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tenusà P'aris, en L.
novembre 2005, à l'appel de l'Association irançaise
et de recherche sur l'enfance maltraitée
d'information
sionnels de toutes
(AFIREM). Des profes
les disciplines concernées se sont renconrés
AFIREM
pour échanger, débattre et faire le point sur les mauvais traite-
ments à entants,
qu'ils soient physiques,
sexuels. Le souci éthique et la mise à distancepsùchologiques ou
de la fascination
médiatique ont présidé aux travaux.
Ces journées ont permis faire un bilan sans
de complaisance
nombreuses avancées et des connaissances actuelles, mais aussides
..
Question enianc
9"782845H869318" ISRM .07 7 RASR6 021 0 KARTHALA
5 . La parenté
De la famille
.
.
l'on constatr entre les divers peuples. La famille est l'instrument La famillc composée est celle qui comprend l'ensemble des
privilégié de ce conditionnement. C'est elle qui transmet aux en- conjoints et de leurs enfants dans la société polygamique sous ses
fants les traditions culturelles propres à une ethnie donnée; c'est deux modalités: polygyniqre le même
elle qui donne l'éducation première. Or, les
(quand homme a plu-
E denes ont mis en relief
psychologues mo- sieurs épouses), ou polyandriq
l'importance décisive du premiër âge, La famille étendue est une communauté formée, non de peütes
des premières habitudes ou impressions qui se répercutent suY- familles juxtaposées, mais d'un réseau familial reliant consan-
toute la vie. guins, alliés et descendants sur ros générations au moins. C'est ce
Il est probable, par exemple, nombre de générations (et non d'individus) qui la distingue de
qu'un certain style d'afectivité la famille nucléaire; celle-ci peut comporter des dizaines de per
propre à l'Africain pourrait s'expliquer par le fait qu'enfant, il est
longtemps porté par sa mere, nourri par elle, puis relativement sonnes sur deux générations dans les cas de polygamie, tandis
abandonné å lui-mëme aprs cette longue et intense intimité tan-
; que la famille étendue peut lëtre avec quatre corésidents. Le
dis que le jeune Européen, au contraire, est dès la naissance plus souvent, la famille étendue consiste en une unité domes-
de sa mère, sevrde bonne
séparé tique la propriété du terrain et des habitations, la direction
heure, mais
plus étroitement suivi dans
sa seconde enfance. économique et l'autorité y sont detenucs par un chef, souvent
l'ascendant vivant le plus vénérable, ou par une communauté
Dans le monde entier, les de frères issus du même ascendant.
systèmes famiiaux se trouvent en
pleine évolution. Le pouvoir de la parenté est battu en brèche par La famille étendue est la forme générale de la famille tant
les religions de salut, par le droit modefne, que les familles élémentaires qui se constituent par mariagge
par la transformation
des régimes de propriété, qui tous n'ont pas pour règle d'aller sinstaller dans un nouvel endroit
favorisent la montée de l'indivi-
dualisme. En outre, les nouveles techniques génétiques laissent (regle de néo-localite). Par exemple, en Chine ancienne, le lien
désormais l'initiative à la femme matiere de procréation, et ré-
en le plus fort ést entre le pere et son fils; le second lien en impor-
duisent le rôle jadis dominant du père et de l'homme. tance est entre les frères. La relation d'un homme ávec son père
Mais pour comprendre étant supposée plus. forte qu'avec son épouse, les fils amenent
ces
changements, pour les orienter
ou en prendre conscience, il faut examiner les réalités de la fa- leur femme chez lcur pere. l en allait de même dans la famille
mille traditionnelle et connaître les notions patriarcale biblique ou dans la vieille paysannerie d'Europe.
qui permettent de les
étudier. Quand la famille étendue (on dit aussi « indivise ») devient
On distingue d'abord la famille dite nucliare ou si considérable que la maison ou la concession ne fournit plus de
élémentaire,
composéc du père, de la mère et des enfants nés de leur union. place pour toutle monde, une famille.« élémentaire» peut faire
Les enfants qui ont le même sCLsS2On et.constifuer ainsi ünesouche nouvelle. Il arrive également
père ct la même meré sont désignés.
par le nom de « germains » (ou par le mot anglais de siblings): qu'un seul fils (souvent l'aîné, parfois le benjamin) reste'au foyer
Cette famille est appelée aussi de son pére, tandis que les autres-vont s'ètabl1r ailleura..
restreinteou conjugale. La famille
occidentale moderne, où le même foyer réunit seulement le
la mere et les
père, .
