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SUJET :
Management interculturel
Introduction
Chapitre 1 : Management Interculturel - concepts, historique et théories
Conclusion
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Introduction
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Chapitre 1 : Management Interculturel -
concepts, historique et théories
A cet égard, il existe une relation étroite entre les deux concepts management et
culture : le management ne peut pas se pratiquer d’une façon universelle, du fait que toute
pratique management doit faire l’objet d’une adaptation culturelle locale qu’elle puisse réussir
l’idée, la culture a aussi un impact sur le fonctionnement de l’ entreprise
I. Culture.
II. Interculturalité.
III. La culture de l’entreprise.
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transmis et partagées par un groupe de personnes. Elle influence leur comportement,
leurs attitudes, et leur perception du monde.
Elle influence les valeurs, les normes, et les attentes des individus au travail.
Elle façonne les styles de leadership et les modes de communication.
Elle peut créer des différences dans les préférences en matière de prise de décision.
Elle impacte la manière dont les conflits sont gérés.
On peut distinguer plusieurs types de cultures, chacun reflétant les valeurs, les
croyances et les normes d'un groupe particulier :
La culture matérielle concerne les objets, les artefacts et les créations tangibles d'une
culture.
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La culture matérielle concerne les objets, les artefacts et les créations tangibles d'une
culture.
La culture symbolique se réfère aux symboles, aux rituels et aux significations
abstraites qui définissent une culture.
La culture sociale et comportementale englobe les normes sociales, les valeurs et les
pratiques qui guident le comportement des membres d'une société.
La culture populaire englobe les éléments culturels qui sont largement diffusés et
adoptés par une société.
La culture d'entreprise est un type de culture spécifique à une organisation.
II-L „interculturalité
Les relations interculturelles vont faire émerger des phénomènes d'acculturation, qui
sont l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu, et direct entre des
groupes d’individus de cultures différentes et qui entraînent des modifications dans les
modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes.
Ainsi on peut dire que l’interculturel c’est tout ce qui concerne les contacts entre
différentes cultures.
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III-La culture de l‟entreprise.
- Les problèmes d’ordre interne qui portent sur l’instauration et le maintien de relations de
travail efficaces entres les membres de l’entreprise.
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Les rôles internes de la culture d’entreprise :
Elle permet à des acteurs d’origine, de formation et d’intérêts personnels différents, de
cohabiter et de coopérer au sein d’une même organisation.
C’est un facteur interne d’intégration.
Elle vise à fédérer et mobiliser des individus à priori différents autour d’objectifs
communs, générateurs de performance économique ou sociale.
Une culture d’entreprise forte et bien gérée peut améliorer la qualité du travail des
salariés et leur adhésion à l’organisation.
o Le langage utilisé.
o Les pratiques de gestion et d’organisation.
o Les comportements usuels.
o L’ensemble des règles techniques de l’entreprise.
L’étude de ces pratiques permet d’avoir des indications sur la nature des liens qu’entretient
chaque acteur de l’entreprise avec son environnement et avec les autres membres de son
organisation
Les croyances sont des orientations générales qui traduisent la manière dans les dirigeants
perçoivent et se représentent le monde qui les entoure. Elles conditionnent les choix de
l’entreprise en termes de vision et de priorités stratégiques. Les valeurs définissent les
préférences collectives de l’entreprise sur ce que devrait être idéalement l’organisation dans le
domaine économique et social. Elles déterminent la ligne de conduite exprimée par
l’entreprise dans les domaines du management, de l’attribution des rôles de responsabilités, de
la communication interne et externe, etc… Les normes sont des règles de comportements
propres à l’entreprise. Elles donnent aux individus une idée de ce que l’on attend d’eux et des
limites à ne pas franchir.
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c) Les postulats implicites
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Section 2 : Historique du management interculturel
L'histoire du management interculturel remonte à plusieurs décennies, mais il a pris
une plus grande importance au fur et à mesure que les entreprises sont devenues de plus en
plus mondiales. Le management interculturel remonte aux années 1970 et s'est développé en
réponse à la mondialisation croissante des entreprises et des marchés. Ce domaine a continué
à évoluer au fil du temps, en intégrant des théories et des pratiques provenant de disciplines
telles que la psychologie, la sociologie et les sciences de la communication. De nos jours, le
management interculturel est de plus en plus important dans un contexte de mondialisation
économique et culturelle, et il est essentiel pour les entreprises qui opèrent à l'échelle
internationale. Depuis 1970, le concept s’est développé, notamment grâce aux travaux de
spécialistes. L’un des figures notables de ce procédé de management est Erin Meyer et Geert
Hofstede.
C’est au début des années 80, avec l’article de Pettigrew (1979) et les best-sellers de
Peters et Waterman (1982), Deal et Kennedy (1982), et Pascale et Athos (1981) que le concept
de culture organisationnelle s’est imposé au premier plan des préoccupations managériales et
scientifiques. Plusieurs considérations pragmatiques et courants de recherche ont stimulé et
nourri la réflexion dans le domaine.
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Section 3 : Les théories du management interculturel
Les théories de management interculturel sont essentielles dans le contexte de la
globalisation des entreprises. Elles visent à comprendre et à gérer la diversité culturelle au
sein des organisations multinationales. Plusieurs travaux attestent de l’impact des cultures
nationales sur la gestion et le management des entreprises dont les plus importantes:
Gert Hofstede (1987) se fixa pour tâche d'étudier dans 53 filiales de cette grande
entreprise internationale les interactions entre la culture d'entreprise, plus actuelle et qui se
voulait générale et les cultures nationales plus spécifiques et dépendantes d'un passé plus
long.
Cette étude d'Hofstede visait à démontrer que la culture d'entreprise ne pouvait pas
être la même, dans toutes les filiales car elle ne faisait nullement disparaître la culture
nationale, dans le meilleur des cas, elle se juxtaposait à elle; et la plupart du temps, c'était
plutôt la culture nationale qui remodelait, au moins partiellement, la culture d'entreprise.
