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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline – Travail

LE MONDE DES
AFFAIRES

ADA 1 : Dr AKATTIA


PREMIERE
PARTIE
La réalité du monde des affaires et la raison d’être
des organisations

INTRODUCTION

L’activité économique a pour objectif de produire des biens et services en


vue de satisfaire les besoins des agents économiques. Lorsque la
production est le fait du consommateur lui-même, on parle
d’autoconsommation. Mais dans la plupart des cas, la production résulte
d’unités de production appelées entreprises ou firmes (une firme est une
entreprise internationale implantée dans plusieurs pays).
Nous nous intéresserons à l’impact de l’entreprise sur l’environnement
après l’avoir définie et précisée ses différentes formes.

CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE ET SON MILIEU

La logique de notre cours s’articule autour de quatre grands thèmes :


 L’entreprise
 L’approche Economique
 L’approche Systémique
 Les fonctions de l’entreprise

Ce cours a pour objectif général de se familiariser dans le concept


d’entreprise et de son environnement.
Dans ce chapitre, vous découvrirez les rubriques suivantes :
 Les différentes sections relatives au chapitre concerné,
 L’auto évaluation comportant des :

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- Questions à choix multiples dans lesquelles vous aurez à cocher
la ou les bonnes réponses,
- Questions à choix multiples dans lesquelles vous aurez à
répondre par VRAI ou FAUX aux constations proposées par
l’exercice.
- Questions de production écrite dans lesquelles vous aurez à
répondre librement par une synthèse d’idées personnelles que
vous aurez à développer et à nous remettre pour correction.

Objectifs Spécifiques

Au terme de ce chapitre, l’étudiant (e) doit être capable de :


 définir l’entreprise,
 décrire les dimensions de l’entreprise,
 expliquer les différentes fonctions de l’entreprise,
 expliquer l’approche, économique
 définir et expliquer l’approche systémique
 décrire les caractéristiques actuelles de l’environnement,
A. L’approche économique

Section 1. Unité de production des Biens et Services

Selon l'approche économique, l'entreprise est une unité de production des


biens et services destinée aux marchés de biens de consommation (grand
public) et aux marchés de biens de productions (les autres entreprises). :

Pour fonctionner, l'entreprise a besoin de flux d'entrées : les inputs


(matières premières, marchandises, services, capitaux, travail et surtout
informations). L'entreprise transforme ces inputs en outputs (produits finis,
marchandises, services, informations). Lors de cette transformation,
l'entreprise crée de la richesse (ajout de valeur aux inputs). Cette richesse
est appelée valeur ajoutée, elle représente la contribution réelle de
l'entreprise à la richesse nationale (P.I.B.).

La conception de la notion de production a fortement évolué. En effet,


nous ne sommes plus en situation de pénuries relatives où il suffisait de
produire pour vendre. De nos jours, les entreprises essaient de différencier

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leurs offres et de positionner leurs produits par rapport à ceux des
concurrents dans le but d'obtenir un avantage concurrentiel (compétitif).

Pour cerner l’entreprise, on se réfère le plus souvent à deux types


d’approches :
 Une approche analytique dite traditionnelle qui étudie l’entreprise
dans ses aspects économiques et sociaux.
 Une approche systémique dite moderne qui se fonde sur les
interactions entre les différentes composantes de l’entreprise.
A. .L’ENTREPRISE : APPROCHE ANALYTIQUE
L’approche analytique étudie l’entreprise de façon détaillée et parcellaire.
Définissons ici l’entreprise avant d’apprécier ses caractéristiques.

1. Définition de l’Entreprise
L’entreprise est une unité économique autonome qui combine des
facteurs de production en vue de produire des biens et services destinés à
la vente afin de réaliser un profit. Il faut distinguer l’entreprise de
l’Etablissement qui est unité technique concrète (usine, bureau…)
dépendant d’un groupe ou ensemble d’entreprises contrôlées par une
société mère.
1.1. L’entreprise : Approche Analytique
L’approche analytique étudie l’entreprise de façon détaillée et parcellaire.
Définition ici l’entreprise avant d’apprécier ses caractéristiques.
1.2. Les Caractéristiques de l’Entreprise
Les différentes caractéristiques de l’entreprise se rapprochent plus qu’elles
ne s’opposent.

Section 2 : L’Entreprise : Unité de production et de distribution de


biens et services 
- La production : elle consiste à fabriquer des biens, c’est le fruit de la
combinaison ou de la transformation des facteurs de production.
- La distribution : elle consiste à mettre les biens et services produits à
la disposition des consommateurs. Cette fonction est à la base de l’activité
commerciale.
Paragraphe 1 : L’Entreprise, Unité de répartition de revenus et
d’accumulation.

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(L’utilisation des salariés, la rémunération des services utilisés et des
capitaux empruntés, amène à l’entreprise à distribuer des revenus qui
alimentent les flux de consommation et d’épargne).

Ces revenus permettent de rémunérer (ou rétribuer) les travailleurs, de


payer les impôts et taxes à l’Etat, de verser les cotisations sociales, de
payer les dividendes aux actionnaires et de financer les investissements
futurs (autofinancement).

Section 2 : L’approche sociologique


Selon l’approche sociologique de l’entreprise, l’entreprise est composée
de 3 acteurs principaux :
 Apporteurs de capitaux
 Dirigeants
 Salariés

Ces 3 acteurs ont des objectifs et des stratégies individuelles différentes.


En effet, en ce qui concerne les apporteurs de capitaux, leur logique est
purement financière, ils recherchent avant tout la rentabilité de leurs
placements. Leur but est de garantir leurs gains et si possible les
augmenter. Les apporteurs de capitaux sont attirés par des placements de
plus en plus rentables. Leur source de pouvoir est le capital. Ils élaborent
ainsi une stratégie d’investissement ou alors de retrait (en cas de perte).

En ce qui concerne les dirigeants, leur logique est la maximisation des


performances de l’entreprise, évaluées par la rentabilité économique des
capitaux. Leur but consiste à garantir leur place et à élargir leur pouvoir
(capital et organisation).

En ce qui concerne les salariés, leur logique est l’épanouissement et la


sécurité de l’emploi. Ils ont pour but de garantir leur emploi, si possible en
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réalisant un travail intéressant dans de bonnes conditions matérielles et
psychologiques. La source de leur pouvoir est le savoir-faire. Leur
stratégie est celle de l’adhésion, c’est-à-dire de l’attrait de la carrière.
Pour que l’entreprise puisse fonctionner, compte-tenu des stratégies
individuelles élaborées par les 3 acteurs identifiés, il faut donc un
consensus ou compromis organisationnel.

Section 3. L’approche systémique (l’entreprise en tant que système)

 Qu'est-ce qu'un système ?


 Un système peut être défini comme un ensemble composé
d’éléments en interaction  permanente, organisé et ouvert sur son
environnement auquel il doit s’adapter  en permanence pour sa
survie. Envisager une entreprise en tant que système consiste à la
considérer comme un ensemble organisé, composé de
différentes fonctions, services, individus  en permanente interaction,
ayant tous des objectifs pouvant être contradictoires.

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 L’entreprise en tant que système est ouverte sur son
environnement externe, source de menaces à appréhender mais aussi
d’opportunités à saisir. L’entreprise doit s’y adapter en permanence
pour sa survie et son développement. Les composantes de
l’environnement sont très diversifiées : technologie, social, culturel,
juridique, économique, politique, écologique, concurrence, clients,
fournisseurs. L’environnement international prend en compte toutes
les composantes précédemment cités au niveau des pays
d’importation.

Pour l’informaticien d’aujourd’hui, cette tendance d’approche de


l’entreprise en tant que système s’explique de plus en plus également par
le succès rencontré par les progiciels de gestion (ERP : Enterprise
Resource Planning) dont le paramétrage et l’implémentation requièrent de
bonnes connaissances des pratiques fonctionnelles des services de
l’entreprise, les relations entre ces derniers, ainsi qu’avec les clients, les
fournisseurs, etc…

3.1 : L’Entreprise : une cellule sociale


L’Entreprise regroupe de nombreux acteurs très diversifiés qui doivent
coopérer en respectant des règles de la vie commune pour éviter les
conflits tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise : c’est la
fonction sociale de l’entreprise.
L’entreprise se concentre sur la motivation du salarié, à ce titre elle doit :
 Assurer la cohésion du groupe hétérogène (qui peut être influencé
par des sentiments divers) avec un projet économique rationnel.
 Mettre en place un système d’informations fiables qui facilite les
interactions dans l’entreprise.
 Assurer le transport du personnel, mettre en place et de veiller au bon
fonctionnement : cantine, caisse de solidarité.
 Etablir un bilan social annuel (cela permet d’améliorer la situation
sociale de l’entreprise)

 L’Entreprise : Centre de décision


A tous les niveaux de la hiérarchie et à tout instant, les gestionnaires
doivent prendre des décisions, en vue du pilotage de l’entreprise ; à ce
titre, on distingue 3 types de décisions.

 Décisions Stratégiques
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Ce sont les décisions à long terme (au-delà de 3 ans). Elles engagent
l’entreprise sur son avenir. Elles sont non répétitives, incertaines et parfois
complexes.
Exemple : Stratégie de croissance externe telle une augmentation de
capital.

 Décisions Tactiques
Leurs effets apparaissent à moyen terme (2 à 3 ans) Ce sont des décisions
de gestion moins complexes, non répétitives, certaines et adaptatives.
Exemple : l’évolution de l’entreprise en matière de lancement d’un
produit, délocalisation d’une entreprise, sélection d’un fournisseur,
croissance interne…

 Décisions opérationnelles ( ou à court terme) :


Ce sont les décisions que l’on prend tous les jours. Elles sont routinières,
certaines et répétitives… pour piloter l’entreprise
Exemple : passer une commande, livrer un produit, payer un
fournisseur / les salaires
En somme, l’entreprise doit être un centre autonome de décisions
qui définit les biens et services à produire, choisit les facteurs de
production en conséquence et enfin détermine le meilleurs procédés de
fabrication.

Section 4 : L’APPROCHE MODERNE OU SYSTEMIQUE DE


L’ENTREPRISE
Si l’approche traditionnelle de l’entreprise a permis de mettre en
relief les éléments constitutifs de l’entreprise, la conception moderne a
pour objectif d’établir les interactions entre eux. Pour cerner cette
approche, nous définirons le système, et nous l’appliquerons à l’entreprise
a)- L’analyse systémique
L’analyse systémique étudie globalement les organisations dans leur
environnement.
Elle abandonne l’étude isolée des éléments de l’organisation.
Le système peut être ouvert ou fermé suivant l’intensité des
relations qu’il entretient avec les autres systèmes qui lui sont extérieurs :
 Les systèmes fermés n’ont aucune relation avec l’extérieur.
 Les systèmes ouverts subissent l’influence ou au contraire,
influencent leur environnement ;

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 Un système communique avec son environnement au moyen d’entrée
et de sortie.

b).Le système entreprise


L’Entreprise en tant qu’organisme complexe, composé de multiples parties
interconnectées en évolution permanente sous l’influence de son
environnement et de ses dirigeants, est assimilable à un système. Elle est
composée :
- D’éléments matériels, incorporels, financiers et humains qui
fonctionnent de façon ordonnée en formant une structure.
- De relations entre ces éléments sous forme d’interaction
Ainsi l’entreprise en tant que système présente de nombreuses
caractéristiques.
c)- L’entreprise, un système organisé
L’entreprise est un système complexe dont l’activité résulte de la
combinaison d’un certain nombre de facteurs (facteurs techniques,
financiers et humains) Ces moyens doivent être organisés les uns par
rapport aux autres pour être efficaces. Agent de production, l’entreprise est
également la réunion de personnes regroupées par catégories
professionnelles et niveau hiérarchique. Ces personnes, par les décisions
qu’elles prennent, assurent une gestion efficace ou non du système
entreprise.

d)- L’entreprise, un système ouvert


Quelle que soit la nature d’une entreprise, elle ne peut vivre renfermée sur,
elle-même. Son ouverture sur l’extérieur lui permet de se procurer des
capitaux, des
Matières premières ou du personnel (flux entrant). Par ailleurs l’entreprise
transmet à son environnement des produits et des informations sous forme
de publicité (flux sortant). L’environnement de l’entreprise se compose
de :
- L’environnement politico-juridique (l’Etat, les partis politiques, les
lois..)
- L’environnement technologique (découvertes techniques et
scientifiques).
- L’environnement socioculturel (syndicats, mode de vie, coutume,
religion…)

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- L’environnement économique (frs, clients, concurrents).
- L’environnement écologique (écosystème).

e) – L’entreprise, un système finalisé


L’entreprise a une finalité à l’instar d tous les systèmes. Mais il ne
faut pas confondre finalité, but et objectif :
- La finalité de l’entreprise est la raison pour laquelle elle a été
créée.
Elle dépend du type d’entreprise et de l’environnement de celle-ci.
Une entreprise peut, de ce fait, avoir deux types de finalité :
-Une finalité socio- économique (création et répartition de
richesse),
- Une finalité morale (préservation de l’intérêt public).
Le but s’inscrit dans la finalité et est d’ordre général.
- Les principaux buts de l’entreprise sont la survie, la
croissance, le profit…
L’objectif permet de concrétiser le but.
Ex : but, croissance
Objectif : accroissement du chiffre d’affaires de 5% l’an.
Pour être efficace, il faut que les objectifs soient :
- Cohérents (conformes aux buts de l’entreprise)
- Réalistes (ni trop, ni moins ambitieux),
- Hiérarchisés (classés par ordre de priorité)
Précis (pas vague, on doit savoir les responsables, les échéances de
réalisation, la quantité de matières premières nécessaires)
Les sous-systèmes de l’entreprise (décisionnels, informationnels,
opérationnels)
Fonctionnent en interaction et se régule en fonction des perturbations de
l’environnement pour atteindre l’objectif visé

Section 5-LES APPROCHES THEORIQUES DE L’ENTREPRISE


5.1 : La multiplicité des approches
 L’école classique : Elle voit l’entreprise comme une unité de
production avec des hommes exécutant les ordres donnés par des

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dirigeants selon une rationalité d’optimisation pour atteindre un
objectif unique et universel : le maximum de profit.

