PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

695 jours de blocage

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 20 février 2019
Plus de 100 000 chômeurs
inte rdits d’emploi ! N°8643 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

LES MANIFESTATIONS DE REJET

DU 5e MANDAT SE MULTIPLIENT

Sale temps pour

les pro-Bouteflika ■ LIRE NOS ARTICLES
EN PAGES 2, 3 ET 4

TION

PHOTO : DR

APRÈS LEUR APPEL À UNE GRÈVE DE DEUX JOURS

BENGHABRIT INVITE L’INSÉCURITÉ EN MILIEU UNIVERSITAIRE
LES SYNDICATS À LA NÉGOCIATION La cote d’alerte
LIRE L’ARTICLE DE ASMA BERSALI EN PAGE 5
ASSOCIATION ALGÉRIENNE
DES FEMMES ET DES FILLES DE SCIENCES
LIBERTÉ DE LA PRESSE
Les scientifiques
LE MAROC RENOUE AVEC à l’honneur
LES MÉTHODES DE BARBOUZES
LIRE L’ARTICLE DE ANISS Z. EN PAGE 11
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT
EN PAGES 13, 14, 15, 16 ET 17
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 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 2

L'ACTUALITÉ

PLUSIEURS RASSEMBLEMENTS AURONT LIEU À PARTIR DE VENDREDI

La diaspora algérienne s’organise

contre le 5e mandat
● Sous le slogan «Contre le coup de force du 5e mandat. Pour un Etat de droit», un appel à destination de la communauté nationale
en exil pour rejoindre l’action contestataire a été diffusé sur les réseaux sociaux par les initiateurs, qui l’ont également adressé à la presse.

Paris rie et a condamné les citoyens à

De notre correspondant subir un désespoir mortifère», ont
écrit les cosignataires, représentant

D es organisations de la société
civile algérienne établie à
l’étranger et des mouvements
onze associations et partis politiques
(Action pour le changement en Algé-
rie ; Association de la Communauté
politiques de l’opposition ont appelé algérienne établie à l’étranger ; Col-
à un rassemblement citoyen unitaire, lectif «Algérie Debout» ; Collectif
le 24 février courant en France et au «Mon Algérie», Forum Démocra-
Canada, en solidarité avec la journée tique ; Front des Forces Vives ; Les
de mobilisation nationale contre la Humanistes ; Jil Jadid Europe ; Nida
candidature de Abdelaziz Bouteflika El Watan France ; Rachad France et
à sa propre succession. UCP France). Au moment où nous
Sous le slogan «Contre le coup de mettons sous presse, ils ont fixé
force du 5e mandat. Pour un Etat de trois lieux de rassemblement : deux
droit», un appel à destination de la en France (place de la République à

PHOTO :EL WATAN

communauté nationale en exil pour
rejoindre l’action contestataire a été
diffusé sur les réseaux sociaux par
les initiateurs, qui l’ont également
adressé à la presse. S’inscrivant en
faux contre ce qu’ils qualifient de
«coup de force de ce régime qui veut
imposer à la nation un 5e mandat pour
Abdelaziz Bouteflika, pour assurer
la continuité du pouvoir politique
en place», ils considèrent que le
rendez-vous du 18 avril 2019 «aurait
dû contribuer à construire les insti-
tutions légitimes de l’Etat. Or, il est
d’ores et déjà dévoyé» par le régime.
Selon eux, celui-ci serait «illégitime»,
car il «refuse toute alternance poli-
tique, piétine tous les principes démo-
Rassemblement à la place de la République dimanche dernier
cratiques, viole les droits humains les
plus élémentaires, continue à dila-
pider les richesses du pays, pratique
le régionalisme et le népotisme, et
pousse les compétences à l’isolement
ou à l’exil».
Le même texte explique en substance
que la candidature du président Bou-
teflika, dont l’état de santé est très
dégradé, signifie en soi sa réélection.
Ce qui représenterait, de ce point de
vue, «un acte d’une gravité incal-
culable. Il condamne les Algériens
au désespoir et les pousse à une
explosion sociale. Il alimente la désu-
nion nationale, nourrit l’élan des
jeunes pour l’exil, affaiblit l’Etat à
l’intérieur et vis-à-vis du monde».
Tout en se félicitant des différentes
initiatives entreprises à l’intérieur et à
l’extérieur du pays exprimant le refus
de «cette honte du 5e mandat et cet af-
front fait au peuple algérien», les ré-
dacteurs dudit communiqué appellent
tous les Algériens, où qu’ils soient, à
assumer leur «devoir» en s’opposant
au fameux projet de la «continuité».
«Par honneur, par amour à notre
pays, et eu égard au souci que nous
accordons au destin des générations
futures, nous ne pouvons accepter
cette humiliation. L’image de notre
pays est largement discréditée. Notre
cri est celui qui s’oppose à toutes les
manigances despotiques, à tout ce
système qui a pris en otage l’Algé-
Paris et Le Cours Belsunce à Mar-
seille) et un au Canada (Consulat
général d’Algérie à Montréal). En
outre, ils ont exprimé leur soutien aux
rassemblements citoyens qui auront
lieu, samedi 23 février, à Londres
(ambassade d’Algérie) et à Genève
(place des Nations).
Pour rappel, il existe un troisième
appel à manifestation pour vendredi
prochain, 22 février, dans tout le
pays et sollicitant la participation des
membres de la diaspora algérienne,
particulièrement parisienne. Or, il
est moins pris au sérieux, car il a été
lancé sur les réseaux sociaux d’une
manière anonyme et intrigante.
Samir Ghezlaoui
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 3

L’ACTUALITÉ

LES MANIFESTATIONS DE REJET DU 5e MANDAT SE MULTIPLIENT LE MAIRE VOULAIT

INTERDIRE LA VILLE AUX

Une précampagne CANDIDATS OPPOSÉS À

BOUTEFLIKA
La population
sous tension
● La précampagne ne se déroule pas tout à fait comme l’avaient souhaité
de Khenchela
les autorités, qui, en l’occurrence, ont assumé de muer en comité de soutien institutionnel
à la «continuité» par et pour Bouteflika.
manifeste
P
lusieurs milliers de citoyens ont manifesté

L
es faits qui se sont déroulés hier sur le parvis de la mairie de Khenchela
hier dans la ville de contre les provocations d’un maire pro-5e
Khenchela renseignent sur mandat qui a tenté de fermer la ville aux autres
l’état d’esprit de la rue, à quelques candidats à la candidature. Non seulement les
semaines de la clôture des délais citoyens sont venus nombreux dire non aux
légaux de dépôt de candidatures «provocations» de Kamel Hachouf, mais en
à la présidentielle 2019. Avant plus ils ont réussi à faire enlever le poster géant
Khenchela, les villes de Kherrata accroché par le P/APC sur la façade de la mairie.
dans la wilaya de Béjaïa, celles de Et, cerise sur le gâteau, les manifestants ont donné
Jijel et de Bordj Bou Arréridj ont une grande leçon de civisme et de responsabilité
connu des manifestations, où il a en se dispersant sans le moindre incident.
été fermement question du rejet Que s’est-il passé pour en arriver là ? Lundi après-
populaire d’un 5e mandat pour midi, le maire de Khenchela a cru bien faire en
Bouteflika. Dans les prochains publiant un post d’une rare stupidité sur sa page

PHOTO : D. R.
jours, ce vendredi 22 février et le Facebook et dans lequel il défie tout le monde. «Je
24 du même mois, sont prévues suis Kamel Hachouf, je soutiens Son excellence
des manifestations de protestation le président de la République, le candidat Abde-
contre cette envie de rempiler du laziz Bouteflika pour un 5e mandat. J’assume la
Président qui, depuis son annonce, ont exigé que son portrait géant, présidentielle». Il a averti plus déplacée du maire provocateur responsabilité de la population de la commune de
a donné un coup d’accélérateur tapageusement tendu sur la façade loin que l’Etat est bien décidé et prévenir des réactions plus Khenchela et celui qui veut prouver le contraire,
aux événements. Des voix de l’APC, soit séance tenante à user de ses moyens pour leur vives de la population. Même le terrain est entre nous, et que celui qui se croit
s’élèvent aujourd’hui, de plus enlevé. La symbolique est forte et faire barrage, avec un menaçant et si elles demeurent pour l’heure un homme parmi vous ose venir devant le siège de
en plus nombreuses, pour avertir signe la première abdication des ambigu : «Attention, nous sommes pacifiques et sans autre prétention l’APC. Demain, inchallah, je serai sur le parvis de
contre les dangers d’éventuels soutiens survoltés de l’aspirant bien ancrés dans les institutions.» que de marquer le rejet spontané l’Hôtel de Ville, que vienne Nekkaz ou Ali (Ghe-
dérapages de la situation d’ici au cinquième quinquennat devant Difficile de ne pas comprendre d’un 5e mandat, les manifestations diri, ndlr) ou Moukhaned, je suis le seul à décider
la date fatidique du scrutin, le le rejet populaire. Elle rappelle que la mise en garde du premier risquent de glisser vers la à Khenchela !» a-t-il écrit. Cet «élu» est allé plus
18 avril prochain. L’expérience également des scènes vécues dans policier du pays s’adresse confrontation, si la machine loin en accrochant en pleine nuit sur la façade du
apprend que la montée en cadence ces pays où personne n’avait vu au manifestant de Bordj ou de répressive du pouvoir se mettrait siège de l’APC un énorme portrait du candidat
de la tension est imprévisible, souffler les primes vents de ce qui Khenchela, car jusqu’à l’heure, en action. Et le pouvoir préfère Bouteflika.
d’autant que le pouvoir politique a été appelé le Printemps arabe aucune voix ne s’est engagée aujourd’hui laisser s’exprimer ces
semble foncer tête baissée sur avec les suites chaotiques que l’on à gâcher «la fête de l’élection attroupements isolés en attendant BOOMERANG
l’objectif de maintenir Bouteflika sait. présidentielle». Ces mises en de voir ce que vont charrier les Cet acte, que d’aucuns qualifient d’irresponsable
à El Mouradia. Hier à Khenchela, L’arrogance avec laquelle les garde, qui font suite à celles du prochains jours en événements. et surtout en total porte-à-faux avec l’instruction
le post Facebook franchement promoteurs du 5e mandat ont lancé chef d’état-major de l’armée, la D’autres rendez-vous test, du ministère de l’Intérieur aux autorités locales,
belliqueux du président de l’APC leur campagne, au-delà du pari semaine dernière, disent bien que nationaux quant à eux, sont posés leur demandant de faciliter les activités des candi-
(FLN) affirmant un soutien fou de porter à la candidature un la précampagne ne se déroule en effet comme l’appel (anonyme) dats aux élections, a créé un vent de colère parmi
inconditionnel à Bouteflika et homme que les Algériens n’ont pas tout à fait comme l’avaient à la protestation ce vendredi de nombreux citoyens de la ville. La réaction est
hostilité ouverte à tous les autres pas entendu parler ni vu marcher souhaité les autorités, qui, en 22 avril et les rassemblements venue très vite et de nombreux appels sont relayés
candidats a fait se rassembler des depuis de longues années, est l’occurrence, ont assumé de muer auxquels appelle le mouvement sur Facebook pour une action de protestation.
centaines de citoyens devant le en train de se retourner contre en comité de soutien institutionnel Mouwatana, deux jours après. Les Hier, vers 10h, une foule impressionnante avait
siège de la municipalité. Ils ne se ses initiateurs. Hier, le ministre à la «continuité» par et pour deux mois qui séparent du soir du répondu à l’appel et le rassemblement, sans être
sont pas contentés de la bravade de l’Intérieur et des Collectivités Bouteflika. A Khenchela, les 18 avril risquent d’être longs et encadré, a permis de scander des slogans hostiles
de se démarquer publiquement locales a sorti l’argumentaire des autorités de wilaya ont dû faire les éprouvants pour les partisans de au président de la République, à ses soutiens et à
de la passion de l’édile local ennemis du pays qui veulent cette pompiers et seraient intervenues Bouteflika et pour toute l’aventure un 5e mandat. La foule a exigé que le portrait géant
pour l’actuel Président, mais fois «gâcher la fête de l’élection rapidement pour freiner la ferveur du 5e mandat. M. Slimani de Abdelaziz Bouteflika soit décroché et elle a
obtenu gain de cause. Ce même portrait fut par la
suite décroché et piétiné par des manifestants qui
APPELS, DOUTES ET INTERROGATIONS À BÉJAÏA ont exprimé ce que la rue algérienne ne cesse de
faire depuis une semaine.
T rois appels à des marches de protestation
contre le projet d’un 5e mandat de Bouteflika
sont lancés à Béjaïa, dont un est identifié. Le
identité à l’appel. Un autre appel anonyme
est mis sur les réseaux sociaux pour une autre
«marche pacifique» à tenir, cette fois-ci, dans
de rassemblement de ce mouvement à Béjaïa,
en présence de tous ses principaux animateurs,
a été réprimée, pour rappel, le 15 septembre par
Le geste du maire est causé directement par
l’annonce faite la veille par le candidat Rachid
Nekkaz, qui a donné rendez-vous à ses soutiens
premier se colle à l’appel lancé il y a plusieurs la ville d’Amizour, en se démarquant de toute la police. à Khenchela pour cette matinée et devant le siège
jours pour des marches synchronisées sur le proximité religieuse. L’action est voulue «pour La question de l’attitude des services de sécurité de l’APC. Finalement, Rachid Nekkaz est venu ;
territoire national le vendredi 22 février. L’appel dire non au 5e mandat de la honte et contre le vis-à-vis de ces actions se re-pose cette fois-ci il a été accueilli comme un héros par cette foule
de Béjaïa, partagé sur internet comme tous pouvoir en place». Ses initiateurs proposent dans une tout autre conjoncture chargée de composée essentiellement de jeunes, qui se sont
les autres, est lancé pour une marche à partir l’horaire de 10h de ce jeudi et l’itinéraire tension et d’appels répétés à la mobilisation exprimés contre le 5e mandat, et pas forcément
de la Maison de la culture vers le siège de la allant du lycée mixte de la ville vers le siège contre la candidature de Bouteflika pour un 5e pour Nekkaz. «Je suis contre le 5e mandat et
wilaya. Le premier appel suscite beaucoup de de la daïra. Pour souligner la légalité de la mandat et le régime en place. Les exemples des contre les provocations du maire, qui ne repré-
réticence, de doute et de prudence quant à son manifestation, ils concluent leur appel avec nombreuses réactions de rue, pacifiques, enre- sente personne à Khenchela», a précisé Riadh, un
origine trahie par l’indication de l’horaire de l’indication des «articles 48, 49, 50 de la gistrées dans plusieurs villes du pays, dont celle jeune universitaire.
départ de l’action que l’on fait coïncider avec Constitution garantissant la liberté d’expression réussie à Kherrata, donnent de sérieuses inquié- Les portes de la mairie, gardées par la police, sont
la fin de la prière de vendredi. Le soupçon d’un pacifique». L’identité des initiateurs, qui reste tudes au gouvernement, en témoigne la toute restées fermées jusqu’à 11h environ. Dès l’ouver-
appel anonyme provenant des milieux islamistes cependant inconnue, n’a pas empêché que leur fraîche mise en garde du ministre de l’Intérieur, ture, la foule s’est engouffrée. Rachid Nekkaz
est l’essentiel qui marque les réactions des appel soit partagé par de nombreux internautes. Noureddine Bedoui, depuis Djelfa. La déclara- a fait le plein de formulaires de candidature et
citoyens, notamment les internautes. L’appel Mais nombreux sont les citoyens, opposés au tion publique de Abdelmalek Sellal, directeur de a quitté la ville en emportant avec lui de beaux
mis en ligne pour une marche à Béjaïa durant 5e mandat ou aux élections, qui se refusent de campagne du Président-candidat, participe aussi souvenirs.
la même journée de ce vendredi a contourné donner suite à des appels dont ils ignorent la de cette anxiété officielle. «Inutile de descendre Les autorités de la wilaya, y compris les services
ce parallèle religieux en indiquant l’horaire provenance. C’est ce que s’évite une autre action dans la rue», a-t-il déclaré. Prendra-t-on donc de l’ordre, ont dû certainement intervenir pour
de 14h, qui ne coïncide pas moins avec la fin de rue qui est programmée dans la ville de Béjaïa le risque de la répression ou laissera t-on faire remettre à sa place cet élu indélicat, dont l’acte
de la prière. Pour afficher leur intention, ses mais avec moins de risque de manipulation de en tablant sur l’essoufflement ? Nombreux sont irréfléchi est revenu comme un boomerang à la
organisateurs appellent toutefois à l’occasion milieux anonymes. Elle émane du mouvement ceux qui soupçonnent les autorités de vouloir face de ce qu’il a voulu représenter. Les autorités
la population à «dénoncer toute tentative de Mouwatana qui appelle, de son côté, à observer empêcher ces actions pacifiques et stopper l’ef- ont dû aussi traiter le mouvement de Khenchela
récupération des islamistes» et s’en démarquer. un rassemblement populaire sur l’esplanade fet boule de neige, dont le RCD a mis en garde avec beaucoup de doigté pour éviter l’accrochage.
Un groupe de militants identifiés de la ville de de la Maison de la culture pour également la contre tout recours à la répression. Mais en tout cas, les manifestants ont fait preuve
Béjaïa, regroupés autour du «mouvement des matinée de dimanche. L’action s’inscrit dans le Dans la rue, les réactions de refus du 5e mandat d’une grande maturité, ce qui devrait donner à
brassards rouges», qui prend tout juste forme, cadre de la «journée de mobilisation» nationale et du rejet du régime prennent des expressions réfléchir à ceux qui ne voient qu’un scénario à la
invite la population à rejoindre cette marche à laquelle a appelé le mouvement. Mouwatana pacifiques à travers des banderoles qui appa- libyenne dans le recours des Algériens à la rue.
en portant au bras un brassard rouge comme adopte, pour l’occasion, deux slogans : «Non raissent accrochées dans plusieurs endroits de la Hier, les Khenchelis pouvaient crier : «Veni, vidi,
signe de protestation. Connus sur la scène du au 5e mandat de la honte» et «Pour la dignité wilaya, à l’exemple des villes de Béjaïa, Tichy et vici !» (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu).
militantisme local, ils donnent ainsi une certaine des citoyens algériens». La dernière tentative Seddouk. K. Medjdoub Mohamed Taibi
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 4

L’ACTUALITÉ
LES PARTISANS DU 5e MANDAT EN CAMPAGNE ET LARGEMENT COUVERTS PAR L’ENTV

Où est l’instance
de Abdelwahab Derbal ?
● Que fait la Haute instance de surveillance des élections (HIISE) ? Son président, Abdelwahab Derbal, qui sillonne le pays
actuellement pour s’enquérir de l’assainissement interminable du fichier électoral, ne semble pas intéressé par ce grave
dépassement qui entache, d’ores et déjà, le processus électoral.

Q
uelle équité entre les déplacement de l’ancien Premier électoral, ne semble pas intéressé
prétendants à la prochaine ministre n’échappe aux caméras par ce grave dépassement qui en-
présidentielle ? Aucune, de la télévision publique et aux tache, d’ores et déjà, le processus
pratiquement. Les candidats à la micros des différentes chaînes de électoral. Il ne bronche pas en tout
candidature à la présidence de la radio. Les partisans de la «conti- cas. Pourtant, la HIISE est chargée,
République démarrent à chances nuité» ne comptent pas s’arrêter de par ses missions, de s’assurer
inégales. Depuis le lancement en si bon chemin. Au contraire, «avant le scrutin, notamment, de
du processus, enclenché avec la ils s’offrent toutes les tribunes et la neutralité des agents chargés
convocation du corps électoral envahissent tous les terrains. des opérations électorales et la
et la définition de la date de la C’est ainsi que le Premier mi- non-utilisation des biens de l’Etat
tenue du scrutin, seulement un seul nistre, Ahmed Ouyahia, s’apprête à au profit d’un parti politique,
postulant bénéficie des largesses prendre le pupitre de l’Assemblée d’un candidat ou d’une liste de
de l’Etat. Il s’agit du président populaire nationale (APN). Sous candidats». L’instance doit aussi
sortant, Abdelaziz Bouteflika. prétexte de présenter sa déclaration s’assurer «de la répartition équi-
Un super candidat. Malgré son de politique générale – un exer- table, entre les candidats, du temps
absence physique, l’homme a eu cice retardé de plusieurs semaines, d’antenne dans les médias audio-
un traitement de faveur de la part voire de plusieurs mois – il se pré- visuels nationaux autorisés à exer-
des médias publics et des autorités sentera, lundi 25 février, devant les cer». Ces missions se limitent-elles

à tous les niveaux. N’ayant traité
les annonces de candidature
d’aucun autre prétendant, la
presse publique, télévision, radio,
journaux et APS ont réservé «un
accueil chaleureux» au message du
Président-candidat dans lequel il a
officialisé son engagement dans la
prochaine course à la Présidence.
Le message en question a été
d’ailleurs diffusé via l’agence
officielle qui ne s’est pas contentée
d’une simple reprise. Plusieurs
dépêches traitant du contenu de
Abdelwahab Derbal
la lettre ont été balancées dans
la même journée. Elles sont vite
relayées par les médias lourds
publics, en l’occurrence l’ENTV
et la Radio nationale.
CAMPAGNE AVANT L’HEURE
La campagne du chef de l’Etat
PHOTO : D. R.
est ainsi lancée, avant l’heure.
Les promoteurs du 5e mandat,
dont le directeur de campagne du
Président-candidat, Abdelmalek
Sellal se lance déjà dans la bataille
électorale, en animant rencontres
et meetings qui sont aussi large-
ment médiatisés. En effet, aucun
députés pour, non seulement faire
le bilan d’une année et demie de
son gouvernement, mais pour ap-
peler à «la continuité», synonyme
de 5e mandat.
ABDELWAHAB DERBAL EN
SPECTATEUR
Que fait la Haute instance de sur-
veillance des élections (HIISE) ?
Son président, Abdelwahab Der-
bal, qui sillonne le pays actuelle-
ment pour s’enquérir de l’assai-
nissement interminable du fichier
à la période de campagne électo-
rale officielle ? Qui rendra justice
aux prétendants lésés en cette
période préélectorale ? Dans les
pays démocratiques, l’accès aux
médias lourds est garanti à tous les
candidats et les partis durant toute
période électorale.
La répartition équitable des temps
de passage à l’antenne, dans les
médias publics comme dans les
chaînes privées, est respectée à la
seconde près.
Madjid Makedhi

LA RENCONTRE ORGANISÉE PAR AL ADALA PRÉSIDENTIELLE 2019

AURA LIEU AUJOURD’HUI
Candidat unique de l’opposition,
un pari difficile !
C ’est aujourd’hui que devra réunir
le Front pour la justice et le
développement (FJD) – El Adala – de
Abdallah Djabbalah, en son siège,
des formations politiques et des
personnalités en vue de tenter de trouver
un consensus sur une candidature
unique de l’opposition à l’élection
présidentielle d’avril prochain.
Une initiative qui n’a pas beaucoup de
chances d’aboutir, du moins comme
le conçoivent ses promoteurs, du
moment qu’elle a essuyé déjà quelques
rejets, du moins celui confirmé d’Ali
Ghediri, qui a indiqué, hier, par le
biais de son coordinateur politique de
campagne, Mokrane Aït Larbi, qu’il
ne prendrait pas part à cette rencontre,
et de l’ancien chef de gouvernement,
Ahmed Benbitour.
Des absences qui s’ajouteront à celles,
toutes logiques, de certains partis
de l’opposition ayant boycotté cette
élection, à l’image du Rassemblement
pour la culture et la démocratie (RCD)
et du Front des forces socialistes (FFS)
dont la participation n’était pas prévue
donc.
Ayant décidé de ne pas présenter lui-
même de candidat, El Adala a concentré
ses efforts, depuis la convocation du
corps électoral, sur cette proposition
faite aux formations politiques de
l’opposition concernant la présentation
d’un candidat unique qui affronterait
celui du pouvoir, en l’occurrence
Abdelaziz Bouteflika. Il est donc
question de l’éventualité de soutenir
l’un des quatre candidats ayant déjà
retiré les formulaires de candidature,
qui peuvent représenter l’opposition,
à savoir le candidat indépendant Ali
Ghediri, ainsi que les présidents de
Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, du
Mouvement de la société pour la paix
(MSP), Abderrazak Makri, et d’El
Bina, Abdelkader Bengrina.
«On s’est entendu sur cette réunion
avec 12 partis politiques, 4 candidats
à la candidature et 6 personnalités
politiques, avec lesquels on a eu des
consultations bilatérales. On vient
d’apprendre par la presse la non-
participation de Ghediri. Il y a aussi le
cas d’Ahmed Benbitour qui a informé
la direction du parti de son absence
pour des motifs liés à son agenda, mais
aussi parce qu’il considère que le jeu
est faussé à l’avance. Pour les autres,
ils seront au rendez-vous», a déclaré
hier le député d’Al Adala, Lakhdar
Benkhellaf.
Si Makri a pris, d’ores et déjà, la déci-
sion de prendre part à cette élection (il
est peu probable que le MSP renonce à
la candidature de son président au pro-
fit d’un autre), Bengrina mais surtout
Benflis ne se sont pas prononcés encore
d’une manière officielle. Ce dernier
avait, à maintes reprises, affirmé que
la décision revient au comité central
de son parti qui devra se réunir le 28
du mois en cours, même si a priori tout
porte à croire que Talaie El Hourriyet
optera pour le boycott. Néanmoins,
l’ancien chef de gouvernement, qui n’a
jamais rejeté une telle option (candidat
unique de l’opposition), va se déplacer
au siège d’El Adala pour prendre part à
la rencontre.
D’autres partis politiques, tels que Fadjr
Djadid, de Tahar Benbaïbeche, Union
des forces démocratiques (UFD) de
Nouredine Bahbouh, ou Union Démo-
cratique et sociale (UDS), non agréé,
de Karim Tabbou, pour ne citer que
ceux-là, ont déjà donné leur accord de
principe pour participer à cette réunion.
Mais rien n’indique qu’ils pourront
s’entendre sur une démarche commune
par rapport à la présidentielle au vu
des divergences qui caractérisent leurs
positions.
En d’autres termes, au vu de l’évolution
des choses et surtout de l’étroitesse du
calendrier, il est fort à parier que cette
réunion ne débouchera pas sur un large
consensus. Certains parmi les person-
nalités invitées ont estimé qu’il aurait
été préférable peut-être de se lancer
dans une telle démarche beaucoup plus
tôt. Abdelghani Aïchoun
Le corps électoral
non encore assaini
D e Aïn Defla, le président de la Haute instance
indépendante de surveillance des élections (HIISE),
Abdelwaheb Derbal, avoue que le corps électoral n’est pas
encore totalement assaini.
M. Derbal reconnaît la difficulté de la tâche, mais il affirme
qu’un travail important a été accompli. «Le nombre des
citoyens inscrits sur les listes électorales en prévision de
la prochaine élection présidentielle a baissé de 151 000
par rapport au même rendez-vous électoral de 2014, ce
qui dénote du travail effectué en matière d’assainissement
des listes, lequel constitue un gage de précision du taux de
participation et de légitimité pour le vainqueur», a-t-il pré-
cisé dans une déclaration répercutée par l’APS. Soulignant
que «l’assainissement des listes électorales constitue un
gage de précision du taux de participation et de légitimité
pour le vainqueur», M. Derbal estime que beaucoup reste
à faire pour atteindre l’objectif. Le travail d’assainissement
a déjà permis de faire baisser le corps électoral de 151 000
inscrits. Il s’agit de personnes décédées ou doublement ins-
crites. «A chaque jour que Dieu fait, nombre de personnes
bouclent leurs 18 ans au moment où d’autres quittent ce bas
monde, d’où la nécessité de procéder à l’assainissement des
personnes inscrites sur les listes électorales, une opération
presque sans fin», a relevé M. Derbal.
L’assainissement du corps électoral est une vieille revendica-
tion des partis de l’opposition, afin de réduire la marge des
fraudeurs. En 2014, on estimait à près de 3 millions inscrits
qui seraient en plus dans le fichier électoral. Un chiffre diffi-
cile à vérifier. Mais l’assainissement du fichier électoral de-
meure une exigence et un gage de transparence des élections.
M. Derbal promet ainsi la poursuite du travail afin d’arriver
à la véritable taille du corps électoral, grâce notamment à
l’achèvement du processus d’informatisation et de numéri-
sation de tous les services administratifs. Le président de la
HIISE ne donne cependant pas de délai pour l’achèvement
de cette opération d’assainissement qui constitue un enjeu
important concernant les élections.
M. A. O.
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 5

L'ACTUALITÉ

APRÈS LEUR APPEL À UNE GRÈVE NATIONALE DE DEUX JOURS

Benghabrit invite les syndicats

à la négociation
● Les rencontres bilatérales porteront essentiellement sur le contenu de la plateforme de revendications des six membres de l’Intersyndicale. Le
premier reçu est l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef).

