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Paix-Travail-Patrie
COURS DE STRATEGIE
D'ENTREPRISE
Dispensé par :
Madame MAMMA
La politique d’entreprise est l’une des plus jeunes sciences du management. Son objet
est l’entreprise en tant qu’acteur de la vie économique et sociale. Elle vise à connaître les
déterminants, endogènes et exogènes, de cet acteur, afin d’expliquer ses comportements
passés, de prévoir, et surtout d’orienter ses comportements futurs. En effet, ses finalités en
font la discipline la plus directement liée à la direction générale d’entreprise, la plus utile à
l’exercice du métier de dirigeant. Elle considère l’entreprise comme une totalité (ce qui est
précisément le point de vue d’une direction générale), alors que les autres fonctions, que ce
soit le marketing, la production, la gestion du personnel ou la finance, par exemple, n’en
concernent qu’un aspect. Plus qu’une synthèse des autres fonctions, la politique d’entreprise
vise à réaliser la maîtrise d’un domaine spécifique, qui commence là où celles-ci s’arrêtent, et
qui se définit comme celui du libre arbitre des dirigeants d’entreprise. Elle utilise les
informations venant des autres fonctions ainsi que des méthodologies qui lui sont propres,
mais elle ne se laisse emprisonner ni par les unes ni par les autres. C’est tout le sens du terme
politique, qui trouve ses origines directement dans le projet de création même de l’entreprise
en question.
Comme on le dit toujours, « vaut mieux connaître ses racines pour ne pas oublier d’où
l’on vient », le cours de politique générale et stratégie d’entreprise questionne même les
débuts de la création d’entreprise avec un accent particulier sur le projet de création
d’entreprise et la recherche de financement du projet. Dans ce sens, ce cours renferme
quelques objectifs qu’il est important de signaler :
- Connaître les étapes essentielles de réflexion sur le projet de création d’entreprise ;
- Maîtriser le contenu d’un business plan ou plan d’affaires ;
- Connaître les différentes sources de financement d’un projet de création
d’entreprise ;
- Maîtriser le cheminement complet de l’analyse et des choix stratégiques ;
- S’approprier les matrices de gestion de porte-feuille d’activités
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA STRATEGIE
Quel modèle de création de valeur utilisé (on se base ici sur une combinaison
des activités, du modèle économique, des objectifs, mode de fonctionnement) ?
Sur quel environnement se base la stratégie (concurrence, recherche de
l’avantage concurrentiel) ?
Sur quel périmètre cette stratégie peut-elle être déployée ?
Définir la stratégie par ses composantes revient à préciser avec des détails l’ensemble
d’éléments qui entrent dans la conception des visions à long terme d’une entreprise. Selon
cette conception, la stratégie est une pratique à quatre composantes qu’il est important
d’éclaircir pour faciliter la compréhension du cheminement stratégique de l’entreprise par les
actions de planification des politiques de management :
- Le domaine qui peut être entendu ici comme une combinaison du couple produit-
marché ou de zones géographique qui confèrent à l’entreprise une position hautement
favorable à la lutte contre la concurrence. Parlant du domaine de la stratégie, l’entreprise doit
avoir un marché cible pour lequel elle dispose une part de marché plus élevée que pour ses
concurrents et développer un ensemble d’activité visant à évoluer dans ce domaine-là de telle
sorte qu’elle soit en situation de monopole par rapport à ses concurrents.
- L’allocation des ressources qui consiste à mettre à disposition un ensemble de
moyens pouvant conduire à l’atteinte de l’objectif principal que l’entreprise s’est fixée dans
son plan stratégique. Il est nécessaire de mentionner à ce niveau que l’entreprise doit d’abord
projeter un regard sur les moyens disponibles et sur ses principales forces avant même de
chercher des stratégies convaincantes parce que, comme on le sait déjà, c’est de la disposition
des moyens adéquats que découle la réussite de l’ensemble des décisions prises.
- L’avantage compétitif qui est à la base de toutes décisions stratégique de l’entreprise.
En effet, quand il s’agit de prendre une décision de portée lointaine, on se pose toujours la
question de l’adéquation entre décision à prendre et situation concurrentielle de
l’environnement : cette décision à prendre va-t-elle nous permettre d’avoir un avantage
compétitif sur ce marché que nous savons bien très mouvant et concurrentiel ? Telle est
l’interrogation qui met en avant la portée réelle d’un avantage concurrentiel dans un secteur
donné. On peut entendre par avantage concurrentiel la situation d’une entreprise qui dispose
d’un privilège que ce soit en termes de produits ou en termes d’actions sur l’environnement.
