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1. PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
L’entreprise est une unité que l’on côtoie tous les jours. En droit française, l’entreprise
n’a pas de vraie définition précise. Quelle que soit la structure juridique adoptée, l’entreprise
est un agent économique qui a pour fonction de produire des biens et services destinés à la
vente en vue de dégager un bénéfice. On parle alors de but lucratif.
2. QUELQUES DEFINITIONS
Définition 1 :
L’entreprise est un groupe, doué d’une certaine initiative et d’un pouvoir de décision
économique, se livrant à la vente de biens et de services. J. Meyer, Eco E/se, Dunod (1990).
Définition 2 :
Définition 3 :
- son but qui l’essence même de son existence et qui est souvent confondu avec la nature
du bien ou du service qu’elle produit ;
- les moyens qu’elle met en œuvre pour atteindre ce but : les objectifs de l’entreprise
déterminent les moyens humains, matériels, immatériels et financiers qu’elle va engager
pour produire ;
- la recherche du profit : une entreprise ne peut exister que si elle crée de la valeur ajoutée
du fait même de sa fonction de transformation.
- une entité autonome : lors de sa création, l’entreprise acquiert une personnalité qui
dépasse sa simple expression juridique. On attribue alors à l’entreprise une terminologie
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qui lui confère souvent des caractéristiques d’être vivante : une entreprise naît, grandit,
meurt, agit avec morale ;
- une entité qui modifie son environnement : par son action, une entreprise agit et réagit à
son environnement via notamment les externalités qu’elle produit (pollution) ; elle change
donc constamment pour s’adapter aux évolutions de la sphère économique, sociale,
juridique dans laquelle elle évolue ;
- une organisation sociale : qui est le reflet des individus qui la composent et qui poursuivent
eux-mêmes des objectifs parfois différents de l’entreprise elle-même. L’entreprise est au
cœur des conflits sociaux, le lieu de cristallisation des problèmes plus généraux de la
société ;
- un système complexe et ouvert : l’entreprise est constamment en relation avec un nombre
important de partenaires vers lesquels et à partir desquels elle échange des biens ou des
services.
Caractéristiques
Mais à côté de ces éléments comptables, il y a des éléments psychologiques que l’on
appréhende difficilement à savoir la renommée, l’image de marque, le savoir-faire technique
ou administratif, l’habitude de travailler ensemble …. En effet, deux ateliers fabriquant le
même produit avec les mêmes machines peuvent avoir des différences de productivité
dépassant 10%.
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Le dynamisme se réfère aux mesures nécessaires (saisir des opportunités et menaces de
son environnement) pour la relance des activités : c’est la facilité d’adaptation au
changement.
Sans aller jusqu’à lui donner un caractère humain, l’entreprise en tant qu’entité autonome
doit alors s’analyser dans toute sa diversité. C’est ce que nous allons tenter de voir dans la
suite.
3. Modes d’analyse
Dans cette approche, les actions sont programmées mais de nos jours, cette méthode est
confrontée à un certain nombre de problèmes tels que :
Ces éléments ci-dessous amènent les auteurs à penser à une autre approche.
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- les éléments ou unités de base ;
- les relations qui existent entre les éléments ou unités de base ;
- la finalité, c’est-à-dire l’objectif ou le but ;
- les échanges avec l’environnement extérieur ;
- la régulation, c’est-à-dire l’adaptation permanente pour atteindre l’objectif.
Ainsi, le tableau ci-dessous met en évidence la différence entre les deux modes d’analyse
de l’entreprise.
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CHAPITRE II : LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
1. La classification économique
Plusieurs critères peuvent être utilisés à ce niveau pour différencier les entreprises.
- Par secteur d’activité : les entreprises sont regroupées en fonction de leur activité
principale (le commerce, l’industrie, le commerce, l’artisanat, l’agriculture et le service).
- Par branche d’activité : les activités sont regroupées en fonction de la nature du produit
fabriqué. Remarque: une entreprise n’appartient qu’à un secteur mais elle peut être
classée dans plusieurs branches suivant ses productions.
- Par filière : la filière regroupe des entreprises participant aux différentes étapes d’un
processus ou ayant des activités complémentaires. Par exemple, la filière électrique
regroupe toutes les entreprises concourant à la fabrication des produits électriques et
dérivés.