.
84 Les relations sociales
gique, meme si la
plupart du La parent
sa
progéniture sont pas pourtemps
ne
les liens de
autant ignorës ('inceste,
cedernier avec
ticulier, reste proscrit entre en
**
On saisit.bien
plus artilicielle que parents). D'une manière par- ici
renté sociale. Sur 30 l'opposition un. parenté biologir et pa
entre
biolog1que,
quels sant les parents d' les règles de
filiation également générations, individu a 2" ancer s phy
employé pour désigner le sujet,Ego » (mot latin
«
déterminent Siques, soit (sil n'y avait pas de «
rence en l'informateur, signifiantmoi
l'individu
», de nouveaux renchaînement d'alliances »,
mariages entre descendants
hommes les anthropologie). Ces règles
permettent de
de réfé- plus d'un milliard trois cent millions
de souche
commune)
uns classer les tème d'ascendants ; dans un sys
jouer le jeu imposéparde rapport aux autres, en
particqlier pour unilinéaire, lindividu concerné ne retient que 30 de
Il s'agit aussi par là de l'exogamie et de l'échange ancêtres. ces
aux définir un
groupe de parentématrimonial.
éphémères familles. De nombreuscs qui survivra
Signalons tout de suite qu'une société ne
linéaire lorsque, comme c'est cesse pas d'ëtre uni-
élaborées le cas
solutions ont été général, une « filiation com-
plementaire », le patrilignage de la mère chez les
le
malrilignage du pre chez les matrilinaires, patrilinéaires ou
a) Les descendances urilinéaires mique ou
aftectif important. joue un rôle écono-
Dans la filiation Il ne faut
pas confondre ces systèmes de
nel », tout palrilinéaire, appelée parfois fait souvent le vieux
vocabulaire) avec le filiation (comme
le
de individu est membre du
groupe parental
« de droit
pater- malrarcal, ou'
son
pere, el non de
consanguin nement cxercé par les gouver-
ment des hommes. La icmmes, des
sa mère. Le ni avec le
juridique de la femme avec ses frèresmariage, ici, estompe le lien plupart
patrarcat gouverne-
relation avec son mari : ét socurs au
bénéfice de sa patriarcaux, ce qui les empéche d'être systèmes matrilinaires sont
c'est à ce dernier les symétriques des pa
partiendront désormais ses entants. et à sa famille qu'ap-
Les droits sur les
trilinéaires, également patriarcaux. Gar le fait cst
frères à lcurs sæurs, dansgue
se
transmettent par les hommes. hommes commandent, ici les
Dans la filiation pêrsonnes ciétés traditionnelles: Le les es so
matrilinéaire, la matriarcat y parait rar1ssime.
aux « droits
maternels » : prépondérance accordée
est les groupes
qui disposent des femmes, en Ct sont
particulier pour les
parental consanguin de sa tout individu est membre du groupe distribuer dans les alliances, et, au sein de
ternel ou « utérin », frère mère, et non de son père: L'ohcle ma-
hommes sont dominants. ces. groupes, les
mari n'est de la mere, joue le Bien entendu, cet état de
souvent qu'une sorte de locataire principal rôle. Le fait ou de droit
positil, mëme si
partient l'oncle maternel, au frère de sa de et
à son fils qui ap- beaucoup de mythes le « rationalisent
lement le
rejoindre. mère, allait norma- Vraie justilication morale. Dans maintes », n'implique aucune
par les lemmes.
Les droits sur les
personnes transmcttent
se Tes femnmes se rebellent contre leur sociétés anciennes déja,
semble fonder en nature (et sujétion aux hommes. Ce qu
De telssystèmes permettent lorganisation sociale non en droit) cette opposition
qui en ignages. passivité (leminine et dominance (mäle), sans entre,
peuvent-rassembler
d'individus.des
un
nombre extremement considérabl force physique des hommes, néc. peut-être, comme.doute cstice la
milliers au bout de cinq à six espéces, de la violence de dans d'autres.
les relations quegénérations
grace à l'artifice de ne
igne de descendance, envaloriser sur.une seule cessite de protéger contrela.compétition
les autres
entre eux, et de lä ne
les parturientes et leurs
perpétuels, ayant dans' leconstituant
des groupes
conçus bebés. "Une rationalisation
temps une durée bien supérieure à
comme comme guerriers le
valorise leur volontariat à verser
celle de la vie d'un sang, qui échappe au contraire á la
individu ou d'une famille élémentaire. Or malgré elle. * femme
d'innombrables activités ne peuvent être. mcnées a bien que par Tous les ascendants/descendants d'un même couple d'ancê-
des groupes nombreux, homogènes et durables, quË assument les tres s'appclent dés cugnals. Ils se su
loncions futures de l'Etat, en
cendants eun ancetre mâle en lignedivisent en agnals, ou des-
.
