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CEJM BTS 1
II. Distinguer une démarche entrepreneuriale d’une démarche managériale
A. La démarche entrepreneuriale
La logique entrepreneuriale est un phénomène qui revêt plusieurs dimensions et dans lequel l’entrepreneur s’inscrit
dès lors qu’il exprime le souhait et l’idée d’entreprendre.
Un entrepreneur est un individu ou un groupe d’individus qui possède les compétences et la motivation suffisantes pour
créer une entreprise ou reprendre une activité source de valeur économique et/ou sociale et se lancer ainsi sur un
secteur d’activité.
Pour Joseph Alois Schumpeter, l’entrepreneur est un innovateur, car il lance un produit, ouvre un marché… Il fait preuve
de créativité et, tel un leader, il sait rompre avec les habitudes. Les anciennes pratiques deviennent obsolètes, son
innovation lui procure « un profit temporaire ».
B. La démarche managériale
La logique managériale s’applique plus fréquemment dans les grandes entreprises caractérisées par une séparation
entre les propriétaires de l’entreprise ou actionnaires et leurs dirigeants appelés « managers ». Les actionnaires
délèguent aux dirigeants un mandat de gestion de leurs droits de propriété. Les dirigeants prennent les décisions de
gestion dans l’objectif de faire fructifier les capitaux en développant la performance de l’entreprise. Il s’agit
essentiellement de gérer des activités relevant de la recherche du profit et de la réduction des coûts, c’est-à-dire des
activités sources d’efficience.
L’entrepreneur investit le plus souvent son propre argent, alors que le manager agit dans le cadre du budget de
l’entreprise et doit maximiser l’utilisation des ressources qui lui sont confiées.
Les managers existent à différents niveaux de l’entreprise (chef d’entreprise, directeur de fonction, chef de service…).
Ils accomplissent différentes missions :
• fixer des objectifs à atteindre, puis contrôler si les résultats sont atteints ;
• organiser les ressources ;
• animer les ressources humaines : embauche, formation, motivation du personnel ;
• diriger, coordonner des tâches à accomplir par les subordonnés.
Une partie prenante (stakeholder) est un individu ou groupe d’individus qui peut influencer les décisions d’une
entreprise, affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs de l’entreprise.
Le but de l’entreprise est de répondre aux besoins des parties prenantes, c’est-à-dire toute personne concernée par les
décisions prises par l’entreprise ; ce qui permettra de réaliser ensuite du profit.
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IV. Identifier les finalités économique, sociale et sociétale de l’entreprise
La finalité est la raison d’être de l’entreprise, le ou les buts qu’elle poursuit. Elle revêt un caractère permanent et s’inscrit
sur du long terme. Elle guide les actions entreprises ainsi que la stratégie et les objectifs mis en place afin de la
concrétiser.
• La finalité économique : finalité poursuivie par toutes les entreprises. L’entreprise joue un rôle économique, elle
participe à la croissance économique. Son activité est créatrice de valeur et génère des profits dans le but d’assurer sa
pérennité et de satisfaire différentes parties prenantes, notamment les parties prenantes internes.
• La finalité sociale concerne la satisfaction des salariés en leur offrant de bonnes conditions de travail, la possibilité
d’évoluer, de se former. Une politique de gestion des ressources humaines est alors mise en place.
• La finalité sociétale concerne les actions mises en œuvre qui permettent l’intégration de l’entreprise dans la société
en général et tiennent compte des principes du développement durable (ex : création d’emploi, recyclage…).
La commission européenne a défini la responsabilité sociale des entreprises (RSE) comme « un concept qui désigne
l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs actions
commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».
Ces finalités sont complémentaires, les finalités sociale et sociétale ont des conséquences positives sur la finalité
économique de l’entreprise. Plus motivés, les salariés sont par exemple plus productifs, et une entreprise investie
auprès de la société et des pouvoirs publics bénéficie d’une image et d’une notoriété positives.
A. La notion de performance
La performance exprime le degré d’accomplissement des objectifs poursuivis. La performance conjugue efficacité et
efficience.
Une entreprise performante doit être à la fois efficace et efficiente. Elle est efficace lorsqu'elle atteint les objectifs
qu'elle s'est fixés. Elle est efficiente lorsqu'elle optimise les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs qu'elle
s'est fixés.
B. La mesure de la performance
La performance se mesure avec des critères (ou indicateurs) qualitatifs ou quantitatifs de résultat.
Pour mesurer l'efficacité, on utilise un critère qui exprime un rapport entre le résultat obtenu et l'objectif visé.
Pour mesurer l'efficience, on utilise un critère qui exprime un rapport entre le résultat obtenu et les moyens mis en
œuvre.