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N°inscription : 1920
Encadré par
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Plan2009-2010
Année universitaire :
A. Définition de l’externalisation
B. Concepts voisins
A. Avantages
B. Risques
I- Elément de définition
II- Outils du contrôle de gestion
III- Rôle et place du contrôle de gestion dans une PME et grande entreprise
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Partie I : Généralités autour de l’externalisation
A- Définition de l’externalisation
D’après ces auteurs, l’externalisation doit répondre aux trois critères suivants :
Quélin et Barthélémy (2002) utilisent le terme « l’externalisation stratégique ». Elle relève d'une
décision de la direction générale qui touche au coeur de métier de l'entreprise et à son périmètre
d'activité.
B- Concepts voisins
Il semble nécessaire de préciser les différences entre l’externalisation et les termes qui lui sont
fréquemment assimilés.
Externalisation et sous-traitance
La première définition officielle de la sous-traitance est apparue le 26 avril 1973 dans le Journal
Officiel. Elle désigne « l’opération par laquelle une entreprise confie à un autre le soin
d’exécuter pour elle et selon un cahier des charges préétabli une partie des actes de production
ou des services dont elle conservera la responsabilité économique finale. »
Fontaine (2002) fait aussi la distinction entre externalisation et sous-traitance. Pour la première: «
il s’agit pour une entreprise de confier certaines activités à un tiers, en dehors d’un lien de
subordination. » La sous-traitance est « une opération qui consiste à confier à un tiers l’exécution
de tout ou une partie d’une prestation à laquelle on s’est soi-même engagé envers un
cocontractant. »
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au niveau du contrat : concernant l’externalisation, il s’agit d’un contrat entre le client
(l’entreprise externalisée) et le fournisseur (le prestataire). Le résultat final est au bénéfice
de l’entreprise demandeuse. Tandis que pour la sous-traitance, il relève l’existence de
sous-contrats. Le résultat sera au bénéfice du client final qui n’est pas forcément
l’entreprise demandeuse.
Il y a externalisation lorsqu’une firme décide de ne plus réaliser une activité de soutien ou une
partie du processus de production interne mais de la confier à un prestataire externe. »
D’après Barthélémy (2002), la différence existe également dans les obligations qui sont fixées aux
prestataires. La sous-traitance se définit notamment par des obligations de moyens tandis que
l’externalisation oblige à des résultats.
Dans les deux cas, le prestataire apporte des ressources. Dans le cadre de la sous-traitance, le
client conserve le management de l’activité sous-traitée. En ce qui concerne l’externalisation, le
prestataire assure également le management de l’activité externalisée.
Externalisation et impartition
Barreyer et Bouche (1982) définissent l’impartition comme suit : « associé par son étymologie
latine aux notions de partage, de délégation et de confiance envers le prestataire, ce mot désigne
un choix économique et un état d’esprit. »
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Moyens : il n’y a pas de transfert d’actifs dans l’impartition alors que celui-ci est la
spécificité de l’externalisation.
Objet : en raison de cette dernière caractéristique, l’impartition peut toucher les activités
stratégiques faisant partie du coeur de métier de l’entreprise. Barreyer et Bouche (1982)
mettent l’accent sur le partage de capacité et de spécificité. L’externalisation n’est conseillée
que pour les activités périphériques ou supports. Ainsi, l’entreprise peut externaliser une
partie ou la totalité d’une de ses fonctions (la comptabilité, la logistique…) mais il est rare
qu’elle recoure à l’impartition pour une fonction entière.
D’après Fontaine (2002), le point commun entre ces trois approches consiste en la mise en place
d’une relation durable présentant des caractères intégratifs marqués.
Leur différence porte sur la destination finale de la prestation. Comme pour la sous-traitance,
l’entreprise fait accomplir par un concessionnaire ou un franchisé une prestation qui est destinée à
l’utilisateur final. La franchise diffère de la concession par l’usage d’une formule de
commercialisation (brevet, marque…).
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VI- Enjeux de l’externalisation : avantages et risques
L’externalisation est un mouvement stratégique. Elle comporte des avantages et des dangers pour
l’entreprise externalisée et le prestataire.
C. Avantages
L’externalisation apparaît comme une des pratiques qui répond aux trois objectifs : recentrage sur
le cœur de métier, économie des coûts et flexibilité.
La stratégie actuelle des grandes entreprises vise à recentrer sur les compétences clés et à
externaliser les activités considérées comme périphériques. La première raison repose sur la
complexité de l’organisation liée à sa taille. Elle perd sa flexibilité et augmente ses coûts
bureaucratiques. La seconde relève de l’analyse stratégique liée à la limite de ses ressources. Pour
renforcer son avantage concurrentiel, l’entreprise doit les affecter en priorité aux activités
contribuant plus à la création des valeurs. Porter (1986) a proposé la chaîne de valeur comme suit:
Selon l’auteur, la firme est découpée en neuf catégories d’activités : infrastructures de la firme,
gestion des ressources humaines, développement technologique, approvisionnements, logistique
interne, production, logistique externe, commercialisation/ vente et services. Toutes les activités
sont créatrices de valeur et forment une chaîne de valeur. Les activités principales ou primaires
suivent le flux du processus de production. Elles contribuent le plus fortement à la création de
valeur pour l’entreprise. Les activités de soutien viennent en appui des activités primaires.