Mais là aussi, les intérêts politiques pcuvent interférer pour vocabulaire de la parenté peut en effet exprimer et recouvrir en
Le
constituer des pscudo-généalogies, ct construire ains des li-
gnages importants qui créent un système de défense ternc et
eftet des relations sociales très diverses, à commencer par la parente
clle-même rev t des mo-
ictive qu'est l'adoption. Mais l'adoption
de coopération interne contre de puissantes forces d pression dalitéset des formes urès diverses. Dans notre société moderne, elle
remédie à la frustration d'enfants. pour des adultes, ou de parents
extérieures.
La lgnée désigne les ascendants et descendants vivants du li- pour des orphclins ct des abandonnés. Dans la plupart des sociétés,
surtout destinée à assurcr la perpétuation de la parent et
gnage d'Ego. Ses parents et alliés constituent sa parentèle. elle est
et statuts
Les groupes de liliation qui résident enscmble constituent, consutue. un mecanisme dc transmission des biens, titres
ainsi dans la Rome antique où l'ecmpire même se transmettait
nous P'avons vu, une famille. Sils ne sont pas corésidcnts, on
pår adoption. Ladoption ést rarement assimilée à une parcnté
parle de groupes de filiation non localisés. Ccs groupes de des- réelle comme dans notre droit moderne : elle peut être fune ma-
cendance se reconnaisscnt grâce aux marques d'identilé qui scr- niére de se procurer des conjoints comme en Chine, etî nous en
vcnt, nous y reviendrons, à distinguer les groupes cntrc eux connaissions une florme att nu e en Occident sous la lorme de la
noms, langues, argots ou vocabulaires précieux, interdits ali- pupille destinée a être épousée par son tuteur (voir L'Eole des
mentaires communs, scarificauons et tatouages, vetemer e Jemmes de Molière ou Le Barbier de Séville de Beaumarchais). En re--
vanche, des parentés rituclles ou spirituelles (celle du « père d'ini-
tartan écossais), salutations, usages, ct, bien sûr, généalogies,
autant d'éléments qui pcuvent etre utiliscs comme
tiation », celle du parrain et de la marraine chrétiens) peuvent en-
religion trainer lcs memes droits, devoirs et 'interdits (de mariage) quc les
facteurs de spécification 0.-P. Baré prouve qu'ainsi les Tahi- parentés réelles. Les appellations se chargent de sens mëme quand
tuens uulisent leur protestantisme comme licn identitàire face à
ils'agit.de parenté simule : le « parrain de la Mafia, mais aussi
»
la domination françaisc) .dans les sociétés occidentales, le les hommes politiques du Tiers Monde qui se disent.« trères », les
foyer certes, la maison, mais aussi l'adresse, le quarticr, le vil-
frères , «seurs », « peres. ,
rois, « cousins », les religieux
constitucnt. meres », ctc. Le. compagnonnagc d'initiation crëc aussi un typpe
lage, la région; la patrie, le métier, la classe sociale,
autant de puissants..marqueurs didentité qui débordent les deparentë, ainsi que l'échange des sangs.oudansfraternite dc-sang-dans
sera cxa- maintes sociétés, la fraternité du lait, même la nôtre quand les
groupes de parenté. Le tolèm' animal ou.v¢gétál, qui encore la raternit nee de
la religion, longtemps été considéré comme un at nourrices étaient nombreuscs, parfois chez les Es-
miné avec a
où il échange ou du partage des mêmes femmes, comme
tribut du clan, mais tout clan n'en possède pas, etlà kimo Inuit, les Beti du Cameroun, les Indicns des Plaines ou les
vi-
existe, il fonctionne sans doute, à l'instar du. drapcau national veurs de la Belle Epoque ( nous avons servi dansle
mëme
moderne ou du blason médiéval, comme simple repre iden corps »)
.
.
.
. .
titairc. . .