L
e ministère de l’Education que le ministère a présenté sans sans solution, ni prise en charge
nationale a annoncé, hier, la revenir vers ses partenaires sociaux. réelle des problèmes soulevés. Ils
mise en place d’un calendrier Ils réclament également la levée de s’appuient sur le fait que les projets
de rencontres bilatérales avec les toutes les sanctions et poursuites de PV reçus ne correspondaient
syndicats autonomes ayant appelé en justice menée à l'encontre des nullement au discours entretenu lors
à une grève nationale de deux jours syndicalistes, l’actualisation de la des dernières réunions bilatérales.
vers la fin de ce mois. prime de zone, la préservation des La rencontre avec le Cnapest,
Dans un communiqué rendu public, week-ends et du droit aux congés syndicat exclu des dernières
hier, le département de Nouria maladie. réunions bilatérales, est prévue pour
Benghabrit réitère sa position de Sur le plan pédagogique, ils insistent aujourd’hui.
privilégier la piste du dialogue sur la préservation de l’autorité En réponse à ces mouvements de
en invitant les six membres de de l’enseignant, la révision des grève, Nouria Benghabrit a insisté
l’Intersyndicale de l’éducation à programmes scolaires en fonction sur la nécessité de rester dans le
des réunions bilatérales à partir de du niveau des apprenants et processus de négociations mis en

PHOTO :H. LYES

l’après-midi d’hier. Se poursuivant
jusqu’à jeudi, l’ordre du jour de ces
rencontres portera essentiellement
sur le contenu de la plateforme
de revendications des partenaires
sociaux de Benghabrit. Le premier
reçu est l'Union nationale du
personnel de l'éducation et de la
formation (Unpef).
Pour rappel, les six membres de
l’Intersyndicale de l’éducation
(Unpef, SNTE, Satef, CELA,
Cnapest et Snapest) ont affiché
jeudi leur intention d’aller vers une
grève nationale de deux jours les
La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit
26 et 27 février en cours avec des
sit-in régionaux dans les wilayas de
Batna, Blida, Relizane et Laghouat.
Dans leur plateforme de
revendications, les syndicats
protestataires exigent la
reclassification des enseignants
dans les grades de base et de
promotion, l’application immédiate
du décret présidentiel 266/14 fixant
la grille indiciaire des traitements
et le régime de rémunération des
fonctionnaires avec effet rétroactif.
Ils disent également refuser le
projet finalisé du statut particulier
des travailleurs de l’enseignement
particulièrement ceux du primaire
et la réduction du volume horaire.
PROCESSUS DE
NÉGOCIATIONS
Ne voulant pas lâcher prise, ils
insistent sur le droit à la retraite
anticipée sans condition d'âge, la
préservation du pouvoir d'achat et
des libertés syndicales ainsi que la
participation au projet du nouveau
code du travail. Les syndicalistes qui
sont à leur deuxième mouvement de
protestation reprochent à leur tutelle
de maintenir un dialogue opaque
place depuis son arrivée à la tête
de ce secteur sensible, il y a de cela
5 ans. Bien qu’elle considère le
recours à la grève un droit garanti
par la loi, elle estime que le dialogue
est l’unique solution pour maintenir
la stabilité du secteur. Insistant sur
le contexte politique actuel, elle
rappelle tous les efforts consentis
pour résoudre une grande majorité
des problèmes posés en 2014 et sur
le fait que plusieurs revendications
mentionnées dans la plateforme ne
relèvent pas de ses prérogatives.
Asma Bersali

BOUMERDÈS
UNE REQUÊTE VISAIT SA DISSOLUTION Braquage d’un
La plainte contre Bariq 21 retirée par le wali de Skikda camion de
transfert de fonds
L e procès intenté par le wali de Skikda, Hadjri Derfouf, contre l’association
Bariq 21, prévu hier, n’a pas eu lieu. Le wali a décidé de retirer, la veille, sa
plainte. «Une réunion a été organisée hier (lundi) avec le wali. Nous avons
Salhi, ses activités au service du développement durable et de l'environnement et
salue la solidarité et la mobilisation du collectif des associations et de la société
civile en général. «La Ligue se réjouit que les pouvoirs publics notamment à la
Un camion blindé de transfert de
fonds a été braqué, hier vers 15h,
éclairci la situation. Le wali a décidé de retirer les deux plaintes été déposées wilaya de Skikda, soit pour le dialogue qui doit être privilégié en toutes par des hommes armés entre Sidi
contre notre association», se réjouit Mohamed Tebbouche, président de circonstances», relève Salhi. D’autres associations continuent toutefois de subir le Daoud et Cap Djinet, à 30 km à
l’association, contacté par El Watan. L’Association pour la promotion des énergies diktat de l'administration, à l’instar de la Fondation algérienne pour la protection l’est de Boumerdès, a-t-on appris
renouvelables et du développement durable a été informée, par voie d'huissier, des droits des enfants de Aïn Témouchent. La LADDH appelle les pouvoirs de source locale. Encagoulés et
qu’un procès est intenté contre elle par le wali de Skikda en vue de sa dissolution. publics, à leur tête le wali de Aïn Témouchent, d'ouvrir un dialogue avec munis d’armes à feu, les auteurs
Elle est accusée d’avoir reçu un financement par des bailleurs des fonds étrangers l'association et de reconsidérer la décision de gel de ses activités. «Il s'agit de cet acte ont dérobé une
et d’avoir participé à des événements internationaux, notamment la COP 23 certainement d'un équivoque qui peut être levé dans ce cadre du dialogue, signale somme de 20 milliards de
organisée en Allemagne. Une forte mobilisation s’est manifestée après l’annonce Salhi. Nous plaidons pour la protection et la promotion des associations, car elles centimes. Ils avaient dressé un
de la décision de dissolution par le wali. Dans un communiqué commun, un sont d’un apport certain à la collectivité et d'une valeur ajoutée avérée. Le gel ne faux barrage près de la localité de
collectif de dix-neuf associations, porteurs de plaidoyer d’un projet de loi fera qu'alourdir et prolonger les peines des populations bénéficiaires des Souanine sur la RN24, un axe très
alternative à la loi 12/06 relative aux associations, a déclaré être préoccupé par prestations des associations, notamment les enfants, des associations qui fréquenté et ponctué par
cette «nouvelle escalade» en porte-à-faux avec les récentes déclarations du comblent un déficit qui relève du mandat des pouvoirs publics. Il faudra au plusieurs barrages des forces de
ministre de l’Intérieur au sujet du changement de la loi en vue de l’assouplissement contraire les encourager et les consolider.» Une pétition a été lancée en ligne pour sécurité, précise la même source.
Sitôt leur forfait accompli, les
du travail des associations. La LADDH se réjouit du «dénouement positif» de amener les autorités de Aïn Témouchent à revenir sur leur décision.
assaillants ont pris la fuite vers
l’affaire en faveur de l'association qui poursuivra, précise son vice-président, Said Nadir Iddir une destinantion inconnue.
D’aucuns dans la région ne
s’attendait à ce hold-up qui
POLITIQUES DE L’HABITAT intervient dans une période
marquée par le retour de la
Logement locatif promotionnel (LLP) en préparation sécurité et l’anéantissement des
groupes armés qui semaient la

S 'exprimant lors d'une journée parlementaire

organisée hier sur «les politiques de l'habitat,
d'urbanisme et de la ville : bilan et perspectives»,
Abdelwahid Temmar, ministre de l'Habitat, de
l'Urbanisme et de la Ville, a affirmé que les réalisations
dans le secteur de l'habitat ont permis d'élargir le parc
logement qui compte actuellement 9,6 millions
d’unités et de réduire le taux d'occupation des
logements à 4,49 individus. Cependant, en dépit de
cette progression, le challenge reste «important», le
secteur exige des mesures encourageant l'utilisation des
matériaux de construction locaux et l’utilisation des
énergies renouvelables, en sus de la modernisation du
secteur et de l’adaptation des formules de logement aux
spécificités de chaque région. En d’autres termes, les
résultats réalisés doivent être soutenus par les autorités
à travers la poursuite des efforts sur le terrain et
l’association de tous les acteurs (maîtres d'œuvre,
cadres, bureaux d’études et organisations
professionnelles) en vue de rattraper les insuffisances
enregistrées et de réviser les textes législatifs et
réglementaires qui ont atteint des phases avancées
d’élaboration. En cette période préélectorale, le
ministre multiplie les annonces, conscient que le
dossier des logements est vital, car il occupe une place
importante dans les préoccupations des citoyens. Dans
son allocution, Abdelkader Bensalah, président du
Conseil de la nation, a clairement souligné que
«l’objectif que nous cherchons à atteindre en
organisant cette journée parlementaire est d’abord de
reprendre notre activité intellectuelle et de contrôle et
elle vient ensuite en adéquation avec la dynamique
politique que connaît le pays, qui se prépare ces jours-
ci à entrer dans l'ambiance du rendez-vous électoral
important de la présidentielle du 18 avril prochain». Le
secteur prépare actuellement le lancement de la
formule du logement locatif promotionnel (LLP) visant
à créer un marché locatif à des prix de location moyens
et étudiés, une formule adoptée en vertu de la loi de
finances 2019, a rappelé M. Temmar. Par ailleurs, le
ministre est revenu à l'augmentation des aides de l’Etat
aux citoyens dans le cadre de différents programmes de
logement, à l’instar du logement rural (de 700 000 DA à
1 million DA), du logement promotionnel aidé (LPA)
(700 000 DA), du logement social et du logement
location-vente (contribution du citoyen à hauteur d’un
tiers de la valeur et le remboursement mensuel sur 25
ans). En outre, la formule du logement promotionnel
public (LPP), destiné aux membres de la communauté
terreur dans la région. Le dernier
acte du genre à travers la wilaya
remonte au mois de mai 2016,
algérienne établie à l’étranger, a connu une lorsque des individus armés
augmentation en terme de nombre de souscripteurs qui avaient dérobé une somme d’un
ont choisi les wilayas dans lesquelles ils désirent million de dinars du bureau de
résider, à 11 500 inscrits dont 20 000 inscrits à cette poste de Sahel Boubarek, sise à 4
formule. Dans le même cadre, 560 000 logements ont km de Sidi Daoud. Cependant les
été inscrits, un quota qui couvre le nombre de auteurs de cet acte n’étaient pas
souscripteurs ayant procédé au paiement de la première des terroristes, mais plutôt des
tranche de leurs logements. La formule LPL a permis à brigands de grands chemins. Une
1,27 million de familles de bénéficier de logements, a année auparavant, c’étaient les
bureaux de poste d’Ouled Aissa
rappelé le ministre. Une formule financée totalement
et de Baghlia, toujours à l’est de
par l'Etat en sus de la réalisation de plusieurs structures la wilaya, qui avaient été pris
publiques (écoles, universités, centres médicaux, d’assaut par des individus armés.
sûreté). Une journée parlementaire à haute teneur Dans les années de braises, les
politique qui voulait accréditer avec tact et diplomatie terroristes perpétraient de tels
la thèse selon laquelle le président de la République a actes afin de récupérer les fonds
tenu ses promesses à la fin du quinquennat, et les et financer leurs activités. Depuis
progrès accomplis dans le secteur de l’habitat comme quelques années, ce sont les
dans d’autres secteurs d’ailleurs ont contribué à «la réseaux de banditisme qui ont
stabilité du pays» pris le relais. R. K.
Kamel Benelkadi
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 6

ÉCONOMIE

MOHAMED CHERIF BELMIHOUB. Professeur d’économie et de management et consultant

«Les partisans du statu quo risquent

d’hypothéquer l’avenir économique de l’Algérie»
Dans cet entretien, l’éminent professeur Mohamed Cherif Belmihoub entreprises de production sont vulnérables par le
dresse un constat alarmant sur la situation économique et apporte aussi taux de change, qui va continuer à se dégrader,
et par les taxes douanières de sauvegarde qui
des pistes de sortie de crise. M. Belmihoub souligne que «l’observation vont continuer aussi à être appliquées, ce qui
des décisions prises ces dernières années et le niveau d’engagement dans pousse les entreprises privées à la pratique de
la conception et la mise en œuvre des réformes montrent que les premiers la surfacturation, une pratique antiéconomique.
partisans du statu quo sont les principaux gagnants». Il se demande si l’on Dans son état actuel, le secteur privé est
encore peu structuré au plan industriel, peu
cherche «des consensus politiques plus larges pour mieux supporter les effets doté en approche stratégique et donc resté très
négatifs des réformes (chômage, privatisations, réduction des subventions, opportuniste et «court termiste». Il est encore
fiscalité…)». Il considère, entre autres points soulevés, que «la connexion loin de la frontière technologique pour être
du monde des affaires avec celui de la politique n’est jamais une bonne chose innovant et compétitif. La réforme doit lui
pour le développement économique du pays, parce que ces rapports ne sont donner la possibilité, par des incitations et par
un cadre régulatoire sain, les perspectives de son
jamais désintéressés». développement et ainsi réduire sa vulnérabilité.

Entretien réalisé par
Nadjia Bouaricha
Le niveau des réserves de change dégringole
année après année, les déficits budgétaires et
de la balance commerciale se creusent. Dans
une telle configuration, comment se présente, à
votre avis, l’avenir économique du pays ?
Pendant de nombreuses années, les équilibres
macroéconomiques étaient présentés non
seulement par les institutions nationales, mais
aussi par les institutions internationales, comme
le FMI et la Banque mondiale, comme des
succès économiques de l’Algérie. Le FMI
distribuait des satisfecit à chaque revue
périodique des comptes publics algériens et tout
le monde s’en réjouissait. Bien entendu, avoir
des équilibres macroéconomiques est un atout
pour la croissance économique, lorsque ces
derniers sont induits par une économie réelle
productive et compétitive, mais pas lorsqu’ils
sont le résultat d’une conjoncture favorable pour
rémunérer une ressource naturelle dont le mérite
n’est aucunement le résultat d’une efficacité
économique ou institutionnelle nationale.
Mais, en même temps, avoir des équilibres
macroéconomiques solides est un atout pour
mettre en place des politiques économiques
pour «fabriquer» la «bonne» croissance.
Malheureusement, nous n’avons pas saisi ces
opportunités pour transformer l’économie
algérienne, surtout que les ressources
budgétaires permettaient de faire face aux effets
négatifs de la transformation économique.
Aujourd’hui, la conjonction des trois déficits :
déficit budgétaire, déficit de la balance de
paiement et baisse des réserves de change est
un handicap pour engager des transformations
dans de bonnes conditions ; et pourtant, le report
de ces dernières ne fait qu’aggraver la situation
de crise. Le financement non conventionnel des
déficits a été présenté comme une alternative
à la chute des ressources conventionnelles
pour certains, ceux qui cherchent la facilité
ou se préoccupent du seul court terme, ou
comme une solution de secours ou provisoire
pour d’autres, ceux qui pensent pouvoir
engager des réformes globales : économiques,
financières et budgétaires rapidement et ainsi
revenir à des équilibres «acceptables» à moyen
terme. L’observation des décisions prises ces
dernières années et le niveau d’engagement
dans la conception et la mise en œuvre des
réformes montrent que les premiers partisans
du statu quo sont les principaux gagnants.
Sinon, comment expliquer cette croissance
des volumes monétaires (planche à billets)
mis à la disposition du Trésor pour financer
les différents déficits. Près de 5200 milliards
de dinars à fin novembre 2018 (cumulés) ont
été tirés et mis à la disposition du Trésor, ce
qui représente plus de 28% du PIB (2017) et
plus de 60% du budget de l’Etat (2019). Les
réformes sont, encore une fois, reportées et
seront donc encore plus difficiles à mettre en
place. Cherche-t-on des consensus politiques
plus larges pour mieux supporter les effets
négatifs des réformes (chômage, privatisations,
réduction des subventions, fiscalité…) ? Les
partisans du statu quo risquent d’hypothéquer
l’avenir économique de l’Algérie.
Vous avez récemment déclaré qu’il n’existait
pas de projet politique qui va au-delà de la
loi de finances. S’agit-il d’un problème de
compétence ou d’absence de volonté d'agir ?
On ne gère pas un pays de la taille de l’Algérie
(le réel et le potentiel) avec une perspective
annuelle. Les enjeux sont tellement importants
pour notre pays de par sa position, sa taille
relative en Afrique et dans le monde arabe, ses
potentiels économiques que les défis soient du
même ordre. C’est pourquoi nous avons besoin
d’une ambition, d’une vision et d’une projection
à long terme. La loi de finances annuelle
est un document essentiellement budgétaire
(dépenses et recettes de l’Etat et dispositions
fiscales et quelques dispositions à caractère
régulatoire) et donc elle n’a pas vocation à
traiter les problèmes structurels de l’économie
nationale. La trajectoire budgétaire 2016-2019
suggérée par les rédacteurs du nouveau modèle
de croissance économique pour justement
sortir de l’annualité de la loi de finances n’a
pas été respectée. La loi de finances est un
outil d’exécution des politiques économiques
et des politiques publiques et n’a pas vocation
à se substituer à une vision globale du pays à
terme. Cette ambition exprimée dans une vision
donnerait de l’espoir à chacun et à l’ensemble
des acteurs pour leur permettre de se projeter, de
prendre des risques et d’investir dans l’avenir.
Le fait d’accorder trop d’importance à la loi
de finances dans les débats montre l’indigence
de la réflexion sur les questions fondamentales.
Est-ce par paresse intellectuelle ou par peur de
regarder l’avenir et ses enjeux, ou encore par
fatalisme (l’espoir que les problèmes se règlent
par eux-mêmes) ?
La Banque d’Algérie continue de recourir à
la planche à billets toujours en l’absence du
tissu productif lui permettant de la soutenir. Un
jusqu’au-boutisme suicidaire ?
Comme il a été rappelé plus haut, le volume
tiré de la planche à billets à fin novembre 2018
est considérable dans l’absolu, mais aussi
inquiétant par son affectation. En effet, sur les
5200 milliards de DA de tirage auprès de la
Banque d’Algérie, plus de 3200 milliards de DA
sont allés à la couverture du déficit budgétaire
et au remboursement de la dette publique
(constituée autour de Sonatrach, Sonelgaz et
le remboursement de l’emprunt du Trésor).
Finalement, ce qui a été alloué directement à
l’investissement à travers le FNI ne représente
qu’un peu plus du tiers. Donc, le potentiel de
remboursement du Trésor à la Banque d'Algérie
est très faible si l’on en juge par l’importance
de l’investissement dans le tissu industriel et
les perspectives d’élargissement de l’assiette
fiscale, seule voie possible pour des recettes
budgétaires additionnelles.
Le niveau d’endettement des entreprises
publiques suscite bien des inquiétudes.
Pourquoi, après des années de plans de
restructuration successifs, les entreprises
publiques patinent encore et n’arrivent pas à
PHOTO : D. R.
sortir la tête de l’eau ?
L’endettement des entreprises publiques est
devenu un problème récurrent. Les sommes
englouties dans les différents assainissements
depuis les années 90' (souvent l’intervention du
Trésor se fait par un simple jeu d’écritures et non
par un flux financier réel) sont très importantes
(les derniers en date sont les crédits bonifiés
échelonnés autorisés par le CPE en 2012) et
pourtant les résultats économiques et financiers
de ces entreprises ne se sont pas améliorés
(quelques réussites de l’industrie publique
sont toutefois à signaler dans la mécanique,
la sidérurgie-métallurgie ou les mines…). Le
problème n’est donc pas dans le statut public
de l’entreprise mais dans sa relation avec son
propriétaire ; c’est un problème de gouvernance.
On est revenu ces dernières années à une relation
de tutelle de fait entre ministères et entreprises
publiques. Si c’est ce modèle qui se profile
pour l’entreprise publique, autant transformer
le statut des entreprises publiques en SPA, en
EPIC, au moins on gagnerait en clarté et dans
la légitimité de l’intervention du Trésor public
dans le financement des entreprises publiques.
Le salut des entreprises publiques ne peut venir
que de la clarification de leur relation avec
l’Etat propriétaire à travers un statut solide,
une gouvernance autonome et responsable
et un management approprié. C’est dans ces
conditions que cessera l’intervention récurrente
du Trésor et l’aggravation des déficits des
comptes publics sans contrepartie en matière
d’innovation, de productivité, de croissance
de la production industrielle… La réforme de
l’entreprise publique constitue l’un des axes
majeurs de la transformation. Le modèle de
l’Agence des participations de l’Etat, avec une
gouvernance solide, a déjà été proposé en 2006
dans un rapport sur l’évaluation des réformes,
remis au Premier ministre (M. Liassine, S.
Seghir et M. C. Belmihoub). Il y a une fonction
pour l’entreprise : produire de la richesse et
dégager des surplus financiers, quels que soient
son statut juridique ou sa nature économique.
Le secteur privé n’est pas non plus en reste,
puisque malgré les déclarations pompeuses
des uns et des autres sur les vertus du «made in
bladi», on continue à consommer étranger. Le
secteur privé national est-il réellement capable
d’évincer la faillite du secteur public ?
Le secteur privé est malade de sa propension
à générer des surplus sur le court terme en
faisant la chasse aux niches de rentes et aux
positions dans la chaîne de valeur globale. Son
extraversion en amont lui permet de ne pas
prendre beaucoup de risques. Les entreprises
privées importent tous les inputs ou presque
et se focalisent sur les derniers segments de
la chaîne de valeur ; alors c’est pour quand la
remontée dans cette chaîne dans une perspective
d’une intégration en amont ? La politique
industrielle de l’Etat doit mettre en place des
incitations dans le sens de cet objectif. Les
Une batterie de mesures pour limiter
les importations a été appliquée, mais les
statistiques révèlent un maintien quasi
intact du niveau des importations. Après
l’interdiction, on revient une année plus tard
avec une ouverture contrôlée du flux des
importations à travers l’imposition de taxes
additionnelles. Y a-t-il un réel contrôle sur les
importations ?
Les importations ne sont pas le problème.
Ce dernier est dans la balance commerciale.
Les économies les plus performantes ont des
volumes d’importation très importants. Il faut
une politique du commerce extérieur qui permet
de rétablir les grands équilibres de la balance
commerciale. La vulnérabilité vient de la
structure des exportations et dans ce domaine
comme dans d’autres, c’est toute l’économie
nationale qu’il faut transformer. On n’importe
que ce qui est nécessaire pour l’économie et
les consommateurs et on n’exporte que ce qui
est produit par l’économie nationale et apte à
être exporté. Les politiques de restriction des
importations par les licences ou par la protection
tarifaire ne doivent être que conjoncturelles,
sinon on étouffe toute l’économie si l’on sait que
le tiers des importations va aux inputs du système
productif et l’autre tiers aux biens d’équipement,
alors si on réduit ces importations, c’est tout le
système de production qui s’en trouve affecté.
La politique de la balance commerciale (ou la
politique du commerce extérieur) ne doit pas
être de court terme ou conjoncturelle, (ce qui
relève de la régulation à court terme : ouvrir et
fermer les importations). Ici aussi le problème
doit être traité dans le cadre de la transformation
économique que l’Algérie attend depuis très
longtemps. Exporter plus (ce qui est exportable)
et importer moins (par des substitutions aux
importations) sont des problèmes structurels et
qui nécessitent des traitements approfondis.
Ces dernières années, le cercle des
affaires s’est fortement impliqué dans
les AFFAIREs(questions) politiques.
Cette apparition «soudaine» de ce qui est
communément appelé l’oligarchie ne fausse-
t-elle pas ou ne bloque-t-elle pas l’émergence
d’une économie saine, comme le soulignent de
nombreux rapports ?
La connexion du monde des affaires avec
celui de la politique n’est jamais une bonne
chose pour le développement économique du
pays, parce que ces rapports ne sont jamais
désintéressées. L’intérêt porte souvent sur la
commande publique ou sur les réglementations
et les régulations. Tant que cela reste au niveau
de la concertation et du partenariat public-
privé, le problème ne se pose pas ; mais dès
que cela devient une relation d’influence et
de lobbying de proximité, l’économie s’en
trouve affectée à la fois dans son efficacité
allocative des ressources publiques et dans
son efficacité régulatoire (réglementation
discriminante, concurrence déloyale, subvention
déguisée…). Le problème de ce genre de
connexion trouve son traitement dans le cadre
d’une gouvernance publique irréprochable en
termes de transparence et de responsabilité des
agents publics. N. B.
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 7

