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L’entreprise crée de la richesse qui est évaluée par la différence entre la valorisation effectuée par
les producteurs et l’ensemble des consommations intermédiaires (cette différence est appelée la
valeur ajoutée).
Ceci étant, nous tenterons de mettre à la disposition de nos apprenants les notions essentielles
qui seront axées sur l’organisation et la gestion des entreprises. Enfin, ce module devrait
permettre à l’étudiant de mieux cerner et maîtriser les différents éléments que les composent.
I- DEFINITION
En économie, l’entreprise est traditionnellement définie comme étant « une organisation
économique, de forme juridique déterminée, réunissant des moyens humains, matériels,
immatériels et financiers, pour produire des biens ou des services destinés a être vendus sur un
marché pour réaliser un profit ». Pour produire ces biens et services appelés « output » en terme
anglo-saxon, l’entreprise combine divers facteurs de production ou input de façon à réaliser le
plus grand profit sur le marché. En effet, d’un point de vue générique, on constate que
l’entreprise se distingue par :
• Son but : qui est l’essence même de son existence et qui est souvent confondu avec la
nature du bien ou service qu’elle produit ;
• Les moyens qu’elle met en œuvre pour atteindre ce but : les objectifs de l’entreprise
détermine les moyens humains, matériels, immatériels et financier qu’elle va engager
pour produire ;
• La recherche du profit : une entreprise ne peut exister que si elle crée de la valeur
ajoutée du fait même de sa fonction de transformation.
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I-1-2) l’entreprise : unité de répartition
Après la vente des biens et services produits, l’entreprise répartie la valeur ajoutée entre ses
acteurs. Elle est une source de revenus pour ces derniers qui ont contribué à la création de cette
richesse. Le graphique suivant illustre cette répartition.
L’entreprise est une organisation qui réunit les individus et les moyens, structurée et
hiérarchisée. A son sein, les liens se nouent, des antagonismes apparaissent. Elle est une cellule
sociale dans laquelle la coopération entre les individus est nécessaire. Cependant, cette
coopération peut engendrer des conflits collectifs ou individuels.
On distingue notamment des conflits individuels et des conflits collectifs. Les conflits de nature
individuelle sont ceux qui opposent un membre du personnel au patronat ou la direction
générale. Exemple : un travailleur qui voit ses droits violés ou son licenciement abusif.
Les conflits de nature collective sont quant à eux, ceux qui opposent un groupe de travailleurs
à la direction générale ou un syndicat des travailleurs au patronat ou encore ceux qui opposent
deux syndicats de la même entreprise, par exemple, un désaccord sur un préavis de grève déposé
par l’un des syndicats.
L’avantage du salarié en entreprise n’est pas que le salaire, ni que ses relations avec les autres
travailleurs ou la direction soient toujours conflictuelles. En effet, le travail lui-même offre des
avantages psychologiques et permet à l’individu d’être intégré dans la société. C’est le travail
qui, par ailleurs, donne un statut social au travailleur.
ORGANISATION DE L’ENTREPRISE
Pour bien définir l’organisation et structure de l’entreprise, il serait mieux de faire une
comparaison avec le corps d’un grand sportif qui utilise tous ses atouts pour donner le meilleur
de lui-même et finalement obtenir des résultats très satisfaisants. Et bien pour l’Entreprise, c’est
un peu la même chose, il faut adapter la structure, motiver les collaborateurs et améliorer sans
cesse, et de manière harmonieuse, l’organisation.
• La différence avec des concurrents directs liés à l’activité, se fera en partie grâce à la
capacité du dirigeant à donner à l’Entreprise une impulsion de fonctionnement optimal.
• Une bonne organisation permet d’aider l’entreprise à :
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o Diffuser des informations aux équipes de l’entreprise pour mobiliser tous les
acteurs d’un service en les motivant à atteindre l’objectif fixé (objectifs
commerciaux, de gestion etc.…).
L’organisation a donc pour but de faciliter la qualité et la rapidité des échanges internes
(information, produits, dossiers, données informatiques …). Elle ne peut donc se réduire à un
modèle « type » de mise en place par la direction, c’est bien un ensemble de processus, de
structuration de services, d’organisation et gestion des collaborateurs qui contribueront à
réaliser les missions quotidiennes de manière la plus efficace. Comme élément capital, sans
contestation possible, la bonne organisation d’une entreprise assure à celle-ci sa réussite.
LES TYPES D’ORGANISATIONS
L’entreprise à sa création vit par la volonté d'un homme ou d'un petit groupe d'hommes. Elle
commence ensuite à produire et, si les fabrications répondent aux besoins du marché, elle se
développe… Dès lors, le petit groupe du départ s’étoffe et doit faire face à des tâches plus
nombreuses et plus variées : le besoin d'une organisation se fait sentir. L’organisation est aussi
l’une des conditions essentielles de la survie du système entreprise : qui fait quoi dans
l’entreprise ? Avec qui et dans quel but ?
L’objectif dans ce module est de définir les différentes fonctions dans l’entreprise et les
structures qu’elle adopte pour atteindre les buts qu’elle s’est fixés.
I- L’organisation fonctionnelle
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II-1 Définition de la structure
La structure est l’ensemble des dispositifs par lesquels une entreprise organise, répartit et
contrôle ses activités. C’est la somme des moyens employés pour diviser le travail en tâches
distinctes et pour ensuite assurer la coordination entre ces tâches (selon Mintzberg). La
structure va ensuite se traduire par un organigramme qui est la représentation graphique de la
structure formelle de l’entreprise. La structure s’étudie et se définit autour de 4 axes :
• Celui de la répartition des tâches = découpage vertical
• Celui de la répartition des pouvoirs (hiérarchie) = découpage horizontal
• Celui de la répartition des responsabilités (style de direction et notions de
centralisation ou de décentralisation des décisions)
• Celui de circulation de l’information (système de communication privilégié dans
l’entreprise : oral, réunions, notes de service…)
L’organigramme est un outil de communication qui permet de visualiser à la fois les domaines
de compétence d’une entreprise et d’informer sur les personnes qui en ont la charge.
N’apparaissent dans l’organigramme que les 2 premiers axes de la notion de structure.
