Vous êtes sur la page 1sur 29

Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

PROGRAMME DU COURS

Chapitre 1 : L’entreprise et son environnement général


Chapitre 2 : La classification des entreprises
Chapitre 3 : La structure de l’entreprise
Chapitre 4 : Les différentes fonctions de base d’une entreprise

CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT GENERAL

Par HAMAN Bernard Page 1


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

L’entreprise occupe une place très importante non seulement en tant qu’acteur économique, mais
également en tant qu’acteur social.
L’objectif de ce chapitre est de comprendre de manière globale ce que c’est qu’une entreprise à
travers ses caractéristiques, et d’identifier son rôle aussi bien pour l’économie en général que pour
l’individu en particulier.

I- Définition et caractéristiques de l’entreprise


L’entreprise est d’abord une réalité polymorphe et protéiforme en ce sens qu’elle apparaît sous des
aspects différents et changeants, de sorte qu’elle peut être appréhendée au travers d’une multitude
de critères que sont notamment son domaine d’activité, sa dimension, son statut juridique, ou
encore son âge.
1- Définition de l’entreprise
Une entreprise peut être définie comme une unité économique dotée d’une autonomie juridique, qui
combine des facteurs de production pour produire des biens ou des services destinés à être vendus
sur un marché.
2- Caractéristiques de l’entreprise
A partir des définitions ci-dessus, l’on peut relever quelques caractéristiques de l’entreprise.
L’entreprise est une organisation : c’est à dire un groupe social, humain et matériel
durable, rationnellement organisé et hiérarchisé.
L’entreprise est une unité de production : c'est-à-dire une cellule de
transformation et de création de biens et services destinés à satisfaire des besoins exprimés sur un
marché.
L’entreprise a une certaine autonomie de décision et elle est un centre de
décision : l’activité d’une entreprise nécessite en permanence des prises de décisions par les
dirigeants jouissant d’un certain degré d’autonomie variant en fonction du système économique en
vigueur, du secteur d’activité et cadre juridique et réglementaire.
L’entreprise est finalisée : les différentes composantes de l’entreprise sont orientées
vers l’atteinte des objectifs et des buts communs.
A travers ces caractéristiques, l’on peut relever quatre dimensions principales de l’entreprise.

a- L’entreprise comme réalité économique


L’entreprise peut être appréhendée comme un agent économique de production avec pour finalité la
création de richesse. Cette richesse se mesure par la valeur ajoutée. En plus de la fonction de
production, l’entreprise est également une unité de répartition.
b- L’entreprise comme réalité humaine

Par HAMAN Bernard Page 2


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

L’entreprise est une cellule sociale, dans la mesure où elle apparait comme un groupe d’hommes
entretenant des relations formelles ou in formelles, affectives ou conflictuelles et ayant des objectifs
propres mais participant à une même finalité.
c- L’entreprise comme réalité juridique
Toute création de société engendre la constitution d’une personne morale distincte des membres
appelés actionnaires qui, le plus souvent, limitent leur responsabilité à leur participation.
d- L’entreprise comme réalité sociétale
L’entreprise influence la société. Sa contribution économique, en tant qu’agent de production, se
manifeste sous la forme de création d’emplois, de produits, de revenus, de ressources pour les
collectivités publiques, d’innovation et de diffusion du progrès technique.
e- L’entreprise comme système finalisé
Un système peut être défini comme un ensemble d’éléments caractérisés par leur nombre élevé et
entretenant des relations entre eux.
Un système se compose des inputs (achats auprès des fournisseurs, sous-traitants), d’un processus
(une suite d'opérations), des outputs (les ventes), l'environnement (les concurrents, les clients, les
fournisseurs, les administrations publiques), les buts ou objectifs.

II- Objectifs, rôle et finalité de l’entreprise


1- Les buts et les objectifs de l’entreprise
Les buts sont « les intentions qui sous-tendent l'action, les aspirations fondamentales sur un horizon
temporel généralement non borné précisément.
Un objectif peut être défini comme un but concret et accessible à moyen terme. Il définit dans le
temps et quantifie à l’aide des critères, le ou les buts que se fixe l’entreprise. En d’autres termes, il
s’agit d’un but mesurable, quantitatif ou qualitatif.
Les objectifs d’une entreprise peuvent être : le profit, la croissance, la sécurité, l’indépendance, le
chiffre d’affaires, la part de marché, le développement de nouveaux produits, la recherche, etc.
2- Le rôle de l’entreprise
Le rôle de l’entreprise est beaucoup plus exogène c'est-à-dire tourné vers l’environnement. En fait,
à travers sa finalité, ses objectifs et buts, l’entreprise joue un rôle par rapport à son environnement.
a- Le rôle économique de l’entreprise
En tant que cellule de production et de répartition, l’entreprise est un agent économique créateur de
richesses et producteur de biens et services destinés à satisfaire des besoins sur un marché considéré
comme lieu de régulation de l’activité économique.

b- Le rôle social et humain de l’entreprise

Par HAMAN Bernard Page 3


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

L’entreprise est un agent créateur d’emploi pour les populations. Ce qui contribue à l’amélioration
de leur pouvoir d’achat et de leur niveau de vie. Par ailleurs, l’entreprise est un lieu de promotion
sociale et forme une microsociété où se tissent les relations humaines, où s’exercent les pouvoirs et
où se prennent des décisions engageant l’avenir des individus et celui de la société.
c- Le rôle technologique de l’entreprise
L’entreprise est considérée de nos jours comme un moteur de recherche, un centre de progrès et du
développement scientifique et technologique ; c’est donc un lieu d’innovation.

3- La finalité d’une entreprise


La finalité d’une entreprise est la raison pour laquelle a lieu sa création, c'est-à-dire sa raison d’être
ou la raison pour laquelle elle existe.
De manière générale, les finalités d’une entreprise peuvent regroupées en quatre grandes familles :
Les finalités économiques : recherche de bénéfice, développement à long termes,
pérennité de l’entreprise, création de richesses, création de valeur pour l’actionnaire, etc.
Les finalités financières : c’est la finalité privilégiée dans les entreprises privées. Il peut
s’agir de la recherche du profit, la rentabilité, etc.
Les finalités sociales : prise en compte des aspirations des salariés, loyauté envers les
partenaires, participation aux décisions, etc.
Finalité sociétale : respect de l’environnement, commerce équitable, développement
durable, protéger et répondre aux besoins du consommateur, développer une image de
marque, etc.

III- L’environnement de l’entreprise


1- Définition et caractéristiques de l’environnement de l’entreprise
L’environnement de l’entreprise peut être défini comme un ensemble de centres de décision la
concernant ou un ensemble d’éléments qui lui sont extérieurs (dans la plupart des cas) mais qui sont
susceptibles de l’affecter ou d’être affectés par elle. Plusieurs éléments permettent de caractériser
l’environnement de l’entreprise :
l’environnement est diversifié : les éléments qui le composent sont nombreux et
variés ;
l’environnement est évolutif : les entreprises sont appelées à faire face au
dynamisme de croissance et globalisation poussée des différentes structures de l’économie et de la
société en générale ;
l’environnement est relatif : chaque entreprise a son propre environnement et ses
propres concurrents.

