GP Le grand panel.

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DOUBLE OBSERVATION DE LA CEDEAO ET DE L’UE

Le Sénégal sous les feux de
QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GENERALES - N°420 - Lundi 18 Mars 2024 - Prix: 100f

la rampe internationale
P4

ABDOULAYE DIÈYE
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MPRESSIONNANTE MOBILISATION EN FAVEUR DE AMADOU BA

DONNE LE TON À THIÈS

AMADOU BA
P5

KÉDOUGOU - TAMBACOUNDA - VÉLINGARA…

DÉJÀ PLÉBISCITÉ
Khalifa Sall et Amadou Ba se montrent très fair-play… LE «SOUKEROU KOOR», FARDEAU DES ÉPOUSES
Une simple pesanteur
e

sociale extra-religieuse
Page 5

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LAVEURS DE VOITURE
Un petit métier
qui anoblit
P3
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INTERNATIONAL 2

Le « Mouvement le Faso, ma patrie » mobilise

BURKINA

les populations pour soutenir la Transition

Le »Mouvement le Faso, ma
patrie » a organisé un meeting
populaire de soutien à la Tran-
sition, le samedi 16 mars 2024
à Kombissiri, au cours duquel
ils ont rendu un vibrant hom-
mage aux Forces de défense et
de sécurité (FDS) et aux Volon-
taires pour la défense de la pa-
trie (VDP) et lancer un appel à
la mobilisation pour la veille ci-
toyenne.
Pour le président du ‘’Mouve-
ment le Faso, ma patrie’’ Ho-
noré Samandoulgou, les
autorités actuelles du pays, ont
su activer les véritables leviers
pour amorcer les luttes
d’émancipation et d’affirma-
tion de la souveraineté du peu-
ple burkinabè. C’est pourquoi,
poursuit-il, «Notre rôle en tant
que société civile doit consister
scrupuleusement à soutenir la
dynamique actuelle pour
l’aboutissement des combats
de notre peuple».
Rassemblés au terrain com-
munal, les populations de tous
âges et de toutes les classes so-
ciales appelés les »Wayiyans »,
brandissant les drapeaux des
pays membres de l’Alliance des
États du Sahel (AES) et de la
Russie ont rallié le Haut-com-
missariat du Bazèga où les at-
tendaient les autorités
administratives provinciales.
Après avoir expliqué les raisons
de leur démarche aux autorités,
les organisateurs ont remis un
message de soutien à la Transi-
tion au Haut-commissaire de la
province du Bazèga, Téné Jus-
tine Kientega/ Ilboudo, entou-
rée de ses collaborateurs. Kien-
tega a remercié les
organisateurs pour la dé-
marche entreprise.
Les organisateurs du meeting
ont lancé un appel à l’ensemble
des populations du Bazèga et
du peuple burkinabè à l’unité et
à la mobilisation de soutien aux
forces de défense et de sécurité
(FDS) et aux volontaires pour
la défense de la patrie (VDP) à
qui, ils ont rendu un hommage
spécial pour les multiples suc-
cès engrangés dans les combats
de la reconquête du territoire
national. Les responsables du
»Mouvement le Faso, ma pa- dogo, qui a effectué le déplace- mobilisation pour la veille ci-
trie » ont reçu le soutien du ment pour la circonstance. Les toyenne et des prestations d’ar-
président de la coordination de activités du meeting se sont tistes.
veille nationale, Djibril Sawa- poursuivies avec les appels à la

Le Congo rétablit la peine de mort pour faire face au grand banditisme

AFRIQUE

Le gouvernement de Félix nouvelles offensives des re- de groupes armés, la peine de

Tshisekedi a décidé de rétablir
la peine de mort au Congo. Une
décision, qui a été notifiée dans
une circulaire signée le mer-
credi 13 Mars par la ministre de
la Justice, Rose Mutombo. Elle
ne sera authentifiée que ce ven-
dredi par l’AFP. Elle lève ainsi
"le moratoire sur l’exécution de
la peine de mort daté de 2003,
belles du M23 (“Mouvement du
23 mars”), appuyés par des
unités de l’armée rwandaise,
dans la région de Goma (est)",
renseigne l'AFP. Régulière-
ment prononcée, notamment
dans des affaires impliquant
des militaires ou des membres
mort n’était plus appliquée de-
puis la signature du moratoire
décidé sous le régime du prési-
dent Joseph Kabila (2001-
2019). Les condamnations à
mort étaient depuis lors systé-
matiquement commuées en
prison à perpétuité.

