UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociale, Ain Sebaâ

Année universitaire : 2023-2024

Master : Management et gouvernance des collectivités territoriales

Module : Sociologie des politiques publiques
Pr LABDAOUI Abdellah

Thème : «Le WOKE »

Les auteurs du travail :

- BADIL Houda
- MAHI Hayat
- JAAFARI Khaoula
- EL MOUTAOUAKIL Salma
- AHARCHAF Wissal
- GHAZLANE Zineb

Date : 19/12/2023
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Plan :
Introduction.

Partie 1: Les conditions de l'émergence de la pensée woke.

1. Evénements clés et mouvements sociaux.

2. Les principes fondamentaux.

Partie 2 : Les conséquences du woke.

1. Les conséquences sociales.

2. Les conséquences culturelles.

Conclusion.

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INTRODUCTION:

Le début des années 2010 a vu surgir un phénomène qui s’est lui-même nommé « woke ».
Hors, la définition du mot Woke demeure un peu difficile, vue que nous ne pouvons pas le
définir tout en restant objectif.

En effet, pour ses détracteurs, il s’agit d’illuminés, « d’hommes soja », d’individus souhaitant
changer les règles d’un jeu sociétal dont ils savent pertinemment qu’ils ne pourront pas sortir
vainqueurs. Pour ses partisans, le mouvement « woke » est un début de remède aux maux de la
société, une réponse des peuples aux puissants, promettant une version modernisée d’un grand
soir annonciateur de lendemains qui chantent.

Le terme « woke » est originaire d’une forme de la langue anglaise pratiquée par des Noirs aux
États-Unis, l’African American Vernacular English, dans laquelle il signifie « éveillé ». Ainsi
que l’explique la chercheuse Mame-Fatou Niang.

En anglais, "woke" se traduit par "éveillé". Etre "woke", comme l'explique le

dictionnaire Merriam-Webster (l'équivalent du Larousse américain), signifie "être activement
attentif à d'importants faits ou problèmes, notamment les questions raciales et l'égalité
sociale".(en 2017).

« Cette expression argotique a cheminé dans le monde africain-américain à partir des années
1960 », expliquait au Monde en février l’historien Pap Ndiaye.

Selon Larousse, le mot woke : se dit d’un courant de pensée dénonçant toutes les formes
d’injustices et de discriminations subies par les minorités ethniques, sexuelles ou religieuses.
(Ce terme, importé en France en 2020, est fréquemment employé par les tenants de
l’universalisme républicain pour qualifier les excès relatifs au militantisme des défenseurs des
minorités) .

Selon le Robet dictionnaire , la définition de woke : adjectif et nom , anglicisme Qui est
conscient et offensé des injustices et des discriminations subies par les minorités et se mobilise
pour les combattre, parfois de manière intransigeante (surtout péjoratif, par dénigrement).

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Dans un objectif de mettre en lumière l’influence de cette pensée sur la société, nous allons
répondre à la problématique suivante : le woke a-t-il un impact sur la société ?

Afin de répondre à cette problématique, le premier objectif de cette étude est de mettre l’accent
sur les conditions de l’émergence du mouvement woke (partie 1). Le deuxième objectif tentera
d’étudier les conséquences sociales et culturelles du woke (partie 2).

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Partie 1: Les conditions de l'émergence de la pensée Woke
1. Evénements clés et mouvements sociaux :

L'émergence du concept "woke" s'inscrit au cœur des débats contemporains sur la justice
sociale, la conscience politique et la conscientisation des inégalités systémiques. Originaire de
la culture afro-américaine, ce terme a rapidement évolué pour devenir un symbole de prise de
conscience sociale, appelant à une remise en question des normes établies et des injustices
sociales persistantes. Cette émergence est le reflet d'une société en pleine mutation, marquée
par des mouvements sociaux, des débats politiques et des transformations culturelles
profondes.

Voici quelques événements majeurs qui ont contribué à l'éveil de la conscience sociale associée
au terme "woke".

