PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

645 jours de blocage

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 2 janvier 2019
Plus de 100 000 chômeurs
N°8601 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. FFrance : 1 €. USA : 2,15 $. inte rdits d’emploi !
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
atan.com
tan.coom

IL AFFIRME QUE LA PRÉSIDENTIELLE

E
2019 SE TIENDRA DANS LES DÉLAIS ORAN-MOSTAGANEM,
ORA PLAQUE
AMAR GHOUL NIE TO
TO
TOURNANTE DE LA HARGA
AVOIR PLAIDÉ POUR
LE REPORT DU SCRUTIN
● Le président du parti Tajamou
Amel El Djazair (TAJ), Amar Ghoul,
se rétracte. Après avoir entretenu
le flou sur le but de son appel à
une conférence nationale,
PARTIR À
TOUT PRIX !
compris comme une initiative
pour le report de la présidentielle
2019, il plaide, depuis hier, pour
PHOTO : DR

l’organisation de cette échéance

dans les délais.
LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 4

RÉUNIFICATION DE L’ÉTAT LIBYEN

TRIPOLI ET TOBROUK
OPTENT POUR LA
POLITIQUE DES PETITS PAS
■ Le Conseil présidentiel du gouvernement d’union
nationale dirigé par Fayez Al Sarraj a soutenu, cette
semaine, la nécessité de répondre aux appels répétés en
faveur de l’unification de l’armée et de la transformation
du sud de la Libye en un point de départ pour lutter
contre les terroristes et les mercenaires.
LIRE L’ARTICLE DE ZINE CHERFAOUI EN PAGE 10
● Ces derniers temps, le phénomène
de la harga a pris une ampleur considérable,
plus particulièrement en Oranie. Les côtes
mostaganémoises ne sont pas en reste,
puisqu’au cours de cette semaine seulement,
plus d’une dizaine d’embarcations de fortune
ont quitté le territoire national à partir des
différentes plages de Mostaganem et Oran.

FACULTÉ DES NTIC DE

L’UNIVERSITÉ CONSTANTINE 2

Vers un master
en cybersécurité
NOUVELLE ANNÉE 2019
Les étudiants
expriment ■ LIRE LES ARTICLES
DE AKRAM EL KEBIR
leurs attentes ET LAKHDAR HAGANI
PHOTO : DR

EN PAGES 2 ET 3
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT
EN PAGES 11, 12, 14, 15 ET 16
PUBLICITÉ
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 2

DOSSIER

PHÉNOMÈNE DE LA HARGA

«ATTEINDRE LES CÔTES EUROPÉENNES,

● Ces derniers temps, le phénomène de
la harga a pris une ampleur considérable,
plus particulièrement en Oranie. Les côtes
mostaganémoises ne sont pas en reste
puisque cette semaine, plus d’une dizaine
d’embarcations de fortune ont quitté le
territoire national à partir des différentes
plages de Mostaganem.

E
n dépit des campagnes de
sensibilisation organisées à
longueur d’année et à grand
renfort de différents
dispositifs d'aide à l'emploi des
jeunes et de l’arsenal associatif, rien
ne semble dissuader les candidats à
l’émigration clandestine à tenter de
rejoindre, coût que coûte, l’autre
rive de la Méditerranée. Ces derniers
temps, le phénomène de la harga a
pris une ampleur considérable, plus
Valence, Almeria ou encore
Alicante. D’ailleurs, ces derniers
jours à Mostaganem, on n’en finit
plus de faire le décompte des
embarcations de fortune interceptées
et arraisonnées par les garde-côtes
algériens ou par leurs homologues
espagnols. Cette recrudescence
d'émigration clandestine est sans
précédent et le phénomène ne cesse
de prendre une ampleur incroyable.
Passeurs et harraga sont à l’affût, à

particulièrement en Oranie. Les
côtes mostaganémoises ne sont pas
en reste puisque rien qu’au courant
de cette semaine, plus d’une dizaine
d’embarcations de fortune ont quitté
le territoire national à partir des
différentes plages de Mostaganem.
Au total, ce sont plus de 100 jeunes
qui ont réussi à passer entre les
mailles du filet la dernière semaine
de décembre pour rejoindre les côtes
ibériques. Parmi ces derniers,
nombreux sont arrivé à bon port et
ont contacté leurs parents et proches
à partir des villes de Murcia,
longueur de semaines, de
l'amélioration des conditions
météorologiques pour prendre
d'assaut les côtes espagnoles, et cela
sans se soucier, le moins du monde,
des risques qu'ils encourent. Si
auparavant les candidats à la harga
se réduisaient qu’à des jeunes
chômeurs en mal de vivre, voilà
qu’aujourd’hui ce sont toutes les
catégories sociales, sexes et âges
confondus, des universitaires, et
même parfois des petits
fonctionnaires qui n'hésitent pas à
tenter la traversée périlleuse, quitte à
Un nombre considérable de jeunes a réussi à passer entre les mailles du filet pour rejoindre les côtes ibériques
y perdre la vie. Quand nous nous
sommes approchés des harraga de
Mostaganem, ceux dont la tentative
de la traversée a fait chou blanc,
beaucoup d’entre eux nous ont
spécifié que c’est le chômage, la
bureaucratie, l’inégalité des chances,
la baisse flagrante du pouvoir
d’achat et la pauvreté qui sont à
l’origine de leur détermination à
partir. Ils envient ceux qui ont réussi
à s'établir là-bas, et quand on leur
souligne que l’aventure échoue
souvent, jusqu’à tourner au drame,
ils n’en ont cure. Cela n’a aucun
effet sur eux. «Mon frère a tenté à
plusieurs reprises l'aventure. Il a
réussi au bout de la sixième tentative.
Maintenant, il vit en France en
qualité d’ouvrier qualifié. Il s’est
PHOTO : D. R.
même marié. Quant à moi, la chance
ne m’a pas encore souri, mais je ne
désespère pas», explique Mourad.
D, le frère d’un harrag.
Abderrahmane, un universitaire
versé actuellement dans le commerce
informel, nous tiendra un tout autre
discours : «Ceux qui prétendent que
les harraga, une fois arrivés en
Europe, vivent la belle vie sont de

EN DÉPIT DES APPARENCES,

LES HARRAGA SONT ANIMÉS
PAR UN DÉSIR DE VIVRE !
● Le wali d’Oran avait déclaré que les passeurs seront combattus sans relâche
● «Les réseaux impliqués dans ce commerce de la mort seront arrêtés et punis
avec toute la sévérité de la loi», avait-il ajouté.

C es dernières semaines, le phénomène de candidats à l’émigration clandestine de

l’émigration clandestine était au cœur de tenter l’aventure. On nous expliquera ainsi
l’actualité du pays. Les drames qui ont que beaucoup attendaient le 31 décembre
découlé de ces nombreuses tentatives pour mettre le cap sur les côtes ibériques.
d’émigration clandestine ont ému la société. «Comme c’est la fête du Réveillon ce jour-
Ainsi, il y a 10 jours de cela, un groupe de là, ces harraga gagent sur le fait que les
29 harraga, en partance d’Oran, a vu son garde-côtes espagnols soient un tantinet
embarcation prendre feu, alors qu’il était au éméchés et alors ils ne seront pas très
large de la côte de Ténès, dans la wilaya de pointilleux, surtout en nocturne. Ils pourront
Chlef. Seuls 9 d’entre eux ont pu être sauvés ainsi passer sans ambages», nous a déclaré
in extrémis, alors que les 20 autres ont tous un ancien habitant du quartier, sous couvert
péri. Jusqu’à jeudi dernier, la Protection d’anonymat. D’autres personnes, des
civile a annoncé avoir retrouvé, après de spécialistes de ce phénomène, auprès de qui
laborieuses recherches, les corps de 7 d’entre nous nous sommes approchés, affirment,
eux. Aussi, 12 autres sont jusqu’à aujourd’hui pour leur part, que le phénomène de la harga,
portés disparus, et font l’objet d’intenses s’il est dramatique à plus d’un titre, renseigne
recherches. Les familles de ces disparus se sur une chose : l’idéologie islamiste en
sont rassemblées devant le siège de la wilaya Algérie perd du terrain, et ce, de façon
pour réclamer des autorités locales de trouver vertigineuse. «Ces jeunes, qui n’hésitent pas
les corps de leurs fils et filles. En prenant la à braver les dangers de la mer dans l’espoir
parole, jeudi dernier, le wali d’Oran avait de rejoindre l’Europe, sont animés en fait
déclaré que les passeurs seront combattus par un désir de vivre. S’ils sont prêts de
sans relâche. «Les réseaux impliqués dans ce mourir pour aller jusqu’en Espagne, c’est
commerce de la mort seront arrêtés et punis qu’ils sont capables, aussi, de vivre.» Et
avec toute la sévérité de la loi», a-t-il ajouté. d’expliquer encore que quand on voit le
Les harraga qui ont pris la mer le jeudi 20 profil de ceux qui tentent l’aventure, nombre
décembre étaient issus des bas quartiers de d’entre eux ont une situation, un métier
la ville Oran, notamment de la cité populaire correctement rémunéré, parfois même un
d’Ekmül, mais aussi Cholet et Victor-Hugo. logement. «Aussi, s’ils partent malgré cela,
Ce quartier était sous le choc le vendredi c’est qu’ils éprouvent ce besoin de vivre. De
suivant ce terrible drame. «Tous mes voisins sortir, d’aller en boîte de nuit, de s’éclater.
sont morts, je n’en reviens pas», s’est De vivre pleinement leur jeunesse, sans
lamenté Mohamed sur les réseaux sociaux, qu’on les juge. En somme, ce qu’ils veulent,
un ancien habitant du quartier. Cela dit, ce c’est de ne pas mener une vie morose où la
terrible drame, qui a ému l’Algérie entière, morale conservatrice a raison de tout !»
n’a pas pour autant dissuadé d’autres futures Akram El Kebir

À MOSTAGANEM
QUOI QU’IL NOUS EN COÛTE !»
fieffés menteurs. Les conditions de
vie là-bas sont des plus exécrables
pour un sans-papiers. En Europe,
c’est le ''marche ou crève'' qui prime
! Il faut que tout jeune tenté par cette
aventure périlleuse le sache ! Ce
n’est pas l’eldorado qui l’attend de
l’autre côté de la mer, mais la misère,
et rien que la misère !» Abderrahmane
affirme n’avoir jamais songé à
quitter l’Algérie, en dépit du fait
qu’il ne vit que de débrouillardise.
Autre fait important à souligner, ce
sont bien sûr les réseaux de passeurs
sans scrupules qui, tirant profit de
cette déplorable situation, ne cessent
de croître ces derniers temps.
D’aucuns affirment que c’est leur
prolifération qui est à l’origine des
vagues sans cesse grandissantes de
harraga. Il s’agit, en effet, d’un
créneau très juteux pour ces
trafiquants. «Ce n’est guère difficile
d'embarquer dans une bateau de
fortune. Il suffit juste de verser le
montant exigé par les passeurs pour
s'inscrire à la prochaine traversée.
Quand on paye le prix fort, les
passeurs nous assurent qu’on
arrivera à bon port sains et saufs. Si
on paye un moindre prix, à ce
moment-là on nous explique, à
demi-mots, qu’il y a des chances que
la traversée puisse échouer», révèle
M. F., un jeune refoulé d’Espagne.
Ces derniers jours, à Mostaganem,
le sujet de conversation qui prime
dans les cafés et les espaces publics
est bien celui-là : partout, les gens ne
parlent que d’embarcations, de
passeurs, du montant de la traversée,
des garde-côtes, et de la réussite, ou
pas, de l’aventure. Pire encore :
d'autres qu’on surnomme des
«marchands de la mort» ont fait
surface ces derniers jours. Il s’agit
des rabatteurs, dont la mission est de
prendre des rendez-vous avec les
organisateurs de la harga contre une
rémunération promis par les
passeurs. C’est ce que nous souligne
une source très au fait de la situation,
qui ajoute : «A présent,
l’embarquement est fixé entre 8 et
15 millions de centimes, selon la
qualité et le type de l'embarcation et
LA PLAGE DE BAHARA, LE DÉPART VERS L'INCONNU
L e phénomène de l'émigration
clandestine, plus connu sous
l'appellation de la «harga», n'est pas
nouveau dans la wilaya de Mostaganem.
Il a fait son apparition, pour la première
fois, en mars 2004, à partir de la côte
d'Ouled Boughalem, une commune
rurale, relevant de la daïra d'Achaacha,
située à l’extrême est de la wilaya de
Mostaganem. La première traversée, en
mars 2004, s'est soldée par un succès,
étant entendu que le groupe de jeunes
pêcheurs, qui était à bord d’une
embarcation de fortune, a illégalement
traverser la Méditerranée en partant de la
plage de Bahara (Ouled Boughalem) pour
arriver à bon port à Guardamar, une
commune d'Espagne de la province
d'Alicante. Ils ont ensuite rejoint des
membres de leur famille établis à
Perpignan (France). Cela nous a été
confirmé par les proches de ses harraga-
pêcheurs, qui résident tous actuellement
en France. «La plage de Bahara est prisée
à présent par les candidats à l’émigration
clandestine parce qu’elle est la plus
El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 3
du moteur. Les femmes et les enfants
payent plus», nous confie-t-on.
«L'idée de la harga hante la jeunesse.
Rien ne semble pouvoir les arrêter.
La loi, à elle seule, ne pourra pas
venir à bout de ce phénomène qui
tend à se multiplier et qui attire de
plus en plus de jeunes. Il faudrait
d'autres moyens matériels» ,
soupirent des citoyens aguerris qui
craignent pour leur progéniture. Il y
a lieu de signaler que depuis le mois
de novembre dernier, plus de 150
candidats à l'immigration
clandestine ont été appréhendés par
les garde- côtes ou les services de
sécurité, avant d’être traduits en
justice. Plus d’une dizaine de
harraga ayant quitté les côtes
mostaganemoise il y a deux
semaines sont toujours portés
disparus. Trois harraga non
identifiés, repêchés morts noyés,
viennent d’être enterrés dans les
cimetières du Dahra est de
Mostaganem cette semaine. «Malgré
tous ces drames, ces marchands de
La plage de Bahara, la toute première plage à partir de laquelle
le phénomène de la harga a démarré en Oranie
proche des côtes espagnoles, moins de
200 km entre la côte d’Ouled Boughalem
et Guardamar. La traversée ne dépasse
DOSSIER
Les hommes
grenouilles récupérant
le corps d'un harrag
rêves, qui sont en fait des marchands
de la mort, continuent leur sale
besogne», soupire, B. Hamid, une
fonctionnaire à la retraite. Ses deux
fils ont opté pour cette aventure et se
trouvent actuellement traqués en
France.
DES PRÊCHES DU VENDREDI
Devant l'ampleur du phénomène, des
campagnes de sensibilisation menées
par les dispositifs d'aide à l'emploi
des jeunes à travers les différentes
communes de la wilaya de
Mostaganem se sont multipliés pour
l'octroi d’un crédit aux jeunes
chômeurs afin de les encourager à
pas six heures quand on est à bord d’un
zodiac», affirment Yacine et Ghanem,
deux jeunes ayant tenté à maintes
HARRAGA DISPARUS
EN MER À ORAN
Une partie d’un
corps retrouvée
près du port de
Bouzdjar
■ Dans le cadre des
opérations de recherche des
disparus suite au dernier
naufrage d’une embarcation
de harraga, une partie d’un
corps humain a été retrouvée
avant-hier près du port de
Bouzdjar, dans la wilaya de
Aïn Témouchent, a-t-on
appris de la Protection civile.
Il s’agit des ossements de la
partie inférieure du corps
d’un homme adulte, selon le
PHOTO : D. R.
rapport de la cellule de crise,
installée à cet effet.
Composée de la Protection
civile, la direction des
s’investir dans le développement de transports et les garde-côtes,
leur pays. A présent, c'est au tour de la cellule a été créée pour
la direction des affaires religieuses suivre les opérations de
d’impliquer les imams des différentes recherche des disparus après
mosquées de la wilaya de le naufrage d’une
Mostaganem pour axer leur prêche embarcation le 19 décembre.
du vendredi sur le thème de Neuf personnes, dont deux
l'immigration clandestine dans le but fillettes âgées d'à peine deux
de dissuader les candidats à ans, ont été secourues et
d'éventuelles tentatives de partir. A sauvées d'une mort certaine,
l'unanimité, les imams des mosquées à environ 50 milles au large
de la wilaya de Mostaganem ont d'Oran par un bateau battant
condamné, vendredi dernier, la pavillon libérien transportant
harga. «Cet acte est haram (illicite). du minerai à destination du
Dieu ne pardonnera jamais au port de Ténès. Alors que 8
candidat à l'immigration clandestine cadavres ont été repêchés en
de mettre volontairement sa vie en mer, 12 personnes sont
danger. Même les familles complices toujours portées disparues ;
sont concernées par cette fatwa», les opérations de recherche
ont-ils ainsi prêché. «On ne doit pas sont menées avec les wilayas
compter uniquement sur les pouvoirs limitrophes (Chlef,
publics. Tout le monde est concerné Mostaganem, Aïn
pour mettre fin à ce drame», Témouchent ) ainsi que par
prêchent-ils encore, avant d’étayer des associations et des
leur condamnation par de nombreux bénévoles. N.H
versets coraniques.
Lakhdar Hagani
reprises la traversée clandestine, mais
sans succès. De ce fait, continuent-ils :
«Aujourd’hui, jeunes et moins jeunes
aventuriers provenant de différentes
wilayas du pays optent pour cette plage,
qui se veut la plus à même de permettre
aux migrant d’atteindre sans ambages
l’autre rive de la Méditerranée.» D’autres
pêcheurs nous ont également confirmé
l’information. Aussi, concernant l’histoire
de «la première harga en Algérie»,
beaucoup affirment qu’elle a eu lieu tout
d'abord à partir de Mostaganem. Ce n’est
qu’après que le phénomène s’est
généralisé pour atteindre d'autres
régions du littoral algérien, notamment
Oran, Aïn Témouchent et Ghazaouet.
Ainsi, de l’avis de beaucoup, la harga est
PHOTO : D. R.
un phénomène qui a fait son apparition
en 2004, avant de prendre une ampleur
sans précédent. Aujourd’hui, ce sont des
centaines d’aventuriers de Mostaganem
et d’autres wilayas qui tentent, par tous
les moyens, d’atteindre les côtes
européenes, quitte à mourir en chemin.
L. H.
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 4

L’ACTUALITÉ

IL AFFIRME QUE LA PRÉSIDENTIELLE 2019 BÉJAÏA : LE FFS DÉFILE, LE

SE TIENDRA DANS LES DÉLAIS RCD PARTAGE LA JOIE DU
VAINQUEUR
Amar Ghoul nie avoir plaidé ◗ La sénatoriale de samedi dernier s’est terminée
à Béjaïa sur une image qui résume idéalement
l’essentiel du scrutin : élus et militants du FFS explosent
volcaniquement de joie dans la mêlée de la salle de

pour le report du scrutin conférences de la wilaya au dernier bulletin dépouillé, un

groupe compact d’élus du RCD arrive bruyant vers eux
au chant de Djazaïr houra démocratiya (Algérie, libre et
démocratique). Dans la fusion, étreintes, congratulations,
chaudes poignées de main, joie commune et un slogan
● Le président du TAJ, Amar Ghoul, nie avoir appelé ou soutenu l’idée du report de la fuse des dizaines de GORGES JUBILANTES : «A bas
l’argent sale, à bas la chkara !» et tout le monde quitte
prochaine élection. la salle, en tonnant ensemble des «Pouvoir assassin !»
mêlés d’exultation et de colère. Le RCD a partagé la joie

L
e président du parti Ta-
jamou Amel El Djazaïr
(TAJ), Amar Ghoul, se ré-
tracte. Après avoir entretenu le
flou sur le but de son appel à une
conférence nationale, compris
comme une initiative pour le
report de la présidentielle 2019,
il plaide, depuis hier, pour l’orga-
nisation de cette échéance dans
les délais. «Pour que la présiden-
tielle se tienne dans les délais, il
faut que le corps électoral soit
convoqué le 11 janvier, le 18 jan-
vier ou le 25 janvier. C’est ce que
dit la loi. Et dans le cadre de notre
appel au président de la Répu-
RND et le FLN, qui ont affirmé
clairement qu’ils sont dans
l’attente d’une décision du chef
de l’Etat. «Nous attendons la
décision du président Bouteflika
et nous la soutiendrons», ajoute-
t-il. Le président du TAJ nie, dans
la foulée, avoir appelé ou soutenu
l’idée du report de la prochaine
élection. «Nous avons proposé
la tenue d’une conférence natio-
nale, avant ou après l’élection
présidentielle. Elle est valable
en tout moment et tout lieu. Nous
n’avons pas lié cette initiative
au report de la présidentielle.
Jamais. Nous ne l’avons pas lié à
confusion. Mais, plusieurs jours
du FFS et les deux ont fêté la défaite du FLN. Si la joie a
durant, Amar Ghoul et même les été intensément vive, c’est parce qu’elle a été double
chefs des autres partis au pouvoir pour ces deux partis. Pour eux, la victoire sur le FLN, qu’ils
n’ont apporté aucun démenti, soupçonnent d’avoir versé de l’argent pour soudoyer des
laissant penser que l’option de élus, est aussi celle acquise sur les députés qui ont porté
l’annulation de la prochaine pré- publiquement leur soutien au candidat du FLN. Khaled
sidentielle est plausible. Tazaghart, transfuge du FFS et démissionnaire du Front
Il a fallu attendre jusqu’au 29 El Moustakbal, et Braham Bennadji, transfuge du RCD
décembre pour entendre l’avis et député indépendant, se sont affichés publiquement
du secrétaire général du RND et avec le candidat du FLN. Le FFS et le RCD ont pris mal
Premier ministre, Ahmed Ouya- ce soutien public. Le FLN, qui totalise quelque 123 élus
hia. Ce dernier aussi affirme que dans la wilaya, a tout fait pour gonfler ses comptes. Et
il a, en effet, dépassé largement les voix des siens en
sa formation reste suspendue «à s’assurant le vote de quelque 140 autres élus ayant voté
une éventuelle décision du pré- pour Ouari Massinissa. Avec 264 suffrages exprimés pour
sident Bouteflika». Que s’est-il son candidat, le FLN a failli talonner le FFS qui est arrivé
passé ces derniers jours pour que en tête avec 293 voix d’élus pour le désormais sénateur
les partis de l’alliance présiden- Abdenour Derguini, vice P/APW. Presque tout le monde

blique pour se porter candidat à l’échéance présidentielle et notre
la prochaine échéance présiden- initiative est toujours valable»,
tielle, cela signifie que l’élection affirme-t-il. La coïncidence de
aura lieu dans les délais», a-t-il l’appel de TAJ à la tenue d’une
affirmé lors d’une conférence conférence nationale avec l’ini-
de presse, animée hier à Alger. tiative lancée par le président du
Amar Ghoul s’aligne aussi sur la MSP, Abderrazak Makri, pour
position de ses alliés de l’alliance le report du scrutin présidentiel,
présidentielle, notamment le a mis en place un climat de
SELON LA LIGUE ALGÉRIENNE POUR LA DÉFENSE
tielle adoptent cette nouvelle
posture ? Y aurait-il un consensus
au sommet autour de l’option du
5e mandat du chef de l’Etat ?
Par ailleurs, Amar Ghoul a
commenté le dernier message du
MDN, où il a tiré sur «des cercles
occultes», tout en mettant en
garde des généraux à la retraite.
PHOTO : D. R.
a puisé dans les 154 voix des élus indépendants. Le FFS
l’a fait avec une cinquantaine d’élus hors parti, et le RCD
avec une trentaine de voix exprimées pour son candidat
Farid Bali. Même le candidat du PST, Sadek Akrour,
«Ce message a mis les points qui a récolté 16 voix, a profité du soutien de quelques
sur les ‘’i’’ et met fin à toute autres élus qui ont débité son compte d’une dizaine de
voix de plus. Seul le candidat du MEN, Idir Hammour, a
polémique ou doute», estime le
pris le chemin inverse en ne réussissant, avec 10 voix,
président de TAJ. à s’assurer que près de la moitié des élus de son parti.
Madjid Makedhi Ceci dit, une partie du collège des grands électeurs
détient le pouvoir de faire balancer la majorité. En plus
de la vingtaine de non-votants, 58 bulletins nuls ont été
comptés. K. Medjdoub

DES DROITS DE L’HOMME (LADDH) LES ÉLECTIONS ANNULÉES PAR

Des Syriens, des Palestiniens LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
À TLEMCEN
et des Yéménites «jetés dans le désert» ◗ Le Conseil constitutionnel a décidé, dans l’après-midi
de lundi, l’annulation pure et simple des élections
sénatoriales du 29 décembre 2018 qui s’étaient soldées

