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l’Université Cheikh Anta DIOP de DAKAR
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BP 2006, Dakar Fann - Sénégal
II
Dédicaces
Remerciements
Au terme de ce travail, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont apporté leur
concours pour y parvenir ; je pense particulièrement à :
-mon maître de thèse le Pr Boubacar Ly qui malgré le poids de l’âge n’a ménagé
aucun effort pour conduire avec brio mes recherches depuis le DEA ; je retiens
de lui le souvenir d’un homme de science rigoureux avec un sens élevé
d’organisation de travail.
-Dr Hadji Daouda Ali maitre-assistant à l’UAM qui a bien voulu assurer la
codirection de cette thèse. Sa rigueur scientifique, son sens du partage et surtout
son souci d’accompagner les jeunes font de lui un modèle. Je ne peux finir de le
remercier car il représente pour moi une source précieuse d’inspiration.
-tous les membres de ma famille (mes frères et sœurs), mes amis, mes collègues
de travail de l’université et de l’ENAM.
-enfin toutes les personnes qui ont accepté de répondre à mes questions.
VII
SIGLES ET ABBREVIATIONS
Avant propos
Résumé
Introduction générale
Le premier rapport qu’entretient l’homme avec la nature consiste à la
transformer ou à lui obéir dans le cadre de sa survie. Les sociétés
constituées par les hommes sont alors appelées à transformer cette
nature pour la rendre moins naturelle et plus humaine afin de subvenir à
leurs besoins par le travail. Avec l’évolution des forces productives, la
division sociale du travail entraine comme le dit Marx la spécialisation
dans l’accomplissement des tâches. Pendant que certains disposent du
capital, d’autres échangent leurs forces de travail pour s’assurer la
production des moyens de subsistance.
Cette situation se traduit aujourd’hui par l’existence dans les sociétés
modernes de ce que l’on appelle les employeurs et les employés ou
travailleurs. Ceux-ci entretiennent des rapports tels que les premiers
" emploient " les seconds dans le cadre de la production. Mais comment
pourvoir à ces emplois ? A ce niveau les capacités d’exécution des
tâches liées à un emploi donné deviennent une condition impérieuse
pour occuper ces emplois. Or, l’acquisition de ces capacités ne relève
plus forcément des qualités intrinsèques des individus mais s’inscrit dans
le cadre de l’éducation et de la formation. Ainsi la formation apparait-elle
de nos jours comme l’élément fondamental pour exercer un métier ou un
emploi.
Toutefois, l’évolution rapide de la technologie et l’accroissement des
besoins de la société entrainent le développement des activités
économiques. Celles-ci se passent dans plusieurs domaines de la
production et vont de la conception à l’exécution ou la mise en œuvre
des projets et programmes. Cette situation occasionne en même temps
le développement des systèmes de formation qui doivent permettre aux
individus d’acquérir les connaissances nécessaires à l’accomplissement
XIII
des tâches ;tout ceci montre alors qu’il y’a une étroite interdépendance
entre la formation des individus et les emplois qu’ils doivent exercer.
En ce qui concerne la présente étude, elle met l’accent sur les
relations entre la formation c’est-à-dire les acquis théoriques des
individus et les réalités d’embauche ; mais précisément il s’agit de la
formation au niveau universitaire.
Par rapport à cette dernière, disons que l’Afrique en général n’avait
pas avant la colonisation un système d’enseignement supérieur structuré
à l’image des pays colonisateurs. Ce qui fait que le système actuel ne
représente d’ailleurs pour la majorité des pays sous développés, qu’un
élément exogène mieux c’est un emprunt de la culture occidentale.
Cela peut expliquer probablement les difficultés actuelles auxquelles
est confronté le système actuel d’enseignement supérieur au Niger. Mais
étant donné que cette étude n’a pas la prétention de rendre compte de
l’ensemble des problèmes liés à cet enseignement supérieur, le travail
consiste plutôt à rappeler brièvement son évolution afin de mieux cerner
la problématique qui est largement axée sur les problèmes de l’efficacité
externe de cet enseignement supérieur surtout en ce qui concerne sa
pertinence et l’adéquation des formations avec les emplois.
En réalité, les années qui ont précédé les indépendances ont été
caractérisées par un besoin pressant en ressources humaines de qualité
et qualifiées, non seulement pour l’administration postcoloniale, mais
aussi l’embryon de l’actuel système d’enseignement supérieur et
l’ensemble des secteurs des économies nationales en gestation. Ce qui
fait qu’on a connu un développement spectaculaire de l’enseignement
supérieur dans les différentes colonies d’Afrique.
Dans sa configuration actuelle, l’enseignement supérieur de l’Afrique
francophone copie systématiquement le modèle français. Ce qui fait que
les universités africaines francophones participent en fait à deux
XIV
PREMIERE PARTIE :
CADRE GENERAL ET
METHODOLOGIQUE
DE LA RECHERCHE
1
Rapport du colloque de Paris et Grenoble sur Démocratie, économie et développement: la place de
l'enseignement supérieur, Paris, novembre 1991.
2
Ibidem.
XVIII
3
ABDOU M., l’éducation en Afrique, Maspero, Paris, 1964, p.31
XIX
4
AFFA’A M .et DESLIERRES T., L’Afrique noire face à sa laborieuse appropriation de l’université : les cas
du Sénégal et du Cameroun, L’Harmattan, presse universitaire de l’Aval, Québec, 2002, p.128
5
GUEISSAT A., Les mondes universitaires et leur informatique. Pratique de rationalisation, CNRS, Paris,
1999, p12.
XX
6
GUEISSAT A., op cite, p12.
XXI
7
MAGASINE DE L’OIT, n° 37, Genève, décembre 2000, pp 24/25.
8
KI- ZERBO J., La natte des autres. Pour un développement endogène en Afrique, karthala, Paris, 1992, p.31.
9
TOI B., L’UCAD de Dakar et le développement durable : contraintes et perspectives, mémoire de DEA
sociologie, UCAD, Dakar, 2003, p.10.
XXII
programmes aux réalités et aux besoins du pays »10. Pour atteindre ces
objectifs, un ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
technologique fut crée en 1988 afin d’élaborer et de mettre en œuvre
une politique en matière d’enseignement supérieur et de recherche.
Ainsi, jusqu’au début des années 1980, le système d’enseignement
supérieur nigérien fonctionnait normalement et l’UAM a pu produire
plus de 75% des diplômés qui œuvrent de façon significative au
développement socio-économique du pays .Mais par la suite, son
fonctionnement commença à se détériorer et sa mission fut compromise
par un certain nombre de difficultés.
En effet dans la décennie 1980-1990, dans un contexte
d’endettement plus que jamais contraignant et alors que les recettes
d’exportations tendent régulièrement à diminuer du fait surtout de la
baisse vertigineuse des cours mondiaux de l’uranium (principale
richesse du pays), le Niger fit face à de nombreux obstacles pour
relancer son économie.
Parmi ceux-ci on peut citer entre autres les aléas climatiques, une
croissance démographique élevée, des besoins pressants en éducation
et en santé, un niveau d’emploi très peu satisfaisant du fait surtout de
l’étroitesse du tissu industriel .Tout ceci ajouté à la crise budgétaire va
conduire le pays à accepter les mesures proposées par le FMI et la
banque mondiale en vue de son redressement économique.
L’une des plus importantes mesures, parmi ces éléments de diktat
des institutions financières fut la reforme en matière de politique de
recrutement des cadres par la fonction publique. Ainsi « afin d’éviter une
détérioration du déficit budgétaire, et à terme de restaurer l’équilibre, la
10
LAMA J., Economie de l’éducation dans le système d’enseignement supérieur du Niger, UAM, Niamey,
septembre 1999, p.4.
XXIII
11
VEREZ J. C., La gestion des emplois de l’administration du Niger(modèle GEAN) sous contrainte de
l’ajustement structurel, Ministère du plan, Niamey, 1990, p.3.
12
ABDOURAHAMANE M. M., Les universités africaines face aux défis de la mondialisation : cas de l’UCAD
de Dakar, mémoire de DEA sociologie, Dakar, 2006, pp. 54/55.
XXIV
13
UAM, Les journées de réflexion sur l’université, 1988.
14
LAMA J., op cit, p18.
15
SAMBOU H., Lecture sociologique de la gestion des résultats académiques au niveau des départements et des
services des scolarités de l'UAM: cas de la Faculté des Lettres et Sciences humaines, mémoire de maîtrise de
sociologie, UAM, Niamey, 2003, p.25.
XXVI
16
NIANDOU A. S., in TEFERA D and ALTBACH G .P, African higher education, Indiana University press,
Bloomington, 2003.
XXVII
17
VINCENS J., ESPINASSE J. M., BEDUWE C., Spécialité de formation, spécialité d’emploi et performances
d’insertion. Logique de métier v/ logique des compétences, LIRHE, Paris, 2006.
XXIX
du tronc commun général (s’il existe) et par leur contenu qui est le plus
souvent exprimé par la spécificité du dernier cursus suivi.
Ces éléments sont donc hétérogènes et de plus ils ne sont pas
répartis de façon uniforme dans « l’espace des formations » ; il y a entre
certains d’entre eux des relations qui s’ordonnent autour de la question :
quel est le coût (le temps par exemple) pour qu’un individu ayant la
formation F1 puisse acquérir la formation F2 ? La relation n’implique pas
une réciprocité parfaite.