• Mouvement des droits civiques :

Le mouvement des droits civiques aux États-Unis a été un chapitre décisif dans l'histoire de la
lutte pour l'égalité raciale. S'étendant sur la période des années 1950 et 1960, ce mouvement a
été porté par des leaders emblématiques tels que Martin Luther King Jr., dont la vision de
l'égalité a mobilisé des millions de personnes à travers des manifestations pacifiques, des
discours percutants, et des actions non violentes. Les moments déterminants incluent la Marche
sur Washington en 1963, où le discours historique de King a retenti avec l'appel célèbre "I Have
a Dream". La législation qui a émergé de ce mouvement, telle que la Loi sur les droits civiques
de 1964, a marqué une étape cruciale vers l'éradication de la ségrégation raciale et
l'établissement d'une base pour la quête continue de l'égalité.

• Mouvement Black Power :

En réponse aux limites perçues du mouvement des droits civiques, le Black Power a émergé
comme une force revendiquant l'autonomie et la fierté de la communauté noire. Les figures
charismatiques telles que Malcolm X ont encouragé une approche plus radicale, mettant en
avant l'importance de la conscience noire et de la résistance active contre l'oppression
systémique. Les slogans tels que "Black is Beautiful" ont incarné l'esthétique et la résilience
culturelle noire, marquant une rupture avec les normes imposées par la société dominante.

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 • Féminisme et mouvement LGBTQ+ :

Les années 1960 et 1970 ont également été témoins de l'émergence du mouvement féministe,
qui remettait en question les normes de genre et exigeait l'égalité des droits pour les femmes.
Simultanément, le mouvement LGBTQ+ prenait de l'ampleur, notamment avec les émeutes de
Stonewall en 1969, marquant le début d'une lutte pour la reconnaissance des droits et la
visibilité des personnes queer. Ces mouvements ont jeté les bases d'une remise en question plus
large des structures sociales oppressives basées sur le genre et l'orientation sexuelle.

• Mouvement Occupy Wall Street :

Le mouvement Occupy Wall Street, émergeant en 2011, était une réponse directe aux inégalités
économiques croissantes et à la concentration du pouvoir financier entre les mains d'une élite.
Les manifestants, campant dans des zones emblématiques, ont dénoncé la cupidité du secteur
financier et ont exigé des réformes pour atténuer les disparités économiques. Les
revendications pour une distribution plus équitable des richesses ont mis en lumière les
préoccupations croissantes liées à l'économie mondiale.

• Mort de Trayvon Martin :

La mort tragique de Trayvon Martin en 2012 a attiré l'attention nationale sur les conséquences
du profilage racial et les failles dans le système de justice pénale. L'acquittement de l'assaillant
de Martin a déclenché un mouvement de protestation, soulignant l'urgence de lutter contre le
racisme systémique et d'instaurer une justice équitable.

• Mouvement Black Lives Matter :

À partir de 2013, le mouvement Black Lives Matter a pris de l'ampleur en réponse à

l'acquittement de l'assassin de Trayvon Martin. Axé sur la dénonciation de la brutalité policière,
du racisme institutionnel et des inégalités systémiques, il a catalysé des manifestations
massives, des conversations nationales et des appels à une réforme structurelle. Les
manifestations de masse telles que celles suite à la mort de Michael Brown ont illustré la
puissance de la mobilisation populaire.

• #MeToo :

Le mouvement #MeToo, qui a émergé en 2017, a secoué les fondements des dynamiques de
pouvoir inéquitables en révélant l'étendue des agressions sexuelles et du harcèlement. Les
survivants ont utilisé les médias sociaux pour partager leurs expériences, dénoncer les
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agresseurs et appeler à un changement culturel radical. #MeToo a dépassé les frontières
nationales, devenant un phénomène mondial qui a mis en lumière les questions persistantes de
sexisme et de discrimination.

• Élection présidentielle américaine de 2016 :

L'élection de Donald Trump en 2016 a profondément marqué les États-Unis et a suscité des
discussions approfondies sur le racisme, le nationalisme et les divisions sociales. Les politiques
et les discours du président ont exacerbé les tensions existantes, stimulant une réflexion critique
sur les valeurs nationales et la direction sociopolitique.