L a Ligue algérienne pour la défense des

droits de l’homme (LADDH) vient de
lancer une alerte. Elle dénonce le refoulement
étaient en rétention dans le centre de Taman-
rasset depuis plus de deux mois. «D’après
le témoignage d’un ressortissant syrien,
Haut-Commissariat aux réfugiés, dont le
siège est à Alger», rappelle l’organisation,
dénonçant le refoulement des demandeurs
par la victoire du candidat du RND, Abdou Boudlal.
«Concernant l’élection qui a eu lieu dans la wilaya
de Tlemcen, le Conseil constitutionnel a été rendu
par les autorités de plusieurs demandeurs avec lequel nous avons pu entrer en contact d’asile, venus en Algérie pour chercher pro- destinataire d’un seul procès-verbal de dépouillement
d’asile de nationalités syrienne, palestinienne brièvement, le groupe se trouve livré à lui- tection. «Cet acte est une violation délibérée des voix sur les trois bureaux de vote que compte la
wilaya. Les résultats du scrutin dans cette wilaya n’ont
et yéménite, qui ont été abandonnés dans le même et souffre du froid et de la faim. Un de la Convention de Genève sur les réfugiés pas été consolidés dans le procès-verbal de centralisation
désert du Niger. «La LADDH apprend que homme adulte a poursuivi le chemin seul et ratifiée par l’Algérie. Le refoulement de des résultats. En conséquence, le Conseil constitutionnel
plus d’une cinquantaine de personnes, en son sort reste inconnu», explique la LADDH, femmes enceintes et d’enfants dans de telles décide l’annulation du scrutin dans la wilaya de Tlemcen
majorité des Syriens, auraient été refoulées précisant que «ces réfugiés se disent être en conditions constitue une violation multiple et la réorganisation de celui-ci dans le délai légal» a
vers le Niger les 25 et 26 décembre 2018. Ce danger de mort». Selon le même communi- des différentes conventions internationales indiqué le Conseil constitutionnel.
refoulement vers la frontière aurait été effec- qué, les ressortissants syriens sont rentrés en ratifiées par l’Algérie et peut être qualifié Un scrutin qui a défrayé la chronique dans cette wilaya,
tué par bus avec l’implication des éléments Algérie, durant le mois de septembre dernier de crime au regard du droit international», puisqu’il s’était illustré par de graves dérapages dont
du Croissant-Rouge algérien», dénonce l’or- via la frontière algéro-malienne. «Ils se sont souligne la LADDH. Ce faisant, la Ligue l’agression d’un magistrat superviseur des élections
ganisation que préside Noureddine Benissad, présentés aux services de sécurité algériens interpelle les différentes parties concernées, et la subtilisation de son téléphone mobile, le passage
dans un communiqué rendu public hier. dans le but de trouver protection. Ils ont été à savoir les autorités algériennes, l’Etat du à tabac du député et coordinateur du bureau du RND à
Précisant que le groupe est composé aussi placés dans le centre de rétention après avoir Niger, le HCR et l’OIM, «pour intervenir et Tlemcen, des blessures causées à 12 militants du FLN et la
dégradation des biens de l’Etat.
de Palestiniens et de Yéménites, la LADDH été condamnés par un tribunal à trois mois apporter assistance à ces personnes se trou- Dans un point de presse, le président de l’APW et
affirme que parmi les personnes expulsées, il de prison avec sursis pour entrée illégale sur vant en détresse absolue, quelque part entre candidat du FLN a énuméré les «irrégularités qui
y a aussi des femmes et des enfants, dont une le territoire national. Durant leur rétention, l’Algérie et le Niger». ont entaché le scrutin, notamment l’incursion d’une
femme enceinte à son neuvième mois, qui ils auraient eu la visite d’un représentant du Madjid M. personne jouissant de l’immunité parlementaire lors du
dépouillement pour faire pression sur la commission de
supervision des élections, l’agression d’un magistrat
EN MEETING HIER À CHLEF et de 12 militants de son parti. Nous avons également
des preuves de corruption, vidéos à l’appui. Nous avons
déposé des recours et avons espoir de recouvrer nos
Makri clarifie sa position vis-à-vis droits...» Principale victime de cette mascarade, comme
il se considère, le RND a organisé une marche et un sit-in
devant le siège de la wilaya pour dénoncer l’agression
du report de l’élection présidentielle de leur député et les dépassements qui ont marqué
cette consultation électorale. Dans une assemblée avec
ses militants, le parti d’Ouyahia, par la voix de Zakaria
Saidani, vice-président de l’APW de Tlemcen, a informé
N ous sommes pour le report de l’élection présidentielle, sauf dans
le cas où ce report sera mis à profit par le pouvoir pour mettre en
place de véritables réformes politiques incluant tous les acteurs poli-
nelle que vit le pays ne fait qu’empirer et risque de prendre des propor-
tions plus graves à partir de la nouvelle année 2019 .
Cependant, Makri n’a pas commenté le dernier communiqué du minis-
que «nous avons été victimes de graves agressions de
‘‘baltaguis’’ et nous dénonçons ces pratiques honteuses
tiques du pays. Dans le cas contraire, nous nous y opposons formelle- tère de la Défense nationale relatif aux opinions exprimées par certains qui ternissent l’image et l’honneur de la wilaya de
Tlemcen. En conséquence, nous allons geler toutes les
ment, car cela ne fera que prolonger le statu quo et aggraver davantage généraux à la retraite, mais il a indiqué que le grand défi pour l’avenir activités de nos élus au niveau des institutions élues
la situation politique et socioéconomique de l’Algérie. Notre initiative sera de concevoir un véritable consensus afin de sortir l’Algérie de la locales et nationales, organiser un rassemblement
est guidée par le seul souci d’assurer la stabilité du pays et de respecter crise aux multiples dimensions dans laquelle elle se débat depuis des de tous nos députés du pays en solidarité avec notre
la volonté populaire», a déclaré hier le président du MSP, Abderrazak années. A ce propos, le président du MSP a dressé un tableau noir de la coordinateur et interpeller le président de la République
Makri, lors d’un meeting qu’il a animé à la salle de cinéma El Djamel situation socioéconomique du pays, exacerbée, selon lui, par la chute pour intervenir et mettre fin à toutes les violations».
de Chlef. Pour lui, le pouvoir doit engager le dialogue avec tous les par- drastique des prix du pétrole et l’absence de perspectives politiques et Aux dernières nouvelles, le RND menace de ne pas
tis politiques et aller vers un consensus national dans l’intérêt suprême économiques pouvant rendre de l’espoir aux Algériens. retourner aux urnes cette semaine pour élire le nouveau
de la nation. D’autant plus, a-t-il indiqué, que la crise multidimension- Ahmed Yechkour sénateur. Chahredine Berriah

POURSUIVIS POUR MENACES, EXTORSION DE FONDS ET CHANTAGE
3 ans de prison contre Amir DZ et 1 an dont
6 mois avec sursis contre Réda City 16
I
l a fallu attendre tard dans la
soirée de lundi dernier pour
connaître les décisions du
tribunal de Sidi M’hamed, près la
cour d’Alger, sur l’affaire
d'«extorsion de fonds», «chantage»
et «menaces à travers les réseaux
sociaux», pour laquelle sont
poursuivis l’artiste Réda City 16,
de son vrai nom Réda Hmimid,
Billel Tahkout, fils de l’homme
d’affaires Mahieddine Tahkout,
Lyes Hadibi, directeur du site
électronique Eldjazair24,
Boukhalfi Cherif, Ahmed Chaoui
et Madani Rouabhi. La salle était
archicomble et l’audience a duré
plus de 10 heures. Quatre prévenus,
Réda City 16, Ahmed Chaoui,
Boukhalfi Cherif et Madani
Rouabhi, détenus depuis déjà trois
mois, sont dans le box alors que les
deux autres poursuivis, Billel
Tahkout, Lyes Hadibi, sont en
liberté. Ils sont tous poursuivis
pour complicité avec le blogueur
Amir DZ, de son vrai nom Amir
Boukhors, d'«extorsion de fonds»,
de «chantage», de «menaces» et de
«diffamation à travers les réseaux
sociaux».
Dès sa prise de parole, le collectif de
plus d’une vingtaine d’avocats
dénonce «plusieurs violations fla-
grantes de la procédure». Certains
parlent du non-respect par les gen-
darmes de l’obligation d’une ordon-
nance du juge pour avoir accès aux
comptes des prévenus, de l’élabora-
tion des rapports d’expertise sans
l’ordre du magistrat instructeur et
d'une série d’autres griefs qui, pour
les avocats, auraient dû susciter
l’annulation de la procédure.
Le président prend acte et décide de
lier le traitement de ces «vices de
forme» à l’examen du dossier dans
le fond. Il appelle à la barre Réda
City 16. D’emblée ce dernier lance :
«A ce jour, je ne sais pas pourquoi
je suis en prison depuis trois mois.
J’ai été arrêté dans des conditions
violentes comme un grand criminel.
Une vingtaine de gendarmes ont
encerclé ma voiture puis m’ont fait
descendre et mis les menottes, sous
les flashs de photographes et des
caméras. Même dans les films on ne
voit pas ce genre d’arrestation. On
m’a emmené à Bab J'did et enfermé
dans un bureau où les gendarmes
faisaient des va-et-vient incessants,
me menaçant de m'en faire voir de
toutes les couleurs, de m’envoyer
dans les geôles.» Le juge :
«Pourquoi Naïm Mazouz a-t-il,
selon vous, déposé plainte contre
vous ? Y a-t-il quelque chose entre
vous ?» Réda City 16 : «Je ne
connais pas Naïm, mais plutôt son
père Ahmed (…). Un jour, Billel
Tahkout m’a appelé alors que j’étais
en tournée pour me dire qu'Ahmed
Mazouz avait besoin de moi. Je lui
ai dit qu’à mon retour je l’appelle-
rai. Une semaine plus tard, il m’a
recontacté et m’a demandé de pas-
ser à son bureau à Dar El Beïda. Je
ne le connaissais pas, mais il m’a
bien reçu. Nous avons parlé du mar-
keting de son groupe et il a deman-
dé si je pouvais l’aider pour pro-
mouvoir ses produits à travers mon
émission de télévision.» Le juge :
«Il voulait de la publicité ?» Le
prévenu : «Juste une aide pour
développer la stratégie de promo-
El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 5
● Une peine d’un an de prison ferme, dont six mois avec sursis, a été prononcée lundi
dernier par le tribunal de Sidi M’hamed, près la cour d’Alger, contre l’artiste Réda
Hmimid, plus connu sous le nom de Réda City 16, son beau-frère, Ahmed Chaoui,
Boukhalfi Cherif et Madani Rouabhi ● La même juridiction a cependant relaxé Billel
Tahkout, fils de l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout, Lyes Hadibi, directeur du site
électronique Eldjazair24, Boukhalfi Cherif, et condamné par défaut le blogueur
Amir DZ à trois ans de prison, avec mandat d’arrêt international.
tion de son groupe. Nous avons
parlé durant 20 minutes, avant que
mon beau-frère, qui m’attendait
dehors m’appelle. J’ai dit à Mazouz
que je devais partir. Il m’a répondu
: ''Tu as peur de ton épouse ?
Normal, nous avons tous peur de
nos femmes.'' Il voulait savoir ce
que faisait mon beau-frère, je lui ai
répondu qu’il installait des camé-
ras. Il m’a demandé de lui donner
son numéro de téléphone pour qu’il
l’appelle. Les deux sont restés en
contact.» Le juge : «Etes-vous
chanteur ou faites-vous de la publi-
cité ?» Le prévenu : «Ma société
Anya service a assuré les cam-
pagnes de marketing d’une quaran-
taine de sociétés, dont Huawei,
Coca-Cola, Oppo…» Le juge :
«Connaissez-vous Tahkout Billel ?»
Le prévenu : «Notre relation était
plus commerciale à travers le
groupe Cima-Motors qu’il gère et
qui sponsorise les émissions et les
clips que je réalise. Avec le temps,
nous nous sommes liés d’amitié.»
Le juge : «N’avez-vous pas parlé de
Mazouz, de Bellat et de leurs pro-
duits ?» Le prévenu : «Jamais !» Le
juge : «Qu’avez-vous à dire sur les
vidéos et les photos retrouvées chez
vous, dont le contenu est lié aux
produits de Bellat et de Mazouz ?»
Le prévenu : «Les gendarmes ont
trouvé de nombreuses vidéos, peut-
être même des centaines, qui font le
buzz sur les réseaux sociaux et que
je télécharge. Ces vidéos sont acces-
sibles sur YouTube depuis 2014.» Le
juge : «Vous aviez demandé à Bellat
de sponsoriser votre émission et
quand il a refusé, vous l’avez fait
chanter. Est-ce vrai ?» Le prévenu
dément formellement l’avoir connu
ou rencontré, avant de céder sa
place à Rouabhi Madani. Il nie tout
rôle dans l’affaire de chantage à
travers les réseaux sociaux, mais le
juge essaie de mieux comprendre en
rappelant Réda City 16 à la barre :
«Est-ce lui qui était chargé de gérer
votre page ?» Le prévenu : «Djamel
Sekrani est administrateur de ma
page officielle, de mon émission de
télévision et c’est Madani Rouabhi
qui gérait la page officielle en tant
que Réda City 16.» Sur Lyes Hadibi,
directeur du site Eldjazair24, il
déclare que «c’est un ami», mais
refuse d’être plus explicite sur leurs
échanges de vidéos. «On ne fait pas
de politique. On parle de générali-
tés.» Le juge l’interroge sur Amir
DZ. «Je ne le connais pas. Je ne l’ai
vu que deux fois en France. J’étais
de passage à Paris où j’ai rencon-
tré, dans un restaurant, un groupe
d’Algériens et parmi eux Amir DZ,
avec lequel j’ai pris des photos.» Le
juge : «Vous vous êtes échangés des
vidéos…» Le prévenu dément en
expliquant : «Quand j’ai été arrêté,
je ne savais même pas pourquoi. Un
des gendarmes m’a dit que Naïm
L'ACTUALITÉ
Mazouz a fait l’objet de menaces de
la part de Amir Boukhors, qui lui
envoyait des photos intimes. Je ne
comprenais pas le lien entre moi et
Amir DZ. Je n’ai aucune relation, ni
avec Mazouz ni avec Bellat.» Réda
éclate en sanglots lorsqu’il est inter-
rogé sur sa mère. «Ma mère était
malade et je ne le savais pas. Mon
père me l’a caché. Elle était atteinte
d’un cancer. Je ne l’ai su que
quelques jours avant son transfert
en France, avec une prise en charge
que mon père, un retraité de l’ar-
mée, a pu obtenir. Mais elle est
morte», dit-il en larmes. Réda rap-
pelle, en réponse à une question
d’un des avocats, le dépôt de plainte
resté sans suite, auprès de la gendar-
merie, sur le piratage de sa page et
de ses données par des gens qui lui
réclamaient 10 000 dollars, faute de
quoi ils menaçaient de rendre
publiques toutes ses données.
Le juge appelle Boukhalfi Cherif,
qui confirme que l’homme d’af-
faires Ahmed Mazouz lui avait
demandé de placer des caméras de
surveillance dans son usine. Il a pris
des photos, mais le projet n’a pas été
achevé. «C’était trop important
pour mes capacités. J’ai résilié le
contrat. Les photos sur le groupe
Mazouz ont toutes été supprimées»,
dit-il avant de céder sa place à Billel
Tahkout qui lance d’emblée n’avoir
«aucune relation» avec la partie
civile, en l’occurrence Bellat et
Mazouz. Le juge : «N’avez-vous
pas fait chanter Naïm Mazouz ?» Le
prévenu nie et explique : «Lorsque
j’ai été arrêté, j’ai demandé à
Mazouz s’il avait déposé plainte
contre moi et il m’a affirmé ne pas
l’avoir fait. Il me l’a même précisé
par écrit, transmis aux gendarmes
et au juge. Ma relation avec le père
de Mazouz est commerciale. Le père
a cherché après moi par téléphone.
Il voulait le numéro de Réda City
16. Je le lui ai donné. Pas plus.» Le
juge : «Qu’en est-il de votre relation
avec Lyes Hadibi ?» Le prévenu :
«Lorsque notre groupe a fait l’objet
d’une campagne médiatique calom-
nieuse, je lui ai demandé de m’aider
à organiser une riposte pour donner
la vraie image de nos produits.»
Le juge appelle Ahmed Chaoui,
beau-frère et administrateur de la
page de l’émission de Réda City 16.
Il précise au tribunal que son rôle se
limite à diffuser des informations
concernant l’émission de Réda City
16, «mais lorsqu’il s’agit d’autres
informations, je me réfère à Réda».
Le juge : «Avez-vous publié les pho-
tos de Mazouz ?» Le prévenu : «Je
ne les ai pas vues.» Le juge conti-
nue : «Des photos et vidéos sur le
wali de Djelfa, le directeur de la
culture de Jijel et bien d’autres per-
sonnes ont été retrouvées. Qu’avez-
vous à dire ?» Le prévenu continue
de nier les faits et rappelle qu’il
n’est que l’administrateur invisible
de cette page.
«LES PRÉVENUS NE SONT
PAS LES AUTEURS DES
MENACES»
Le juge appelle Madani Rouabhi,
le gérant de la page de Réda City
16. Lui aussi dément avoir vu les
photos de Mazouz, qui auraient été
retrouvées par les enquêteurs.
Lui succédant, Lyes Hadibi,
directeur du site électronique
Eldjazair24, déclare : «J’ai été
arrêté et entendu sur la base d’un
autre nom.» Le juge : «Connaissez-
vous Billel Tahkout ?» Le prévenu
: «Il m’avait appelé après la
campagne médiatique qui a ciblé
le groupe Cima-Motors, et m’a
demandé de travailler avec lui. Il a
fait appel à moi es-qualité, de plus
il est de mon devoir de réagir
contre les pratiques de chantage et
de menaces. Moi-même j’étais
contre Amir DZ. Ce qu’il publie est
contre mes principes. Nous ne
partageons pas la même idéologie.
J’avais de bonnes relations avec
Réda City 16 et Billel Tahkout.
Pour ce qui est des autres prévenus,
je ne les connais pas.»
La parole est donnée à la partie
civile. Naïm Mazouz s’avance :
«J’ai reçu des photos très intimes
par le réseau téléphonique
d’internet. Le correspondant que
je ne connaissais pas m’a demandé
de payer sous peine de publier le
contenu. Je n’y ai pas prêté
attention. Je lui ai répondu de faire
ce qu’il voulait avec. Trois jours
après, il me rappelle pour me dire
qu’il ne m’a pas oublié et il m’a
envoyé d’autres photos de nos
usines. J’en ai parlé à mon père, et
il m’a conseillé de déposer plainte
contre X, ce que j’ai fait. Lorsque
les gendarmes m’ont appelé pour
identifier les auteurs, j’étais
étonné. Je leur ai dit que je ne
connaissais pas les auteurs, sinon
j’aurais déposé plainte contre eux.
La même chose devant le juge.
Billel Tahkout est un ami. Je ne
peux pas croire qu’il soit
responsable. J’ai écrit au juge
pour retirer la plainte, mais en
vain. Je n’ai jamais dit que Réda
City 16 est derrière la page de
Amir DZ. Ce sont les gendarmes
qui l’ont dit. Pas moi.»
Etant absent à l’audience, Lakhdar
Bellat est représenté par son
avocat, qui explique que tout
citoyen est en droit de recourir à la
justice s’il estime être diffamé.
«La justice doit se construire sur
des preuves. Lakhdar Bellat était
sincère. Il n’a jamais changé ses
propos. Il a toujours dit qu’il
n’avait rien contre les prévenus et
qu’il n’a jamais déposé plainte
contre Billel Tahkout. Nous
défendons le droit et nous disons
que dans le dossier rien ne prouve
que les auteurs sont les prévenus
ici présents. Nous nous désistons
de notre qualité de partie civile en
ce qui concerne Billel Tahkout et
pour les autres prévenus.» Une
surprise pour le représentant du
ministère public, qui laisse
apparaître un large sourire.
L’avocat de Mazouz rappelle lui
aussi avoir déposé une lettre de
désistement de la plainte contre
tous les prévenus, laissant le
procureur pantois. Il entame son
réquisitoire par un rappel des
sanctions prévues «contre toute
mauvaise utilisation des réseaux
sociaux qui touche à la vie privée»,
et précise que «c’est sur plainte de
la partie civile que l’enquête a été
ouverte par les gendarmes». Pour
lui, les prévenus sont poursuivis
pour «complicité de menaces,
d’atteinte à la privée, de chantage
et d’extorsion de fonds». Selon lui,
ils aidaient Amir DZ à menacer
Bellat et Mazouz, publiaient sur sa
page des informations, des photos
et des vidéos qui portaient atteinte
à la vie privée s’ils ne payaient pas.
«Les gendarmes ont récupéré ces
photos et trouvé les enregistrements
utilisés par Réda City 16 pour
réclamer 40 000 euros à Mazouz
en contrepartie de la non-diffusion
d’une émission contre lui. Il est
devenu ami de Amir DZ, auquel il
a transmis des vidéos intimes de
Naïm Mazouz et les photos de
l’usine. Il y a aussi ces photos
privées servant de moyens de
chantage contre le groupe Sim, le
wali de Djelfa, Fatima Kellal,
Bensdira Saïd, le directeur de la
culture de Jijel et contre bien
d’autres personnalités, transmises
à Amir DZ, qui recevait en
contrepartie de l’argent.» Pour
toutes ces raisons, le procureur
requiert trois ans de prison ferme
par défaut, assortie d’une amende
de 100 000 DA contre Amir
Boukhors et une peine de 2 ans de
prison ferme contre Réda City 16,
Ahmed Chaoui, Madani Rouabhi,
Cherif Boukhalfi, assortie d’une
amende de 100 000 DA. Il
demande un an de prison ferme
assortie d’une amende de 100 000
DA contre Billel Tahkout et Lyes
Hadibi. Plus d’une vingtaine
d’avocats vont se relayer pour
plaider la relaxe de l’ensemble des
prévenus en axant plus sur les
«vices de procédure», les
«anomalies» ayant entaché
l’enquête préliminaire et surtout
les nombreuses interrogations sur
«l’absence de preuves matérielles»
dans ce dossier qui a fait couler
beaucoup d’encre.
Vers 21h30, le verdict tombe.
Ainsi, Réda City 16 devra attendre
plus de trois mois pour quitter
l’établissement pénitentiaire d’El
Harrach, puisqu’il a été condamné
à un an de prison ferme, dont six
mois avec sursis. Il en est de même
pour son beau-frère Ahmed
Chaoui, Boukhalfa Cherif et
Madani Rouabhi, alors que Lyes
Hadibi, directeur du site
Eldjazair24, et Billel Tahkout ont
été disculpés des faits qui leur
étaient reprochés.
Salima Tlemçani
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 6

ALGER INFO
.
À PARTIR DE SAMEDI À MAHELMA ALGER, VILLE
INTELLIGENTE
Les camions interdits PLUS DE 300
d’accès aux zones urbaines START-UP
● La décision a été prise suite à une visite d’inspection effectuée par une commission de daïra.
PARTICIPENT AU
PROJET
P
lus de 300 start-up algériennes spécialisées dans les
La décision
technologies numériques et les solutions innovantes
intervient après
contribuent à la concrétisation sur le terrain du pro-
une longue
jet «Alger, ville intelligente», a affirmé dimanche le wali
mobilisation des
d’Alger, Abdelkader Zoukh.
citoyens et
l’organisation, la
Présidant l’ouverture de la 1re édition de la rencontre des
semaine
acteurs du système économique, technologique et entre-
dernière, d’un preneurial, organisée au centre technologique Dar Tech, à
rassemblement Dounia Parc (Ouled Fayet), en présence du PDG du groupe
pacifique, pour Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, M. Zoukh a réaf-
exiger firmé l’accompagnement de ces start-up et le soutien à leurs
l’amélioration hubs en vue de contribuer au développement de l’économie
des conditions de nationale à travers l’offre d’emplois, notamment au profit
vie dans ces deux des jeunes diplômés des universités et instituts. Au total,
cités. douze hubs ont été mis sur pied depuis 2017 dans le cadre
du Plan stratégique de modernisation de la capitale 2035 à
travers la création de start-up, dont les solutions innovantes
demeurent stratégiques pour transformer la capitale en ville
intelligente, a rappelé M. Zoukh, soulignant, à ce propos, que
PHOTO : DR
le groupe Sonatrach constituait un partenaire efficace dans
l’accompagnement des start-up.
Pour sa part, Riad Hartani, expert international en intel-

L
es camions de gros ton- au niveau de la circonscription encouru par les habitants, d’où mune de Mahelma est devenu
nage seront, à partir administrative de Zéralda. la décision d’interdire, une dense et soutenu depuis des ligence artificielle et conseiller du wali d’Alger pour le
d’aujourd’hui, interdits Cette décision intervient après bonne fois pour toutes, le pas- mois en raison des chantiers, projet «Alger, ville intelligente», a passé en revue les plus
d’accès aux chantiers par la une longue mobilisation des sage des camions, qui sont à notamment d’habitat, lancés importantes étapes réalisées du projet et les réalisations des
route menant vers Mahelma, citoyens et l’organisation, la l’origine du mauvais état de la dans les environs. Outre l’état start-up et des hubs activant dans le secteur des technologies
ainsi qu’à la cité Sidi Bennour. semaine dernière, d’un ras- route. «Outre les transporteurs de la route, l’on s’est égale- de pointe en termes de solutions dans le cadre du laboratoire
Désormais, ils seront tenus semblement pacifique, pour privés, les bus des étudiants et ment plaint des fuites récur- expérimental des villes intelligentes et du centre d’innova-
d’emprunter la route natio- exiger l’amélioration des ceux de l’Etusa refusent de s’y rentes d’eau dues au préjudice tion technologique. «Les start-up algériennes spécialisées
nale. La décision a été prise conditions de vie dans ces rendre, de crainte de se renver- causé au réseau d’AEP. en technologie de pointe que j’accompagne proposent des
jeudi, suite à une visite d’ins- deux cités. ser», ajoute-t-il. L’on apprend que cette com- solutions innovantes et réalistes dans la création de villes in-
pection effectuée par une com- La principale revendication Avec cette mesure tant atten- mission, composée de repré- telligentes», poursuit ce chercheur titulaire d’un doctorat en
mission de daïra, suivie d’une exprimée était la réhabilitation due, les habitants espèrent un sentants des autorités locales intelligence artificielle de l’université de Paris et propriétaire
réunion et de la signature d’un de la route, pour permettre au retour rapide à la normale, (ministère de l’Intérieur et du parc technologique à la Silicon Valley aux Etats-Unis.
PV avec les représentants des transport public de circuler. après avoir beaucoup souffert gendarmerie), s’est engagée Le même responsable a indiqué que les technologies de
habitants des cités Sidi Ben- En fait, en raison de la dégra- de l’absence de transport des aussi à lancer des travaux l’information et de la communication étaient «au centre de la
nour et Cosider, sises sur le dation de la seule voie reliant voyageurs. Selon notre inter- d’aménagement et d’amélio- conception des villes intelligentes» et comportent toutes les
périmètre de la nouvelle ville le chef-lieu de la commune de locuteur, il a été aussi convenu ration du cadre de vie d’ici dimensions ayant trait aux opérations de suivi et de collecte
de Sidi Abdallah, à l’ouest Mahelma vers Sidi Bennour, que les services de la wilaya mars prochain. Le seul point d’informations, la publication des données et le développe-
d’Alger. La mise à exécution les transporteurs ont déserté procèdent au colmatage de noir est que la revendication ment des activités de la ville intelligente (intelligence arti-
de cette décision sera effec- les lieux. Sur cette route,une la grande fissure sur la voie quant au raccordement au ficielle, analyse, ...), soulignant que la dimension principale
tive à partir d’aujourd’hui, a crevasse énorme a fini par publique. «Nous avons eu des réseau de gaz de ville n’a pas dans la conception de la ville intelligente consistait en la dis-
indiqué le représentant des décourager les derniers auto- garanties de l’ONOU et de été satisfaite. Et les habitants tribution optimale de la base de données de cette ville dans
habitants et secrétaire général mobilistes qui empruntaient l’Etusa qu’ils vont se redé- sont appelés à faire preuve différentes structures et administrations intelligentes ainsi
de l’association Sidi Bennour, encore cette voie. La commis- ployer aussitôt la route répa- de patience, après 14 longues qu’en faveur des citoyens. Pour sa part, la responsable des in-
Abderrahmane Megdoud, sion, explique M. Megdoud, rée», ajoute-t-il. Pour rappel, années de souffrance avec les vestissements dans les projets d’«Alger, ville intelligente» et
qui a affirmé qu’il retirera, a constaté de visu l’étendue le passage des grands camions bonbonnes de gaz. les start-up, Mme Slimani Fatiha, a indiqué que cette rencontre
aujourd’hui, le PV de réunion du désastre et le grand risque dans cette partie de la com- Djamel G. constituait un bilan de l’activité de ces start-up, les porteurs
de projets et les hubs ayant pu financer leurs projets et avoir
la confiance des banques et des opérateurs économiques,
24 HEURES d’autant qu’elle est une opportunité pour découvrir les inno-
LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ : compétent, a permis l’identification et assureront une permanence de 10h00 à vations proposées par certains en vue de moderniser les ser-
ARRESTATION D’UNE BANDE l’arrestation du quatrième mis en 15h00, afin de garantir la continuité du vices et les applications. La même responsable a affirmé que
CRIMINELLE QUI A DÉROBÉ 3,7 cause. service, la relève des dérangements et l’objectif principal de cette manifestation était d’«encourager
MILLIARDS DE CENTIMES Après accomplissement de l’ensemble la maintenance du réseau tout au long
et de créer la coopération effective» entre les start-up, les dif-
des procédures légales, les mis en férents opérateurs économiques et les investisseurs, à l’image
Les services de la sûreté de wilaya de ce jour férié», précise la même
cause ont été présentés devant le des banques, en vue de financer les différents projets présentés
d’Alger ont arrêté une bande criminelle source.
procureur de la République dans le cadre d’«Alger, ville intelligente».
qui a cambriolé une maison et volé une Les principales agences commerciales Adoptant les technologies de pointe, ces start-up ont assuré
territorialement compétent, qui a concernées par la permanence au
somme d’argent estimée à 3,7 milliards un grand nombre d’emplois en faveur des jeunes, notam-
ordonné le placement de 3 d’entre eux niveau de la wilaya d’Alger sont :
de centimes, ainsi que des appareils ment les diplômés universitaires, dans différentes spécialités
en détention provisoire, le 4e a Bachdjarah, Bordj El kiffan, Bab
électroniques, a indiqué, dimanche, un bénéficié de la comparution scientifiques et techniques, a-t-elle ajouté, annonçant, à cette
communiqué des mêmes services. Ezzouar, Aïssat Idir, Ben M’hidi, Bir occasion, l’organisation d’un concours dans le domaine de
immédiate, a conclu le communiqué. Mourad Raïs, Chéraga, Bab El Oued et
La section d’atteinte aux biens de la l’innovation technologique et numérique. Ont participé à cette
division centre de la police judiciaire a ALGÉRIE TÉLÉCOM : LES Zéralda. rencontre des porteurs de projets, des diplômés d’instituts
traité une affaire de vol dont a été PRINCIPALES AGENCES Pour ce qui est des autres wilayas, les technologiques et différents acteurs dans le domaine de la
victime un citoyen, après que 4 COMMERCIALES ASSURENT LA agences commerciales d’Algérie technologie, du numérique et de l’entrepreneuriat, outre des
individus ont cambriolé son domicile et PERMANENCE Télécom assureront une permanence spécialistes ayant présenté leurs expériences dans le domaine
dérobé une somme d’argent estimée à Les principales agences commerciales au niveau des chefs-lieux de wilaya. de l’informatique, des télécommunications et des services.
3,7 milliards de centimes, un et techniques d’Algérie Télécom ont «Pour la nouvelle année 2019, Algérie
téléviseur, deux démodulateurs ouvert, hier, au niveau des chefs-lieux Télécom poursuivra le renforcement de
sa stratégie de proximité avec ses
HORAIRES DES PRIÈRES
numériques et 4 téléphones portables, de wilaya afin de garantir la continuité
précise le communiqué. clients, à travers la digitalisation des Alger et ses environs
du service, annonce l’opérateur dans MERCREDI 26 RABIE ETANI 1440
Suite aux investigations, trois mis en un communiqué. services, en offrant une qualité de
Fadjr…………...……… 06:28
cause ont été identifiés, a ajouté la «Afin de servir et de satisfaire ses prestations plus performante, des Dohr ……………… 12:53
même source, indiquant que clients, Algérie Télécom s’engage à être solutions de haute capacité, ainsi Asser……………… 15:25
l’extension de compétence sur à leur service le premier jour de l’an qu’une expérience client de niveau Maghreb………… 17:46
supérieur, grâce à un réseau plus Îcha …………… 19:10
autorisation du procureur de la 2019, en mobilisant des brigades
République territorialement commerciales et techniques qui fiable», conclut le communiqué.
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 6