Concernant l’emploi, VINCENS et ses collaborateurs le
définissent comme l’ensemble des tâches confiées à un individu ; ces
tâches ne peuvent être convenablement exécutées que si l’individu a les
compétences nécessaires. On ne traite pas ici, rappellent-ils, de la
question du design des emplois et des déterminants de la division du
travail.
Il suffit de rappeler que la construction des emplois est soumise au
principe d’économicité : d’abord si les compétences A sont payées le
double des compétences B, le cas général est que les emplois ne
comprendront que des compétences A ou B , même si les titulaires des
compétences A possèdent aussi les compétences B ; car il est peu
probable que les compétents B acceptent d’être rémunérés au tarif des
compétents B lorsqu’ils utilisent ces dernières compétences ; ensuite
même si les compétences A et B ont le même prix, le coût total
d’acquisition du couple A+B est probablement supérieur à celui de
l’acquisition séparée des compétences A et B et il sera généralement
moins coûteux pour l’employeur de proposer des emplois spécialisés
demandant uniquement des compétents A ou des compétents B plutôt
que des emplois réclamant à la fois deux types de compétences.
De ce fait, les auteurs estiment que l’ensemble des emplois sont
donc mis en relation par l’intermédiaire de leur contenu, les
XXXI
Observations :
Dans cet ouvrage, Vincens et ses collaborateurs ont eu le mérite
d'avoir posé la problématique de l'adéquation entre formation et emploi
d'une manière générale. Leur méthode qui a consisté en une tentative
de définition des deux univers éclaire à plus d`un titre. Mais elle semble
insuffisante pour rendre compte de certains aspects fondamentaux de
cette relation entre formation et emploi.
Ainsi, cette thèse comportera une analyse critique du système
éducatif dans le but de voir le décalage qui existe, dans beaucoup de
cas, entre les sorties de ce système et les besoins réels du marché de
l'emploi.
De plus, l'analyse de ces auteurs ne tient pas compte de toutes les
dimensions relatives à l'insertion des diplômés ayant reçu des
formations différentes. C`est pourquoi dans ce travail, l`insertion
professionnelle des jeunes diplômés sera une démarche privilégiée.
D'autre part, leur étude s'est juste contentée de donner sa
définition de l'emploi sans pour autant évoquer le marché de l'emploi
XXXIII
proprement dit. Or, c'est ce dernier qui, compte tenu de l'évolution des
différents éléments qui le composent, exprime des besoins en
ressources humaines non seulement en fonction eu temps mais aussi de
l'espace.
Pour ce faire la démarche de notre thèse consiste aussi à analyser
l`évolution de l`offre de l`emploi. Il a donc été question pour nous de
faire une analyse des caractéristiques fondamentales du marché de
l'emploi pour montrer, combien à cause du caractère dynamique de ce
dernier, le système éducatif -bien souvent figé sur son type traditionnel
de formation- ne peut effectivement répondre aux diverses attentes
changeantes de ce marché de l'emploi.
18
OREFRA et DEP, Une nouvelle lecture de la relation formation/emploi, Rhône-Aples, 2003.
XXXIV
Observations :
Les limites imposées pour l'interprétation des résultats
Ces limites sont liées à la représentativité des données d'enquête
et, au caractère empirique du schéma d'analyse.
-l'enquête emploi permet de constituer un échantillon national de 30.000
jeunes actifs sortis de formation depuis moins de 10 ans. Au niveau des
diplômés et FAP l'échantillon est parfois très petit. Il s'est avéré possible
d'étudier 59 diplômes ou groupes homogènes de diplômes et 58 FAP
avec un degré de fiabilité considéré comme acceptable pour cette étude.
D'autre part, la précision des réponses et de leur codification est
globalement bonne. Mais dans certains cas elle est moins sûre. Il s'agit
notamment, des métiers des domaines du tertiaire comme le montrent
des tests effectués par le Centre d'Etude et de Recherche sur l'Emploi
et les Qualifications (CEREQ).
-l'enquête emploi n'est pas orientée vers la connaissance des parcours
individuels (contrairement aux enquêtes générationnelles du CEREQ.
Elle ne donne pas d'élément d'information sur les circonstances ou
les raisons qui conduisent un jeune dans son parcours. Par exemple, on
ne peut pas savoir si une formation professionnelle continue a contribué
à l'orientation professionnelle. Evidemment, cette carence limite la
capacité d'interprétation.
-les hypothèses relatives au partage entre la cible, les métiers connexes
et les métiers périphériques sont posées a priori. Leurs fondements ont
une part de subjectivité. Mais elles sont indispensables pour faire
avancer la réflexion.
XL
19
RONTOPOULOU J. L., L’université africaine à la croisée des chemins in Afrique contemporaine, Numéro
spécial, Paris, 1er semestre, 1994.
XLI
Observations :
Comme beaucoup d'autres auteurs sur la question de l'adéquation
entre formation et emploi, Rontopoulou l'aborde dans un contexte
général de crise du système éducatif notamment le système
universitaire. Ce qui a fait qu'on a eu affaire à des informations vagues et
sommaires.
Vagues, parce que c'est juste au passage en analysant les
difficultés auxquelles font face les universités africaines que la
problématique de l'adéquation entre formation et emploi a été évoquée.
Il a certes parlé de quelques insuffisances du système
pédagogique notamment son organisation et donc son efficacité interne.
XLIV
sur dix sont actives (ayant un emploi ou chômeur), soit un taux d’activité
de 59%. Si l’on se restreint à la population âgée de 15 ans et plus, le
taux d’activité gagne près de 10 points en passant à 67%. Abidjan et
Lomé se détachent de cet ensemble avec environ deux tiers d’actifs
tandis que Niamey, Dakar et Bamako connaissent les taux d’activité les
plus faibles avec en moyenne un actif sur deux personnes en âge de
travailler. Généralement, il y a plus d’actifs que d’actives : le taux
d’activité global montre un écart de près de 13 points en des hommes.
Les plus grands écarts s’observent dans les capitales dont la population
est principalement de religion musulmane tandis que Cotonou se
démarque avec un taux d’activité des femmes supérieur à celui des
hommes.
Le chômage est un indicateur de tension sur le marché du travail
marquant le désajustement entre la demande et l’offre. Sur l’ensemble
des sept villes, le nombre de chômeurs au sens du BIT est à 460 000
personnes, ce qui correspond à un taux de chômage de 11%. Deux
groupes de villes peuvent être distingués : celles dont le taux de
chômage est relativement faible, à savoir Cotonou mais aussi Lomé et
Bamako (5% à 8%) ; et celles où l’on enregistre un taux de chômage à
deux chiffres, supérieur à la moyenne régionale : Dakar (12%), Niamey
(13%), Abidjan (14%) et Ouagadougou (15%).
La répartition par secteur institutionnel des emplois est un bon
indicateur synthétique de la structure du marché du travail. C’est
évidemment le secteur informel qui occupe la première place : 76% des
actifs occupés y sont employés (entre 71% à Niamey et 81% à Lomé).
Le secteur privé formel vient en deuxième position avec 14% des
emplois. Enfin, seulement 8% des actifs occupés travaillent dans le
secteur public. La part congrue de l’emploi public, alors même que du
fait de la centralisation, une grande partie de l’administration de chaque
XLVI
de 3,5 ans, plus des trois-quarts des travailleurs du secteur n’ont pas
dépassé l’école primaire. Enfin, c’est le secteur le plus féminisé puisque
53% des actifs informels sont des femmes. Les villes de Lomé et
Cotonou arrivent en tête avec un taux de féminisation égal à 60%,
Abidjan entre 46 et 51% à Dakar, Ouagadougou et Bamako, et enfin
41% à Niamey. Contrairement à une idée reçue qui met en avant le rôle
de la migration pour expliquer la genèse du secteur informel, c’est dans
l’informel que la proportion de migrants est la plus faible.
Principales conclusions de l’enquête sur l’emploi :
Au-delà des spécificités nationales, les marchés du travail des sept
agglomérations présentent de fortes similitudes et certain nombre de
caractéristiques communes se dégage :
• L’entrée précoce des enfants sur le marché du travail est un
phénomène préoccupant : 13% des jeunes de 10 à 14 ans exercent un
emploi ;
• Pour quatre inactifs sur dix, l’absence d’activité correspond en fait
à une forme de chômage déguisé dans la mesure où ils se sont retirés
du marché du travail parce qu’ils ne pensent pas pouvoir obtenir
d’emploi ;
• Le chômage affecte autant les hommes que les femmes et il
touche plus les jeunes. Même si le diplôme n’est pas un viatique contre
le chômage, l’école continue à protéger contre le risque de se retrouver
sans emploi. Un sérieux effort doit être consenti par les autorités pour
appuyer les chômeurs, notamment en matière d’informations ;
• Le secteur informel occupe de très loin la première place : 76%
des actifs occupés y sont employés. En conséquence, toute stratégie
efficace de lutte contre la pauvreté urbaine passe par la mise en place
de politiques favorisant l’insertion et la productivité du secteur informel.
XLVIII
Observations :
Cette enquête nous permet de comprendre la dynamique du
marché de l’emploi dans les principales agglomérations des sept pays
membres de l’UEMOA. Elle a mis un accent particulier sur les principales
caractéristiques du marché de l’emploi notamment l’offre et la demande.
Tout en nous montrant que le chômage est surtout dû à l’insuffisance de
l’offre, l’enquête souligne également une faiblesse du niveau de
formation des demandeurs d’emploi.