• Polarisation politique et médias sociaux :

La polarisation politique, accentuée par l'influence des médias sociaux, a créé des écosystèmes
idéologiques distincts. Les plateformes en ligne ont contribué à la diffusion rapide
d'informations biaisées, accentuant les divisions sociales et alimentant des débats souvent
acrimonieux sur des sujets allant de l'identité à la politique.

• Événements mondiaux (pandémie, mouvements anti-racistes internationaux) :

La pandémie mondiale de COVID-19, débutée en 2019, a exacerbé les inégalités existantes,

mettant en lumière les disparités économiques, sociales et raciales. Les mouvements anti-
racistes internationaux, tels que les manifestations après la mort de George Floyd en 2020, ont
souligné l'ampleur des problèmes de justice sociale au-delà des frontières nationales.

• Évolution des discussions sur la diversité et l'inclusion :

Une évolution constante des discussions sur la diversité et l'inclusion a eu un impact

significatif. Les entreprises, les institutions et les gouvernements ont été poussés à réévaluer
leurs politiques et pratiques pour garantir une représentation équitable, favoriser une culture
inclusive et s'engager activement dans la lutte contre les préjugés. Cette évolution a marqué
une transition vers une compréhension plus approfondie de l'importance de la divers.
Bien que, le concept "woke" entretient une relation dynamique avec les divers contextes
culturels, reflétant une adaptation influencée par les valeurs, les histoires et les luttes propres à
chaque communauté. Originellement enraciné dans la culture afro-américaine et lié à la lutte
contre le racisme, le "woke" évolue au sein de chaque contexte pour intégrer des
préoccupations culturelles spécifiques. Son interprétation varie, certains l'embrassant comme
un appel à la justice sociale et à la conscientisation, tandis que d'autres le critiquent pour sa
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potentialité à restreindre la diversité des idées. Cette dynamique complexe se manifeste
également à l'échelle internationale, soulevant des questions sur l'appropriation culturelle et la
pertinence du "woke" dans des cadres culturels différents. En fin de compte, le "woke" incarne
une convergence complexe entre des idéaux universels de justice sociale et les particularités
des contextes culturels qui le façonnent.

2. Principes fondamentaux :

Les principes fondamentaux du mouvement "woke" reposent sur la justice sociale, la

conscience critique des inégalités systémiques, la promotion de l'équité pour corriger les
déséquilibres historiques, et l'amplification des voix marginalisées. Ces valeurs s'articulent
autour de l'activisme concret, de l'inclusion sociale et de l'éducation comme catalyseurs pour
créer une société plus équitable, inclusive et consciente des injustices.

• La Justice Sociale :

Le principe de justice sociale au sein du mouvement "woke" incarne un appel à l'action enraciné
dans la compréhension profonde des inégalités systémiques. Les individus "woke"
reconnaissent que la justice sociale va au-delà des manifestations évidentes d'injustice, exigeant
une remise en question des normes institutionnelles et culturelles qui perpétuent ces
discriminations. C'est une prise de conscience que la lutte pour la justice ne se limite pas à des
réformes superficielles, mais nécessite une transformation radicale des structures de pouvoir.
La sensibilisation à la justice sociale implique de déconstruire les préjugés implicites, de
remettre en question les politiques discriminatoires et de promouvoir des environnements où
chaque individu, indépendamment de son origine, bénéficie d'une égalité réelle des
opportunités. Ainsi, être "woke" implique un engagement à créer des changements tangibles
qui transcendent les discours pour impact positif.

Au cœur de la justice sociale "woke" réside également la nécessité d'une solidarité et d'une
action collective. C'est la reconnaissance que les systèmes d'oppression interconnectés exigent
une réponse unifiée. Les adeptes du "woke" reconnaissent que les efforts isolés peuvent ne pas
suffire à remédier aux inégalités profondément enracinées. Ainsi, la justice sociale ne se limite
pas à une conscience individuelle, mais nécessite une mobilisation communautaire et une
participation active pour transformer les normes sociales et instaurer une égalité substantielle.