De nos jours, on note un quatrième secteur appelé secteur quaternaire qui regroupe les NTIC.
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Ainsi on a :
A partir du 1er janvier 2016 , une nouvelle catégorisation des entreprises apparait au Bénin à
savoir :
2. Le classement juridique
Elles représentent souvent la propriété d’une seule personne qui en assure aussi la
direction. Cette personne prend toutes les décisions et engage en contrepartie sa
responsabilité. Elle dispose d’une grande liberté d’action avec pour conséquence la
possibilité de répondre aux engagements de la structure.
On distingue dans cette catégorie les sociétés de personnes, les sociétés de capitaux, les
sociétés coopératives et les mutuelles.
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➢ Les sociétés de personnes
Elles sont créées par l’union de plusieurs personnes pour développer une affaire dont elles
partagent à la fois les risques de profit et de perte (société en commandite simple : un (01)
associé au moins répondant indéfiniment et solidairement responsable des dettes sociales ;
sociétés en nom collectif : deux (02) associés au moins tous commerçant répondant
indéfiniment et solidairement des dettes sociales).
Elles sont constituées par le regroupement d’important moyen pour renforcer les capacités
productives. La particularité ici est que la loi admet l’ignorance du patrimoine privé des
associés et les titres émis sont librement cessibles.
Deux types de sociétés répondant à ces conditions. Il s’agit de la société anonyme (SA) et de
la société en commandite par action (SCA).
Elles représentent un type intermédiaire entre les sociétés de capitaux et les sociétés de
personne. Pour leur constitution il est pris en compte les avantages des deux précédentes
structures. Dans la législation de l’OHADA, il est possible pour un individu de constituer une
société à responsabilité limité dénommée SURL (Société Unipersonnelle à Responsabilité
Limité).
Pour une SARL il faut 1 à 50 associés qui n’ont pas la qualité de commerçant, ne sont
responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports ; un capital social, au
moins 1.000.000 FCFA libérés intégralement et immédiatement.
Les coopératives constituent une forme particulière de société constituée dans la perspective
d’une production ou d’une consommation et des rapports sociaux. Elles ne visent pas
forcément un but lucratif mais en priorité la satisfaction des intérêts des coopérateurs.
Les mutuelles sont constituées par des adhérents qui payent des souscriptions utilisées pour
dédommager les membres en difficultés. Une gestion consciente des mutuelles dégage des
excédents utilisés pour renforcer les capacités collectives de prestation et de production. De
nos jours, la constitution des mutuelles a évolué vers la mise en place des structures de
microfinancement et des associations de tontine.
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2.2. Le classement d’après l’origine des capitaux
Les entreprises publiques sont soit la propriété, soit sous le contrôle de l’État et/ou des
collectivités locales (ex : les régies, les établissements publics industriels et commerciaux, les
sociétés nationalisées).
Les entreprises privées sont la propriété de personnes physiques ou morales, de droit privé.
Les entreprises para publiques, les entreprises étrangères et les multinationales.
Les tâches et les pouvoirs qui s’exercent au sein d’une entreprise doivent être répartis et
coordonnés. L’ensemble forme la structure interne de l’entreprise, qui peut être visualisée
dans un organigramme ; une structure c’est donc l’ensemble des fonctions et des relations
déterminant de façon formelle les missions de chaque unité de l’entreprise et les modalités
de collaboration entre elles.
Les dirigeants de l’entreprise détiennent le pouvoir de décision qu’ils peuvent ou non partager
ou déléguer au personnel. C’est pour ainsi dire que toute structure exige l’existence d’un
pouvoir établi à travers l’autorité et la responsabilité. La responsabilité est l’obligation de
répondre de ces actions et de se porter garant de celle des autres. Tandis que l’autorité est le
droit de commander et de se faire obéir. Elle est exercée sur les personnes et les tâches.