Or, l’observation empirique de la situation de ces différentes
capitales révèle une persistance des difficultés d’insertion
professionnelle des cadres supérieurs. Apparemment, cet aspect semble
échapper à l’enquête comme si dans ces agglomérations les cadres
supérieurs sont systématiquement intégrés dans le marché du travail.
XLIX
20
VEREZ J. C., Analyse de l’adéquation formation-emploi de la direction de l’analyse et de la planification du
ministère du plan, Niamey, 1988.
L
reçu, dans l’ensemble, une formation générale alors que les fonctions de
la direction pour laquelle ils travaillent sont plutôt des fonctions qui
nécessitent, entre autres, une bonne maîtrise des techniques
quantitatives. Toutes choses que les cadres en question n’ont pas pu
acquérir durant leurs cursus académiques respectifs.
Observations :
Verez a eu certes le mérite de mettre en évidence l'univers des
formations et celui des emplois dans les différents services qu'il a
étudiés. Son analyse au cas par cas rend effectivement compte de
l'inadéquation entre la formation des cadres qu'il a étudiés et les
fonctions pour lesquelles ils ont été recrutés. Cette démarche a
réellement inspiré ce travail car grâce à elle, il est aussi proposé de
suivre l`itinéraire professionnel de quelques diplômés.
En revanche, on constate qu'il s'est beaucoup plus penché sur les
contenus des tâches effectuées par ces agents que sur les contenus de
leurs formations. Donc cette étude efforce de faire une description des
contenus des formations des enquêtés pour expliquer le décalage qu'il y
a entre ce que ces gens ont appris et ce qu'ils effectuent comme tâche.
21
MINISTERE DU PLAN, Besoins d’emploi dans le secteur privé et parapublic et sorti du système éducatif au
Niger, DAEP, Niamey, 1989.
LIII
part les formations données et les diplômes délivrés et, d’autre part les
capacités d’insertion dans le secteur moderne privé et para public.
Alors qu’il y a un excédent de diplômes de formations générales,
destinées essentiellement à la fonction publique, il y a aussi à satisfaire
les besoins d’emploi du secteur moderne. Ainsi à partir des annuaires
statistiques du ministère de la fonction publique, du travail et de la
formation professionnelle; des calculs prévisionnels ont été faits sur les
départs à la retraite dans la période allant de 1989 à 1996.
Il a alors été révélé qu’en moyenne, ces départs seront à 312 par
années dans la période indiquée, soit un nombre très faible. De ce point
de vue, l’analyste estime que, l’accès à la fonction publique apparaît très
limité. Il reste bien sûr à déterminer les créations des postes sur la base
des concours que la fonction publique devrait instaurer. Compte tenu
des prévisions faites sur une augmentation vertigineuse de la masse
salariale et à l’instar des autres pays de la sous région, il se pourrait
même qu’on procède à une déflation des effectifs de la fonction
publique.
L’analyste rappelle par ailleurs que la fonction publique ne
représentera plus à l’avenir, si ce n’est déjà le cas, la « voie royale »
pour obtenir un emploi. Ce qui pose une grande inquiétude pour le sort
des bacheliers des séries littéraires et assimilées ainsi que celui de
certains étudiants de la faculté des lettres et sciences humaines d’une
manière générale.
Les candidats à l’enseignement supérieur peuvent espérer
satisfaire leurs besoins d’éducation même dans les filières comme les
sciences humaines là où, selon l’étude, l’avenir est encore plus aléatoire.
Cette situation exige dès à présent des changements très profonds dans
l’orientation des élèves et des étudiants en général et donc le système
LIV
Observations :
Sans faire d'analyse approfondie du rapport entre les formations et
les emplois, le rapport propose des alternatives pour parer au problème
de l'adéquation entre sorties du système éducatif et besoins du marché
LVII
22
RONTOPOULOU J. L., Evaluation de l'enseignement supérieur, UNESCO, Paris, 1998, p149.
23
RONTOPOULOU J. L., L'université africaine à la croisée des chemins, in Afrique contemporaine, numéro
spécial, Paris, 4eme semestre 1994, p150.
24
COLMAN J. et COURT D., University development in the third world, The Rockefellers foundation
experience, Program press, 1993.
LIX
26
RONTOPOULOU J. L., op cite, p. 150.
LXI
1.3.2 Justification
1.3.2.1 Les raisons subjectives
Le choix de ce thème de recherche n'est pas fortuit. En effet,
derrière tout processus de recherche il y a un désir ou une soif de
connaissance d'un phénomène. Le besoin de connaître se fait alors
sentir lorsque le doute et le questionnement arrivent à un certain degré
de paroxysme.
En ce qui concerne cette recherche, tout est parti des discussions
habituelles entre amis et collègues sur différents problèmes de la vie
quotidienne. Au cours de l'un de ces échanges, on s’est plusieurs fois
interrogé sur ce que font les jeunes aujourd'hui après leurs études. On
est parvenus au constat que les jeunes diplômés sont d'une manière
LXII
27
Annuaire statistique de l'éducation au Niger, 2003-2004.
LXIV
28
NIANG A., La gestion des universités ne doit pas les enfermer dans un ghetto académique, in LE
QUOTIDIEN SENEGALAIS, numéro 95 du vendredi 03 mars 2006, Dakar, p.3.
LXVIII
entre l’ensemble de départ et l’ensemble d’arrivée tel que précisé par les
théories mathématiques.
1.4 Objectifs
1.4.1Objectif général
Il s’agit ici de faire une analyse sociologique du système
pédagogique de l’université de Niamey pour voir dans quelle mesure
celui-ci pourrait répondre aux multiples exigences du marché de l'emploi
qui sont entre autres la compétitivité, la créativité, l’efficacité et surtout le
professionnalisme.
Hypothèses secondaires
• Du fait de l’inadéquation entre leur formation et l’emploi disponible
au Niger, la majorité des diplômés formés par l’UAM rencontrent des
difficultés pour s’insérer professionnellement sans reconversion dans
d’autres secteurs d’activités.
29
BERBAUM J., Etude systématique des actions de formation , PUF, Paris, 1982, p.14.
30
RAYNAL F. et RIEUNIER A., Pédagogie : dictionnaire des concepts clés. Apprentissages, formation,
psychologie cognitive, ESF, 2e édition, Paris, 1997, p. 120.
LXXI
31
GREFFE X., La mise en place de formations initiales en alternance : enjeux, problèmes et solutions, IIPE,
Paris, 1997, p. 48.
LXXII
32
QUIVY R. et CAMPENOUDT L. V., Manuel de recherche en sciences sociales, 2éme édition, Dunod, Paris,
1995, p.98.
LXXIII
33
SAVOIE-ZAJC L., Les modèles de changement planifié en éducation, les éditions Logiques, Montréal, 1993,
pp.30/31
34
HAVELOCK R. G., Planing for innovation through dissamination and knowledge, 6eme edition, Institute for
Social Research, The University of Michigan, 1976.
LXXIV
35
VINCENS J., Adéquation formation/emploi, LIRHE, la Découverte, Paris, 2005.
LXXVII
métier et largement inutilisables dans tous les autres. Dans cet univers le
système éducatif présente probablement une structure en "peigne".
Chaque individu a intérêt à occuper l'emploi pour lequel il a été formé et
chaque employeur a intérêt à recruter l'individu formé pour l'emploi qu'il
veut pourvoir. Le système dual allemand offrait, surtout entre 1950 et
1980, un bon exemple de cette organisation des relations formations-
emplois.
L'adéquation est dite normative parce que la correspondance entre
l'emploi et la formation est voulue; cela n'implique pas forcément que la
formation est construite exclusivement en fonction de l'emploi; le
système dual montre qu'une certaine interaction est possible; notamment
les entreprises sont poussées à standardiser le contenu d'un emploi
donné pour mieux utiliser les compétences données par la formation; les
conditions d'un véritable marché professionnel sont réunies.
La seconde figure où l'on retrouve l'idée d'adéquation est construite
à partir d'un système éducatif ayant une structure "arborescente" avec
différenciations progressives et dans lequel des filières différentes ont
une partie de leur contenu semblable à celui d'autres formations.
Chaque emploi de son côté demande des compétences spécifiques,
greffées sur des compétences qui peuvent être données par plusieurs
formations. Dans cet univers le système éducatif peut chercher à
construire la filière adéquate pour chaque emploi, c'est-à-dire celle qui
donne les compétences spécifiques propres à l'emploi-cible. En raison
de la structure du système éducatif, plusieurs formations peuvent différer
seulement par leur orientation vers un emploi donné, c'est-à-dire par les
compétences spécifiques données par chacune, la plus grande partie
des compétences données par chaque formation se retrouvant dans
quelques autres.
LXXVIII
Pour ce qui est de la présente étude, étant donné qu’elle est axée
sur la problématique de l’adéquation entre la formation universitaire et
l’emploi au Niger, la population concernée est l’ensemble comprenant à
la fois les sortants de l’UAM qui sont actuellement actifs sur le marché
de l’emploi nigérien, les enseignants-chercheurs, les étudiants, le
personnel administratif et technique de l’université, les structures
pourvoyeuses d’emploi (publiques et privées) actives au Niger, et enfin
les personnes ressources(les cadres techniques des ministères en
charge de la fonction publique , du travail et de l’emploi ).
LXXX
est ouvert à tous ceux qui ont leurs licences. La redynamisation récente
de la structure chargée de la statistique relèvera peut être ce défi afin de
permettre une plus grande visibilité sur l’itinéraire socioprofessionnel de
ces jeunes diplômés.