L’organigramme peut se faire à plusieurs niveaux, il peut être une représentation de
l’organisation au niveau du siège social de l’entreprise, au niveau régional ou encore au niveau
opérationnel (au niveau du terrain).
La structure hiérarchique linéaire : Cette structure ci-dessous repose sur le principe de l’unité
de commandement énoncé par Fayol : la ligne hiérarchique doit être unique : "un homme, un
chef ".
Avantages :
Inconvénients :
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- Difficile remontée des initiatives
- Mauvaise circulation des informations
- Absence de spécialistes : les chefs doivent avoir des compétences multiples
- Risque de bureaucratie par respect scrupuleux de la hiérarchie
Il existe cependant des variances dans la structure hiérarchique.
La structure fonctionnelle :
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Pour concilier les avantages des deux types de structures, de nombreuses entreprises ont adopté
des structures hiérarchico-fonctionnelles (staff and line). Une ligne dispose d’une autorité
générale (line : pouvoir de commandement), une autre dispose d’une autorité dans une spécialité
particulière (staff : pouvoir de conseil). La ligne hiérarchique est celle des décideurs, elle est
composée des opérationnels. La ligne de conseil est formée des fonctionnels qui étudient,
proposent, suggèrent.
Avantages :
- Cumul des avantages de l’unité de commandement et des avantages de la spécialisation.
- Gestion simultanée à long terme (par les fonctionnels) et à court terme (par les
opérationnels)
Inconvénients :
La structure divisionnelle :
Pour Peter Ferdinand Drucker, le travailleur doit être un partenaire de la Direction. Les
principes d’organisation d’Alfred Pritchard SLOAN s’appuient sur des divisions autonomes,
jugées selon leur rentabilité.
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Les divisions sont organisées en centres de profits. Chaque division se transforme en entreprise
quasi autonome. Cette structure organisationnelle est favorable à la responsabilisation et à la
motivation des équipes et donc à l’innovation, mais est souvent coûteuse par la redondance des
services fonctionnels.
Avantage :
Inconvénient :
Le responsable de division doit être polyvalent afin de mieux coordonner les activités, ce qui
n’est pas évident.
Dans une structure organisationnelle par projets, la composition des équipes fluctue selon les
projets. Cette organisation apporte de la flexibilité (mobilité géographique et professionnelle)
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et de la réactivité pour répondre aux demandes très spécifiques de certains clients. De
nombreuses entreprises adoptent aujourd’hui une structure organisationnelle par projets.
Avantages :
• Mise en commun des ressources affectées ensuite selon les produits ;
• Gestion souple des ressources disponibles.
Inconvénients :
• Dualité de commandement (source de conflits);
• Problèmes de coordination ;
• Coûts d’organisation.
❖ La structure décentralisée
Aujourd’hui, dans un contexte de croissance et d’internationalisation, les principes de
décentralisation, de direction par objectifs (DPO), de délégation de pouvoir sont introduits dans
les structures. Les types de décentralisation.
La Direction par objectifs (DPO) - management by objectives, comme son nom l'indique,
consiste pour la direction d'une organisation ou entreprise, à fixer aux diverses unités
composant ladite organisation, de manière unilatérale ou négociée, des objectifs quantitatifs
et/ou qualitatifs, à atteindre au terme d'une période déterminée (par exemple : pour la fin de
l'année). L'idée principale sous-jacente est qu'il est plus facile de parvenir à motiver les
collaborateurs lorsque l'on évoque avec eux la notion d'objectif à atteindre plutôt que de leur
assigner de manière directive des tâches d'exécution.
• Pour l'organisation : les objectifs sont fixés en cascade du plus haut niveau
jusqu'au collaborateur. Chaque strate de l’organisation contribue de la sorte
à la réalisation de l'objectif d'entreprise. Définir les performances à
atteindre pour chaque service puis pour chaque employé, permet d'obtenir
une coordination de l’ensemble de l’organisation.
La DPO est donc définie comme un processus par lequel, le supérieur et le subordonné se
rencontrent et établissent les résultats à atteindre par les subordonnés pour une période
déterminée. Ces résultats s’inscrivent à l'intérieur des buts de l’organisation. Une révision des
progrès s'effectue à une date prévue afin d’évaluer les réalisations concrètes en regard des
prévisions établies.
Enfin, 0ctave Gélinier, vers 1970, complète ce système, appelé dès lors Direction Participative
par Objectif (D.P.P.0) : les différents membres du personnel fixent avec leurs supérieurs des
objectifs qu'ils s'engagent à réaliser. Dans la pratique, la D.P.P.O. concerne la réalisation
d'objectifs à court terme.
Selon le principe, la Direction Participative par Objectifs (D.P.P.O.) s'articule autour de trois
outils représentatifs :
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1. les entretiens annuels ;
2. les contrats d'objectifs ;
3. la mesure des performances.
La mise en place de la DPO suit un cycle qui peut se décomposer en 5 étapes essentielles:
Avantages de la DPO
Elle clarifie les responsabilités communes et spécifiques rattachées à chaque poste. Elle permet
un meilleur contrôle. Elle stimule la participation, la motivation, l’initiative et la satisfaction du
personnel. Elle facilite l’ouverture aux problèmes, la décentralisation et la coordination. En
d’autres termes :
▪ Respect de l’unicité de commandement et de la spécialisation des tâches ;
▪ Mobilisation de tout le personnel pour atteindre les objectifs tracés
Inconvénients :
▪ Parfois, négligence, par l’entreprise, de l’aspect social du personnel sous le prétexte de
la réalisation d’objectifs ;
▪ Risque de conflit entre les responsables qui se partagent les mêmes ressources et qui
cherchent des objectifs distincts.
A côté de ces structures principales, il existe de nouvelles formes d’organisations de plus en
plus utilisées.
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La structure plate
La structure plate tend à gommer les différences hiérarchiques et à permettre à l'ensemble du
personnel d'être créatif et à l'écoute du marché.
Les réseaux
Un réseau est une entreprise et l'ensemble de ses partenaires. De plus en plus, l'entreprise
cherche à se recentrer sur son savoir-faire, son métier (internalisation), et confie à l'extérieur
toutes les autres activités (externalisation).
