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ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022

UMECI
UFR SCIENCES ECONOMIQUES
MODULE : ECONOMIE D’ENTREPRISE

Niveau : Licence 1 Durée : 30 heures

Sommaire

1ère PARTIE : LA CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE


CHAPITRE I : DEFINITION ET MODES D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE
CHAPITRE 2 : TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
CHAPITRE 3 : LES TYPES D’ORGANISATION DES ENTREPRISES
CHAPITRE 4 : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

2ème PARTIE : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE

CHAPITRE 5 : L’APPROVISIONNEMENT


CHAPITRE 6 : L’ACTIVITE COMMERCIALE
CHAPITRE 7 : L’ACTIVITE PRODUCTIVE (ou fonction production)
CHAPITRE 8 : LA LOGISTIQUE
CHAPITRE 9 : LA FONCTION FINANCIERE
CHAPITRE 10 : LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Chargé du cours :

Dr EWOOL KOFFI

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1ère PARTIE : LA CONNAISSANCE DEL’ENTREPRISE

CHAPITRE I : DEFINITION ET MODES D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE

1. Définition
L’entreprise est un centre de décision économique autonome, disposant de ressources
humaines, matérielles et financières qu’elle gère en vue de produire des biens et services
destinés à la vente.

2. Modes d’analyse de l’entreprise


2.1. L’approche analytique
L’approche analytique consiste à étudier séparément les diverses composantes de
l’entreprise pour comprendre le fonctionnement de toute l’entreprise. Elle étudie le
système (l’entreprise) en isolant, en modifiant uniquement une variable à la fois et à partir
de là en déduit des lois générales. Cette approche présente des limites :
 Il n’est pas toujours possible d’isoler un élément du reste de l’ensemble.
 Par ailleurs, on a remarqué que les propriétés d’un ensemble ne sont pas forcément
égales à la somme des propriétés élémentaires des éléments qui composent cet
ensemble.

2.2. L’approche économique et sociale


2.2.1. L’approche économique
 L’entreprise, unité de production de biens et services : la fonction première de
l’entreprise est la production de biens et services utiles à la satisfaction des besoins des
hommes. Cette production est réalisée à partir de la combinaison des facteurs de
production (travail-capital).
 L’entreprise, unité de création de richesse : la seconde fonction de l’entreprise est la
création de richesse c’est-à-dire générer par sa croissance propre un surplus de valeur
monétaire.
 L’entreprise, unité de répartition de revenus : l’entreprise est distributrice de revenus.
Elle joue le rôle de répartiteur de la richesse qu’elle a créée grâce au partage de la valeur
ajoutée.
Ainsi l’entreprise verse des salaires au personnel, les impôts à l’Etat et aux collectivités
locales, les charges sociales aux organismes sociaux, les intérêts aux prêteurs de fonds,
les dividendes aux associés, les amortissements et provisions pour le renouvellement des
équipements productifs usés dans la production, le bénéfice non distribué à elle-même.

2.2.2. L’approche sociale


L’entreprise, à partir du moment où elle emploie du personnel, se voit investie d’une
fonction sociale. Celle-ci réside dans la satisfaction d’un certain nombre de besoins
éprouvés par les salariés à l’occasion de leur emploi dans l’entreprise. Il s’agit de la
stabilité des emplois, du niveau de rémunération, de la promotion, de la formation, etc.
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L’entreprise doit donc mettre en place une organisation destinée à permettre le bon
fonctionnement du groupe et à satisfaire les aspirations de ses membres par :
 Une politique sociale,
 La mise en place de procédures de coordination, de coopération et de communication.

2.3. L’approche théorique


Il existe trois grandes approches ou conceptions théoriques de l’entreprise. Il s’agit de :

2.3.1. L’approche matérialiste


Cette approche est dite matérialiste car elle considère l’entreprise comme étant
essentiellement « un ensemble de biens affectés à la production ». La propriété de ces
biens rend légitime l’exercice du pouvoir. Les salariés sont considérés comme de simples
fournisseurs de travail, non véritablement intégrés à l’entreprise.

2.3.2. L’approche personnaliste


Dans cette approche, l’entreprise est « un être collectif doté d’une personnalité propre ».
De plus, les hommes ne sont pas à son service ; c’est elle qui doit être au leur.

2.3.3. L’approche systémique


Cette approche considère l’entreprise comme un système c’est-à-dire un ensemble
d’éléments en interaction dynamique, organisés en fonction d’un but.
L’approche systémique se propose d’appréhender l’entreprise dans sa globalité et dans ses
relations avec l’environnement, en vue de comprendre son fonctionnement et son
évolution. Elle implique la prise en considération :
 Des interdépendances qui existent entre les différents éléments (humain, financier,
technique, etc.) composant l’entreprise
 Des échanges de l’entreprise avec son environnement et leurs influences réciproques.

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CHAPITRE 2 : TYPOLOGIE DES ENTREPRISES

1. Classification économique des entreprises


Sur le plan économique, les entreprises peuvent être classées grâce aux critères suivants :

1.1. Selon la dimension de l’entreprise


Différents critères sont utilisés pour répertorier les entreprises suivant leur dimension. Il
s’agit de l’effectif de l’entreprise, du chiffre d’affaires, de la valeur ajoutée et des capitaux
propres.
Si nous retenons le critère de l’effectif, on distingue alors :
 Les micro-entreprises : elles n’emploient aucun salarié.
 Les très petites entreprises : elles emploient de 1 à 9 salariés.
 Les petites entreprises : elles emploient de10 à 49 salariés.
 Les moyennes entreprises : elles comptent de 50 à 499 salariés.
 Les grandes entreprises : à partir de 500 salariés.

1.2. Selon le secteur d’activité


Le secteur d’activité regroupe les entreprises ayant la même activité. On distingue donc :
 Les entreprises du secteur primaire : ce sont toutes des entreprises dont l’activité
principale est en rapport avec la nature : agriculture, mines, pêche, exploitation
forestière.
 Les entreprises du secteur secondaire : ce sont des entreprises qui transforment les
matières premières en biens de production ou en biens de consommation finale.
 Les entreprises du secteur tertiaire : ce sont des entreprises qui produisent des services
(commerce, banques, assurances, secteur de la santé).
 Les entreprises du secteur quaternaire : ce sont des entreprises qui opèrent dans le
domaine de l’information et de la communication.

2. Classification juridique
On distingue trois grandes catégories d’entreprises :

2.1. Les entreprises du secteur privé


Le secteur privé regroupe les entreprises dont les capitaux nécessaires à leurs constitutions
sont apportés par des personnes privées. Ces dernières détiennent le pouvoir et courent un
risque plus ou moins important dans la poursuite de leur activité. On a :

2.1.1. L’entreprise individuelle


L’entreprise individuelle appartient à un seul individu qui fournit à la fois le capital, le
travail et la direction. Elle peut être agricole, artisanale ou commerciale. L’entreprise
individuelle présente :

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 Des avantages : l’entrepreneur est indépendant et bénéficie de tous les gains de
l’entreprise.
 Des inconvénients : l’entrepreneur est responsable des dettes sur l’ensemble de ses
biens, commerciaux et personnels car il n’y a pas de séparation entre le patrimoine de
l’entreprise et celui de l’entrepreneur, et peut avoir des difficultés pour obtenir des
crédits car il est seul à rembourser.

2.1.2. Les entreprises sociétaires privées


On distingue trois types d’entreprises sociétaires qui sont :

2.1.2.1. Les sociétés de personnes


Ce sont des sociétés dans lesquelles la prise en considération de la personnalité des
associés est l’élément fondamental (intuitus personae). On distingue deux catégories de
sociétés de personnes :
 La société en nom collectif (SNC) : elle est constituée d’au moins deux (2) associés
ayant tous la qualité de commerçant et responsables indéfiniment et solidairement des
dettes de l’entreprise. Les associés apportent un capital (pas de minimum) divisé en parts
sociales.
 La société en commandite simple (SCS) : elle est constituée de deux types d’associés.
Il s’agit des associés commandités et des associés commanditaires. Seuls les associés
commandités ayant la qualité de commerçants sont responsables des dettes sur tous leurs
biens alors que les associés commanditaires qui n’ont pas la qualité de commerçant, ne
le sont que dans la limite de leurs apports.