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3.2. Les principales structures d’entreprises
3.2.1. La structure hiérarchique
C’est la structure préconisée par Henri FAYOL et recommandée aux petites entreprises. Elle
repose sur le principe de l’unit » du commandement, la permanence et l’unicité de direction,
la clarté de la hiérarchie, l’autorité et la responsabilité, la centralisation du pouvoir pour le
contrôle de la discipline ; chaque salarié n’ayant qu’un seul chef hiérarchique. L’organigramme
se présente de la manière suivante :
Cette structure présente l’inconvénient de cloisonner les services et de rendre plus difficile la
circulation de l’information, ce qui ne facilite pas la coordination des décisions. C’est-à-dire
arbitraire dans les décisions, l’ignorance et l’efficacité de certains employés, les conflits
d’attribution (difficultés de coordination).
C’est la structure qui était préconisée par Taylor et qui repose sur le principe de la
spécialisation par fonction. Il en résulte que tout salarié dépend de plusieurs chefs d’autorité
que dans son propre domaine d’activité. Ainsi, elle est marquée par la pluralité des
commandements, la rationalité du travail, le contrôle des tâches, la recherche de
compétences.
Cependant, cette structure autorise l’anarchie, le manque de coordination entre les tâches et
l’insubordination de certains cadres de la structure (conflit d’autorité).
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3.2.3. La structure hiérarchico-fonctionnelle (staff and line)
Dans cette structure, il existe deux sortes de chefs : ceux qui agissent (chefs
opérationnels). Ainsi, le principe de l’unité de commandement est maintenu, alors que les
fonctions de conseil (étude, préparation des décisions, planification, contrôle…) restent le fait
de spécialistes.
Cette organisation permet d’éviter les inconvénients des deux structures précédentes.
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3.2.4. La structure divisionnelle ou décentralisée
Dans cette structure, particulièrement adaptée aux grandes entreprises dont l’activité est liée
à des projets, les tâches sont réparties par fonctions et par divisions et chaque salarié dépend
à la fois d’un chef de division (un chef de projet ou un chef de produit) et d’un responsable
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fonctionnel (exemple : un directeur de la production ou un directeur commercial). Cette
structure permet de combiner une adaptation souple et flexible aux conditions spécifiques
des activités, tout en maintenant la cohésion des différentes équipes par la mise en commun
des ressources pour un meilleur savoir-faire et la motivation des compétences avérées au sein
de l’entreprise.
Le choix de la structure d’une entreprise dépend d’un certain nombre de facteurs, appelés
contingences.
Plus le nombre de salariés est grand et plus la structure de l’entreprise devient complexe.
Avec l’âge, l’entreprise acquiert de l’expérience, mais cet atout précieux peut être ruiné par
les habitudes acquises et les comportements répétitifs qui alourdissent les procédures et
rigidifient les structures.
Les entreprises situées sur un même secteur d’activité ont des structures proches (exemple :
dans le secteurç informatique, les entreprises ont des structures flexibles pour faciliter
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l’innovation). De même, les entreprises situées dans des secteurs « projets » (exemple : BTP
ou la publicité) ont souvent une structure matricielle.
L’entreprise doit se structurer pour répondre le mieux possible aux menaces et aux
opportunités de son environnement. Plus l’environnement est instable et plus les structures
doivent être souples et décentralisées.
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Chapitre III : L’INSERTION DE L’ENTREPRISE DANS LE TISSU ECONOMIQUE
L’entreprise s’insère dans l’activité économique à travers les relations internes et externes. La
réussite de sa collaboration avec ses partenaires, tant au niveau national qu’international et
avec les entreprises concurrentes lui permet d’améliorer sa part de marché. L’appréciation de
la place de l’entreprise dans son milieu économique s’appuie nécessairement sur :
Définition de marché
Le marché est le lieu de rencontre éventuellement abstrait ou réel où les offres des vendeurs
affrontent les demandes des acheteurs à travers l’ajustement d’un prix. Sur le même marché
interviennent les concurrents de l’entreprise et l’entreprise elle-même. Cette dernière se
trouve dans l’obligation d’affronter les autres agents économiques qui partagent avec elle les
produits et la clientèle.
Il existe différents types de marché. il importe d’en distinguer quatre types tels que le marché
de capitaux, le marché du travail, le marché des biens et services et le marché des matières.
Il s’agit de celles qui confirment la place d’une entreprise dans son environnement
économique et social. Nous distinguons le macro et le micro environnement.