RÉGION CENTRE

KSAR EL HIRANE (LAGHOUAT) MÉDÉA

Les bénéficiaires de lots LA VIOLENCE PREND

de terrain réclament
un soutien financier
● Les bénéficiaires se sont regroupés lors d’un sit-in pour protester contre l’absence de
soutien financier.
il semblerait que les bénéfi-
ciaires de ces 200 lots à bâtir
n’entrent nullement dans le
cadre de la construction ru-
rale, qui permet le bénéfice
d’une subvention, mais plutôt
dans le cadre de lots sociaux.
De ce fait, les protestataires
lancent un appel au ministre
de l’Habitat, de l’Urbanisme
et de la Ville pour lui deman-
der d’intervenir en leur fa-
veur et de réserver des aides
financières pour leurs lots de
terrain.
Le directeur du logement de
Laghouat, Saïdani Mohamed,
PHOTO : DR
DES PROPORTIONS
INQUIÉTANTES
L a violence verbale et physique et la nervosité excessive
meublent au quotidien les espaces publics de nos villes et
villages. Au moindre accrochage verbal contradictoire entre
antagonistes, on perd la raison et on s’emballe tout de suite en
en venant aux mains et à d’autres objets contondants, cherchant
à faire du mal à autrui. Pas plus loin qu’à la fin de la semaine
passée, deux jeunes voisins, habitant le même immeuble d’un
quartier de la ville de Médéa, se sont emportés pour une simple
question de mésentente entre voisinage, jusqu’à commettre
encore un autre ignoble crime à l’arme blanche. Deux familles
ont été endeuillées par ce tragique drame, dont l’une pleure
son fils tué par des coups de couteau et enterré samedi dernier
au cimetière de la cité, et l’autre pleure son fils conduit, avec
des menottes, en prison. Elles ne comprennent pas aujourd’hui
comment ce malheur s’est abattu sur leur tête. Mais une ques-
tion se pose : comment notre société en est-elle arrivée à ce
stade de violence ? Pourtant, dans nos coutumes et traditions,
ces comportements restent rares? Certes, l’Algérien est réputé
avoir un sang chaud, mais pas au point de donner la mort gratui-
tement. La situation est critique, le phénomène de la violence,
sous tous ses aspects, prend chaque jour des proportions alar-
mantes. Les disputes, les agressions et les tentatives de suicide
sont légion chaque jour à travers nos cités urbaines. Le pourquoi
de ce fléau reste encore inconnu. Pour certains psychologues, la
violence n’est que la conséquence de la perte des notions éduca-

a précisé à El Watan que le tives de base au sein de la famille, première cellule sociale. Les
ministre de l’Habitat, lors de causes sont multiples. L’une d’elles, souligne-t-on, peut être la
sa dernière visite à Laghouat, traduction d’un mal-être profond résultant de la situation socio-

D
e nombreux bénéfi-
ciaires de lots de ter-
rain pour des construc-
tions, octroyés dans le cadre
du programme du sud de la
commune de Ksar El Hirane,
au sud de la wilaya de La-
ghouat, se sont regroupés lors
d’un sit-in afin de protester
contre l’absence d’un soutien
financier, habituellement at-
tribué en guise de subvention
pour bâtir des habitations.
BOUFARIK
32 OMRAS
OCTROYÉES
PAR
L’ASSOCIATION
ENNOUR
L ’ambiance était au rendez-vous à
l’école coranique Kouider Bou-
nedjar, adjacente à la mosquée El
Bachir El Ibrahimi, au centre-ville
de Boufarik, où 32 passeports et
billets avec des sacs de voyages
en guise de cadeau de l’agence de
voyages qui prendra en charge sur
place ces invités ont été distribués
aux 32 lauréats ayant participé et
gagné le concours des récitants
du Coran pendant le mois sacré
de Ramadhan 2018 et les lauréats
du concours de la 2e édition des
hadiths, à l’occasion du Mawlid En-
nabaoui de la même année. «C’est
grâce aux bienfaiteurs, au P/APC et
au directeur des affaires religieuses
de notre wilaya que nous avons pu
avoir ces 32 places de Omra. Parmi
eux, il y a 5 malvoyants, des femmes
au foyer, des étudiants et des étu-
diantes. Ces derniers partiront le 24
février aux Lieux Saints de l’islam
pour accomplir une Omra. Pour
l’année prochaine, nous comptons
avoir plus de places, en lançant
un appel à tous ceux qui peuvent
donner un plus pour se rapprocher
de notre association», a fini par dire
Billal, président de l’association
Ennour. T. Bouhamidi
«Nous avons déposé nos dos- compte tenu de leurs condi- a indiqué que des négocia- économique déplorable dans laquelle se débat une frange de la
siers pour bénéficier de lots tions socio-économiques très tions sont en cours avec le population. Elle résulte aussi de la défaillance de la communi-
de terrain avec des aides difficiles, qui ne leur per- cation, précise-t-on, au sein de notre contexte social, où les gens
ministère des Finances pour
financières. Mais dès que mettent pas d’engager des préfèrent user de violence que le dialogue. L’amplification de
nos décisions ont été établies, travaux de construction, rai- l’inscription des aides. «Il ne
s’agit pas d’aides d’habitat la violence au sein de notre société est un fléau qui touche plu-
nous avons été informés que son pour laquelle les terres en sieurs pays de la planète, s’accordent à dire les socio-psycholo-
ces lots de terrain n’ont pas question sont abandonnées rural, mais d’aides finan-
gues. Le prendre rapidement en charge en explorant sa genèse et
de soutien financier», nous a depuis 2014. «La plupart des cières destinées aux lotis- sa provenance serait pour nos interlocuteurs le meilleur moyen
indiqué un des bénéficiaires bénéficiaires ne sont même sements sociaux urbains et pour lui dresser une barrière avant qu’il ne s’ancre et se propage
protestataires. Ils expliquent pas arrivés à construire la pour les citoyens aux faibles davantage à toutes les tranches d’âge de la société. A. Teta
avoir pris toutes les mesures plateforme, vu leur situation revenus», affirme ce respon-
nécessaires leur permettant sociale (chômeurs)», se dé- sable.
d’ouvrir droit à une aide, solent-ils. Selon nos sources, Taleb Badreddine BLIDA
UNE COOPÉRATION
CHRÉA - BLIDA
ENTRE L’UNIVERSITÉ
Le président du club de ski D’EL AFFROUN ET
dénonce KIRIKKALE (TURQUIE)
L a première piste de ski en Afrique a
vu le jour à Chréa en 1921. Mais l’état
de cette piste semble être le dernier des
moyens et d’encouragements de la part de
la Fédération de ski. «Nous sommes mis à
l’écart malheureusement pour ce qui est
U ne convention de partenariat a été signée récemment à l’uni-
versité Lounici Ali d’El Affroun, entre l’université Saâd
Dahleb de Blida et l’université Kirrikale d’Ankara,Turquie,
soucis de la Fédération algérienne de ski de la discipline de ski alpin. Figurez-vous représentées par les professeurs Ramoul, Benzina et Ersan
et sports de montagne. Le président du
club de ski de Chréa crie au scandale :
que le ministre des Sports est venu visiter
Chréa pour développer les activités spor-
Aslan de Turquie, où un accord a été paraphé par ces derniers
pour assurer et promouvoir les échanges scientifiques entre les
«Depuis qu’il est à la tête de notre fédé- tives dans cette station. Cela a eu lieu fin enseignants et les étudiants des pôles universitaires cités.
ration, le président de cette dernière et 2018, malheureusement, aucun représen- Cette convention s’articule essentiellement autour de trois
son staff n’ont jamais visité la station de tant de la Fédération ne figurait parmi axes, dont des appels d’offres de bourses initiés de part et
ski de Chréa dans un cadre professionnel, la délégation. Une flagrante démission d’autre des stagiaires de la convention de partenariat, l’échange
soit depuis 2012 à ce jour. Aucune activité qui ne fait que décourager nos éléments d’enseignants et d’experts scientifiques dans le cadre de la
nationale n’a été programmée par l’actuel et reculer la discipline en question». Il coopération et la composition de revues communes et d’équipes
bureau de la Fédération dans cette station de recherche relatives aux deux universités et, enfin, la coorga-
ajoute : «Le SG de la Fédération fait office
de montagne.» Notre interlocuteur va plus nisation de manifestations scientifiques autour des disciplines
de directeur technique et d’aide trésorier enseignées dans ces universités. L’élargissement de la recherche
loin dans ses dénonciations : «Comment au sein de la même institution. Il n’est
se fait-il que la Fédération se permette entre les laboratoires des deux pays a été aussi au programme de
pas membre du bureau fédéral, alors que cette rencontre, sachant que l’université d’El Affroun possède
de mentionner sur ses bilans qu’elle avait
l’assemblée générale extraordinaire du 26 21 laboratoires dans les filières des sciences humaines, écono-
organisé des compétitions à Tikjda de
décembre 2015 relative à l’adoption d’un miques et de droit. Cette convention permettra de consolider
ski alpin durant la saison 2017 et nous a
même classés à la troisième place, alors nouveau statut stipule que le SG doit être encore plus, non seulement les relations bilatérales des deux
que les compétitions n’ont même pas eu nommé par le président de la fédération et pays, mais aussi l’élargissement des connaissances et l’entraide
lieu. Nous avons d’ailleurs dénoncé ce sélectionné parmi les membres du bureau entre les enseignants et les étudiants algériens et turcs. T. B.
fédéral, alors que son nom ne figure pas
mensonge devant le représentant du MJS
lors d’une assemblée générale ordinaire.
Le même problème s’est répété l’année
sur la liste de ce bureau. Là, il y a anguille
sous roche !» Et de conclure : «L’absence
EL Watan
Pour toutes vos annonces publicitaires à
du collège technique, organe consultatif
d’après, soit en 2018. Ils nous ont consi-
dérés comme absents, alors que notre
club spécialisé en ski alpin n’a signé
censé développer les activités liées au ski
et sports de montagnes, ne fait qu’enveni-
BLIDAune seule adresse...
aucune fiche d’engagement de partici- mer la situation. J’invite à l’occasion le Centre des affaires El Wouroud, local 66,
ministère de tutelle à réagir pour enquêter Bab Dzaïr (non loin d’Air Algérie)
pation. Exclus par rapport à quoi finale- Tél./Fax : 025 21 54 27
ment !?». Le président du club de ski de sur le manque flagrant de transparence
Chréa atteste que son club compte une concernant notre Fédération pour ce
vingtaine de jeunes athlètes, et est com- qui est de la répartition des tâches et du
posé d’un encadrement d’élite avéré. Mais budget.»
ces derniers se heurtent au manque de Mohamed Benzerga

Coup d’envoi du 1 Salon
national de la photographie
● Du 18 au 20 de ce mois, sous le thème «Jamal bladi» (beautés de mon pays), la Maison de la culture de
Témouchent innove en ouvrant le premier Salon de la photographie, un art autrement plus populaire et
démocratisé depuis l’avènement du numérique et surtout l’invention du smartphone.
L
a Maison de la culture a toujours
privilégié l’art plastique à travers
des salons qu’elle organise
annuellement. Du 18 au 20 février,
sous le thème «Jamal bladi» (beautés
de mon pays), elle innove en ouvrant le
premier Salon de la photographie, un art
autrement plus populaire et démocratisé
depuis l’avènement du numérique, et
surtout l’invention du smartphone. Ce
sont surtout des jeunes, soit 36, dont six
de Témouchent, qui ont répondu à l’appel,
hormis un senior, Sid Ahmed Meddah,
de Sidi Bel Abbès, qui est venu avec une
exposition d’une trentaine d’appareils
photo-argentiques, dont le plus ancien, un
Kodak à soufflet, date de 1932. Il y a de
tout, des appareils à visée reflex ou non, un
polaroïd, ainsi que deux superbes 35mm,
un Lubitel soviétique 6X6, et un Mamiya
nippon 6X9 à double objectif. Non doté
d’un palmarès, un budget pour le doter
faisant défaut, cela a limité la participation
principalement à des débutants en mal
de reconnaissance. Les participants sont
Un mégaprojet solaire sera réalisé
L e programme de réalisation
des projets énergétiques, dont
l’objectif est la satisfaction des
besoins du marché national, se
fixe une production de 22 000 MW
s’étalant sur une période allant
jusqu’en 2030. C’est dans ce cadre
qu’un mégaprojet solaire de 4000
MW sera réalisé dans la wilaya de
Béchar, avec l’installation de la
plus grande centrale énergétique
en Afrique. C’est ce qu’a révélé,
avant-hier, Mustapha Guitouni,
ministre de l’Energie, en visite à
Igli, à 170 km au sud de Béchar.
Dans cette localité de la vallée
de la Saoura (6000 habitants), le
représentant de l’Etat, accompagné
El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 7
RÉGION OUEST
TÉMOUCHENT
venus pour certains de wilayas éloignées,
telles Béjaïa ou Adrar. Tous étaient présents
avec cinq photos au minimum. Deux
devaient porter sur la wilaya, d’où vient
le participant. Le mardi 19, les invités de
la wilaya sont invités à un shooting photo
à travers Béni-Saf et Oulhaça, une sortie
supervisée par Nora Zaïr, une formatrice
en photographie. Pour ce qui est de
l’exposition, toutes les photos présentent
des qualités certaines sur le plan de la
maîtrise technique. Le style carte postale
domine. Cependant, il y a trois travaux qui
attirent l’attention parce qu’il y a un vrai
regard derrière, celui qui capte l’indicible.
Il y a cette photo de paysage de Benkhlifa
Saïd de Relizane, sur un bord de mer
transfiguré, l’eau paraissant naturellement
verte sous un ciel lourd. Et dans l’eau,
surnage en longueur le dessus de quelque
chose qui rappelle les ruines d’un pont
submergé par les eaux d’un barrage. Il
s’agit en fait de l’épave d’un bateau. Le
regard intrigué est irrésistiblement attiré
par lui, au point que l’ouverture sur le large
des autorités locales et de ses
proches collaborateurs, notamment
ceux de Sonelgaz et Naftal, a
procédé au lancement des premiers
travaux de raccordement pour 2009
foyers en gaz propane, renforcé par
une station GPL dont les travaux
d’exécution vont durer six mois.
Mais, les citoyens de cette localité
se sont interrogés sur le fait que
le gaz propane liquéfié, auquel
s’est substitué le gaz naturel, sera
acheminé par camions-citernes sur
de longues distances, alors que,
disent-ils, la conduite principale
qui achemine le gaz naturel à Béni- et économique de procéder à
Abbès traverse Igli à 25 km et un raccordement et éviter ainsi
qu’il serait beaucoup plus approprié l’implantation d’une station GPL
er
PHOTO :D.R.
devient une fermeture. Mesli Salah, de
Témouchent, a, lui aussi, capté l’histoire
d’un bateau. Le cadrage est là, aussi bien
soigné, mais l’avant-plan n’est qu’une
bordure de terre. La profondeur de champ
est soulignée par le flou liseré des bords
d’une tonnelle en roseau captée au-dessus
de la tête du photographe. Sur une mer
agitée et la multitude de ses blanchâtres
vagues, contredite par une belle clarté du
jour, un bateau, décentré sur la gauche,
peine à s’extraire de la tourmente. Quant
à Facha Amin de Tipasa, toutes ses photos,
les cinq en vernissage, sont superbes, tant
la qualité du travail sur la captation de
la lumière y est remarquable. Ce qui est
informe, sans intention de communiquer
quoi que ce soit, ici des rochers en bord
de mer, ou émergeant d’un sol de forêt,
acquièrent une frappante présence. Amine,
19 ans, 1re année de fac, a appris la photo
en suivant des cours sur YouTube. Bravo.
Et au prochain Salon, en espérant que les
restrictions budgétaires soient levées.
M. Kali
BÉCHAR
coûteuse évaluée à 200 milliards de
centimes. Aucune réponse n’a été
donnée à cette interrogation de la
CHLEF
Projection d’un
documentaire sur les
«enfumades» du Dahra
D
epuis l’occupation de notre pays, l’armée coloniale
française a commis des crimes barbares contre le
peuple algérien. Si certains ont été portés à l’écran
ou fait l’objet de livres, d’autres restent malheureusement
peu connus du public, à l’image des «enfumades»,
voire des exterminations, de populations entières dans
certaines régions du pays. L’intéressant documentaire Les
enfumades du Dahra, crimes de civilisations, du réalisateur
Abderahmane Mostefa, projeté avant-hier, à la salle du
musée national Abdelmadjid Meziane de Chlef, à l’occasion
de la Journée du chahid, a eu le mérite de jeter la lumière sur
un abominable génocide commis par l’armée coloniale sur
les monts du Dahra, à l’est de Mostaganem, non loin des
frontières avec la wilaya de Chlef. C’était le 19 juin 1845, où
toute la tribu d’Ouled Riah, composée de 1000 personnes,
entre hommes, femmes, enfants et vieillards, avait été
exterminée par les envahisseurs français avec une extrême
barbarie. En effet, fuyant les exactions des assaillants, les
victimes ont péri asphyxiées à l’intérieur des grottes où elles
s’étaient réfugiées sur les monts du Dahra. Le réalisateur,
Abderrahmane Mostefa, s’est appuyé sur les témoignages
d’historiens français et le travail du chercheur en histoire,
Amar Belkhodja, auteur du livre Les enfumades du Dahra.
S’il s’est réjoui de cette première œuvre cinématographique
consacrée à ces massacres collectifs commis par le
colonisateur français, il a estimé, par ailleurs, que beaucoup
reste à faire pour montrer la dimension génocidaire de ces
crimes contre des populations civiles sans défense. A la fin
de la projection de ce documentaire, un débat a eu lieu entre
le réalisateur et le public présent, composé de responsables,
de citoyens et de cadres et agents des Douanes de Chlef.
A.Yechkour
RELIZANE
Un nouveau siège pour la
direction de l’agriculture
L es employés de la direction des services agricoles à
Relizane ont finalement quitté l’exiguïté des lieux dans
lesquels ils exerçaient depuis le découpage administratif
de 2004. En effet, le nouveau siège flambant neuf a été
inauguré, ce lundi, par Mme le wali, à l’occasion de la
célébration de la Journée nationale du chahid, qui coïncide
avec le 18 février de chaque année. Etant une wilaya agricole
par excellence, Relizane compte, à travers cette nouvelle
infrastructure soigneusement adaptée et selon un cadre de
la DSA, manifester sa spécificité. «Nous trouvons dans
ce nouvel espace toutes les commodités nécessaires pour
le travail et nous aurons aussi l’occasion d’accueillir les
fellahs dans les meilleures conditions», a-t-elle ajouté.
Durant son périple, Mme le wali s’est aussi rendue à
Djidiouia, à quelque 40 bornes à l’est de Relizane, où elle a
inauguré et baptisé une salle omnisports de 500 places, une
unité de dépistage sanitaire au lycée chahid Laazab et une
salle de soins à la cité Hamri1. Issac B.
part des responsables. Cependant,
il faut noter que 65% des foyers
de la wilaya sont raccordés à cette
énergie. La première pierre du
projet de réalisation d’un nouveau
centre de carburants Naftal d’une
capacité de 21 000 m3 a été posée
sur un site à 40 km2 au nord de
Béchar.
Le représentant de l’Etat a ensuite
lancé une opération d’électrification
de deux nouveaux lotissements
PHOTO :D.R.
dans la daïra de Lahmar, avant
d’achever sa visite par la pose
de la première pierre d’un centre
culturel et sportif au profit des
travailleurs de l’entreprise relevant
de son département. M. Nadjah
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 8

KABYLIE INFO
PROGRAMME AADL DE OUED FALLI (TIZI OUZOU) 1035 LPA
903 préaffectations attribuées EN PROJET
U
n quota de 1425 habitations de type
LPA (logement promotionnel aidé)
● Le taux moyen d’avancement des travaux de ces logements est de 85%. dans sa nouvelle version, a été octroyé
à la wilaya de Tizi Ouzou.

L
es préaffectations concer- Une première tranche de 1100 logements a
nant la dernière partie des été inscrite en réalisation, selon un document
2000 logements en location- rendu public par la direction du logement de
vente (AADL) implantés à Oued la wilaya, qui explique que seize entreprises
Falli, dans la commune de Tizi ont déjà été choisies afin de réaliser 1035 uni-
Ouzou, vont être attribuées aux tés. Les sites devant recevoir ces logements
bénéficiaires. Cela concerne 903 sont choisis à travers douze localités de la
habitations, dont les travaux de wilaya, selon le même document. C’est ainsi
réalisation sont en cours. Dans un que la localité de Tizi Ouzou a bénéficié d’un
document rendu public récemment programme de 141 logements et 100 autres
par la direction du logement de la pour chacune des régions d’Azazga, Timizart
wilaya, il est noté que pour «903/ et Tadmaït. Les communes d’Azzefoun et
2000 logements (îlots 7, 8, 9 et de Draâ El Mizan bénéficient de 90 loge-
10), les travaux sont en cours sur ments chacune, répartis sur différents sites.
plusieurs blocs à différents niveaux La direction du logement prévoit aussi
à un taux d’avancement moyen l’implantation de 80 habitations de type LPA
dépassant les 85%». sur deux sites à Fréha et un même quota dans
Les souscripteurs à ces 2000 loge- la commune d’Aghribs.
ments implantés à Oued Falli sont, Pour le reste des logements confiés à des
pour rappel, ceux dont les dossiers entreprises et dont les travaux ne devraient
ont été déposés auprès des ser- pas tarder à être lancés, le document annonce
vices compétents en 2001 et 2002. l’implantation de 70 logements à Mekla, 54 à
Le chantier AADL n’a cependant Tizi Ghenif, 50 dans chacune des communes

été inscrit qu’en 2013 et les tra-
vaux lancés en 2016. Il aura fallu
pour les acquéreurs attendre plus
de quinze années pour pouvoir y
être officiellement affectés. 627
de ces logements ont été attribués
à la fin de l’année 2017 et les 470
autres habitations sont en phase de
réalisation des VRD. Le lancement
de l’opération de distribution des
préaffectations des 903 logements
restants annonce, pour les acqué-
reurs, la fin d’une attente qui n’a
que trop duré. Les souscripteurs,
réunis en association, et après avoir
initié de nombreux mouvements de
protestation afin de réclamer l’ac-
La wilaya a bénéficié d’un programme global de 12 700 logements AADL
célération des travaux et la récep-
tion de ces habitations, orientent
désormais leur mouvement pour
dénoncer des irrégularités dans les
opérations d’attribution. Dans une
lettre qu’ils ont adressée au minis-
tère de l’Habitat il y a quelques
mois, ils affirmaient que «des in-
formations nous sont parvenues et
faisaient état de l’attribution d’un
nombre important de logements
de ce programme à des personnes
qui ne figuraient pas sur la liste des
souscripteurs 2001/2002, ce qui a
créé un désarroi chez les souscrip-
teurs». «N’ayant pas reçu la liste
définitive des bénéficiaires, ils ont
pris l’initiative de les recenser eux-
mêmes par le biais de leur asso-
ciation», nous explique l’un des
souscripteurs AADL 2001/2002.
Il est à noter que la wilaya de
Tizi Ouzou a bénéficié d’un pro-
gramme d’une consistance globale
PHOTO: D. R.
de 12 700 logements AADL répar-
tis entre les différentes localités.
Cette année, un nouveau quota de
1854 logements location-vente a
été notifié à la wilaya. Un premier
choix de terrain a été effectué pour
l’implantation de ce nouveau pro-
gramme à Imlel, dans la commune
d’Azazga (1 000 logements), et à
Oued Falli, dans la commune de
Tizi Ouzou (854 habitations).
Tassadit Ch.
d’Illoula Oumalou et Iflissen et enfin 30 à
Ifigha.
La direction du logement de la wilaya
annonce aussi qu’un deuxième quota de 390
logements du même type va prochainement
être lancé en réalisation. Elle souligne en
effet dans son document qu’un projet de
réalisation de 390 LPA a été confié à cinq
entreprises après un appel à manifestation
d’intérêt lancé à la fin de l’année dernière.
L’inscription en réalisation devra intervenir
incessamment pour entamer les travaux de
construction de ces habitations prévues à
Bouzeguène (200 logements répartis sur deux
sites), Larbaâ Nath Irathen (120), Aghribs (40
unités) et enfin Illoula Oumalou (30 loge-
ments). T. Ch.