Enfin il est à préciser que ces structures sont celles qui emploient
au moins une dizaine de personnes dans leurs diverses branches et les
structures suivantes ont été ciblées : huit (8) établissements scolaires
dont deux (2) privés, quinze (15) entreprises privées et toute
l’administration centrale de la fonction publique(31 ministères). Les
résultats de ces investigations ont permis d’avoir les caractéristiques
suivantes :
FA 117 11,51
Professeur 2 2 8 4 1 17
Maître de
conférences 3 4 2 3 1 13
Maître
assistant 10 28 33 18 15 104
Assistant 9 27 14 10 12 72
LXXXVII
Ensemble 24 61 57 35 29 206
car ce sont elles qui constituent l’offre potentielle qui est en fait l’une des
caractéristiques de ce marché d’emploi.
Total 59 100%
*Il faut noter qu’il y avait au moment de l’enquête 31 ministères au Niger et nous avons ciblé 28
d’entre eux car les autres étaient de création récente, ce qui donne une proportion de 54 ,83 %.
Ainsi sur les 580 diplômés de l’UAM ciblés, 403 ont été enquêtés (soit
69,48% de la population totale) qui constitue donc l’échantillon.La
technique d’échantillonnage fut tout simplement accidentelle car c’est
tous ceux qui ont accepté de répondre qui sont pris en compte dans
l’échantillon ; mais quelles sont alors les caractéristiques de cet
échantillon ?
M F
Bac + 2 52 12,90%
Tableau n°11 : la nature des emplois exercés par les out put interrogés
Comptable 04 0,99
Autre 35 8,68
Entreprises publiques 09 07
Entreprises privées 22 19
Total 59 54
XCVIII
Chef d’entreprise 24 11
On constate sur ce tableau que sur les 118 employeurs ciblés il a été
tiré un échantillon de 89 soit un taux de sondage d’environ 75,42%. Ici il
faut ajouter que par manque de statistiques fiables sur leurs effectifs et
compte tenue de la réticence de certains d’entre eux ,l’échantillon fut
construit à partir de ceux qui ont accepté de répondre aux questions
pendant l’enquête(informations complémentaire voir 2.5.2). Mais quelles
sont les caractéristiques de la population échantillonnée?
H F
Chef de projet 23
21 02
Chef d’entreprise
11 00 11
Chargé des
ressources 42 13 55
humaines
Ensemble 74 15 89
FSS 195 88
FS 51 26
FA 117 51
Sur ce tableau on constate que sur les 1016 étudiants ciblés (voir
2.1.1.1) 558 été effectivement soumis à l’analyse, ce qui représente un
taux global de sondage de 54,92%. Ceci nous amène donc à donner les
caractéristiques de notre échantillon comme suit :
Tableau n°15 : Répartition de l’échantillon des étudiants selon les
facultés et le sexe
FSS 65 23 88 15,77
FS 17 09 26 4,65
FA 38 13 51 9,13
A ce niveau nous avons été guidés par deux situations : d’une part
l’effectif relativement réduit des enseignants de toute l’Université (206)
et d’autre part la forte mobilité des enseignants entre les facultés et
même les départements dans le cadre de la vacation.
Ainsi ils ont été considérés dans leur globalité et l’objectif était
d’interroger au moins 50%. Mais enfin de compte environ cent vingt et
deux (122) enseignants ont été interrogés.
FLSH 34 02 36
FSEJ 22 01 23
FS 34 05 39
FSS 12 01 13
FA 08 03 11
Assistants 28 22,95%
Maîtres de 03 2,45%
CIII
conférences
Professeurs 14 11,47%
Homme Femme
FLSH 09 - 09
FSEJ 04 - 04
FSS 02 01 03
FS 05 03 08
FA 04 02 06
Scolarité centrale 01 - 01
Ensemble 25 06 31
Doyens 03 9 ,67%
Total 31 100%
Par rapport à ce travail, disons qu’il n’y a pas eu assez d’écrits sur
la problématique de l’adéquation entre formation universitaire et emploi
surtout pour le cas du Niger. Etant donné donc les deux variables
principales mises en relation dans la formulation du sujet, il a fallu passer
d’abord en revue tous les textes traitant des questions liées aux
formations en général et ceux parlant de la formation universitaire en
particulier. Ensuite, l’analyse de contenus des textes relatifs à l’emploi fut
la seconde étape de cette collecte documentaire. Cela a permis d’une
part de voir les liens qui puissent exister entre formation universitaire et
36
MAGET M., Guide d`étude directe des comportements culturels, SAEP, Paris, 1953.
CVI
Enfin il est utile de rappeler les sous thèmes essentiels qui ont fait
l’objet de questionnement chez les étudiants.
-Conditions d’études ;
CIX
Ainsi les thèmes suivants ont été abordés avec les employeurs:
enquêtes ont été faites à l’aide d’un guide de récit de vie contenant une
série de thèmes relatifs à leurs formations, à leurs démarches pour
l’obtention d’un emploi, aux difficultés rencontrées dans l’exécution de
leurs tâches.
L`objectif visé ici est de faire une analyse des données recueillies
par le questionnaire sur la base de la statistique descriptive. Ainsi, pour
chaque question posée, le nombre de réponses constitue autant de
variables ayant fait l`objet de choix par les enquêtés dans le cadre des
questions fermées. Puis à l`aide des tableaux de contingence, les
réponses sont groupées et calculées selon leur apparition.
F= fréquence
Toutefois il faut préciser que les réponses brutes données par les
enquêtés sont exprimées en Valeur Absolue(VA) et la fréquence en
Valeur Relative(VR). Mais pour obtenir cette dernière valeur qui est en
réalité une fréquence à base 100, la formule initiale est du coup
modifiée et devient alors:
L`objectif visé ici est de découper les textes issus des entretiens
semi directifs en des extraits, de telle sorte qu` à la question de savoir
«de quoi parle ce texte?»on puisse répondre par un seul mot ou par un
titre bref et précis. En réalité ces mots et titres correspondent soit aux
variables explicatives prévues dans les hypothèses soit à de nouvelles
variables non prévues. Ainsi à partir de ces unités thématiques isolées,
identifiées et classées, l`opération a été orientée vers deux sens:
CXV
37
COMBESSIE J. C., La méthode en sociologie, la Découverte, Paris, 1996.
CXVI
2.5.1 La pré-enquête
Ce fut sur un échantillon réduit de personnes ciblées. Concrètement on
a:
2.5.2 L’ENQUETE
En ce qui concerne l’enquête proprement dite, elle a eu lieu à deux
niveaux qu’on peut résumer ainsi :
CXIX
sur l’UCAD de Dakar, nous avions beaucoup joué sur nos relations
personnelles pour parvenir à interviewer nos enquêtés.
D’abord, on est passé par les directions des départements là où les
responsables ont souhaité en général de déposer les questionnaires et
de repasser pour le ramasser après avoir été remplis par les
enseignants. Cette stratégie n’a pas marché à tous les niveaux.
Certaines personnes ne remettent plus le questionnaire sous prétexte
qu’elles ont oublié ou qu’elles n’ont pas eu le temps. Mais avec
l’intervention du codirecteur de cette thèse qui a indiqué des personnes
à rencontrer après les avoir sensibilisé, on a pu obtenir beaucoup de
réponses. Parfois c’est après l’interview d’un enseignant que certains
nous orientent et même nous favorisent l’accès vers un autre.
Ces interviews se sont déroulées au même moment que celles des
étudiants. Mais elles se sont poursuivies jusqu’au début de l’année
académique 2007-2008
1.2 ADMINISTRATION DU GUIDE D’ENTRETIEN AUX RESPONSABLES DES
ETABLISSEMENTS
Pour rappel le thème de cette thèse était venu à point nommé car
c’était la période pendant laquelle l’université de Niamey était en train de
réfléchir sur la mise en œuvre de la reforme LMD qui intégrait elle aussi
la dimension formation/Emploi dans ses priorités.
DEUXIEME PARTIE :
LE CADRE DE L’ETUDE ET SES
POTENTIALITES
38
MANOU I. ; Education Formation et Emploi Rapport de consultation ; MFP/T ; Niamey ; janvier 2006 ; p12.
CXXVI
Accroissement de la population
Femmes 50 ans
Filles 44 ,1 %
Femmes 28,7 %
• L’agriculture
• L’élevage
• La pêche
• Industrie
• Mines
39
Direction des Mines ; in INS ; Bulletin trimestriel de statistique ; édition du 1er semestre ; Niamey ; août 2006.
CXXXI
• Le commerce
• Le transport
• Les services
40
Direction des transports ; in INS ; loct cite ; p45.
CXXXIII
• Le tourisme
• L’artisanat
41
Direction du tourisme, in INS, loct cite , p21.
CXXXIV
C’est pourquoi toutes les dépenses et tous les prêts sont injectés
dans des programmes d’investissement à caractère socio économique
dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté.
Rang occupé par le Niger (PNUD, 2007) 174è sur 177 pays classés
Sources :
-RGP/H 2001
-Projection 2006
-INS
3.2.1 Evolution
Son climat chaud et sec influe non seulement sur les activités de
production qui sont essentiellement agro-pastorales, mais aussi sur la
répartition spatiale de sa population confirmée dans sa bande sud
écologiquement plus clémente et le long de la vallée du fleuve Niger.
