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COURS PRINCIPES DE

GESTION I
Docteur Hager Machouche Zaier EBS 2019
CH I : L’entreprise et son
environnement
I- Le concept d’entreprise
1- Définitions

 « Une entreprise est une unité de production qui vend ses


produits sur un marché ». Elle produit donc des biens et
services marchands.
 Une banque, une exploitation agricole, une boucherie, un
cabinet de médecin sont ainsi des entreprises.
 Une administration ( un tribunal, un lycée, un hôpital … ) a
une activité productive mais les services qu’elle produit ne
sont pas vendus sur un marché moyennant le paiement d’un
prix.
 Selon Capet, Gausse et Meunier, l’entreprise peut être définie comme
« Un groupe humain de production, autonome, disposant d’un
patrimoine, exerçant un effet d’attraction sur son environnement et
dont le devenir dépend de la vente du produit de son activité. »
2- Caractéristiques de l’entreprise
 Compte tenu de la définition précédente, nous pouvons relever les principales caractéristiques de
l’entreprise :
1) L’entreprise est un groupe humain :
L’entreprise ne peut exister que suite à l’association de deux ou plusieurs personnes (le personnel de
l’entreprise).
Ces personnes exercent des tâches différentes mais complémentaires. Il est à noter que la survie de
l’entreprise dépend de la contribution de chacune de ces personnes.
2) L’entreprise est un groupe de production :
Les membres d’une entreprise s’associent afin de produire un bien.
Ce bien peut être matériel (un bureau, un ordinateur…), ou immatériel (service tel que celui proposé par les
banques, les assurances…).
3) L’entreprise est autonome :
 L’autonomie signifiant l’indépendance, la liberté…
 L’entreprise dispose de deux types d’autonomie :

 Une autonomie financière : en effet, l’entreprise peut utiliser librement ses ressources financières (elle est
libre d’utiliser son argent comme bon lui semble).

- Une autonomie décisionnelle : l’entreprise peut fixer librement les objectifs à atteindre et les plans d’action
correspondants. Elle peut également choisir ses moyens de production et de motivation…
 4) L’entreprise dispose d’un patrimoine :
 Le patrimoine peut être défini comme l’ensemble des biens (ou éléments) appartenant à l’entreprise.
Ces derniers pouvant être regroupés selon 2 catégories différentes :
 Les éléments corporels ou matériels tels que les machines, les voitures, les bureaux …

- Les éléments incorporels ou immatériels tels que les brevets (titre délivré par l’Etat à chaque auteur d’une
invention industrielle pour lui assurer la propriété ou l’exploitation), ou la licence (autorisation d’exploiter un
brevet), le savoir-faire de l’entreprise.
5) L’entreprise poursuit des objectifs :
 Toute entreprise cherche à réaliser un certain nombre de résultats qui constituent ses objectifs.
 Ces derniers vont ainsi guider son comportement et orienter les activités de ses membres.
3- Classification des entreprises
a. Classification Sectorielle

 Classification Sectorielle: Que veut dire un secteur économique ?


Il permet de classer les entreprises ayant la même activité principale dans le
secteur, au sein duquel elles réalisent cette activité. Traditionnellement, on distingue 3 secteurs:

· Le secteur primaire: représentant toutes les activités économiques


productives de matières premières/ l’agriculture, la pêche, l’extraction des
ressources naturelles.
· Le secteur secondaire: couvrant l’ensemble des activités économiques
destinées à transformer des matières premières en biens productifs ou en
biens de consommation/ l’industrie y compris le bâtiment.
· Le secteur tertiaire: il s’agit, en général des services/ administration,
banques, assurances…
b- Classification Juridique
 Le secteur privé: Ce secteur rassemble les entreprises individuelles d’une part et
les entreprises sociétaires de l’autre.
· Les entreprises individuelles sont caractérisées par le fait qu’une même
personne fournissant le capital, le travail et la direction est responsable sur
ses biens personnels.
· Les entreprises sociétaires: comprennent : Les sociétés de personnes
fondées sur « l’intuitue personae » c’est à dire sur la considération de la
personne des associés.

 Le secteur public: Il rassemble les entreprises publiques, semi publiques, les


établissements publics industriels et commerciaux ainsi que les régies directes.
 Les entreprises publiques ont des capitaux entièrement fournis par l’Etat. Les
vagues de privatisation ont considérablement réduit leur nombre.

· Les entreprises semi publiques: Ont des capitaux fournis par l’Etat et d’autres,
par des privés./ TUNINTER…

· Les établissements publics industriels et commerciaux disposent de


l’autonomie financière et de la personnalité juridique (l’état peut déléguer leur gestion)/ CEPEX, STEG,

· Les régies directes: n’ont ni l'autonomie financière ni la personnalité juridique.


C’est une exploitation à caractère économique, gérée par l’Etat et constituant
parfois le monopole/ la régie de TABAC.
4- dimensions et finalités
 L’Entreprise apparaît comme un ensemble cohérent comportant trois dimensions
principales: économique, sociale et politique.

 L’entreprise, unité de production et de répartition


C’est une méthode traditionnelle de création de richesse que l’on mesure par la
valeur ajoutée .
 Elle présente aussi une fonction d’utilité sociale car elle distribue des revenus.

La richesse, ainsi créée est répartie grâce au partage de la valeur ajoutée (l’entreprise
crée une valeur ajoutée quand la valeur de sa production est supérieure à la valeur
des biens et services qu’elle a consommés) entre:

· La rémunération du travail,
· La rémunération du capital (par les dividendes versés aux actionnaires),
· Le paiement des impôts à l’Etat et de cotisations aux organismes sociaux,
· L'autofinancement (part de la VA que l’entreprise affecte à son propre
développement).
 L’entreprise, organisation sociale
L’entreprise est un lieu où se rencontre un groupe d’individus appelé encore
acteurs sociaux.
Les individus impliqués dans l’entreprise sont porteurs:
· De compétences diverses et de savoir faire multiples;
· D'aspirations, d’intérêts, d’exigences individuelles et collectives.
Il faut donc assurer la cohérence du réseau par la mise en place de procédures de coordination, de
coopération et de communication.

 L’entreprise, système politique


L’organisation est un lieu d’affrontements, d’antagonismes, de conflits liés à des
ambitions personnelles ou à des oppositions d’intérêts collectifs.
Finalités et buts de l’Entreprise :
 La maximisation du profit est la finalité de la majorité des entreprises, cependant :
· Les acteurs de l’organisation, actionnaires, dirigeants, salariés… poursuivent leurs buts propres qui ne se
confondent pas nécessairement avec le principe de la maximisation du profit.
Certains conflits peuvent survenir entre des actionnaires soucieux d’une rentabilité maximum à court terme et
des dirigeants préoccupés par le long terme et dont les objectifs sont orientés vers la recherche d’une position
sécurisante.
 Les objectifs secondaires
Pour assurer sa survie, l’entreprise doit se fixer une série d’objectifs
correspondant aux différents axes de son développement: Objectifs en termes
d’innovation, d’expansion, de développement …
II- L’environnement de l’entreprise
 On ne peut concevoir l'entreprise comme une entité isolée du milieu dans lequel elle agit.
L'entreprise doit surveiller en permanence son environnement car, d'une part, elle s'intègre dans
cet environnement et, d'autre part, elle agit sur ce même environnement.
1- Définitions
 L'environnement peut se définir comme "l'ensemble des forces extérieures qui
agissent et réagissent au profit et à l'encontre de l'entreprise. Il regroupe tous les
facteurs sociologiques, économiques, juridiques et technologiques, qui ont une
incidence sur la vie de l'entreprise".