TAKA (M’KIRA) TIGZIRT BOUZEGUÈNE

Un seul agent au
bureau de poste
Le bureau de poste de Taka, dans la
commune de M’kira, sise à une
soixantaine de kilomètres au sud de
Tizi Ouzou, a rouvert ses portes
après plusieurs années de fermeture
pour cause d’insécurité. La structure,
ayant bénéficié d’une opération de
réhabilitation, ne fonctionne
cependant qu’avec un seul agent à
qui revient la tâche de distribuer le
courrier, mais aussi d’accueillir les
clients au bureau de poste. L’unique
fonctionnaire est en effet facteur la
matinée et préposé au guichet
l’après-midi. Cette situation pénalise
les usagers de ce bureau de poste,
dont le fonctionnement est réduit de
moitié. La ministre de la Poste et des
Technologies de l’information et de
la communication, Houda Imane
Feraoun, ayant constaté ce
dysfonctionnement lors de la visite
qu’elle a effectuée dans la wilaya de
Tizi Ouzou la semaine dernière, a
insisté auprès des responsables du
secteur pour régler le problème. Elle
a rappelé qu’un bureau de poste,
même dans les petits villages, doit
fonctionner avec au moins deux
guichets et un facteur. Elle a de ce
fait exigé de la direction locale de la
Poste de respecter l’instruction
portant évaluation des besoins en
personnel au niveau de chaque
bureau de poste et de prendre en
considération le travail de brigade
pour ensuite lancer le plan de
recrutement. T.Ch.
Le manque d’eau persiste
L a commune de Tigzirt, à une quarantaine
de kilomètres au nord du chef-lieu de
la wilaya, vit depuis des années un manque
d’eau chronique.
«A Tigzirt-Ville ou dans les villages, l’eau
est toujours rare. Le rationnement est de
mise même en saison hivernale. La situation
se complique davantage pendant la saison
estivale. Nous sommes contraints de l’acheter
par citerne. Les autorités concernées sont
appelées à mettre fin à cet éternel stress
hydrique», ont demandé plusieurs habitants
de la ville balnéaire. Le P/APC de Tigzirt,
Abbou Moussa, dira à ce sujet : «Il n’est pas
AÏN EL HAMMAM
Un commerce informel
encombrant
A u rythme où ils s’installent sur la grande
rue de la ville de Aïn El Hammam, à cin-
quante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou,
les marchands informels ne tarderont pas à en
chasser les automobilistes.
De plus en plus nombreux, ils occupent tous
les espaces réservés au stationnement avec
leurs étals inamovibles. Leurs tables accolées
à leurs camions ou camionnettes, sont instal-
lées de part et d’autre de la rue, ne laissant
qu’un espace étroit aux véhicules de passage.
Les caisses de fruits et légumes, posées
discrètement, de peur d’être verbalisés,
ne cessent de s’étendre le long du trot-
toir et parfois vers le milieu de la chaus-
normal pour une ville côtière, de surcroît
touristique, de vivre au rythme du stress hy-
drique. Certes, des efforts sont actuellement
consentis mais la situation ne s’améliore pas
suffisamment. Nous demandons à la direction
de l’hydraulique de remettre en service la
station de dessalement de l’eau de mer qui
est à l’arrêt depuis plusieurs années et de
renforcer le pompage vers notre localité. Ceci
en attendant la concrétisation du projet d’une
nouvelle station de dessalement d’eau de mer
prévue à Tamda Ouguemoun (Iflissen) d’une
capacité de 40000 m3/jour.»
Hocine Aït Iddir
sée. Toutes sortes de marchandises s’y
vendent, de la quincaillerie à l’habillement
en passant par les denrées alimentaires,
créant un désordre, sans crainte aucune.
Les trottoirs, déjà exigus, sont occupés en
grande partie par les commerçants séden-
taires, qui en disposent, eux aussi, comme
de leur propriété. Avec leur souci d’attirer le
client, ils lui barrent carrément le passage
avec l’exposition de leur marchandise.
Il ne reste au pauvre piéton que l’asphalte
qu’il doit partager avec les automobilistes
qui leur cèdent, à contrecœur, un peu de leur
droit de passage.
Nacer Benzekri
LANCEMENT DU
CHANTIER DU
NOUVEL HÔPITAL
L e ministre de Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, accompagné du
wali de Tizi Ouzou et du P/APW, a procédé, lundi dernier,
au lieudit Imoughlawene, dans la commune Bouzeguène,
à une soixantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, à la
pose de la première pierre d’un hôpital de 60 lits.
Ce projet, attribué à l’entreprise publique Cosider pour
une autorisation de programme de plus de 178 milliards de
centimes, vise à doter la région de Bouzeguène d’un établis-
sement hospitalier de haut niveau afin de pallier le déficit
de l’offre et d’alléger la pression sans cesse croissante sur
les services de santé existants dans la région. Affecté en
2017, ce projet, qui sera construit sur une superficie de 2,4
hectares pour un délai de réalisation de 30 mois, a accusé un
retard considérable suite aux oppositions et à la polémique
induite sur le choix du terrain. Cet hôpital contribuera, à
coup sûr, à l’essor de l’offre médicale et à l’amélioration de
la qualité des soins, des conditions d’accueil et de la prise
en charge des patients. Ce nouvel espace hospitalier viendra
s’ajouter aux autres structures de santé de proximité exis-
tantes qui, malheureusement, ne disposent pas d’un personnel
médical suffisant et sont frappées par l’inexistence de méde-
cins spécialistes et par le manque d’équipements de pointe
pour le diagnostic médical. Une fois achevé, cet hôpital
évitera les longs et onéreux déplacements pour les malades
et les blessés vers les hôpitaux éloignés de la région et leur
fera bénéficier de prestations rapides et de soins relativement
meilleurs pour différentes pathologies.
Cette structure sera dotée de 16 lits en médecine interne, 14
en chirurgie, 12 en pédiatrie et 18 en gynécologie et d’une
unité de néonatalogie. L’hôpital sera doté d’un bloc opératoire
et d’un autre pour les accouchements, de 2 salles pour la sté-
rilisation et l’imagerie médicale, d’un laboratoire d’analyses
médicales, d’un poste de transfusion sanguine, d’une salle de
consultations et d’un service des urgences H/24. Kamel Kaci
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 8

RÉGION OUEST

SIDI BEL ABBÈS NOUVELLES D’ORAN

La peste des petits ruminants 114 PERSONNES INTERPELLÉES POUR

EXPLOITATION ILLICITE DE PARKINGS
Le service de la voie publique de la sûreté de wilaya d’Oran

a décimé 10% du cheptel ovin a effectué, durant l’année écoulée 94 opérations de

contrôle dans des aires transformées illicitement en
parkings. 114 pseudo-gardiens ont été interpellés pour
exploitation illicite de parkings. Ces chiffres sont en hausse
● Selon les estimations des services vétérinaires, la peste des petits ruminants a décimé 10% du comparativement à l’année 2017, où les services de police
cheptel ovin. Au total, près de 9300 agneaux nouveau-nés et quelque 420 chevreaux ont été ont effectué 8 opérations et interpellé 9 individus. Cette
augmentation est due aux mesures prises pour lutter contre
emportés par cette épidémie à Sidi Bel Abbès. ce phénomène, surtout que de nombreux automobilistes
ont dénoncé les agissements de ces indus occupants qui

P
lus de 58 000 ovins ont été vaccinés
contre la peste des petits ruminants
(PPR) à Sidi Bel Abbès, et ce, depuis
le lancement, début février, de l’opération
de vaccination, selon l’inspection
vétérinaire. Cette opération, qui se poursuit
toujours, a nécessité la mobilisation d’une
centaine de vétérinaires, publics et privés,
et la mise à disposition des agents de
l’inspection vétérinaire d’un quota de
100 000 doses de vaccin attribués aux
éleveurs de la région. Selon les estimations
des services vétérinaires, la peste des
petits ruminants a décimé 10% du cheptel
ovin. Au total, près de 9300 agneaux
nouveau-nés et quelque 420 chevreaux
ont été emportés par cette épidémie à Sidi
Bel Abbès. Toujours selon l’inspection
MASCARA
vétérinaire, les opérations de vaccination
ont été menées à travers 481 exploitations
agricoles, recensées essentiellement au
sud de la wilaya. Pour rappel, la wilaya
de Sidi Bel Abbès avait été choisie pour
le lancement de la campagne nationale de
vaccination, dont le coup d’envoi officiel a
été donné par le ministre de l’Agriculture,
Abdelkader Bouazghi. M. Abdelkrim
n’hésitent pas à imposer leur diktat au su et au vu de tout le
monde. En effet, la gestion des parkings revient de nouveau
sur la table des discussions. Des instructions avaient été
données en 2014 aux services de la sûreté pour procéder au
recensement de tous les parkings gérés de manière
anarchique, en application des directives du ministère de
l’Intérieur et des Collectivités locales, lesquelles visent à
réorganiser la gestion des parkings. Des enquêtes ont été
menées par les services de police sur les exploitants de ces
parkings et dont les résultats ont été communiqués aux
présidents des APC. 109 gardiens recensés à travers la
commune d’Oran avaient déposé leurs dossiers dans le
cadre de l’opération d’exploitation des parkings. Ces
dossiers ont été étudiés et une enquête de moralité a été
menée sur les postulants. Elle sera suivie de la signature de

Le marché croule sous la saleté contrats avec les nouveaux exploitants afin de définir les
conditions exigées pour la gestion de 98 parkings que la
commune a recensés dans le cadre de cette opération de
réaménagement des sites de stationnement. Avec la mise
en exploitation du tramway, la réorganisation des parkings
s’avère indispensable, dans une ville où le parc automobile
ne cesse de croître. F. A.

SQUAT DES CAVES À L’USTO : 209 DOSSIERS

TRANSMIS À LA JUSTICE
L’opération de recensement menée par l’Office de
promotion et de gestion immobilières (OPGI) d’Oran dans le
cadre de la lutte contre le squat des caves a révélé
l’existence de quelque 400 caves squattées à la cité 1500
Logements, dans le quartier dit «USTO». Dans ce registre,
on apprend que 209 dossiers ont été transmis à la justice
pour occupation illégale des parties communes et 13
expulsions ont été prononcées par le tribunal. Le
phénomène touche d’autres quartiers, à l’exemple de
Maraval, Yaghmoracène et également la localité d’Arzew.
Pour mettre un terme à ce squat illégal des parties
communes, les pouvoirs publics ont décidé de ne plus
construire de caves dans les nouvelles cités. Une mesure
qui est désormais constatée dans les nouveaux pôles
d’habitat à Belgaïd, Gdyel, Oued Tlélat. En 2016, une
habitation construite sur la terrasse de la cité 1180
PHOTO : D.R.

Logements, au quartier de Maraval, avait été démolie par

les services du secteur urbain El Othmania. Dans une autre
cité, toujours à Maraval, les mêmes services avaient évacué
deux caves des squatters qui venaient juste d’y élire

L ’unique marché de détail de fruits et légumes de la ville de

Mascara, situé sur la route menant au village de Selatena,
croule sous la saleté. Ses commerçants exercent dans des
conditions toujours plus dégradées.
D’une superficie de 3000 m², le marché est purement et
simplement abandonné. Une importante partie de son faux
plafond s’est littéralement effondrée, les fils électriques
détachés se balancent dans le vide et risquent de provoquer des
incendies ou des accidents, les sanitaires insalubres dégagent
des odeurs insupportables et de nombreux stands inoccupés
sont transformés en pissotières. Inauguré le 7 mars 2015 par
l’ex-ministre du Commerce, Amara Benyounes, (actuellement
président du parti MPA), après avoir englouti des sommes
colossales pour son aménagement, le marché de fruits et légumes
TIARET
devait accueillir 134 commerçants de différentes activités (fruits,
légumes, viandes, poissons, alimentation générale et autres
services). Faute d’une sérieuse gestion, seulement 51 stands sont
occupés. Même la poissonnerie et les deux chambres froides du
marché sont à l’abandon.
Les vendeurs de poissons préfèrent vendre leurs produits
devant les entrées principales du marché, loin des conditions
d’insalubrité. Tout se passe au vu et au su de tout le monde.
Jeudi dernier, le secrétaire général de la wilaya, Benkeltoum
Mohamed, en discutant le secteur du commerce à Mascara,
a qualifié l’état dans lequel se trouve le marché de fruits et
légumes de Mascara de «dramatique». Il est même allé jusqu’à
dire que «le marché de la route de Selatena est synonyme
d’anarchie et de saleté». Souag Abdelouahab
domicile. Les 3 indus occupants avaient été présentés à la
justice et condamnés à six mois de prison avec sursis pour
«squat et occupation illégale des parties communes».
F. A.
UNE CRÈME DANGEREUSE POUR LES CHEVEUX
SUR LE MARCHÉ
La direction de la santé vient de mettre en garde les jeunes
sur le danger de l’utilisation d’une mixture capillaire
douteuse destinée au lissage des cheveux. Le Dr Boukhari
Youcef, chef de service prévention, chargé de la
communication auprès de la direction de la santé, a indiqué
que cette crème, dont la composante et l’origine ne sont
pas connues, a fait 23 victimes, selon les rapports des
établissements de santé publique comme le CHUO et l’EPH
1er Novembre et quelques dermatologues privés. Il s’agit de
chute de cheveux et d’irritations graves de la peau. «La
direction de la santé a envoyé une correspondance au service

Douze personnes asphyxiées de la sûreté pour l’ouverture d’une enquête pour connaître
l’origine de cette crème utilisée par les coiffeurs pour
hommes», a-t-il ajouté. Avancée comme un soin 100% naturel

évacuées à l’hôpital afin de rassurer la clientèle, cette mixture capillaire connue

D ouze personnes âgées de un mois à
36 ans, issues d’une même famille,
ont été évacuées, avant-hier soir, des
150 logements du quartier Oued Ettolba
par la Protection civile vers les UMC
de l’hôpital de Tiaret, après avoir été
asphyxiées par des émanations de gaz.
Selon le chargé de la communication de
la Protection civile, Rabah Boukhari,
c’était un début d’asphyxie des membres
de cette famille qui s’était réunie pour une
soirée funèbre.
«Les victimes ont pu être sauvées car
secourues à temps, mais, ajoute-t-il, c’est
le 3e incident du genre depuis le début de
l’année, puisque, dimanche, une unité de
la Protection civile a secouru 5 personnes
asphyxiées». Vingt et une personnes au
total ont été secourues et sauvées de la
mort depuis janvier.
Amellal Fawzi
sous le nom «El khalta» (le mélange) est vendue dans des
bidons en plastique à très bas prix pour des grosses quantités
(une boîte peut aller jusqu’à 40 applications facturées dans
les salons entre 500 et 1000 dinars). Elle est très en vogue au
niveau des salons de coiffure. Cheveux bien lisses et barbe
bien taillée sont devenus la règle chez les jeunes.
Même les salons des quartiers populaires la proposent aux
jeunes qui rêvent d’une chevelure lisse. Il n’y a aucun
étiquetage ni sur le grand bidon, ni sur la boîte dans lesquels
elle est vendue. N. H.
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 9

RÉGION EST
◗ BORDJ BOU ENTREPRISE GERMAN DE AÏN SMARA (CONSTANTINE)
ARRÉRIDJ
LA CNMA
DÉBLOQUE
DEUX
Sa gestion est décriée
MILLIARDS
D’INDEMNITÉS
Cherif Benhabyles,
directeur général de la
par le collectif d’encadrement
Caisse nationale de ● Les contestataires ont égrené en sept points les raisons d’un malaise qui s’empare de l’entreprise.
mutualité agricole
(CNMA) a, lors de

l’inauguration du
nouveau siège, avant-
hier, déclaré que cet
organisme a débloqué
deux milliards de
centimes au profit des
agriculteurs, dont 300
millions aux éleveurs des
wilayas les plus
touchées, notamment
Djelfa,Tébessa,Naâma et
Laghouat, suite à
l’épidémie de peste des
petits animaux. Par
ailleurs, il a déploré le
manque d’engouement
D
ans une requête adressée au pré- loin dans leur constat : «intimidations,
sident-directeur général de l’en- critiques acerbes et création de conflits,
treprise German, le collectif de pratiquées par un cadre qui s’est derniè-
l’encadrement interpelle le premier res- rement retrouvé au sein de l’entreprise
ponsable pour intervenir, eu égard au en qualité de cadre dirigeant. Non seule-
fonctionnement et à la gestion de l’entre- ment il n’est pas connaisseur du produit,
prise. mais n’a pas fait l’objet d’un recrutement
Les signataires du document, dont nous par voie officielle. L’entreprise, jusqu’à
détenons une copie, ont mis en avant une preuve du contraire, n’a émis aucun be-
situation critique, préoccupante et incer- soin en cadres supérieurs, encore moins
taine. «…nous venons par la présente un besoin en cadres dirigeants, bien au
signaler nos préoccupations, inquiétudes contraire, elle possède déjà un nombre
et incertitudes vécues au quotidien», considérable de cadres compétents non
annoncent en préambule les concernés. exploités.» Le personnel encadrant, qui
Avant d’égrener en sept points les raisons insiste sur «le laxisme outré au sein de
d’un malaise qui s’empare de l’entre- l’entreprise, la démotivation totale du
prise. Ils pointent du doigt «…un manque personnel et la tenue de réunions non

des fellahs pour adhérer à
la caisse. Soit 1,9 million
d’agriculteurs pour
seulement 250 000
disposant d’une carte
d’adhésion.
«Pourtant, le rôle de la
CNMA consiste, en
substance, à accompagner
les agriculteurs et les
éleveurs lors des
catastrophes naturelles et
les épidémies». M. A.
flagrant d’une stratégie ciblée avec des
solutions concrètes».
Aussi, une «saignée de l’encadrement
et compétences avérées, pour lesquels
aucune démarche n’a été mise en place
et aucune inquiétude manifestée par la
hiérarchie». Et de mettre à l’index «une
confusion totale de la gestion et l’orga-
nisation de l’entreprise». Un grief argu-
menté par «un nouvel organigramme mis
en place, inadéquat et non réaliste, rétro-
gradation des cadres supérieurs, absence
de suivi des carrières, chamboulement
L’entreprise construit aussi des chariots élévateurs
dans l’organisation interne sans concer-
tation avec le partenaire social et l’enca-
drement, gestion en verticale qui va à
l’encontre de l’avenir et de l’intérêt de
l’entreprise et perte totale de crédibilité
qui nous reste avec nos clients et fournis-
seurs potentiels». Dans cette EPE, créée
en 1997 et spécialisée dans le matériel de
PHOTO:D.R.
gerbage et de manutention, le manque
de gestion et de suivi des carrières et
l’instauration d’un climat conflictuel sont
exposés en point d’achoppement. «Inter-
pellations et intimidations du collectif
des cadres supérieurs par les services
de sécurité et autres», ont dénoncé les
signataires de la requête. Et d’aller plus
préparées, non gérées et interminables
dont les résultats ne sont pas ressentis»,
a décidé d’affirmer sa mobilisation en
tenant chaque jour, depuis le 3 février,
un sit-in de 20 mn devant l’entrée du
bloc administratif. «Pour exprimer nos
inquiétudes et préoccupations profondes
jusqu’à constatation d’une amélioration
et d’une prise en charge sérieuse et
effective des problèmes et insuffisances
évoqués», a-t-on conclu. Toutes nos ten-
tatives pour avoir le son de cloche de la
direction sont restées vaines. N.D.

CEM IBN ROCHD DE SÉTIF L’AMBASSADEUR DE LA

L’établissement ébranlé par une
affaire de châtiment corporel
La direction de l’éducation est appelée à réagir
L ’ambiance au niveau du collège d’en-
seignement moyen (CEM) Ibn Rochd
de Sétif est marquée ces jours-ci par une
affaire de châtiment corporel, ayant pris
des proportions assez graves. D’autant
que les parents de la victime, une élève de
4e année, Amira Z, ont décidé de porter
l’affaire devant la justice. Tabassée le
lundi 28 janvier 2019 par son professeur
de mathématiques, qui a utilisé une règle
en métal, la fille de 14 ans a été le jour
même auscultée par un médecin légiste
du CHU de Sétif. Le spécialiste octroie
à la jeune victime traumatisée un repos
de 2 jours (El Watan détient une copie du
rapport du médecin légiste). Présentée à
la psychologue de l’UDS (Unité de soins
scolaires), la fille a, selon le compte rendu
de la psychologue, montré des signes de
stress et d’angoisse. Devant l’état mental
de la patiente, la clinicienne avait préco-
nisé une prise en charge psychologique.
Outré par un tel comportement, le père de
l’élève violentée, adresse une réclamation
au directeur de l’éducation, suivie d’une
plainte, déposée au niveau de la brigade
des mineures de la sûreté de wilaya.
«Après le cours de 14 h et dans l’attente
de celui de mathématiques de 15 heures
et l’arrivée de l’enseignant, le chef de
classe inscrit à sa convenance les élèves
qui papotaient entre eux. N’ayant rien vu,
ni entendu, cet enseignant prit une règle
en métal et se mit à taper sur les mains
de ses élèves. Apeurée et terrorisée par
cette violence inutile, ma fille refusa de
tendre ses mains et lui demanda de ne pas
la frapper et lui rappela l’interdiction de
la violence sur les élèves, que la régle-
mentation a bannie. N’ayant pas admis la
réplique de ma fille, l’ enseignant se mit
dans tous ses états et après avoir tiré ma
fille par les épaules, lui asséna plusieurs
coups sur son bras gauche avec cette
règle de métal en lui proférant des insultes
et des menaces, et que ‘‘si la prochaine
fois elle osait refuser de se faire corriger,
il la massacrerait !’’ Cela mérite-t-il pour
autant le déchaînement de cette violence
physique et morale ?», révèle, non sans
colère, le papa de la victime. Et d’enchaî-
ner : «Voilà comment certains enseignants
traitent nos enfants, leurs élèves de
surcroît d’une classe d’examen et des
traumatismes que cette violence physique
et morale cause à notre progéniture. A
travers ma démarche, je dénonce les vio-
lences faites à tous les élèves», souligne
notre interlocuteur, ayant par ailleurs
tenu à fustiger la manière de faire de la
directrice du CEM. «Au lieu de calmer les
esprits et de sanctionner l’enseignant , la
directrice du CEM a organisé dimanche
17 février 2019 un semblant de sit-in des
enseignants de 14 à 15 h, provoquant par
là une anarchie indescriptible devant le
portail de l’établissement, inexplicable-
ment fermé aux élèves ne cachant pas
leur nervosité. Interpellés, le directeur
de l’éducation, le wali de Sétif, ainsi que
la ministre de l’Éducation doivent mettre
un terme à ces abus et comportements
prenant en otages nos enfants. Je n’ai
pas l’intention de lâcher prise», précise le
papa d’Amira, dans l’attente d’une réac-
tion de la tutelle de l’enseignant fautif.
Kamel Beniaiche
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE À
L’UNIVERSITÉ CONSTANTINE 3
Renforcer la coopération dans
les domaines de l’archéologie
et du patrimoine
L’ambassadeur de la
République tchèque à Alger,
Madame Lenka Pokorná, a été,
hier, l’hôtesse de l’université
Saleh Boubnider, Constantine
3. Cette visite intervient dans
le cadre du renforcement de la
coopération scientifique et
académique adoptée par
ladite université et qui se veut
un levier pour des échanges
d’expériences dans différents
créneaux de recherche. La
réunion du travail qui a
rassemblé la chef de la
mission diplomatique et les
recteurs des universités
Constantine 2 et 3 a porté sur
les possibilités de coopération
scientifique et de recherche
dans les domaines de
l’archéologie et du patrimoine
entre les universités tchèques
et le département
d’archéologie de l’université
de Constantine 2 et la faculté
d’architecture de l’université
Constantine 3. D’autre part, la
diplomate s’est penchée sur
les possibilités offertes par les
deux universités concernées,
ainsi que sur les perspectives
de coopération. Les deux
recteurs ont également
souligné la nécessité
d’exploiter tout le potentiel,
les capacités et les énergies
considérables de la ville de
Constantine, afin de renforcer
davantage les relations de
coopération entre les deux
parties, qui englobe tous les
domaines de la science et de
la culture. SE l’ambassadeur,
qui a pris note concernant
l’ensemble des propositions,
a promis de ne ménager aucun
effort en vue de booster la
coopération bilatérale. R.C.
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 10

RÉGIONS
◗ TAHER EXTENSION DU RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE À JIJEL TÉBESSA
PRÈS DE 259
Trois blessés
MILLIONS
POUR L’AEP
Six localités de la commune
850 km de fibre dans une
explosion de gaz

optique posés
de Taher, dans la wilaya de

Jijel, vont bénéficier de
travaux de réalisation de
réseaux d’alimentation en
eau potable (AEP), pour un
montant global de 258,6
millions de dinars. Ces
opérations, qui concernent
les localités de Bazoul, Beni
Metrane, Dekkara, Demina,
Ouled Fadel et Bouachir,
entrent dans le cadre de
l’alimentation en eau de la
commune de Taher à partir
du barrage d’El Agrem, dans
la commune de Kaous, dont
les conduites d’adduction
ont déjà été réalisées. Ces
travaux, divisés en 4 lots,
devraient être réalisés dans
des délais variant entre 12 et
16 mois. Ils viennent d’être
confiés provisoirement à
deux entreprises pour
respectivement 137 millions
DA (2 lots comprenant
Metrane, Demina, Ouled
Fadel et Bouachir). F. S.
◗ RECTIFICATIF
● L’entreprise a consenti des efforts pour améliorer ses services et assurer
une couverture pour l’ensemble des communes de la wilaya.
Djimla vers celle de Mila, puis Sétif
au sud, l’étude a été faite, mais il reste
la décision pour lancer les travaux.
«Durant l’année 2018, et pour l’assai-
nissement du réseau, des interventions
ont été menées au niveau de 19 960
lignes, alors que les nouvelles lignes
ont été au nombre de 10 059. La main-
tenance du réseau de la fibre optique a
concerné un linéaire 87,72 km et son
extension s’est faite sur 18,9 km», dira
le directeur. Le premier responsable
d’AT à Jijel affirmera que des forma-
tions sont assurées à l’ensemble du
personnel dans les différents centres de
l’entreprise et que son parc automobile
a fait l’objet d’un renouvellement. Le
portefeuille clientèle de l’entreprise est
PHOTO:D.R.
actuellement de 52 517 au téléphone
fixe, 42 212 pour l’internet et 25 253
pour la 4G, qui dispose de 49 sites
Un programme de réhabilitation des agences est déjà tracé
essentiellement dans les zones monta-
T
rois personnes d’une même famille,
dont un enfant âgé de 6 ans, ont été
gravement brûlées, dans la nuit de
lundi à mardi, suite à l’explosion d’une
bouteille à gaz dans leur domicile situé à
Douar Bir Khenafisse à quelques encablures
de la commune de Bir Dheb, apprend-on de
sources bien informées. Cette explosion, qui
a soufflé pratiquement toute la maison, a pro-
voqué une grande panique parmi les habi-
tants de cette localité, croyant qu’il s’agissait
d’une bombe artisanale.
Une enquête a été ouverte par la Gendar-
merie nationale pour déterminer les causes
de cet accident domestique. Par ailleurs, les
agents de la Protection civile de l’unité de
Hammamet sont parvenus, samedi denier,
à maîtriser l’incendie qui s’est déclaré
dans une maison dans la commune de Bir
Dheb, située à 20 km au nord de Tébessa.
Une femme et ses deux enfants ont été
grièvement blessés. Ils se trouvent sous sur-
veillance médicale à l’EPH Allia Salah de la
ville de Tébessa.
Les premiers éléments de l’enquête enclen-
chée par les services de la gendarmerie
nationale révèlent que c’est le père qui a mis
le feu dans le domicile familial suite à un dif-
férend avec son épouse. Avant de se rendre à
la Gendarmerie, l’époux a décidé de mettre

A
vec la pose de 850 km de fibre Rabah, où les travaux de pose sont gneuses. Pour ce qui est des structures fin à ses jours en ingurgitant de l’huile de
Contrairement au chiffre optique, l’assainissement et en cours, ainsi que la couverture des commerciales, l’entreprise dispose ac- moteur. Sa dépouille mortelle a été évacuée
avancé dans l’article intitulé l’extension du réseau télépho- communes de Djimla et de Beni Yadjis, tuellement de trois points de présence vers la morgue de l’hôpital Allia Salah pour
«Zone de Bellara, à El Milia nique ont bien avancé dans la wilaya pour lesquelles les entreprises ont été et quatre agences opérationnelles, dont autopsie. Lakehal Samir
(Jijel) lancement des travaux de Jijel», a assuré le directeur opéra- choisies et il ne reste qu’à entamer les celle d’El Aouana, nouvellement créée.
de viabilisation», paru dans tionnel d’Algérie Télécom, M. Bellil, travaux. M. Bellil assurera que tous En 2019, il est prévu la création d’une
notre édition de samedi 16 lors d’un point de presse animé, hier, au ces réseaux seront opérationnels d’ici agence au niveau de l’avenue 1er No- SOUK AHRAS
février 2019, dans la siège de la direction. la fin du 1er semestre de l’année en vembre à Jijel, alors que celle d’Ouled
rubrique Région Est, il s’agit Rien qu’en 2018, la pose de la fibre cours, ajoutant que cela concerne aussi Aïssa (Jijel) est en cours de réhabilita- L’électricité
d’un montant de 300 optique a atteint 118,9 km, faisant que la ligne en fibre optique entrant dans tion. Pour ce qui est des autres struc-
milliards de centimes (3 presque l’ensemble des 28 communes le cadre du «Backbone» national (El tures, un programme de réhabilitation et le gaz pour
milliards de dinars) qui a été de la wilaya est raccordé, facilitant ain- Milia-Jijel -Ziama Mansouria). ou de création d’agences commerciales
retenu pour ce projet, et non si le travail des annexes communales, Il ajoutera que la connexion vers est tracé, assure le directeur, précisant 1 200 familles
30 milliards, comme il a été tout en assurant un meilleur service, Skikda, entre Settara et Aïn Kechra, que le travail a été déjà réalisé à Ziama
rapporté par erreur. Nous
nous en excusons auprès de
nos lecteurs et des services
la protection du réseau et assurant des
services en matière de communications
a été achevée, alors que celle devant
relier Settara à Grarem, dans la wilaya
Mansouria, El Aouana et la réhabili-
tation des agences de Jijel-Soumam et L ors d’une récente réunion avec les
membres de l’exécutif, des instructions
ont été données pour remédier à certaines
aux citoyens. Actuellement, il reste de Mila, est en cours de réalisation, Taher ainsi que celle d’El Milia où les
de la wilaya. à achever la ligne allant vers Ouled tandis que pour la ligne devant relier travaux tirent à leur fin. Fodil S. carences existantes dans plusieurs cités du
chef-lieu de la wilaya, dont sept agglomé-
rations qui ont déjà fait l’objet d’une étude
EL MILIA technique présentée récemment au premier
responsable de la wilaya. Il s’agit des cités
Ghellouci, Ain Ouaâdallah, Diar Ezzarga,
Plus de 400 foyers alimentés en gaz Oued Lokehol, Ibn Rochd, Badji Mokhtar
et Elbouira.
Le réseau d’alimentation en eau potable,
celui de la canalisation des eaux usées, la
L a liste des agglomérations reliées au
réseau de gaz naturel a été étendue
à la localité d’Ouled Bouzid, à quelques
fit des populations pour une Autorisa-
tion de programme de 23,4 milliards de
centimes. Les nombreux projets lancés
réfection des routes et leur aménagement, le
raccordement au gaz et à l’électricité sont au-
kilomètres au sud-est d’El Milia, qui dans les différentes communes ont porté tant de points répertoriés lors de la réunion.
a bénéficié, lundi, à l’occasion de la à quelque 68% le taux de couverture À noter que le wali a également recensé plus
Journée nationale du chahid, du raccor- en gaz naturel dans la wilaya de Jijel. de 10 quartiers et concentrations urbaines, à
dement de 425 foyers. C’est lors d’une Cette proportion devra atteindre 70% l’instar des cités Berrel Salah et Mezghiche,
cérémonie, en présence des autorités à la fin de l’année en cours, à la faveur où le besoin est ressenti en matière de rac-
de la wilaya de Jijel, que ce projet a été de la mise en service des projets inscrits cordement au gaz et à l’électricité pour pas
mis en service, au grand bonheur des ou en cours de réalisation. Cependant, moins de 1 200 familles. A. Djafri
citoyens de cette localité, portant à 1325 des difficultés persistent encore dans
le nombre de foyers qui ont bénéficié du
gaz naturel, soit une population de près
la couverture en gaz de la commune de
Ziama Mansouriah, à l’extrême ouest
MERAHNA
de 8 600 habitants. Les localités d’Ouled
Ali, Ouled Boulemnakher et Boutias ont
de la wilaya, dont l’opération de rac-
cordement dépend d’un réseau qui reste
Attribution de
PHOTO:D.R.