 L’école des relations humaines : elle montre l’importance de la


motivation des individus. L’entreprise est une organisation
sociotechnique
 L’école de la décision : elle met l’accent sur le degré de
rationalité et la complexité du processus de décision dans les
entreprises. Mais compte tenu des objectifs des différents
partenaires une démarche de satisfaction minimale guide le
processus de prise de décision.
 L’école des contingences : elle montre qu’il n’ya pas de
solution unique universelle, il n’Ya qu’une solution satisfaisante
dans un contexte précis, compte tenu de la diversité et de
complexité du comportement des acteurs.
5.2 : La complexité du comportement des acteurs :

Acteurs Comportement guidé par :


- Dirigeants - Le pouvoir, la prise de décision.
- Actionnaires - Les dividendes financiers : montant et sécurité.
- Salariés - Salaires, sécurité de l’emploi, participation, condition de
- Clients travail
- Syndicats - Satisfaction de leurs besoins : qualité, prix, image de
marque.
- Défense des salariés, pouvoir syndical, avantages acquis.

Les points importants à retenir


Considérer l’entreprise comme un système vivant, régulé, finalisé et
ouvert sur son envi rondement permet de porter sur elle un regard plus
global. L’approche systémique met en évidence le fait qu’une entreprise,
unité de production et de répartition, doit aussi s’analyser comme une
organisation sociale où se rencontrent des individus ou groupes,
l’organisation. L’entreprise est également un système politique, lieu de
conflits, d’affrontement, d’opposition d’intérêts individuels collectifs.

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Souligner le caractère multidimensionnel de l’entreprise permet par
ailleurs de ne pas limiter les buts de cettes dernière à la seule recherche du
profit maximum.
D’autres buts et objectifs peuvent parallèlement s’afficher / sa
pérénité de l’entreprise, l’utilité sociale, developpement des
ressources humaines.
 Par delà, la diversité et l’hétérogénéité des situations, toutes les
entreprises font face à des problèmes très semblables,quelque soit
leur taille, leur activité ou leur statut : les mutations de
l’environnement, économique,technologique, juridique et social,
l’augmentation accrue de la cocurrence, lesexigences croissantes des
consommateurs, la maitrise d’un environnement complexe et
incertain obligent les entreprises à repenser leurs modes de
fontionnement et manière redicale.
Dossier1 : QCM : Exercices d’application : L’entreprise et son
milieu
1. l’entreprise est :
a) unité de production de biens et services
b) un établissement de production de biens et services
c) une unité de distribution de biens et services

2. le capital est composé :


a) des ressources financières et ressources humaines
b) des ressources financières, du capital technique et du capital
circulant
c) des ressources matérielles, techniques et des unités de production

3 : que signifie AEE ?


a) Agence Environnementale Ecologiste
b) Agence Européenne pour l’environnement
c) Association Européenne Ecologique

4 : le secteur d’activité regroupe :


a) les entreprises ayant les mêmes clients
b) les entreprises ayant le même chiffre d’affaires
c) les entreprises ayant les mêmes activités principales.

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5 : Le 7 avril 1988, l’organisation mondiale de la santé organise une
première journée Laquelle ?
a) Journée contre le SIDA
b) Journée sans voiture
c) Journée sans tabac
d) Journée sans alcool

6 : La 1ère conférence internationale sur l’environnement s’est tenue


en 1913 à :
a) Bruxelles
b) Paris
c) Berne
d) Genève
Dossier 2 : Exercices : concept d’entreprise et son environnement
I.Concept de l’entreprise
1. Quelle est la différence entre une entreprise une administration ?
2. Pourquoi une entreprise est considérée comme une entité sociale ?

II. Concept environnemental


1. Qu’est-ce qu’un environnement ?
2. Citer les différents types d’environnement et définir chaque terme .
Références Bibliographiques
 L’
entreprise libérée » T. Peters, éd. Dunod 1993
L’entreprise réinventée » les éditions d’organisation 1995.
Organisation et gestion de l’entreprise, édition Nathan, 1997
Economie et gestion de l’entreprise » C. Busse Nault et M.
Préfet
Editions Vuibert 1995 ;
Cohésion organisationnelle et illusion collective
Revue française de gestion d’AMADO G.
Juin, Juillet, Août 1988
La culture d’entreprise, une nouvelle stratégie patronale
(Les cahiers de l’iforep, n° 54, Mai 1988)
Benjamin coriat, Philippe messine et claude Quin
Entreprise organisationnelle
Paul Belanger, Céline dé montagne (Montréal Mai 2005)
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CHAPITRE 2 : LA TYPOLOGIE DE L’ENTREPRISE

INTRDUCTION GENERALE
Il n’est pas facile d’établir des distinctions ou des analogies suffisamment
claires
Pour obtenir une classification des entreprises. La raison en est
l’innombrable variété des activités dans la société. Cependant, pour des
raisons d’études, certaines caractéristiques homogènes permettant de faire
une classification.
Les différents types d’entreprises peuvent être classés en fonction de trois
critères qui sont : la forme juridique, la nature de l’activité et la taille de
l’entreprise.

Objectif Général
Ce cours a pour objectif général de vous familiariser avec le concept
d’entreprise et de sa classification.
Objectifs Spécifiques
Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
 Définir les formes d’entreprises et donner un exemple pour chacun ;
 Classifier les entreprises ;
 Donner les différents statuts juridiques des entreprises.

Section 1 : LA FORME JURIDIQUE:


Il faut distinguer ici de secteur privé de celle du secteur publique.
Paragraphe 1 : Les entreprises du secteur privé :
a)Les entreprises individuelles :
On les rencontre principalement dans l’agriculture, la pêche et les petits
services Elles se caractérisent par :

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L’unicité du propriétaire, l’entreprise fait partie de son patrimoine au
même titre que ses autres biens. Une telle entreprise n’est pas autonome
dans sa gestion.
L’exploitant est seul responsable envers les tiers. Il ne faut pas non plus
oublier les entreprises artisanales où l’exploitant a une qualification
professionnelle généralement orientée vers la fabrication ou la réparation.
Dans une telle entreprise le nombre de travailleurs est inférieur à 10.

b) Les entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL)


Contrairement à l’entreprise individuelle, le patrimoine personnel de
l’entreprise est séparé du patrimoine de l’entreprise. Par ailleurs la
responsabilité de l’entrepreneur est limitée au patrimoine de l’entreprise.
c) Les entreprises privées sociétaires :
Ce sont des associations de personnes où des associations de capitaux ou
les deus à la fois (sociétés intermédiaires telles les SARL).
La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui
décident par un contrat, d’affecter à une activité des biens numéraires ou
en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie
qui pourrait en résulter.
La société bénéficie de la personnalité morale, les associés peuvent
participer à sa gestion.

Les principales formes de sociétés commerciales représentées dans le


tableau ci-dessous :
Nombres d’associés Respon Mode de Types Nature
sabilité gestion de de titres
Minimum Maxi des sociétés détenus
associé
s
Sociétés Pas de Un ou Société Part ou
en nom 2 limite Total plusieurs de titre
collectif légale gérants personn d’intérêt
(SNC) mais es
faible
3
Un ou Illimitée
Sociétés 1 Pas de Totale plusieurs et En
en commandit limite Limitée gérants solidair fonction
commandit é aux du
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e simple Pas de apports désignés ement nombre
(scs) 2 limite par lessur les de parts
commandit commandi biens détenus
aires tés pers.de
s
associé
s
Sociétés 1 Pas de Totale Gérant Gérant
en commandit limite Limitée désigné associé En
commandit é aux par les s ou fonction
e par Pas de apports commandi tiers du
action 2 limite tés non nombre
(SCA) Commandit associé de part
aire s détenus
Sociétés à En
responsabil 2 50 Limitée Gérant Part fonction
ité limitée aux associés social du
(SARL) apports ou tiers nombre
de parts
détenus
Société Conseil actions En
anonymes 1 Pas de Limitée d’adm, fonction
(S.A) limite aux PDG ou du
apports directoire nombre
d’actions
détenus

NB : les sociétés en commandite comprennent deux catégories de


personnes :
Les commandités : indéfiniment solidairement des dettes sociales (passifs
de l’entreprise). Ils se comportent comme dans une société de personnes.
Les commanditaires : ce sont les bailleurs de fonds, leur responsabilité est
limitée au montant de leurs apports.

Section 2 : Les autres formes de sociétés :


La société coopérative ou Mutuelle : ce type d’entreprise est
essentiellement basé sur des rapports sociaux et humains et non sur la
recherche exclusive du profit.
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La société en participation : Ce type de société n’est pas
immatriculé au registre du commerce, elle n’a pas de personnalité
morale et n’est pas non plus soumise à publicité. Elle est soumise aux
dispositions applicables aux SNC. La responsabilité est limitée à celle
des coparticipants.
Les Sociétés de fait : Lorsque des personnes physiques ou morales se
comportent comme des associés, sans avoir constitué une société selon
les principes de l’OHADA, on dit qu’il y a société de fait. Si l’une des
sociétés reconnues par l’acte uniforme de l’OHADA est détectée, on
applique à la société de fait, les règles applicables aux SNC.
- Le groupement d’intérêt économique : Il rassemble tous les moyens qui
permettent le développement de l’activité économique de ses membres,
son objectif immédiat n’est pas de réaliser ou de partager des bénéfices.
Il est soumis au régime fiscal des sociétés de personnes et peut être
constitué sans capital.
- La société à capital variable : la responsabilité est définie selon les
termes du statut.
- Les sociétés civiles : elles n’ont pas une forme commerciale, leur
réglementation s’apparente à celle des sociétés de personnes. Elles
sont nombreuses dans le secteur des activités libérales. Exemple :
Société civiles professionnelles de médecins, de notaires, d’avocats …
Les Associations : c’est une convention par laquelle plusieurs
personnes mettent en commun de façon permanente leur connaissance
et leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices.
Les entreprises privées connaissent certains types de regroupements.
A. Les types de regroupements d’entreprises :
Il s’agit de formes d’entreprises construites et de concentrations pour
résister à la concurrence ou pour accroître le chiffre d’affaires et les
bénéfices grâce aux effets de synergie. Les formes d’entreprises que
l’on rencontre dans ce cadre sont :
- La fusion d’entreprises : deux ou plusieurs entreprises disparaissent en
apportant leurs actifs pour constituer une nouvelle société.
- L’absorption : elle consiste pour une société à recevoir les actifs d’une
autre qui est dissoute.
La concentration horizontale : c’est le regroupement de deux ou
plusieurs entreprises exerçant le même métier. Ex : association de
boulangerie, de transporteur, etc. …

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- La concentration verticale : c’est un regroupement d’entreprises
appartenant à la même filière (association de clients et fournisseurs)

- La concentration congloméra le : c’est un regroupement d’entreprises


exerçant dans des différents domaines dans un souci d’améliorer la
rentabilité des capitaux, en répartissant les risques sur plusieurs
activités.

- Le trust : c’est un ensemble intégré d’entreprises sous une direction


unique, tendant à constituer un monopole.

- Les cartels : c’est une entente entre entreprises indépendantes pour


pratiquer une politique commune.

- Le holding : c’est une société financière qui définit les orientations


stratégiques

- Le consortium : c’est un groupement momentané d’entreprises


indépendantes pour réaliser une activité.

- L’entreprise multinationale : c’est une grande entreprise ayant son


siège dans un pays et qui dispose d filiales dans plusieurs autres pays.

- La filiale : c’est une entreprise créée par une multinationale dans un


pays autre que le pays de siège.

- La filière : c’est l’ensemble des étapes de la production qui permet de


passer de la matière première au produit fini qui sera vendu sur le
marché.
- La succursale : c’est un établissement subordonné à un autre et qui
concourt au même objet, c’est le démembrement d’une entreprise dans
un même pays.
SECTION 3 : Les entreprises du secteur public.
Ce type d’entreprises existe pour assurer de façon satisfaisante certains
services publics et contrôler certains secteurs stratégiques.
On dénombre parmi elles, les entreprises semi-publiques et les
entreprises publiques.
a)-Les entreprises semi-publiques

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Ce sont des entreprises dont le financement et la gestion sont assurés
conjointement par l’Etat (ou ses représentants) et par des personnes
privées. Elles se subdivisent en deux catégories :
 Les sociétés d’économie mixte : leurs capitaux proviennent en partie
de l’Etat (ou des collectivités publiques), et en partie des personnes
privées.
 Les concessions : ce sont des entreprises crées par l’Etat, mais cédées
à un exploitant privé moyennant des redevances, dans des conditions
précises, appelées cahier de charges. Ex : la CIE

b)- Les entreprises publiques : Ce sont des entreprises dont


l’intégralité du capital est détenue par l’Etat, ce sont :
 Les régies directes : ce sont des exploitations à caractère économique
gérées directement par l’Etat et comportant parfois un monopole.
Elles sont soumises aux règles de la comptabilité publique. Les
recettes et les dépenses sont inscrites au budget de l’Etat ou de la
collectivité concernée. Ex : la Ran dans le temps
 Les EPIC (Entreprises Publiques à caractère Industriel et
commercial).
Elles bénéficient d’une grande autonomie financière et comptable.
 Les Entreprises Nationalisées : ce sont des entreprises privées qui
reviennent par la suite de droit ou de force à l’Etat. Elles gardent
généralement la forme de société anonyme et sont soumises aux règles
de la comptabilité privées. Elles sont dirigées par un conseil
d’administration.
Elles destinées à satisfaire les intérêts des sociétaires : il s’agit des
coopératives et des mutuelles.

c) : Le Classement des Entreprises Selon les Secteurs et les


Branches.
- Le Secteur regroupe les entreprises ayant la même activité principale
- La Branche regroupe les fractions d’entreprises fabriquant une famille
homogène de produits (ici on divise chaque entreprise en autant d’unités
qu’il qu’Ilya d’activités). Ex : A Unilever, on a la branche du savon et
celle de l’huile.
- Une entreprise n’appartient qu’à un seul secteur, mais elle peut être
classée dans plusieurs branches suivant ses productions.