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La distance
hiérarchique
l'orientation
CT/LT la masculinité
contre la
fémininité.
l'individualis-
me contre le
collectivisme l'évitement
de
l'incertitude.
l'indulgence
contre la
retenue
Cette opposition est la plus simple, la plus pertinente, la plus facilement vérifiable.
Elle s'exprime par exemple, par le nombre d'échelons entre la base et le sommet dans une
entreprise. Sur le plan historique, toutefois la question de la distance hiérarchique ne doit pas
être confondue avec celle de l'égalité et de l'inégalité.
Selon Hofstede, la distance hiérarchique au Japon, par exemple, est limitée par diverses
stratégies :
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e) On débute d'ailleurs au même niveau de rémunération, quel que soit le niveau de son
diplôme. La différenciation ne viendra qu'ensuite.
Les entreprises des pays caractérisés par une distance hiérarchique élevée semblent
privilégier une politique de centralisation organisée autour d’une structure pyramidale avec un
encadrement imposant.
2-L'individualisme et le collectivisme
Cet aspect décrit le degré d’intégration des individus dans les groupes et la nature des
relations que les individus entretiennent avec les autres membres de la collectivité.
Les sociétés communautaires favorisent le temps passé en groupe, tandis que les
sociétés individualistes valorisent le temps passé par les individus pour leur vie personnelle.
3-Masculine/Féminine
Il s'agit de savoir si une société est, d'une part, plutôt plus sensible à des facteurs
émotionnels (féminin) ou factuels (masculin) et, d'autre part, organisée avec une séparation
marquée ou non des rôles des deux sexes dans les tâches de la vie quotidienne.
4-L'acceptation de l‟incertitude.
Le contrôle fort veut s'appuyer sur des bases assurées qui peuvent aller de précautions
concrètes à des précautions juridiques voire religieuses. Le contrôle fort est très en rapport
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avec le développement de la culture scientifique et technique et (en dépit de fortes oppositions
de parcours) en tant que poursuite sous d'autres formes des assurances religieuses d'hier.
Associe le long terme aux valeurs de la vertu. Les valeurs associées au court terme
sont le respect des traditions, satisfaire des obligations sociales. Les valeurs associées à une
vision à long terme (dite "vérité") sont économie et persévérance.
Ces dimensions sont considérées avoir une influence sur le style de direction des
entreprises, la motivation des salariés, les structures et la manière d’appréhender et de gérer
l’incertitude au sein des organisations.
Trompenaars (1993) met en avant sept dimensions sur lesquelles il est possible
d’établir des différences de cultures entre pays. Ces dimensions sont considérées avoir une
influence sur le style de management des entreprises, l’aspiration des salariés ainsi que
l’organisation et le fonctionnement.
1. Individualisme ou collectivisme
2. Objectivité ou subjectivité
3. Universalisme ou particularisme
4. Culture diffuse ou limitée
5. Statut attribué ou statut acquis
6. Volonté ou refus de contrôler la nature
7. Temps séquentiel ou synchrone
1-Individualisme ou collectivisme
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Les individualistes considèrent que les décisions doivent être prises par un seul
responsable. Celui-ci en assume les conséquences. À l'inverse, les Collectivistes cherchent un
consensus entre tous les membres du groupe concerné. La décision qui en sortira engagera
toute l'équipe. L’auteur nous invite à imaginer que, dans un atelier, on constate un défaut de
production dû à la négligence d'un membre de l'équipe. Les Collectivistes retiendront la
responsabilité de l’équipe. À l'inverse, les individualistes rechercheront et blâmeront le fautif.
2-Objectivité ou subjectivité
3-Universalisme ou particularisme
Les cultures particularistes accordent une attention soutenue aux contraintes relationnelles et
aux circonstances conjoncturelles.
La part d’intimité dévoilée aux autres dans le cadre professionnel peut varier selon les
cultures. Les individus appartenant à une culture limitée effectueront un clivage entre leur vie
privée et leur vie professionnelle. A l’inverse, les représentants de cultures plus diffuses
auront tendance à lier la vie privée à la vie professionnelle
Dans certaines cultures le statut social est attribué en fonction de l’âge, de l’origine, de
la profession ou du niveau des études. Il est conféré par un état de fait. Dans d’autres cultures,
le statut social est acquis à travers les réalisations et les actions personnelles. Il est le résultat
d’une action ou d’un travail.
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6-Volonté ou refus de contrôler la nature
Le rapport à la nature est un critère net de différenciation entre les cultures orientées
vers le contrôle de la nature et celles disposées à s’en accommoder, voire à s’y soumettre. Ce
choix met en lumière deux visions ou conceptions de l’activité humaine, l’une centrée sur
l’observation et la contemplation donnant une primauté à l’être, l’autre axée sur la réalisation
et la volonté de faire.
Dans les cultures séquentielles, on préfère aborder les tâches les unes après les autres,
tandis que dans les cultures synchroniques, on admet plus volontiers de gérer en parallèle
plusieurs tâches. Cette dimension sera développée dans l’analyse de Hall
Les méthodes de travail sont influencées par le rapport qu’ont les individus au
contexte et au temps, ainsi qu’à l’espace et qui se montrent dominant dans le pays en
question. Les trois composantes culturelles sont fortement liées.
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sur une base informelle ». Nous verrons plus tard que les différences sont pour ces
dimensions-là beaucoup plus décisives. Cependant, il est recommandé de bien prendre en
compte le contexte dans lequel on vise à « intégrer son message ». Pour un(e) employé(e)
allemand(e) qui part en France pour y travailler, le fait d’avoir réfléchi à son propre rapport au
contexte ne peut avoir que des effets positifs sur son intégration à l’étranger. Cela vaut
particulièrement concernant son besoin de données précises qui ne sera probablement pas
satisfait selon ses attentes.
