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CEJM – Thème 1 – L’intégration de l’entreprise dans son environnement

MANAGEMENT
Chap. 3 – De quelle manière l’entreprise s’inscrit-elle dans son environnement ?
SYNTHESE

Compétences Savoirs associés


- Identifier les finalités économique, sociale - les finalités de l’entreprise
et sociétale de l’entreprise - les parties prenantes
- Caractériser les différentes parties - logique entrepreneuriale
prenantes de l’entreprise - logique managériale
- Caractériser les étapes de création d’une - les indicateurs de performance
entreprise
- Distinguer une démarche entrepreneuriale
d’une démarche managériale
- Identifier les différentes composantes de la
performance de l’entreprise

Auteurs Notions abordées par les auteurs


Drucker Distinction entre finalités et objectifs de l’entreprise
Schumpeter Définition et rôle de l’entrepreneur
Freeman La définition et l’analyse des parties prenantes

Plan :
I. La création d’entreprise en lien avec l’environnement de l’entrepreneur
II. La prise en compte des parties prenantes pour optimiser le management
III. La performance des entreprises

CEJM- BTS 1 – Synthèse Chap. 3 1



I. La création d’entreprise en lien avec l’environnement de l’entrepreneur

A. La logique entrepreneuriale

La logique entrepreneuriale, c’est la manière de raisonner et d’agir propre à un entrepreneur. Elle


implique donc une capacité à anticiper, à se projeter et à innover, seul ou collectivement pour
porter un projet. Elle est fondée sur la prise de risques. L’entrepreneur repère des opportunités
de développement, puis prend les risques nécessaires pour créer l’activité nouvelle correspondante
ou dynamiser une activité existante.

Selon Schumpeter, l’entrepreneur saisit une opportunité, prend des risques et recherche le profit
maximal. Il va avoir lui-même ou utiliser une idée innovante, pour se démarquer sur un marché,
avoir un monopole temporaire, créer de la valeur et gagner de l’argent. Avec ce comportement, il
va contribuer à la croissance économique.

B. Les finalités de l’entreprise

La finalité est la raison d’être d’une organisation. Elle traduit les motivations de l’entrepreneur et
guidera l’entreprise tout au long de son existence.

On peut distinguer :
- La finalité économique : commune à toutes les entreprises, la finalité économique est
essentiellement financière : il s’agit de générer du profit.
Avec le profit réalisé, l’entreprise va pouvoir embaucher, investir dans la recherche, la formation,
effectuer de nouveaux investissements, distribuer des dividendes aux actionnaires… La finalité
économique ou financière est donc vitale pour l’entreprise car elle va lui permettre d’assurer son
avenir, c'est-à-dire sa pérennité.

- La finalité sociale : correspond à la prise en compte des attentes des salariés. Cela peut se
traduire par des actions visant à favoriser l’épanouissement des salariés au travail via une
polyvalence accrue, des formations, des promotions, des rémunérations plus stimulantes, des
conditions de travail plus agréables ; également par des services rendus pour faciliter la vie
quotidienne, des avantages…

- La finalité sociétale (et environnementale) : correspond à sa responsabilité vis-à-vis des


effets sociaux et écologiques que ses activités exercent sur son environnement et sur la société
dans laquelle elle s’inscrit. Elle contribue donc au bien-être général de la société.

à On parle de plus en plus de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), ce qui


constitue la déclinaison pour les entreprises du concept de développement durable. Pour une
entreprise, s’inscrire dans une démarche de développement durable consiste à faire du profit tout
en respectant les hommes et la planète. Elle doit également être attentive aux attentes des parties
prenantes.
Les entreprises sont poussées dans cette voie, d’une part du fait des obligations légales de plus en
plus contraignantes mais également pour renforcer leur image auprès de leurs différents
partenaires (clients, personnel, institutions…).

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Pour Drucker, la finalité de l’entreprise est de créer et développer une clientèle. Pour cela
l’entreprise doit donc satisfaire les clients, principalement grâce à deux fonctions fondamentales :
- Le marketing qui permet de mieux comprendre les attentes des consommateurs pour que le
bien ou service puisse satisfaire ses besoins)
- L’innovation (la recherche & développement qui améliore les biens et services proposés).
Le profit qui en découle est le simple résultat des actions mises en place pour satisfaire le client.