également été raccordées au réseau du

gaz naturel dans le sillage des projets
bloqué par des oppositions des citoyens
de la localité de Melbou, dans la wilaya
550 logements
concrétisés depuis l’année 2013 au pro- de Béjaïa. Amor Z.
À l’occasion de la célébration de la Jour-
née nationale du chahid, dont les festivi-
tés ont été organisées pour cette édition à la
AÏN BEÏDA (OUM EL BOUAGHI) daïra de Merahna, une cérémonie de remise
des clés a eu lieu au profit de 20 attributaires
LES AUTEURS D’UN CRIME ARRÊTÉS de logements dans le cadre du programme
LPA (logement promotionnel aidé) de ladite
daïra, qui a également renforcé son parc
L ’affaire remonte à la fin du mois de janvier dernier, quand les services de
la police judiciaire du 4e arrondissement de la ville de Aïn Beïda ont été
informés d’un accident survenu sur la montagne Bouakouz qui surplombe la
minutieuse mènera les services de la police judiciaire jusqu’à confondre les
auteurs du crime. Il s’agit de quatre individus âgés entre 25 et 38 ans. Après
avoir assassiné le jeune berger, les présumés coupables ont balancé son corps
immobilier par 150 logements ruraux.
À Ouillen, commune limitrophe, 200 autres
ville du côté nord-est. du haut de la montagne pour faire croire à une chute accidentelle. aides ont été accordées selon la même
La victime est un homme de 26 ans qui, semble-t-il, avait fait une chute du Ce qui a encore mis la puce à l’oreille des enquêteurs, c’est la disparition du formule. À Sidi Fredj, 150 autres familles
haut de la montagne, ce qui a nécessité son évacuation vers les urgences troupeau de moutons, dont la victime avait la garde. Les quatre auteurs de cet ont bénéficié d’aides au logement dans le
de l’hôpital Zerdani. Mais au regard de son pronostic vital engagé, il sera horrible crime ont fait l’objet d’une arrestation samedi et ont été présentés cadre du programme des Hauts-Plateaux.
transféré au CHU de Constantine où il rendit l’âme le 2 février. Une enquête devant la justice. L. Baâziz A. D.
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 11

I N T E R N AT I O N A L E

CRISE VÉNÉZUÉLIENNE

La guerre des aides humanitaires

● Le président américain, Donald Trump, a qualifié le président vénézuélien, Nicolas Maduro, de «marionnette cubaine»
● Livrant une diatribe enflammée contre «le socialisme», Donald Trump a estimé que «les jours du communisme étaient comptés au Venezuela, mais
aussi au Nicaragua et à Cuba».

L
es Etats-Unis et la Russie se livrent à un
véritable bras de fer au Venezuela, où cha-
cun veut gagner la bataille de l’opinion en
offrant, notamment, aux Vénézuéliens des aides
humanitaires. Le pays est confronté à la pire crise
politique et économique de son histoire, marquée
par l’hyperinflation et des pénuries de produits de
première nécessité. Les Etats-Unis voient dans
cette situation une occasion pour renverser le pré-
sident, Nicolas Maduro, projet auquel s’opposent
la Russie et la Turquie.
Pour contrer l’opposant Juan Guaido sur lequel
mise Washington, Nicolas Maduro a annoncé
l’arrivée de 300 tonnes d’aide humanitaire
expédiée depuis la Russie, tout en réitérant son
opposition à l’entrée dans le pays de vivres et
médicaments américains qu’exige l’opposition.
«Mercredi (aujourd’hui, ndlr), 300 tonnes d’aide
humanitaire arriveront de Russie», a déclaré M.
Maduro lors d’une déclaration retransmise à la
télévision.
Le président socialiste a une nouvelle fois quali-
fié de «show politique» et de «piège attrape-ni-
gaud» l’envoi de l’aide américaine à la demande
de l’opposant Juan Guaido, chef du Parlement
reconnu comme président intérimaire par une
cinquantaine de pays. «Celle-là, nous l’avons

payée avec dignité», a assuré Nicolas Maduro,
affirmant que les biens proviennent de Russie,
de Chine, de Turquie, d’autres pays, ainsi que de
l’ONU.
Le Venezuela est entré lundi dans une semaine
sous haute tension, Juan Guaido assurant que
l’aide humanitaire américaine serait acheminée
coûte que coûte samedi dans le pays, malgré le
refus catégorique de M. Maduro. Le gouverne-
ment chaviste considère cette aide comme une
étape avant une intervention militaire américaine.
Une intervention contre laquelle il se prépare
activement. De son côté, le président américain,
Donald Trump, continue de mettre la pression sur
l’armée vénézuélienne afin de l’amener à lâcher
le président Nicolas Maduro. Il a encore mis en
garde hier les chefs militaires, estimant qu’ils
La Russie dénonce régulièrement la tentative de renversement du président Maduro par Washington
courraient à leur «perte» s’ils refusaient de se ral-
lier à l’opposant et président autoproclamé Juan
Guaido. «Les yeux de monde entier sont braqués
sur vous aujourd’hui», a averti M. Trump, dans
un discours prononcé à Miami devant la commu-
nauté vénézuélienne de Floride.
L’ARMÉE SOUS PRESSION
Il a exhorté les officiers vénézuéliens, qui restent
loyaux au président Nicolas Maduro, à laisser
entrer l’aide humanitaire dans leur pays. «Vous
pouvez choisir d’accepter l’offre généreuse
d’amnistie du président Guaido et vivre en paix
auprès des vôtres (...). Sinon vous pouvez choisir
la seconde voie : continuer à soutenir Maduro.
Dans ce cas vous n’aurez aucun endroit où vous
réfugier, pas de sortie possible. Vous perdrez
tout», a averti le président américain.
Donald Trump a qualifié le président Maduro de
«marionnette cubaine». Livrant une diatribe en-
flammée contre «le socialisme», Donald Trump
a estimé que «les jours du communisme étaient
comptés au Venezuela, mais aussi au Nicaragua
et à Cuba». Les autorités américaines savent où se
PHOTO : DR
trouvent «les milliards de dollars volés» par une
petite poignée de membres du régime au pouvoir
à Caracas, a-t-il poursuivi.
Tout en disant préférer «une transition paci-
fique», Donald Trump a répété que «toutes les
options» étaient sur la table concernant ce pays
secoué par une grave crise économique qui a
provoqué l’exil de plus de 2,3 millions de ses
habitants, selon l’ONU. Nicolas Maduro rejette la
responsabilité des pénuries sur les sanctions amé-
ricaines, qui ont fait perdre 30 milliards de dollars
à l’économie, selon Caracas. A. Z.

LIBERTÉ DE LA PRESSE
Le Maroc renoue avec les méthodes de barbouzes
● Reporters sans frontières (RSF) rappelle que le Maroc se situe à la 135e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse en 2018.

L ’organisation Reporters sans frontières

(RSF) a demandé l’ouverture d’une en-
quête sur les incidents qui ont entravé une
conférence sur la liberté de la presse au Maroc
organisée, vendredi soir à Paris, par l’Asso-
ciation de défense des droits de l’homme au
Maroc (Asdhom). A cette conférence devaient
participer des militants des droits humains,
dont Khadidja Radi, militante et lauréate de
nombreux prix internationaux reconnaissant
ses combats, et des journalistes Hassane
Zerrouky et Hicham Mansouri. Un groupe
d’une quinzaine d’individus, soupçonnés
d’être envoyés par les services consulaires et
de renseignements marocains, a fait irrup-
tion dans la salle pour interrompre brutale-
ment la conférence en proférant des insultes
et menaces envers les organisateurs et les
intervenants. La conférencière Khadidja Radi,
militante surveillée de près au Maroc, a indi-
qué au journal L’Humanité avoir «reconnu au
moins deux individus venus du Maroc». «Il
est inconcevable que des journalistes et des
militants marocains ne puissent librement et
en toute sécurité se réunir à Paris pour abor-
der la question de la liberté de la presse au
Maroc», a déclaré RSF dans un communiqué,
demandant aux autorités françaises «d’iden-
tifier les responsables du sabotage de cette
conférence et de prendre toutes les mesures
nécessaires pour garantir la sécurité des jour-
nalistes et l’exercice de la liberté de la presse
sur le sol français». Des témoins présents
sur place indiquent que «les organisateurs
ont affronté la descente d’une quinzaine de
baltaguia, horde de brutes payés pour casser
et dont une majorité vit dans les obscurités de
toutes sortes de trafics protégés et manipulés
par les services consulaires et de renseigne-
ments marocains à l’étranger et dédiés aux
basses œuvres contre les démocrates maro-
cains en Europe». «Chaises jetées, personnes
poussées, un blessé léger. Ils ont saboté le
réseau électrique et jeté des boules puantes
avant de partir et avant l’arrivée de la police
française», racontent-ils encore avant de pré-
ciser : «La DGED et la DGST nous ramènent
aux années noires de Hassan II et de Basri...
jusque sur le territoire français !» RSF rap-
pelle que le Maroc se situe à la 135e place sur
180 au classement mondial de la liberté de la
presse en 2018. A. Z.

BARZAKH. 1990-1995 : ALGÉRIE, CHRONIQUE PHOTOGRAPHIQUE, DE AMMAR
BOURAS
La photogénie d’un reporter
● Ammar Bouras, le plasticien qui n’est plus à présenter, vient de faire sortir de ses tiroirs un trésor. Un fonds documentaire photographique
dont il est l’auteur et le reporter. C’est un ouvrage, désormais de référence, intitulé 1990-1995 : Algérie, chronique photographique, publié aux
Affrontement entre manifestants et forces de
l’ordre lors de la marche du FIS, au boulevard
Zighout Youcef en juin 1991
L
e tout frais et émoulu ouvrage de
Ammar Bouras démontre une autre
facette de l’artiste-peintre. Celle de
ses premières amours. Un œil design.
Et sans pléonasme. Il n’y a pas pho-
to. Une rétrospective photographique
datant de la décennie noire, voire rouge, en Al-
gérie. Justement, le beau-livre de Ammar Bou-
ras est intitulé 1990-1995, Algérie, chronique
photographique. Au plus fort de l’intolérance,
l’obscurantisme, la terreur et le terrorisme isla-
miste, dépassant tout entendement humain, les
exactions policières, le fait du prince, la désola-
tion, le climat mortifère… Un livre préfacé par
Malika Rahal, historienne et chercheur à l’Ins-
titut d’histoire du temps présent, CNRS, à Paris
(France) avec en appoint, un entretien du pho-
tographe, Ammar Bouras, réalisé par son ami,
journaliste et auteur, Adlène Meddi (dont la
couverture de son récent roman, 1994, paru aux
éditions Barzakh, est signée Ammar Bouras.
PROFESSION : RAPPORTEUR D’IMAGES
Muni d’un appareil argentique -une relique uti-
lisée actuellement par les usagers du tout-nu-
mérique depuis la démocratisation des smart-
phones-, Ammar Bouras, exerçant en tant que
photographe au quotidien national et historique
Alger Républicain et en même temps fréquen-
tant l’Ecole des beaux-arts d’Alger, était sur le
terrain, au plus près de la réalité et du réel. Par-
mi les Algériens, au cœur névralgique et battant
de la capitale. Où durant les années 1990, la rue
exultait, grondait, saignait, se soulevait… En
compulsant cet ouvrage, le lecteur se retrou-
vera «téléporté» dans un flash-back. Celui d’un
passé récent, lancinant et sombre. D’où le noir
et blanc tiré des négatifs du précieux fonds
documentaire de Ammar Bouras, donnant ce
grain, cette texture grave, fébrile et obscure par
El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 12
C U LT U R E
éditions Barzakh
plasticien…
plastic Mais le but de l’ouvrage est que dienne, Sonia, Cheb Khaled, un défilé de
l’on n’oublie
n jamais ni les dates ni le sujet.... ». mode à l’hôtel El Aurassi… Interviewé par
c instants et instantanés, émaillés par
Dans ces l’écrivain et journaliste Adlène Meddi, le
tour
la tourmente et la violence, Ammar Bouras, photographe Ammar Bouras se souviendra :
immort
immortalisera la vie, l’espoir, la promesse… «Avec l’arrivée du FIS (Front islamique du
pho de l’Algérie qui gagne, courageuse,
Des photos salut), les gens ont commencé à développer
battante et combattante. Telles que la visite de une certaine hostilité face à l’objectif. Par
Hocine A Aït Ahmed à l’Ecole des beaux-arts, le rapport à l’image que tu prends d’eux. Et
novem 1990, le match de football oppo-
23 novembre puis l’idée de la photo ‘‘halal’’ ou ‘‘haram’’
sant le R
RCK au CRB, le 20 décembre 1990, une a fait son chemin, parce qu’il y avait une
policière jeune et élégante, rentrant chez elle,
policière, grande confusion, on appliquait une lecture
oct
le 24 octobre 1991, en marge d’une marche, religieuse à tout ce qui nous entourait. Tout le
con
la vie continue, le chef du gouvernement, Sid monde était crispé. On pouvait se faire alpa-
G
Ahmed Ghozali, jouant aux échecs avec une guer dans la rue par Monsieur-tout-le monde,
fill voilée, le 13 décembre 1991, une
jeune fille par les islamistes un peu plus. Alors que je
ram
soirée ramadhanesque conviviale et mixte, au pouvais prendre des photos de l’APN (Assem-
Musée na national de arts et traditions populaires, blée populaire nationale) dans n’importe
avri 1991, un match de handball fémi-
le 11 avril quel angle, sans problème ou interdiction.
ce
nin au centre sportif Ahmed Ghermoul, le 22 Mais ensuite ‘‘sortir’’ un appareil photo, ça
199 l’athlète de demi-fond (1500 m),
mars 1991, été comme prendre une arme. On pouvait
Nouredin Morceli, s’entraînant dans la forêt
Nouredine être agressé par n’importe qui. Même si le
Bouch
de Bouchaoui, quelques jours après avoir battu sujet de la photo était la Grande-Poste ou la
prem record du monde de sa carrière -
son premier place de Martyrs…». 1990-1995 : Algérie,
des cham
championnats du monde en salle à Séville chronique photographique est encore une fois
(Espagn le 30 mars 1991…
(Espagne)-, un ouvrage de référence, sans démesure, et ce
labeur photogénique ferait une belle exposi-
«ON PPOUVAIT ÊTRE AGRESSÉ PAR tion de photos.
N’IM
N’IMPORTE QUI» K. Smail
p le portraitiste, Ammar Bouras,
Et puis 1990-1995 : Algérie, chronique
exh
exhibera une galerie d’art et d’artistes. photographique
Le comédien et humoriste, Mohamed Ammar Bouras
F
Fellag, le caricaturiste, Ali Dilem, le éditions Barzakh
p
plasticien, Arezki Aït Larbi, l’écri- Février 2019
va
vain, Rachid Boudjedra, la comé- 240 pages
op-
position au clair.
En reporter, un rapporteur, un chasseur
d’images volées au quotidien, est témoin, un
observateur privilégié, spectateur, mais pas
passif, il était dans l’urgence, à Alger. Parmi
les photos éloquentes, on peut citer «La grande
marche à l’appel du FFS contre l’arrêt du pro-
cessus électoral du 26 décembre 1992, scan-
dant : ‘‘Ni Etat policier ni Etat intégriste’’»,
«La marche de soutien à l’Irak, en août 1999,
à la fac centrale» – c’est la photo de couverture
de 1990-1995, Algérie, chronique photogra-
phique, «La marche du FIS (Front islamique
de salut, parti dissous), le 1er novembre 1991»,
«Hocine Aït Ahmed, leader du FFS (le Front
des forces socialistes), depuis une fenêtre
de l’hôtel Essafir (ex-Aletti), haranguant les
foules, le 31 mai 1990», «Meeting du Hamas
à la salle Harcha», «Affrontement entre mani-
festants et forces de l’ordre lors de la marche
du FIS, au boulevard Zighout Youcef, en juin
1991», «Marche du RCD menée par Saïd Sadi
avec Amara Benyounès, en octobre 1991»,
«Meeting du FIS, à la place des Martyrs, le 6
décembre, 1991» ou encore des photos inédites
du président de la République, Mohamed Bou-
diaf, inaugurant le Salon de la micro-entreprise
de l’emploi, à Annaba, le 29 juin, quelques
instants avant son assassinat.
RÉVÉLATEUR DE BEAUX PORTRAITS
Préfaçant l’ouvrage 1990-1995 : Algérie,
chronique photographique, l’historienne et
chercheuse à l’Institut d’histoire du temps
présent, CNRS, Malika Rahal, cosignera : «Les
négatifs, Ammar Bouras vous en parle comme
de la chose la plus précieuse qui soit. Comme
historienne, j’ai interviewé tant d’Algériens
qui évoquent des documents rares, des mon-
tagnes de papiers, des rapports, des choses
d’archives personnelles, aussi, photos et films
qu’ils ont collectés ! Et si souvent ces trésors
d’archives personnelles ont été emportés par
les torrents de l’histoire… Mais ces archives
que Ammar Bouras numérise patiemment ne
sont pas constituées pour le bon plaisir des
historiens, fussent-ils désespérés. Elles sont
la matière première de son travail d’artiste
 N°232 Mercredi 20 février 2019 elwatan.etudiant etudiant@elwatan.com 021 65 30 59

L’INSÉCURITÉ EN MILIEU UNIVERSITAIRE

LA COTE D’ALERTE

PHOTO : DR

ASSOCIATION ALGÉRIENNE DES FEMMES UNIVERSITÉ DU 8 MAI 1945 DE GUELMA

ET DES FILLES DE SCIENCES
Vers un classement
Les scientifiques dans le Top 1000
à l’honneur international
P14 P14
PUBLICITÉ
 Mercredi 20 février 2019
14 Quoi de neuf

ASSOCIATION ALGÉRIENNE DES FEMMES ET DES FILLES UNIVERSITÉ

DE SCIENCE DE JIJEL
Les LDE
Les scientifiques à l’honneur reviennent
cette

L
’Université des sciences
et technologies Houari semaine
Boumediène (USTHB)
de Bab Ezzouar a célébré, Les Lundis de
lundi 11 février, dans la salle l’environnement
de conférences, au sein de la (LDE), le think thank
maison des sciences, la Journée proposé par les
internationale des femmes et étudiants en master
des filles de sciences, coïncidant d’hydrogéologie
avec la création de l’Association de l’université de
algérienne des femmes et des filles Jijel, entamera sa
de sciences. Plusieurs conférences 6e saison, demain
ont été tenues par des chercheurs et à 9h, avons-nous
professeurs de différents domaines, appris auprès du Dr
des plus distingués, dont Ahmed Farès Kessasra, un
Djebbar, professeur émérite de des organisateurs
l’université de Lille 1 et membre de cette rencontre
de l’Académie des sciences et dédiée à l’environne-
des technologies d’Algérie, le ment. Le programme
professeur Mohamed Sid Moulay, concocté pour
de la faculté de mathématiques, et la

professeur Leïla Guellouz Chelbi,
de l’université de Tunis El Manar.
Ce n’est qu’en fin de journée que la
création officielle de l’Association
algérienne des femmes et des
filles de sciences a été annoncée.
Yasmina Kerboua Ziari, professeur
à la faculté de physique de
l’USTHB et première responsable
de cet événement, nous explique
que la création de l’association,
à cette date précise, a été choisie
par rapport à la célébration de la
Journée internationale des femmes
et des filles de sciences. Outre les
étudiantes doctorants, d’autres
institutions ont pris part à cet
événement, à l’instar de l’Université
de la formation continue (UFC),
l’Ecole nationale supérieure
de statistiques et d’économie
appliquée (ENSSEA), l’Office des
publications universitaires (OPU)
et des entreprises économiques
privées.
«Cette journée a été instituée
par l’Organisation des Nations
unies (ONU) en 2015, vu le
nombre insignifiant de filles
dans les domaines des sciences
techniques, de l’ingénierie et
des mathématiques (STEM)»,
a souligné la présidente. Et
de poursuivre : «En vertu du
programme élaboré par l’ONU
pour le développement durable,
d’ici à l’horizon 2030, nous avons
décidé d’engager des actions
visant à encourager les femmes à
aller de l’avant vers les sciences
et les technologies.» Le professeur
Kerboua Ziari a expliqué que «les
femmes qui poursuivent leurs
études en STEM ne sont que 30%
dans le monde, le taux le plus élevé
étant en Europe». Dans le monde
arabe, l’Algérie «est très bien
positionnée, avec un taux de 30%
de femmes chercheurs, par rapport
aux hommes». A Oman, ce taux
atteint 53%, nous dit-on encore. Le
professeur affirme avoir organisé
cette journée pour sensibiliser
les jeunes filles et changer les
mentalités. «Nous avons organisé
cette journée dans le but de se
défaire de ce stéréotype qui dit
que la place de la fille est dans
la cuisine et à la maison. Nous
PHOTO : DR
cette reprise, qui
se fera à la salle
de conférences de
la bibliothèque
voulons les inciter à poursuivre fille de science en polytechnique centrale du campus
leurs études et leurs recherches qui aime les défis, se voit obligée de Jijel, en présence
dans le domaine de la médecine de s’y impliquer à travers ce du recteur, le Pr
et de la science en général», dit- genre d’actions. Evoquant les Salah Kaouache,
elle. Mme Kerboua Ziari nous fait années où elle était étudiante, le sera consacré
savoir qu’un grand nombre de professeur Kerboua Ziari dit avoir aux «maladies
filles, à l’USTHB plus exactement, remarqué «un certain recul» chez humaines d’origine
abandonnent leurs études après les étudiantes d’aujourd’hui, en environnementale».
avoir eu leur licence et que le taux ce sens que «les étudiantes de Deux communicants
de ces dernières en licence est de nos jours sont beaucoup plus devraient s’étaler
60%. En master et en doctorat, indécises». Notons enfin qu’une sur les «mycoses
ce taux chute jusqu’à 30, voire cérémonie de remise de prix a été humaines d’origine
25%. «L’Association algérienne environnementale»,
organisée au profit des anciennes
des femmes de sciences est une par le Dr Souad
femmes «savantes» issues de toutes
démarche et une première approche Akroum, maître
pour essayer de sensibiliser les les wilayas du pays. Parmi celles
qui ont été honorées, citons, entre de conférences
générations futures aux STEM, en microbiologie
par l’organisation de conférences, autres, la professeure Ouiza Cherifi,
chimiste et inspectrice générale et «Les urgences
de workshops et autres activités cardiologiques :
de conseils et d’orientation», au ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche premiers gestes et
tient à préciser sa présidente. Et
scientifique, le professeur Fattoum les signes d’AVC»,
d’ajouter : «Nous avons bénéficié
d’une formation de qualité que Kherichi, du même ministère, la par le cardiologue
nous cherchons à transmettre aux professeure Nassima Allal, de la Youcef Alioua. Un
générations futures.» Le professeur faculté de physique, la professeure débat suivra les
affirme avoir le soutien du recteur Kerboua Djamila, de la faculté de communications.
de l’université de Bab Ezzouar et médecine et le professeur Assouag, Fodil S.
insiste qu’en étant elle-même une économiste. Amina Ahres