D’après Barthélémy (2001), « les activités de soutien sont internalisées plus par habitude que
suite à une véritable réflexion stratégique ». Ainsi, le fait de les externaliser permet à l’entreprise
de dégager des ressources financières et managériales pour investir dans le « coeur de métier » et
être en mesure de répondre à la course de compétitivité.
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Les gains financiers sont considérés comme le principal avantage de l’entreprise externalisée.
Premièrement, elle bénéfice de l’économie d’échelle grâce à la spécialisation du prestataire.
Deuxièmement, elle reçoit des liquidités grâce à la vente des actifs. Cette solution est
particulièrement appréciée par les entreprises ayant connu des difficultés de trésorerie.
Troisièmement, l’externalisation permet à l’entreprise d’éviter des investissements imprévisibles
et non-nécessaires liés à l’évolution de la fonction comptable.
Au-delà des gains monétaires, l’externalisation rend la fonction financière plus dynamique et plus
flexible. La variabilisation des charges fixes permet aux directeurs financiers de connaître les
coûts réels de leur fonction comptable et de chaque prestation. « Cela les conduit à une maîtrise
des coûts par une connaissance préalables et une rationalisation des dépenses ».
L’externalisation d’une fonction est marquée par deux avantages organisationnels majeurs. Le
premier concerne l’allégement de la structure grâce au transfert des actifs physiques et
humains. Ainsi, les directeurs libérés d’une partie de la gestion quotidienne de l’entreprise ont
plus de temps à consacrer aux clients et à la stratégie. Le second repose sur la flexibilité
organisationnelle en fonction de l’activité et en fonction de l’évolution technologique. En cas
d’augmentation d’activité, l’externalisation permet à l’entreprise de trouver rapidement une
solution car le nombre de personnels et de moyens mis à disposition par le prestataire varie
selon son activité. En sens inverse, dans le cas de crise économique, en faisant appel à un
prestataire extérieur, l’entreprise ne se soucie pas de la lourdeur des charges fixes ou de frais
de personnel lié à la fonction externalisée. Elle peut concentrer ses ressources pour obtenir des
opportunités permettant de s’en sortir plus vite que ses concurrents.
D. Risques
Un risque stratégique existe quand une entreprise se trompe sur son activité externalisée.
Autrement dit, elle externalise une activité qui donne des avantages concurrentiels à long terme.
Cela peut lui coûter cher en termes de réintégration. Ainsi, il est important pour une entreprise,
avant de recourir à l’externalisation, d’identifier les fonctions faisant partie du coeur de métier et
celle de supports. Les travaux de Goose, Sargis et Sprimont (2001) nous proposent 5 critères pour
déterminer la frontière d’efficacité qui sépare des activités appartenant au coeur de compétence et
des activités périphériques :
- le nombre de concurrents potentiels susceptibles de dupliquer les compétences en question
- l’importance des compétences à long terme pour le client
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- le degré d’ancrage des compétences dans le système d’organisation
- appartenance aux sources d’évolution ou d’adaptation à long terme
- appartenance à une source unique d’avantage concurrentielle
Barney (1991) a défini les ressources appartenant au « coeur de métier » en fonction de quatre
critères suivants :
Au niveau du personnel
Au niveau du service
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La plupart des risques liés à l’externalisation pour l’entreprise externalisée adviennent pendant
le déroulement du contrat. La liste est longue :
Le risque de dépendance est le frein le plus important dans l’externalisation. Il est la conséquence
de la perte de savoir-faire, de contrôle ou de maîtrise de la fonction.
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VII- Raisons de l’externalisation
Les 10 raisons que les entreprises invoquent pour justifier leur choix d'externaliser :
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VIII- La mise en place d’un tableau de bord pour piloter l’externalisation
La mise en place de tableaux de bord est une nécessité pour mener à bien un processus
d'externalisation.
Ces tableaux de bord doivent tout d'abord reprendre les fonctions imparties à chaque
partenaire ; fonctions définies préalablement dans le cahier des charges.
- En s'inspirant des procédures déjà utilisées en interne ; il s'agit ici de regrouper les
documents et les personnes concernés par l'activité externalisée.
- en s'appuyant sur le savoir-faire et les documents du prestataire, rompu à ce type de pratique.
Il convient ensuite de compiler ces informations de façon méthodique pour fixer les objectifs
et les méthodes pour atteindre ces objectifs.