2.1.2.2. Les sociétés de capitaux


Ce sont des sociétés constituées d’associés appelés actionnaires, qui mettent en commun
des capitaux matérialisés par des titres appelés actions. On distingue deux catégories de
sociétés de capitaux :
 La société anonyme : elle est constituée d’associés qui se regroupent en fonction du
capital à constituer et qui ne se connaissent généralement pas. Les associés n’ont pas la
qualité de commerçant et ne sont responsables des dettes de la société que dans la limite
de leurs apports. Les associés apportent un capital minimum de dix (10) millions divisé
en actions dont la valeur nominale est de dix mille (10) francs.
 Les sociétés en commandite par actions (SCA) : c’est une forme juridique particulière
avec séparation très nette des responsabilités entre les associés commandités qui
assurent la gestion et prennent des risques et les associés commanditaires qui apportent
les capitaux sans participer à la gestion.

2.1.2.3. La société hybride


La société à responsabilité limitée (SARL) constitue une société hybride car elle emprunte
à la fois certains caractères des sociétés de personnes et des sociétés de capitaux. Les
associés sont responsables des dettes dans la limite de leurs apports et les titres (parts

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sociales) ne sont pas librement cessibles. Les associés apportent un capital divisé en parts
sociales dont la valeur nominale est de dix (10) milles francs.

2.2. Les entreprises du secteur public


On y rencontre :
2.2.1. Les entreprises publiques
Ce sont des entreprises dont le capital est totalement détenu par l’Etat et qui peuvent
bénéficier d’une certaine autonomie. Il s’agit :
 Des régies directes : ce sont des entreprises d’intérêt public gérées par des
fonctionnaires de l’Etat ou d’une collectivité publique.
 Des établissements publics à caractères industriel et commercial (EPIC) : ce sont des
établissements disposant d’une autonomie financière et ayant la personnalité morale.
 Des entreprises nationalisées :ce sont des entreprises privées à l’origine, mais dont la
propriété et la gestion ont été transférées à l’Etat.

2.2.2. Les entreprises semi-publiques


Ce sont des entreprises dont le fonctionnement et la gestion sont assurés conjointement par
l’Etat et par des personnes privées. On distingue :
 Les sociétés d’économie mixte : ce sont des entreprises dans lesquelles le financement
est assuré conjointement par l’Etat et par des personnes privées.
 Les concessions : ce sont des entreprises privées auxquelles une collectivité publique, a
confié l’exploitation d’un service public dans les conditions prévues dans le cahier de
charges.
 Les régies intéressées : ce sont des entreprises publiques dont on a confié la gestion à
un gérant intéressé aux résultats.
 Les sociétés semi-privatisées : ce sont d’anciennes sociétés nationalisées ou d’anciens
EPIC transformés en SA pour accéder au financement boursier et développer des
alliances internationales.

2.3. Les entreprises de l’économie sociale


Les entreprises de ce secteur ont la forme de mutuelles ou de coopératives. Elles sont
basées sur des rapports sociaux et humains qui s’inspirent des principes de solidarité et non
la recherche exclusive de profits.
Les entreprises du secteur de l’économie sociale sont administrées par des mandataires,
nommés administrateurs ou gérants élus par l’assemblée générale. Les associés disposent
des mêmes pouvoirs dans les assemblées générales (un homme = une voix),
indépendamment du nombre de parts sociales. Les parts sociales ne sont pas librement
cessibles.

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CHAPITRE 3 : LES TYPES D’ORGANISATION DES ENTREPRISES

1. L’organisation fonctionnelle

1.1. Définition d’une fonction


La fonction est un regroupement de tâches en un ensemble homogène du point de vue de
leur finalité.
1.2. Les différentes fonctions
On distingue différentes fonctions de l’entreprise à savoir :
 La fonction technique chargée de produire les biens ou les services.
 La fonction commerciale chargée des tâches produits/marchés.
 La fonction administration chargée de gouverner, de gérer.
 La fonction logistique chargée des tâches complémentaires à la production.
 La fonction financière chargée de gérer les flux de capitaux.
 La fonction sociale chargée de gérer les ressources humaines.

2. L’organisation structurelle
2.1. Définition de la structure de l’entreprise
La structure décrit la manière dont l’entreprise est organisée, dont ses services sont
administrés, dont les tâches sont divisées et les responsabilités partagées.

2.2. Les structures classiques


Il s’agit de :
2.2.1. La structure hiérarchique
La structure hiérarchique est la structure dans laquelle un subordonné ne reçoit d’ordres
que d’un seul chef à qui il rend compte. C’est le principe de l’unité de commandement. Les
communications sont verticales :
 Descendantes (du supérieur au subordonné) : instructions, ordres, règlements
 Ascendantes (du subordonné au supérieur) : rapports, comptes rendus d’exécution
Le découpage des responsabilités peut se faire par fonctions, par zone géographique et par
produits.
Cette structure présente les avantages suivants :
 Clarté et simplicité car chacun sait à qui s’adresser selon le type de problème à résoudre
 Respect de l’unité de commandement nécessaire pour assurer la coordination et éviter
les conflits.
 L’autorité et la responsabilité sont clairement dégagées et définies car chacun connaît
ses attributs.
Toutefois cette structure présente aussi des insuffisances :
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 Centralisation excessive des pouvoirs entraînant un manque de souplesse,
 Délais excessifs pour la prise de décisions,
 Manque de spécialistes fonctionnels.

2.2.2. La structure fonctionnelle


La structure fonctionnelle réalise un découpage des activités en tenant compte des grandes
fonctions de l’entreprise à savoir la fonction de production, la fonction commerciale,
financière et la fonction de gestion des ressources humaines, etc.
L’idée qui a motivé la mise en place de cette structure est qu’un supérieur ne peut posséder
toutes les compétences réunies qu’on lui attribuait dans la structure hiérarchique. De ce fait
un subordonné ne peut avoir un seul chef, mais plusieurs, chacun n’ayant d’autorité que
dans son domaine propre.
Cette structure présente des avantages à savoir le développement des compétences
spécialisées, la rapidité dans la prise de décisions.
Elle présente également des inconvénients à savoir la multiplicité des commandements
source de conflits, la dilution de l’autorité, le manque de coordination chacun s’enfermant
dans son domaine réservé.

2.2.3. La structure hiérarchico-fonctionnelle


C’est pour sortir des contradictions précédentes qu’a été conçue la structure hiérarchico-
fonctionnelle ou « staff and line ».
Le principe de cette structure est de concilier tout à la fois la structure hiérarchique et la
structure fonctionnelle. Pour protéger l’unité de commandement et la spécialisation des
tâches on va créer deux types de relations :
 Une relation « line » qui exprime le commandement direct d’un supérieur sur des
subordonnés. Elle est l’apanage des opérationnels.
 Une relation « staff » ou « d’état major » qui traduit le besoin de connaissances
spécialisées. Elle est l’apanage des fonctionnels.

Les conseillers ou encore les fonctionnels qui composent le « staff » fournissent des
informations nécessaires aux décisions des chefs successifs de la hiérarchie.
Chaque opérationnel est assisté de fonctionnels qui l’aident dans les démarches techniques,
mais les conseillers ne donnent jamais d’ordres. C’est l’opérationnel qui donne force
exécutoire à leurs suggestions.
Cette structure présente aussi bien des avantages que des inconvénients :
 Avantages : meilleure connaissance des problèmes complexes, respect de l’unité de
commandement, spécialistes compétents.
 Inconvénients : alourdissement des coûts de fonctionnement, productivité des services
fonctionnels non mesurable.

2.2.4. La structure divisionnelle


La structure divisionnelle est fondée sur l’idée de division du travail qui s’effectue en
regroupant les produits fabriqués en branches et en divisions, ou sur une base géographique.
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Chaque division est relativement autonome par rapport à l’ensemble et constitue, en quelque
sorte, une entreprise dans l’entreprise, ce qui permet d’évaluer ses propres performances.
Parmi les avantages que présente cette structure, on peut citer :
 La rapidité des décisions,
 La structure est facilement adaptable,
 L’épanouissement des cadres et des travailleurs,
 La coordination efficace autour de chaque activité.
La structure décentralisée présente aussi des inconvénients :
 Difficultés de coordination,
 Certaines décisions peuvent ne pas s’inscrire dans la ligne de conduite générale de
l’entreprise,
 Elle met l’accent sur l’individu au détriment du groupe risquant d’encourager un certain
individualisme.

2.3. Les structures complexes


Il s’agit de la structure matricielle et de la structure multidimensionnelle

2.3.1. La structure matricielle


La structure matricielle correspond à une répartition des tâches qui combine la structure
fonctionnelle et la structure divisionnelle. L’intérêt de cette structure est d’être
transversale, chaque individu ayant deux supérieurs, un chef de produit évoluant en
fonction des besoins et un chef fonctionnel fixe.
Cette structure présente à la fois des avantages et des inconvénients :
 Avantages : bonne coordination des activités, meilleure utilisation des fonctionnels.
 Inconvénients : fragilisation de l’organisation en raison d’une double hiérarchie.