2- Les différentes composantes de l’environnement de l’entreprise

Par HAMAN Bernard Page 4


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Les différentes composantes de l’environnement de l’entreprise se situent à deux niveaux à savoir :


le macro et le micro.
a- Le macro-environnement
L’environnement macro-économique a une portée générale. A ce niveau on peut avoir :
le cadre politico-légal : les lois et règlements, la fiscalité, les guerres et risques
politiques etc. ;
la technologie : les nouvelles technologies de production, les TIC, les nouvelles
formes d’organisation de la production et du travail ;
les composantes économiques : la politique de prix, de crédit, le marché du travail,
le système économique, la conjoncture économique, le niveau d’infrastructure économique etc. ;
les composantes socioculturelles : le climat social, les syndicats et associations, le
mode de vie, la religion, les croyances, la classe sociales, le niveau d’éducation, etc. ;
les composantes démographiques : la pyramide des âges, le taux de mortalité et de
natalité du pays, etc.
les composantes internationales : la normalisation, les ordres économiques ou
monétaires, les traités internationaux etc.
b- Le microenvironnement
Pour ce qui est de l’environnement microéconomique, il s’agit du cadre restreint et directement lié à
l’activité et au marché de l’entreprise. Il est constitué : des clients, des fournisseurs, des bailleurs de
fonds, du personnel de l’entreprise, de l’Etat et des concurrents.

3- Les relations entre l’entreprise et son environnement


a- L’entreprise comme système ouvert
Évoluant dans un périmètre économiquement, financièrement et juridiquement délimité, l’entreprise
doit également tenir compte des nombreuses interactions humaines générées conjointement par les
parties prenantes internes et externes, dont les manifestations influencent son résultat. Elle apparaît
alors comme un système.
Un système se caractérise par : le nombre d’éléments qui le composent, un réseau d’interaction
entre les différents éléments et permettant les échanges d’information, un état, sa diversité et sa
complexité, des limites qui le sépare de son environnement et sa finalité.
Dans cette configuration du système, l’entreprise pourrait être associée à système organisé,
dynamique, finalisé et ouvert.
En rapport avec l’entreprise, celle-ci peut être considérée comme un système complexe, composé
lui-même de sous-systèmes. De manière globale, trois sous-systèmes de base se dégagent de
l’entreprise :

Par HAMAN Bernard Page 5


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Le sous-système opérant ou productif : c'est lui qui effectue les opérations de


transformation permettant d'atteindre les finalités retenues. Il correspond aux activités de
production de chaque cellule de l’entreprise.
Le sous-système de pilotage ou de gestion ou de décision : il se situe à la tête de toute
organisation, car c'est lui qui pilote le système opérant, qui fixe les objectifs et prend les
décisions.
Le sous-système d’information et d’aide à la décision : il intervient entre les deux
autres sous-systèmes. Il assure la communication entre eux et l’environnement et apporte
les informations opérationnelles nécessaires aux activités et à la gestion ; l'information
apparaissant ici, comme la base de la décision.
b- Les effets de l’entreprise sur son environnement
Ces effets peuvent être à la fois positifs et négatifs. Comme effets positifs on peut noter
que l’entreprise :
contribue à la revalorisation des facteurs naturels par leur intégration dans le processus de
production et la promotion de leur marché ;
satisfait les besoins sociaux et améliore les conditions humaines ;
est le moteur de la croissance et du développement économique national et international.
Comme effet négatifs, l’entreprise :
contribue énormément à la destruction des structures naturelles de richesse et de loisir ;
peut engendrer des mouvements sociaux du fait des disparités sociales et influencer la
législation et le marché du travail ;
peut influencer la politique interne des Etats et peut modifier la structure de la répartition
spatiale de la population.

c- Les effets de l’environnement sur l’entreprise


L’environnement conditionne directement le comportement stratégique de l’entreprise. L’on peut
également relever son influence sous l’angle positif et négatif.
L’environnement peut avoir un effet positif sur l’entreprise dans la mesure où il peut constituer une
opportunité pour cette dernière du fait de son évolution ou d’une conjoncture favorable à son
activité.
En revanche, l’action négative de l’environnement apparait à partir du moment où il peut constituer
une contrainte et un risque au cas où son évolution serait défavorable à l’activité de l’entreprise.

IV- La responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)


Pour être pleinement acceptée par la société, l’entreprise doit répondre à l’intérêt général en
acceptant une responsabilité sur le plan interne, mais aussi au niveau externe par le respect de
l’environnement local et social.

Par HAMAN Bernard Page 6


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

1- Définition
L’expression « la responsabilité sociale de l’entreprise » couvre les responsabilités qu’ont les
entreprises envers les sociétés au sein desquelles elles sont basées.
Selon la commission européenne, la responsabilité sociale ou sociétale de l’entreprise désigne
l’intégration volontaire par les entreprises des préoccupations sociales et environnementales à leurs
activités commerciales avec leurs parties prenantes.
Ainsi, l’entreprise socialement responsable ne satisfait pas seulement les obligations juridiques
applicables, mais elle investit davantage dans le capital humain, dans ses relations avec les parties
prenantes et dans la protection de l’environnement. Ce qui revêt trois dimensions essentielles du
champ de la responsabilité de l’entreprise socialement responsable.
a- Au niveau économique
Au sens économique, la mission fondamentale de l’entreprise est la création des richesses. Elle est
donc génératrice de revenus et moteur de l'activité économique. L'entreprise participe également à
la réalisation de la politique économique de l'Etat à travers les impôts et les taxes et contribue à la
politique de régulation des marchés et du système économique.
b- Au niveau interne
On attend de l’entreprise qu’elle offre des emplois stables, de bonnes conditions de travail et qu’elle
participe activement à l’insertion et à la valorisation des salariés. En fait, en créant des emplois
l’entreprise contribue au bon fonctionnement de la société. Le respect de la personne des salariés est
donc indispensable pour l’image de l’entreprise.
c- Au niveau sociétal ou environnemental
Les activités industrielles et agricoles transforment l’environnement et leurs conséquences
écologiques sont majeures. Ainsi, une entreprise socialement responsable se doit de se développer
en protégeant son environnement, en produisant des biens recyclables, non nocifs à l’environnement
et en évitant toute dégradation des ressources naturelles par la protection de l’écosystème. De ce
fait, elle doit assurer un développement durable à la société en permettant de répondre aux besoins
des générations actuelles sans compromettre la réponse aux besoins des générations futures.

2- L’entreprise éthique, sociale et citoyenne


L’on désigne par éthique, une conduite responsable dans un contexte donné, visant à ne pas nuire à
autrui, à éviter un enrichissement personnel au détriment des autres. L’éthique désigne aussi bien un
ensemble de valeurs à promouvoir, à partager qu’un ensemble de choses à ne pas faire.
Une éthique suppose une déontologie (des règles de conduite) basée sur des principes essentiels.

Une entreprise sociale est une entreprise ayant essentiellement des objectifs sociaux et dont les
surplus sont principalement réinvestis en fonction de ces finalités dans cette activité ou dans la

Par HAMAN Bernard Page 7


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

communauté, plutôt que d’être guidés par le besoin de maximiser les profits pour des actionnaires
ou propriétaires.
La notion d’entreprise citoyenne quant à elle, repose sur l’idée que l’activité de l’entreprise est liée
à la communauté au sein de laquelle elle agit. Ainsi, une entreprise citoyenne est une entreprise qui
accepte de mettre l'intérêt de la Société (au sens large) et de l'Humanité au même niveau que son
intérêt propre.
L’entreprise citoyenne se distingue de l’entreprise responsable socialement par le fait qu’elle jouit
de droits à côté de ses obligations envers la société. Elle est par définition socialement responsable.
Les principes qui guident les actions de l’entreprise citoyenne peuvent prendre plusieurs les formes:
L’entreprise est consciente de son rôle économique et social dans la société. Elle intègre
dans son action la dimension psychologique et sociale de son activité.
L’entreprise est consciente de sa responsabilité en matière d’environnement (on parle
ainsi de responsabilité sociétale).
L’entreprise n’a pas pour seul objectif la satisfaction des actionnaires, clients et salariés.
Elle participe également à la satisfaction de l’intérêt général.
L’entreprise se comporte comme un véritable citoyen (existence de droits et
d’obligations civiques).