L'impartition
L'impartition est le recours au bon moment à des partenaires qualifiés, qui repose sur le choix
de faire ou de faire faire (sous-traitance, portage).
L'entreprise virtuelle
Le télétravail (travail à distance) fait partie des moyens pour délocaliser le travail grâce aux
télécommunications (banques sans guichet…). Ces nouvelles formes d'organisation du travail
remettent en cause la structure organisationnelle.
II-3) Les déterminants de la structure
La théorie de la contingence stipule que la structure de l'entreprise est déterminée par les
caractéristiques de l'environnement. Pour qu'une structure soit efficace, il faut qu'il y ait
adéquation étroite entre les facteurs de contingence et les paramètres de conception d'une
structure. On distingue six différents facteurs de contingence.
L'âge de l'entreprise
Plus une organisation est âgée, plus son comportement est formalisé. Le travail est bien
maîtrisé, et a tendance à être répété, ce qui favorise l'établissement de procédures.
La taille de l'entreprise
Plus une organisation est de grande taille, plus sa structure est élaborée et plus les tâches sont
spécialisées et formalisées.
Le système technique
Dans un système de production à l'unité (petite structure), le travail n'est pas standardisé,
formalisé. La communication se réalise par ajustement mutuel entre ouvrier et supérieur direct.
Dans une grande entreprise, le comportement de l'homme est imposé par la machine, entraînant
un travail répétitif, standardisé, formalisé. La coordination se fait par des procédures.
L'environnement
▪ Stable ou alors dynamique (choix d'une structure organique, non formalisée, car la
demande n'est pas prévisible).
▪ Simple ou alors complexe (décentralisation fortement conseillée).
▪ Accueillant ou alors hostile (décentralisation).
▪ Mono marché ou pluri marché (tendance à la division par marché, favorisant alors le
choix d'une structure divisionnelle).
La culture
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La culture sociétale a tendance à se reproduire dans une entreprise, donc centralisation et
autocratie sont enracinées dans la programmation mentale de la population.
Le pouvoir
Plus le contrôle extérieur est puissant (par exemple, actionnaire majoritaire), plus la structure
de l'entreprise est formalisée et standardisée. Dans ce cas, le dirigeant exige des preuves écrites
des actions, car il n'est responsable de ce qui arrive à l'entreprise.
Le besoin de pouvoir de certains dirigeants pousse quelque fois à une centralisation extrême.
La notion de stratégie a vu le jour dans le domaine militaire. Elle consiste à mobiliser des
moyens pour gagner une guerre. Il s’agit de l'art de coordonner l'action de forces militaires,
politiques, économiques et morales impliquées dans la conduite d'une guerre ou la préparation
de la défense d'une nation ou d'une coalition. Mais dans le cas de la création ou de la reprise
d’une entreprise, l’une des actions les plus importantes à poser est la définition d’une stratégie
efficace laquelle permettra à la direction générale de développer la structure.
Également, une stratégie peut être élaborée et mise en œuvre par des hommes politiques et est
souvent, l’apanage des chefs d’entreprise. Enfin, les dirigeants du monde associatif et syndical
ont eux aussi de plus en plus tendance à mettre en place des stratégies qu’ils veulent efficaces
pour atteindre leurs objectifs.
La stratégie définit donc les actions à mener pour réaliser les objectifs et la direction générale
de l’entreprise doit procéder au choix des voies et des moyens à mettre en œuvre afin d’atteindre
les objectifs fixés. Ces actions devraient lui permettre de faire face aux entreprises concurrentes.
Concrètement, fixer une stratégie revient à répondre à 2 questions:
De plus, on ne peut parler de réflexions stratégiques sans aborder 4 notions basiques qui me
paraissent particulièrement importantes:
1- La mission: Il s’agit de la formulation d’un but général en accord avec les valeurs et les
attentes des principales parties prenantes.
2- L’objectif: Il s’agit des intentions lesquelles sont en totale cohérence avec la mission.
Ils sont d’ailleurs qualitativement et quantitativement mesurable.
3- La stratégie: Lorsque l’on parle de stratégie, on parle d’orientation à long terme. C’est
le moyen d’atteindre son objectif.
4- Plan stratégique: Il s’agit de l’élaboration et la mise en œuvre dans le temps des lignes
directrices de la stratégie selon un calendrier précis.
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On trouve dans la littérature managériale un très grand nombre de définitions différentes de la
stratégie d’entreprise. Nous allons nous appesantir sur les quelques définitions de la stratégie
des auteurs ci-après :
Définition de STRATEGOR
«Elaborer une stratégie c’est choisir les domaines d’activité dans lesquels l’entreprise entend
être présente et allouer les ressources de façon à ce qu’elle s’y maintienne et s’y développe. »
Cette définition permet d’identifier deux niveaux de stratégie :
Définition de DESREUMAUX
«La stratégie est l'ensemble des actions spécifiques devant permettre d'atteindre les buts et
objectifs en s'inscrivant dans le cadre de missions et de la politique générale de l'entreprise.»
Elle consiste en 2 choses :
- à préciser les activités spécifiques de l'entreprise, c'est-à-dire les couples
marchés / produits ou les triplés produits / marchés / technologies sur lesquels
l'entreprise concentrera ses efforts. Elle consiste donc à définir le portefeuille
d'activité de l'entreprise qu'il convient d'équilibrer en termes de rentabilité, de
risque et de perspective de développement,
Définition de Chandler
«La détermination des buts et objectifs à long terme d’une entreprise et le choix des actions et
l’allocation des ressources nécessaires pour les atteindre».
Il s’agit donc d’après Chandler d’un processus consistant à :
Toute entreprise est plus ou moins orientée par une politique générale explicitée ou non par le
groupe dirigeant. Elle est le fruit des motivations, de la formation et de la culture des dirigeants.
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La politique générale se définie comme l'ensemble des principes directeurs et des grandes règles
et normes qui orientent en permanence l'action. Cette discipline a pour objectif de connaître les
déterminants de l’entreprise en tant qu’acteur de la vie économique, expliquer ses
comportements passés et orienter ses comportements futurs.