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Une classification plus ancienne (classification de Colin Clark et de
Fourastié) retient trois secteurs selon l’intensité du progrès technique
qui s’y manifeste :
- Le secteur primaire : il est composé d’entreprises agricoles et
d’extraction.
Le secteur secondaire : il est composé d’entreprise industrielle.
Le secteur tertiaire : il est composé d’entreprise de services.
Le secteur quaternaire : actuellement, suite au remarquable essor des
nouvelles technologies de l’information et de communication : N.T.I.C
on parle du secteur quaternaire qui regroupe les entreprises travaillant
dans ce domaine.
Les activités d’une économie peuvent être regroupées suivant des
filières de production. Une filière intègre toutes les branches qui
participent aux étapes de production d’un ensemble de produits.
Exemple : La filière électronique regroupe toutes les branches
concourant à la fabrication des produits électroniques et dérivés.

Section 4 : CLASSEMENT DES ENTREPRISES EN FONCTION


DE LA TAILLE :  
Le critère généralement retenu pour classer les entreprises est : - Le
chiffre d’affaires,
- Le bénéficSe net,
- La valeur ajoutée,
- Le nombre de salariés.
- Les capitaux propres
Dans la pratique, les deux derniers critères sont les plus utilisés. La valeur
ajoutée et le nombre de salariés permettent de distinguer les PMI des
grandes entreprises.

a) Les PME-PMI: elles sont parfois vulnérables, car très souvent liées à
leurs dirigeants ou à cause de leur forte spécialisation, elles sont parfois
très dynamiques. Leur gestion est plus souvent patrimoniale.
b)Les grandes entreprises 
- Leur degré élevé de diversification,
- Grande puissance financière,
- Une bonne organisation et une bonne rentabilité.

Dr Eugène Bilé Akattia 20


c) LA CLASSIFICATION SELON LE MODE DE PRODUCTION :
Cette classification est de John Woodward et permet d’expliquer de
nombreuses techniques de fonctionnement d’entreprise :
- Production unitaire ou par lot de petites tailles : artisanat, confection
sur mesure mais aussi réalisation d’un grand projet (exemple :
Tunnel sous la manche).
- Production en série : fabrication d’un grand nombre de biens
identiques ou similaire (exemple : la construction automobile.)
- Production en continue : les différentes étapes des processus de
fabrication s’enchaînent sans possibilité d’interruption (exemple :
centrale nucléaire).
- Le créateur d’entreprise peut choisir parmi un grand nombre de formes
juridiques : société anonyme, société en nom collectif, etc. et son choix
devra prendre en compte plusieurs critères, notamment :

 Le type d’activité
Certaines activités imposent le choix de la structure juridique. Les débits
de tabac, par exemple, doivent obligatoirement être exploités en
entreprise individuelle ou en SNC. Les sociétés de placement d’artistes
du spectacle ne peuvent pas être des sociétés anonymes.
 Le désir de s’associer
La volonté réelle de s’associer, de mettre en commun ses compétences,
connaissances, carnet d’adresse, etc., offre une garantie supplémentaire
de succès. Si on préfère diriger seul, sans rendre de comptes, il vaut
mieux choisir un statut de type entreprise individuelle ou EURL
(entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée).
 La situation du patrimoine
Lorsque l’on a des biens personnels à protéger et / ou à transmettre, le
choix de la structure juridique prend toute son importance.
La constitution d’une société permet de distinguer son patrimoine
personnel de celui de l’entreprise et donc de protéger ses biens personnels
de l’action des créanciers de l’entreprise.

Dr Eugène Bilé Akattia 21


 Les besoins financiers
Si l’activité envisagée nécessite des moyens financiers importants, la
création d’une société moyenne peut se révéler nécessaire.

Section 5 : La gestion de l’entreprise


Certains types de sociétés imposent des règles contraignantes au
dirigeant
Qui ne peut pas prendre des décisions importantes concernant la vie de
la société sans l’autorisation des associés.
D’autres, comme l’entreprise individuelle par exemple, laissant le
dirigeant agir comme il le souhaite, sachant que les choix qu’il fait
engagé sa responsabilité.
 Le régime social du dirigeant
Beaucoup de créateurs d’entreprises préfèrent être rattachés, pour la
protection sociale, au régime général des salariés et choisissent donc
de créer une société de type SARL. (Société à responsabilité limité)
plutôt qu’une entreprise individuelle qui les fera dépendre du régime
des non- salariés.
 Le régime fiscal de l’entrepreneur et de l’entreprise.
De la structure adoptée dépendra le type d’imposition des bénéfices :
impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés.
 La Crédibilité vis-à-vis des partenaires (banquiers, clients,
fournisseurs…)
Pour approcher certains marchés, pour obtenir des crédits, la création
d’une société avec un capital important est nécessaire.
Les points importants à retenir
Secteur économique, primaire, secondaire, tertiaire, privé, public,
société à risque limité et illimité, secteur quaternaire

Exercices d’assimilation
LA TYPOLOGIE DE L’ENTREPRISE
QCM / UNE SEULE REPONSE POSSIBLE
Q1. Laquelle de ces formes juridiques ne correspond à une société de
capitaux ?
a) S.A
b) SAS
Dr Eugène Bilé Akattia 22
c) Entreprise individuelle
Q2. Dans quel secteur classeriez-vous une entreprise de commerce
électronique ?
a). secteur primaire
b). secteur secondaire
c) secteur tertiaire
Q3 : Un atout des PME / PMI
a). leur taille qui leur permet d’adopter des modes de gestion très
réactif
b. la simplicité des rapports sociaux,
c).les PME /PMI sont souvent des entreprises franchisées ou sous-
traitantes, ce qui est un avantage.

Q4 : La structure d’une entreprise :


a) est le reflet de la culture dominante d’une entreprise,
b) est toujours formalisée dans les statuts de création de l’entreprise,
c) est un agencement particulier des organes de l’entreprise.

Q5 : La concentration d’entreprise a pour avantage :


a) l’absence de concurrence,
b) l’économie d’échelle,
c) de donner davantage de coût aux aliments.

Q6 : une Holding est :


a) est une société mère dont l’activité est essentiellement financière,
b) une entreprise qui a dépassé le cap des 100 ans,
c) une entreprise transnationale.

Q7 : Les entreprises sont classées selon :


a) le mode de fonctionnement, la forme juridique et la nature de
l’activité
b) la forme juridique, la nature de l’activité et la taille,
c) le système, la forme juridique, la nature de l’activité et la taille
RRRRRR
 Références Bibliographiques
Cohésion organisationnelle et illusion collective
Revue française de gestion d’AMADO G.
Juin, Juillet, Août 1988
Dr Eugène Bilé Akattia 23
La culture d’entreprise, une nouvelle stratégie patronale
(Les cahiers de l’iforep, n° 54, Mai 1988)
Benjamin coriat, Philippe messine et claude Quin
Entreprise organisationnelle
Paul Belanger, Céline dé montagne (Montréal Mai 2005)
L’entreprise libérée » T. Peters, éd. Dunod 1993 L’entreprise
réinventée » les éditions d’organisation 1995. Organisation et gestion
de l’entreprise, édition Nathan, 1997
Economie et gestion de l’entreprise » C. Busse Nault et M. Préfet
éditions vuibert 1995

Dr Eugène Bilé Akattia 24


DEXIEME PARTIE

SAVOIR ENTREPRENDRE

CHAPITRE 3 : LE DEMARRAGE EN AFFAIRES

INTRODUCTION GENERALE

Jusqu’en 1960, les créations d’entreprises n’étaient pas analysées en elles-


mêmes. Il était admis que le savoir entreprendre était l’apanage de riches
héritiers, de travailleurs infatigables bénéficiant de concours heureux de
circonstances.
L’effondrement des empires industriels des années 1970, l’apparition et le
développement de PME très performantes, ont fini par faire percevoir le
savoir entreprendre non plus comme un don ou un héritage, mais plutôt
comme une démarche, une manière d’agir caractérisée par le degré de
maîtrise des techniques les plus élaborées du management moderne.
Ainsi pour Claude Servan Schneider « l’esprit d’entreprise n’est pas
seulement une variante du goût du risque et la capacité d’entreprendre un
trait de la personnalité. Entreprendre de nos jours c’est aussi et
principalement exercer une discipline dont les règles peuvent s’apprendre
et être systématiquement appliquées ».

L’objectif général de ce cours permettra à l’étudiant d’appréhender la


démarche du créateur, du gestionnaire et du décideur.

Objectifs spécifiques : au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être


capable de :
 Soutenir les mobilités professionnelles et de développer
l’entreprenariat,
 Repérer, étudier et évaluer la diversité des contenus,
 Décrire le processus de la démarche en affaires,

Dr Eugène Bilé Akattia 25


 Enumérer les différents types de motivations,
 Comprendre l’importance des décisions en matière d’affaires.
La nécessité de créer une entreprise dépend en grande partie de la
personnalité des fondateurs et de la pertinence de leurs idées

Section 1 : La démarche du créateur d’entreprise

Paragraphe 1 : Le profil du créateur d’entreprise

1.1. La personnalité du créateur 

Créer une entreprise exige de nombreuses qualités humaines,


intellectuelles et relationnelles :

- Les qualités humaines : elles concernent le dynamisme,


l’enthousiasme, l’ambition, la rigueur, le goût du risque et la
mobilité, le sens de la responsabilité, le professionnalisme…

- Les qualités intellectuelles : ce sont la polyvalence des capacités,


l’esprit critique, le réalisme, l’esprit imaginatif…

- Les qualités relationnelles : il s’agit d’entretenir de bonnes relations


avec ses collaborateurs, ses supérieurs, ses homologues et ses
subordonnés. Ces relations doivent être fondées sur le respect
mutuel et la loyauté.

1.2. Les motivations du créateur

Elles sont nombreuses :


La nécessité : créée une entreprise est un bon moyen pour un chômeur de
retrouver du travail.

L’attrait ludique : comme dans un jeu ou un sport, la création d’entreprise


met en avant l’esprit d’équipe, le goût du risque et le dépassement
individuel ou collectif du ou des créateurs.
Le dévouement à la cause de l’entreprise : Certains créateurs éprouvent
une véritable passion pour leur entreprise.

Dr Eugène Bilé Akattia 26


La recherche du pouvoir et de l’autonomie, l’accomplissement de soi, le
besoin de changer le cours des choses ou d’innover, la satisfaction
financière…

Section 2 : La naissance de l’idée


 Comment trouver l’idée ?
L’idée de base de la création d’une entreprise naît souvent de situation
fortuite : conversation, voyage, rencontre, lecture…elle peut également
provenir de l’observation de la vie économique quotidienne, de la
concurrence, du milieu du travail, de la réflexion des autres ou de
l’association avec eux, de l’achat de brevet ou licence…

 De l’idée au projet
Toute bonne idée n’aboutit pas nécessairement à un projet réaliste,
c’est pourquoi avant de déclencher le processus de création d’une
entreprise, il faut procéder à une étude de faisabilité qui peut conduire à
modifier, à affiner ou à abandonner le projet.

Paragraphe 2 : Le montage du projet


 Le dossier économique : il sert de support à toute négociation
avec les partenaires financiers, commerciaux, juristes. Il donne
des informations sur
les créateurs, leurs compétences, le projet, la vie du projet, les moyens
commerciaux, les moyens de production et les prévisions. C’est donc un
précieux outil de communication avec les tiers
 Le dossier financier
Il s’agit de toutes les informations permettant de dégager les besoins
financiers liés au démarrage de l’entreprise. Le montage financier doit
permettre de répondre aux quatre questions suivantes :
- Est-ce que l’entreprise va générer un montant suffisant pour couvrir les
charges entraînées par les moyens humains, matériels et financiers ?
- Le compte de résultat prévisionnel permet de répondre à cette question.
- L’équilibre initial entre besoins et ressources sera-t-il préservé par la
suite après le bilan de départ ?
- Le besoin en fonds de roulement permet de répondre à cette question.
- Fonds de roulement = capitaux propres- actifs immobilisés.

Dr Eugène Bilé Akattia 27


- Les recettes encaissées tout au long de l’année vont- elles permettre de
faire face en permanence aux dépenses de la même période ?
- Le budget de trésorerie met en évidence l’équilibre ou le déséquilibre
entre recettes et dépenses.
- Toutes ces questions et les réponses qu’elles appellent, ne sont que le
début d’un long processus. Il faut sélectionner les organismes
financiers, discuté avec eux afin de les convaincre de la viabilité du
projet.

 Le dossier juridique

Le choix d’une forme juridique (EURL, SNC, SARL, SA) est lourd de
conséquences pour l’entreprise comme pour les dirigeants.
Il conditionne notamment les perspectives d’évolution de l’entreprise, le
régime fiscal et social des dirigeants, l’étendu de la responsabilité des
apporteurs
de capitaux. Il faut donc tenir compte de plusieurs éléments avant d’arrêter
le choix définitif de la forme de société. Ces éléments concernent la taille
de l’entreprise, les objectifs à long terme, le prestige et l’image des
dirigeants de l’entreprise, les formalités de constitution…

Les lois sur les sociétés en Côte d’Ivoire permettent aux entreprises de
changer de forme ou de statut social, 5 ans après le choix du premier statut.

2.1 : Le Lancement des Opérations

Le démarrage de l’activité n’est pas subordonné seulement à


l’accomplissement des formalités juridiques de constitution, il a des
exigences préalables.

2.2 : Au niveau du produit

Il faut fabriquer un produit qui a une certaine originalité par rapport aux
produits déjà existants. Lorsque le produit porte sur une innovation, le
promoteur doit veiller à sa protection en déposant un brevet.
Il faut ensuite maîtriser le marché : faire une étude du couple marché-
produit pour connaître le niveau de la demande sur les différents marchés,
Dr Eugène Bilé Akattia 28
puis connaître les concurrents (y a-t-il un produit de substitution ou des
produits identiques à celui qui est fabriqué ?
Avoir des objectifs commerciaux pour certains marchés (chiffre d’affaires)

2.3 : Au niveau de l’organisation

Trois fonctions essentielles sont généralement exercées dans les


entreprises : la fonction technique, la fonction commerciale et la
fonction administration.
Le profil des dirigeants de ces fonctions doit avoir été rigoureusement
défini et l’étendue de leur responsabilité précisée.