V- Le marché de l’entreprise : définition, caractéristiques et composantes


1- Définition et caractéristiques du marché de l’entreprise
D’un point de vue économique et général, un marché peut être défini comme la rencontre d’une
offre et d’une demande qui se traduit par la fixation d’un prix.
D’un point de vue commercial, un marché désigne un ensemble d’individus et un ensemble de
données chiffrées sur l’importance, la structure et l’évolution des ventes d’un produit.
A travers ces définitions, le marché de l’entreprise se caractérise par :
Les intervenants : d’un côté nous avons les offreurs c'est-à-dire les producteurs et les
distributeurs et d’un autre côté les demandeurs c'est-à-dire les consommateurs ou utilisateurs et les
prescripteurs (qui conseillent, recommandent ou prescrivent un produit).
La nature de l’objet échangé : il peut s’agir d’un bien tangible ou d’un service.
Le support à l’échange : tout échange suppose un prix en contrepartie du bien échangé.

2- Les composantes du marché de l’entreprise


On distingue trois composantes essentielles du marché de l’entreprise à savoir :
L’offre : elle désigne tous les acteurs qui contribuent à proposer un produit sur un
marché.

Par HAMAN Bernard Page 8


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

La demande : La demande se définit comme l'ensemble des acheteurs d'un produit


ou d'un service, dans une zone géographique donnée, et pour une période donnée. La demande
existe s'il y a un besoin.
L’environnement : L’environnement regroupe l’ensemble des variables qui
influencent directement ou indirectement le marché.

3- Les acteurs ou intervenants sur le marché :


Intervenants Rôles Informations
Les consommateurs Consommer les produits qui sont-ils ? combien ? leur comportement ?
proposés sur le marché leur motivation ? leurs caractéristiques ?
Les producteurs Alimenter le marché en fonction politique de produit ? de prix ? de distribution ?
des besoins de communication ?
Les prescripteurs et Informer et conseiller les acteurs qui sont-ils ? combien sont-ils ? leurs
les conseillers et les consommateurs caractéristiques générales ? leur
comportement, habitude d’information?
Les distributeurs Faire parvenir les biens ou les lieu d’implantation ? la gamme ? la taille ?
services aux consommateurs stockage ? service après-vente ?

4- La typologie économique de marché de l’entreprise


Il existe une grande diversité et typologie de marché selon l’aspect ou le domaine dans lequel il est
analysé. Cependant, dans le cadre de cet enseignement, nous analyserons les typologies de marché
du point de vue économique. De ce point de vue, Stackelberg en se basant sur le nombre d’offreurs
et de demandeurs, définit la typologie des marchés selon le tableau suivant :
Offreurs Un seul Un petit nombre Un grand nombre
Acheteurs
Un seul Monopole bilatéral Monopsone contrarié Monopsone
Un petit nombre Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopsone
Un grand nombre Monopole Oligopole Concurrence pure et parfaite
Le monopole : il désigne une situation de marché où il n’existe qu’un seul offreur
d’un bien face à un grand nombre de demandeurs ou d’acheteurs. Ainsi, un monopoleur est un
unique producteur d’un bien sans substituts proches.
Le duopole : il désigne une situation de marché où il n’existe que deux offreurs face
à un grand nombre d’acheteur. Ainsi, les deux entreprises sont en situation de concurrence.
L’oligopole représente une situation de marché où nous avons un petit nombre
d’offreurs pour un grand nombre de demandeurs.
La concurrence pure et parfaite : c’est une situation du marché où il existe un
grand nombre d’offreurs face à un grand nombre de demandeurs.

Par HAMAN Bernard Page 9


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

CHAPITRE 2 : LA CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

Choisir sa structure juridique est une des premières décisions de l'entrepreneur. De ce choix,
découlent le régime social et fiscal, ainsi que les conditions dans lesquelles il sera ultérieurement
possible de céder tout ou partie de l'entreprise.
Comme une petite entreprise ne se gère pas comme une grande entreprise, et que chaque
entreprise a sa propre originalité, il est nécessaire de les regrouper en catégories homogènes. Ceci
amène à les classifier.
De manière générale, la classification des entreprises peut se faire sur la base de plusieurs
critères regroupés en deux familles à savoir les critères économiques et les critères juridiques.

I- La classification économique des entreprises (type d’entreprise)


Du point de vue économique, deux critères sont généralement retenus : le type d'activité de
l'entreprise et la dimension de l'entreprise.
1- La nature de l’activité
La distinction entre les entreprises s’effectue ici en fonction du secteur ou de la branche d’activité.
a- Le secteur d’activité
Un secteur d’activité peut être défini comme l’ensemble des entreprises ou des unités de
« production » ayant une même activité principale. Ainsi, on distingue le secteur primaire
(activités agricoles, la pêche, l’élevage, sylviculture, l’exploitation forestière, l’extraction minière,
etc.), le secteur secondaire (les activités industrielles, c'est-à-dire de transformation en grande
échelle des matières premières en produits semi-finis ou finis, les bâtiments et travaux publics,
l’artisanat, etc.) et le secteur tertiaire (les activités de service : transport, assurance, banque,
commerce, gardiennage etc.).
A ces trois secteurs, on distingue aussi parfois un secteur dit quaternaire (recherche, TIC).
b- La branche d’activité
Une branche d’activité est constituée de toutes les unités de « production » élaborant un et un seul
produit à partir d’un certain nombre d’autres produits. Elle regroupe donc toutes les unités de
production donnant naissance à un même bien ou un même service. Les entreprises sont
généralement classées en six branches : l’industrie, l’agriculture, le commerce, le service,
l’assurance et le crédit.
2- La dimension ou la taille de l’entreprise
Les critères généralement utilisés pour apprécier la taille des entreprises sont entre autre : l’effectif
du personnel employé, le chiffre d’affaires, la valeur ajoutée, les capitaux propres, l’étendu. Ainsi,
selon le rapport sur la perception du climat des affaires au Cameroun en 2007, on a : les TPE (1-9
salariés), les PE (10-49 salariés), les ME (50-199 salariés) et les GE (200 salariés et plus).

Par HAMAN Bernard Page 10


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

II- Classification juridique des entreprises (formes d’entreprises)