« L’environnement englobe tous les éléments externes de l’entreprise qui sont en relation directe ou
indirecte avec elle. Il se compose de tous les acteurs et des dimensions externes à l’entreprise qui sont
susceptibles d’avoir un impact sur elle ».
 Ex : institution d’une nouvelle réglementation ou de nouvelles lois régissant la durée du travail,
apparition des nouveaux concurrents...

 Il faudra donc que l’entreprise étudie les composantes de l’environnement afin de pouvoir s’adapter (en
innovant) d’où une adaptation active capable de changer à son tour certains acteurs ou dimensions de
l’environnement.

 Il est donc important d’étudier les composantes de l’environnement.


2- Les composantes de l’environnement

 On distingue deux composantes de l’environnement : le micro environnement (ou environnement immédiat)


et le macro environnement (ou environnement général).
 1) Le Micro - Environnement :
 Il rassemble les acteurs qui interviennent dans l’entourage immédiat de l’entreprise c’est-à-dire ceux avec
lesquels l’entreprise entretient des relations directes.
 Relation directe : celle-ci affecte directement l’activité de l’entreprise.
 a) Les fournisseurs :
 Les fournisseurs approvisionnent les entreprises en biens (matières premières, produits
semi finis, machines...) et services (maintenance, nettoyage, assistance, gardiennage...)
indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise.
 Les fournisseurs jouent un rôle déterminant en matière de qualité et de coûts des produits
fabriqués par l’entreprise.
 Ils peuvent donc aider l’entreprise à fabriquer et / ou à commercialiser des produits
compétitifs.
 Par conséquent, le responsable approvisionnement doit choisir attentivement les fournisseurs, et cela en se
basant sur des critères tels que le prix, le délai de livraison (respect de la date de livraison, capacité de
répondre à temps aux livraison), qualité, quantité (capacité de production), mode et délais de paiements
(dépend de l’assise financière de l’entreprise)

 Par ailleurs, les fournisseurs peuvent bénéficier d’un certain pouvoir de négociation qui va dépendre de
leur nombre.

 Plus leur nombre est réduit et plus leur pouvoir de négociation est fort, dans la mesure où l’entreprise sera
obligée d’accepter les conditions imposées par les fournisseurs. La négociation peut porter non seulement
sur le prix mais également sur les délais, la qualité
 b) Les concurrents :

 De nos jours, une entreprise est rarement en situation de monopole. Elle est souvent entourée de
concurrents. En fait, l’environnement concurrentiel de l’entreprise ne se compose pas seulement
d’entreprises qui fabriquent les même produits (concurrents directs), mais aussi de celles qui
produisent des produits de substitution (concurrents indirects).
 Ex : produits de substitution : thé et café, jus de fruit et boisson gazeuse
 En fait, le volume des ventes d’une entreprise est fortement influencé par le nombre et le
comportement des concurrents (ex : prix, produit, pub..). Et, chaque action menée par
l’entreprise entraîne une réaction immédiate des concurrents.

 De ce fait, l’entreprise doit être attentive à ce que font ses concurrents afin d’arriver à
conserver et développer ses parts de marché (conserver et développer la fidélité du
marché).

 Remarque : dans le contexte actuel, on ne parle plus seulement de concurrents nationaux


mais également de concurrents internationaux.
 c) Les clients :

 Ils représentent l’un des éléments les plus importants de l’environnement immédiat de
l’entreprise, puisqu’ils ont une influence directe sur le volume des ventes qui influencent à
leur tour la compétitivité et le devenir de l’entreprise.
 Le gestionnaire devra donc étudier et analyser constamment les besoins et les
comportements des clients actuels ou potentiels (c’est-à-dire ceux qui pourraient figurer
parmi les clients de l’entreprise : clients des concurrents et consommateurs potentiels).

 Les entreprises qui échouent à maintenir un contact permanent avec leurs clients actuels et
potentiels seraient incapables de répondre à leurs besoins et échoueraient par conséquent à
être compétitives.
 d) Les intermédiaires :
 Entre l’entreprise et les consommateurs finaux se trouvent généralement les intermédiaires (tels que les
grossistes, les détaillants..).
 Ces derniers exercent en général une grande influence sur les consommateurs : soit par le choix qu’il font
des produits à vendre, soit par le type de présentation et de promotion qu’ils adoptent par les produits, soit
par le rôle de conseil qu’ils peuvent jouer auprès des acheteurs.
 Les intermédiaires ont donc un impact important sur la réalisation des objectifs de l’entreprise.
 e) Les établissements financiers et les actionnaires :
 Ils fournissent l’entreprise en ressources financières. Il s’agit d’une part des banques et des établissements
financiers (marchés boursiers essentiellement), et d’autre part des actionnaires.
 Ces fournisseurs interviennent essentiellement dans le financement des investissements de l’entreprise et
peuvent donc influencer ses décisions stratégiques.
 Ils peuvent également intervenir dans le financement à Court Terme de l’entreprise –besoins de
financement : banque-.
 Pour gagner le soutien de ces derniers l’entreprise doit leur communiquer des informations sur son activité,
sa situation
 Les 5 forces de Porter ou comment Analyser son micro-environnement?
 Michael Porter est un professeur de stratégie d’entreprise américain né en 1947.
 En 1985, Porter propose un modèle d’analyse du micro environnement de l’entreprise en
s’appuyant sur 5 forces. Selon ce modèle, toute entreprise est soumise à 5 forces.
 Pouvoir de négociation des clients
Le pouvoir de négociation des clients détermine leur influence sur les prix et sur les conditions
commerciales. Un client n’achètera pas un produit qui ne répond pas à ses attentes ou qu’il
juge trop cher.

 Pouvoir de négociation des fournisseurs


Le pouvoir de négociation des fournisseurs désigne la capacité des fournisseurs à imposer des
conditions plus ou moins contraignantes.
Exemple : délais de paiement aux fournisseurs.
 Menace des produits de substitution
Si aucun produit de substitution n’est disponible, le micro-environnement de l’entreprise est
moins tendu que si les produits de substitution sont nombreux.

 Menace des nouveaux entrants


Un marché tendu est un marché sur lequel il n’existe aucune barrière à l’entrée du marché. De
nouveaux concurrents peuvent donc apparaître rapidement.

