PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

694 jours de blocage

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 19 février 2019
Plus de 100 000 chômeurs
N°8642 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. inte rdits d’emploi !
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

APPEL À LA MARCHE
DU 22 FÉVRIER

Prudence et 5e MANDAT POUR BOUTEFLIKA

scepticisme

La campagne
■ Un appel anonyme
à manifester ce
vendredi 22 février
pour dénoncer le
5e mandat de
Abdelaziz Bouteflika

s’invite à l’APN
circule depuis le
week-end dernier sur
les réseaux sociaux.
Certains acteurs
politiques ont exprimé
des interrogations
quant aux initiateurs
de cette action de
contestation. ■ LIRE LES ARTICLES
LIRE L’ARTICLE DE
A. AÏCHOUN EN PAGE 3
DE HOCINE LAMRIBEN
ET ÉGALEMENT DE OMAR BERBICHE,
TAHAR HADJAR SALIMA TLEMÇANI ET NABILA AMIR
« Les cités EN PAGES 2, 3 ET 4
universitaires
ne sont pas des
internats»
■ Le ministre de
l’Enseignement supérieur
et de la Recherche
scientifique s’est réuni
avec les directeurs des
œuvres universitaires afin
de prendre en charge le
volet sécuritaire au sein de
ces établissements. Une
rencontre qui intervient
suite à la colère suscitée
par l’assassinat d’un
étudiant en médecine,
dans sa chambre à la
cité U de Ben Aknoun.

LIRE L’ARTICLE DE
ASMA BERSALI EN PAGE 4
DESSIN SAÂD

MEILLEURS
EMPLOYEURS
EN ALGÉRIE
Six entreprises
primées et CRISE LIBYENNE
Roche en tête
■ Pour l’année
2019, six
KHALIFA HAFTAR
entreprises de
droit algérien ont
IMPOSE SA LOI
été récompensées ● Le vice-président du Conseil présidentiel
pour la bonne libyen, Ahmed Myitigue, a salué, à partir de
prise en charge de New York, la campagne du maréchal Khalifa
leurs employés et Haftar contre le terrorisme et la criminalité
l’environnement dans le Sud libyen. L’homme fort de Misrata a
de travail qu’elles toutefois demandé à Haftar de ne pas exploiter
assurent. politiquement sa victoire militaire !
PHOTO : DR

LIRE L’ARTICLE DE LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANT

N. BOUARICHA EN PAGE 5
À TUNIS MOURAD SELLAMI EN PAGE 12

PARTIS, ORGANISATIONS SATELLITES DU POUVOIR
La foire aux enchères de voix
● Quand on analyse le taux élevé de l'abstention aux derniers scrutins, on mesure
le poids réel de ces troubadours, intermittents de la politique.
E
n actant la candidature de
Bouteflika pour un 5e mandat
après de laborieux conciliabules
et arbitrages politiques entre les clans
du pouvoir, les décideurs avaient la
conviction que le scrutin allait être
une partie de promenade pour le
Président sortant et son équipe de
campagne. Sur le papier, tout était
ficellé pour faire de ce rendez-vous
électoral un nouveau plébiscite pour
Bouteflika. La maladie du Président
– qui est au cœur de la contestation
du 5e mandat et qui aurait dû inviter
à la sagesse et à la retenue ceux qui
sont derrière cette candidature pour
ne pas franchir ce pas de trop – est
évacuée du discours de campagne de
Bouteflika au profit de promesses
virtuelles de réformes politiques
auxquelles personne ne croit. Pas
même son entourage.
Convaincus que la rente est la clé du
succès d’un scrutin, les animateurs de
la campagne électorale de Bouteflika,
sa direction de campagne et ses relais
composés des partis et organisations
satellitaires du FLN (dites «de
masse») qui ne sont plus que des
miettes depuis la fin de l’ére du parti
unique, se sont déjà mis à surenchérir
sur les millions de voix alimentées
par les perfusionnés du système qui
tomberont naturellement, jurent-ils,
dans l’escarcelle de Bouteflika le
18 avril prochain. Quand on entend
le patron de l’UGTA vanter «les
acquis sociaux des travailleurs»
réalisés sous Bouteflika en matière
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 2
L'ACTUALITÉ
de revalorisation des salaires,
d’amélioration du pouvoir d’achat,
de création d’emplois et de richesses,
de stabilité sociale, pour faire la
difficile promotion de la candidature
de Bouteflika auprès des travailleurs,
un tel discours peut-il convaincre les
travailleurs réduits au chômage, payés
au smic et tous ceux, de plus en plus
nombreux, à attendre leurs salaires
depuis plusieurs mois ? Lorsque
le secrétaire général de l’Union
nationale des paysans algériens
(UNPA) promet 5 millions de voix
des agriculteurs qui sauront, dit-il
avec assurance sur un plateau de
télévision, être «reconnaissants à
Bouteflika» pour le soutien qu’il
a apporté aux fellahs et au secteur
de l’agriculture, il ignore ou feint
d’ignorer que le vote rural acquis
au pouvoir central et au candidat du
système à l'époque du parti unique
a fait son temps. Idem pour les
autres organisations : des femmes,
des étudiants, des moudjahidine
et des enfants de chouhada, des
organisations professionnelles et
syndicats qui gravitent autour du parti
FLN et du pouvoir et dont on bat le
rappel pour appuyer le 5e mandat.
Ces organisations, reliques du parti
unique, que le pouvoir convoque pour
remplir les salles des meetings de la
campagne électorale, ne sont plus que
des sigles désertés par leurs adhérents
qui ont rejoint d’autres organisations
corporatistes autonomes. Prises
individuellement, ces organisations
seraient incapables de remplir une
salle de moyenne capacité.
Le constat vaut aussi pour cette
noria de petites formations politiques
(une vingtaine) lesquelles, exclues
de la cour des «grands électeurs»
de Bouteflika que sont les partis de
la majorité présidentielle, se sont
constituées en comité de soutien à
Bouteflika en espérant avoir une part
du butin, comme l’a publiquement
revendiqué sans la moindre pudeur
le président du parti El Karama. La
vérité, et cela se constate aisément,
c’est que ces structures n’ont aucune
existence sur le terrain. Minées
par des dissensions internes, elles
n’activent que lorsqu’elles sont
actionnées par le pouvoir pour relayer
son discours et exécuter sa feuille de
route.
Le principal soutien au candidat
du pouvoir c’est le parti de
l’administration et la fraude. Tout
le reste, toutes les clientèles du
pouvoir, des coquilles vides, qui se
sont discréditées au même titre que
le système au service duquel elles
se sont mises, n’ont aucun poids
électoralement parlant pour peser sur
le terrain. Quand on analyse le taux
élevé de l'abstention aux derniers
scrutins, on mesure le poids réel
de ces troubadours, intermittents de
la politique. Les millions de voix
promises à chaque fois au candidat du
pouvoir ne sont que des chimères.
Omar Berbiche
RACHID NEKKAZ ET GHANI
MAHDI SILLONNENT LE PAYS
Deux candidats qui suscitent
curiosité et sympathie
D eux candidats – l'un inconnu de la scène politique – sillonnent le pays et
occupent depuis quelques jours le terrain. Ils ne passent pas inaperçu et
drainent des foules à chacune de leurs haltes. Eux, ce sont Rachid Nekkaz et
Ghani Mahdi. Ces deux candidats à la candidature à l’élection présidentielle
mènent campagne pour se faire connaître et solliciter les signatures des citoyens.
Leurs conférences et meetings sont répercutés et très suivis sur les réseaux sociaux
– leur outil de marque – et sur les différents sites. Pourtant, ces deux candidats qui
s’investissent dans cette élection et dérangent certains cercles, ont peu de chance
de voir leur dossier de candidature validé par le Conseil constitutionnel, dès lors
qu’ils ne répondent pas à l’un des critères énoncés dans la loi électorale. Selon la
loi, pour être éligible à la présidentielle, le candidat doit justifier d’une résidence
permanente exclusive en Algérie durant un minimum de dix années précédant
le dépôt de la candidature, il doit également jouir uniquement de la nationalité
algérienne d’origine et attester de la nationalité d’origine unique du conjoint.
Or, ces deux postulants résident depuis de longues années à l’étranger. Pourquoi
et comment attirent-ils autant de curieux et de sympathisants ? Sur leurs pages
Facebook, ces deux candidats ont des milliers d’abonnés et sont soutenu par les
opposants au 5e mandat pour Bouteflika. Rachid Nekkaz, qui est plus ou moins
connu des Algériens en raison de sa tentative malheureuse de se porter candidat
à la présidentielle en 2014 et par sa présence sur la scène médiatique, séduit
sur la Toile avec son verbe facile et ses promesses puisées «du mal-vivre» des
Algériens. Contrairement à d’autres candidats plus rodés à ces joutes, Rachid
Nekkaz comme Ghani Mahdi ont opté pour un mode opératoire simple, à savoir
la mobilisation via une communication efficace et ont une équipe qui leur déroule
le tapis rouge. Ces candidats filment et diffusent en direct leur tournée qui est
partagée immédiatement sur la Toile. A Tlemcen, à Oran, Nekkaz avait annoncé,
la veille, son déplacement dans ces régions avant de donner rendez-vous à ses
« fans» devant le siège de l’APC pour les sensibiliser à se joindre à sa cause.
A chacune de ses sorties, ce personnage politique attire d’un côté les services
de police et de l’autre la curiosité et la sympathie de la population. A Tlemcen,
il a été violenté, ce qui a, visiblement, fait grimper sa popularité, puisque le
lendemain il a bénéficié d’un accueil populaire chaleureux à Oran et à Chlef, la
région natale de ses parents. Le même mode de communication est adopté par
Ghani Mahdi, ancien présentateur et chroniqueur de la chaîne basée à Londres
Al Magharibia, rentré le mois dernier en Algérie pour prendre part au scrutin.
Il a installé des permanences dans plusieurs wilayas et anime des meetings qui
suscitent la curiosité. Hier, il avait rendez-vous avec ses «supporters» devant
l’université de Boumerdès. Les participants au rassemblement, des étudiants pour
la plupart, ont brandi des banderoles et scandé des slogans hostiles au Président
sortant et au 5e mandat. Le rassemblement, diffusé en direct sur sa page, a été
interrompu par l’intervention de la police. Il a même osé organiser, mercredi
dernier, une marche contre le 5e mandat. Avec peu de moyens, ces candidats font
beaucoup «de bruit». Nabila Amir
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 3

L’ACTUALITÉ
5e MANDAT DE ABDELAZIZ BOUTEFLIKA

La campagne s’invite à l’APN

● Annoncée pourtant à l’ouverture de l’actuelle session du Parlement par l’ancien président de l’APN, la présentation de politique générale,
une obligation constitutionnelle, aurait été mise en veille pour permettre, notamment, au Premier ministre d’en faire une tribune électorale
et un argument politique en faveur du 5e mandat pour Bouteflika.

A
nnées riches en réalisations», l’insolvabilité pour remonter la pente
«résultats impressionnants», graduellement sous la direction éclairée
«véritable renaissance»… Le et persévérante du président Bouteflika.
Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui A travers ces rappels sur l’évolution du
présentera sa déclaration de politique pays depuis 1999, y compris le quin-
générale, lundi prochain, devant les quennat 2014 à 2018 qui s’achève, le
députés de l’APN, profitera de l’occasion gouvernement entend situer clairement
pour faire un bilan particulièrement son bilan de près de deux années dans
élogieux des quatre mandats du président une accumulation d’efforts et de résul-
Bouteflika à la tête de l’Etat depuis près tats», a argué le Premier ministre.
de deux décennies. «Le gouvernement a Plaidant en faveur la «continuité», Ah-
présenté le bilan de son travail effectué med Ouyahia n’a pas manqué de tacler
en 2017 et en 2018. C’est un bilan qui les partisans du changement. «La pour-
reflète une avancée considérable dans suite de la construction nationale exige

l’exécution du programme du président
de la République. Cette avancée montre
les bienfaits de la continuité, que ce soit
la continuité durant l’actuel mandat de
(…) Bouteflika, ou la continuité dans
le chemin de la construction nationale
dirigée par le chef de l’Etat», a estimé
le Premier ministre dans sa déclaration
de politique générale publiée sur le site
officiel du Premier ministère. Annoncée
pourtant à l’ouverture de l’actuelle
session du Parlement par l’ancien
président de l’APN, la présentation
de politique générale, une obligation
constitutionnelle, aurait été mise en
veille pour permettre, notamment, au
Premier ministre d’en faire une tribune
électorale et un argument politique en
faveur du 5e mandat de Bouteflika,
candidat à sa propre succession, lors de
l’élection présidentielle d’avril prochain.
Dans sa déclaration, Ahmed Ouyahia a
assuré que «les cinq dernières années
ont été marquées par l’exécution quasi
totale des engagements pris par le
chef de l’Etat, lorsqu’il s’est présenté
devant le peuple en avril 2014». Outre
la «modernisation» de la justice et
de l’administration publique, il a
souligné que le secteur «économique
est le troisième exemple illustrant la
progression des réformes durant ces
cinq dernières années». Evoquant «cinq
années riches en réalisations», malgré
une conjoncture financière difficile,
Ouyahia a qualifié d’«impressionnants»
les «résultats» enregistrés lors du
4e mandat de Bouteflika, décrié par
l’opposition. Chiffres à l’appui, le
Premier ministre a cité la distribution
de 1,8 million de logements, la
construction de 870 lycées et collèges,
de 29 établissements hospitaliers,
le raccordement de 1,6 million
d’habitations au réseau de distribution
de gaz naturel et de 1,9 million de
maisons au réseau électrique. En matière
d’investissements, il a mentionné le
budget d’équipement de l’Etat de 16 200
milliards de dinars, des investissements
financés par les banques à hauteur de
8385 milliards de dinars pour 163 000
projets.
«CONTINUITÉ»
La déclaration de politique générale a
également vanté le bilan de Bouteflika
de 1999 à 2018, qualifié de «véritable
renaissance nationale fruit de la conti-
nuité» Parmi les réalisations, Ahmed
Ouyahia a cité «la livraison totale»
de 4 millions de logements ou encore
PHOTO : H. LYÈS
l’évolution des indicateurs de déve-
loppement humain «qui ont enregistré
des sauts qualitatifs remarquables».
«Tout processus de développement exige
du temps et de la continuité, encore
mieux, lorsqu’il s’agit d’une reconstruc-
tion nationale à l’issue d’une tragédie
multidimensionnelle», a noté Ahmed
Ouyahia, mentionnant trois exemples
censés, selon lui, «illustrer les fruits de la
continuité sous la direction du président
Bouteflika». Cette déclaration salue «le
rétablissement de la paix et de la récon-
ciliation nationale», «la restauration de
l’indépendance financière du pays» et
«la maturation du développement éco-
nomique». «Ce faisant, le facteur temps
démontre son importance surtout dans
un pays qui sortait de l’insécurité et de
une continuité dans la démarche. Les
politiciens penchent souvent vers le
slogan de la ‘‘rupture’’. Les bâtisseurs
croient plutôt dans la continuité qui
évite les déperditions et parfois même les
régressions», a-t-il souligné. Et d’ajou-
ter : «De nombreux défis s’accumulent
devant notre pays. Les uns sont d’ori-
gine interne et découlent de données
financières ou de la forte poussée démo-
graphique. Les autres sont extérieurs,
découlant de l’instabilité durable de
notre sous-région et des incertitudes
mondiales, notamment au plan éco-
nomique.» Enfin, «face aux défis de
l’avenir, notre pays aura tout à gagner
de la continuité conjuguée avec le
rassemblement des énergies politiques,
sociales et économiques, grâce au débat
et au dialogue pour forger des consensus
nationaux multiples à la mesure des
enjeux nationaux», a conclu le premier
responsable du gouvernement.
Hocine Lamriben

COMMÉMORATION DE LA JOURNÉE APPEL À LA MARCHE DU 22 FÉVRIER

NATIONALE DU CHAHID
Le chef de l’Etat défend l’idée
du «consensus national» U
L ’Algérie célèbre la Journée natio-
nale du chahid dans une conjonc-
ture particulière, caractérisée par des
voix qui s’élèvent, récusant un autre
mandat pour le président Bouteflika.
Hier, le chef de l’Etat a marqué de sa
présence cette Journée.
Dans un message lu en son nom
par le ministre des Moudjahidine,
Tayeb Zitouni, à partir de Tiaret où se
déroulent les festivités commémorant
cette Journée, Bouteflika a appelé,
encore une fois, à un consensus
national face aux défis qui se posent
à l’Algérie, particulièrement au plan
sécuritaire, comme il a insisté sur les
libertés dont jouissent les Algériens.
Le président de la République, qui n’a
nullement évoqué ni fait référence au
scrutin du 18 avril, a expliqué que la
sécurité de l’Algérie requérait «non
seulement la force armée, mais éga-
lement la maturité, l’unité, l’action
et le consensus national», exhortant
l’ensemble du peuple algérien à faire
prévaloir l’intérêt de notre pays «à
chaque fois qu’il est question de
sauvegarder notre indépendance poli-
tique, économique et sécuritaire».
En cette commémoration particulière,
le chef de l’Etat a exhorté l’ensemble
des enfants du peuple algérien à «unir
leurs forces pour la préservation du
serment fait aux chouhada» et à «faire
prévaloir l’intérêt suprême du pays
sur la diversité des idées chaque fois
qu’il est question de la sauvegarde de
notre indépendance politique, écono-
mique et sécuritaire». Aujourd’hui,
souligne le chef de l’Etat, l’Algérie
vit dans un environnement jalonné de
menaces et de bouleversements, et de
ce fait elle doit veiller à la préserva-
tion de ses acquis et de rester mobili-
sés pour davantage de progrès.
Dans ce sillage, Bouteflika a mis en
avant la «sécurité affermie» dont jouit
à présent l’Algérie «grâce aux sacri-
fices des fils de l’Armée nationale
populaire (ANP), digne héritière de
l’ALN», auxquels il a adressé, «au
nom de tous les Algériens, ainsi qu’à
tous les corps de sécurité, officiers,
sous-officiers et soldats, un hom-
mage pour leur professionnalisme et
leurs sacrifices ainsi que pour leur
mobilisation contre les résidus du
terrorisme».
Le président Bouteflika estime que la
Journée nationale du chahid est une
halte pour rappeler certaines réalités,
par devoir et reconnaissance, «aux
artisans de notre liberté, dont l’édi-
fication de l’Algérie était le rêve et
l’objectif suprême de leur sacrifice».
Par ailleurs, le Président a estimé que
«toutes les libertés dont jouissent
les peuples développés sont, désor-
mais, une réalité tangible en Algérie
aussi bien en termes de pluralisme
politique, de liberté d’expression,
de droits de l’homme que d’égalité
homme-femme, ainsi que de tout ce
dont rêvait notre brave peuple à
l’époque de l’obscurantisme et de
l’iniquité coloniale». Nabila A.
Prudence et scepticisme
n appel anonyme pour mani-
fester ce vendredi 22 février
pour dénoncer le 5e mandat de
Abdelaziz Bouteflika circule, de-
puis le week-end dernier, sur les
réseaux sociaux. Certains acteurs
politiques ont exprimé des inter-
rogations quant aux initiateurs de
cette action de contestation, qui
vient dans le sillage des quelques
manifestations qui se sont dé-
roulées au niveau de certaines
localités, comme ce fut le cas à
Bordj Bou Arréridj, Jijel et Kher-
rata. Il est clair, a priori, qu’aucun
parti politique, parmi ceux bien
évidemment qui contestent la
candidature de l’actuel chef de
l’Etat pour un autre mandat, ne
va appeler ses militants à prendre
part à ces marches du vendredi
22 février, d’autant plus que la
symbolique de l’horaire convenu
– après la prière du vendredi –
renvoie, à tort ou à raison dans ce
cas précis, à l’idéologie islamiste.
Les dernières manifestations qui
ont eu lieu le vendredi sont celles
de 2017, en soutien avec le peuple
palestinien qui avaient démarré à la
sortie des mosquées.
Il est vrai également que les ré-
seaux sociaux ont cet effet amplifi-
cateur qui fait qu’un message posté
par une seule personne peut-être
échangé, quand les internautes y
voient de l’intérêt, des milliers de
fois au point de donner l’impres-
sion que c’est une action réfléchie
et bien orchestrée. Et la première
personne derrière cet appel, aussi
sincère soit sa volonté, pouvait
ne pas avoir pensé aux retombées
d’un tel choix en termes de date
et d’horaire. Car il y aurait un
risque majeur de «récupération».
Et c’est ce qui provoque justement
la crainte chez certaines formations
politiques.
Même s’il a mis en garde «contre
les provocations et la répression
contre des citoyens qui mani-
festent les mains nues», on voit
mal le Rassemblement pour la
culture et la démocratie (RCD)
appeler ses militants à prendre
part à une manifestation qui sera
organisée après la prière du ven-
dredi.
Samedi dernier, Mahmoud Re-
chidi, secrétaire général du Parti
socialiste des travailleurs (PST),
s’était exprimé sur la question
aussi. D’après lui, pas question
de s’embarquer dans des logiques
sans en connaître les tenants
et les aboutissants. Donc il est
essentiel, comme l’estime le Parti
des travailleurs (PT), d’identifier
les initiateurs et les objectifs de
cette action. C’est pour cela que
l’appel à manifester le 24 février
prochain, lancé par Mouwatana,
une entité identifiée, dont les
responsables sont connus sur la
place publique, n’a suscité au-
cune interrogation.
Il est clair que l’annonce de la
candidature de Abdelaziz Bou-
teflika pour un 5e mandat n’a
pas été accueillie avec «enthou-
siasme» par beaucoup d’Algé-
riens, qui l’ont d’ailleurs exprimé
en divers endroits du pays, et ont
tout à fait le droit de continuer à
le faire. Mais cela n’empêchera
pas certains partis politiques de se
poser des questions par rapport à
des actions bien précises.
Au lendemain des émeutes du
5 Octobre 1988, les islamistes ont
surfé sur la vague de la contesta-
tion populaire en tentant de récu-
pérer le mouvement. S’en est sui-
vi la décennie «rouge». Sans pour
autant faire le moindre parallèle
entre les deux périodes marquées
par des contextes différents, il
faut dire que cette dramatique
expérience pousse certains ac-
teurs de la scène politique à faire
preuve de beaucoup de prudence.
Néanmoins, si les «questionne-
ments» des partis de l’opposition
peuvent être légitimes, ce ne
serait pas le cas de ceux soutenant
le 5e mandat, qui ont habitué les
Algériens à leur évoquer «la main
étrangère» à chaque fois que le
vent de la contestation souffle.
Les craintes des uns sont confron-
tées donc au discours «complo-
tiste» des autres. Entre temps,
beaucoup d’Algériens expriment
sur les réseaux sociaux et sous
différentes formes, y compris en
lançant des appels à sortir dans la
rue pour ce qui est de quelques-
uns d’entre eux, leur opposition
au 5e mandat.
Abdelghani Aïchoun
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 4

L’ACTUALITÉ

PROTESTATION CONTRE LE 5e MANDAT INSTITUTION D’UN

ORDRE NATIONAL

Les autorités jouent DES VÉTÉRINAIRES

Le ministre vise
la prudence
● Les appels à des marches contre le 5e mandat enflamment les réseaux sociaux et suscitent de nombreuses
l’amélioration
de la santé
mises en garde contre d’éventuels dérapages. publique
A
lors que des rumeurs sur
des marches contre le
5e mandat se multiplient sur
LhiereAbdelkader
ministre de l’Agriculture,
Bouazghi, a indiqué,
devant l’APN, que l’institution de
les réseaux sociaux, les craintes l’Ordre national de vétérinaires, prévue
de dérapages s’amplifient et des par un projet de loi modifiant la loi
appels à la «vigilance» se font de 88-08 du 28 janvier 1988 relative aux
plus en plus nombreux. D’abord activités de médecine vétérinaire,
sur la Toile, où des internautes permettra l’amélioration de la santé
publient régulièrement des mises animale mais aussi la santé publique
en garde contre d’«éventuels en Algérie. M. Bouazghi a fait savoir
dérapages», mais aussi contre que le but principal escompté de la
«ceux qui veulent récupérer la révision de la loi de 1988 est l’institution
colère». d’un Ordre national des vétérinaires
Du côté officiel, c’est le ministère
– estimés à 20 000 praticiens, dont
de la Défense nationale qui réagit
3000 fonctionnaires – à même de
par une déclaration lue par son
directeur de la communication, le permettre aux vétérinaires d’exercer leur
général-major Boualem Madi, à profession dans les règles de l’art. Les
l’occasion de la célébration, hier, dernières statistiques montrent que 75%

de la Journée du chahid (martyr).
Dans ce message, l’officier supé-
rieur a exhorté les Algériens à
«être plus que jamais vigilants en
raison des défis géostratégiques
régionaux et internationaux qui
s’imposent au pays» et «des ten-
tatives de déstabilisation dont il a
fait l’objet».
Lui emboîtant le pas, Abdelmalek
Sellal, directeur de campagne du
Président-candidat et ex-Premier
ministre, profite de sa rencontre
avec les responsables de l’Union
nationale des femmes algériennes
(UNFA) pour exprimer sa posi-
tion par rapport à cette colère
contre le 5e mandat. Pour lui,
«les gens ont le droit d’exprimer
un avis différent» qu’il dit res-
pecter, mais souhaite que «ces
manifestations se déroulent dans
un cadre pacifique et qu’elles
ne soient pas porteuses de déra-
pages», parce que, souligne-t-il,
«personne n’a intérêt à ce que la
situation échappe au contrôle».
Même si ces craintes sont per-
ceptibles, les plus avertis restent
prudents. Pour eux, ces mani-
festations «peuvent avoir lieu
dans le calme, si les autorités
ne tentent pas de les empêcher
TAHAR HADJAR RÉUNIT LES DIRECTEURS DES ŒUVRES UNIVERSITAIRES
par la force ou la provocation.
L’exemple a été donné, le week-
end dernier à travers les marches
de protestation qui se sont dé-
roulées à Kherrata et à Jijel,
sans qu’elles soient émaillées par
un quelconque incident. Durant
des heures, les manifestants ont
scandé des slogans hostiles au 5e
mandat, sans grabuge ni inter-
vention policière». Contactées,
des sources sécuritaires affirment
que la situation «n’est pas aussi
grave que certains la présentent.
Tous les appels aux actions de
rue sont suivis de près et pris
en charge par les institutions
concernées. Le niveau d’alerte
maximum est maintenu depuis le
mois de décembre dernier. Pour
l’instant, aucune directive n’a
été donnée, à part celle d’assurer
la sécurité des candidats à la
candidature et des lieux où il y a
une forte concentration du public,
comme les stades par exemple ou
les marchés, les universités, etc.»
Nos sources expliquent que les
forces de sécurité (police et gen-
darmerie) n’interviennent que sur
«réquisition» de l’autorité. «Elles
sont réquisitionnées soit pour em-
pêcher tout attroupement sur la
voie publique en recourant à tous
les moyens nécessaire, y compris
de la force, soit pour assurer la
sécurité des biens et des per-
sonnes, en faisant en sorte qu’il
n’y ait pas d’actes de violence ou
de dégradation», expliquent nos
interlocuteurs, qui précisent néan-
moins que «les consignes de la
hiérarchie ne sont pas alarmistes.
Elles vont plutôt dans le sens de
la prudence et de la vigilance.
Certains appels relayés par les
réseaux sociaux ne risquent pas
d’être suivis, soit parce qu’ils sont
porteurs de risques, soit parce que
leurs initiateurs sont loin d’être
crédibles. D’autres par contre
peuvent être suivis dans certaines
villes du pays, où une partie de
la population pourrait occuper
la rue. Ce n’est pas la première
fois que cela arrive. Des marches
PHOTO : D. R.
imposantes ont déjà eu lieu dans
ces régions sans qu’elles soient
émaillées par des incidents. Les
services de sécurité ont été réqui-
sitionnés pour faire en sorte que
ces manifestations se déroulent
dans le calme, sans dérapage et
sans acte de violence». En fait,
pour tous nos interlocuteurs, les
risques d’actes de violence «ne
peuvent être totalement éliminés.
Il y aura toujours des fauteurs de
troubles ou des individus malin-
tentionnés qui profiteront des
rassemblements pour commettre
des actes de violence ou tenter de
pousser vers l’irréparable. C’est
là qu’interviennent les forces de
sécurité, dont la mission prin-
cipale est de protéger les biens
et les personnes en encadrant
les regroupements publics». Les
appels à la vigilance ne doivent
pas concerner uniquement les
organisateurs et les citoyens, mais
également ceux qui sont censés
assurer la sécurité.
Salima Tlemçani
des maladies affectant l’homme sont
d’origine animale, d’où le rôle essentiel
du vétérinaire dans la préservation de
la santé publique, a indiqué le ministre,
qualifiant la médecine vétérinaire de
sensible et stratégique pour la sécurité
alimentaire et la santé de l’homme.
L’amendement proposé introduit une condi-
tion supplémentaire pour l’octroi d’une
licence pour exercer la profession de méde-
cin vétérinaire, à savoir l’inscription sur la
liste de l’Ordre national des vétérinaires
devant être créé aux termes du projet de loi,
en sus des conditions déjà arrêtées, à savoir
la nationalité algérienne, le diplôme de
vétérinaire, l’inscription auprès de l’Auto-
rité vétérinaire nationale, l’absence d’un état
pathologique incompatible avec l’exercice
de la profession et d’une condamnation
infamante. Le projet de texte prévoit éga-
lement huit nouveaux articles définissant
les missions de l’Ordre national des vété-
rinaires, doté de la personnalité morale et
de l’autonomie financière en s’appuyant
sur les abonnements de ses membres et
les dons pour financer son activité. L’un
de ces articles institue «la liste de l’Ordre
national des vétérinaires» qui regroupe
l’ensemble des médecins vétérinaires ; un
autre habilite l’Ordre national à créer un
conseil national, des conseils régionaux
et des bureaux au niveau des wilayas
ayant pouvoir en matière de discipline
et de sanction. Par conséquent, l’Ordre
sera juridiquement habilité à imposer les
sanctions nécessaires à ceux qui trans-
gressent les règles d’éthique et de déon-