Contrairement aux autres fonctions de l’entreprise qui ne concernent qu’un seul aspect, la
politique d’entreprise, considère l’entreprise comme une totalité. Elle utilise des informations
provenant des autres fonctions mais se base sur ses propres méthodologies. Elle traduit le libre
arbitre des DIRIGEANTS d’entreprise. Ainsi, l’entreprise est libre dans le choix des objectifs
généraux qu’elle entend poursuivre et des stratégies qu’elle développe afin d’atteindre ces
objectifs. La politique générale s'impose à la stratégie en lui fixant des buts à atteindre, des
contraintes et des critères à respecter et est souvent formalisée dans les chartes d’entreprises.
a) Stratégie délibérée
Dans ce type de stratégie, les entreprises anticipent et planifient ce que sera le futur de
l’entreprise dans un délai de 3 à 5 ans. C’est donc une démarche rationnelle qui lui permet de
faire des choix volontaires.
b) Stratégie émergente
Dans ce cas, l’entreprise se veut pragmatique et s’adapte en fonction des évènements qui
affectent l’activité de l’entreprise. L’entreprise agit donc de façon intuitive et réactive. Cela
s’explique le plus souvent par une information limitée. (Stratégie majoritairement PME).
Dans les grandes entreprises, les deux démarches ont tendance à coexister. Cela se traduit par
le fait qu’elle privilégie la démarche délibérée mais s’adaptent au fur et à mesure des
circonstances.
a) Stratégie déduite
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b) Stratégie construite
Les décisions stratégiques constituent des décisions qui engageront la firme sur le long terme.
Elles sont ainsi souvent irréversibles et impliquent des changements structurels importants. La
décision stratégique diffère selon le niveau hiérarchique. En effet, on retrouve trois niveaux de
la décision :
Elle consiste à identifier les facteurs clé de succès sur un marché particulier. Il s’agit de définir
comment un avantage peut être obtenu par rapport à ses concurrents et de savoir quels nouveaux
marchés peuvent être identifiés ou construits. A ce niveau, la stratégie permet de définir
comment l’organisation doit s’y prendre pour faire face à la compétition au sein du domaine
d’activités ou du secteur dans lequel elle opère. Il peut s’agir d’un avantage compétitif de coûts,
d’une différentiation, d’une focalisation ou d’une niche de marché.
Elle consiste à assurer la mise en œuvre des stratégies globales et des stratégies par domaine
d’activités et ce spécifiquement pour chaque fonction de l’entreprise. (Marketing, production,
distribution, R&D, etc.) A ce niveau, la stratégie vise à mettre à profit et à intégrer les
compétences distinctives et les capacités de l’organisation pour chacune des différentes
fonctions qu’elle assume.
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Organisation Administrative des Entreprises et le Système de l’Information et de
Communication
C’est la recherche des méthodes, des structures et moyens qui permettent d’effectuer les travaux
administratifs utiles dans les meilleures conditions et avec le maximum d’efficacité. Les travaux
doivent être le moins coûteux possible, avoir la qualité requise et être obtenus dans les délais
demandés.
Toute organisation a une structure, ensemble d’organes (directions, services, postes de travail)
et de relations entre ces organes et l’environnement.
Spécialisation : le mot spécialisation est ambigu ; il précise la nature des tâches ou le domaine
de compétence (une personne est spécialisée dans le domaine financier) et la réduction du
domaine de compétence (dire qu’un individu s’est spécialisé en comptabilité analytique sous-
entend qu’il a volontairement limité son champ d’action).
La division du travail est liée à la standardisation de la production, qui consiste à préciser et à
réduire le nombre de processus opératoires.
Une banque de données est aussi un ensemble de fichiers apparentés rassemblant des données
dans un domaine défini de connaissances et organisé pour être offert aux consultations
d’utilisateurs (exemples : banques de données du Journal Officiel, de l’INSEE).
La publicité est une communication de masse non personnelle. Comme autre moyen de
communication, on peut citer la promotion qui est un ensemble de techniques provoquant une
augmentation rapide, mais provisoire, des ventes, par l’attribution d’un avantage exceptionnel
aux distributeurs, aux consommateurs d’un bien (définition de P. Lasègue).
Selon le Centre européen de relations publiques, c’est une fonction ou activité de la direction
d’une entreprise, d’un organisme public ou privé, d’un particulier ou d’un groupe, qui vise à
créer, établir, maintenir ou améliorer, d’une part la confiance, la compréhension et la sympathie,
d’autre part les relations avec des groupes généralement appelés publics, qui à l’intérieur ou à
l’extérieur de l’institution conditionnent son existence et son développement.
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GESTION DES ENTREPRISES
La gestion est une science de l’ingénierie et non de simple observation ou description. Elle
produit des modèles (représentations) et des outils (leviers d’action). Elle a vocation à analyser
et concevoir des dispositifs de l’action organisée. Elle a aussi une vocation normative, la
conception et l’analyse de façon de faire plus efficace, au sens large de la rationalité plurielle.
C’est donc une perspective pluridisciplinaire.
Gérer une entreprise ou un organisme communautaire, c'est développer et mettre en place les
outils qui permettent le partage d'informations, la discussion de stratégies et la prise de décisions
en toute transparence. La gestion permet de fixer les priorités. Les résultats financiers
démontrent la santé de l'entreprise ou de l'organisation tout en protégeant ses intérêts et ceux
du public.
Selon l'Agence du revenu du Canada qui régit et perçoit les impôts fédéraux, provinciaux et
territoriaux sur le revenu des particuliers (sauf au Québec), une entreprise est une activité que
l'on entame afin de tirer des profits. Une entreprise comprend :
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fonctionnement général de l’organisation, optimiser son développement, assurer
la cohérence entre les différentes fonctions de l’organisation, garantir l’harmonie entre ses
différentes fonctions et/ou départements.
Toutefois, il est à noter que la gestion d’entreprise ne comprend pas uniquement les actions
commerciales qui doivent être mises en œuvre pour assurer la réussite de l’entreprise mais
doit, également, tenir compte du facteur humain, très important dans la bonne marche de
l’entreprise et donc, dans la réalisation des objectifs financiers.
Une bonne gestion va permettre au chef d'entreprise de prendre des initiatives. Il devra
faire des choix, veiller à la durabilité de son entreprise, s'assurer de son bon fonctionnement,
contribuer à son développement ainsi que faire le lien entre les diverses fonctions de ses
salariés.
