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Les penseurs de la Grèce antique, tels que Platon, Aristote et Xénophon, avancent des idées

économiques. Celles-ci sont toutefois souvent liées à la gestion de la maisonnée, et l'économie désigne
l'art de bien administrer sa maison[6]. La microéconomie primitive naît ainsi avant la macroéconomie.
Certains auteurs font toutefois remarquer que, chez Platon notamment, la place de l'économie de la cité
est parfois pensée dans le cadre des relations géopolitiques[7],[8]. Il y aurait donc des bribes de pensée
macro chez les Grecs[9].

Au xviie siècle, des premières réflexions sur la monnaie et l'économie agricole émergent. Les pensées
développées sont assez primitives, et il faut attendre le xviiie siècle, avec son courant physiocrate, pour
qu'un premier système macroéconomique soit ébauché. Cette représentation se trouve dans l'ouvrage
de François Quesnay appelé le Tableau économique. Quesnay, médecin de la famille royale, cherchait à
représenter l'économie sur les bases de la circulation du sang, comme un système cohérent et
dynamique[10],[11]. Certains auteurs rechignent toutefois à utiliser le terme de macroéconomie pour
désigner la pensée de Quesnay, et préfèrent celui de circuit économique[12].

Les Classiques pensent à la fois le niveau micro et le niveau macro[13]. Adam Smith étudie les questions
de répartition des richesses et de fonctionnement global de l'économie, tandis que David Ricardo
marque l'histoire de la théorie du commerce international. Ils posent donc les jalons de la
macroéconomie, conceptualisant le marché et sa concurrence, et mobilisant une loi générale (la loi des
débouchés élaborée par Jean Baptiste de Say) qui explique l'économie comme un système[14]. Ils ont
toutefois également une pensée micro, car ils réfléchissent à la théorie de la valeur[15]. La pensée des
Classiques va jusqu'à créér des relations entre la micro et la macroéconomie. Adam Smith considère,
ainsi, que la satisfaction des intérêts particuliers (niveau micro) permet la réalisation de l'intérêt général
(niveau macro)[16].

Karl Marx propose à son tour une représentation schématique de l'économie industrielle de son
époque. Il conceptualise le cycle monnaie-marchandise-monnaie et la baisse tendancielle du taux de
profit. Il raisonne en classes sociales, comme ses prédécesseurs, quoiqu'il les redéfinisse. S'attachant à
traiter d'agrégats afin de ne pas se perdre dans l'individualité, il adopte une approche macro à
l'économie[17]. Il est à ce titre cité dans les manuels de macroéconomie de référence comme un
précurseur[18].

Parallèlement, les fondateurs de l'école néoclassique ont utilisé la théorie marginaliste, pour agréger les
comportements des agents économiques, c'est-à-dire les consommateurs et les producteurs. Cette
microéconomie agrégée, approche souvent à la base de certaines théories macroéconomiques, est à la
base de la théorie de l'équilibre général de Léon Walras, et complété par Kenneth Arrow et Gérard
Debreu. Cette vision de l'économie ne peut toutefois pas se confondre avec la macroéconomie, étant
donné qu'elle ne se base que sur des comportements individuels, et n'analyse pas l'économie dans son
ensemble.

De Keynes à la synthèse néoclassique

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