Selon E.T. Hall, il existe en général deux manières d’utiliser le temps : un groupe le
répartit, tandis que l’autre le découpe. Les individus qui répartissent le temps tendent à ne
faire qu’une chose à la fois. Les personnes qui découpent le temps sont capables de faire
plusieurs choses en même temps. À partir de ces réflexions-là, E.T. Hall a introduit les
néologismes « monochronique » et « polychronique ». Dans notre contexte d’immigration
d’un(e) Allemand(e) en France, cette théorie paraît particulièrement intéressante : à partir de
ses recherches, E.T. Hall classe dans les cultures monochroniques les pays anglo-saxons,
l’Allemagne et les pays d’Europe du Nord. Les pays de la Méditerranée, les pays d’Amérique
latine et les pays arabes font partie des cultures polychroniques. Les Français sont
monochroniques du point de vue intellectuel, mais polychroniques dans leur comportement.
Ce décalage de nature culturelle peut mener à des difficultés en termes d’organisation dans la
coopération franco-allemande. Quelles sont donc les caractéristiques particulières que E.T
Hall explique avoir observées chez ces deux pays voisins ?
Nous pouvons, dans un premier lieu, observer que les Allemands ne font qu’une seule
chose à la fois, tandis que les Français consacrent leur temps à plusieurs choses
simultanément. Cette différence peut entrainer une certaine irritation. Imaginons un(e)
employé(e) allemand(e) qui se trouve dans son bureau. Il/Elle est en train de travailler sur une
chose, pour ensuite pouvoir se consacrer à une autre. Son/Sa collègue français(e) vient dans
son bureau pour l’interroger sur un autre projet que celui qu’il/elle est en train de travailler. Il
est probable que l’Allemand(e) aura du mal à se concentrer sur la conversation et essayera de
la repousser à un moment qui lui conviendra mieux. Cette demande peut être mal perçue par
l’employé(e) français(e) : puisque lui/elle est habitué(e) à faire plusieurs choses à la fois,
il/elle ne comprendra pas forcément tout de suite le comportement de son/sa collègue - il se
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peut que les méthodes de travail de ce dernier/de cette dernière lui paraissent moins efficaces.
Pourtant, il s’agit ici seulement d’une autre manière de s’organiser.
En ce qui concerne les projets d’avenir, E.T. Hall a par ailleurs trouvé dans ses
recherches que l’approche des Français se distingue substantiellement de l’approche suivie
par les Allemands : les Français favorisent la vision à court terme et, y partant, une rapide
prise de décision. Les Allemands, eux, « privilégient davantage le moyen-long terme » et ont
ainsi tendance à réfléchir plus longtemps à leurs décisions. Dans le cadre de la coopération
franco-allemande, ce décalage dans les manières de procéder représente un défi. Pour éviter
que celui-ci devienne une menace pour la collaboration, il paraît sensé de consacrer du temps
à y réfléchir et de rester attentifs aux différences de point de vue.
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L’espace est défini comme « le territoire personnel de chaque individu ». C’est à partir de son
rapport à l’espace que l’individu gardera une certaine distance vis-à-vis d’une personne ou,
bien au contraire, se rapprochera d’elle. Edward T. Hall introduit un néologisme qui regroupe
toutes les recherches de cet aspect du comportement : il parle de la « proxémie » pour
désigner « l’ensemble des observations et théories concernant l’usage que fait l’homme de
l’espace » En ce qui concerne les Français, on constate généralement qu’ils gardent moins de
distance dans les rencontres. Autrement dit, ils « se laissent approcher beaucoup plus que les
Allemands ». Leurs voisins allemands préfèrent les territoires personnels bien définis et
attendent que « la sphère personnelle de chacun [soit] rigoureusement respectée. » Cette
différence se montre, par exemple, dans la façon de se dire « Bonjour » : l’habitude française
de se faire la bise dans les contextes non-professionnels peut provoquer de l’irritation chez
l’Allemand(e), qui a plus tendance à serrer la main de l’autre. En tant qu’Allemand(e) partant
en France, il semble important de se préparer mentalement à cette habitude française.
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Chapitre 2 : Management interculturel au sein
de l‟organisation
1. Le modèle anglo-saxon
Une culture inspirée des doctrines libérales et du « laisser faire » est fondée sur
l'importance de l'individu et le rôle du contrat comme mode de régulation des rapports
sociaux. Le management anglo-saxon est orienté vers la compétition, le professionnalisme,
l'individualisme et le profit
Les firmes nord-américaines ainsi que canadiennes sont caractérisées par une forte liberté
d'action à l'égard de gouvernement ainsi que le rôle de libre-échange joue un grand rôle dans
ces économies. Le sens de la compétition, la grande performance économique, l’initiative de
prise de risque individuelle en exprimant rapidement ses capacités et savoir- faire sont
essentielles pour saisir des opportunités ou réaliser certaines affaires. Satisfaction immédiate
des actionnaires, le marché d'emploi est libre et fluctuant et doit répondre à des contraintes de
coûts.
Les salariés ici doivent s'adapter vite aux évolutions du marché ; en retour l'entreprise
les fait activement participer au processus de décision et les associe au développement et au
prestige de l'entreprise. L'absence de la responsabilité sociale et l'insécurité d'emploi amènent
les personnes à gérer plusieurs activités professionnelles pour pouvoir tenir leur niveau de la
vie.
Ce modèle repose aussi sur une rotation rapide des cadres ainsi que les rapports entre les
salariés sont plutôt professionnels marqués par un esprit de compétition- il existe une
séparation nette entre la vie privée et professionnelle. Peu formalisés, ainsi que faible
hiérarchie règne ici.
