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Moumina Ali

Numéro étudiant 0447684


Beso 1005Fl13
Module 4, chapitre 2, Activité d’apprentissage 3

1. Depuis l'époque où l'action caritative était dominante jusqu'à présent, quand


l'État a la responsabilité prépondérante dans la gestion et l'administration des
services sociaux, quels changements, selon vous, ont eu des effets notables sur la
profession des travailleurs sociaux ?

Tout d'abord, avant la création de la Confédération, la nécessité d'avoir des travailleurs


sociaux ne se faisait pas ressentir, car les communautés étaient très soudées, l'essentiel des
Canadiens vivant dans un milieu rural, avec des structures traditionnelles. Ainsi, au Québec,
c'est l'Église catholique qui jouait le rôle des travailleurs sociaux en aidant la population
lors des temps difficiles, comme par exemple les disettes ou les épidémies. Ces aides
pouvaient être entreprises par le bas clergé ou par les communautés religieuses féminines.
D'autres provinces, comme le Nouveau-Brunswick ou la Nouvelle-Écosse se basaient plutôt
sur le modèle anglais des lois sur les pauvres, avec un État qui devait prendre en charge les
populations démunies. Malheureusement, ces provinces ne disposaient souvent pas des
ressources nécessaires pour mettre à bien de telles mesures. En Ontario, on considérait que
ce n'était pas à l'État de prendre soin des pauvres, ce qui était laissé au soin des
municipalités et des paroisses. En Amérique du Nord, terre de colons, la pauvreté était
généralement mal acceptée et les individus préféraient régler eux-mêmes leurs problèmes 1.

Le processus qui a accéléré le développement du travail social est l'industrialisation. En


effet, le Canada entame sa Révolution industrielle à la fin du XIXe siècle, passant
rapidement d'une société rurale à urbaine. Or, comme dans la plupart des pays
industrialisés, les conditions de travail des ouvriers sont souvent très mauvaises, avec de
longues heures de travail pour des salaires très bas et pas de protection sociale. On voit
ainsi apparaître les premières véritables travailleuses sociales, appelées « visiteuses
amicales », issues des milieux favorisés, qui souhaitent aider les plus démunis. Ces femmes
sont bénévoles et estiment que les pauvres sont dans cette situation en raison de leurs
faiblesses morale et spirituelle. Ce sont ces infirmières visiteuses qui sont à l'origine de la

1
Van de Sande, Beauvolsk et Larose-Hébert (2018), Le travail social: théories et pratiques. Chenelière
Education, Montréal, page?.
professionnalisation des travailleurs sociaux avec la fondation en 1923 de la Montreal
School of Social Work. C'est à cette époque que commence le débat – toujours actuel –
quant à savoir s'il est préférable de travailler auprès des individus ou des collectivités 2.
L’évolution de l’encadrement professionnel du travail social :
- en 1926- la fondation de l’Association canadienne des travailleuses et tra-
vailleurs sociaux;
- à la fin des années 1960 l’apparition de l’Association canadienne pour la forma-
tion en travail social (Association pour la formation en travail social – actuelle).
Voir svp le chapitre 2 du livre : Van de Sande, A., Beauvolsk, M.A., et Larose-Hébert, K.
(2018). Le travail social - Théories et pratiques (3e éd.). Montréal : Chenelière Éducation.

Les premiers départements du travail social : 1914-Université de Toronto et McGill ; 1918 -


à Montréal
- Première École de service social au Québec- Montréal School of social work- Uni-
versité McGill, 1923(voir svp le livre de Van de Sande et al., 2018), chapitre 2

Au Québec, la crise économique des années 1930 a un impact prépondérant sur la prise de
conscience quant à la nécessité de former des travailleurs sociaux capables de répondre à
des besoins nouveaux. Dans ses prémisses, le travail social est considéré comme étant une
vocation et concerne les femmes, dont on loue les qualités intrinsèques comme la
générosité, le goût du sacrifice, le dévouement ou encore l'affection. Il faut noter que l'on
parle à l'époque de « service » et non pas de « travail », ce qui rappelle l'influence
catholique. Une autre preuve de cette influence est le fait que l'on se concentre sur le sens
moral et que l'on considère qu'il y a deux catégories de pauvres : les vertueux et les
dépravés, à qui l'on fait prendre conscience que leur comportement est mauvais et qu'ils
doivent changer3.

Durant la Grande Noirceur, le gouvernement de Maurice Duplessis se désengage du soin


aux indigents et en laisse le soin aux municipalités. Paradoxalement, c'est durant les années
1940-50 que se professionnalise réellement la profession de travailleur social, avec
notamment la création de la CTSPQ (Corporation des travailleurs sociaux professionnels du
Québec) en 1958 et que se développe un large réseau au Québec. En outre, l'Église
2
Ibidem.page?
3
Ibidem. page?
catholique conserve une forte influence sur ces travailleurs4.