- La question de synergie qui est également importante quand on parle de la stratégie
d’une entreprise. Il s’agit en quelque de la mise en relief d’un ensemble d’éléments en vue de
produire un résultat satisfaisant tant du point de vu des décisions qui ont concerné la stratégie
que du point de vu des acteurs dans la décision. Si l’on considère les activités de l’entreprise,
la question de synergie va se poser au niveau de la combinaison des activités pouvant donner
un avantage compétitif. Considérant les individus, l’on parlera de synergie quand il s’agira de
combiner un ensemble d’individus pouvant conduire à bout la décision de l’entreprise. De
l’un ou de l’autre côté, on parlera de synergie positive si la combinaison donne un résultat
plus élevé et plus valorisé que ce qui était attendu. On parlera de synergie négative si la
combinaison n’aboutit pas à une conclusion favorable de la décision prise. La synergie
neutre étant quant à elle une combinaison qui ne modifie pas le résultat antérieur de
l’entreprise pour cette catégorie de décision.
Nous venons d’énoncer dans les lignes précédentes un ensemble d’éléments qui
conditionnent le cheminement stratégique d’une entreprise. Le cheminement stratégique
(considéré comme le management stratégique) peut être considéré comme l’organisateur, sur
la durée, des équations entre les exigences de l'environnement et les capacités de l'entreprise.
On le dit ainsi parce que, préalablement à la mise en œuvre de la stratégie de l’entreprise, la
démarche qualifiée de diagnostic permet de mettre les points sur les exigences de
l’environnement (en termes de la qualité des produits) et les capacités de l’entreprise (en
termes de forces et de faiblesses). L’entreprise doit en fait être en mesure d’évaluer autant que
possible l’adéquation entre ces deux aspects et apporter des mesures nécessaires au moment
où cette adéquation pose problème. Elle doit dans ce sens être réactive et proactive pour qu’un
drame d’inadéquation ne puisse prendre place dans sa réflexion stratégique.
Faire de la Stratégie c'est choisir les demandes que l'entreprise veut satisfaire et les
offres qu'elle sécrétera à cette fin. Cela a plusieurs implications majeures : aux demandes
correspondront des objectifs de marché ; aux offres, une allocation de ressources. Toutefois, si
ces deux éléments doivent être déclinés dans la Stratégie, avec tous les détails souhaitables,
l'entreprise, elle, reste l'unique acteur de ces choix : pas question d'en percer les mécanismes
internes, seule la rationalité desdits choix importe ici. Peu importe l’organisation interne de
l’entreprise, la question centrale qui importe à la décision stratégique réside sur la rationalité
des décisions effectuées. Il s’agit de savoir si ces décisions prennent réellement en compte une
panoplie d’alternatives et s’il existe des solutions de rechange dans le cas où la décision
choisie échoue, solutions de rechange qui elles-mêmes doivent être proposées avec toute la
délicatesse possible pour l’entreprise ne se heurte pas dans la conduite de ces décisions
stratégiques.
En résumé, nous retiendrons la définition suivante de la notion de stratégie dans
l’entreprise : La Stratégie est la démarche par laquelle l'entreprise choisit les domaines dans
lesquels elle exercera ses activités. Ce choix s'effectue en fonction de plusieurs facteurs : 1)
les ressources dont elle dispose ou qu'elle peut se procurer ; 2) les avantages dont elle peut
bénéficier par rapport à ses concurrents ; 3) la synergie qui peut exister au regard de ses
activités actuelles. De plus, il faut oublier définitivement la dichotomie trop longtemps admise
entre élaboration et mise en œuvre de la stratégie. Ces deux phases sont indissociables l'une
de l'autre, et l'omission des modalités d'application lors de la formulation des objectifs est un
facteur d'échec du cheminement stratégique parmi les plus importants.
La planification stratégique existe dans le monde des affaires depuis bien longtemps,
mais l’on n’y a eu vraiment recours qu’après la Deuxième guerre Mondiale. Dans les années
1960, elle devient un outil de gestion dans toutes les grandes entreprises ainsi que dans
certaines sociétés plus modestes et, commence à faire partie du programme de toutes les
grandes écoles de commerce de management et d’autres encore formant des ingénieurs.
Deux évolutions importantes et liées méritent d’être mentionnées par rapport au concept
militaire de la stratégie définie au départ :
- Premièrement, Premièrement, on s’est peu à peu rendu compte que dans les entreprises
les plus complexes, la planification stratégique ne devait pas seulement être mise en œuvre au
niveau hiérarchique le plus élevé, mais également s’appliquer aux différents niveaux et
fonctions de l’organisation puisqu’il est important de décider stratégiquement peu importe la
fonction effectuée ;
- Deuxièmement, il est devenu manifeste que pour accroître les chances de réussite de la
mise en œuvre d’une planification hiérarchique, son élaboration ne pouvait être uniquement
l’apanage des consultants externes, ni même des services internes de l’entreprise. Si les
responsables de la mise en œuvre ne comprennent pas ce qui est proposé, les plans tendent à
rester des objectifs théoriques.
Nous explicitons cette notion dans les lignes qui suivent en précisant ses principales
caractéristiques et son processus d’élaboration.
