Syllabus
Préalable(s) : Aucun
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A L'ETUDE DE L'ETHIQUE
CHAPITRE 2 : COMMENT DÉFINIR L’ÉTHIQUE D’ENTREPRISE ?
CHAPITRE 3 POURQUOI INVESTIR DANS L'ÉTHIQUE D’ENTREPRISE ?
CHAPITRE 4 : COMMENT METTRE EN PLACE UNE ÉTHIQUE D’ENTREPRISE
DE QUALITÉ ?
CONCLUSION
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BIBLIOGRAPHIE
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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION A L'ETUDE DE L'ETHIQUE
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L'éthique normative et la méta-éthique appartiennent à la
philosophie et s'intéressent aux fondements de la morale. On les
regroupe donc sous l'expression « philosophie morale »
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Relativiste. Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont
définies par la société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une
société à une autre.
La notion d'éthique, qui est le souci de fonder une morale, ce qui fait
plutôt référence à la théorie, aux règles et aux principes. C’est donc la
science de la morale ou un ensemble de principes moraux qui sont à la
base du comportement d’un individu.
L'éthique d'un individu est ce qui sous-tend ses comportements vis-à-vis
d'autrui, ou vis-à-vis de son environnement.
L ’éthique est une démarche visant, face à un problème donné à
adopter la meilleure solution en s’appuyant sur des valeurs
apprises, admises et intégrées et en tenant compte du contexte
dans lequel le problème se pose factuellement.
2. Ethique et déontologie
La déontologie porte ces considérations au champ plus restreint
de la profession (les devoirs professionnels,). Un code de déontologie
est un ensemble de principes, valeurs, règles et devoirs qui régissent
une profession. Du grec deontos, ce qu’il faut faire, ou ce que l’on doit
faire, et logos (discours sensé) ; c’est étymologiquement « la science
des devoirs ». La déontologie fait explicitement référence aux plus
hautes valeurs sociales, elle s’inscrit dans un cadre plus large (comme
la Déclaration universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre
1948, nommée en tête par nombre de codes de déontologie.
La déontologie : c’est l’ensemble de règles reconnues dans une
profession de façon à défendre les intérêts des clients ou faciliter les
relations entre professionnelles. Plus généralement ces valeurs et
principes sont regroupés dans un code appelé code de déontologie.
3. Ethique et responsabilité
D’après le Robert d’Alain Rey,
La responsabilité c’est :
L’obligation de quitter le pouvoir quand on s’aperçoit qu’on a
perdu la confiance de ceux qui nous ont élu. (première
définition du dictionnaire),
L’obligation de réparer le dommage causé par sa faute
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L’obligation de réparer une faute, de remplir un devoir ou de
tenir un engagement. C’est de celle-ci qu’on parle le plus
en position de cadre.
C’est toujours une obligation.
L’éthique c’est :
La science de la morale (première définition du dictionnaire),
La forme prise par les valeurs et les pratiques morales dans
un milieu, une culture, un groupe humain. L’éthique est au-
delà de la morale.
La science qui prend pour objet immédiat les jugements
d’appréciation sur les actes qualifiés de bons ou mauvais.
D’après Descamps:Le droit décide, la morale commande, l’éthique
recommande.
Devoir de répondre d’un fait, d’une action et d’en être garant.
La notion de responsabilité est d’ordre moral philosophique avant
d’être d’ordre légal.
Le droit qui règle notre responsabilité est issu d’une histoire séculaire
a cours de laquelle on a empilé les choses.
Plus la liberté augmente plus la responsabilité augmente.
Plus on a de responsabilité, plus on a de liberté.
Plus on a besoin de règles pour assumer sa responsabilité et
d’éthique.
Plus on a de liberté plus il faut que chacun ait ses propres
règles fondées sur des valeurs incontournables.
Liberté et éthique sont incontournables pour gérer sa
responsabilité.
Ce droit-là est structuré sur le principe de la faute, jusqu’à
récemment la responsabilité n’était engagée qu’en cas de faute, et
toute faute engage la responsabilité. Aujourd’hui (depuis une dizaine
d’années) on passe à une responsabilité fondée sur le risque.