«Les cités U ne sont pas des internats» tologie, a fait savoir le ministre. Le projet
de loi institue, dans ce sens, un code de
conduite définissant les devoirs et droits
des vétérinaires en matière de respect de

L
e ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique s’est
réuni, hier, avec les directeurs des œuvres
universitaires afin de prendre en charge le volet
sécuritaire au sein des cités U. Une rencontre
qui intervient suite à la colère suscitée dans
le milieu estudiantin par l’assassinat de Assil
Belalta, étudiant en médecine, dans sa chambre,
à la cité universitaire Taleb Abderrahmane 2 de
Ben Aknoun. Lors de cette réunion, Tahar Hadjar
a insisté sur l’obligation d’activer les différents
dispositifs internes de sécurité dans les cités
universitaires. Une déclaration qui sous-entend
une confirmation des déclarations des étudiants
quant aux failles dans les systèmes de sécurité.
«Les cités universitaires ne sont pas des internats.
C’est la raison pour laquelle il faut activer les
dispositifs sécuritaires disponibles, respecter les
instructions et la mobilisation de tous les moyens
susceptibles de garantir la sécurité des étudiants
résidents», a déclaré le ministre, avant d’appeler
les directeurs à instruire les agents chargés de
la sécurité des résidences au respect rigoureux
des procédures d’inscription de l’ensemble des
visiteurs, tel qu’il se fait dans les administrations
et les établissements, tout en dotant ces cités de
caméras de surveillance. Il a rappelé dans ce sens
la convention signée en 1998 entre les directions
des œuvres universitaires et les organisations
estudiantines régissant la relation entre les
étudiants résidents. La convention stipule que
chaque étudiant a le droit de recevoir des
personnes, les membres de sa famille ou autres,
dans la cité où il réside.
Pour le premier responsable du secteur, l’assassi-
nat du jeune Assil n’est pas un phénomène nou-
veau. Le changement, pour lui, est la «rapidité»
de la circulation de l’information, notamment sur
les réseaux sociaux. «Des moyens de communica-
tion qui sont souvent utilisés pour ternir l’image
du pays à la veille d’un scrutin présidentiel en
amplifiant ce qui se passe dans tous les secteurs,
dont celui de l’enseignement supérieur», relève le
ministre, qui pointe du doigt les médias qui, selon
lui, ont relayé des informations inexactes sans
aucune authentification.
Tahar Hadjar a avoué que le niveau des discus-
sions avec les organisations estudiantines était
loin de répondre aux questions qui préoccupent le
milieu universitaire. C’est pourquoi il a appelé les
directeurs des œuvres universitaires à ouvrir les
portes du dialogue avec ces partenaires sociaux,
en plaçant la question de la sécurité comme point
essentiel. Rappelons que le meurtre du jeune
Assil Belalta, survenu le 10 février, a suscité une
vague de colère et d’indignation, au point où les
étudiants ont tenu des sit-in et des manifestations,
notamment à la faculté de médecine d’Alger et
à Bordj Bou Arréridj. Le présumé assassin a été
arrêté vendredi dernier. Il a été présenté devant le
procureur de la République près le tribunal de Bir
Mourad Raïs, puis mis sous mandat de dépôt.
Asma Bersali
la législation.
L’Ordre des vétérinaires veillera à la
valorisation des résultats des études et
recherches scientifiques et à leur exploi-
tation dans les pratiques vétérinaires,
outre la gestion des conflits entre les
vétérinaires et les opérateurs du secteur.
Dans son rapport préliminaire présenté
par le rapporteur, Houria Oulebsir Khe-
nas, la commission de l’agriculture, de
la pêche et de la protection de l’environ-
nement à l’APN a appelé à soumettre les
médecins vétérinaires à la prestation de
serment avant l’entrée en exercice de leur
profession. La commission a demandé,
également, de conférer la qualité de
«police judiciaire» aux vétérinaires tout
en accélérant la promulgation des textes
réglementaires et d’application relatifs au
texte législatif après son adoption. R. S.
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 5

ÉCONOMIE

PROGRAMME MEILLEURS EMPLOYEURS EN ALGÉRIE PÉTROLE

Le brent au plus
Six entreprises primées haut en trois
mois

et Roche en tête Les prix du pétrole restaient

proches hier, en cours de
cotation de leurs plus hauts
niveaux depuis novembre
2018, dopés par les
● Pour l’année 2019, six entreprises de droit algérien ont été récompensées pour la bonne prise en charge de leurs
négociations sino-américaines
employés et l’environnement de travail qu’elles assurent. et l'accord de l'OPEP. Le baril
de brent coté sur

P
arce que l’homme est au cœur
du développement, parce qu’il
est la clé du succès de toute
entreprise, un programme de sélection
du meilleur employeur est institué
dans le monde depuis le début de ce
siècle qui est devenu «le siècle du
management et du développement de
la ressource humaine». Le concours
est à sa quatrième édition en Algérie
et il est organisé par le programme
«Meilleurs employeurs en Algérie»
pour le compte de l’Institut américain
Best Compagnies Group USA.
Pour l’année 2019, six entreprises de
droit algérien ont été récompensées
pour la bonne prise en charge de
leurs employés et l’environnement de
travail qu’elles assurent. En tête de ce
classement des meilleurs employeurs,
trois laboratoires pharmaceutiques
sont sélectionnés, à savoir
le laboratoire Roche en premier
meilleur employeur en Algérie, suivi
du laboratoire Novartis, en deuxième
position, et du laboratoire Ipsen à la
troisième place.
Les trois autres entreprises
distinguées sont Amana Assurance
en quatrième position, Tango (5e) et
RedMed (6e). Ces entreprises ont été
LE NAPEC 2019 DU 10 AU 13 MARS À ORAN
sélectionnées sur la base de 8 critères
précis liés à l’environnement de
travail. Un questionnaire est distribué
aux employés des entreprises
participant au concours ; ils sont
invités à donner leur appréciation
sur les conditions de travail, la
culture de l’entreprise, la gestion
des ressources humaines, l’évolution
professionnelle, la rémunération et la
reconnaissance professionnelle. Un
questionnaire sera complété par une
évaluation générale des différentes
pratiques en matière de gestion des
ressources humaines au sein de
l’entreprise.
C’est au niveau de Best Compagnies
aux Etats-Unis que l’analyse des
résultats de l’enquête est effectuée
et que la notation des différentes
entreprises candidates se fait. Les
différents lauréats de cette année ont
pour essence d’être des filiales de
multinationales installées en Algérie,
à l’exception du groupe RedMed qui
est une entreprise algérienne à 100%.
La société Roche Algérie, qui a
décroché la première place de ce
classement, est, pour rappel,
représentée en Algérie depuis
2010 et emploie 130 travailleurs.
Son point fort d’après le résultat
de l’enquête est dans son système
de rémunération, la flexibilité des
horaires de travail, l’inclusion dans
l’organisation et le parrainage de
plusieurs associations. Novartis, qui
est un autre géant du médicament
dans le monde, est présent en Algérie
depuis 1996 et compte un effectif de
75 personnes.
Son point fort réside dans
l'organisation de team building au
profit des travailleurs, les espaces
de détentes disponibles, la proximité
de la direction et une parfaite
synergie avec les collaborateurs,
ainsi que la flexibilité dans le temps
de travail. Ipsen est un groupe
pharmaceutique français qui a ouvert
une représentation en Algérie dès
1977 et emploie 100 personnes.
Cette compagnie assure une forte
culture du partage, des conditions de
travail permettant aux collaborateurs
de révéler leur potentiel, un système
de bonus innovant et la garantie
de programmes de développement
personnel pour les collaborateurs. La
société Amana Assurance est, quant à
elle, une filiale commune regroupant
le groupe français Macif, la SAA et
les banques Badra et BDL, créée en
2011 et compte un effectif de 131
personnes. Les points forts d’Amana
résident dans l’esprit d’équipe et
l’organisation de plusieurs actions
en faveur de l’épanouissement du
personnel ainsi que l’application
d’une politique RSE en parfaite
synergie avec les ambitions de la
société. Le groupe Tango spécialisé
dans les boissons alcoolisées est une
filiale de Heinken et emploie 310
personnes.
Ce groupe garantit à ses employés
une ouverture d’esprit, des formations
continues et encourage l’équilibre
entre vie privée et professionnelle
et l’application de programmes de
reconnaissance de la performance des
collaborateurs. Le groupe RedMed est
le seul des six lauréats à compter plus
de 1000 employés, plus exactement
1600 personnes, il a été créé en
1996. Parmi ses points forts, l’enquête
cite le climat de travail favorable,
des programmes de reconnaissance
pour les meilleures performances
annuelles, et des programmes de
formation pour accompagner le
développement des collaborateurs.
N.B.
l'InterContinentalExchange
(ICE) de Londres se négociait
bien au-dessus de 66 dollars. A
l’ouverture, les cours ont
atteint leur plus haut niveau
depuis trois mois, à 66,83
dollars pour le brent et à 56,27
dollars pour le pétrole coté à
New York, le West Texas
Intermediate (WTI), aussi
appelé Texas Light Sweet. «Il
semblerait que les baisses de
production de l'OPEP
fonctionnent», a résumé Neil
Wilson, analyste chez Markets
com, cité par l’AFP.
Depuis début janvier,
l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP)
et ses partenaires, dont la
Russie, doivent appliquer des
limitations de production plus
strictes, comme ils l'avaient
promis début décembre. Si la
Russie n'a pas encore
énormément réduit sa
production, l'autre géant
pétrolier du groupe, l'Arabie
Saoudite, a limité ses
exportations encore plus qu'il
ne l'avait annoncé et a promis
de nouvelles baisses en mars.
«Les craintes des marchés» sur
les sanctions commerciales

Le secteur énergétique mis que s'infligent les Etats-Unis et

la Chine «se sont apaisées», ce
qui profite aux prix, a

en perspective internationale également souligné M. Wilson.

Après une semaine de
négociations à Pékin et avant

L
a 9e édition du congrès nord-africain du
pétrole, le North Africa Petroleum Exhibition
&Conference (Napec 2019), se tiendra du 10 au
13 mars prochain au Centre des conventions d’Oran.
Pour les organisateurs, il s’agit du «plus grand
Salon international dans le secteur de l’énergie et
des hydrocarbures en Afrique et en Méditerranée».
Ils précisent que «la rencontre vise à débattre des
derniers développements industriels, commerciaux
et technologiques, des défis et des avancées de la
recherche sur l’ensemble du marché et de l'industrie
énergétique», et se présente comme «une véritable
vitrine des derniers développements du secteur
en Algérie». Près de 600 participants, originaires
d’une quarantaine de pays, et représentant tous les
secteurs en lien, direct ou indirect, avec l'industrie
pétrolière et gazière, seront présents au rendez-vous
d'Oran afin d’exposer les récentes évolutions, les
nouvelles inventions et promouvoir des solutions
applicables au secteur. Il s’agit également pour les
participants «de prospecter le marché à la recherche
de partenariats, ou en quête de savoir-faire, au
cœur de l’industrie des hydrocarbures et tous
ses segments», peut-on lire dans le communiqué
transmis à la rédaction. Le thème de la nouvelle
édition du Napec s’inscrit en outre dans le cadre
de la thématique de la diversification énergétique
efficiente et à l'heure où le débat sur la stratégie
de transition énergétique 2030 a été lancé par les
pouvoirs publics. «Le Napec 2019 vient rassembler
d'importants leaders mondiaux de l'énergie à Oran.
Ceux-là mêmes auxquels le ministre de l'Energie
avait fait appel pour investir dans l'amont pétrolier
et gazier algérien ainsi que dans le domaine de la
pétrochimie et des industries de transformation,
lors du dernier sommet des leaders mondiaux de
l'énergie qui s'est tenu à Milan (Italie) en 2018»,
soulignent les organisateurs. Ceux-ci insistent
sur le slogan «Transformation, partenariat et
développement durable». Ils indiquent en outre que
le Napec abordera la question du mix énergétique
à l’horizon 2030, dans lequel le gaz aura une place le marché, de découvrir les innovations et les une autre à Washington, le
prépondérante, avec beaucoup de défis à relever. nouvelles technologies, d’assister à des conférences président américain, Donald
D’autres thématiques, tels que le développement de haute facture, de s’informer auprès des acteurs de Trump, a affirmé que les
de la pétrochimie, secteur stratégique à grande l’énergie». discussions se passent
valeur ajoutée, mais nécessitant des allocations de Parmi les compagnies nationales et internationales «extrêmement bien», même si
ressources financières importantes, seront abordées qui seront représentées durant la nouvelle édition des questions «très difficiles»
par le Napec. L’introduction de la transformation du Napec, on note la participation de l’Agence restent encore à régler, selon
numérique dans le secteur pétrolier est aussi une nationale pour la valorisation des ressources en son négociateur en chef.
thématique stratégique qui sera discutée, au Napec hydrocarbures (Alnaft), les groupes nationaux Cet optimisme du marché a par
2019. Pas moins de «28 000 visiteurs professionnels Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que de nombreux ailleurs pesé sur le dollar,
sont attendus au Napec 2019, pour découvrir groupes internationaux, donc Total, Pertamina, valeur refuge. Cela rend le prix
les nouveautés technologiques et les innovations Equinor, NESR, Petroceltic, Eureo (Mali), du baril, fixé en monnaie
propres au Salon, dont l’objectif est en premier Etap, NOC Libye, la Société mauritanienne des américaine, plus attractif pour
lieu d’offrir à des professionnels la possibilité de hydrocarbures SMHMP, Petroleum Ministry of les investisseurs utilisant
rencontrer les décideurs du secteur, de comparer Niger, Baker Hughes, GE Compagny (BHGE), d'autres devises. R. E.
les nombreux produits et services proposés sur OilServ, Petrofac, Siemens et Pertojet. Z. H.
AVIS D'APPEL
INSTITUT DES SCIENCES
D'OFFRES NATIONAL OUVERT N°01/2019 EXPERTALES
Siège social : Cité Ali Saddek, îlot n°02,
M. TAKKA Amirouche lance un avis d'appel d'offres national ouvert pour la réalisation des travaux d'un centre commercial au
lieu-dit Azaghar Ouest, route d’Ighram, Akbou, w. Béjaïa, lots : villa n°12, Bordj El Kiffan, Alger
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BET BERRAKI, cité 42 logts LSP, Route Sidi Ali, Akbou, w. Béjaïa
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- Une offre relative aux capacités techniques avec dossier administratif de l’entreprise.
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Lesdites offres doivent être contenues dans deux enveloppes distinctes. La formation est destinée aux personnes
L'enveloppe extérieure contenant les deux enveloppes devra être strictement anonyme et ne comporter que la seule mention :
ayant un niveau minimum de 3e AS et une
APPEL D'OFFRES NATIONAL OUVERT N°01/2019 expérience dans le domaine du HSE.
PROJET : RÉALISATION D'UN CENTRE COMMERCIAL À AKBOU, w. BEJAIA, LOT : .........
"SOUMISSION À NE PAS OUVRIR" «Démarrage de la formation : Avril 2019»
et déposée au niveau du BET BERRAKI Pour tout renseignement, contactez-nous au
La durée de préparation des offres est fixée à quinze (15) jours à compter de la première parution du présent avis dans le Bomop
ou les quotidiens nationaux. La date et l'heure limites de dépôt des offres correspondent au dernier jour de la durée de préparation
des offres avant 12h.
Tél. : 0771.11.41.22 ou 0550.47.32.63
Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pour une durée de quatre-vingt-dix (90) jours à compter de la date de dépôt Email :
des offres. L'ouverture des plis sera publique et se tiendra au siège du promoteur le même jour de la date de dépôt des offres à 14h. ise.consultingetformation@hotmail.com
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 6

ALGER INFO
LE VIADUC DES SABLETTES ET LA PÉNÉTRANTE D’EL ALIA SALON DE L’ENVIRON-
NEMENT DES SCOUTS

Des projets pour désengorger PLUS DE 300

ARBUSTES
l’autoroute de l’Est PLANTÉS
● La pénétrante d’El Alia et l’échangeur des Sablettes sont autant de projets qui vont diminuer la
densité du trafic routier.
P lus de 300 arbustes ont été plantés dans la
commune de Douéra par les participants
e
à la 3 édition du Salon de l’environnement
organisé par les Scouts musulmans algériens
(SMA), dans le but de sensibiliser les diffé-
rents acteurs sociaux quant à l’importance de
la ceinture verte autour de la wilaya, a indiqué,
le chef du groupe Scouts El Qods, Djaâfar
Boussalem. La commune de Douéra abrite
pour la 3e fois consécutive ce rendez-vous
«en raison de sa situation géographique en
tant que région située aux abords de la wilaya
d’Alger, à l’ouest, constituant ainsi une partie
importante de la ceinture verte», a expliqué M.
Boussalem, responsable de l’organisation de
cette manifestation après l’ouverture du Salon
placé cette année sous le thème «Ensemble,
protégeons notre environnement».
Il a souligné, à ce propos, l’importance de
l’implication des différents associations envi-
ronnementales, culturelles et juvéniles, ainsi
que les institutions et organismes publics, à
l’instar des services de la protection de l’envi-
ronnement, relevant de la Sûreté nationale,
et de la Gendarmerie nationale, aux côtés de
la direction des forêts et de la ceinture verte

A
fin de rendre la circulation
routière plus fluide sur
l’autoroute de l’Est, un
projet de réalisation d’un via-
duc à hauteur de la Promenade
des Sablettes a été lancé par la
direction des travaux publics.
Cet ouvrage d’art permettra
aux automobilistes qui viennent
de l’aéroport et qui veulent re-
joindre les Sablettes de bifurquer
directement vers la Promenade
en empruntant le viaduc.
La densité de la circulation rou-
tière au niveau de ce tronçon
d’autoroute est telle que d’inter-
minables embouteillages ponc-
tuent le parcours des automo-
bilistes. Le viaduc permettra
aux automobilistes de quitter
l’autoroute sans encombre et
va désengorger le tronçon sur
plusieurs kilomètres. D’après
le directeur des travaux publics,
Rahmani Abderrahmane, «le
projet vient pallier l’absence
d’un échangeur complet à cet
endroit. Avec la réalisation du
viaduc, les automobilistes ne
seront plus dans l’obligation
d’aller jusqu’aux abords du tun-
nel de Oued Ouchayeh pour faire
demi-tour et rejoindre ensuite la
Promenade des Sablettes, d’une
part, de l’autre, le viaduc réduira
la congestion routière au niveau
de l’autoroute de l’Est, car les
automobilistes pourront bifur-
quer sans encombre vers la zone
des loisirs des Sablettes. Le pro-
jet, qui sera réceptionné en 2020,
a nécessité une enveloppe budgé-
taire de 700 millions de dinars»,
confie-t-il. Outre le projet du
viaduc, qui connaît une cadence
de réalisation très appréciable,
la direction des travaux publics
a lancé des travaux de réalisation
d’une pénétrante qui va faire
jonction entre l’autoroute de
l’Est et la route d’El Alia. «Le
projet, qui a nécessité une enve-
loppe budgétaire de 300 millions
de dinars, sera réceptionné dans
un mois», a indiqué Rahmani
Abderrahmane. Cette bretelle va
permettre aux habitants d’une
fraction non négligeable de la
ville de rallier l’autoroute de
l’Est facilement.
Les habitants des quartiers à
forte densité démographique, tels
que Beaulieu, El Alia, El Har-
rach, Cinq Maisons, Moham-
madia et Bab Eezzouar pourront
rejoindre l’autoroute sans être
obligés de passer par les grands
carrefours de Bab Ezzouar ou de
Cinq Maisons.
De nombreux projets dans le
secteur des travaux publics ont
été réalisés dans la capitale. Des
routes qui étaient par le passé
étroites et sinueuses ont été dou-
blées. Des routes nationales, des
chemins de wilaya et même des
chemins vicinaux ont été élargis.
Des ouvrages d’art ont été érigés
et des trémies creusées. Cepen-
dant, eu égard au nombre effarant
de véhicules qui circulent dans
la capitale, ces projets restent en
deçà des besoins réels. S’ajoutent
à cela les nouvelles cités réali-
sées dans le cadre de formules
diverses. A Bordj El Bahri, pour
ne citer, en guise d’exemple, que
cette localité de l’est de la capi-
tale, un millier de logements ont
été réalisés depuis 2014. Les in-
frastructures routières existantes
ne peuvent contenir à elles seules
tout le flux de voitures qui se met
dès la première heure, en mouve-
ment.
K. Saci
de la wilaya d’Alger, afin de «sensibiliser les
citoyens à la protection de l’environnement»,
«consacrer la culture du tri des déchets» et
«souligner le rôle du recyclage dans le déve-
loppement local». De son côté, la chargée de
l’information à la direction des forêts et de la
ceinture verte de la wilaya d’Alger, Hadjira
Hellas, a fait état de plus de 300 arbustes plan-
tés dans un carré mitoyen avec le collège Ab-
delkader Ramdhani, qui constituera plus tard
«un espace vert au bonheur des élèves et des
habitants de cette localité». Ce rendez-vous
coïncide avec la Journée nationale du chahid
et la 8e étape du programme Plan vert 3, a fait
savoir la même responsable, selon laquelle les
préparatifs sont lancés pour la célébration de
la Journée mondiale de la vie sauvage, le 3
mars prochain, et la Journée internationale des
forêts, au début du printemps. La commune
de Douéra a mené, ces dernières semaines, en
collaboration avec l’établissement ExtraNet,
une large campagne de nettoyage des cités et
organisé nombre de campagnes de sensibilisa-
tion au profit des élèves du primaire.

SUR LE VIF 24 HEURES

LE MARCHÉ CIRCULATION ROUTIÈRE :
EMBOUTEILLAGES
DÉMENTIELS DANS L’EST DE LA
CAPITALE
Sur le tronçon de la RN24, qui
relie l’autoroute aux localités de
l’est de la capitale, les bouchons
ne cessent jamais. En dépit des
travaux de dédoublement qui ont
permis d’élargir la route, les
bouchons continuent de se
former en amont des
intersections. Il n’est pas rare,
notamment durant les heures de
pointe, que les automobilistes
mettent deux heures pour faire
trois ou quatre kilomètres.
L’installation de feux tricolores
au niveau des croisements a
paradoxalement accru les
embouteillages. «Ces feux
tricolores sont mal réglés. Ils
s’allument durant le même temps,
que ce soit pour les
PHOTO : H. LYES
automobiliste. Outre les feux
tricolores qui sont mal réglés,
nombre de ces équipements
urbains ont été détériorés par des
automobilistes, mais sans être
remplacés.
ÉQUIPEMENTS DE
PUÉRICULTURE À BAB
EZZOUAR : FAUTE
D’ENTRETIEN, LES
TOBOGGANS SE DÉGRADENT
A Bab Ezzouar, plusieurs cités et
lotissements d’habitation ont
bénéficié d’équipements de
puériculture, mais ne sont pas
entretenus. «Quand une
balançoire est cassée, elle n’est
jamais réparée», confie un
habitant de la cité du 8 Mai 1945.
Et d’ajouter : «Ces équipements
doivent être entretenus
périodiquement, sinon ils
risquent de devenir des tas de
ferraille qui ne servent à rien.»
ceux des cités en particulier, ont
salué cette initiative. «C’est une
bonne chose, d’autant plus que
nos cités manquent cruellement
de ce genre d’équipements. Nos
enfants n’ont pas où jouer.
Hormis les terrains vagues,
aucun aménagement ne leur a
été consacré», soutient un père
de famille. Et de poursuivre : «Il
est du devoir des parents de faire
en sorte que leurs enfants
prennent soin de ces
équipements, car la dégradation
de ces toboggans signifie qu’ils
en seront encore une fois privés,
et cette fois-ci pour très
longtemps.»
HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs

automobilistes qui empruntent la

route principale, ou pour ceux qui Rappelons qu’une cinquantaine MARDI 14 DJOUMADA ETANI 1440
viennent des routes secondaires. d’endroits se trouvant dans le Fadjr…………. 06:05
Cette situation a engendré plus périmètre de la commune de Bab Dohr ………… 13:03
d’encombrements, étant donné Ezzouar ont été équipés en Asser………… 16:06
que le nombre de voitures qui toboggans et autres Maghreb…… 18:35
Chacun trouve son compte dans le marché de gros. empruntent la route principale est équipements de puériculture. Îcha ………… 19:54
On y a besoin même du plus petit plus important», confie un Les habitants de Bab Ezzouar,
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 6

RÉGION EST
SIT-IN DEVANT LE SIÈGE DE L’INSPECTION RÉGIONALE À CONSTANTINE JIJEL
Plus de 1000
Les policiers révoqués réclament caméras pour la
télésurveillance
une audience à Kara Bouhadba U
n programme d’installation de plus
de 1000 caméras de surveillance a été
décidé par les pouvoirs publics, avons-
nous appris dimanche auprès du chef de sûreté
● Ils affirment avoir été sanctionnés et révoqués abusivement, sans la moindre considération de wilaya de Jijel, à l’occasion d’un point de
pour les efforts qu’ils ont déployés et sans être réintégrés à ce jour. presse. Cette opération a déjà fait l’objet d’une
étude ayant touché l’ensemble des 28 com-

U
ne vingtaine de représen- delghani Hamel, avait affirmé à El munes de la wilaya. Dans une première phase,
tants des policiers révoqués, Watan, en 2012, que ce dossier a été l’opération, indiquera-t-on, concernera les trois
de différentes wilayas de transféré au ministère de l’Intérieur grands centres urbains de la wilaya (Jijel, El
l’Est, à savoir Mila, Jijel, Sétif, Bor- et des Collectivités locales. Milia et Taher) avant d’être généralisée à l’en-
dj Bou Arréridj et Constantine ont Une année après, soulignent-ils semble des communes progressivement. Son
observé pour la énième fois un mou- dans la demande d’audience, Abdel- lancement pour le moment reste tributaire de
vement de protestation, hier matin, malek Sellal, ex-Premier ministre, l’affectation de l’enveloppe financière néces-
devant le siège de l’inspection ré- avait déclaré, en 2013, à partir de saire. Les caméras, a-t-on expliqué au niveau
gionale, située dans la zone indus- Constantine, que ce problème sera de la sûreté de wilaya, pourront lire les plaques
trielle Palma, à Constantine. Tout en pris en charge et réglé définitive- d’immatriculation des véhicules et déceler ceux
refusant de baisser les bras, ils récla- ment. «Plusieurs décisions ont été
faisant l’objet d’une recherche par les différents
ment une rencontre officielle avec le prises pour notre réintégration,
services. Le centre de commandement et de
nouveau directeur général de la Sû- mais aucune n’a été appliquée à ce
reté nationale (DGSN), Abdelkader jour», ont-ils regretté, en insistant contrôle de l’ensemble des caméras sera installé

Kara Bouhadba, afin qu’ils soient
réintégrés à leurs postes. Dans la
demande d’audience, déposée au
niveau de l’inspection régionale et
dont El Watan détient une copie, ces
policiers rappellent les conditions
défavorables dans lesquelles ils ont
travaillé durant la décennie noire.
Mais selon leurs dires, ils étaient
sanctionnés et révoqués abusive-
ment, sans la moindre considération
TRAVAUX SUR LA VOIRIE PUBLIQUE À GUELMA
Les concernés sont revenus à la charge
ou reconnaissance pour les efforts
qu’ils ont déployés, et sans être réin-
tégrés à ce jour. Pourtant, évoquent-
ils, l’ex-DGSN, Ali Tounsi, avait
établi une décision datée du 18
PHOTO:EL WATAN
février 2010, dans laquelle il exi-
geait «l’annulation des sanctions
et la réhabilitation des éléments de
la sûreté radiés abusivement». Ils
ajoutent que l’ancien DGSN, Ab-
sur le fait que les sanctions qu’ils
ont subies sont abusives et non
fondées, du fait que la réconcilia-
tion nationale a permis le pardon
et la réintégration des «criminels».
A la fin, les protestataires ont ren-
du hommage au policier assassiné
jeudi dernier à Constantine, pour
rappeler les risques qu’ils encourent
«pour honorer leur mission».
Yousra Salem
au niveau de la sûreté de wilaya et gérera même
les installations relevant de la compétence de la
gendarmerie (communes dépourvues de sûre-
té). Il y a lieu de mentionner que l’ensemble des
installations de surveillance est relié au centre
de commandement et de contrôle national au
niveau de la capitale, Alger. Fodil S.
La cybercriminalité
en hausse
U ne baisse de la criminalité de 4,69 % a été
enregistrée durant l’année 2018 par les ser-

Où sont passés les panneaux de chantier ?
voir la route défoncée et un engin en action. Mais
plutôt le nombre d’automobilistes qui slaloment
entre les tranchées», nous faisait remarquer, hier
encore, dans ce contexte, un riverain du centre-
ville, visiblement choqué par la situation. «Il n’y
a pas si longtemps, nous savions qui intervenait
sur la chaussée. Des panneaux de chantiers bien
visibles indiquaient clairement les dangers aux
usagers. Et même qui est à l’origine des travaux
(APC, ONA, Sonelgaz, etc.) Aujourd’hui, les
bonnes habitudes, ou plutôt la réglementation
en vigueur, est bafouée au vu et au su de tout un
chacun. Et voilà le résultat, c’est l’anarchie».
Quoi qu’il en soit, les travaux sur la chaussée,
entre autres à la rue d’Announa, Bab Skikda ou
DESSIN: SOUHAYLA
vices de la sûreté de la wilaya de Jijel, a indiqué
le chef de sûreté, Mohamed Zouhri, lors d’un
point de presse organisé ce dimanche. Ainsi,
l’année écoulée, le nombre d’affaires traitées
par les services de la police judiciaire dans le
cadre de la lutte contre la criminalité a été de
2967, dont 2294 ont été élucidées. Si les crimes
contre les biens et les personnes, les stupéfiants,
la famille et les mœurs ont connu des baisses
avec des taux variant de 1,09 % à 20,74 %, par
contre les atteintes à la chose publique et la
cybercriminalité ont enregistré des hausses res-
pectives de 11,11 % et 7,20 %. Pour les stupé-
fiants, la quantité saisie en 2018 est de 8,849 kg
de résine de cannabis, 2,10 grammes de cocaïne
et 4129 comprimés d’hallucinogènes.
Pour la cybercriminalité, 134 affaires ont été
relevées, consistant essentiellement en des cas

l’avenue du 1er Novembre et l’ancienne caserne de diffamation, injures, menaces, usurpation

L es rues et ruelles de la ville de Guelma sont
en perpétuel chantier. Si ce n’est pas l’ONA
qui intervient sur le réseau d’assainissement, ce
sont les agents de la Sonelgaz qui opèrent sur
les conduites de gaz de ville, mais aussi ceux de
la direction des télécoms pour la pose de fibre
optique, ou tout simplement l’ADE qui intervient
sur le réseau d’AEP. Une situation qui provoque
d’innombrables contraintes, tant pour les rive-
rains que pour les automobilistes. Jusque-là rien
de nouveau quant à l’impact desdits programmes
sur la vie des habitants de tous les jours, que se
sont tracés les différentes directions. Sauf que les
intervenants sur la chaussée ont oublié de poser
des plaques signalétiques annonçant les travaux
et de facto barrer la route aux usagers pour les
dangers imminents.
Une omission qui, faudrait-il le souligner, a
provoqué et provoque à nos jours de nombreux
goulots d’étranglement sur des pans entiers de
rues. «Maintenant, nous avons l’habitude ! En
sortant de la maison, je n’ai pas été surpris de
pour le remplacement des conduites de gaz
par Sonelgaz, ou la pose de fibre optique par
Algérie Télécom qui touche actuellement la
ville de Guelma, en passant par la réfection du
réseau d’assainissement, sont mal vécus par les
habitants, d’autant qu’il est annoncé une réhabi-
litation dans les prochains jours du réseau AEP.
«Automobilistes et piétons doivent s’armer de
patience. Et déjà il faut penser à l’après-chantier.
La commune de Guelma va prendre tout son
temps avant de reboucher et poser le bitume ! Ça
fait déjà deux mois que le chantier de l’ONA s’est
achevé dans notre quartier. Que dire du reste de
la ville ?», s’indignent de nombreux riverains du
centre-ville. Quant aux panneaux de chantier, leur
absence reste une énigme. Karim Dadci
d’identité et chantage. Les accidents de la route
qui étaient au nombre de 556, en progression de
8,38 % par rapport à 2017, ont causé la mort de
12 personnes (-5) et 658 blessés (+40). Le chef
de sûreté dira que le facteur humain est le pre-
mier à l’origine de ces accidents où la responsa-
bilité de la tranche d’âge des 30-39 est prépon-
dérante (136) suivie par les 25-29 ans (118), les
18-24 ans (98) et les 40-49 ans (64). Parlant de
la marche qui s’est ébranlée du stade Hocine
Rouibah, vendredi dernier, le chef de sûreté dira
«qu’il s’agit essentiellement d’adolescents qui
se sont dirigés vers le siège de la wilaya où il
y a eu des jets de pierres». Il affirmera que 10
personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles on
compte 8 mineurs. F. S.