A. Caractéristiques de la planification stratégique
La planification stratégique peut être définie comme un outil de gestion pour aider une
organisation à améliorer ses performances en s’assurant que ses membres tendent vers les
mêmes objectifs et en ajustant continuellement l’orientation de l’organisation au contexte
changeant sur la base des résultats obtenus. De cette définition découle plusieurs
caractéristiques de la planification stratégique :
1. Le diagnostic
Il s’agit de répondre à la question « où sommes-nous actuellement ? » Il faut analyser
la situation actuelle de l’entreprise. A cet effet, tout effort de planification doit commencer par
une analyse et une compréhension de la situation actuelle de l’entreprise afin d’identifier les
problèmes et les réalisations, et de déterminer les principaux défis à relever. Plusieurs termes
servent à désigner cette activité (analyse, diagnostic, évaluation, repérage…). C’est très
important de garder à l’esprit que, du point de vue de la planification stratégique, la portée de
l’analyse doit également tenir compte de l’environnement dans lequel l’entreprise fonctionne.
3. L’élaboration du plan
La première tâche de planification consiste à élaborer un plan sectoriel stratégique à
moyen terme. Cela revient au fond à entreprendre les activités suivantes :
- Traduire les objectifs politiques de l’entreprise à long terme en objectifs et
cibles spécifiques, mesurables et qui devront être atteints dans un laps de temps donné ;
- Concevoir les programmes d’action prioritaires systématiques pour atteindre
les objectifs, en indiquant les principales activités à mener, les échéances correspondantes et
les unités responsables de chaque activité ;
- Estimer les ressources (humaines, matérielles et financières) qui seront
nécessaires pour mener à bien le plan, calculer les coûts correspondants et les équilibrer avec
les ressources disponibles.
Fixer des cibles réalistes et cohérentes et définir la manière la plus efficace de les
atteindre est un processus itératif qui implique de peser le pour et le contre des différentes
options. La meilleure façon de le faire est d’utiliser un modèle de simulation informatique,
c’est-à-dire une représentation mathématique des caractéristiques essentielles d’un véritable
système qui permettra de prédire le comportement futur de ce dernier en fonction des diverses
hypothèses.
Pour mener un diagnostic interne, le plus simple est de d’abord lister l’ensemble des
ressources matérielles et immatérielles de l’entreprise. Les ressources matérielles, tangibles,
représentent les actifs observables de l’entreprise qui participent à l’activité de l’entreprise.
On y retrouve :
Les ressources financières. Le résultat financier de l’entreprise, ses dettes, son fond
de roulement, le flux trésorerie, sa capacité de financement… Il s’agit d’identifier
l’ensemble des flux financiers pour voir si des optimisations budgétaires sont
envisageables.
L’équipement. Faire l’inventaire de l’équipement nécessaire à la production et de ses
caractéristiques (capacité de production, niveau d’innovation, âge du matériel…) est
nécessaire pour savoir si le matériel permet à l’entreprise de rester compétitive. Le
renouvellement de l’équipement est parfois impératif mais aussi coûteux, le diagnostic
interne permet de prévoir ce type de dépenses futures.
Les ressources humaines. De la même manière que l’équipement, il s’agit de lister
l’ensemble des compétences et niveau de qualification des collaborateurs pour voir si
des optimisations sont possibles. Un diagnostic RH peut permettre de mettre à profit le
savoir-faire d’un salarié de manière plus efficace mais aussi de mettre en perspective
la masse salariale, afin de l’augmenter ou de la diminuer.
Faire un bon diagnostic et mettre en œuvre les actions identifiées dans l’analyse des
forces et faiblesses peut permettre à l’entreprise d’acquérir un avantage concurrentiel décisif
sur son marché.
Pour mener un diagnostic externe, l’entreprise doit analyser d’une part lemacro
environnement (environnement économique, technologique, politique et socioculturel) et
d’autre part le micro environnement (clients, entreprises concurrentes, fournisseurs et circuits
de distribution). Ces éléments permettent d’identifier les facteurs clés pour le développement
de l’entreprise. On s’intéresse ici à l’identification des opportunités et menaces par rapport à
l’environnement aussi bien microéconomique que macroéconomique.
Il s’agit d’une analyse du marché sur lequel l’entreprise se situe. Autrement appelée
analyse concurrentielle, elle permet d’identifier toutes les menaces externes auquel une
entreprise doit faire face. Pour faire un diagnostic de son microenvironnement, l’analyse des
forces de Porter est recommandée. Le modèle des « cinq forces de Porter » est un modèle
utilisé en stratégie d'entreprise. Il a été élaboré en 1979 par le professeur de stratégie Michael
Porter. Ce modèle permet d'identifier les forces en concurrence dans une industrie, qui
déterminent son intensité concurrentielle. Porter construit son modèle à partir d'une extension
de la définition de la concurrence. Pour lui, le terme de « concurrent » désigne tout
intervenant économique susceptible de réduire la capacité des firmes en présence à générer du
profit. Il identifie cinq forces qui déterminent la structure concurrentielle, et donc la
profitabilité, d'une industrie : le pouvoir de négociation des clients, le pouvoir de négociation
des fournisseurs, la menace des produits de substitution, la menace d'entrants potentiels sur le
marché, et l'intensité de la rivalité entre les concurrents. La configuration, la hiérarchie et la
dynamique de ces forces permettent d'identifier les facteurs clés de succès, c'est-à-dire les
éléments stratégiques qu'il convient de maîtriser afin d'éviter que le profit ne soit capté par ces
cinq forces au détriment des firmes en présence ; la maîtrise de ces facteurs clés permet aux
entreprises d'obtenir un avantage concurrentiel. Par définition, le modèle des cinq forces de
Porter caractérise un environnement concurrentiel et non une firme en particulier : pour tous
les concurrents en présence, l'analyse est la même et les facteurs clés de succès sont
identiques. Ce qui diffère, c'est la capacité des firmes à les maîtriser.