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4. Ethique et management
Le manager, quelle que soit sa fonction, est confronté à un
moment ou à un autre à desproblématiques d’éthique qui engagent ses
valeurs personnelles.
Exercer avec exemplarité, indépendance et courage ses responsabilités
de « manager éthique » peut s’avérer une véritable gageure.
Pression commerciale sous forme de cadeaux et d’invitations,
dénigrement de la concurrence, conflits d’intérêt, tentatives de
corruption, pratiques discriminatoires, …
Le monde de l’entreprise n’est pas toujours pavé de bonnes intentions.
Certains sont prêts à tout pour gagner des parts de marché, d’autres
bafouent les principes élémentaires du respect de la personne
humaine…
L'éthique en entreprise propose au manager de s'interroger sur les
valeurs et principes moraux qui devraient orienter ses actions, dans
différentes situations professionnelles. Elle fixe les limites que la
morale collective rencontre au quotidien et propose un cadre de
fonctionnement, souvent matérialisé dans une charte ou un code
d’éthique.
Face à des manquements aux règles d’éthique, comment s’y prendre ?
On retiendra quelles bonnes pratiques :
1. Tout d’abord vérifier la conformité ou non de la situation par
rapport aux lois, et au code d’éthique de l‘entreprise s’il en
existe un.
2. Prendre du recul et s’accorder le temps nécessaire à la
réflexion. Mieux vaut s’interdire d’agir à chaud et dans la
précipitation, ne serait-ce que pour prendre la mesure des
implications auprès de tous les acteurs.
3. Partager ses interrogations en interne et recueillir l’avis des
personnes de son entourage professionnel qui seront un gage
d’objectivité et d’impartialité dans la prise de décision.
4. Vérifier soigneusement les sources et les informations
disponibles, même si elles paraissent a priori évidentes ou
incontestables.
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5. Prendre l’avis des experts de l’entreprise : éthique, risques,
sécurité, juridique, RH,... en fonction de la problématique.
6. Assurer la confidentialité et la sécurité des données
personnelles des protagonistes.
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manager ou salarié contraint de renier ses valeurs, de faire taire sa
morale dans l’exercice d’activités qu’il réprouve.
Ne pas se renier
Face à tout dilemme éthique, il y a un risque de renier ses propres
convictions.
Les exigences contradictoires auxquelles se trouve confronté, à un
moment ou à un autre, un manager soucieux de « bien faire son
travail » ont parfois raison de son éthique.
Manager sans trahir ses valeurs oblige à prendre du recul par rapport à
ses pratiques et celles de l’entreprise. C’est accepter une démarche
d’analyse et de questionnement pour pouvoir mettre en cohérence ses
actes avec les valeurs sur lesquelles on décide de fonder son activité
managériale.
Manager sans trahir ses valeurs passe par la capacité à faire vivre au
quotidien des valeurs symboles d’une authentique éthique
managériale.
Deux qualités sont essentielles pour cela :
- L’exemplarité : se cramponner à ses valeurs profondes,
revisiter régulièrement ses actions de manager pour
questionner son exemplarité, et gagner ainsi la confiance et
l’adhésion de ses collaborateurs.
- Le courage : celui d’affirmer son point de vue, de dire non,
d’alerter, de dénoncer, voire de se démettre plutôt que de se
soumettre… Autant d’actes de courage qui témoignent d’un
sens des responsabilités.
Manager sans trahir ses valeurs nécessite de bien connaître ses limites
sous tension. Anticiper et s’entraîner à défendre des positions
délicates quand tout va bien permet de renforcer sa capacité de
résistance… et peut permettre, par exemple, de prévenir
l’aveuglement souvent de mise en situation de stress.
Manager sans trahir ses valeurs, c’est aussi permettre à ses
collaborateurs de se prendre en main pour agir selon une ligne éthique
que l’on trace pour eux, et leur permettre ainsi de ne pas se renier à
leur tour.