15 000 APPELS ENREGISTRÉS SUR LES NUMÉROS VERTS
L ’adjoint du chef de sûreté de la wilaya de Mila estime que
les citoyens sont plus conscients, aujourd’hui, de l’utilité des
numéros verts mis à leur disposition par les services de police. Cet
officier, en saluant «l’excellente coopération citoyenne avec ses
services», a indiqué, lors d’une récente conférence de presse, que
les appels téléphoniques enregistrés par les standardistes du com-
missariat central rendent de précieux services à l’institution poli-
cière dans lutte contre la criminalité notamment. «Nous sommes
maintenant convaincus que les citoyens sont plus sensibles à leur
sécurité et ils nous aident énormément par leurs appels d’alerte»,
MILA
dira-t-il en substance. Il précisera que durant l’année 2018, ses ser-
vices ont reçu plus de 15 000 appels sur les deux numéros verts (le
1548 et le 104) et le numéro de secours (N° 17).
Faisant dans le détail, l’officier de police précise que les deux
numéros verts ont été utilisés 11 613 fois par les citoyens durant
l’année écoulée, un chiffre de loin supérieur à celui enregistré une
année auparavant. Cela au moment où le numéro de secours a été
contacté 3 472 fois durant la même période. Selon les statistiques
fournies par le conférencier, des centaines d’appels étaient des
alertes sur des crimes. A ce propos, il est souligné que les citoyens
ont alerté les brigades de police 613 fois sur des crimes. Ce qui a
été considéré, à juste titre, comme un précieux appoint aux ser-
vices spécialisés dans la lutte contre la criminalité, dans la mesure
où ces appels ont beaucoup aidé à élucider rapidement les crimes
signalés. Mais le plus gros des appels est constitué par des cas de
détresse et les demandes d’informations et de renseignements.
Les deux thématiques ont connu 10 465 interventions sur les
numéros téléphoniques de la police de la part des citoyens, ce qui
a été décodé comme un signe de confiance de ceux-ci dans l’insti-
tution policière. Kamel Bouabdellah
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 6

RÉGION OUEST

CHLEF MASCARA
Affichage
20 000 tonnes de ciment anarchique
des enseignes
exportées en 2018 des médecins
L
’affichage anarchique des enseignes non
réglementaires des praticiens privés défigure les villes
et porte surtout atteinte à la réputation de la médecine.
● L’ECDE Chlef, qui a déjà exporté 20 000 tonnes de ciment en 2018, s’est dotée d’une 3 ligne de e
Partout, les enseignes des praticiens encombrent les
production de 2 millions de tonnes/an, dont la mise en service est prévue pour le 1er octobre prochain. façades et autres entrées d’immeubles. Plusieurs praticiens,
généralistes et spécialistes, préfèrent installer leurs enseignes
de grand format sur les entrées, balcons, façades, devantures
des immeubles et autres poteaux électriques. Certains,
pour attirer plus de clients, inscrivent sur leurs affiches
«commerciales et publicitaires» différentes spécialités, alors
qu’ils ne les exercent pas. D’autres disposent de matériel
médical, notamment l’échographe, et en usent alors qu’ils
ne sont pas qualifiés. Un praticien spécialiste, exerçant
en plein centre-ville de Mascara, a qualifié l’affichage
anarchique des enseignes de «contraire à la déontologie
médicale». «Les médecins doivent se référer à l’article 78
du décret exécutif n°92 du 6 juillet 1992 portant code de
déontologie médicale, qui stipule que les seules indications
qu’un médecin ou un chirurgien-dentiste est autorisé à
faire figurer sur les plaques, à la porte de leur cabinet, sont
le nom, le prénom, les jours et horaires de consultation,
l’étage, les titres, qualifications et fonctions reconnues
conformément à l’article ci-dessus. Ces plaques, qui ne
peuvent dépasser vingt-cinq centimètres sur trente (25 x
30 cm) ne peuvent être apposées qu’à l’entrée du cabinet,
sur la boîte aux lettres et à l’entrée de l’immeuble», a tenu à
souligner notre source. En outre, nous avons appris qu’une
commission composée d’inspecteurs de la direction de
la santé et de la population, mise en place début février,
sillonne les cabinets médicaux et de nombreux praticiens
ont été rappelés à l’ordre. «Faute de quoi, des mesures
coercitives seront prises à leur encontre», nous a déclaré
le directeur de la santé, Dr Ameri Mohamed. Et d’ajouter :
«Comme les avocats, les notaires et les huissiers de justice,
les praticiens doivent se conformer aux normes décrites par
la loi en ce qui concerne le respect du format réglementaire
des plaques professionnelles». Souag Abdelouahab
PHOTO : D.R.

L
’annonce a été faite,
avant-hier, par son PDG,
Slimane Tabache, lors de
l’exposé qu’il a présenté au
ministre de l’Industrie et des
Mines, Youcef Yousfi, en visite
de travail dans la wilaya.
La nouvelle unité, qui a la
dimension d’un grand complexe
de ciment s’étendant sur 15 ha,
produira 2 millions de tonnes/
an, ce qui portera à 4 millions
de tonnes la production globale
de l’ECDE Chlef. Celle-ci a
déjà exporté 20 000 tonnes
en 2018 en direction de la
Gambie par le biais de la société
Sodismac du groupe GICA et
va encore en expédier 1 200
000 tonnes en 2020 sur des
prévisions d’exportation de 15
millions de tonnes au niveau
national, a annoncé le ministre.
Ce dernier a, en outre, entendu
un exposé sur d’autres projets
industriels, dont la nouvelle
usine de montage de camions
Daewoo à Oum Drou, à l’est
de Chlef. Réalisé en partenariat
avec la société Peng Pu Algérie,
le complexe est entré déjà
dans la fabrication de camions
utilitaires de différents modèles
conçus pour le transport de
marchandises. C’est le premier
projet du genre à être monté
entre Alger et Oran et dont
une partie de la production est
destinée à l’exportation.
Les autres fleurons de
l’industrie locale, visités par
Youcef Yousfi et la délégation
qui l’accompagnait, sont l’usine
du groupe spécialisé dans la
fabrication et l’installation
de panneaux solaires et
l’usine publique de produits
céramiques de Sidi Akkacha,
dans la daïra de Ténès, qui a
également investi les marchés
étrangers. Comme Soprec, elle
a exporté, l’année dernière, une
importante quantité d’articles de
céramique de cuisine et de salles
de bain vers un pays africain. A
cela s’ajoute l’unité Nover, qui
va nouer un partenariat avec
des Coréens pour améliorer et
promouvoir sa production de
verres de table et d’emballage
cosmétique, pharmaceutique
et agroalimentaire. Lors d’un
point de presse, le ministre de
l’Industrie et des Mines s’est
dit particulièrement satisfait
du développement de l’activité
industrielle dans la région, qui
est appelée à connaître un essor
certain avec la réalisation en
cours de deux parcs industriels
dans la daïra de Boukadir.
Ahmed Yechkour
ORAN
15 grammes de cocaïne
saisis
S ix capsules de drogue dure, soit 15 g de cocaïne, des
psychotropes et des sommes d’argent de 21 millions
de centimes et 50 euros ont été saisis par les éléments de
la brigade de recherches et d’investigations de la sûreté
d’Oran, après l’arrestation de cinq individus âgés entre 21
et 30 ans. L’un des mis en cause faisait l’objet de 2 mandats
d’arrêts pour CBV et vol. Ils ont été arrêtés à bord d’un
véhicule de marque Renault Clio et deux d’entre eux ont
été placés sous mandat de dépôt, alors que les 3 autres ont
bénéficié de la liberté provisoire. Trois autres dealers, âgés
entre 20 et 45 ans, ont été également arrêtés par les services
de la 4e sûreté urbaine pour détention de kif traité et écroués.
Les policiers ont récupéré un montant de 8,6 millions de
centimes. F. A.

La ville asphyxiée par la circulation automobile
U ne véritable anarchie s’est installée ces derniers jours
en matière de circulation automobile au centre-ville de
Mostaganem et, plus particulièrement, au niveau du lieu-dit Aïn
Safra et El Arsa. Le nombre de rues fermées ou partiellement
accessibles, de déviations multiples, de sens de circulation
provisoire, génèrent de facto d’importants embouteillages. Le
trafic routier est devenu tellement dense que des chauffeurs de
taxi refusent certaines destinations.
D’autres acceptent, mais à condition d’emprunter d’autres voies
avec un plus long trajet, et par le fait même, obligent les usagers
à débourser plus d’argent. Une circulation dense, l’impossibilité
de se garer fait suite à des travaux qui touchent plusieurs
quartiers. Même le piéton n’est pas à l’abri des accidents de la
circulation du fait qu’il est contraint d’emprunter la chaussée
MOSTAGANEM
faute d’espace. Une totale anarchie dans les circuits, chacun
tente de trouver une échappatoire pour éviter les embouteillages.
Ce qui ne cesse de susciter la colère des citoyens en général.
Ces travaux ont également contraint, dernièrement, plusieurs
commerces se trouvant sur le tracé du projet de baisser rideau.
La course contre la montre continue pour les travaux du tramway.
Le wali, en se rendant sur les lieux des différents chantiers,
exhorte les responsables concernés à activer les travaux pour
libérer les rues névralgiques et soulager le trafic. Pour rappel, le
projet du tramway, entamé en août 2013 par le groupement de
sociétés Corsán-Corivan (Espagne) et Alstom (France) pour 26,5
milliards de dinars (240 millions de dollars) et qui s’étend sur un
tracé 14,2 kilomètres avec 24 stations, devait être opérationnel en
2016. Malheureusement, les travaux ont été stoppés durant plus
de 7 mois, suite à des contraintes d’ordre financier. Suite à cette
situation, le contrat a été alors résilié pour laisser place au groupe
Cosider-Travaux publics qui a pris en charge le parachèvement
du projet dont le redémarrage a été donné par le ministre des
Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane, vers la
fin de l’année 2017.
Ce qui devrait permettre au tramway, selon nos informations,
d’être opérationnel en septembre 2019. Des sources
concordantes soulignent que les premiers essais techniques
seront effectués au mois de mars prochain. Le deuxième essai est
programmé pour le mois de juillet et toucherait le tronçon de la
Salamandre au niveau du CDM (Centre de maintenance) jusqu’à
la gare SNTF au centre-ville.
Lakhdar Hagani

ELLE EST L’UNE DES COMMUNES LES PLUS PAUVRES DE LA WILAYA D’ANNABA
El Eulma souffre
d’un fort taux de chômage
● Connue pour sa vocation agricole et d’élevage de volaille, la région peine à rentabiliser ses potentialités faute de financement.
B
ien qu’elle soit une commune à vocation
agricole, El Eulma se plaint de la faiblesse
de ses ressources, qui ne suffisent pas à
répondre aux besoins de sa population. Cette
commune demeure malheureusement un récep-
tacle de tous les maux de la société. Elle compte
parmi les agglomérations les plus touchées par la
paupérisation. Ses 12 000 habitants estiment que
leurs cités sont l’incarnation de la misère et de la
désolation. Dépendant administrativement de la
daïra de Aïn Berda, El Eulma est située à 45 km
du chef-lieu de wilaya d’Annaba. Les carences
relevées dans cette commune touchent essentiel-
lement l’emploi, l’hydraulique et l’habitat. Près
de la moitié de cette population est au chômage.
L’élevage de volaille occupe une minorité de
jeunes. Certains ont aussi réussi à monter des
micro-entreprises dans le cadre du dispositif
Ansej, notamment dans l’apiculture et l’artisa-
nat. C’est pourquoi les jeunes chômeurs espèrent
pouvoir bénéficier de plus de quotas en matière
de micro-crédits qu’offrent les dispositifs d’em-
ploi à l’effet de marquer de leur sceau l’essor
de l’agriculture dans une commune qui obéit à
cette vocation. «Notre commune est notoirement
connue pour sa vocation agricole, dont l’élevage
de volaille. Chaque maison dispose d’au moins
un poulailler. Si nous trouvons la possibilité
d’un financement à même de nous permettre de
monter une petite entreprise dans ce domaine,
nous ferons des merveilles», s’accorde à dire un
petit groupe de jeunes chômeurs rencontré sur
les lieux. Contacté, Naoui Hadidi, président de
l’APC d’El Eulma, s’explique : «Pour l’inves-
tissement agricole dans cette commune, seuls 11
dossiers ont été déposés au niveau de la direction
de l’industrie et 13 autres dans le domaine de
l’agriculture. Nous avons 34 hectares d’assiette
qui ont été approuvés par la commission pour
l’investissement agricole.» Mais l’eau se fait
rare dans cette grande agglomération depuis les
dernières intempéries, qui ont généré d’impor-
tantes inondations. La commune du chef-lieu
est alimentée par le couloir Guerbez, mais pas
les petites localités de Aash Assia, Sidi Hamed,
Bir El Merdja, Ouled Toumi, El Mekhelfa et
Bir Nsara qui, elles, s’alimentent depuis leurs
propres puits. «Nous sommes sans eau potable
depuis une vingtaine de jours. Nous achetons
des citernes tous les deux jours et ça nous revient
SOUK AHRAS
VENT DE DISCORDE À L’APC
Un vent de discorde souffle ces derniers jours
sur l’APC de Souk Ahras, où 19 élus FLN ont
critiqué publiquement la gestion des affaires
de la commune par le maire, pourtant de
même obédience. «Nous sommes une
majorité et nous réclamons une meilleure
concertation dans le but de mieux servir la
population. Pour ce faire, nous invitons le P/
APC, qui prend des décisions unilatérales, à
impliquer davantage tous les élus dans
l’étude préalable des programmes et de
l’ordre du jour des réunions», a déclaré l’un
des quatre élus mandatés par leurs collègues
pour animer une conférence de presse. Il sera
relayé par un autre membre qui dira : «On ne
peut en aucun cas ignorer 19 élus sur les 32
membres de l’assemblée sans provoquer une
scission réelle et l’on n’est pas près de faire
des concessions si l’on tient compte de la
marginalisation dont nous faisons l’objet.»
Un troisième élu révélera, tout en refusant les
vocables de blocage et/ou de gel des
activités de la commune et préfère désigner
les prochaines démarches d’actions de
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 7
RÉGION EST
A Bir Nsara, les images de la misère sont frappantes
trop cher. Les habitants des bidonvilles piquent
clandestinement de l’eau depuis les conduites
principales. Ce qui tarit l’approvisionnement des
conduites en eau potable de nos cités urbaines.
Bien qu’ils soient au courant de ce problème,
les responsables du secteur de l’hydraulique
n’interviennent pas», dénoncent des habitants
d’El Eulma. A ce propos, le maire affirme :
«Les deux forages étaient en panne suite aux
dernières inondations. Dernièrement, la direc-
tion des ressources en eau a réussi à remettre en
service un seul forage avec un débit trop faible.
A partir de ce dernier, nous pouvons alimenter
la commune du chef-lieu cinq jours, le temps de
réparer le second forage. Pour combler le déficit,
la commune distribue l’eau aux habitants un jour
sur deux, par des citernes communales. Pour les
bidonvilles, qui piquent la conduite principale,
la commune n’a pas fait leur recensement pour
leur éradication. Il faut savoir que la commune
d’El Eulma compte des baraques qui datent des
années 1970.» Selon un décompte officieux, la
désapprobation. Les conférenciers
préconisent tous une présence au sein de
l’assemblée sans validation des délibérations
ou de l’ordre du jour. Approché pour avoir sa
version, le P/APC de Souk Ahras, Mustapha
Rouainia, a déclaré : «Nous sommes tous
conscients que la gestion d’une commune
doit tenir compte des priorités autres que les
considérations partisanes. Je suis moi-même
issu du FLN et je me réclame militant aguerri
de ce même parti. Ceci dit, toute casquette
partisane au sein de l’APC doit être diluée
dans le travail quotidien de nos édiles
pour servir les citoyens et maintenir un
équilibre vital entre les différentes formations
politiques.» Et d’ajouter : «Toutes les portes
du dialogue sont ouvertes devant les élus
sans distinction, je les invite solennellement à
venir travailler côte à côte avec tous les autres
élus et à soumettre au débat toutes leurs
réserves ou appréhensions,
de plus que nous avons ouvert depuis peu de
grands chantiers au profit de notre cité.»
A. Djafri
dans la commune voisine de Chorfa. Cela veut
dire que si une famille a des enfants inscrits dans
les trois paliers, il est impossible de les scolariser
ensemble en même temps», fulmine un père de
famille de cinq personnes, dont les parents.
DES DÉGÂTS CAUSÉS PAR LES
INONDATIONS
De leur côté, les agriculteurs se plaignent autre-
ment. «Notre localité a été la plus touchée par les
dernières inondations. Nos terres ont enregistré
des dégâts importants pour les récoltes avec la
perte de plusieurs ovins et bovins. Après cette
catastrophe, nos responsables n’ont pas daigné
nous soutenir face à ce sinistre», déplorent-ils.
Dans ce contexte, le P/APC se justifie : «Dans la
localité de Bir Nsara, l’entreprise engagée par la
direction du logement a abandonné le projet du
VRD. La commune a adressé au wali un rapport
détaillé sur cette situation. Dans cette zone, nous
avons été bloqués par cinq logements ruraux
abandonnés par leurs bénéficiaires malgré
l’octroi d’une aide de 700 000 DA pour achever
PHOTO: D.R.
leurs constructions. L’État va les poursuivre en
justice. Pour le sinistre des terres agricoles, la
commission communale de l’agriculture a reçu
des instructions de la direction des services agri-
coles (DSA) pour recenser tous les dégâts, ainsi
commune d’El Eulma compte plus que 400 habi- que le nombre d’ovins et de bovins perdus, avec
tations illicites. l’espoir de dédommager les agriculteurs. Quant
au problème du logement, il faut savoir que de-
L’ÉCOLE PRIMAIRE À 5 KM puis que je suis maire d’El Eulma, il y a plusieurs
A quelques kilomètres plus loin, un paysage lu- années, la commune n’a pas bénéficié d’un
gubre saute aux yeux. Il s’agit de Bir Nsara (puits quota toutes formules confondues. Pour les 2
des chrétiens. NDLR), la localité la plus démunie 371 logements ruraux, ils reviennent à d’anciens
de la commune d’El Eulma. Cette agglomération souscripteurs. Même pour le logement social
compte 50 habitations, dont 20 rurales et 30 qui a été distribué il y a quelques années, ce ne
de type participatif, le tout ceinturé par un pâté sont également que d’anciennes demandes.»
de constructions illicites. «Nous habitons dans Ainsi, El Eulma est l’une des communes les plus
cette localité depuis trois années. Nous avons un pauvres de la wilaya d’Annaba. Ses atouts mul-
problème de viabilisation (VRD). Comme tous tiples, en l’occurrence un potentiel agricole non
les habitants de la commune, nous avons un pro- négligeable et une position stratégique, ne l’ont
blème d’approvisionnement en eau potable. Pour pas extirpée de son état de sous-développement.
nos besoins, nous achetons l’eau des citernes, Ses richesses humaines et naturelles ne sont pas
en utilisant aussi nos propres puits parallèle- exploitées à bon escient pour pouvoir répondre
ment. Autre incommodité, notre cité n’est pas aux attentes de ses habitants et résorber le déficit
raccordée au gaz de ville. Pour la scolarisation dans plusieurs domaines. Contrairement au chef-
de nos enfants, l’école primaire est située dans lieu de wilaya, qui mue progressivement, les
la localité de Sidi Hamed, à 5km de Bir Nsara, le agglomérations périphériques continuent à vivre
CEM au chef-lieu El Eulma et le lycée se trouve dans la désolation. Leïla Azzouz
Algérie Télécom vante
ses performances
A gissant dans le cadre d’un
programme national de
communication, Adem Gabsi,
ment. Le programme FTTH
(Fibre To The Home) a connu
un achèvement des objectifs à
d’El Watan sur les dérange-
ments des lignes téléphoniques
et d’internet, le directeur a
directeur d’Algérie Télécom un taux de 100%. La canalisa- répondu : «Toute réclamation
dans la wilaya de Souk Ahras, tion urbaine, qui est à 18 km, faite par nos abonnés est aus-
a animé une conférence de sera renforcée durant l’année sitôt prise en charge par nos
presse où il a mis en relief les en cours par un autre projet équipes techniques qui passent
grandes réalisations de l’entre- de 72 km, selon le même res- en phase d’exécution le même
prise, sa situation actuelle et ses ponsable. Ce dernier a estimé jour et vous pouvez constater
objectifs pour l’année en cours. que les anciennes défaillances vous-mêmes la célérité avec la-
La mise en application des constatées dans la daïra de quelle réagissent nos équipes.»
nouvelles technologies, la ré- Sédrata ont été totalement ré- Il a insisté sur l’obligation de
ponse aux besoins des abonnés, solues grâce au déploiement répondre aux besoins des abon-
la rentabilisation et le respect permanent des équipes tech- nés dans un souci d’éthique
du client ont été les principaux niques. D’autres performances, professionnelle et de rentabi-
points détaillés par l’animateur à savoir la généralisation de la lisation de l’entreprise. Adam
de ladite conférence de presse. fibre optique sur 149 km, le Gabsi a clôturé cette sortie
S’agissant du volet assainisse- renforcement du réseau Mobi- médiatique par la projection de
ment des situations de l’année lis par un programme 4G et nouveaux défis qui profiteront
2018, le premier responsable l’implantation de quatre nou- à maintenir à son niveau actuel,
d’AT a fait état de la réalisation veaux sites dans les autres la confiance acquise au fil des
de 82 actions, alors que 11 régions ont été détaillées par le années auprès des clients de
autres seront lancées incessam- directeur d’AT. A une question l’entreprise. A. D.
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 7

KABYLIE INFO
MENUISERIE ALUMINIUM DE BÉJAÏA CONTRIBUTION

L’EPLA en difficulté HOMMAGE À

NABILA DJAHNINE,
● Les travailleurs déplorent l’absence d’une stratégie claire de développement
pour sortir l’unité de son asphyxie financière. SYMBOLE DE LUTTE
Lpeinecompagnons
e samedi 16 février au matin, d’anciens
de lutte et des jeunes d’à
vingt ans se sont rassemblés pour
rendre hommage à Nabila Djahnine, sur au
perron de la tour Genisider. Ironie du sort :
cette tour sise à El Khemis et Béjaïa, qui était
son œuvre d’architecte, porte hélas son nom
de martyr.
Elle avait 30 ans quand les lentes de la bar-
barie islamiste lui ont ôté la vie, le 15 février
1995, à Tizi Ouzou. L’enthousiasme qui
l’animait était plus élevé que l’intégrisme
qui ne lui faisait pas peur. Elle était le grave
Cri de femme, nom de l’association qu’elle
a créée et présidée en 1990, ce cri monté de
El Houma Ouvazine, son quartier à Béjaïa,
s’est étendu et fait entendre dans toutes

D
epuis la fusion, en 2015, des trois unités
de l’EPLA (Entreprise de fabrication
légère et d’aluminium) à la société
nationale Alrecc (Algérienne des réalisations
et constructions du centre), la santé financière
de ces entités ne cesse de se dégrader. Et ce, à
cause de l’absence d’une stratégie claire de dé-
veloppement de la société mère, Alrecc, selon
les travailleurs de l’EPLA de Béjaïa, qui sont
entrés en grève, hier, pour attirer l’attention
de leurs responsables centraux sur le déclin de
l’activité au niveau de l’unité.
Pour les syndicalistes, «il n’y a pas que l’unité
de Béjaïa qui est mise sous perfusion, mais
aussi les unités d’Oran et d’Alger, les trois
représentant 200 travailleurs qui souffrent».
Dans l’enceinte de l’unité de Béjaïa, les 45
travailleurs se sont rassemblés pour reven-
diquer le versement régulier des salaires, le
payement des arriérés de rémunération, ainsi
que les frais des missions accomplies pour le
compte de l’unité dans les wilayas d’Adrar
et de Béchar. «Nous percevons un salaire sur
Les grévistes sont dans l’attente
de jours meilleurs
PHOTO : EL WATAN
trois mois depuis quelques années. A ce jour,
les travailleurs qui sont partis en mission pour
l’installation de nos produits sur des chantiers
à Adrar et Béchar n’ont pas perçu leurs frais
de déplacement», dit Mesrour Omar, secré-
taire général de la section syndicale de l’unité,
affiliée à l’UGTA. Il ajoute que la promesse
d’établissement de CDI aux 13 contractuels
de l’unité tarde à voir le jour, d’autant plus que
ces derniers ont eu gain de cause auprès de la
justice. Cette année, explique-t-il, «l’unité ne
dispose d’aucun plan de charge qui garantisse
la continuité du travail». Malgré l’obtention
de quelques marchés auprès de la Société
nationale de transport, l’unité souffre de pro-
blèmes d’approvisionnement en l’absence de
financement. Le peu d’argent qui provient de
la direction générale de l’Alrecc est destiné
AOKAS
au payement, de manière «irrégulière», des
salaires des travailleurs. Le nombre de parti-
culiers avec lesquels l’unité traite reste insuf-
fisant pour relancer la machine de production
et assurer l’approvisionnement. La situation
de l’unité est à l’image des deux autres entités,
assurent les syndicalistes. Les travailleurs
déplorent, entre autres, la dégradation des
conditions de travail sur les plans de l’hygiène
et de sécurité, car ces derniers affirment qu’ils
exécutent leur tâche sans équipements de
protection sur des machines vieilles de plus de
trente ans. En février 2015, les travailleurs ont
décrié la même situation, caractérisée par l’in-
suffisance de trésorerie, induite, entre autres,
par le non-recouvrement des créances du fait
des prestations pour les clients de l’unité, dont
des entreprises du secteur du bâtiment et des
établissements publics, ce qui a compliqué
davantage les affaires de l’unité. Et ce, pendant
que les travailleurs suspectent «une volonté de
liquidation et de mise à mort de leur outil de
travail». Nordine Douici les enceintes des combats émancipateurs.
Militante féministe, active dans le mouve-
ment estudiantin, animatrice tenace dans le

129 logements LPL pour mouvement culturel berbère, dirigeante du

Parti socialiste des travailleurs … elle était
à l’écoute des convulsions de la société et
plus de 1400 demandeurs  allait sans cesse à la rencontre des combats
avant-gardistes.