Ici, on distingue les entreprises privées et les entreprises publiques.
1- Les entreprises privées
a- Les entreprises individuelles
Les entreprises individuelles sont celles qui n’ont pas de personnalité juridique propre et ne sont
qu’un élément du patrimoine de leurs propriétaires. Elles sont caractérisées par le fait qu’une même
personne fournissant le capital, le travail et la direction est responsable sur ses biens personnels.
b- Les entreprises sociétaires
Dans cette catégorie, on distingue les sociétés de personne, les sociétés de capitaux et les sociétés à
responsabilité limitée.
les sociétés de personne : elles sont fondées sur « l’intuitu personae », c’est à dire
sur la considération de la personne des associés. On distingue dans cette catégorie :
• Les sociétés en nom collectif : Ce sont des sociétés composées de deux ou plusieurs
personnes qui ont tous la qualité de commerçant. Elles sont désignées par une raison sociale
composée du nom de tous les associés ou du nom de l’un d’entre eux suivi de la mention et
compagnie (Cie). Dans les SNC les associés sont solidairement et indéfiniment responsables du
passif social. Elles sont fondées en considération de la personne des associés. Ainsi, les parts
sociales sont en principe incessibles et intransmissibles sauf consentement de tous les autres
associés et le décès ou l’incapacité d’un associé met en principe fin à la société. Dans son
fonctionnement, la SNC n’a pas de capital minimum et elle est administrée par des gérants.
• les sociétés en commandite simple : Elles ont un caractère composite en ce sens
qu’elles sont composées de deux catégories d’associés. D’une part les commandités véritables
associés qui sont des commerçants indéfiniment et solidairement responsables du passif social et
d’autre part les commanditaires qui bien qu’ayant la qualité d'associé, sont en quelque sorte de
simple bailleurs de fonds dont la responsabilité est limitée à leurs apports et ne sont pas tenus des
dettes sociales. Pour ce qui est de son fonctionnement, la SCS est désignée par une raison sociales
composée du nom des associés commandités qui seuls, peuvent être gérants.
les sociétés de capitaux, la société anonyme : La SA est une société de capitaux ou
par actions caractérisée par l’absence d’intuitu personae des personnes qu’elle regroupe et dans
laquelle la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. Le capital minimum
est de 10 millions représenté par des titres nominatifs librement négociables appelés actions, de
valeur minimale 10 000 francs. En outre, la SA est gérée par un conseil d’administration qui élit en
son sein un président qui peut déléguer ses pouvoirs de direction à un directeur général. Dans le cas
où il exerce les deux fonctions, le président du conseil d’administration devient le PDG.
les sociétés à responsabilité limitée : il s’agit d’une société mixte ou hybride qui
emprunte à la fois les caractéristiques des sociétés de personnes (SNC et SCS) et celles des sociétés

Par HAMAN Bernard Page 11


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

de capitaux (SA). Par rapport aux sociétés de personne, elle est fondée sur l’intuitu personae,
dirigée par un gérant et le capital social est divisé en part social. Par rapport aux sociétés de
capitaux, ses associés n’ont pas la qualité de commerçant et ne sont responsable des dettes sociales
qu’à concurrence de leur apport. La cession des parts sociales à des tiers est admise ainsi que la
transmission des parts entre associés. Le capital minimum est d’un million (1 000 000) divisé en
part sociale de valeur au moins égale à 5000 F. En outre, la SARL est administrée par un gérant
statutaire ou non, associé ou non.

c- Les entreprises relevant de l’économie sociale


On retrouve ici, les mutuelles et coopératives. Elles sont fondées sur des valeurs telle que la
solidarité, les rapports sociaux et humains et non sur la recherche exclusive de profits. Elles
sont constituées dans le but de se rendre service les uns aux autres en se partageant les avantages
d’une tâche commune au prorata des mérites de chacun.
2- Les entreprises publiques
Elles regroupent les entreprises dont la propriété et/ou la gestion appartient en totalité ou en partie à
l’Etat. Ainsi, on distingue les entreprises publiques proprement dites (CDC, SONARA, etc.), les
entreprises parapubliques ou publiques mixtes (SNEC, SONEL).

En somme, l’entreprise est une réalité assez complexe entretenant des rapports multiples avec son
environnement et donc l’importance en rapport avec celui-ci n’est plus à démontrer. Cependant, elle
peut revêtir des formes variées que ce soit du point de vue de ses activités, de sa nature juridique
que de sa taille.

Par HAMAN Bernard Page 12


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE DE L’ENTREPRISE

A partir d’une certaine taille, il devient nécessaire de préciser les rôles, les responsabilités et les
fonctions de chaque employé au sein de l’entreprise, d'établir une hiérarchie, et de coordonner le
travail de chacun. Dans cette optique, il appartient aux dirigeants de l'entreprise de bâtir une
structure, représentée par un organigramme.

I- Structure : Définition et caractéristiques


1- Définition de la structure de l’entreprise
De manière synthétique, la structure désigne l’ensemble des dispositifs par lesquels une entreprise
répartit, organise, coordonne et contrôle ses activités. Elle correspond à la manière dont les tâches,
les postes de travail (tâches et responsabilités) et les liaisons (relations entre les postes de travail)
sont disposés au sein de l’entreprise.
L’ensemble de la structure d’une entreprise est représenté ou formalisé par un organigramme qui est
une représentation graphique de la structure, c’est-à-dire une présentation de la répartition des
responsabilités et du pouvoir, de l’organisation de la hiérarchie et de la distribution des tâches au
sein d’une structure.
2- Caractéristiques de la structure d’une entreprise
Mintzberg met en avant trois éléments caractéristiques de toute structure :
La spécialisation : elle définit le nombre de tâche à la réalisation, de domaine, ou de
fonction ;
La coordination : c’est-à-dire l’existence de procédure qui permettent de maintenir la
cohésion entre différents éléments de la structure ;
La formalisation : il s’agit de l’importance accordée aux règles et aux procédures. Il
s’agit également de définir formellement les circuits et les rapports inter individus, donc
la mise en place de procédure et d’instructions facilitant la réalisation du travail et
définissant le rôle de chacun au sein de l’organisation.
Par ailleurs, la division des tâches au sein d’une structure organisationnelle suppose que celles-ci
sont reliées par un ensemble de liens qui peuvent être :
des liens hiérarchiques : qui impliquent des liens de subordination entre les différents
éléments ;
des liens fonctionnels : les décisions d’un élément de la structure doivent pouvoir
s’appliquer aux autres éléments dépendant de ce centre de compétence ;
des liens de conseil : un élément de la structure peut contribuer au bon fonctionnement
d’un autre élément.

Par HAMAN Bernard Page 13


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

3- Les éléments de base d’une structure


Dans la construction d’une structure, 6 éléments clés sont définis.

La spécialisation du travail : il s’agit de savoir jusqu’à quel degré les activités sont
divisées en emplois distincts. Le principe fondamental de la spécialisation est que chaque individu
effectue chaque étape d’une activité et non pas la tâche entière. L’avantage ici est qu’elle améliore
les qualifications de l’individu du fait de l’adéquation entre les tâches et les compétences, ainsi que
la productivité de l’entreprise. Cependant, la spécialisation excessive peut démotiver les opérateurs
et leur faire perdre tout intérêt pour le travail, car devenant ennuyeux.
La chaîne hiérarchique : ou encore chaîne de commandement, elle désigne le
principe selon lequel chaque employé a un seul supérieur. La question ici est de savoir à qui chacun
des individus et des groupes est-il tenu de rendre compte. Comme avantage, la chaîne de
commandement permet d’éviter l’incompatibilité entre les ordres reçus de plusieurs chefs pour une
même activité. Cependant, elle manque de manque de souplesse dans certains cas.
Éventail de contrôle ou de subordination : il désigne le nombre d’employés ou de
subordonnés qu’un manager peut diriger de manière efficace sous sa responsabilité directe. En fait,
la question centrale ici est de savoir combien d’individus un manager peut-il diriger et contrôler
avec efficience ?
Autorité, Responsabilité, Pouvoir : L’autorité est le droit inhérent à une position
hiérarchique de donner les ordres et de les voir exécuter. Déléguer une autorité doit être
accompagnée d’une définition de responsabilité. La responsabilité est l’obligation de réaliser les
tâches assignées. Le pouvoir est la capacité d’un acteur à influencer les décisions ou à amener
d'autres acteurs à agir dans une direction donnée.
Centralisation, décentralisation : La centralisation consiste à remonter l’autorité de
prendre les décisions au niveau supérieur de l’organisation. La décentralisation consiste à déléguer
la prise des décisions vers les niveaux inférieurs de l’organisation. En décentralisant les prises de
décisions, les responsables de l’entreprise accordent une marge de manœuvre plus ou moins
importante à leurs managers et exigent, en retour, une meilleure efficience.
Départementalisation : elle consiste à regrouper les activités sous une même entité,
placée sous la responsabilité d’une même personne. La question est de savoir sur quelle base les
travailleurs et les emplois sont-ils regroupés (la fonction, le produit, le client, processus, etc.). Il
s’agit de regrouper les individus, les ressources et les moyens dans des unités autonomes avec des
compétences homogènes et spécialisées.