Dans le cas où l'entreprise externalisatrice ne possède pas les ressources internes pour définir
ses tableaux de bord, elle peut recourir à un cabinet d'audit qui, lui, définira ses besoins, ses
objectifs et les processus à mettre en place.
Ces tableaux de bord, conformes au cahier des charges établi entre l'entreprise et le
prestataire, doivent être validés avec ce dernier. Il s'agit ici, pour l'entreprise externalisatrice,
de définir ses obligations de pilotage des opérations.
Il faut mentionner tout ce qui paraît important, quitte à envisager ensuite des modifications
avec le prestataire.
Par exemple, dans le cas d'une externalisation de la force de vente : le nombre de clients
visités, les objectifs de gain de clients, les objectifs en terme de chiffre d'affaires ou encore la
périodicité des remontées d'information terrain.
Les entreprises adeptes de l'externalisation et s'étant dotées de telles fonctions de pilotage sont
encore assez peu nombreuses : environ une sur cinq.
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Partie II : Généralités autour du contrôle de gestion
I. Elément de définition
Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent sur les ressources
qui sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de
l’organisation.
En effet, d’après Michael Gervais, le contrôle de gestion est le processus par lequel les
dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité (par rapport
aux objectifs), efficience (par rapport aux moyens employés), pertinence pour réaliser les
objectifs de l’organisation.
Les ressources : les matières premières, l’information, les biens matériels, les
équipements, les ressources financière.
Efficience : utilisée ici dans son sens technique, une Entreprise est efficiente
lorsqu’elle maximise ses résultats en utilisant le minimum de moyens.
Efficacité : elle s’apprécie par rapport aux objectifs de l’organisation. Un système est
efficace lorsqu’il permet d’atteindre les résultats les plus proches des objectifs tracés.
Pertinence : elle met en rapports objectifs et moyens. Pour qu’un système soit
pertinent, il faut qu’il met en œuvre les moyens lesquels adaptés en quantité et en
qualité aux objectifs escomptés.
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II. Outils du contrôle de gestion
Comptabilité analytique
Tableau de bord
Contrôle budgétaire
Analyse des écarts (Réaction
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III. Rôle et place du contrôle de gestion dans une PME et grande entreprise
On peut avancer que le rôle du contrôle de gestion est le même dans les grandes Entreprise
que les PME voir plus important du fait de faible traitement de l’information par rapport aux
grandes Entreprises.
Cependant, il s’agit d’un contrôle de gestion moins formalisé plus par exception lorsque les
difficultés surviennent.
Dans la plupart des PME, il n’y a pas de services spécifique de contrôle de gestion les travaux
de contrôleur de gestion sont souvent réalisés par le service comptable ou la direction
financière s’il existe.
Dans la grande majorité des petites Entreprise, il n’y a pas réellement du contrôle de gestion.
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production)
– Les décisions financières relevant des fonctionnels (directeur financier, directeur comptable
Dans la grande Entreprise le rôle de contrôle de gestion est d’aider les responsables :
Dans la plupart des grandes Entreprise on utilise l’une des deux solutions :
– position fonctionnelle
– position de conseil
Position fonctionnelle
2ème cas : le contrôle de gestion est indépendant de la direction financière est placé sous
l’autorité de la direction générale.
Position fonctionnelle
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Dans ce dernier cas, le contrôleur de gestion n’intervient pas, mais il propose à la direction
générale et c’est cette dernière qui intervient
La fonction de contrôle de gestion dans les PME est une fonction invisible, peu instrumentée
et hétérogène où le contrôle informel occupe une place très importante. Cette fonction est
sensible à plusieurs facteurs dont la taille de l’entreprise, son objectif économique,
l’élargissement de la gamme de produits offerts, la formation de base du propriétaire dirigeant
ainsi que sa culture.
La fonction contrôle de gestion dans les PME est souvent sous structurée.
Elle est souvent assimilée à la fonction comptable ou financière. Plusieurs études montrent
que, pour la plupart des dirigeants, le système de contrôle de gestion est défini, par le système
de comptabilité conçu principalement pour rendre compte aux autorités fiscales.
La position dans l’organigramme est fonction du nombre de personnes et des services mis en
place : d’une part, ce peut être le comptable qui élabore les budgets et utilise les techniques du
contrôle, et d’autre part, c’est le dirigeant personnellement qui souhaite coordonner et suivre
les activités.
D’où la tendance des PME a externalisé la fonction contrôle de gestion pour optimiser ses
coûts et se recentrer sur son cœur de métier.
Plus qu’une fonction, le contrôle de gestion occupe une place stratégique dans la structure
d’une grande entreprise. Assurant à la fois compétitivité, suivi et pilotage de la performance,
adaptation et réactivité, il apparaît difficilement envisageable de l’externaliser sous peine de
perdre le contrôle et la maîtrise de son information et de créer une dépendance envers le tiers.
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