Les villes apparaissent alors aux yeux des ruraux comme une sorte
d'eldorado, comme le seul endroit où ils pouvaient mieux vivre. Cet afflux
des ruraux né des crises alimentaire chroniques, va entraîner la fixation
à Niamey d'un nombre d'entre eux. Le village a vu ainsi sa population
s'accroître à un rythme exponentiel. Cette croissance rapide de la
population est à la base de tous les déséquilibres sociaux qui même de
nos jours continuent à se poser avec acuité. Ces déséquilibres
concernent surtout les secteurs de base comme la santé, l'éducation et
surtout l'emploi.
42
MOTCHO KH , Cadre de vie et système de santé a Niamey ,Thèse de doctorat de géographie ; Institut
géographique Alpine ,Université Montaigne de Bordeaux , 1991.
CXXXVIII
43
DUBERSON
CXLV
des cadres que l’Etat a mis crées dans ce sens même si tous les
acteurs ne s’y retrouvent.
4.1.1.2 Mission
universitaire. Mais étant donné, qu'il n’y a pas dans les statistiques de
l'ANPE, des chiffres exprimant la demande des sortants de l'UAM en
particulier, nous nous proposons alors de considérer la fourchette dans
laquelle se trouve notre population cible (diplômés des universités).
Enfin, il faut noter qu'en marge de tous ces programmes, les pouvoirs
publics ambitionnent de recruter pour le compte de la Fonction Publique
environ six mille (6000) agents chaque année à compter de l'année
2006. Les premiers concours d'intégration ont déjà eu lieu et se
CLXII
Agriculture 48 2,09
Industries extractives 20 0,08
Industries manufacturières 842 36,73
Electricité, Gaz, Eau 69 0,30
Bâtiments et TP 336 14,65
Commerce, Hôtel, Bar, Restau 568 24,78
Transport, Communication 285 12,43
Banque, Assurance, Crédit 188 8,20
Services sociaux 636 27,74
Total 2992
Le fait aussi que le secteur agricole soit moins développé peut être
imputable aux méthodes et techniques culturales utilisées dans ce
domaine qui sont restées encore rudimentaires. Cette situation qu’on
retrouve presque dans toute l’Afrique au sud du Sahara explique le
retard dans la maîtrise de la sécurité alimentaire. Les récentes crises
alimentaires enregistrées ces dernières années dénotent de la faillite du
secteur agricole ; toute chose qui n’est pas de nature à encourager des
investissements dans le secteur, qui auraient pu créer un supplément
d’emplois.
CLXVII
Pour ce qui est des données ci-dessus, notons qu'il s'agit des
informations reçues à l'ANPE. En fait ce sont les dernières statistiques
disponibles et actualisées au niveau de l’agence à travers les rapports
d’activités 2003 et 2004.
CLXX
A première vue l'on pourrait penser qu'il n'y a pas assez de cadres
supérieurs dans le pays. Or les données relatives aux sorties de
l'université montrent qu'il y a un nombre important de diplômés qui
quittent l'université chaque année ; d'où il se pose une question à savoir
où vont ces diplômés. La réponse à cette question est d'ailleurs l'un de
nos objectifs, donc l'analyse des entretiens issus de nos enquêtes de
terrain nous édifiera davantage sur ces diplômés.
CLXXI
Sexe Effectif %
Somme toute, on peut dire que la faible création des emplois dans
les autres secteurs (entreprises publiques et secteur privé formel) et la
baisse tendancielle des recrutements par l'administration publique,
semblant réduire les perspectives d'embauche et contribue à
l'émergence d'activités informelles.
12. gérer les relations avec les organismes nationaux intervenant dans
les domaines de compétence du Ministère ;
5.2 Définition
D' autre part, il faut noter que depuis la création de l' Enseignement
Supérieur en 1971, la gestion de ce secteur n'a relevé que des
programmes personnels des différentes autorités qui se sont succédé à
la tête de l'Etat. Mieux, Il n'existait pas de cadre de référence définissant
les orientations nationales en matière d’Enseignement Supérieur.
C' est pourquoi en 2003, conscient que les défis actuels auxquels fait
face le pays ne peuvent être relevés qu'à travers le développement de
l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Niger s'est
doté pour la première fois d’une Politique Nationale d ' Enseignement
Supérieur et de la Recherche.
Objectif général :
CXCVI
Objectifs scientifiques :
A court terme :
Ensuite ce sont ces mêmes élèves qui vont poursuivre leurs études à
l'université, après avoir passé les différents examens dans des
conditions entachées de fraude massive et de tricherie.
CCI
Cette situation est l'un des facteurs qui expliquent aussi la baisse du
niveau des étudiants. Tout ceci s'ajoute aux difficultés spécifiques de
l'enseignement supérieur public. On peut noter entre autres difficultés la
baisse du taux d'encadrement due à la pléthore des effectifs des
étudiants et a l'insuffisance des enseignants, l'étroitesse et la vétusté
des infrastructures sociales et pédagogiques, mais aussi et surtout
l'inadéquation des formations aux besoins réels du pays.
-La baisse des moyens financiers pendant que les flux des étudiants
deviennent de plus en plus importants :
C'est ainsi qu'en plus des problèmes déjà soulignés lors des
journées de réflexion de 1988, d'autres sont venus s'ajouter. Il s'agit
notamment de la pléthore des effectifs et la massification des étudiants
au niveau de certaines Facultés, alors que les infrastructures sont
restées les mêmes.
-La Faculté des Sciences qui est l'actuelle Ecole Normale Supérieure;
CCVII
plus dans son ghetto académique qui ne produit que des formations de
type traditionnelles.
46
LANZALAVI J.C, Eude sur le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au
Niger, Niamey, décembre 2007.
CCX
-d’un enseignement par département élu pour deux ans par ses pairs ;
A la Faculté d’Agronomie
Capacité en Droit
Sciences Juridiques
-les candidats ayant subi avec succès les épreuves du concours d’entrée
à la Faculté des Sciences Economiques et Juridiques
Sciences Economiques
CCXVI
Les candidats ayant subi avec succès les épreuves du concours d’entrée
à la Faculté des Sciences Economiques et Juridiques ;
TROISIEME PARTIE :
DES CADRES SUPERIEURS
FORMES POUR QUELLES
POSSIBILITES D’EMPLOI :
POTENTIALITES HUMAINES ET
REALITES D’EMBAUCHE
Les entretiens avec cette catégorie d’enquêtés ont porté aussi bien
sur l’efficacité interne c’est-à-dire l’organisation de la formation à l’UAM
que l’efficacité externe ou la capacité de l’UAM à assurer une meilleure
intégration socio professionnelle à ses diplômés. Mais compte tenu du
caractère non directif des entretiens, les enquêtes ont souvent abordé
des questions ne figurant pas à l’ordre du jour de l’entretien. Ainsi, on
peut résumer les entretient en deux points essentiel :
pédagogiques se déploient tant bien que mal pour que cette formation
soit au diapason de l’évolution de la science. Alors, si les responsables
déclinent toute responsabilité vis-à-vis de la formation qu’ils assurent,
qu’en est-il maintenant de leur perception sur le sort réservé à leur
produit sur le marché de l’emploi ? C’est à cette question qui est
intitulée efficacité externe de la formation de l’UAM, que les entretiens
qui vont suivre ont tenté de répondre.
Selon elle donc la thèse qui soutient que l’enseignement universitaire est vague
est une réalité. C’est pourquoi, elle ajoute que pour ce qui est de son
département : « les sciences exactes comme les maths, la physique ou la chimie
conduisent inévitablement à l’enseignement au Niger » ; mais est-ce là une raison
pour que les diplômés de ces départements ne puissent au mieux qu’enseigner ?
Selon un responsable du département de philosophie aussi : « nos diplômés sont
tous sur le marché du travail. Certes la majorité d’entre eux sont des enseignants
mais on en trouve qui servent dans des secteurs comme la communication et
même des projets de développement »
a) L’organisation de la formation
Indicateurs VA VR
VR
Indicateurs VA
Le programme 80 65,57%
évolue
Le programme 42 34,42%
n’évolue pas
Ce tableau montre les résultats des opinions des enquêtés quant à l’évolution
de leurs programmes d’enseignement par rapport à celle de la science. Rappelons
qu’il s’agit ici de vérifier la véracité des réponses fournies par les enquêtés à la
question précédente car si réellement les programmes sont constamment remaniés,
ils devraient en principe suivre l’évolution des connaissances dans divers domaines
de la science
Ainsi, c’est sans surprise que suite à l’introduction de la variable test
« Evolution par rapport à la science » plus de la moitié des enquêtés ont affirmé que
leurs programmes suivent l’évolution de la science avec une proportion d’environ
65,57%. Seuls 34,42% des personnes interrogées pensent que les programmes ne
suivent pas l’évolution de la science. Pour ces enquêtés il peut s’agir probablement
de ceux qui ne procèdent pas régulièrement au remaniement de leurs curricula
compte tenu sans doute des raisons évoquées ci-haut notamment la faiblesse des
activités de recherche scientifique ou encore le manque de documentation
nécessaire.
Mais si les programmes d’enseignement suivent l’évolution de la science quel
est leur rapport avec les réalités du Niger ?