Paragraphe 3 : Les formalités de constitution


Elles sont au nombre de trois :

a) Les formalités d’ordre juridique


Elaboration des statuts (ils définissent le règlement et le mode de gestion
de l’entreprise).
Choix du nom de l’entreprise
Immatriculation au registre du commerce et publication au journal officiel.
b). Les formalités d’ordre social
Déclaration et immatriculation aux services de la sécurité sociale
(CNPS)
Déclaration à l’ouverture à l’inspection du travail.
Adhésion à la médecine du travail.
c). Les formalités d’ordre fiscales :
Déclaration d’existence au service des impôts,
- Faire parapher les livres comptables, le livre de paie et le livre
d’inventaire.
Dans le fonctionnement de l’entreprise, des difficultés subsistent parfois
et tiennent en général à la nouveauté du produit, à sa forme mais aussi aux
habitudes de consommation de la clientèle. C’est pour cette raison qu’il ne
faut pas s’attendre tout de suite à des profits importants. Mais si les
difficultés persistent, l’entreprise peut tomber en faillite.
3.1 : La Gestion des Entreprises en Difficultés.

Dr Eugène Bilé Akattia 29


3.2 : Les causes des défaillances des entreprises
Dans la plupart des cas, les causes des difficultés des entreprises, se
retrouvent dans leur environnement (mauvaise conjoncture économique,
manque de débouchés, concurrence). En effet, lorsque l’entreprise est
soumise une forte dépendance ou à une forte concurrence ou encore
lorsqu’elle accroît difficilement ses moyens financières, elle devient
vulnérable et s’expose de fait à la faillite.
3.3 : La prévention des défaillances
Parmi les méthodes de prévention des défaillances, on trouve :
Le règlement à l’amiable : il consiste à négocier avec les créanciers et les
débiteurs de l’entreprise. Ces négociations peuvent porter sur le
rééchelonnement des dettes (leur règlement différé dans le temps), leur
transformation en capital, ou encore l’exigence pour des clients d’un
règlement précoce.
Le droit d’alerte : il consiste pour l’Etat ou les syndicats, à saisir le chef
d’entreprise afin d’attirer son attention sur les conséquences d’un
évènement menaçant l’avenir de l’entreprise.
Le calcul de certains ratios significatifs et leur comparaison avec les
entreprises de la même branche ou du même secteur (ratio d’endettement,
ratio de rentabilité…)
Lorsque des possibilités de redressement existent, l’entreprise peut
continuer son exploitation, dans le cas contraire, celle-ci nomme un
liquidateur qui doit vendre l’actif pour régler le passif.
Les points importants à retenir
Créer une entreprise n’est pas chose aisée, il faut suffisamment du temps,
d’énergie et surtout des idées. Le créateur doit être crédible, organisé, puis
avoir une démarche claire et compréhensible pour tous.
QCM : le démarrage en Affaires / Plusieurs réponses possibles
 Manager consiste à :
a) tenir la comptabilité
b) optimiser les décisions sous contraintes,
c) coordonner les efforts des membres d’un groupe pour atteindre les
objectifs visés.
 La réussite d’un projet dépend :

Dr Eugène Bilé Akattia 30


a) uniquement du manager
b) uniquement de l’entrepreneur
c) de la complémentarité des actions de l’entrepreneur et du manager.
 L’intuition est la qualité essentielle :
a) du manager,
b) de l’entrepreneur,
c) du juriste
 La démarche managériale se caractérise par :
a) des décisions spontanées
b) des décisions fruit d’une démarche rationnelle,
c) des décisions correctives
 Si les objectifs visés ne sont pas atteints, le manager :
a) s’efforce de limiter ses responsabilités,
b) cherche les raisons des écarts,
 L’étude de marché vise à :
a) déterminer la clientèle potentielle
b) déterminer la situation des concurrents
c) déterminer le montant des capitaux nécessaires pour une décision
 En Côte d’ivoire, la consommation moyenne d’eau par habitant
est d’environ 150 litres par :
a) Jour
b) semaine
c) quinzaine
d) mois
 Une fuite non réparée sur un robinet intérieur de réservoir de
chasse d’eau peut entrainer :
a) un dégât des eaux dans les logements intérieurs
b) une intervention à la charge du bailleur,
c) une perte d’eau pouvant atteindre 200 m3 dans une année
d) une usure prématurée des installations sanitaires.
 Référence Bibliographique
Revue étrangères
 le dirigeant

Dr Eugène Bilé Akattia 31


 capital
 management
«  Dictionnaire de l’économie et des sciences sociales  
J.Y Capul et O. Garnier, édition, Nathan 1993
Haute performance C. Garfield, l’expression hachette, 1992
La gestion dynamique : théorie et cas : P. Bergeron, édition G. Morin,
1995
Lien voir scholarvox
CHAPITRE 4 : LA DEMARCHE DU DECIDEUR,
INTRODUCTION GENERALE
DU GESTIONNAIRE ET LA PRISE DE DECISION
La vie de tous les jours en entreprise exige du gestionnaire, la prise de
nombreuses décisions. Ces décisions tiennent compte de l'avenir plus ou
moins lointain de l'entreprise. C'est à ce niveau qu'intervient le décideur à
qui il revient de jouer le rôle de visionnaire, car de ses perspectives,
dépendent à la fois, la croissance et la survie de l'entreprise.

Objectifs spécifiques
Au terme de ce chapitre, l’étudiant (e) doit être capable de :
 comprendre l’importance des décisions en matière de gestion,
 décrire le processus de décision,
 comprendre le mécanisme de certains outils d’aide à la prise
de décision
 expliquer la notion d’objectif, de mission, de politique et de
stratégie
 la durée
 soutenir les mobilités professionnelles et de développer
l’entreprenariat.

Section 1 : la démarche du décideur:


La démarche du décideur sur l'identification des objectifs à long terme
(études prospectives) de l'entreprise.

Dr Eugène Bilé Akattia 32


En se fondant sur le passé, le présent et l'environnement de l'entreprise, le
décideur peut se faire une idée du futur de celle-ci en analysant les points
suivants :
Paragraphe 1 : La spécificité de l'entreprise
Il n'existe pas deux entreprises identiques, chaque entreprise est
caractérisée par un passé qui lui est propre, des valeurs partagées, une
certaine notoriété aux yeux des clients et partenaires que le décideur doit
prendre en compte.

1.1  : La situation actuelle de l'entreprise :


Ici on procède à un constat des forces, des faiblesses, des risques mais
aussi des opportunités de l'entreprise par rapport à ses concurrents. Ce
diagnostic se fait aux niveaux suivants :
- Humain (qualification du personnel, sa motivation et climat social).
- Technique (état des techniques, possibilités d'innovation).
- Commercial (politique commerciale, force de vente).
- Financier (rentabilité, capacité d'endettement, réserves financières)
.
1-2 : L'environnement de l'entreprise
L'entreprise s'inscrit également dans un environnement et se caractérise par
une culture (une histoire) et une image :

L’histoire de l'entreprise : la connaissance du passé apparaît de plus en


plus comme un instrument au service du décideur, car il lui permet de tirer
les conséquences des échecs et des succès des années antérieures.

L'image de l'entreprise : Elle rassemble les représentations mentales, les


croyances ou les connaissances liées à l'entreprise ; il s'agit donc de
l’ensemble des perceptions que le public a des produits ou des services
fournis par l’entreprise ( en termes de prix ou de qualité ) 

Dr Eugène Bilé Akattia 33


La réglementation en vigueur (lois, possibilité d'avoir des subventions)
et la situation du marché (part de marché de l'entreprise, comportement de
la clientèle).

1.3. La personnalité du décideur :


Dans cette démarche, la personnalité du décideur n'est pas à négliger. Le
dirigeant ambitieux, de par son goût du risque peut conduire l'entreprise
vers des succès ou des échecs, alors que le dirigeant prudent peut faire
progresser l'entreprise avec beaucoup de précautions.
En somme, cette analyse permet d'apprécier le futur ou de définir un "futur
souhaité" pour l'entreprise
.Section 2 : LA DEMARCHE DU GESTIONNAIRE:
Il revient au gestionnaire de mettre en œuvre les principales orientations
stratégiques définies par les décideurs, en suivant la vie quotidienne de
l'entreprise. Pour atteindre ses objectifs, le décideur doit disposer de
certaines compétences qui lui permettent d'adopter une méthode
rationnelle de travail.
2-1. Les compétences du gestionnaire :
Elles sont en général de trois ordres :
II doit être un organisateur : il doit coordonner les activités de l'entreprise,
en faisant une bonne répartition du travail (homme et matériel).
Il doit être un bon dirigeant : il doit détenir le pouvoir et l'autorité
nécessaire pour gérer les travailleurs qui sont sous sa responsabilité. Il doit
adopter des stratégies de motivation des travailleurs pour les amener à bien
faire leur travail (primes, avantages divers).
Il doit être un contrôleur : Il doit contrôler les travailleurs puis se rassurer
que les objectifs fixés sont atteints, dans le cas contraire, il doit apporter
les corrections nécessaires.
2-2. La méthode de travail du gestionnaire :
Le gestionnaire doit disposer d'un système d'information fiable. Par ce
moyen, il peut détecter en temps réel les difficultés mais aussi les

Dr Eugène Bilé Akattia 34


opportunités de l'entreprise (situation du marché, nouvelles méthodes de
production...).
Définition claire des objectifs de l'entreprise en tenant compte de leurs
interdépendances. Par exemple les objectifs de croissance de l'entreprise
peuvent nécessiter que les travailleurs soient recyclés. De même au critère
économique de rentabilité, doit être associé un critère social qui tient
compte de la situation du salarié, car dès que les travailleurs n'adhèrent pas
à une décision celle-ci est d'emblée vouée à l'échec. Les objectifs clairs
sont faciles à exécuter.

Prendre en compte les contraintes financières techniques


environnementales. Les solutions possibles doivent être élaborées dans le
cadre de ces contraintes.
Le suivi et l'exécution des décisions : il peut concerner plusieurs
responsables et s'étendre sur plusieurs périodes selon l'importance de la
tâche.
Le contrôle des résultats : les objectifs en matière de gestion sont fixés sur
la base de résultats prévisionnels (escomptés) qui peuvent être qualitatifs,
quantitatifs ou mixtes.
Ex : Rationaliser les achats afin de réduire de 4%les coûts de production
(résultat quantitatif).
Assouplir les horaires de travail afin de satisfaire aux aspirations des
travailleurs (résultat qualitatif).
La décision de prendre en compte une proposition des travailleurs
concernant le processus de production peut réduire les charges de
l'entreprise de 8% et améliorer les conditions de travail (résultat mixte).
La confrontation des résultats obtenus à ceux espérés permet de contrôler
l'efficacité des mesures et leur application.
Conclusion :

Dr Eugène Bilé Akattia 35


En définitive l'action du décideur ou gestionnaire dans l'entreprise a pour
finalité de mettre sur le marché, des produits de qualité au meilleur prix,
tout en permettant l'épanouissement des travailleurs.
LES POINTS IMPORTANTS A RETENIR
Notre société est influencée par un ensemble de structures
organisationnelles comme les écoles
Les écoles primaires et secondaires, les universités, les hôpitaux, les
équipes de foot………
Toutes ces organisations ont des points en commun .On y trouve plusieurs
personnes «  les Gestionnaires » visant des buts communs, en utilisant des
ressources pour atteindre les buts visés
La définition stipule que la nature même de la gestion est de s’assurer que
les personnes d’une organisation sont utilisées de façon optimale.

 Economie : comment obtenir les ressources au moindre coût  par


une analyse avant d’investir et de dépenser
 Rendement : Comment exploiter les ressources de la façon la plus
adéquate pour atteindre de plein rendement ?
 Efficacité : comment atteindre le mieux les objectifs de l’entreprise ?
 Les principales compétences requises pour créer puis développer une
entreprise performante peuvent s’énoncer comme suit :
 Un ensemble de connaissance ou savoir, un ensemble de
compétences techniques ou savoir- faire, un ensemble de qualités
personnelles personnalité

EXERCICES  d’application : Questions Réponses


Exercice 1 : Le Profil de l’entrepreneur
1) Que signifie la notion d’entrepreneuriat ?
2) Quel est le profil de l’entrepreneur ?
Exercice 2 : La création d’entreprise
1) Commenter le tableau de la création d’entreprise en France ?
2) Selon vous, quels peuvent être les facteurs contextuels ou personnels
favorisant la création d’entreprise ?
Dr Eugène Bilé Akattia 36
3) Qu’apporte la création d’entreprise à l’ensemble de la collectivité ?
Exercice 3 : Que couvre le fait d’entreprendre ?
1) Qu’est-ce qu’une démarche entrepreneuriale ?
2) Quels sont les enjeux de la logique entrepreneuriale ?
Exercice 4 : Un Ex-Zéro dans la cours des Grands
1) Sur quel besoin repose, à l’origine la création de l’entreprise ?
2) Quelle évolution a connu cette entreprise ? Avec quelle implication ?
3) Selon vous, que signifie avoir un état d’esprit entrepreneurial ?
Exercice 5 : France TV va créer une chaine d’information numérique
1) Quelle est la finalité de France TV ?
2) Quels moyens utilise-t-elle pour mettre en œuvre sa mission de service
public ?
Exercice 6 : L’organisation et la gestion efficace d’une entreprise
1) Rappeler les notions d’efficacité et d’efficience
2) Comment une entreprise peut- elle optimiser l’efficience et
l’efficacité ?
3) Quels sont les résultats attendus par cette démarche d’optimisation ?
Exercice 7 : Les structures modernes se caractérisent par :
a) Flexibilité,
b) Rigidité,
c) Chevauchement des tâches
d) Organisation horizontale
e) Gestion par objectif,
f) Difficulté de communiquer entre les niveaux
Exercice 8 : prendre une décision dans l’entreprise c’est :
a) Manifester un pouvoir et une autorité,
b) Choisir la bonne solution pour réduire l’incertitude,
c) être sous tutelle,
d) chercher à changer la situation actuelle par une autre désirée.