2.3.2. La structure multidimensionnelle


Cette structure repose sur le même principe que la structure matricielle, mais associe une
double, voir une triple ligne hiérarchique permanente.
Comme avantage, on peut noter la multiplicité des personnes impliquées dans la décision
d’où la limitation d’erreur. C’est aussi une structure adaptée à la complexité croissante des
entreprises.
Comme inconvénient, elle est moins flexible que la structure matricielle et son extrême
complexité rend souvent l'organisation ingérable.

2.4. Les déterminants de la structure


Plusieurs facteurs ont une influence sur le choix organisationnel des entreprises. Parmi eux,
on peut retenir.

2.4.1. La taille

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La taille de l’entreprise influence le choix de la structure. Ainsi, une entreprise de petite
taille est très souvent souple et opte pour une structure simple qui se caractérise par une
centralisation du pouvoir au niveau du chef.
A l’opposé, une grande entreprise, aux marchés diversifiés, couvrant plusieurs pays, aura
tendance à adopter une structure complexe
2.4.2. L’environnement
L’environnement économique et social a une grande importance sur le choix de la structure
dans la mesure où les entreprises doivent s’adapter aux contraintes de leur environnement
et modifier leurs structures en conséquence.

2.4.3. La technologie
La technologie détermine aussi le choix des structures. Ainsi une entreprise avec un
système de production à l’unité (fabrication d’une machine spécifique) choisira une
structure simple avec des acteurs assez polyvalents.
A l’opposé, une entreprise avec un système de production de masse (fabrication
d’automobiles) choisira une structure par produits ou par fonctions.

2.4.4. La stratégie
La stratégie induit la structure, puisqu’elle modifie la répartition des tâches en fonction des
objectifs de conquête ou de défense du marché.
Ainsi, l’entreprise qui met en œuvre une stratégie de croissance par diversification des
activités adoptera une structure multidimensionnelle, et celles qui souhaitent se spécialiser,
choisiront la structure fonctionnelle.

2.4.5. L’âge
Une jeune entreprise aura une structure relativement simple alors qu’une entreprise plus
ancienne sera souvent victime de l’effet de bureaucratisation qui se traduira par une
complexification de l’organigramme.

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CHAPITRE 4 : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

1. Définition de l’environnement de l’entreprise


L’environnement de l’entreprise est l’ensemble des éléments externes susceptibles
d’influencer son activité et son équilibre.

2. Les différents niveaux de l’environnement


On distingue :

2.1. Le microenvironnement et ses composantes


Le microenvironnement représente tous les facteurs extérieurs à l’entreprise intervenant
dans son entourage immédiat. Il constitue un moyen d’action sur lequel l’entreprise peut
agir par sa stratégie (choix possibles). Le microenvironnement :

2.1.1. Les clients


Les clients sont des personnes qui se fournissent habituellement chez un commerçant
(l’entreprise). L’objectif final de toute entreprise est de vendre ; c’est pourquoi elle doit
satisfaire un ensemble de besoins ressentis par les consommateurs (clients).

2.1.2. Les concurrents


Un marché est toujours partagé avec la concurrence. L’environnement concurrentiel se
compose des entreprises fabriquant les mêmes produits et s’adressant à la même clientèle
(la concurrence directe), des entreprises fabriquant des produits substituables à ceux de
l’entreprise (concurrence indirecte) et de toutes les autres entreprises qui
s’approvisionnent sur les mêmes marchés en amont (travail, capitaux, équipements, etc.)
que l’entreprise.

2.1.3. Les fournisseurs


Les fournisseurs sont des personnes physiques ou morales qui fournissent à l’entreprise des
ressources nécessaires à la production à savoir les équipements, les matières premières,
l’énergie, etc. L’entreprise doit gérer de façon optimale ses ressources.

2.1.4. Les réseaux de distribution


L’entreprise a besoin de distribuer ses produits sur les marchés. Pour cela, l’entreprise peut
soit utiliser les réseaux existants, soit créer son propre réseau.

2.1.5. Les partenaires

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Les partenaires rassemblent toutes les entités qui fournissent des ressources financières à
l’entreprise (banques, actionnaires, sociétés d’investissement) et l’Etat qui va créer un
cadre juridique et économique propice aux affaires.

2.2. Le macroenvironnement et ses composantes


Le macroenvironnement représente tous les facteurs extérieurs à l’entreprise qui
s’imposent à elle et détermine le cadre de son activité (contraintes). Le
macroenvironnement comprend :

2.2.1. L’environnement institutionnel et juridique


L’environnement institutionnel et juridique constituent un élément essentiel du
fonctionnement de l’économie puisqu’ils déterminent les règles du jeu en vigueur sur un
marché qui vont encadrées, conditionnées l’activité des entreprises (réglementation
juridique, sociale, fiscale…).

2.2.2. L’environnement socioculturel


Les besoins des agents économiques sont souvent déterminés en partie par les modes de
vie des individus, les valeurs esthétiques ou les modes de pensée (développement de la
consommation éthique par exemple). Certains secteurs économiques sont très dépendants
des effets de mode que parcourt la société.

2.2.3. L’environnement social


Cela concerne un aspect interne de l’entreprise puisque l’on entend par là, l’analyse de la
motivation et de l’implication des personnels de l’entreprise (importance des syndicats,
motivation du personnel…) qui peut infléchir les décisions stratégiques de l’entreprise. Les
principaux acteurs de ce domaine sont les salariés et leurs délégués dans l’entreprise, ainsi
que les centrales syndicales qui les représentent dans les négociations.

2.2.4. L’environnement économique


Il s’agit tout d’abord du système économique dans lequel évolue l’entreprise (système
capitaliste ou socialiste par exemple) mais il s’agit surtout de l’évolution des principales
variables économiques (inflation, croissance économique…) qui a une incidence sur la
politique de l’entreprise (politique d’investissement, délocalisation…).

2.2.5. L’environnement géographique et démographique


Ces facteurs couvrent des domaines assez vastes. D’une part, il s’agit de l’environnement
géographique de l’entreprise (climat, qualité de l’environnement, proximité d’une zone
urbaine…) qui peut avoir une influence sur la stratégie d’une entreprise (installation de
Disney à Marne-la-vallée), de l’ensemble des infrastructures logistiques (proximité d’un
aéroport, d’un port…) et enfin de la situation démographique globale d’une nation (la
structure par âges de la population n’est pas neutre d’un point de vue économique).

2.2.6. L’environnement technologique


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Dans une situation économique caractérisée par une forte concurrence, les évolutions
technologiques se traduisent souvent par la remise en cause des rapports de force entre les
entreprises d’un même secteur puisque son incorporation rapide dans l’entreprise peut lui
procurer un avantage compétitif certain durable ou temporaire (invention de nouveaux
produits ou services –téléphone portable, web…).

2ème PARTIE : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE

CHAPITRE 5 : L’APPROVISIONNEMENT

1. La notion d’approvisionnement
Pour fonctionner, toute entreprise a besoin de biens et services qu’elle peut obtenir grâce à
l’approvisionnement.
L’approvisionnement est l’ensemble des opérations qui permettent à l’entreprise de
disposer des biens et services nécessaires à son activité et qu’elle doit se procurer à
l’extérieur.

2. La procédure d’approvisionnement
La procédure d’approvisionnement comprend un certain nombre d’étapes à savoir :

2.1. L’expression des besoins


Chaque service de l’entreprise exprime ses besoins à l’aide d’imprimés appelés parfois
« demande d’achats ».
Les responsables des approvisionnements doivent veiller à ce que les besoins exprimés
soient pertinents eu égard aux possibilités offertes par le marché.

2.2. La définition des produits susceptibles de répondre aux besoins


La définition des produits susceptibles de répondre aux besoins revient à répondre à la
question de quoi avons-nous besoin. Il s’agit de s’assurer que les références des produits
vendus sur le marché correspondent bien aux produits souhaités.

2.3. La recherche et la sélection des fournisseurs.


Pour procéder à la recherche et à la sélection des fournisseurs, il est indispensable de bien
connaître, d’une part les caractéristiques des produits à acheter et, d’autre part, l’ensemble
des possibilités offertes par le marché.

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Le produit à acheter étant déterminé et les fournisseurs possibles connus, la sélection de
ces derniers est généralement basée sur quatre critères à savoir la qualité, le prix, le service
et les conditions de paiement.

2.4. La passation de la commande.


Les acheteurs négocient avec les fournisseurs les conditions d’achat (prix, quantité, qualité,
délais de livraison, modalités de livraison). Tous ces éléments sont consignés dans un
contrat d’achat (bon de commande). Lorsqu’il y a un accord des parties, alors la commande
est passée.