Dans les.sociétés modernes; le groupe parental,consanguin La nomenclature de la pärentéest d'une grandc importance
cst vague: la parentèle se circonscrit à. ceux des parcnts qui as
sociaux. L'ètude
puisqu'elle retlète ou définit les comportements
Sistent normalement aux mariages et aux.cnterrements.
90 Les relations sociales La parenth
cn cst très complexe. Nous avons déjà opposé parents consanguns des frères de la mère et des'söurs du pere). Les cousins paral
t parents par alliance ou par aflinité. lèles, dans la torminalagic clasilicatoire», sont souvent appe
On distingue lés frères et ses et considérés artificicllement comme plus p r
ches que les cousins croisés.
lcs lermmes d'adresse, utilisés lorsque Ego parle à ses divers pa-
rents, tcls en français familier : « päpa », « tonton »,
« mémé », « mamie », etc.
les termes ou appellations de référence, manières dont Ego désigne
ses parents vis-à-vis d'autrui, en disant par exemple, « mon Typologie des nomenclatures
père », « mon oncle »... Les termes de référence pcuvent êtrc de la parenté selon Murdock
descriptifs ou classificatoires.
La
mres » les socurs de sa mre.
filiation peut être inditlérenciée ou unilinéaire.
OMAHA Le.type Soudanais: Ego appelle chaque cousin par sa po-
sition descriptive (Eils de...) et les collatéraux de ses parents par
des termes chaque fois
spécifiques (3, 4, 5, 6). On n'en peut. rien
Seur du pere ere
Perc mere mere frere de la mère déduire. quant au système de filiation.
L e type. Crou Ego nommc ses cousins
trères »et « socurs », mais il appelle « fils et fillesparallles
» les en-
» «
fants frère. de" sa mère; il appe «peres » Ct sCur_, de
du
neveu iece rère SCur (rere seur frère de la mere mere père »les enfants. de la soeur de son père ; ces.dernières
EGO tions se aPpella
transmettent áux générations ultérieures. par voie ut-
rine. Cette terminologie suppose une
filiation
cnglobe dans l'appellation «. père » .et « soeur matrilinéaire,
qui
de.père tout le
fils fille rere de' la mere mere matrilignage du père (entouré sur les schémas en pointille
Le type Omaha": symétriquç patrilincaire du précédent.
Ego englobe sous les termes u mère » et « frère de mère »tout le
patrilignage de sa mère-(entouré en pointillé'sur les schémas):
Ses cousins. paralleles sont freres ct « seurs » ; fils et lles de
lá soeur de
son père sont « neveux » et *nièces » Le frère de
94 Les relalions soctales
La parent
portements principaux: d'une inferiorité et d'une dépendance. Cette inégalit des al-
L e respect, ou contrainte, souvent constaté dans la liés (..) dans le
s'exprimc subjectivement système des rektions in
conduite traditionnelle des enfants en terpersonnclles, par le moyen de privileges et d'interdits (La pen
présence de leurs pére ct sée sauvage, p. 352).
mere ils ne doivent pas devant eux se laisser aller,
parlcr avec
légèreté, en particulier de questions scxuelles, s'asscoir sur leurs
its, ctc. Les relations ou parentés à plaisanteries sont une systémtisation
-La familiarté, au contraire, apparaît souvent vis-å-vis des
de
la familiarite(comme la précédente uñe systé-
représentait
matisation du respect).
grands-parents : le petit-fils peut taquiner son grand-père ct types parents ne doivent pas
Certains de
sc rencontrer sans se taquiner ou s'injurier librement. Ces rcla-
plaisanter à ses dépens , ils
jouent ensemble. Le principe structu
ral à l'cuvre est qu'une génération est
remplace dans le temps tions sont à rapprocher des marques d'hostilité feintes obscrvées
a propos du mariage : le groupe qui perd une fille insulte le
par celle des petits-enfants. Ces deux générations s'établisscnt
donc sur le pied d'une sorte d'égalité sociale. De même l'oncle et groupe du mari, par compensation. On. trouve cette rclation
le neveu. surtout entre un homme et les frères et sceurs desa femme: c'cst
l'expression hostile d'un sentiment d'amitié dont personne ne
En effet, comme nous le verrons, c'est la. Compensaion matrimo-
niale versée pour sa saeur qui, en théorie, permet au frère de pou- s'oflense, puisqu'en vertu de l'alliance tout. se passe comme si
Pinsulte s'adressait à soi-même. L'insulte rituclle a donc pour
voir s'établir et prosp rer. Il a donc contracté envers celle-ci une
dette que le ils de cette soeur vient lui réclamer. Chez les Betü du
tonction de rappeler et de manifester la communion.