A Ménaka, les habitants manifestent contre l'insécurité et les pénuries

précise le texte. MALI
Elle intervient peu après de

Les populations civiles de la
ville de Ménaka, dans le nord du
Administrateur : Mali, ont manifesté samedi 16
Malick Diop mars pour dénoncer l'insécurité
et la cherté de la vie en cette pé-
Directeur de publication : riode de ramadan. Depuis plu-
Papa Alioune SAKHO sieurs mois, la ville est sous
embargo décrété par les djiha-
Coordinatrice distes, alors que les prix des
de la rédaction : produits de première nécessité -
Penda THIAM quand ceux-ci sont disponibles
- ont explosé.
Conseiller : La manifestation pacifique a
Mbaye Jack Diop regroupé environ un millier de
Redaction :
personnes. Sur les banderoles
on pouvait lire : « La ville de
Ménaka a faim, c’est trop », ou
encore « Ne venez pas sans nos
camions ». Les camions, nom-
breux et chargés de vivres, sont
bloqués 200 kilomètres plus
loin.
Depuis environ trois mois, les
djihadistes du groupe État Isla-
mique au Sahel ont décrété un
embargo sur la ville, où presque
plus rien n'entre. Les prix du
sucre, du riz et du mil, par
exemple, ont grimpé en flèche.
Les populations interpellent les
autorités maliennes pour que la
situation change et pour briser
l’embargo imposé par les
groupes djihadistes. Avant la
crise, la ville comptait environ
20 000 habitants. Mais au-
jourd’hui elle accueille environ
90 000 personnes, la majorité
étant des réfugiés et des dépla-
cés qui ont fui les autres locali-
tés pour « raison d’insécurité ».
Mais malgré la présence dans la
ville de l’armée malienne, des
combattants du groupe russe
Wagner et du Mouvement armé
de l’Azawad (MSA, pro-Ba-
mako), l’insécurité règne à Mé-
naka, dans le nord du Mali et
dans tout le Sahel.
Selon le groupe américain de
surveillance des conflits armés
(ACLED), sur le territoire ma-
lien, les nombreux incidents sé-
curitaires auraient causé la mort
de près de 800 personnes au
cours des trois derniers mois.

Fin des Journées nationales de concertation sur les Elections et la Gouvernance politique
Aziz Watt - Fatou Niasse - MAURITANIE
Aissatou Sow - Aissatou
Faye - Djibril Deme

Directeur commercial :
Seydina Ousmane Sambou
Siege de la rédaction :
Cite sipres 2 vdn
Contact rédaction :
771122020
contact service commercial :
781210707
Fin des Journées nationales
de concertation sur les Elec-
tions et la Gouvernance poli-
tique, au Palais des Congrés,
tard dans la nuit du 15 mars.
Les préoccupations de tous les
participants figurent explicite-
ment dans le document de syn-
thèse des travaux, lu en
plénière. Pas la moindre
contestation à ce propos, de la
part d'aucun des participants.
La quasi-totalité de la classe
politique sans exclusive, toutes
les grandes centrales syndicales
et les principales organisations
de la société civile ont participé
aux débats, sans tabou et dans
une ambiance sereine.
D’après Gourmo Lô, cet es-
prit de compromis et de large
ouverture d'esprit, confirment
la justesse de la ligne des signa-
taires du Pacte Républicain, qui
inscrivent la tenue des ateliers
dans le cadre de ses théma-
tiques, sans que la participation
ne soit subordonnée à l'adhé-
sion à ce pacte. Les résultats
des travaux devront faire l'objet
de mesures de mise en œuvre et
d'accompagnement, dans un
esprit d'entente nationale.
D'autres ateliers seront orga-
nisées, concernant notamment,
l'unité nationale, la cohésion
sociale, les institutions démo-
cratiques et l'Etat de droit, les
conditions de vie des popula-
tions, l'exploitation des res-
sources du pays, la corruption,
la situation des forces vives
(jeunesse, femmes etc), la pro-
tection de l'environnement...

QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GENERALES - N°420 - Lundi 18 Mars 2024