En résumé, pour être efficace, la gestion d’entreprise doit être personnalisée en fonction des
besoins. La façon de gérer une entreprise dépend de plusieurs paramètres tels que :
o le secteur d’activité ;
o le type d’organisation ;
o le nombre de salariés ;
o le nombre et le type de clients.
Pour faire évoluer la gestion de l’entreprise, il est primordial d’analyser en détail l’entreprise et
son environnement, ses processus, ses flux financiers, ses flux matières afin d’adapter les
solutions existantes à une problématique précise et s’aligner sur les axes stratégiques. Tous les
domaines de l’entreprise sont concernés par la gestion d’entreprise:
• comptabilité,
• trésorerie,
• immobilisations,
• moyens de paiement,
• paie,
• ressources humaines,
• production, partage des données, circulation de l’information.
Améliorer la gestion d’entreprise, c’est optimiser le travail et gagner en productivité. C’est ainsi
que le dirigeant de l’entreprise doit être un générateur de performances tant économiques
qu’humaines. Il faut souligner que la gestion d’entreprise ne comprend pas uniquement les
actions commerciales qui doivent être mises en œuvre pour assurer la réussite de
l’entreprise mais doit, également, tenir compte du facteur humain, très important dans la bonne
marche de l’entreprise et donc, dans la réalisation des objectifs financiers.
D’après le Plan comptable général, la gestion est la mise en œuvre des ressources de
l’entreprise en vue d’atteindre les objectifs préalablement fixés (chiffre d’affaires, parts de
marché…) dans le cadre d’une politique déterminée.
Cette définition s’appuie, bien évidemment, sur le sens professionnel du terme. Elle énonce
simplement que la gestion professionnelle d’une entreprise implique la mise en œuvre d’une
stratégie prédéfinie, en se basant sur l’utilisation des ressources de l’entreprise en question. La
gestion même vise essentiellement à mener à bien la réalisation des objectifs qui peuvent être
sociaux et/ou financiers. Comme objectifs, on peut noter :
a) Le pilotage des actions permettant d'atteindre les objectifs fixés, basé sur l'anticipation
et la mesure des résultats ;
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b) La méthode de contrôle de l'entreprise pour améliorer sa performance, sa qualité, son
image et bien sûr, les revenus du patron qui la dirige.
A cet effet, la gestion en général est l’une des principales assurances de la pérennité de
l’entreprise. La gestion de l’entreprise nécessite des outils spécialisés alliant fiabilité et
productivité.
Le management ou la gestion est une discipline récente qui est née au cours du 20 ème siècle de
la prolifération des organisations particulières que sont les entreprises industrielles et
bureaucratiques. Le concept apparait nettement à la fin des années 50 en Amérique, et se
généralise aujourd’hui à tous les univers de production, y compris dans l’économie sociale. Il
constitue une réponse à des évolutions historiques et à des mutations dans l’économie et le
travail. Il est associé à la notion proposée par F. Braudel « d’avènement de la société
industrielle, de la société bourgeoise et capitaliste ».
En management, on évoquera la gestion comme étant un synonyme. Ces deux notions – très
similaires - désigneront alors l'ensemble des techniques visant à organiser les ressources mises
en œuvre afin d’assurer l’administration d'une structure donnée.
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Dans le but d’optimiser l’impact de votre gestion sur la productivité de votre structure, il est
essentiel de savoir choisir le bon type de gestion. On distingue, généralement, à ce niveau, deux
grands pôles.
➢ Le management/gestion stratégique : il englobe tout ce qui est relatif à la gestion du
marché par la stratégie (il s’agit d’une conception externe de la gestion)
➢ Le management/gestion opérationnel : il englobe tout ce qui est relatif à la gestion des
processus propres à l'entreprise (il s’agit d’une conception plus interne focalisée sur
l'organisation).
I. L’articulation entre les managements stratégique et opérationnel
1. Définition du management
Le management peut être défini comme la manière de :
▪ de fixer des objectifs simples, clairs et homogènes partagés par tous les membres de
l’entreprise ;
▪ de permettre le développement et l’épanouissement individuels et collectifs ;
▪ de valoriser l’ensemble de ses ressources pour rendre l’entreprise performante.
Les résultats du management sont toujours internes à l’entreprise et se mesurent au degré de
satisfaction de ses clients.
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Le management stratégique renvoie aux fonctions de direction d’entreprise. Il n’est pas centré
sur l’animation des hommes. Les décisions importantes qui engagent l’État à l’entreprise ; des
décisions sont prises par les dirigeants de l’État. Par exemple : implantation d’un nouveau point
de vente ; délocalisation de la production. Le rôle du management stratégique est de définir :
En d’autres termes, on retiendra que le management stratégique peut être défini comme la
manière :
Dans les grandes entreprises, les structures par divisions autonomes ont conduit certains
théoriciens du management à distinguer la « corporate strategy » ou politique générale élaborée
par la direction générale de l’entreprise et la « business strategy » ou stratégie d’activités
élaborées dans les divisions opérationnelles.
Le stratège est, avant tout, un visionnaire, percevant l’environnement et précisant les grands
desseins de l’entreprise. Il est également un financier et un contrôleur de gestion rigoureux,
sensible au moindre surcoût et à la baisse même réduite de la rentabilité. Visionnaire, mais aussi
gérant de la pérennité de son entreprise, il se doit d’être terriblement réaliste.
b) Management Opérationnel est, lui plus terre à terre. Le manager est avant tout un meneur
d’hommes, responsable de la motivation et de l’efficacité de son unité. Il peut, certes, définir
ou participer à la fixation des objectifs de son équipe mais ceux-ci s’inscrivent toujours en
cohérence vis-à-vis d’un projet plus global auquel il doit adhérer ; sinon sa seule porte de sortie
élégante est la démission. Il participe aussi activement à l’organisation du travail au niveau de
la définition et de la répartition des tâches, à la conception des méthodes et des procédures.
Cependant, son action s’inscrit toujours dans une structure qui prédéfinit des règles auxquelles
il doit se soumettre. De plus, ses marges d’autonomie, concernant les moyens dont il dispose
tant humains que matériels, sont toujours plus ou moins réduites.