RÉGION EST
◗ ACCIDENTS ATTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAUX À CONSTANTINE
DE LA ROUTE
DEUX MORTS ET
TROIS BLESSÉS
À SKIKDA Les dernières opérations
La nouvelle année 2019 a été
marquée à Skikda par de
nouveaux drames de la route.
En l’espace de 24 heures
seulement, deux personnes ont
contestées
trouvé la mort et trois autres ● Les protestataires affirment que leur quartier abrite environ une centaine de familles vivant
ont été blessées dans de graves dans des conditions déplorables depuis des dizaines d’années.
accidents de la circulation
survenus lundi dernier. Selon la

Protection civile, le premier
accident s’est produit lundi à
10h 20 sur le tronçon de
l’autoroute Est-Ouest passant
par Oued Hmimine, non loin de
Azzaba, à l’est de Skikda,
lorsque un véhicule est venu
percuter de plein fouet un
homme âgé de 40 ans, le
laissant pour mort. Le même
jour, sur le même tronçon de
l’autoroute, passant par Aïn
Charchar, au sud-est de Skikda,
un autre drame s’est produit
dans la soirée, occasionnant la
mort d’une personne, B.H., 25
ans, originaire de la wilaya de
Constantine et la blessure de
deux autres, qui ont été
heurtées par un véhicule. Cette
série noire s’est poursuivie au
centre-ville de Skikda, où un
automobiliste a été blessé
après avoir accidentellement
dérapé avant de buter contre un
mur. K. O.
A
u lendemain de la dernière opération d’attri-
bution de 830 logements de différents pro-
grammes, organisée dimanche dernier au siège
de la wilaya, sis à Daksi Abdesselem, et chapeautée
par le chef de l’exécutif, plusieurs familles se sont ras-
semblées devant le cabinet du wali pour dénoncer les
ambiguïtés qui caractérisent l’établissement des listes
des bénéficiaires.
Il s’agissait particulièrement des demandeurs de
logements sociaux habitant le bidonville Mendj Ben
Ali, situé à proximité de la localité Sissaoui, dans la
commune de Constantine. Les protestataires, soit une
trentaine de personnes, affirment que leur quartier
abrite environ une centaine de familles vivant dans
des conditions déplorables, en l’absence de toutes
les commodités depuis des dizaines d’années. «Nous
n’avons plus la force de résister dans ce bidonville
en l’absence des moindres commodités d’une vie
digne. Le cadre de vie au sein de cet immense quartier
devient inacceptable et s’aggrave chaque jour davan-
tage. D’ailleurs, la majorité des enfants souffrent de
pathologies chroniques, en l’absence de conditions
GESTION DES DÉCHETS MÉNAGERS À JIJEL
d’hygiène», a déclaré l’un des protestataires, avant
d’ajouter que leur quartier n’a fait l’objet, depuis des
années, d’aucune visite des autorités locales, à leur
tête le wali, Abdessamie Saïdoun. Pis encore, selon
ses dires, le chef de l’exécutif s’est montré indifférent
à leur situation et n’a envoyé aucune commission sur
place afin d’établir un rapport sur l’état des lieux.
Les protestataires étaient unanimes à dire que cette
attitude d’indifférence a été adoptée par tous les res-
ponsables, y compris le chef de daïra de Constantine,
qui refuse de les recevoir. «C’est notre quatrième sit-
in, et à ce jour aucun responsable ne nous a accordé
quelques minutes pour écouter nos doléances. Quelles
sont donc les préoccupations des responsables locaux,
si ce n’est le bien-être de la population ? Nous exi-
geons l’intervention personnelle du wali, comme il
le fait pour les autres demandeurs habitant le centre-
ville de Constantine», a soutenu un autre père de
famille, en estimant qu’ils méritent le minimum de
considération.
Les manifestants invitent également le wali à visiter
leur bidonville pour constater de visu l’état catastro-
phique de leurs habitations. Et de menacer de hausser
le ton, commençant par une grève de la faim, si leur
dossier n’est pas pris au sérieux par les autorités
locales. D’autre part, un autre groupe de femmes
habitant la daïra de Hamma Bouziane était également
présent devant le cabinet du wali pour demander à ren-
contrer le chef de l’exécutif. Ces dernières affirment
avoir été exclues abusivement par les services de la
daïra de toutes les opérations d’attribution effectuées
dans la wilaya.
Elles ont, selon leurs propos, déposé des demandes
de logements sociaux, il y a plus de 20 ans, mais elles
n’ont jamais figuré dans les listes des bénéficiaires,
en accusant les services concernés de malversation.
Elles ont même affirmé que «les logements sociaux
dans cette daïra se distribuent sous le manteau». «Je
suis locataire chez un particulier depuis des années,
et avec l’augmentation des prix je n’arrive plus à
payer la location. Je risque de me retrouver à la rue du
jour au lendemain», a regretté l’une des femmes, qui
appelle le wali à prendre en considération toutes les
catégories sociales. Yousra Salem

◗ CINQ MORTS
L’expérience allemande mise à contribution
À KHENCHELA
Cinq personnes ont trouvé la
mort dans un accident tragique
de la route survenu avant hier,
à Khenchela, ont indiqué les
services de la Protection civile.
L’accident est survenu sur la
RN88, reliant Khenchela à
Tébessa, près de la commune
de Aïn Touila, 22 km à l’est du
chef-lieu de la wilaya de
Khenchela, Il s’agit d’une
collision violente entre un
camion semi-remorque et une
voiture de marque
Peugeot 508, dont les
passagers, originaires de Aïn-
Touta, (wilaya de Batna), se
● Cette opération, qui concerne les deux plus grandes communes de la wilaya, à savoir Jijel et El Milia,
s’étalera sur trois ans avant sa finalisation et sa mise en application.
le cadre de la coopération qui les lie
à notre pays dans les communes de
Jijel et d’El Milia. C’est ce qu’indique
le directeur de l’environnement de la
wilaya de Jijel, qui fait part du choix de
ces deux communes pour l’application
d’un plan d’accompagnement avec les
Allemands pour la gestion et le recy-
clage des déchets ménagers. Avec Jijel
et El Milia, le ministère a également
retenu, dans le cadre de ce partenariat,
les communes de Tlemcen et Maghnia
pour la mise en œuvre de cet accord.
Ces quatre communes, précise notre
interlocuteur, devront piloter une expé-
rience dans ce domaine avant sa géné-
PHOTO: EL WATAN
d’un plan d’action à l’échelle de ces
deux communes, qui seront appelées à
s’inspirer de l’expérience germanique
dans la gestion de leurs déchets. Cette
opération s’étalera sur trois ans avant
sa finalisation et sa mise en application.
Ceci dit, les difficultés de gérer les
déchets ménagers ont porté atteinte à
l’environnement, avec notamment la
prolifération des décharges sauvages et
la multiplication de dépôts anarchiques
aux quatre coins de la wilaya. Pas
moins de 48 décharges à ciel ouvert
sont recensées dans la wilaya de Jijel,
où on peine à recycler les 560 tonnes de
déchets que reçoivent quotidiennement

rendaient à Tunis, pour faire du
tourisme. Quatre passagers du
véhicule ont trouvé la mort sur
le coup, tandis que la
cinquième victime, âgée de 27
ans, a succombé à son arrivée à
l’hôpital Ahmed Ben Bella. La
gendarmerie a ouvert une
enquête pour déterminer les
causes et les circonstances de
l’accident. Mohamed Taïbi
Pas moins de 560 tonnes de déchets sont produits quotidiennement dans la wilaya
D es experts allemands ont fait part
de leur expérience dans le recy-
clage des déchets produits par les
ménages, dans le cadre d’une ren-
contre, tenue récemment à Jijel sur le
thème de «L’amélioration du service
public dans le domaine de la gestion
des déchets ménagers». Elèves modèles
dans ce circuit, les Allemands devront
mettre en œuvre leur expérience dans
ralisation au reste des régions du pays.
Pour ce qui est de la wilaya de Jijel, le
même responsable soutient que le choix
des communes du chef-lieu de la wilaya
et d’El Milia est motivé par le souci
de mettre en œuvre cette expérience
dans ces deux grandes municipalités,
où la gestion des déchets ménagers a
toujours été au centre des préoccupa-
tions. Un bureau d’études allemand
est à pied d’œuvre pour l’élaboration
les centres d’enfouissement technique
d’El Milia, Jijel et Taher.
Ces espaces sont d’ailleurs arrivés à
saturation, ce qui pose un autre pro-
blème dans la collecte et le traitement
des déchets ménagers. L’arrivée des
Allemands sur ce terrain tombe à point
nommé pour entamer une nouvelle ère
dans ce domaine, qui a longtemps été
livré à l’improvisation dans sa gestion.
Amor Z.

PROCÈS DES MEURTRIERS D’UNE UNIVERSITAIRE À BISKRA

Des peines capitales et de la prison à vie pour les accusés

L e juge a prononcé , hier, le verdict de la peine capitale pour le
principal accusé du meurtre de Hafidha Abir S., sa mère âgée
de 65 ans, son frère né en 1982 et ses deux sœurs nées en 1979 et
1986, tandis que sa sœur née en 1989 et son frère né en 1991 ont
écopé d’une peine de prison à perpétuité, a-t-on appris.
La veille, le tribunal d’assises près la cour de justice de Biskra a
procédé au procès de l’affaire du meurtre de cette jeune universi-
taire, laquelle affaire avait soulevé une vague de contestations et de
réprobations populaires de par son caractère odieux. En date du 26
février 2018, la jeune fille avait été interceptée dans les escaliers de
son immeuble, alors qu’elle rentrait chez elle, par un de ses voisins,
Saïd, 34 ans, sans travail et décrit comme un personnage asocial.
Celui-ci l’a entraînée de force dans son appartement, violentée et
frappée de 47 coups de couteau à différents endroits du corps. Puis,
le meurtrier a découpé les membres de la victime, qui ont été pla-
cés dans des sachets en plastique et disséminés à plusieurs endroits
de la ville de Biskra.
Le lendemain, des passants ont découvert le tronc de la jeune fille
sans les jambes et un bras. L’enquête diligentée par les agents de
la Sûreté nationale a permis de retrouver l’auteur principal de
ce crime et de prouver l’implication de tous les membres de sa
famille. Répondant aux questions du juge, le principal accusé a
fait des aveux qui ont glacé la salle d’audience. Il a expliqué en
détail le déroulement des faits et comment il avait préparé son
forfait et a tenté de disculper sa mère et ses sœurs et frères sans
convaincre l’assistance. «Je l’ai étranglée, démembrée avec une
scie et j’ai jeté ses restes en différents lieux et je suis retourné chez
moi. Je l’avais demandée en mariage, mais elle a catégoriquement
refusé», a-t-il expliqué.
Suite à ces aveux accablants, les avocats de la famille impliquée
dans cette affaire ont refusé de plaider en sa faveur et le juge a dû,
en vertu de la réglementation, désigner une avocate qui a tenté de
prouver que le mis en cause était un cas social et pathologique
requérant des soins psychiatriques et qu’il s’agissait d’un crime
passionnel commis par une victime de la société.
Hafedh Moussaoui
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 6

RÉGION OUEST

MASCARA

Un projet touristique menace

une zone humide classée
● Les marais de la Macta, classés le 2 février 2001 sur la liste des zones humides à protéger par la Convention Ramsar à laquelle l’Algérie a adhéré
en 1982, risquent d’en pâtir ● La cause : les autorités locales de la commune de Mocta Douz (50 km de Mascara) veulent réaliser un projet
touristique au niveau de la zone humide de la Macta.

D
es spécialistes ont mis en garde
contre les conséquences tragiques qui
pourraient découler d’une décision
hâtive, «notamment au niveau de la zone
centrale des marais qui recèle des ressources
uniques». Selon une étude réalisée par le
bureau Mathe de Constantine, «seules les
activités liées à la recherche scientifique y sont
autorisées». Et d’ajouter : «La zone tampon qui
entoure ou jouxte la zone centrale est utilisée
pour des pratiques écologiquement viables,
y compris l’éducation environnementale, les
loisirs, l’écotourisme et la recherche appliquée
et fondamentale. Elle est ouverte au public
pour des visites guidées de découverte de la
nature.» La troisième zone, appelée «zone de
transition», entoure la zone tampon et protège
les deux premières zones et sert de lieu à
toutes les actions d’écodéveloppement de la
zone concernée. «Les activités de récréation,
de détente, de loisirs et de tourisme y sont
autorisées». Localisés à 17 km de la ville de
Mohammadia (43 km de Mascara), s’étendant
sur une superficie globale de 44 500 hectares
et chevauchant sur trois wilayas (Mascara,

Oran et Mostaganem), les marais de la Macta
connaissent de sérieux problèmes, notamment
l’augmentation de la pression démographique,
l’envasement progressif des cours d’eau et
autres activités économiques. Toute la richesse
en biodiversité est menacée de destruction.
«La zone humide et son environnement
subissent une perte de la diversité biologique
très grave due à trois contraintes : deux
d’origine naturelle (conditions édaphiques
et le climat) et la troisième liée aux activités
humaines concentrées dans le parcours et
le défrichement», révèle le bureau d’études.
La menace vient surtout des futurs projets
d’infrastructures que prévoient d’entreprendre
les pouvoirs publics sur la zone humide de
la Macta, notamment une nouvelle liaison
ferroviaire entre Mostaganem et Marsat El
Hadjadj (Oran), sur une longueur de 27 km, et
du port de la Macta. Ces deux projets dits «de
développement» portent, sans doute, atteinte à
l’intégralité de l’écosystème de la zone humide
de Mascara, qui se traduit par la destruction,
pure et simple de la faune et la flore. Le projet
du port de la Macta, prévu dans le Schéma
directeur de l’aire métropolitaine (SDAAM)
d’Oran, selon l’auteur de l’étude, «aura un
impact direct sur les valeurs écologiques
les plus importantes qui se concentrent à
l’embouchure de la Macta, où les plans d’eau
sont permanents et les zones de marais les
plus importantes». Et d’ajouter : «Le projet
interrompra également l’interface entre la zone
humide et la Méditerranée, modifiant ainsi les
aspects fonctionnels de l’écosystème existant.
La perte de connectivité entre les écosystèmes
marins et ceux de la zone humide sera aggravée,
empêchant la montée de migrateurs comme
l’anguille et provoquant des déséquilibres
importants dans les communautés végétales.»
De son côté, le projet d’une nouvelle liaison
ferroviaire entre Mostaganem et Marsat
El Hadjadj contribuera grandement à la
dégradation de l’écosystème de la zone humide.
En sus des menaces qu’elle encourt, d’autres
contraintes sont à l’origine de la dégradation des
habitats de la zone humide de la Macta. Parmi
elles, les rejets des eaux usées domestiques et
industrielles qui coulent dans les oueds et qui
sont véhiculées automatiquement vers la zone
humide. Le cas de l’oued de Sig est considéré
comme «la principale source de pollution». En
plus, des spécialistes de l’environnement ont
tiré la sonnette d’alarme sur la multiplication
des décharges sauvages, qui présentent de
sérieuses menaces pour la conservation de la
Macta. Le rapport du bureau d’études révèle
l’existence de nombreuses décharges illégales
qui «constituent une pression directe sur la zone
humide, notamment pour la contamination des
sols et de la nappe phréatique par les lixiviats».
MULIPLES MENACES
Dans un autre document, nous pouvons lire :
«La zone humide est exposée à des menaces
d’origine endogène (salinisation, érosions
hydrique et éolienne) ou encore face à des
perturbations exogènes, comme le pompage, le
pâturage et la pollution». Et d’ajouter que «la
Macta regroupe un total de 25 décharges, dont
8 sauvages et 7 autorisées, mais non classées.
Ces sites reçoivent tous types de déchets sans tri
ou traitement préalables». L’auteur de l’étude
révèle, en outre, que «les valeurs écologiques
des marais de la Macta sont menacées par une
pression démographique grandissante et par
l’occurrence de phénomènes météorologiques
extrêmes, avec de longues périodes de
sécheresse et des pointes de précipitations
et de crues. Ainsi, l’apport important de
sédiments dans la plaine de la Macta contribue
à l’envasement progressif des drains et plans
d’eau existants, avec une perte conséquente du
volume et surface d’eau. Les rejets d’eaux usées,
d’origines domestique et industrielle, dans les
principaux drains de la plaine de la Macta,
certaines sans traitement préalable, contribuent
à la dégradation de la qualité de l’eau du
réseau hydrique et aquifère qui alimente la zone
humide». L’ex-wali de Mascara, Ouled Salah
Zitouni, par le biais d’un document adressé
aux walis d’Oran et de Mostaganem, a souligné
«qu’au vu de son implantation géographique
et de l’importance de la richesse écologique
qu’elle renferme en faune et en flore, la prise
en charge de la zone humide de la Macta
appelle une contribution solidaire des services
techniques des trois wilayas (Mascara, Oran
et Mostaganem) concernées par son étendue
géographique pour sa protection de toute
agression et sa préservation en permanence».
A cet effet, un budget de 10 millions de
dinars environ a été dégagé par la wilaya
de Mascara pour la réalisation d’une étude,
programmée en 2013, relative à l’aménagement
de cette zone qui a été confiée au bureau
d’études Mathe Constantine qui vient d’achever
la quatrième partie, dont le rapport est en
discussion. «Le projet d’étude d’aménagement
de la zone humide de la Macta a pour objectif
l’aménagement et la mise en valeur du site pour
la conservation de la zone humide dans le cadre
du développement durable», lit-on. En outre, le
rédacteur de l’étude a tenu à souligner qu’«en
l’absence d’action dirigée, il sera de plus en
plus difficile de récupérer les espaces naturels
dégradés. Face à la tendance évolutive actuelle,
la dégradation de la zone humide de la Macta
pourra être bientôt irréversible».
POLLUTION
A titre de rappel, le 16 octobre 1983, sept
scientifiques belges, français et hollandais
ont alerté le wali d’Oran sur «les sérieux
problèmes» que connaît la Macta. Ils lui ont
demandé «d’interdire toute circulation du
public et des animaux domestiques dans la
forêt des dunes de la Macta, d’interdire les
décharges d’immondices dans les milieux de
grand intérêt biologique et de remplacer la lutte
chimique contre les moustiques par une lutte
biologique en introduisant un poisson tel que
le gambusie capable de s’attaquer aux larves
des moustiques». Signalons que la plus grande
partie des marais de la Macta se trouve sur le
territoire de Mascara, avec 42 139 hectares, soit
94,70% de la superficie de la zone humide qui est
répartie sur sept communes de la wilaya, à savoir,
Alaïmia, Bouhenni, Macta Douz, Mohammadia,
Sig, Ras Aïn Amirouche et Sidi Abdelmoumène.
Le reste de la superficie est partagé entre la
wilaya d’Oran (Marsat El Hadjadj et Bethioua)
PHOTO : DR
avec 1436 hectares, soit 3,22%, et la wilaya de
Mostaganem (Fornaka) avec 925 hectares, soit
2,08%. «Les marais de la Macta représentent
un type de zone humide rare en Afrique du
Nord, en raison de la diversité des milieux qu’ils
renferment et notamment les sansouires, qui
rappellent les milieux de la Camargue en France.
Ce site est unique en Algérie de par la présence
d’une diversité de groupements de salsolacées
annuels qu’il renferme et qui forment rarement
de telles associations dans d’autres régions»,
lit-on dans un document de la direction générale
des forêts. Et d’ajouter : «Les marais de la Macta
abritent une grande diversité biologique, on y
retrouve une grande variété d’espèces végétales
halophiles, de nombreux invertébrés ainsi que
des poissons.» Des ornithologues étrangers
ont recensé pas moins de 47 espèces d’oiseaux
d’eau, dont 17 limicoles, 11 espèces marines et
16 espèces de rapaces ainsi que de nombreuses
espèces terrestres, y compris celles qui sont
rares, telles que l’outarde canepetière et la
sarcelle marbrée. La présence d’une végétation
importante permet la nidification de nombreuses
espèces, telles que la poule sultane, le butor étoilé
et le héron pourpré. La nidification de certaines
espèces a été confirmée par le passé, comme la
sarcelle marbrée et le tadorne casarca. L’outarde
canepetière y était présente toute l’année ainsi
que le flamant rose. Les poissons de cette région
sont représentés par l’anguille, qui pénètre
dans cette zone en raison de l’embouchure de
l’oued qui débouche dans la mer Méditerranée,
ainsi que la carpe, le barbeau et la gambuse.
De nombreux amphibiens et reptiles y sont
également présents. La zone humide de la Macta
est réputée, selon un document officiel, «pour
l’avifaune (représenté par 33 espèces réparties
sur 9 familles) qu’elle émigre, particulièrement
durant la période hivernale, un refuge parfait
pour la nidification de nombreux sédentaires».
Ainsi, elle regroupe une végétation diversifiée
assez homogène et couvre un taux élevé de la
superficie totale. «Les espèces faunistiques y
trouvent un lieu de reproduction et de repos».
Souag Abdelouahab
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 7

RÉGION EST

L’ACTIVITÉ EST PRATIQUÉE SUR LES MASSIFS MONTAGNEUX BORDJ BOU

ARRÉRIDJ
La cueillette des olives Hachemi Meznane,
un éducateur

bat son plein à Mila A

dévoué s’en va
son actif plusieurs décennies dans le secteur
de l’éducation nationale, El Hadj Hachemi
Meznane a été rappelé à Dieu au début
● Ce sont essentiellement les femmes rurales qui font le plus gros de la tâche, et selon une tradition de cette semaine, à l’âge de 77 ans. Une foule
immense a accompagné sa dépouille à sa dernière
ancestrale, elles ne sont pas payées en numéraire, mais en nature. demeure au cimetière Sidi Betka.
Il a commencé sa carrière d’enseignant durant les

C
’est la saison des olives ! A
Mila, région rurale à plus de années 50 jusqu’à 1975, où il intégra l’ITE d’El
64%, la campagne de cueil- Eulma pour en sortir avec le diplôme d’inspecteur
lette bat son plein. Elle dure géné- de la langue française. Une langue qu’il maîtrisait,
ralement de novembre à janvier. avec un léger accent d’Occitanie, cher à Pagnol et
La filière de l’oléiculture s’y est Brassens, qu’il aimait lire et écouter, d’ailleurs.
développée beaucoup ces dernières Durant sa carrière d’inspecteur, Hachemi Mez-
années. Les plantations d’oliviers On utilise des nane, avec son conseiller pédagogique, Layadi
couvrent environ 12 000 hectares. escabeaux pour la Chitour, comme binôme, sillonnait les écoles du
Et cette superficie est appelée à cueillette au lieu chef-lieu de wilaya, comme celles des régions les
grandir, dès l’année 2019, de 600 des perches plus reculées, parfois, inopinément, et organisait
autres hectares, selon le DSA. des demi-journées pédagogiques au profit des
L’activité est pratiquée essentielle- enseignants de sa circonscription, pour les accom-
ment sur les massifs montagneux pagner et orienter, notamment les nouveaux,
du nord de la wilaya. Cet important pendant qu’ils dispensaient des cours. Parfois, il
patrimoine mobilise des milliers n’hésitait pas à s’y mettre, rien que pour trans-
de travailleurs saisonniers chaque mettre à l’élève la meilleure manière de tenir un
année pendant la période de la crayon, d’écrire une lettre ou d’articuler un mot. Et
gare à l’enseignant qui ne préparait pas les fiches!