UNIVERSITÉ DU 8 MAI 1945 DE GUELMA

Vers un classement dans le Top 1000
international
Karim Dadci
kdadci@elwatan.com
L a visibilité de l’université du 8 Mai 1945 de Guelma
sur le net est devenue une priorité absolue pour son
rectorat. Classée 23e au rang des universités algériennes
et 4 199e à l’échelle mondiale, l’université a décidé d’une
batterie de mesures tendant à redresser la barre, et ce,
lors d’une réunion de travail, en présence, entre autres,
des doyens des facultés, des directeurs de laboratoires,
enseignants et staff administratif, à la salle des conférences
Saci Benhamla du nouveau campus, sous la présidence
du professeur Salah El Aggoune, recteur de l’université.
«En amont, plusieurs rencontres ont été organisées par
la direction de l’université pour définir les mécanismes
et instaurer des procédures à suivre afin de satisfaire la
demande des utilisateurs quant à l’accès à une information
fiable et mise à jour sur notre site internet. Ces rencontres
ont pour but d’améliorer la visibilité de notre université
et de généraliser l’opération de numérisation au sein de
toutes les composantes des établissements», explique
d’emblée le recteur à l’adresse des personnels encadrant et
administratif. Et de poursuivre : «Tout le monde doit être
visible sur le site internet de notre université. Des pages
web seront dédiées à chacun des 870 enseignants. Et ils
sont dans l’obligation de les remplir, particulièrement les
laboratoires et les chercheurs. Les cours et les polycops
de chaque enseignant doivent être téléchargeables. Les
thèses de doctorat et des magistères doivent être aussi
accessibles et téléchargeables sur notre site.»
En effet, un grand effort de sensibilisation de la
communauté universitaire de Guelma à la question de la
visibilité et de la numérisation est en action. «Nous nous
fixons 6 mois pour accéder au top 1000 des universités.
Et c’est possible ! Il n’est plus tolérable de voir des
enseignants écrire université du 8 Mai 45 ou université
8 Mai 45-Guelma, lorsqu’ils déposent leurs travaux de
recherche auprès des revus internationales. L’impact
sur notre visibilité de par le lien entre le journal qui
accepte la publication de nos enseignants chercheurs et
l’université de Guelma est tronquée», conclut le recteur.
Ainsi, nous l’aurons compris «Université 8 Mai 1945
Guelma» est retenue comme unique façon de l’écrire. Il
s’agit en fait d’une homogénéisation de la rédaction de
l’affiliation de l’Université 8 Mai 1945 Guelma dans la
production scientifique.
En clair, la rédaction proposée doit être mentionnée
sur toute la production scientifique des enseignants
chercheurs de l’établissement et des doctorants inscrits
à l’université. Notons enfin que ledit classement se base
sur plusieurs critères en lien avec le référencement dans
les principaux moteurs de recherche. Pour le cas de
l’Université 8 Mai 1945 Guelma, le nombre de pages des
sites web de l’université et les fichiers téléchargeables
affichent une présence de 5% (moteur de recherche
Google), précise à ce sujet le professeur Bordjiba Tarik
lors de sa présentation à l’assistance. Une présence qui
relègue l’université au 51e rang sur les 103 universités
algériennes. Quant à sa visibilité, soit le nombre de liens
extérieurs (backlinks) pour le site que l’on peut obtenir
en interrogeant les moteurs de recherche, sa transparence
qui n’est autre que le nombre de citations, selon la
source Google Scholar, ainsi que le nombre d’articles
parmi les 10 % les plus cités dans 26 disciplines données
pour la période de cinq ans (2012-2016), selon Simago,
l’université de Guelma peut prétendre à glaner quelques
places et, pourquoi pas, occuper le haut du tableau parmi
les 10 meilleures universités d’Algérie. K. D.
Mercredi 20 février 2019
Dossier 15

INSÉCURITÉ EN MILIEU UNIVERSITAIRE

La cote d’alerte est atteinte

Naïma Djekhar
ndjekhar@elwatan.com

D
epuis une semaine, le problème
de l’insécurité en milieu
universitaire tient le haut du
pavé. En réalité, il n’a jamais
disparu de l’actualité, sauf que la
multitude de contraintes auxquelles font face
les étudiants dicte les priorités du moment.
Aujourd’hui, des drames successifs sont
venus alimenter toutes sortes de polémiques
et remettre à l’ordre du jour cette lancinante
question.
Dans la nuit de dimanche 10 février, un
étudiant en 3e année médecine, Assil Belalta, a
été retrouvé dans sa chambre à la cité U Taleb
Abderrahmane II, gisant dans une mare de
sang. Un drame de trop que la communauté
estudiantine a dénoncé à travers des
rassemblements organisés in situ et au niveau
de la faculté de médecine de Ben Aknoun. Les
résidents, autant que les organisations et les
représentants, sont montés au créneau pour
mettre la tutelle devant ses responsabilités.
La semaine écoulée a été ponctuée par des
manifestations. Tous se sont mobilisés pour
entreprendre une marche vers l’Office national

PHOTO : D. R.
des œuvres universitaires (ONOU) afin de
revendiquer le limogeage du directeur de ladite
résidence, théâtre d’un crime abject. Même si
cette action n’a pas pu se faire, la colère n’est
pas pour autant retombée. «Les responsabilités
doivent être situées et des sanctions prises. les autres responsables. Lors d’un entretien constat sur lequel elles ont, à plusieurs reprises, prochain, sous l’égide du ministère de tutelle et
Justice pour Assil», ont-ils scandé, eux qui accordé à El Watan, le directeur de l’ONOU, saisi les pouvoirs publics. L’UGEL ne s’est pas en partenariat avec les différents partenaires
ont de tout temps averti sur les conséquences Farouk Benklikha, a déclaré in extenso : «Nos limitée aux résidences d’Alger pour relever des sociaux, notamment les syndicats et les
du laxisme envers la question sécuritaire. Et agents n’ont rien à se reprocher.» La réaction insuffisances et carences, donnant en exemple organisations estudiantines, dans le but de
comment peut-il en être autrement, puisque du ministre de l’Enseignement supérieur une cité universitaire pour filles à Bordj Bou mettre un terme au phénomène de la violence
certains lieux d’hébergement sont devenus de et de la Recherche scientifique (MESRS) a Arréridj. L’UNEA, pour sa part, a insisté sur le au sein de l’université.»
véritables passoires. Des extra-universitaires aussi irrité plus d’un. Tahar Hadjar, qui s’est fait qu’un rapport a été élaboré : «Nous avons
relevé un manque de sécurité, notamment au
DES SOCIÉTÉS DE
peuvent aisément franchir les enceintes sans déplacé sur les lieux au lendemain du drame
être inquiétés. État de fait qui exacerbe le n’a pas convaincu les concernés. «Les services sein de la cité universitaire d’Ouled Fayet, et GARDIENNAGE PRIVÉES
sentiment de laisser-aller. de mon ministère ne ménagent aucun effort le ministre s’est engagé à améliorer la sécurité Le CNES a mis le doigt sur un problème
Le crime perpétré contre Assil est survenu pour sécuriser les universités et les cités des étudiants résidents et nous sommes en occulté, celui des sociétés de gardiennage
quelques jours après l’agression fatale d’un universitaires», s’est-il exprimé, en déplorant attente de mesures concrètes.» privées. A souligner que les universités font
étudiant zimbabwéen à Annaba, aux portes ces drames, lors d’une réunion avec les Le Conseil national des enseignants du appel à leurs services au niveau des campus
de sa résidence universitaire, et d’un autre, recteurs d’universités et directeurs des écoles supérieur (CNES), qui a eu maille à partir et des résidences universitaires. Un épisode
Palestinien, mort électrocuté en raison de la supérieures de la région Centre, en présence du avec le MESRS pour une question de survenu, il y a quatre ans, sur le campus
vétusté des installations. Les déclarations secrétaire général de l’Union des universités représentativité, s’est invité au débat autour de l’Institut de nutrition, alimentation et
émanant de certains responsables ont provoqué arabes (UUA). Des déclarations qui n’ont pas de la sécurité en milieu universitaire. Dans technologies agroalimentaires (Inataa), affilié
une levée de boucliers au sein de la communauté fait l’unanimité, à telle enseigne que certaines un communiqué publié mercredi dernier sur à l’université Frères Mentouri de Constantine,
estudiantine. La problématique de l’insécurité, voix se sont élevées pour laisser entendre que sa page Facebook, il «relève avec un profond a défrayé la chronique et a mis au jour un
mise sous le tapis pendant des années, a «le ministre de tutelle est loin des réalités du regret la recrudescence du phénomène de système faillible et reprochable. En effet, le 5
rattrapé aujourd’hui ceux qui l’ont ignorée. En terrain». la violence au sein de l’université, qui est mai 2015, les étudiants qui protestaient depuis
attendant les résultats de l’enquête, les versions REVENDICATIONS passé des agressions physiques et atteintes
psychologiques aux homicides et meurtres
le mois de janvier pour la reconnaissance par la
des uns et des autres n’étaient pas pour apaiser
les esprits. Les étudiants ont notamment RÉCURRENTES au sein de l’université et des résidences
Fonction publique de leur diplôme d’ingéniorat
ont dressé un piquet de grève à l’entrée du
condamné les déclarations médiatiques du Le crime qui a plongé dans l’émoi la universitaires». Le Conseil, à travers le campus, comme à l’accoutumée. Les agents de
directeur de la cité U Taleb Abderrahmane communauté universitaire a également fait document, rejoint dans son analyse de la sécurité employés par une société privée ont
II qui, selon eux, «ne sont qu’une manœuvre réagir les organisations estudiantines. Elles situation l’ensemble des parties : «L’assassinat outrepassé leur mission et se sont érigés en
pour fuir ses responsabilités». En effet, Abid sont montées au créneau pour alerter sur la de l’étudiant Assil Belalta et celui de l’étudiant briseurs de grève. Ils n’ont pas hésité à violer
Zoubir a soutenu que «toutes les mesures situation sécuritaire dans plusieurs résidences zimbabwéen, une semaine plus tôt, démontrent la franchise de l’université et à utiliser des
sont prises pour assurer la protection des universitaires à Alger et ailleurs. Par que les établissements et les résidences
chiens pour disperser le regroupement. Cette
résidents et des biens (…). Le suspect serait communiqués interposés, l’Union générale des universitaires ne répondent plus aux normes
étudiants libres (UGEL) et l’Union nationale confrontation s’est soldée par une trentaine de
un étudiant qui n’est pas résident de ce de sécurité.» Et d’appeler à «l’organisation
campus». Et c’est le même son de cloche chez des étudiants algériens (UNEA) ont rappelé un d’une conférence nationale, avant fin mars blessés, dont une dizaine souffrant de morsures
de chiens. Des certificats d’incapacité de
travail ont été délivrés pour onze d’entre eux.
Cinq des huit agents mis en cause ont écopé
de deux années de prison ferme, en avril
DIRECTION DES ŒUVRES UNIVERSITAIRES 2016. Un grave précédent qui, a priori, n’a
pas suffi à revoir la copie de la sécurité. Le
Activation des dispositifs sécuritaires CNES a remis sur le tapis ce dossier et plaidé
pour «l’ouverture d’une enquête urgente
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche entre les directions des œuvres universitaires et les organisations
sur le travail des sociétés de sécurité et de
scientifique, Tahar Hadjar, a donné, lundi dernier, une série estudiantines régissant la relation entre les étudiants résidents.
d’instructions à l’ensemble des directeurs des œuvres universitaires La convention stipule que chaque étudiant a le droit de recevoir gardiennage chargées de garantir la sécurité
pour «l’activation des dispositifs de sécurité interne» au sein des des personnes (membres de la famille ou autres) dans la cité où il au sein de l’enceinte universitaire, la prise de
cités universitaires, en les dotant de tous les moyens humains et réside. Les incidents survenus récemment à l’université, tels que mesures urgentes pour assainir les résidences
techniques pour assurer la sécurité des étudiants. l’assassinat de l’étudiant en médecine, Assil Belalta, «ne datent pas universitaires, à travers le pays, des étrangers
Lors d’une réunion avec les directeurs des œuvres universitaires, M. d’aujourd’hui», a-t-il estimé. Ce qui a changé aujourd’hui, poursuit- et intrus, ainsi que la poursuite en justice et la
Hadjar a mis l’accent sur l’impératif de sécurisation des résidences il, c’est la rapidité de circulation des informations sur les réseaux prise de sanctions à l’encontre de tout individu
universitaires à travers «l’activation des dispositifs sécuritaires sociaux. Le ministre a appelé les agents chargés de la sécurité des impliqué dans de telles affaires». Et d’afficher
disponibles», «le respect des instructions» et «la mobilisation de résidences au respect rigoureux des procédures d’inscription de son entière disponibilité à coopérer de manière
tous les moyens susceptibles de garantir la sécurité des étudiants l’ensemble des visiteurs, tel qu’il se fait dans les administrations inconditionnelle avec la tutelle pour «le
résidents». «Les cités universitaires ne sont pas des internats», et les établissements, tout en dotant ces cités de caméras de rétablissement de la stabilité et de la sécurité
a souligné le ministre, rappelant la convention signée en 1998 surveillance. R. S. E.
dans le secteur de l’enseignement supérieur».
Sera-t-il entendu ? N. Dj.
 Mercredi 20 février 2019
16 Dossier

ABDELHAFID MILAT. COORDINATEUR NATIONAL DU CNES

«Les sociétés de gardiennage sont

défaillantes»
R
éagissant aux derniers psychologues et sociologues. est assigné, alors qu’elles
événements violents «Nous espérons que cela mènera consomment chaque année des
qui ont secoué à la dissection des causes de la milliards du budget de l’État».
la communauté violence à l’université et à la Tout en s’interrogeant sur «le
universitaire, le Conseil national proposition de solutions efficaces contenu du cahier des charges
des enseignants du supérieur pour l’éliminer. Nous espérons régissant ces entreprises», le
(CNES) a appelé les autorités également l’instauration syndicaliste dénonce «l’accès
publiques, à leur tête le ministère d’un observatoire national facile et sans gêne d’individus
de tutelle, à l’organisation d’une de lutte contre la violence à qui n’ont aucune relation
conférence nationale pour traiter l’université», ajoute encore le avec l’université», ainsi que
de la question de l’insécurité même responsable. Pour lui, «l’infiltration et l’installation
qui prévaut dans les universités la montée de la violence au de personnes étrangères à
algériennes. Contacté, le sein de l’université est due à de l’université dans la plupart des
coordinateur national du CNES, nombreuses raisons. Il évoque cités U». Il révèle aussi, avec
Abdelhafid Milat, n’a pas notamment «l’absence d’une inquiétude, l’existence d’«armes
manqué de rappeler, d’abord, véritable dissection des causes blanches, de drogues et d’alcool»
que «l’insécurité qui s’est de la violence, l’absence de toute au niveau des résidences. «Toutes

installée au niveau des campus
et résidences universitaires ne
date pas d’aujourd’hui. En fait,
nous avons enregistré plusieurs
actes de violence vis-à-vis des
enseignants et des étudiants.
Mais ce qui alarme aujourd’hui,
c’est le degré de violence qui s’est
exacerbée considérablement
pour se traduire par des
attentats meurtriers commis,
malheureusement, dans
l’enceinte universitaire». Selon
lui, le CNES «a sonné l’alarme
il y a deux ans et a initié une
démarche pour lutter contre
la violence à l’université, en
collaboration avec plusieurs
organisations estudiantines et
syndicales». «Malheureusement,
poursuit-il, le ministère de
l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique n’a
pas pris part à cette initiative».
Aujourd’hui, le syndicat réitère
PHOTO : DR
son appel de détresse à la
tutelle, «comme étant le premier
responsable de la sécurité dans
les universités, pour organiser
un séminaire national portant
sur la lutte contre la violence
au sein de l’université». Cet
appel, dit-il, doit impliquer tous
les intervenants et partenaires
universitaires, syndicats,
organisations d’étudiants,
vision perspective pour résoudre
ce phénomène et la dégradation
des conditions sociales des
étudiants à l’intérieur des
cités universitaires, ce qui
affecte négativement leur
état psychologique et leurs
comportements». Quant aux
sociétés privées de gardiennage
chargées d’assurer la sécurité
dans les campus et les cités U,
Abdelhafid Milat les qualifie de
«défaillantes» et affirme qu’elles
«ne jouent pas le rôle qui leur
ces questions nous mènent
à nous interroger vraiment
sur le rôle de ces sociétés,
censées instaurer la sécurité à
l’université». Le coordinateur
du CNES ne manquera pas,
enfin, de demander à la tutelle de
renforcer le dispositif sécuritaire,
en procédant notamment
à l’installation de portes
électroniques et de caméras
de surveillance dans toutes
les universités et résidences
universitaires. Lyes M.

FAROUK BENKLIKHA. DG de l’ONOU

Nous sommes déterminés à juguler la

violence dans les cités U
Propos recueillis par Nadir Iddir
Un étudiant, Assil Belalta, 22
ans, a été assassiné à l’intérieur
de la cité Taleb Abderrahmane
de Ben Aknoun (Alger). Quelles
sont les mesures prises pour
renforcer la sécurité et rassurer
les étudiants après ce tragique
incident ?
Des dispositifs réguliers sont déjà en
place depuis le début d’année. Mais
nous avons donné des instructions
pour renforcer davantage la sécurité
dans les cités universitaires. Les agents
sont en effet instruits de renforcer la
surveillance. Ils doivent fouiller tout
résident, les véhicules…les étrangers
doivent obligatoirement se signaler et
être portés sur des registres réservés à
cet effet. Il faut peut-être préciser que le
présumé assassin de Assil Belalta était
un étudiant et un copain de la victime.
Et donc, il pouvait accéder à n’importe
quelle cité, pour peu qu’il se signale aux
agents. Nous exigeons de toute personne
étrangère à la cité de s’identifier, mais
les étudiants ont un accès libre aux
résidences. Nos étudiants sont conscients
et connaissent leurs droits. Il n’est pas
possible de leur interdire d’inviter leurs
amis. Le problème finalement n’est pas
dans les lois, mais dans leur application,
la nature de l’Algérien fait que parfois
il est impossible de faire entendre raison
aux gens. Nous sommes déterminés à
juguler la violence dans les cités U. Nous
avons installé des caméras de surveillance
dans plus de 80% des résidences du pays.
L’opération est lancée depuis 2 ou 3 ans.
Les caméras permettront de sécuriser les
cités. Et puis, des inspections inopinées
sont organisées au niveau de ces cités,
pour suivre le degré d’application de
nos instructions. Moi-même j’effectue
régulièrement des visites à Taleb
Abderrahmane (Ben Aknoun) pour voir
si le registre est tenu, si les agents sont
sur place, au grand complet et qu’ils font
correctement leur boulot.
Justement, le CNES a plaidé pour
l’ouverture d’une enquête urgente
sur l’activité des sociétés de
sécurité et de gardiennage «qui
engrangent des milliards sans rôle
réel et effectif pour instaurer la
sécurité». Qu’en dites vous ?
Il est impossible d’assurer avec nos
propres agents la sécurité complète dans
les résidences universitaires. Et donc,
le recours aux sociétés de sécurité s’est
imposé à nous. Il faut au moins trois
équipes de 20 à 25 éléments pour surveiller
des cités de 2000 à 4000 résidents. Ces
sociétés sont grées par un ministre bien
identifié et nous ne pouvons pas douter
de leurs aptitudes. Il y a un cahier des
charges sur lequel elles ont été retenues et
qu’elles appliquent strictement.
Pourtant, des cas de violence dans lesquels
sont impliqués des agents sont signalés…
Nous traitons au cas par cas. Mais nous
pensons que ces agents de sécurité, s’ils
réagissent parfois avec fermeté, c’est pour
faire face à une violence en face : des
étudiants voudraient parfois imposer un
règlement dans une cité ou lorsque qu’un
garçon voudrait faire entrer une fille dans
une cité de garçons… La protection des
résidences, vous en conviendrez, n’est
pas chose facile. Contrairement à ce qui
est répandu, nos cités U ne sont pas des
crèches. Il y a parfois de la résistance de
la part des étudiants et des organisations
estudiantines. Mais je considère cela
normal… Il faut dire également avec
force que l’étudiant hébergé est aussi
responsable de la sécurité dans l’enceinte
de la cité. Les cas de violence sont
signalés depuis toujours, mais l’affaire du
regretté Assil a fait sortir le thème dans
l’espace public. Il ne faut pas essayer
d’induire en erreur l’opinion publique : le
jeune résident assassiné ne l’a pas été par
son camarade de chambre, comme on l’a
écrit dans les médias, mais par un étudiant
extérieur à la cité. Et puis le présumé
assassin était l’ami de la victime.
Certaines voix parmi les
associations estudiantines parlent
de la hausse de la violence dans
les cités. Que répondez-vous ?
Un chiffre peut renseigner sur l’ampleur
de notre tâche. Nous accueillons
dans nos résidences quelque 600 000
étudiants. Les pays du Golfe n’ont pas
un nombre similaire de citoyens. Et il
est logique qu’il y ait des problèmes, des
tiraillements, quelques soucis pour gérer
toute cette masse d’étudiants. Les gens
parlent de l’affaire de Sétif (agression à
l’arme blanche d’une étudiante originaire
de Bordj Bou Arréridj à la résidence
universitaire de jeunes filles El Hidhab,
NDLR), mais des affaires similaires ont
malheureusement toujours existé. Mais
comme je l’ai dit plus haut, l’affaire de
l’agression mortelle contre Assil a révélé
cela. Il faut dire que les cités vivent au
cœur de nos sociétés. Tout le monde sait
que les problèmes liés à la consommation
de psychotropes ont malheureusement
pris de l’ampleur. Les étudiants ne vivent
pas en dehors de la société et ils leur arrive
d’en consommer eux-aussi, avec toutes les
conséquences qu’on imagine. J’aimerais
donner un autre exemple : les effets de
la «Baleine bleue» ont été désastreux
dans des collèges : des enfants se sont
suicidés. A un niveau supérieur, d’autres
phénomènes provoquent des réactions
aussi violentes. Les cités, en un mot, sont
au cœur de la société.
Que prépare votre office pour les
prochains jours afin de rassurer
davantage les résidents et leurs
familles ?
Demain matin (lundi dernier), le ministre
de l’Enseignement supérieur, Tahar
Hadjar, nous réunira avec les directeurs
des œuvres universitaires. Il y aura
sûrement des instructions qui nous
permettront d’être davantage à l’écoute de
la famille universitaire. N. I.
Mercredi 20 février 2019
Dossier 17

CONTRIBUTION

De la difficulté d’extirper la violence

de l’université
Par le Pr Tayeb Kennouche, sociologue macérent les soubresauts de la société ? Se université qui assiste désarmée à la manière

L
’opinion publique a certainement
eu, grâce à la presse, de nombreuses
opportunités de prendre connaissance
de la violence récurrente qui sévit
dans l’espace universitaire. En effet, sur un
mode souvent anecdotique, les articles de
journaux continuent d’instruire cette opinion
sur les dérives que connaît cet espace,
incapable encore de faire respecter ses
franchises universitaires et leur inviolabilité
par des personnes qui lui sont étrangères.
Comme ils la tiennent, également, informée
des nouvelles habitudes que s’autorise cet
espace pour abriter des manifestations qui ne
correspondent nullement à ses missions.
En effet, de plus en plus, il arrive, par exemple,
aux universités de voir se tenir chaque année
chez elles des opérations commerciales
et publicitaires au cours desquelles des
opérateurs économiques viennent, à loisir,
écouler leurs différents produits. C’est pour
dire, en somme, que l’université n’est pas
en mesure, aujourd’hui, de se protéger de la
marchandisation galopante que connaissent
les rapports sociaux en œuvre dans la société
algérienne.
En un mot, aucune personne ne semble être
contrainte de laisser «sa société» à la porte
quand il lui arrive de franchir le seuil de
l’université, qui est plus qu’un lieu de savoir,
dès lors qu’il s’agit, par excellence, d’un lieu
de savoir-être. C’est la raison pour laquelle la
question de la violence, qui est loin d’être un
épiphénomène, mérite d’être profondément
examinée pour éviter que soit puni le valet
pour le crime commis par le maître. C’est pour
dire que la mise à nu des causes de la violence
exige une connaissance réelle de l’espace
universitaire et des acteurs qui lui sont affiliés.
C’est par la somme de ces paramètres qui
interagissent que devient alors possible
l’identification de la nature de cette violence.
Il reste en effet à quantifier cette violence et à
l’apprécier, dans la mesure où beaucoup, sans
PHOTO : DR
avoir été victimes d’une quelconque agression
dans l’espace universitaire, s’y sentent
exposés à un danger potentiel. Si l’exigence
de sécurité n’est pas nouvelle, elle donne l’air
d’être croissante.
Cette sécurité ne peut résulter que de l’aptitude
de penser et de comprendre la société dans ses
crises comme dans ses mouvements. Mais pour
que se manifestent cette capacité de penser et
de dire la société, il aurait fallu d’abord éviter
de jeter, sans état d’âme, à la trappe les sciences
sociales, et particulièrement la sociologie, qui
ont pour vocation de produire la meilleure
visibilité possible sur notre société, qui
continue à se dérober à notre regard. Quand
la violence, ainsi, nous interpelle, quelles
réponses sont en mesure, alors, de lui apporter
les gestionnaires de l’université comme ceux
de la recherche qui tardent, en fait, à trouver
dans l’insignifiance des résultats de recherche
auxquels aboutissent leurs diverses structures,
le caractère significatif de leur inutilité
onéreuse pour la société.
Se sont-ils, ces gestionnaires, posé la question
de savoir où peuvent se trouver les lieux où
sont-ils interrogés sur la manière avec laquelle
la société fait naître le levain de la violence?
Avec quelle connaissance de la société se
mettent-ils à son service pour la faire sortir de
ses contradictions et de ses incohérences ?
Pour rendre intelligible le désordre dans lequel
se trouve l’état des valeurs dans notre société,
les rares approches sociologiques, jusqu’alors
initiées dans ce sens, ont emprunté à Durkheim
l’usage, cependant rudimentaire, qu’il a fait de
la notion d’anomie. C’est-à-dire, en somme, un
usage qui, de notre point de vue, n’a pas toute
la pertinence nécessaire pour rendre claires les
postures que cette anomie prescrit aux agents
sociaux dans leurs multiples manières de
négocier à leur faveur les différentes situations
réelles dans lesquelles ils peuvent se trouver.
C’est davantage dans les travaux de Merton et
de Parsons que cette notion pourrait connaître
ses applications les plus contemporaines
pour rendre visibles les mécanismes ou les
procédures les plus clandestines, mais surtout
les plus attentatoires à la personnalité de base
de notre société. En effet, pour Merton, par
exemple, l’anomie est secrétée par une société
qui n’est pas en mesure d’offrir à ses agents les
moyens légaux et légitimes qui leur permettent
de réaliser certains buts qu’elle leur assigne.
Alors pour les atteindre, ces agents se mettent
à cultiver toute une gamme de conduites
déviantes. C’est là où le «gangstérisme»
devient alors une forme détournée de la
promotion sociale.
Rapportées à l’université, ces conduites
combinent, à satiété, plusieurs formes
délinquantes, dont les fraudes aux examens,
le plagiat dans les mémoires et les thèses,
les passe-droits qui s’érigent en règles. Et
au quotidien, une violence a deux visages
qui s’expriment, tantôt sournoise, tantôt
ostentatoire. Malgré toutes les dénonciations,
dont cette violence ne cesse d’être l’objet,
elle continue d’être tapie dans l’anonymat
d’une université qui, désormais, ne sait plus
comment porter le nom qui la désigne. Une
avec laquelle la ruse cherche, chaque fois, à
piéger l’intelligence sur son propre terrain.
En effet, rien dans l’histoire de l’université
ne révèle la capacité dont cette institution a
pu disposer un jour pour se libérer de la forte
emprise que le politique continue d’exercer
sur elle.
A aucun moment elle ne semble avoir joui
de l’autonomie relative qui devait être
nécessairement la sienne, pour lui permettre
de se développer en tant qu’institution
sociale véritable, reconnaissable et reconnue
à ses propres lois de fonctionnement. Voilà
pourquoi il peut paraître surprenant de voir
des universitaires, aujourd’hui étonnés,
mais surtout peinés, de voir tant de violence
s’exprimer dans leur espace .
Car cet étonnement semble être le fait d’un
mélange curieux de naïveté et d’indifférence,
car la question peut se poser de savoir comment
le politique, autant que l’administratif, aient
fini par prendre toute la place à l’université en
déclassant outrageusement le pédagogique ?
Naïveté et indifférence, car comment expliquer
la passivité avec laquelle les enseignants se
sont fait, depuis longtemps, voler l’université
des mains par des organisations estudiantines
qui, comme leur parti d’obédience, ne sont que
des appareils vides de militants étudiants ?
En guise de conclusion, il serait malvenu
de taire le fait que l’université est aussi
«violentée» par ses propres enseignants, dont
la majorité transmet, de multiples façons, son
rapport archaïque au monde qui rend inopérant
le discours de la raison. C’est une université
qui, depuis très longtemps, s’est refermée sur
elle-même. Avec un corps d’enseignants et un
public estudiantin exclusivement composés
d’autochtones, elle s’empêche d’être présente
dans le marché mondial de la compétence. Elle
a fait le choix de se clôturer chez elle, pour
rester seulement avec sa société qui, à volonté,
lui imprime son temps et lui dicte sa morale.
T. K.