L'influence des clients sur un marché dépend de leur pouvoir de négociation. Leur
influence sur le prix et les conditions de vente (délais de paiement, services ) détermine la
rentabilité du marché. Le niveau de concentration des clients leur accorde plus ou moins de
pouvoir ; des clients peu nombreux faisant face à des producteurs multiples ont de plus
grandes possibilités de négociation (ex : la grande distribution). Les clients disposent d'un
pouvoir de négociation élevé quand :
Ils sont peu nombreux (oligopsone) ;
Il existe des sources d'approvisionnement de substitution ;
Le coût de transfert (coût que doivent supporter les clients pour changer de
fournisseur) est faible ou élevé et prévisible (ce qui revient à dire que l'offre est
standardisée) ;
Il existe une menace d'intégration vers l'amont (les clients peuvent produire eux-
mêmes l'offre).
Concurrence intra-sectorielle
Le modèle PESTEL, aussi appelé méthode PESTEL ou encore analyse PESTEL, vous
permet d’analyser et d’anticiper les opportunités et menaces de votre macroenvironnement
(ensemble des variables externes qui ont un impact positif ou négatif sur votre entreprise).
Le modèle PESTEL permet d’avoir une vision globale de son environnement, puisqu’il
distingue six catégories d’influences macro-environnementales qui peuvent impacter votre
activité, et qui forment son acronyme :
Politique : ensemble des décisions prises par les gouvernements nationaux et
internationaux (politique fiscale, commerce extérieur…)
Economique : ensemble des facteurs qui jouent sur le pouvoir d’achat et sur le
comportement des consommateurs (inflation, chômage, revenus disponibles, taux
d’intérêt…)
Sociologique : ensemble des caractéristiques sociales qui jouent sur le pouvoir d’achat
(démographie, religion, attitude de loisirs, de travail, répartition des revenus…)
Technologique : ensemble des innovations technologiques qui peuvent perturber le
marché existant (investissement privé ou public en R&D, nouveaux brevets, vitesse de
transfert…)
Ecologique : ensemble des réglementations et contraintes liées au développement
durable (traitement des déchets, consommation d’énergie, lois sur les protections
environnementales…)
Légal : ensemble des réglementations et législations, qui encadrent le marché du
travail et les entreprises de tous secteurs (droit du travail, droit du commerce, norme
de sécurité, loi sur les monopoles…)
L’analyse PESTEL se réalise en trois étapes :
D’abord, listez l’ensemble des facteurs d’influence en vous aidant des données
disponibles comme la Presse, Internet, le brainstorming, l’intelligence économique ou
la prospective.
Ensuite, vous devez les regrouper afin d’identifier les tendances structurelles.
L’analyse ne doit pas s’arrêter à une simple liste, elle doit définir les facteurs les plus
impactant sur votre activité. D’une manière générale, toutes les variables qui
influencent votre entreprise n’ont pas la même importance dans le temps, et selon les
secteurs d’activité. Vous pouvez classer ces facteurs à l’aide d’un tableau et mesurer
leur impact plus ou moins fort sur une échelle de 1 à 5 par exemple.
Enfin, déterminez si ces tendances impactent de manière positive ou négative votre
entreprise. En dégageant ces opportunités et menaces macro-environnementales, vous
serez en mesure de mettre en place une stratégie d’entreprise, ainsi qu’une stratégie
commerciale mieux adaptées.
Les pratiques effectives observées dans les organisations montrent que le diagnostic
stratégique constitue la 1èreétape du processus d’élaboration de la stratégie de l’entreprise. Il
consiste à identifier et à structurer les problèmes, à repérer les menaces et les opportunités que
présente l’environnement. Cette analyse prospective porte sue les court, long et moyen
termes. Elle consiste à mettre toutes les données en rapport avec les forces et les faiblesses de
l’organisation. De cette mise en relation, de la confrontation de tous les éléments ressortiront
les principales orientations stratégiques possibles compte tenu des fins visées par l’entreprise
(objectifs à court, moyen et long termes). La démarche implique une connaissance
approfondie du passé, une élucidation des phénomènes de causalité des succès et des échecs et
un effort de prospective portant aussi bien sur l’environnement et sur l’entreprise que sur leurs
rapports d’influence mutuels. Les éléments d’analyse qui en résultent sont interdépendants
dans la mesure où par exemple, telle tendance probable de l’environnement est susceptible de
devenir une opportunité ou une menace. Eu égard à la complexité de ce type d’analyse, le
diagnostic qui tend à mettre à jour les solutions possibles en définissant les moyens à mettre
en œuvre pour y parvenir requiert une méthodologie itérative qui laisse une place importante
au pragmatisme, au jugement et à l’intuition, avec de fréquents retours en arrière pour
corriger, adapter des solutions aux problèmes qui se posent au niveau de l’action.