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 • L'Équité :

L'équité, en tant que principe fondamental du mouvement "woke", incarne la reconnaissance

que l'égalité formelle peut ne pas suffire à compenser les disparités historiques et systémiques.
C'est un appel à la correction des inégalités en adoptant des approches spécifiques et
intentionnelles pour garantir une justice véritable. L'équité implique la mise en œuvre de
politiques et de pratiques qui tiennent compte des avantages injustes que certaines
communautés ont historiquement accumulés. Cela peut prendre la forme de programmes de
réparation, de quotas ou d'initiatives économiques visant à réduire les écarts socio-
économiques. L'équité "woke" va au-delà de l'égalité de traitement ; elle vise à rétablir
l'équilibre en reconnaissant et en corrigeant les déséquilibres profonds et persistants dans la
société.

Un aspect essentiel de l'équité "woke" est son engagement envers l'inclusion et la diversité.
Elle reconnaît que chaque individu, en raison de son expérience unique, peut nécessiter des
ajustements différents pour atteindre une égalité réelle. Ainsi, l'équité "woke" encourage des
politiques et des pratiques qui embrassent la diversité des besoins et des expériences, créant
ainsi des conditions où chacun peut prospérer, indépendamment de ses antécédents, de son
identité ou de sa situation.

• Education et sensibilisation:

Les individus "Woke" valorisent l'éducation et la sensibilisation comme un outil essentiel pour
transformer des mentalités et encourage la compréhension approfondie des conflits sociaux.

• Inclusion/ Activisme:

L'inclusion vise à créer des espaces et des sociétés où toutes les personnes se sentent respectés
et représentés.

L'activisme vise à promouvoir les changements sociaux et à sensibiliser aux problèmes de

justice.

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Partie 2 : Les conséquences du woke
Aujourd'hui, le mot woke est utilisé pour décrire un mouvement beaucoup plus large.

Il dénonce toutes les injustices sociales, y compris les femmes, les immigrés…

On comprend rapidement que ceux qui adhèrent à l'idéologie éveillée courent le risque de se r
adicaliser et de s'enfermer progressivement dans des certitudes.

Les barrières du wokisme sont difficiles à définir, puisqu’il dénonce toutes les formes
d’injustices invisibles dans notre société. Certains le qualifient même de danger, vu qu’il
produit des effets sur l’individu, la société et la culture.

1. Les conséquences sociales du woke

• Les conséquences individuelles

Le woke s'est beaucoup développé ces dernières années avec la propagation des nouvelles
technologies, notamment les réseaux sociaux. Par exemple, La sociologue Jean M. Twenge,
dans son ouvrage IGen développe la thèse selon laquelle les générations nées après 1995 et
ayant grandi avec les réseaux sociaux et les écrans ont adopté un comportement divergeant de
celui des générations précédentes.

En effet, le woke peut conduire à des changements fondamentaux dans la manière dont nous
envisageons les questions sociales, raciales, de genre et d’égalité. Cela peut ouvrir les yeux sur
des réalités dont on ne connaissait peut-être pas l’existence auparavant. En conséquence, Les
personnes "woke" sont souvent motivées à s'engager activement pour le changement social
Cela peut se manifester par le volontariat, la participation à des manifestations, la
sensibilisation en ligne , etc.. alors être woke peut avoir un impact sur les relations personnelles.
Certaines personnes peuvent se retrouver en désaccord avec leurs amis, leur famille ou leurs
collègues sur des questions sociales.

La sensibilisation accrue aux injustices sociales peut également causer du stress émotionnel.
Être constamment confronté à des problèmes sociaux sérieux peut être épuisant et
émotionnellement difficile pour certaines personnes.

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De plus, les personnes woke peuvent également se sentir personnellement responsables de
lutter contre l’injustice sociale, ce qui peut les encourager à continuer de s’informer sur ces
sujets.

• Les conséquences psychologiques

Dans l’esprit de certains penseurs des études sur le handicap, c’est le « système » qui fait que
les troubles mentaux sont considérés comme « anormaux » et véhicule des idées néfastes. Un
militant a déclaré : « Je ne pense pas qu’il faille donner au complexe médico-industriel et à son
pouvoir monopolistique le soin de définir et de déterminer qui est considéré comme autiste et
qui ne l’est pas »

Pierre-André Taguieff , par exemple, souligne que cette façon de penser conduit à la
déresponsabilisation, car les individus sont obligés d'extérioriser leurs échecs, pour en rejeter
la faute sur « le système » : « La responsabilité individuelle est abdiqué : c'est le 'système' qui
dirige tout, pensées, sentiments et actions individuels, simples marionnettes»

En effet, le mouvement "woke" et la sensibilisation accrue aux questions sociales peuvent avoir
des conséquences psychologiques sur les individus. Être fortement investi dans la
sensibilisation aux injustices sociales peut provoquer un stress émotionnel. La conscience
constante de ces problèmes peut être épuisante et déclencher des sentiments d'anxiété, de colère
ou de tristesse.