cueillette.
Ce sont essentiellement les
femmes rurales qui font le plus
gros de la tâche. Selon une tradi-
tion ancestrale, les cueilleuses ne
sont payées en numéraire, mais en
nature. Chaque cueilleuse reçoit
le tiers de la récolte. Ce régime
de paiement en nature est appelé
«chartia» dans la commune mon-
tagneuse de Chigara. Le mot vient
de l’arabe chart (condition). Autre-
ment dit, une cueilleuse n’accepte
de récolter des olives dans une
plantation donnée qu’à la condition
de recevoir le tiers de la récolte.
C’est légitime quelque part, au vu
de la pénible tâche de la cueillette
et la précarité des conditions de vie
des populations rurales engagées
dans ce travail. Il faut dire que c’est
grâce à l’effort de ces femmes,
qui quittent leurs domiciles dès 5
heures du matin pour les oliveraies,
que le secteur de l’agriculture a ré-
alisé, en 2017, 1,5 million de litres
d’huile et plus de 100 000 quintaux
d’olives de table.
LES TECHNIQUES DE TRAVAIL
ÉVOLUENT
Par le passé, la cueillette des olives
se faisait au moyen de longues
perches. Pour atteindre les fruits
sur les hautes branches, les cueil-
leuses utilisaient des perches pour
secouer les rameaux qu’elles n’ar-
rivaient pas à atteindre. Pour les
olives des branches basses, elles
sont arrachées à la main. Cette pra-
tique est abandonnée désormais,
pour les dommages qu’elle cause
aux fruits. La méthode est donc
délaissée au profit d’autres tech-
niques moins préjudiciables. Main-
tenant, les cueilleuses utilisent des
escabeaux, au lieu des perches,
pour atteindre les hautes branches.
On emploie également des peignes
à olives pour cueillir les fruits. Les
gaules sont toujours présentes dans
les vergers, mais elles ne sont plus
utilisées pour secouer les branches.
Ce sont de longs bâtons à crosse
que les femmes hissées sur les
escabeaux emploient pour ramener
les hautes branches à leur hauteur.
Les branches qui échappent aux
mains sont prises dans la partie
recourbée de la perche et abaissées
à la hauteur voulue.
Les olives arrachées sont recueil-
lies dans des corbeilles ou des
seaux que les cueilleuses portent au
bras. Pour éviter que les fruits qui
tombent ne se gâtent, on étale préa-
lablement une large pièce de bâche
ou de plastique au pied de l’arbre.
UN APRÈS-MIDI DANS UNE
OLIVERAIE
El Watan a été convié, samedi
dernier, à assister à une partie de
cueillette dans une plantation d’oli-
viers dans la commune de Chigara,
au nord de Mila. Lieu : la localité
Laâyayeche. Temps : samedi après-
midi. La localité Laâyayeche est
habitée par le arch des Benayeche,
dont elle tire son nom. Chaque
famille du Arch a, au moins, une
oliveraie. Il y a celles qui en pos-
sèdent plus d’une dans la région.
A notre arrivée dans le verger, en
compagnie du propriétaire, on a
tout de suite constaté l’existence
de quelques escabeaux au pied des
arbres.
Les cueilleuses étaient invisibles
dans les branches, mais les tas
d’olives étaient là, amoncelés sur
des bâches. Le silence des lieux
n’est rompu que par intermittence
par des appels de cueilleuses qui
demandent qu’on leur donne la
perche, ou encore le léger chuin-
tement que produisent les peigne
à olives en courant le long des
rameaux. Vers 14h, une femme et
deux enfants accompagnés de deux
chiens arrivent dans le verger. La
femme portait un grand plat (ga-
saâ) de couscous de blé au poulet,
un enfant transportait un ballot de
galette d’orge et du lait caillé dans
un bidon : c’était des membres
de la famille du propriétaire du
verger qui apportaient à manger
aux cueilleuses. Les femmes aban-
PHOTO: D.R.
donnent le travail et se réunissent
sous un soleil radieux, dans un coin
relativement dégarni d’arbres. Le
spectacle rappelle à se confondre
les pique-niques en montagne. Et
pendant qu’elles mangeaient, le
propriétaire des lieux nous invita
à découvrir la plantation. On s’est
éloigné dans notre promenade
jusqu’à l’extrême limite de l’oli-
veraie.
Et là, surprise, on découvre, sur
la haie faite de plantes d’opuntia,
des figues de Barbarie. Oui, plu-
sieurs des opuntias qui formaient
la clôture de cette propriété, étaient
encore chargés de figues de Bar-
barie. «Je ne suis pas venu dans ce
coin du verger depuis l’été, je n’ai
donc pas vu tous ces fruits», nous
dira notre hôte. Puis, il appelle
ses enfants et leur demande de les
cueillir pour les femmes. Habitués
à ce genre d’exercice, les enfants
remplissent deux bons seaux de ces
figues au bout d’une poignée de
minutes, ils en ont arrachées près
de deux cents unités. Elles étaient
aussi fraîches et aussi délicieuses
et sucrées que celles qu’on mange
d’habitude en août. Dépouillés
de leur peau, ces fruits ont fait le
régal des travailleuses et du groupe
d’hommes invités par le cultiva-
teur. Kamel Bouabdellah
Pour lui, «une leçon bien réussie» commence
d’abord par la préparation des fiches et non pas
par l’improvisation. Après environ 45 ans de bons
et loyaux services dans le «plus beau métier du
monde» disait-il, il partit à la retraite en 2002 pour
s’adonner à la chasse et à la pêche, tout en consa-
crant une partie de son temps à ses petits enfants
pour leur lire «inlassablement» des poèmes et des
histoires, inspirés du patrimoine populaire ou des
fables de La Fontaine, nous dit l’un de ses fils.
M. Allouache
OUM EL BOUAGHI
Saisie de 400
comprimés d’ecstasy
D eux individus, âgés de 24 ans, déférés devant
le tribunal d’Oum El Bouaghi pour détention
de drogue dure et incitation de mineur à la dé-
bauche, ont fait l’objet d’une incarcération avant-
hier. Les faits de l’affaire remontent à la semaine
dernière, quand les éléments de la BRI (brigade
de recherche et d’intervention) sont informés de
l’existence d’individus qui s’apprêtent à écouler
de la drogue dure. Une souricière est de suite ten-
due au sud de la ville d’Oum El Bouaghi. Les deux
dealers sont interpellés, alors qu’ils étaient dans
l’habitacle d’un véhicule léger. La fouille va per-
mettre la découverte de 400 pilules ou comprimés
d’ecstasy enfouis dans un sachet en plastique. Les
deux mis en cause feront l’objet d’une arrestation,
alors qu’un troisième demeure en fuite. Il s’est
avéré qu’il s’agit d’un mineur utilisé par les deux
dealers pour les aider à écouler leur dangereuse
molécule. L. Baâziz

SOUK AHRAS

AFFAIRE DES 32 LOGEMENTS D’ASTREINTE

PROPOSÉS À LA VENTE AUX ENCHÈRES
C onçus comme des logements d’astreinte par
la firme étrangère chargée de la réalisation
de plusieurs lycées à travers le territoire natio-
nal, les 32 logements en préfabriqué du lycée
Djaber Ibn Hayyen devaient abriter des ensei-
gnants. Pour des besoins ressentis en matière
de logements, le principe de leur adaptation en
logements de fonction fut admis à l’unanimité et
ce sont des employés du secteur de l’éducation
qui devaient en profiter durant leur carrière.
Soit. Ayant quitté le secteur de l’éducation pour
diverses raisons, les attributaires desdits loge-
ments ont procédé à leur sous-location et depuis
peu à leur vente au plus offrant sans acte de
propriété ou autre document valable. «Le bureau
du contentieux du secteur de l’éducation qui
est pleinement impliqué dans ces transactions
approuve et encourage le reste des locataires
partants à agir de la même manière», a indiqué
un enseignant locataire. Propriété domaniale par
excellence, donc incessibles auprès de l’OPGI,
les logements précités font l’objet de grandes
manœuvres auprès desdits administration et
office public, si bien que des fonctionnaires
intègres ont trouvé en notre journal un ultime
recours pour dénoncer certains faits. Voici une
déclaration faite sous le sceau de l’anonymat par
l’un des fonctionnaires : «Nous sommes témoins
depuis des années d’une tentative de falsification
du dossier des 32 logements de fonction du lycée
Djaber-Ibn-Hayyen, et ce, par le biais de cer-
tains indus bénéficiaires étrangers à ce secteur
et qui tentent d’acquérir dans l’informel ce bien
incessible.» Approchés par El Watan, des cadres
du secteur de l’éducation ont confirmé cette
situation et conforté les dires des autres fonction-
naires par les détails suivants : «Actuellement, nous
ne comptons que cinq travailleurs du secteur et le
reste est composé de sous-locataires venus tous en
prédateurs pour une éventuelle récupération de
l’assiette foncière, l’âge de ces logements préfabri-
qués étant dépassé.» Notre interlocuteur a ajouté
que les attributaires de ces logements ne peuvent en
aucun cas acquérir ce bien de l’Etat par la présen-
tation d’une simple attestation délivrée à l’origine
aux seuls travailleurs du secteur de l’éducation qui,
eux-mêmes, ne peuvent en aucun cas en être les
propriétaires A. Djafri

Vers la création de cinq
nouvelles zones d’activités L
● Cinq nouveaux sites sont localisés dans quatre communes, totalisant une superficie de 127 ha.
L
a Direction de l’industrie
et des mines (DIM) de Tizi
Ouzou prévoit la création
de cinq nouvelles zones d’acti-
vité à travers la wilaya dans le
cadre de son programme de
relance du secteur économique.
C’est ce qu’a affirmé la semaine
dernière le premier responsable
de ce secteur, Moula Hami-
touche, à l’occasion de la ses-
sion ordinaire de l’APW. Cette
session, où a eu lieu le vote du
budget primitif 2019, a aussi eu
pour ordre du jour l’état d’exécu-
tion de deux délibérations prises
par l’Assemblée de wilaya en
2014 et 2016. Elles portaient sur
l’assainissement de la situation
juridique et la récupération du
foncier industriel dans la wilaya
de Tizi Ouzou. Le directeur des
mines a expliqué devant les élus
qu’un travail de prospection a
été réalisé sur pratiquement tout
le territoire de la wilaya afin de
cibler de nouveaux sites pouvant
accueillir de nouvelles zones
d’activité. Cinq nouveaux sites
sont actuellement identifiés dans
quatre communes, totalisant une
superficie de 127 ha. D’après le
même responsable, deux zones
seront créées, l’une dans la com-
mune d’Aghribs, au lieu-dit
Kalitous, sur 39 ha, et une autre
à Agouni M’heni, avec 31 ha. La
troisième zone est située dans la
commune de Bouzeguène (Aït
Yekhlef), avec une superficie
de 30 ha. Les deux autres sites
prospectés sont respectivement
situés dans la commune de Timi-
zart (15 ha) et Irdjen (12 ha). Ces
zones viendront, une fois créées,
s’ajouter aux 16 zones d’activi-
tés existantes à travers la wilaya,
en plus de la zone industrielle
de Oued Aïssi. Cela permettra
aussi de répondre à la demande
émanant d’investisseurs pour
bénéficier d’assiettes foncières.
Le manque de terrain à travers
les différentes localités de la
wilaya de Tizi Ouzou pour l’im-
plantation de nouveaux projets
d’investissement est déploré par
les investisseurs. Le travail en-
gagé par la DIM dans le cadre de
l’opération d’assainissement du
foncier industriel n’a pu pallier
ce manque de foncier, malgré la
récupération à ce jour de près de
23 ha répartis sur plusieurs lots
dans les différentes zones d’acti-
vités. Le directeur de l’industrie
et des mines considère pour sa
part que d’autres sites peuvent
Près de 20 000 foyers non raccordés au réseau électrique El Watan
P rèsau réseau
de 20 000 foyers ne sont pas raccordés dernière session de l’APW, les élus ont remis en toutefois souligné que 248 différents équipe-
de distribution d’électricité dans cause les statistiques communiquées à chaque ments électriques inscrits dans le cadre des pro-
la wilaya de Tizi Ouzou.
La situation est la conséquence du gel d’un
programme datant du quinquennat 2010/2014
pour un raccordement de quelque 10 000
foyers. A cela viennent s’ajouter 10 000
autres foyers recensés depuis l’année 2016.
Avec ce chiffre mis en avant à l’occasion de la
El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 7
KABYLIE INFO
TIZI OUZOU AÏT YAHIA MOUSSA
LES DOLÉANCES
DES VILLAGEOIS
es habitants de la commune d’Aït Yahia Moussa,
dans la daïra de Draâ El Mizan, au sud de Tizi
Ouzou, ont interpellé le wali lors de sa dernière
visite dans la localité, au sujet de leurs revendications.
En effet, des dizaines de citoyens se sont rassemblés
sur le chemin de la délégation de wilaya et ont pu
discuter avec le wali. Le représentant des habitants
signalera au chef de l’exécutif de wilaya : «Notre région
a donné plus de mille chouhada à la Révolution, Krim
Belkacem est originaire de cette partie de la Kabylie.
Hélas ! Au moment où notre wilaya enregistre un taux
de raccordement au gaz naturel de 85%, au niveau de
notre commune, le taux de pénétration au gaz naturel
est quasiment nul. C’est une injustice. Les entreprises
engagées sont défaillantes, les travaux perdurent
depuis 4 ans. Nous vous demandons d’intervenir pour
réparer cette injustice et nous faire parvenir cette
énergie dans les meilleurs délais.» Le wali rétorquera:
«Nous vous promettons de revenir et de discuter pour
trouver les solutions adéquates.» Au niveau du village
Hellil, relevant de la même commune, le wali a écouté
d’autres doléances citoyennes, après avoir inauguré la
stèle dédiée aux chouhada.
Les représentants des villageois diront : «Aucun foyer
n’est raccordé au réseau du gaz. L’eau n’a pas coulé
dans nos robinets depuis plus d’un mois. L’assainisse-
ment n’est pas généralisé. Des dizaines d’habitations
ne sont pas raccordées au réseau de l’électricité.
Le réseau routier est en état de piste. Nous vous signa-
PHOTO: EL WATAN
lons que le foncier est du domaine forestier, il nous
faut son déclassement pour permettre à la commune
de se développer.» Hocine Aït Iddir
être exploités pour accueillir Les zones d’activités nissement et la viabilisation du
de nouvelles zones d’activités,
«pour peu que ces sites soient
existantes sont en attente
de réhabilitation
foncier industriel en plus de la
création de nouvelles zones, a LÉTHARGIE EN
désenclavés», ajoute M. Hami-
touche, révélant au passage que
des études sont menées par ses
PHOTO: EL WATAN annoncé la tenue prochaine d’
«assises sur l’investissement, qui HAUTE MONTAGNE
regrouperont les représentants
E
n dehors de quelques magasins d’alimentation
services pour établir la disponi- différentes formations politiques des institutions, les élus, les pou- générale et des administrations des collectivités
bilité foncière exacte à travers est celle de la viabilisation des
voirs publics, les opérateurs éco- locales et surtout d’une multitude de cafés, les
le territoire de la wilaya. Le zones d’activités. Les sites ou- nomiques, ainsi que les experts habitants de Aïn El Hammam ne trouvent rien qui
responsable affirme d’ailleurs verts aux activités industrielles
afin de recenser les contraintes puisse les inciter à s’ancrer dans le patelin qui les a
que jusqu’à présent plus de 200 sont en effet laissés à l’abandon vu naître. Comme la plupart des jeunes de la région,
et mettre en place une feuille de
ha sont identifiés comme étant et démunis de services indispen- beaucoup de personnes âgées, possédant les moyens
aptes à recevoir des zones d’acti- sables à l’activité économique route pour permettre la relance
de l’investissement». de vivre ailleurs, pensent aussi à partir. «Nous aimons
vités. Ils sont en majorité situés comme les accès, l’eau, le gaz cette région, mais elle ne nous donne rien à nous, ni
à l’est de la wilaya, notamment et l’électricité. Cet état de fait Le wali, Abdelhakim Chater, a,
pour sa part, souligné lors de son à nos enfants. On ne peut envisager leur avenir dans
dans les communes d’Aït Cha- pousse les investisseurs à pré- cette région où ils sont voués au chômage», fulmine un
faâ, Bouzeguène, Idjeur, Illoula férer aller implanter leur projet intervention la nécessité d’ex-
ploiter toutes les possibilités et sexagénaire, dont les enfants diplômés depuis plusieurs
Oumalou, entre autres locali- dans d’autres wilayas, d’après années ne trouvent pas d’emploi. En dehors des admi-
tés. L’autre difficulté rencontrée les élus. Le président de l’APW, disponibilités foncières en créant
nistrations qui ne proposent que des emplois précaires,
par les investisseurs et soulevée Youcef Aouchiche, mettant le de petites, voire de micro-zones
aucune entreprise privée ou étatique, capable d’offrir de
à l’occasion de la session de point sur la priorité de la relance au niveau des communes. l’emploi, n’existe dans la localité. Même le bâtiment est
l’APW par plusieurs élus des de l’investissement par l’assai- Tassadit Chibani
en panne. Certains privés pourvoyeurs d’emploi ont dé-
localisé leurs usines pour des endroits plus propices au
commerce, et dont le réseau routier permet de joindre
319 projets d’investissement validés facilement Alger, Béjaïa ou les autres grandes villes.
Même les petits magasins qui peuplaient, il y a peu, la
grande rue, ferment un à un. Plus de quarante locaux
L a direction de l’industrie et des mines de la milliards de dinars. Le troisième secteur concerné
wilaya de Tizi Ouzou a validé 319 nouveaux est celui du tourisme, avec 30 projets et un budget
projets d’investissement. Ces projets sont d’une global de 12 milliards de dinars.
sont fermés, ou menacent ruine, sur ce boulevard seule-
ment. La situation empire depuis que la ville est désta-
valeur globale de près de 95 milliards de dinars. D’après le même responsable, 157 promoteurs bilisée par le mouvement du sol. Certains n’osent plus
Selon le directeur des mines de la wilaya, Moula disposent d’un acte de propriété et peuvent donc entamer des constructions, alors que d’autres se voient
Hamitouche, qui intervenait à l’occasion de la directement lancer leur projet. M. Moula souligne refuser le permis de construire sur leur terrain situé en
dernière session ordinaire de l’APW, ces projets d’ailleurs que parmi ces mêmes projets, 13 sont zone rouge, déclarée inconstructible.
regroupent une capacité de création de plus de 18 déjà entrés en exploitation et 35 autres sont en Les propriétaires de magasins démolis en 2009 ne sont
340 postes d’emploi. cours de réalisation pour un montant d’investisse- pas recasés et ne sont pas près de l’être, surtout que
Les secteurs concernés sont l’industrie, avec ment de 13,7 milliards de dinars et promettent de la démolition prochaine de deux autres immeubles se
252 projets, d’un montant d’investissement de créer 1 840 postes budgétaires. profile à l’horizon et ne manquera pas de faire d’autres
68 milliards de dinars, devant générer plus de 13 Le wali a, pour sa part, rappelé la création d’un sinistrés qui demandent d’ores et déjà à être relogés.
800 emplois, explique le même responsable, qui guichet unique au niveau de son cabinet afin de C’est dire que sans un plan spécial Hautes montagnes,
ajoute que 37 autres investissements sont validés «faciliter les démarches administratives des entre- les communes de la région risquent d’être abandonnées
dans le secteur des services pour un montant de 15 preneurs», dira-t-il. T. Ch. pour des cieux plus cléments. Nacer Benzekri
Pour toutes vos annonces publicitaires à :
occasion par les services compétents. grammes d’électrification «ont été différés par TIZI OUZOU
La direction de l’énergie affirme en effet que manque de financement». Parmi les contraintes
plus de 339 572 foyers à travers la wilaya de relatives à la prise en charge des nouveaux Brd Amena
Mahieddine,
Tizi Ouzou sont raccordés au réseau élec- besoins estimés pour rappel à 10 000 foyers et Lot Hasnaoua. N°1.
trique, ce qui représente un taux de 98,4%. toujours pas inscrits, les responsables du secteur
Le rapport de la direction de l’énergie pré- invoquent la nécessité de chercher d’autres Tél./Fax :
senté lors de la même session de l’APW a sources de financement. T. Ch. 026 11 76 86

L’hôpital paralysé
par une grève du personnel
● Depuis avant-hier, le personnel de l’EPH Youssef Damerdji et celui de la clinique de dialyse observent un mouvement de protestation
«du fait d’une série de mesures prises par la nouvelle directrice de l’EPH». Cette dernière s’en défend et nous a expliqué le bien-fondé
F
in d’année mouvementée dans le secteur
de la santé à Tiaret. Depuis avant-hier, le
personnel de l’EPH Youssef Damerdji
et celui de la clinique de dialyse observent
un mouvement de protestation «du fait d’une
série de mesures que la nouvelle directrice,
Mme Zerrouki Khadidja, est en train d’initier».
C’est ce que nous ont fait comprendre les
protestataires, alors que la directrice de l’EPH,
dans une déclaration à El Watan, dit «vouloir
plutôt instaurer la discipline, remettre les
choses à leur place et en finir avec l’anarchie
ambiante, pour le plus grand bien du malade
et du personnel». Hier, bien que certains aient
repris du service, le climat est resté lourd, voire
suspicieux, quant on voit des malades se joindre
à cette protestation impromptue et qui serait
illégale. Avant-hier, les blouses blanches et
même certains malades, souffrant de problèmes
rénaux, faisaient partie des protestataires et
certains ont même assisté à l’entrevue des
représentants du personnel avec la presse.
Alors que l’on était en train d’énumérer tous
les griefs contenus dans une plateforme de
revendications, la directrice a vite fait d’asséner
que «le tribunal administratif, saisi pour
statuer sur le bien-fondé de la démarche, a
jugé illégale cette action de protestation initiée
sans qu’il y ait d’assemblée générale, et encore
moins un préavis de grève». Apparemment,
la goutte qui a fait déborder le vase ce sont
ces décisions, notamment «l’introduction du
travail journalier à hauteur des 8 heures/
jour, en lieu et place d’un système de rotations
avec repos de deux jours qui n’a pas de
sens, d’autant que les équipes médicales se
La concession
des terres agricoles
fait des mécontents
L es quelque 400 hectares de terres
excédentaires concernées par
l’opération de concession ont soulevé le
courroux de certains habitants des zones
rurales de Chouala, une vaste région de la
zone éparse de la commune de Mendès, au
sud de Relizane. En effet, les mécontents
ont, dans une correspondance adressée à
Mme le wali et aux instances concernées par
le secteur de l’agriculture, tenu à dénoncer
leur exclusion injuste de cette opportunité.
«Nous ignorons les critères sur lesquels
s’est appuyée la commission chargée de
l’étude des dossiers et de l’attribution
et nous sollicitons l’intervention de la
première responsable pour l’ouverture
d’une enquête approfondie afin de mettre
à nu les dépassements ayant entaché cette
opération de concession», ont-ils écrit. Et
pour appuyer leurs dires, les protestataires
El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 7
RÉGION OUEST
de sa politique de gestion.
sont plaintes d’un manque de personnel», a
expliqué Mme Zerouki. «Cette dame est en train
de bousculer l’ordre ainsi établi dans le plus
vieil établissement sanitaire de la wilaya»,
ont plaidé plusieurs responsables contactés.
RELIZANE
affirment que toutes les parcelles recensées
ont profité à seulement trois familles de
la localité connues pour leur influence. Ils
ajoutent aussi que les 400 hectares ciblés
ont été dispatchés entre une trentaine de
bénéficiaires de ces familles, au moment
où le nombre de postulants a dépassé la
centaine. Ainsi, les jeunes des familles
Benali, Belgharbi, Boumediene, Mokadad,
Driss et autres, tous des jeunes agriculteurs,
n’ont pu cacher leur frustration, en appelant
toutes les bonnes consciences à s’impliquer
dans leur affaire et à leur redonner l’espoir
de revivre sur les terres qu’ils ont toujours
aimées. «En dehors de l’agriculture et
de l’élevage, nous ne savons rien faire
d’autre», ont-ils souligné, en ajoutant:
«Que pouvons-nous faire dans cette région
reculée de la wilaya, où tous les vecteurs
de la vie digne d’un être humain font
TIARET
Lundi, alors que nous nous trouvions au
centre de dialyse relevant de l’EPH, certains
se sont plaints de «la vétusté des générateurs
et subséquemment de la qualité de l’eau
pour les dialysés, de la prime de rendement
défaut ?» A vrai dire, ce problème de
concession des terres abandonnées en
jachère a beaucoup fait jaser au lendemain
de la parution de la liste des bénéficiaires.
Les premiers qui sont montés au créneau
sont les jeunes porteurs de projets en
rapport avec l’agriculture. Ces derniers
se sont d’ailleurs regroupés en entité pour
augmenter leurs chances, mais les vents
n’ont malheureusement pas soufflé dans le
sens souhaité, puisque aucun d’eux n’a été
retenu dans la liste des terres attribuées à
Ouled Sid Mihoub, Sidi M’hamed Benouda
et Mendès. La chance sourira-t-elle à ces
jeunes dans les prochaines opérations ?
Du côté de l’administration, l’on affirme
que les procédures d’attribution des
terres répondent à des critères bien établis
conformément à un cahier de charges
préalablement confectionné. Issac B.
et de contagion, du cumul des congés non
assaini, du manque de consommables, de la
situation équivoque des ATS, de l’insécurité,
de l’absence d’hygiène, de la rupture de
médicaments au niveau de la pharmacie, de
la climatisation», entre autres. Pragmatique et
jouant le légalisme, la nouvelle directrice dit
«être venue avec une volonté de respecter un
sacro-saint principe en matière de gestion»,
ce qui implique l’introduction d’une feuille
de route allant de l’interdiction faite aux
personnels de quêter les repas des malades,
veiller sur la traçabilité des produits et des
médicaments, l’introduction d’un nouveau
mode de travail en adéquation avec la réalité
spécifique de l’institution. Tout un programme
que cette ex-chargée de la communication
tente d’appliquer dans un secteur qui reste
lui-même malade de ses méthodes de gestion.
Une méthode aux antipodes des attentes du
citoyen, «qui ne comprend pas, explique-t-elle,
pourquoi on continue systématiquement à
orienter les malades vers les privés, alors que
les structures sanitaires publiques disposent
de beaucoup de ressources, mais aussi
d’équipements sophistiqués, à l’exemple du
scanner, de l’IRM et de laboratoires d’analyses,
PHOTO : DR
pour ne citer que ceux-ci». Dans sa volonté
de redonner du lustre à ce secteur sensible,
Mme Zerrouki nous a fait part aussi de «sa
volonté d’assainir les services connexes, dont
celui des œuvres sociales, qui aurait englouti
pas moins de 80 millions de dinars sans qu’il y
ait de traces». Tout cela intervient alors que la
section syndicale UGTA et d’autres syndicats
observent un silence inquiétant. Amellal Fawzi
ORAN
Un mort suite à
une consommation
abusive d’alcool
U
n homme a trouvé la mort dans la nuit de lundi à
mardi, suite à une consommation abusive d’alcool,
a-t-on appris de l’hôpital Medjbeur Tami de la
commune de Aïn El Turck. Selon la même source, la
victime, âgée de 47 ans, est décédée suite aux complications
liées à une forte consommation d’alcool. La dépouille
a été déposée à la morgue de la même structure pour les
besoins d’une autopsie. Une enquête a été ouverte. Les
mêmes services ont enregistré, durant la soirée du réveillon,
l’admission de 8 personnes victimes de coups et blessures
volontaires à l’aide d’armes blanches. N. H.
Découverte d’un
cadavre à Bir El Djir
L e cadavre d’un homme a été découvert, avant-hier, dans
une maison à haï El Moustakbal, dans la commune de
Bir El Djir. Selon la Protection civile d’Oran, le corps du
défunt, âgé de 51 ans environ, ne portait aucune trace de
violence ou de décomposition. La dépouille a été déposée à
la morgue de l’EHU 1er Novembre pour subir une autopsie et
une enquête a été ouverte. N. H.
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 10

I N T E R N AT I O N A L E

RÉUNIFICATION DE L’ÉTAT LIBYEN BRÈVES

Tripoli et Tobrouk optent AFGHANISTAN

K Les talibans ont déclaré hier
avoir évoqué, à l’occasion d’une

pour la politique des petits pas récente rencontre avec des

responsables iraniens, l’«après-
occupation» en Afghanistan, d’où les
Etats-Unis envisagent un retrait partiel
de leurs forces. Les discussions avec
● Le Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez Al Sarraj a soutenu, cette Téhéran ont porté sur «la situation
semaine, la nécessité de répondre aux appels répétés en faveur de l’unification de l’armée et de la après-occupation, le rétablissement
transformation du sud de la Libye en un point de départ pour lutter contre les terroristes et les mercenaires. de la paix et de la sécurité en
Afghanistan et dans la région», ont
fait savoir les talibans dans un