Dr Eugène Bilé Akattia 37


Exercice 9 : Que doit prendre en compte la prise de décision ?
a) de l’environnement de l’entreprise,
b) de l’organisation de l’entreprise
c) du caractère urgent ou non du problème à résoudre
d) du niveau institutionnel
e) du niveau opérationnel.

 Référence Bibliographique
Revue étrangères
 le dirigeant
 capital
 management
«  Dictionnaire de l’économie et des sciences sociales  
J.Y Capul et O. Garnier, édition, Nathan 1993
Haute performance C. Garfield, l’expression hachette, 1992
La gestion dynamique : théorie et cas : P. Bergeron, édition G.
Morin, 1995
Voir lien Schola vox

Dr Eugène Bilé Akattia 38


TROISIEME PARTIE
LE FONCTIONNEMENT DE L'ENTREPRISE

CHAPITRE 5 : LA VISION MARKETING ET


LA SATISFACTION DES CLIENTS

INTRODUCTION GENERALE
Dans les économies contemporaines les entreprises ne produisent plus
avant de chercher à vendre. La tendance actuelle est que, les entreprises ne
produisent que ce qu'elles sont quasiment sûr de vendre. Ce changement de
vision fait de la connaissance préalable des besoins des consommateurs et
la préparation des actions commerciales, des éléments essentiels de la vie
des entreprises.

L’objectif général de ce cours permettra à l’étudiant d’appréhender la


vision marketing et la satisfaction des clients.

Objectifs spécifiques
Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
 Identifier les relations de pouvoir entre les acteurs,

Dr Eugène Bilé Akattia 39


 Acquérir une connaissance générale des débats et des différents
courants théoriques qui ont ponctué l’évolution des théories de
l’organisation
 Permettre aux étudiants de comprendre les différents aspects de
l’entreprise.

Section 1 : LA CONNAISSANCE DU MARCHE ET DE SON


ENVIRONNEMENT:

1-1. La mercatique :
a)- Définition :
La mercatique (en anglais Marketing) est l'ensemble des actions ayant pour
objectif de prévoir, de constater, de stimuler, de susciter ou de renouveler
les besoins du consommateur et de réaliser l'adaptation continue de
l'appareil productif et de l'appareil commercial d'une entreprise aux
besoins ainsi constatés.

L'esprit mercatique est lié à la prise de conscience que l'entreprise dépend


fortement de l'extérieur (le marché, les concurrents, les médias...).

 La logique mercatique :
Les actions mercatiques tiennent principalement aux démarches
suivantes :
Etudier le marché.
Définir le produit ou le service adapté aux attentes des consommateurs
(sans client une entreprise ne peut pas survivre).
Déterminer le prix de vente de ses produits.
Choix des canaux de distribution.
Assurer la publicité et la promotion.
Réaliser la vente et l'après-vente ou

Dr Eugène Bilé Akattia 40


La logique mercatique permet de définir les activités de l'entreprise à partir
des besoins solvables du marché :
Dans la logique d'écoulement de la production, le marché est supposé
absorber ce qui est produit. C'est une logique d'économie de pénurie. La
vente n'est pas une activité en soi. L'attention est concentrée sur les
problèmes de production, l'entreprise ne se préoccupe pas du marché.
Dans la logique de vente, l'entreprise cherche à vendre sa production en
cherchant des clients. La vente devient une activité spécifique qui permet de
faire acheter la production. Le marché est le point d'aboutissement du
cycle de production.
Dans la logique mercatique, l'entreprise étudie le marché pour identifier
des besoins non ou mal satisfaits. Le produit ou le service n'est défini à partir
de cette étude. Le marché est le point de départ du cycle de production
au lieu d'être seulement l'aboutissement comme dans la logique de vente. La
production est un détour pour pouvoir satisfaire le besoin identifié.
L'attention est concentrée sur le marché, ses besoins, ses réactions.
La démarche mercatique consiste donc à étudier le marché pour agir :
identifier les besoins, anticiper leurs évolutions afin de définir les
politiques commerciales les mieux adaptées.
1-2. Le marché :
Le marché est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande de biens et
services,
c'est aussi tout accord entre vendeur et acheteur en ce qui concerne les
quantités et les prix
Pour le mercaticien le marché se définit toujours par rapport à un produit, à
un groupe de produits ou à une entreprise.
La mise en œuvre de ce concept exige la connaissance précise des
composantes du marché et son découpage.
Pour affiner la connaissance du marché l'entreprise distingue :
- L'acheteur (celui qui paie le produit) et le consommateur (celui qui
utilise
- Le produit) qui ne sont pas toujours la même personne. Ex : Jouets pour
enfants.

Dr Eugène Bilé Akattia 41


- L'acheteur du réseau de distribution et l'acheteur final qui n'ont pas les
mêmes besoins.
Ex : Le grossiste et le consommateur final
- Le client actuel (déjà utilisateur du produit) et le client potentiel
susceptible de consommer le produit dans un avenir plus ou moins proche
(non consommateur absolu ou relatif du produit).
Ex : Les clients des concurrents.
OU [a)
a)- Les composantes du marché :
Le marché se compose de l'environnement technologique, culturel,
institutionnel, démographique et économique. La prise en compte de cet
environnement permet d'anticiper les évolutions dans les différents
domaines mentionnés ou de s'adapter si possible.
On note également les intervenants du marché que sont les
consommateurs, les distributeurs et les concurrents.
Il faut connaître enfin ceux qui interviennent sur le marché tels les
consommateurs dont il faut connaître les besoins, les prescripteurs (pour
les produits pharmaceutiques vendus sur ordonnance), les distributeurs
(supermarchés, petits commerces) et les concurrents.
b)- Le découpage du marché :
Le marché d'une entreprise est l'ensemble des consommateurs qui sont
intéressés par le produit de celle-ci. Découper le marché, c'est diviser ou
repartir cet ensemble de consommateurs en fonction de critères qui
permettent d'adapter au mieux les produits à la clientèle visée. Ce
découpage facilite les prévisions en ce qui concerne le chiffre d'affaires et
les investissements de l'entreprise. Il existe toutefois deux types de
découpages du marché : Le découpage traditionnel et le découpage
moderne.

c)- Le découpage traditionnel :


- Les non-consommateurs absolus : ils n’achètent pas le produit ou le
service pour des raisons d’ordre physique, psychologique ou moral.

Dr Eugène Bilé Akattia 42


- Les non-consommateurs relatifs : ils ne consomment pas
actuellement le produit pour des raisons de surfaces financières ou
d’ignorance du produit
ou encore parce que le produit n’est pas mis à leur disposition.
- Les consommateurs actuels de l’entreprise qu’on fixe comme
objectif de prendre aux concurrents.
- Les consommateurs de la concurrence sont ceux que l’entreprise peut
arracher par une politique d’intéressement.
- Le marché potentiel est constitué des clients actuels de l’entreprise
qu’il faut conserver, des non-consommateurs relatifs qu’il faut
transformer en consommateurs effectifs et des consommateurs de la
concurrence qu’il faut attirer.

d) Le découpage moderne
Pour tout produit, il existe un marché principal, mais les études
mercatiques doivent permettre de connaitre tous les autres marchés qui ont
des liens avec ce marché principal dont la découverte est faite par un
laboratoire de pharmacie qui pratique un prix relativement élevé, alors que
les acheteurs de brevets fabriquent et vendent le produit à un prix
relativement bas.
En somme, le découpage du marché selon les modèles étudiés permet à
l'entreprise de mieux adapter sa production à la demande. Ce découpage
peut également conduire à la segmentation du marché en groupes
homogènes constitués de consommateurs ayant les mêmes caractéristiques
d'âge, de sexe, de niveau socioculturel et de style de vie

Paragraphe 1 : LES ACTIONS MERCATIQUES:


La démarche mercatique consiste dans un premier temps à étudier le
marché que l'entreprise souhaite conserver, agrandir ou conquérir. La
réalisation de cette étude suppose la recherche d'informations qui peuvent
être internes à l'entreprise (rapports de représentants, les réclamations de

Dr Eugène Bilé Akattia 43


clients, les statistiques du chiffre d'affaires...) ou externes (informations
auprès des ministères, des chambres de commerce et d'industries, dans les
revues...).
A défaut de ces informations dites secondaires, l'entreprise peut également
réaliser des enquêtes sur des échantillons temporaires ou permanents
(panel) ou faire des études de motivation pour mieux connaître le
comportement psychologique des consommateurs.
Mais tout cela ne peut suffire à amener les consommateurs à faire des
choix commerciaux, le plan de marchéage (ou marketing-mix) permet
de coordonner de manière cohérente les actions marketing suivantes qui
sont susceptibles de stimuler la consommation : Les politiques du produit,
du prix, de la distribution, de la vente et de la communication.

La politique du produit (Que vendre et à qui ?) :


Ces questions permettent de définir les gammes de produits répondant aux
besoins du consommateur dans les créneaux que l'entreprise a décidé de
couvrir. Cependant, tout comme les
êtres humains, les produits ont un cycle de vie : ils naissent se développent
et après une phase de maturité permettant à l'entreprise de dégager
d'importants bénéfices, ils disparaissent pour faire place à d'autres

Chiffre
D’affaires

Temps

Dr Eugène Bilé Akattia 44


- La phase de lancement :
- La phase de croissance :
- La phase de maturité :
- La phase de déclin :

1.3. La politique du prix (à quel prix vendre ?Déterminer le


prix de ses produits est une décision importante pour
l'entreprise. Elle le fait en tenant compte de ses objectifs
mais aussi de ses contraintes (considérations économiques et
psychologiques.)

a) - Les objectifs de l'entreprise


- L'objectif de conquête des parts du marché oblige l'entreprise à fixer
les prix à un niveau relativement faible en fonction des effets
attendus sur le volume des ventes. La politique du prix dans ce cas
est dite de pénétration du marché.
- L'objectif de rentabilité oblige l'entreprise à fixer les prix à un niveau
relativement élevé afin d'obtenir le plus grand bénéfice possible quel
que soit le volume des ventes. Dans ce cas, c'est une petite partie du
marché potentiel qui peut être satisfait : C'est la politique
d'écrémage du marché
b)- Les contraintes :
Elles peuvent être :
- Juridiques : Elles visent à garantir une concurrence saine et loyale
par la réglementation en matière de prix et de technique de vente
(interdiction des ventes à perte, réglementation des soldes ou des
foires de liquidation, blocage de certaines marges bénéficiaires
surtout pour les produits de grandes consommation...).
Liées à la concurrence : Les prix des entreprises concurrentes
peuvent infléchir la politique de l'entreprise car très souvent, pour le
consommateur, le prix est le reflet de la qualité.

Dr Eugène Bilé Akattia 45


- Les coûts initiaux de production ou d'approvisionnement : Ils
influencent la fixation des prix.
- La demande du produit : Il faut tenir compte de l'élasticité prix du
produit vendu, c'est à dire de la réaction des consommateurs suite à
une variation des prix.
- L'ensemble de ces contraintes oblige les entreprises à procéder à des
sondages afin de déterminer le prix d'acceptabilité ou prix
psychologique.
Section 2. La politique de distribution et la force de vente :
a)- La politique de distribution (Où vendre) :
La politique de distribution permet d'optimiser le choix des canaux de
distribution en fonction de la nature du produit.
Le canal de distribution est le chemin parcouru par le bien pour aller du
producteur au consommateur final. L'ensemble des canaux constitue le
circuit de distribution comprenant les différents intermédiaires
(grossistes, demi-grossistes, les détaillants, les grandes surfaces...). Les
fonctions principales de la distribution sont: Le transport, le stockage, le
fractionnement, l'assortiment (présenter à un même intermédiaire
plusieurs sortes de produits pour lui offrir un choix plus large),
l'information (suggestions et réactions des clients).
Compte tenu du nombre d'intervenants entre le producteur et le
consommateur final on peut déterminer les canaux longs (plus de deux
intermédiaires), les canaux courts (un intermédiaire) et les canaux ultra-
courts (aucun intermédiaire).
Le choix des canaux de distribution doit se faire en tenant compte de la
nature des produits à distribuer, de la dispersion de la clientèle, de la
fréquence de ses achats, des concurrents et de la réglementation en matière
de commerce.
Au regard de ce qui précède, trois stratégies possibles peuvent être
adoptées dans la diffusion du produit :
La distribution intensive : le produit est distribué par un grand nombre
de vendeurs (les produits de première nécessité et produits périssables).