Parfois, cette sensation peut survenir lorsque des individus sont exposés de manière répétée à
des histoires de souffrance ou d'injustice sociale, ce qui peut conduire à une diminution de la
capacité à ressentir de l'empathie.

Il ya aussi le sentiment de culpabilité, certains individus "woke" peuvent ressentir une

culpabilité liée à leur propre privilège ou à leur manque d'action. Ils peuvent se sentir
responsables de faire quelque chose pour résoudre ces problèmes, ce qui peut être source de
stress et ce qui peut entrainer une surcharge mentale.

• Les conséquences sur les libertés individuelles

Les défendeurs du woke se veulent supérieurs et meilleurs que les autres , ils peuvent boycoter
les personnes qui jugent offensives à leurs égards ou qui n’acceptent pas cette diversité.
L’écrivain conservateur britannique Douglas Murray a critiqué l’activisme woke qui, selon lui,
« aggrave les choses en faisant croire aux gens qu’ils sont meilleurs ». Les efforts déployés par

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le mouvement peuvent donc s’avérer contre-productif, par la propension du woke à se
transformer en une course à celui qui parviendra à être le plus pur.

En particulier, aux États-Unis ça devient compliqué pour certains universitaires qui ne sont pas
en phase avec les courants woke. Ils voient des hordes d’activistes leur tomber dessus avec son
lot d’intimidations, de menaces, de pétitions réclamant leur renvoi ou de campagne
d’ostracisme. En France, on sent poindre également cette évolution, comme en témoigne un
certain nombre d’incidents récents liés à des dérives militantes.

Heureusement les universitaires ont de l’imagination. Pour tenter de proposer une alternative
là où les difficultés apparaissent, ils ont lancé récemment une revue (Journal of Controversial
Ideas) qui propose aux auteurs de signer anonymement leur publication. Cela vise à protéger
les auteurs travaillant dans pays qui ont un régime politique autoritaire et ceux qui aspirent à
une carrière académique sereine malgré des travaux qui ne plaisent pas à la police de la pensée
locale ou nationale. Il est à noter que l’anonymat pourra être levé, ce qui est une bonne chose
car un climat délétère n’est pas forcément permanent.

En bref, la sensibilité accrue aux questions sociales peut entraîner des restrictions sur la liberté
d'expression. Certaines idées ou opinions peuvent être considérées comme offensantes ou
inappropriées, entraînant une autocensure ou des réactions sociales négatives envers ceux qui
expriment des points de vue divergents.

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 2. les conséquences culturelles :
• Les conséquences universitaires

Le paradigme woke est particulièrement présent au sein de l’enseignement supérieur français

en comparaison du reste de la société. Comme les événements d’Evergreen. Il convient de
prendre pour exemple le cas des événements s’étant déroulés à l’Institut d’Etudes Politiques de
Grenoble au cours de l’année 2021. Le 4 mars 2021 sont placardées, sur les murs de Science
Po Grenoble, des affiches accusant deux enseignants d’islamophobie et de proximité avec les
idées fascists.

Ainsi, le mouvement woke a inspiré des débats intellectuels et des discussions universitaires
sur les questions de justice sociale, de privilèges, de diversité et d’inclusion sur les campus
universitaires. Cela peut se manifester dans les cours, les conférences et les discussions entre
étudiants et professeurs.
Les étudiants "woke" peuvent être impliqués dans des mouvements activistes sur le campus,
organisant des manifestations, des groupes de sensibilisation, des campagnes pour des
changements institutionnels…etc

Par conséquent, les universités peuvent revoir leurs politiques pour promouvoir la diversité et
l'inclusion, que ce soit dans le recrutement du corps professoral, dans les programmes d'aide
financière, ou encore dans la création d'espaces sécurisants pour les minorités.

