25)Le jeunisme est la survalorisation ou la préférence de la jeunesse
au détriment des autres groupes d’âge. Cela se manifeste par une fixation sur la jeunesse en ignorant ou sous estimant les contributions et les valeurs des personnes plus âgées. En effet la jeunesse est synonyme de promesse ,elle est représentée comme étant le meilleur de l’homme. Son allongement dans les classes populaires et dominantes s’est accru depuis mi-20e siècle avec l’allongement des études et l’entrée dans la vie professionnelle. La jeunesse est vu comme une représentation de la société : -certains milieux professionnels privilégient les travailleurs plus jeunes au détriment des employés vieux ,qui sont vu comme un poids économique ,en raison des stéréotypes associés à la productivité et à l’innovation -les médias aussi mettent en avant des images et des histoires centrées sur la jeunesse ,contribuant à la perception que la jeunesse est plus attractive ou souhaitable - Les industries culturelles peuvent accentuer la représentation de la jeunesse comme un idéal, influençant les normes de beauté et de réussite. - L'accent mis sur la jeunesse peut également se refléter dans les tendances technologiques, avec une préférence pour les produits ou les services ciblant un public plus jeune. -Certains systèmes politiques peuvent être influencés par le jeunisme, conduisant à des décisions politiques qui reflètent davantage les préoccupations des jeunes générations. Par exemple en France, dans le domaine de l'emploi, en particulier dans des secteurs comme la technologie ou les médias, les offres d'emploi ou les opportunités de stage peuvent parfois privilégier des candidats plus jeunes, avec des descriptions de poste mettant l'accent sur des compétences ou des qualités généralement associées à la jeunesse, telles que la créativité ou la familiarité avec les dernières tendances.
26)La modernité est l’ensemble des changements sociaux
,économiques et culturels qui caractérisent le passage de sociétés traditionnelles à des sociétés industrielles. La sécularisation peut être définie comme le déclin de l’influence de la religion dans différents aspects de la vie sociale ,culturelle et politique . Certains sociologues soutiennent que la modernité a tendance à favoriser la rationalisation, la science et le recul de l’influence de la religion, contribuant ainsi à la sécularisation avec l’industrialisation et l’urbanisation. En effet, une forte baisse de la pratique religieuse catholique a été notée ( 6/10 contre 8/10 en 1950) ce qui favorise la hausse de la participation cultuelle et de l’athéisme ; l’empreinte culturelle du catholicisme dans la société française s’efface de plus en plus. De plus on a le phénomène de l’exculturation , processus par lequel un individu ou un groupe perd graduellement les caractéristiques culturelles de sa culture d'origine, qui des implications sur l'identité culturelle et le sentiment d'appartenance d'un individu. Ce qui est causé par la modernité qui débouche sur le narcissisme, impératif d’accomplissement de soi, montée de la contractualisation des relations sociales. Par exemple en France, la baisse de la pratique religieuse s’accentue tandis qu’on a plus de lois fondées sur la sécularisation et la laïcité mais aussi dans le système éducatif et l’évolution des valeurs . 27) En Europe, la sécularisation est présentée comme une conséquence de l'autonomie politique conquise contre la tutelle religieuse. Cependant, des contre-exemples tels que les États-Unis et le Japon montrent que la modernité ne conduit pas nécessairement à la disparition du religieux. Aux États-Unis, bien que la séparation de l'Église et de l'État soit établie depuis le XVIIIe siècle, la religion conserve une place importante dans la vie publique, tandis que le Japon maintient une forte présence du shintoïsme, à la fois comme religion et comme ciment culturel. La mondialisation est un facteur contribuant à la visibilité croissante du religieux en Europe. Le brassage des cultures génère une offre religieuse plurielle, mais en même temps, cela peut conduire à des réflexes identitaires et à des replis religieux fondamentalistes. En France, on observe une émergence de diverses expressions religieuses, notamment une nébuleuse mystique-ésotérique, des mouvements évangéliques, des pratiques islamiques plus visibles, et des mouvements fondamentalistes. Ces phénomènes révèlent une dynamique complexe de religiosité , de quête de sens et d'individualisation . La modernité comporte une dimension religieuse, illustrée par la présence constante des faits religieux dans l'actualité et le débat politique. Malgré la sécularisation politique, de nouvelles expressions religieuses et les débats sur des questions morales et sociales montrent que la dimension religieuse reste pertinente dans la société contemporaine. En résumé La dynamique complexe entre sécularisation et religiosité est influencée par des facteurs tels que la diversité des expériences locales, l'émergence de nouveaux mouvements religieux, l'utilisation du religieux dans des contextes d'affirmation identitaire, la complexité de la modernité et son lien avec la quête de sens, ainsi que l'impact mondial où la religiosité peut demeurer une force importante. Cette complexité souligne l'importance de prendre en compte le contexte spécifique de chaque société et région lorsqu'on analyse les tendances religieuses. Les réponses aux défis de la modernité peuvent varier considérablement, et la religiosité continue d'évoluer de manière diversifiée à travers le monde.