 Intensité de la concurrence
Plus les concurrents sont féroces, plus le micro-environnement est tendu.
Les 5 forces de Porter + un exemple
 https://www.youtube.com/watch?v=C49lzjjNgtY
 2) Le Macro - Environnement :
 Il est important pour un gestionnaire d’accorder autant d’importance à l’environnement macro économique
qui englobe des dimensions qui influencent l’entreprise.
 Dans ce cadre, le gestionnaire n’a aucune possibilité d’empêcher ces facteurs d’influencer l’entreprise car ils
sont incontournables..
 Toutefois, le gestionnaire doit développer des mécanismes afin d’identifier son impact sur l’entreprise.
Les dimensions du macro environnement sont :
 a- L’environnement économique :
 Il détermine en grande partie la croissance et la prospérité d’une entreprise. La situation de
l’entreprise va en effet dépendre des conditions économiques qui peuvent être mesurées à partir
d’indicateurs tels que :
 Le pouvoir d’achat de la population : si la population a un fort pouvoir d’achat l’entreprise peut
vendre plus,
 le taux d’intérêt : hausse du prix de revient du produit et / ou investir moins
 le taux de chômage : plus il est élevé et moins le pouvoir d’achat est élevé d’où baisse des ventes et
de la production.
 Coût et qualité de la main d’oeuvre : ils agissent directement sur le prix et la qualité du produit fini.
 b- L’environnement technologique :
 L’environnement technologique évolue très rapidement et peut par exemple modifier de façon
radicale le processus de production d’une entreprise.
 L’entreprise doit donc être constamment à la recherche d’informations concernant les dernières
innovations technologiques : c’est la veille technologique.
 L’entreprise doit s’informer sur ce qui existe et sur ce qui pourrait exister. Elle sera ainsi en mesure
de ne pas être dépassée et pourra surtout être la première à saisir, avant les concurrents, les
avantages des nouveaux changements technologiques.
 Ex: Kodak
 c- L’environnement socioculturel :
 Tout être humain naît et grandit dans une culture qui va former ses relations avec les autres et le
monde qui l’entoure. Cet environnement va donc influencer d’un côté la personnalité de chaque
membre de l’entreprise, sa perception des choses ainsi que son comportement.
 D’un autre côté, l’environnement social et culturel agit sur les attentes et les désirs des clients qui
influent sur les choix et les décisions de l’entreprise.
 Ex : Lorsque NESTLE a décidé de s’implanter en Chine en imposant son café soluble (Nescafé) cela a
constitué un échec car les chinois ont pour tradition de boire du thé et non du café.
 d- L’environnement démographique :
 La démographie c’est l’étude de la population. La population étant la source même du marché de
l’entreprise, elle a donc une influence sur son activité.
 Le gestionnaire doit donc se pencher sur les diverses caractéristiques de la population telles que : la
taille de la population ainsi que son évolution (taux de croissance), sa distribution géographique sa
répartition par tranche d’âge, son taux de natalité.
 e) L’environnement politico-légal :
 C’est l’environnement politico-légal des lois, des réglementations, des organismes gouvernementaux et de
leurs activités.
 En fait, la législation et la réglementation en vigueur dans un pays définissent le cadre dans lequel les
entreprises doivent (fonctionner, évoluer) mettre en oeuvre leur activité et entreprendre des échanges.
 Selon les cas, les lois peuvent être soit avantageuses (décision d’alléger l’impôt sur les bénéfices) ou
encore contraignantes (limitation de l’importation de certaines matières premières).
 Les entreprises doivent toujours se tenir informées des changements au niveau de cet environnement.
 f-L ’environnement international
 On assiste de nos jours à une libéralisation des économies et donc à une intensification des
échanges.
 Dans un tel contexte, les possibilités qui s’offrent à l’entreprise sont multiples (ces possibilités
concernent aussi bien l’approvisionnement, la production, la soustraitance, la distribution).
 Il s’agira donc pour l’entreprise de collecter un maximum d’informations concernant
l’environnement international des pays avec lesquels elle est en contact, afin de déterminer à temps
les risques éventuels et trouver ainsi les solutions adaptées au problème.
 g- L’environnement naturel
 Il s’agit du climat, de l’emplacement géographique et de manière générale de tout élément naturel
pouvant affecter l’entreprise.
 h- Les autres composantes du macro-environnement :
 Les médias :
 Ils jouent un rôle important pour l’entreprise. En effet, des organismes tels que la télévision, la presse, la radio,
transmettent des informations qui peuvent influencer l’opinion publique. La présence d’une entreprise sur un
média peut résulter :
 D’une démarche volontaire, et dans ce cas l’entreprise maîtrise l’image transmise. Ex : campagne publicitaire,
conférence de presse.
 Du besoin du média d’informer le public : ici c’est le média qui est responsable de l’image transmise.
 les associations et les syndicats :
 Les décisions de l’entreprise peuvent être affectées par :
 Les syndicats et essentiellement le syndicat des travailleurs (UGTT) qui défend les intérêts de ces derniers.
 De nos jours, les syndicats sont devenus tellement puissants, qu’il n’est plus possible aux entreprises de
prendre des décisions sans prendre en considération la réaction des syndicats. D’ailleurs, les dirigeants ont tout
intérêt à développer de bonnes relations avec les syndicats afin de réduire les risques de grèves et d’incidents
avec le personnel qui affecteront la productivité de l’entreprise.
 Les associations : telle que l’association de défense des consommateurs, Les groupes de défense de
l’environnement
 L’entreprise doit tenir compte lors de sa prise de décision de l’existence d’un certain nombre
d’associations. En effet, ces dernières en cherchant à défendre leur cause vont informer et essayer de
mobiliser l’opinion publique.
 Ex : l’entreprise doit faire attention à la qualité de ses produits, la sécurité, l’information, sinon les
associations de défense du consommateur vont s’insurger contre elle.
 i- L’analyse PESTEL : Analyse du macro-environnement
En stratégie d'entreprise, l'analyse PESTEL (politique, économique, sociologique, technologique,
écologique et légal) est un modèle permettant d'identifier l'influence (positive ou négative) que peuvent
exercer, sur une organisation, les facteurs macro-environnementaux.
  La politique : ensemble des décisions prises par les gouvernements nationaux et des
instances internationales (comme les décisions de l'Union européenne, de l'OMC...) qui
fixent de nouvelles règles du jeu.

  L'économie : état de santé macro-économique (taux de croissance, confiance des


consommateurs, inflation...) qui crée des tendances de fond en matière de niveau de
consommation.

  Le social : évolution de la population et de ses caractéristiques (démographie, pyramide


des âges, nouveaux comportements socioculturels...) générant, entre autres, de nouveaux
comportements d'achats.

  La technologie : les avancées et innovations technologiques qui viennent fragiliser le


leadership technique des acteurs en présence.
 L'écologie : les règlementations et contraintes écologiques, les nouvelles normes édictées
par les positions prises en matière de développement durable.

  La législation : évolution du cadre règlementaire et législatif (droit du travail, droit du


commerce...). Avec des impacts de tout ordre pouvant créer des charges supplémentaires,
des lourdeurs administratives, des accès restreints à certains marchés, etc.
Analyse pestel + Exemple

 https://www.youtube.com/watch?v=ELqqq7LLNoQ
 3. Caractéristiques actuelles de l'environnement
L'environnement actuel de l'entreprise est qualifié de:
· Complexe: Pour toutes les raisons indiquées précédemment.

· Turbulent: Parce que toutes ces variables à prendre en compte dans les
réflexions stratégiques ne cessent d'augmenter. Ces variables sont instables,
sujettes à des évolutions parfois brutales, radicales et imprévisibles.
 Les nouvelles attentes du consommateur
· Un consommateur plus inquiet et plus réfléchi.
* Baisse de l'attrait pour des produits nouveaux dont l'innovation est artificielle ou purement de mode
* Baisse de la valeur d'image au profit de la valeur d'usage.
· Un consommateur vivant dans un espace de temps de plus en plus contracté
* Temps de déplacement, de production, de diffusion et de communication de plus en plus réduit
* Nécessité de: concevoir vite, produire vite et vendre vite,
* Client de plus en plus pressé de gagner du temps pour l'exploiter dans d'autres occupations.
· Un consommateur plus compétent, plus sérieux, plus exigent.
* Sensibilité au prix
* Résistance aux pratiques commerciales peu sérieuses,
* La satisfaction des clients devient la clé de survie de l'entreprise
(fidélisation, état d'esprit, service …)
* Un consommateur prêt à payer le prix de la vraie qualité c'est à dire de la
valeur ajoutée ou du service.
 L'environnement des entreprises du XXI siècle

· Une mondialisation: Ouverture des marchés et apparition de marchés nouveaux

· Une compétition plus rude: résultant de la mondialisation qui augmente le nombre de concurrents

· Des exigences accrues de vitesse et une obsolescence plus rapide des produits et des équipements: Qu'il
s'agisse de délais de livraison, de vitesse de transport, de temps de développement d'un nouveau produit

. le temps nécessaire pour qu'une technologie nouvelle ou un nouveau produit se diffuse

à l'autre bout de la planète diminue chaque année.


 L’environnement est en changement constant :

Le macro environnement se caractérise par des évolutions généralement lentes mais pouvant
être aussi brutales et rapides.