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2. Le modèle latin
Pour comprendre le modèle latin, il faut évoquer le grand contraste entre le rôle
centralisateur de l’Etat et le comportement rebelle de ses citoyens. La logique du profit et du
bénéfice à tout prix est soumise à des critères sociaux. La notion de succès personnel est liée
au respect des traditions et aux valeurs ancestrales du groupe. Les relations sont de type
paternaliste entre le chef et ses subordonnés. La culture d’entreprise est dominée par la
créativité, un équilibre entre le social et l’économique.
3. Modèle asiatique :
L’Asie est partagé entre plusieurs régions ou plusieurs payes leader dans le système de
management.
On en site 3:
La Chine : de manière générale, le modèle chinois utilise les points forts contre les
faiblesses des autres (stratégie militaire). En entreprise, les objectifs communs doivent
être partagés. La structure des organisations chinoises est simple avec un mode de
prise de décision unilatéral, intuitif et autoritaire, et le savoir, la sincérité, l'abnégation,
le courage et la fermeté sont les qualités essentielles pour un manager chinois.
Le Japon : les employés sont excessivement loyaux vis-à-vis de leur entreprise dont le
niveau de production est élevé et l’organisation très hiérarchisée. Le système japonais
est extrêmement compétitif, assure la sécurité de l’emploi et fonctionne sur des
décisions prises d’un commun accord entre toutes les personnes consultées.
La Corée : Les groupes se forment sur le principe de la confiance, ils sont
formellement ou informellement constitués. Le management est caractérisé par des
décisions prises au plus haut niveau (le top management), un leadership paternaliste, la
recherche de l'harmonie de l'individu dans le groupe ainsi le consensus, la flexibilité et
la mobilité.
4. Le modèle indien :
Le modèle indien repose sur une culture dite de haute distance, avec un mode de
management hiérarchisé où le pouvoir est concentré et organisé autour de relations de
dépendance vis-à-vis du manager. L'organisation est fondamentalement basée sur un système
de castes, qui conduit à segmenter socialement et durablement la société indienne.
La culture de l'Inde est complexe et variée pourtant le collectivisme est une caractéristique
commune à l'ensemble du peuple indien.
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Les grandes valeurs de l'Inde sont:
Spirituelles : La culture et la religion des éléments essentiels pour l'inde
Cosmiques : La nature humaine chez eux est très différente dans chaque catégorie du
peuple.
Sociales : Les indiens travaillent d'une manière structurée et groupée (team) les
équipes sont toujours soudées et solidaires.
Humaines : Très attachés au côté humain du travail la plupart refuse d'exploiter ceux
qui travaillent à leur compte
5. Le modèle musulman :
Nous distinguons entre quatre niveaux d'existence reflètent le monde musulman : la prise
en compte de ses intérêts personnels, la prise de conscience du mal, un esprit en parfaite
harmonie avec les désirs et besoins essentiels et des règles de conduite strictes.
Le management est influencé par ces niveaux d'existence qui ont des conséquences sur les
différents systèmes d'organisation que sont les stratégies adaptées, les modes de récompense
et de motivation.
6. Le modèle africain :
Le management africain est fondé sur une conception familiale de l'entreprise et résulte de
relations sociales. Il se caractérise par une orientation communautaire, avec une forte distance
hiérarchique et un fort contrôle d'incertitude.
Dans la culture africaine, la question des synergies humaines est centrale ; l’individu n'est pas
seul pour agir ; il peut s'appuyer sur des forces collectives de différentes natures, sur
lesquelles il peut compter pour accomplir ses missions.
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7. Le modèle slave :
Les valeurs slaves se situent entre collectivisme et justice sociale (idéologie socialiste).
La motivation est fondée sur les idéaux de progression collective.
Une question qui vient à l’esprit et qui s’imposerait, d’où vient ces acteurs et ces personnes
« multicultures » ?
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que l'ouverture de nouveaux marchés, les transferts de connaissances ou la gestion des
opérations internationales.
3. L'impatriation
A l'inverse de l'expatriation, l'impartition, ou rapatriement, concerne le mouvement d'un
individu vers son pays d'origine après avoir travaillé à l'étranger. Lorsqu'une personne qui a
été expatriée revient dans son pays d'origine, elle est impliquée dans un processus
d'impartition. Ce processus peut être accompagné de défis d'adaptation à la culture et au
contexte professionnel du pays d'origine.
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Phase de “lune de miel” (Honeymoon)
Cette phase initiale plonge l’expatrié dans un état d’esprit euphorique, sous le signe de
la découverte et de l’émerveillement. C’est le temps de l’exploration d’une autre culture,
d’une autre ambiance de vie, et parfois d’un climat différent.
Tout apparaît stimulant et intéressant. A ce stade, seuls comptent les différents aspects
positifs de sa nouvelle vie à l’étranger. En effet, le nouveau pays d’accueil se dévoile petit à
petit, ce qui encourage l’imagination et le rêve. Du coup, l’expérience est plus proche du
tourisme que de l’expatriation !
Toutefois, cela n’est malheureusement pas éternel. Au fur et à mesure que le temps passe,
la réalité s’impose avec un quotidien qui s’installe, accompagné d’une certaine routine.
Cette phase qui est également appelée “choc culturel” est un sentiment créé par l’anxiété
et la désorientation d’un individu plongé dans un environnement différent de celui de ses
origines.
Prenant progressivement conscience des contrastes qui existent entre son pays d’origine et
celui d’accueil, l’expatrié se voit exposé à des situations qui le déstabilisent. Cela intervient à
la fois dans la sphère professionnelle et privée.