28) Les discriminations raciales font référence à des traitements
inéquitables ou préjudiciables basés sur la race, l'origine ethnique ou la couleur de peau. Les causes de la discrimination raciale sont multifactorielles et complexes. Parmi les facteurs courants, on peut inclure l'ignorance, les stéréotypes, les préjugés, l'ethnocentrisme, le manque d'éducation, la peur de l'inconnu et la perpétuation des inégalités socio-économiques. Les conséquences de la discrimination raciale peuvent être graves et variées, touchant tant les individus que la société dans son ensemble. Cela peut contribuer à la marginalisation, à l'injustice sociale, à l'accentuation des inégalités, à la tension intercommunautaire, au stress psychologique chez les victimes et à une détérioration générale du climat social. Cependant des politiques ont été mises en place pour diminuer cette discrimination : action positive L'action positive, également connue sous le nom de discrimination positive, est une politique ou une pratique visant à favoriser un groupe socialement désavantagé ou discriminé. Elle vise à corriger les inégalités historiques en offrant des avantages spécifiques à ce groupe dans des domaines tels que l'emploi, l'éducation ou le logement. Les objectifs de l'action positive incluent la promotion de la diversité, la réduction des inégalités, et la création de conditions équitables pour les groupes minoritaires. Cependant, cette approche peut être controversée, certains la critiquant comme une forme de discrimination inversée, tandis que d'autres la soutiennent comme un moyen de corriger des injustices systémiques. Le débat autour de l'action positive souligne les défis complexes liés à la recherche d'un équilibre entre la promotion de l'égalité et la garantie de l'équité dans les sociétés. L'action positive est souvent liée à la discrimination raciale dans le sens où elle cherche à remédier aux inégalités systémiques et aux discriminations subies par des groupes raciaux spécifiques. L'objectif est d'atténuer les désavantages historiques et de créer des opportunités équitables pour ces groupes. En contexte de discrimination raciale, l'action positive peut être mise en œuvre pour corriger les disparités dans des domaines tels que l'éducation, l'emploi ou l'accès aux services. Elle vise à surmonter les obstacles systémiques qui ont pu entraver les opportunités pour certains groupes raciaux.
29) Les pratiques culturelles, définies comme les comportements,
traditions, croyances et modes de vie partagés au sein d'un groupe, sont intrinsèquement liées à des facteurs sociaux. Ces pratiques sont souvent socialement différenciées en raison de divers éléments tels que l'ethnie, la classe sociale, la religion, la région géographique, voire le genre. Ethnie : Les groupes ethniques ont souvent des pratiques culturelles distinctes, qu'il s'agisse de rites de passage, de festivals, de langues parlées ou de coutumes alimentaires. Ces distinctions renforcent l'identité culturelle au sein de chaque groupe. Classe sociale : Les pratiques culturelles peuvent également être influencées par la classe sociale. Par exemple, les habitudes de consommation, les loisirs et les préférences artistiques peuvent varier en fonction du statut économique d'une personne. Religion : Les pratiques culturelles sont souvent fortement liées aux traditions religieuses. Les rites religieux, les fêtes et les normes morales façonnent les pratiques culturelles au sein de chaque communauté religieuse. Région géographique : Les différences culturelles peuvent découler de la région géographique. Les pratiques culinaires, les dialectes linguistiques et les célébrations locales sont souvent spécifiques à une zone géographique particulière. Genre :Les rôles de genre peuvent également influencer les pratiques culturelles. Par exemple, les attentes culturelles en matière de comportement, de vêtements et de responsabilités peuvent varier entre les sexes. Ces différenciations culturelles contribuent à la richesse de la diversité sociale, mais elles peuvent également être le terrain où naissent des stéréotypes ou des préjugés. La compréhension et le respect de ces pratiques culturelles diversifiées sont essentiels pour promouvoir une société inclusive, tolérante et respectueuse de la diversité. Cela implique de favoriser l'éducation interculturelle, le dialogue ouvert et l'appréciation des différentes perspectives culturelles présentes au sein d'une société.