L’avantage concurrentiel que détient ou que souhaite détenir une organisation peut
trouver son origine dans le coût et la valeur perçue (variables qui découlent l’une de l’offre et
l’autre de la demande) par référence à l’importance du marché ciblé (ensemble de segments
de marché ou nombre limité de segments). L’entreprise doit savoir si elle va affronter
directement ses concurrents et chercher à les dominer par des coûts plus faibles ou si elle va
éviter l’affrontement en proposant des produits qui la différencient aux yeux de ses clients.
Comment acquérir un avantage concurrentiel durable ? Comment conserver cet avantage
concurrentiel ? Ce chapitre répond à ces questions.
2. Améliorer la qualité
Parallèlement à la maîtrise des coûts de production, il est nécessaire de préserver et
d’améliorer la qualité des produits, des services et des services associés. En effet, le coût de la
non-qualité est élevé, car les clients perdus sont difficiles à reconquérir. C’est pourquoi
l’entreprise doit mettre en place des outils tels que les cercles de qualité ou les procédures de
certification pour améliorer la qualité.
En résumé, la rentabilité de la firme n’est plus déterminée par la structure sectorielle
uniquement, mais par les capacités de la firme à être plus efficace que ses concurrents et à
délivrer une valeur ajoutée supérieure à un coût inférieur par rapport à ses concurrents.
L’avantage concurrentiel est multiforme et disséminé partout dans la firme. Il est complexe
construire, à maintenir et à valoriser. Il faudra donc persévérer quand on y tient.
CHAPITRE IV : LES MATRICES DE PORTE-FEUILLE
D’ACTIVITES
Une fois que l’on a identifié les différents segments stratégiques de l’entreprise, que
l’on a analysée chacun d’entre eux, soit à partir des forces de l’environnement, soit à partir
des ressources et compétences de l’entreprise et une fois qu’on leur a attribué une stratégie de
coûts, de différenciation ou de focalisation, reste à mettre en œuvre les orientations
stratégiques retenues. Pour cela, il convient d’allouer à chaque activité les ressources
nécessaires au déploiement de sa stratégie. Or, comme pour toute décision d’investissement, il
n’est pas pertinent d’attribuer ces ressources de manière automatique, sans se poser la
question de la rentabilité respective de chacune des activités. Mieux vaut investir en priorité
sur les activités qui présentent les meilleures chances de succès. Dès les années 60, les
responsables d’entreprises ont réclamé des outils leur permettant de répondre à ces
questions, afin d’optimiser l’allocation de leurs ressources entre les différents segments
stratégiques. C'est ainsi que sont nées les matrices de gestion de portefeuille d'activité qui ont
pour but d'identifier et de positionner les DAS de l'entreprise en fonction de plusieurs critères
selon la nature de la matrice choisie.
I. La matrice BCG
La répartition des ressources d’une entreprise en fonction de ses différentes activités
peut rapidement tourner au casse-tête. Doit-on plutôt privilégier un projet qui fonctionne bien
et qui rapporte de l’argent afin d’améliorer encore sa rentabilité ou bien plutôt un projet qui se
porte moins bien, mais avec pour objectif son redressement ? Quelle sera la stratégie la plus
rentable ? La matrice BCG est l’un des outils d’analyse stratégique qui vous aidera dans vos
prises de décisions. La matrice BCG, pour Boston Consulting Group, a été créée à la fin des
années 1960 par Bruce Henderson. Ce spécialiste de la stratégie d’entreprise a développé un
certain nombre de concepts d’analyse stratégique encore largement utilisés à l’heure actuelle.
La matrice BCG est donc un outil d’analyse ayant pour objectif d’optimiser l’allocation des
ressources d’une entreprise dans ses différents domaines d’activités ou produits stratégiques.
Sa construction est basée sur la théorie du cycle de vie du produit et de ses différentes phases :
lancement, croissance, maturité et déclin. Elle décrit à un instant donné le positionnement de
chacun des produits de l’entreprise en fonction de la croissance du marché et de leurs parts de
marché relatives. L’objectif de la matrice BCG est donc de fixer les priorités à donner pour la
gestion du portefeuille de produits de l’entreprise
La matrice BCG est donc divisée selon deux axes : l’axe vertical représente le taux de
croissance du marché concernant les différents domaines d’activités et produits de
l’entreprise. Naturellement, les produits ont généralement des croissances différentes, ce qui
implique d’adapter l’échelle sur l’axe des ordonnées afin que la matrice puisse être
représentative. Ici, le taux varie entre 0 et 20 avec un taux de 10 comme médiane. L’axe
horizontal représente quant à lui la part de marché relative des produits de l’entreprise, c’est-
à-dire ce que rapporte chaque produit à l’entreprise. Elle est généralement calculée en faisant
le ratio entre la part de marché du produit concerné et celle du leader du marché. Les chiffres
varient ici entre 0 et 10 avec 1 comme part de marché médiane.