C es derniers temps, les opérations de distribution de logements LPL

(anciennement logements sociaux) sont devenues la bête noire des
autorités. Peu importe l’impartialité des décideurs, chaque opération de
distribution fait des mécontents et des vagues de contestation éclatent
automatiquement. Les sièges d’APC et de daïra sont alors systématique-
ment bloqués et les routes fermées à la circulation. Ces heurts à répétition
pénalisent grandement la vie quotidienne des citoyens. Et, c’est pour cela
que tout le monde appréhende l’avènement de ces opérations. De l’avis
de beaucoup d’observateurs, le déséquilibre entre l’offre et la demande
demeure la principale raison à l’origine de ce mal.
Actuellement, dans la commune d’Aokas, forte de plus de 18 000 habi-
tants, 129 logements, dont les travaux sont achevés presque entièrement,
sont en attente de distribution. Ils sont repartis sur trois sites : 40 loge-
Rendez-vous
de la Soummam
Cinémathèque de Béjaïa
• 19 février. 14h. Coup de foudre à Bollywood de Gurinder Chadha.
A 17h. Sweedy Todd.
• 20 février. 17h. La mélodie du bonheur de Robert Wise
• 21 février. 17h. Le retour de l’enfant prodigue de Youssef Chahine.
Théâtre régional
• 19 février. 15h. Pièce pour enfants Amirat El-Adghel (100 da)
• 20, 21, 22 et 27 février. 18h (17h). Pièce Âoudet El-Haraga (300 da)
• 23 et 24 février. 18h. Pièce H’zam El Ghoula (300 da)
• 26 février. 15h. Spectacle pour enfants Nounou wa El-alaâb (100 da).
Associations, comités de villages, collectifs citoyens …
si vous voulez annoncer un Café littéraire, un volontariat, une
exposition, une commémoration, des festivités,… cet espace
gratuit vous est réservé.
Envoyez-nous vos RDV à : kabylieinfo06@yahoo.fr
ments au niveau de Remane N’Bachra, 60 au niveau de l’ancien abattoir
et 29, faisant partie d’un ancien programme, sont situés du côté de la cité
des 215 Logements.
A ce jour, la liste des pré-bénéficiaires n’a pas encore été établie. Les in-
vestigations des brigades d’enquêtes sont en cours pour départager plus
de 1400 postulants qui s’impatientent. Chacun de ces demandeurs croise
les doigts, tout en espérant figurer finalement sur la liste des heureux
élus, et en même temps édifie un contingent d’invectives qu’il déver-
serait au cas où il en serait autrement. Vu l’importance de la demande
et la faiblesse de l’offre, le nombre de mécontents sera logiquement
largement supérieur à celui des satisfaits, car plus de 90 % des postulants
seront déboutés à l’issue de l’opération. Récemment, la commune a
bénéficié d’un programme de 126 nouvelles unités dans le cadre du loge-
ment LSP. Ces nouveaux logements sont en cours de réalisation. «Trop
peu, comparé au déficit à combler» annoncent déjà certains.
L’autre facteur qui a vraisemblablement fait enfler la crise est la faiblesse
de l’offre dans le cadre du logement Fonal. «En 2018, la commune n’a
bénéficié que d’une cinquantaine de logements à caractère rural», nous
a déclaré récemment le P/APC, Mohamed Lagha. D’après lui, l’offre
globale en matière de logements sous ses diverses formules reste faible
et à ce rythme la crise n’est pas près de s’atténuer. Et d’ajouter : «Depuis
mon installation à la tête de l’APC, en janvier 2013, seulement 320 loge-
ments sociaux et 105 logements LSP ont été distribués à Aokas. Actuelle-
ment, il y a trop peu de logements en construction et le nombre d’unités
octroyées dans le cadre du Fonal est dérisoire. Avec une offre pareille,
il est quasiment impossible de satisfaire tout le monde.» Les postulants
aux logements LPL dans la commune d’Aokas devront patienter pendant
plusieurs mois encore avant de connaître le verdict final. Les listes des
futurs bénéficiaires de ces mêmes logements, même finalisées, ne seront
sûrement pas rendues publiques avant l’été.
La tenue de la prochaine élection présidentielle, prévue courant avril
prochain, accaparera toute l’attention de l’administration qui aura plus
important à faire. S. Mohamadi
Issue d’une famille en phase avec la moder-
nité et pétrie de valeurs progressistes, elle a
vite compris que le rationnel fait reculer les
archaïsmes et réduit les fanfaronnades tradi-
tionalistes. Ces «coutumes» déformées qui
font le lit de l’idéologie passéiste et matrice
du terrorisme islamiste.
Kamel, un enseignant dans un lycée des Bibans
(Bordj Bou Arréridj), témoignant pour l’occa-
sion, a eu ces mots : «Quand on a connu et
côtoyé Nabila, la camarade et l’amie, durant
les années phares de la lutte estudiantine
(1987 à 1989) et des combats identitaire
et féministe, on ne peut oublier ni la brave
femme qu’elle était, ni la militante engagée
qu’elle fut, ni la camarade et l’amie dont
la sincérité, la simplicité et l’honnêteté
étaient connues et appréciés de tous. Nabila
vit dans la mémoire de tous ceux qui ont
combattu l’injustice à ses côtés. Elle vit
également dans la mémoire collective des
Algériens et Algériennes qui font d’elle un
symbole de lutte et de liberté.»
Ne dit-on pas que les martyrs ne meurent pas
par les balles des assassins, mais ils meurent
quand on les oublie et qu’on tourne le dos
à l’idéal qui les faisait combattre ? On la
connaît aujourd’hui plus que quand elle était
en vie et les générations à venir retiendront
son nom d’héroïne, mais jamais celui de son
assassin. Mokrane Aggoune, militant

40e jour
A la mémoire de notre chère et regrettée mère et
grand-mère
Lamini Aziza née Chaalal
40 jours déjà depuis que tu nous as quittés pour
un monde meilleur, laissant derrière toi un
immense vide que nul ne pourra combler. Tu
demeureras vivante dans notre cœur et notre
esprit pour toujours. Ni le temps écoulé ni les
larmes versées ne pourront apaiser notre douleur.
En ce douloureux souvenir, il est demandé à toute la famille
Lamini et à toutes celles à tous ceux qui l’ont connue et aimée
d'avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Puisse Dieu Le Tout-
Puissant lui accorder Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son
Vaste Paradis. Repose en paix chère mère.
Pensée
Il est difficile de croire que cela fait
une année que tu nous as quittés pour
un monde meilleur.
Lourde et douloureuse fut cette pénible
date du 19 février 2018, quand le destin
t'arracha à jamais nous séparant de toi
chère fille, sœur et belle-sœur
Hamou Karima
à la fleur de l'âge laissant derrière toi
un vide immense que nul ne pourra
combler. Il y a quelque chose de plus
fort que la mort, c'est la présence des
absents dans la mémoire des vivants.
Toute la famille Hamou, petits et
grands, demande à tous ceux qui t'ont
connue d'avoir une pieuse pensée
à ta mémoire. Nous prions Dieu
le Tout-Puissant de t'accorder Sa
Sainte Miséricorde et de t'accueillir
en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous
appartenons et à Lui nous retournons.»
Remerciements
La famille
Achouba,
parents
et alliés
remercient
tous ceux qui
ont partagé
leur douleur et leur peine
suite au décès de
Hadja Chelbia
Boubekeur épouse
Achouba
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
Condoléances
L'ensemble du personnel des
Laboratoires MERINAL,
profondément affecté par le
décès du
père de son collègue
M. Rachedi Djamel
lui présente en cette pénible
circonstance, ainsi qu'à toute
sa famille, ses plus sincères
condoléances et les assure de sa
profonde compassion.
Que Dieu Tout-Puissant accorde
au défunt Sa Sainte Miséricorde
et l'accueille en Son Vaste
Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons.»
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 10
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Ton fils Hamdene.
Décès
La famille Dahmani a la
douleur de faire part du
décès de sa chère mère et
grand-mère
Ramdani Djouher
épouse Dahmani
Hocine
à l'âge de 75 ans.
L'enterrement aura lieu
aujourd'hui, 19 février
2019, à 13h00 au cimetière
de Souidania, Alger.
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
Pensée
Rezig Karima
Terrible fut
le 19 février
2018, ce
jour où ton
âme a quitté
notre monde
pour celui de
l'Eternel.
Tu as laissé un vide énorme
pour ton mari, tes filles et ta
belle-famille.
Nous ne pourrons jamais
t'oublier. Puisse Dieu le
Tout-Puissant t'accorder
Sa Sainte Miséricorde.
On t'aime maman.
Condoléances
L'ensemble du personnel des
Laboratoires MERINAL,
profondément affecté par le
décès de la grand-mère de
son collègue M. Tabainet
Mouadh
présente à ce dernier ainsi qu'à
toute sa famille ses plus sincères
condoléances et les assure en
cette pénible circonstance de sa
profonde compassion.
Que Dieu Tout-Puissant accorde
au défunt Sa Sainte Miséricorde
et l'accueille en Son Vaste
SOS
Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons.»
Pensée
A la mémoire de notre regretté
et inoubliable papa
Mohamed Lefkir
Cinq années, aujourd'hui,
depuis que tu nous as quittés
cher papa.
Triste fut pour nous ce 19
février 2014. Ton absence rien
ne saura la combler.
Ta présence à jamais va nous
manquer.
Dans nos cœurs tu resteras
pour toujours le plus
merveilleux des hommes
Tu as été le meilleur des papas
et tu le resteras.
Ton courage, ta générosité,
ton honnêteté, ta loyauté, ton
dévouement et ta bravoure
resteront gravés à jamais dans
l'esprit de tous ceux qui ont
croisé ton chemin.
Repose en paix très cher papa.
"A Allah nous appartenons et à Lui nous retournons."
Ton épouse
et tes enfants
Décès Décès
La famille Ouabadi, Suite au décès de sa
parents et alliés ont la femme,
douleur de faire part du Monsieur Dahmani
décès de Hocine
Ouabadi Chaffih informe que l'inhumation
à l'âge de 62 ans le 13 de la défunte aura lieu
février 2019 Ben Aknoun. à Souidania (Alger)
L'enterrement a eu lieu le aujourd'hui le 19/02/2019.
même jour, au cimetière de Que Dieu l'accueille en Son
Ben Aknoun. Vaste Paradis.
Que Dieu l'accueille en Son "A Allah nous
Vaste Paradis. appartenons et à Lui nous
Paix à son âme. retournons."
Pensée
La perte d'une mère crée un immense vide dans la famille. Le
18 février 2018 est une date inoubliable, celle du départ de
notre chère mère
Mme Bouzid Aïcha (Asya)
épouse de Sayeh El Meki
Il y a des larmes qui ne cessent jamais de couler. Des vides
qui ne seront jamais comblés, des souvenirs que rien n'efface,
personne ne peut te remplacer à jamais.
Les sourires reviennent mais uniquement pour masquer la
peine, la vie n'a plus la même saveur,sans toi.
Tu me manques déjà énormément, mama Asya, ton beau sourire restera toujours
présent et gravé dans notre cœur et nos pensées. Nous ne t'oublierons jamais.
La famille Sayeh, ta fille Mouna
Malade cherche médicament
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 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 11

FRANCE ACTU

THOMAS CANTALOUBE. Journaliste

«Je voulais montrer le racisme,

l’ignorance et le mépris»
Comment dire la violence qui sévissait en France durant les dernières D’autres personnages connus émaillent le
années de la Guerre d’Algérie qui, de 1958 à 1962, ont vu une lente livre : Mitterrand, Le Pen, Papon, Pasqua –
que vous ne nommez pas…Pourquoi ceux-ci
dérive morale de certains pans des institutions françaises. Comment la particulièrement ? En quoi vous aident-ils à
lutte algérienne a failli sonner le requiem pour une République ? C’est construire votre récit ?
l’objet, sous ce titre, d’un passionnant polar du journaliste Thomas Sachant que, derrière mon récit je voulais
Cantaloube, publié dans la série noire aux éditions Gallimard. Autour raconter la naissance de la Ve République, j’ai
de l’enquête sur l’assassinat d’un avocat algérien, commandité par le trouvé intéressant de placer des personnages
chef de cabinet du sinistre préfet Papon, l’auteur décrit un monde de qui étaient déjà là en 1958-59 et qui, pour
certains, sont toujours là, comme Jean-Marie
manipulations sans foi ni loi. Là, toute ressemblance avec des faits ayant Le Pen, ou qui sont morts, mais qui ont eu une
vraiment existé n’est pas fortuite. Entretien. grande influence sur les dernières décennies
en France : Mitterrand a été président
Entretien réalisé par racisme de la société française, la collusion de pendant 14 ans, Pasqua a été l’homme de
Walid Mebarek personnes du gouvernement avec des truands, l’ombre omniprésent de la droite française,
la présence d’une ordure comme Maurice et la famille Le Pen continue de prêcher son
Comment vous est venue l'idée de ce roman Papon à la tête de la préfecture de police de
policier qui aborde de manière renouvelée racisme et de pourrir la vie politique française
Paris. Pour moi, tous ces éléments, que l’on
les derniers mois de la guerre d'Algérie et les depuis quarante ans. Quant à Maurice Papon,
a souvent oubliés ou dissimulés, expliquent
premiers de la Ve République ? bien des choses sur la France actuelle. C’est il est proprement incroyable de penser qu’un
J’avais envie d’examiner les dessous d’une en quelque sorte, le retour du refoulé. Comme homme responsable de la déportation de
histoire que l’on présente d’habitude de les secrets de famille que l’on cache et qui, un dizaines de milliers de juifs ait pu poursuivre
manière un peu simpliste : la IVe République jour, vous reviennent à la figure à l’occasion sa carrière au sein du gouvernement français
est à bout, le général de Gaulle sort de d’une crise. après 1945, puis ordonner la mort de
sa retraite, arrive au pouvoir sous les centaines de manifestants algériens pacifistes
acclamations, et met fin à la guerre d’Algérie. Quel avocat, assassiné en France durant le 17 Octobre 1961 et, là encore, de continuer
En réalité, l’histoire est bien plus compliquée conditions de vie, ses idéaux. J’avais peur du à gravir en toute impunité les échelons
la guerre d'Algérie, vous a servi de modèle cliché ou de l’inconséquence et j’ai préféré
et plus sombre. De Gaulle s’empare du pour construire votre histoire policière ? jusqu’à devenir ministre à la fin des années
pouvoir avec l’appui de militaires, d’anciens parler du point de vue de ceux que je connais 1970 ! En inventant des situations autour de
Pour être franc, j’ai d’abord eu l’idée de
résistants, mais aussi de vieux collabos, il le mieux, pour le meilleur et pour le pire, les ces personnages réels, la fiction me permet de
faire assassiner un notable algérien parce que
s’appuie sur des milices parallèles et une Français métropolitains. rappeler qui ils étaient de manière plus crue
cela servait mon histoire. Je me suis ensuite
police brutale. C’est une période très violente. posé la question sur sa profession et j’ai que ne peut se le permettre un historien.
Aujourd’hui, on a eu l’impression que la découvert le collectif d’avocats algériens qui Protagonistes louches, ambitieux sans foi
France était assaillie par le terrorisme de avait décidé de défendre les militants du FLN ni loi, aventuriers, barbouzes, comment êtes- Peut-on dire que dans les phases difficiles
l’Etat islamique, mais entre 1959 et 1961, il y inculpés. Les plus connus parmi eux étaient vous entré dans la peau des personnages ? de l’Histoire, nous ne sommes que les jouets
avait des attentats presque quotidiennement, Abdessamed Benabdallah, Mourad Oussedik Je voulais créer des personnages assez
ceux du FLN, puis ceux de l’OAS. C’est un du sort et que les machiavéliques en tirent
et Amokrane Ould Aoudia. Ils figuraient sur typés, du style de ceux que l’on voit dans
terreau foisonnant pour un polar, mais c’est profit ?
une liste noire du gouvernement français les films de l’époque : des grandes gueules,
aussi un «récit des origines» sur la France de L’avantage du romancier (par rapport
qui voulait les éliminer (et qui y est parvenu des bandits, des traîtres. Mais je ne voulais
2019 au miroir de celle de 1959. au journaliste ou à l’historien) est qu’il
dans le cas d’Ould Aoudia). Je me suis plutôt pas des personnages noirs ou blancs : je
peut choisir les faits et les tordre un peu
inspiré de leur travail et de leur cause que souhaitais qu’ils aient tous des zones de gris,
Qu’est-ce que cela vous a demandé comme pour les faire rentrer dans son récit et
d’une personnalité en particulier. qu’ils nous surprennent. Ensuite, l’écriture
recherches ? ainsi donner l’impression d’un destin ou
est le moment qui permet de se lâcher et de les
J’ai procédé à un minimum de recherches incarner. J’ai choisi de le faire principalement d’un sort prédéterminé, le «fatum » de la
historiques bien entendu : sur la chronologie Algériens combattants, victimes du tragédie antique. Heureusement, dans la vie,
racisme ou de la manipulation politique sont en passant par les dialogues, en imaginant ce
des événements et certains personnages. que j’aimerais moi-même dire si j’avais du les événements sont souvent un peu plus
Mais je ne suis pas un écrivain qui multiplie toujours en arrière-plan, de même que les imprévisibles et des individus peuvent les
harkis. C'est un choix de ne pas avoir créé culot, si j’étais un personnage de fiction qui
les descriptions de lieux, de vêtements ou influencer, parfois seuls, ou le plus souvent
d’objets. Je n’ai donc pas accumulé des au moins un vrai personnage d'Algérien ? ne risque rien à ouvrir la bouche.
en groupe.
tonnes de documents. Je me suis beaucoup C’est quelque chose auquel j’ai beaucoup
appuyé sur le cinéma de cette époque, celui de réfléchi, sur lequel j’ai tergiversé et que j’ai
finalement décidé de trancher en choisissant La littérature peut-elle tout se permettre et
Jean-Pierre Melville et de la Nouvelle vague BIO EXPRESS participer à l'écriture de l'histoire ?
pour recréer les ambiances. de raconter l’histoire du point de vue de
mon «peuple», les Français. Je voulais Oui, je pense que la littérature peut et doit
montrer de manière directe, sans passer par Thomas Cantaloube est né en 1971, il est tout se permettre. Après, nul n’est obligé de
Outre l'intrigue, comment avez-vous choisi journaliste depuis plus de vingt ans.
le truchement d’un personnage algérien, tout lire. Quant à l’écriture de l’histoire, la
les éléments qui vous ont servi de toile de Originaire de la région parisienne, il a
fond ? le racisme, l’ignorance et le mépris des littérature peut apporter un éclairage, voire
beaucoup voyagé. Longtemps une fantaisie, sur des points spécifiques, mais
Il y avait un certain nombre de moments- «métropolitains» contre les habitants de ce
correspondant aux Etats-Unis, il a rejoint elle ne saurait en rien remplacer le travail des
clés de cette époque que je voulais inclure qui était encore un département français à
la rédaction de Mediapart en 2008, où il historiens. Elle avance à côté d’eux, tel le
dans mon récit : l’attentat de l’Observatoire l’époque, et qui étaient donc des Français eux
est grand reporter sur l’actualité bouffon du roi, qui peut se permettre d’être
contre François Mitterrand, le déraillement aussi. Par ailleurs, comme c’est mon premier internationale. Il a déjà écrit plusieurs
du train Strasbourg-Paris, le massacre du 17 roman, je craignais de ne pas parvenir à moqueur, iconoclaste, amusant, et parfois
essais, mais Requiem pour une
Octobre 1961. Je voulais aussi raconter des incarner avec suffisamment de justesse un lancer une pique bien sentie, tout en restant
République est son premier roman.
ambiances et des contextes comme les rafles personnage algérien de cette époque, de ne à sa place.
de police sur les travailleurs algériens, le pas parvenir à restituer ses sentiments, ses W. M.

LA QUESTION DES ESSAIS NUCLÉAIRES

ET DE L’ATTENTAT CONTRE LE PARIS-STRASBOURG
Votre livre est truffé de révélations, comme celle de
l’attentat contre le train Strasbourg-Paris, qui a fait 28
morts et des dizaines de blessés. Comment cet événement
dramatique est-il entré dans l’oubli ?
C’est justement cela qui m’intéressait. Comment se fait-il
que personne ne connaisse ni ne se rappelle cet attentat qui,
jusqu’en 2015, était le plus meurtrier jamais perpétré sur le
sol français ? Le gouvernement de l’époque a tout fait pour
ne pas en , car cela remettait en cause son image protectrice
et sécurisante. Surtout, il s’agissait d’un attentat de l’OAS,
donc commis par des Français tout ce qu’il y a de plus
blancs, à une période où le pouvoir présentait le FLN et les
indépendantistes algériens comme les pires des terroristes.
Cela contredisait son discours, et le gouvernement a donc
fait pression sur la police, la presse et la SNCF pour étouffer
l’histoire. Cela a malheureusement fonctionné.
Un autre événement mal connu, à moins que vous ne
l’ayez inventé, c'est celui de la décision de faire exploser
plus rapidement que prévu la quatrième bombe «Gerboise
bleue» pour qu’elle ne tombe pas entre les mains des
militaires félons à Alger. Qu’en est-il au juste ?
C’est un pan de l’Histoire là aussi peu connu. Une des
raisons, parmi de nombreuses autres, pour lesquels la France
ne voulait pas donner l’indépendance à l’Algérie, c’est que
c’était l’endroit où l’armée conduisait ses essais atomiques,
dans le but de rattraper les Etats-Unis et l’Union soviétique
dans la course à la dissuasion nucléaire. Le FLN a même
tenté de se servir de cet argument dans ses négociations avec
la France, notamment en menaçant de révéler l’ampleur
des essais au reste du monde. Et non, je n’ai pas inventé
l’explosion de la quatrième «Gerboise» : à un moment
donné, les généraux «félons» en Algérie ont eu l’idée de
s’emparer de cette bombe comme argument de chantage
face à Paris. De crainte qu’ils ne parviennent à leurs fins, les
militaires loyalistes ont préféré la faire sauter. W. M.
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 12

I N T E R N AT I O N A L E

CRISE LIBYENNE en bref

Khalifa Haftar impose sa loi Syrie
K Les éléments du groupe
terroriste Daech retranchés
dans leur ultime réduit de l'Est syrien
● Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Ahmed Myitigue, a salué, à partir de New York, la campagne du n'ont d'autre choix que la
maréchal Khalifa Haftar contre le terrorisme et la criminalité au Sud libyen. L'homme fort de Misrata a toutefois «capitulation», a averti hier une
demandé à Haftar de ne pas exploiter politiquement sa victoire militaire ! alliance arabo-kurde soutenue par
Washington, à l'offensive contre le
dernier lambeau du «califat». Cet

L
'Armée nationale libyenne
(ANL) de Khalifa Haftar avertissement intervient alors que
est parvenue à rallier les ministres des Affaires étrangères
la majeure partie du Sud, sans le européens se réunissaient hier à
moindre accrochage interlibyen. Bruxelles pour discuter du dossier
L'ANL a chassé de la région les syrien, dans le sillage de l'appel du
Tchadiens, alliés de Doha, et a président américain, Donald Trump,
éliminé des dirigeants d'Al Qaîda. à rapatrier les étrangers ayant rallié
La communauté internationale ne Daech et retenus aujourd'hui par les
peut que se réjouir de ces résultats, forces kurdes. A son apogée, Daech
tout comme Tripoli, puisque c'est à avait attiré des milliers d'Européens,
l'avantage de la population locale. Américains et Asiatiques, parmi
Toutefois, le Conseil présidentiel d'autres combattants étrangers,
a peur des retombées politiques de installés dans les régions conquises
cette victoire militaire. Haftar est par l'organisation terroriste dès 2014
perçu comme un sauveur par un grand en Syrie et en Irak.
nombre de Libyens et cela fait peur à
ses concurrents.
Le communiqué du Conseil
Nigeria
présidentiel libyen et les déclarations
du Misrati, Ahmed Myitigue, versent
dans le sens d'un soutien, assorti
K Au moins deux soldats
nigérians ont été tués et six
autres blessés dans une attaque du
avec des conditions, à la campagne groupe terroriste Boko Haram
de Haftar au Sud libyen. Ils ne contre un poste militaire situé près
veulent pas que Haftar tire profit de la ville de Banki, ont affirmé, hier
à la presse, des responsables des

politiquement de sa campagne
militaire au Sud. «C'est une requête
étrange», estime le politologue
libyen, Ezzeddine Aguil. «Haftar
a déjà capitalisé politiquement sa
campagne militaire du Sud, puisque
c'est l'ANL qui a permis la stabilité
de Sebha et des autres villes du Sud,
ainsi que des débuts de solutions aux
problèmes de liquidités, carburants et
produits de première nécessité. C'est
le sauveur du Sud, selon la population
locale», analyse le politologue, qui
considère cet accueil favorable des
tribus locales comme «un acquis
politique inestimable». «Nul ne
pourrait empêcher de lier le politique
au militaire, comme le souhaitent les
Misratis et le Conseil présidentiel»,
conclut le politologue.
Les mêmes suspicions sont ressenties
dans les propos des Américains, des
Italiens et des Britanniques. Ces
derniers insistent sur la gestion
des exportations du pétrole par
l’Etablissement national du pétrole,
basé à Tripoli, suite à la prise, par
l’ANL, du contrôle du champ de
Charara, le plus grand du pays
(340 000 barils/jour). «Pourtant, les
champs de l’Est sont, également,
contrôlés par l’ANL et c’est
l’Etablissement national de Tripoli,
qui gère les exportations», remarque
le juge Jamel Bennour, qui pose
juste une question : «Où en est-on
avec le contrôle de la gestion de ces
exportations, exigé par Haftar, suite
à sa dernière reprise, en juin dernier,
des terminaux de Sedra, Briga et Ras
Lanouf, des mains des mercenaires
de Jadhrane ?» La communauté
internationale n’a, semble-t-il, rien
fait, en matière de contrôle de la
gestion des revenus du pétrole. «L’Est
et le Sud sont privés de leurs parts
dans ces revenus et c’est injuste»,
constate Bennour.
ÉCHOS À TRIPOLI
La capitale libyenne a certes fêté,
avant-hier, le 8e anniversaire de
la révolution du 17 Février. Un
rassemblement et une soirée musicale
ont été organisés à la grande place
LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Les populations du sud de la Libye
considèrent le maréchal Khalifa Haftar
comme leur sauveur
de la ville. Mais, les regards étaient
dirigées vers le Sud et Haftar. Les
réactions se multiplient de la part
des dirigeants politiques de Tripoli
et Misrata, insistant sur l’aspect civil
du pouvoir en Libye. Le chef du
Conseil présidentiel, Fayez Al Sarraj,
a mis l’accent, dans une déclaration
aux médias, sur l’importance des
élections. Al Sarraj a souhaité la
tenue rapide du «congrès national
réunificateur», annoncé par l’envoyé
spécial de l’ONU, Ghassen Salamé,
afin de «dresser une feuille de route
consensuelle pour aller vers les
élections».
Pour sa part, Salamé est allé hier à
Benghazi, où il compte rencontrer
les dirigeants de l’Est libyen,
PHOTO : D. R.
pour étudier, avec eux, comment
avancer vers ce «congrès national
réunificateur». L’envoyé de l’ONU
compte rencontrer Haftar, après sa
campagne réussie au Sud, afin de voir
les conséquences de cette victoire
sur la manière de penser de l’homme
fort de l’Est libyen. Sur le plan
international, l’ambassadeur algérien
à Washington, Madjid Bouguerra, a
appelé à associer les groupes armés
dans les tractations politiques sur
l’avenir de la Libye. «C’est insuffisant
de limiter les débats aux hommes
politiques. Toutefois, comme les
groupes armés relèvent de plusieurs
obédiences internationales, il est
important que l’agenda international
s'unifie», indique M. Bouguerra,
dans son intervention au cercle de
réflexion, organisé à Washington par
The National Inter East. La transition
libyenne évolue certes, mais les
ingrédients de la solution ne sont pas,
encore, tous réunis. Mourad Sellami
services de sécurité. Les blessés ont
été évacués dans un hôpital près de
Mora, au Cameroun. Banki, située à
une centaine de kilomètres au sud-
est de Maiduguri, capitale de l'Etat
du Borno et berceau de Boko
Haram, accueille quelque 45 000
déplacés, à cause du conflit qui
dure depuis 10 ans. Elle a été visée
à de nombreuses reprises par les
insurgés qui attaquent à la fois
l'armée et les civils.
Maldives
K La justice des Maldives a
ordonné hier l'arrestation de
l'ex-président et homme fort du
pays, Abdulla Yameen, battu en fin
d'année dernière dans les urnes par
l'opposition, et son placement en
détention jusqu'au terme de son
procès pour blanchiment d'argent.
Le juge du tribunal pénal de la
capitale Malé a donné raison au
parquet, qui demandait le
placement en détention préventive
de l'ancien chef de l'Etat, inculpé
pour le blanchiment de près de 1,5
million de dollars juste avant
l'élection présidentielle de
septembre.

L’Africom teste les capacités des armées du Sahel Yémen

● Selon le commandant des opérations spéciales des Etats-Unis en Afrique (Socafrica), le général américain Mark Hicks,
Flintlock 2019 a été réorienté pour que la formation soit désormais axée sur les menaces réelles dans l'espace
sahélo-saharien.
U ne trentaine de pays, dont l’Algérie, participent
depuis hier aux manœuvres militaires Flintlock
2019 prévues du 18 février courant au 1er mars pro-
chain dans divers endroits du Burkina Faso et de la
Mauritanie. Les villes de Ouagadougou, Pô et Bobo
Dioulasso ont été choisies pour abriter cet important
exercice militaire multinational, auquel prennent part
plus de 2000 militaires, sous l’égide des unités spé-
ciales américaines en Afrique. «Flintlock est un exer-
cice militaire et de maintien de l’ordre public intégré
annuel qui, depuis 2005, consolide les forces des
principaux pays partenaires en Afrique du Nord et de
l’Ouest, ainsi que les forces d’opérations spéciales
occidentales», rappelle un communiqué de l'état-ma-
jor général des armées du Burkina Faso. Selon la
même source, «Flintlock est le premier et le plus im-
portant exercice annuel des forces d’opérations spé-
ciales du commandement des Etats-Unis pour
l’Afrique». Cette année, l'exercice visera à renforcer
la capacité des pays partenaires de la région à lutter
contre les organisations extrémistes violentes, à pro-
téger leurs frontières et à assurer la sécurité de leurs
populations. De plus, l'exercice consistera à renforcer
les partenariats entre les forces d'opérations spéciales
des pays africains et occidentaux et les forces de
l'ordre, en améliorant notamment leur capacité à tra-
vailler ensemble pendant les opérations multinatio-
nales en cours et en réponse aux crises. Selon le com-
mandant des opérations spéciales des Etats-Unis en
Afrique (Socafrica), le général américain Mark
Hicks, l'exercice a été réorienté pour que la formation
soit désormais axée sur les menaces réelles dans l'es-
pace sahélo-saharien. «Au moment où nous lançons
l'exercice Flintlock 2019, la situation sécuritaire
dans l'espace sahélo-saharien est marquée par une
récurrence des activités des groupes armés terro-
ristes au centre du Mali, au Niger et au Burkina Faso,
ce qui constitue un sujet de préoccupation majeure
K Les parties belligérantes au
Yémen ont convenu de la
première phase de retrait des
troupes de la ville portuaire
stratégique de Hodeida, afin de
pour nos Etats et nous rappelle la fragilité de nos es-
paces respectifs face au fléau de l'insécurité que
constituent la menace terroriste, la criminalité orga-
permettre d'acheminer la
nourriture et l'aide médicale aux
populations, alors que le Conseil de
nisée et les trafics d'armes et de drogue», a déclaré de
sécurité de l'ONU a prévu une
son côté le ministre burkinabè de la Défense, Chériff
séance hier sur la crise au Yémen.
Sy. Il a jugé «impérieux de mobiliser nos savoir-faire
Le gouvernement yéménite et les
afin d'envisager des actions urgentes et saisir l'op-
représentants du mouvement
portunité pour construire une vision collective dans
Ansarullah (Houthis) se sont
la réponse à y apporter».
entretenus dimanche lors de
Les pays africains participants comprennent l'Algérie,
pourparlers sur Hodeida, sous les
le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, Cap-Vert, le
auspices de l'ONU, s'accordant sur
Tchad, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le
la première phase de retrait des
Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigeria,
troupes, a annoncé l'ONU. Les
le Sénégal et la Tunisie. Les partenaires occidentaux
premiers retraits de troupes de
comprennent l'Autriche, la Belgique, la République
Hodeida auraient dû intervenir
tchèque, le Danemark, la France, l'Italie, le Japon,
deux semaines après l'entrée en
les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal,
vigueur, le 18 décembre, d'une
l'Espagne, la Suisse, le Royaume-Uni et les Etats-
trêve conclue en Suède.
Unis. A. Z.