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SOCIÉTÉ
Le grand bond d’un métier marginalisé auparavant
LAVAGE DE VOITURE
Le métier de lavage de voi-
ture a connu un essor fulgurant
au fil des années. Ce petit mé-
tier qui, jadis, se faisait avec un
seau, une éponge à la main et
un jeune homme qui était au
bord du trottoir pour deman-
der « vous voulez laver votre
voiture ? », a connu une évolu-
tion.
Les gens ont réussi à s’inves-
tir dans ce métier en créant de
petits espaces de lavage dans
les coins de rue. Et partout à
Dakar, on retrouve ces espaces
de nettoyage automobile.
Comme dans les quartiers de
Grand-Dakar, Ouakam et Keur
Massar et même hors de Dakar.
Nous avons retrouvé Bouba-
car en train de laver une Mer-
cedes noire dans une station de
lavage située au rond-point
Sahm à la Médina. Serviette à
la main, il se donnait à la tâche.
« J’exerce ce métier depuis que
j’ai 16 ans. Donc je le respecte
33 cantines ravagées par les flammes
INCENDIE AU MARCHÉ DE TIVAOUANE PEULH
Les habitants de la commune
de Tivaoune Peulh Niague se
sont réveillés ce dimanche avec
une terrible nouvelle. Un in-
cendie de grande envergure a
ravagé le marché de Tivaoune
Peulh, occasionnant des dégâts
matériels d’une valeur de
soixante-dix (70) millions de
Les coupables écopent de peines de prison
ÉTATS-UNIS : PROCÈS DU MEUTRE DE LA FAMILLE DIOL
Une famille sénégalaise en-
tière avait été décimée en 2020
dans un incendie criminel aux
États-Unis. Le suspect principal
a été condamné a été jugé, ce
vendredi, pour avoir tué cinq (5)
personnes. Le jeune Djibril Diol
(29 ans), son épouse, Adja Diol
(26 ans), sa sœur, Hassan Diol
(25 ans) sa fille, Khadija Diol (1
an) et sa nièce, Hawa Baye (6
mois), ont péri dans le feu qui a
Sokhna Awa Diop Mbacké se dédouane
INTERPELLÉE SUR LES 6 MILLIARDS OFFERTS AUX «DAARAS»
Pour l’amélioration de leurs
conditions de vie et d’études dans
les écoles coraniques, le prési-
dent Macky Sall avait offert aux «
daaras » (écoles coraniques » six
(6) milliards de Francs CFA.
Une somme qui ne semble pas
être parvenue aux ayants droits.
Ainsi, la ministre-conseillère à la
Présidence, coordinatrice du Bu-
et quand je le fais c’est avec
amour », dit-il.
Revenant à ses débuts, avec
fierté, il confie qu’il a com-
mencé dans la rues avec un
seau et une éponge. Mainte-
nant, il gère son propre espace
bien aménagé. « C’est ce dont
je rêvais lorsque je prenais mon
seau chaque matin pour sillon-
ner les rues de Dakar. Me voilà
aujourd’hui avec mon propre
espace avec mes employés », a-
t-il fait valoir.
Hamdy Ndiaye, chauffeur de
taxi, lui, dit être satisfait de la
façon dont ce métier se fait ac-
tuellement. « C’est du profes-
sionnalisme ! Tout se fait à la
merveille et on a plus besoin de
s’arrêter dans un coin pour
prendre quelques minutes juste
pour laver notre voiture en
plein chaud soleil surtout.
Maintenant, on retrouve les la-
veurs dans leurs propres coins
», a affirmé ce conducteur.
francs CFA.
L’incendie s’est déclaré dans
la nuit de samedi à dimanche
au marché, ravageant près de
33 cantines, rapporte les auto-
rités locales. « A peu près
trente-trois (33) cantines ont
été ravagés par les flammes »,
ont-elles confié, au micro de la
été mis à leur domicile.
Kévin Seymour, un homme
âgé de 19 ans, a été condamné,
à 40 ans de prison pour avoir
déclenché l'incendie au domi-
cile des Diol, une famille séné-
galaise qui était établie dans le
quartier de Green Valley Ranch
à Denver. Il était poursuivi pour
meurtre au deuxième degré,
agression au premier degré
avec une arme mortelle, incen-
reau d'Assistance aux Daaras et
aux Diplômés de l'Enseignement
Arabe (BADDEA), Sokhna Awa
Diop Mbacké, a apporté des
éclaircissements après qu’elle a
été pointée du doigt pour sortir
de son silence et se prononcer sur
cette affaire.
Sokhna Awa Diop Mbacké a
déclaré, dans son discours,
QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GENERALES - N°420 - Lundi 18 Mars 2024
3
Selon lui, auparavant, les la-
veurs de voiture gênaient la cir-
culation parce qu’ils avaient
l’habitude de les interrompre
pour des services.
Partout à Dakar, on retrouve
des stations de lavage dites mo-
dernes. Même si cela ne répond
deux fois la pirogue pour aller l’Etat ou tenter la pirogue. J’in-
pas à tous les critères d’une sta-
en Espagne. « Ce qui m’a plus vite tous les jeunes à faire pa-
tion de lavage professionnelle
inspiré je peux dire que c’est reil », a-t-il lancé.
comme celles que l’on retrouve
nos frères guinéens. C’est eux Le jeune Ousmane a égale-
dans les grandes stations-ser-