Il va commencer à douter de ses capacités à faire face à son nouvel environnement, à adopter
Une attitude négative par rapport à ce qui l’entoure, aux difficultés, aux pertes de
repères. Pour certains la colère, le doute, la frustration, la peur, la solitude apparaîtront. Même
des problèmes mineurs peuvent devenir des sources d’agacement et de frustration. Lors de
cette phase, l’humeur change et la sociabilité de la personne en est affectée, ce qui peut créer
un cercle vicieux.
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L’expatrié entre ensuite dans la phase d’adaptation, durant laquelle son moral remonte. Il
essaie alors de déchiffrer les comportements et attitudes du pays étranger afin de chercher à se
les approprier à son tour.
Son regard sur l’environnement va progressivement se modifier, ses attentes vont changer,
son discours va se transformer, entrainant de nouvelles motivations et envies, pour au final
aboutir à la mise en avant de nouveaux projets.
La phase finale du cycle de vie de l’expatriation est la “maîtrise”. Lors de cette dernière
phase, l’expatrié trouve ses repères. Il apprécie son nouveau mode de vie et il est pleinement à
l’aise dans son nouvel environnement. Il a nettement plus confiance en lui et il est de plus en
plus positif face à sa nouvelle vie. Il sait fonctionner efficacement dans la nouvelle culture.
L’épanouissement et la satisfaction sont élevés. Cette phase est vécue positivement.
Ces phases sont vécues par l’expatrié qui dans un 2ème temps deviendra un impatrié ayant déjà
vécu tout cela et quelques soit la dynamique organisationnelle qui les réunit, ils forment
ensemble une équipe multiculturelle
Une équipe multiculturelle peut être définit comme un groupe de personnes provenant de
diverses cultures, origines géographiques, langues maternelles, religions…, qui travaillent
ensemble et mettent leur expérience ainsi que leur vision au service de l'entreprise.
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Par exemple :
Dans une équipe multiculturelle, les acteurs principaux sont entre autres les expatriés et
les impatriés originaires de divers horizons culturels, linguistiques et expériences
professionnelles.
Ces acteurs jouent un rôle crucial dans la réussite d'une équipe multiculturelle en
favorisant l'échange d'idées et en enrichissant la dynamique de travail.
Les expatriés et les impatriés constituent, pour l'entreprise, des ressources stratégiques
au service de son développement et de son organisation. Ils sont par conséquent des agents de
liaison, dont l'intégration au sein d'une nouvelle entité (siège ou filiale) contribue à améliorer
les relations entre les différentes composantes du groupe.
Pays d'origine : Les membres de l'équipe peuvent venir de différents pays du monde.
Langues maternelles : L'équipe peut utiliser plusieurs langues de travail et de
communication.
Religions et philosophies : Les membres de l'équipe peuvent avoir des croyances et
des valeurs différentes.
Expériences et compétences : La diversité des cultures apporte une variété
d'expériences et de compétences à l'équipe.
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Et se caractérise généralement de :
Diversité culturelle : Une équipe multiculturelle provenant de différentes cultures, régions
géographiques, origines ethniques et parcours de vie. Cette diversité culturelle enrichit
l'équipe en apportant une variété de perspectives, d'idées et d'expériences.
Perspectives variées : Les membres apportent des points de vue uniques et des approches
différentes pour résoudre les problèmes.
Des styles de travail différents :une équipe multiculturelle, marquée par une diversité de
styles de travail, offre un terrain fertile pour la créativité et l'innovation. Chaque membre
apporte une perspective unique, enrichissant ainsi le processus de résolution de problèmes et
favorisant des approches variées. Communication gestion des différentes méthodes de travail
peut présenter des défis, nécessitant une communication claire et une compréhension
mutuelle.
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Chapitre 3 : les défis de la diversité culturelle
dans l‟entreprise
Nous sommes dans un monde VUCA caractérisé par une mondialisation galopante, un
changement perpétuel, une domination mono linguistique du modèle anglo saxon, des modes
de communication centrés essentiellement sur l’internet et les nouvelles technologies…un
monde de plus en plus privé de ses racines et de ses fondements culturels et spirituels. Nous
sommes en effet dans une période de crise identitaire face à un environnement changeant,
pressé, anxieux et incertain.
Pour sortir d’une misère pas seulement économique mais également culturelle, le grand défi
du XXIe siècle serait d’éveiller chez l’individu un esprit de révolte, une prise de conscience
collective de l’absurdité du monde tel que construit et imposé aujourd’hui par quelques-uns.
Autrement-dit, il faudra sauvegarder notre capital Ethno sphère qui est la somme de toutes les
pensées, croyances, mythes et institutions créés par l’homme au fil de l’histoire et qui risque
fort de disparaître, tout comme la biosphère.
D’où la notion de de diversité culturelle déjà évoquée à plusieurs reprises et qui s’impose face
à la perte du monde réel ; cette diversité culturelle qui nous sauvera de la disparition de notre
identité en offrant de nouveaux chemins de survie basés sur une solidarité dans la différence.
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En 2015, la deuxième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies a
adopté la résolution sur la culture et le développement durable A/C.2/70/L.59,
affirmant la contribution de la culture aux trois dimensions du développement durable,
reconnaissant davantage la diversité naturelle et culturelle du monde et que les
cultures et les civilisations peuvent contribuer au développement durable et en sont
des catalyseurs essentiels.
L'adoption par les Nations Unies en septembre 2015 de l'Agenda 2030 pour le
développement durable et de la résolution sur la culture et le développement durable
Les Indicateurs thématiques de l’UNESCO pour la culture dans le Programme 2030
forment un cadre d’indicateurs thématiques visant à mesurer et évaluer la contribution
de la culture à la réalisation des Objectifs et des Cibles du Programme de
développement durable à l’horizon 2030, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle
locale.
Selon l'UNESCO, 89 % de tous les conflits actuels ont lieu dans des pays où le
dialogue interculturel est faible. Pour forger une coopération efficace et maintenir la
paix, le renforcement du dialogue interculturel doit être une priorité.