MÉTHODOLOGIE DES TRAVAUX UNIVERSITAIRES

Un gage de qualité
donc, insisté sur les objectifs
assignés à cette journée dont, selon
le Dr Boutoba Omar, «le respect
des normes méthodologiques».
Pour sa part, le président de
séance affirme : «Il est question de
ressortir avec la production d’un
guide méthodologique.» Au vu des
interventions, le mémoire de master
est «d’une importance capitale dans
la pratique méthodologique». A
titre d’exemple, Dr Teboub Fatma-
Zohra s’est intéressée aux «normes
du choix des sujets et les procédures
de son enregistrement». Alors que le
Dr Hassain Samia a développé «les
axes de l’introduction des recherches
scientifiques universitaires appliqués
aux sciences juridiques».
Pour les organisateurs et les
participants, c’est une occasion
d’acquérir une maîtrise de la
universellement admises, il s’agit
d’éviter toute forme de plagiat
et demeurer dans le respect de la
propriété intellectuelle. Même
la question de la forme n’a pas
été en reste. Les normes de
pagination ont été aussi abordées.
Les travaux de la journée ont été
organisés en quatre axes : «Les
principes de l’introduction», «Les
recommandations de la stratégie
de recherche», «La stratégie
de recherche dans les travaux
scientifiques», «Les règles de
l’adaptation et des références».
Les objectifs de la journée ont eu
comme préoccupations l’aspect
théorique de la recherche, leur
simplification et les écueils à éviter.
Enfin, le souci à terme est de mettre
à niveau les recherches en droit dans

L
la possibilité d’une certification de
a faculté de droit de essentiellement aux étudiants de méthodologie de la recherche à qualité. Peut-on dire au vu de cette
l’université M’hamed master et aux doctorants, l’idée de travers ses différentes étapes, comme prise de conscience de l’université
Bougara de Boumerdès a cette journée est née, selon le doyen le choix du sujet, la problématique, algérienne des défauts qui freinent
organisé, hier, une journée d’étude de la faculté, Abdeladim Benseghair, l’expression des hypothèses et la son développement qu’elle veut,
sous le thème «La méthodologie «du constat de graves lacunes définition d’une stratégie discursive enfin, s’inscrire dans une perspective
de préparation des mémoires dans les travaux de recherche des pour parvenir à des conclusions internationale et retrouver ainsi la
et soutenances», à la salle de étudiants, avec comme conséquence selon un modèle logique déductif place qui lui est dévolue mais qu’elle
conférences du centre universitaire la faiblesse des niveaux». Les ou inductif préalablement choisi. a, malheureusement, perdue ?
de Boudouaou. Adressée interventions de la plénière ont, Au-delà de ces normes de recherche Lakhdar Hachemane

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Le 20 février 2018 nous quittait un homme
exceptionnel, notre très cher et regretté père
Souici Ali
Le vide qu'il a laissé derrière lui demeurera à jamais
impossible à combler. En ce douloureux premier
anniversaire de sa disparition, ses enfants Karim,
Karima, Malek, Lamia, Rédha et Zohir
demandent à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir
une pieuse pensée à sa mémoire et prient pour le repos
de son âme. Cher père, tu resteras à jamais vivant dans
nos cœurs et nos pensées. Que Dieu le Tout-Puissant t'accueille en Son
Vaste Paradis.
La famille Souici de Biskra
Pensée Pensée 40e jour
20 février 2018 - Pour toi le mari et
le papa modèle
20 février 2019
Cela fait déjà Abdou Samir
un an que nous Cela fait 40 jours
avons perdu mais le temps passe
beaucoup trop
notre époux, vite. On aurait
père, grand- voulu qu'il s'arrête
père, beau-père, pour te garder plus
frère et oncle longtemps auprès
de nous, profiter de ton savoir, être
Serradj El Hadi comblés de ton amour. Sache que tu es
Prière à tous ceux qui l'ont présent à jamais dans nos cœurs et dans
connu, aimé et côtoyé d'avoir nos vies.
Continue de nous protéger et d'éclairer
une pieuse pensée pour son âme
nos chemins comme tu as toujours su
et sa mémoire. le faire.
Que Dieu Tout-Puissant lui Ancré dans le cœur de ta femme et de
accorde Sa Sainte Miséricorde tes enfants qui sollicitent ceux qui t'ont
et l'accueille en Son Vaste connu d'avoir une pieuse pensée pour
Paradis. ta noble mémoire.
Repose en paix.
Condoléances Condoléances
Les responsables et Le directeur et l’ensemble
le personnel d'ALDP, du personnel du journal
profondément touchés et El Watan très peinés par le
attristés par le décès de décès de
Amrouche Malika Amrouche Malika
née Brahimi née Brahimi mère de Melle
mère de notre collègue Amrouche Radia
Melle Amrouche Radia présentent à sa famille et
présentent à sa famille et ses proches leurs sincères
ses proches leurs sincères condoléances.
condoléances. Que Dieu le Tout-Puissant
Que Dieu le Tout-Puissant l'accueille en Son Vaste
l'accueille en Son Vaste Paradis.
Paradis. "A Dieu nous appartenons et
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
à Lui nous retournons."
Pensée
Chère maman, cela
Pour toutes vos annonces publicitaires à fait deux ans, le 20
CHLEF
février 2017, que tu
nous as quittés. Je
une seule adresse... suis resté orphelin
Centre commercial OPGI, 2e ét., Chlef de ta gentillesse
Tél. : 027.79.07.00 et de ta douceur,
ta présence dans ma vie fut brève
comme un rêve. Tu m’as donné
plein de tendresse. Tu as laissé
un vide immense dans mon cœur.
Je prie Dieu de t’accorder Sa
Miséricorde et de t’accueillir en
Son Vaste Paradis. Je prie Dieu le
Tout-Puissant de nous réunir.
Ton fils Azzedine qui ne
t’oubliera jamais maman
Condoléances
Le directeur général de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger, M. Tarek Krache et l'ensemble du personnel de la
DJS ont appris avec douleur le décès du père du trésorier de la wilaya d'Alger Amouche Saïd.
Ils lui expriment en cette douloureuse circonstance leurs condoléances.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons." DJSL M. Tarek Krache
 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 20

JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Captivantes 2.Politique écono- Quinze sur 15 N° 3051 Mots croisés N° 3051
mique d'un pays. Id est. Vieux bison 3.Phase lunaire. Bourru. Par M. IRATNI
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Règles de vie 4.Catapulte romaine. Arbre 5.Président arabe. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Lierai étroitement 6.Tranchante. Qui ont déjà servi 7. 1 I
Supérieure de couvent. Barre de fermeture. Négation 8.Baie 2 II
nippone. Immobilisât quelqu'un. Thallium 9.Pièce d'or. Sans
3 III
effets. Est grand ouvert 10.Affaiblir. Produirait des sons aigus
11.Posséda. Idiot. Champignons 12.Berné. Affluent du IV
4
Danube. Moyen de lutte 13.Détérioras. Patron. Lisière V
5
14.Invention de choses imaginaires. Morceau d'étoffe. VI
Inconnu à l'état civil 15.Fonce. Contrôle. Dissimulé. 6 VII
7 VIII
VERTICALEMENT : 1.Qui permet de découvrir un vaste
IX
paysage. Un ovni vu outre-Manche 2.Lieux plantés d'aulnes. 8
X
Délai d'exécution 3.Sur un calendrier. Légèrement piquant. 9
Service de cogneur 4.Ver annélide marin. Cependant. Orient 5.
10 HORIZONTALEMENT
Fin de verbe. Métal symbolique. Ingurgité. Deux romain 6. I- Avec mesquinerie. II- Clarifier. III - Energies. IV -
Teints en jaune-brun. C'est la crème. Généreux 7.Conteste. 11 Peut facilement être collé - Problèmes veineux. V - A
Contradictions 8.Fils du frère. Vaut de l'or. Fameux lac 9.Pen- l'entrée d'Ugine - Agent de liaison - Saint de la Manche.
12 VI - Valseras. VII - C'est item - Rappel épistolaire - A
dant. Dévidoir à cocon 10.Demeures de berger. Assassin. Acti- fait son chemin. VIII - Pays - Il a son droit. IX- Arbuste
nium 11.Capitale asiatique. Légumineuse. Possèdent 12.De- 13 souvent épineux - Fuyard qui porta son père. X - Marque
grés. Libertaire 13.Donc appris. S'oppose à tout. Cercueils la matière - Proposition théorique.
14
14.Regimbe. Obstination 15.Article. Il a son droit. Réfléchi. VERTICALEMENT
15
Forme de pouvoir. 1- Lieu où règnent la confusion et le désordre. 2 -
Allongement d'un muscle. 3 - Argent - Sur une borne. 4
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.CONSTELLATION 2.APICALE. USAGE 3. - Céans - Air. 5 - Fâcheuses habitudes - Avant la matière
CAPITALISATIONS 2.OPALESCENTES. AU 3.NIL. LE. NOE. ORGE 4. PALE. SOTTE. AR 4.IL. NIRVANA. RETS 5.TELEPATHIES. TA 6.ASE. - Interjection. 6 - Publier. 7 -Parties des squelettes du
SCENE. CABLE. IE 5.TA. IPSO. AERIENS 6.ELIRAI. ST. SOUTE 7.LE. SI. ARLEQUIN 7.LC. CO. GRE. LUI 8.IENA. SEANT 9.SNOBAT. pied. 8 - Epoques - Bonne en physique. 9 - Il aide à
VT. GE. SE 8.SAHARA. TEAM 9.AGONIRENT. ME. NO 10.TAEL. TULIPES 10.ATELE. SU. NE. ORE 11.TE. ERSE. MISSION 12.ISO. IO. relever - Terre d'exil. 10 -Dissimulé - Etourdies
TUNISIEN 11.IUT. SEL. LESTES 12.OSER. QUAI. SI. SE 13.NA. ETUI. TESTING 13.RIEUSE. IE. TER 14.NAGENT. ANESSE 15.SUE.
POINTER 14.GATAI. DEROGE 15.VERS. NE. SEN. RUS. SERMON. EROS. SOLUTION N° 3050
HORIZONTALEMENT
I- SOUSTRAIRE. II - ABSOLUMENT. III - PS - DITE -
Sudoku N° 3051
3 4 8 6 5
8 6 7 2 4 1 3 5 9
AU. IV - RIVALISE. V - ODE - AL - RAI. VI- PICO-
4 9 2 5 3 8 1 7 6 TER - LA. VII - HOUE - RICIN. VIII- ANE - FA. IX-
RÈGLE DU JEU 3 5 1 6 9 7 2 8 4 GASTRALGIE. X - EL - MUTEE.
4 6 3 Solution
1 2 3 7 6 5 4 9 8 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku
de plusieurs
2 6 1 précédent
7 8 5 9 2 4 6 1 3 1- SAPROPHAGE. 2 - OBSIDIONAL. 3 - US - VE-
CUES. 4 - SODA - OE - TM. 5 - TLILAT - CRU. 6 -
6 4 9 1 8 3 5 2 7 RUTILER - AT. 7 - AMES - RIFLE. 8 - IE - ER -
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
5 7 9 1 8 4 5 6 7 3 2 CAGE. 9- RNA - ALI. 10- ETUDIANTES.
5 3 4 8 7 2 9 6 1
de 1 à 9. Chaque ligne 1 5 6 4
comme chaque colonne
2 7 6 3 1 9 8 4 5 Fléchés Express N° 3051
contient aussi tous les 8 6 mettre sans tache
divulguer
être grand
chiffres de 1 à 9. ensemble ouvert gogo
Certains chiffres vous 4 5 8 assistance
traité tel
le hareng
flânai
général
sudiste
biblique
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 8 4 6
cela, procédez par
déduction et élimination. 9 5 4 2 3
plus que
pleines
En vous aidant de la définition du mot encadré, com- lente, au
Tout Codé N° 3051
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant début
peinera
Définition aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
du mot encadré découvrirez le nom d’un personnage célèbre. racine
vomitive
Ensemble des avocats auprès d'un même tribunal de grande instance.
hurlai
maison de
1 2 3 4 5 6 2 5 4 7 8 9 10 cours
campagne
D paresseux d’eau
retirée
8 10 7 6 9 1 11 8 6 2 10 9 de nature
bouffon
chef
3 7 2 6 4 12 12 8 2 6 13 d’une saleté d’oeuvre
repoussante
14 2 6 7 2 2 12 4 10 2 7 sur la rose
des vents devise
4 6 2 7 9 6 7 4 6 15 4 commune
M récipient
6 8 6 2 3 3 4 5 4 15 fait des
vers
outil de
8 10 9 13 7 9 7 2 7 16
bûcheron
note
7 2 6 10 2 16 4 6 6 2 4 11 coupé court
habitation patrie de
confortable avant Zénon
8 6 2 4 15 8 5 9 15 8 12 partirez
patres

9 17 2 10 11 2 13 6 8 6 2 groupe
social
10 11 2 3 4 3 3 2 3 2 3
éclat de
rire parfait
17 8 13 7 9 6 8 4
arbre nationale
14 6 8 10 13 8 14 4 12
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 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT SANTÉ TV

Plus de 40 exposants à la 9e édition
de la Fête du tapis à Khenchela L’Algérie, paradis des agences 20.55 Série
ESPRITS CRIMINELS
Plus de 40 exposants prennent part à la 9e édition de la fête du
tapis qui se tient à la maison de la culture Ali Souaï de Khenchela.
Initiée conjointement par la direction de la culture et l’association
de tourisme médical L’équipeestenalertealorsquetroisattaquesàla
machetteenpleinjouretdansdeslieuxfréquentés
deWashingtonontétésignaléesenuneheure.La
traquesetransformeenenquêtecriminellequand
culturelle Créativité, la manifestation réunit des exposants de
plusieurs wilayas, dont Oum El Bouaghi, Tébessa, Biskra, Batna, L es pays soucieux de la pré-
servation de leur système de
santé et de la santé de leurs ci-
exergue les interventions qu’ils
pratiquent. En fait, ce sont des
interventions couramment pra-
idée que pour les patients c’est
normal que les médecins algé-
riens deviennent des auxiliaires.
lapremièrepersonneagresséemeurtdeses
blessures.
Tizi Ouzou et Khenchela. «La fête est une occasion pour mettre
l’accent sur le savoir-faire traditionnel perpétué par la femme toyens ont interdit la pratique du tiquées en Algérie, aussi bien Par ailleurs, s’est développée
tourisme médical, à l’exemple de dans le secteur public que privé. en Algérie une autre pratique
algérienne et contribuant à la création de richesses et à l’attraction
la France et de la Suisse, notam- Notons qu’une offensive est faite complètement illégale, le méde- 20.55 Téléfilm
touristique», a souligné le directeur de la culture, Abdelkader
Djaâlab. Pour le président de l’association culturelle Créativité, ment. En Algérie, des agences de par les Turcs pour les transplanta- cin ou le chirurgien touriste que BOX 27
Aïssa Bouzekri, cette manifestation révèle la richesse de la
tourisme médical ayant pignon tions. Après le geste chirurgical proposent certaines agences et VincentCassagne,quin’aplusd’emploi,élèveseulTom,
sur rue, profitant de l’absence chèrement payé, on refilera le cliniques privées prélevant une sonfilsde10ans.Ilsviventsanseauniélectricitédans
tapisserie et les spécificités de chaque région. Il a également
ou de la méconnaissance de la patient au médecin algérien pour dîme confortable au passage. Ces le box n° 27 d’un parking souterrain. Un amour
indiqué que la spécificité de l’actuelle édition est d’animer un
réglementation et de l’absence de gérer les suites graves et les trai- praticiens, qui sont de véritables indéfectibleleslie.Maisunjour,lesservicessociaux
atelier sur les techniques de teinture.
réaction de l’autorité publique, tements lourds. A Oran, se tient mercenaires, viennent le week- découvrent que Vincent leur a menti sur leurs
se sont développées. L’utilisa- aussi cette semaine une «zerda» end opérer, et repartent le lende- conditions de vie.
Sensibilisation des unités tion par ces agences de tous de médecins hindous pour la main pour devenir injoignables.
les moyens de communication promotion du tourisme médical Le patient est opéré très chère-
industrielles polluantes à Oran moderne (chaînes de télévision en Inde. Après la Tunisie et le ment pour des interventions très
20.50 Emission
privées, réseaux sociaux, jour- Maroc, voilà qu’on se bouscule courantes en Algérie. L’Algérie
Une campagne de sensibilisation des unités industrielles naux) et le matraquage média- au portillon pour «vendre» des est touchée dans son honneur DES RACINES ET DES AILES
polluantes implantées dans la zone industrielle de Hassi Ameur tique, technique de communi- patients, mais à quel prix et quel et les praticiens algériens dans Aladécouverted’uneroutemarquéeparl’histoire,qui
(sud de la wilaya d’Oran) sera lancée prochainement pour les cation bien connue, ont fini par résultat ? Le nombre de com- leur amour-propre. Les profes- serpentesurplusde300kilomètres,delaCôted’Azur
inciter à se doter d’installations de rejets industriels créer un réflexe du genre : «Si plications et de décès est à ce sionnels de la santé en Algérie se auxAlpes.L’historienneGloriaPeriaévoqueles
«appropriées», répondant aux normes environnementales, a-t-on vous devez vous faire opérer, titre très important. Les patients demandent si cela se fait à l’insu monumentsédifiésparl’Empereursurl’îleitalienne
appris de la directrice de l’environnement de la wilaya. Les sorties une solution : la Tunisie ou la n’ont aucun recours en cas de de la réglementation à partir d’Elbe,pointdedépartdesonpéripleen1815.Puis
de la commission des établissements classés, qui sont Turquie…» Cette semaine, les litige, il faut le souligner. Après d’une publicité sur les activités directionGrasse,danslesuddelaFrance,oùChantal..
programmées, seront une occasion de plus pour contraindre les médecins algériens ont reçu des l’intervention en cas de pro- médicales qui n’est pas respec-
unités industrielles polluantes à se soumettre au respect de la invitations pour assister à un blème et d’insatisfaction, c’est tée, sinon où est le ministère de
réglementation écologique, a indiqué à l’APS Samira Dahou, show de promotion des hôpitaux notre système gratuit qui héritera la Santé et où sont les pouvoirs 20.50 Football
expliquant que ces usines implantées dans la zone industrielle de privés et publics turcs, mettant en des retombées avec cette fausse publics ? A. S.
Hassi Ameur sont supposées être dotées de petites installations
de prétraitement des rejets. Une loi exige des opérateurs
l’installation de stations de prétraitement avant toute exploitation OUARGLA
de leurs activités, faute de quoi ils seront verbalisés, a-t-elle fait
observer.
Vers l’ancrage de la culture
Le frère du président iranien
Rohani devant la justice de vente en soldes
La première audience du procès du frère du président iranien,
Hassan Rohani, arrêté en 2017 pour des délits financiers s’est PARIS-SG / MONTPELLIER
tenue hier à Téhéran, a indiqué l’agence de presse de l’autorité Aprèsundébutdesaisontonitruant,AndyDelortetles
judiciaire Mizan Online. Hossein Fereydoun, frère et conseiller Montpelliérainsontconnuunepériodedifficileen
spécial de M. Rohani, a été interpellé en juillet 2017 après avoir été glissantverslemilieudetableau.LesHéraultais
cité dans plusieurs affaires de corruption, la justice ayant indiqué possèdenttoutefoisunedesmeilleuresdéfensesdu
alors qu’il était accusé de «délits financiers». Lors de la première championnat.Al’occasiondecematchreportédela17e
audience de son procès, M. Fereydoun était accompagné de quatre journée, ils viennent au Parc des Princes avec...
PHOTO : D. R.

de ses associés et de ses avocats, a rapporté Mizan Online. Un

représentant du procureur général a lu l’acte d’accusation, selon
Mizan Online, qui n’a pas donné plus de détails. Les deux frères ne
partagent plus le même nom depuis que M. Rohani a changé le
sien plus jeune. M. Fereydoun avait été libéré au lendemain de son
arrestation après s’être acquitté d’une caution de plusieurs
millions de dollars, selon les médias locaux.
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client depuis son téléphone portable via sa ligne Ooredoo. Le service
Seaal Mobile offre, en effet, aux clients de Ooredoo des wilayas
d’Alger et de Tipasa, la possibilité de consulter leur solde à jour, leur
dernière facture et l’historique de leurs consommations. Aussi, ce
nouveau service permet aux clients d’être informés, à la demande,
par des messages personnalisés, sur d’éventuelles hausses de la
consommation, sur le changement de compteur, ou bien sur la
consommation nulle en cas d’absence prolongée afin d’éviter des
facturations estimées approximativement. Pour accéder au service
Seaal Mobile, destiné aux particuliers et aux professionnels, il suffit
au client de composer simplement le code *1594#, sur son
téléphone, et ce, à 10 DA seulement par accès. Avec ce nouveau
service, Ooredoo confirme sa volonté de faciliter le quotidien de ses
clients en leur proposant des solutions pratiques et adaptées à leurs
besoins.
L ’ancrage d’une culture de vente en soldes à
Ouargla figure parmi les objectifs du secteur,
notamment à travers la sensibilisation, pour
contribuer à promouvoir l’activité commerciale
et préserver le pouvoir d’achat des ménages,
a-t-on appris, hier, auprès des cadres de la
direction locale du commerce. Cette démarche
est principalement basée sur l’orientation et la
sensibilisation autour de la pratique de ce type de
vente saisonnière, qui n’est pas encore ancrée à
Ouargla, à l’instar de plusieurs wilayas du pays,
non pas uniquement chez les commerçants, mais
aussi chez le consommateur, a affirmé à l’APS le
chef du service de contrôle des pratiques commer-
ciales à la direction du commerce. Elle consiste
à mettre en exergue les bienfaits et les avantages
de la vente en soldes, permettant de donner une
véritable opportunité aux commerçants pour
dynamiser leurs activités commerciales et d’offrir
aux consommateurs l’opportunité de bénéficier
de produits de bonne qualité à des prix réduits, a
souligné Laïd Rouabah. Pour pouvoir pratiquer la
vente en soldes, M. Rouabah a fait savoir qu’il est
indispensable de demander une autorisation à la
direction du commerce, signalant que trois auto-
risations «seulement» ont été accordées au profit
d’opérateurs économiques dans la wilaya afin de
participer à l’opération de vente en soldes, retenue
dans le cadre de la saison hivernale 2019, durant la
période allant du 18 janvier au 28 février. Il s’agit
de deux magasins de vêtements, ainsi que d’une
papeterie activant au chef-lieu de wilaya, a-t-il
dit. Pour faire face à l’arnaque et à tout dépasse-
ment de la part des commerçants, les agents de
la répression des fraudes relevant de la direction
du commerce sont mobilisés pour multiplier les
contrôles, indique M. Rouabah, précisant que des
peines sont applicables à l’encontre des commer-
çants contrevenant au règlement en vigueur, no-
tamment ceux qui proposent des réductions sans
l’obtention préalable de l’autorisation. L’opération
de vente en soldes a été fixée par arrêté du wali,
en application des dispositions du décret exécutif
n°06-215 du 18 janvier 2006 fixant les condi-
tions et les modalités de réalisation des ventes en
soldes, des ventes promotionnelles, des ventes
en liquidation de stocks, des ventes en magasins
d’usines et des ventes au déballage, signale-t-on.
Approchés par l’APS, de nombreux clients ont
affiché leur profond regret à l’égard des pratiques
frauduleuses de certains commerçants, surtout
dans le cas de magasins de vêtements. La plu-
part de ces magasins proposent de faux taux de
réduction et de remise sur les articles, juste pour
attirer la clientèle dans le but d’écouler d’autres
marchandises plus chères, indique-t-on. APS
20.50 Cinéma
GLORIA
Comptabled’unefamillemafieusedeNewYork,Jack
saitquesafamilleetluisontendangercarildétientun
livre de comptes compromettant. Ils doivent
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nationaledecontrôlededrogues(DNCD)saisissent
unevingtainedevalisescontenant680kilosde...