Selon R. DE BRUECKER (1995), « l’environnement de l’entreprise est défini par rapport à tout
ce qui est situé en dehors : la technologie, la nature des produits, les clients et les concurrents,
les autres organisations, le climat politique et économique, etc. ». L’environnement est
l’ensemble des éléments externes n’appartenant pas au système entreprise et qui sont
susceptibles d’affecter l’entreprise ou d’être affectés par elle. On distingue quatre niveaux à
savoir :
- le secteur d’activité, qui est influencé par les fournisseurs, les intermédiaires, le
personnel, les distributeurs, et les clients,
- l’environnement direct, avec la concurrence directe, indirecte et potentielle,
- l’environnement public, dans lequel on va trouver les actionnaires et le monde
financier, les lobbies, l’opinion publique, les syndicats, les administrations et les
pouvoirs publics, les juridictions sociales,
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Les clients Les fournisseurs Les concurrents
2.1.1. Le macro-environnement
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Ces dernières doivent saisir les liens d’interdépendance par une vigilance active et de les
transformer comme source d’opportunités.
• Un défi international
• Un défi technologique
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développement. Cette stratégie permet de restructurer les différents groupes et de
faciliter l’écoulement des produits.
• La sous-traitance
La sous-traitance est un mécanisme par lequel une entreprise réalise une partie de la
production d’une autre entreprise dénommée « donneur d’ordre ». Cet appel des
partenaires qualifiés renforce la compétitivité de l’entreprise « donneur d’ordre ». C’est
dire qu’elle est souvent source d’innovation, d’allègement des structures et
d’amélioration de la productivité (augmentation de rendement).
Par exemple, lors du lancement d’un produit, la demande future sera fonction de multiples
facteurs :
L’entreprise désirant connaître son microenvironnement doit analyser les différents aspects
concernant : les clients-les fournisseurs-les concurrents.
Par leurs décisions les entreprises ont un impact sur leur environnement.
- négatives (concurrence pour les entreprises déjà installées, augmentation du prix des
terrains, dégradation de l’environnement naturel, pollution…).
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Les relations entre l’entreprise et son environnement vont se faire sentir au niveau de toutes
les étapes de la vie des entreprises : sa création, son développement et sa disparition. Toute
entreprise peut opter pour l’implantation à l’étranger en raison des perturbations politiques
économiques et conjoncturelles. Cette délocalisation de l’entreprise peut régler les difficultés
financières sociales de la structure.
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Chapitre IV : LE SAVOIR ENTREPRENDRE
La création d’une entreprise est un véritable parcours de combattant. Il est tout à fait normal
qu’il en soit ainsi car la réussite d’une entreprise apporte à son fondateur la liberté de faire
non pas ce qui lui plaît, illusion que les faits se chargent vite d’infirmer, mais plutôt le
sentiment d’être son propre maître. La création d’entreprise commence par la naissance de
l’idée et se poursuit par l’élaboration d’un projet qui va aboutir au démarrage effectif de
l’entreprise. Le projet est un ensemble de taches ou d’activités mises en œuvre pour atteindre
un objectif défini avec des ressources appropriées sur une période bien précise. Les
motivations qui poussent un candidat à créer son entreprise constituent en effet, le
fondement profond, ultime, du projet.
Une entreprise, surtout si elle vient d’être créée ou reprise, ne vaut que par ceux qui la
dirigent. Le dirigeant doit effectuer des choix et rendre possible leur mise en œuvre pour
assurer l’efficacité et la rentabilité de son entreprise et satisfaire autant que possible les
besoins des tiers (personnel, fournisseur, client). Animateur de son équipe, il est ainsi à la fois
un gestionnaire et un décideur.
Ce chapitre s’articulera autour de trois points tels que les qualités du créateur, les étapes de
création d’entreprise puis les erreurs à éviter en matière de création d’entreprise.
Être prêt à devenir entrepreneur ne suffit pas d’avoir de solides motivations, ni même une
excellente idée, pour réussir comme entrepreneur. Encore faut-il en avoir les aptitudes, les
qualités, les compétences et la préparation nécessaires.
Tout le monde peut avoir envie de s’installer à son compte. Malheureusement, tout le monde
n’a pas le profil du bon entrepreneur.