Retour sur la constitution de
l’Orchestre symphonique d’Oran
● Fraîchement constitué, l’Orchestre symphonique d’Oran donnera, lundi et mardi au TRO, un concert
inaugural pour un public adulte,suivi d’un concert éducatif, en collaboration avec le ministère de l’Education.
Le maestro Amine
Kouider dirigera
l’Orchestre
symphonique d’Oran
E
n prévision de ce rendez-
vous, Mohamed Abbad,
directeur de l’Institut
régional de formation
musicale (IRFM) et président de
l’association qui s’est constituée
autour de cet ensemble, est reve-
nu, samedi au TRO, lors d’une
rencontre avec la presse, sur les
conditions qui ont présidé à sa
création. «L’idée a été lancée le 18
février 2018, et c’est le ministre
de la Culture, Azzedine Mihoubi,
qui l’avait suggérée lorsqu’il s’est
déplacé à Oran pour baptiser
l’IRFM du nom de Blaoui El
Houari», se remémore-t-il. Ce
FESTIVAL INTERNATIONAL DES PATRIMOINES IMMATÉRIELS
DU BURKINA FASO
Participation du griot algérien, Fayçal Belattar
● L’Algérie sera représentée par le conteur et musicien, Fayçal Belattar, au Festival international des patrimoines
immatériels, prévu du 13 au 25 février au Burkina Faso.
Fayçal Belattar au
Dimajazz 2018
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 13
C U LT U R E
THÉÂTRE RÉGIONAL D’ORAN
PHOTOS : DR
n’est pas tombé dans l’oreille d’un travail de préparation a été néces-
sourd, et c’est ainsi que, tout de saire, car il fallait avant tout réunir
suite après, des démarches ont les éléments de l’orchestre. Chose
été entamées et des discussions faite et sans audition, uniquement
ont eu lieu sur la forme juridique en faisant passer l’information de
à donner à ce nouveau-né. «Nous bouche à oreille, car on a, dès le
nous sommes finalement entendus départ, voulu que les musiciens
sur la création d’une association soient recrutés dans la région
de wilaya, et dès que nous avons ouest du pays.
obtenu l’agrément, le ministère Sur une quarantaine d’éléments,
a tout de suite réagi en nous seuls quelques-uns viennent d’Al-
accordant une subvention de dé- ger et «c’est pour renforcer l’or-
marrage, qui consiste à produire chestre, car on n’a fait appel qu’à
deux concerts, le premier pour le des chefs de pupitre», précise-t-il
public adulte et un autre d’aspect encore en donnant l’exemple de
éducatif, impliquant le ministère lui-même en tant que chef de pu-
de l’Education», ajoute-t-il. Un pitre de ce qu’on appelle «la petite
I l présentera ses deux dernières
créations : El Haraz ou Le
Cerbère et Le Jade. Le premier
part à cet événement grandiose
permet une visibilité de l’Algérie
et de la dynamique créative dans
est un récit fantastique et philoso- le domaine du conte, sur le conti-
phique qui raconte le long périple nent noir. D’ailleurs, il prendra
d’un troubadour qui atterrit au part à la séance de travail de la
Rif, et le second, un spectacle rencontre de mise en réseau des
de conte, musique et poésie, où structures et Festivals des arts
la prose se mêle à la poésie et de la parole d’Afrique. Dans un
la récitation au chant. En plus communiqué transmis à notre
de l’Algérie, quatorze pays des rédaction, l’artiste souligne:
continents africain, européen et «L’Algérie a failli être absente
d’Amérique du Sud prendront à cet événement grandiose par
part à cette 2e édition placée sous manque d’accompagnement et
le thème «Découverte des patri- de soutien du ministère de la
moines immatériels des peuples Culture et des autorités de la wi-
Sénoufo du Burkina Faso, de laya de Constantine, faute de bé-
Côte d’Ivoire et du Mali». Le néficier d’une bourse de mobilité
Festival aura lieu dans plusieurs internationale (billet d’avion).»
villes du Burkina Faso, notam- Mais le rédacteur du commu-
ment à Bobo Dioulasso, Koloko- niqué explique qu’«il a tenu à
ni et Ouagadougou. Pour l’artiste être présent et ainsi à donner à
Fayçal Belattar, lauréat, en 2017, l’Algérie une place et une voix
du prix du Tremplin des conteurs dans cette 2e édition, sur fonds
de Neuchâtel, en Suisse, prendre propres, à 50%, l’autre moitié a
harmonie», avec le hautbois, la
flûte, la clarinette et le basson.
Dans le jargon musical concernant
l’orchestration, le terme «harmo-
nie» concerne l’ensemble des ins-
truments à vent et la «petite har-
monie» concerne seulement les
bois incluant les flûtes, même si
celles-ci sont en métal, et c’est par
opposition à la grande harmonie,
qui concerne les cuivres. Moha-
med Abbad, qui est aussi musicien
professionnel spécialisé dans le
hautbois, ajoute à cette liste des
chefs de pupitre, la contrebasse,
le violoncelle, le premier violon
et le second violon. C’est, dit-il,
pour donner une assise plus lourde
à cet orchestre qui va interpréter
une dizaine de morceaux, dont
une partie réservée au patrimoine
algérien et l’autre au programme
symphonique universel avec, à
titre illustratif, des extraits de
Carmen, de Georges Bizet, ou le
solo de saxophone du compositeur
russe Dmitri Chostakovitch (valse
n°2). Une quinzaine de femmes
officient dans cet ensemble que
dirige le maestro Amine Kouider,
qui sera renforcé à l’occasion par
une chorale formée exclusivement
d’une vingtaine d’étudiants et étu-
diantes de l’IRFM. Un orchestre
de cette taille et de ce niveau de
qualité n’est évidemment pas ren-
table financièrement parlant, et le
programme des concerts dépendra
des moyens dont il disposera.
Ainsi, en tant que président de
l’association, Mohamed Abbad
compte sur les subventions de la
wilaya d’Oran pour garantir un
certain nombre de représentations
par année. Djamel Benachour
été à la charge de l’organisateur,
qui a insisté pour que l’Algérie,
par son patrimoine immatériel et
sa littérature orale, soit l’invitée
d’honneur de cette année».
Ce conteur-musicien a déjà don-
né ses lettres de noblesse à la litté-
rature orale, à la mémoire collec-
tive et au patrimoine immatériel
algérien dans plusieurs stations
internationales (France, Suisse,
Bénin, Maroc, Côte d’Ivoire, et
très prochainement au Festilou de
Montréal. Dans ses spectacles, il
s’empare de l’espace, du temps et
de l’esprit de l’assistance.
Avec son flow d’une beauté ly-
rique bouleversante, son kamélé
n’goni (instrument à cordes de
l’Afrique de l’Ouest) et sa san-
sula (piano à pousse africain),
celui qu’on surnomme l’homme
qui a bu à la source du verbe crée
des spectacles subjuguants.
N. N.
BLOC-NOTES
■ VENTES-DÉDICACES
■ Les éditions Média-Plus, en partenariat
avec l’Institut français de
Constantine, organisent le  Café littéraire et
culturel Média-Plus avec Lazhari Labter, poète
et écrivain, autour de l’ouvrage collectif
Hiziya, mon amour (textes inédits, recueillis et
présentés par l’auteur, paru aux éditions Hibr
2018), le samedi 23 février à 14h, à l’Institut
français de Constantine.
■ CONFÉRENCES
Rencontre avec Saâd Khiari
Présentation de l’ouvrage Le soleil n’était pas
obligé 
Samedi 23 février - 16h30 à l’Institut français
d’Alger, avec Saâd
Khiari, auteur.
Saâd Khiari est
cinéaste diplômé de
l’IDHEC (Institut des
hautes études
cinématographiques
de Paris). Après avoir
écrit dans de
nombreux
quotidiens et
magazines, il publie
un premier livre sur
le dialogue
interreligieux, puis
Le soleil n’était pas
obligé, dans l’espoir
de briser les stéréotypes et de rapprocher les
deux rives.
Rencontre littéraire avec Jérôme Ferrari,
écrivain.   
Mardi 26 février - 18h à l’Institut français
d’Alger  
Prix Goncourt 2012 - Prix France Télévision
2011 - Prix littéraire du Monde 2018
Enseignant de philosophie en Corse, d’où il
est originaire, Jérôme Ferrari est l’auteur
d’une douzaine d’ouvrages, dont Sermon de
la chute de Rome (Actes Sud), qui lui a valu le
prix Goncourt 2012.
Il a reçu le prix France Télévision pour son
roman Où j’ai laissé mon âme (Actes Sud,
2011) qui se situe lors de la Bataille d’Alger, en
février 1957. Dernier roman : A son image
(Actes Sud), Prix littéraire du Monde, 2018.
 *Conférence «Enrichissez-vous : parlez
francophone»
Samedi 16 mars 2019 - 16h30 à l’Institut
français d’Alger, par Bernard Cerquiglini,
universitaire linguiste, recteur de l’Agence
universitaire de la francophonie.
Bernard Cerquiglini est un linguiste français,
universitaire. Il a exercé de nombreuses
fonctions au ministère de l’Education
nationale, au Conseil supérieur de la langue
française. Membre de l’Oulipo, il est recteur
de l’Agence universitaire de la francophonie. Il
présente l’émission linguistique «Merci
professeur !» sur TV5 Monde.
■ EXPOSITION
Aïda Gallery
Art et communication
13, Lot Saïd Benhaddadi
Dar Diaf, Chéraga
Exposition collective «Le Partage
des passions» d’Azouaou, Memmeri,
Mostefa Ben Debbagh, Ismaïl Samsom,
Choukri Misli, Arezki Zerarti, Salah Hioun et
Noureddine Chegrane
■ THÉÂTRE
Théâtre national algérien
Square Port-Saïd, Alger
Mardi 19 février à 14h30
Spectacle pour enfants Sadiq el biaa
Texte Sid Ali Bouchafa
Mise en scène : Houcine Kenani
Production : Théâtre national algérien
Mardi 19 février à 14h30
Rencontre littéraire «Ahl el masrah»
Organisée par le Théâtre national algérien
Mercredi 20 et jeudi 21 février à 18h
Spectacle théâtral Macbeth
Texte : Eugene Ionesco
Mise en scène : Ahmed Khoudi
Production : Théâtre national algérien
Vendredi 22 et samedi 23 février à 10h30
Spectacle pour enfants 100% environnement
Texte : Abdelkader Belkaroui
Mise en scène : Youcef Goasmi
Production : association Sonaa El Amel - Oran
Vendredi 22 et samedi 23 février à 17h
Spectacle théâtral Macbeth
Texte : Eugene Ionesco
Mise en scène : Ahmed Khoudi
Production : Théâtre national algérien
Mardi 26 février à 14h30
Spectacle pour enfants Sadiq el biaa
Texte : Sid Ali Bouchafaa
Mise en scène : Houcine Kenani
Production : Théâtre national algérien
Mercredi 27 et jeudi 28 février à 18h
Spectacle théâtral Khawana w sariq
Texte : Ibrahim El Khalil Hamam
Mise en scène : Mustapha Sofrani
Production : Théâtre régional de Djelfa.

PUBLICATION. MÉMOIRES D’UN ARTISTE CHANTEUR,
MOUDJAHID, DE MOHAND AREZKI BOUZID
Retour sur le parcours
d’un grand homme
● Le moudjahid et chanteur kabyle, Mohand Arezki Bouzid, cosigne sa biographie dans un ouvrage
intitulé Mémoires d’un artiste, chanteur, moudjahid, Récits de résistance.
P
ublié aux éditions algériennes
Rafar, Mémoire d’un artiste,
chanteur, moudjahid, Récits de
résistance se veut un témoignage
et un éclairage sur le parcours
du moudjahid et artiste Mohand Arezki
Bouzid. Le récit, qui s’étale sur 168 pages,
est écrit de la plume de l’auteur et poète
Ahmed Mebarki. Ce dernier note dans la
préface : «Pour raconter sa vie et ouvrir les
portes de ses souvenirs, très souvent, ce sont
des souvenirs de douleur, de souffrance, de
privation et de misère. Il était prolixe, ça
fusait de partout. Arezki Bouzid, ayant la
fibre artistique aussi vive, me permettait
jusqu’à narrer en volant quelques mots
romanesques et lyriques. Quand je lui lisais
ce que j’écrivais, il était tout ouïe, comme
magnétisé par la musicalité poétique des
mots… Arezki Mohand mérite vraiment
la reconnaissance indéfectible du monde
artistique et culturel algérien, des instances
politiques et du peuple algérien. Hommage
et chapeau bas Monsieur l’artiste.» Le
moudjahid et artiste, Mohand Arezki Bouzid,
commence le récit de sa vie par des propos
poignants et lourds de sens : «Du haut de
mes quatre-vingts ans, je parle avec des
mots sincères d’un cœur mûri dans la douleur,
dans l’abnégation et dans l’amour de la patrie
et des Algériens. Je parle à mes congénères, à la
génération présente et aux générations futures,
avec des mots écrits d’une encre particulière,
sentant l’encens des aïeux, mélangée aux larmes
sanguines afin de calligraphier les pages de mon
histoire qui traversera avec vous le troisième
millénaire.» Né en 1936 à El Kalâa Frenaia de
Béjaïa, l’homme s’est enrôlé assez jeune dans
les rangs de l’Armée de libération nationale. En
effet, en 1955 il fut contacté par les premiers
maquisards de la région. Il était, d’ailleurs le
compagnon d’armes de certaines figures de
proue de la résistance algérienne, dont le colonel
Amirouche, Abderrahmane Mira, Arezki Lounès
ou encore Si H’mimi. A la fin de l’année 1955 et
au début de 1956, Mohand Arezki Bouzid est le
témoin de deux grandes batailles au niveau de la
Soummam: la bataille d’Amassine, aux alentours
de Timezrite, et celle d’Ighil Ouakoul, entre
Ilmaten et le flanc nord de R’mila. Condamné
« CLAQUE TON SLAM ! » : GRAND CONCOURS
Sur scène, ni décor ni costume. Simplement
le verbe et l’art déclamatoire. Une bouche
qui donne et des oreilles qui prennent. Un
moyen de rendre la poésie plus vivante et
de l’inscrire – ou de la réinscrire – dans le
présent du lundi 18 mars à 10h au mardi
19 mars à 18h, à l’Institut français, à Alger.
Inscris-toi gratuitement au Grand concours
De Slam organisé par l’Institut français
d’Algérie et l’association SOS Bab El
Oued, à Alger, et participe aux auditions
préliminaires.
Tu as jusqu’au 7 mars pour te faire
connaître, en slamant une de tes
compositions personnelles originales
en français devant un premier jury de
sélection.
Deux possibilités s’offrent à toi :

En audition directe les mercredis et
jeudis à partir de 16h00, et les vendredis
à partir de 15h00 au siège de l’association
SOS Bab El Oued à Alger à partir du
mercredi 20 février.

En audition indirecte en envoyant un
lien wetransfer de ta vidéo à l’adresse :
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 14
C U LT U R E
à mort, Mohand Arezki Bouzid est détaché à
Alger sur ordre du colonel Amirouche. Mais le
fugitif rallie, en mai 1956, par bateau, Marseille,
pour travailler et continuer sa quête de résistant.
Après quelques jours, il est embauché à la gare
d’Austerlitz au centre de tri des colis postaux en
qualité de manœuvre, puis a suivi une formation
au centre de formation professionnelle de Rouen.
Il décroche en septembre 1957 un diplôme
d’Etat de peinture en bâtiment et de plâtrier. Un
mois après, il regagne Paris pour chercher de
nouveau un travail et répondre à tout appel du
FLN. Avec son attestation d’activiste FLN, agent
de liaison au maquis de la vallée de la Soummam,
signée par le colonel Amirouche, Mohand
Arezki Bouzid intègre le réseau des 5e, 13e et 15e
arrondissements. «Mes tâches consistaient en
premier lieu à collecter les cotisations à remettre
à mon chef hiérarchique, en second lieu, je fus
chargé d’inspecter et de contrôler les hôtels gérés
par les Algériens à Paris et ses environs d’un
point de vue accueil et hygiène, mais beaucoup
claquetonslam2019@if-algerie.com
Nous te demanderons dans tous les cas
de te présenter en précisant les éléments
suivants : prénom, nom, âge, situation,
commune de résidence, et de déclamer en
direct ou dans une courte vidéo 1,5 minute
de texte de ta composition.
NB : les vidéos doivent être transmises
uniquement via wetransfer, quel que soit
le format.
NB : Aucune participation ne sera prise en
compte sans ces éléments.
■ RÈGLEMENT DU CONCOURS
• Concours ouvert aux jeunes Algériens de
18 à 30 ans
• Interpréter son texte devant un jury
• Avec ou sans musique, décor, costume
- accessoires - au choix de l’artiste
• Ne pas dépasser 3 minutes
Critères de sélection :
• La qualité de la déclamation
• L’originalité du texte/poème
• Le travail d’écriture sur le thème de ton
plus à surveiller le mouvement des anti-
FLN, notamment les harkis et certains
Messalistes. En 1958, je fus appelé à faire
partie du groupe de choc opérationnel dans
la région parisienne et du nord de la France
Roubaix-Lille. A vrai dire, j’ai intégré
le service des renseignements généraux,
dont les slogans étaient de s’informer,
informer et exécuter», déclare-t-il. Mohand
Arezki Bouzid a approché de grands noms
de la chanson algérienne, dont Dahmane
El Harrachi, Zerrouk Allaoua et Slimane
Azem. Son amour pour la musique est
tel qu’il se fait remarquer par le maestro
et chanteur Farid Ali, lequel lui demande
d’intégrer l’orchestre kabyle au niveau de
l’ORTF, section radiophonique amazighe,
dirigée par Béber. Lors des grandes soirées
parisiennes, ce virtuose de la flûte croise
les artistes Farid El Atreche et Ouarda El-
Djazaïria, qui était accompagnée de son
père. L’année 1958 coïncide avec l’écriture
de sa première chanson intitulée L’exil et
la parution de son premier disque chez
Philips, suivi une année après par la sortie
de son premier vinyle. Il prend contact avec
le phénix du chaâbi, El Hadj M’hamed El
Anka, lequel l’oriente vers cheikh Nourreddine,
maestro de l’orchestre amazighophone de la
RTF d’Alger. A la fois compositeur, interprète
et auteur de chants patriotiques, Mohand
Arezki Bouzid anime, en 1960, une émission en
tamazigh sur la Chaîne II de la Radio nationale,
consacrée à une rencontre avec un artiste.
Après l’indépendance, il continue sa quête de
collaboration avec des monstres de la chanson
algérienne, à l’image Cheikh Noureddine et
de Cherif Kheddam. Mémoires d’un artiste,
chanteur, moudjahid, Récits de résistance, de
Mohand Arezki est un ouvrage à lire, tant les
informations rapportées sont intéressantes. La
grande histoire se mêle à la petite histoire,
donnant naissance à un récit des plus captivants.
Nacima Chabani
Mohand Arezki Bouzid, Mémoires d’un artiste
chanteur, moudjahid, Récits de résistance
Edition Tafra. Année 2018. 168 pages.
Prix : 600DA
choix
• Être disponible les 18 et 19 mars prochain
pour participer aux ateliers de Mehdi
Krüger et à l’audition finale devant le grand
jury à Alger.
RÉSULTATS
24 artistes seront retenus.
Les résultats seront proclamés le 12
mars sur le site web de l’Institut français
d’Algérie et relayés sur les réseaux sociaux
(page Facebook, twitter de l’IF et de
l’association).
Les 24 artistes rejoindront les ateliers
animés par Mehdi Krüger le 18 mars au
siège de l’association SOS Bab El Oued
à Alger et prépareront leur prestation
pour la grande finale qui aura lieu le 19
mars de 10h à 12h à l’Institut français
d’Alger en présence des membres du
grand jury, présidé par Mehdi Krüger, avec
l’aimable participation de Toute Fine, du
Slameur Nassim H. et du public inscrit
préalablement pour l’occasion.
LIBRAIRIE L’ARBRE À DIRE
Rencontre avec
Mustapha Benfodil
Une rencontre littéraire
se tiendra samedi 23
février 2019, à 15h, à
la librairie L’Arbre à
dire (48, bd Sidi Yahia,
Alger) avec l’écrivain
Mustapha Benfodil.
Cette rencontre,
qui sera animée par
son éditrice, Selma
Hellal, portera sur
PHOTOS : DR
son dernier roman,
Body Writing, paru
récemment aux
éditions Barzakh.
«A la croisée de plusieurs genres (journal, récit
épistolaire, BD, reportage, chronique, manifeste),
ce roman kaléidoscope relève le pari insensé de
recréer le chaos de l’Algérie des années 1990
par l’expérimentation formelle. «Le texte est
mots, ratures, photos, pages arrachées, papiers
d’emballage, dessins... fragments, fracas,
convulsions», écrit l’éditeur dans sa présentation
de cet opus, avant d’ajouter : «Il est un corps
vivant qui palpite, éructe et s’esclaffe, servi par
une prose ludique et exubérante, où le grotesque
le dispute en permanence au tragique. Mustapha
Benfodil, plus virtuose que jamais, semble
proclamer : hors la parodie et la démesure, point
de salut ! Radiographie extravagante de l’Algérie
contemporaine, ce livre ambitieux et courageux,
qui explore des questions aussi graves que le
rapport à la violence, à l’esthétique, ou à Dieu,
est aussi un hommage éperdu à l’écriture comme
absolu.»
«SAMEDIS DU
PATRIMOINE 2019»
Communication
de Denis Martinez
Ecole supérieure
des beaux-arts,
d’Alger
Samedi 23 février
2019 à 10h.
L’artiste-peintre
Denis Martinez
animera une
communication
«A peine vécues»
dans le cadre des
«Samedis
du patrimoine 2019» organisés par Mme Amel
Djenidi, représentante de l’Ecole nationale
de conservation et de la restauration des biens
culturels.
Un parking est prévu
■ PRIX
• Une résidence d’artiste à l’étranger
• L’enregistrement de ton premier album
en maxi ou EP (extendedplay)*
• Un passage TV
• Un passage radio
• Des CD de tes artistes slameurs préférés
• Des ouvrages sur le Slam et son art
• Des inscriptions à une session de cours
de FLE dans nos instituts
• Des lots variés des ambassades
francophones participantes
• Pour clôturer cet événement et fêter
ensemble la langue française, Mehdi
Krüger donnera un concert voix guitare à
l’Institut français d’Alger mardi 19 mars à
19h 30 à l’Institut français d’Alger.
Les trois finalistes du concours auront la
chance de pouvoir déclamer sur scène en
première partie.
Réservation avant lundi
18 mars à l’adresse:
concertvoixguitaremehdislameur2019.
alger@if-algerie.com
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 15

C U LT U R E

LE DOYEN DE LA LITTÉRATURE ALGÉRIENNE, KADDOUR M’HAMSADJI, PARLE

DE SES ŒUVRES

«Il faut inculquer à la jeunesse

le plaisir de lire»
● L’écrivain, poète et romancier algérien, Kaddour M’hamsadji, était l’hôte, samedi dernier, du tout nouvel espace littéraire, Agora livre, à la
librairie Média-Book, à Alger.

I
nitiée par les éditions ENAG, son professeur de français, Bernard poème, éclaire-t-il, que j’avais écrit
cette nouvelle activité hebdo- Masson, qui était au courant de cette quand j’ai appris son décès, mais que
madaire, Agora du livre, qui se œuvre, alors qu’il était scolarisé au j’ai abandonné. J’ai été encouragé
déroulera chaque samedi à 14h, lycée Bugeaud, actuel Emir Abdelka- pour reprendre cet ouvrage. C’est un
sera dédiée aux rencontres littéraires, der. Le professeur en question soumet, opuscule intitulé Le juste du sommeil,
aux ventes-dédicaces, aux lectures à son tour, le manuscrit portant l’inti- inspiré de son roman Le sommeil du
publiques et aux conférences. Comme tulé La dévoilée. Une œuvre majeure, juste». Le conférencier indique qu’il
l’a si bien souligné le journaliste et qui a été, rappelons-le, traduite pour y a eu d’autres ouvrages, mais a tenu
modérateur, Abdelhakim Méziani, les besoins des planches théâtrales par à revenir, particulièrement, sur son
L’Agora du livre a pour mission prin- les défunts Mahieddine Bachtarzi et ouvrage A quoi sert le livre ? Selon lui,
cipale le rapprochement du lecteur Abderrahmane Djillali. Ainsi, le ma-
de l’auteur. De son côté, la directrice beaucoup disent que l’écrivain algérien
nuscrit tombe entre les mains du poète,
des éditions ENAG, Nouara Hocine, journaliste et producteur El Boudali ne se vend pas dans son pays. Pour-
a rappelé que L’Agora du livre n’est Safir. Ce dernier le propose à l’écrivain quoi? «Il y a plusieurs raisons que je ne

pas l’espace de l’ENAG, mais celui du
livre. «Il fut un temps, dit-elle, où nous
avions un espace similaire, dédié à des
rencontres entre éditeurs, auteurs et
lecteurs, dans les années 2003, 2004
et 2005, mais nous étions tellement
pris par le travail et avions tellement
d’événements dans le domaine du livre
que nous avons relégué l’organisation
de ce genre de rencontres. Désormais,
nous replacerons cet espace dans son
sillage naturel». Ainsi, ce premier
rendez-vous littéraire a été étrenné par
le doyen de la littérature algérienne,
Kaddour M’hamsadji, lequel a situé
quelques-unes de ses œuvres avant de
se prêter au jeu des questions-réponses
du public. D’emblée, Kaddour M’ham-
sadji s’est dit ému de se retrouver avec
ses convives lecteurs, qui sont ses amis.
Il avertit qu’il n’est pas aisé de débiter
tout son riche parcours, mais qu’il se
limite à évoquer quelques titres de
certains de ses ouvrages qu’il considère
comme majeurs. Kaddour M’hamsadji
rappelle qu’il a commencé à écrire
très jeune. A l’âge de 12 ans, il rêvait
d’écrire, un jour, des livres. Le roman-
cier est convaincu que dans la vie, tout
Kaddour M’hamsadji (à gauche)
ce qu’on a rêvé ou fait durant notre
enfance se répète parfois au fur et à me-
sure que nous devenons adultes. Avec
cet esprit vif, Kaddour M’hamsadji se
souvient que quand il était en deuxième
année du cours moyen, à la fin de
chaque dictée, le professeur de fran-
çais demandait aux élèves le nom de
l’auteur. «Je me sentais, confie-t-il, très
triste, parce qu’à chaque fois, c’était
toujours des noms d’auteurs étrangers
à ma langue et à ma vie. Je me disais
au fond de moi-même : mais comment
se fait-il qu’il n’y a pas d’auteurs algé-
riens ? C’est une vérité que j’ai gardée
jusqu’à aujourd’hui. Un peu plus tard,
j’entends parler de Kateb Yacine, Mou-
loud Mammeri, Malek Haddad et tant
d’autres, qui sont devenus mes amis.
J’ai vécu avec certains d’entre eux.
Mouloud Mammeri était pour moi à
la fois un frère aîné, un ami et un père.
Nous étions très liés». Il poursuit ses
études en pleine protestation nationale
PHOTOS : DR
du 8 Mai 1945, attaqué dangereuse-
ment par l’armée française. Le roman-
cier se souvient qu’à cette époque, des
morts sont enregistrés dans plusieurs
régions, mais aucun nom féminin n’est
cité. «Je me suis dit qu’un jour ou
l’autre, il faut que la jeune fille ou la
femme algérienne prenne le flambeau
au côté de son frère. Ce n’était pas une
fiction à l’époque, mais ce devait être
une réalité. Je constatais que beaucoup
de jeunes filles n’allaient pas à l’école,
non pas qu’on les a empêchées, mais
les parents de l’époque n’envoyaient
pas leurs filles à l’école, surtout à l’in-
térieur du pays. Cela m’avait marqué,
car j’avais des sœurs. Je voyais aussi
que ma sœur plus âgée que moi de trois
ans n’allait pas à l’école», affirme-t-il
avec beaucoup d’émotion. Si Kaddour
M’hamsadji a commencé à écrire son
premier manuscrit sur la femme à l’âge
de 15 ans, il l’a achevé en 1951, alors
qu’il avait 18 ans. Il raconte que c’est
français Emmanuel Roblès, qui le lit
avant de décider de faire la préface.
L’ouvrage est publié pour la première
fois en pleine Révolution, en 1959 aux
éditions Jean Subervie. Par la suite,
l’œuvre a été traduite et diffusée à la ra-
dio. Plusieurs années après, l’ouvrage
La dévoilée fait l’objet d’une réédition
aux éditions algériennes Barkat. Après
La dévoilée, Kaddour M’hmasadji
publie d’autres ouvrages, entre autres,
sur les traditions et l’architecture de
La Casbah, sur quelques intrigues
romanesques et sur les janissaires. Il a
également publié deux romans sur la
Révolution algérienne, ainsi que des
essais, des contes, des nouvelles, des
pièces théâtrales et de la poésie. Reve-
nant sur son dernier roman, La qua-
trième épouse , Kaddour M’hamsadji
explique que la première épouse c’est
l’Algérie coloniale, la seconde fait ré-
férence à l’Algérie combattante, la troi-
sième, c’est le début de l’indépendance
et la quatrième coïncide avec l’Algérie
des années 80. Kaddour M’hamsadji
n’a pu s’empêcher de revenir sur le
livre hommage consacré à son regretté
ami Mouloud Mammeri. «C’est un
vais pas énumérer toutes, mais je pense
qu’aller à la lecture est une initiation.
L’initiation doit se faire à travers de
beaux romans, de belles poésies, de
belles nouvelles, de bons essais, etc.
Mais c’est aussi le rôle de l’éditeur, et
surtout de l’école. J’ai posé la question
‘‘à quoi sert le livre ?’’ et je suis en
train de réfléchir. Je me dis si ma santé
me le permet, je publierai un livre qui
ressemble beaucoup à celui ‘‘A quoi
sert le livre’’, mais il s’intitulera ‘‘A
quoi à quoi sert l’école’’. Ce n’est pas
politique, mais c’est un travail à faire
et pouvoir le faire avec des amis, des
auteurs et des contributeurs qualifiés,
comme je l’ai fait pour le précédent
livre». Pour Kaddour M’hamsadji, la
lecture ne se limite pas à ouvrir un jour-
nal ou encore un livre, mais à lire entre
les lignes. Toujours de l’avis de l’ora-
teur, c’est le savoir lire. Et ce savoir
s’acquiert à l’école. «Il faut inculquer
à la jeunesse le plaisir de lire et la
recherche de la lecture. La lecture doit
commencer sur les bancs de l’école»,
conclut-il.
Nacima Chabani