S’il est en charge du contrôle et du suivi des résultats de son unité, ses indicateurs restent le
plus souvent opérationnels, n’intégrant que rarement une dimension financière ou économique.
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Lorsqu'un responsable de la production change par exemple de place une machine dans un
atelier, il recherche une amélioration de la production par un management opérationnel. Si un
dirigeant choisit de racheter une entreprise concurrente, il engage l'entreprise pour le long
terme, c'est alors une démarche de management stratégique. Cette distinction permet aussi
d'envisager plus sereinement une externalisation de l'analyse de la stratégie qui pourrait nuire à
la prise de distance nécessaire.
Par ailleurs, les traits caractéristiques du management opérationnel se présentent de la manière
suivante :
➢ Les structures physiques et les processus opérationnels ;
➢ Les systèmes de décision ;
➢ Les systèmes d'information ;
➢ Les systèmes d'animation des hommes.
Les objectifs du management opérationnel doivent toujours être en cohérence avec ceux du
management stratégique, comme les objectifs stratégiques sont en cohérence avec la finalité de
l’entreprise.
Le management stratégique et le management opérationnel font parties d’un même processus
dynamique où s’articulent trois niveaux de prises de décision :
Henri Fayol présente la fonction d’administration des entreprises comme une sorte de:
prévoyance (planification), organisation, commandement, coordination et contrôle. « Tandis
que les autres fonctions mettent en jeu la matière et les machines, la fonction administrative
n’agit que sur le personnel " selon Fayol. On peut c1asser les multiples activités du management
en quatre catégories:
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▪ La finalisation : elle consiste à définir les finalités, les buts et les objectifs
notamment dans le cadre de la planification stratégique.
▪ Le choix d’une organisation: la structure.
▪ La mise sous tension de l’entreprise ou l’activation grâce à: la motivation, à
l’implication et à la responsabilisation des ressources humaines: au style de
commandement et de style de direction.
▪ Le contrôle.
A un autre niveau, le contrôle de gestion a pour rôle d’établir un lien entre ces deux types de
gestion, en raison de son positionnement au sein même de la structure. On distingue 3 points
importants en gestion d'entreprise :
• la planification : permet de fixer les objectifs de l'entreprise et de déterminer les
missions de chaque salarié.
• la mesure et le contrôle : afin de valider la réussite d'une action, de faire des bilans et
de suivre la mise en place des différentes actions.
• l'action et la réaction : pour établir rapidement des corrections si la situation le
demande.
En principe une bonne gestion va permettre au responsable de l’entreprise de prendre des
initiatives. Il devra faire des choix, veiller à la durabilité de son entreprise, s'assurer de son bon
fonctionnement, contribuer à son développement ainsi que faire le lien entre les diverses
fonctions de ses salariés.
La structure de l'entreprise ou de l'organisation a une incidence sur une panoplie d'éléments. Le
tableau ci-dessous donne un bref aperçu des différences et similitudes entre les diverses
structures.
Entreprise Société de Société (Corporation) Entreprise Organisation sans
individuelle personnes collective ou but lucratif
coopérative
Non constituée en Association entre au Entité légale distincte Entité légale Entité légale
société moins deux et est séparée de ses distincte de ses distincte de ses
personnes actionnaires membres membres
Appartient à un seul S’unissent pour De façon générale, en Appartient aux Personne n’a de
propriétaire exploiter une mesure de réunir membres propriété face à
entreprise d’importants montants (minimum de 3 à l’organisation
de capitaux 5 selon le cas)
Le propriétaire peut Chaque associé a le Les actionnaires ont Les membres ont Les membres ne
prendre les profits. droit à une part des droit à des dividendes droit à des peuvent pas
bénéfices. en cas de profit. ristournes en cas bénéficier des
de surplus. profits.
Le propriétaire est Chaque associé est Les actionnaires ne Les membres ne Les membres ne
entièrement responsable de sa sont pas tenus sont pas tenus sont pas tenus
responsable des part des déficits. responsables des responsables des responsables des
déficits. déficits et peuvent déficits et peuvent déficits.
perdre que la valeur de perdre que la
leur investissement. valeur de leur part
sociale.
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Le propriétaire peut Les partenaires Les actionnaires ont Un membre = un Un membre = un
prendre toutes les prennent les un pouvoir décisionnel vote vote
décisions. décisions selon proportionnel à leur
l’entente conclue investissement.
entre eux.
Section inspirée de : Agence du revenu du Canada, Un guide pour les petites entreprises canadiennes
Le management doit permettre d’assurer la pérennité de l’entreprise et cela grâce à une maîtrise
des différents facteurs, que ce soit interne ou externe, qui peuvent remettre en cause cette
continuité d’exploitation. Parmi ces facteurs, on peut citer:
La cohérence entre la stratégie et les actions : il faut assurer la cohérence entre les décisions
stratégiques prises et les actions entreprises. Les différents horizons temporels: le temps de
l’entreprise est divisé en plusieurs horizons: long terme, moyen terme et court terme. Il peut
arriver que les objectifs de long terme (par exemple la pérennité) s’opposent à un objectif de
rentabilité financière à court terme. Le management doit donc s’efforcer de réconcilier ces
horizons temporels.
Elle repose sur le schéma classique de la spécialisation formulée par Taylor (les chefs pensent
et les ouvriers exécutent). L’art de la direction, est ainsi l’art de donner des ordres et de les faire
exécuter.
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Le management c’est l’art de faire passer les idées dans les mains des manœuvres. Mais les
opérations et les contextes évoluent et se compliquent. Dans la conception traditionnelle, on
cherchait à développer des « Automatismes ». Avec l’évolution du temps, les stagnations et
surtout les faillites, guettent les entreprises qui continuent d’opérer selon les pratiques anciennes
sans se soucier des méthodes modernes de gestion. Ceci, notant que les organisations sont de
nos jours soumises à une multitude de changements et de contraintes :
• Innovation technologique ;
• Professionnalisation du personnel ;
• Radicalisation syndicale ;
• Concentration des capitaux ;
• Affectation de la concurrence ;
• Intervention accrue de l’État ;
• Des pratiques administratives déficientes.