2.5. La réception, le contrôle et le stockage des produits


Le responsable de la réception des produits doit prendre ses dispositions pour échelonner
dans le temps les livraisons prévues. Cela, afin d’être en mesure d’exercer, dans de bonnes
conditions, les contrôles qui s’imposent. Ces contrôles peuvent être d’ordre quantitatif et
qualitatif. Les anomalies constatées sont notées sur le double du bon de livraison. Le cas
échéant, la livraison peut être rejetée.
Lorsque la livraison des produits est conforme aux normes (qualité et quantité), alors elle
fait l’objet de stockage dans les magasins de l’entreprise.

3. La gestion des stocks


Le stock est l’ensemble des marchandises ou des articles conservés dans l’attente d’une
utilisation future. Il existe deux types de gestion des stocks :

3.1. La gestion traditionnelle des stocks


La gestion traditionnelle des stocks a pour but de minimiser le coût de stockage en agissant
sur la quantité économique à commander. Tous les stocks ne nécessitent pas une attention
si particulière, certains n’ont que peu de valeur. Il est pratiquement indispensable de classer
les produits achetés ou utilisés en fonction de leur importance économique.

3.1.1. La classification des produits


On distingue deux méthodes de classification des produits :

 La méthode des 20/80


Le stock est décomposé en deux parties :
 Un premier groupe représente 20% des articles en quantité et 80% des articles en valeur
(groupe 1).
 Un deuxième groupe représente 80% des articles en quantité et 20% des articles en
valeur (groupe 2).
On pratiquera une gestion beaucoup plus rigoureuse pour les articles du premier groupe
que ceux du second groupe.

 La méthode ABC

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Le stock est décomposé en trois parties :
 Un groupe A (10% des articles en quantité et 60% des articles en valeur) représente les
articles de valeur importante qui nécessite une gestion rigoureuse.
 Un groupe B (40% des articles en quantité et 30% des articles en valeur) représente les
articles secondaires qui peuvent de contenter d’une gestion plus souple.
 Un groupe C (50% des articles en quantité et 10% des articles en valeur) comprend les
articles de faibles valeurs dont la gestion se limite à éviter les ruptures de stock, avec
une passation des commandes en grande quantité. Ces articles ne feront pas l’objet d’une
véritable gestion.

3.1.2. Le modèle de Wilson


L’entreprise supporte deux sortes de coûts relatifs aux stocks :
 Le coût de passation (ou d’acquisition) des commandes composées des coûts
administratifs et des frais de contrôle et,
 Le coût de possession des stocks qui comprend le coût du capital investi (frais financiers
engendrés par le besoin de trésorerie), le coût de magasinage (salaires, location,
assurances) et le coût de dépréciation des stocks (obsolescence).
Le coût total d’approvisionnement est donc la somme du coût d’acquisition et du coût de
possession des stocks.
Le modèle de Wilson permet de déterminer quantité optimale à commander et qui permet de
minimiser le coût total d’approvisionnent.
Soit :
 A : le coût d’acquisition (ou de passation) d’une commande,
 N : le nombre de commandes par an ou cadence d’approvisionnement,
 t : le taux annuel de possession du stock (%),
 C : la consommation annuelle (exprimée en valeur, c’est-à-dire PxQ),
 C1 : le coût d’acquisition annuel,
 C2 : le coût de possession annuel,
Le coût d’acquisition annuel est obtenu, en multipliant le coût de passation d’une commande
par le nombre de commandes effectuées dans l’année, d’où :
C1  AN
Le coût de possession annuel s’obtient, en multipliant le stock moyen par le taux annuel de
possession de stock, d’où :
C
C2  2 N t
Le coût total d’approvisionnement : YC1+C2
C’est-à-dire :
C
Y A.N + 2 N .t
Cette fonction Y=f(N) a pour variable N. Elle admet un minimum quand sa dérivée (Y’) est
nulle.

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C .t
Y’=A  2 N 2

C .t
Y’=0 quand A =
2N 2

C.t
Soit : N=√
2A
N est le nombre théorique de commandes qui permet d’obtenir le coût d’approvisionnement le
plus faible.

3.2. Les nouvelles techniques de gestion des stocks


Les japonais ont révolutionné la gestion des stocks en appliquant des techniques modernes de
gestion des stocks telles que la méthode du juste à temps (JAT) et la méthode du Kanban.
3.2.1. Le juste à temps (JAT)
Le principe du JAT repose sur une circulation optimale des flux :
 Produire et livrer les produits à temps pour être vendus,
 Fabriquer les produits intermédiaires juste à temps pour être transformés,
 Approvisionner en matière première juste à temps pour la fabrication.
Le processus de pilotage de la production est réalisé par l’aval, c’est le service commercial qui
exprime ses besoins auprès de la production qui répercute auprès des approvisionnements et
ceci pour la quantité juste nécessaire.
La production est donc réalisée grâce à la commande exprimée et non grâce aux prévisions.

3.2.2. Le Kanban
A chaque lot de produits est attachée une étiquette (kanban en japonais) qui est laissé au service
en amont quand le service en aval prend physiquement possession du produit. Cette étiquette
constitue un ordre de fabrication car il est interdit de fabriquer un lot de produits dont on ne
possède pas d’étiquette.

16
CHAPITRE 6 : L’ACTIVITE COMMERCIALE

La concurrence de plus en plus vive à laquelle les entreprises sont confrontées les amène à
accorder une place de choix à l’activité commerciale. Cela exige une bonne connaissance
du marché et la mise en place de politiques commerciales appropriées.

1. La notion de marché
1.1. Le marché
De manière générale, le marché est le lieu de rencontre entre l’offre et la demande. Il
permet de faire des échanges de biens et services contre de la monnaie, les quantités
offertes et demandées déterminent le niveau de prix auquel se fera l’échange.
Le marché c’est aussi l’ensemble de la clientèle actuelle et potentielle de l’entreprise.

1.2. Les différents marchés de l’entreprise


L’entreprise participe à plusieurs marchés, parfois en tant que demandeur, parfois en tant
qu’offreur.
Les marchés amont, ceux où l’entreprise est demandeur, constituent ses sources
d’approvisionnement. Il s’agit par exemple :
 Du marché des matières premières, des fournitures et des composants,
 Du marché du travail,
 Du marché du capital,
 Du marché de l’information et des connaissances.

Les marchés aval constituent les lieux réels ou virtuels sur lesquels l’entreprise offre c’est-
à-dire vend ses produits (biens et services). Ils peuvent être décomposés de manière fine
pour permettre à l’entreprise de mener une action plus efficace sur le marché. Il est ainsi
possible de définir :

17
 Les non-consommateurs absolus : il est constitué de ceux qui pour des raisons
physiques, religieuses ou morales sont dans l’impossibilité absolue de consommer le
produit considéré.
 Les non-consommateurs relatifs : il est constitué des personnes qui n’achètent pas
actuellement les produits de l’entreprise (mais pourraient le faire incessamment) pour
des raisons qui leur sont propres. Les raisons sont entre autre, la méconnaissance du
produit, le manque d’argent, le non approvisionnement local.
 Le marché actuel de l’entreprise : il est essentiellement constitué des personnes qui se
procurent les produits de l’entreprise.
 Le marché actuel de la concurrence : il est constitué de clients qui se procurent auprès
d’autres entreprises les produits que l’entreprise pourrait leur proposer.
 Le marché potentiel de l’entreprise : il est constitué de ses clients actuels, plus ceux
qu’elle espère gagner soit au détriment de ses concurrents, soit en parvenant à
convaincre certains non-consommateurs relatifs.
 Le marché actuel de la profession : il est constitué des clients actuels de l’entreprise et
de ceux de ses concurrents.
 Le marché théorique de la profession : il est constitué des non-consommateurs relatifs,
du marché actuel de l’entreprise et du marché actuel de la concurrence.

NB : La profession est constituée de toutes les entreprises qui fabriquent le même
produit.

2. Les fondements mercatiques de l’activité commerciale


Le marketing est apparu dans les entreprises américaines vers les années 30 suite à des
changements au niveau de leur environnement.
En effet auparavant les capacités de production des entreprises étaient inférieures à la
demande et le prix était le principal critère d’achat des consommateurs, par conséquent
l’effort des dirigeants était focalisé sur l’organisation de la production afin de réduire les
coûts et produire en masse des produits standards. A partir des années 50, la concurrence
est devenue plus intense suite à l’accroissement des capacités de production des entreprises
et les consommateurs sont devenus plus exigeants et plus sensible à la qualité suite à
l’amélioration de leur pouvoir d’achat. Pour écouler leur production les entreprises
commencent alors à pratiquer le marketing en étudiant d’abord les besoins des clients pour
déterminer ensuite les produits permettant de les satisfaire.