Dr Eugène Bilé Akattia 46


- La distribution sélective : le choix porte sur un nombre limité de
distributeurs dans une zone donnée en fonction de l'image que le
producteur veut donner à ses produits.
La distribution exclusive : Ici, le choix porte sur un distributeur qui aura
le monopole de la vente dans une zone donnée.

b)- La force de vente :


C'est l'ensemble du personnel commercial qui assure la stimulation, la
réalisation de la vente et de l'après-vente. Elle constitue le dernier maillon
de la chaîne commerciale, car elle est contact direct avec les
consommateurs. Elle joue quatre rôles : Un rôle de prospection, de
vendeur, de suivi (service après-vente) et un rôle de communication et
d'information de l'entreprise.
La force de vente couvre les professions commerciales suivantes :
Le preneur d'ordre : agent commercial chargé d'achalander les rayons.
Le vendeur en magasin : agent commercial qui représente le produit ou la
marque dans une zone donnée).
Le marchandiseur vendeur qui peut conseiller sur l'installation et la mise
en place des rayons.
Le technico-commercial : vendeur de produits techniques nécessitant des
conseils d'installation et de fonctionnement.
Paragraphe 2 : La politique de communication (Comment vendre ?) :
Elle est constituée de trois éléments :
a)- La publicité :
C'est l'ensemble des actions destinées à informer le public afin de le
convaincre à acheter un produit ou un service. Pour ce faire différents
supports sont utilisés : les supports écrits, visuels et audiovisuels.
- La promotion :
Si la publicité cherche à attirer le client vers le produit, la promotion quant
à elle -, pousse le produit vers le consommateur par divers procédés : la
vente avec prime, les I jeux, les réductions de prix, les essais ou
échantillonnages, les animations sur les lieux - de vente...
c)- Le sponsoring ou parrainage :

Dr Eugène Bilé Akattia 47


Dans sa stratégie globale de communication, l'entreprise peut privilégier
les actions culturelles et sportives. Elle peut même participer à de grandes
causes nationales ou internationales. Dans le sponsoring l'entreprise
attache son nom à un événement qu'elle finance en partie ou en totalité.
Les points importants à retenir
L'activité commerciale de l'entreprise est donc multiforme. Mais à tous les
niveaux, son credo doit être de forger à l'intérieur comme à l'extérieur de
l'entreprise, une image cohérente et forte préalable au succès et à la survie
de celle-ci.
NB : - Etudes documentaires: C'est le fait de se procurer des informations
auprès des organismes publics (ministère des finances, du commerce,
direction de la statistique...) ou privés (syndicats patronaux, chambre de
commerce, presse économique...).
Les facteurs cognitifs rationnels: le consommateur agit sur la base
d'informations à partir desquelles il procède à une analyse des différentes
actions susceptibles de conduire au même but.
Le fractionnement : il permet au producteur de vendre en quantité
importante à des intermédiaires successifs qui réduisent progressivement
les lots à des tailles correspondant aux besoins du client suivant jusqu'à
l'acheteur final

EXERCICES et QUIZ : trouver la ou les bonnes réponses suivantes :


Dossier 1 : Comment définir l’entreprise ?
a) Est une communauté humane,
b) Une fonction sociale essentielle,
c) L’entreprise mobilise et rémunère du travail et du capital.
Dossier 2 : Quels sont les principaux objectifs économiques de
l’entreprise ?
a) Rentabilité,
b) Conquête de marché
c) Profit,
d) Assurer l’épanouissement humain
e) Permettre de réguler les activités non polluantes.

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Dossier 3 : Qu’est-ce que la production ?
a) Transformation des ressources conduisant à la création des biens et
services
b) La combinaison du travail, du capital technique et consommations
intermédiaires
c) La condition préalable à toute activité de l’entreprise
d) Une étape pour la réalisation des objectifs sociaux de l’entreprise
Dossier 5 : Le marché est :
a) Le lieu de confrontation de la demande et de l’offre des biens et
services,
b) Le de rencontre des clients,
c) Le de rencontre des chefs d’entreprises et des acheteurs,
Dossier 6 : le marketing mix regroupe
a) La politique de prix et de produits
b) La politique de prix, de produit, de communication et de distribution
c) Les politiques de prix, de produit, de communication et de vente

Dossier 7 : la force de vente est constituée de :


a) L’ensemble des clients et des vendeurs
b) L’ensemble des personnes impliquées dans la vente et la fabrication
du produit,
c) Personnel impliqué dans la vente des produits et en relation directe
avec les acheteurs
Dossier 8 : le cycle de vie du produit :
a)
b)
c)
d)
Dossier 9 ; les principales fonctions de distribution :
a)
b)
c)

Dr Eugène Bilé Akattia 49


d)
e)

Dossier 10 : la politique de communication


Enumérer les trois éléments de la communication 
a)
b)
c)

Références Bibliographiques Liens Scholarvox


 Bouba Olga O. économie de l’entreprise, édition, points, 2003
 Boyer, A. Hirigoyen, G. Thépot, les fondamentaux de l’entreprise.
 Bressy, G. Konkuyt, Ch. Economie d’entreprise, édition Sirey 2006
 Combemale, P. comprendre l’entreprise, Armand Colin, 2005
 Darbelet, M. économie d’entreprise, Foucher, hellnegel, 2000
 Sopamot , R. organisation et gestion des entreprises Dunod.

Dr Eugène Bilé Akattia 50


CHAPITRE 6 : L'ENTREPRISE ET SON FINANCEMENT

INTRODUCTION GENERALE
La vie de l'entreprise engendre des besoins de financement en raison des
investissements à réaliser et des exigences financières de l'exploitation
courante. Dans ce cas, le financement d'une entreprise va consister à
trouver les fonds nécessaires à son fonctionnement. Ces fonds (ou ces
moyens) seront utilisés pour : Financer ses divers besoins, maintenir son
équilibre financier, alimenter sa trésorerie.
Ce cours a pour objectif général de se familiariser avec le concept
d’entreprise et de son financement.
Objectifs spécifiques
Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
 Analyser les besoins de financement,
 Appréhender le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement

Dr Eugène Bilé Akattia 51


Section 1 :L'ORIGINE DU BESOIN DE FINANCEMENT
 Principe général ;
L'entreprise doit engager des frais (de nature diverses) qu'elle devra le plus
souvent payer avant d'avoir encaissé les recettes générées par l'élément
concerné (achat d'une machine-outil par exemple). Le besoin de
financement naît de ce décalage dans le temps entre les paiements, et les
encaissements.

1 -1. L'analyse des besoins de financement :


La durée et la nature de l'élément à financer permet d'affiner l'analyse du
besoin de financement :
Le critère temporel : la durée du besoin de financement (court terme pour
financer l'exploitation courante ou long terme pour financer la croissance).
Les sources de financement devront avoir des durées comparables aux
besoins (condition de l'équilibre financier).

Le critère fonctionnel : la nature du besoin à financer conduit à distinguer


les investissements (souvent plusieurs années de décalage et caractère peu
répétitif de l'opération) et l'exploitation courante (de quelques jours à
quelques mois de décalage et caractère répétitif : notion de cycle).

1-2 La trésorerie
L'ajustement entre les besoins de financement et les sources de
financement, quels qu'ils soient se traduit par des variations de trésorerie
qui sont importantes à maîtriser dans le pilotage de l'entreprise.
La trésorerie est en effet, la différence entre le fonds de roulement (FR) et
le besoin en fonds de roulement (BFR)
Trésorerie = FR - BFR
a)- Le FR est la partie des ressources durables (capitaux propres,
emprunts) qui doit assurer le financement de l'activité à court terme dans
l'entreprise (c.a. à moins d'un an) : achat de stocks de matières 1ères, délais
de paiements accordés aux clients, délais de paiements accordés par les

Dr Eugène Bilé Akattia 52


fournisseurs. En somme ce sont les liquidités qui permettent à l'entreprise
de financer ses activités à court terme.
b)- Le BFR est le montant de liquidités nécessaires à l'exploitation de
l'entreprise.
c)- Les solutions en cas de trésorerie négative : L'entreprise peut
envisager soit une augmentation du FR, soit une diminution du BFR :
• En cas d'augmentation du FR :
- Solliciter auprès du banquier un crédit de restructuration (découvert,
recours excessif à l'escompte...). Il permet d'assainir la situation de
l'entreprise à court terme.
- Procéder à une augmentation du capital (nouveaux apports).
- Recourir à des emprunts bancaires à long terme.

• En cas de diminution du BFR :


- Renégocier très vite auprès de ses fournisseurs un allongement des
délais de paiements.
- Réduire ses créances clients grâce à l'affacturage. Mieux repartir les
échéances de ses factures sur tout le mois.
- Travailler en flux tendu pour diminuer les stocks.
- Demander un règlement anticipé aux clients (même si cela est peu
souhaitable).
- Brader une partie de son stock.

Paragraphe 1 : LES BESOINS DE FINANCEMENT DES


INVESTISSEMENTS :

Quel que soit l'étape de la vie de l'entreprise, on peut distinguer deux


types de besoins de financement (voir tableau ci-dessous) :

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Besoins liés à l'investissement Besoins liés à l'exploitation
A la création - Terrains, Constitutions de stocks (matières
de - Locaux 1ères, emballages, marchandises,
l'entreprise. - Aménagements fournitures de bureau...).
- Machines...
- Remplacement - Actifs d'exploitation : Ce sont
- Extension (capacité). tous les coûts de production
- Productivité. supportés pendant l'exploitation
Au cours de la Investissements incorporels (les stocks et les créances sur les
vie de (dépenses en recherche clients). Ils exigent un
l'entreprise. et développement, formation, financement permanent
mercatique c.à.d. les (ressources stables).
études et actions
commerciales, logiciels.). - Actifs de trésorerie : Ce sont les
Investissements financiers emplois passagers et facultatifs du
(acquisition de titres d'autres financement disponible
sociétés, création de filiales, (disponibilités, valeurs mobilières
réalisation de fusions- de placement ;). Ils n'exigent pas
absorptions...). un financement durable.

- Les investissements incorporels : Comptable ment, ils n'entrent pas


dans le patrimoine de l'entreprise, mais économiquement ce sont des
investissements.
- Le cycle d'exploitation : Il se décompose en cycle
d'approvisionnement, en cycle de transformation et en cycle de
distribution. L'entreprise doit financer tous les stocks (matières
premières, produits, etc.). et les crédits accordés à ses clients, mais
elle a obtenu elle-même des crédits de la part de ses fournisseurs
pour les différents achats et prestations.
BFR d'exploitation (BFRE) = Stocks + créances clients -
dettes d'exploitation.
Dr Eugène Bilé Akattia 54
- Une société de portefeuille ou holding pur : C'est une société mère
qui abandonne à ses filiales toutes ses activités d'exploitation. Les
immobilisations financières constituent ainsi l'essentiel de son bilan.
Dans ce cas, ses revenus sont constitués de produits financiers et ne
proviennent plus de ses ventes.
- Les investissements réglementaires : Ils sont imposés par la loi.
Ex : Les équipements de sécurité ou les dispositifs de lutte contre les
rejets polluants.

Paragraphe 2 : LES MOYENS DE FINANCEMENT:


Les besoin de financement font appel à des sources particulières de
financement qui ne sont pas incompatibles.
 Le financement des investissements :
 Les ressources financières internes :

a)- L'apport des associés :


L'apport des associés ou capital social, permet de financer la création de
l'entreprise. Il correspond aux apports en nature ou en espèces effectués
par les associés qui reçoivent en contrepartie des parts sociales.
a)- L'autofinancement :
C'est un mode de financement réalisé par une entreprise à l'aide de ses
propres ressources correspondant aux amortissements, provisions,
bénéfices après impôts nondistribués. Il nécessite des capitaux disponibles
dans l'entreprise. L'autofinancement montre la capacité de l'entreprise à
réaliser des économies.
Capacité d'autofinancement (CAF) : C'est l'ensemble des ressources
engendrées par l'entreprise et dont elle peut disposer. Elle peut être
consacrée au paiement de dividendes et à Autofinancement. Seule la partie
non distribuée de la CAF assure l'autofinancement.
CAF = Produits encaissables - charges décaissables.
L'autofinancement = CAF - Dividendes distribués.
Dr Eugène Bilé Akattia 55
L'autofinancement est consacré à l'acquisition d'immobilisations mais aussi
au remboursement d'emprunts ou à l'augmentation du fonds de roulement.

NB : La CAF est un terme comptable. On peut rencontrer parfois le terme


de cash-flow ou de marge brute d'autofinancement.

Section 2 : Les ressources financières externes


Ce sont les sources de financement qui ne sont pas nés de l'activité de
l'entreprise.
1/- L'entreprise va chercher de telles ressources auprès d'autres agents
économiques (Etats, ménages, autres entreprises...). Ces ressources ont une
finalité différente selon l'échéance considérée. Ces ressources peuvent être
recherchées dans trois grandes

 Directions :
a) : Par augmentation de capital :
Lorsqu'une entreprise n'est pas cotée en bourse, elle peut procéder à une
augmentation de capital par émission d'actions en faisant de nouveau appel
à ses actionnaires fondateurs.
Lorsqu'une entreprise est cotée en bourse et qu'elle est de taille importante,
elle peut accéder au marché boursier et faire appel à l'épargne publique par
émission d'actions d'obligations pour trouver des capitaux à long terme
dont elle a besoin pour [financer sa croissance.

b)- Le recours à l'emprunt :


L'emprunt est une opération juridique et financière par laquelle un ou
plusieurs prêteurs mettent à la disposition de l'emprunteur des capitaux

Dr Eugène Bilé Akattia 56


moyennant le versement d'un intérêt périodique et le remboursement du
capital emprunté selon des modalités définies.
L'emprunt classique comprend 5 paramètres : le montant emprunté, la
durée, le taux, le nombre de prêteurs (emprunts indivis ou emprunts
obligataires), le mode de remboursement (en une seule fois, par fraction,
par conversion).

La durée de l'emprunt doit correspondre à la durée de l'opération à


financer. Son coût doit être compatible avec la rentabilité économique du
projet à financer.
L'emprunt peut être fait auprès des prêteurs ou auprès des établissements
de crédit.
Les crédits à moyen terme sont en général du ressort des banques, alors
que les prêts à long terme relèvent plutôt d'organismes financiers
spécialisés selon l'objet des prêts accordés.
Dans le cas d'une petite entreprise, l'entrepreneur peut trouver également
les fonds nécessaires à son financement auprès de ses proches (parents,
amis...).
NB : Les crédits bancaires sont des prêts d'argent octroyés par la banque à
une entreprise pour une échéance à moyen terme entre 2 et 7 ans.

c)- Le crédit-bail :
Il est à la fois un procédé d'investissement et un moyen de financement. Il
permet à l'entreprise d'utiliser des immobilisations sans les faire entrer
dans son patrimoine. C'est un mécanisme par lequel un établissement
financier achète le matériel et le loue à une entreprise. Enfin de contrat,
l'entreprise peut soit restituer le bien, soit renouveler la location (à un tarif
différent), soit acquérir le bien (devenir propriétaire du matériel) contre
versement d'une somme convenue au départ.

La location longue durée (supérieure à 12 mois) :


C'est un mode de financement permettant à une entreprise d'étaler sa
dépense de véhicule automobile en loyers mensuels.