Même s’il est difficile de définir un profil-type de l’entrepreneur, l’on s’accorde pour dire que
presque tous ceux qui réussissent dans la création d’entreprise possèdent des qualités et
motivations qui les distinguent de la moyenne. Parmi ces qualités, il doit présenter les
caractéristiques suivantes :
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- sa puissance de travail doit être grande. Il est un acharné, un bosseur, capable de
travailler plus de quinze heures par jour.
Les motivations diverses qui l’ont conduit à se « mettre à son compte » sont aussi
significatives à savoir :
- la réalisation personnelle ;
- l’espérance de gains élevés ;
- la recherche d’indépendance professionnelle et personnelle ;
- la concrétisation d’une idée sous-jacente depuis longtemps ou le moyen de quitter une
activité, cause d’une insatisfaction professionnelle.
- Il y a certainement beaucoup d’autres qualités que l’entrepreneur doit posséder pour
réussir. Ainsi, il faut beaucoup d’atouts personnels sans lesquels la tentative de
création d’entreprise est vouée à l’échec. Il est rare que toutes ces qualités soient
réunies chez une seule personne.
C’est pourquoi tout le monde n’est pas un bon entrepreneur. A ce sujet, il est utile
d’apprendre à se connaître, connaître ses ambitions et motivations d’une part, ses forces
et faiblesses d’autre part, avant d’envisager d’entreprendre.
2. La démarche du créateur
2.1. L’idée de création
La création d’entreprise est une opération risquée ; bien souvent l’insuffisance de préparation
des projets est la principale cause de défaillance de préparation des entreprises nouvelles.
Il ne suffit pas d’avoir une idée, encore faut-il la formaliser. Toute idée doit se mesurer à la
réalité : l’idée géniale n’est pas toujours un gage de succès.
Toute création d’entreprise repose sur la valorisation d’une idée. Cette idée peut-être le fait
du créateur ou de son environnement.
L’observation de la réalité traduit bien la diversité des inspirations des créateurs. Mais
comment naît l’idée ?
Les principales voies d’accès à la création peuvent être regroupées autour de trois axes :
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L’idée naît des situations diverses ; elle résulte d’une recherche systématique (lecture de
la presse spécialisée économique, lecture de revue spécialisées, participation à des
voyages d’études, observations personnelles etc.) ou de situations fortuites (d’une
conversation, des activités de loisirs etc.).
Cette seconde étape permet au créateur de formaliser son idée, c’est-à-dire de la rendre
concrète. Cette étape leur permet aussi son bilan personnel.
D’une manière synthétique : choix du produit, étude de marché, analyse des capacités de
réussite de l’entreprise, fixation des objectifs commerciaux, choix de la forme juridique.
Ici le créateur doit présenter un dossier de création. Le dossier du créateur est la mise au point
du projet que nous venons d’étudier. Il regroupe des éléments qui permettront aux banquiers,
aux associés et aux fournisseurs d’accorder leur confiance à la future entreprise.
Ce dossier devra être convaincant et démonstratif pour prouver la cohérence du projet, car
l’enthousiasme du futur chef d’entreprise sera tempéré par le réalisme et les exigences de ses
futurs partenaires.
Les banquiers se demanderont si les prêts accordés seront remboursés ; les fournisseurs
voudront avoir l’assurance d’être payés ; les associés éventuels réclameront des gages de la
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pérennité de leur entreprise. Enjeu vital pour la réussite de l’entreprise, chacun avant de
s’engager attend que les autres aient le premier pas.
Les aides publiques sont accordées soit par des organismes nationaux, soit par des organismes
locaux. Elles favorisent le financement initial de l’entreprise et facilitent l’implantation de
l’entreprise.
En ce qui concerne les aides privées, le créateur peut s’adresser à des établissements de prêts,
aux mutuelles d’épargne et de crédit et aux structures de micro finance.
Le financement initial de l’entreprise étant assuré, il ne reste plus au futur chef d’entreprise
qu’à accomplir les différentes démarches obligatoires qu’elles soient administratives, sociales
ou fiscales.
Il est maintenant possible de créer son entreprise dans un bref délai au bénin dans les centres
de formalité de l’Agence Pour la Promotion de Investissements et des Exportations “APIEX".