De nos jours le marketing fait l’objet de nombreuses définitions parmi lesquelles on peut
retenir la définition suivante : «le marketing est une démarche qui consiste à découvrir
et à analyser les besoins latents ou exprimés des clients afin de concevoir et mettre en
œuvre une politique adaptée répondant aux attentes de la totalité ou d’une partie de
ces clients».
Il apparaît à travers cette définition que le marketing est d’une part une attitude mentale
caractérisée par le souci permanent de satisfaire la demande et d’autre part une démarche
18
qui consiste à partir de l’analyse des besoins des clients, de déterminer ensuite les produits
permettant de les satisfaire et les conditions de leur commercialisation sur le marché (choix
d’un prix de vente, d’un système de distribution et d’une politique de communication).

3. Les politiques commerciales


Une entreprise définit sa politique commerciale par ses choix concernant son noyau d’offre
(couple produit/prix) et ses outils de commercialisation (couple
distribution/commercialisation).

3.1. Le noyau de l’offre : le couple produit/prix


3.1.1. La politique du produit
La politique du produit est l’ensemble des actions qui consistent à définir les
caractéristiques des produits à offrir aux consommateurs.
Au nombre des caractéristiques des produits, on peut citer :
 La marque : c’est un nom, un terme, un symbole, un dessin ou même une couleur
précise et particulière ou toute combinaison de ces éléments servant à identifier les biens
ou services d’une entreprise.
La marque permet de reconnaître une entreprise ou ses produits. Elle constitue
également un moyen de communication et une signature.
 Le design ou la stylique : il a pour idée première de rendre beaux les objets utilitaires
qui nous entourent. Il s’agit d’une intégration de la pensée artistique dans la conception
des produits de l’entreprise.
 L’emballage et le conditionnement : Le conditionnement est le premier contenant du
produit qui constitue une unité pour la vente en détail. Il a pour but de faciliter les
manipulations du produit, son magasinage, sa préservation et éventuellement son
emploi.
L’emballage est le contenant du produit déjà conditionné.
 La gamme : Une gamme de produits est un ensemble de biens ou de services de même
nature et répondant au même besoin.
La gamme de produits est caractérisée par :
 La longueur de la gamme : c’est le nombre total de produits différents de la
gamme.
 La largeur de la gamme : c’est le nombre de lignes de produits de la gamme.
 La profondeur de la gamme : c’est le nombre de produits à l’intérieur de chaque
ligne.

NB : Une ligne de produits est un ensemble de biens complémentaires s’adressant au


même segment de marché.

3.1.2. La politique du prix

19
La politique de prix est l’ensemble des mécanismes utilisés par l’entreprise pour fixer les
valeurs marchandes de ses produits.
Même si l’entreprise peut modifier et ajuster le prix d’un produit au cours de sa vie, elle
doit le fixer dès le départ, selon diverses méthodes à savoir :
 La fixation des prix à partir des coûts : le prix de vente est déterminé en ajoutant la
marge souhaitée par l’entreprise au coût de revient.
 La fixation du prix à partir de la demande : cette méthode permet de déterminer le prix
psychologique ou d’acceptabilité qui est le prix que la majorité des acheteurs potentiels
considèrent comme normal pour un article donné et qu’ils sont disposés à payer.
 La fixation du prix à partir de la concurrence : l’entreprise peut décider du prix de son
produit par rapport à ceux des concurrents. Pour ce faire, elle peut pratiquer :
 L’alignement sur le prix des concurrents c’est-à-dire que l’entreprise pratique
les mêmes prix que ses concurrents.
 Des prix inférieurs à ceux des concurrents (politique de pénétration du marché).
 Des prix supérieurs à ceux des concurrents (politique d’écrémage).

3.2. Les outils de la commercialisation : le couple distribution/communication


3.2.1. La politique de distribution
La politique de distribution est l’ensemble des choix opérés par l’entreprise pour
acheminer ses produits vers les consommateurs.
Ces produits sont acheminés grâce aux circuits de distribution qui sont des chemins
parcourus par les produits pour aller des producteurs aux consommateurs finals. En
fonction du nombre d’intermédiaires, on distingue :
 Le circuit court : il n’existe aucun intermédiaire entre le producteur et le consommateur
final. Le producteur livre directement ses produits aux consommateurs.
Exemple : La vente sur le lieu de production, la vente dans un magasin de détail
appartenant au fabricant, etc.
 Le circuit moyen : il comporte un seul intermédiaire entre le producteur et le
consommateur qui est le plus souvent le détaillant.
Exemple : La vente d’automobiles, d’appareils électroménager, etc.
 Le circuit long : c’est un circuit qui fait intervenir au moins deux intermédiaires
(grossistes, demi-grossistes et détaillants).
Exemple : La vente de produits alimentaires.

3.2.2. La politique de communication


La politique de communication est l’ensemble des actions visant à promouvoir les produits
et l’image de l’entreprise.
Parmi ces actions on note :
 La publicité : c’est l’ensemble des moyens destinés à informer le public et à le
convaincre d’acheter un produit.

20
 La promotion des ventes : c’est un ensemble de techniques qui tendent à réaliser un
accroissement des ventes, pendant une courte période, en offrant aux distributeurs ou
aux consommateurs un avantage exceptionnel.
 Les relations publiques : elles regroupent un ensemble d’actions qui visent à conforter
l’image du produit ou de l’entreprise.
Les différents moyens utilisés par les relations publiques sont :
 Les conférences de presse, les visites d’entreprise, les réceptions, etc.
 Le sponsoring ou le parrainage qui est un ensemble d’opérations par lesquelles
une entreprise attache son nom à un évènement culturel ou sportif qu’elle finance
en partie ou en totalité.
 Le mécénat consiste pour une entreprise à financer une action d’intérêt social
(soutient à la lutte contre le SIDA par exemple), dans un domaine sans rapport
avec son activité économique.

CHAPITRE 7 : L’ACTIVITE PRODUCTIVE (ou fonction production)

Cette fonction est spécifique aux entreprises industrielles (ou de transformation). Elle
intègre la conception des produits, les modes de productions, les politiques de
production, la gestion de la production qui inclut le contrôle qualité et l’organisation
du travail.

1. NOTION SUR LA FONCTION TECHNIQUE

1.1. Définitions
1.1.1. La technologie
Ensemble des techniques disponibles utilisables pour la production de biens et
services.

1.1.2. La productique
C’est le terme qui est largement employé pour décrire les domaines technologiques qui
constituent aujourd’hui la base de toutes productions de qualité.
La productique est l’ensemble des technologies modernes qui assurent à l’entreprise :
La flexibilité et l’adaptabilité.
 La flexibilité c’est la capacité de produire en fonction d’une demande variable
avec un minimum d’effort et de coût.

21
 L’adaptabilité c’est la faculté d’évoluer dans un environnement économique
évolutif.

1.1.3. La fonction technique
C’est l’ensemble des activités (tâches) liées à la production dans l’entreprise.
Elle a pour objectif de garantir à l’entreprise une production de qualité, au coût
minimum d’effort, à l’aide de la productique.

1.2. Organisation et structure de la fonction technique


La fonction technique est répartie entre plusieurs services spécialisés qui interviennent
dans le processus de production. On distingue :

1.2.1. Le bureau des études et recherches


Il est chargé de concevoir et de mettre au point des produits et des procédés de
fabrication nouveaux ou d’améliorer ceux déjà existants, compte tenu de l’évolution
des besoins du marché et des possibilités techniques de l’entreprise.

1.2.2. Le bureau des méthodes


Son rôle consiste à déterminer, en utilisant des dessins et des documents établis par le
bureau des études, les meilleures méthodes de fabrication en termes de gain de temps
et d’organisation de travail.

1.2.3. Le bureau d’ordonnancement


Le service d’ordonnancement établit le plan de production en répartissant les tâches
entre les différents ateliers (ou poste de travail) ; il fixe les délais de fabrications,
prévoit et affecte en temps opportun, les moyens humains et matériels nécessaires.

1.2.4. Le bureau de lancement


Le rôle du bureau de lancement est de déclencher les opérations de production et suivre le
déroulement.
En principe, le lancement des travaux est réalisé par la remise aux ateliers de l'ensemble des
documents nécessaires à la réalisation des opérations.

2. LES MODES DE PRODUCTION

On distingue trois (3) différents modes de production :

2.1. La production unitaire (ou sur commande)


C’est la production faite en fonction d'une commande reçue par l'entreprise.
Elle se caractérise par la satisfaction à un besoin précis du client : Elle peut être simple ou complexe.