Selon l’importance du changement (modifications plus ou moins importantes de


l’environnement) et sa fréquence (rythme auquel se produisent les modifications) quatre types
d’environnements peuvent être définis :
 L’environnement stable : Il est caractérisé par des changements peu importants (n'entraînant pas des
bouleversements mais des adaptations progressives) et peu fréquents, (bâtiment).
 L’environnement transitoire : Il est caractérisé par des changements peu fréquents mais pouvant
bouleverser l’activité de l’entreprise (modifications importantes).
Ex : Cas actuel du secteur textile qui est soumis à des modifications technologiques importantes et peu
fréquentes.

 L’environnement instable : Il s’agit d’un environnement à changements peu importants mais fréquents
obligeant l’entreprise à des adaptations fréquentes.
Ex : L’évolution du secteur automobile.

 L’environnement turbulent : Il s’agit de l’environnement caractérisé par des changements très


importants et très fréquents. Les entreprises qui appartiennent à ce type d’environnement sont obligées
d’évoluer en permanence.
Pour ce type d’entreprise, le rôle de la recherche est décisif et la durée de vie du produit est faible.
Exemple : Secteur Informatique
3- L’analyse SWOT ou diagnostic de l’entreprise :

Le SWOT ( Strengths - Weaknesses - Opportunities - Threats ) ou FFOM pour les Francophones


( Menaces - Opportunités - Forces - Faiblesses, ) est un outil très pratique lors de la phase de diagnostic
stratégique . Il présente l'avantage de synthétiser les forces et faiblesses d'une entreprise au regard des
opportunités et menaces générées par son environnement.
 L’analyse interne de l’entreprise :
 L’analyse externe de l’entreprise :
Essentiel à retenir
 Considérer l’entreprise comme un système vivant, régulé, finalisé et ouvert sur son
environnement permet de porter sur elle un regard plus global. L’approche systémique met en
évidence le fait qu’une entreprise, unité de production et de répartition, doit aussi s’analyser comme
une organisation sociale où se rencontrent des individus ou groupes, ayant des besoins et des
aspirations qu’ils cherchent à satisfaire à travers leur participation à l’organisation. L’entreprise est
également un système politique, lieu de conflits, d’affrontements, d’oppositions d’intérêts
individuels et collectifs.
 · Souligner le caractère multidimensionnel de l’entreprise permet par ailleurs de ne pas limiter les buts de
cette dernière à la seule recherche du profit maximum. D’autres buts et objectifs peuvent parallèlement
s’afficher/pérennité de l’entreprise, utilité sociale, développement des ressources humaines…

 · Par delà la diversité et l’hétérogénéité des situations, toutes les entreprises font face à des problèmes très
semblables, quelque soit leur taille, leur activité ou leur statut: les mutations de l’environnement,
économique, technologique, juridique et social, l’augmentation accrue de la concurrence, les exigences
croissantes des consommateurs, la maîtrise d’un environnement complexe et incertain obligent les
entreprises à repenser leurs modes de fonctionnement de manière radicale.
CHII: La gestion et le
gestionnaire
I- La gestion et le nouvel ordre mondial
1. Qu’est-ce que la gestion ?

 « La gestion est un processus consistant en activités de planification,


d’organisation, de direction et de contrôle visant à déterminer et à atteindre
des objectifs définis grâce à l’emploi d’êtres humains et à la mise en œuvre
d’autres ressources ».
 Un processus est un ensemble d’activités ou d’opérations organisées
dans le temps et en répétition continue.

 La gestion est donc une séquence de quatre grandes activités – connues


sous le nom de fonctions de la gestion -, à savoir :
- La planification : Il s’agira dans cette étape d’identifier les objectifs à
atteindre ainsi que les plans d’actions à entreprendre pour les réaliser.

-Ainsi, les questions qui doivent être posées sont les suivantes : quelles sont les
opérations à accomplir ? Quand ? Comment ?…
- L’organisation : Une fois les actions futures déterminées, la
deuxième étape du processus de gestion consistera à répartir le travail
entre les différents membres du groupe. L’organisation est donc le fait
de répartir les tâches entre les différents membres, de préciser le
pouvoir de chacun, et de déterminer les relations entre les individus (de
coopération ou d’autorité).
- La direction : C’est au cours de cette fonction que le gestionnaire communique
avec tous ceux qui appartiennent à son unité administrative. Le gestionnaire devra
donc commander, guider, motiver ou même pénaliser ses subordonnés.
 Le gestionnaire devra donc veiller à ce que tous les individus de son unité
administrative donnent leur plein rendement et travaillent conjointement (dans
le même sens).
 Il faut noter que le principal élément de la fonction de direction est la
motivation.
 La motivation étant le moyen par lequel le gestionnaire conduit ses subordonnés
à agir dans le sens qu’il désire.
 Le contrôle : la fonction de contrôle a pour but d’évaluer les
réalisations par rapport aux objectifs visés. Une telle évaluation
s’effectuera au fur et à mesure des réalisations, ce qui permettra
d’entreprendre à temps les actions correctives nécessaires.
 Le schéma ci-dessus montre que les ressources de base sont au service des
fonctions de la gestion (à savoir : la planification, l’organisation, la direction et le
contrôle), et ce, pour la réalisation des objectifs fixés.

 Nous pouvons donc dire que la gestion est une activité qui transforme des
ressources inorganisées en réalisations utiles efficaces pour l’entreprise.

 Le processus PODC reflète les fonctions de gestion qui différent des fonctions de
l’entreprise (Approvisionnement, Production, Marketing, GRH,…), les fonctions
de gestion s’appliquent au niveau de chaque fonction d’entreprise.
2. Les effets de l’évolution de l’environnement sur le
processus de gestion

Plusieurs forces provoquent aujourd’hui des changements et posent des


difficultés aux entreprises. Les forces majeures sont essentiellement : la
mondialisation des marchés, l’innovation technologique et la montée en
puissance du capital humain.
 1. La mondialisation
La mondialisation est un élément important du contexte actuel des affaires et explique en
grande partie l’intensification de la concurrence internationale. Nous parlons de
l’abolition des frontières économiques, d’un démantèlement des tarifs douaniers et du
libre échange des marchandises entre les pays. Le monde est devenu un village sans
frontières. Dans les firmes internationales, nous assistons à une délocalisation des
fonctions de l’entreprise.
2. L’innovation technologique
 Les NTIC et l’informatisation des systèmes de communication ont modifié le
cadre de travail dans les firmes traditionnelles. La révolution technologique a
transformé la vie des citoyens.
 Sans immobilisations et sans personnel, de nombreux commerçants sur
internet peuvent offrir des prix plus avantageux que les commerçants du
quartier et exercent des pressions sur les gestionnaires pour réduire les coûts
et gérer d’une manière plus efficiente leurs organisations.
3. Le Capital Humain : Un virage vers les services et les connaissances

 Un autre courant se manifeste aujourd’hui : l’intérêt croissant que suscite le


capital humain c'est-­‐à-­‐dire l’expérience, les connaissances et les
compétences des travailleurs. L’intérêt accordé au capital humain reflète
l’importance croissante des services par rapport aux produits.
 En ce nouvel âge du travail, les employés intelligents et créatifs recherchent
des emplois de plus grande envergure et moins structurés. A leur tour, les
gestionnaires doivent adopter des méthodes différentes de celles des modèles
de commandement et de contrôle qui appartiennent désormais au passé.
4. Nouvelles donnes économiques
 Au cours de ces dernières années, nous avons été témoins de
changements notables en ce qui a trait à l’environnement
économique, ce qui va obliger les dirigeants à modifier
sensiblement leur mode de fonctionnement : ce sont le taux élevé de
chômage, la limitation des ressources, la domination économique
des pays industrialisés tels que l’Allemagne, la Corée et le Japon.
3. L’organisation de demain
 Ces mutations soumettent les firmes à d’énormes pressions en les obligeant à
régir plus vite et à devenir plus concurrentielles.
 Les firmes modernes doivent être :