D
evant l’incapacité de la com-
munauté internationale à régler communiqué rendu public le même
la crise qui ravage leur pays jour. L’Iran avait confirmé lundi qu’une
depuis le renversement de Mouammar délégation des talibans y avait
El Gueddafi en 2011, les Libyens effectué dimanche une visite après
semblent résolus à reprendre eux- une première rencontre en
mêmes les choses en main. Après Afghanistan le 26 décembre.
avoir tergiversé durant plusieurs mois,
le gouvernement d’union nationale
(GNA), basé à Tripoli et reconnu par SYRIE
la communauté internationale, et les
autorités parallèles de Tobrouk se sont
ainsi engagés cette semaine dans le
K Le président américain, Donald
Trump, a accepté de donner à
l’armée environ quatre mois pour
processus de réunification des institu- retirer les 2000 soldats déployés en
tions de l’Etat libyen. Le processus en Syrie, a rapporté The New York Times
question consiste, pour le moment, en en se référant à des responsables de
des échanges d’informations entre les l’administration américaine. Selon la
ministères des deux gouvernements. même source, lors de son

En raison de l’acuité de la menace
terroriste et du désordre causé par
les seigneurs de la guerre, ce sont les
corps de sécurité des deux camps qui
sont appelés à donner l’exemple en
commençant à travailler ensemble.
Le ministre de l’Intérieur, du gouver-
nement d’union nationale libyen, Fathi
Bashagha, a annoncé à ce propos lundi
que les départements du ministère et
les services de sécurité étaient autori-
sés à coopérer avec leurs homologues
de l’est du pays. Selon un commu-
niqué du ministère, cité par la presse
libyenne, «Fathi Bashagha, ministre
libyen de l’Intérieur, a accordé la
permission à tous les départements
et services de sécurité du minis-
tère de contacter officiellement leurs
homologues orientaux». Samedi, des
officiers de police et des forces de
sécurité venus de différentes régions
du pays se sont rencontrés à Benghazi,
dans le but d’unifier leurs efforts en
matière de sécurité. Le fait que cette
rencontre se soit déroulée dans l’est de
EN PROIE AUX ATTAQUES TERRORISTES
Le maréchal Haftar avec le président de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, le Premier ministre, Fayez Al Sarraj,
et le président du Conseil d’Etat, Kalech Mechri
la Libye prouve que Tobrouk soutient
la dynamique de rapprochement, ce
qui est de bon augure pour la suite des
événements. Ce rapprochement entre
le GNA et le Parlement de Tobrouk
intervient à un moment où les services
de sécurité libyens ont du mal à amé-
liorer les conditions de sécurité dans
le pays, en particulier dans la capitale
Tripoli. Trois personnes au moins ont
été tuées et 10 autres, dont un ambu-
lancier, blessées mardi dernier lors
d’un attentat terroriste contre le siège
du ministère libyen des Affaires étran-
gères à Tripoli.
Deux jours plus tard, soit le 27 dé-
cembre 2018, un groupe tchadien
armé a attaqué un camp militaire des
forces fidèles au maréchal libyen
Khalifa Haftar dans le sud de la Libye,
faisant un mort et 13 blessés.
Lors d’une conférence de presse don-
née le jour même à Benghazi, le porte-
parole de l’Armée nationale libyenne
(ANL), le colonel Mesmari, a estimé
que l’attaque lancée contre la 10e bri-
gade près de Traghen était une réponse
à la victoire remportée par l’armée à
Sadada. Il a réitéré ses critiques contre
la Turquie qu’il a accusée de mettre
en péril la sécurité et la stabilité de la
Libye.
Le Conseil présidentiel du gouver-
nement d’union nationale dirigé par
Fayez Al Sarraj s’était empressé aussi
à condamner l’attaque menée par des
mercenaires tchadiens. Dans sa décla-
ration de jeudi, le Conseil a déclaré
que l’attaque visait la stabilité et la sé-
curité du pays et constituait également
PHOTO :D. R.
une violation de sa souveraineté. Cela
oblige, avait ajouté la même source, à
répondre aux appels répétés en faveur
de l’unification de l’armée et de la
transformation du sud de la Libye en
un point de départ pour lutter contre
les terroristes et les mercenaires.
Il s’agit de voir maintenant si ce pro-
metteur processus de réunification
des institutions libyennes ne sera pas
freiné par la méfiance de Tobrouk, qui
accuse régulièrement Tripoli d’être
infiltré par des islamistes radicaux,
la lutte pour le leadership qui oppose
l’Ouest à l’Est et les enjeux liés aux
prochaines élections générales que
l’ONU prévoie d’organiser dans le
pays au printemps prochain. Dans tous
les cas, une politique des petits pas
vaut mieux que rien. Z. C.
déplacement surprise en Irak la
semaine dernière, M. Trump a déclaré
en privé au commandant des forces
américaines en Irak et en Syrie, le
lieutenant-général Paul LaCamera,
que «l’armée pourrait disposer de
plusieurs mois pour mener à bien un
retrait sûr et ordonné». Le président
américain est prêt à «ralentir» le
retrait des troupes américaines de
Syrie pour vaincre définitivement le
groupe terroriste Daech, avait indiqué
auparavant un de ses proches, le
sénateur républicain Lindsey Graham.
CORÉE
DU NORD
K Le dirigeant de la Corée du
Nord, Kim Jong-un, a promis
hier de poursuivre la dénucléarisation
de la péninsule coréenne et a dit qu’il
était prêt à rencontrer le président
américain, Donald Trump, «à tout
moment». «Je suis toujours prêt à
rencontrer à nouveau le président
américain à tout moment et je ferai des
efforts pour obtenir un résultat que la
communauté internationale

Le Burkina Faso décrète l’état d’urgence accueillera positivement», a déclaré

● Concentrées initialement dans le nord du pays, ces attaques se sont ensuite étendues à d’autres régions
dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin, devenue une deuxième grande zone d’insécurité.
C onfronté depuis trois ans à des attaques terro-
ristes de plus en plus fréquentes et meurtrières, le
Burkina Faso a décrété lundi «l’état d’urgence» dans
plusieurs provinces du pays. Cette annonce fait suite à
une rencontre avec la hiérarchie militaire, convoquée
après la mort de dix gendarmes, tués jeudi dans une
embuscade à Toeni, une localité située au nord-ouest
de la capitale Ouagadougou. Mercredi, un policier a
été tué dans l’attaque du commissariat de district de
police de Solan, dans le nord du pays, frontalier du
Mali.
«Le président du Faso a décidé de déclarer l’état
d’urgence dans certaines provinces du Burkina
Faso. Il a également donné des instructions pour
des dispositions sécuritaires particulières sur toute
l’étendue du territoire», a déclaré le ministre de
la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, à
la sortie d’un Conseil des ministres extraordinaire
sur la «situation sécuritaire». L’Etat d’urgence
concerne «plusieurs provinces» à l’intérieur de sept
régions (sur les 13 que compte le pays), a indiqué le
ministre, citant les régions des Hauts Bassins, de la
Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-Est,
de l’Est, du Nord et du Sahel. La liste des provinces
concernées sera précisée dans un décret présidentiel.
«Ces dispositions (...) ont pour objectif d’assurer
avec sérénité et efficacité la lutte contre le terrorisme
au Burkina Faso et de ramener la quiétude au sein
des populations», a-t-il relevé. Et d’ajouter : «Le
Conseil a échangé sur les nouvelles mesures visant à
accélérer la réorganisation opérationnelle des forces
de défense et de sécurité, l’amélioration du maillage
du territoire, le renforcement de la vigilance et la
protection de la population et des infrastructures.»
L’état d’urgence accorde notamment des pouvoirs
supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de
procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de
nuit. Certaines libertés fondamentales peuvent être
restreintes, comme la liberté de circulation.
Pays sahélien et voisin du Mali et du Niger (deux
pays en proie aux attentats terroristes), le Burkina
Faso est ciblé depuis 2015 par des attaques terroristes.
Concentrées initialement dans le nord du pays, ces
attaques se sont ensuite étendues à d’autres régions
dont celle de l’Est, frontalière du Togo et du Bénin,
devenue une deuxième grande zone d’insécurité.
Ainsi, pour schématiser, mi-août 2018, sept membres
des forces de l’ordre burkinabè ont été tués dans
l’explosion d’un engin artisanal, 15 jours après, c’est
la mort de six personnes dans des circonstances simi-
M. Kim. «Nous pourrions ne pas avoir
d’autre choix que de chercher une
nouvelle voie, si les Etats-Unis ne
tiennent pas leurs promesses ou
surestiment notre patience, tout en
cherchant à imposer des choses de
laires dans la même région de l’Est. Leur véhicule a
sauté à une trentaine de kilomètres de Fada N’Gour-
ma, chef-lieu de la région de l’Est, sur un engin
manière unilatérale et en s’accrochant
à des sanctions et des pressions», a
toutefois averti M. Kim.
explosif artisanal, au moment où ils se rendaient en
urgence à Pama (100 km de Fada N’Gourma), dont
le poste de gendarmerie venait d’être attaqué par des SOUDAN
hommes armés.
Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 septembre
dernier, deux attaques terroristes ont été perpétrées
dans les villages de Diabiga à 60 km de Pama et
K Au douzième jour de fronde
antigouvernementale, des
centaines de manifestants sont
Kompienbiga (15 kilomètres de Pama) relevant de retournés dans les rues de Khartoum
la province de Kompienga, région de l’Est. Cette lundi dernier, après un week-end
double attaque «perpétrée contre des civils a coûté d’accalmie. Un groupe de la société
la vie à huit personnes. En octobre, au moins six civile avait appelé à marcher vers le
policiers ont trouvé la mort dans l’explosion d’un palais présidentiel. Les forces
engin artisanal à Sollé, au nord du pays, près de la antiémeute, policiers et soldats ont
frontière malienne. La capitale Ouagadougou a été alors été déployés dans la capitale et
frappée par trois attaques qui ont fait au total près de ont fait usage de gaz lacrymogène.
60 morts. La dernière a été perpétrée en mars dernier. Dimanche, le président Omar El Béchir
Elle a ciblé l’état-major des armées et l’ambassade avait appelé les forces de l’ordre à ne
de France». pas recourir à une force excessive. Les
Les attaques attribuées aux groupes terroristes ont associations de défense des droits de
fait plus de 270 morts depuis 2015 dans l’ensemble l’homme évoquent au moins 37 morts
du pays. Un trop lourd bilan pour ce pays pauvre de depuis le début du mouvement, le 19
l’Afrique de l’Ouest. Amnay Idir décembre.
 N°232 Mercredi 2 janvier 2019
FACULTÉ DES NTIC DE L’UNIVERSITÉ
CONSTANTINE 2
Vers un master
en cybersécurité
PAGE 15
BIMBIES CONFORT CÉLÈBRE LA VIE EN OFFRANT UN AN
DE COUCHES ET DE LINGETTES AUX 1ers NÉS DE L’ANNÉE 2019
Toujours fidèle à son engagement envers les bébés et les mamans la marque
Bimbies Confort, s’associe pour la 4ème année consécutive à des hôpitaux et des
cliniques afin de partager la joie des familles ayant eu la chance de voir la naissance de
leur bébé le 1er janvier 2019, date fortement symbolique et porteuse d’espoir.
Ainsi, Bimbies Confort offre à ces familles une année entière de couche et de lingettes,
et veille de cette façon à pourvoir au bien-être de ces enfants.
A travers cette campagne, Bimbies Confort permet aux parents d’être tranquilles quant
aux besoins en termes de couches et de lingettes, et partage le quotidien de ces petites
frimousses durant leur 1ère année.
elwatan.etudiant etudiant@elwatan.com 021 65 30 59
PHOTO : DR
PUBLICITÉ
Cette opération concerne la majorité des wilayas à travers le territoire national, parmi
ces wilayas nous citons : Oran, Annaba, Tindouf, Sétif, Tizi-Ouzou, Tlemcen, Ghardaïa,
Boumerdès, Alger.
Pour rappel, Bimbies est l’une des marques phare du groupe Faderco. La marque a été
créée en 2009 et est destinée à prendre soin du bébé dès sa naissance. Elle propose
une large gamme de produits certifiés par le laboratoire Allemand « Dermatest ».
*FADERCO est une entreprise crée en 1986, qui n’a cessé d’évoluer et de se diversifier
pour devenir leader dans le domaine de l’hygiène corporelle et domestique en
Algérie
 Mercredi 2 janvier 2019
12 perspective

L’année 2018 fut une année pleine de

surprises pour les étudiants algériens.
Des surprises bonnes pour certains et
mauvaises pour d’autres. Certains ont bâti
des rêves, comme le lancement d’un projet
professionnel, ou continuer leur cursus
universitaire. Cependant, la majorité n’a
plus qu’une idée qui hante son esprit :
Quitter le pays, s’installer à l’étranger et
faire sa vie sous d’autres cieux.
C’est le cas de Mouni, Selma, Sonia, Lydia,
Abderrezak, Thanina, Kahina, tou(te)s des
étudiant(e)s avec lesquel(le)s nous nous
sommes entretenus pour savoir ce qui les
a le plus marqué(e)s durant l’année 2018
et à quoi s’attendent-ils(elles) pour cette
nouvelle année 2019. Mouni, étudiante en
3e année en langue tamazight, à l’université
Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, nous
dit qu’elle a été profondément touchée par
le phénomène des harraga. «Nos jeunes
font la traversée de la Méditerranée afin
de rejoindre l’autre côté du large, mais
finissent par trouver la mort dans d’atroces
situations», se désole Mouni. Mais le
plus choquant pour elle fut la «tragédie
de Ayyach», qui a secoué tout le pays et
a montré «l’incapacité des autorités à

secourir un citoyen en détresse». Kahina,
étudiante en 1re année master sociologie
urbaine, à Bouzaréah, répond également
que l’année 2018 l’a marquée davantage
par le phénomène des harraga qui, selon
elle, est devenu une sorte de suicide.
«Les Algériens sont prêts à traverser les
mers et à mettre leur vie et celles de leurs
familles en péril, juste pour ne pas rester
un moment de plus en Algérie !», répond la
jeune interlocutrice, et continue «à la vie
à la mort plutôt que de vivre en Algérie,
c’est un scandale !» Quant à Thanina et
Abderrezak, tous deux respectivement
étudiante en 4e année d’anglais à l’ENS
de Bouzaréah et étudiant en gestion
des ressources humaines dans une
écoles privée de Sonatrach, ils se disent
«démoralisés» par l’augmentation récente
des frais d’inscription aux universités
françaises, eux qui avaient bâti de grands
espoirs sur la possibilité de poursuivre
leurs études en France. «J’avais tout un
projet pour cette année : passer le test
du TCF, le réussir et déguerpir de ce
pays, mais mes rêves se sont effondrés
lors de l’annonce de cette nouvelle»,
nous affirme Thanina, toute chagrinée.
«J’ai fait mes études dans cette école
qui coûte extrêmement cher, uniquement
pour être acceptée dans un établissement
prestigieux en France. Maintenant, je
me retrouve incapable de payer les frais
d’inscription, alors tous mes plans pour
l’avenir sont tombés à l’eau et je regrette
de ne pas avoir quitté le pays bien avant»,
nous affirme, pour sa part, Abderrezak.
L’autre sujet assez évoqué par beaucoup
d’étudiants concerne les défections
enregistrées sur la plateforme numérique
du ministère durant les inscriptions en
NOUVELLE ANNÉE 2019
Les étudiants expriment
leurs attentes
master. Ce fut «un véritable fiasco», nous
dit Lydia. Pour elle, les inscriptions de
2018 étaient «un véritable cauchemar»
et le système Progres a découragé bon
nombre d’étudiants, à cause des recours
et des procédures administratives. Les
mouvements de débrayage enregistrés
l’année dernière au niveau de certains
campus, à l’exemple de la faculté de
médecine ou des ENS, n’ont pas manqué,
non plus, de plonger l’université dans un
climat délétère. Selma et Thanina, deux
deux étudiantes à l’ENS de Bouzaréah,
disent avoir regretté la grève qui avait
duré plus de cinq mois. «Nous étions les
seules à payer le prix des défaillances
du système d’enseignement algérien»,
déplorent-elles.
Les étudiants interrogés sur leurs attentes
et leurs espoirs pour le nouvel an 2019
ont différemment répondu à la question,
mais ils ont tous insisté sur la nécessité
d’améliorer les conditions de vie des
étudiants, en particulier, et des Algériens
en général. «J’espère que durant cette
nouvelle année, les diplômés trouveront
du travail, que le pays amorce son
développement et que ses jeunes n’auront
plus à prendre le large à la recherche de
meilleures opportunités», répond Selma.
Pour sa part, Thanina voudrait pouvoir
obtenir, en 2019, son visa d’études en
France et réussir son projet professionnel
en Europe. «Je suis convaincue que
si je reste en Algérie mon avenir sera
compromis». En revanche, Yanis, un
jeune étudiant à l’USTHB, affirme ne
pas être tenté par le désir de quitter le
pays, mais espère que le problème du
chômage diminuera un tant soit peu et que
la situation économique se redresse pour
que les jeunes aient plus d’opportunités
de trouver un emploi. «Le gouvernement
devrait, par exemple, reconsidérer le
projet du groupe Cevital, car ce dernier est
à même de réduire le chômage des jeunes.
Mais vu le refus dont il a fait l’objet, je
crains que la situation n’empire». Il faut
dire que l’idée de poursuivre ses études
à l’étranger semble devenir le seul projet
PHOTO : DR
des étudiants algériens. Il n’en demeure
pas moins que si la situation du pays
change «dans le bon sens», comme
on nous le dit, beaucoup d’entre eux
n’hésiteraient pas à «tenter leur chance»
dans leur propre pays, pour peu que la
prochaine échéance électorale «ne fasse
pas tout gâcher». Naïm Hellal, étudiant et
président de l’Association scientifique des
étudiants en pharmacie d’Alger (Asepa),
dit «redouter la prochaine élection
présidentielle et les perturbations qu’elle
pourra provoquer dans le pays». Pour
lui, la stabilité sociale est une condition
primordiale afin de pouvoir entreprendre
quoi que ce soit. «J’ai réalisé avec les
membre de l’association un grand projet
sur l’antibio-résistance. Cette année, j’ai
l’intention de lancer ma start-up, faire
des stages dans des multinationales,
réussir ma mission en tant que président
de l’Asepa et donner un petit plus à ma
famille», conclut notre interlocuteur.
Ahres Amina

ALGER, VILLE INTELLIGENTE

Plus de 300 start-up participent au projet
Plus de 300 start-up algériennes spécialisées
dans les technologies numériques et les
solutions innovantes contribuent à la
concrétisation sur le terrain du projet
«Alger, ville intelligente», a affirmé
dimanche dernier le wali d’Alger,
Abdelkader Zoukh. Présidant l’ouverture
de la 1re édition de la rencontre des acteurs
du système économique, technologique
et entrepreneurial, organisée au centre
technologique Dar Tech, à Dounia Parc
(Ouled Fayet), en présence du PDG
du groupe Sonatrach, Abdelmoumen
Ould Kaddour, M. Zoukh a réaffirmé
l’accompagnement de ces start-up et le
soutien à ses hubs en vue de contribuer au
développement de l’économie nationale
à travers l’offre d’emplois, notamment au
profit des jeunes diplômés des universités
et instituts. «Au total, 12 hubs ont été mis
sur pied depuis 2017 dans le cadre du Plan
stratégique de modernisation de la capitale
2035, à travers la création de start-up,
dont les solutions innovantes demeurent
stratégiques pour transformer la capitale
en ville intelligente», a rappelé M. Zoukh,
soulignant, à ce propos, que «le groupe
Sonatrach constitue un partenaire efficace
dans l’accompagnement des start-up». Pour
sa part, Riad Hartani, expert international
en intelligence artificielle et conseiller du
wali d’Alger pour le projet «Alger, ville
intelligente», a passé en revue les plus
importantes étapes réalisées du projet et
les réalisations des start-up et des hubs
activant dans le secteur des technologies
de pointe en termes de solutions dans le
cadre du laboratoire expérimental des
villes intelligentes et le centre d’innovation
technologique. «Les start-up algériennes
spécialisées en technologies de pointe que
j’accompagne proposent des solutions
innovantes et réalistes dans la création de
villes intelligentes», poursuit ce chercheur,
titulaire d’un doctorat en intelligence
artificielle de l’université de Paris et
propriétaire du parc technologique à la
Silicon Valley, aux Etats-Unis. Le même
responsable a indiqué que les technologies
de l’information et de la communication
étaient «au centre de la conception des
villes intelligentes» et comportent toutes les
dimensions ayant trait aux opérations de suivi
et de collecte d’informations, la publication
des données et le développement des
activités de la ville intelligente (intelligence
artificielle, analyse,...), soulignant que la
dimension principale dans la conception
de la ville intelligente consistait en la
distribution optimale de la base de données
de cette ville dans différentes structures
et administrations intelligentes, ainsi
qu’en faveur des citoyens. Pour sa part, la
responsable des investissements dans les
projets d’«Alger, ville intelligente» et les
start-up, Mme Slimani Fatiha, a indiqué
que cette rencontre constituait un bilan de
l’activité de ces start-up, les porteurs de
projets et les hubs ayant pu financer leurs
projets et avoir la confiance des banques
et des opérateurs économiques, d’autant
qu’elle est une opportunité pour découvrir
les innovations proposées par certains
en vue de moderniser les services et les
applications.
R.S.E
El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 13

PUBLICITÉ

14 index
ABDENOUR BOUSSABA. Docteur en sciences de l’information et de la communication
Le marché de la publicité en ligne
n’est pas encore mature
Dans cet entretien, le
Dr Abdenour Boussaba,
responsable de la section
SIC et adjoint au chef de
département des sciences
humaines à l’université
Mouloud Mammeri de
Tizi Ouzou, souligne que
l’investissement publicitaire
sur internet n’est pas
réellement connu en Algérie.
Le même chercheur estime
aussi qu’il faut beaucoup de
travail pour améliorer d’abord
le secteur de la publicité
ordinaire avant d’entrer dans
le vrai monde numérique.
Pouvez-vous nous parler
brièvement du marché de la
publicité en Algérie ?
Les recettes du marché publicitaire
algérien se chiffrent à plus de 500 millions
de dollars, par an, si l’on inclut la partie
Salons, foires et sponsoring. La partie
médias ne représente que 50% du marché.
Il faut souligner que les investissements
publicitaires en Algérie sont portés surtout
par les opérateurs de téléphonie mobile
Mobilis, Ooredoo et Djezzy, ainsi que
les concessionnaires automobiles et les
groupes agroalimentaires comme Cevital.
La Télévision nationale encaisse quelque
40% du montant du marché national.
Mais, il faut préciser que, par défaut de
régulation, il demeure difficile d’établir
un état des lieux fiable du marché de la
publicité dans notre pays.
Comment peut-on réguler ce
marché de la publicité ?
Le marché national de la publicité ne
dispose toujours pas d’une réglementation
appropriée. D’abord, il faut réguler les
professionnels de la communication et
ensuite la profession. Celle-ci est régie
par des textes et règlements obsolètes
qui ne s’adaptent pas avec la réalité
des transactions commerciales. Les
différents appels d’offres sous forme de
publicité, en Algérie, ne répondent pas
aux besoins des professionnels. Malgré
les efforts consentis par le ministère de
la Communication, les faiblesses et les
obstacles persistent dans la gestion de ce
domaine. Il existe environ 4000 agences
de publicité dans notre pays qui détiennent
DÉPARTEMENT DE LANGUE ET DE CULTURE AMAZIGHES DE TIZI OUZOU
Colloque international sur la chanson
kabyle et berbère
U
n colloque international sur la
chanson kabyle et berbère sera
organisé, en mars prochain,
par le département de langue
et culture amazighes de l’université
Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Cette
rencontre sous le thème «La chanson
kabyle et berbère, quête identitaire et
revendicative permanente», portera sur
plusieurs volets, comme la dimension
poétique, historique, sociologique et
politique, entre autres, de la chanson en
question. Les chercheurs aborderont aussi
les aspects socio-anthropologiques et
80% du marché de la publicité, contre
20% centralisée au niveau de l’ANEP. Il
faut l’élaboration d’un texte réglementaire
qui donne à une autorité de régulation le
pouvoir d’intervenir et de mettre de l’ordre
dans le marché de la publicité. La création
d’une structure de régulation de ce marché
est également nécessaire, dans la mesure
où elle permettra la bonne gestion de ce
domaine.
sacrés, l’actualité esthétique et artistique,
l’aspect d’ordre (socio)linguistique et
didactique. «Le but de ce colloque est,
d’une part, de cerner la chanson kabyle
et berbère comme phénomène social total
et, d’autre part, d’éclaircir la question
complexe de l’identité afin de la redéfinir,
en lien avec le cours de l’histoire, dans le
contexte culturel, sociologique, littéraire
et linguistique. Les communicants et les
chercheurs peuvent questionner dans le
1er axe les sources et textes de la chanson
berbère engagée dans le domaine de
l’identité, à partir d’une variation de
PHOTO : DR
Il faut souligner que les Marocains ont créé
une autorité de régulation professionnelle
de la publicité en mars 2015, les Tunisiens
ont également fait des progrès dans le
domaine de la régulation publicitaire.
Les deux marchés voisins sont d’ailleurs
réputés pour être plus dynamiques et plus
professionnels que le marché algérien.
Et pour ce qui est de la publicité
méthodes et d’approches. Ces dernières
pourront sans doute être fédérées, étant
donné que leurs centres d’intérêt sont
tous la culture, la littérature, l’imaginaire
de la civilisation berbère», explique la
présidente du colloque, le Pr Hassina
Kherdouci, dans l’appel à communication
de cette manifestation scientifique qui
devait avoir lieu en décembre 2018, avant
d’être reportée à mars prochain. «Les
auteurs et chanteurs peuvent être évoqués
avec leurs motivations, leur inspiration
créatrice, afin de mettre en évidence
leurs choix et leurs apports. La quête de
Mercredi 2 janvier 2019
dans les supports audiovisuels ?
Après l’ouverture du secteur audiovisuel,
l’Etat demeure le grand annonceur, mais
il n’est plus le seul diffuseur audiovisuel.
L’expérience de l’audiovisuel, depuis
2012, est très courte. Même s’il y a
certaines avancées, on constate toujours
un manque de professionnalisme et le non-
respect de l’éthique et de la déontologie de
la publicité. Il y a ainsi des dépassements
sur le consommateur et la société en
général.
Qu’en est-il du marché de la
publicité en ligne ?
La publicité en ligne en Algérie n’est
pas encore mature. On n’est pas arrivé à
parler de la vraie publicité électronique.
Des sociétés amies s’échangent parfois
leurs couples de publicités et parfois
sans aucun retour financier. «Je te fais
de la pub pour t’encourager et tu me
fais de la pub pour m’encourager».
Les agences de communication et de
publicité cherchent encore une solution
à proposer aux entreprises algériennes
voulant se faire connaître sur la Toile,
même s’il existe certaines entreprises
qui font de la publicité électronique. Plus
de 10 ans de son apparition en Algérie,
l’investissement publicitaire sur internet
n’est pas réellement connu, mais on
sait que le secteur automobile est, sans
doute, le plus présent sur la Toile (32%)
suivi de très près par les TIC (téléphonie,
informatique, électronique grand public)
avec un taux de 25%. D’autres secteurs
commencent à investir sur le média
internet : l’immobilier, les compagnies
aériennes, l’alimentaire et le tourisme.
Justement, comment voyez-vous
l’avenir de la publicité dans la
presse traditionnelle à l’ère du
numérique ?
La publicité traditionnelle persiste
toujours à exister en Algérie tant que nous
ne sommes pas encore développés dans le
monde numérique. Il nous faut beaucoup
de travail pour améliorer, d’abord, le
secteur de la publicité ordinaire. Et
ce, avant d’entrer dans le vrai monde
numérique, qui présente encore beaucoup
de défis à relever dans notre pays.
Entretien réalisé par Hafid Azzouzi
l’identité dans la chanson peut être liée à
l’être, aux choses, à la nature, à l’espace,
à la narration et aux personnages, à la
religion, à la politique, à l’individu ou à la
société, à l’imaginaire, à la culture, mais
également à l’histoire et aux événements
sociaux, tout particulièrement à ceux
qui sont postérieurs à la reconnaissance
officielle de notre langue», ajoute la même
universitaire.
H. Azzouzi
Mercredi 2 janvier 2019
 campus 15

FACULTÉ DES NTIC DE L’UNIVERSITÉ CONSTANTINE2

Vers un master en cybersécurité

Constantine : Naïma Djekhar
ndjekhar@elwatan.com

L
a faculté des Nouvelles
technologies de l’information
et de la communication (NTIC)
de l’université Abdelhamid
Mehri (Constantine 2), organise,
le 5 janvier 2019, une journée de
sensibilisation sur la cybersécurité. «Nous
assistons aujourd’hui à une évolution
technologique spectaculaire et rapide,
chaque semaine qui s’écoule apporte sa
moisson de nouveaux défis et challenges
en matière de sécurité informatique. C’est
dire l’importance de disposer de bases
solides afin de contrecarrer les attaques
informatiques et minimiser les éventuels
risques et menaces», a indiqué Amir
Djenna, organisateur de l’événement. Et
de spécifier que la finalité de cette journée
est la mise en place d’un master en cyber
sécurité de haut niveau. L’orientation
vers une telle formation ne peut donc
que s’inscrire dans cette urgence de
se protéger face aux cyberattaques, de
plus en plus nombreuses et virulentes,
portées à des systèmes informatiques,
que des hackers arrivent à déverrouiller.