Chaque produit stratégique de l’entreprise est ensuite représenté par des cercles sur la
matrice. Le poids du produit dans l’activité de l’entreprise détermine le diamètre du cercle le
représentant. Plus le chiffre d’affaires généré par un produit stratégique représente une part
importante du chiffre d’affaires global, et plus le diamètre du cercle sera important. Le
croisement des deux dimensions taux de croissance (fort et faible) et parts de marché (fortes et
faibles) permet de faire apparaître quatre catégories d’activités.
La matrice est, ainsi, découpée en 4 zones :
- Les vedettes ou « stars » : caractérisés par une part de marché forte et un taux de
croissance du marché fort. Leur nom indique qu’il représente l’avenir de l’entreprise, à la base
de la croissance de l’entreprise. Ces activités s’autofinancent.
- Les vaches à lait : caractérisées par une croissance faible du marché et une part de
marché relative forte. Ces produits assurent le profit immédiat de l’entreprise, d’où leur nom.
C’est là que se situent les activités les plus rentables à court terme pour l’entreprise. Elles
contribuent aux bénéfices de l’entreprise.
- Les dilemmes ou « enfants à problèmes » : caractérisés par une part de marché
faible (inférieur à celle du principal concurrent) et une croissance forte (fort taux de crois-
sance du marché). Ils sont appelés « dilemmes » car ils peuvent devenir soit « vedettes » en
cas de succès c’est à dire s’ils acquièrent une position concurrentielle forte sur le marché (il
convient alors de les développer) soit « poids morts » en cas d’échec. Ces produits contribuent
à la croissance de l’entreprise mais pas aux bénéfices.
- Les poids morts ou « canards boiteux » : caractérisés par une part de marché faible
et une croissance faible. Ils ne contribuent ni à la croissance, ni au bénéfice de l’entreprise. Ils
ont peu d’intérêt pour l’entreprise car leur taux de croissance faible implique une situation
concurrentielle en matière de prix et la part de marché faible suggère une compétitivité faible
de l’entreprise sur ce marché. L’entreprise peut les relancer s’ils contribuent au profit et ne
nuisent pas à son image de marque. Elle peut également avoir intérêt à les abandonner ou à les
maintenir sans investissement.
La matrice BCG pour ces DAS est donc le suivant :
Vedettes Dilemmes
Croissance
du segment Besoins
stratégique 10% financiers
10 1 0
0%
L’une des principales limitations de la matrice BCG est qu’il va être compliqué d’intégrer
l’intégralité des portefeuilles de produits de l’entreprise, les marchés et la croissance
potentielle de chacun pouvant grandement différer. Les synergies existantes entre différentes
gammes de produits ne sont pas prises en compte. Un « poids mort » peut être indispensable à
un « dilemme » ou à une « vache à lait », et son abandon peut donc remettre en cause toute la
stratégie de développement d’autres produits.
Le modèle ADL affine le modèle BCG. Sans aller jusqu’à l’extrême volatilité de la
matrice McKinsey. Cependant sa principale faille réside dans la notion de maturité de
l’activité et ses quatre phases précisément délimitées. En effet, ce concept n’a pas valeur
d’universalité, et il est à manier avec précautions.
- Une activité mature ou déclinante peut être relancée sur un même marché ou transpo-
sée à d’autres marchés à l’international.
L'apport de cet outil, comme pour les autres principales matrices stratégiques, est de
gérer un portefeuille d'activité. Les décisions à prendre sont l'allocation des moyens et des
stratégies à mener dans les business units. Comparée aux matrices BCG et ADL, elle repose
sur un modèle multicritère. Ce qui lui confère un champ d'application beaucoup plus large que
les outils cités précédemment.
En ce qui concerne les limites, nous pouvons constater que le choix et l'évaluation
(pondération et notation) des critères sont très subjectifs. Il est important d'associer un
maximum de personnes à sa conception afin d'être le plus précis possible. Il convient
également de rester mesuré quant au nombre de critères utilisés.
CHAPITRE V : LES CHOIX STRATEGIQUES DE
L’ENTREPRISE
Fixer une stratégie revient à choisir une méthode parmi d’autres permettant d’obtenir un
avantage concurrentiel sur le marché dans un DAS particulier. Afin de faire face à la
concurrence dans un DAS particulier, Porter identifie 3 stratégies qui peuvent être peuvent
être adoptée : Il s’agit de la stratégie de domination par les coûts, la stratégie de
différenciation et la stratégie de focalisation.
1. La stratégie de domination par les coûts
Quand une entreprise se positionne sur le marché avec une stratégie de domination
globale par les coûts, elle ne cherche à se distinguer de ses concurrents que sur un seul
élément : le prix. Encore faut-il qu'elle soit capable de produire aux coûts les plus bas du
secteur. Les stratégies de domination par les coûts sont des stratégies de volume. L'entreprise
recherchera la part de marché la plus importante. Cette stratégie est adaptée aux domaines
d'activité où la différenciation des produits est faible et où la concurrence se fait sur les prix.