-­Plus petites : Même à l’intérieur des grandes firmes, les unités d’exploitation
se subdivisent en mini-­‐unités indépendantes (éclatement des firmes
géantes).
- Moins hiérarchisées : les organisations horizontales supplanteront les
organisations pyramidales traditionnelles. La suppression de plusieurs échelons
hiérarchiques a permis à plusieurs firmes de réagir plus promptement à la
concurrence.
- Organisées par équipes : les équipes sont un élément prépondérant de la structure
organisationnelle. Le travail en équipe revêt une importance renouvelée avec l’essor
des organisations virtuelles. Certaines équipes fonctionnent dans un cadre virtuel,
transcendant la distance, les fuseaux horaires et les frontières organisationnelles.
Les équipes virtuelles sont aujourd’hui une solution aux contraintes géographiques.
- Gérés par des agents de changement : les gestionnaires
d’aujourd’hui doivent jouer le rôle de facilitateur du changement. A
l’aube du nouveau millénaire les gestionnaires se doivent de gagner le
respect et l’adhésion d’employés possédant une solide formation et une
grande marge de manœuvre.
-­ Porteuses d’une vision, des objectifs et des valeurs clairs et partagés
- Orientées vers le client et les employés : les organisations actuelles doivent
accorder la priorité aux clients et servir les employés
- Dirigées par des leaders aptes de gérer dans la complexité et dans l’incertitude
avec un style participatif et démocratique. L’autorité basée sur la domination cède la
place à une autorité basée sur la compétence. La clé du succès ne dépendra plus de la
dictature mais de l’habileté des dirigeants à créer un climat de travail favorable
incitant les employés à réaliser les objectifs organisationnels.
En conclusion
 Dans ce nouvel ordre mondial des affaires, les gestionnaires doivent faire preuve
de souplesse et d’ouverture pour accueillir favorablement les nouvelles
technologies.
 Les organisations d’aujourd’hui ont un profil différent de celui des organisations
du passé ; elles tendent à se décentraliser et sont parfois dotées d’employés qui
travaillent à domicile plutôt que dans les locaux de l’entreprise.
 Ces changements sont générateurs de possibilités nouvelles dont peuvent se
prévaloir les organisations… à condition d’être bien gérées.
II- Le processus de gestion
1. La planification
a. Définition :
 La planification est un apport de souplesse dans la gestion de l’entreprise car
elle permet d’anticiper les situations futures.
 Planifier, consiste à choisir une ou des stratégies et à formaliser leur mise en
œuvre.
 La planification est l’action qui marque la volonté de l’entreprise d’agir sur le
futur. Planifier c’est concevoir un futur désiré et les moyens d’y parvenir.
C’est aussi, un processus qui consiste à fixer les objectifs, déterminer les
moyens nécessaires pour la réalisation.
b. Utilité de la planification :
 La planification d’un projet est un outil incontournable pour le management
du projet. Elle permet de :
 Définir les travaux à réaliser
 Fixer des objectifs
 Coordonner les actions
 Maitriser les moyens
 Diminuer les risques
 Suivre les actions en cours
 Rendre compte de l’état d’avancement du projet
En résumé, la planification est considérée comme un système de pilotage global dont
la finalité peut se résumer en trois points :
 Maitriser l’avenir avec des méthodes de prévision et de prospective.
 Organiser le changement dans le temps et l’espace
 Normaliser les comportements par des procédures, des normes, des règles de
conduites pour intégrer et homogénéiser les pratiques.
Logiquement, la procédure se déroule selon une séquence qui part des grands
objectifs stratégiques et qui continue par la mise en œuvre d’actions au sein des
différentes cellules d’activités de l’entreprise.
C. Les formes de la planification :
On distingue principalement deux types de plans : stratégique et
opérationnel pour faciliter la préparation des objectifs et des plans.

 la planification stratégique :
Elle a pour but d’effectuer les choix stratégiques et d’en assurer la
cohérence dans une approche globale et qualitative. Il n’y a pas de
contrainte particulière, c’est plutôt la planification du changement
souhaité et nécessaire.
Il s’agit de :
 Plan dépassant en général 5 ans.
 Plan déterminant les objectifs généraux de l'entreprise.
 Plan déterminant les politiques et les stratégies qui faciliteront
l'affectation et l'utilisation des ressources pour atteindre les
objectifs.
 La planification opérationnelle :
Elle est constituée par les plans ou programmes à moyen terme et les budgets à
échéance plus courte, généralement annuelle.
Elle :

 Consiste à élaborer des plans détaillés à court terme généralement une


période ne dépassant pas 5 ans et dont la valorisation constitue les budgets
 Consiste à éclater les objectifs stratégiques en sous objectifs spécifiques;
 Consiste à attribuer à chaque service le sous objectif qu'il doit réaliser, ainsi que
le rôle et la responsabilité qu'il doit assumer, pour la mise en oeuvre de la
stratégie retenue.
D. Les notions de « Missions » et d’« objectifs » :
La mission :
 C'est le concept implicite du pourquoi de l'entreprise.

 La mission d'entreprise est la déclaration de la raison d'être de l'entreprise

 La mission de l'entreprise désigne non seulement un savoir faire maîtrisé et


des compétences propres (métier de l'entreprise) mais aussi l'utilité que
procurent les produits aux clients.
 Exemples de missions d'entreprises connues:
· Mission de DISNEY " rendre les gens heureux ".
 La mission d’Apple consiste à adapter la machine à l’homme. Pour
répondre entièrement aux besoins de ses clients visés et potentiels,
son métier est de fabriquer des produits de nouvelles technologies
d’information et de communication d’excellente qualité dont
l’usage est rendu particulièrement facile pour être accessibles pour
tous.
L’objectif :
 Une équipe de football a pour objectif de remporter la coupe.
 Un athlète qui participe aux jeux olympiques a pour objectif de
remporter la médaille d'or.
 Un étudiant a pour objectif de réussir ses études...
 l'OBJECTIF n'est pas un REVE mais
· Des fins que vise l'activité,
· Une source de motivation,
· Une force motrice.

 L'objectif est toujours accompagné d'un plan d'action, d'un


cheminement précis, d'activités qui précisent comment atteindre
l'objectif.
 Un objectif se définit généralement par 4 composantes:
· Une dimension, un attribut,
· Une échelle de mesure,
· Une norme,
· Un horizon temporel.
 Exemple:
Atteindre un taux (échelle) de rentabilité (attribut) de 20% (norme)
d'ici deux ans (temps).
 L'objectif général est subdivisé en:
· Sous objectifs généraux eux mêmes subdivisés en
· Objectifs spécifiques
 Les caractéristiques d'un objectif valable:

· Des objectifs hiérarchisés;


· Des objectifs quantifiables et mesurables;
· Des objectifs réalisables;
· Des objectifs cohérents et acceptés;
· Des objectifs flexibles et révisables.
 La mission présente la raison d’être de l’organisation, le cœur de ses
activités. Par exemple : « Mobiliser le milieu et rassembler les ressources
afin de contribuer au développement de communautés solidaires et
d’améliorer les conditions de vie des personnes en situation de vulnérabilité,
et ce, en partenariat avec les organismes communautaires. »

 Les objectifs, pour leur part, présentent des engagements de l’organisation


en terme d’actions à entreprendre. Ils seront spécifiques, mesurables,
réalisables, réalistes et d’une durée déterminée (SMART, selon l’acronyme
anglais). Par exemple : Développer un code d’éthique pour les employés au
cours de la présente année.
D- Limites de la planification :