CAPHARNAÜM EN LICE POUR UN OSCAR

La réalisatrice, Nadine Labaki, pour faire bouger

les choses au Liban
S on film Capharnaüm est en lice pour un
Oscar, mais pour la réalisatrice libanaise
Nadine Labaki, le plus dur reste à faire : utiliser
l’engouement suscité par son œuvre pour obte-
nir un réel changement dans son pays. Epopée
sociale et réaliste dressant un tableau explosif
de l’enfance maltraitée au Liban, mais aussi
des tourments des laissés-pour-compte et des
marginalisés, Capharnaüm avait été ovationné
à Cannes, où il a raflé le Prix du jury en 2018.
Aujourd’hui, la cinéaste mise sur un Oscar du
meilleur film en langue étrangère, le 24 février,
pour faire bouger les choses au Liban. «La
conversation est lancée maintenant et c’était
mon but, créer ce choc, ouvrir le débat», indique
à l’AFP Mme Labaki, dans son bureau à Beyrouth.
A 45 ans, elle est la réalisatrice libanaise la plus
reconnue internationalement en ce moment, au
côté de son compatriote Ziad Doueiri (L’insulte).
Et elle est déterminée à mettre cette célébrité
PHOTO : DR
tables rondes avec des juges et des avocats».
«Peut-être que ça aura une grande influence,
peut-être pas. Mais nous devons essayer», mar-
tèle-t-elle. Le film, son troisième long métrage, a
déjà changé les vies de ses protagonistes.
Il suit les traces de Zain, en rupture avec ses
parents quand ils décident de marier sa sœur de 11
ans, Sahar. L’adolescent au physique de garçonnet
s’enfuit alors et trouve refuge auprès de Rahil,
une sans-papiers venant d’Ethiopie, qui va lui
confier son bébé, Yonas, pendant qu’elle travaille.
Jusqu’à ce qu’elle disparaisse... Réfugiés syriens,
travailleurs immigrés, mais aussi citoyens liba-
nais vivant sans documents ni papiers officiels...
L’œuvre de Mme Labaki aborde plusieurs dossiers
sensibles dans un pays miné par les inégalités
sociales. Et les parallèles entre le script et la vie
réelle des personnages sont troublants. Ainsi, les
deux mamans de Yonas -dans la vie et à l’écran-
ont été arrêtées durant le tournage et jetées

à profit. «Je sens que c’est un devoir, ce n’est derrière les barreaux, alors qu’étaient tournées
même pas un choix», confie-t-elle. «C’est ce les scènes montrant les deux petits livrés à eux-
qu’on va commencer à faire, très prochainement: mêmes dans les rues de Beyrouth.
La réalisatrice Nadine Labaki dirigeant l’un des acteurs du film Capharnaüm montrer le film au gouvernement, organiser des AFP
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 15

C U LT U R E

LE DOYEN DE LA LITTÉRATURE ALGÉRIENNE, KADDOUR M’HAMSADJI, PARLE

DE SES ŒUVRES

«Il faut inculquer à la jeunesse

le plaisir de lire»
● L’écrivain, poète et romancier algérien, Kaddour M’hamsadji, était l’hôte, samedi dernier, du tout nouvel espace littéraire, Agora livre, à la
librairie Média-Book, à Alger.

I
nitiée par les éditions ENAG, son professeur de français, Bernard poème, éclaire-t-il, que j’avais écrit
cette nouvelle activité hebdo- Masson, qui était au courant de cette quand j’ai appris son décès, mais que
madaire, Agora du livre, qui se œuvre, alors qu’il était scolarisé au j’ai abandonné. J’ai été encouragé
déroulera chaque samedi à 14h, lycée Bugeaud, actuel Emir Abdelka- pour reprendre cet ouvrage. C’est un
sera dédiée aux rencontres littéraires, der. Le professeur en question soumet, opuscule intitulé Le juste du sommeil,
aux ventes-dédicaces, aux lectures à son tour, le manuscrit portant l’inti- inspiré de son roman Le sommeil du
publiques et aux conférences. Comme tulé La dévoilée. Une œuvre majeure, juste». Le conférencier indique qu’il
l’a si bien souligné le journaliste et qui a été, rappelons-le, traduite pour y a eu d’autres ouvrages, mais a tenu
modérateur, Abdelhakim Méziani, les besoins des planches théâtrales par à revenir, particulièrement, sur son
L’Agora du livre a pour mission prin- les défunts Mahieddine Bachtarzi et ouvrage A quoi sert le livre ? Selon lui,
cipale le rapprochement du lecteur Abderrahmane Djillali. Ainsi, le ma-
de l’auteur. De son côté, la directrice beaucoup disent que l’écrivain algérien
nuscrit tombe entre les mains du poète,
des éditions ENAG, Nouara Hocine, journaliste et producteur El Boudali ne se vend pas dans son pays. Pour-
a rappelé que L’Agora du livre n’est Safir. Ce dernier le propose à l’écrivain quoi? «Il y a plusieurs raisons que je ne

pas l’espace de l’ENAG, mais celui du
livre. «Il fut un temps, dit-elle, où nous
avions un espace similaire, dédié à des
rencontres entre éditeurs, auteurs et
lecteurs, dans les années 2003, 2004
et 2005, mais nous étions tellement
pris par le travail et avions tellement
d’événements dans le domaine du livre
que nous avons relégué l’organisation
de ce genre de rencontres. Désormais,
nous replacerons cet espace dans son
sillage naturel». Ainsi, ce premier
rendez-vous littéraire a été étrenné par
le doyen de la littérature algérienne,
Kaddour M’hamsadji, lequel a situé
quelques-unes de ses œuvres avant de
se prêter au jeu des questions-réponses
du public. D’emblée, Kaddour M’ham-
sadji s’est dit ému de se retrouver avec
ses convives lecteurs, qui sont ses amis.
Il avertit qu’il n’est pas aisé de débiter
tout son riche parcours, mais qu’il se
limite à évoquer quelques titres de
certains de ses ouvrages qu’il considère
comme majeurs. Kaddour M’hamsadji
rappelle qu’il a commencé à écrire
très jeune. A l’âge de 12 ans, il rêvait
d’écrire, un jour, des livres. Le roman-
cier est convaincu que dans la vie, tout
Kaddour M’hamsadji (à gauche)
ce qu’on a rêvé ou fait durant notre
enfance se répète parfois au fur et à me-
sure que nous devenons adultes. Avec
cet esprit vif, Kaddour M’hamsadji se
souvient que quand il était en deuxième
année du cours moyen, à la fin de
chaque dictée, le professeur de fran-
çais demandait aux élèves le nom de
l’auteur. «Je me sentais, confie-t-il, très
triste, parce qu’à chaque fois, c’était
toujours des noms d’auteurs étrangers
à ma langue et à ma vie. Je me disais
au fond de moi-même : mais comment
se fait-il qu’il n’y a pas d’auteurs algé-
riens ? C’est une vérité que j’ai gardée
jusqu’à aujourd’hui. Un peu plus tard,
j’entends parler de Kateb Yacine, Mou-
loud Mammeri, Malek Haddad et tant
d’autres, qui sont devenus mes amis.
J’ai vécu avec certains d’entre eux.
Mouloud Mammeri était pour moi à
la fois un frère aîné, un ami et un père.
Nous étions très liés». Il poursuit ses
études en pleine protestation nationale
PHOTOS : DR
du 8 Mai 1945, attaqué dangereuse-
ment par l’armée française. Le roman-
cier se souvient qu’à cette époque, des
morts sont enregistrés dans plusieurs
régions, mais aucun nom féminin n’est
cité. «Je me suis dit qu’un jour ou
l’autre, il faut que la jeune fille ou la
femme algérienne prenne le flambeau
au côté de son frère. Ce n’était pas une
fiction à l’époque, mais ce devait être
une réalité. Je constatais que beaucoup
de jeunes filles n’allaient pas à l’école,
non pas qu’on les a empêchées, mais
les parents de l’époque n’envoyaient
pas leurs filles à l’école, surtout à l’in-
térieur du pays. Cela m’avait marqué,
car j’avais des sœurs. Je voyais aussi
que ma sœur plus âgée que moi de trois
ans n’allait pas à l’école», affirme-t-il
avec beaucoup d’émotion. Si Kaddour
M’hamsadji a commencé à écrire son
premier manuscrit sur la femme à l’âge
de 15 ans, il l’a achevé en 1951, alors
qu’il avait 18 ans. Il raconte que c’est
français Emmanuel Roblès, qui le lit
avant de décider de faire la préface.
L’ouvrage est publié pour la première
fois en pleine Révolution, en 1959 aux
éditions Jean Subervie. Par la suite,
l’œuvre a été traduite et diffusée à la ra-
dio. Plusieurs années après, l’ouvrage
La dévoilée fait l’objet d’une réédition
aux éditions algériennes Barkat. Après
La dévoilée, Kaddour M’hmasadji
publie d’autres ouvrages, entre autres,
sur les traditions et l’architecture de
La Casbah, sur quelques intrigues
romanesques et sur les janissaires. Il a
également publié deux romans sur la
Révolution algérienne, ainsi que des
essais, des contes, des nouvelles, des
pièces théâtrales et de la poésie. Reve-
nant sur son dernier roman, La qua-
trième épouse , Kaddour M’hamsadji
explique que la première épouse c’est
l’Algérie coloniale, la seconde fait ré-
férence à l’Algérie combattante, la troi-
sième, c’est le début de l’indépendance
et la quatrième coïncide avec l’Algérie
des années 80. Kaddour M’hamsadji
n’a pu s’empêcher de revenir sur le
livre hommage consacré à son regretté
ami Mouloud Mammeri. «C’est un
vais pas énumérer toutes, mais je pense
qu’aller à la lecture est une initiation.
L’initiation doit se faire à travers de
beaux romans, de belles poésies, de
belles nouvelles, de bons essais, etc.
Mais c’est aussi le rôle de l’éditeur, et
surtout de l’école. J’ai posé la question
‘‘à quoi sert le livre ?’’ et je suis en
train de réfléchir. Je me dis si ma santé
me le permet, je publierai un livre qui
ressemble beaucoup à celui ‘‘A quoi
sert le livre’’, mais il s’intitulera ‘‘A
quoi à quoi sert l’école’’. Ce n’est pas
politique, mais c’est un travail à faire
et pouvoir le faire avec des amis, des
auteurs et des contributeurs qualifiés,
comme je l’ai fait pour le précédent
livre». Pour Kaddour M’hamsadji, la
lecture ne se limite pas à ouvrir un jour-
nal ou encore un livre, mais à lire entre
les lignes. Toujours de l’avis de l’ora-
teur, c’est le savoir lire. Et ce savoir
s’acquiert à l’école. «Il faut inculquer
à la jeunesse le plaisir de lire et la
recherche de la lecture. La lecture doit
commencer sur les bancs de l’école»,
conclut-il.
Nacima Chabani

CAPHARNAÜM EN LICE POUR UN OSCAR

La réalisatrice, Nadine Labaki, pour faire bouger

les choses au Liban
S on film Capharnaüm est en lice pour un
Oscar, mais pour la réalisatrice libanaise
Nadine Labaki, le plus dur reste à faire : utiliser
l’engouement suscité par son œuvre pour obte-
nir un réel changement dans son pays. Epopée
sociale et réaliste dressant un tableau explosif
de l’enfance maltraitée au Liban, mais aussi
des tourments des laissés-pour-compte et des
marginalisés, Capharnaüm avait été ovationné
à Cannes, où il a raflé le Prix du jury en 2018.
Aujourd’hui, la cinéaste mise sur un Oscar du
meilleur film en langue étrangère, le 24 février,
pour faire bouger les choses au Liban. «La
conversation est lancée maintenant et c’était
mon but, créer ce choc, ouvrir le débat», indique
à l’AFP Mme Labaki, dans son bureau à Beyrouth.
A 45 ans, elle est la réalisatrice libanaise la plus
reconnue internationalement en ce moment, au
côté de son compatriote Ziad Doueiri (L’insulte).
Et elle est déterminée à mettre cette célébrité
PHOTO : DR
tables rondes avec des juges et des avocats».
«Peut-être que ça aura une grande influence,
peut-être pas. Mais nous devons essayer», mar-
tèle-t-elle. Le film, son troisième long métrage, a
déjà changé les vies de ses protagonistes.
Il suit les traces de Zain, en rupture avec ses
parents quand ils décident de marier sa sœur de 11
ans, Sahar. L’adolescent au physique de garçonnet
s’enfuit alors et trouve refuge auprès de Rahil,
une sans-papiers venant d’Ethiopie, qui va lui
confier son bébé, Yonas, pendant qu’elle travaille.
Jusqu’à ce qu’elle disparaisse... Réfugiés syriens,
travailleurs immigrés, mais aussi citoyens liba-
nais vivant sans documents ni papiers officiels...
L’œuvre de Mme Labaki aborde plusieurs dossiers
sensibles dans un pays miné par les inégalités
sociales. Et les parallèles entre le script et la vie
réelle des personnages sont troublants. Ainsi, les
deux mamans de Yonas -dans la vie et à l’écran-
ont été arrêtées durant le tournage et jetées

à profit. «Je sens que c’est un devoir, ce n’est derrière les barreaux, alors qu’étaient tournées
même pas un choix», confie-t-elle. «C’est ce les scènes montrant les deux petits livrés à eux-
qu’on va commencer à faire, très prochainement: mêmes dans les rues de Beyrouth.
La réalisatrice Nadine Labaki dirigeant l’un des acteurs du film Capharnaüm montrer le film au gouvernement, organiser des AFP

Ben, l’amour en culture
Par Djamel Laceb
et Abdenour Hadj Saïd
«L’amour, c’est parce que je préfère le
vivre que le chanter.»
C’est dans le cadre convivial et agréable de
Mraguen, petite bourgade à quelques
encablures d’Adrar, que la voix chevrotante
et doucereuse du poète se mit à raconter
l’homme qu’est Ben.
En marge des ateliers de traduction du
HCA, nous avons recueilli, pour vous,
chers lecteurs, les propos et parfois les
confidences, de l’auteur de l’emblématique
poème Yemma et surtout de A baba inu
va, en l’occurrence Benhamadouche
Mohamed, Ben Mohamed et BEN pour les
intimes.
Il ne s’agit pas d’une interview classique.
En effet, nous avons laissé libre cours à la
verve du rhapsode, nous ne faisions que
relancer par mots-clés quand le flux
s’obstruait par l’émotion toujours vive des
artistes en général et des poètes en
particulier.
PREMIÈRES INFLUENCES
Vivre la guerre à un certain âge vous forge
l’esprit, ajoutez-y la misère et la peur, ça vous
donne un regard original et une approche
de la vie particulière. En Kabylie surtout,
les gens n’avaient pas le temps à conter
fleurette… Chez ces gens-là, on ne chante pas
monsieur !(1) (Rires).
Seulement, quelques êtres exceptionnels,
harassés par le sort, meurtris par la guerre,
adoucissaient leurs peines en chantant, comme
le faisait Wezna Tareggant, une femme qui
avait une voix sublime que j’ai toujours
dans les oreilles, j’étais constamment collé
à ses jupons. C’est chez elle que j’ai appris
«listi’mar bu lem’ayen» (colons oppresseurs)
et «a’irlhawa, siwesslam i ccuhada» (oiseau
des cieux, salut à nos martyrs). C’était une
réfugiée recueillie dans notre village après le
bombardement d’Ait-Rgane, Tahechat et Ait-
Ali-Ouloul(2). En ce temps-là, on disait que le
Djurdjura baignait dans le sang des martyrs.
Mon père avait un restaurant, A’emmas(3) à
Larbaa Nath Ouacif. Il m’y amenait parfois
les mercredis, jours du marché, pour me
faire connaître du monde et laisser ma
mère retrouver ses amies. Il faut savoir qu’à
l’époque, le jour du marché, pendant que
les hommes désertaient le village pour aller
faire les courses pour la semaine et retrouver
leurs amis des autres villages, les femmes
occupaient la djemaa, faisaient la fête, «urar»,
se rendaient visite, en somme, elles prenaient
possession du village. C’est ainsi qu’un jour de
1952, Slimane Azem, accompagné de Bahia
Farah, sont venus animer une soirée dans notre
restaurant. L’artiste profitait de ces rencontres
pour vendre un carnet où toutes ses chansons
étaient transcrites en caractères latins. Mon
père m’acheta un exemplaire que j’ai gardé
jalousement. Ce «grimoire» me servait pour
le déchiffrage de l’alphabet et aussi pour me
rappeler les paroles des chansons de Slimane.
Je l’ai utilisé jusqu’en 1956, date à laquelle,
l’école du village incendiée, je devais rejoindre
mon père à Alger en vue de continuer mes
études. Naïvement, j’ai enterré, enveloppé
dans de vieux chiffons, mon si cher cahier de
chansons, croyant le retrouver plus tard. Ce
qui ne se fit qu’en 2012, à l’occasion de la
présentation du film Fadhma n’Soumeur à Tizi
Ouzou…
A Alger, j’ai fréquenté les bancs de l’école
Dumas, derrière la mosquée Ketchaoua. Mais
cela ne dura pas longtemps, car la grève
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 16
CONTRIBUTION
des huit jours de 1957 obligea mon père à
me renvoyer en Kabylie car les militaires
venaient chercher les enfants à la maison
pour les emmener de force à l’école. De
retour au village, je recherche mon carnet de
chansons. Bien sûr, il n’était plus là. En plus,
je me retrouve pris dans les rets d’une « zone
interdite» dont toute sortie nécessitait un
laissez-passer de la SAS, lequel était interdit
par le FLN. Cela dura jusqu’en 1958 où toute
la famille a dû fuir cette zone en marchant de
nuit et à pieds, jusqu’au lieu-dit Taxuxt.
On avait rejoint Mon père à Alger, où il
tenait étal à la place de Chartres. L’ambiance
était autre. Les disquaires diffusaient des
chansons d’amour orientales. La mode était
à Farid Al Atrach, Wadih Elsafi, Abdelhalim
Hafez, Chadia, Sabah, et même Kelthoum
et Mohamed Abdelouahab qui chantaient
l’amour et la beauté. Les nôtres aussi ne
dérogeaient pas à la règle ; on n’entendait que
«cba a n idurar» (la beauté des montagnes).
J’étais perturbé car je ne connaissais que trop
bien cette «splendeur» du Djurdjura noyée
dans le sang. Splendeur que j’ai pu revoir
durant la grève des Huit Jours.
Poète au bréviaire perdu, je devais donc
composer mes propres chansons et c’est ainsi
que je me suis mis à parodier des tubes de
l’époque…
La scolarité arrêtée, je devais aider mon père. Il
y avait, en face de son étal, un bouquiniste, un
ancien professeur à la retraite. Tout le monde
l’appelait Monsieur Menouar, sa fille devint
plus tard directrice d’un grand lycée d’Alger. Il
ne parlait pas beaucoup avec les commerçants
qui l’entouraient. Il avait remarqué que je
lisais goulument les BD de l’époque, Mickey,
Zembla, Kiwi, en plus des journaux et, quand
je n’avais rien, je me rabattais même sur des
emballages perdus ou des bouts de papier,
jetés dans la rue. Il me prit en sympathie et
me prêtait des livres mais il fallait, à chaque
restitution, répondre à ses questions. Il m’a
ainsi appris à lire et à comprendre.
Il y avait aussi Si Mustapha, un militant du
FLN. En lui racontant les misères de Kabylie,
je lui inspirais de la confiance et de l’estime.
Le soir On écoutait Sawt El Arab diffusé par
la radio du Caire, et Sawt El Djazaïr par radio
Tunis et le lendemain, on les commentait. Il
m’expliquait ce que je n’avais pas compris.
Il me passait El Moudjahid et on discutait
politique. Il m’avait aidé à parfaire mon
instruction et à élargir ma culture politique.
Et il y avait Hamma, le mélomane disquaire
qui connaissait plein d’artistes, y compris
Kamel Hamadi. Comme je ne comprenais
pas tout, il m’expliquait les paroles chantées
en arabe et je lui traduisais les chansons
kabyles. C’est ainsi que j’avais pris conscience
du déphasage entre la vie du moment et la
De gauche à droite : Djamel Laceb,
Abdenour Hadj Said, Ben Mohamed,
Salem Usalas
(photo Seddik Iazzouguene)
mon père avait d’autres ambitions pour moi.
JE SUIS SUR QUELQUE Quand Cheikh Nourredine me donna rendez-
CHOSE vous pour enregistrer mes chansons pour la
radio, j’ai pris peur. Il ne fallait pas que mes
D’AUTOBIOGRAPHIQUE parents découvrent mes penchants artistiques.
C’est ainsi que s’acheva la très courte carrière
OÙ JE REPRENDS PLUS de l’auteur-compositeur-interprète Selmani.
LARGEMENT CE DONT J’ai pourtant récidivé en 1966, dans l’émission
de Cherif Kheddam. C’est là que j’ai eu le
NOUS VENONS DE plaisir de connaître Aït Menguellet, Atmani,
DISCUTER. JE RECOPIE Slimani, et bien d’autres encore. J’avais
chanté des chansons satiriques. Mais en me
MES TEXTES ANCIENS, réécoutant, j’ai décidé d’arrêter de chanter et
J’EN COMPOSE ENCORE de me consacrer au texte poétique.
ET PUIS JE CONTINUE DES REGRETS ?
TOUJOURS D’ÊTRE Rien de rien, je ne regrette rien ! (rires). Il
paraît que ma voix était assez bonne, mais
ÉMERVEILLÉ PAR LA VIE à mes oreilles, c’était affreux ! Toutefois,
ET SI JE N’AI PAS l’épisode m’a permis de m’introduire dans le
milieu de la radio où pullulaient toutes sortes
BEAUCOUP COMPOSÉ de poètes, de chanteurs et d’artistes.
SUR L’AMOUR, C’EST L’UNIVERS MAGIQUE ET PASSIONNANT DE
LA RADIO
PARCE QUE JE PRÉFÈRE
Dans l’émission de Cheikh Nourredine, en
LE VIVRE QUE LE 1961, j’ai eu le plaisir de connaître d’autres
CHANTER. amateurs de l’époque avec lesquels je m’étais
lié d’amitié. Il s’agit des regrettés Amar
Seghir et Méziane Rachid, ainsi que Mokrane
chanson en général. Oumalou, qui a fini sa carrière comme
Bien sûr, il y avait des chansons qui sortaient contrôleur à l’ancienne RSTA. mais que
du lot comme Ffe ay ajradtamurt-iw (criquet, j’ai perdu de vue depuis les années 70, si
hors de ma terre(4)), I ehr-edwaggur (la lune mes souvenirs sont bons. Méziane Rachid,
apparaît(5)) de Slimane Azem, ou A yelli-s n originaire d’Azeffoun était un authentique
Crif (la fille du noble) de Ahcène Mezani. algérois dont les parents parlaient kabyle à la
Mais le décalage était réel. Je devais constituer maison mais lui ne parlait qu’en arabe. Comme
mon propre bréviaire ! il ne maîtrisait pas bien sa langue maternelle,
c’était à lui que j’allais donner mes textes
puisque je ne pouvais pas les interpréter moi-
PREMIÈRES COMPOSITIONS ET PREMIERS même pour les raisons familiales évoquées
POÈMES plus haut. C’est ainsi que son premier disque
«Ul yettrumeskinye’zen 45 tours, a été enregistré avec mes paroles et sa
Fell-ak a win âzizen musique. Il s’agit des chansons intitulées Ufi
Mara k-iwali di ttberna...»(6) taqcict et Tidayin sut lfu a (fin des années 60).
C’est mon premier texte écrit. C’était en 1959. Après ces deux échecs comme prétendant à
C’est ainsi que, naturellement, je me mis à une carrière de chanteur, j’ai dû m’orienter
composer. Je prenais une musique qui me vers la production d’émissions radiophoniques
plaisait pour coller dessus des paroles à moi pour la chaîne kabyle. C’est ainsi qu’en 1969,
où je décrivais ma réalité, mon vécu et ce que j’ai mis le premier pas à la radio comme
je ressentais. C’étaient des chansons engagées. producteur d’une émission personnelle. J’ai
En 1961, j’ai été faire «Les amateurs» donc commencé à animer Les matinales de
présentée par Cheikh Norredine à la Radio la radio chaîne II (Nnuba n ba lxir). J’avais
kabyle, sous le pseudonyme de Selmani. Ce commencé un premier jour du ramadhan à
que j’avais chanté lui a plu. C’étaient deux 6h30, à un moment où je pensais que personne
chansons. La première disait : n’allait m’écouter. Au bout de quelques
«Acimiakka a lmut jours un courrier des auditeurs de plus en
Kra n winyelhantewwit»(7) plus encourageant, commençait à affluer au
La deuxième était consacrée à la fraternité secrétariat de la chaîne II. Depuis et jusqu’à
(Tagmat). ma cessation d’activité, le volume et la qualité
Mais, à l’époque, le chanteur était mal vu et ●●●