Indicateurs VA VR
Le programme 24 19,64℅
CCXXXI
Méthodes d’enseignement
Critères VA VR
d’appréciation
Critères VA VR
d’appréciation
Indicateurs VA VR
40 % 00 00
CCXXXIV
50 % 18 14,75%
75 % 23 18,85%
100 % 81 66,39%
Critères VA VR
d’appréciation
Indicateurs VA VR
Formations 79 64,75%
CCXXXVI
générales
Formations 17 13,93%
professionnelles
faire , et d’autre part faciliter la tâche à ceux qui désirent se spécialiser dans un
métier précis afin d’accroitre leurs chances d’’insertion professionnelle.
Critères VA VR
d’appréciation
Le programme 69 56,55%
répond aux
besoins du marché
de l’emploi
Le programme ne 53 43,44%
répond pas
Critères VA VR
d’appréciation
Indicateurs VA VR
1
ONG 21 7,21%
Chômage 05 4,09%
Partout 10 8,19%
plus grand pourvoyeur de l’emploi. Même avec la baisse des recrutements par celui-
ci, d’autres possibilités sont proposées aux diplômés afin de servir l’Etat sous forme
de contrat ou de service civique. A ce niveau il se pose la question de savoir si
réellement ces formes d’embauche peuvent permettre aux diplômés de se réaliser
c’est-à-dire de mettre en pratique leurs potentialités dans les domaines
correspondants et de jouir de leurs métiers avec tous les avantages que cela devait
procurer.
Pour revenir aux résultats du tableau, on constate que ceux qui pensent que
les diplômés de l’UAM vont dans les entreprises privées viennent en seconde
position et représentent environ 30,32%, ensuite viennent les ONG avec 17,21%.
Enfin on remarque surtout un taux non moins important de personnes qui affirment
que les diplômés de l’UAM vont souvent au chômage, ils sont environ 17,21%. Leur
position se justifie par le fait qu’après les deux années du service civique national,
beaucoup de ces diplômés se retrouvent en chômage. C’est ce qui fait que ces
personnes sont obligées de renouveler plusieurs fois le service civique ou à défaut
elles se reconvertissent à l’enseignement sous forme de contractuel de l’éducation .
Mais il faut noter qu’à part ceux ayant été formés pour le métier d’enseignant la
majorité de ces enseignants contractuels attendent toujours de meilleures possibilités
d’embauche dans les secteurs correspondant à leurs formations. Donc ils n’hésitent
pas à rejoindre ces secteurs à la moindre occasion car en réalité ils sont enseignants
par la force des choses et non par vocation.
c)Synthèse
Le choix de l`UAM
Motivations VA VR
CCXLII
Le choix de la filière
Motivations VA VR
leur choix par la possibilité d’avoir un emploi à la fin des études. Pour
ces personnes le choix de la filière est donc un choix orienté vers un
besoin utilitaire c'est-à-dire un rendement à terme qui est celui d’exercer
une activité professionnelle.
Cependant d’autres enquêtés inscrivent leur choix dans la logique
d’avoir juste un diplôme ou de poursuivre les études avec
respectivement 46,05% et 20,60% de réponses. Pour les premiers il
s’agit des personnes poursuivant des études sans véritable ambition de
carrière. L’essentiel étant d’être au finish diplômé et peu importe le sort
réservé pour eux.
Pour les seconds il s’agit surtout d’étudiants ayant pour ambition
d’aller jusqu’à un niveau supérieur des études. Ce sont les étudiants qui
sont mus par le désire d’être un jour par exemple enseignant chercheur.
Indicateurs VA VR
Indicateurs VA VR
Indicateurs VA VR
Critères VA VR
d’appréciation
Indicateurs VA VR
Médiocre 34 6,09%
Critères VA VR
d’appréciation
Critères VA VR
d’appréciation
Non 78 13,97%
Durée de la formation
Indicateurs VA VR
Indicateurs VA VR
Critères VA VR
d’appréciation
Critères VA VR
d’appréciation
Critères VA VR
d’appréciation
c)Synthèse
En définitive on peut résumer les entretiens directifs avec les étudiants
comme suit:
Par rapport a l`efficacité interne : on retient ici qu`en ce qui
concerne l`évolution du programme d`enseignement à l`UAM environ
69,89%des enquêtés affirment que leurs curricula n`ont pas été
remaniés au cours des deux dernières années. Cela veut dire que selon
ces étudiants leurs programmes ne suivent pas l`évolution de la science.
Mais pour mieux élucider ces opinions les enquêtés ont été encore
soumis à la question de savoir si ces curricula sont adaptés aux réalités
du Niger. A ce sujet presque la moitié des enquêtés ont soutenu que les
programmes d`enseignement de l`université ne sont pas adaptés aux
réalités du pays. Autrement dit ces programmes ne tiennent pas compte
des aspects socioéconomiques, culturels et politiques du Niger. D` où on
se retrouve avec un besoin pressant de changement du contenu de ces
CCLIX
Indicateurs VA VR
Au public 92 22,82%
Au privé 98 24,31%
Profession 11 2,79%
libérale
Indicateurs VA VR
Autre 44 10,91%
VA
Indicateurs VR
Autre 34 08,34%
Indicateurs VA VR
disposent des capacités d’adoption aux tâches qu’on leur confie sur le
marché du travail.
Indicateurs VA VR
Critères VA VR
d’appréciation
environ 178 avec un taux de 44,16%. Il s’agit ici des gens qui ont subi le
phénomène de reconversion. Surtout au niveau du secteur de
l’enseignement là où on retrouve des diplômés dont le profil n’a rien à
voir avec celui d’un enseignant mais pour diverses raisons dont celles
relatives aux questions de survie, ils enseignent. Ces personnes ne le
font donc pas par vocation mais plutôt par nécessité. C’est là une
problématique qui mérite d’être prise en compte dans le cadre de
l’analyse des maux qui assaillent aujourd’hui le système éducatif
nigérien.
VA VR
100% 00 00
75% 88 21,83%
50% 96 23,82%
Etant donné que les out put de l’UAM ont une expérience par
rapport à la recherche de l’emploi, leur appréciation sur la chance
d’insertion professionnelle des diplômés peut aider à comprendre les
difficultés que rencontrent les diplômés en général dans ce processus et
enfin de compte les chances pour décrocher un emploi.
Ainsi le tableau ci-dessus montre que sur les 403 personnes
interrogées, 219 c'est-à-dire plus de la moitié estiment que les sortants
CCLXXVI
de l’UAM n’ont que 25% de chances pour avoir un emploi avec un taux
de réponse de 54,34%. A en croire donc ces enquêtés les diplômés de
l’UAM ne sont pas trop recherchés sur le marché de l’emploi ; on peut
penser que cette opinion relève d’un certain pessimisme de la part de
ces personnes mais pourtant certains enquêtés ont estimé que ces
chances sont même en deçà de 25%.D’ailleurs c’est pour cette raison
que parmi les enquêtés personne n’a apprécié ces chances à 100%.
A côté de ces conceptions plus ou moins extrémistes , d’autres
préfèrent relativiser leurs propos et on retrouve 23,82% des enquêtés
qui pensent que les diplômés formés par l’université de Niamey ont 50%
de chances d’insertion professionnelle contre 21,83% qui vont un peu
plus loin en situant ces chances autour de 75% .
VA VR
100% 22 05 ,45%
25% 10 02,48%
Indicateurs VA VR
Indicateurs VA VR
Indicateurs VA VR
98 24,31%
Des chercheurs
247 61,29%
Des professionnels
58 14,39%
Les deux
403 100%
Total
Indicateurs VA VR
Indicateurs VA VR
CCLXXXIII
K.D est une jeune diplômée en anglais, elle est appelée du service
civique dans un ministère ; elle n’a pas encore décroché un emploi mais
elle se plaint du fait qu’elle travaille actuellement comme une secrétaire
de direction, ce qui selon elle n’a rien à voir avec l’anglais qu’elle a
étudié. Elle retrace son vécu ainsi: «Je suis titulaire d’une licence en
anglais que j’ai décrochée en 2002 à l’UAM. Parallèlement en 2001-2002
j’ai suivi des cours d’informatique au département de sociologie. De
2002 à 2004 je suis restée à la maison sans travail. J`ai déposé
plusieurs dossiers dans les organismes internationaux comme
l`UNICEF ; une fois j`ai été sélectionnée pour un entretien d`embauche
au niveau de l`ambassade des Etats-Unis qui cherchait des traducteurs ;
mais comme c`est un métier que je n`ai jamais pratiqué j`ai été
disqualifiée pour manque d`expérience. De 2004 à 2006 j’ai accompli le
service civique national au Ministère de l’hydraulique de l’environnement
et de la lutte contre la désertification au niveau du secrétariat du Bureau
d’ordre. En 2006 j’ai eu une reconduction du service civique au même
ministère. Le travail que je fais au secrétariat n’a rien de commun avec
ma licence en anglais. Je suis comme une secrétaire qui s`occupe de
l`enregistrement du courrier, de la transmission, de classement des
dossiers et autre chose de ce genre».
reconduction mais cela n’a pas été possible. Pour joindre les deux bouts
je fus contraint de me reconvertir en contractuel de l`éducation et j`ai
signé un contrat au niveau de la Direction régionale de l`enseignement
secondaire. J’enseigne actuellement les mathématiques et les SVT.J’ai
l’impression qu’au Niger la formation ne cadre pas les besoins de la
population. L’Etat doit revoir sa politique éducative pour faciliter
l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. Un autre fait marquant
ce que même si on a le diplôme requis tant qu’on pas de soutien on ne
peut que galérer. Personnellement je pense que ma place n’est pas
dans l’enseignement. Je suis appelé à être un homme de terrain pour la
valorisation des intrants agricoles. Cela montre qu’il n’y a pas adéquation
entre mon diplôme et ma profession».
frais. De 2004 à 2006, j’ai accompli mon devoir de citoyen nigérien après
l’obtention de ma licence en droit privé, en l’occurrence le service
civique. J`étais au ministère de la justice. Même si je n`ai pas été
impliqué directement dans les activités de ce ministère je me suis senti
néanmoins important parce que je comprenais tout ce qui se passait,
donc si j`avais eu la chance d`avoir des responsabilités j`allais sûrement
m`en sortir. Depuis lors, plus rien ne se manifeste à l’horizon
relativement à la vie active. Aussi bien à l’université qu’à l’Institut
International, la formation édifie les étudiants à affronter la carrière, mais
le caractère héréditaire des postes au Niger laisse passer des candidats
qui n’ont aucune qualification au détriment de ceux qui ont le bagage
requis. En général, l’expérience nigérienne, ne reflète aucune
adéquation entre la formation et l’emploi».