II- Les différentes formes structurelles de l’entreprise


Il existe plusieurs configurations structurelles au sein des entreprises allant des formes
traditionnelles aux formes complexes et beaucoup plus évoluées.

Par HAMAN Bernard Page 14


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

1- La structure fonctionnelle
La structure fonctionnelle est basée sur la vision fonctionnelle de Taylor. Elle repose sur le principe
de la division fonctionnelle de l’autorité et de pluralité du commandement ; tout salarié dépendant
de plusieurs chefs.
Les avantages d’une telle structure sont :
réparation et adaptation de l’ouvrier à une tâche déterminée ;
spécialisation très efficace du personnel et regroupement des compétences
communication rapide
Cependant, elle présente aussi certains inconvénients :
risque de non-exécution de certaines fonctions ;
risque de conflit d’autorité engendré par la multiplicité de commandement ;
loyauté professionnelle plutôt qu’orientation client ;
interdépendance entre les fonctions (un changement dans une unité perturbe le
fonctionnement de toutes les autres).
Schématiquement, la structure fonctionnelle se présente comme suit :

Direction Générale

Fonction Fonction Fonction Fonction


Production Commerciale Finance Personnel

Chef Usine 1 Chef Usine 2 Achat

2- La structure hiérarchique
Cette structure a été proposée par Fayol et repose sur l’unité ou l’unicité de commandement ;
chaque salarié ne dépend que d’un seul supérieur hiérarchique, l’autorité circule de haut en bas.
Les avantages de cette structure :
Simplicité et clarté du fait de l’unité de commandement et des responsabilités bien
définies ;
Possibilité d’isoler très nettement les responsabilités ;
Pas de confusion dans les rapports entre les personnes ;
Efficacité dans la résolution des conflits.
Comme inconvénient :
Rigidité de la hiérarchie malgré les passerelles ;
difficultés de coordination car chacun envisage le fonctionnement de l’entreprise du seul
point de vue de sa fonction ;

Par HAMAN Bernard Page 15


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Manque de réactivité puisque l’information circule mal, car peu partagée ;


Le chef doit avoir des compétences multiples.
Schématiquement, elle se présente comme suit :

Direction Générale

Fonction Fonction Fonction Fonction


Production Commerciale Finance Personnel

Administration Service
Chef Usine 1 Chef Usine 2
du personnel Paie

3- Structure hiérarchico-fonctionnelle ou Staff and line


Elle repose sur le principe d’unicité du commandement et de la nécessité de recourir à des organes
de conseil spécialisés qui aident à la prise de décision. Ce qui nous donne deux lignes :
la ligne de commandement composée des cadres opérationnels qui commandent la ligne
hiérarchique ;
la ligne de conseil constituée des chefs fonctionnels qui sont des spécialistes en position
de conseil et qui proposent des solutions aux chefs hiérarchiques.
Cette structure combine les avantages des deux systèmes précédents avec des spécialistes et
des chefs hiérarchiques. Cependant, il peut y avoir risques de relations difficiles entre les
opérationnels et les fonctionnels.

Direction Générale
Lignes Etat-Major
Experts,
Ligne de subordination
Juriste, etc.

Fonction Fonction Fonction


Production Commerciale Personnel

4- La structure divisionnelle
La structure divisionnelle ou par produit permet aux entreprises à production diversifiée et
complexe de répartir le travail (les tâches) en fonction des branches, des produits, et des familles de
produits fabriqués. Chaque division est responsable de ses coûts et de ses résultats, et ne traite que
des opérations relatives à un même produit.

Par HAMAN Bernard Page 16


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Au-delà du fait que ce type de structure donne plus d’initiative aux cadres en augmentant la
motivation du personnel et comme facteur de productivité et de qualité, elle présente plusieurs
autres avantages :
adaptée aux changements rapides de l’environnement ;
plus forte satisfaction du client ;
coordination des fonctions ;
encourage les nouveaux produits ;
encourage l’autonomie, la décentralisation de la décision
facilite l’évaluation des performances de chaque unité
Cependant, étant donné que chaque division peut adopter une structure spécifique (par exemple une
structure fonctionnelle), ceci introduit le risque de transformation de l’ensemble des divisions en
une collection d’entreprises indépendantes. Comme autre limites :
duplication des ressources parmi les divisions ;
peu de coordination marketing entre lignes produit ;
loyauté à la division plutôt qu’à l’entreprise
structuration couteuse en raison de la multiplication des services
concurrence possible entre les divisions et qui ne doit pas être nuisible

Direction Générale

Division A (Produit A) Division B (Produit B)

Achat Vente Ressources Achat Vente Ressources


humaines humaines

5- La structure matricielle
La structure matricielle résulte d’une répartition des tâches en fonction de deux critères : un critère
fonctionnel et un critère divisionnel. Elle repose sur un principe de dualité de commandement où
chaque individu a deux chefs : un chef de projet et un responsable fonctionnel. En s'appuyant sur la
stratégie, la structure matricielle facilite la décentralisation de l'entreprise et favorise la concurrence
entre les chefs de projet. Par ailleurs, elle présente des avantages multiples :
parvient à la coordination et l’équilibre des pouvoirs pour faire face à l’environnement
partage flexible des ressources humaines parmi les produits
adapté aux organisations moyennes avec de multiples produits
moins coûteuse que l’organisation produit

Par HAMAN Bernard Page 17


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Communication transversale forte avec des informations partagées


En revanche, la structure matricielle génère un certain nombre d’inconvénients :
difficultés de coordination qui peuvent être à l'origine de conflits de rôle du fait de
l’autorité duale conduisant à la confusion ;
nécessite des compétences interpersonnelles
demande du temps du fait des réunions fréquentes, et des résolutions de conflit
Risque d’une certaine lenteur dans la prise de décision

Direction
Générale

Fonction Fonction Fonction


Commerciale Production Finance

Chef projet A

Chef projet B

Chef projet C

III- Les déterminants de la structure


De multiples facteurs sont susceptibles d’expliquer le choix ou l’évolution des structurelles de
l'organisation.
1- La taille et l’âge de l’entreprise
En effet, plus le nombre de salariés augmente, plus la structure devient complexe, formalisée avec
un nombre élevé de niveaux hiérarchiques. Les structures fonctionnelles par exemple, sont adaptées
à des petites entreprises. Pour ce qui est de l’âge, il est admis qu’avec le temps, les entreprises ont
tendance à se formaliser davantage. Une jeune entreprise aura une structure relativement simple
alors qu’une entreprise plus ancienne sera souvent victime de l’effet de bureaucratisation qui se
traduira par une complexification de l’organigramme.
2- La technologie
Joan Woodward montre qu'il existerait une relation entre la structure de l'organisation et la
technologie. Selon lui, plus le processus technologique est lourd et complexe (production de masse)
et plus la structure est complexe. Par exemple, une production à l’unité se traduira par une structure

Par HAMAN Bernard Page 18


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

simple alors qu’une production de masse entraînera souvent la mise en place d’une structure par
produit.
3- L’environnement
Burns et Stalker (1963) ont mis en relation l’environnement et la structure de l’entreprise. Ainsi,
dans un environnement stable, il n'y a pas d'imprévus. Les entreprises font peu d'innovations
technologiques et le marché est très régulier, ce qui conduit vers une structure de type mécaniste
(division du travail, structure très hiérarchique, formalisée, centralisation des décisions). Par contre,
dans un environnement instable, la configuration structurelle est plutôt de type organique
(communication latérale, absence d’ordre, de contrôle et de définition de tâche par la hiérarchie).
4- La stratégie
Selon Alfred Chandler (1962), la stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts
fondamentaux à long terme d’une organisation, puis à choisir les modes d’action et d’allocation de
ressources qui lui permettront d’atteindre ces buts, ces objectifs. Pour celui-ci, les changements
structurels interviennent au moment où les entreprises modifient leurs stratégies. Ainsi, la stratégie
de l’entreprise rentre en compte dans la définition de la structure. De manière générale, selon A.
Chandler, les changements de stratégies décidées par les entreprises nécessitent une modification
des dispositifs de répartition, de coordination et de contrôle du travail, c’est-à-dire de la structure
elle-même.