Cameroun, par exenmple, le neveu a des droits sur.les biens suivants moderne ou
de : les fruits tombs à terre, la tête
On trouve l'équivalent dans la société curopéenne.
son oncle des arbres
animal tué (sauvage ou domestique), le surplus des récoltes;
tout de traiter quelqu'un en égal et en intime consistësouvent à abandon=
ner toute lorme pour le « laire marcher », le plaisanter et l'apos-
l'oncle ne peut lui refuser non plus le libre accès à ses propres tropher en termes normalement injurieux ; on attend de l'autre
épouses. une riposte sur le même plan : s'il.«ne comprend pas la plaisante
La terminologie latine qui appelle patruus le frère. du pere rie »,
C'est gu'il refuse de devenir
un familier, de « participer
» so
l'habilalion,
terme général concernant tout ce tition des places et des dépendances. Y a-t-il des
aux maisons construites
qui se rapporte sons réscrvécs aux
hommes, aux lemmes, aux
casesu mai-
picces ou des étages, sont-ils répartis selonjeunes
pour les hommes, pour leurs familles ? Sily a des
ou pour des ensembles
de foyers; les généraions?
Connait-on des lieux d'aisance et de toilette, ou va-t-on
le logement
habitation réduite, concernant unc famille nature ou au dns la
conjugale unouloyer, qui corrcspond à la maison de type marigot? Une grande salle commune réunit-clle
traditionnel ou à l'appartement. pour le repas tous les membres d'une famille indivise
dans la zadruga slave, dans les communautés taisibles comme«
ou »
Micro-milicu construit ou aménagé, donc humanisé, l'habitation dans certaines fermes de France
clle seule offre un grand intérêt anthropologique. A travers. la va-
à (ou:l'on incluait aus les do-
riété de ses formes, on s'aperçoit en
mestiques, selon une hierarchie marquée par les places atable) ?
premier licu qu'elle n'est pas
détermine par l'environnemcnt, celui-ci ne faisant qu'exercer sur. Ainsi, chez les Kokomba du Togo, le regroupemcnt de la ommu-
elle des contraintes, des.
hmitations non décisives ; les fâcteurs his- naute a moment des repas, cst, mis, en.evidencc, par. lcxustencc.
toriques économiques, sociaux, pèscnt au mains autant que. les d'emplacements réservés.
1
conditions pédologiques ou climatiques, ét Pon trouve la /aux
hommes mariés-
maison de
papier japonaise dans des froids sibériens. Les considérations prati- 27aux femmes;
ques jouent, bien entendu, mais les orientations symboliques ou le 3/aux clibataires
souci. de distinction sociale (dans 4/aux chefs de famille. et aux
l'emploi du matériau, 'par impubéres.
cxemplc) entraînent souvent des réalisations. dysfonctionnciles
en cst-il des.
(ainsi
**. Chez les. Bamilékés' du amtroun, Torganisation des conces
toitures de tole en Afrique tropicale ou des ter- Sions répond à deux exigences ; l'une économique: cànalisçr la cir-
rasses à litalicnne àuchâtcau de Versalles). En second lieu, lha-.
bitation est le résultat
..
culation des.chèvres; Pautre sociale marquer le.prestige du cbef
d'une chaînc opéràtoire ou proces. complexe de famille. Ontrouvera.done partoüt des clõturcs,.et, sclon le rang,
(concerhant le savoir-faire ct la technölogie).qui réclame toujours une place de.lamentations, une allce centrale, unë.case vestibule,.
unc grande coopération de la part de tous et donc l'appel à diltë-. des cases de femmes, la grande ca_c de prestigE, ctc.
.
102 Les relations sociales
La parent 03
Les activilés
Comme de
économiques de la famille, parfois lieu de travail
consommation, se traduisent aussi ou éminent; zones résidentielles ou industrielles dans les
úments spécialisés de l'enclos dans les divers bâ- villes, ctc.
résidentiel: cuisines,
granges, poulaillers, étables, écuries, greniers, Chez les Bamilékés, l'habitattst dispersé ; chacun vit sur ses terres,
rages, etc. Sont-ils collectifs ou appropriéshangars, atelicrs, ga- ou sont construites lescases
desfemmes et des enfants non mariés;
Les symboles individuellement?
propres à chaque culture se rcflètent dans l'habi- les enfants mariés sont établis sur une concession
distincte, rare-
tation. ment à côté de celle de leur
père, car il y a peu de terres libres.