Si dans la conception traditionnelle, l’accent est mis sur les aspects organisationnels du
management, dans la conception moderne, c’est le développement de la capacité d’adaptation
de tous les membres face à la diversité des situations et à leurs évolutions qui est mise en
exergue.
Le management « c’est l’art de mobiliser et de stimuler l’intelligence de tous les membres de
l’entreprise au service d’un projet ».
Vue sous cet angle, la direction de l’entreprise doit mobiliser les salariés, les impliquer dans la
vie de l’entreprise. La tâche essentielle du manager, est de tirer parti, des ressources surtout
humaines non exploitées. Il encourage la participation dans les questions importantes en
élargissant l’autonomie et le contrôle personnel chez ses subordonnés.
En effet, le management contemporain est anti-taylorien.
La compétence s’apprend et se développe chez les individus, en effet, avec les méthodes et cas.
Les apprenties sont en mesure de vivre de façon accélérée, une gamme variée de situations
problématiques.
L'étude de l'organisation ne s'est pas développée de manière linéaire. Elle s'est construite par
une succession de théories et d'écoles qui ont repris les travaux précédents pour les confirmer
et les prolonger ou les contredire et apporter de nouvelles propositions. Généralement une
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nouvelle école se développe en réaction aux conclusions en place. Certes les théories
d'organisation nées dans un contexte économico-historique non identique, n'ont pas toutes eu à
répondre aux mêmes questions.
Ce qui montre bien que les méthodes d'organisation et de gestion, peu élaborées qu'elles soient
devenues peu satisfaisantes lorsqu'elles n'arrivent pas à intégrer l'évolution du contexte
(concurrence, économique, technologique, social, juridique...). Toutefois, bien qu'il y ait une
séquence temporelle dans le développement des idées, il serait erroné de penser que les
nouvelles théories remplacent les plus anciennes. En fait en théorie des organisations, les
paradigmes s'accumulent et s'influencent réciproquement au cours du temps au fur et à mesure
que les auteurs s'approprient de plus en plus les idées offertes par les champs d'étude. Chaque
paradigme s'est développé, en réaction et non en opposition, à celui qui le précédait en
l'intégrant plus ou moins partiellement.
• La théorie des organisations a toujours été et sera toujours multiples et cela pour trois
raisons : la diversité des formes d'organisation selon le secteur d'activité (industrie,
agricole, services...), selon leur âge ou leur taille (petite entreprise, grande entreprise)
ou leur statut juridique.
• la variété des problèmes posés : étant un univers complexe en perpétuel changement et
adaptation, l'organisation en tant qu'objet d'étude peut être appréhendée sous plusieurs
aspects comme ses caractéristiques internes, ses rapports avec l'extérieur, les relations
interpersonnelles et de pouvoir entre individus, les objectifs communs, etc.
• La variété des sciences (des disciplines) de l'organisation : il n'existe pas une science de
l'organisation mais des sciences de l'organisation. Les principales disciplines mises à
contribution dans la construction et l'évolution des théories des organisations sont les
suivants :
➢ La gestion : s'intéresse à l'action, son champs englobe les méthodes, les pratiques,
les procédures et politiques relatives au pilotage (la conduite) des organisations.
➢ La psychologie : s'intéresse aux phénomènes de l'esprit et de la pensé. Appliquée
à la réalité de l'organisation, elle l’a étudié par référence à des mécanismes mentaux
(processus cognitifs, affectifs, émotionnels, motivation......)
➢ La sociologie : S'occupe des groupes sociaux. Selon une telle conception,
appliquée à l'organisation, la sociologie étudie sa réalité par référence à des
mécanismes sociaux (appartenance à des groupes, rapport de pouvoir, conflit
d'intérêt, croyance, culture...)
➢ L'Économie : C'est la science de l'allocation des ressources rares. Appliquée à
l'organisation, l'économie peut étudier son fonctionnement en se référant à des
mécanismes de marché (minimisation des coûts de marché, maximisation des
gains).
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Ces théories prises individuellement, sont chacune incomplète, inadéquate insuffisante pour
comprendre les organisations. C'est seulement en les passant simultanément en revue que vous
obtenez un sentiment de l'étendue du problème auquel vous êtes confrontés lorsque vous
aborder l'étendu de l'organisation.
C'est pourquoi bon nombre d'auteurs ne voient dans les théories des organisations qu'un
ensemble de contributions composites voir disparates. En réalité les différents paradigmes sont
complémentaires. En tous les cas, « la science » de l'organisation et du management n'a cessé
d'évoluer depuis le début du XXe siècle des efforts déployés par certain chef d'entreprise,
comme Taylor et Fayol, pour dégager les principes d'organisation et d'administration du travail.
Elle s'est développé tout particulier dans les années trente, avec l'enquête effectuée à l'usine de
la Western Electric, dans l’usine de Hawthorne. Elle s'est prolongée par d'autres paradigmes
(sociologiques, psychosociologiques....) dans les années soixante, ensuite par des diagnostics
de contingences et des analyses systémiques donnant ainsi naissance à une succession d'écoles,
de courants de pensés et de théories.
Malgré la diversité des approches, la théorie ou plutôt les théories des organisations a pour but
de rassembler, dans un corps de doctrine unique, les connaissances acquises sur le
fonctionnement des organisations, sur la manière dont il convient de diriger, sur les
comportements des différents membres qui les composent, sur les motivations de ceux-ci, sur
le processus qui régissent la communication entre eux et la manière dont ils prennent leur
décision. On a pu ainsi dégager, sur la base de la chronologie des auteurs six « écoles » de
pensée d'inspiration différentes et complémentaires :
• une école classique directement issus de Taylor et de Fayol ;
• un mouvement des Relations humaines fortement influencé par les découvertes de la
psychologie et de la dynamique de groupe, un mouvement empirique représenté par
l'école néoclassique qui a cherché à retrouver un contact plus étroit avec les problèmes
concrets de l'entreprise ;
• une théorie de la contingence qui montre comment l'environnement influence les
structures des organisations ;
• un mouvement dérivé de la cybernétique et connus sous le non de Théorie générale des
systèmes ;
• une approche sociologique en réaction aux idées classiques, intéressé aux problèmes de
pouvoir, de répartition de l'autorité et des stratégies d'acteurs. Ces mouvements
("écoles") seront analysés successivement.