les initiateurs de ce métier. J’ai ment été trouvé dans les pa-
vices et autres. Ici, les proprié-
commencé comme eux en pre- rages en train de faire
taires essaient de faire avec les
nant mon seau et une éponge et entretenir sa moto. Satisfait du
moyens du bord. C’est le cas
me voilà aujourd’hui », a expli- travail de son prestataire, il in-
dans cette station de lavage de
qué Lahat. dique: « vous me voyez là, je
voitures et de motos dénom-
A en croire ce dernier, tout n’ai plus besoin d’aller dans les
mée « Sante Cheikh Ibra Fall ».
métier mérite de passer une stations-services. Ce métier
Ici, avec un décor frappe à l’œil,
d’une étape à une autre. C’est que les gens minimisait a
l’espace bien aménagé pour les
cette philosophie qui l’a poussé connu des changements. Pour
clients. Décorée par des pots de
à en arriver là. dire vrai les sénégalais ne
fleurs, des chaises et des tables
« L’argent que j’épargnais connaissaient pas ce métier. Ce
bien rangés, elle est située sur
pour tenter la pirogue, je me sont les guinéens qui le fai-
le long du trottoir menant vers
suis dit pourquoi pas resté dans saient auparavant. Toutefois,
la rue 6 de la médina. Le pro-
le pays et investir sur quelque les sénégalais ont réussi à le
priétaire est un jeune homme
chose. C’est mieux que de res- moderniser », lance-t-il.
de 26 ans. Selon lui, il a tenté
ter là à attendre un soutien de Aïssatou SOW
RTS. Ces dernières précisent,
notamment, que le sinistre a
commencé dans la nuit du sa-
medi au dimanche, aux alen-
tours de 4 heures du matin et
qu’un court-circuit serait à
l’origine de cette catastrophe. tard dans les lieux, l’incendie commerçants du marché de Ti-
Selon le premier bilan des sa- n’a pas fait de victime. De quoi vaoune Peulh.
peurs-pompiers, arrivés plus soulager la conscience des D. D.
die criminel au premier degré,
cambriolage et complot. Il a
plaidé coupable pour un chef
d’accusation de meurtre au
deuxième degré lors de cet in-
cendie du 5 août 2020, qui a
causé la mort de deux enfants et maison familiale. Les enquê- venger.
trois adultes. teurs pensent que Kevin Bui Le trio a écopé de peines de
Kevin Seymour et deux autres croyait à tort que la personne allant de 16 à 40 ans de réclu-
adolescents, Kevin Bui et Dillon qui avait volé son téléphone vi- sion criminelle.
Siebert, ont été accusés d’avoir vait dans cette demeure et a in-
intentionnellement incendié la cendié la maison pour se Penda THIAM
n'avoir jamais été impliquée ni de
près ni de loin à l'utilisation de
cet argent. Et si les concernés
veulent être édifiés sur la ques-
tion, ils n'ont qu'à interpeller l'ex
ministre de l'éducation nationale,
Cheikh Oumar Hanne, qui est
tenu, selon elle, de faire le point
là-dessus.
A. F.
GP Le grand panel.qxp_Mise en page 1 18/03/2024 04:06 Page4
ACTUALITÉ
La CEDEAO a déployé une mission d’observation au Sénégal
PRÉSIDENTIELLE DU 24 MARS
La Communauté écono-
mique des Etats de l’Afrique de
l’ouest (CEDEAO) va déployer
130 observateurs au Sénégal
pour l’élection présidentielle
du 24 mars 2024, a annoncé
l’organisation africaine dans
un communiqué.
Cette mission d’observation
électorale « sera dirigée par
l’ancien sous-secrétaire géné-
ral des Nations unies et ancien
ministre des Affaires étran-
gères du Nigeria, le Professeur
Ibrahim Agboola Gambari » et
elle répondra « aux exigences
du protocole additionnel de la
démocratie et la bonne gouver-
nance dans l’espace CE-
DEAO », précise le document.
L’organisation ouest africaine
a notamment salué la loi d’am-
nistie prônée par Macky Sall
pour pacifier l’espace public
« La commission se félicite de
«Aujourd’hui, la démarcation est nette entre l’Exécutif et le Judiciaire»
AMADOU KANOUTE, DIRECTEUR EXECUTIF DE L’ONG CICODEV
Le Directeur exécutif de
l’Institut panafricain pour la
citoyenneté, les consomma-
teurs et le développement (CI-
CODEV), Amadou Kanouté
s’est réjoui de la consolidation
des acquis démocratiques, re-
lativement à la séparation des
pouvoir. Parce que, estime-t-il
sur Itv, dans ce processus, les
Sénégalais se rendent compte
que la justice a pu freiner le
Président de la République,
dans ses initiatives liées à la
question de la double nationa-
lité et d’autres points. «Sur la
libération de figures poli-
tiques, je trouve que c’est une
bonne chose, car on ne peut
«Le prochain Président sera le plus fatigué de l’histoire du Sénégal…»
DR ALY KHOUDIA DIAW, SOCIOLOGUE
Ă la lumière des programmes
et réformes proposés par les
candidats, le sociologue Aly
Khoudia Diaw souligne que la
gestion prochaine du Sénégal