Le secteur culturel et créatif constitue l’un des moteurs de développement les plus
puissants au monde. Il représente plus de 48 millions d’emplois à l’échelle globale
Dont près de la moitié sont occupés par des femmes - soit 6,2 % de tous les emplois
existants et 3,1 % du PIB mondial.
C’est également le secteur qui emploie et offre des opportunités au plus grand nombre
de jeunes de moins de 30 ans.
Il existe de nombreux livres qui ont abordé le thème de la diversité culturelle sous différents
angles. Voici quelques exemples de livres notables sur ce sujet :
"Cultures and Organisations : Software of the Mind" de Geert Hofstede et Gert Jan
Hofstede- Analyse les différences culturelles dans le contexte des organisations.
"Le Choc des Civilisations" de Samuel Huntington - Propose une analyse sur les
différences culturelles majeures et leurs implications potentielles.
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Cultures Conséquences : Comparing Values, Behaviors, Institutions, and
Organisations Across Nations" de Geert Hofstede - Approfondit la compréhension des
dimensions culturelles et de leurs implications.
"The Art of Crossing Cultures" de Craig Storti - Offre des conseils pratiques sur la
communication et l'adaptation interculturelles.
"La diversité du monde" de Philippe Descola - Explore la diversité des cultures à
travers le prisme de l'anthropologie.
"When Cultures Collide: Leading Across Cultures" de Richard D. Lewis* - Explore
les défis de leadership dans un contexte international.
Ces livres offrent une variété de perspectives sur la diversité culturelle, que ce soit du point de
vue anthropologique, éthique, organisationnel ou des interactions interpersonnelles.
Cette nouvelle culture qu’il faudra intégrer et adopter va favoriser la compréhension mutuelle,
la coopération et la productivité au sein de l'équipe. Elle est souvent considérée comme
essentielle pour surmonter les défis de la diversité culturelle et créer des environnements de
travail internationaux harmonieux. La "troisième culture" reflète la capacité des individus à
s'adapter et à intégrer diverses perspectives pour construire une dynamique collective positive.
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Mais ce concept de "troisième culture" n’est pas récent, il a été popularisé dans les années
1950 par l'anthropologue américain Ruth Hill Useem qui a étudié les familles expatriées et a
introduit le terme pour décrire l'identité qui émerge chez les enfants qui grandissent dans une
culture différente de celle de leurs parents. Elle a observé que ces enfants développent une
identité distincte qui combine des éléments de leur culture d'origine avec celle de leur
environnement immédiat, créant ainsi une "troisième culture".
Ce concept est souvent utilisé pour décrire les défis et les avantages uniques auxquels sont
confrontés les enfants dans de telles situations, ainsi que la manière dont ils développent une
compréhension interculturelle profonde en naviguant entre différentes influences culturelles.
Par la suite, le concept a été repris et développé dans différents domaines, notamment la
sociologie, la psychologie, l'éducation et le management interculturel. Ainsi, bien que le terme
ait été utilisé dès les années 1950, son application s'est étendue à différentes disciplines au fil
du temps.
A partir de là, le management interculturel interviendra pour gérer cette diversité culturelle et
installer une 3ème culture hybride; il est considéré comme une approche et un model utile pour
faciliter la transition et la collaboration dans des contextes impliquant cette "troisième
culture", dans des environnements où des individus de différentes origines culturelles
travaillent ensemble. Le management interculturel va se concentrer davantage sur la
compréhension des différences culturelles, la communication efficace et la création d'un
environnement propice à la collaboration interculturelle.
31
compréhension mutuelle. Dans une deuxième partie, nous développeront les stratégies
nécessaires pour un leadership mondial et interculturel.
32
Il s’agit d’encourager l'écoute active pour comprendre pleinement les points de vue des autres.
Et mettre également en avant l'empathie en partant du principe que comprendre les
perspectives culturelles nécessite une ouverture d'esprit et une sensibilité aux différences.
Ces conseils pratiques visent à aider les individus à surmonter les barrières culturelles dans la
communication quotidienne et à établir des relations professionnelles fructueuses dans des
environnements multiculturels.
Les stratégies qui permettront de développer un leadership mondial proposées doivent mettre
l’accent sur l'adaptabilité, la compréhension culturelle et la gestion efficace d'équipes
internationales :
Il est important pour les leaders de développer une intelligence culturelle afin de comprendre
et s'adapter aux différences culturelles ; ils doivent investir du temps dans l'apprentissage des
coutumes, des valeurs et des attentes culturelles des membres de leur équipe.
Les stratégies de leadership doivent être adaptées en fonction des cultures présentes dans
l'organisation. Certains membres d'équipes peuvent réagir positivement à un leadership
directif, tandis que d'autres peuvent préférer une approche plus participative. Il s’agit de
reconnaître ces différences et d'ajuster son style en conséquence.
Il est crucial de comprendre les attentes culturelles en matière de leadership. Par exemple,
certaines cultures peuvent valoriser la hiérarchie et l'autorité, tandis que d'autres peuvent
préférer des structures organisationnelles plus horizontales. Les leaders doivent être
conscients de ces variations pour diriger efficacement.
Il s’agit de mettre en place des mécanismes de gestion des conflits qui tiennent compte des
différences culturelles. Cela peut impliquer des approches de résolution de conflits adaptées
aux contextes culturels spécifiques.
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Favoriser la Diversité et l'Inclusion:
Les leaders doivent promouvoir une culture organisationnelle qui valorise la diversité et
l'inclusion et l'égalité. Cela va au-delà de la simple reconnaissance des différences culturelles,
en intégrant activement ces différences pour renforcer la créativité et l'innovation au sein de
l'équipe et la création d'un environnement où chacun se sent respecté et valorisé.