22
L'entreprise qui travaille sur commande peut être artisanale ou industrielle.
Exemples de production unitaire :
 Simple : La fabrication d'une pièce.
 Complexe : La construction d'un immeuble, d'un avion…

2.2. La production en série


C'est le système de production mis en place par une entreprise spécialisée dans les fabrications des
produits de grande consommation.
Il existe en réalité trois variantes de production en série.

2.2.1. La production en série unique ou rigide.


Elle consiste à fabriquer les produits uniques dits standards ou uniformes.

2.2.2. La production en série multiple ou flexible


Elle consiste à fabriquer des produits de même nature mais avec de grandes Variétés.
Exemple de la production automobile chez Peugeot, Renault, Toyota…

2.2.3. La production en série répétitive ou par lots


Elle est le fait d'entreprises produisant avec les mêmes équipements, des produits plus ou moins
différents mais par lot.
Exemple ; dans l'industrie pharmaceutique on peut produire des comprimés et des suppositoires
avec les mêmes équipements.

2.3. La production en continu ou de processus


C'est une production réalisée sans interruption. Elle est caractéristique des secteurs tels que la
sidérurgie, la chimie.
Exemple : dans une raffinerie le pétrole donne le gaz, l'essence ; le gasoil, le kérosène

3. LES POLITIQUES DE PRODUCTION

3.1. Définition
C'est l'ensemble des stratégies mises en place par l'entreprise pour atteindre ses objectifs de
production lorsqu'elle ne peut assurer elle-même l'intégralité de celle- ci. Elle a généralement
recours aux autres entreprises.
On distingue comme politiques :
La délocalisation.
3.2. La politique de politique de sous-traitance.
La politique d'impartition.
La politique sous-traitance

a) Définition

23
Il y a sous-traitance lorsqu'une entreprise, appelée « donneur d'ordres » confie l'exécution de
travaux concourant à la réalisation de son objet à une autre appelée « Sous-traitant ». .
b) Avantages
Sur le plan économique : l'entreprise n'investit pas ; elle n'engage donc pas de capitaux mais
Sur le plan stratégique : l'entreprise peut envisager une concentration verticale à moyen
profite de l'équipement spécialisé, du personnel qualifié et du coût réduit du sous- traitant. Terme
par une absorption du sous-traitant.

c) Inconvénients
Sur le plan social : la sous-traitance accroît le chômage, dans la mesure où l'entreprise
n'investit pas et parfois abandonne une ancienne production au profit de la sous-traitance.
Sur le plan économique : l'entreprise qui n'investit pas, prend des risques, car elle va dépendre
de ses sous-traitants.
Exemples de sous-traitants : le fournisseur, les services de publicité, d'entretien, de recrutement
de personnel etc.

3.3. La politique d'impartition

3.3.1. Définition
Il y a impartition lorsqu'une entreprise délègue à une autre, une activité qu'elle pourrait réaliser
elle-même. On distingue plusieurs formes d’impartition.

3.3.2. Les formes d’impartition

3.3.2.1. Les contrats de fournitures spécialisés


C'est un contrat de collaboration au terme duquel une entreprise réalise des produits (appelés
composants) adaptés aux besoins spécifiques d'une autre qui établit cahier de charges.

3.3.2.2. La concession commerciale


C'est un contrat d'exclusivité réciproque qui lie un producteur (le concédant) à commerçant (le
concessionnaire).
Selon ce contrat le concédant s'engage à approvisionner en exclusivité son concessionnaire en
produits de sa marque et à lui fournir une assistance technique et éventuellement, une aide dans
sa gestion.
En contrepartie, celui-ci se doit de respecter la politique définie par le concédant ; les quotas de
vente et de promouvoir l'image de marque du concédant.

3.3.2.3. Le franchising
C'est un contrat de collaboration entre une entreprise (le franchiseur) et des entreprises
commerciales (les franchisés).
Le franchiseur est propriétaire d'une marque, d'une image et d'un savoir-faire qu'il apporte aux
24
franchisés.
Quant aux franchisés, ils apportent le capital et le travail requis, en vue d'assurer une eau de
distribution efficace des produits du franchiseur.
Le franchiseur bénéficie d'une redevance versée par les franchisés en fonction de leurs chiffres
d'affaires réalisés. 156

Par contre les franchisés bénéficient de la marque, des produits, du soutien logistique (assistance
technique, publicité ...) du franchiseur.

3.3.2.4. Les accords de licence


Ce sont des accords qui permettent à une entreprise tierce d'exploiter un brevet fourni par une
autre.
Exemple : SOLIBRA fabrique coca cola sous licence.

3.4 La politique de localisation de la production

Lorsqu'une entreprise possède plusieurs établissements de production, les fabrications opérées


dans chacun d'eux doivent être réparties de façon optimale.

 Si les établissements sont spécialisés, ils produisent soit un type particulier de


bien ou soient ils seront chargés d'un stade spécifique du processus de
production.

 Si les établissements sont au contraire polyvalents, ils peuvent réaliser les mêmes
produits.
La répartition de la production entre eux sera alors déterminée. Notamment par leurs
coûts comparés et leurs capacités productrices.

3.4.1 La politique de délocalisation


C'est le fait qu'une entreprise déplace une partie de ses activités de son pays d’origine vers un
pays d'accueil à cause du coût de la main d’œuvre.
Elle offre des avantages pour le pays d'origine et pour le pays d'accueil.
Pour le pays d'origine, elle entraine une baisse des coûts, une spécialisation, une compétitivité
et une amélioration de la qualité des biens et services produits.
Pour le pays d'accueil, elle améliore les compétences et les prestations offertes, crée des
emplois, accroît les recettes d'exportation et augmente la masse salariale.

La politique de délocalisation se fait par deux moyens :


La délocalisation captivée : qui est la création de filiales à l'étranger pour la production de
biens et de services.

La délocalisation en sous-traitance externalisée : qui est un contrat de sous-traitance dont le


donneur d’ordre est dans un pays d’origine et le sous-traitant dans un autre appelé pays
d’accueil.
25
Remarque :
La politique d’impartition instaure une relation de collaboration, de coopération entre les
différentes entreprises en contrat.
Alors que la sous-traitance instaure un rapport de domination entre le donneur d’ordre et le
sous-traitant.

CHAPITRE 8 : LA LOGISTIQUE

Pour produire, l'entreprise a besoin d'une organisation efficace de ses ateliers et de ses services ;
mais cela ne suffit pas. Elle doit aussi assurer la gestion de ses flux matériels et informationnels
qui relèvent de la logistique.

1. NOTION DE LOGISTIQUE
1.1. Définition

La logistique est le processus stratégique par lequel l’entreprise organise et soutient son activité
en gérant les flux physiques et les flux d'information tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.

1.2. Les composantes de la logistique


On en distingue trois :
La logistique amont qui inclut la fonction achat et la fonction approvisionnement. La logistique
interne qui inclut la coordination des flux entrants, l'ordonnancement de la production et
l'organisation des stockages.
La logistique aval qui inclut la coordination des ventes, le transport et la livraison des produits.

26
1.3. Importance de la logistique
Considérée auparavant comme secondaire, .les activités logistiques deviennent stratégiques car
elles permettent de se différencier de la concurrence et de réduire les coûts des produits (coût de
stockage, de production).
Ainsi, les aspects logistiques sont intégrés dès la conception du produit jusqu'à sa maintenance
après-vente dans toutes les phases du cycle de vie du produit.

La plupart des entreprises ont une fonction logistique spécifique et toutes ont pris conscience de
son influence sur la flexibilité et la maîtrise des coûts.

2. LES ENJEUX DE LA LOGISTIQUE


La logistique est profitable à l'entreprise et à l'environnement.

2.1. Pour l'entreprise


Par la maîtrise des flux de produits et d'information, la logistique permet à l'entreprise :
 De se recentrer sur sa vocation professionnelle, sur son métier en confiant à des spécialistes de service un
grand nombre de tâches relevant de la logistique.
 De veiller en permanence à l'abaissement de ses coûts logistiques par une action concertée, au sein de ses
services.
 D'être caractérisée par une grande flexibilité grâce à l'automatisation et à L’adaptabilité du processus
industriel.

2.2. Pour l'environnement


La logistique influence :
 L'environnement économique par son intervention dans l'aménagement régional et dans le
choix des modes de transport.
 L'environnement scientifique et technique à travers la télématique, la robotique et la
productique qui correspondent à un idéal de production flexible.

3.LES DOMAINES D'APPLICATION DE LA LOGISTIQUE

La logistique est une fonction transversale car elle concerne tous les services de l'entreprise.
Toutefois on peut cerner les champs d'application qui sont principalement : le stock et la gestion du
stock, la distribution, l’implantation, l’agencement, l’information, la communication, le transport,
l’approvisionnement et l'aménagement spatial. Mais nous n'en retiendrons que trois.