Différents mécanismes permettent la stratégie de domination par les coûts :
- Les économies d’échelles : on parle d’économie d’échelle lorsque le coût unitaire d’un
produit diminue suite à une augmentation des quantités produites (étalement des frais fixes sur
un plus grand nombre de produits) ;
- Les effets d’apprentissage : lorsqu’au fur et à mesure que les quantités cumulées d’un
bien augmentent dans le temps, le savoir-faire commercial ou technique s’accroit. Ainsi,
l’accumulation de l’expérience permet d’apporter des modifications aux produits afin
d’éliminer les éléments superflus qui pèserait sur les coûts ;
- Les investissements dans l’innovation qui permettent une diminution des prix :
l’innovation permettra de simplifier le processus de production qui peut favoriser la
diminution des coûts en fonction de la quantité produite.
2. La stratégie de différenciation
La stratégie de différenciation vise à obtenir un avantage concurrentiel en proposant un
produit ou un service à valeur perçue ou à valeur d’usage optimale. Pour obtenir la
différenciation, l’entreprise doit combiner entre des actions industrielles et commerciales.
Selon Porter, se différencier pour une firme consiste à acquérir par rapport à ses concurrents
une caractéristique unique à laquelle les clients attachent une valeur. Elle permet d’échapper à
la comparaison en termes de prix en rendant le produit difficilement comparable en termes de
valeur, mais également en termes de prix.
En effet, concernant la mise en œuvre de la différenciation, on retient quatre aspects :
- Une valeur différente : parmi les nombreuses solutions pour obtenir une valeur
différente, l’entreprise peut proposer un produit sophistiqué, ou au contraire un produit simple
mais qui satisfait amplement les besoins des consommateurs. Elle peut également réduire les
délais de livraison.
- La valeur d’estime : celle-ci concerne la marque et l’image du produit fabriqué et il
est important de la conserver jalousement.
- La valeur intrinsèque : les caractéristiques du produit lui-même constituent un outil
de différenciation. Cela est particulièrement vrai lorsque le produit est accompagné d’un
ensemble d’attributs qui augmentent ses fonctionnalités et rendent le produit adaptable à
différents besoins. La différenciation peut aussi s’obtenir par innovation ou par addition.
- La valeur financière : le prix, comme attribut particulier du produit peut aussi être à la
base de la différenciation.
3. La stratégie de focalisation
Dans ce type de stratégie, l'entreprise se concentre sur un segment du marché où sa
rentabilité sera plus forte que celle de ses concurrents présents sur l'ensemble des segments.
On parle également de stratégie de niche. La stratégie de focalisation ou de concentration est
adaptée aux PME, elle n'a pas d'effet de taille. Le risque principal est celui d'une mauvaise
analyse basée sur segmentation.
1. La stratégie de spécialisation
C’est la stratégie par laquelle une entreprise limite son activité à des produits fondés sur
une technologie unique. L’entreprise concentre tous ses efforts sur un domaine d’activité
particulier. Elle cherche à atteindre le meilleur niveau de compétence possible et d’en faire un
avantage concurrentiel décisif. Afin de se développer en se spécialisant, plusieurs stratégies
s’offrent à l’entreprise :
- La pénétration du marché : Production et distribution intensive afin de renforcer la
position de l’entreprise et augmenter le chiffre d’affaires ;
- Le développement du marché : extension du marché pour toucher une cible plus large,
il s’agit d’une politique d’élargissement de la clientèle ou politique d’expansion géographique
de l’entreprise ;
- Le développement du produit : politique de produit nouveau, politique de gamme.
L’objectif est la détermination d’une gamme complète (ex secteur automobile) ou au contraire
d’une gamme restreinte à travers une stratégie d’écrémage (ex produits de luxe). Elle procure
un avantage compétitif certain.
2. La stratégie de diversification
C’est une stratégie qui consiste à ajouter des métiers nouveaux aux activités actuelles de
l’entreprise. Elle cherche à multiplier les domaines d’activités sans liens particuliers entre
eux. Elle cherche à s’orienter vers des métiers ou des secteurs d’activité nouveaux.
La diversification peut poursuivre plusieurs objectifs :
- Réinvestir des capitaux (diversification de placement) : lorsqu’une entreprise dégage
des profits importants, elle peut en réinvestir une partie dans d’autres activités qui lui
permettront d’augmenter sa rentabilité et ses profits. Elle est réservée aux entreprises « riches
» et bien positionnées sur leur marché ;
- Conforter ses positions (diversification de confortement) : certaines entreprises
éprouvent le besoin de conforter leur position sur un marché instable notamment dans des
activités complémentaires. Adaptée aux PME car ne nécessite pas d’investissements coûteux ;
- Se redéployer ou se reconvertir (diversification de redéploiement) : vers des secteurs
plus porteurs pouvant assurer une reconversion de l’entreprise. Les produits leaders perdront
de leur importance au profit de nouvelles fabrications. Il s’agit de redéployer son activité
quand les produits sont arrivés à maturité (les remplacer) ;
- Survivre (diversification de survie) : Il s’agit de rechercher rapidement d’autres
activités pour assurer l’avenir de l’entreprise. Elle est appliquée pour les entreprises se
trouvant dans une mauvaise position concurrentielle.