Les experts considèrent qu’au moins
quatre types d’outils sont nécessaires
pour se prémunir des cyberattaques : des
outils «amonts», des outils de détection,
des outils de remédiation ou d’analyse
et des outils de correction :«Malgré
une prise de conscience des risques
liés à cybercriminalité, de nombreuses
entreprises n’ont pas encore pris le
problème à bras-le-corps, comme le
montre la multiplication des cyberattaques
d’envergure ces dernières années.
Pourtant, certains outils et des bonnes
pratiques permettent d’anticiper et de
minimiser sensiblement l’impact d’un
cyberrisque». La hausse des dépenses des
entreprises dans le cadre de la lutte contre
ces «intrusions» est bel et bien confirmée.
Elle a atteint un montant total de 90
milliards de dollars, selon les statistiques
publiées dans la presse spécialisée. «Une
augmentation directement liée au nombre
et à la puissance de ce phénomène», est-
il soutenu. L’Algérie n’est pas en marge
du monde. Elle peut faire l’objet de
cyberattaque et de cybercriminalité, qui
transcendent les frontières. Les travaux
du sommet africain sur la cybersécurité,
qui s’est tenu en avril 2018 à Oran, a
dressé un premier état des lieux en la
matière en Algérie et sur le continent.
Il était également question de découvrir
le dispositif législatif national qui définit
l’acte cybercriminel.
DES MENACES RÉELLES
«Une formation de master en cybersécurité
est plus qu’une nécessité, car l’état de l’art
de la sécurité a changé, les cyberattaques
sont devenues de plus en plus fréquentes,
complexes et dévastatrices, les menaces
sont devenues très sophistiquées et la
surface d’attaque ne cesse d’augmenter.
Avec l’avènement du cloud et de l’internet
des objets, cela va engendrer un véritable
terrain de chasse pour les hackers, du
fait que ces paradigmes constituent un
nouveau tremplin pour la génération
de nouveaux types de cyberattaques
massives et sévères. Donc, la frontière et
le périmètre sont effacés non seulement
pour la cybercriminalité,mais aussi pour
les cyberattaques et les cybermenaces
qui sont en perpétuelle évolution ! La
cybersécurité est un défi de taille vis-
à-vis de la sécurité des personnes, des
institutions, des organismes et du pays.
En tant qu’enseignant chercheur et expert
dans le domaine, je perçois cela comme
une excellente contribution d’élaborer
une formation riche, pragmatique et
palpable qui contribue à satisfaire
les besoins en matière de sécurité
informatique de notre pays», explique
l’enseignant chercheur à la faculté des
NTIC, qui affiche de l’optimisme quant
à la viabilité d’une telle formation : «Je
pense que les étudiants sont assez matures
d’une part, d’autre part, il y a une forte
demande et un véritable manque dans ce
créneau. Par conséquent, il y aura plus
d’un engouement sur cette spécialité».
Concernant les dispositions pour la mise
en place du master en question, notre
interlocuteur fait cas de certains efforts
à fournir encore : «En ce qui concerne le
potentiel humain, nous devons fournir un
effort considérable pour bien étoffer cette
formation. Ceux qui veulent enseigner
dans ce master doivent s’investir et être
PHOTO : DR
à la hauteur. Pour le côté matériel, on a
préconisé une salle pour les laboratoires,
mais il reste encore des choses à
planifier.» Et de revenir sur l’opportunité
de cette journée de sensibilisation :«Cette
imminente rencontre offre une opportunité
aux différents acteurs de la cybersécurité,
afin de discuter des tendances actuelles
et futures de cette filière et promouvoir
des mesures pragmatiques et des plans
d’action opérationnels vers l’élaboration
d’un master riche, et ce, pour une
contribution significative en vue de la
sérénité de la sécurité de notre pays.» D’où
les thèmes des communications qui seront
dispensées par des universitaires, dont
Kamel Adi, professeur à l’université du
Québec en Ottawais (Canada), mais aussi
par des représentants de sociétés activant
dans les secteurs des télécommunications
ou de l’informatique, à l’exemple de
Djezzy, Cerist, Cisco Algérie ou encore
Realistic security.

UNIVERSITÉ FRÈRES MENTOURI (UFMC)

Rencontre sur le numérique et son
utilisation pédagogique
L
e 10 janvier en cours est retenu
comme date par l’université Frères
Mentouri (Constantine 1) pour
une rencontre sur le numérique dans
ses utilisations pédagogiques (Run-up
2019). «Dans un souci de quête et de
recherche de l’excellence et du renouveau
pour mieux accompagner les défis de la
mondialisation et des enjeux majeurs,
une réflexion constructive et critique
autour des différents mécanismes et
outils qui régissent le déroulement
et l’aboutissement du processus de
l’apprentissage et du savoir doit être mise
en place et érigée selon des préceptes
normalisés et codifiés, dans le but de
cerner et de surmonter les challenges. La
mise en place d’une gouvernance adaptée,
doublée d’une formation de qualité est un
projet d’autant plus impératif pour toute
institution universitaire, puisqu’il s’agit là
d’un engagement fondamental envers tous
ses acteurs. La légitimité de l’institution
et la confiance qu’elle doit inspirer
prennent racine dans une gouvernance
parfaite, une formation de qualité et une
communication transparente», annoncent
en préambule les organisateurs de
l’événement, qui estiment l’institution
en mesure de relever ce défi : «Pour ce
faire, l’UFMC s’est dotée de moyens de
taille pour relever ce défi, en introduisant
le numérique dans ses différentes
structures et en adoptant une politique
de digitalisation à grande échelle en
adéquation avec ce qui se fait de mieux
au niveau national et international.» Et
de détailler : «Aucun volet n’a échappé à
cette métamorphose dans laquelle notre
université s’est engagée. Une corrélation
des multiples avancées réalisées vient
consolider ce e-espace, que les différentes
équipes s’affairent à tisser, afin de faire
bénéficier un large éventail d’apprenants
de cette richesse aux ramifications
tentaculaires, tant sur le plan pédagogique
que professionnel. La participation de
tous les intervenants de notre société
universitaire est souhaitée, voire exigée,
chacun dans son champ d’action qui lui
est propre, par de petites contributions,
qui, une fois mises côte à côte donneront
naissance à un édifice singulier par son
innovation, généralisé par son emploi et
son exploitation.»
Cette journée, qui se tiendra au campus
des 500 places, est organisée en trois
sessions, comptabilisant dix-huit
communications traitant des Mooc,
plateformes numériques, des évaluations
sur tablette, des corrections automatiques
ou encore des travaux pratiques en ligne.
«Les Run-up 2019 seront, d’un côté, une
tribune de choix pour mettre en exergue
toutes les applications disponibles
mises en service, et d’un autre côté, ces
rencontres permettront à l’ensemble des
acteurs de l’université de se concerter
et de débattre sur l’utilisation à bon
escient et de comment tirer profit de
façon optimale de ces acquis numériques,
conduisant à envisager de futurs projets
en perspective», résume le rectorat.
N. D.
 Mercredi 2 janvier 2019
16 quoi de neuf

ABDELHAFID MILAT. Coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur CNES

Le milieu universitaire baigne dans

un climat délétère
Propos recueillis par Lyes Mechti
Comment évaluez-vous l’année
universitaire 2018 et à quoi
vous attendez-vous durant
cette nouvelle année en tant
que représentant syndical des
enseignants ?
En tant que coordinateur national du
CNES, j’estime que l’année 2018
était très moyenne en résultats et peu
convaincante pour les différentes
composantes qui constituent l’université
algérienne (enseignants, étudiants,
personnel administratif, etc.) Durant cette
année, plusieurs décisions émanant de la
tutelle ont créé un climat délétère dans
le milieu universitaire et ont provoqué
le désarroi des enseignants. On peut
citer, à titre d’exemple, la suppression
des départements de sciences politiques
dans certaines universités et la fermeture
de plusieurs laboratoires de recherche.
Cependant, aucune décision relevant de
l’amélioration du statut de l’enseignant
n’a été prise par la tutelle. Le CNES
a relevé aussi la montée en force des
dépassements et de l’abus de pouvoir
de certains recteurs et doyens envers les
enseignants. Les droits des enseignants
ont été bafoués en permanence et la
violation de la liberté syndicale par la
tutelle a fait rage. Ceci a entraîné une série
de protestations des enseignants, qui ont
crié leur indignation devant le sort qui leur
était réservé par certains responsables au
niveau de plusieurs universités, comme
pouvoir aller au bout de notre programme
triennal. Une seconde rencontre va être
programmée par les commissions de
réunification du CNES pour mettre au
point les mécanismes adéquats, afin de
mener à bien la préparation d’un congrès
fédérateur.
Comment se présente
actuellement la situation
socioprofessionnelle des
enseignants et quel impact a-t-elle
sur les étudiants ?
La situation socioprofessionnelle de
l’enseignant universitaire est très instable.
Souvent, il n’y a pas d’adéquation avec
l’effort fourni, le pouvoir d’achat et la
gestion des universités par la tutelle.
La situation de l’enseignant n’a pas
changé d’un iota durant ces 10 ans, suite
à l’absence d’un vrai projet national qui
prendrait en compte à la fois les besoins
financiers et les besoins pédagogiques
et logistiques lui permettant de produire
plus, tant sur le plan pédagogique que sur
le plan de la recherche. Cette instabilité va
se répercuter directement sur la qualité des
enseignements et de l’encadrement des
étudiants. Leur formation sera incomplète,
en raison du manque de moyens logistiques
et de recherche mis à disposition des
enseignants.
Le ministère de tutelle compte
introduire des réformes sur
certaines spécialités pour les
adapter à la demande du marché

Laghouat, Chlef, Khenchela, Mila et
Oran. L’année universitaire 2018 a connu
aussi l’adoption par notre bureau du
CNES l’initiative de réunification de ses
rangs. Une commission présidée par le
docteur Hichem Ramoul de l’université
de Khenchela a été choisie pour mener les
négociations avec l’autre camp présidé
par son homologue, le docteur Larbi
Bensmaïl, de l’université de Béchar.
Malgré les déclarations irresponsables
de certains, qui avaient pour seul but de
faire échouer le processus de réunification,
une première rencontre a eu lieu et les
membres des deux commissions ont
réussi à trouver un terrain d’entente.
Pour l’année 2019, le CNES appréhende
fortement le comportement aléatoire de
la tutelle dans sa gestion des universités
et sa politique de redressement de la
pédagogie et de la recherche scientifique.
Notre syndicat s’attend à ce que nos
sections locales soient plus fortes pour
du travail et à la conjoncture
économique actuelle. Que pense le
CNES de ce projet de réforme ?
Malgré la proposition d’introduire et
d’adapter des spécialités au marché du
travail et à la conjoncture économique
actuelle soit venue tardivement, le CNES
préconise cette réforme à condition
qu’une étude soit entamée au préalable,
en concertation avec le partenaire social et
les services concernés, tels que la Fonction
publique, pour éviter toute ambiguïté lors
de la délivrance des diplômes.
Le ministère de tutelle ne
reconnaît toujours pas le CNES
comme partenaire social. Que
comptez-vous faire pour résoudre
ce problème ?
Le ministre de la tutelle a choisi d’exclure
le CNES et de ne pas le reconnaître,
malgré que ce soit le seul syndicat agréé
du secteur. Nous considérons que cet acte
est irresponsable, car il n’a pas le droit de
porter un jugement de cette ampleur sur
le CNES et son activité, et ceci vient du
fait que seul le ministère du Travail et les
organes de la justice peuvent décider du
sort de notre syndicat. En outre, il a dénigré
toutes les protestations des enseignants
dans les différentes universités, sous
prétexte qu’elles sont sous la coupe du
CNES. En faisant ainsi, il n’a pas écouté
la détresse des enseignants qui subissent
des injustices réelles tous les jours et les a
pénalisés, à cause par leur appartenance.
Quels sont vos souhaits pour
l’année 2019 ?
Nos souhaits pour l’année 2019 sont :
PHOTO : DR
• Etablir un partenariat efficace entre
le CNES et la tutelle qui va représenter
la condition sine qua non à la réussite
d’un projet prometteur pour l’université
algérienne.
• L’élaboration de nouvelles propositions
concernant l’amélioration des conditions
de vie de l’enseignant et de son statut
particulier.
• La tutelle doit pousser l’étude et aller sur
le terrain avant de prendre des décisions sur
un projet, au lieu se contenter de quelques
informations et extrapoler massivement
par la suite.
L. M.

JOURNÉE D’ÉTUDE À LA FACULTÉ DES LETTRES ET DE LANGUES DE TIZI OUZOU

«Images et interprétations : approche
pluridisciplinaire»
L
e département de français, en
collaboration avec le laboratoire
des représentations culturelles et
interculturelles de la faculté des
lettres et langues de l’université Mouloud
Mammeri de Tizi Ouzou, organisera, le 21
février prochain, une journée d’étude sur le
thème Images et interprétations : approche
pluridisciplinaire, à l’auditorium du
campus de Hasnaoua. Cette manifestation
scientifique portera sur plusieurs axes
de recherche, qui permettront aux
intervenants de décortiquer la thématique
sous plusieurs angles. Ils traiteront ainsi,
entre autres, de l’image dans le discours
médiatique. «Comment vient-elle illustrer
l’information transmise par les médias,
dans les documentaires scientifiques,
les spots publicitaires ou les dessins de
presse ou caricatures ?» est l’une des
problématiques à laquelle répondront
les universitaires qui prendront part à ce
rendez-vous. L’image dans le discours
publicitaire sera également en débat lors
de cette journée d’étude. «L’image est
un moyen d’information et de persuasion
largement déployé par les publicitaires
pour rendre leurs messages plus efficaces
et faciles à comprendre (Cornu, 1990). Cet
outil de communication visuelle possède
son propre langage avec ses propres
codes qu’il faut savoir décrypter afin de
comprendre son sens (Hebert, 2009)»,
a-t-il été expliqué dans l’argumentaire
de cette rencontre, qui ajoute aussi que
«l’image peut également court-circuiter
les représentations quand elle n’est pas
accompagnée d’une description. C’est ce
qui lui donne son caractère mystérieux.
Mais cela pourrait aussi donner lieu
à des représentations stéréotypées et
nuire ainsi à son interprétation (Amossy,
1999, 1997). Elle peut servir de témoin
sur les événements ayant eu lieu lors des
périodes antiques, et sur lesquelles nous
n’avons pas beaucoup de données. Ainsi,
elle représente un support indispensable
pour les chercheurs en égyptologie ou en
études sumériennes, par exemple (Oppert,
1876). Les œuvres d’art traversent le temps
pour représenter le monde à une époque
donnée. On peut voir dans les grottes
les scripts qui racontent une histoire
lointaine, sous des formes géométriques
plus ou moins cohérentes», précise-t-
on dans le même document, qui précise
aussi que les chercheurs retenus pour
donner des communications lors de cette
manifestation scientifique aborderont
également l’image et sa fonction dans
l’enseignement des langues.
H. A.
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 17

C U LT U R E

CLÔTURE DU FESTIVAL NATIONAL DU THÉÂTRE BLOC-NOTES

PROFESSIONNEL ■ SPECTACLES
*Opéra d’Alger de Ouled Fayet à Alger

Baccalauréat décroche Jusqu’au au 4 janvier 2019 à partir de 19h

Spectacle Shadow Fairy Tales, par la
troupe ukrainienne Verba.
Les billets sont disponibles de midi à 19h
aux points de vente suivants : Opéra d’Al-

le Grand prix ger, hôtel Holiday Inn Ouled Fayet, station

de métro Tafourah, Grande-Poste.
*Tournée nationale du groupe touareg
Tinariwen
● Baccalauréat a été un feu d’artifice théâtral ce samedi 29 décembre ● Ecrite de façon éclatée et mise en Les 3, 5 et 7 janvier
scène hors des normes classiques d’écriture dramatique, sans fil conducteur autour d’intrigues parallèles, la Salle Ahmed Bey le 3 janvier à 15h
Salle Atlas le 5 janvier 2019 à 15h.
pièce a mis en délire le public du TNA venu à près du double de ce que peut contenir la salle. Salle Maghreb à Oran le 7 janvier 2019 à
17h.

Séquence de la *Basilique Notre-Dame d’Afrique

pièce Jeudi 10 janvier à 19h30
Baccalauréat de Un voyage musical romantique de la Seine
Azzedine Abbar au Rhin.
Récital piano-chant par Delphine Haidan,
mezzo-soprano et Nicolas Stavy
Entrée sur carte d’accès.
Réservation, avant mercredi 9 janvier
2019, à l’adresse : chantlyriquevoyagemu-
sicalromantique2019.alger@if-algerie.
com
■ CONFÉRENCE
Institut français d’Alger
Mardi 15 janvier à 18h00
Conférence «P ierre Bourdieu : une
PHOTOS :D. R.
enquête algérienne»
Par Pascal Génot, auteur-scénariste et
docteur en sciences de l’information et

A
zzedine Abbar, l’un des
dramaturges les plus
hautement distingués
durant la décennie par
le FNTP, venait de surpasser sa
quête créative en creusant un pro-
fond sillon dans l’exercice risqué
du post-dramatique. Baccalauréat
est en effet un spectacle qui ne se
raconte pas, qui se vit comme une
aventure, parce que les décharges
qu’il libère passent par le visuel, là
où le mot est inapte à exprimer l’in-
dicible. Néanmoins, ses dialogues
ciselés, lorsqu’ils interviennent, ne
manquent pas de frapper fort l’es-
prit et les sens. L’auteur-metteur en
scène, parti d’une idée du regretté
Abdelkader Mostefaoui (comédien
et dramaturge), a développé un
kaléidoscope de tableaux s’ensa-
chant, se distendant ou se fondant
unitairement pour démultiplier la
polysémie d’une situation en appa-
rence simple. Elle se déroule dans
un dépôt où s’entassent de façon
hétéroclite des caisses d’embal-
lages de matériels importés. La
situation se dégrossit et l’espace
apparaît comme un lieu de cours
scolaires supplémentaires donnés
dans l’informel en prévision du
baccalauréat. Le tableau noir amo-
vible est coupé à sa base en forme
de couperet de guillotine. L’endroit
est le lieu de tous les désordres, de
tous les déboires et de toutes les
divagations. C’est aussi l’atelier
d’un vieux comédien, à l’image de
celui du Chant du cygne, de Tché-
kov. Bachir Boudjemaâ est dans le
rôle, avec ce qu’il faut de pathos.
Il le partage avec son amour de
jeunesse auquel il n’a jamais été
uni. La fabuleuse Adila Soualem
campe ce professeur à l’allure
hallucinée. Trois des élèves de la
dissipée classe mènent le bal des
«potacheries». Nacer Soudani, à
la palette de jeu remarquable, aux
instantanées transformations dans
l’expression, est époustouflant.
D’une souplesse tout autant féline
que reptilienne, il permet à la mise
en scène de basculer en un clin
d’œil d’une situation ou d’une tem-
poralité à une autre sans transition.
Abbar en use à merveille. Soudani
a pour complice Aïssa Chouat dans
le rôle du cancre Wahid, amoureux
de tout jupon qui passe. Nissa est
de ceux-là. Fatima Chikh Jaousti
la campe avec ce qu’il faut d’agui-
chant dans la posture et dans l’es-
pièglerie. Le spectacle vogue ainsi
entre moments d’intense gravité et
de comédie déjantée.
Cependant, la tragédie plane. Et
quand elle intervient, elle prend le
public au dépourvu dans une scène
dantesque. A ce propos, Brahim
Ouldtata a signé une mouvante
scénographie, où les êtres et les
choses sont ramenés à leur exacte
condition, non de sujets mais d’ob-
jets. Avec des éclairages parfois
rasants, parfois en flaques, c’est du
grand art. Quant à la musique de
Abdelkader Soufi, elle est comme
toujours d’une efficacité drama-
tique très relevée. Enfin, un bon
point pour les talentueux danseurs
Zahra Elabed, Khaled Gournet,
Mohamed Seddik Benbadra et Ra-
chid Khalifa. Et surtout, bravo au
TR Mostaganem, le producteur de
Baccalauréat.
M. Kali
de la communication - Conférence
Illustrée par une vidéo - projection -
Entrée librePierre Bourdieu a vécu durant
la guerre de Libération nationale algé-
rienne, une expérience humaine et intel-
lectuelle fondatrice. Appelé pour son ser-
vice militaire, puis enseignant à l’univer-
sité d’Alger, il a mené en Algérie une
série d’enquêtes sociologiques et ethno-
logiques approfondies, travaux à l’ori-
gine d’une réinvention des sciences
sociales. Pascal Génot a enquêté sur les
traces du sociologue pour l’écriture d’un
roman graphique documentaire (dessins
d’Olivier Thomas) dont la parution est
prévue en 2020 aux éditions Steinkis.
■ CINÉMA

PALMARÈS

Coup de théâtre de l’édition «Sonia»

● Le Grand prix du Festival national du théâtre professionnel a été remporté par l’époustouflante nouvelle
création de Abbar Azzedine, Baccalauréat monté pour le compte du théâtre de Mostaganem.
B ien qu’il ait pris soin de vilipender la qua-
lité de certains spectacles en compétition et
d’avoir écarté deux autres de toute nomination,
le jury de la 13e édition a accordé tous les prix
du palmarès.
A cet égard, les spectacles des TR Oran et de
Béjaïa ont été disqualifiés, au motif d’être des
reprises qui ont donc anciennement concouru
et qu’il était nécessaire de faire place à de nou-
velles créations. Subséquemment, la «sévérité»
de l’évaluation a fait que les huit prix ont été
raflés par seulement six troupes sur les dix-neuf
participantes, excluant ainsi tout saupoudrage
devant contenter tout le monde. Ainsi, le Grand
prix a été emporté par l’époustouflante nouvelle
création de Abbar Azzedine, Baccalauréat,
monté pour le compte du théâtre de Mostaga-
nem. Ainsi, le taiseux et pugnace Abbar vient
de s’illustrer de fort belle manière contre le
mauvais qu’on a voulu lui faire traîner, ainsi que
les multiples cabales qu’il a essuyées. Le TNA a
emporté, par l’entremise de Ahmed Khoudi, le
Prix de la mise en scène. Celle qu’il a bellement
réalisée pour Macbeth d’Ionesco le méritait
amplement. Le même spectacle a vu la distinc-
tion de la talentueuse Fissa Mounira au titre de
l’interprétation féminine. Le TR Tizi Ouzou
a décroché deux prix, celui du texte, à Lyès
Mokrab, pour son Juba 2, et celui de la musique
en ex aequo pour Djamal Kelloun. Le prix du
jury est revenu à Khawana oua sarek, mis en
scène par Mustapha Sofrani du TR Djelfa.
Le même théâtre, par le biais de Mohamed
Lahouas, a remporté le Prix de l’interprétation
masculine. Le Prix de la scénographie est revenu
à Benyoucef Djamal, pour Hanine, du TR Mas-
cara. Enfin, Mohamed Zami a été gratifié en ex
aequo du Prix de la meilleure musique, Rabie
ennissa, produit par le TR Annaba. Signalons
que Kamal Bouakkaz a été invité à remettre un
des prix sous les ovations de la salle. Un beau
geste de solidarité de la part du FNTP. M. Kali
La Bataille d’Alger, un film dans l’histoire,
le dernier film de Malek Bensmaïl, La
Bataille d’Alger, un film dans l’histoire,
continue sa tourne mondiale, il sera pré-
senté à Genève les 24 et 25 janvier 2019,
dans le cadre du Festival Black Movie, qui
fêtera son vingtième anniversaire. Malek
Bensmaïl prendra part à une table ronde
sur le thème Cinéma et Histoire. Le film
sera également présenté toute la
semaine au cinéma le Grütli. Une table
ronde qui réunira sociologues et spécia-
listes de l’histoire du cinéma.
Thomas Aïdan, directeur de rédaction de
la revue Septième Obsession, sera le
modérateur de cette table ronde.