Les processus organisationnels et les politiques doivent être suffisamment flexibles pour
prendre en compte les différentes préférences et attentes culturelles. Cela peut inclure des
ajustements dans les horaires de travail, les méthodes de prise de décision, etc.
Ces stratégies visent à aider les managers à gérer et naviguer avec succès dans des
environnements mondiaux, à tirer parti de la diversité culturelle et à créer des équipes
performantes et harmonieuses. La gestion de la diversité culturelle dans le management
interculturel nécessite une approche proactive et une compréhension approfondie des
dynamiques interculturelles. Elle vise à créer un environnement de travail inclusif et
collaboratif où la diversité est célébrée et mise à profit. Néanmoins et malgré tout cet arsenal
de pratiques et de stratégies, cette diversité présente plusieurs défis qu’elle doit surmonter.
L’Ethno sphère est la somme de toutes les pensées, croyances, mythes et institutions créés par
l’homme au fil de l’histoire et qui risque fort de disparaître, tout comme la biosphère. Ethnos
père et biosphère, la survie de l’une dépend de la sauvegarde de l’autre, l’homme et la nature
sont liés, l’acteur et son environnement sont immuables.
« Un réseau neuronal coopératif planétaire de savoirs et de connaissances devra se
développer comme le propose Jacques Attali dans « Une brève histoire de l’avenir » en
2006 »
Face à la perte du monde réel, la diversité culturelle peut nous sauver, mais l’uniformisation
des cultures représente un danger qui menace la diversité
Que faire pour que l’homme puisse conserver toute sa diversité ? Dans un monde où les
frontières s’effacent grâce à des moyens de locomotion et de communication toujours plus
34
rapides, où les populations se mélangent par effet de migrations nécessaires et se réunissent
dans un savant métissage, comment la diversité des cultures existant encore actuellement
pourra résister à cette inévitable forme de « réunification » des races ?
Nous ne pouvons connaître à l’avance ce que seront les cultures de demain car elles vont se
constituer en suivant une sorte d’instinct de survie et d’adaptation naturelle à son
environnement.
Par conséquent, la diversité culturelle peut présenter des défis significatifs, en particulier dans
des contextes professionnels. Voici quelques-uns des grands défis associés à la diversité
culturelle :
Les malentendus culturels peuvent conduire à des conflits interpersonnels. Des différences
dans les valeurs, les normes et les attentes peuvent créer des tensions au sein des équipes. Les
conflits politiques peuvent aussi avoir un impact significatif sur la diversité culturelle, en
particulier dans des contextes où les différences culturelles sont liées à des divisions
politiques. Les leaders peuvent être confrontés à des défis pour maintenir la cohésion au sein
d'équipes diverses lorsque des tensions politiques persistent en dehors de l'environnement
professionnel. « Exemple de l’Algérie et du Maroc »
Les membres d'une équipe multiculturelle peuvent éprouver des difficultés à s'adapter à une
culture organisationnelle spécifique, ce qui peut affecter leur bien-être et leur performance.
Comme certains individus peuvent être réticents à embrasser la diversité culturelle en raison
de leur propre manque de compréhension ou d'appréhensions personnelles.
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Intégration Organisationnelle « Intégration des Expatriés »
Les entreprises peuvent rencontrer des défis pour retenir des talents divers en raison de
problèmes de satisfaction au travail liés à la diversité et à l'inclusion.
Les stéréotypes culturels et les préjugés peuvent influencer les perceptions et les interactions
entre les membres de l'équipe, entravant ainsi la collaboration efficace. Les stéréotypes
culturels, peuvent créer un environnement de travail hostile. Les biais inconscients peuvent
influencer les décisions de recrutement, les promotions et les évaluations, compromettant
l'équité.
Incompréhension Culturelle
Les malentendus culturels peuvent surgir lorsque des membres d'une équipe ne comprennent
pas les normes, les valeurs ou les comportements culturels des autres. Cela peut entraîner des
conflits et des frustrations.
Gérer les accommodations nécessaires pour les pratiques religieuses dans un environnement
de travail peut être un défi délicat tout en respectant les droits et les croyances de chacun.
Trouver le bon équilibre entre l'assimilation, où les individus adoptent la culture dominante, et
la préservation de leur identité culturelle peut être délicat.
L'acculturation
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Il s’agit de manager la diversité culturelle tout en évitant le piège de l’acculturation.
L’acculturation peut être perçue comme un défi et une menace pour la diversité culturelle. Si
l'acculturation est forte et conduit à une assimilation totale, il peut y avoir une crainte de perte
de diversité culturelle au sein d'un groupe ou d'une société. Les éléments culturels uniques
peuvent disparaître au profit de normes culturelles dominantes. Dans certains contextes, il
peut y avoir une pression sociale ou organisationnelle favorisant l'assimilation plutôt que la
préservation de la diversité. Cela peut entraîner un biais en faveur d'une culture dominante au
détriment des cultures minoritaires.
Par contre, l'acculturation peut être perçue comme une opportunité d'enrichir la diversité
culturelle en favorisant l'échange et l'adoption mutuelle de différentes pratiques, perspectives
et traditions. Cela peut contribuer à la création d'une culture hybride, d’où la notion de la
Troisième Culture, en effet, plutôt que de voir l'acculturation comme une menace, elle peut
être abordée de manière à encourager la création d'une "troisième culture" qui intègre le
meilleur des deux mondes, préservant la diversité tout en favorisant la compréhension
mutuelle.
La gestion réussie de ces défis nécessite une approche proactive du management, nécessite un
management interculturel et une politique organisationnelle inclusive. Les avantages de la
diversité culturelle, tels que la créativité accrue et les perspectives variées, peuvent être
optimisés avec une gestion adéquate des défis associés.