sera, désormais, beaucoup plus
sérieuse. Pour le Professeur de
Sciences humaines, malgré les
réticences, le changement est
acté au regard des enjeux so-
ciaux qui amènent les popula-
tions jeunes ainsi que les
femmes à s’impliquer davan-
tage et à « prendre le pouvoir ».
« Il ne faut pas qu’on ait peur
du changement. Il s’est imposé
à nous d’ailleurs. En France,
comme partout dans le monde,
les dernières élections ont
consacré les femmes et les plus
CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR
la promulgation de la loi d’am-
nistie et reste déterminée à
soutenir le peuple sénégalais
dans ses efforts de réconcilia-
tion nationale et de la consoli-
dation de la démocratie »,
renseigne le communiqué.
Enfin, elle invite toutes les
parties prenantes à « faire à
prôner et donner la priorité à la
tolérance, à la paix et à la ré-
conciliation à travers des pro-
pos et des actes pacifiques ».
Le Sénégalais sont appelés à se
rendre dans les urnes le 24
mars prochain pour élire le
cinquième président de l’his-
toire de la nation. Pour rappel,
ce chef d’Etat viendra succéder
à Macky Sall dont le mandat fi-
nira le 2 avril. Après 12 années
au pouvoir, Macky Sall avait
décidé en 2023, de ne pas se
présenter à cette élection. Il
sera toutefois, représenté par
rien construire sans la paix.
Regardez comment les élec-
tions ont été pratiquement
malmenées. Cela a créé un en-
vironnement imprévisible où
la société civile ne savait pas à
quoi s’en tenir, en attendant de
savoir si le Conseil constitu-
tionnel va accepter la date du
24 mars proposée par le chef
de l’Etat. Et donc, nous
sommes pour tout ce qui peut
amener la paix sociale dans le
pays, car c’est en ce moment
que vous pouvez avoir un dia-
logue structuré, avec ceux qui
briguent les suffrages pour di-
riger ce pays demain. Et à cet
égard, nous saluons cela. Mais,
jeunes », a indiqué Aly Khoudia
Diaw, sur le plateau de Sene-
web. Faisant référence aux pro-
blématiques de l’économie
mondiale, il estime que le Séné-
gal connaitrait une gestion plus
sérieuse entre les mains d’éco-
nomistes. « Avant, des gens
comme Karim Wade, Khalifa
Sall ont tenté. Mais à présent, il
faut des profils sérieux. Au-
jourd’hui, cette génération, sor-
tie de l’ENA, devrait pouvoir
faire l’affaire. Ă l’image des ex-
perts qui tiennent encore la
France debout après la Covid,
Sonko et Cie sont, notamment,
capables de mener la barque du
Sénégal », a fait remarquer le
sociologue avant de relever
QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GENERALES - N°420 - Lundi 18 Mars 2024
CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR
4
Amadou Ba, son premier mi-
nistre.
LA MISSION
D’OBSERVATION DE
L’UE A RENCONTRÉ
DIOMAYE FAYE
C’est la mission d’Observa-
tion électorale de l’Union eu-
ropéenne (Moe Ue), qui en
donne l’information. Elle a
rencontré Bassirou Diomaye
Faye qui vient d'être libéré de
prison. «Au lendemain de sa
mise en liberté, des experts
électoraux de la Mission d'Ob-
servation électorale de L'Union
européenne au Sénégal se sont
entretenus avec le candidat
Bassirou Diomaye Faye, de la cienne première ministre Ami- rencontre avec le directeur des
Coalition Diomaye Président, nata Touré», a annoncé la mis- opérations électorales de la Di-
qui était accompagné de Mous- sion sur ses plateformes rection Générale des Élections
tapha Mamba Guirassy, son di- numériques. Elle dit avoir (Dge), Abdoul Aziz Sarr.
recteur de campagne, Amadou aussi fait le point sur les pré-
Bâ, son mandataire, et de l'an- paratifs électoraux, lors d'une D.D
ce qu’il y’a encore de plus inté-
ressant, c’est qu’il y’a au moins
deux impacts que nous avons
notés. Le premier, c’est que le
Sénégalais découvre que le
président de la République
peut être bloqué par un autre
corps, le judiciaire. Dans notre
perception, c’était que la jus-
tice était complétement à l’at-
trait de l’exécutif. Et alors
aujourd’hui, on nous dit, le
Conseil constitutionnel peut
dire non au président de la Ré-
publique. Le Conseil constitu- Les Sénégalais, viennent de n’y avait personne en face pour
tionnel, en matière d’élection, découvrir cela, car on avait lui dire non. Aujourd’hui, la
est très clair sur la date des toujours pensé que le Prési- démarcation est nette entre
élections et les conditions dans dent, étant dans un régime l’Exécutif et le Judiciaire. Le
lesquelles cela doit se passer. présidentiel, est très fort et il Législatif, on verra après.»
« brillant parcours » de Ous-
mane Sonko, Bassirou Diomaye
Faye et Birame Soulèye Diop.