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 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 19

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Pensée
Triste et douloureux fut pour nous
la journée du 02 janvier 2017, à 3
jours de l’anniversaire de ses 20
printemps, cela fait deux années
que nous a quittés à jamais pour un
monde meilleur, notre très cher et
adoré
Moualek Younes
laissant un immense vide que rien
ni personne ne pourrait combler. En
ce douloureux souvenir, son père
Djamel, sa mère Nassima, sa sœur
Sérine et son frère Redouane ainsi
que toute sa famille demandent à
tous ceux qui l’ont connu, aimé et
estimé, notamment ses amis de la Scala, Chéraga et l’Ecole supérieure
ESHRA d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire.
Pensée Mon fils Younes
Il y a 2 ans le 2 Janvier 2017 nous a quittés notre cher et Je souffre tellement de ton absence et du vide fatal que tu nous as
regretté, le plus jeune condamné à mort le moudjahid laissé à la maison. Il n’y a pas de plus grand chagrin au monde que
Bireche Amar ta perte, une partie de moi-même est morte avec toi. Le chagrin de
Laissant derrière lui un immense vide que nul ne pourra
combler, rare sont les hommes comme lui, un homme t’avoir perdu ne doit pas nous faire oublier la bénédiction de Dieu de
de qualité, de principe, simple, modeste, honnête et très t’avoir eu.
généreux. Quand ton sourire n’est qu’un souvenir lointain, on comprend que
Il reste dans nos cœurs et nos pensées car le vrai tombeau l’on va infiniment souffrir. Pleurer a toujours été pour moi un moyen
de celui qui nous a quitté et le cœur de ceux qui l’ont connu de sortir les choses profondément enfouies, pleurer, c’est ressentir,
et aimé. Vous, frères de combat, les rescapés de la guillotine de Fort Mont Luc c’est être humain.
ayez une pieuse pensée en sa mémoire. Mieux vaut souffrir d’avoir aimé que de souffrir de n’avoir jamais
Amar dort en paix, la justice de notre seigneur est plus forte que celle des aimé. Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis, ton
humains. image restera, pour l’éternité, gravée dans notre mémoire. Nous ne
Amar tu es toujours dans nos cœurs, ta famille ton épouse, tes enfants t’oublierons jamais.
demandent à tous ceux qui t’ont connu et aimé d’avoir une pieuse pensée pour Que Dieu t’accueille en Son Vaste Paradis.
toi et de joindre une prière à ta mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
Repose en paix Amar, puisse Dieu tout Puissant T’accueillir dans son Vaste
Paradis. Ton père

Condoléances Pensée
C'est avec une peine A la mémoire de
immense que nous avons Si Mohand
Mohamed
appris le décès de votre Cela fait 3 ans que
chère mère et grand-mère
Mme Kadri de Blida
tu nous as quittés
mon cher papa. Nous
voici aujourd’hui au
Condoléances
Ouiza, Didier et leurs bord du vide puisque Le directeur général, les membres du comité exécutif
nous cherchons ainsi que l’ensemble du personnel de BNP Paribas
enfants de Toulouse se partout le visage que
joignent à votre peine nous avons perdu. C’est vrai que tu es El Djazaïr, très affectés par le décès de
parti pour un nouveau monde, mais il Djamel Benchikh
et présentent à Hassine, reste toujours de toi ce que tu as offert,
Nacéra et à leurs enfants ce que tu as semé et ce que tu as laissé. présentent à la famille et aux proches de leur défunt
leurs condoléances les Tu es toujours vivant dans mon cœur
et esprit avec beaucoup de souvenirs
collègue leurs sincères condoléances, les assurent
plus sincères. mon très cher papa. Tu me manques de tout leur soutien et tiennent à leur exprimer leur
"A Dieu nous appartenons beaucoup. Je demande à tous ceux qui profonde compassion en cette douloureuse épreuve.
l’ont connu d’avoir une pieuse pensée à
et à Lui nous retournons." sa mémoire. Repose en paix papa. Que Dieu le Tout-Puissant accorde au défunt Sa Grâce,
Ta fille Nassima Sa Miséricorde et l’accueille dans Son Vaste Paradis.

Pensée Pensée Pensée Condoléances

Cela fait 32 ans, le 2 janvier A la mémoire de Il y a des dates et
1987, que nous a quittés ma chère mère des êtres que nul Très attristée par le décès
Aït Meziane Taklit ne peut oublier. du
pour un monde meilleur décédée le 31 Cela fait 10 ans, le
notre cher et regretté père, décembre 1998. 01/01/2009, que Professeur Maâmar
grand-père et arrière- Yemma thaazizth, nous a quittés à Laouar (ancien chef de
jamais notre chère
grand-père
vingt ans sont
et regrettée
service d’infectiologie du
passés depuis
Hadj Abdelouahab Achour que tu nous as Adouane CHU d’Annaba,
quittés et je veux te dire ceci : Dès la Professeure agrégée
Nous demandons une
qu'arrive la date de ton départ, je
Nora N. Belabas présente à
pieuse pensée à sa En ce douloureux souvenir, ta
ne suis plus la même, les souvenirs maman et ta famille qui n’ont jamais son honorable famille ses
mémoire. Que Dieu le envahissent mon esprit. cessé de penser à toi demandent à sincères condoléances et
Miséricordieux l'accueille C'est vrai que la vie continue tous ceux qui t’ont connue et aimée
avec ses joies et ses peines, mais d’avoir une pieuse pensée à ta
prie Dieu Tout-Puissant
en Son Vaste Paradis. malheureusement, tu n'es plus là. mémoire. Repose en paix très chère d’accueillir Si Maâmar en
"A Dieu nous appartenons Mais tu es dans mon cœur à jamais Nora. Que Dieu le Tout-Puissant Son Vaste Paradis.
et à Lui nous retournons." ma petite maman. t’accorde Sa Sainte Miséricorde. «A Dieu nous appartenons
Ton petit fils Tarik Ta fille Ghania «A Dieu nous appartenons et à Lui
qui ne t'oubliera pas nous retournons.» et à Lui nous retournons».
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 20

JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Dont l'issue est douteuse 2.Type Quinze sur 15 N°3010 Mots croisés N°3010
de mort programmée. A l'extrкme 3.Etats unis avec les Etats- Par M. IRATNI
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Unis. Infusion de grand-mиre. Ancienne république 4. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Objectera. Source de lait 5.Rиgle d'architecte. Métal abrégé. 1 I
Note. Valut 6.Table de boucher. Danseur d'opéra. Fruit 7.Terme
2 II
repoussant. On maоtrise avec des malades violents. Vieux do
3 III
8.Titane. Clayette. Perroquet 9.Relative une portion de l’in-
testin. Travailleurs de l'ombre en littérature 10.Assainie. IV
4
S'oppose tout. Sied 11.Tout au bout de Paris. Disposition V
5
acquise par la répétition 12.Moyen de transport. Frustre. VI
Question d’égaré 13.Nomme par un vote. Réfutai. Huiles 6 VII
arabes 14.Malades dont aux mouvements trиs difficiles. 7 VIII
Personnel 15.Fumeur de calumet. Dieu de la Mer. Chance.
IX
8
X
VERTICALEMENT : 1.Relatif aux prisons 2.Regimba. Stars. 9
Plumard 3.Prénom allemand. Printemps de vie. Erbium. Imite HORIZONTALEMENT
10 I- Paierie. II- Illico presto. III- Pays - Symbole
4.Ville d'Inde. Ville de France. Travaux, en bref 5.Donné au chef. chimique. IV- Capone intime - Homme de prouesses -
Pleine lune. Sиche. Pronom indéterminé 6.Personnes qui en- 11 Démontratif. V- Rejeter la charge -Il détient des pou-
tourent quelqu'un. Obsиde 7.Céréale. Principe vital. Changer 8. voirs magiques. VI- Ultime levée - Races. VII- Insigne.
12 VIII- Assurer un bon fonctionnement - Pronom. IX- Pré-
Affirmation. Amateur de picotins 9.Coiffure d'apparat. Infé- sent au départ -Bassins maritimes. X- Ses nuits sont
condité 10.Ville d'Allemagne. Il baigne Crémone. Habitat 11.Ir- 13 douces - Don remarquable.
ritable 12.Note. Tissu. Maladie fixée dans un pays 13.Faute. 14
Champion du volant. Riviиre d'Asie 14.Personne qui publie. La VERTICALEMENT
15
valeur du silence 15.Posture de yoga. Préoccupe vivement. 1- Pègre. 2- Rassemblement de gens dispersés. 3- Initiales
sportives - Utilisée au bloc. 4- Instrument de musique -
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.STIMULATION. FAN 2.URTICAIRE. AVRIL 3. Sans effets. 5- Vers à pieds - Effet saisissant. 6- Roule sous
SUFFOCATION. API 2.TROUVERE. MOUDRE 3.ITINERAIRE. ROI 4.MI. FOI. LIRA. OSIER 4.FUN. ASSISTANTES 5.OVES. NIE. SI 6. Paris - Engendra. 7- Staff militaire - Essentiel. 8- Qui
SU. NERVEUSE 5.UCLA. MATITE. BEL 6.LAISSER. NATTE 7.AIRS. CERUMEN. TNT 7.ARA. AROMATISERA 8.TEINT. TER. VU 9.REINE. existe depuis peu - L'agité du cornet. 9- Incroyables - Petit
sou d'Orient. 10-Agent de liaison - Gaz symbolique -
NOTE. URSS 8.TRAIN. ME. USA. UE 9.IE. SITARS. TIRER 10.OTENT. ETADE 10.OMERTA. ITE. FA 11.NO. VETUSTE. CLOS 12.URE. Boule piquante.
TIENNES 11.NASA. TIRAT. SA 12.VINS. DECRU 13.FRET. REVE. LAVEZ TRAINERAIS 13.ADOUBES. RN. UVEE 14.PRISE. SUEES. ESE 15.IE.
14.AIRES. RU. FOIES 15.NL. SIDA. CASSEES. ELU. ERSATZ. SOLUTION N° 3009
HORIZONTALEMENT
I- TOURMENTÉE. II- ETROITE -TU. III- MONS-
Sudoku N°3010
1 2 9 4
2 3 9 8 1 5 7 4 6
TRUEUX. IV- PRET - ET. V- ER - RA - RASE. VI- RA-
1 8 7 4 3 6 5 2 9 TELIER. VII- AGA - LO - ERE. VIII- NIRVANA - AR.
REGLE DU JEU 6 4 5 2 7 9 3 8 1 IX- CET - NI - INO. X- ESTERLIN.
7 5 9 2 Solution
5 9 8 6 2 4 1 7 3 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku
de plusieurs
8 7 4 précédent
3 7 6 1 9 8 2 5 4 1- TEMPERANCE. 2- OTORRAGIE. 3- URNE -
TARTE. 4- ROSTRE. 5- MIT - ALLANT. 6- ETRE - IO-
4 2 1 7 5 3 1 6 8
carrés. Chaque carré NIE. 7- NEUTRE. 8- ARE - IL. 9- ETUIS - RANI. 10-
contient tous les chiffres
2 6 9 4 9 5 4 3 6 2 8 1 7 EUX - EPERON.
8 1 3 5 4 7 6 9 2
de 1 9. Chaque ligne 4 6
comme chaque colonne
7 6 2 9 8 1 4 3 5 Fléchés Express N°3010
contient aussi tous les 1 4 7 3 science des femme de montagnes
péniblement
chiffres de 1 9. fossiles raja grecques chose
Certains chiffres vous 3 8 7 tireur
l’abri salpкtre piиge
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déduction et élimination. 2 5 7 3
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En vous aidant de la définition du mot encadré, com- de taille

Tout Codé N°3010
plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant peu élevée
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lisiиre
7 4 5 6 4 5 9 8 12 8 5 6
F perte de
mémoire
13 8 4 5 11 2 14 8 15 5 cours suisse tableau
violente chair
5 13 5 5 7 14 7 9 10 tempкte affluent de
l’Oubangui menace
11 13 16 5 4 9 7 3 14 5 4 5
M
9 7 17 5 8 3 3 5 5 9 11
dit
5 14 2 18 2 1 6 6 7 9 “l’Africain” moyens de gogo
admirateurs
transport biblique
11 5 1 5 3 6 5 14 7 3 4 revirement

6 4 10 5 6 5 4 5 9 6 5

5 17 8 5 9 4 7 18 13 8 5 9
mиre histoires
nourriciиre légendaires
17 7 6 1 7 13 paresseux mis pour
brésilien moitié
2 18 8 6 17 2
piégera
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : TREMEIE - JEAN RENO
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
guettes appris
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 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT RÉGION DU M’ZAB À GHARDAÏA TV

Une famille en détresse oubliée
du relogement à Chlef Beni Izguen n’en finit pas 20. 55 Sport
DEUXIÈME ÉTOILE
Alors que plus de 150 familles des bidonvilles de Ard El Beïda,
dans la commune de Chettia, au nord de Chlef, ont été
relogées dans des appartements neufs, beaucoup d’autres,
de séduire les touristes Le15juillet2018,enRussie,l’équipedeFrance
de football emmenée par Hugo Lloris
décrochaitsonsecondtitredechampiondu
monde.Vingtansaprèslepremiersacreau
natives pourtant de la région, ont été oubliées par les StadedeFrance,lesBleuss’imposaient4-2face
autorités en charge de ces opérations de recasement. Parmi à la Croatie.
elles, figure la famille Chali, composée de 6 personnes, dont
deux enfants scolarisés et deux autres suivant des études
universitaires. On peut facilement deviner les souffrances
qu’elles endurent, été comme hiver, depuis de longues
20.55 Série
années. Le père, Abdelkader, ouvrier dans une unité de ON VA S’AIMER UN PEU,
production d’aliments de bétail, n’a eu de cesse d’interpeller BEAUCOUP
les autorités locales sur les dramatiques conditions de vie Tom,unadolescent,etsapetitesoeurLou,ont
dans lesquelles ils vivent depuis des lustres, en vain. Il a dormidehors.Ilsconfientauxpoliciersavoir
introduit une demande de logement social en 2000, mais étédélaissésparleursparents,qui,selonTom,
aucune suite ne lui a été donnée. Le même sort fut réservé à pourraientnes’apercevoirdeleurfugueque
dans plusieurs jours ! Les Rougemont,
son dossier d’aide à l’habitat rural, resté sans réponse
divorcés,…
depuis 2014 pour des raisons inexpliquées. Du coup, la
famille Chali, après avoir vainement frappé à toutes les
portes, se sent méprisée et a l’impression d’être abandonnée 20.50 Musique
F
ascinante et attirante, par la simplicité des formes L’activité touristique est un
à son triste sort, sans aucune assistance ni prise en charge la cité forteresse dans leur conception et des secteur prioritaire à forte LES NUMÉROS UN DES
de la part des pouvoirs publics. emblématique «ksar» matériaux purement locaux valeur ajoutée. Au niveau CARPENTIER
de Ben Izguen ou (At Izjan) utilisés. Hantée par son passé de la cité de Ben Izguen, Pendantplusdevingtans,lesépouxMaritieet
Mort tragique d’une architecte à n’en finit pas de séduire de sublimé et ses paysages elle dispose d’atouts et de GilbertCarpentierontfaitbrillerlessamedis
plus en plus les visiteurs fascinants, cette cité est potentialités aussi riches
Bouinan et touristes de la région du devenue une destination prisée qu’authentiques, s’affirme
soirdestéléspectateurs.Pourlesvedettesde
l’époque, avoir son « Numéro 1 » était la
M’Zab (Ghardaïa). Avec son par tous les visiteurs, touristes au fil des ans comme un consécration
Le chantier AADL de Maâssouma, dans la daïra de Bouinan, à paysage pittoresque, ancrée et autres voyagistes dans la
l’est du chef-lieu de la wilaya de Blida a connu avant-hier un secteur prioritaire et à forte
dans la vallée du M’Zab et région et s’enorgueillit de son valeur ajoutée, a indiqué un
drame horrible qui a coûté la vie à une jeune femme. La
victime n’est autre que l’architecte K. Imen, âgée de 26 ans,
reconnaissable à ses maisons classement comme patrimoine notable de Beni Izguen. La 20.50 Drame
du projet sus-cité, qui a reçu sur la tête une brique du 5e construites en spirale sur de l’humanité par l’Unesco palmeraie, l’architecture,
étage, lui causant un traumatisme crânien. Evacuée en un monticule autour d’une en 1982. A titre d’illustration, le nouveau ksar de Tafilelt,
urgence à la polyclinique de Bouinan et malgré les efforts mosquée surplombant le ksar pas moins de 8400 touristes mitoyen avec Beni Izguen, et
fournis par l’équipe médicale sur place, l’architecte a rendu aux façades ocre et renforcé ont visité ce ksar durant les traditions ancestrales, sont
l’âme quelques minutes plus tard. Les services de sécurité de par le contrastes de couleurs l’année écoulée, dont 1750 autant d’atouts qui confèrent
Bouinan ont ouvert une enquête pour élucider cet accident vives, Beni Izguen est devenu de nationalités étrangères, à cette contrée une vocation
mortel. L’enterrement a eu lieu hier, premier jour de l’année un site incontournable dans contre près de 5000 touristes
touristique incontournable de
2019. le circuit touristique de la en 2017, selon les statistiques
premier plan, a déclaré à l’APS
région. Ce joyau architectural fournies par l’Office du
édifié au 13e siècle, selon tourisme de Beni Izguen. A ses Ahmed Nouh. «L’attractivité
Distribution d’équipements une structure «atypique», nombreux visiteurs, ce ksar de la région s’illustre par la
construction d’une réputation
pédagogiques au profit de avec des formes simples et offre un patrimoine matériel
basée sur la promotion et la
des matériaux locaux, est (architectural et urbanistique) LE GRAND JEU
100 non-voyants à Khenchela considéré par de nombreux «atypique», ainsi qu’un valorisation des monuments
Alorsqu’elleauraitpudevenirunespoirduski,
spécialistes comme un «haut patrimoine immatériel, historiques et du patrimoine
Des tablettes tactiles en braille, des outils pédagogiques et culturel et civilisationnel MollyBloom,brillanteuniversitaire,avusa
lieu de leçons d’architecture», particulièrement «la vente carrièrebriséedanslesannées1990lorsd’un
des jeux éducatifs, ainsi que des lunettes pour non-voyants témoignant de l’ingéniosité à la criée» sur la place du aussi riche que varié existant
ont été distribués au profit de 100 non-voyants de la wilaya sautquis’estterminéparuneviolentechute.
des bâtisseurs de ces œuvres souk, jalousement préservée dans la région», a-t-il ajouté. DenosJours,àLosAngeles,lamêmeMolly,
de Khenchela, à l’initiative de l’Instance nationale de La diversité du patrimoine
promotion de la santé et du développement de la recherche. et d’une civilisation millénaire pour pratiquer un tourisme désormaisexperteenpoker,estarrêtéeparle
à préserver. Comme tous les culturel et écologique. Les matériel et immatériel FBI pour avoir dirigé une maison de jeu
Saluant les efforts déployés par cette instance nationale, le
ksour du M’Zab, cette cité habitants et le tissu associatif existant à Beni Izguen confère clandestine.
wali, Kamel Nouiceur, a indiqué, lors d’une allocution
prononcée lundi à cette occasion au siège du Musée régional forteresse est conçue selon une de cette ancienne cité ont su se à ce ksar en évolution une
du moudjahid, que les institutions de l’Etat, en collaboration organisation sociale homogène réinventer en mettant en valeur place stratégique dans le
avec les différentes organisations et associations, œuvraient communautaire, avec des le patrimoine architectural, développement durable 20.50 Comédie
à intensifier ce genre d’initiatives de solidarité. L’Instance œuvres architecturales historique et les potentialités des activités touristiques et THE ARTIST
nationale de promotion de la santé et de la recherche prévoit monumentales se distinguant touristiques de Ben Izguen. artisanales.
la prise en charge en 2019 de 200 orphelins de Khenchela, a AHollywood,àlafindesannées1920,George
annoncé, pour sa part, un représentant de cette instance ÉGYPTE Valentinestunestarducinémamuet.Lorsde
laprojectiondesondernierfilm,ilcroiseune
nationale, Abdelmadjid Saâoudi, ajoutant que cette initiative
ciblera «ultérieurement» d’autres catégories vulnérables de
la société.
Un influent journal appelle à faire de jeuneadmiratrice,PeppyMiller,avecquiil
pose en photo.

2019 «l’année de la réforme politique»

Peine capitale pour 5 individus
et perpétuité pour 2 autres de la L e quotidien gouvernemental égyptien Al-
Akhbar a appelé à faire de 2019 «l’année de
la réforme politique» en Egypte afin de préserver
même famille à Biskra les acquis sécuritaires et économiques des cinq
dernières années. Cette réforme doit permettre
Le tribunal criminel près la cour de Biskra a prononcé, hier, la de «préserver tout ce qui a été réalisé pour la
peine capitale à l’encontre de cinq accusés et la perpétuité population en termes de stabilité sécuritaire et
pour deux autres d’une même famille, impliqués dans de redressement économique au cours des cinq
l’assassinat d’une jeune fille après mutilation de son corps. dernières années», a expliqué Yasser Rizk, le
L’affaire, selon l’arrêt de renvoi, remonte au 27 février 2018, directeur du conseil d’administration du journal
suite à la découverte de sachets en plastique contenant les dans un éditorial. Evoquant l’amendement de
membres d’un cadavre humain, jetés dans plusieurs la Constitution, M. Rizk estime qu’il doit être
quartiers de la ville de Biskra. Les services de la Protection voté par le Parlement au cours de sa prochaine
civile sont intervenus avec les éléments de la brigade anti- session, avant la fin de l’été 2019. M. Rizk a
criminalité de la police judiciaire, les premières
en outre proposé l’instauration en 2022, pour
investigations ont permis d’identifier la victime, la jeune fille,
H. S., âgée de 23 ans au moment des faits, et signalée
cinq ans, d’un organe de transition présidé par
disparue. L’intensification des investigations de la brigade le président Abdel Fattah al-Sissi, lui-même,
anti-criminalité a permis l’arrestation de 7 personnes d’une sous le nom de «Conseil de protection de
même famille, une mère et ses 6 enfants (3 garçons et 3 l’Etat et des objectifs de la révolution». Pour
filles), voisins de la victime, impliqués dans cette affaire. le pouvoir en place, le terme «révolution» fait
référence aux manifestations de masse du 30
juin 2013, ayant conduit à la destitution de l’ex-
président, Mohamed Morsi, par l’armée. Et
20.55 Téléréalité
RECHERCHE APPARTEMENT
pour bon nombre d’Egyptiens, le terme évoque OU MAISON
le soulèvement populaire du 25 janvier 2011, Marine et sa sœur, Megan, sont en
qui a provoqué la chute de l’ancien président, colocation dans un minuscule
Hosni Moubarak, après 30 ans au pouvoir. Au appartementparisien.Ellesrecherchent
plan sécuritaire, l’Egypte fait notamment face unlogementplusgrand.QuantàJoëlle
à des attaques terroristes meurtrières dans la et Jean-Pierre, ils ne trouvent pas
vaste région du Sinaï (est), ciblant notamment d’appartementquilesséduitàNancy.
les forces de sécurité. Sur le plan économique,
le pays se remet lentement d’une crise profonde,
qui a nécessité depuis 2016 des réformes 20.50 Théâtre
drastiques comprenant une dévaluation de la
UN DÎNER D’ADIEU
devise nationale et des baisses successives
PierreetClotildeLecoeurentendentse
de subventions étatiques. Elu Président une
séparer d’amis avec lesquels ils ne
première fois en 2014, un an après la destitution partagent plus rien mais qu’ils
de Mohamed Morsi, le président Al Sissi a été continuentàfréquenterparconvenance
réélu pour un deuxième mandat en mars 2018, ou lâcheté.
avec plus de 97% des voix. APS

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 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 22

RACISME
Maradona se dit
solidaire de Koulibaly
L a légende du football argentin Diego Maradona
a apporté son soutien au défenseur sénégalais de
Naples, Kalidou Koulibaly, cible de cris racistes il y
a quelques jours lors d’un déplacement contre l’In-
ter Milan. Le Pibe de Oro, actuel entraîneur du club
mexicain des Dorados de Sinaloa, a posé sur Insta-
gram avec le maillot de Koulibaly. «J’ai joué sept
ans à Naples et j’ai aussi subi des chants racistes
de certains supporters», a souligné dimanche soir
l’ancien capitaine de l’Albiceleste, actuellement en
vacances à Buenos Aires. «Je me sens Napolitain
et, aujourd’hui, je veux être aux côtés de Koulibaly.
J’espère que tout cela va marquer un avant et un
après, pour en finir avec le racisme dans le football
une bonne fois pour toutes», a ajouté Diego Mara-
dona. Mercredi dernier, Koulibaly a été visé par des
cris de singe à plusieurs reprises lors du match. Il a
été expulsé à un quart d’heure de la fin pour deux
cartons jaunes coup sur coup, le premier pour une
faute sur Politano, le deuxième pour avoir applaudi
ironiquement l’arbitre. Le score était alors de 0-0
et Naples a finalement perdu 1-0. Selon son entraî-
neur Carlo Ancelotti, le staff napolitain avait aupa-
SPORTS
MANCHESTER CITY
Guardiola met la pression sur
les joueurs avant Liverpool
P
ep Guardiola a tout de suite mis la pres-
sion sur ses joueurs après leur succès
3-1 à Southamption, dimanche dernier,
en affirmant que «si nous perdons des points
(contre Liverpool jeudi, ndlr), c’est fini», le
match à l’Etihad Stadium pouvant constituer,
en effet, le grand tournant du championnat
d’Angleterre, puisque City, le tenant du titre,
est deuxième à sept points des Reds. «Avec la
position de Liverpool, nous savons que si nous
perdons des points, alors c’est fini. La course
au titre sera terminée», a souligné Guardiola.
«Ce serait quasiment impossible. Bien sûr qu’ils
vont laisser des points en chemin, mais pas
trop. Si nous voulons rester (dans la course)
jusqu’à la fin, nous devrons nous souvenir
de ce qui s’est passé la saison dernière, mais
aussi de l’actuelle évidemment, en dehors bien
entendu des quelques derniers jours», a ajouté

ravant demandé à plusieurs reprises, mais en vain,
l’interruption du match à cause de ces cris racistes.
«Déçu de la défaite et surtout d’avoir abandonné
mes frères. Mais je suis fier de la couleur de ma
peau. D’être Français, Sénégalais, Napolitain.
D’être un homme», avait de son côté tweeté Kouli-
baly, en italien, après le match.
CHELSEA
Cap des 500 millions
d’euros de revenus
franchi
le technicien catalan en faisant allusion aux
deux défaites d’affilée des Citizens avant le
succès de dimanche. Mais il le jure, il n’a jamais
douté : «Comment puis-je douter d’eux ? C’est
le football. Nous avons encore joué 30 minutes
exceptionnelles, en particulier sans le ballon.
Nous nous sommes créé des occasions pour
mener 2-0 ou 3-0. Et puis, nous prenons un but»,
a encore rappelé Guardiola. «Nous avons gagné
pas mal de matchs, mais nous en avons aussi
perdu deux, malheureusement. Et nous avons
un rival (Liverpool) qui est actuellement la
meilleure équipe en Europe, ou au monde. C’est
pour cela que jeudi(demain) constitue un défi
et nous essaierons de gagner afin de conserver
cette position jusqu’à la fin de la saison et nous
battre pour le titre», a conclu Guardiola.
Pour Guardiola, Man City dira adieu au titre de champion s’il perd demain face à Liverpool
tant Southampton (3-1), dimanche dernier, lors
de la 19e journée de Premier League. Comme
toujours ou presque, même les jours de défaite,
la meilleure attaque du championnat (54 buts
en 20 matches) a outrageusement dominé son
adversaire et ouvert le score dès 2’, par David
Silva. L’égalisation inattendue de Southampton
par Pierre-Emile Hojbjerg (37’) n’a pas fait dou-
ter longtemps les Citizens, puisque James Ward-
Prowse a marqué contre son camp juste avant la
pause et Sergio Agüero a doublé la marque dans
le temps additionnel. Si Silva a égalé sa perfor-
PHOTO : DR
Mais ce succès facile face à un faible adver-
saire n’a pas apporté les éléments de réponse
sur le niveau réel de forme et de confiance des
hommes de Guardiola, qui ont perdu trois des
quatre matchs disputés contre Liverpool en
2018, pour un seul nul. «C’était important de
gagner après deux défaites et les joueurs ont
fait leur boulot. Si une équipe qui a marqué 100
points n’en réussit que 45 l’année suivante lors
de la première moitié de saison, ce n’est pas si
mauvais», a indiqué Pep Guardiola. «Lors des
matchs précédents, nous avions tout fait, mais