37
Chapitre 4 : Étude de cas
1-Présentation d‟ALTEN :
ALTEN est une multinationale française créée il y a plus de 30 ans en 1988 par Simon
Azoulay, Laurent Schwarz et Thierry Woog ; trois ingénieurs issus de grandes écoles, le
Groupe s’est imposé comme un leader mondial dans les domaines de l’Ingénierie et des
Services IT. Le siège d’ALTEN est situé en France à Boulogne-Billancourt.
2-Historique d‟ALTEN :
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1988 : Création d‟ALTEN
3 ingénieurs issus de grandes écoles dont Simon Azoulay, actuel Président du Groupe, créent
ALTEN.
2011-2016 : ALTEN dépasse le milliard d’euros de Chiffre d’affaires et réalise 50% de son
activité à l’international.
2018 : ALTEN fête ses 30 ans avec 30 000 collaborateurs et dépasse les 2 milliards d’euros de
chiffres d’affaires.
• Aéronautique
• Spatial
• Automobile
• Ferroviaire et Mobilité
• Énergie et Environnement
• Retail et Services
4-L‟internationalisation d‟ALTEN :
Le Groupe ALTEN est présent dans le monde dans plus de 30 pays notamment en Allemagne,
en Autriche, en Suisse, en Italie, en Espagne, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en
Suède, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et au Canada, en Chine, en Inde, en Corée du Sud,
39
au Japon ou encore au Maroc…. ALTEN a réalisé un Chiffre d’Affaires de plus de 3,78
milliards d’euros en 2022 et comptons aujourd’hui plus de 54,100 collaborateurs dans le
monde.
ALTEN MAROC :
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https://es.scribd.com/document/684650279/alten
ALTEN Maroc, une entreprise aux ambitions audacieuses qui a su forger un modèle de
gestion des Ressources Humaines dynamique et résolument tourné vers l’avenir. Ce modèle
basé sur 3 axes principaux : l‟attractivité, la solidarité et l‟engagement, donne naissance à
des actions RH novatrices, s’attaquant aux défis du recrutement, du développement des
compétences, de la diversité, de la santé et de la sécurité au travail, ainsi que du bien-être au
sein de l’entreprise. ALTEN Maroc déploie une dynamique de recrutement sans pareil qui
favorise la diversité, la transparence et la fluidité des échanges.
41
-ORGANISATION DE PLUSIEURS SÉMINAIRES, TEAM BUILDINGS POUR LE BIEN
ÊTRE DES COLLABORATEURS
6-L'expatriation et l‟impatriation :
Partout dans le monde, les collaborateurs d'ALTEN mènent des projets d’envergure auprès de
clients prestigieux et participent activement au développement du Groupe ; l’international
représente aujourd’hui plus de 60 % de l’activité totale du Groupe et affiche une croissance
constante.
Les expatriés :
La diversité culturelle est une réalité pour le Groupe ALTEN. Elle est favorisée par la
croissance internationale du Groupe et les opportunités de mobilité, le groupe encourage la
mobilité géographique et fonctionnelle de ses collaborateurs, et développe des programmes
d’échanges, pour favoriser un esprit d'entreprise multiculturel. La diversité culturelle présente
dans le Groupe, avec de nombreuses nationalités représentées parmi les effectifs, enrichit les
process et performances du Groupe. Le Groupe est attaché à la diversité des hommes et des
femmes qui le composent. Au sein d’ALTEN, la diversité, qu’elle soit culturelle, sexuelle, liée
à l’âge ou au parcours professionnel, nourrit les valeurs du Groupe et sa politique de
ressources humaines. ALTEN lutte contre les discriminations et en faveur de la diversité.
42
ALTEN a inscrit ces principes dans la Charte du développement Durable. La diversité est
centrale dans la politique de Ressources Humaines du Groupe.
Au 31 décembre 2018, ont été recensés dans les effectifs de la Société ALTEN, 646 salariés
de nationalité étrangère, dont 295 hors Union.
Effectif
Salariés 5284
français
Salariés 646
étrangers
UE 351
Hors UE 295
Source : Document de Référence ALTEN 2018
43
Conclusion
Le management interculturel doit intervenir pour analyser les corrélations entre les modèles
culturels nationaux et les styles de management et à donner des indications sur les conditions
du dialogue avec des modèles étrangers.
44
Bibliographie
45
Webographie
https://www.reactive-executive.com/manager-equipe-multiculturelle/
https://fr.scribd.com/document/559339539/Cours-Management-interculturel
https://fr.scribd.com/document/391280226/0-le-Management-Interculturel
https://www.alten.ma/
https://www.alten.fr/
https://novaappai.page.link/GeHmPQVDj5ambdxB8
46
Table de matières
Introduction……………………………………………..…………………………...………..2
Culture.…………………..…………………………..........................................……..………..3
Interculturalité.…………………..……………………………….…...………………………..5
La culture de l’entreprise…………………..…………………………...………..…...………..6
La théorie d’Hofstede…………………..………………………………………...…...…...….10
La théorie de Trompenaars.…………………..………………………..…...………….……...13
La théorie de Hall…………………..…………………………...........……….………………15
Le modèle anglo-saxon…………………..………………………….….…...………………..19
Le modèle latin…………………..…………………………...…………….…………………19
Le modèle asiatique…………………..…………………………...………………....……….20
Le modèle indien…………………..…………………………...……………………………..20
Le modèle musulman…………………..…………………………...……………..………….21
Le modèle africain…………………..…………………………...……………………...……21
Le modèle slave…………………..……………………………………..…………..………..22
Section 2: l'expatriation et l’impatriation …………..……….……..…………….….......……22
47
Les investissements directs à l’étranger…………………….....………..…………………….22
L’expatriation…………………..…………………………….....…………………………….22
L’impatriation…………………..…………………………............................………………..22
Conclusion…………………..…………………….…...……………………..........................44
Bibliothèque………………..…………………….…...……………………...........................45
Webgraphie…………………..…………………….…...……………………........................46
48