Ils peuvent même proposer des formations sur la sensibilité culturelle, le respect de la diversité,
et l'éducation sur les questions sociales pour sensibiliser les étudiants à ces enjeux.

• Conséquences artistiques

La sensibilisation accrue aux questions sociales a poussé les médias à revoir la manière dont
ils représentent divers groupes sociaux. On observe ainsi une demande croissante de
représentation plus diversifiée et authentique dans les médias, les films, les séries télévisées,
etc.

Dans le livre « woke fiction », l’auteur Samuel FITOUSSI indique que le woke transforme les
films, les séries et plus largement l’imaginaire de notre époque. Il montre que la pression
idéologique fait tout d'abord une victime : la liberté artistique. En s'appuyant sur l'analyse de
films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et
transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.

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Le woke, a parfois remis en question des traditions et des normes sociales établies, provoquant
des débats sur la pertinence et la validité de ces pratiques dans un contexte plus inclusif.

La sensibilisation accrue aux questions sociales peut conduire à de nouvelles formes

d'expression artistique, favorisant l'émergence de styles, de techniques ou de mouvements
artistiques axés sur la représentation de la diversité et de l'inclusion.

Plutôt que de construire, l’idéologie éveillée planifie la destruction au nom de divers idéaux de
gauche. Mais personne ne propose quelque chose de mieux que de simplement annuler
l’histoire et des civilisation condamnée sans savoir pourquoi. Cependant, l’histoire a montré, à
travers les purges staliniennes et la Grande Révolution culturelle prolétarienne de Mao Zedong,
que ces mouvements de libération ne font en réalité pas grand-chose pour libérer. Quant aux
dommages qu’ils provoquent, ils se révèlent bien plus négatifs et néfastes à long terme que les
bénéfices que nous en retirons.

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Conclusion :
Le mouvement « woke » a donné lieu à toutes sortes de controverses. Certains ont salué son
engagement en faveur de la justice sociale et de sa sensibilisation, tandis que d’autres ont
critiqué son approche parfois dogmatique. En fin de compte, l’impact de l’éveil dépend
largement de la manière dont il est mis en œuvre et de la manière dont il évolue au fil du temps
.ainsi que Le thème « Woke » couvre des discussions complexes sur la justice sociale, l’égalité
et la sensibilité aux questions de discrimination. Les opinions varient, mais il est essentiel
d’encourager un dialogue respectueux pour favoriser la compréhension mutuelle . D’autre part
l’impact du woke sur l’individu et la société est complexe et profond. Bien qu’il cherche à
promouvoir l’égalité et la justice sociale, il suscite également des débats, des divisions et des
tensions. Il est crucial de reconnaître l’importance de l’inclusion et du respect des différences
tout en maintenant un dialogue ouvert et constructif pour avancer vers une société plus
équitable et inclusive. En se concentrant sur la compréhension mutuelle et l’empathie, il devient
possible de surmonter les divisions et de progresser vers un avenir où la diversité est célébrée
et où chacun peut trouver sa place.

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BIBLIOGRAPHIE :
• L’idéologie woke anatomie du wokisme », JUILLET 2021 ,
PIERRE VALENTIN.

• « La panique Woke », ALEX MAHOUDEAU.

• « La menace du Wokisme au sein de la société Française » L

WENDLING H. LE GALL.

• "l’idéologie Woke face au wokisme ", JUILLET 2021, PIERRE

VALENTIN.

• “ l’analogie religieuse dans la critique du wokisme , DEJEAN

FREDERIC

• "Le délire woke : Bienvenue en Absurdie de Mathieu Bock-Côté",

Édition : Les Éditions du Cerf,2020.

• "La nouvelle guerre des boutons", Jean-Michel Aphatie, Édition:

Plon 2021.

• Définitions : woke - Dictionnaire de français Larousse, consulté

le 03/12/2023.

• Woke Definition & Meaning - Merriam-Webster, consulté le

03/12/2023.

• woke - Définitions, synonymes, prononciation, exemples | Dico

en ligne Le Robert, consulté le 03/12/2023 .

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