Par HAMAN Bernard Page 19


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

CHAPITRE 4 : LES DIFFERENTES FONCTIONS DE BASE D’UNE ENTREPRISE

Afin d’assurer son fonctionnement optimal, l’entreprise est généralement structurée en fonctions.
Ces fonctions sont nombreuses et peuvent variées d’une entreprise à l’autre.
Dans le cadre de cet enseignement, nous nous limiterons à l’analyse sommaire de quelques
fonctions essentielles de l’entreprise à savoir : la fonction administrative, la fonction achat et
approvisionnement, la fonction technique et de production, la fonction commerciale, la fonction
comptable et financière et la fonction ressources humaines.

I- La Fonction Administrative
1- Les approches de la fonction administrative
Une fonction désigne un groupe d'opérations à accomplir. Elle constitue un ensemble d'activités
ayant un objectif commun. Une fonction est donc une réalité abstraite et regroupe un ensemble de
service.
Un service désigne un groupe créé pour l'exécution d'une tâche. Il accomplit certaines activités.
C'est donc une réalité concrète.
A la base, H. FAYOL (1841-1925) définit 6 fonctions pour le fonctionnement d'une Entreprise :
administrative, financière, comptable, commerciale, technique et de sécurité et sociale. Selon ses
travaux, il associe la fonction administrative à cinq concepts clés (POCCC) :
Prévoir : l’avenir, le marché, la conjoncture, la concurrence, etc.
Organiser : construire une structure avec une définition claire des responsabilités et
l’unité de commandement
Commander : assurer le fonctionnement de l’organisation par des ordres, des directives
et des règles
Coordonner : tous les actes et les différents services de l’entreprise
Contrôler : pour vérifier si tout est conforme au programme, aux ordres, aux principes et
aux objectifs
Fayol précise cependant que la fonction administrative n'est pas une charge personnelle des
dirigeants, mais elle se répartit, comme les autres fonctions, entre les divers niveaux du corps
social. De manière générale, nous pouvons appréhender la fonction administrative comme une
fonction diffuse. Elle ne se confond pas nécessairement avec un service administratif. Tous les
services à contrario remplissent des tâches administratives.
2- L’organisation administrative
L’organisation administrative est définie comme l’organisation se rapportant aux travaux de bureau.
Quelle que soit l’activité ou la fonction concernée, l’organisation administrative a une double
mission :

Par HAMAN Bernard Page 20


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

concevoir des structures et des procédures organisationnelles


gérer les flux d’informations générées par l’activité ou la fonction concernée.
L’organisation administrative n’est donc pas la tâche d’un service spécifique. C’est une activité
diffuse au sein de l’entreprise. Chaque service, chaque fonction élabore des éléments d’organisation
administrative, éventuellement sous le contrôle normatif d’un service administratif.
En définitive, l’organisation administrative correspond à une approche transversale des tâches
administrative.

3- Les outils de l’organisation administrative


Le processus administratif est défini comme l’enchaînement des opérations tant matérielles
qu’intellectuelles au sein de l’entreprise. La démarche générale d’un processus administratif repose
sur un questionnement analytique classique : QQOQCC
Quoi ? De quoi s’agit-il ? quelle sont les opérations exécutées ?
Qui ? Qui exécute l’opération ?
Où ? Quelle est l’implantation physique du poste de travail ?
Quand ? A quel moment l’opération est-elle exécutée ?
Comment ? Quelles sont les conditions matérielles de réalisation de l’opération ?
Quels sont les moyens utilisés ?
Combien ? Quels sont les délais ? quels sont les coûts ? quel est le nombre
d’opérations traitées ?

Un outil organisationnel peut être défini comme un outil utilisé pour effectuer un travail
d’organisation administrative.
Il existe plusieurs types d’outils organisationnels :
Les outils visant la clarification et la simplification des processus : le manuel de
procédure, les imprimés, etc.
Les outils d’étude de fonction et de répartition des tâches : fiche de poste,
l’organigramme, etc.
Les outils d’organisation du temps : les plannings, les graphiques d’ordonnancement,
etc.
Les outils d’analyse de dysfonctionnement : le diagramme d’ISHIKAWA
Les outils de quantification : les techniques statistiques d’observation, d’estimation ou
d’évaluation, etc.

II- La fonction approvisionnement, de gestion des stocks et la logistique


1- La gestion des approvisionnements
L'activité de production commence par les approvisionnements, c'est à dire les achats de matières
premières, produits semi-finis et services nécessaires pour produire et qui constituent les stocks de
l'entreprise.

Par HAMAN Bernard Page 21


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

a- Définition et missions de la fonction approvisionnement


La politique d’approvisionnement est un ensemble d’actions prises par l’entreprise en vue de se
doter de biens ou de services.
La fonction approvisionnement a pour mission de procurer à l’entreprise, dans les meilleures
conditions de quantité et de qualité, de coûts, de délais et de sécurité, les matières premières, les
composantes, les fournitures, les outillages, les équipements et les services dont elle a besoin pour
ses activités. Ce qui laisse apparaitre trois grands objectifs à savoir : la quantité, la qualité et le
coût.
L’importance de l’approvisionnement peut se situer à trois niveaux :
Sur le plan financier : il contribue à la rentabilité en minimisant les coûts ;
Sur le plan commercial : il garantit la qualité du produit final par la qualité des
composants achetés et par la disponibilité des stocks ;
Sur le plan stratégique : en participant à la démarche qualité, en contribuant à la
compétitivité de l’entreprise tant en termes de coûts qu’en termes de délais.
N.B. Il faut distinguer les achats des approvisionnements. Les achats fixent le cadre contractuel de
l’acquisition d’un bien ou du service depuis l’expression de son besoin jusqu'à la conclusion du
contrat ; donc toutes les relations avec les fournisseurs. Les approvisionnements quant à eux,
prennent en charge la fourniture du produit et l’ensemble des engagements, donc assurer la gestion
au quotidien des stocks.
b- Le processus d’approvisionnement
Dans le processus général d’approvisionnement, plusieurs étapes apparaissent :
La détermination ou la définition des besoins à satisfaire : elle résulte d’un manque
observé ou signalé par un service utilisateur ;
La recherche d’informations sur le marché amont des fournisseurs : elle se faire par
appel d’offre, par une veille technologique et commerciale afin de détecter des
opportunités d’approvisionnement ;
L’étude comparative des différents fournisseurs : l’entreprise consulte plusieurs
fournisseurs et compare les conditions de l’offre ;
La négociation avec les fournisseurs potentiels et le choix : la négociation peut porter
sur le prix, la qualité, la livraison…..en fonction des critères retenus, l’entreprise choisira
le fournisseur le plus avantageux ;
La passation de commande : aux conditions négociées avec le fournisseur
Le suivi et le contrôle de l’exécution de la commande.