Dr Eugène Bilé Akattia 57


Paragraphe 3: Le financement de l'exploitation :

Ce financement peut se faire de plusieurs manières :


3.1. Le fonds de roulement net global :
Le cycle d'exploitation génère des besoins en financement (stocks, crédit
aux clients) mais constitue également une source de financement (crédit
des fournisseurs).
La différence entre les besoins et les sources de financement d'exploitation
(mais aussi hors activités ordinaires), constitue le besoin en fonds de
roulement (BFR) :
BFR = Stocks + Créances clients - Dettes fournisseurs. Le BFR est financé
par le fonds de roulement net global (FRNG) qui est l'excédent des
ressources stables sur les emplois stables.
FRNG = Capitaux permanents - Actifs immobilisés.
Le fonds déroulement est insuffisant pour couvrir le BFR, l'entreprise
devra recourir à un endettement temporaire (ou renouvelable) pour
équilibrer sa trésorerie.
3.2. Le crédit fournisseur : Il permet au fournisseur d'accorder un délai
de règlement à son client. Il comporte certes des inconvénients (coût élevé,
dépendance du client, risque mal apprécié par le fournisseur), il paraît très
commode (aucune formalité, caractère automatique et renouvelable).
3.3 : L’escompte :
Il arrive souvent qu'un chef d'entreprise reçoive en paiement une traite ou
lettre de change. Il peut alors "monnayer" celle-ci par la pratique de
l'escompte. Cela signifie que le banquier fait à l'entreprise une avance de
fonds
d'un type particulier (escompte) qui lui permet de disposer instantanément
du montant de sa (créance. Cette avance est matérialisée par le crédit au
compte de l'entreprise du montant de l'effet, avec déduction des intérêts et
agios.
3.4 : L'affacturage :
(Le factoring ou affacturage est une opération de rachat par un
établissement financier des créances d'une entreprise. C'est donc un
procédé de financement et de recouvrement des créances

Dr Eugène Bilé Akattia 58


commerciales par l'intermédiaire de sociétés (Spécialisées appelées
factor qui remplit trois fonctions :
- Elle règle immédiatement le montant des créances au fournisseur,
déduction faite d'un intérêt et d'une commission.
- Elle se charge de recouvrer à l'échéance, les créances auprès des
clients.
- Elle prend également à charge le contentieux du recouvrement :
actions judiciaires, garantie des impayés. En somme, le factor
fournit un crédit, un service et une assurance.

3.5 : Les autres produits :


Ils sont nouveaux mais très pratiques. Ce sont :
a)- Les facilités de caisse :
Elles sont destinées à pallier les décalages occasionnels qui peuvent
survenir dans la trésorerie de l'entreprise. Elles permettent de faire face à
des décaissements qui dépassent les disponibilités de trésorerie mais qui
seront remboursées par les rentrées normales dans les jours qui suivent.
L'entreprise va y recourir le plus souvent pour les échéances fin de mois, le
10 ou le 15 ou à l'occasion des payes du personnel.
La banque peut également autoriser les entreprises à avoir un compte
courant débiteur en leur offrant des crédits de campagne pour les besoins
saisonniers ou des crédits relais pour les besoins exceptionnels.
b)- Le découvert :
Le découvert est une facilité de caisse permettant de laisser le compte en
position débitrice sur une plus longue période qui peut aller jusqu'à
plusieurs mois.

c)- La cession de créances professionnelles ou « cession Dailly » :


Du nom du sénateur à l'origine de la loi qui a crée cette procédure de
bordereau Daily permet à l'entreprise de céder à sa banque les créances
détenues sur ses clients, en établissant un bordereau de cession de créances
professionnelles (ou « cession-Daily »).
En contrepartie, la banque bénéficie de la garantie du cédant. Si à
l'échéance, le client (débiteur) ne paye pas, le cédant devra rembourser le
crédit à la banque et poursuivre le recouvrement de sa créance auprès de
son client.

Dr Eugène Bilé Akattia 59


 Les points clés à retenir non seulement
.de financement. L'équilibre financier favorise la solvabilité et la
rentabilité de l'entreprise.
Le fait de mettre tous les œufs dans le même panier ne sera jamais
considéré comme stratégie d’affaires, surtout lorsqu’il s’agit de financer
votre entreprise.
Diversifier vos sources de financement permettra non seulement à votre
entreprise en démarrage de mieux résister aux baisses éventuelles, mais
également d’améliorer vos chances d’obtenir le financement adéquat,
adapté à vos besoins précis.

Exercices
QCM : Choisir la réponse en donnant pour chaque numéro la bonne
lettre.
Q1. La valeur ajoutée est la différence entre :
a) la somme des ventes – la marge commerciale
b)La marge commerciale – autres achats non stockés et les services
extérieurs
c)La sommes des ventes – autres achats non stockés et les services
extérieurs

Q2. Les soldes intermédiaires de gestion décrivant de quelle façon


s’est construit :
a) Le résultat
b) Le chiffre d’affaires
c) Les charges et les produits

Q3. Les actifs stables doivent être financés par :


a) Les passifs stables
b) Les ressources stables
c) Les ressources instables

Dr Eugène Bilé Akattia 60


Q4. Le résultat de l’entreprise est compris dans :
a) L’actif
b) Le passif
c) Les kx propres

Q5. On parle d’un risque d’insolvabilité lorsqu’un :


a) FR est supérieur à 0
b) FR est inférieur de façon ponctuelle
c) FR est inférieur de façon chronique

Q6. Le tableau de financement est l’état comptable des :


a) Flux de trésorerie
b) Flux de fonds
c) Flux de comptabilité de financement
a) 3 parties incluses dans la trésorerie de financement
b) 4 parties incluses dans la trésorerie de financement

Références Bibliographiques lien voir SCHOLARVOX

 Bouba Olga O. économie de l’entreprise, édition, points, 2003


 Boyer, A. Hirigoyen, G. Thépot, les fondamentaux de l’entreprise.
 Bressy, G. Konkuyt, Ch. Economie d’entreprise, édition Sirey 2006
 Combemale, P. comprendre l’entreprise, Armand Colin, 2005
 Darbelet, M. économie d’entreprise, Foucher, hellnegel, 2000
 Sopamot , R. organisation et gestion des entreprises Dunod.
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Dr Eugène Bilé Akattia 61


CHAPITRE 7 : ASPECTS MATERIELS ET
TECHNOLOGIQUES

INITIATION A LA LOGISTIQUE

INTRODUCTION GENERALE
Le terme « logistique » emprunté au vocabulaire militaire n'a été transposé
dans l'entreprise que dans la décennie 70 à 80. Lié à l'origine au transport
et au ravitaillement des armées, il désigne aujourd'hui, la gestion des flux
au sein de l'entreprise.
Ce cours a pour objectif général de se familiariser avec le concept, sa
place,
Sa croissance, son flux dans l’entreprise, et les enjeux de la logistique.

Objectifs spécifiques
Au terme de ce chapitre, l’étudiant de LICENCE 1 ADA doit être capable
de :

Dr Eugène Bilé Akattia 62


 Coordonner des process logistiques de la plate- forme logistique
en lien avec chacun des responsables de process
 Optimiser des flux logistiques
 Optimiser des flux de transport intra site et inter site
 Sécuriser des flux logistiques dans le cadre de la mise en œuvre
des coopérations territoriales
 Maitrise de délais, prix et sécurité

SECTION 1 : LA PLACE DE LA LOGISTIQUE DANS


L'ENTREPRISE:

1-1. Définition :
Pour F. Magee, « la logistique est la technique de contrôle et de gestion
des flux de matières premières et de produits depuis leurs sources
d'approvisionnement jusqu'à leurs points de consommation. »,
Quant aux Français D. Texier, H. Mathé et J. Colin ils proposent, une
définition plus extensive mais plus abstraite. Pour eux « la logistique est le
processus stratégique par lequel l'entreprise organise et soutient son
activité. A ce titre sont déterminés et gérés les flux matériels et
informationnels afférents, au niveau interne et externe, que ce soit en
amont ou en aval. ».
On peut déduire de ces deux définitions que, la logistique organise et
soutient l'activité de l'entreprise en gérant les flux physiques (matières
premières, produits finis) et les flux d'informations à l'intérieur
et à l'extérieur de l'entreprise.

1.2 Le contenu de la fonction logistique dans l'entreprise :


Limitée dans un premier temps à l'organisation des transports et du
stockage, la logistique intervient aujourd'hui dans toutes les phases de la
vie du produit, depuis sa conception jusqu'à l'après-vente et la
maintenance. On a ainsi :

Dr Eugène Bilé Akattia 63


La logistique du produit : Elle concerne toutes les phases du cycle de
production depuis l'approvisionnement en matières premières, en
passant par le transport, jusqu'au stockage dans les magasins de détail
pour la vente.
-La logistique de soutien : Elle intervient à partir de la vente des produits
et inclut I l'après-vente et la maintenance.
Une vision dynamique contemporaine, de la fonction logistique conduit, à
P inclure dans son champ, l'ensemble des domaines assurant la gestion des
flux I (physiques, informationnels) dans une organisation.

1-3. Les effets de la logistique sur l'entreprise :


De plus en plus, les activités logistiques deviennent stratégiques dans
l'entreprise en ce sens qu'elles permettent de se démarquer de la
concurrence (au niveau de la qualité et des délais) et de réduire les coûts
des produits (coût de stockage et de distribution).
Afin d'obtenir cependant une plus grande cohérence dans la gestion des
différents flux physiques ou d'informations, de nombreuses entreprises ont
tendance aujourd'hui à développer une « logistique intégrée ». Celle-ci
consiste à concevoir une logique unique entre les différents sous-systèmes
de l'entreprise (approvisionnement, production, distribution...) afin d'éviter
les disfonctionnements liés à une gestion parcellaire des flux.
Ainsi, les aspects logistiques sont intégrés dès la conception du produit
jusqu'à sa maintenance après-vente dans toutes les phases du cycle de vie
du produit.
Mais, de nombreuses entreprises ont commencé à développer une fonction
logistique spécifique, ayant pris conscience de son influence sur la
flexibilité et la maitrise des coûts.

Paragraphe 1 : LES ENJEUX DE LA LOGISTIQUE:


La logistique constitue un enjeu de taille pour l'entreprise. En effet près de
90% du temps de présence d'un produit dans un site est en effet utilisé pour
les déplacements et le stockage. Mais cet enjeu dépasse le cadre de

Dr Eugène Bilé Akattia 64


l'entreprise et intéresse également son environnement local national et
international.

1.1 : Les enjeux pour l'entreprise


• La croissance de l'entreprise :
Soit parce que la stratégie implique une parfaite maitrise de problèmes
logistiques (logistique a posteriori). Ex : La stratégie commerciale de la
Redoute (livraison en 48 heures) implique une gestion de flux
particulièrement performante.
- Soit parce que la logistique est partie prenante aux stratégies
industrielles qu'elle contribue à modeler (logistique a priori).

La maitrise des coûts :


Par une meilleure connaissance de l'ensemble des coûts du produit.
Ex : Une logistique intégrée chez Bull a permis d'améliorer les délais de
livraison, de réduire les taux d'indisponibilité tout en diminuant les coûts
de façon significative. -Par l'abaissement des coûts logistiques grâce à une
réflexion et à une action globale sur l'ensemble des coûts de l'entreprise
(internalisation).
• Les possibilités d'externalisation de l'entreprise :
L'analyse logistique permet à l'entreprise de se recentrer sur sa « vocation
principale » en confiant à des spécialistes certaines opérations comme le
transport ou le stockage des marchandises.
L'entreprise peut avoir recours à la prestation de service, la sous-traitance,
ou même créer une ou plusieurs filiales spécialisées.
La normalisation des produits et processus de gestion
L'optimisation des flux implique l'établissement de normes :
Standardisation de certains composants et produits.
Normes relatives aux quantités stockées ou transportées.
Procédures d'approvisionnement.
Normes de coûts.
La diversification de l'entreprise :

Dr Eugène Bilé Akattia 65


La maîtrise de la chaîne logistique permet à l'entreprise d'élargir la gamme
de ses activités.
Ex : Findus, à partir d'une parfaite maîtrise technologique de la chaîne de
froid a élargi l'activité de producteur de crème à celle d'industriel du
surgelé (viandes, poissons légumes, plats cuisinés).

La flexibilité et l'adaptabilité de l'entreprise:


Elle est due à une plus grande souplesse dans la distribution amont et aval,
et à une meilleure maîtrise de la gestion des transports et du stockage.

1.2. Les enjeux pour l'environnement de l'entreprise :


La logistique influence directement :
L'environnement local de l'entreprise (développement régional,
infrastructures routières et ferroviaires).
L'environnement national de l'entreprise (politique des transports,
recherche scientifique, progrès technique).

SECTION 2 : L'APPLICATION DE LA LOGISTIQUE A LA


LOCALISATION ET A L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE:

2.1 : Le choix de la localisation de l'entreprise :


Dans la recherche d'une meilleure gestion de l’entreprise (flexibilité, de la
qualité, de la réduction des coûts et du temps...), la localisation de l'usine
par rapport à ses partenaires extérieurs est déterminante. Ainsi, il faut :
- être proche des fournisseurs,
- mais aussi des clients pour mieux les servir,
- tenir compte de l'infrastructure de la région, de la main d'œuvre
disponible et des avantages régionaux accordés,
- intégrer les données techniques du processus de production
(problème de pollution, d'accessibilité des matières premières).

2.2 : L'organisation des flux internes et de l'espace :

Dr Eugène Bilé Akattia 66


L'aménagement spatial des locaux de production influence également les
coûts et les délais de production mais aussi la qualité des produits.
La logistique doit déterminer le cheminement optimal des pièces entre tous
les postes de travail pour réduire les temps d'attente et les stocks.
Pour répondre juste à temps (technique du juste-à-temps) aux
sollicitations des clients et raccourcir les délais de production, il, faut
aménager l'espace et la position des postes de travail de telle manière que
les transports internes soient les plus courts possibles.

Les points impotants à retenir


En somme, il y a davantage de gains de productivité à dégager sur les
aménagements logistiques que sur l'automatisation de la production elle-
même
La maitrise des flux physiques permet de gérer des ressources
correspondantes aux besoins,
Car il s’agit d’optimiser la gestion des moyens pour atteindre les objectifs
prédéfinis.