L’entreprise en création dans répondre aux obligations déclaratives telles que : l’élaboration
et la publication des statuts en fonction de la raison sociale ; l’immatriculation au registre de
commerce et mobilier ; la déclaration d’existence au centre des impôts ; l’identification de
l’entreprise au répertoire national ; la déclaration d’ouverture à l’inspection du travail ;
l’acquisition des différents livres obligatoires à participer au tribunal.
Les entreprises individuelles ne sont pas immatriculées en leur nom propre, mais portent le
numéro IFU du promoteur. Pour ce faire, elles produisent un dossier contenant les pièces ci-
après en vue de leur rattachement au promoteur :
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❖ Pour les personnes morales
Par ailleurs, s’il s’agit d’une société étrangère, elle doit produire le contrat ou la lettre de
commande des prestations exécutées au Bénin et une copie de l’attestation ou de la carte
d’immatriculation IFU du représentant fiscal au Bénin.
- lorsque vous avez une idée, il faut éviter de penser que vous êtes le seul à savoir l’idée.
Ceci vous évite l’autosatisfaction ;
- ne pas vous plaindre de ce que vous manquez d’idée pour entreprendre. Les vrais
entrepreneurs ne manquent jamais d’idées d’entreprise parce qu’ils ont toujours une
situation qui les offusque et qu’ils ont envie de changer. Si vous n’avez pas d’idée, c’est
parce qu’il vous manque de la vision ;
- ne pas être trop pressé de se lancer. Si les gens se lancent avant vous, vous pouvez
vous inspirer de leurs erreurs pour mieux faire ;
- ne vous contenter pas de monter le plan d’affaires pour le banquier ;
- ne pas copier/coller les idées des autres. Profiteur, vous êtes mal parti ! Enfin vous
pouvez améliorer les idées des autres et obtenir des résultats meilleurs qu’eux. Il est
possible de donner un horizon aux idées volées, les intégrer à une vision, à un cadre
stratégique ;
- ne pas penser que vous n’avez pas besoin d’étudier le marché. le client décide
beaucoup dans ce qu’une entreprise doit vendre, ils ne sont pas bêtes pour tout
acheter et à n’importe quel prix. Le marché est une jungle qui peut se transformer
rapidement en océan ;
- ne pas s’abstenir de se faire conseiller par des personnes ressources.
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CHAPITRE V : LE SYSTEME D’INFORMATION
Cette évolution a des causes très naturelles que chacun connait : accélération de
l’évolution technique, intellectualisation de la gestion et accroissement du rôle des savoirs,
croissement de la complexité des règlementations et formalités de toutes sortes,
fragmentation de nombreux marchés, accroissements des exigences des clients et salariés…
Ainsi, toute entreprise collecte, traite, transmet, et échange de milliers d’informations chaque
jour. Le rôle de l’information devient prépondérant dans toute entreprise ; c’est pourquoi, la
mise en place d’un système d’information performant s’avère nécessaire afin de mieux
satisfaire les besoins informationnels de l’entreprise. Il devient indispensable d’organiser et
de gérer cette masse car toute information a un coût et peut entraîner l’échec voire la
disparition de l’entreprise. C’est d’ailleurs pourquoi la place d’un système d’informations
s’impose aux entreprises surtout avec les immenses perspectives offertes par les nouvelles
technologies.
L’information est donc un renseignement qui apporte une connaissance sur un objet ou un
événement permettant de prendre des décisions.
L’information est une représentation imparfaite de la réalité vue la complexité des faits
et des objets. Toutefois, sa qualité et son coût doivent répondre à certains critères.
➢ La pertinence de l’information
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Une information pertinente est une information utile adaptée aux problèmes posés. Il
apparaît donc évident que la non-pertinence de l’information d’une part, accroît inutilement
le volume de l’information, d’autre part, ne facilite pas la prise de décision.
➢ La fiabilité de l’information
Une information est dite fiable lorsqu’elle est complète, à jours, précise et exacte.
➢ La disponibilité de l’information
Une information disponible est une information qui satisfait aux critères de lieu, de délai
et de non traitement en étant donc immédiatement et directement utilisable. Cependant, la
plupart des informations ne sont pas immédiatement disponibles pour l’utilisateur et ce pour
diverses raisons :
o Le lieu : l’information peut être dans un lieu différent de celui où elle doit être utilisée.