30) La gentrification est un processus urbain où un quartier
initialement populaire ou délabré subit une transformation économique et sociale, souvent marquée par l'arrivée de populations plus aisées. Cela s'accompagne généralement de la rénovation de l'immobilier, de l'émergence de commerces haut de gamme et d'une augmentation des prix immobiliers. La gentrification peut contribuer à revitaliser des quartiers, mais elle soulève également des préoccupations quant à la disparition de la diversité sociale, à la hausse des coûts de la vie et à l'éviction involontaire des résidents à revenu modeste. Ce phénomène est observé dans de nombreuses grandes villes à travers le monde, y compris à Paris. La progression de la gentrification à Paris, caractérisée par un remplacement sociologique, suit souvent une trajectoire de l'ouest vers l'est de la ville. Initialement concentrée dans les quartiers de l'ouest, comme le Marais, Montmartre et le Canal Saint-Martin, la gentrification a influencé la transformation de ces quartiers en lieux attractifs pour les classes supérieures et les "bobos". Cette dynamique s'est progressivement étendue vers l'est de Paris, touchant des quartiers tels que Belleville, Ménilmontant et le 20e arrondissement. L'avènement des bobos a souvent été associé à la revitalisation culturelle et économique de ces zones, attirant des petits entrepreneurs et modifiant la composition sociale des quartiers. Les classes populaires peuvent ressentir les effets de cette évolution, avec des hausses de loyers et des coûts de la vie qui peuvent rendre difficile le maintien de leur présence dans ces quartiers. La bourgeoisie joue un rôle prépondérant en contribuant à la gentrification, participant à la transformation des espaces urbains et à la montée des prix immobiliers.
Les couronnes des logements sociaux en périphérie de Paris ne sont
pas exemptes de ces changements. L'augmentation de la demande dans les quartiers centraux peut exercer une pression sur les logements sociaux en banlieue, soulevant des préoccupations concernant l'accès au logement abordable pour les résidents à revenu modeste. Cette évolution de l'ouest vers l'est met en évidence la complexité de la gentrification à Paris, avec des implications socio-économiques qui varient d'un quartier à l'autre, soulignant la nécessité d'une planification urbaine attentive et d'initiatives visant à préserver la diversité sociale tout en favorisant le développement urbain.
31) Le Plan Cancer 2014-2019 en France visait à lutter contre les
inégalités sociales de santé (ISS) en mettant en œuvre diverses mesures. Ces initiatives cherchaient à réduire les disparités d'accès aux soins, à renforcer la prévention et à améliorer la qualité de vie des patients. Les causes des ISS, telles que mises en lumière par les sciences sociales, sont complexes et multifactorielles. Certaines de ces causes incluent : Déterminants sociaux de la santé : Les conditions socio-économiques, l'éducation, l'emploi et le statut socio-économique jouent un rôle crucial dans la santé d'un individu. Les disparités socio-économiques peuvent entraîner des différences d'accès aux ressources de santé. Accès aux soins :Les ISS sont souvent liées à des obstacles dans l'accès aux services de santé, que ce soit en raison de barrières financières, géographiques ou culturelles. Éducation et sensibilisation :Les connaissances limitées sur la santé, les facteurs de risque et les comportements préventifs peuvent contribuer aux ISS. Une éducation insuffisante peut entraîner des comportements de santé moins favorables. Environnement social :Les caractéristiques de l'environnement social, comme la présence de réseaux de soutien, peuvent influencer la santé. Les individus ayant des réseaux sociaux plus forts peuvent avoir de meilleurs résultats en matière de santé. Conditions de travail :Les conditions de travail, y compris le stress professionnel et les expositions à des risques professionnels, peuvent avoir des implications importantes sur la santé. Le Plan Cancer 2014-2019 cherchait à aborder ces causes en mettant en place des actions ciblées, telles que l'amélioration de l'accès aux soins, la sensibilisation aux facteurs de risque, et la promotion de la recherche sur les ISS. Ces efforts étaient ancrés dans une approche globale, prenant en compte les dimensions sociales, économiques et culturelles qui influent sur la santé.