Il n’y a donc pas une, mais des finalités qui justifient de l’existence d’une entreprise. Si la finalité
économique est commune à cette forme d’organisation, chaque entreprise aura, par ailleurs, des
finalités propres influencées par les valeurs personnelles de ses dirigeants et associés, l’histoire de
l’entreprise, ses parties prenantes et les contraintes de l’environnement.
Les objectifs de l’entreprise découlent de ses finalités, ils sont les moyens de de les atteindre.

C. Le processus de création d’entreprise

Plusieurs étapes successives sont nécessaires à la création d’une entreprise.


Le processus débute par la recherche d’une opportunité à exploiter née de l’envie d’entreprendre.
L’entrepreneur va ensuite vérifier la faisabilité du projet grâce à une étude de marché pour
connaître le marché et ses tendances, les concurrents, la demande… et évaluer un chiffre d’affaires
prévisionnel sur plusieurs années...
Le business plan (plan d’affaires) est un document important qui décrit de façon détaillée
l’ensemble du projet et qui permettra à l’entrepreneur de le présenter à ses futurs partenaires
(banques, fournisseurs, clients potentiels…). Il comprend des informations sur l’entrepreneur lui-
même, le bien ou service, l’étude de marché, la stratégie, les moyens commerciaux et le dossier
financier. Ce document sera notamment utile pour la recherche de financement car, en général,
l’épargne du créateur ne suffit pas.
L’entrepreneur devra enfin choisir le statut juridique de son entreprise et accomplir les démarches
administratives et légales indispensables au démarrage de son activité.

Recherche d'une
opportunité à
saisir / envie Rédaction du Choix du statut
d'entreprendre business plan juridique

Etude de marché Recherche de Démarches


pour s'assurer financements administratives
de la faisabilité et légales
du projet

II. La prise en compte des parties prenantes pour optimiser le management

A. La logique managériale

La logique managériale s’applique plus fréquemment dans les grandes entreprises caractérisées par
une séparation entre les propriétaires de l’entreprise ou actionnaires et leurs dirigeants appelés

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« managers ». Alors que l’entrepreneur investit le plus souvent son propre argent, le manager agit
lui dans le cadre du budget de l’entreprise et doit maximiser l’utilisation des ressources qui lui sont
confiées.
Le manager a alors un rôle important dans l’entreprise : il occupe un poste associé à une
responsabilité (sur une équipe, un budget, un projet…) qui lui a été confiée par l’entrepreneur.

La logique managériale consiste donc, pour le manager, à optimiser l’allocation des ressources de
l’entreprise, à court et moyen terme, pour lui permettre de se développer et d’assurer sa
pérennité.
Le rôle du manager consiste alors à :
- Fixer les objectifs : définir les résultats à atteindre dans un délai donné.
- Organiser le travail : définir les moyens, diviser et répartir le travail, puis cordonner les
tâches
- Animer et motiver les ressources humaines : recruter, former, motiver, gérer les conflits…
- Contrôler et évaluer les résultats

Contrôler
et évaluer Fixer des
les objectifs
résultats
Atteindre les
buts et finalités
de l’entreprise
Animer et
motiver les Organiser
ressources le travail
humaines

B. La complémentarité des logiques entrepreneuriale et managériale

Les logiques entrepreneuriale et managériale sont complémentaires.


La logique entrepreneuriale (opportunités, innovations, risques…) est indispensable au
développement de l’activité de l’entreprise sur le long terme et agit sur sa pérennité.
La logique managériale (optimisation de l’allocation des ressources) est quant à elle nécessaire au
fonctionnement optimal de l’entreprise et à sa performance à court et moyen terme. Elle s’inscrit
davantage dans le présent.
à Les deux sont indispensables

C. Les parties prenantes

Freeman définit les parties prenantes de l’entreprise comme tout individu ou groupe d’individus
pouvant affecter ou être affectés par les décisions de l’entreprise.