●●●
de ce courrier n’a jamais cessé d’augmenter
au point où il a été à la base de la suppression
de plusieurs de mes émissions qui ont suivi.
Même un certain Lounis Ait Menguellet que
je connaissais peu à l’époque, m’écrivait des
lettres du fin fond de son Service national à
Constantine.
Toujours à propos de ce courrier, d’une part,
à un moment j’ai dû ouvrir une boîte postale
pour qu’il ne soit plus lu par les «bureaucrates»
de la radio, et d’autre part, pour éviter toute
mauvaise surprise, j’ai rempli un cabas de
lettres et je l’ai confié à ma tante au village.
Pour moi, cela constituait un véritable trésor.
Il y avait de tout : de la poésie, des idées de
projets, du lexique, de la littérature… Les
auditeurs avaient confiance et ils se confiaient
volontiers. Malheureusement, un jour où j’ai
voulu connaître le sort de ce cabas, ma tante
m’a appris qu’il a été envahi par une horde
de souris et qu’elle a dû tout jeter. Je ne peux
même pas lui en vouloir parce que je ne l’avais
pas informée de l’importance que j’y attachais.
Dans une autre émission, « Ini-yi-d ad d-ini ,
tawa a ulac»(8), j’essayais de faire parler les
gens de leurs préoccupations. L’originalité
du concept était que je ne répondais pas par
moi-même mais par des extraits de chansons
judicieusement choisis parce qu’à l’époque,
je connaissais une très grande partie du
répertoire de la chanson.
Pour dire l’importance de l’échange avec
les auditeurs et les courriers que je recevais,
un jour, un ami, arrivé de Paris, voulut me
voir. Comme j’étais en plein direct avec les
auditeurs, il patientait en lisant le courrier…
Je l’ai retrouvé bouleversé, pleurant à la
lecture d’une longue lettre. Une quinzaine
de pages. Il m’expliqua qu’il venait de
découvrir qu’il n’était pas seul à ressentir cette
grande frustration par rapport à notre culture
ancestrale.
Le courrier en question connut le même sort
que mon « grimoire » d’antan.
J’ai aussi animé une autre émission «
Udmawen n yidles-nne » (= Figures de notre
culture), où j’interviewais des personnalités
du monde de la culture. Les interviews se
passaient en dehors de la radio, dans des cafés
par exemple. C’est pour dire qu’il y avait une
certaine liberté de ton. C’est ainsi que j’ai
diffusé des entretiens avec des personnalités
aussi prestigieuses que Mohamed Issiakhem,
Bouguermouh, Tahar Djaout, Mohamed
Chaïb, Said Benselma, Mohya… Il y avait,
en tout, une dizaine de numéros. C’était une
émission dont j’étais très satisfait. Le numéro
avec Issiakhem nous a même valu un papier
du regretté Abdelkrim Djaâd dans Algérie
Actualités. J’avoue que j’en étais fier, car je
ne connaissais Djaâd que par ses écrits et je
ne savais même pas qu’il écoutait la chaîne
kabyle.
ALGER, BASTION DE L’ÉVEIL IDENTITAIRE
Le premier Festival panafricain (PANAF), en
1969, était pour moi un événement majeur,
structurant, au point où j’avais pris un congé
de maladie de complaisance, - c’est d’ailleurs
l’unique fois −, pour pouvoir profiter de
toutes les activités et spectacles. J’avais vu
toutes les pièces données au TNA et plus des
trois quarts des films africains projetés à la
Cinémathèque. J’étais complètement immergé
dans le festival. C’est là que j’ai découvert
une chose importante. J’avais vu des pièces
africaines dont je ne comprenais pas la langue
mais j’y adhérais, je me suis senti proche de
NOTES
(1) Chanson Ces gens-là de Jacques Brel.
(2) Trois villages martyrs de la daïra des Ouacifs, wilaya de Tizi-Ouzou.
(3) A emmas est le nom kabyle par lequel on désignait à l’époque le restaurant et le restaurateur.
(4) Traduction de Youssef Nacib.
(5) Ibid.
(6) Mon cœur te pleure, Ô être chère, quand il te voit te saouler !
(7) Ô ! Mort, pourquoi prends-tu les meilleurs ?
(8) L’équivalent de l’émission « A cœur ouvert »
(9) Salle de cinéma « El Mougar » à Alger Centre.
(10) Chanté par Idir
(11) Di l am n soixante-six / mini-jupe d aseggas-is
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 17
CONTRIBUTION
cette culture. Plus tard, réunis dans un ouvrage Gatlato que j’ai vu plusieurs fois à sa sortie mais je résiste quand même. Je suis en train
du festival, les textes de certains auteurs à Alger. Je l’ai vu pour rigoler, mais, un jour, justement de les recopier, je corrige certains
comme Kizerbo et Bobo Hamma m’ont en vacances en France, voulant expliquer termes lorsque c’est vraiment tordu, sinon je
conforté dans mon sentiment d’appartenance à des amis français certaines tournures du préférerai toujours la sincérité d’un écart à la
à l’Afrique. En lisant ces auteurs, on découvre film, j’ai découvert, ce faisant, tout l’aspect beauté d’une complaisance ! Je recopie pour
qu’ils ont un profond regard introspectif sur subversif contenu dans cette œuvre de Merzak ne pas perdre encore une fois mon bréviaire.
leur société, alors que nos intellectuels ont, Allouache. Il a su subtilement nous donner Et à propos de perte et d’oubli, je tiens à rendre
en général, un regard d’étrangers, un regard un portrait inédit de l’Homme nouveau que hommage à l’effort de Djerroud Mouloud,
oriental ou occidental, selon l’orientation de voulait créer Boumediene. Dans les années 60 responsable de la discothèque de la Chaîne 2,
l’école qui les a formés. et 70, il y a eu bien sûr quelques autres films qui veillait jalousement à la sauvegarde, en
D’autres fréquentations, à la Cité universitaire marquants dans le cinéma algérien, Le vent bandes magnétiques sonores, des anciennes
de Ben Aknoun, m’ont permis de prolonger des Aurès, Noua, Les grandes familles, Hassan chansons sous format obsolète et désuet de
cette immersion totale dans le monde de la Terro… disque pyrale 78 tours pressé au niveau même
culture et de la revendication. Il y avait Amar En ce qui me concerne, Il y a aussi Fadhma de la radio. Sous sa vigilance, ce trésor a été
Mezdad, Said Sadi, Arezki Ben Chabane, N Soumer de Belkacem Hadjadj qui m’avait sauvegardé. Mais aujourd’hui, je ne sais pas ce
Ferhat, Ali Ouabadi, Mohya, Hassan Hireche, fait l’honneur de me confier les dialogues qu’il en reste.
Ali Attab, Salah Oudahar, Amar Yahiaoui, et en kabyle et grâce auxquels, lors de la S’agissant de l’écriture, parfois un poème
j’en oublie… Tout ce beau monde était réuni présentation du film en avant-première en vous échappe et sied beaucoup mieux à
autour de l’amussnaw Mouloud Mammeri 2014, j’ai pu retrouver, enfin, mon bréviaire, une chanson. Idir en a chanté dix, dont huit
qui, en dehors du célèbre cours magistral mon grimoire d’antan, par l’entremise d’un au premier album. Muqle tamurt umazigh
de tamazight à la fac centrale d’Alger, allait sympathique spectateur présent qui me remit, (regards sur le pays amazigh) tel que chanté par
jusqu’à nous accompagner dans des excursions séance tenante, une copie du fameux carnet Idir est la synthèse de trois poèmes différents,
ludiques et festives. du répertoire de Slimane Azem. Il m’avait dont le premier s’intitule « Yugurten ». Pour
A cette même époque, Alger bouillonnait entendu, lors d’une émission télévisée, pleurer Vava inu-va, j’ai travaillé sur des mesures. Idir
littéralement de culture et de poésie. Au ma frustration d’avoir perdu mon exemplaire. m’avait demandé deux couplets de huit vers
Mougar(9) surtout, se retrouvaient, pour des à sept pieds. Il est vrai que le refrain existe
récitals suivis de débats, de jeunes poètes à DES TEXTES MARQUANTS ? DES TEXTES dans le conte, mais le corps du texte comporte
PRÉFÉRÉS ? TEXTES REGRETTÉS ?
l’exemple de Djaout, Tibouchi, Guemriche, une autre thématique. Il s’agissait de mettre
Skif, Kamal Bencheikh, Hamid Nacer Khodja, À CORRIGER ? en valeur des situations de transmissions
Jean Sénac, Kaouah, Omar Azradj, Akilal. Encore une fois, … Je ne regrette rien ! Chaque familiales d’antan.
Ces deux derniers étaient des arabizards(rires), texte fut un instantané du lieu et de l’époque J’ai beaucoup écrit pour Amar Sersour, la plus
des arabisants, fervents militants de la cause et reste une image de ce que je fus. Vous connue est Si ay i ri-w (que mes yeux pour
identitaire, ce qui était rare pour l’époque. A savez, avec le temps, on change, on évolue et pleurer), mais ma préférée c’est «l’mut» (la
ces lectures et débats, souvent politiquement c’est ce qui permet de rire un peu de soi, mais mort) parce que sans référence aucune à la
osés, s’ajoute la lecture les Mehmet de Kemal sans jamais se renier. A ce propos, voici une religion, j’ai pu décrire la mort par le froid,
Yechar, mais aussi Zola, Kundera. Sans oublier anecdote : ayant revu un film avec Farid El l’obscurité et le silence.
Dib, Mammeri et Yacine, et bien d’autres Atrach qui m’avait fait pleurer à l’époque, m’a Des projets ?
encore. fait encore une fois pleurer, mais cette fois de Bien sûr, je suis sur quelque chose
Il y avait un autre foyer d’agitation culturelle, rire ! Comment ai-je pu être aussi niais ? Ainsi, d’autobiographique où je reprends plus
c’était Théâtre et Culture qui activait au petit un de mes textes de 1960 où je moquais les largement ce dont nous venons de discuter.
théâtre de la rue Mogador. C’était une troupe jeunes filles en mini-jupes(11), ne peut traduire Je recopie mes textes anciens, j’en compose
de la JFLN mais progressiste. C’est là que mes convictions actuelles mais je ne peux encore et puis je continue toujours d’être
j’ai découvert Réda Kriss, Slimane Benaïssa, le renier ! C’est vrai qu’aujourd’hui, je vois émerveillé par la vie et si je n’ai pas beaucoup
Azzedine Medjoubi, Aziz Degga, Krimo Baba souvent les choses autrement, la tentation de composé sur l’amour, c’est parce que je
Aïssa, etc. Leur pièce intitulée « La situation corriger, de revoir, peut paraître irrésistible préfère le vivre que le chanter. Dj. L.et A. H. S.
de la femme en Algérie » était jouée quatre
ou cinq fois dans la semaine et a duré très
longtemps avec une salle toujours pleine et
toujours suivie d’un débat. C’est une pièce qui
a deux siècles d’avance sur l’Algérie actuelle.
Puis il y a eu l’arrivée du Théâtre de la Mer, une
troupe créée par Kaddour Naïmi, un brillant
auteur et metteur en scène. J’ai été marqué par
sa pièce intitulée « Mon corps, ta voix et sa
pensée ». C’était une pièce sans paroles, jouée
au centre d’un public tout autour. Ensuite, je ne
sais pas dans quelles conditions, cette troupe
est passée entre les mains de Kateb Yacine
qui au bout de peu temps a créé l’Action
Culturelle des Travailleurs (ACT) que j’allais
voir souvent en répétition.
Il aimait la poésie. Un jour il m’a demandé
de lui traduire tous mes textes contenus dans
le premier album d’Idir, soit huit textes sur
douze. Quand je lui ai expliqué la subtilité
du titre Ad te lu si ncallah (tu guériras
d’Inchallah)(10) il en est tombé de rire . C’est un
texte que j’ai écrit en hommage au Che !
Toujours dans le théâtre, j’ai été très vite
sensible au théâtre de Abderahmane Kaki
parce qu’il travaillait beaucoup sur le
patrimoine et son travail s’était bien distingué
du théâtre officiel qui pataugeait dans le
polico-démagogique. Il restituait El halqa et la
poésie populaire, un peu dans la même lignée
que ce que faisait Tayeb Seddiki au Maroc,
dont est issue plus tard la troupe « Nass El
Ghiwan ».
Pour le cinéma, il y avait le film Omar

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 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT LA POPULATION RÉCLAME LA CONSTRUCTION TV

D’UN HÔPITAL (BOUIRA)
34 opérateurs économiques 20.55 Série
algériens au Salon Gulfood
2019, à Dubaï Ath Lakser paralysée S.W.A.T.
AngelLucero,uncriminel,prendunefamilleen
otage.Leforcenéaffirmequesasoeuresten
Trente-quatre opérateurs économiques du secteur des
industries agroalimentaires prennent part à la 24e édition du
Salon international de l’agroalimentaire Gulfood 2019, qui se
par une grève générale danger.Ilréclameunvéhiculedetouteurgence.Le
SWATleneutralisesanslamoindredifficulté.
Maisunefoisdansleslocauxdelapolice,l’homme
armé parvient à subtiliser un revolver.
tient du 17 au 21 février, à Dubaï (Emirats arabes unis). Le
ministre du Commerce, Saïd Djellab, conduit la délégation
algérienne participant à cette manifestation, dans le cadre
des participations de l’Algérie aux différentes foires et Salons 20.55 Divertissement
internationaux. La participation algérienne se poursuivra, LE GRAND ORAL
cette année, dans le cadre d’une démarche visant à lancer la Ceconcoursd’éloquencemetencompétitiondouze
nouvelle dynamique adoptée par le gouvernement pour candidats,oratricesetorateursamateursâgésde18à78
diversifier l’économie nationale et augmenter le volume des ans,auxoriginesetauxparcoursdifférents.Tous
exportations hors hydrocarbures. Lors de cette nouvelle entretiennentunrapportsingulieraveclaparole.Ilsen
édition de Gulfood 2019, les opérateurs économiques fontunusageparticulierauquotidien.Maisensemble,
algériens mettront en avant les capacités des différentes ilspartagentlemêmegoûtpourlalangueetlesmots.
filiales du secteur de l’agroalimentaire national et feront la
promotion de leurs produits pour ouvrir de nouvelles voies
d’exportation vers les pays du Golfe, et de là vers les marchés
du sud de l’Asie.
20.50 Série
LA STAGIAIRE
Airbus met un point final à son Lecorpsd’unhommeestretrouvédanslacabined’un
voilier.Ilyauneplaieauthorax.Danslapochedesa
géant des airs, l’A380, faute de vestesetrouveuneinvitationàuncocktail,quiaeulieu

PHOTO : D. R.
laveilleàlamairie.Constancereconnaîtlavictime.Il
commandes s’agitdeFabrice,unamid’enfancedeBarth.Ilétait
Airbus a annoncé, jeudi, la fin de la production de l’A380, son marié et exerçait la profession de coach de vie.
emblématique géant des airs entré en service en 2007, en

F
aisant suite à l’appel du
bout de course faute de commandes, et qu’il cessera de livrer mouvement associatif,
en 2021. Boudé par les compagnies, le programme a été largement diffusé sur les
maintenu en vie depuis ces trois dernières années grâce à un réseaux sociaux, afin de reven-
ralentissement du rythme de production passé à un diquer la reprise des chantiers
exemplaire par mois en 2018, contre un total de 27 sur de réalisation d’une polycli-
l’ensemble de l’année 2015. Il y a un an, le principal client de nique, le chef-lieu de la com-
l’A380, Emirates, lui avait offert une bouffée d’oxygène avec mune d’Ath Lakser, au sud
une nouvelle commande de 36 avions qui devait assurer la Bouira, a été paralysé, hier, par
pérennité du programme. Mais l’espoir a été de courte durée, une grève générale. La quasi-
puisque la compagnie du Golfe a finalement décidé de réduire totalité des commerçants et
ses commandes de 39 exemplaires, douchant définitivement autres marchands ont baissé
les espoirs de survie du plus gros avion de ligne au monde, rideau. Même les établisse-
d’une capacité de 575 à 850 passagers, selon les ments scolaires et les édifices
aménagements. «La conséquence de cette décision est que publics, à l’image du siège de
notre carnet de commandes n’est plus suffisant pour nous l’APC et d’un centre de for-
permettre de maintenir la production de l’A380», a déclaré mation professionnelle ont été
Tom Enders, le président exécutif d’Airbus, lors de la
aussi fermés. Les villageois,
présentation des résultats du groupe à Blagnac, près de qui ont dénoncé ce qu’ils quali-
Toulouse. «Cela mettra un terme aux livraisons d’A380 en fient d’«inégalités de dévelop-
2021», a-t-il précisé. pement» et d’«attitude autiste
des autorités locales», pourtant
maintes fois interpellées sur ce
PARTENAIRE DE LA FÉDÉRATION ALGÉRIENNE problème, sont décidés à aller
D’ESCRIME jusqu’au bout de leur revendica-
tion tant que «le projet n’est pas
Ooredoo accompagne
l’équipe nationale dans la
Coupe du monde de sabre
encore relancé». «Nous deman-
dons la construction d’un hôpi-
tal», lit-on sur une banderole
géante accrochée sur le mur de
l’Hôtel de Ville. La population
d’Ath Lakser vit, à l’instar des
localités de haute montagne,
dans le dénuement. Privée de
structures de santé dignes de ce
nom et pouvant faire face aux
besoins des malades, les villa-
geois se trouvent obligés de par-
courir de longues distances pour
aller se soigner au niveau des
EPH de Bouira ou de Lakhda-
ria. Lancé en 2011, le projet de
réalisation d’une polyclinique
à Ath Lakser a enregistré plu-
sieurs arrêts. Les autorités lo-
cales ont procédé à la résiliation
du contrat avec l’entreprise rete-
nue pour la réalisation du l’éta-
blissement de santé, tant attendu
par la population. Le projet a
été gelé en 2015, puis dégelé
en 2017. Une autre entreprise
ESPIONNAGE INFORMATIQUE
a été désignée pour la reprise
des travaux. Selon les dires du
P/APC, contacté par téléphone,
20.50 Cinéma
cette entreprise a conditionné
la reprise du chantier par une
réévaluation de l’enveloppe dé-
gagée par les pouvoirs publics
et qui est estimée à 5 milliards
de centimes. Le ministère de la
Santé a dépêché, en fin d’après-
midi de dimanche dernier, une
commission d’enquête, a-t-on
appris d’une source de la wi-
laya. Contactée, la directrice de
la santé publique (DSP) a refusé
de s’exprimer sur cette affaire. LA FORME DE L’EAU
«Prenez attache avec le SG de
Muette,Elisatravaillecommefemmedeménagedans
wilaya», a-t-elle dit. Dépêché unlaboratoiresecretdugouvernementaméricain.Ses
sur instruction du wali, le chef seulsamissontGiles,sonvoisin,etZelda,unecollègue,
de daïra de Bechloul n’a pas quicouvresesretardsfréquents.Unjour,Elisaassisteà
pu convaincre les manifestants l’arrivéed’uneétrangecréatureaquatique,capturéeen
pour mettre fin à leur action. Amazonie.
Les citoyens ont conditionné la
fin de leur action de rue par la
reprise des travaux. 20.50 Culture info
Amar Fedjkhi CORÉE, LA GUERRE DE CENT
ANS
Depuisplusdesoixanteans,laCoréeestdiviséeendeux
Etatsavec,d’uncôté,laCoréeduNord,dernierbastion
ducommunisme,etdel’autre,laCoréeduSud,celledu

féminin juniors Des partis australiens visés par un piratage capitalismetriomphant.Laréunificationentreces

Ooredoo honore les escrimeurs algériens médaillés lors du
16e Championnat méditerranéen d’escrime.
Ooredoo, sponsor officiel de la Fédération algérienne
d’escrime et de l’équipe nationale, a accompagné la
sélection algérienne féminine, lors de la Coupe du monde
de sabre féminin juniors -étape d’Alger-, organisée à la salle
Harcha Hacène, à Alger, les 16 et 17 février. Cette
compétition a regroupé plusieurs pays africains et
européens, dont l’Algérie, qui y a pris part avec des
sabreuses de la sélection nationale féminine juniors. Lors
de la cérémonie de clôture et avant la remise des médailles
aux équipes gagnantes, les escrimeurs algériens médaillés
lors de la 16e édition du Championnat méditerranéen
d’escrime organisé dernièrement à Cagliari (Italie) ont été
honorés en présence du ministre de la Jeunesse et des
Sports, Mohamed Hattab, et du représentant de Ooredoo,
Ramdane Djezaïri, directeur opérationnel chargé des
relations publiques et des médias, en reconnaissance à
leurs brillants résultats et pour avoir honoré les couleurs
nationales. L’Algérie avait, en effet, remporté lors de cette
compétition méditerranéenne 7 médailles et a occupé la
deuxième place au classement par équipe, derrière l’Italie.
deuxnations,quipossèdentunelangueetuneculture. .
commis par un «agent étatique»
20.55 Culture info
Ldu ’Australie a accusé, hier, un «agent étatique lors d’un «incident» dont elles n’avaient pas
sophistiqué» d’être responsable d’un piratage divulgué la nature. Cela avait notamment obligé
système informatique du Parlement, qui a les utilisateurs de ce réseau, y compris le Premier
LE SENS DE L’EFFORT
Vingt-deuxjeunes,de18à24ans,sortisdumilieu
scolaireetprofessionnel,ontacceptédeparticiperà
également visé plusieurs partis politiques, à ministre et les membres du gouvernement, à mo-
quelques mois d’élections nationales. Le Premier difier leur mot de passe. L’Australian Signals Di- uneformationmilitairedestinéeàleurredonnerle
goûtdutravailetdel’effort.Parlebiaisd’exercices
ministre australien, Scott Morrison, a affirmé rectorate (ASD), une agence du renseignement
aux parlementaires que les services de sécurité australien, avait alors confirmé qu’il travaillait inspirésdeceuxdel’Armée,Marius,ex-instructeur
chez les commandos marine, tente de leur
enquêtant sur ce piratage s’étaient «également avec le Parlement pour contrer cette attaque, ce
rendu compte que les réseaux de certains partis qui laissait penser que des pirates informatiques transmettredesvaleurstellesquelasolidarité...
politiques, le Parti libéral, le Parti travailliste expérimentés étaient impliqués. Certains médias
et le Parti national, avaient aussi été touchés». avaient avancé une potentielle implication de la
«Nos experts pensent qu’un agent étatique Chine, bien qu’aucune source officielle n’ait à 20.50 Cinéma
sophistiqué est responsable de cet acte malveil- ce stade pointé le doigt vers Pékin. Les experts LES NOUVELLES AVENTURES
lant», a-t-il ajouté, sans nommer aucun pays. en informatique relèvent qu’il faut beaucoup de D’ALADIN
«Nos services de sécurité ont détecté cet acte et temps et de travail pour déterminer les respon- AlaveilledeNoël,Sametsonmeilleurami,déguisés
agi résolument pour y faire face. Ils sont en train sables d’un piratage informatique. Les Austra- enPèresNoël,projettentdedévaliserungrand
de sécuriser ces réseaux et de protéger leurs liens voteront d’ici à mai pour renouveler leur magasinàsafermeture.Interpellépardesenfants,il
utilisateurs». Les autorités australiennes avaient Parlement, ce qui fait craindre que des pirates commenceàleurraconter,àsamanièresouvent
révélé, le 8 février, que la sécurité du système informatiques ne tentent d’influencer les débats, anachronique,lesaventuresd’Aladin.Accompagnéde
informatique du Parlement avait été compromise voire le scrutin. sonmeilleurami,ildérobeuntapisvolantetse...

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CAN U20
Premier sacre pour
le Mali
L e Mali a remporté pour la
première fois de son histoire
la Coupe d'Afrique des nations
(CAN) des U20, en battant en
finale le Sénégal 3 à 2 aux tirs
au but (1-1 après prolongations),
dimanche à Niamey. Le Mali avait
perdu sa première finale en 1989.
Le Sénégal est finaliste pour la
3e fois d'affilée après 2015 et
2017. Les Sénégalais, pourtant
vainqueurs des Maliens (2-0) en
phase de groupes, se consolent
avec les trophées de meilleur
joueur décerné au défenseur
Moussa Ndiaye, de meilleur buteur
avec Amadou Dia Ndiaye (3 buts),
et du fair-play. Le Mali, le Sénégal,
l'Afrique du Sud (3e) et le Nigeria
(4e) représenteront le continent
africain au Mondial U20 prévu du
23 mai au 15 juin en Pologne.
ARSÈNE
WENGER
Vieira et Henry «ont
tout pour devenir
des entraîneurs
remarquables»
P atrick Vieira, entraîneur de
Nice, et Thierry Henry, limogé
au bout de trois mois et demi à
Monaco, «ont toutes les qualités
nécessaires pour faire une belle
carrière et devenir des managers
remarquables», a affirmé
dimanche Arsène Wenger, leur
ancien mentor à Arsenal. «Dans
notre métier, quand on débute une
saison, et même si ça ne commence
pas très bien, on dispose de six
mois. Mais si on arrive en octobre
et que l'équipe est dans une très
mauvaise position, on n'a que
trois mois», a confié, au sujet
d'Henry, Wenger à Monaco en
marge des Laureus Awards. «Parce
qu'en janvier, tout le monde devient
nerveux et s'inquiète en se disant
que les choses pourraient vraiment
mal tourner. C'est ce qui est arrivé
à Thierry (à Monaco) et la manière
dont il va rebondir sera cruciale»,
a-t-il poursuivi. «Il a les qualités
nécessaires et le désir de faire
carrière comme entraîneur. Une
carrière (d'entraîneur) se juge
sur une période plus longue. J'ai
commencé la mienne à 33 ans,
j'étais entouré de beaucoup de
gens très prometteurs», a ajouté
l'Alsacien. «Beaucoup d'entre eux
ont disparu, d'autres ont survécu.
Pourquoi ? Il faut de la réussite, il
faut travailler dur, mais c'est très
différent de prévoir la carrière d'un
manager, car on dépend beaucoup
de la qualité des joueurs, des
clubs, et de la confiance qu'on nous
donne», a-t-il analysé. «Je pense
qu'ils ont tous les deux (Henry et
Vieira) les qualités nécessaires et
qu'ils vont faire une belle carrière.
Je suis heureux aussi de voir
qu'ils peuvent continuer à partager
notre sport avec d'autres gens,
et participer au développement
de nouveaux joueurs», a conclu
Wenger. AFP
El Watan - Mardi 19 février 2019 - 22
SPORTS
LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE
Lyon rêve d'exploit
face à Barcelone
C
'est le match de l'année au joué qu'un quart d'heure, pour une
Groupama Stadium, ce soir performance indigne, avant de quitter
(21H) en 8e de finale aller de la très rapidement le stade en boudant, n'a
Ligue des champions: Lyon peut-il
plus marqué depuis son doublé contre
battre le FC Barcelone, quintuple l'En-Avant, le 10 novembre. Il devra
champion d'Europe, et s'ouvrir la voie
hisser son niveau tant pour son intérêt
à une première qualification en quarts personnel que celui du collectif.
depuis 2010 ? Cette année-là, avec
Jusqu'à présent, les joueurs de Lyon
le très critiqué Claude Puel comme n'affichent aucun complexe à l'image
entraîneur, l'OL avait atteint les demi-
du défenseur Marcelo qui a affirmé
finales, battu par le Bayern Munich (0-
0, 3-0) non sans avoir, au passage, barré à l'AFP que «l'OL ne doit pas avoir
la route au prestigieux Real Madrid au peur et montrer (son) football». «Nous
même stade des 8es de finale (1-0, 1-1). jouerons chez nous devant notre public.
C'est la quatrième fois que l'Olympique Il y a aussi le fait d'affronter des
lyonnais affronte le club catalan, qu'il équipes jouant comme nous, avec un
n'a jamais battu. La dernière fois, le jeu tourné vers l'offensive, cela donne
PHOTO : D. R.
Barça s'était qualifié pour les quarts de de belles rencontres», a-t-il encore
finale en 2008-2009 (1-1, 5-2). dit. «Nous avons une équipe rapide
avec beaucoup de qualité balle au
LES SUPERLATIFS D'AULAS pied. Avec la qualité de notre groupe,
«Mardi, nous allons vivre une soirée
exceptionnelle, un match que nous ne sera levée qu'au dernier moment.
il est plus facile de jouer contre des
équipes qui ne ferment pas le jeu.» De
avons toujours rêvé de pouvoir faire», FEKIR ABSENT, DENAYER Le Belge qui s'est imposé au fil des son côté, l'entraîneur Bruno Genesio,
confie le président Jean-Michel INCERTAIN semaines comme le véritable chef régulièrement stigmatisé ou moqué, a
Aulas évoquant les records (médias, Pour cette rencontre, Lyon devra se de défense de l'OL, a été touché aux
spectateurs, hospitalité, recette estimée passer de son maître à jouer, Nabil adducteurs contre l'En-Avant et le corps
assuré lors d'un questions-réponses avec
des supporters qu'«il se sentait capable
à 5 millions d'euros) pour le Groupama Fekir, suspendu pour une succession médical du club rhodanien s'active
de rivaliser avec des entraîneurs tels
Stadium, bâti pour recevoir ce type d'avertissements en phase de poules que intensément pour qu'il soit sur pied.
les Lyonnais ont terminé invaincus (1 Sans lui, ni Fekir, l'Olympique lyonnais Ernesto Valverde ou Diego Simeone»,
d'événements. «La rencontre sera
victoire, 5 résultats nuls). Un handicap serait vraiment affaibli. entraîneurs du Barça et de l'Atlético
suivie par des millions et des millions
de téléspectateurs», s'enflamme-t- certain car l'international français a Madrid. Et Lyon a prouvé sa capacité
il. Au plan sportif, l'emblématique marqué à chaque fois dans les grands MEMPHIS EN QUESTION à se hisser au niveau des meilleurs en
dirigeant en espère «une surmotivation matches (contre Manchester City, En l'absence de Nabil Fekir, la s'imposant sur le terrain de Manchester
collective». «Nous allons nous préparer Shakhtar Donetsk, PSG). L'incertitude performance de Memphis Depay, City (2-1) avant de concéder le résultat
comme des fous pour essayer d'exister règne autour de la participation du qui espère un jour être recruté par nul au retour (2-2) mais aussi en
mardi soir. Tous les joueurs ont une milieu Tanguy Ndombélé, ménagé un grand club du niveau du Barça, prenant le meilleur sur Paris Saint-
envie incroyable de jouer ce match»,
dit-il encore, en rappelant que «le PSG
vendredi contre Guingamp (2-1) en
raison de douleurs à la cheville gauche.
sera certainement essentielle devant.
Mais le Néerlandais, remplaçant
Germain (2-1). Ce sera l'exemple à
suivre aujourd'hui pour au moins rêver
a montré la voie contre Manchester». Et celle du défenseur Jason Denayer vendredi contre Guingamp et qui n'a jusqu'au 13 mars. AFP
LIVERPOOL - BAYERN MUNICH
Les Bavarois sans Boateng à Liverpool,
Coman incertain
L 'équipe du Bayern Munich s'est envolée hier
pour Liverpool sans Jérôme Boateng mais avec
Kingsley Coman, dont la participation au 8e de
ayant mis au monde son cinquième enfant dans la
nuit de dimanche à lundi. Il devait rejoindre ses
coéquipiers par un autre vol dans l'après-midi.
mieux», a déclaré hier matin le directeur sportif du
club Hasan Salihamidzic. «Il faut voir, nous avons
encore 36 heures, je ne peux rien dire de définitif».
finale aller de Ligue des champions ce soir (21h) Kingsley Coman, l'attaquant en forme du Bayern L'absence du Français de 22 ans, fer de lance de
reste encore incertaine. Selon le club, l'arrière ces dernières semaines, n'était pas certain de l'attaque en ce début d'année, serait un énorme
central champion du monde Boateng souffre pouvoir jouer. Touché à la cheville vendredi soir handicap pour le Bayern. Coman a marqué deux
d'une gastro-entérite. L'ailier français Franck en championnat, il a couru ce week-end mais n'est buts et délivré une passe décisive vendredi soir lors
Ribéry n'était pas non plus dans l'avion, sa femme pas encore à 100%: «Ça a l'air positif, il va un peu de la victoire 3-2 contre Augsbourg. AFP
ITALIE – 24e JOURNÉE
L'Inter rebondit, la Lazio chute
L 'Inter Milan a confirmé son
rebond et consolidé sa troisième
place en Serie A en battant la
les occasions pour décrocher un
succès mérité --le deuxième de suite
après une mauvaise série-- face à la
place avec quatre points d'avance
sur l'AC Milan, qui avait décroché
samedi une très importante victoire
Rome (5e), qui ne devait jouer qu'hier
face à Bologne. Dans cette course à
la très convoitée 4e place, la Lazio
Sampdoria Gênes 2-1, dimanche, Sampdoria, qui glisse de son côté à sur le terrain de l'Atalanta, l'une de Rome a en revanche perdu du terrain
lors de la 24e journée, alors que la la 10e place. L'ouverture du score ses rivales directes (3-1). Et ils se en s'inclinant à Gênes face au Genoa.
Lazio Rome a fait une mauvaise signée D'Ambrosio (73e) est ainsi rapprochent même un peu, à sept Handicapée par une avalanche de
affaire dans l'optique de la Ligue des apparue comme une récompense points, de Naples (2e), tenu en échec blessures, la Lazio pensait pourtant
champions en s'inclinant 2-1 face au logique en plein cœur d'une période sur sa pelouse par le Torino (0-0). tenir un excellent résultat après
Genoa. de franche domination. Gabbiadini Les hommes de Carlo Ancelotti ont l'ouverture du score signée Badelj
Alors que la semaine a été très a pourtant égalisé immédiatement terminé trois de leurs quatre derniers juste avant la pause (44e). Mais le
agitée à Milan, avec le brassard de pour la Sampdoria (75e), mais les matches de championnat sur ce score dernier quart d'heure a été fatal aux
capitaine retiré à Icardi sur fond de Génois ont été à leur tour rapidement de 0-0. Romains avec d'abord l'égalisation
prolongation de contrat compliquée, punis par Nainggolan (78e), qui de Sanabria (75e) puis, dans le temps
les joueurs de Luciano Spalletti monte en puissance après une LA LAZIO PLONGE additionnel, le but du 2-1 joliment
ont montré qu'ils n'avaient pas été première partie de saison décevante. Les quatre premières places étant inscrit par le capitaine du Genoa
perturbés. Sous les yeux d'Icardi, Avec cette victoire, les Milanais qualificatives pour la Ligue des Criscito. Avec cette défaite, l'équipe
resté en tribunes aux côtés de son s'offrent un peu de sérénité même champions, l'Inter semble avoir de la de Simone Inzaghi reste coincée à
épouse et agent Wanda Nara, les si le dossier Icardi doit encore être marge, avec huit longueurs d'avance la 7e place, à égalité de points avec
nerazzurri ont en effet multiplié traité. Ils conservent en effet leur 3e sur l'Atalanta Bergame (6e) et l'AS l'Atalanta et la Roma. AFP
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 23