32) La division sexuée du travail signifie que certaines tâches ou
emplois sont souvent associés à un genre spécifique. Par exemple, certaines professions peuvent être considérées comme principalement féminines ou masculines. Cela reflète des attentes et des stéréotypes liés au genre dans la société. La division sexuée du travail en France se manifeste à travers deux aspects majeurs : la ségrégation horizontale et verticale. La ségrégation horizontale est observable dans la concentration des femmes dans des secteurs spécifiques tels que les services, la santé et l'éducation, tandis que les hommes sont sur-représentés dans des domaines comme l'ingénierie, la technologie et l'industrie. En parallèle, la ségrégation verticale se traduit par une répartition inégale des hommes et des femmes à différents niveaux hiérarchiques au sein des organisations. Les femmes sont souvent sous-représentées dans des postes de direction, créant un "plafond de verre" limitant leur ascension professionnelle. L'effet du temps de travail aggrave ces inégalités de genre. Les femmes sont fréquemment confrontées à une double journée de travail, équilibrant un emploi rémunéré avec des responsabilités domestiques non rémunérées. Cela peut entraver leurs opportunités de progression professionnelle, contribuant ainsi à la ségrégation verticale. Les stéréotypes de genre influent également sur les attentes en matière de disponibilité et de flexibilité au travail, impactant la carrière des femmes. Pour atténuer ces inégalités, des politiques de conciliation travail-vie personnelle, comme des horaires de travail flexibles et des congés parentaux équitables, sont essentielles. De plus, la remise en question des stéréotypes de genre et la promotion de la diversité sont nécessaires pour surmonter les défis liés à la ségrégation horizontale et verticale. La reconnaissance de ces problématiques demeure cruciale pour parvenir à une véritable égalité de genre dans le monde du travail en France.
33) la santé est socialement différenciée, ce qui signifie que les
individus connaissent des inégalités en matière de santé en fonction de leur statut social, économique et d'autres facteurs. Plusieurs raisons expliquent ces disparités sociales en matière de santé : Déterminants sociaux de la santé : Les conditions socio-économiques, telles que le revenu, l'éducation, le logement et l'emploi, ont un impact significatif sur la santé. Les personnes défavorisées sur le plan social ont souvent un accès limité aux ressources et aux services de santé. Inégalités d'accès aux soins : Les différences dans l'accès aux services de santé jouent un rôle crucial. Les individus issus de milieux sociaux défavorisés peuvent rencontrer des obstacles tels que des coûts élevés, des distances géographiques, ou des barrières culturelles, limitant ainsi leur accès aux soins de qualité. Mode de vie et comportements : Les conditions socio-économiques influent sur les comportements liés à la santé, comme le régime alimentaire, le niveau d'activité physique, la consommation de tabac et d'alcool. Les personnes dans des situations sociales plus favorables ont souvent de meilleures conditions pour adopter des comportements plus sains. Stress et conditions de vie :Les personnes vivant dans des situations socio-économiques difficiles sont souvent exposées à des niveaux de stress plus élevés, ce qui peut avoir des effets négatifs sur la santé mentale et physique. Environnement social et physique : Les quartiers défavorisés peuvent présenter des conditions environnementales moins saines, telles que la pollution, le manque d'espaces verts, et des conditions de vie précaires, qui contribuent aux inégalités de santé. Les données présentées dévoilent des inégalités significatives dans la santé des enfants en fonction du statut socio-économique de leurs parents. En général, les taux de surcharge pondérale, d'obésité et de caries dentaires augmentent à mesure que le statut socio- économique devient moins favorable. Les enfants de parents ouvriers non qualifiés présentent les pourcentages les plus élevés, soulignant l'impact du milieu familial sur le bien-être des enfants. Ces constats appellent à des interventions ciblées visant à réduire ces disparités et à promouvoir une santé plus équitable au sein de la population infantile. La compréhension de ces inégalités sociales en matière de santé est essentielle pour orienter les politiques publiques visant à réduire les disparités et à promouvoir une santé équitable pour tous.