D’un autre côté, l’on peut classer les diverses formes de diversification dans le plan
stratégique de l’entreprise selon les lignes suivantes :
- La diversification horizontale : cette forme de diversification consiste à écouler des
produits nouveaux ayant éventuellement un lien technologique entre eux mais ayant surtout
un lien commercial puisque la clientèle est la même ;
- La diversification verticale : elle se caractérise par une intégration des activités en
amont ou en aval. Vers l’amont, c'est-à-dire l’intégration d’une activité située à l’amont de la
filière d’activité (activités du fournisseur). Vers l’aval, c'est-à-dire développer des activités
situées à l’aval de la filière d’activité (activité du client) ;
- La diversification concentrique : est, quant à elle, assez multiforme. Il peut s'agir de
fabriquer des produits ou des services semblables pour des clients différents. Il peut s'agir
également de fabriquer des produits ou des services nouveaux pour des clients identiques, ou
encore des produits différents pour des clients différents. Il peut s'agir en fin de méthodes de
production identiques mais de produits différents avec des réseaux de distribution différents.
1. La stratégie multidomestique
Ici, l’entreprise crée des filiales dans différents pays et délocalise complètement sa
production. Elle adopte une organisation multidomestique dans laquelle chacune de ces
filiales dispose d’une forte autonomie et d’une capacité de production indépendante. Chaque
filiale constitue une réplique identique de la maison mère qui se comporte comme une
entreprise à part entière car l’ensemble des activités de la chaine de valeur sont regroupées
dans chaque pays. La firme opte dans, ce cas, pour une approche « marché » par « marché »,
c'est-à-dire qu’elle applique des stratégies distinctes pour chacun des marchés étrangers et par
conséquent, sa position concurrentielle s’établie donc à l’intérieur de chaque pays.
2. La stratégie de globalisation
Contrairement à l’entreprise multidomestique, l’entreprise globale a une vision
mondiale du marché, de la concurrence et de la stratégie à adopter. Définie centralement,
l’entreprise globale se caractérise par une part de marché significative dans les principaux
pays, et tend à unifier sa gamme de produits sur tous les marchés. Les manœuvres stratégiques
mises en place sont définies d’une façon concertée entre les principaux pays, et sa position
concurrentielle dans un pays donné dépend de celle occupée dans les autres pays. La stratégie
globale s’accompagne par une organisation mondiale caractérisée par des filiales qui ne sont
pas nécessairement indépendantes et les opérations sont liées entre elles sur un plan mondial.
Ainsi, il peut y avoir des activités différentes dans des pays différents.
2. La stratégie de partenariat
L’impartition ou le partenariat peut se définir comme une politique de coopération entre
plusieurs partenaires disposant de potentiels complémentaires et désireux de concrétiser une
synergie latente, réalisée sous forme de mise en commun de leurs compétences propres. Il
s’agit d’une collaboration entre firmes non concurrentes. Les techniques d'impartition sont de
plusieurs ordres ; sous-traitance, franchise, cession de licence. Les techniques d'impartition
sont de plusieurs ordres ; sous-traitance, franchise, cession de licence.
- La sous-traitance : Une entreprise (le donneur d'ordres) fait exécuter par une autre (le
sous-traitant) une partie de sa production ;
- La franchise : C'est un contrat par lequel une entreprise (le franchiseur) met à la
disposition d'une autre (le franchisé) son savoir-faire, sa marque, son assistance en
contreparties de redevances ;
- La cession de licence : Il s'agit pour une entreprise de céder à une autre, moyennant
des redevances, le droit d’exploiter une technologie, une marque, un modèle, etc.
Les options stratégiques qu’on a présentées dans ce chapitre ne sont pas mutuellement
exclusives. En effet, ces options peuvent être combinées pour donner lieu à des stratégies
complexes qui seraient plus adaptées aux capacités et à l’environnement de l’entreprise. Par
ailleurs, le financement de la stratégie est une question qu’on doit se poser. Va-t-on se fixer
un budget puis opter pour les actions stratégiques qui ne le dépassent pas ? Ou bien va-t-on
d’abord choisir notre stratégie puis chercher les moyens pour la financer ? La réponse à cette
question revient à avoir une lecture à long terme de l’avantage concurrentiel que peut avoir
l’entreprise dans le choix de l’une ou l’autre des orientations stratégiques explicitées ici. Le
chapitre qui suit met en lumière une brève introduction sur la notion d’avantage concurrentiel
puisqu’elle est très importante dans la mise en œuvre d’une démarche stratégique tant dans le
cadre général que dans le cadre de la gestion des ressources humaines de l’entreprise.