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Croissance économique : définition et calcul

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Généralement mesurée à partir des variations du PIB (Produit Intérieur Brut), la croissance économique
traduit l’augmentation de la richesse (biens + services) produite pendant une période donnée (année,
trimestre).

Par Léa Boluze

Mis à jour le 02/10/2023 à 17h31

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Qu'est-ce que la croissance économique ?

Quelle est la définition de croissance économique ?

La croissance économique quantifie la variation de production dans une économie durant un laps de
temps donné.

Cette variation positive se mesure grâce à l'évolution annuelle d’un indicateur : le PIB.
À noter que le taux de croissance annuel de la France a été négatif à cinq reprises depuis la fin de la
Seconde Guerre mondiale :

en 1975 suite au premier choc pétrolier ;

en 1993 avec la crise du système monétaire européen ;

en 2008 et 2009 du fait de la crise financière ;

en 2020 en raison de la crise de la Covid-19.

Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques, la croissance du PIB réel devrait

atteindre 0,6 % en 2023 dans la zone euro (2,2 % aux États-Unis et 0,3 % au Royaume-Uni).

Quels sont les différents types de croissance économique ?

Traditionnellement, les experts distinguent deux types de croissance économique.

La croissance intensive : elle correspond à l’augmentation du volume de production grâce à des gains de
productivité, ce qui n’a pas forcément un impact positif sur l’emploi.

La croissance extensive : elle se définit par la création de nouvelles entreprises, la croissance de ces
nouveaux facteurs de production jouant positivement sur l’emploi.

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Quel est le but de la croissance économique en France ?

La croissance économique dans un pays est essentielle, puisqu'elle crée une économie plus forte et plus
prospère, qui améliore la qualité de vie de sa population.

Le phénomène de croissance économique a pour but l'augmentation de la production de biens et de

services, ce qui peut contribuer, à court, moyen et long terme, à :

la création d'emplois et la baisse du chômage ;

l'augmentation du revenu national ;

l'augmentation de la consommation des ménages, du revenu par habitat et donc du niveau de vie
général ;

la mise en place de plus d'investissements publics (routes, écoles, hôpitaux, etc.) ;

etc.

Quels sont les facteurs et sources d'une bonne croissance économique ?

La croissance économique est influencée par de très nombreux facteurs (stabilité économique,
gouvernance, protection de l'environnement, commerce international, etc.), à court et long terme.

On peut toutefois identifier trois grandes sources pour une croissance économique positive.

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Le capital humain

La quantité de capital humain correspond à l'ensemble des compétences, connaissances et à la capacité

de travail de la main-d'œuvre d'un pays.

Ainsi, plus la population est éduquée et en bonne santé, plus elle est productive.

La mise en place d'investissements dans l'éducation, la formation et la santé est donc essentielle pour
développer le capital humain et participer à l'augmentation de la production et au développement
économique du pays.

Le capital physique

On parle de capital physique pour désigner les infrastructures, équipements et technologies utilisés dans
la production de biens et de services.

Les progrès techniques sont essentiels. Leur amélioration et les investissements dans des technologies
de pointe peuvent augmenter la productivité et les rendements, et accroître une partie de la croissance
économique.
L'innovation

L'innovation sur une longue période est un moteur-clé d'une bonne croissance et du développement
économique d'un pays.

La mise en place de nouvelles technologies (progrès techniques, nouveaux outils, etc.) permet
d'augmenter le rendement, d'améliorer la compétitivité et de créer de nouvelles opportunités
économiques.

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Comment calculer le taux de croissance économique française ?

Le PIB annuel : l'indice de croissance principal

La croissance annuelle est mesurée par le taux de croissance du PIB d’une année sur l’autre. Cette
évolution conditionne le rythme de la croissance.

La croissance du PIB est calculée en additionnant :

la somme des valeurs ajoutées (secteur public + privé) ;

la TVA ;

le produit des différentes taxes (TIPP, etc.).

Les subventions reversées par l’État sont ensuite retranchées. La différence donne la variation du PIB,
exprimée en pourcentage.

PIB en volume ou en valeur ?

Le PIB peut être évalué en volume ou en valeur.

En valeur, le calcul ne tient pas compte de l’inflation (PIB nominal).

Pour obtenir la croissance réelle du PIB, il faut intégrer l’augmentation des prix. On obtient alors le PIB
en volume (PIB réel). Sauf période de déflation, il est toujours inférieur au PIB nominal (puisqu’amputé
de l’inflation).

La croissance du PIB par habitant est l’indicateur le plus fréquemment utilisé pour déterminer le degré
d’enrichissement d’une population.

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À noter que pour obtenir le PIB annuel, il ne faut pas cumuler les taux trimestriels, mais calculer la
croissance du PIB entre l’année N et l’année antérieure.

Le Produit National Brut (PNB) : un autre indicateur de croissance

Outre la croissance du PIB, certains pays se servent également du Produit National Brut (PNB) pour
évaluer leur croissance économique.

Le PNB correspond à la valeur totale des biens et des services produits par des entreprises ou des
personnes ayant la nationalité du pays, qu'elles bénéficient d'une implantation dans le pays ou à
l'étranger.

L’augmentation de la croissance (à court ou long terme) peut résulter d’une augmentation de la

quantité de biens (et services) produite ou d’une augmentation des prix.

Comment calculer la croissance d'un pays ?

Le PIB trimestriel

La croissance trimestrielle reflète le niveau de la production entre deux trimestres :

Ce PIB trimestriel est particulièrement scruté par les économistes, puisqu'il permet de savoir si un pays
est en récession économique ou pas.

Un recul du PIB pendant au moins deux trimestres consécutifs signifie qu’un pays est effectivement en
phase de récession, période durant laquelle l’économie se rétracte.
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Selon le National Bureau of Economic Research, la durée moyenne des ralentissements et récessions
depuis la Seconde Guerre mondiale est légèrement inférieure à un an.

L’acquis de croissance annuelle correspond au taux de croissance du PIB calculé en prenant seulement
les montants trimestriels déjà publiés (par exemple au T3).

Les limites du PIB

Le spectre du produit intérieur brut est limité, car il ne tient pas compte de certains facteurs comme :

le bénévolat ;

l’économie souterraine, c’est-à-dire les activités interdites ou exercées par des agents économiques qui
n’en ont pas l’autorisation : trafic de drogue, contrebande de cigarettes, exercice illégal de la médecine,
etc.

Les défis de la croissance économique

La croissance économique peut également avoir des effets négatifs, tels que des pressions sur les
ressources naturelles, des inégalités accrues et des préoccupations environnementales.

Croissance économique et développement

La croissance est généralement associée à :

la création d’emplois ;

la hausse du pouvoir d’achat de la population ;

un assainissement des finances publiques, puisque la création de richesses se traduit par une
augmentation des ressources de l’État (recettes fiscales, TVA, etc.).

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À contrario, une croissance nulle, outre ses conséquences négatives sur les finances publiques, pèse sur
le marché du travail avec des effets en chaîne sur le chômage et la solvabilité des ménages.
Croissance économique et environnement

Puisqu'une partie de la croissance économique est liée à l'exploitation des ressources naturelles,
certains économistes s’opposent à la recherche de croissance systématique en soulignant les dangers :

écologiques (émissions de gaz à effet de serre, énergies fossiles, etc.) ;

démographiques ;

sociaux.

Par conséquent, il est essentiel de tendre vers une croissance durable avec d'autres objectifs,
notamment les progrès techniques, la durabilité environnementale, l'inclusion sociale et la stabilité
financière du pays.

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