S.M est sociologue spécialiste en développement communautaire, il est
mis à la disposition du ministère de l’équipement là où il ne fait presque
rien, et il se consacre aux enquêtes socioéconomiques commanditées
par des organismes. Il s`explique en ces termes: « Après l’obtention du
BAC en 1994, j’ai pris une inscription à l’université Abdou Moumouni
Dioffo de Niamey à la faculté des lettres et sciences humaines, section
sociologie. J’ai obtenu un duel en 1998. Après la licence, j’ai obtenu une
bourse pour m’inscrire en Maîtrise sociologie option développement
communautaire à l`université de Lomé (Togo). Avec mes diplômes, j’ai
pu effectuer le service civique national et de multiples consultations et
enquêtes qui, en réalité ne me procurent que juste un revenu de
subsistance.
En faisant les enquêtes je me retrouve car c`est ce que j`ai appris
pendant ma formation. Par contre au ministère de l’équipement où
j`effectue mon service civique national, je ne fais presque rien. J`entends
parler chaque fois de projets ruraux auxquels on me promet de participer
CCXCIII
mais jusqu`à présent rien. En somme je pense que c`est parce que je
suis" civicard" que je ne vois aucune adéquation entre ma formation et
mon poste actuel. On devrait me mettre à la disposition du ministère du
développement communautaire».
Remarques :
On constate à travers le vécu professionnel de ces diplômés qu’en
réalité malgré quelques difficultés liées à l’adaptation à leur travail ils
arrivent néanmoins à s’en sortir. Donc la méthode de l’université qui
CCXCIV
47
HALLAK J.,opcite.
CCXCIX
n`exercent pas tout le temps des métiers pour lesquels ils ont été
formés. Donc ils sont en réalité en train de s`adapter ou se sont déjà
adaptés aux tâches qui leur sont confiées. C`est pour cela que l`analyse
par l`adéquation devient ici insuffisante pour mieux expliciter ce
phénomène.
Mais d`autre part, si l`on abandonne cette idée d`adéquation
comme critère d`optimalité des relations formation/emploi, on lui fait
perdre une partie de sa légitimité comme principe organisateur des
recherches empiriques ; il n`est pas nécessaire de commencer par
construire des couples formation-emploi supposés adéquats, soit a priori
soit à partir d`observation statistique comme le veut la théorie
adequationniste. Par contre on peut partir sans idée préconçue de la
carte des couplages entre formations et emplois et chercher des
indicateurs susceptibles de permettre une interprétation sociologique de
ces observations.
Pour ce faire essayons de donner une définition toute simple de la
formation ; on peut dire que c`est une combinaison de compétences
qu`aucune autre ne donne exactement, par exemple un économiste et
un géographe ont chacun une compétence particulière de même qu`un
physicien et un géologue ont chacun des compétences spécifiques. On
peut multiplier les exemples. Mais il est possible pour constituer un profil
d`emploi de définir un sous ensemble quelconque de compétences et de
chercher dans quelles formations il se retrouve, c`est en général la
démarche des employeurs lorsqu`ils lancent des avis de recrutement.
Par exemple si le sous ensemble construit est composé uniquement de
compétences "lire et écrire" il va de soi qu`il se retrouve dans toutes les
formations. Il est donc possible de définir théoriquement n`importe quel
sous ensemble et de chercher dans combien de formations il se
retrouve. Et plus ce nombre est restreint plus le sous ensemble de
CCCIV
paraissent pitoyables avec des dossiers ficelés mais dont on est tenté de
comparer à des “papiers inutiles”. Ces ”diplômés endurcis” par le
désespoir présentent physiquement des carrures de fonctionnaires
surpris par l’âge de la retraite.
La complexité et l’imperfection du marché de l’emploi nigérien est
notoire car les conséquences d’une telle situation dont surtout
l’insuffisance des offres d’emplois sont aujourd’hui le lot quotidien des
jeunes diplômés nigériens. A l’époque de la vache grasse, dès
l’obtention du Bac le jeune est programmé pour servir dans un secteur
précis soit pour le compte de l’Etat ou celui du privé ; il va sans dire
qu’en cette période les offres emplois étaient supérieures à l’effectif des
cadres disponibles. De nos jours, on assiste à un renversement de la
tendance et ce sont les cadres qui se disputent un nombre restreint
d’emplois.
Cependant, comme on le disait plus haut on constate ces derniers
temps un regain d’intérêt pour cette jeunesse restée jusque là
marginalisée, avec la reprise des recrutements par la fonction publique à
partir de 2007. En effet selon les autorités, elles ambitionnent de recruter
chaque année environ 6.000 jeunes diplômés. Mais on constate déjà à
travers les premières opérations des recrutements qu’il y’a eu quelques
manquements dans l’organisation des concours.
D’abord tout le monde s’attendait à ce que les concours soient
organisés à l’attention des cadres supérieurs dont l’Etat a réellement
besoin ; mais à la surprise générale les besoins exprimés par les
différents services de l’administration publique ne concernent
principalement que le personnel auxiliaire notamment les secrétaires de
direction, les assistants administratifs ou autre personnel d’exécution.
Apparemment on ne recrute que le personnel d’exécution au détriment
des cadres de conception ; on ne peut pas développer un pays avec
CCCVIII
des jeunes de moins de 30 ans ,ce qui laisse donc présager que le
chômage et le sous emploi touchent essentiellement les jeunes.
Ceux-ci sortent par millier des diverses branches du système éducatif
nigérien, généralement avec des qualifications qui ne sont pas du tout en
adéquation avec les besoins réels de l’économie nationale ; pour le
moment ni l’Etat ni le secteur privé n’arrivent à enrôler ces jeunes
diplômés surtout que depuis un certain temps au Niger le niveau du
diplôme n’est plus une viatique pour l’emploi. Face à cette désillusion la
plus part des jeunes ne pouvant rester dans une situation de désespoir
dont la fin ne plane pas encore à l’horizon sont tentés très souvent de
quitter le pays en direction des horizons plus cléments.
A cela s’ajoutent des jeunes ruraux désœuvrés qui envahissent
les villes transformant les centres urbains en des milieux de prédilection
d’insécurité de tout genre à cause de leur extrême vulnérabilité . Cette
jeunesse désœuvrée risque donc d’alourdir le lot des personnes
pauvres et contribuera au maintien de la paupérisation de ces
populations.
Au plan politique, disons que nous avons en mémoire les
événements de mai 1968 ou encore tout récemment ce que les gens ont
appelé crise des banlieues en France. En effet ces différentes crises qui
sont la suite logique de la situation de frustration générale dans laquelle
végète la majorité des jeunes français a pesé de tout son poids sur la
quiétude de la toute puissante France. Alors au Niger même si jusqu’ici
l’on continue à croire que compte tenu du poids de la religion et surtout
d’une forte tradition de tolérance sur laquelle se fonde la quiétude
sociale, nul ne peut prédire que les jeunes pourront être contenus. Ces
jeunes intellectuellement bien formés sont déjà actifs dans plusieurs
organisations comme les ONG, les mouvements citoyens etc. ; et si ils
devaient continuer à rester désœuvrés , sans emplois, naturellement ils
CCCX
48
BLOOM A., L`âme désarmée: essai sur le déclin de la culture générale, Guérin, Montréal, 1992.
49
CHARLOT B., L`école en mutation: crise de l`école et mutations sociales, Payot, Paris, 1987.
CCCXXIII
50
HARBISON (E), 1968, Planification de l`éducation et développement des ressources humaines, IIPE, Paris.
CCCXXVII
formations ils peuvent créer leurs propres activités dans les domaines
qui les intéressent. A ce niveau l`université doit jouer un rôle de premier
plan. Mais elle doit être accompagnée par les leaders du marché de
l`emploi. Pour l`université, la formation des diplômés ne doit pas se
limiter dans un contexte purement académique comme cela se passe
jusqu`ici dans presque toutes les facultés, à l`exception de celle de
médecine ou déjà en troisième année les étudiants suivent un stage
obligatoire dans les structures hospitalières de la place.
Les autres facultés peuvent et doivent également promouvoir une
telle pratique. Au lieu de maintenir l`étudiant dans un guetho
académique, on doit lui permettre d`apprendre en même temps la
pratique. Cela passe par la négociation des stages de perfectionnement
dans les entreprises ou ONG ou toute autre unité de production.