Pour acquérir une nouvelle machine, le responsable doit s’informer auprès de
différents fournisseurs ;
o Le délai : un certain délai peut être nécessaire pour que l’information soit disponible.
Ainsi pour une décision urgente, un responsable peut être amené à choisir alors qu’il
ne dispose dans l’immédiat de toutes les informations ;
o Le non traitement de l’information : l’information se trouve souvent sous une forme
différente de celle dont l’utilisateur a besoin. Elle doit être directement utilisable.
➢ L’information descendante est transmise par le supérieur vers le subordonné telle une
instruction, un ordre véhiculé par des notes de service.
➢ L’information ascendante est transmise par le subalterne au profit ou en direction du
supérieur hiérarchique provenant du "terrain" suggestions et observations. Exemple :
compte rendu ou rapport régulé.
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➢ L’information latérale est transmise entre les responsables ou agents d’un rang voici.
Exemple : informations échangées entre le service comptable et le service commercial
à propos de la situation de certains clients ou fournisseurs.
Ce sont les informations qui proviennent des tiers qui sont en relation permanente ou non
avec l’entreprise (banque, concurrents, Etat…). On peut distinguer :
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3.3. L’information, facteur de motivation et de cohésion sociale
IV – Le système d’information
4.1. Définition
Par système d’information, nous considérons à la fois les informations utilisées par
l’entreprise et l’ensemble des moyens mis en œuvre pour gérer ces informations. Nous ne
confondons pas système d’information et système informatique ce dernier n’étant qu’un
moyen fort puissant parmi tant d’autre. En effet, le système d’information est un ensemble
organisé d’éléments (personnel, matériel, logiciels) permettant d’acquérir, de traiter, de
mémoriser, de communiquer des informations à des fins internes et externes (gestion d’un
système d’information).
Tous les systèmes ne sont pas informatisés pour des raisons de coût parfois prohibitif
et des réalités dont le traitement échappe à un discernement par la machine.
➢ Economie de temps
➢ Fiabilité de traitement
➢ Vitesse de traitement
➢ Accès facile aux informations
➢ Rapidité de transmission
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➢ Disparition des tâches ennuyeuses et répétitives
V- La communication
Ainsi, dans une entreprise, cet échange s’établit soit entre ses différentes composantes, soit
entre celle-ci et son environnement.
➢ La communication interne
➢ La communication externe
Généralement, pour ce faire, sont utilisés publicité, les relations publiques, la force de
vente… mais l’ensemble du personnel doit se sentir impliqué et donc participer à la
communication externe. La communication externe est aussi importante que la
communication interne. En effet, l’entreprise doit dialoguer en permanence avec son
environnement externe afin d’anticiper sur ses besoins : c’est la veille informationnelle c’est-
à-dire l’écoute de l’environnement externe
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5-2. Les communications formelles et informelles
➢ La communication formelle
L’objet des communications formelles, dont il faut souligner le caractère obligatoire, est
d’assurer le bon fonctionnement des services de l’entreprise. Elles comprennent les
communications hiérarchiques (ascendantes et descendantes) et les communications
fonctionnelles (liées à l’activité de conseil, des services fonctionnels vis-à-vis des
opérationnels).
➢ La communication informelle
La vie est tout simplement complexe pour être complètement régulée. D’ailleurs, aucune
entreprise sérieuse ne peut prétendre tout prévoir d’où la communication informelle. En effet,
les communications informelles dites spontanées naissent pour satisfaire un besoin social et
assurent dans une certaine mesure le bon fonctionnement de l’entreprise. Ce mécanisme
d’ajustement mutuel est indispensable au fonctionnement de toute organisation car
complémentaire et favorisant surtout la réactivité et la flexibilité.
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CHAPITRE VI : LE SYSTEME DE DECISION
L’activité et l’évolution de l’entreprise sont les conséquences des décisions prises à une
date donnée qui engagent l’avenir et déterminent ses performances.
L’analyse de la manière dont sont prises les décisions au sein de l’entreprise, nous amène à
identifier les variables dont elles dépendent et de mettre en évidence les étapes fondamentales
du processus de décision, ainsi que les outils d’aide à la décision sans oublier sa corrélation
avec l’exercice du pouvoir.