Toutefois, note-t-il, le change-
ment va impliquer plusieurs pa-
ramètres. « Je pense que le
prochain Président du Sénégal
sera le plus fatigué de l’his-
toire ». Ce qu’il faut intégrer est
que le chemin est encore long.
Les problèmes sont sérieux et
restent entiers. En ce moment,
il faut que les sénégalais soient
patients. Ce n’est pas du jour au
lendemain qu’on peut changer
le Sénégal. Il faut aussi un
changement de comportement
radical. Il faut que nos habi-
tudes changent », a expliqué M.
Diaw.
GP Le grand panel.qxp_Mise en page 1 18/03/2024 04:06 Page5
LES ÉCHOS DE LA CAMPAGNE
Amadou Ba traite les opposants "d’incapables" à Tambacounda
DÉFERLEMENT DE MEETINGS
La campagne électorale bat son
plein un peu plus loin de la capi-
tale. Après sa démonstration de
force dans le Nord et le Nord-
Ouest du pays, le Candidat de la
Coalition Benno Bokk Yakaar
(BBY) était ce week-end dans le
Sénégal oriental. A Tamba-
counda, où il a été reçu par l’ac-
tuel Premier ministre Sidiki
Kaba, Amadou Ba reconnaît que
la région est incontournable. «
Tamba, c'est une région symbole,
carrefour, région d’intégration
avec cinq pays : la Mauritanie, le
Mali, la Gambie, la Guinée-Bis-
sau. Tamba symbolise l’intégra-
tion. Tamba symbolise
l'ouverture. Tamba, c’est le Séné-
gal en miniature », a-t-il men-
tionnée, faisant référence au
potentiel de cette région.
Amadou Ba n’a pas manqué de
détruire l'opposition, lançant des
traques à ses adversaires. « C’est
pourquoi », poursuit-il, « lorsque
Vélingara dit «oui» au Président Amadou Ba
j’ai entendu certains candidats
Après l’accueil exceptionnel
des populations de Tamba ce sa-
medi, le Président Amadou Ba a
poursuivi son 9eme jour de cam-
pagne électorale hier.
Ainsi, cette journée a débuté
par un voyage express à Kédou-
gou en compagnie du Premier
Ministre Sidiki Kaba, le « Dou-
goutigui » de Tamba.
Ensuite, ce fut cap vers Vélin-
gara.
Sur la route du Fouladou, un
fait inédit c’est produit. Et, c’est
incontestablement l’image du
jour dans cette campagne électo-
rale.
Abdoulaye Dièye donne le ton à Thiès en faveur d’Amadou Ba
En effet, le Président Amadou
Le soleil flamboyant n’a point
émoussé l’ardeur et l’enthou-
siasme des nombreux Thiéssois
sortis, ce dimanche, pour dire à
l’unisson : « Thiès dit oui à
Amadou Ba ». Angle meule,
Bunt dépôt, Aynina Fall, Pro-
menade des Thiessois, Marché
Moussaneté, Diamaguene, etc,
ont vibré au rythme d’une pro-
cession sonnant comme un rap-
pel des troupes qui dessine une
belle victoire de la coalition
Benno Bokk Yaakaar et son can-
didat à l’élection présidentielle
dans la capitale du Rail. Jeunes,
femmes, personnes âgées ont
massivement répondu à l’appel
de leur fils et bienfaiteur, M.
Abdoulaye Dièye, Directeur Gé-
néral de AIBD SA, qui lance
ainsi de fort belle manière la
campagne électorale de BBY à
CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR
parler de monnaie locale alors
que nous devons aller à l’intégra-
tion, j'ai eu peur. Heureusement,
ils ont changé, ils ont abandonné
cette piste. C’est dû à l’inexpé-
rience, à l’incompétence, qu’ils
associent au manque de sérieux
», a-t-il martelé, visant directe-
ment Ousmane Sonko et Bassi-
rou Diomaye Faye qui, en 2022,
avaient annoncé la mise en place
d’une monnaie locale dans cette
zone.
L’ancien Premier ministre a
également fustigé le programme
de la coalition Diomaye Prési-
dent qu’il accuse de vouloir dés-
intégrer le Sénégal. « On ne peut
pas se lever par hasard dire "voilà
ce que je vais faire si jamais je
suis élu", commencer à faire la
campagne électorale et ensuite
changer de programme. Cela in-
dique tout simplement qu’on ne
sait pas où l’on va, qu’on est inca-
pable », a-t-il confié aux milliers
de personne venues l’accueillir. Il
Ba et Khalifa Ababacar Sal se
sont retrouvés ensemble sur la
route de Vélingara ce dimanche.
À Sarabassi plus précisément.
Imbus des valeurs républicaines
et patriotiques, ces deux préten-
dants au fauteuil présidentiel,
ont affiché une image pacifique.
Après des échanges empreints
de cordialité, le Président Ama-
dou Ba s’est dirigé vers la ville de
Vélingara pour un accueil gigan-
tesque.
Malgré les vicissitudes de la
chaleur excessive qui sévit dans
la localité, combinées à la rigueur
du ramadan, les populations
sont massivement pour réserver
Thiès où est attendu Amadou
Ba le jeudi 21 mars 2024. Ab-
doulaye Dièye, montrant ainsi
son leadership, balise le terrain,
mobilise les enthousiasmes et
galvanise les énergies au sein de
la majorité présidentielle déci-
dée à élire son candidat dès le