En outre, comme certains enseignants chercheurs sont souvent
impliqués dans des projets et programmes de recherche action, ils
peuvent toujours dans le cadre de leur mission, impliquer leurs étudiants
dans ces activités extra universitaires. Ces derniers seront considérés
comme des assistants de recherche et enfin de leurs études ils auront
acquis une certaine expérience qui leur permettrait de faire face au défi
que constitue la recherche de l`emploi.
Somme toute pour que l`UAM soit un véritable outil de
développement : elle doit inscrire dans ses priorités trois missions
principales :
D`abord une mission économique : harmoniser les besoins de
l’économie et ceux des ressources humaines par une meilleure
adaptation des formations à l’évolution de la science et de la technologie
moderne ;
CCCXXVIII
Ensuite une mission sociale : assurer aux out put de l’UAM une
promotion socioprofessionnelle à travers un enseignement supérieur
qualitatif qui puisse favoriser la mobilité professionnelle ;
Enfin une mission de conseil et d’assistance à l’entreprise :
appuyer les entreprises en mettant à leur disposition des ressources
humaines compétitives d’une part et d’autre part assurer le
perfectionnement des personnels en activités à travers des formations
continues.
Bref, l’UAM doit promouvoir dans ses facultés et instituts des
conditions d’employabilité pour les sortants à travers des formations dont
le contenu des curricula tiennent compte de l’aspect pluridisciplinaire au
lieu des formations générales axées sur une seule discipline comme les
lettres, les sciences ou les mathématiques sans possibilité de mobilité ni
adéquation avec les besoins réels de l’économie et de l’évolution
technologique.
En définitive toutes ces propositions ne peuvent être mises en
application que lorsque l`Etat s`engage à :
-Moderniser le secteur primaire : mettre en valeur le potentiel en
agriculture et en élevage. L’Université (et tout le système éducatif) doit
tenir compte de cela afin de former des hommes capables de
transformer ce potentiel. Par exemple former des spécialistes en
agriculture, en pêche et en élevage compétents dotés de savoir et de
savoir-faire leur permettant d`agir efficacement sur ces secteurs dans le
but d`impulser le développement socioéconomique du pays.
-Redynamiser le secteur informel : ce secteur qui contribue à
hauteur de 60% du PNB, l’université doit contribuer à l’amélioration du
niveau de qualification des actifs de ce secteur de l’économie.
CCCXXIX
Les structures
(a) Des services éducatifs au niveau du supérieur devraient en
principe être offerts à tous. Ces divers services devraient être
conçus comme un système d’enseignement complet destiné à
la cohorte intéressée et comporter des passerelles entre les
diverses filières et les autres éléments de l’ensemble. Aussi,
est-il nécessaire de réexaminer les conditions de cet accès
comme il est nécessaire de repenser l’ensemble des structures
du système afin d’assurer une véritable égalité des chances
d’accès et de succès à tous les étudiants. Cette réforme des
structures devrait reposer sur le principe de l’intégration totale
des activités intellectuelles et manuelles en vue de permettre un
développement harmonieux de tous les aspects de la
personnalité.
(b) Il conviendrait d’ajourner la spécialisation professionnelle à une
période ultérieure, afin de dispenser préalablement aux jeunes,
comme base de cette spécialisation, une plus large formation
scientifique, technique et culturelle. Toute spécialisation ou pré
spécialisation de ce genre devrait être assurée par une gamme
de filières assez larges pour répondre à la fois aux besoins de la
société et à ceux des éduqués.
Conclusion générale
51
AFFA’A M. F. et DES LIERRES T., op cite, p129.
CCCXXXIX
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages méthodologiques .
BEAU (M), 2001, L’art de la thèse : comment préparer une thèse de doctorat, un
mémoire de DEA ou de maîtrise, ou tout autre travail universitaire, la
Découverte, Paris.
COMBESSIE (JC), 1996, La méthode en sociologie, la Découverte, Paris.
DEPELTEAU (F), 2000, La démarche d’une recherche en sciences sociales et
humaines, les presses de l’université du Laval, De Boek Université, Québec.
GHIGLIONE (G) et MALATON (B), 1985, Les enquêtes sociologiques, théorie et
pratique, Arman colin, Paris.
GRAWITZ (M), 1996, Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris.
N`DA (P), 2000, Méthodologie de la recherche. De la problématique à la
discussion des résultats, PUCI, Abidjan.
QUIVY (R) et CAMPENHOUDT (LV), 1995, Manuel de recherche en sciences
sociales, 2ème édition, Dunod, Paris.
Ouvrages généraux
ABDOU (M), 1964, L’éducation en Afrique, Maspero, Paris.
AFFA’A (M) et DESLIERES (T), 2002, L’Afrique noire face à sa
laborieuse appropriation de l’université : les cas du Cameroun et du
Sénégal, L’Harmattan, Presse universitaire de l’Aval, Québec.
ATOKO (P Y), 1978, De l’école à la nation, les nouvelles éditions
africaines, Dakar.
ARTHUR(G), 1971, La jeunesse au service de la société : nouvelles
tendances, Nations-Unies, New York.
BANQUE MONDIALE, 1988, Education in subsaharian Arica,
Washington DC.
CCCXL
Ce questionnaire vous est adressé dans le cadre des recherches pour une
thèse de doctorat du 3è cycle en sociologie sur la formation universitaire et
l’emploi au Niger.
I / Identification de l’enquêté
2.1 Après l’obtention de votre diplôme, quelles ont été vos démarches pour
avoir un emploi ?
Oui □ Non □
Oui □ Non □
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………
2.9 Selon vous l’université de Niamey forme t-elle des diplômés recherchés sur
le marché de l’emploi ?
Oui □ Non □
Justifiez……………………………………………………
2.10 Y a-t-il, selon vous, suffisamment d’emplois au Niger pour les diplômés
des universités ?
Oui □ Non□
Justifiez ………………………………………………………………
2.11 Quelles sont, selon vous, les chances pour un sortant de l’U.A.M de
trouver de l’emploi au Niger ?
100 % □ 75 % □ 50 % □ 25 %□
CCCXLVIII
2.12 Quelles sont, selon vous, les chances pour un diplômé des écoles
professionnelles de trouver de l’emploi au Niger ?
100 % □ 75 % □ 50 % □ 25 % □
2.13 L’Université de Niamey doit –elle continuer à former les mêmes types
de diplômés ?
Oui □ Non□
Justifiez………………………………………………………………
Justifiez…………………………………………………………………………….
.
2.17 Etes-vous d’accord qu’on dise que l’Université forme des diplômés
capables d’exercer dans tous les secteurs d’activités ?
Oui□ Non□
Justifiez……………………………………………………………………………
…..
2.18 Quelles sont vos impressions sur la formation universitaire actuelle et
l’emploi au Niger ?
………………………………………………………………………………………
CCCXLIX
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
…………………………………….
Merci
I Identification de l’enquêté
2.1 Vous étudiez à la faculté parce que : Les Instituts et écoles sont chers □
Oui □ Non □
Oui □ Non □
3.2 Selon vous, ce programme est-il adapté aux réalités du Niger ?
Oui □Non □
Oui □Non □
CCCLI
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
……..
3.4 Faut-il changer vos programmes d’études ?
Oui □Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
IV Les méthodes d ‘enseignement à l’université
4.1 Les cours théoriques et les TD/TP permettent-ils de cerner votre programme
d’études ?
Oui □Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………
4.2 Quel est votre niveau de compréhension des enseignements ?
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
……..
4.4 Les deux sessions d’examen permettent-elles d’évaluer vos connaissances ?
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
4.5 Avez-vous accès à la documentation nécessaire pour vos recherches ?
Oui□ Non □
Si oui vous trouvez cette documentation à : la bibliothèque centrale □
La bibliothèque de la faculté□
Autres (à
préciser) :……………………….
CCCLII
Oui□ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
………
Générale □ Professionnelle □
Pourquoi ?……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………
Acceptable□ Mauvais □
6.2 Pensez-vous que les structures pourvoyeuses d'emploi au Niger accordent une
grande importance à la formation universitaire actuelle?
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
6.3 Les diplômés de l'UAM trouvent-ils facilement de l'emploi dans les structures de
la place?
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
CCCLIII
…………………………………………………………………………………………………
Merci
Oui □ Non □
2.3 Ce programme est-il adapté aux réalités du NIGER ?
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…….
2.4 Ce programme répond-t-il aux besoins du marché de l’emploi ?
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…….
III méthodes d’enseignement et efficacité interne
3.1 Les cours théoriques et TP/TD permettent-ils de former qualitativement vos
étudiants ?
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
3.2 L’examen bloqué et/ou unités de valeur permettent-ils d’évaluer qualitativement
vos étudiants ?
Oui □ Non □
CCCLV
Justifiez………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………
3.3 Pendant ces deux dernières années, votre programme d ‘enseignement a été
exécuté à : 40% □ □
50 % 75% □ 100% □
3.4 Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans votre tâche
d’enseignant ?
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
IV Efficacité externe de la formation de l'UAM
4.1 Selon vous, la formation dans les facultés doit être : Longue □ Courte □ les
deux □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
4.2 Les facultés doivent assurer des formations :
Oui □ Non □
Justifiez…………………………………………………………………………………………
….………………………………………………………………………………………………
4.4 Selon vous, où vont généralement les diplômés que vous formez ?
Thème III: démarches effectuées pour avoir de l'emploi après les études
3.1 Au niveau de l'Etat (fonction publique)
3.2 au niveau du secteur privé (ONG, entreprise)
3.3 Autres