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 El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 22

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conformément à l'arrêté de wilaya n°3132 du En date du 09/02/2019, L’ A.G.O
BENOUADAH YOUCEF
25 décembre 2018 pour une durée de quinze de l’UPCLB a élu comme : Survenu à Limoges à l’âge de 88 ans, la levée du
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la présente annonce dans deux quotidiens
nationaux. Les citoyens souhaitant exprimer - Président M. Talbi Essaid 16h au domicile familiale propriété BENOUADAH,
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commune, bureau des deux commissaires - Secrétaire Général L’enterrement est prévu au cimetière Zedek, Ben Aknoun, après
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l'exception des week-ends et jours fériés à
partir de la date de publication de la présente
Améziane
annonce dans les journaux nationaux.
Président de l'Assemblée populaire communale - Trésorier : M. Karous Omar

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Pensée
A notre cher et regretté voisin et ami très aimé et apprécié de
Direction Ressources Humaines et Moyens tous

Condoléances Zoubiri Farouk (Farid)

A M. Chanoun Hocine, président
du Conseil d'Administration
Les membres du Conseil d'Administration de la MIP, la
directrice générale, le conseil syndical ainsi que l'ensemble
du personnel, profondément attristés par le décès de
votre sœur, vous présentent à vous et à votre famille leurs
sincères condoléances et vous assurent en cette pénible
circonstance de leur profonde sympathie. Que Dieu le Tout
-Puissant accueille la défunte en Son Vaste Paradis.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Cela fait 40 jours que tu nous as quittés. Nous avions ensemble
fait tant de choses, et voilà que maintenant tu nous as quittés.
Nous avons mangé, bu avec toi, nous avons partagé les soucis
et les travaux quotidiens. Avec toi, nous avons partagé tant
de projets. Il y a tant de choses que nous aurions voulu faire
ensemble. Mais cela semble s’arrêter, et ce n’est plus ensemble
que nous allons réaliser ce que tu espérais. Nous voudrions
nous souvenir de toi continuer de travailler à tout ce que tu
attendais. Comme un mur, la mort nous sépare de toi, notre amitié, notre affection et
notre espérance s’en iront te rejoindre là où désormais tu reposes près de Dieu. Repose
en paix Farouk (Farid).
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
Tes amis, tes voisins
Fédération algérienne des donneurs de sang

Pensée
Cela fait quarante jours que
nous a quittés à jamais pour un
SOS 52, boulevard Mohamed V - Alger - Tél./Fax : 213 21 63.80.07 - Mob. : 0772 20 09 08
CPA Khelifa Boukhalfa n°143.4 18.01.242.11/12 CCP n° 72372 70 clé 08
La Fédération algérienne des donneurs de sang, en collaboration
monde meilleur incha'Allah,
notre chère
Malade avec l'Agence nationale du sang, lance un appel à l'ensemble de la
population âgée de dix-huit (18) à soixante-cinq ans (65) et en bonne
santé, de répondre en masse à l'appel du cœur et aller offrir un peu
Laguel Zina
quatre mois après le décès
cherche de son sang.

de notre cher époux, père et

grand-père, laissant un vide
médicament Ce geste banal rendra l'espoir et le sourire à des gens qui en ont
besoin, et c'est la meilleure aumône qu'on puisse offrir à un malade.

incommensurable.
Sa mère, ses sœurs et frères
ainsi que ses nièces et neveux
demandent à toutes celles et
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lisé, donc aucune crainte de ce côté.
Comptant sur votre générosité à cette action hautement humani-
500 mg. taire, la Fédération algérienne des donneurs de sang et l'ensemble
des malades vous remercient.

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à tous ceux qui l'ont connue
et aimée d'avoir une pieuse "Dieu vous le rendra"

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pensée à sa mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à Pour le bureau fédéral, le président
Gherbi Kaddour
Lui nous retournons."

LIGUE DES
CHAMPIONS
EUROPÉENNE
Griezmann
contre Ronaldo,
Manchester City
à Schalke
L
’Atlético Madrid d’Antoine Griez-
mann reçoit ce soir (21h) la Juventus
de Cristiano Ronaldo dans l’affiche
de ces 8es de finale de Ligue des cham-
pions, quand Manchester City, un autre
grand prétendant, se déplace à Schalke.
Ils se sont tant affrontés... «Grizou»
retrouve «CR7», son bourreau en finales
de la C1 (avec le Real) et de l’Euro (avec
le Portugal) en 2016, dans un duel très
attendu qui promet de la sueur et des
larmes.
Les «Colchoneros» rêvent de jouer la
finale dans leur forteresse du Wanda
Metropolitano le 1er juin, mais la «Vieille
dame» compte sur sa superstar portu-
gaise, en grande forme, pour soulever ce
trophée qui lui échappe depuis 1996. Des
gros, Manchester City a certainement hé-
rité du tirage le plus abordable: Schalke
04, 14e de Bundesliga en difficulté, qui
n’est plus apparu à ce stade de la com-
pétition depuis 2015. L’ailier allemand
Leroy Sané a dû lui ressentir un pince-
ment au cœur à l’annonce des affiches,
lui qui s’est révélé chez les «Knappen»
entre 2005 et 2008, puis 2014 et 2016.
C’est plutôt un soulagement pour Pep
Guardiola : le parcours de l’Espagnol,
deux fois vainqueur de la C1 avec le Bar-
ça comme entraîneur mais qui n’a jamais
emmené City au-delà des quarts de finale
de la Ligue des champions depuis son
arrivée en 2016, sera particulièrement
scruté. AFP
Programme
Aujourd’hui
Schalke 04 - Manchester City
Atlético Madrid - Juventus Turin
AS RADIEUSE
Visite de soutien
à l’athlète
Brahimi Mama
L ’association Radieuse a rendu une
visite de soutien et de solidarité
à l’athlète Mama Brahimi à l’hôpital
Fellaoucene d’Oran. L’athlète se trouve
dans cet établissement hospitalier après
l’aggravation de sa maladie suite à une
opération chirurgicale non réussie à son
épaule gauche.
Le président de la Radieuse, Kada Chafi,
accompagné de l’ex-international Lakh-
dar Belloumi et Foussi Tayeb, a remis
une aide financière et des cadeaux à
Brahimi Mama dans le but d’atténuer sa
souffrance de ces trois derniers mois. La
Radieuse et la famille Brahimi ont remer-
cié vivement l’intervention fructueuse
du wali d’Oran, Mouloud Cherifi, qui a
rendu visite à l’athlète et donné des ins-
tructions aux directeurs de la santé et de
la direction sociale pour l’accompagne-
ment médical de Brahimi Mama. Ceci
sans oublier l’aide de Salima Souakri et
Falet Hamada, de «Ouled El Bahia», qui
étaient au chevet de l’athlète depuis sa
blessure.
Le staff de l’hôpital Fellaoucene a rassuré
la famille de la sportive et la délégation
de la Radieuse, indiquant que tout sera
fait pour éviter une deuxième opération :
«Elle retournera à la compétition pro-
chainement». K. G.
El Watan - Mercredi 20 février 2019 - 23
CS CONSTANTINE
Les Clubistes aujourd’hui Soustara
prépare le PAC
au Caire E
L
es camarades d’Abdenour
Belkheïr se rendront au-
jourd’hui au Caire, et ce, dans
la perspective du match comptant
pour la phase de poules de la Ligue
des champions d’Afrique, lequel
devra se dérouler samedi prochain
au stade Borg Al Arab (stade de
l’Armée égyptienne) d’Alexandrie,
face au club d’Al Ismaïly, repêché
par la CAF après avoir introduit un
recours après sa disqualification
suite aux événements ayant émaillé
la rencontre face au Club Africain
pour le compte de la 2e journée.
C’est fortement déterminés à reve-
nir avec les points du match que
les poulains de Denis Lavagne
appréhendent ledit rendez-vous, à
la faveur de l’intense travail psy-
chologique mené par le technicien
français dès l’annonce du retour des
Egyptiens à la compétition, avec
l’objectif de dépasser la déception,
du reste légitime, qui a prévalu
dans l’environnement du club, et
surtout (re)motiver les troupes afin
d’atteindre dans les meilleures dis-
positions les quarts de finale. Pour
ce faire, les Clubistes possèdent
deux atouts qu’ils se devront de
MOULOUDIA D’ALGER
L’avenir de Kaci-Saïd sera
décidé dans dix jours
M uet depuis la énième sortie
ratée de l’équipe, qui vient de
louper l’ultime objectif parmi tant
d’autres tracés en début de saison,
avec une élimination peu glorieuse en
quart de finale de la Coupe arabe, le
propriétaire du Mouloudia d’Alger,
Sonatrach, prévoirait de réagir finale-
ment, en prenant tout prochainement
des décisions radicales, à la mesure
des ratages successifs. Selon des
sources au sein du club algérois,
Sonatrach, par le truchement de son
premier responsable Abdelmoumène
Ould Kaddour, a convoqué une réu-
nion du conseil d’administration,
qui devrait se tenir dans une dizaine
de jours (1er ou 2 mars, ndlr), avec à
l’ordre du jour : le bilan de la saison et
surtout les décisions à prendre et qui
s’imposent après une seconde saison
à blanc.
Sonatrach, qui a soutenu mordicus le
directeur sportif, Kamel Kaci-Saïd,
USM ANNABA 2 – ES SÉTIF 0
Les Bônois prennent une option pour la qualif’
L a première période s’est soldée
par un score d’un but à zéro en
faveur des locaux, sur une réalisa-
tion de Sahbi en deux temps (17e).
L’attaquant annabi, bien servi par
un équipier, ratera dans un premier
temps son duel avec le portier
Boultif avant de suivre sur une
glissade le cuir et de le prolonger au
fond des filets, à la grande joie des
supporters venus en masse soutenir
leur équipe dans cette première
manche des quarts de finale de la
Coupe d’Algérie. Auparavant, l’ES
Sétif ratera deux occasions nettes
de scorer. La première par l’inter-
SPORTS
Le CSC veut rester sur la dynamique des victoires en Ligue des champions
africaine
valoriser, le déroulement de la ren-
contre à huis clos, dans le cadre des
sanctions décidées par la CAF, ainsi
que la désignation de l’arbitre Ba-
kary Gassama, ce qui est en soi une
garantie d’impartialité, le Gambien
étant connu pour être imperméable
à toute forme de pression. Cepen-
dant, outre la blessure lors de la
séance d’entraînement de lundi de
l’avant-centre Abid, l’équipe risque
de se voir privée de sa charnière
centrale habituelle. En effet, en plus
de Chahrour, il est possible que La-
alors que le club n’a pas atteint aucun
des objectifs tracés en début de sai-
son, faisant même fi des exigences
des supporters d’opérer des change-
ments radicaux à la tête de la direc-
tion, à travers des actions de contesta-
tion menées par les ultras, serait sur le
point de donner suite à ces doléances,
en mettant fin aux fonctions du
directeur sportif. C’est ce que nous
a assuré un proche du club, en indi-
quant que le fiasco de l’équipe cette
saison (coupe, championnat, LDC
et Coupe arabe) au vu des moyens
consentis, surtout financièrement, ne
peut plus être ignoré par Sonatrach.
Ainsi, c’est le premier responsable
sportif, Kamel Kaci-Saïd, qui devrait
en faire les frais, lui qui n’a pas
réussi à faire gagner au Mouloudia
des titres après deux saisons en poste
comme gestionnaire. C’est du moins
ce qu’assure notre source, précisant
qu’après deux saisons à blanc et les
médiaire de Djabou qui contrôle
le ballon de la poitrine mais son
retourné butera sur un défenseur
(5e). La deuxième de Bouguelmou-
na qui n’a pas su mettre à profit un
centre judicieux du capitaine Dja-
bou (15e). Ce dernier sera contraint
de céder sa place quelques minutes
plus tard à Bannouh suite à une
blessure à la cuisse à cause de l’état
du terrain, à la limite du praticable.
Après la sortie du meneur de jeu sé-
tifien, les poulains de Nabil Neghiz
continueront à presser et auraient
pu niveler la marque sur des balles
arrêtées. Au retour des vestiaires,
PHOTO : DR
vagne ne puisse pas compter sur les
services de Zaâlani, ce qui pourrait
donner lieu à la présence sur le ter-
rain d’une paire inédite Bouchriha -
Aroussi. Cela étant, avec seulement
19 buts marqués, les Darawichs
possèdent la plus faible attaque du
championnat égyptien, et trouver le
chemin des filets gardés par Rah-
mani sera d’autant plus ardu dans
les conditions sus-mentionnées. Il
convient de signaler que le match
retour aura lieu le samedi 2 mars au
stade Hamlaoui. Mohamed B.
milliards engloutis par le Doyen, il
était temps de revoir la politique de
gestion du club. Sur un autre registre,
KSK a renouvelé sa confiance au
coach Adel Amrouche, qui a dirigé la
séance de reprise des entraînements
effectuée lundi en fin de journée à
l’Ecole d’hôtellerie de Aïn Benian, en
prévision du match prévu ce samedi
au stade du 5 Juillet face au MC Oran
(22e J). Un match où le coach algé-
rois compte opérer des changements
radicaux dans son onze-type, non en
raison des défections, mais surtout
pour tenter de provoquer un déclic
dans une équipe en déconfiture sur le
plan jeu et résultats. Une séance mar-
quée, encore une fois, par la présence
d’un groupe de fans qui voulaient en
découdre avec les joueurs, avec une
tentative de se faufiler à l’intérieur de
l’aire d’entraînement, vite avortée par
les forces de l’ordre et les agents de
sécurité du centre. T. A. S.
les locaux continueront à presser
sous les applaudissements de leur
public et parviendront à doubler la
mise à l’heure de jeu sur un penalty
transformé par Rebiai (58e). Les
Sétifiens tenteront de revenir à la
marque mais buteront sur une dé-
fense annabie volontaire à souhait.
L’équipe des Hauts Plateaux devra
avoir les ressources mentales né-
cessaires pour espérer renverser la
situation lors de la manche retour,
le 26 février prochain à Sétif, face à
une équipe qui, il faut le dire, a pris
une sérieuse option pour la qualifi-
cation. A. S.
USM ALGER
liminée de toutes les compétitions,
l’USM Alger est désormais concen-
trée uniquement sur le championnat
pour sauver sa saison. Leader incontesté
du championnat de Ligue 1 avec huit
longueurs d’avance sur son poursuivant,
la JS Kabylie, la formation de Soustara a
repris les entraînements lundi après-midi
pour préparer son prochain match contre
le Paradou AC (3e), qui reste sur une série
de cinq matches sans défaite. Ce match
face à la meilleure formation du cham-
pionnat en ce moment, fixé au 1er mars,
est d’une importance capitale pour la
suite du parcours sachant qu’une défaite
des Rouge et Noir permettrait à leurs
adversaires de revenir à six longueurs,
mais pourrait aussi permettre à la JSK,
son dauphin, de réduire l’écart en cas de
victoire face à l’ES Sétif. Les poulains
de Froger qui n’ont été battus que trois
fois cette saison, dont une à domicile, ne
veulent absolument pas rater ce virage
pour accroître leur avance et augmen-
ter leurs chances de s’adjuger le titre
de champion d’Algérie. Surtout qu’ils
savent pertinemment que les prochaines
journées ne seront pas de tout repos avec
deux derbys de suite face respectivement
au MCA et au CRB, puis un déplacement
à Sétif face à l’ESS. A. C.
LFP-SANCTIONS
Les présidents
de l’ASAM
et de l’OM
suspendus
L a commission de discipline, réu-
nie avant-hier (lundi), a traité les
affaires des matches de la 22e journée
du championnat des Ligues 1 et 2, ainsi
que le match retard JSS - DRBT. Les
décisions les plus importantes prises par
la commission de discipline sont liées
aux «mauvais comportements» des pré-
sidents de l’AS Aïn M’lila et de l’Olym-
pique de Médéa envers les officiels.
Ainsi, les présidents de l’ AS Aïn M’lila,
El Hadi Bensid, et de l’O Médéa, Mah-
foud Boukhelkhal, ont été suspendus
pour trois mois, suspensions assorties
d’une amende de 200 000 DA, a annoncé
la LFP sur son site officiel. Tous deux
sont interdits d’accès au terrain et aux
vestiaires pour «atteinte à la dignité et à
l’honneur des officiels, respectivement
lors des matches contre le MCO et le
CRB». De son côté, le joueur du DRB
Tadjenanet, Oussama Aggar, exclu face
à la JS Saoura pour jeu brutal, a été sus-
pendu pour deux matches ferme. A. B.
AMICALE
DES ANCIENS
HANDBALLEURS
AGO demain
L ’Assemblée générale ordinaire
(AGO) de l’Amicale des an-
ciens handballeurs d’Alger se tiendra
demain jeudi 21 février à 17h, au niveau
du Centre sportif Ghermoul (Alger).
Lors de cette AGO, il sera question de
la reconduction du commissaire aux
comptes. Pour rappel, l’Amicale des an-
ciens handballeurs de la wilaya d’Alger,
présidée par Mohamed Aziz Derouaz, a
été créée il y a onze ans, jour pour jour.
A. C.
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 20 février 2019

COMMENTAIRE

Si Abdelkader
le sauveur… Par Réda Bekkat

O
n pensait avoir tout vu, tout entendu de la part des
thuriféraires et autres zélés déclarés, assumés ou non,
du régime actuel, avec à sa tête Abdelaziz Bouteflika,
et du système politique algérien en général, qu’ils
soient dans les institutions officielles de la République ou en
dehors. Mais là, c’est le comble, comme s’ils ne savaient pas
quoi inventer pour justifier l’injustifiable et faire admettre dans
la réalité le paranormal, voire l’anormal. A la veille de son
premier mandat, en 1999, tout ce beau monde faisait chorus avec
les faiseurs de rois de l’époque pour couvrir de louanges
l’homme providentiel que l’histoire «a mis sur le chemin des
Algériens». A mesure qu’il enfilait les mandats, l’image de
l’homme qui tombait à pic pour sauver le pays du chaos, de la
débâcle, celui qui a «réussi à réconcilier tous les Algériens», a
été martelée au quotidien.
Voilà qu’à la veille de son cinquième cycle de règne, jugeant
sans doute qu’un bilan chiffré des réalisations ne suffirait pas, en
LES SECTEURS DE L’ÉNERGIE ET DE L’EAU PREMIERS BÉNÉFICIAIRES tout cas pas suffisamment, à convaincre les plus réticents pour
«renouveler leur confiance» à «l’homme de la continuité», les

10 102 milliards DA de crédits encenseurs du système veulent nous vendre aujourd’hui l’image
de Si Abdelkader El Mali, le sauveur de la Révolution algérienne
à travers le rôle déterminant qu’il aurait joué dans la direction de
la base FLN-ALN du Sud, en plein pays malien. Tous les

à l’économie en 2018 historiens honnêtes, comme les témoins de l’époque, sont

d’accord pour dire que le passage de Si Abdelkader El Mali a été
des plus brefs dans la région ; le concerné, lui, aurait très vite

L
es crédits à l'économie, qui ont atteint
près de 50% du PIB en 2018, passant
de 7909 milliards DA (Mds DA) en
2016 à 10 102 Mds DA en 2018, ont été
surtout concentrés sur les secteurs de l'éner-
gie et de l'eau pour ce qui est des crédits à
long terme. C’est ce qu’a indiqué hier le
gouverneur de la Banque d'Algérie,
Mohamed Loukal, rapporte l’APS. Le
financement bancaire destiné à l'économie,
même s'il a indéniablement progressé ces
dernières années avec une hausse annuelle
de crédits passée de 8,7% en 2016 à 12,3%
en 2017 et à 13,8% en 2018, n'a tout de
même pas été «totalement inclusif» dans
l'ensemble des secteurs de l'économie. La
part des crédits à moyen et long termes dans
le total des crédits à l'économie est passée
de 57% en 2009 à 75% en 2018. Mais cette
progression résulte surtout de la hausse des
crédits liés au financement des investisse-
ments dans l'énergie et l'eau, a-t-il soutenu.
Mais vu l'importance des PME dans le
développement économique du pays, l'amé-
POINT ZÉRO
lioration de la capacité des banques et du
système financier à accompagner la créa-
tion et le développement des petites et
moyennes entreprises productives est plus
que jamais requise. La dynamisation de
leurs activités de conseil à la clientèle et
notamment l'expertise en matière d'analyse
de projets est également recommandée,
selon le gouverneur. «Ce sont des métiers
que les banques doivent nécessairement
développer pour promouvoir le développe-
ment des crédits d'investissement et mieux
gérer les risques», a-t-il dit à l'adresse des
banquiers présents. Abordant les différents
axes de la réforme bancaire et financière, il
a notamment souligné la faible capacité des
banques à collecter l'épargne : «La collecte
des ressources est l'un des talons d'Achille
du système bancaire algérien.» Sur les
quelque 5000 Mds DA de monnaie fidu-
ciaire en circulation, soit 32% de la masse
monétaire, on estime entre 1500 Mds DA à
2000 Mds DA l'épargne hors circuit ban-
caire des agents économiques, a rappelé M.
Loukal. «L'amélioration des services ban-
caires existants et une politique agressive
d'offre de services bancaires innovants, y
compris une politique de taux attrayants,
permettrait certainement de drainer une
grande partie de cette épargne vers le cir-
cuit bancaire», a-t-il avancé. Cette
démarche est d'autant plus nécessaire que
l'actuelle aisance en matière de liquidité
bancaire est générée, pour l'essentiel, par le
financement monétaire appelé à prendre fin
dans un horizon temporaire limité, a-t-il
soutenu. M. Loukal n'a pas manqué de rap-
peler que le financement non convention-
nel, même s'il a permis de desserrer la
contrainte financière et d'assurer la conti-
nuité de la dépense publique, ne pouvait en
aucun cas constituer une solution durable.
Le même responsable a appelé à ce qu'«à
l'avenir, les financements bancaires
devraient s'orienter davantage vers les
industries manufacturières et les services
productifs portés par les PME à valeur
ajoutée avérée». R. E.
préféré le confort douillet des résidences marocaines mises à la
disposition du Front de libération nationale par le palais royal…
Un comportement que certains compagnons d’armes de
l’époque et responsables de l’état-major général de l’Armée de
libération nationale auraient qualifié de «désertion», susceptible
d’être traduit devant un tribunal militaire. Seul Dieu et quelques
privilégiés savent quel a été le jugement de Houari Boumediène
quand il a eu connaissance de ces faits. Le culte de la
personnalité poussé à l’extrême, c’est chez nous qu’il est en train
de battre tous les records, rassurons-nous. Dans pas très
longtemps, l’Algérie sera citée comme étant le contre-exemple,
la parfaite illustration de ce que peut être l’autoritarisme dans
son aspect le plus pitoyable. Même dans la Corée de la dynastie
des Kim, on n’a pas osé, jusque-là, exhiber un dirigeant malade
ou diminué. Lorsque le second des Kim, Jong Il, a disparu des
écrans, toutes les chancelleries occidentales ont conclu que le
dirigeant nord-coréen était frappé d’une maladie invalidante. La
coterie de Phnom Penh s’est vite attelée à préparer le fils comme
successeur qu’on a ramené de Suisse pour lui confier la plus
haute charge. Certes, cela fut accompagné de tirs de missiles
balistiques made in Korea et d’essais nucléaires redoutables…
Chez nous, la camarilla qui préside aux destinées du pays et qui
entoure le chef de l’Etat ne semble pas du tout s’émouvoir, ni
même gênée de voir se multiplier ces «zerdate», ces mascarades
officielles, où l’on tombe en adoration devant les portraits
officiels du chef de l’Etat, allant jusqu’à essayer de faire parler
la photo en lui tendant un micro, sous l’œil goguenard d’anciens
Premiers ministres, de ministres, de cadres supérieurs de l’Etat.

Il n'est pas obligatoire d'obliger Par Chawki Amari

Il est grand temps que cette paranoïa collective cesse. L’Algérie
qui a enfanté les Ben M’hidi, Didouche Mourad, Ben Boulaïd,
Krim Belkacem, Boudiaf et autres Abane Ramdane mérite
mieux que cette sinistre comédie. Et surtout mieux que les affres

F
arouk Ksentini, un disparu précédemment chargé des représenter, puisque personne ne nous a obligés à le lui
disparus, a insisté à rappeler que non, le Président n’est demander, lui qui n’est même pas obligé de se représenter. que l’on fait subir, depuis 1999, au pays des Hommes libres.
pas obligé de parler pour présenter sa prestation de En fait, quand on y regarde bien, il y a finalement peu
serment, il lui suffira de lever la main, droite si possible, et d’obligations. On n’est pas obligés de manger des yaourts
de faire un oui de la tête, de haut en bas, plus facile à faire
qu’un non latéral. Peut-être. Mais les Algériens ne sont pas
quand on est adulte, Ghediri n’est pas obligé d’être candidat,
Benflis n’est pas obligé de réfléchir et même Dieu n’est pas météo
obligés d’écouter Ksentini, tout comme ils ne sont pas obligé de nous aider à construire une démocratie. On n’est Aujourd’hui Demain
obligés d’aller voter, de lire la Constitution ni d’aller à la pas obligés d’aimer ses voisins, ses gouvernants ou les
plage le 18 avril ou de faire la fête en chantant les constantes gouvernés, on n’est pas obligés de faire des enfants puisque 8° ALGER 6°
de la Nation. En réalité, personne n’est obligé de rien. On il y en a déjà et nul n’est obligé d’écouter Gaïd Salah, qui 17° 17°
n’est pas obligés d’écouter Bedoui menacer les futurs semble plus parler en son nom qu’au nom des militaires, qui
marcheurs, pas obligés d’écouter Ghoul nous expliquer que eux n’ont rien dit, car ils ne sont pas obligés de parler. La 6° ORAN 4°
la rue ne sert à rien, puisque elle sert au moins aux seule obligation, s’il devait y en avoir, serait de ne pas se 18° 19°
marcheurs à marcher. On n’est pas obligés d’aimer le cachir, sentir obligé. La liberté, c’est d’abord dans la tête. Le corps
pas obligés de regarder la télévision, pas obligés d’être suit généralement après, mais il n’y est pas obligé, bien que 5° CONSTANTINE 4°
stables, on n’est même pas obligés d’écouter Sellal nous dire le faire obligerait les gouvernants à ne plus nous obliger de 18° 17°
que c’est le peuple qui a demandé à Bouteflika de se voter pour le même Président pendant 25 ans.
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