 Est coûteuse;
 Etouffe les initiatives;
 Peu flexible dans un environnement incertain et mouvant;
 E- Risque d'une Planification Inefficace

 Manque d'engagement des dirigeants;


 Manque de précision dans l'élaboration des objectifs;
 Formation inadéquate des dirigeants pour l'élaboration des plans d'action de
l'entreprise;
 Manquement aux objectifs de l’entreprise (des résultats non conformes aux
attentes)
Essentiel à retenir
Planifier c'est le fait de concevoir un futur désiré et les moyens d'y
parvenir.
Essentiel à retenir
CE QU'ELLE N'EST PAS:

 La planification n'est pas la prévision car en plus de la volonté de


connaissances, on y trouve la volonté d'actions.
 La planification ne conduit pas à décider pour le futur; elle permet de
prendre des décisions aujourd'hui en fonction de leurs conséquences à
venir.
 La planification n'élimine pas le risque.
Essentiel à retenir
CE QU'ELLE EST:
 La planification est un instrument d'action: elle donne à l'entreprise le
moyen d'agir sur le futur.
 La planification est un instrument de cohérence: elle assure l'ajustement
entre les personnes, les divisions et les échéances.
 La planification est un instrument de motivation: elle engendre une si
bonne circulation de l'information que chacun se sent motivé par la
réussite de l'ensemble.
2. Organiser
A- Définition :
En bref

 L'organisation est le processus qui consiste à instaurer une structure


organisationnelle, permettant à des individus de travailler ensemble
efficacement et en harmonie en vue de réaliser les objectifs planifiés.

 Elle définit les relations formelles entre les différentes unités


administratives.
B- Les principes de l’organisation :
Une organisation bien structurée répond à certains principes de base tels que
définis par L.F URWICK:

 1- Principe d'objectifs: Chaque unité administrative a une mission ou une


raison d'être à remplir, laquelle doit être définie avec précision.
 2- Principe de spécialisation: Le travail à accomplir doit être effectué par des
personnes compétentes et ayant des aptitudes distinctives.
 3- Principe de coordination: Ce principe joue un rôle important puisque
les tâches à effectuer par les différents spécialistes sont souvent étroitement
liées.
Dans une équipe de foot, chaque joueur tient une position distincte. Pour que
l'équipe réalise son objectif, il faut qu'elle évolue de manière cohérente et
harmonieuse.

 4- Principe d'autorité: L'accomplissement de certaines tâches et la


responsabilité conférée à certaines personnes nécessitent un minimum de
délégation d'autorité c'est à dire un pouvoir de commander, de diriger ses
subordonnés et d'utiliser ses ressources le plus efficacement et le plus
économiquement possible.
 5- Principe de responsabilité: La délégation de l'autorité signifie qu'une
personne est responsable des tâches qui lui sont assignées. Toutefois, s'il
n'atteint pas ses objectifs, il doit en expliquer les raisons.

 6- Principe de définition : Tout poste dans une entreprise doit être identifié
par une définition précise de ses fonctions quant à leur nature et à la
description des tâches et ce, afin de délimiter le champs d'action de chaque
poste, pour qu'il n'y ait pas de duplication de tâches parmi les membres de
l'organisation.
 7- Principe d'équilibre: Il doit exister un juste équilibre entre
l'autorité déléguée à la personne et sa responsabilité.

 8- Principe de subordination: C'est le nombre de personnes


placées directement sous l'autorité d'un supérieur.
 C- La notion de structure :
La structure est la manière dont sont agencées et articulées les différentes
composantes d'une organisation. La notion de structure peut se définir comme :

" l'ensemble des fonctions et des relations, déterminant formellement les missions
que chaque unité de l'organisation doit accomplir et les modes de collaboration
entre ces unités "
Ainsi
La notion d’organigramme :
 C'est une représentation graphique de tous les liens existants entre les
différents postes de travail ainsi que la nature des relations qu'ils
entretiennent.
Les différents types de structure :

Classiquement, on distingue 5 types de structures:

 1. Structure Hiérarchique ou Pyramidale


 2. Structure Fonctionnelle
 3. Structure Hiérarchico Fonctionnelle (Staff and Line)
 4. Structure Divisionnelle (décentralisée)
 5. Structure Matricielle ou en Projet
La structure hiérarchique ou pyramidale :
Les structures hiérarchiques proposées par Henry Fayol reposent sur le principe
d’unicité du commandement dans le travail selon lequel, dans une organisation,
chaque collaborateur ne dépend que d’un seul supérieur hiérarchique :

 Chaque individu est responsable de tous ceux qui sont placés au-dessous de lui
dans l’organisation.
 Chacun des exécutants ne connaît qu’un seul chef.
 Chaque chef de service n’est responsable que du travail réalisé dans son service
et n’a d’autorité que dans son service.
 Avantages de cette structure organisationnelle : fonctionnement
simple, répartition claire et précise des activités et responsabilités,
discipline sans faille vis-à-vis de la direction.

 Inconvénients de cette structure organisationnelle : Organisation


rigide, mise en place difficile et communication assez lente pouvant
freiner la prise d’initiative.
La structure fonctionnelle :
 Avantages de cette structure organisationnelle : diversité des
conseils de la part de différents spécialistes, meilleure qualité
d’exécution des tâches, même les plus pointues.

 Inconvénients de cette structure organisationnelle : risques de


conflits, de dilution des pouvoirs et de manque de traçabilité des
erreurs.
 La structure hièrarchico-fonctionnelle : (staff and line)
 Dans les structures staff and line, appelées aussi
organisation (ou structure) hiérarchico-fonctionnelles,
coexistent la line, système fonctionnel et hiérarchisé sur
un modèle pyramidal, et le staff, état-major sous l’autorité
d’un chef, qui conseille les cadres du line, supervise et
coordonne leur activité et leur impose les décisions
stratégiques.
 Une structure staff & line se décline donc sous une forme mixte
entre les structures fonctionnelles et les structures hiérarchiques
des entreprises.

 Une structure hiérarchique et fonctionnelle s’organise, ainsi,


autour d’une ligne de gestion et de pouvoir décisionnel (directeurs
opérationnels), et une ligne de conseil et d’assistance (directeurs
fonctionnels).
 Avantages de cette structure organisationnelle : permet au dirigeant et aux
directeurs (line) de bénéficier de l’assistance de spécialistes (staff), il n’y a
toujours qu’un seul chef, soit une unicité de commandement ce qui en fait
une structure claire.

 Inconvénients de cette structure organisationnelle : peut créer des conflits de


direction entre les fonctions de direction assumées dans la line vs celles
assumées par le staff
La structure divisionnelle : (décentralisée)
 Les structures divisionnelles sont un modèle d’organisation adopté
par les entreprises œuvrant dans plusieurs domaines d’activité et sur
des marchés multiples (locaux et étrangers).

 L’entreprise est organisée par divisions, ou centres de profits


distincts (activité spécifique, zone géographique particulière,
segment de clientèle). Chaque division est une organisation
autonome, avec ses propres activités, son organigramme, ses
ressources et sa propre structure fonctionnelle.
 Avantages de cette structure organisationnelle : Autonomie de
décision des divisions, culture commune du produit au sein d’une
même division, adaptabilité de la structure, mesure de la
performance de la division facilitée.

