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TAIEB SACHA

DISSERTATION

Aujourd’hui, l'indicateur économique dominant est le Produit Intérieur Brut (PIB). En 2015, le Pib de la
France était de 2182 milliards d’euros. Le PIB mesure le niveau de production d'un pays. Il correspond
donc à la valeur totale de tous les biens et services produits dans un pays donné au cours d'une année
donnée. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donné. C'est sa
variation qui permet de mesurer le taux de croissance économique. Le PIB est donc un indicateur
apparu en France en même temps que la Comptabilité Nationale (CN) en 1945. Durant le covid, l’Insee
a enregistré une baisse record de 13,8% du PIB français et il faudra donc être patient et ambitieux afin
d’effacer les traces de cette crise. Pendant les 30 Glorieuses, le PIB par habitant a très fortement
augmenté et on a observé de formidables gains en niveau de vies, en bien être. Le PIB n'était pas remis
en cause, ou du moins on s'en contentait. Mais depuis quelques années, le PIB, en tant qu'indicateur
de bien être, est vivement remis en cause. Un indicateur quant à lui est une statistique permettant de
mesurer certaines dimensions de l’activité économique. C’est pour cette raison que nous allons nous
poser la question : « En quoi le PIB n’est-il pas exhaustif ? »

Dans un premier temps, nous allons comprendre en quoi le PIB est il un bon indicateur, puis dans un
second temps, nous analyserons en quoi cet indicateur a des limites.

1. Le PIB est un bon indicateur de la richesse matérielle

Tout d’abord, il faut savoir que le produit Intérieur Brut a été élaboré aux Etats-Unis, en 1932 pendant
la « Grande Dépression », à la demande du Congrès qui souhaitait élaborer un indicateur synthétique
de l'activité économique nationale afin de guider le choix des orientations politiques et d'en mesurer
les effets. Le PIB est alors devenu, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, sous l'influence des
néo-keynésiens, l'instrument majeur de mesure de l'activité économique. D'abord établi aux Etats-
Unis, le PIB s'est ensuite universalisé. Il existe deux manières de mesurer le PIB : en valeur, il est alors
exprimé en unités monétaires courantes, une part de sa croissance résulte donc d’une progression
nominale des variables économiques (ce n’est pas une véritable estimation de la richesse produite).
On parle donc de PIB nominal. Puis, en volume : il est exprimé en unité monétaire déflatée pour évaluer
la croissance réelle du PIB. On parle donc de PIB réel car celui-ci tient en compte l’inflation.

On comprend donc que le PIB est l’élément indispensable afin de décrire l’économie d’un pays ainsi
que son évolution, car il mesure la création de valeurs annuelle et exprime le revenu correspondant
en terme monétaire. On comprend facilement grâce à cet outil, que lorsqu’il est élevé, cela signifie que
les salaires, les bénéfices des entreprises, ou les recettes de l’états sont élevés. Dans le cas contraire,
lorsque le PIB est faible, alors on traduit cela par une décroissance de l’économie, et un taux de
chômage élevé. D’après les données de l’Organisation des nations Unis datant de 2017, c’est sans
surprises qu’on retrouve les pays les plus riches à la tête du classement des PIB les plus élevés au
monde, avec en premier les Etats Unis avec plus de 19 485 milliards de dollars, suivie de la Chine avec
12 237 milliards de dollars par an.
TAIEB SACHA

A travers cette première partie, nous avons donc vu que le PIB a une grande utilité car il permet de
comprendre les phases de dynamisme et de ralentissement économique d’un pays. La période des
Trentes glorieuses en est l’exemple par excellence, car ce sont les années qui ont connu une vraie
prospérité économique, avec un taux de chômage qui a chuté et un PIB ayant augmenté en moyenne
de 5% par an. C’est aussi le cas de la crise de 1929 au Etat Unis pendant lequel il y a eu une chute nette
de la production et donc une déflation ayant conduit à un chômage de masse. Nous allons donc
désormais voir quelles sont les limites du PIB.

2. Les limites du PIB

Il faut savoir que le Produit intérieur brut n’est pas un indicateur complet et complètement fiable, car
il a plusieurs limites. L’une des plus importantes est que ce nombre ne tient pas compte de la qualité
de vie des citoyens, ni de l’impact de la production des produits et services qui composent le PIB sur
l’environnement et, par conséquent, les ressources du pays. Ce nombre ne prend pas non plus en
compte les transactions financières qui ne sont pas déclarées au gouvernement, ce qui rend le PIB
déclaré souvent inférieur à ce qu’il est en réalité.

De surcroît, chaque pays a ce qu’on appelle une « économie souterraine », qui est définie comme des
transactions entre deux parties qui ne sont pas signalées au gouvernement. Comme le gouvernement
n’a aucun moyen réel de suivre ces transactions, elles ne sont pas incluses dans les calculs, et cette
information manquante est l’une des nombreuses limites du PIB. De plus, le PIB ne prend pas en
compte l’administration bénévole ou domestique, alors qu’elles sont productrices de richesses. C’est
également le cas des activités criminelles ou encore du travail au noir qui représenté l’an passé en
France 789 millions d’euros. Par ailleurs, la valeur du PIB chaque année est faussée car les économistes
proposent leur propre estimation du taux d’activité illégales, ce qui influence la valeur réelle des
données.

Dans le même ordre d’idées, l’une des limitations les plus importantes du PIB est le fait que l’impact
environnemental de la création de suffisamment de produits ou de services pour atteindre un
nombre élevé n’est pas pris en compte. Pour qu’un pays atteigne un PIB élevé, il doit généralement
utiliser plus de ressources et créer plus de déchets que les pays dont le PIB est plus faible. Cela peut
éventuellement limiter la quantité de ressources naturelles facilement disponibles pour un pays et
nuire aux produits agricoles qui constituent une partie du PIB. Ces limites du PIB, tout comme le
manque d’informations sur la distribution de la richesse et l’impact de la production de grandes
quantités de biens et de services sur le bien-être général de la population, expliquent pourquoi le PIB
à lui seul ne parvient généralement pas à fournir une image complète et véridique d’un pays et de
son économie.

Pour conclure, Le PIB est un indicateur très pertinent pour mesurer l’activité économique de chaque
pays car il est le résultat d’informations riches et utiles tel que la consommation des ménages ou
l’investissement des entreprises. Cependant, il n’est pas exhaustif, car il ne suffit pas à lui seul pour
exprimer la richesse des habitants d’un pays. En effet ; les notions d’inégalité, de bien être et de
redistribution des richesses doivent être pris en considération afin d’évaluer pleinement une
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économie. Ces problèmes nous poussent à nous demander : « Est-ce si nécessaire de ne mesurer que
les richesses matérielles ? »

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