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Les dirigeants gagnants de demain seront ceux qui ont compris qu’une
de leurs missions essentielles est de veiller à préserver et faire
fructifier le capital réputationnel, ou capital confiance, de leur
entreprise.
En plaçant les préoccupations éthiques au cœur de leur agenda, ils
œuvrent en ce sens et contribuent ainsi à créer de la valeur au service
de la performance durable et de la pérennité de leur activité.
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CHAPITRE 2 : COMMENT DÉFINIR L’ÉTHIQUE D’ENTREPRISE ?
Exemple
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aux individus. Elle émane ainsi et par exemple de corpus religieux
(morale judéo-chrétienne et autres) qui s’attachent à distinguer le
bien du mal. L’éthique est également une notion ancienne mais qui
met au contraire l’accent sur le comportement des individus en les
considérant libres de s’autodéterminer et responsables, à ce titre, de
leurs décisions et de leurs actions. L’éthique s’inscrit ainsi dans une
logique de l’action humaine individuelle et contextuelle : dans une
situation donnée, face à un dilemme éthique, l’individu décide du
comportement qui va être le sien. L’éthique d’entreprise s’inscrit dans
cette définition en considérant que les entreprises sont des “individus
collectifs”. Ainsi peut-on dire que si la morale vise à distinguer le bien
du mal, l’éthique est une notion plus relative qui distingue le
comportement “correct/adéquat” à adopter de celui
“incorrect/inadéquat”. On peut imaginer qu’une réponse éthique à un
dilemme précis puisse être différente selon le temps, l’espace et le
contexte.
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éthique”. Cependant, l’éthique va au-delà des obligations juridiques
qui pèsent sur les entreprises : ce n’est pas parce qu’une chose est
autorisée par la loi, qu’une entreprise doit le faire, ou même le faire
d’un point de vue éthique.
Exemple :
Alors que l’âge minimum de travail peut être fixé à 13 ans dans un
pays, une entreprise peut décider de se fixer un âge minimum
supérieur pour tous ses salariés dans le monde. En matière de lutte
contre la corruption, l’entreprise peut aussi, au titre de ses principes
éthiques, décider, nonobstant l’absence de loi précise dans l’ensemble
des pays où elle est présente, ou a contrario l’existence d’une culture
locale permissive, d’interdire tout paiement de facilitation. Il s’agit
là d’une décision éthique qui devient une norme interne, dont les
personnes en charge de la conformité doivent s’assurer du respect.
C’est pour cela que l’on dit généralement que “l’éthique précède et
suit le droit”. L’éthique permet d’adopter un comportement adéquat
face à des situations où la loi n’apporte pas toujours de réponse claire
ou suffisante. Entre le droit, la conformité et l’éthique, il y a une
continuité.
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o recruter des personnes sensibles aux principes éthiques de
l’entreprise ;
o récompenser et/ou sanctionner les comportements de ses
collaborateurs ; il s’agit, sans doute, d’une des meilleures
façons de démontrer la réalité de la culture éthique prônée
par l’entreprise et ses dirigeants.
Mais la clé de voute d’une démarche éthique de qualité est de
toujours s’assurer que les salariés puissent s’exprimer sans crainte. En
matière d’éthique, le silence n’est pas une option. Cette capacité à
s’exprimer dépendra en grande partie de la confiance qu’ont les
salariés que les sujets éthiques seront effectivement traités, et ce,
quel que soit le niveau hiérarchique des personnes mises en cause
(absence de “double standard” dans le traitement des personnes). Il
existe aujourd’hui une convergence des régulateurs pour définir sept
éléments permettant de déterminer si une entreprise a mis en place
un programme éthique efficace ou non.
EN RÉSUMÉ, IL S’AGIT DE :
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5. Contrôler et auditer l’efficacité du programme éthique et
conformité ;
6. Veiller à la sanction des violations du programme éthique et
conformité et de leur cohérence ;
7. Répondre rapidement aux violations du programme éthique et
conformité et prendre toutes les mesures nécessaires pour
prévenir toute récidive.
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