 Inconvénients de cette structure organisationnelle : Plus grande


difficulté à instaurer une culture globale d’entreprise, redondance
des postes, répartition des moyens communs à plusieurs divisions
coûteuse
La structure matricielle: (par projet)

Elle repose sur un principe de dualité de commandement. Elle


combine le découpage par fonction et par division. Chaque
personne ayant deux supérieurs : un chef de projet évoluant en
fonction du besoin et un supérieur permanent.
 Sa vocation est, ainsi, de remédier aux inconvénients des
structures fonctionnelles et divisionnelles par la création
d'une double structure d'autorité.

 Le principe consiste à maintenir des départements par


fonctions et d'y superposer des groupes opérationnels.
Les membres de l'organisation sont rattachés à la fois:
 · De manière permanente à un département en fonction de
leur spécialité.
 · Pour une durée variable, à une cellule opérationnelle en
fonction du produit, de la région ou du projet sur lequel ils
travaillent.
 Avantages de cette structure organisationnelle : développer des activités
innovantes avec une coordination optimale entre les diverses fonctions qui y
sont liées et une expertise assurée par chaque service fonctionnel. La diffusion
des connaissances est favorisée, ainsi que le mode projet.  Les partages
d’expérience sont facilitées.
 Inconvénients de cette structure organisationnelle : risque de
conflits et de problèmes de communication et inadaptabilité pour les
grandes entreprises dont les activités sont décentralisées. Les
circuits de décision peuvent devenir très longs. Sans unité de
commandement, il devient parfois difficile de trancher ou d’obtenir
un compromis. La remise en cause du principe de hiérarchie peut
faire surgir de nombreux conflits entre managers et péjorer ainsi la
mise en œuvre de la stratégie.
Essentiel à retenir

La 2ème fonction du gestionnaire est l'organisation:


Elle consiste à créer des structures organisationnelles qui
permettront à des individus de travailler efficacement ensemble en
vue de réaliser les mêmes objectifs.
3-Diriger :
A- Définition :
 La direction est la fonction qui consiste pour un dirigeant à amener ses
subordonnés à effectuer le travail qui leur est demandé.
 Afin de réaliser cet objectif, le gestionnaire doit savoir motiver ses subordonnés et
développer une culture de communication au sein de son groupe tout en adoptant
le style de commandement le plus approprié.
 Nous pouvons aussi définir la direction comme, " un élément qui consiste à
pousser (pouvoir et commandement) ou inciter (motivation) les membres
d'un groupe pour qu'ils travaillent ensemble et de plein gré à des tâches liées
les unes aux autres afin d'atteindre les objectifs fixés.
 La direction implique alors une influence et une interaction entre le
dirigeant et les membres du groupe qu'il dirige ".
==> On dira alors que l'équipe dirigeante finalise, c'est à dire
oriente la stratégie de l'entreprise, anime par un certain style
de commandement, organise la structure et son
fonctionnement et enfin contrôle les résultats.
B- Les modes de direction :centralisation versus décentralisation
 La direction centralisée est caractérisée par la concentration du pouvoir de
décision entre les mains d’un nombre limité de personnes de la direction
générale.

 La décentralisation de la direction traduit une délégation du pouvoir de


décision à des échelons hiérarchiques inférieurs, donc l’octroi de plus
d’autonomie aux unités et aux subordonnés.
Avantages et inconvénients de la centralisation
Avantages et inconvénients de la
décentralisation
C- La notion de motivation :
 Elle est définie comme étant " l'ensemble des impulsions, des désirs, des
besoins, des préférences, qui incitent une personne à réagir favorablement ".
 
 Le terme « motivation » dérive du verbe latin movere qui signifie « mouvoir ». Or,
pour mettre les individus en mouvement au sein d’une organisation, tout gestionnaire
doit au préalable comprendre ce qui les anime.
 Les gens peuvent réagir à des stimulants externes (ex : une promotion,...) et à des
stimulants internes (ex : la satisfaction et la reconnaissance que leur procure leur
travail).
 La motivation est considérée en management comme la recherche de
satisfaction d’un besoin.
1. C Le management scientifique (Taylor)
 Il établit un lien entre le salaire et la productivité qui conduit à dire que la
rémunération est la seule source de motivation.
 l’Homme ne travaille que pour l’argent et plus on lui en donne, plus il
travaillera.
 Le Five Dollars Day de Ford apporte à cet effet une des illustrations les plus
célèbres de cette approche.
2.C L’école des relations humaines (Mayo):

 Il intervient dans l’un des sites de production de l’entreprise Western Electric


en conduisant de nombreuses expériences à la fin des années 1920.
 Il montre que le fait d’accorder de la considération aux ouvriers permet
d’améliorer leur productivité (effet Hawthorne),
 il met en avant la dimension affective de l’homme au travail par opposition
à Taylor.
3.C La pyramide des besoins (Maslow)

 Dans les années 1940, la pyramide de Maslow s’impose


comme un modèle de référence pour identifier et
hiérarchiser les besoins des individus,
4.C Facteurs de satisfaction et d’insatisfaction(Herzberg):
 Il considère en effet que la motivation résulte d’un double processus :
 la recherche de réduction des sources d’insatisfaction
 L’ augmentation des sources de satisfaction.
 la satisfaction concernera des facteurs tels que :
 la responsabilisation ;
 la reconnaissance ;
 l’intérêt intrinsèque du travail ;
 la promotion ;
 l’accomplissement/la réalisation de soi.
4. Les styles de management :
Nous pouvons distinguer deux grands styles :
-­‐ Le style autocratique : Le gestionnaire autocratique commande, prend toutes les
décisions et exige de ses subordonnés qu’ils fassent leur travail exactement comme il le
désire. Ses subordonnés ne participent aucunement au processus décisionnel; le leader agit
comme un dictateur.
 présente une tendance à centraliser l’autorité et à imposer ses méthodes de travail,
 prend des décisions unilatérales et limite la participation des employés.
 Ce style qualifié également d’autoritaire se traduit, de manière schématique, par l'absence
de confiance et de coopération, par l'importance du rôle des sanctions, comme par la
formalisation des décisions et le contrôle par le sommet.
 -­‐ Le style démocratique : A l'inverse du style précédent, ce style participatif
est plutôt caractérisé par l'importance de la confiance mutuelle, le rôle de la
motivation par l'implication personnelle des agents, un degré élevé de
collaboration, et une certaine forme de collégialité dans les décisions.

 Le gestionnaire démocratique encourage ses subordonnés à prendre part au


processus décisionnel. Il n’impose pas ses idées, mais il en discute plutôt avec
ses subordonnés avant de prendre une décision.

 Il favorise le travail d’équipe, aide ses subordonnés à s’épanouir et leur apporte


un soutien moral.
 Il ne perd pas son temps à vérifier le travail accompli mais s’assure
que les tâches effectuées par ses subalternes sont bien coordonnées et
que chacun œuvre pour la réalisation d’un objectif commun.

 Il encourage la participation des subordonnés dans les décisions,


 Il délègue son autorité, encourage la concertation dans l’élaboration
des méthodes de travail et la définition des objectifs,
 Il motive ses subordonnés en se basant sur leurs réactions
Essentiel à retenir
 L'un des rôles les plus importants du gestionnaire est de faire accomplir le
travail par ses subordonnés.
 L'école classique préconisait que le travailleur peut être motivé par des
stimulants économiques.
 Aujourd'hui, pour qu'un employé donne sa meilleure performance, il doit
vouloir faire le travail.