3.1. Le transport
La satisfaction des besoins nécessite de tout mettre en œuvre pour que les produits commandés
arrivent en l'état, rapidement et au moindre coût à destination.
La définition d'une politique de transport porte notamment sur :
Le choix des modes de transport (routier, ferroviaire, maritime, aérien)
La maîtrise du transport (faire ou faire faire)

27
3.2. L'approvisionnement
Dans l'entreprise, la fonction approvisionnement concerne l'achat et la gestion des stocks.
L'appréciation des fournisseurs suppose le respect de critères qui sont la qualité, le respect des
délais, le coût à l'achat, la capacité de production, la capacité d'adaptation et l'efficacité du service
après-vente :
En ce qui concerne le stock, son coût élevé justifie l'introduction de nouvelles méthodes telles que
le kanban et le J.A.T. pour sa gestion rigoureuse. 168
3.3. L'aménagement de l'espace de l'entreprise

Il concerne :
3.3.2. L'implantation des locaux
L'implantation des unités de production dépend de plusieurs facteurs qui sont:
 Les facteurs économiques .
Ils concernent non seulement les coûts liés à l'implantation, à la construction et au fonctionnement
de l'entreprise ; mais aussi la localisation des principaux clients et concurrents.
 Les facteurs sociaux
On distingue :
- les difficultés d'acheminement de la main d’œuvre,
- le niveau socio-culturel de la main d'œuvre locale,
- les risques de conflits sociaux entre la main d’œuvre locale et la main d’œuvre venue avec
l'entreprise.
 Les facteurs politiques et institutionnels : la réglementation et les avantages donnés par les
autorités locales.
 Les facteurs techniques
TI s'agit de toutes les données techniques étudiées avant d'arriver sur le site. On peut citer
les conditions climatiques et géographiques.

3.3.3. L'organisation interne de l'entreprise


Elle concerne l'agencement des locaux et l'implantation des postes de travail. Elle tient compte
des intérêts de l'entreprise et des travailleurs.

28
CHAPITRE 9 : LA FONCTION FINANCIERE

1. NOTION SUR LA FONCTION FINANCIERE


Aucune entreprise ne peut se constituer ou fonctionner sans ressources
financières. Ainsi la recherche de celles-ci pour financer ses emplois va être un objectif
primordial pour l'entreprise.

1.1. Définition de la fonction financière


C’est la tâche qui consiste à fournir à l'entreprise les capitaux dont elle a besoin, au moment
opportun, avec le maximum de sécurité et au coût minimum.

1.2. Objet de la fonction financière


La fonction financière a pour objectifs, d'assurer et de maintenir
L’indépendance financière de l'entreprise c'est-à-dire :
 D’assurer la solvabilité de l'entreprise entre autre lui permettre de faire face à ses
engagements.
 D’assurer une liquidité suffisante à l'entreprise et lui garantir la disponibilité de fonds
nécessaires à ses activités.
 D’assurer la rentabilité des fonds engagés dans les activités de l'entreprise.

1.3. Organisation et structure de la fonction financière


29
1.3.1. Organisation
Les activités financières s'organisent dans les grandes entreprises, généralement
entre trois (03) services:
 Le Service Comptable : il a pour mission, l'enregistrement et la prise en compte de
toutes les opérations comptables dans l'entreprise. Il a obligation de fournir tous les
documents comptables susceptibles d'aider l'entreprise dans sa gestion.
 Le Service Financier : Sa mission est de traiter toutes les opérations financières de
l'entreprise c'est-à-dire :
Le traitement des salaires, le décaissement, l'encaissement, la négociation des prêts et leur
remboursement…
Il prend aussi les décisions adéquates pour les placements et les financements. 130

Le Service Budget : S’occupe de la planification financière de l'entreprise par l'élaboration


de différents budgets prévisionnels :
 Le budget des différents services de l'entreprise
 Le budget de la trésorerie de l'entreprise à savoir le budget des encaissements, des
décaissements et le budget de synthèse.

1.3.2. Structure
La fonction financière est une tâche de direction dont l’autorité hiérarchique est le directeur
financier…

2. ANALYSE DU BILAN

2.1. Définition du Bilan

Du point de vue financier, le bilan est le document comptable qui présente à son actif
l’ensemble des emplois (c'est-à-dire les besoins de financement) et à son passif l’ensemble des
ressources financières ; (c'est-à-dire les moyens de financement) à un moment donné.

2.2. Représentation Schématique du bilan (Bilan Simplifié ou Synthétique)


ACTIF PASSIF
 Charges Immobilisés  Capital social
 Immobilisations  Réserves
 Incorporelles  résultat de l’exercice
 Immobilisation corporelles  Provision pour risques
 Provision pour charges
 Dette à long terme
 Stock  Dette à moyen terme

30
-matière premières  Dette d’exploitation
-marchandises
-produits finis
-en cours
 Valeur mobilières de placement  Découvert bancaire
Total : besoin à financer Total : moyen de financement

Remarque :
 Ajouter les écarts de conversion active si l’entreprise fait des transactions en
devise.
 Bilan tiré du SYSCOA
2.3. Commentaire du Schéma
A l’actif on retrouve tous les moyens à financer qui constituent les besoins de financement de
l'entreprise.
Au passif on retrouve tous les moyens de financement qui constituent les ressources financières de
l'entreprise.
Le Total des Besoins à Financer = Total des Moyens de Financement
Ce bilan nous permet d'une part d'identifier les besoins de financement et d'autre part d'étudier les
moyens utilisés pour financer ces besoins, ainsi que l'équilibre financier qui s'établit entre les deux
entités.

3. LES BESOINS DE FINANCEMENT

3.1. Définition
Les besoins de financement sont l'ensemble des désirs de financement exprimés
par une entreprise. On distingue :
Les besoins de financement de l'actif immobilisé (on parle de besoin de financement des
investissements), Les besoins de financement de l'actif circulant (on parle de besoin de
financement de l'exploitation), Les besoins de financement de l'actif de trésorerie.

3.2. Les besoins de financement des investissements


C’est toute acquisition de biens de production et d'équipement utilisables sur plusieurs cycles de
production.
Cette acquisition appelée investissement, porte sur l'achat des actifs
immobilisés qui sont: les charges immobilisées, les immobilisations incorporelles, corporelles et
financières. 132

3.2.1. Investissements portant sur les charges immobilisées

31
Il s'agit des dépenses engagées lors de la constitution des entreprises. On
distingue : les frais de constitution, les frais de démarrage, frais d’augmentation du capital, ...

3.2.2. Investissements incorporels ou immatériels

Il s'agit des dépenses portant sur l'acquisition de procédés de fabrication


techniques, de brevets, de licences, de marques, de fonds commerciaux
(l’emplacement, nom commercial ...), de recherche et développement, de publicité…

3.2.3. Investissements corporels (ou matériels)


Il s'agit des dépenses d'acquisition des moyens de production tels que :

Les investissements d'extension : c'est l'achat de tout équipement susceptible d'accroître la


capacité productive.
Exemple : l'achat d'une nouvelle machine alors qu'il existe une ancienne.

Les Investissements de productivité: c'est l'achat de tout équipera


susceptible de moderniser, d'améliorer la productivité de l'entreprise. Cet investissement permet
à l'entreprise de réaliser des gains de productivité.
Exemple : l'achat d'une machine moderne, performante pour améliorer la production, soit en
remplacement ou ajouter à une machine ancienne.

Les investissements de remplacement: c'est l'achat de tout équipement


susceptible de maintenir le potentiel de production.
Exemple : le renouvellement des équipements qui se sont dépréciés.

N.B : Ces investissements (extension, productivité, remplacement) portent


généralement sur : l'achat de terrain, les constructions (bâtiments,
aménagements, les ouvrages d'infrastructures...), les installations techniques, l’achat de
matériels et outillages industriels.

3.2.4. Investissements financiers


Ils portent sur l'acquisition des immobilisations financières, à savoir :
 Les participations : c'est l'achat d'actions et d'obligations appelées valeurs mobilières
par l'entreprise. 133
 Les prêts à long termes : ce sont des fonds accordés par l’entreprise à d’autres
organismes.
 Les dépôts et cautions : ce sont des fonds déposés par l’entreprise dans certains
organismes et qui donnent un droit de créance sur ces organismes.

3.3. Les besoins de financement de l’exploitation

32
Il s’agit de toute acquisition et de toute créance contribuant à l’exploitation de l’entreprise. On
distingue le fond de roulement net et le besoin en fonds de roulement et la trésorière.

3.3.1. Le fonds de roulement (FRN)

a) Définition
C'est la partie des capitaux permanents qui finance l'actif circulant (définition dite du haut du
bilan).
Le FRN se présente ainsi comme un moyen de financement.