A partir des travaux d’Alchian et Demsetz et de R.Coase, Jensen et Meckling affirment qu’il
ne doit pas y avoir de relations d’autorité mais seulement des rapports contractuels. Il existe des
contrats incitatifs optimaux adaptés à des situations différentes. De ces relations contractuelles,
vont naître des relations d’agence dès qu’un acteur (principal) va confier la gestion de ses
intérêts à un autre acteur (agent) pour des raisons de savoir-faire détenu par l’agent. De cette
délégation naît donc des relations d’agence comme entre : a) Actionnaire-gestionnaire ; b)
Employeur-salarié ; c) Donneur d’ordre-sous-traitant....
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• Aléa moral : le principal ne peut pas être toujours en mesure d’apprécier la ou les
décisions prises par l’agent.
• Sélection adverse : le principal n’est pas certain d’avoir en sa possession toutes les
informations dont dispose l’agent.
Ainsi le principal doit donc chercher à minimiser ces deux risques ; ce qui le poussera par
exemple à contractualiser, à avoir recours à des outils de contrôle mais aussi à construire des
systèmes incitatifs (rémunération..).
A partir des théories de Simon et Coase, Williamson considère que la transaction est l’unité
fondamentale de l’analyse économique.
Selon lui, les contrats sont incomplets et qu’il y a donc des risques de manipulations.
Tous les évènements ne sont pas envisagés. Il existe aussi des risques de comportements
opportunistes qui induisent une volonté de se protéger qui se fera par un choix d’organisation.
L’organisation est par ailleurs composée d’actifs qui sont ou non spécifiques. Plus leur degré
de spécificité sera élevé, plus il y aura un risque d’appropriation par une partie qui cherchera à
s’accaparer une partie des bénéfices. Face à ce risque, plus il sera nécessaire d’intégrer ces actifs
et la coordination sera effectuée par la firme et non par le marché.
Compte tenu de tous ces éléments, le face à face entre des agents (transaction) génère des coûts
(coûts de transaction) du fait des ressources mobilisées, du temps consacré à rechercher un
compromis, des efforts de standardisation, des mesures de protection mises en place....Il s’agira
donc de trouver l’organisation qui permettra de minimiser ces coûts de transaction.
A. POUVOIR
1. Présentation
Le pouvoir d’une personne sur une autre est sa capacité à faire à l’autre ce qu’il n’aurait pas fait
autrement. C’est la capacité d’une personne d’influencer une ou plusieurs autres personnes.
Le pouvoir est une donnée relationnelle. Il est relatif car il est fonction de la situation dans
laquelle se trouvent les acteurs car c’est dans la situation que se trouvent les sources de pouvoir,
les ressources et contraintes de chaque acteur. Il est relatif aux acteurs impliqués et aux enjeux.
Le pouvoir est basé sur la dépendance d’un acteur, B, pour obtenir ce qu’il souhaite ou ce dont
il a besoin vis-à-vis d’un autre acteur, A. Cette dépendance est fonction de :
Si A contrôle les ressources dont B a besoin ou croit avoir besoin.
Le pouvoir de A dépend du degré auquel B peut avoir accès à des sources autres que celles de
A. De la capacité de B à user d’un pouvoir coercitif.
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Pour Crozier, la source essentielle, dans l’organisation, de dépendance est l’incertitude.
L’incertitude est un élément important pour un acteur mais dont le contrôle lui échappe. Celui
qui a la faculté de maîtriser cette incertitude a du pouvoir sur l’acteur pour laquelle elle est
importante.
La nature du pouvoir, la manière dont il se distribue dans la société, la place accordée au travail,
le style dominant de management, l’attrait plus ou moins fort par les dirigeants, le contrôle sont
des éléments de différenciation des structures.
Ils partent des limites des théories classiques, des relations humaines auxquelles ils reprochent
de donner une idée réductrice de l’individu qui est passif.
Le pouvoir de chacun est sa capacité à faire régner l’incertitude sur le fait qu’il va exécuter ou
non une action ou fournir ou non l’information et s’il va le faire correctement.
Plus l’individu sera perçu comme libre de faire ou de ne pas faire, par les autres, plus
l’incertitude qu’il fait régner est importante au bon fonctionnement de l’organisation, plus il est
libre et plus il peut obtenir des autres des conduites conformes à ses objectifs et plus il a donc
de pouvoir. Il y a un lien entre autonomie et pouvoir.
Les organisations sont liées aux conditions de leurs environnements. Elles ne survivent que si
elles sont efficaces c’est-à-dire si elles arrivent à gérer les demandes des groupes d’intérêts
extérieurs dont elles dépendent pour leurs ressources et dont le soutien leur est indispensable.
L’impact des dirigeants, des individus sur les performances est moins important ici car ils ont
peu de contrôle et subissent de nombreuses contraintes.
Les organisations font face à de multiples demandes d’une multitude de groupes d’intérêts dont
les demandes peuvent être en concurrence ou encore incompatibles.
Les organisations y répondront sélectivement en fonction de l’importance des ressources, de
l’existence d’autres ressources.
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Les organisations vont adopter des stratégies pour modifier la situation à laquelle elles ont à
faire face et pour éviter de céder aux contraintes extérieures sélectivement.
Gérer l’organisation sera influencer les actions des groupes d’intérêts pertinents dans
l’environnement, manipuler l’environnement, reconnaître les contraintes dominantes à l’instant
de s’y conformer.
Les structures organisationnelles sont inertes du fait de contraintes internes et externes lourdes.
Les changements de structure sont très longs et très lents et pourtant il existe une multiplicité
de formes organisationnelles qui sont le fruit de la concurrence des entreprises pour accéder
aux ressources et de la sélection naturelle qui élimine les organisations ou pousse les
organisations à changer.
Dans un contexte où les sociétés par actions se sont multipliées, où la séparation propriété -
gestion s’est développée, le pouvoir de décision est passé des actionnaires aux managers.
L’entreprise est considérée comme un ensemble de groupes aux intérêts propres :
• Actionnaires.
• Personnel.
• Dirigeant.
• Fournisseurs.
Dans cette approche on considère que l’organisation est déterminée par les marchés et la
structure du capital ce qui nous renvoie aussi à la théorie de la contingence externe.
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