C helsea, porté par son retour en Ligue des cham-

pions, a enregistré un chiffre d’affaires record
en franchissant le cap des 400 millions de livres
(443,4, soit 493,8 millions d’euros) et 62 millions
de livres de bénéfices pour la saison 2017-2018, a
annoncé le club, 4e du championnat d’Angleterre.
Les revenus sont en hausse de 22,7% par rapport
à la saison précédente grâce en grande partie aux
ventes des joueurs (113 millions de livres) et le
retour en Ligue des champions (8es de finale) qui
a généré 47,1 millions de livres de recettes supplé-
mentaires. Cette bonne santé financière est aussi le
résultat d’un nouveau contrat signé avec l’équipe-
mentier américain Nike, d’un montant de 60 mil-
lions de livres par an. Le chiffre d’affaires, arrêté le
30 juin 2018, comporte la vente de Diego Costa à
l’Atletico Madrid, de Nemanja Matic à Manchester
United, de Nathan Ake à Bournemouth ainsi que
du transfert de Juan Cuadrado à la Juventus Turin.
Cependant, ce chiffre d’affaires ne tient pas compte
des indemnités versées au manager Antonio Conte
et à son staff, renvoyés en juillet 2018 après la 5e
place des Blues en Premier League, synonyme
d’absence de Ligue des champions cette saison.
PHOTO : DR
MAN CITY GAGNE APRÈS DEUX DÉFAITES
DE SUITE
Il faut rappeler que Manchester City a renoué
avec le succès après deux revers de suite, en bat-
Un nouveau président pour la Fédération
mance de la saison écoulée (6 buts, 4 passes
décisives en 35 matchs), avec 5 buts et 5 passes
décisives en seulement 20 rencontres, Agüero a
dès que l’adversaire arrivait dans notre moitié
de terrain pour la première fois, il marquait», a
ajouté le technicien catalan. Le match de demain
marqué, lui, son 50e but en Premier League sous face à Liverpool va donc être décisif pour Man-
Guardiola. chester City. AFP
CAMEROUN
normalisation avait été mis en et de la situation sécuritaire. Le
place dès 2017 et assurait jusqu’à Cameroun a accepté depuis le
présent la gestion de la Fédération. 10 décembre de devenir l’hôte
Bien avant le scrutin de mercredi, de l’édition 2021 de la CAN
des voix se sont élevées au sein du de football, au détriment de la
corps électoral pour dénoncer une Côte d’Ivoire qui devra accueillir
élection à l’issue connue d’avance. l’édition 2023. Le chef de l’Etat
Le nouveau président entre en camerounais a promis que son
fonction moins de deux semaines pays continuerait de se préparer
après la décision de la Confédé- pour abriter le championnat, et
ration africaine de football (CAF) que «tous les investissements liés
de retirer au Cameroun l’organi- à l’organisation de la CAN seront

sation de la CAN-2019. La CAF réalisés». Plus de 1000 milliards

ARSENAL Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, le président du Cameroun, Paul
8900 euros d’amende Biya, et l’ex-joueur Samuel Eto’o
pour Emery D eux semaines après avoir
perdu la CAN-2019, la Fédé-
ration camerounaise de football
U nai Emery, le manager d’Arsenal, coupable
d’avoir envoyé d’un coup de pied une bouteille
d’eau vers les spectateurs, a écopé d’une amende de
s’est trouvé un président : Seidou
Mbombo Njoya a été élu mercredi
à la tête de la Fécafoot, après plus
8000 livres (8900 euros) de la part de la Fédération d’un an de gestion intérimaire dé-
anglaise de football. La FA reproche au technicien cidée par la FIFA. Sur 66 votants,
espagnol une «conduite inappropriée», il avait Seidou Mbombo Njoya, ancien
donné un coup de pied dans une bouteille d’eau vice-président de l’instance diri-
par dépit après l’égalisation de Brighton (1-1) lors geante du football camerounais,
du Boxing Day, mercredi 26 décembre. Emery a récolté 46 voix contre 17 pour
avait immédiatement présenté ses excuses aux l’ex-gardien des Lions Indomp-
supporters en allant leur parler juste après le coup tables, Joseph-Antoine Bell, son
de sifflet final. Il les a réitérées jeudi avant que la principal challenger, selon le dé-
FA n’entame des poursuites contre lui. Mais Emery compte fait au terme du scrutin,
a échappé à une suspension de banc et devait diriger retransmis en direct par la chaîne
normalement son équipe face à Fulham, hier, jour publique d’information en conti-
de l’An, à l’Emirates Stadium. AFP nu, CRTV News. Cette élection
met un terme à une longue période
de crise à la Fécafoot : en 2013, un
«comité de normalisation» avait
été mis en place à la Fédération
après l’arrestation de son ex-pré-
sident, Iya Mohammed, accusé de
détournement de fonds publics à la
Société de développement du co-
ton (Sodécoton), dont il avait été le
directeur général. Au moment de
l’interpellation de M. Mohammed,
Seidou Mbombo Njoya occupait
le poste de vice-président de la
Fécafoot. En 2015, un nouveau
président, Tombi A Roko Sidiki,
avait été élu, mais son élection
avait été annulée deux ans après
par le Tribunal arbitral du sport
(TAS). Un nouveau comité de
a estimé que l’état d’avancement
des travaux par le Cameroun pour
ce tournoi était insuffisant.
PAUL BIYA PREND ACTE DU
RETRAIT DE LA CAN-2019
A cet effet, le président came-
rounais a déclaré lundi, dans son
discours de fin d’année, accep-
ter la décision de la CAF de
retirer l’organisation de la CAN
au Cameroun. «Comme vous le
savez, notre pays était engagé à
accueillir le grand rendez-vous
du football africain en 2019. La
Confédération africaine de foot-
ball, au regard de certaines don-
nées, a pensé qu’il fallait procéder
à un glissement de date. Nous en
avons pris acte», a dit M. Biya.
La CAF a retiré fin novembre
l’organisation de l’édition 2019
au Cameroun, en raison de retards
dans les travaux d’infrastructures
de francs CFA (plus de 1,5 mil-
liard d’euros) ont été injectés dans
la construction des infrastructures
de la CAN, a appris l’AFP de
sources concordantes.
Le président camerounais s’est
également exprimé, lors de son
discours, sur la situation sécuri-
taire du pays. Paul Biya estime que
la situation est «stabilisée» dans
l’Extrême-Nord, région touchée
par le groupe djihadiste Boko
Haram. Le président s’est montré
plus inquiet pour les deux régions
anglophones du Nord-Ouest et
du Sud-Ouest, confrontées à un
conflit armé entre séparatistes
et armée camerounaise. «Cette
situation ne peut plus durer», a-t-
il dit, alors que les affrontements
sont fréquents entre soldats dé-
ployés en nombre et séparatistes,
constitués en groupes épars dans
la forêt équatoriale. AFP
 El Watan - Mercredi 2 janvier 2019 - 23

SPORTS
USM ALGER DETTES DES CLUBS CAF AWARDS
Difficile victoire 2018
face au tenant Le recours au TAS n’est pas Salah,
du trophée
I l aura fallu aller vers les prolongations pour
que l’USM Alger réussisse finalement à
suspensif, selon la FAF Mané et
Aubameyang
inscrire un deuxième but, synonyme de quali-
fication aux 8es de finale de la coupe d’Algérie,
lors du match des 16es, disputé avant-hier, au
surclassent
stade de Bologhine, face à l’USM Bel Abbès, le
tenant du trophée. Les Rouge et Noir ont trouvé Mahrez
beaucoup de difficultés pour venir à bout d’une
équipe de Bel Abbès en proie à une grave crise,
et qui par conséquent n’était pas un foudre Llisteafootball
Confédération africaine de
(CAF) a dévoilé, hier, la
restreinte des trois footballeurs
de guerre. Les Usmistes ont trouvé le chemin
des filets à la fin de la première période, par retenus pour le titre de meilleur
l’entremise de Ardji, bien servi par Meziane joueur africain de l’année 2018. Un
(45’). L’USMBA a réussi à égaliser, en début trio africains sans le moindre Algé-
de deuxième période (49’), par Benayad suite rien, puisque la CAF n’a pas retenu
à une erreur du défenseur Meftah. Durant les le nom du seul Algérien figurant
prolongations, Hamia, qui venait tout juste de dans la dernière liste de 10 joueurs,

PHOTO : DR
faire son entrée, a doublé la marque (106’). Bel établie précédemment, à savoir
Abbès a payé donc cache les problèmes finan- Riyad Mahrez (Manchester City),
ciers auxquels il fait face. A noter, en dernier vainqueur du Ballon d’or 2016.
lieu, que l’USMA a engagé le meneur de jeu de Ils étaient quatre internationaux
son adversaire du jour, Abdelkrim Zouari. Ce
La FAF rappelle à l’ordre les clubs débiteurs algériens à figurer dans la première
dernier, âgé de 30 ans, a paraphé un contrat de liste élargie de 30 joueurs, avec

deux ans et demi. Zouari est la troisième recrue
de l’USMA après Belarbi et le Libyen El Lafi.
L’Ivoirien Vivien a été, quant à lui, transféré au
MCO, aussitôt recruté. A. A.
MO BÉJAÏA
Jacques Bessan
signe pour 30 mois
C ’est officiel, le désormais ex-attaquant
béninois du Stade Tunisien, Jacques Bes-
san, a officialisé hier sa venue au MOB où
il a paraphé un contrat de 30 mois. C’est la
deuxième recrue hivernale du MOB après
Boukhanchouche (ex-JSK). Par ailleurs, le
milieu de terrain de l’ASM Oran Bentiba a
trouvé un accord avec la direction du MOB et
devrait être ainsi la 3e recrue. Les dirigeants
béjaouis ont aussi pris attache officiellement
avec deux autres joueurs, à savoir Aouedj
(JSS) et Heriat (MCO), pour leur proposer de
rejoindre le MOB cet hiver. L. Hama
CR VILLAGE MOUSSA -
MC ALGER
Match arrêté
e match des 16es de finale entre le CR Vil-
L lage Moussa et le MC Alger, qui a débuté
hier au stade de Jijel, n’est pas allé à son terme,
puisque l’arbitre de la rencontre, Bouzrar, a été
obligé de mettre fin aux débats à la 45+1’ à la
suite de jets de projectiles. A ce moment-là, le
Mouloudia menait déjà au score par trois buts
à zéro. A noter que des accrochages entre sup-
porters du club jijélois et éléments des forces
de sécurité se sont déclenchés par la suite à
l’extérieur du stade. A. A.
COUPE D’ALGÉRIE
RÉSULTATS PARTIELS
■ 16 DE FINALE
es
L
a Fédération algérienne de de dinars (10 000 000 DA) sont le président du MC Oran, Ahmed Yacine Brahimi (FC Porto), Youcef
football (FAF) a tenu, dans un interdits de recrutement jusqu’à Belhadj, a demandé aux autorités
Belaïli (ES Tunis) et Abdelmoumen
court communiqué, à préciser ce qu’ils reçoivent une décision locales de lui venir en aide afin de Djabou (ES Sétif).
à l’endroit des clubs débiteurs que définitive notifiée du TAS ou qu’ils régler les dettes du club (près de
Ainsi, la liste des trois finalistes en
le recours au Tribunal arbitral des fassent baisser leurs dettes en deçà quatre milliards de centimes) pour course pour le Ballon d’or africain
sports (TAS) n’est pas «suspensif». de 10 000 000 DA». La FAF a ainsi pouvoir recruter. est composée du duo de Liver-
En d’autres termes, les dirigeants décidé de maintenir la pression Il faut rappeler qu’en début de pool (Premier League anglaise),
des clubs endettés ne peuvent pas sur des clubs trop dépensiers qui saison, quatre clubs, un de Ligue 1 l’Egyptien Mohamed Salah et son
évoquer comme argument le re-
cours au TAS pour «suspendre»
n’arrivent plus à régler les salaires
de leurs joueurs.
et trois de Ligue 2, en l’occurrence
le CR Belouizdad, l’USM Blida,
coéquipier Sadio Mané (Sénégal), et
enfin du Gabonais d’Arsenal (Pre-
certains de leurs dossiers afin de
ne pas les inclure dans le décompte
Durant cette trêve hivernale, ils
étaient 19 clubs des Ligues 1 et
l’USM El Harrach et le RC Kouba,
n’ont pu obtenir les licences de
mier League anglaise) Pierre-Eme-
rick Aubameyang. Le vainqueur
de leurs dettes. «La Fédération 2 à avoir des dettes de plus d’un leurs nouvelles recrues qu’après
algérienne de football (FAF) in-
forme les clubs débiteurs que le
milliard de centimes. Si certains
d’entre eux ont pu, par la suite, trou-
avoir réglé leurs dettes. Le CRB a
même dû déclarer forfait lors de la
du Ballon d’or africain sera ainsi
décernés lors d’un gala de la CAF,
programmé mardi prochain à Dakar
recours au Tribunal arbitral des ver un terrain d’entente avec leurs première journée. D’autres clubs (Sénégal). T. A. S.
sports (TAS) n’est pas suspensif», joueurs qui ont recouru au TAS, pourraient faire face au même pro-
a indiqué l’instance fédérale avant d’autres, une dizaine selon des blème (non-délivrance de licence)
de rappeler que «les clubs qui ont
une dette supérieure à 10 millions
informations, sont toujours interdits
de recrutement. A titre d’exemple,
durant cette trêve hivernale.
Abdelghani A. ASM ORAN
MC ALGER Départ de
l’entraîneur
Lamara 3e recrue adjoint
e Mouloudia d’Alger s’est adjugé, lundi, sa 3e recrue
L hivernale en engageant le désormais ex-défenseur
au directeur sportif concernant le plan de recrutement
qui a été chamboulé, ce dernier s’est donc résigné à ne
latéral de l’USM Bel Abbés, Nabil Lamara. Le natif de
Kouba, qui a porté auparavant les couleurs de l’Olym-
pas lâcher le recrutement de Nabil Lamara, consentant
ainsi à racheter sa lettre de libération, et éviter ainsi un
Lcoûte’ASM Oran, qui va jouer son
va-tout face à l’ASO Chlef, doit
pique de Médéa, a signé un contrat de 30 mois, devenant autre flop durant ce mercato d’hiver, après l’échec du
que coûte essayer de sauver
la mise face à une équipe qui joue
ainsi la 3e recrue du MCA après Mehdi Benaldjia et recrutement de certains éléments ciblés. Par ailleurs, il l’accession et semble décidée à
Samy Frioui. Il faut dire que la direction du MCA, et
plus précisément son directeur sportif, Kamel Kaci Saïd,
a fait le nécessaire pour engager le défenseur latéral,
faudra noter que l’arrivée de Lamara ne devrait pas clore
le recrutement chez le Mouloudia, puisque le coach al-
gérois insiste toujours pour l’engagement d’un attaquant
prendre le tempo des locaux pour
asseoir sa suprématie dans ce palier,
a contrario des Vert et Blanc qui
comme exigé par le coach Adel Amrouche. D’ailleurs, la de pointe. Un renfort dans le secteur offensif, qui obli- n’auront plus le choix de tergiverser.
direction algéroise a décidé de «casquer», en déboursant gera Kamel Kaci-Saïd à explorer encore quelques rares Une défaite ou même un nul verra
plusieurs millions pour le rachat de la lettre de libération pistes locales, mais aussi celle des Franco-Algériens, ces derniers prendre la tunique du
du défenseur, alors qu’elle tablait au départ sur une sachant que la piste étrangère est désormais abandon- premier relégable. Slimani, qui a
libération du joueur par la Chambre de résolution des née, suite à la décision controversée du directeur sportif pris le risque de prendre les rênes
litiges (CRL) de la FAF. Mais face à l’insistance de Adel de ne pas libérer l’un des deux joueurs étrangers du club, de l’ASMO, n’aura d’autre choix
Amrouche, qui a ouvertement affiché son mécontentent à savoir Ibrahim Amada et Aliou Dieng. T. A. S. que de battre l’ASO au moment où
plusieurs sociétaires de l’équipe
ne viennent plus s’entraîner et de-
MC ORAN mandent que leurs dûs soient hono-
rés. Ainsi, plusieurs joueurs ont
Un Mouloudia dans la confusion quitté le club, à commencer par le
talentueux Bentiba, sans oublier
Zahzouh et même le nouveau signa-

CR Bouguirat - CRB Kaïs 1-1 (CRB aux tab)

CABBA - WAT 0-0 (CABBA aux tab)
SA Mohammadia - ARB Ghriss
USM Annaba - MB Bazer Sakhra
RA Aïn Defla - MC Oran
AS Aïn M'lila - JSM Béjaïa
US Remchi - NC Magra
USM El Harrach - MO Béjaïa
CA Batna - CR Belouizdad
USB Douala - Paradou AC
IB Lakhdaria-CS Constantine
USM Khenchela - NA Husseïn Dey
(NAHD aux tab)
USM Alger - USM Bel Abbès
MB Rouissat - CRB Aïn Oussara
CR Village Moussa - MC Alger
(match arrêté)
Amel Bou Saâda - ES Sétif
L e MCO vit des moments diffi-
ciles, même si l’éclaircie d’une
qualification au prochain tour de
1-0
Dame Coupe est venue un tant soit
3-0 peu atténuer les effets des moult
1-2 problématiques qui continuent d’en-
1-2 (ap) foncer le club dans les profondeurs
0-3 du classement de la Ligue 1, avec un
0-0 (1-0 ap) retour très difficile à négocier. Ajou-
0-1
0-2
tons à cela l’interdiction de recrute-
0-1 ment qui l’a frappé suite aux dettes
1-1 accumulées des anciens joueurs,
qui ont eu gain de cause auprès de
1-1 (2-1 ap) la CRL, avec un montant de plus
2-0 de 4 milliards de centimes, ce qui
0-3
risque de faire mal au club qui fait
(Reporté) déjà face à la saignée du départ de
5 joueurs, qui seront aussi suivis par
Chibane et Feham, décidés à aller
voir ailleurs. Une situation qui met
de la pression sur l’actuel président
du club, qui s’est senti trahi par une
opposition qui semble décidée à
l’écarter. Ceci, en plus de l’arrivée
de Cherif El Ouazzani, intronisé par
le wali au poste de directeur sportif,
ce qui a ébranlé encore un peu plus
Belhadj, sachant que ses jours à la
tête du club sont comptés. Pire, ce
dernier semble définitivement lâché
par les fans du MCO qui réclament
son départ et l’arrivée à la tête du
club d’une société à même de le sau-
ver d’une relégation qui commence
à pointer son nez avec le prochain
match face au CABBA, qui s’avère
très chaud du fait que l’équipe
n’aura plus le droit à la défaite face
à un adversaire qui pour l’instant est
premier relégable. Un accroc face
au Chabab mettra le MCO dans la
peau d’un potentiel relégable, un
casse-tête de taille pour les suppor-
ters du club qui ne veulent plus en-
tendre parler d’une autre Berrezina
comme celle de 2008, qui a valu
une relégation historique en division
inférieure. Pour le moment, seuls
deux joueurs (sous réserve du paye-
ment des dettes) ont été enrôlés par
les Hamraoua, à savoir Mhammedi
(ex-USM Blida) et Vivien (prêté par
l’USM Alger).
B. H.
taire Tamer, qui réclament leur
argent qui pour le moment est
devenu un gros boulet pour l’entou-
rage asémiste. Et pour clore cette
débandade, l’entraîneur adjoint
Haddada vient de claquer la porte
pour le même motif. Une défection
qui risque de faire beaucoup de mal
à une équipe qui s’apprête à jouer
son avenir et qui risque facilement
de s’enliser dans ces problèmes
récurrents, où chaque partie tire les
ficelles de son côté sans qu’aucune
solution ne soit trouvée, et ce, au
détriment d’un club qui a beaucoup
donné au football national dans un
passée récent. B. H.
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 2 janvier 2019

COMMENTAIRE

Vraie crise
et faux alibis
Par Ali Gouissem

D
es touristes algériens ont été
refoulés d’une ville algérienne très
prisée en ces périodes de fêtes et
de vacances scolaires. Quel qu’en
soit le motif : religieux pour les uns et
socioéconomique pour les autres, la fête de
fin d’année a été gâchée sur l’autel de la
bêtise. Une bêtise de plus pour condamner
le citoyen à se complaire dans sa tristesse. Il
se trouve qu'il y a des professionnels du
désespoir qui trouvent leur compte en
pareille occasion pour embrigader des
jeunes. Sachant jouer à la perfection sur la
DÉVELOPPEMENT DU TOURISME fibre sensible de la religion, ils propagent

Enjeux et défis de la
alors leurs propres idées rétrogrades. Les
événements frustrants de Taghit pénalisent
non seulement ses habitants durant ces jours
de fête, mais écorchent profondément sa

destination Algérie réputation et son avenir de ville touristique.

E
njeux et défis de la desti-
nation Algérie dans la
compétition mondiale»,
telle est la thématique des
10es Journées internationales
du marketing touristique, qui
se tiendront à l’initiative de RH
International Communication,
sous le parrainage du ministre
du Tourisme et de l'Artisanat et
la contribution du groupe HTT
ainsi que de la FNH.
L’événement aura lieu les 16 et
17 janvier 2019 à l’hôtel El
Aurassi (Alger). Divers orga-
nismes, institutions et experts
nationaux et internationaux
interviendront durant deux
jours autour de la thématique
qui est d’une actualité brûlante.
Des conférences consacrées
aux initiatives les plus inspi-
rantes en marketing du tou-
risme se succéderont afin de
mieux comprendre la consom-
mation d’aujourd’hui et de
demain dans ce domaine. «Ces
journées révéleront les
récentes tendances de consom-
mation ainsi que les meilleures
innovations en matière de com-
munication-marketing. Elles
POINT ZÉRO
2019, quoi de neuf ?
● Divers organismes, institutions et
experts nationaux et internationaux
interviendront durant deux jours autour
de la thématique qui est d’une actualité
brûlante.
offriront aux professionnels de
l’hôtellerie, agences de
voyages et compagnies
aériennes une occasion de
connaître les meilleures pra-
tiques», déclare à El Watan
l’organisateur. Quinze confé-
rences traiteront de sujets d’ac-
tualité, dont «Publicité et tou-
risme : quelles sont les bonnes
pratiques pour développer ce
secteur d’avenir» et «Bien
communiquer auprès des
consommateurs légitimement
exigeants». Il s’agit aussi de
voir comment réinventer la
façon de vendre la destination
touristique et la manière de se
démarquer de la concurrence.
Il faut dire que le tourisme
algérien a besoin d’une impli-
cation beaucoup plus concrète
des cadres du ministère du
Tourisme et de l’Artisanat,
mais aussi des opérateurs éco-
nomiques (hôteliers et porteurs
de projets). L’accent doit être
mis sur la valorisation de la
ressource humaine. En ce
début d’année, il faut saisir
l’occasion des bilans pour
booster les choses. Il ne s’agit
pas de faire le bilan pour faire
le bilan et aligner des chiffres.
Il faut aller au-delà de la comp-
tabilité et avoir des indicateurs
de performance clairs permet-
tant de «procéder à une éva-
luation objective de la situa-
tion du secteur» pour reprendre
les termes du ministre du
Tourisme et de l’Artisanat.
Les assises nationales du tou-
risme, qui doivent se tenir les
21 et 22 janvier, doivent être en
mesure de faire une évaluation
d’experts (qu’est-ce qui a été
fait, le chemin parcouru…),
mais surtout doivent être en
mesure de proposer des pers-
pectives réelles. Si les organi-
sateurs n'arrivent pas maîtriser
ces deux volets, une simple
rencontre pour parler du sec-
teur à bâtons rompus aurait été
plus appropriée. En gros, pour
faire avancer le tourisme, il
faut des moyens et surtout de la
conviction.
La participation aux Salons
internationaux du tourisme
demeurera une présence ponc-
tuelle et insuffisante au regard
des moyens déployés par les
autres nations régionalement
concurrentes. Les représen-
tants algériens n’ont même pas
l’occasion de rencontrer les
responsables et se contentent
d’échanger des cartes au mieux
avec des commerciaux derrière
des stands, au pire avec des
vendeurs de produits. Ce genre
d’événement doit être précédé
de réunions préparatoires pour
une participation qui met en
exergue les aspects communi-
cation, marketing, produit et
vente.
Kamel Benelkadi
Par Chawki Amari
Ces trouble-fêtes faisant abstraction de la
vie sur Terre trouvent bizarrement une
liberté de manœuvre déconcertante. Durant
l’année écoulée, de nombreux concerts
musicaux ont été perturbés ou tout
simplement annulés. Des islamistes
moralisateurs de la vie publique prennent
prétexte du pouvoir d’achat du citoyen pour
qualifier de gaspillage toute manifestation
culturelle. Et par extrapolation, le tourisme
devient, dans leur logique, une déviance
qu’il faudra bannir. Sur la forme, un tel
esprit de résignation est visible à travers nos
villes. Les rues sont désertes dès la tombée
de la nuit, y compris lors de grandes
occasions planétaires. Seules les nuits de
Ramadhan accueillent encore les familles
dans «la vie nocturne».
Dans le fond, l’emprise maléfique des
apprentis charlatans sur le comportement de
la grande majorité du peuple n’a aucune
influence. Ils sont des millions d’Algériens
à traverser les frontières ne serait-ce que le
temps d’une nuit de réveillon pour festoyer,
en famille, dans un pays aussi confronté aux
conditions sécuritaires similaires aux nôtres.
L’art de vivre est loin d’être occasionnel
chez l’Algérien. Il en fait une seconde
nature tant ses moyens et son environnement
le lui permettent. A défaut, il n’hésite pas à
risquer sa vie pour tenter de rejoindre des
cieux lui paraissant plus cléments. Souvent,
ses rêves se «noient» en Méditerranée. Les
milliers de «harraga» morts en mer, jeunes,
femmes et enfants, n’ont suscité que la

N
ous sommes en 2019 et, hélas, l’Algérie n’est prennent qu’ils ne peuvent pas avoir l’appui de la
toujours pas une démocratie. Les élections, population dans leurs projets, tant qu’ils continuent pénalisation de l’acte, puis sa proscription
locales, sénatoriales, législatives et même à passer outre son avis et à abuser de leur statut. religieuse de la part des décideurs.
présidentielle, ne sont pas vraiment transparentes, Pour autant, et on l’a bien vu cette année à travers le
les réunions sont surveillées, les manifestations monde, la démocratie n’est pas non plus le paradis,
interdites, la presse soumise au chantage à la publi- souvent phagocytée par les puissances de l’argent
cité et bon nombre de blogueurs ou web journalistes et les oligarchies non élues, et qui ne règle pas for- météo
se sont retrouvés en prison, pendant que la justice cément tous les problèmes. Mais c’est toujours
Aujourd’hui Demain
cherche toujours son indépendance, obligée de fer- mieux qu’une autocratie où les décisions se
mer les yeux sur certaines affaires et poussée à bien prennent sans consultation ni transparence, et sur- 12° ALGER 10°
les ouvrir sur d’autres. 57 ans après l’indépendance, tout beaucoup moins ridicule à vivre pour le pauvre 19° 14°
on n’aura pas réussi à fédérer son peuple autour citoyen. Car la dictature n’est pas forcément l’inter-
d’un projet intelligent de partage du pouvoir, du diction de parler, mais souvent l’obligation de dire. 12° ORAN 10°
contrôle des dirigeants par des instances républi- Comme pour Bouchareb, parachuté à la direction du 19° 17°
caines et de l’ouverture des secteurs économiques à FLN en flagrante contradiction avec les statuts du
une saine concurrence, refusant encore de sanction- parti, qui s’est senti obligé de comparer le président 5° CONSTANTINE 5°
ner les hauts fonctionnaires par leur bilan et les Bouteflika au Prophète Ibrahim. Le Président n’a pas 13° 10°
nommer par compétence. Il faudra donc attendre, répondu, il a une bonne connaissance des flatteurs
2020 peut-être avec beaucoup d’optimisme ou plus de cour. Le Prophète Ibrahim non plus, il a aussi une 9° OUARGLA 8°
17° 16°
loin encore, le temps que les dirigeants com- bonne connaissance des moutons.