On distingue :
- Les parties prenantes primaires (dirigeants, actionnaires, salariés, clients, fournisseurs) qui
ont une influence forte sur l’activité de l’entreprise

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- Et les parties prenantes secondaires qui l’influencent indirectement (associations, pouvoirs
publics…)

La pérennité de l’entreprise dépend de la satisfaction des parties prenantes primaires qui peuvent
menacer sa survie. Il est donc indispensable pour une entreprise de connaître et de prendre en
compte les attentes de ses parties prenantes tout en respectant les finalités de l’entreprise.
Toutefois, même si les parties prenantes ont systématiquement une attente commune (la pérennité
de l’entreprise), il arrive fréquemment aussi qu’elles aient des intérêts divergents. L’organisation
doit alors procéder à des arbitrages pour maintenir la cohésion.

Partie prenante Attentes
Interne Dirigeants Pérenniser l’organisation, maximiser le profit et avoir une bonne
rémunération
Salariés Avoir un salaire juste (proportionnel aux résultats et à l’implication), la
reconnaissance, de bonnes conditions de travail, des perspectives d’évolution,
un maintien de l’emploi.
Actionnaires Percevoir des dividendes pour rentabiliser ses investissements
Syndicats Obtenir de bonnes conditions de travail pour les salariés.
Externe Clients Bénéficier de produits et de services de qualité proportionnels au prix payé.
Fournisseurs Obtenir le paiement des biens et services fournis et une relation stable, de
confiance.
Concurrents Concurrence saine et loyale
Créanciers Obtenir le remboursement des emprunts et le paiement des intérêts dûs.
État Recevoir le paiement des impôts et taxes ; obtenir la création d’emplois.
Associations / Aide financière et matérielle
ONG Respect de l’environnement, du droit des consommateurs

III. La performance des entreprises

A. Les différentes composantes de la performance

La performance peut se définir comme la réalisation des objectifs poursuivis, tout en optimisant
les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Celle-ci a différentes dimensions qui intègrent les
différentes finalités d’une entreprise.

Pour être performant, il faut être efficace et efficient. L’efficacité correspond au niveau de
réalisation des objectifs de l’entreprise. On la mesure en comparant le résultat obtenu avec l’objectif
visé. Une entreprise est efficace lorsqu'elle atteint les objectifs qu'elle s'est fixés.
L’efficience prend en compte les ressources (humaines ou financières) mises en œuvre pour
atteindre ses objectifs : il faut donc comparer le résultat atteint avec les moyens utilisés pour
l’obtenir. Une entreprise est efficiente lorsqu'elle optimise les moyens mis en œuvre pour
atteindre ses résultats.

La performance globale des entreprises se forme par la réunion des performances économique,
sociale (bien-être et épanouissement des salariés) et sociétale (respect de l’environnement et bien
être des populations).

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Performance
sociale

Performance
Performance
sociétale et
économique
environnementale

Performance
globale

B. L’analyse de la performance

Il est important, pour une entreprise, de mesurer sa performance car cela lui permet de s’évaluer
et ce dans différentes dimensions. Elle pourra ensuite prendre des décisions et mettre en œuvre
des actions pour progresser (-> actions correctrices). Elle peut aussi se comparer dans le temps et
dans l’espace.

a. Les indicateurs de performance

L’évaluation de la performance d’une entreprise nécessite le choix de critères permettant


d’apprécier les résultats de l’activité de l’entreprise.
Un indicateur est donc un outil de mesure de données clés de l’entreprise. Il peut être quantitatif
ou qualitatif.
L’entreprise peut utiliser des indicateurs de :
- Performance économique : rentabilité, chiffre d’affaires, productivité, coûts, satisfaction
clientèle, notoriété…
- Performance sociale : taux d’absentéisme, de turn-over, nombre d’accidents du travail,
nombre de jours de formation par personne...
- Performance sociétale ou environnementale : égalité homme-femme, discrimination,
traitement des déchets, rejet de gaz à effet de serre, consommation d’énergie…

b. Le tableau de bord

Le tableau de bord est un outil qui permet de synthétiser les indicateurs retenus, sous forme de
tableaux ou de graphiques, afin de suivre l’évaluation des performances de l’entreprise.
Ces indicateurs peuvent être comparés :
- Avec les objectifs et les finalités de l’entreprise
- Dans le temps (entre plusieurs périodes)
- Dans l’espace (entre plusieurs entreprises)
C’est donc un outil de pilotage qui facilite l’analyse de la performance, les effets des décisions
prises et les actions menées, et permet au dirigeant d’agir rapidement et efficacement pour
assurer la pérennité de l’entreprise.

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