La Révolution tranquille va jouer un rôle capital dans l'évolution de la profession des


travailleurs sociaux, qui obtient enfin une reconnaissance comme profession à part entière.
En effet, la société se laïcise fortement et l'État investit le champ du social. Aux théories
religieuses se substitue un discours plus scientifique. On assiste à la création des CLSC
(Centres locaux de services communautaires). Cette époque voit se creuser le fossé entre les
travailleurs sociaux qui privilégient l'intervention individuelle à ceux qui préconisent celle
collective. Les premiers jugeant que les seconds adoptent une posture marxiste et les
seconds jugeant les premiers comme incapables de s'attaquer aux vraies raisons de la
pauvreté. Les années 1970 voient se renforcer encore plus la professionnalisation du travail
social au Québec : création du ministère des Affaires sociales, adoption de la Loi services
de santé et les services sociaux et mise en place du nouveau système public de santé et de
services sociaux. D'ailleurs, la profession de travailleur social est désormais intégrée au
Code des professions5.

Les choses changent dans le années 1980 et 1990 avec le recul de la présence de l'État dans
le domaine du travail social. En effet, ces décennies sont marquées par le néo-libéralisme
en réponse à la crise de l'État-providence. Le budget des programmes sociaux est alors
fortement amputé. Toutefois, l'État continue d'intervenir, mais de façon différente. On
assiste alors à la création des services d'aide à domicile aux personnes âgées et à la fin des
grands établissements asilaires.

Les années 2000 sont dans la continuité des deux décennies précédentes et voient aussi un
accroissement de la privatisation des services de santé. La création en 2004 des CSSS
(Centres de santé et de services sociaux) marque une augmentation des rapports
interprofessionnels. C'est aussi dans cette décennie que l'on voit une loi promulguer que
seuls les personnes disposant d'une formation en travail social et membres de l'OTSTCFQ

4
Ibidem. page?
5
Ibidem.
(Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec)
peuvent utiliser le titre de « travailleur social »6.
Bien que les références soient importantes, la contribution de l’étudiant.e
reste primordiale dans la rédaction d’un travail académique! Il fallait
donner des explications dans vos propres mots (en vous appuyant sur des
références)!

2) Pourquoi pouvons-nous affirmer que le travailleur social joue un rôle de


médiateur entre la personne et son environnement ? Argumentez votre réponse en
donnant deux exemples.

Le travailleur social peut être considéré comme un médiateur entre la personne et son
environnement en raison de son rôle dans la navigation des systèmes sociaux et de son
soutien à l'individu pour s'adapter à son environnement.

Le rôle de médiateur de la travailleuse sociale /du travailleur social entre la


personne et son environnement se manifeste par :
- l’identification des obstacles (blocages, interférences ruptures) qui entravent la
relation entre la personne et son environnement social, professionnel, familial,
etc. : voir quel est le rapport entre la personne et son contexte ;
- aider la personne d’avoir l’accès aux ressources disponibles (faire des dé-
marches pour un changement planifié). Voir svp : Van de Sande et al. 2018, p.
11-14

Premièrement, on retrouve la médiation entre les familles et les services sociaux : Un


travailleur social peut intervenir en tant que médiateur dans les situations où des familles
ont des difficultés à naviguer à travers les services sociaux. Par exemple, dans le cas de la
protection de l'enfance, le travailleur social peut faciliter la communication entre la famille
et les organismes gouvernementaux, aidant ainsi à trouver des solutions qui prennent en
compte à la fois les besoins de la famille et les exigences de protection de l'enfant 7.

Ensuite, le travailleur social permet la médiation entre les individus et les ressources
communautaires : Les travailleurs sociaux facilitent l'accès aux ressources communautaires
6
Ibidem, page?
7
Ibidem. page?
pour les individus en difficulté. Par exemple, un travailleur social peut aider un individu
sans-abri à accéder à des logements temporaires, des services de santé mentale et d'autres
soutiens communautaires. En agissant en tant que médiateur entre l'individu et ces
ressources, le travailleur social favorise l'adaptation de l'individu à son environnement
social8.

BIBLIOGRAPHIE ?

Les critères d’évaluation du Travail no3 du cours BESO 1005-FL13


Réponse aux objectifs du Travail no3: 3,65 / 5
-identification des évènements qui ont marqué l’évolution de la profession du travail
social, selon la spécificité de chaque époque historique;
-l’argumentation de l’importance de l’intervention de la travailleuse sociale/tra-
vailleur social en tant que médiateur entre la personne et son environnement;
- illustration de l’argumentation par des exemples;

 Qualité de la synthèse: 2,10 / 3


-la qualité de la réflexion, la justification des positions, analyse critique et l’étendu
des informations présentées;
-les réponses sont basées sur les références indiquées pour ce cours;

 La présentation générale du travail : 0,68 /1


-respect de la méthodologie propre aux travaux écrits;
-propreté et ordre de la présentation, structuration du travail (titres, sous-titres, para-
graphes), respect des consignes, la bibliographie, choix et citation des références;
 La qualité de la langue écrite : 0,72 /1
(qualité de l’expression en français, orthographe, syntaxe, grammaire, etc.) .
La note : 7,15 / 10

8
Ibidem.

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