Décider c’est faire un choix, résoudre un problème, saisir une opportunité. Toute
entreprise est ainsi confrontée à de nombreux choix tels embaucher, investir, lancer de
nouveaux produits. Elle est l’action de faire le choix d’une solution à un problème identifié.
Pour choisir de façon pertinente, il faut être pertinent, il faut être parfaitement informé pour
apprécier chacune des solutions possibles. De la qualité des informations dépendent la qualité
des décisions.
La prise de décision fait intervenir de multiples variables, dont les plus importantes sont :
Le choix d’activité et celui porté sur une structure conditionnent toutes les autres décisions.
C’est à cause de la rentabilité que sont prises la plupart des décisions dans l’entreprise.
Dans cette typologie élaborée dans les années 1960, Igor Ansoff a donné une vision
synthétique et dynamique de ces critères.
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Caractéristiques Décisions Décisions Décisions
stratégiques administratives opérationnelles
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Décision de planification, décisions stratégiques niveaux institutionnels
Décision de régulation
Ex : conception d’un
conditionnement
On peut aussi classer les décisions suivant d’autres critères tels que :
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Mais le critère de rationalité de ces modèles est rejeté par les théories du processus
psychologique de la décision. Ces modèles estiment que la rationalité du décideur est limitée et
contrainte par l’environnement. Le décideur ne peut connaître toute l’information. Il recherche
donc davantage un résultat satisfaisant qu’un résultat optimal. Quel que soit le modèle de
décision adopté, la prise de décision nécessite des outils d’aide aux décideurs.
Les outils informatiques qui améliorent l’efficacité et la pertinence des décisions grâce à
l’intelligence artificielle (les systèmes experts ou logiciels de résolution de problème), à la
simulation et à la comparaison de situations possibles.
L’exercice du pouvoir de décision est influencé par les rapports entre dirigeants et
dirigés : pouvoir, hiérarchie, autorité, comportement des dirigeants, styles de directions etc.
Le pouvoir est la faculté d’un individu ou d’un groupe d’individus à faire faire un autre
individu où groupe d’individus quelque chose qu’ils n’auraient pas fait de leur propre initiative.
Le pouvoir est une relation d’échange et par conséquent de négociation entre individus et
groupes d’individus. Chaque acteur contrôle une zone de pouvoir et dispose d’un certain contre-
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pouvoir. Ce qui aboutit à une relation de négociation dans laquelle pouvoir et contre- pouvoir
s’équilibrent.
Selon Max Weber le pouvoir et l’autorité sont distincts. L’autorité est l’aptitude à faire
observer volontairement les ordres quand le pouvoir force à l’obéissance ; il considère trois
types d’autorités :
➢ L’autorité rationnelle légale basée sur la croyance en la validité des règlements établis
rationnellement et en légitimité des chefs désignés conformément à la loi ;
➢ L’autorité charismatique fondée sur la présence d’un leader qui démontre les qualités
exceptionnelles. Ce type d’autorité pose toujours un problème de succession du chef,
conduisant à une transformation structurelle de l’entreprise.
La centralisation des pouvoirs de décision est un procédé dans lequel, toutes les décisions
sont prises par le sommet hiérarchique. Cette méthode classique de direction de l’entreprise a
l’avantage de faciliter la coordination des tâches et d’avoir une vision globale du
fonctionnement de l’entreprise. Mais lorsque l’entreprise se développe, une centralisation
excessive la rend rigide. Lorsque les décisions et les responsabilités d’un individu deviennent
nombreuses, il est nécessaire de procéder à la délégation de pouvoir.
La délégation de pouvoir consiste pour un décideur à confier une partie de ses missions et
prérogatives à un subordonné ou à un autre décideur qui l’accepte. Elle peut être temporaire ou
permanente. Lorsque la délégation est permanente, il y a une décentralisation de décision.
Dans la DPPO, les membres du personnel fixent avec leur supérieur des objectifs qu’ils
s’engagent à atteindre.
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La DPO ou la DPPO implique une structure décentralisée par centre, départements ou
services élevés au rang des responsabilités dotés de moyens nécessaires pour atteindre les
résultats. Chaque département gère son projet et est jugé sur ses résultats.
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