SPORTS

MO BÉJAÏA COUPE D’ALGÉRIE. CRB – NAHD (17H45) AU 5 JUILLET

Stage de quatre
jours à Blida
A fin de meubler le manque de compétition, en
raison de la trêve imposée au championnat,
la direction du MO Béjaïa, en concertation avec
le staff technique, a décidé de programmer, à
partir de demain, un mini-stage bloqué de quatre
jours à Blida. C’est ce que nous avons appris des
dirigeants, qui semblent conscients qu’ils doivent
mobiliser tous les moyens nécessaires afin d’espé-
rer se maintenir en Ligue 1. Les Crabes affronte-
ront l’USM Alger vendredi prochain à la fin de
ce stage, avant de rentrer à Béjaïa où les joueurs
auront à bénéficier de deux jours de repos avant de
poursuivre la préparation.
Alain Michel désigné à la tête de la barre tech-
nique, était attendu hier à Béjaïa et entamer sa
mission dès aujourd’hui. Un come-back du tech-
Une première manche ouverte
et indécise
L
es amateurs de football re- dance entre les deux équipes en
plongeront aujourd’hui dans coupe d’Algérie. La domination est
l’ambiance de la Coupe husseindéenne avec cinq victoires
d’Algérie avec le déroulement de et un match nul (match retour des
deux matches des quarts de finale quarts de finale en 1999 disputé
avec sa nouvelle version en aller au stade du 20 Août 1955 et qui
et retour. s’est soldé par un nul 1-1). La pre-
Deux belles empoignades : la pre- mière confrontation entre les deux
mière entre l’USM Annaba et l’ES équipes pour le compte des 16es de
Sétif, la deuxième entre le CR finale (saison 1963/64) est revenue
Belouizdad et le NA Hussein Dey. au NAHD (2-1) après prolonga-
Cette dernière confrontation, qua- tions. Et la dernière rencontre lors
lifiée de l’affiche du tour, retiendra de la saison 2007/2008, disputée
sans doute l’attention des puristes au stade de Koléa, a vu le NAHD

nicien français qui ne fait pas l’unanimité, notam-
ment des Crabes, puisque la majorité des fans
affichent leur désapprobation, en rappelant que le
technicien en question a été justement limogé, il y
a quatre mois, pour mauvais résultats. L. Hama
JSMB
Les caisses
renflouées
en raison de la rivalité qui existe
entre les deux clubs voisins. Si la
rivalité est souvent sur le terrain et
dans les gradins, il faut signaler la
parfaite entente des responsables
des deux clubs qui ont eu la sagesse
de programmer les deux matches
(aller et retour) au stade du 5 Juillet
qui offre les meilleures commo-
dités de beau jeu, de sécurité et de
capacité d’accueil. Le match prévu
initialement à 17h a été décalé à
17h45 pour permettre aux suppor-
Après son succès face à la JSK en championnat, le Chabab veut confirmer
en coupe
Abid Charef, considéré actuelle-
ment comme l’un des meilleurs
referees dans notre pays. C’est dire
que tous les ingrédients sont réunis
pour que les 22 acteurs soient à la
hauteur des attentes. Cependant,
PHOTO : SAMI K.
à disputer dans plus d’un mois, ce
qui pourrait amener les joueurs à
être prudents. Le deuxième est lié
à l’état physique des joueurs suite
à l’accumulation des rencontres et
au programme démentiel auxquels
l’emporter (1-0). Des chiffres qui
vont booster les joueurs, d’un côté
ceux du Chabab pour mettre fin
à l’hégémonie husseindéenne, et
de l’autre le Nasria qui cherche à
asseoir sa domination. S. M.
STATISTIQUES
1963/1964 (16ES) : NAHD – CRB (2-1 AP)
1972/1973 (8ES) : NAHD – CRB (1-0)
1979/1980 (8ES) : CRB – NAHD (1-2)

Lhier,euneauwaliréception
de Béjaïa, Ahmed Maâbed, a organisé
en l’honneur de la JSM Béjaïa,
niveau du siège de la wilaya, pour remettre
aux dirigeants un chèque de 11 milliards de cen-
times, représentant les subventions de l’APC, de
l’APW et de la DJS et ce, afin de permettre au
club de réaliser les résultats escomptés et surtout
le motiver en prévision du match de coupe, prévu
ce samedi face au Paradou AC, en manche aller
des quarts de finale. Le président de la JSMB,
Belkacem Houassi, a fait part à l’occasion, des
difficultés financières auxquelles le club est
confronté depuis le début de la saison, et qui
demeurent, selon le premier responsable du club,
un obstacle pour espérer jouer sur les deux fronts
(coupe-championnat) et lui permettre de réaliser
ses objectifs à la fin de la saison.
Par ailleurs, les Béjaouis ont entamé les prépara-
tifs de la rencontre face au Paradou AC depuis hier
lundi avec la reprise des entraînements effectuée
au stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa. Une re-
ters des deux galeries d’y assister
sachant qu’il s’agit d’un jour ou-
vrable. Cette première manche sera
deux paramètres risquent de dimi-
nuer de l’intensité de la rencontre.
Le premier est lié à l’enjeu et le fait
les deux équipes sont soumises
ces derniers temps. Pour la petite
histoire, cette confrontation est la
1998/1999 (1/4) : NAHD – CRB (2-1 ALLER)
: CRB – NAHD (1-1 RETOUR)
2007/2008 (1/4) : NAHD – CRB (1-0)
officiée par l’arbitre international qu’il y aura une deuxième manche septième (7e) depuis l’indépen-
USM ANNABA - ES SÉTIF (17H)
L’Entente à quitte ou double
A près des sorties tronquées, l’Aigle noir séti-
fien a retrouvé, le week-end, de nouvelles
ressources pour sortir la tête de l’eau. Il renoue
aujourd’hui avec l’épreuve populaire, seule issue
pour oublier une saison des plus calamiteuses.
Pour sauver la mise et se racheter aux yeux d’un
public ne décolérant toujours pas, les Noir et Blanc
doivent donc ramer à contre-courant. D’autant que
le complexe du 19 Mai 1956 d’Annaba où aura lieu
la première manche des quarts de finale de Dame

prise qui s’est déroulée dans de bonnes conditions
en présence de tous les joueurs où on se concentre
uniquement sur ce match face au PAC, qui s’an-
nonce très difficile. Le coach Moez Bououkaz met
à profit les quelques jours qui séparent son team
de ce match de coupe, pour apporter les correctifs
qui s’imposent, tandis que le retour des joueurs
blessés pourrait être d’un grand apport pour ce
rendez-vous important devant les Pacistes. L. H.
RC RELIZANE
L’entraîneur
Latrèche
démissionne
Coupe, face à l’USMAn, sera très chaud. Sans
risque de se tromper, les retrouvailles entre Bônois
et Sétifiens se feront sous les regards d’une véri-
table marée humaine. Pour confirmer leur réveil,
tenir en respect un adversaire qui a tout à gagner
dans l’affaire, et ne pas hypothéquer leurs chances
de qualification au carré d’as de l’épreuve reine,
les protégés de Nabil Neghiz, obligés de composer
avec les facteurs terrain et public, devront montrer
leurs muscles face à une USMAn vaillante, accro-
cheuse et difficile à manœuvrer dans son antre.
Jouant une fois de plus de malchance, les Enten-
tistes se présenteront sans trois cadres et pas des
moindres. Touché lors du dernier entraînement,
le gardien Zeghba est out pour une entorse à la
cheville. Blessé au genou, au cours du dernier ESS-
OM, Amir Karaoui est contraint lui aussi de zapper
cet important rendez-vous. Suspendu pour cumul
Les Sétifiens misent le tout pour le tout dans l’épreuve populaire
de cartons, le latéral gauche Ferhani devra quant à
lui suivre les débats à partir du petit écran.
Le malheur des uns fera sans doute le bonheur de
Boultif, Draoui et Sidhoum, qui devront suppléer
les absents. Nabil Neghiz qui va à l’occasion
aborder son 3e match à la tête de la barre technique
d’un onze malade et perturbé par la valse des
entraîneurs, les remous secouant le club, et la dif-
ficile situation financière, est appelé à concocter la
meilleure stratégie, laquelle permettra à son équipe
de bien négocier la première manche d’un choc qui
sera à la fois difficile et indécis.
PHOTO : H. LYÈS
L’ex-coach de la JSS doit impérativement trouver
des solutions aux maladresses de son attaque, et
au contenu de son escouade se distinguant par l’in-
constance du jeu développé durant une très grande
partie de la saison marquée par des rendements et
des résultats en dents de scie. Pour prétendre à un
résultat probant à Annaba où l’on ne parle que de
ce big match, les Noir et Blanc devront non seule-
ment se méfier des Tuniques rouges mais aborder
le match avec un moral en acier, et être capables
d’élever leur niveau tout au long de la rencontre qui
se jouera à guichets fermés. Kamel Beniaiche

Llendemain
’entraîneur du RC Relizane (Ligue 2), Ab-
delkrim Latrèche, a décidé de quitter le club au
du match nul concédé par son équipe
face au leader du championnat, NC Magra (1-1).
L’information a été confirmée par la direction
du club de l’Ouest, qui ne s’est pas opposée à sa
décision. L’entraîneur Latrèche n’a pas expliqué
les raisons de son départ sachant que malgré ce
semi-échec, l’équipe est toujours en course pour
l’accession, à huit journées de la fin de la saison.
Le RC Relizane avait, certes, raté une belle occa-
sion de réduire l’écart avec les autres candidats,
mais rien n’est encore joué et l’on s’attend à ce
que la lutte pour l’accession et la relégation conti-
nue jusqu’à l’ultime journée. Après le nul concédé
à domicile, le RCR occupe toujours la 6e place
avec 34 points, soit à trois points du podium. A. B.
Zaïm reprend du service pour la… coupe
P remier des deux pensionnaires
de la Ligue 2 encore qualifiés en
quarts de finale de la coupe d’Algé-
rie, en accueillant aujourd’hui (17h),
dans son antre du 19 Mai 1956,
un spécialiste de l’épreuve, l’USM
Annaba abordera son match dans
de meilleures conditions, après la
petite crise qui a secoué les Tuniques
rouges durant le week-end.
Concédant un revers at-home, ven-
dredi dernier, face à l’USM El
Harrach (0-0) en match de la 22e
journée du championnat de Ligue
2, le président du club, Abdelbasset
Zaïm, a été poussé à la démission
par des fans, furieux de voir leur
team quasiment écarté de la course
à l’accession. Une crise ouverte, à
laquelle a rapidement mis fin le wali,
en refusant la démission du patron
de l’USMAn. En effet, le wali de
Annaba à la veille du choc face à
l’ESS, et dans le but de mettre un
terme à la crise et de motiver la for-
mation phare de la ville à la veille de
ce choc des quarts de finale, a convié
les dirigeants, le staff technique et les
joueurs à dîner, dimanche soir. Une
cérémonie qui a été l’occasion pour
le premier magistrat de la wilaya de
tenter de convaincre Abdelbasset
Zaïm de poursuivre sa mission à la
tête du club, du moins jusqu’à la fin
de la saison en cours, surtout que
tout cela n’était pas en faveur de
l’USMAn à la veille du choc face à
l’Entente.
La crise résorbée avec la bénédiction
des autorités de la ville, la bande au
coach Lakhdar Adjali s’est remise au
travail, en se concentrant désormais
sur ce match, tout en étant motivée
à passer le cap de l’Aigle noir,
en arrachant un résultat probant,
aujourd’hui, en attendant la joute
retour prévue le 27 de ce mois au
stade du 8 Mai 1945. Une qualifica-
tion à laquelle les coéquipiers d’Adel
Maïza croient dur comme fer, en
rêvant d’un carré d’as que l’USMAn
n’a plus rejoint depuis une décennie.
L’USMAn qui a retrouvé le cham-
pionnat du second palier profes-
sionnel cette saison, après quatre
saisons en division amateur, veut
ainsi rééditer l’exploit des 8es de
finale, en se qualifiant aux dépens
d’un pensionnaire de l’élite, le CA
Bordj Bou Arréridj. T. A. S.
 El Watan - Mardi 19 février 2019 - 23

SPORTS OUEST

MUSTAPHA ZAÏDI. GARDIEN DE BUT DU RCR HANDBALL

Arzew abritera la
«Nous avons une dette Coupe arabe des
clubs en mars
envers nos supporters» L a ville pétrochimique d’Arzew, à l’est de la wilaya
d’Oran, abritera, en mars prochain, l’édition 2019 de
la Coupe arabe des clubs de handball.
Selon le directeur de la jeunesse et des sports, une

L
e gardien irremplaçable du
RCR, Zaïdi, pur produit de
l’équipe phare de la Mina,
estime que lui et ses coéquipiers
sont appelés à réagir positivement
lors des deux prochaines journées
pour bien négocier les rencontres
qu’ils disputeront respectivement
face au NC Magra et au WA
Tlemcen. «Nous n’avons plus
le droit à l’erreur. Nous devons
satisfaire nos inconditionnels,
nous avons une dette envers eux,
eux qui n’ont jamais ménagé
leurs moyens pour venir nous
supporter, même loin de nos
bases», a-t-il dit. L’enfant de
Relizane, qui croit toujours en
les chances du RCR de retrouver
la Ligue 1, regrette tout de
même les points ratés lors du
dernier déplacement à El Eulma.
«Cette défaite nous est restée
en travers de la gorge, nous
avons perdu bêtement», déplore-
t-il. De son côté, le directeur
sportif, Abdelhak Hamri, le fils
du président, n’a pas mâché ses
mots pour tarabuster les joueurs.
Pour lui, le staff administratif a délégation de l’Union arabe de handball est attendue
tout fait pour offrir aux joueurs et dans la wilaya pour une deuxième et ultime visite
au staff technique les conditions d’inspection en prévision de cette coupe. Au niveau
idéales de travail et de réussite. d’Oran et Arzew, «tout est prêt pour accueillir cet
D’ailleurs, lors de sa rencontre événement sportif». Sur ce plan, l’on saura que la DJS et
avec les joueurs, il n’a pas caché les APC ont mis le paquet pour les préparatifs à même de
sa colère. «Nous avons été déçus réussir les prochains événements sportifs internationaux.
par la prestation de certains Depuis ces deux dernières années, chaque semaine, le
éléments face à El Eulma. Nous comité chargé des préparatifs des Jeux méditerranéens
nous sommes fixé un objectif, 2021, qui est parrainé par le wali, effectue des tournées
et un seul, et il appartient à sur les différents sites pour superviser et évaluer les
tout un chacun d’être conscient travaux. Pour cette Coupe arabe 2019, la salle omnisports
de sa responsabilité dans ce d’Arzew vient de bénéficier d’un plan pour des travaux
sens», a-t-il lancé. Ce revers a d’aménagement et de rénovation.
même poussé le directeur sportif La capitale pétrochimique de l’Ouest, qui dispose d’une
à mettre les joueurs en garde : bonne équipe de handball, avait présenté sa candidature
«Nous n’allons rien verser dans lors du dernier tournoi de Sfax (Tunisie) face à la ville
vos comptes avant les résultats marocaine de Tanger. Pour cette édition 2019, trois salles
des deux prochains matchs». omnisports ont été retenues : en plus de celle d’Arzew,
En parallèle à ces mises en garde, celles de Akid Lotfi et de Sidi El Bachir. T. K.
les fidèles du RCR s’interrogent
sur les mobiles de la mise à l’écart
de Zidane, l’axial expérimenté, et
Derrag, l’attaquant avéré. «Nous
sommes étonnés par l’absence BILLARD
prolongée des ces deux cadres
Coup d’envoi de la
PHOTO : DR
de l’équipe», a souligné un des
supporters.
Issac B. coupe d’Algérie
P as moins de 128 joueurs de la catégorie seniors
prennent part, depuis jeudi passé, aux épreuves de la
TIARET coupe d’Algérie de billard organisée par l’Association
sportive de rafle et de billard «Kawket Courbet» avec
le concours de la Fédération algérienne (FARB) et de la

La JSMT en quête d’aide DJS. Les deux premières journées de cette compétition,
qui s’est déroulée au niveau de la salle spécialisée
«Trait d’Union», à haï Seddikia, étaient consacrées aux
épreuves éliminatoires. Les demi-finales et la finale ont
eu lieu samedi en soirée. T. K.

JM 2021
Le lac Oum Ghellaz sera
aménagé pour les
épreuves d’aviron
E n prévision des Jeux méditerranéens 2021, le
lac Oum Ghellaz, dans la daïra d’Oued Tlélat
(Oran), sera aménagé afin d’accueillir les épreuves
d’aviron. Des travaux sont prévus par l’Office national
d’assainissement pour rendre le lac plus attractif
PHOTO : DR

et opérationnel comme, par exemple, une station

d’épuration, ainsi que des structures pour l’accueil des
athlètes et des spectateurs. T. K.

A lors que l’équipe phare du Sersou joue

son ticket pour l’accession en division
nationale 2, les pouvoirs publics locaux, à
leur tête le wali, viennent de rendre public
un communiqué dans lequel ils expriment
«leur volonté de voler au secours de la
JSMT, porte-étendard de la capitale des
Hauts Plateaux de l’Ouest, mais aussi
à d’autres équipes qui ont montré des
prédispositions sportives à se hisser à
la hauteur des attentes de leurs publics
respectifs». 29 millions de dinars seront
versés ultérieurement (on ne dit pas quand)
dans les caisses de la JSMT.
Une somme que verseront la Ligue de
wilaya de football (10 millions de dinars),
10 autres millions de dinars par l’entremise
des opérateurs économiques et 9 millions
de dinars au titre du fonds de wilaya des
activités sportives. Le communiqué précise
que «cette bouffée d’oxygène intervient au
lendemain des subventions que l’Etat, à
travers ses démembrements, a consenties
en faveur des clubs qui jouent l’accession et
permettra à ces clubs, dont la JSMT, qui joue
gros, de bien se préparer et de se projeter
dans l’optique de démarrer la prochaine
saison footballistique 2019/2020».
Il est quand même à rappeler que le staff
dirigeant, à sa tête Hadj Ahmed Feghouli,
patron du groupe GTF, qui a consenti
jusque-là d’énormes sacrifices, s’est fixé
comme objectif l’accession du club en D2
et, à moyen terme, accéder en division 1 et
a prévu comme budget prévisionnel 120
millions de dinars pour concrétiser ce vœu
cher aux Tiarétis et aux milliers de ses fans,
«les Habbachs», comme on les surnomme
dans la région. Jusque-là, la JSMT a
englouti pas moins de 70 millions de dinars
et a un besoin crucial d’argent frais pour
que la machine ne grince pas. En plus de
la JSMT, l’autre club à avoir bénéficié
d’argent frais est l’IRB Sougueur, qui est
ES SÉNIA
en train de forcer le destin pour reprendre
l’ascenseur. Ses caisses ont été renflouées
de 175 millions de dinars.
Le cross militaire
Derrière suivent le CRCT, ou «Chaou-
Chaoua Karman», un club banlieusard
à l’honneur
qui fait bonne figure dans l’Interrégions
groupe Ouest, et le WABAK que drive
l’ex-coqueluche de Tiaret, Adda Maïdi.
Q uelque 1250 athlètes militaires ont pris part,
vendredi, à la Journée nationale du cross, placée
sous le thème «Amitié à travers le sport» au niveau du
Inutile de dire que cet effet d’annonce parcours du 2e Régiment du transport et de la circulation
aura des répercussions positives, mais il routière. La manifestation, à laquelle ont pris part des
subsiste ces moues dubitatives qui laissent à hommes de troupe et des officiers des unités de la 2e
penser qu’au-delà des intentions le gel dans RM, s’inscrit dans le cadre de la célébration du 71e
certains esprits chagrins persiste. anniversaire de la création du Comité international du
En dépit des résultats probants qu’enregistre sport miliaire. Le coup d’envoi a été donné par le colonel
la JSMT, la symbiose est loin d’être au Abdelmadjid Mamou, représentant du commandement
rendez-vous. Amellal Fawzi de la 2e RM. T. K.
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 19 février 2019

COMMENTAIRE

Tensions sociales
et fièvre
préélectorale
Par Cherif Lahdiri

L
’Intersyndicale de l’éducation s’apprête à
renouer avec la grève. Voilà un autre conflit
social qui resurgit à moins de deux mois de
l'élection présidentielle. Le Snapest, le Cnapest,
le Satef, le CELA et l’Unpef ont fait cause commune
pour appeler à une grève générale de deux jours, les 26
et 27 février prochains, pour faire aboutir leurs
revendications socioprofessionnelles. Des sit-in
régionaux sont aussi prévus dans plusieurs wilayas. Le
but est de presser le gouvernement à lâcher du lest en
pleine fièvre préélectorale. Concrètement, les syndicats
réclament un échéancier précis pour la prise en charge
de leurs préoccupations. Face à l’érosion du pouvoir
d’achat, le recours aux grèves s’avère, pour ces
TOURISME THERMAL EN ALGÉRIE syndicats, un ultime moyen de pression sur le
gouvernement. Un moyen de pression susceptible d’être

Une filière économique à valoriser particulièrement efficace en période préélectorale.

Actuellement, le gouvernement étant plutôt sur une
tonalité défensive, ce mouvement syndical compte faire
valoir un moyen de pression afin d'établir un rapport de

D ans le cadre de la mise en œuvre des

recommandations des Assises natio-
nales du tourisme, Abdelkader
Benmessaoud, ministre du Tourisme et de
l’Artisanat, a présidé, hier à l’hôtel Sofitel
(Alger), une rencontre sur le tourisme ther-
mal en Algérie. Elle est organisée dans le but
d’étudier et proposer les mécanismes et les
outils nécessaires à la mise en œuvre du plan
de développement et de promotion du tou-
risme thermal. «Les potentialités thermales
en Algérie sont énormes. L’actualisation du
bilan thermal, réalisé en 2015, a permis
d’identifier 282 sources thermales, dont
100 sites peuvent abriter de nouveaux pro-
jets. Considérant que ce type de tourisme
échappe au phénomène de la saisonnalité, il
faut le développer et le promouvoir pour en
faire un véritable instrument de développe-
ment économique et social du pays», a
déclaré le ministre. Dans ce contexte, le
ministère de tutelle a tracé un plan de déve-
loppement du tourisme thermal «en encoura-
geant et soutenant l’investissement dans ce
domaine. Il a été octroyé 82 droits de conces-
POINT ZÉRO
Les trois jours de Condor
sion pour l'exploitation des eaux thermales,
72 au profit des privés et 10 contrats ont été
octroyés à des entreprises publiques». Le
ministre précise aussi que, dans le même
contexte, «il a été procédé à la mise à niveau
et à la réhabilitation de 8 stations thermales
et du centre de thalassothérapie de Sidi
Fredj ; 12 milliards de dinars ont été mobili-
sés par le CPE, ; cette somme concerne aussi
la formation du personnel pour améliorer le
niveau des services». Pour booster cette acti-
vité et donner un sens concret aux annonces,
le ministère du Tourisme a suggéré la révi-
sion du décret exécutif n°07-69 du 19 février
2007 fixant les conditions et modalités
d’octroi de la concession d’utilisation et
d’exploitation des eaux thermales pour
prendre en considération tous les aspects
techniques relatifs à leur utilisation et leur
exploitation. Le nouveau souffle pour le
thermalisme sera accompagné par une autre
forme de ressourcement : le «thermolu-
disme». La filière thermale privilégie, en
premier lieu, le marché national pour déve-
lopper son expertise, la qualité de son récep-
tif et assure sa pérennité économique afin de
ne pas être sujet à des facteurs de risque
extérieurs non maîtrisables (crise financière,
crise politique, crise sanitaire). Lorsque la
filière sera constituée de manière pérenne,
elle s’ouvrira naturellement aux marchés
extérieurs qui viendront renforcer son poids
économique et seront source de devises pour
l’économie nationale. Les orientations stra-
tégiques doivent, cependant, traduire de
manière opérationnelle la vision d’avenir
formulée pour le développement de la filière
thermale algérienne. L’Algérie doit s’ins-
crire sur une trajectoire de progression et de
relance. Le programme de rénovation peut
être un accélérateur de cette dynamique. En
réalité, la rénovation est un moyen qui per-
met de favoriser le saut qualitatif attendu et
de se lancer dans la croissance une fois ces
opérations terminées. En dépit des potentia-
lités, on n’évoque que l’aspect mythique du
thermalisme. Pourtant, il peut être un bon
allié pour soutenir le tourisme interne. Le
thermalisme est une solution d’appui pour
un marché complexe. Kamel Benelkadi
Par Chawki Amari
force entre les salariés vis-à-vis de l'employeur, qui est
l’Etat. Les revendications de l’Intersyndicale portent,
notamment, sur le statut particulier, le maintien de la
retraite proportionnelle et de la retraite sans condition
d’âge et la création d’une prime spécifique aux corps
communs et ouvriers qualifiés, ou encore l’application
d’un décret qui reclasse les enseignants détenteurs de
licences ou de DEUA dans la catégorie 12 de la grille
indiciaire des salaires au lieu de la 11 actuellement.
Parmi les revendications pédagogiques portées par
l’Intersyndicale, figure la révision des programmes et
méthodes d’enseignement pour les adapter au niveau
des élèves.
Les travailleurs de l’éducation demandent également la
levée des entraves aux libertés syndicales. Il faut dire
que l’essentiel des revendications relève des prérogatives
du gouvernement. Ces mouvements sociaux soulèvent,
certes, d’abord des urgences sociales à satisfaire, mais
ils doivent aussi et surtout se recentrer sur un débat de
fond lié à l’école. Les pays qui arrivent régulièrement en
tête du classement scolaire de l’OCDE ont une recette
toute simple : pragmatisme, laïcité et… moyens. Dans
ces pays qui ont réussi, l’école est laïque et les
enseignants disposent d’un haut niveau de formation.
Très valorisé socialement et bien payé, le métier
d’enseignant attire la crème des étudiants. Une fois en
poste, les enseignants passent deux à trois heures par
semaine en réunion pour discuter des cours, des élèves
en difficulté et bien d’autres questions concrètes
rencontrées sur le terrain. Des pratiques malheureusement
rares en Algérie. C’est bien dommage, car l’éducation

D
ans les stades du pays, on chante des slogans distinction de sexe, de religion ou de règne, qu’il soit est la pierre angulaire de la démocratie et de toute
hostiles, subtil mélange de poésie rimée et humain, animal ou végétal, voire minéral. Evidemment, société moderne.
d’humour. Ailleurs, des manifestations éclosent dans un souci de stabilité et de continuité, il s’agira
dans certaines villes de l’intérieur et de l’extérieur en aussi d’organiser des contre-manifestations pour
signe de ras-le-bol contre un régime qui refuse de voir montrer que le peuple, même s’il n’est pas «heureux»
qu’il est le problème et pas la solution. Il va y avoir du comme le jure Ouyahia, soutient Abdelkader El Mali au météo
travail et les forces de sécurité retiennent leur souffle, moment où le Mali n’a pas encore livré son opinion sur Aujourd’hui
A Demain
pour les 3 jours de protestation annoncés les 22, 23 et le 5e mandat. Rien de neuf donc dans les méthodes, sauf
24 février. Car, pendant que le cadre du Président fait sa pour les protestataires, dans ces appels à protester dans 6° ALGER 8°
tournée, Ahmed et Saïd ont instruit Abdelkader, le les 48 wilayas et sur trois jours, on peut en effet 19° 17°
nouveau patron de la DGSN, à se tenir prêt pour ces démocratiquement en mode «open bar» choisir sa
trois jours qui peuvent faire basculer l’Algérie. On ne wilaya et son jour. Bien sûr, ça n’a rien à voir avec 7° ORAN 5°
sait pas ce que ces journées chaudes de pré-printemps Condor, le fabriquant d’électronique. Mais si on n’est 19° 18°
vont donner, mais on sait déjà que la police et la pas dans la rue, on pourra voir ces trois jours de
gendarmerie aidées des forces auxiliaires, baltaguia et manifestations sur un téléphone Condor, si la 3G/4G 0° CONSTANTINE 4°
17° 16°
autres voyous dopés au cachir Lyrica, ne seront pas dans n’est pas coupée ou sur un téléviseur à écran plat de la
la douceur et la compréhension. Il s’agira d’infiltrer, de même marque. Si le régime ne se lance pas dans
décrédibiliser et d’insulter ; il s’agira de matraquer et l’extrême, couper l’électricité sur tout le territoire
10° TINDOUF 9°
22° 20°
d’embarquer tout ce qui bouge, marche ou rampe, sans national.
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