Chez les Kokomba, les éléments de
village s'agglomérent autour
Ainsi, dans certaines
sociétés, la maison figure un animal, un d'un foyer initial, jusqu'à ce qu'un enfant
essaime pour devenir ail-
homme, les parties du corps humain ou leurs le centre d'un nouveau village
; bien elle souligne les liens identique.
unissant les vivants et les morts:
foyer-autel.des ancêtres, place des
poteries reliquaires, quand elle n'est Dans une société donnée, la vie inlerne du groupe familial est
pas elle-mime conçue comme
une urne
funéraire, ou bien clle signifie le conditionnée par l'ensemble du milieu social, conformément aux
système
poteau-mitan fang ou fali exprime l'union du
de lunivers.: le
conceptions locales ou modèles culturels de cette vic familiale, qui
ciel et de la terre ; la
tente touareg reproduitla voûtc céleste, chez
certains Malgaches, se traduisent par des comportements communs aux dilférents
douze points symbolisant les douze signes du zodiaquc sont membres du groupe. Pour. connaïtre ces comportements, il est
sur le situés
pourtour de la maison , la maison des Lobi signific l'union également nécessaire d'étudier d'autres aspects :
des sexes et celle des Dogon l'ünion Les éléments démographiques: on nc peut comprendre la
avec Dieu. L'oricntation du
logis, la protection de ses ouvertures (surtout
tiellcs. Des valcurs s'opposcnt dans.la maison
du scuil) sont cssen-
même, entre le haut
viedes petits groupes familiaux.
sans les rapports nu-
connaître
mériques entre hommes et femmes, l'évolution de la natalité,
et le bas, la droite et la gauche, le clair
et l'obscur, le
tiède, et surtout le clos et l'ouvert, car lcs conceptions de frais
et le des divorces, etc. L'examen de la pyramide des ages est ici néccs-
l'intimité saire: cle permet de e faire une idée de la structure de la po
sont diverscs, avec tantöt un
cspace unique polyvalent pour dc pulaion selon trois facteurs: la natalité, la mortalité et les mi
nombreuses activités communes, tantöt au contraire
des pices
séparces. grauons.
La scule inspection de c
graphique pour Dakar 1955, par
Dans la civilisation musulmane, ce sont les exemple, faisait ressortir les traits suivants: échancrure entre 10 et
logements mëmes
qui sont des enclos renfermés, protégés des regards par dc hauts 20 ans, qui caractérise les villes africaines à population récemment
murs extéricurs : la cour ou lc jardin intéricur d'une maison mmigrée (des .trois quarts des adultes ne sont pas nés dans la
revêtplus d'importance quc la place du village. villc);jeunesse de la. population, qui a 60% d'efectils. actits
Ce symbolisme et ces valeurs (entre 15 et 55 ans);prédominance masculine dans le sex-raio(ou
sont aussi.repérables dans les proportion relative des hormmes et des femmes) grand nombre de.
agglomérations : la ville impérialc des Lunda du Zaire. repro- celibataires hommes (40%) dû au fait que leurs. possibilitésde
duit la forme de la tortue. mythique; les établissements. des.
marnage (dejà plus tardif que celui des femmes) sont réduites par
Pawnee d'Amérique imitent la répartition ***
Surla parenté
Le meilleur manuel cn cc domaine cst celui de R. Fox, Rinship and marriage, 1967.
trad.
franç. Anlhropologie de la parenté, Paris, Gallimard, 1972.
Un textc important est
lIntroduction du livre de A: R. Radclilfe-Brownet
D. Forde, African
systems, of kinship and marmage, Londres, Oxlord University
Press, 1952, traduit en français: Systèmes familiaur el malrimoniaux en Afnque noire,
Paris, PUF, 1953; il permet d'appréhender que sont le fonctionnalisme 'et
théorie de la fiiation.
ce
la
Sur la famille .
Unc
bonne entréc en cthnologie pcut consistcr
à saisir ce qui' se passe chez 50i,
Cepourquoi nous conseillons les trois ouvrages suivants sur I'Europe
Duby G. et, Le GollJ. (sous la dir. de), Famille el parenté dans
française de Rome, l1977.
lPOccident médiéval, Ecole.
Goody J.J. R., The Development of Family andMarriage in Europé,
Cambridge Univ