Le rôle principal du gestionnaire est donc de créer un environnement qui permette


à ses subordonnés de se motiver eux même. Le gestionnaire doit donc être
capable de comprendre les sources de motivation de ses subordonnés.
L'autorité des dirigeants est fondée sur une légitimité qui explique pourquoi
les individus obéissent aux ordres qu'ils reçoivent. Cette légitimité peut avoir
différentes origines :
 · La légitimité charismatique fondée sur les caractéristiques exceptionnelles du
dirigeant.
 · La légitimité légale fondée sur un droit abstrait et impersonnel donnant une
autorité formelle.
 · La légitimité issue de l'expertise fondée sur la compétence et les habilités des
individus.
 · La légitimité basée sur l'autorité officielle détenue par le dirigeant.
 · La légitimité corrective et récompensante basée sur le Système Sanctions /
Récompenses.
4. Contrôler
A- Définition :
 Le contrôle peut être défini comme un processus qui permet au gestionnaire:
· d'évaluer sa performance;
· de comparer les résultats obtenus à ses plans et à ses objectifs;
· de prendre les mesures appropriées pour remédier aux situations défavorables.
B- Les types de contrôle :
 Le contrôle Préventif
· La multiplication des pannes mineures sur les machines d'un atelier incitera une
amélioration de la maintenance afin d'éviter un incident technique probable plus
grave.
· L'étudiant qui reçoit une mauvaise note au cours de l'année a le temps de prendre les
mesures nécessaires pour améliorer sa situation …
 Le contrôle préventif : quel objectif ?
Il permet de prendre des mesures nécessaires avant même de constater les résultats.
 Le contrôle en Temps Réel
Sur une chaîne de montage, à chaque étape du processus, on effectue un contrôle
de la pièce qui va s'ajuster…

 Le contrôle en temps réel : quel objectif ?


Il permet de vérifier le travail au fur et à mesure qu'il s'effectue.
 Le contrôle Rétroactif
C'est un contrôle qui s'effectue, une fois la tâche accomplie, c'est un
contrôle qui s'oriente d'avantage vers la "guérison ".
 Le contrôle rétroactif , quel objectif ?
Il met l'accent sur les résultats déjà réalisés : c'est un contrôle correctif
pour l'avenir.
III- Le gestionnaire :
1. Définition :
Le gestionnaire administratif est l'interlocuteur incontournable d'un service ou
d'une entreprise. Il peut être amené dans le cadre de sa fonction à prendre en
charge des activités commerciales, de communication, de gestion, de ressources
humaines, de production.
2. les compétences du gestionnaire :
Vu les caractéristiques de l'environnement actuel, MINTRBERG identifie
trois types de compétences que devrait avoir le gestionnaire aujourd'hui, à
savoir:
1. Rôle Interpersonnel ou Compétences reliées aux Relations
Humaines
 · Capacité de motiver;
 · Capacité de communiquer;
 · Capacité d'être leader c'est à dire le fait d'occuper une position
dominante au sein d'un groupe et d'en exercer la direction.
 Le leader est caractérisé par les mots suivants: vision, confiance,
capacité créative, courage, communication, prise de risque, visibilité,
absence d'égoïsme.
2. Rôle Informationnel ou Compétences reliées à la Recherche et à
la Diffusion de l'Information

 · Capacité de chercher l'information;


 · Capacité de trier et filtrer l'information;
 · Capacité de transmettre l'information.
3. Rôle Décisionnel ou Compétences reliées à la Prise de Décision

 · Capacité d'initier des projets;


 · Capacité de répartir les ressources;
 · Capacité de négocier
IV- La pensée gestionnelle
1. L'école classique (1900)
 Idée directrice: On peut augmenter la faible productivité de l'ouvrier sans
augmenter sa fatigue et en le gratifiant d'un meilleur salaire.
 · Organisation Scientifique du Travail. TAYLOR (1865.1915) S'intéresse à
la production dans les ateliers.(OST): analyse, décomposition, délimitation,
chronométrage, Concepteurs/ Exécuteurs, Spécialisation des tâches et
spécialisation des individus.
 Organisation Administrative du Travail. FAYOL (1841.1925)
Privilégie la fonction administrative. Fayol est le premier à définir
les grandes fonctions de l'entreprise:

* Technique: produire, transformer,


* Commerciale: acheter, vendre,
* Financière: gérer des capitaux, Comptable: faire l'inventaire, établir
le bilan…
* Administrative: P. O. D. C
Pour l’école classique
 L'Homme
· est un être logique et raisonnable;
· est naturellement fraudeur;
· est un être économique, motivé uniquement par le salaire;
· recherche la sécurité et une définition claire de son travail;
· assimile bien les tâches simples et faciles.
 Elle suppose que l'entreprise est un système
· rationnel,
· fermé,
· statique,
· mécaniste.
 Il est possible de dégager des principes universels :

· Supervision et contrôle nécessaire;


· Coordination imposée par le haut;
· Délégation d'autorité de haut en bas;
· Système équitable de rémunération;
· Définition rigoureuse des tâches;
· Division du travail, spécialisation;
· Gestion objective et impersonnelle;
· Le profit est la mesure de la performance;
· Négligence des facteurs humains.
2. L'école des Relations Humaines (1930)
Elle se développe, en réaction contre les insuffisances de l'école classique
dont elle est en fait complémentaire.
 Idée directrice: La motivation des individus et l'efficacité des
organisations dépendent de la capacité de ces dernières à prendre en
compte les besoins de l'Homme au travail.
 MAYO: Tout individu, dans son activité, éprouve des besoins de relation,
de coopération, d'appartenance à un groupe.

 MASLOW: Le travail peut être une source de satisfaction et de réalisation


personnelle, avec sa " Pyramide de Besoins ".

 MAC GREGOR: L'entreprise doit confier aux individus des


responsabilités et adopter un style participatif de direction.

 HERZBERG: La motivation des individus ne peut s'obtenir qu'avec


l'élargissement et l'enrichissement du contenu de leurs tâches.
Pour l’école des relations humaines

 L'école des relations humaines a mis l'accent sur la dimension


sociale de l'organisation;

 Elle a été à l'origine de réflexion sur la motivation incitant les


entreprises à valoriser la composante humaine dans la recherche de
l'efficacité économique;

 L'école des relations humaines a mis en évidence le sentiment


d'appartenance à un groupe de travail;
 Mais on lui reproche,
· son inefficacité opérationnelle car la coopération amicale ne constitue
pas une motivation suffisante;
· sa méconnaissance du rôle de la technologie;
· son ignorance du poids de l'environnement;
· son champs d'action limité, focalisé sur l'Homme social uniquement.
3. L'école des Systèmes Sociaux(1950-1960)
Avec l'école classique et l'école des relations humaines, l'entreprise est un
système fermé sans relations avec les différentes composantes de
l'environnement.
Aujourd'hui, l'entreprise est partiellement dépendante de son environnement.
Elle dispose d'une certaine autonomie et contribue à modifier certaines
caractéristiques de son environnement.
L'entreprise est un système ouvert, vivant.
Pour l’école des systèmes sociaux
 L'organisation est un système social où:
· de nombreux groupes interagissent;
· se nouent des conflits de personnes et de groupes ayant des motivations différentes;
des relations avec l'environnement sont nécessaires;
· de nouvelles formes d'organisation du travail fondées sur la polyvalence, l'autonomie
et le travail en groupe sont mis en place.
L'approche comportementale impose l'hypothèse de la rationalité limitée. La prise en
compte de tout élément environnemental aide le gestionnaire à prendre la décision
adéquate.
 C'est ainsi que la gestion moderne considère l'entreprise non plus
comme un système, fermé en vase clos, indépendant de son milieu
externe, mais comme une entité, en corrélation avec son
environnement.

 Le fait de s'y adapter devient un impératif pour assurer la survie et


la pérennité de l'entreprise et de l'organisation ,plus généralement.
Références bibliographiques
 Introduction générale à la gestion, Mme Kamoun Rym et Mme Ben Ammar Salima, Université
Virtuelle de Tunis.
 Cours d’introduction à la gestion, ISCAE.
 Introduction aux principes de gestion, ESC.
 Différentes sources en ligne.

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