premier tour pour continuer
l’œuvre de construction de Son
Excellence Monsieur Macky
Sall, Président de la Répu-
blique, et apporter un coup de
QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GENERALES - N°420 - Lundi 18 Mars 2024
CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR
demande aux populations de
barrer la route à ce danger « en
votant pour la sérénité, en votant
pour l’expérience, en votant pour
la poursuite du plan Sénégal
émergent. Une vision généreuse
du Président Macky Sall ».
Revenant sur les promesses
que Khalifa Sall a tenues lors de
sa caravane à Thiès concernent
les 2000 km de voies ferro-
viaires, Amadou Ba parle d’igno-
rance et de retard du candidat de
Taxawu Sénégal. « J'ai entendu
parler du chemin de fer ; ceux-là,
je crois que ça fait longtemps
qu'ils n'ont pas voyagé par ce que
le train de marchandises siffle
déjà ici à Tambacounda. Le train
des voyageurs va bientôt arriver.
Le matériel nécessaire pour la ré-
novation du chemin de fer est fin
prêt et c’est même déjà signé. J’ai
entendu parler de port sec, mais
Sidiki, il faut leur dire que le port
sec est déjà prêt, le financement
est acquis et que les travaux vont
un accueil royal au candidat de la
coalition Benno Bokk Yaakaar
(BBY). Jeunes, femmes, enfants,
adultes, arborant des t-shirts,
casquettes, pagnes à l’effigie du
candidat de la majorité présiden-
tielle scandent le refrain « Ama-
dou BA, Président », sous la
houlette des responsables lo-
caux, en l’occurrence,
Diawandou Barry, président
du Conseil départemental de Vé-
lingara, des députés Mamoudou
Woury Bailo Diallo et Aminata
Diao.
Ces leaders politiques ont ac-
compagné le Président Amadou
Baqui a communié dans la fer-
fraîcheur sans compromettre la
stabilité du Sénégal. C’est dans
cette optique que Abdoulaye
Dièye travaille, depuis des an-
nées, à la massification de la
mouvance présidentielle, car
ayant compris les enjeux pour le
Sénégal. Cette grande mobilisa-
tion semble être un avant-goût
de ce que sera la démonstration
de force du candidat de BBY à
Thiès. Abdoulaye Dièye en a
donné le ton.
5
démarrer bientôt », a-t-il lancé. magnifié la mobilisation de la
A côté de Sidiki Kaba, le candi- jeunesse de Tambacounda.
dat de la mouvance présidentielle Pour terminer, il est revenu sur
a continué de s'attaquer à l’oppo- quelques lignes de son pro-
sition. « Il faut arrêter de leurrer gramme en annonçant un mil-
les gens surtout quand on a un lion d'emplois dédié à la jeunesse
objectif de destruction. J'ai en- et un financement de plusieurs
tendu dire cinq (5) millions pour millions dédiés aux femmes, à
l’emploi des jeunes, c'est faux ! travers la Banque de développe-
Chaque pays à une façon de fonc- ment. Un projet de financement
tionner, il faut faire des pro- qu’il compte lancer dès le mois
messes réalisables », a déclaré d’avril.
Amadou Ba qui a, par ailleurs, Djibril DEME
veur avec les populations locales. rendre à Kolda et à Sédhiou pour
Le Président Amadou Ba a en- boucler ce neuvième jour de
suite dirigé les troupes pour se campagne électorale.
BREVES
DIOMAYE PROMET DES EMPLOIS
Bassirou Diomaye Faye, candidat de la coalition "Diomaye
Président", s'est engagé à réduire le taux de chômage à Ziguin-
chor, mettant en avant les ressources économiques et cultu-
relles de la région. Accompagné de son mentor, Ousmane
Sonko, il a promis de créer davantage d'emplois pour la jeu-
nesse casamançaise et de rendre transparents les contrats re-
latifs aux ressources naturelles une fois élu. Le candidat
souligne que Ziguinchor aurait dû être la capitale économique
et culturelle du Sénégal en raison de ses abondantes potentia-
lités agricoles, forestières et touristiques.
«DUNDU» MOBILISE DAKAR POUR IDY
La coalition “Dundu” dirigée par le candidat recalé Mouha-
madou Madana Kane a réussi à mobiliser à Dakar en faveur
d’Idrissa Seck. Le candidat a été chaleureusement accueilli et
a exprimé sa gratitude envers Madana Kane pour son engage-
ment et sa confiance. Idrissa Seck a salué l’engagement de la
coalition “Dundu” en faveur du changement au Sénégal et a
présenté les principaux axes de son programme “Pacte”, met-
tant l’accent sur la paix, la compétence, la réduction du coût de
la vie, l’emploi des jeunes et le soutien aux femmes. Madana
Kane a appelé la jeunesse et les femmes à jouer leur rôle pour
ramener la stabilité au Sénégal et a recommandé Idrissa Seck
comme un leader digne, expérimenté et compétent pour
conduire le pays vers un avenir meilleur.
Penda THIAM
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JEUX 6