2- La gestion des stocks

Par HAMAN Bernard Page 22


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Les enjeux fondamentaux de la gestion des stocks concernent la réduction des coûts et l’élimination
des ruptures de stocks.
a- Définition et typologie de stocks
Les stocks désignent l’accumulation physique de biens en attente. Il peut s’agir des matières
premières, marchandises, fournitures, produits semi-finis, produits finis, produits en cours,
emballages, etc.
Différents niveau de stocks sont distingués suivant la ou les fonctions remplies par les quantités
stockées :
Le stock actif : c’est la quantité consommée par période ;
Le stock de sécurité : quantité excédentaire pour faire face aux aléas de consommation
et de livraison ;
Le stock maximum : c’est le niveau de stock à partir duquel le stockage devient
onéreux.
Le stock minimum (Sm) ou de réapprovisionnement (SR) : c’est la quantité
correspondant à la consommation pendant le délai de réapprovisionnement. Il s’agit du
niveau de stock à partir duquel il faut passer commande. Lorsqu’il prend en compte le
SS, il est appelé stock d’alerte, ou stock critique.
Le stock tampon : il s’agit également d’un stock de sécurité, mais stockée entre deux
postes de travail.

b- Les fonctions des stocks


Les stocks assurent en effet différentes fonctions dans l’entreprise.
La fonction de régulation : la constitution d’un stock diminue le risque de rupture d’un
programme de fabrication ou évite de manquer une vente du fait des incertitudes ;
La fonction économique : la constitution des stocks permet de profiter des remises
accordées par les fournisseurs sur les achats en grande quantité et permet de compresser
des coûts répétitifs liés à la passation de plusieurs commandes ;
La fonction de sécurité : Les stocks sont constitués pour permettre à l’entreprise de se
protéger contre les variations aléatoires de la demande et les retards de livraison ;
La fonction d’anticipation ou de spéculation : Le stockage permet d’anticiper les
hausses de prix des matières ou des produits ;
La fonction technique : Le stockage préalable de certains produits est parfois nécessaire
pour satisfaire les exigences techniques du processus de fabrication (par exemple, le bois
doit être séché pour certains articles, le vieillissement du vin, etc.).

Par HAMAN Bernard Page 23


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

3- La logistique
a- Définition de la logistique
En gestion et en contexte d’entreprise, la logistique correspond aux mouvements et aux
manutentions de marchandises du point de production au point de consommation ou d’utilisation.
En d’autre terme, elle désigne également l'ensemble des opérations qui permettent de mettre à
disposition la bonne quantité de produits au bon moment à moindre coût là où une demande existe.
b- Rôle et importance de la logistique
La logistique a pour rôle de satisfaire la demande de flux physiques (matières, transport, emballage,
stock…). Son importance se manifeste dans les différentes fonctions de l’entreprise :
Pour la fonction de production : la logistique conditionne le rythme et le délai de
fabrication, ce qui se répercute sur les coûts de production
Pour la fonction commerciale : elle peut apporter une qualité supplémentaire dans les
services attachés aux produits
Pour l’ensemble de l’entreprise : elle est un vecteur de compétitivité et de flexibilité en
tant que fonction transversale. Elle contribue en fait, à une démarche qualité totale.
c- Les domaines de la logistique
Dans une entreprise, la fonction logistique se rattache traditionnellement à l’organisation des
opérations
Dans l'industrie, la fonction logistique intègre à la gestion des opérations, les opérations de gestion
des données techniques de production et la planification des besoins en composants.
Dans les administrations enfin, la fonction logistique regroupe généralement l’ensemble des
activités de gestion des ressources physiques (bâtiments, engins divers de travaux et manutention,
véhicules de transport,). A ces dernières, s’ajoutent les « services généraux » (petites maintenances,
entretiens, sécurité…).

III- La Fonction de Production


La fonction production assure la production de biens ou de services en respectant les contraintes de
production. Ces contraintes sont essentiellement : la qualité du produit/service, le budget de
production, le coût de production et les délais de fabrication.

1- Le système de production : définition et objectifs


Le système de production décrit l’ensemble du processus grâce auquel l’entreprise produit un bien
ou un service apte à satisfaire une demande à l’aide de facteurs de production acquis sur le marché.
Dans le cadre d’une entreprise, le système de production, outre sa finalité première qui est de
produire un bien économique, cherche à satisfaire d’autres objectifs secondaires exprimés en
termes de quantités produites, de qualité, de coût, de délai, de flexibilité.

Par HAMAN Bernard Page 24


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

2- Typologie des systèmes de production


Il existe plusieurs types d’organisation de la production :
La production en continu (process shop) : la production est effectuée sans interruption
(chaîne de production) ; les produits sont peu différenciés et fabriqués en grande
quantité.
La production en discontinu (jobshop) : la production est alors fractionnée, les produits
sont fabriqués en petite quantité ; les ordres de fabrication sont nombreux et comportent
beaucoup d’instruction.
La production pour le stock : elle est déclenchée par le désir d’anticipation de la
demande.
La production à la commande : elle concerne des produits correspondant à une
demande spécifique de la clientèle ou à une commande à partir d’un prototype.

3- L’organisation de la fonction production


On dénombre quatre principaux services fonctionnels qui prennent en charge la préparation du
travail (c'est-à-dire l’organisation du mode de production) et le contrôle du bon fonctionnement de
la chaîne de production :
Le bureau des études : il conçoit les prototypes des produits réalisés par l’entreprise et
en donne une définition complète des caractéristiques qui permettront de mettre en place un
processus de production standardisé notamment au niveau des pièces et composants utilisés.
Le bureau des méthodes : il définit les méthodes de production qui vont être utilisées
pour réaliser le produit proposé par le bureau des études dans le souci de permettre une production
au moindre coût. Ce service décrit donc entre autre, la succession des opérations à réaliser pour
produire un bien, l’organisation des différentes phases de production dans le temps et dans l’espace.
Le bureau d’ordonnancement : il assure le lancement proprement dit de la phase de
production en cherchant à minimiser le délai global de production et ce, pour un coût global qu’il ne
faut pas dépasser.
Le service de contrôle de la production: il se charge de vérifier que les services
opérationnels remplissent bien leur mission dans les conditions définies par le bureau des
méthodes, que ce soit en terme de délai, de qualité, de rendement ou de coût de production.
S’agissant des services opérationnels, nous avons : le service fabrication, le service expédition, le
service manutention, le service outillage et le service entretien.
Pour ce qui est de l’organisation proprement dite de la production, les formes classiques concernent
l’OST (Organisation Scientifique du Travail) ou taylorisme dont les principes d’organisation du
travail se trouvent appliqués par Henri Ford sous l’appellation de fordisme.

Par HAMAN Bernard Page 25


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Le fordisme repose sur les principes clés suivants : la séparation de la fonction conception de celle
d’exécution, la décomposition du travail en tâches élémentaires simplifiées et répétées, la
rémunération basée sur la productivité (à la pièce, au rendement), la standardisation du produit, le
travail à la chaîne (mode de production en continu, dans lequel les différentes tâches
élémentaires se succèdent les unes après les autres).
Plus loin encore, l’organisation de la production a permis d’énoncer le concept de qualité totale qui
repose sur le principe des 5 zéros : zéro défaut, zéro panne, zéro délai, zéro stock (juste à temps),
zéro papier.

