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Niveau : Mémorand
Promotion : Octobre 2016
Session : Mai 2022
L' action des comités de citoyens se fonde sur le bénévolat et a pour objectif de
soulager les plus « démunis » par une action qui emprunte à la fois à l’idéologie caritative et à
une certaine solidarité de classe. À cette époque, l’Église exerce un rôle dominant dans la
gestion des services de santé et des services sociaux. Son influence s’exprime aussi à l’intérieur
des paroisses dans un certain nombre d’activités qui touchent notamment les loisirs, la
distribution de nourriture, de meubles et de vêtements usagés.
La rénovation urbaine, qui vise l’amélioration de la qualité de vie des quartiers, et une
recherche bureaucratique de transformation de l’organisation des territoires régionaux
suscitent des réactions populaires qui vont de l’incompréhension à l’inquiétude, voire à la
colère. Des comités de citoyens, mis sur pied et animés par des animateurs sociaux, réagissent
à cette planification sociale et revendiquent le droit de la population à déterminer
l’aménagement du territoire.
La seconde génération des groupes communautaires est constituée par les groupes
populaires qui vont se développer pendant plus d’une décennie, de 1975 à 1985 environ.
Apparaissent alors successivement les coopératives d’alimentation, les cliniques
communautaires et les centres de santé pour femmes, les groupes de défense des chômeurs et
des prestataires de l’aide sociale, les garderies, les comités de logement et les coopératives
d’habitation, les groupes d’éducation populaire et d’alphabétisation, etc.
Si les années 1960 ont été particulièrement marquées par la domination d’une
idéologie de participation à la vie sociale, la décennie suivante allait être tout autre. Ainsi, les
années 1970 correspondent à une période de grande désillusion à la suite des nombreux
constats d’échecs et de contradictions de la stratégie d’animation sociale des années 1960.