Mais il est également un besoin de financement, car il est le besoin exprimé par l'actif circulant que
le passif circulant n’arrive pas à financer totalement (définition dite du bas du bilan)

b) détermination du FRN
Formule dite du haut du bilan

FRN= Capitaux Permanents – Actifs Immobilisés

Formule dite du bas du bilan

FRN= Actif Circulant + Actif de Trésorerie


-Passif Circulant – Passif de trésorerie.
Ou
FRN= BFR + Trésorerie
3.3.2. Le besoin en fonds de roulement (BFR)

a) Définition
C’est le besoin en fonds exprimé par l’actif circulant de l’entreprise.

b) détermination du BFR

BFR=Actif Circulant – Passif Circulant


Ou
BFR = FRN - Trésorerie

3.3.3. Commentaires

Si BFR >FRN; cela signifie que le FRN pris dans les capitaux permanents n'arrive pas à couvrir,
l'excédent des besoins de l'actif circulant que le passif circulant n'a pas pu également couvrir.
Ainsi la différence entre le BFR et le FRN sera financée par les découverts bancaires (appelés passif
de trésorerie).

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Si BFR  FRN cela signifie que le FRN arrive à couvrir la totalité des
besoins exprimés par l’actif circulant.

3.4. Besoins de financement de l'actif de trésorerie

3.4.1. Définition
L'actif de trésorerie est l'ensemble des besoins d'argent liquide exprimés par l'entreprise. Il
comprend : la banque, la caisse, les CCP et les valeurs mobilières de placement.
(Les valeurs mobilières de placement sont des titres (actions) que l'entreprise achète pour revendre).

3.4.2. Détermination de la trésorerie (T)

T= Actif de trésorerie – Passif de trésorerie

T =FRN - BFR

 Si T 0 alors l’entreprise n’a pas de découvert et dispose de liquidité pour faire
face aux exigences éventuelles.
 Si T 0 alors l’entreprise à un découvert bancaire auquel elle doit faire face.

CHAPITRE 10 : LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Comme les moyens financiers, la gestion des moyens humains dans l'entreprise requiert aussi des
techniques spécifiques.

1. GENERALITES
1.1. Définition

La gestion des ressources humaines (GRH) est l'ensemble des actions qui
concernent le recrutement, la rémunération, la formation et l'encadrement des hommes dans
l’entreprise dans l'entreprise.

1.2. Objectifs
La GRH doit permettre :
 De maintenir le coût du travail
 De sauvegarder les intérêts des travailleurs
 De concilier les intérêts des travailleurs et ceux de l'entreprise

1.3. Enjeux

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Que procure la GRH aux salariés et à l'entreprise ?

Pour les salariés


La GRH procure:
 La motivation
 La satisfaction accrue au travail
 Une implication aux objectifs de l'entreprise.
Pourl'entreprise :
La GRH accroit:
 La productivité
 La rentabilité
 La compétitivité

2. LA GESTION DE L'EMPLOI
Pour gérer un emploi, il faut d'abord qu'il existe.

2.1. Détermination des besoins en personnel


Elle passe par l'identification des postes à pourvoir et l'évaluation des titulaires aux 163
Poste. La recherche de compétence et de qualification comme critère de sélection est l’élément
déterminant.

2.1.1. Identification du poste de travail


Un poste de travail est un ensemble d'activité$ et de tâches élémentaires que le titulaire du poste doit
exécuter. Ce poste doit exister et décrire c'est-li-dire préciser les objectifs du poste, déterminer les
tâches professionnelles, les conditions et les moyens. Il faut aussi' identifier les qualifications, les
aptitudes et les compétences nécessaires pour occuper le poste.

2.1.2. L'adéquation du titulaire au poste de travail


Le titulaire est celui qui occupe le poste. Il doit être qualifié et compétent. Il doit être accepté par
les autres et utiliser au travaille maximum de ses capacités. L'adéquation est réalisée par
comparaison du profil type du poste avec le profil du candidat ou du titulaire. Le poste de travail et
ses éléments doivent être adaptés à l'homme. Le dirigeant y arrive grâce à l'ergonomie qui est un
ensemble de méthodes et de recherches qui vise à adapter le poste de travail et ses éléments à
l'homme.

2.1.3. Evaluation du personnel


Le titulaire du poste dont le profil correspond aux exigences du poste de travail, doit être apprécié
c'est-à-dire doit être évalué à travers un certain nombre de critères ou de qualités: Cette évaluation
permet de :
 Contrôler les performances des travailleurs
 Contrôler l'adéquation aux postes de travail de leurs titulaires et éviter ainsi des gaspillages
de ressources humaines (surqualification) ou de productivités faibles (sous-qualification)

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 Promouvoir le personnel
 Etablir un plan d'action de formation
 Fixer les rémunérations, les primes.
Une fois que le profil du poste est connu, on passe à la phase de mise en œuvre.

2.2. Mise en œuvre de la GRH


Après avoir identifié les besoins, on recrute.

2.2.1. Le recrutement
Il s'agit de satisfaire ici l'objectif quantitatif c'est-à-dire de disposer de moyens humains
nécessaires. Périodiquement la direction des ressources humaines doit faire le point sur les
besoins en personnel qui tient compte:
 Des départs a la retraite
 De la mobilité du personnel
 De l'absentéisme
 Des besoins supplémentaires au niveau des services

Cela lui permet de justifier le recrutement. L'entreprise peut avoir recours soit au recrutement
interne et/ou externe. Après le recrutement ; il faut pourvoir à la rémunération du recruté.

2.2.2. La rémunération
La rémunération qui est la contrepartie du travail effectué, représente pour l'entreprise
un coût, mais aussi un moyen d'attirer, de stimuler et surtout de fidéliser le travailleur.
Pour les travailleurs elle est un moyen de vivre.
La rémunération doit être juste, stable, stimulante et motivante.
On distingue plusieurs formes de rémunération :

• La rémunération au temps :Le travailleur est payé en fonction du travail


(heure, jour, mois ...).
• La rémunération au rendement ou à la pièce:Le travailleur est payé en fonction du
nombre d'articles fabriqués ou vendus.
• La rémunération mixte :Le travailleur est payé Sur la base d'un salaire fixe et d'une
rémunération variable en fonction du rendement.

2.2.3. La formation
La formation est un ensemble d'actions qui permet d'élever le niveau de culture générale,
professionnelle et technique d'un individu.
Pour l'entreprise, la formation permet de s'adapter et de suivre l'évolution technique, de
protéger et de maintenir la productivité, de se préparer aux évolutions futures,
Pour le travailleur, la formation est souvent perçue comme une contrainte. Mais lorsqu'elle est
assortie d'une mobilité, il est motivé car cela lui assure une mobilité verticale.
Pour l'économie générale d'un pays,la formation permet d'éviter le chômage structurel et
l'inadaptation des offres et des demandes d'emploi.
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2. LA MOTIVATION
C’est un facteur psychologique, conscient ou inconscient qui incite l'individu à agir.
Pour motiver le personnel d'une entreprise il faut être à l'écoute de ses besoins qui sont
généralement des besoins primaires et des besoins secondaires.
On distingue comme éléments de motivation :

3.1. Les éléments économiques


Ils sont :
 Le salaire: Il est le premier élément de motivation dont le travailleur est sensible. Il
assure le bien être de celui-ci et lui permet de s'affirmer socialement.
 Les différentes primes: Ce sont la prime de rendement, la gratification, la prime de
transport, le sursalaire, la prime d’ancienneté
 Les intéressements et les participations : Les travailleurs peuvent être amenés à
prendre des parts dans le capital de l'entreprise.

3.2. Les éléments non économiques


Ils sont:
 La promotion : Dans le cas d'un emploi, se définit comme étant l'avancement pour un
travailleur à un poste de profil supérieur.
On distingue deux types de promotion :
- la promotion au cas par cas où le chef désigne seul les personnes à promouvoir,
-la promotion organisée qui est basée sur le mérite, la compétence, l'ancienneté.

 Les conditions de travail : Il s'agit de tous les moyens susceptibles d'améliorer les
conditions des travailleurs dans l'exercice de leur profession.
 La garantie de l'emploi : C'est un élément qui assure la sécurité sociale du travailleur.
 L'intégration du personnel dans l'entreprise : Il s'agit pour l'entreprise d'amener le
travailleur à s'impliquer davantage dans le processus de production ou à adhérer aux
objectifs par sa créativité, ses suggestions participatives. Elle se fait à travers les
groupes de travail ou de progrès.
 Les avantages en nature : on a la formation, l'assurance maladie et autres
couvertures sociales.

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