4- Les modes de production


Parmi les modes de production, on en dénombre 4 types :
Mode de Production unitaire Production par lot Production en série Production en
production continu
Caractéristique Fabrication sur Petites séries Grande série de Flux continu de
mesure en fonction diversifiées de produits identiques et produit
de la demande du produits identiques standardisés homogènes
client
Exemple bâtiment Biens de Production, Moteurs, composants Produits de
lotissement industriels consommation de
masse, boisson

IV-La Fonction commerciale


De nos jours, la préoccupation des entreprises n’est plus de produire avant de vendre, mais de
vendre avant de s’engager dans tout processus de production bien que des ajustements pouvant être
faits malgré ces études préalables.

1- Définition du marketing
Le marketing ou mercatique peut être défini l’ensemble des actions destinées à détecter les besoins
et à adapter en conséquence et de façon continue la production et la commercialisation. De cette
définition, on peut ressortir les trois éléments constitutifs du marketing : La détection des besoins,
l’adaptation de la production et l’attitude volontariste.

2- L’organisation commerciale de l’entreprise


Elle regroupe les responsables principaux tels que : la direction commerciale, l’administration
des ventes (gestion des commandes, chefs de produits, responsable des ventes, l’inspecteur des
ventes …) qui constituent l’équipe interne et la force de vente (FDV) qui englobe les agents
externes tel que :
les VRP (voyageurs représentant placiers) lié à l’entreprise par un contrat de travail sans
être salarié de l’entreprise. Ils sont le porte-parole et l’image de l’entreprise auprès des clients.
La prospection : pour la recherche de nouveaux clients

Par HAMAN Bernard Page 26


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Les représentants indépendants : qui sont liés à l’entreprise soit par un contrat de
mandant (l’agent commercial), soit par un contrat commercial (les commissionnaires, les
concessionnaires, les coutiers).
3- La politique commerciale de l’entreprise : le plan de marchéage.
Quatre éléments essentiels constituent le plan d’action commerciale de l’entreprise : le produit, le
prix, la distribution et la communication. A chaque élément correspond une politique spécifique.
L’ensemble de ces quatre axes constitutif de la politique commerciale ou du plan de marchéage est
désigné sous le nom de marketing-mix et l’ensemble de ses variables est dénommé « les 4 P »
(Jérôme Mc Cathy).

V- La fonction comptable et financière


Les entreprises réalisent généralement des activités relatives à l’investissement et au financement de
leur cycle d’exploitation.
1- Définition et fonction de la comptabilité
La comptabilité peut être définie comme l’art d’enregistrer suivant certaines règles, les mouvements
de valeur qui se produisent dans les éléments de l’entreprise en chiffrant toutes les opérations qui
ont été faites. La comptabilité assure deux fonctions essentielles :
compter, enregistrer, traiter les données relatives aux activités de l’entreprise puis mettre
en forme les documents de synthèse ;
renseigner, rendre compte, informer les partenaires interne set externes de l’entreprise.

2- Le système d’information comptable


L’information comptable de qualité doit être en mesure de donner une image fidèle de la réalité et
de la situation de l’entreprise.
Le système d’information comptable a donc pour finalité de produire des informations susceptibles
d’être mises à la disposition des différents utilisateurs.
3- Objectifs et activités de la fonction financière dans les entreprises
La fonction financière vise à assurer l’équilibre financier de l’entreprise en assurant sa solvabilité et
sa rentabilisé. Elle a pour but essentiel de mettre à la disposition de l’entreprise, au moment
opportun et par les procédés les plus économiques, les capitaux nécessaires à son fonctionnement
normal, tout en assurant son indépendance permanente et sa liberté d’action industrielle et
commerciale (Depallens et Jobard,1997).
La fonction financière a pour objectif essentiel de rechercher des sources de financement et
d’allouer des fonds aux différentes activités et projets en vue de dégager une rentabilité.

Par HAMAN Bernard Page 27


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

4- Le financement de l’entreprise.
Les sources de financement d’une entreprise peuvent être classées en deux catégories à savoir : les
moyens de financement à long et moyen terme et les moyens de financement à court terme.
a- Les moyens de financement à moyen et long terme.
Ce sont des ressources destinées à financer l’entreprise de manière durable. Ils peuvent provenir des
fonds propres de l’entreprise (capitaux propres) ou des fonds externes (emprunts). Le financement
par emprunt peut se faire à travers un emprunt bancaire (contracté auprès ‘une banque ou d’un
groupe de banque = emprunts indivis) ou un emprunt obligataire (auprès du public par émission des
titres de créance appelés obligation). Le financement externe peut également se faire par crédit-bail.
Le crédit-bail (ou leasing) consiste en la location de bien (mobilier ou immobilier) à usage
professionnel achetés ou construits par des entreprises qui restent propriétaire desdits biens, mais
donnent à l’entreprise locataire la possibilité de les acquérir à la fin du contrat de location.
b- Les moyens de financement à court terme
Ils sont destinés au financement de l’exploitation et à la couverture des besoins immédiats de
l’entreprise. On peut avoir : les crédits interentreprises, l’escompte des effets de commerce,
l’affacturage ou factoring (procédé de financement et de recouvrement des créances d’une
entreprise par l’intermédiaire d’une société spécialisée appelée factor), etc.

VI-La Fonction Ressources Humaines


1- Définition et objectifs de la gestion des ressources humaines
La gestion du personnel ou gestion des ressources humaines peut être appréhendée comme
l’ensemble de pratiques et d’activités qui permettent à une entreprise de disposer des ressources
humaines correspondant à ses besoins en quantité et en qualité. C’est également l’ensemble des
activités qui visent à développer l’efficacité collective des personnes qui travaillent pour
l’entreprise ; l’efficacité étant la mesure dans laquelle les objectifs sont atteints.
La gestion des ressources humaines a pour objectif d’attirer (recruter), de conserver le personnel, de
développer, de motiver et de satisfaire l’ensemble du corps social.
La Gestion des ressources humaines a donc pour mission de conduire le développement des
ressources humaines en vue de la réalisation des objectifs de l’entreprise.
2- Les tâches incombant à la GRH
La GRH peut se subdiviser arbitrairement en deux grandes catégories de tâches :
l'administration des RH : qui concerne la gestion de la paie, l’application des
dispositions légales et réglementaires en matière de droit du travail et de contrat de travail ;
le développement des RH : qui est relatif au recrutement, à la gestion des carrières et des
compétences (GPEC), à la formation, à l’évaluation, à l’amélioration des conditions de travail, à la
communication, etc.

Par HAMAN Bernard Page 28


Cours d’économie d’entreprise L2 Polytechnique (2018-2019)

Dans l’ensemble, ces tâches font partie de la gestion prévisionnelle de l’emploi ou du personnel,
c’est-à-dire un ensemble de méthodes et de pratiques organisationnelles permettant d’assurer une
adéquation quantitative (en terme d’effectif) et qualitative (en terme de compétence) des ressources
humaines actuelles et futures en rapport avec les missions et les objectifs de l’entreprise. Elle
recouvre donc la gestion prévisionnelle des effectifs, des compétences ainsi que des carrières.
3- Les relations humaines
La notion de « relations humaines » au sein des organisations désigne l’expression de l’état
général et de la nature des relations et des rapports professionnels existant entre des individus dans
le cadre du travail.
La gestion des relations humaine a pour objectif :
de maintenir un climat social agréable entre les salariés en vue d’atteindre leur plus
grande productivité ;
d’animer et de favoriser l’épanouissement des salariés en vue d’obtenir leur adhésion
active aux objectifs de l’organisation.

Par HAMAN Bernard Page 29

Vous aimerez peut-être aussi