Exercices
Consignes : ce QCM compte 8 questions relatives aux notions abordées en
cours
Il vous est recommandé de bien lire l’énoncé
Q1 : Dans l’environnement de l’entreprise, à quelle caractéristique
correspond une période de forte croissance avec des marchés porteurs, des
marges confortables et où l’on produit pour vendre ?
a- offre supérieure à la demande
b- offre = demande
c- offre inférieure à la demande
Q2 : dans le contexte de la nouvelle gestion de production, une entreprise
doit avoir la capacité d’influencer l’évolution du marché avant ses
concurrents.
On dit alors qu’elle est :
a- Réactive

Dr Eugène Bilé Akattia 67


b- Proactive
c- Suractive

Q 3 : l’entreprise doit chercher, dans le cadre de sa gestion de production à


passer d’une logique de charges à une logique de flux.
Cette affirmation est-elle vraie ?
Nécessaire et insuffisante ?

CHAPITRE 8 : APPROCHE GEOMETRIQUE :


CELLE DES RELATIONS HUMAINES

INTRODUCTION GENERALE

LES HOMMES DANS L'ENTREPRISE


Pendant longtemps l'entreprise n'a eu qu'une finalité financière : Le profit
et la rentabilité. Progressivement sa finalité sociale s'est imposée sous
l'influence des facteurs techniques, économiques et sociologiques.
On est ainsi passé de l'optique de la gestion du personnel, à l'optique de la
gestion des ressources humaines (GRH). Désormais, le facteur humain est
considéré comme la principale source de création de richesses ( la valeur
ajoutée).
Ce cours a pour objectif général de se familiariser avec le concept
d’entreprise, les enjeux et l’importance de la logistique.
Objectifs spécifiques

Dr Eugène Bilé Akattia 68


Au terme de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de comprendre les
grands enjeux économiques et sociaux des politiques de transport en lien
avec les enjeux du développement durable.

Section1 : - L'IMPORTANCE DU FACTEUR HUMAIN

1. La place des ressources humaines :


Alors que pour Taylor l'homme n'est qu'un auxiliaire de la production (un
simple rouage de la chaîne de production), qui sera évalué sur son
rendement physique, l'optique moderne insiste au contraire sur les
capacités créatives de l'homme, ses capacités relationnelles (services à la
clientèle communication).
Dans une société où l'avantage concurrentiel repose souvent sur
l'innovation, la qualité du service, le facteur humain est essentiel et doit
être géré avec soin. La gestion du personnel de ce fait a dépassé son
caractère de fonction logistique (fournir de la main-d'œuvre) pour devenir
une fonction stratégique (développer et exploiter un avantage compétitif).

2. : Les enjeux de la gestion des ressources humaines ;


a)- Au plan technique et économique :
Les mutations technologiques ont entraîné une triple évolution des modes
de gestion du personnel au niveau des qualifications, des effectifs et de la
durée de travail :

• S'agissant des qualifications, les anciennes formes (la spécialisation)


sont désormais caduques avec la découverte de nouveaux outils de
production et la généralisation de l'automatisation. L'évolution des
niveaux de qualification, et l'élargissement des champs de compétences
sont aujourd'hui des éléments dont la gestion du personnel doit tenir
compte.

• S'agissant des effectifs. leur réduction devient une nouvelle donne de la


gestion des ressources humaines (réorganisation des rémunérations). La
troisième révolution industrielle (informatique, électronique et
télécommunications) a fortement accru le niveau de production alors

Dr Eugène Bilé Akattia 69


que la demande stagne. C'est pourquoi certaines entreprises ont décidé
de l'arrêt des recrutements, recours au contrat à durée déterminée, mise
en préretraite des salariés âgés, licenciements collectifs pour cause
économique...

• S'agissant de la durée de travail, son aménagement et sa réduction


deviennent indispensables à cause des équipements en matériels
coûteux qu'il faut amortir rapidement en les faisant fonctionner plus
longtemps.
Cette exigence rend donc nécessaire l'abandon des modalités
traditionnelles selon un horaire fixe.

b)- Au plan sociologique :

L'analyse des besoins des travailleurs a conduit à une modification des


pratiques en matière de GRIL L'école des relations humaines avec les
travaux de Elton Mayo, de Abraham Maslow et de Me Gregor a
respectivement montré que les équipes et groupes de travail, les
communications internes, l'analyse des besoins, les responsabilités des
travailleurs, leur participation aux prises de décisions... sont les nouveaux
enjeux de la gestion des ressources humaines.
En somme, la GRH doit veiller à l'optimisation, l'organisation, la gestion
du facteur de production le plus vital pour l'entreprise : L'homme. La GRH
a des objectifs à la fois d'ordre productif '(les hommes doivent être
efficaces et rentables) et d'ordre social (les hommes doivent être intégrés
dans l'entreprise pour éviter les conflits et donner le meilleur d'eux
mêmes). La GRH cherche à concilier les objectifs du personnel et ceux de
l'entreprise, en assurant une communauté d'intérêts, par la prise en
compte des aspirations des individus pour une meilleure implication de
ceux-ci.

Paragraphe 1 : LES CONCEPTIONS DE L'HOMME AU


TRAVAIL:
Dr Eugène Bilé Akattia 70
1.1 : La division du travail (Taylor, Gilbreth, Ford en 1900) :
Dans une première optique, l'homme est perçu comme une force de travail.
L'individu est une « main ». C'est l'optique matérialiste de Taylor. Il suffit
d'organiser la production de donner des ordres, le travailleur n'a pas à
penser. Sa motivation est pécuniaire. Toute l'organisation scientifique du
travail (OST) repose sur une vision mécaniste de l'individu (parcellisation
des tâches).
1.2 : Les relations humaines (Mayo, Herzberg : 1930-1950) :
L'école des relations humaine prend en compte la dimension affective.
L'individu est une « main + un cœur ». L'influence du groupe est
reconnue, le travail est un fait social.
1.3 : La conception contemporaine :
La GRH a trois objectifs essentiels aujourd'hui :
La gestion du personnel (embauche, rémunération et condition de
travail).
Permet d'entretenir des relations sociales dans l'entreprise (organisation
interne du personnel en amicale, comité d'entreprise, délégués du
personnel, syndicats, organe de communication...
L'intégration du personnel qui consiste à prendre en compte les besoins
propres à chaque membre du personnel (en matière de formation,
d'intéressement, de suivi de carrière, de participation aux prises de
décisions et au capital de l'entreprise).
La GRH favorise ainsi la recherche d'épanouissement de l'individu.
L'individu est « une main + un cœur + une tête ». Le travail est un
moyen de se réaliser. L'implication des travailleurs assure un avantage
compétitif à l'entreprise.
Section 2 : L'organisation du travail humain :
• Le poste de travail :
Ici, il faut une adaptation de l'homme au poste qu'il occupe et vice versa.
C'est d'ailleurs l'un des objectifs de la formation qui est d'assurer
Dr Eugène Bilé Akattia 71
l'adaptation de l'individu aux exigences du poste de travail. L'analyse du
poste après avoir défini le contenu du travail en termes d'ensemble de
tâches à accomplir, doit préciser les caractéristiques physiques et
intellectuelles qu'impliquent ce poste, ce qui permet un recrutement
judicieux.
• La conception du commandement :
Selon Mc Gregor le type de direction adopté influence le comportement
social au travail.
Selon la théorie X, l'homme a une aversion pour le travail, il refuse les
responsabilités ; organiser le travail c'est donner des ordres précis et
contrôler strictement leur exécution (contrôle des individus).
Selon la théorie Y, l'homme aime son travail, il aime prendre des
responsabilités et s'implique dans ce qu'il fait ; diriger le travail consiste à
fixer des objectifs aux
.individus qui disposent d'une certaine autonomie d'organisation (contrôle
des résultats).

2.1 : DETERMINATION DES BESOINS ET ADMINISTRATION


du personnel
La GRH repose sur l'anticipation quantitative (effectif) et qualitative
(qualification) des besoins de l'entreprise. Il faut en effet pour la direction
des ressources humaines, une connaissance claire et précise des postes à
pourvoir ainsi que des qualifications à rechercher. C'est la condition d'une
administration forte et bénéfique pour l'entreprise.
2.2 : La détermination des besoins et gestion prévisionnelle du
personnel

Dr Eugène Bilé Akattia 72


Gérer l'emploi, c'est mettre le bon individu à la bonne place au bon
moment. Cela signifie qu'il faut évaluer et anticiper les besoins de
l'entreprise avant de recruter le personnel.
La gestion de l'emploi est totalement solidaire des autres politiques de la
direction des ressources humaines (DRH) qui sont la formation, la
rémunération, la motivation et les relations sociales.
L'entreprise doit pouvoir adapter le nombre et la qualification de ses
employés aux évolutions du marché et de la technologie. Ces adaptations
peuvent être longues et coûteuses soit à cause de la législation sociale, soit
en raison de l'inertie des phénomènes humains (habitudes prises, temps de
formation, etc.). Mal préparés, ces changements peuvent être source de
grèves et licenciements, c'est pourquoi il faut les anticiper par une gestion
prévisionnelle.

Paragraphe 2 : L'administration des ressources humaines :


Gérer les ressources humaines est un ambitieux projet si l'on en juge par la
diversité des objectifs :
- Satisfaire les besoins individuels et collectifs des travailleurs.
- Accroître la productivité du travail et réduire les coûts de production de
l'entreprise.
Concilier ces tâches revient à adopter des procédures efficaces
d'administration du personnel en matière de recrutement, de rémunération,
de formation et de relations sociales.
Dr Eugène Bilé Akattia 73
2.1 : Le recrutement :
Le recrutement est une opération coûteuse (annonces, cabinets de
recrutement), difficile (manque de fiabilité des tests et des entretiens) et
lourde de conséquences, car l'avenir de l'entreprise se joue sur la qualité
du personnel qui est recruté.
a)- La procédure de recrutement :
La prospection : Elle consiste à avoir une attitude active sur le marché de
l'emploi en vue de susciter des candidatures nombreuses.
La sélection : Elle consiste à choisir les candidats qui répondent le mieux
aux critères de l'entreprise à partir des méthodes suivantes : Curriculum
vitae, certificat de travail, diplômes, attestations, tests psychotechniques,
essais professionnels, entretien- embauches, etc. L'accueil : Il consiste
pour l'entreprise à retenir le candidat par une lettre d'engagement ou un
contrat de travail précisant la date, le lieu d'embauche , le poste
d'affectation, la qualification, la rémunération initiale et la durée du
contrat.
b)- Les modes de recrutement :
Le recrutement interne : Le poste à pourvoir est proposé à des salariés de
l'entreprise. L'avantage ici est la rapidité d'adaptation au poste. C'est un
facteur de promotion et de motivation du travailleur. Mais l'inconvénient
c'est le danger de sclérose de l'entreprise.
Le recrutement externe : Le poste à pourvoir est proposé à une personne
jusque-là étrangère à l'entreprise. L'avantage ici est le recours à de
nouvelles compétences, facteur de dynamisme de l'entreprise. Mais
l'intégration des nouveaux venus est plus difficile et le coût de l'opération
souvent plus élevé.
c) La rémunération :
La rémunération n'est pas perçue de la même façon par le salarié et par
l'entreprise.

Dr Eugène Bilé Akattia 74


Si elle est un revenu pour le salarié l'entreprise la considère comme un
coût qu'elle cherche souvent à réduire.
Malgré cette contradiction, le système de rémunération doit tenir compte
des rémunérations des autres entreprises, de l'évolution des rémunérations
dans le temps, des possibilités financières de l'entreprise, de la motivation
du travailleur, de la hiérarchie des salaires, de la réglementation (SMIG,
SMIC, conventions collectives). Les formes de rémunération sont très
nombreuses : au temps, aux pièces, mensuelle, une partie fixe plus
des primes ou commissions, rémunération proportionnelle à
l'activité...
On constate même de plus en plus un retour à des pratiques
d'individualisation des rémunérations et un accroissement des formes
d'intéressement (actions gratuites, stock-options...).
d) La formation :
La formation est une condition essentielle du maintien de la compétitivité
en ce sens qu'elle permet d'améliorer la productivité de l'entreprise. Elle
vise
L'adaptation des qualifications ou le perfectionnement du personnel
dans les domaines techniques.
La promotion sociale par l'acquisition d'une qualification, d'un diplôme.
La conversion du personnel dont l'emploi est menacée par les évolutions
technologiques et/ou économiques.
Les actions de formation interne sont généralement entreprises dans le
cadre d'un plan de formation élaboré après une analyse des besoins en
formation.

e) Les relations sociales :


La GRH a également pour mission d'une part d'anticiper et de gérer les
éventuels conflits sociaux et d'autre part de définir un ensemble d'actions
pour améliorer et entretenir le climat social de l'entreprise. L'obligation
Dr Eugène Bilé Akattia 75
d'établir un bilan social est venu formaliser la nécessité de définir une
politique sociale d'ensemble (qualification, recrutement, hygiène, sécurité,
formation).
L'entreprise a enfin un rôle social vis-à-vis de ses partenaires extérieurs.
« L'entreprise citoyenne » peut même se considérer comme investie
d'une mission sociale, celle assurer la satisfaction de certains besoins de la
collectivité. Dans ce cas, elle doit définir une politique de participation à
certaines actions (aides aux handicapés, aux malades du Sida, aider à la
formation des je unes...).
De projets logisy
Les points clés à retenir
Les hommes dans l'entreprise sont une ressource dont la gestion est
complexe. Il faut reconnaître toutefois qu'une bonne gestion de celle-ci est
un élément fondamental du succès et de la survie de l'entreprise, tout en
maîtrisant le vocabulaire juridique du transport et de contrat.

Références bibliographiques
Amould P, Renaud J, «  les nouveaux de planification », AFNOR, Paris
2002

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Camman- Lédi C, «  le processus logistique, support du pilotage
stratégique de démarche collective, gestion 2000 – 2002.
Tabbe – Costes N, «  modélisation des processus logistiques 2003
Fender M, «  les conditions de succès de projets logistiques n° 43 , Janv.-
Fév.
Water D, global logis tics and distribution planning, stratégies for
management.

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