Mots fléchés

Sudoku

QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GENERALES - N°420 - Lundi 18 Mars 2024

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LES VIBES DU RAMADAN
Un fardeau pour les épouses
LE «SOUKEROU KOOR»
Au Sénégal, le « Soukeurou
Korr » est devenu une obligation
dans certaines familles. Le «
sucre du ramadan » ou le « Sou-
keurou Koor » en wolof est une
pratique qui consiste pendant le
mois sacré du ramadan à faire un
acte de partage, un geste de
bonne volonté mais également
une façon pour les femmes ma-
riées de s’attirer la bonne grâce de
leur belle famille.
Cette pratique, qui est encrée
dans nos sociétés, s’est transfor-
mée en une coutume pour les
femmes mariées. Cette tradition
que les femmes mariées son sen-
sées couvrir leurs belles familles
de cadeaux, au fil des années, a
été détournée de sa fonction ini-
tiale pour devenir un devoir, une
contrainte.
Une Pratique qui n’est pas une
obligation religieuse
Cette culture, qui ne vient pas
de l’islam, mais plutôt d’une cou-
tume, est un « teranga » (cadeau)
comme on l’appelle au Sénégal,
que faisaient nos grand-mères en
conseillant aux femmes mariées
de donner du sucre à leur belle-
mère en vue de montrer leur
amour ou même leur attache-
ment. Ce qui importe, c’est le
geste que vous faites à leurs en-
droits. Mais, avec le temps, il
s’est imposé aux femmes. Ce qui
Les mosquées refusent du monde
LE «NAFILA» EN RAMADAN
Pendant le Ramadan, les
mosquées sont plus fréquen-
tées, notamment pour les
prières surérogatoires, égale-
ment appelées prières supplé-
mentaires ou « nafila ». Les
lieux saints refusent du monde
de sorte que les fidèles se pres-
sent pour trouver de la place
pour prier. Certains se parta-
gent les tapis de prières indivi-
duels tandis que d’autres se
trouvent un endroit aux alen-
tours de la mosquée où pouvoir
prier. C’est ce scénario à la mos-
quée de l’unité 26 des Parcelles
Assainies depuis le début de ce
mois saint de l’Islam.
Dans ce quartier périphérique
de Dakar, des fidèles musul-
mans regagnent la mosquée
pour effectuer la prière suréro-
gatoire communément appelée
« Nafila ». C’est le cas de Mous-
tapha, la cinquantaine, un père
de famille qui confie s’y rendre
régulièrement durant le mois
béni de ramadan.
Selon ce dernier, la prière en
groupe est meilleure car elle
permet d’être en phase avec tout
le monde. « Je préfère me pros-
terner en groupe car j’espère
est devenu une pression sociale
pour elles, mais aussi, pour les
hommes, à qui, leurs femmes im-
posent de casquer beaucoup d’ar-
gent pour se plier à cette volonté.
Cependant, ces cadeaux peuvent
être un panier Ramadan, de l’ar-
gent ou bien même des tissus.
UNE PRATIQUE
ANCRÉE DANS
LA MENTALITÉ
SOCIO-CULTURELLE
SÉNÉGALAISE
« Le « Soukerou Koor » n’est
pas une obligation. Toutefois, on
l’impose aux femmes, et il est de-
venu « une pression sociale »,
soutient Gora Tall. Retrouvé au
marché Zinc, pour lui, « les
femmes sont obligées de donner
le « sucre du ramadan » pour ne
pas se faire critiquer par leurs
belle-mères ou belle-sœurs. Une
situation qui pousse les femmes à
se livrer à une lutte acharnée
dans le but d’avoir les éloges de la
belle-famille ou les satisfaire ».
En ajoutant : « les co-épouses se
lancent aussi dans cette course.
Ce qui apporte une rivalité et une
concurrence au sein de la famille
». Ainsi, d’après ce vendeur de
tissu, « ceux qui ont les moyens
financiers peuvent se plier à cette
pratique et celles qui ne l’ont pas,
cela ne devrait pas être une exi-
que cela comporte beaucoup de
bienfaits et on souhaite que les
hassanates (bonnes actions)
soient multipliés en cette pé-
riode », a-t-il expliqué.
Une dame de la soixantaine,
Mame Diarra, abonde dans le
même sens. Tout de blanc
vêtue, elle affirme que la prière
à la mosquée est plus bénéfique
car le mois de ramadan est un
mois de dévotion et d’accom-
plissement.
Fatoumata, une jeune femme,
quant à elle, préfère se concen-
trer chez elle pour adorer son
Seigneur.
« Je me consacre beaucoup
aux tâches ménagères, préparer
le « ndogou » (repas de la rup-
ture) et m’occuper des enfants,
etc. Je n’ai pas assez de temps
pour partir à la mosquée. Tou-
tefois, j’ai intégré des groupes
WhatsApp et chaque jour, on y
partage la prière du jour c’est-à-
dire le nombre de rakats (unités
de prières) à faire chaque nuit »,
a-t-elle indiqué.
Pour le musulman pratiquant,
il est institué de commencer les
prières nocturnes suréroga-
toires ou nafilas, dès la première
QUOTIDIEN D’INFORMATIONS GENERALES - N°420 - Lundi 18 Mars 2024
7
gence pour elles. », conclut-il.
Non loin de lui se trouve Astou
Laobé, selon elle, le « Soukerou
Korr est un devoir pour la femme
mariée, car de nos jours il est de-
venu indispensable, et respecter
cette tradition du « Soukerou
Koor » permettra aussi à la belle-
fille de se faire une place dans la
famille. Ainsi, pratiquer le « Sou-
synonyme d’être une mauvaise sera perdu. « Le ‘’Soukerou
kerou koor » apporte un plus dans
belle-fille, d’après certaines consi- Koor’’ ne devrait pas être une exi-
le foyer ». « Une femme mariée
dérations. « Parfois, j’ai envie de gence », soutient-elle.
devrait avoir l’habitude de donner
rien faire et de ne rien offrir, mais En lançant un appel aux
des petites cadeaux à sa belle-
c’est un luxe que je ne peux pas femmes mariées, elle propose «
mère ou à ses belle-sœurs. C’est
m’offrir pour ne pas être la risée d’aider leurs maris qui n’ont pas
un signe de respect » ajoute-elle.
de ma belle-famille ou que même les moyens financiers que de les
Une chose confirmée par cette
on me traite d’une mauvaise obliger à se soumettre au ‘´Sou-
femme mariée, répondant au
belle-fille », renseigne-t-elle. kerou koor’’, sachant que les dé-
nom de Amy Diaw, qui considère,
Si certaines se forcent à respec- penses du ramadan sont lourdes
toutefois, que c’est exagéré. Selon
ter le « Soukerou Koor », c’est à porter ».
elle, le « Soukerou Koor » est de-
pour ne pas essuyer des critiques. « Le seul problème dans cette
venu maintenant une lourde obli-
Cependant, d’autres se disent sa- nouvelle tendance, c’est que la vie
gation. Au début, c’était juste du
tisfaites de l’accomplir. C’est le est devenue extrêmement chère
sucre, des dattes, etc. Maintenant,
cas de Nogaye Thiam. « J’ai l’ha- au Sénégal ; les moyens et les si-
les cadeaux se sont diversifiés et
bitude car je vis avec ma belle-fa- tuations différent ». Malheureu-
sont devenues plus coûteux. Au-
mille et deux de mes belles sœurs. sement, certaines, pour éviter
jourd’hui, plus le panier est riche,
Chaque année, j’offre des cadeaux d’être rejetées par la belle-famille,
plus on a du respect pour vous »,
pendant le ramadan à ma belle- vont jusqu’à faire des prêts ban-
souligne-t-elle.
famille », assure-t-elle. Elle pré- caires, ou vendre leurs biens pour
cise que c’est un geste simple remplir leur devoir de belle-fille.
LE «SOUKEROU pour gâter sa belle-mère et ses », fustige Lala Sène. Pour elle,
KOOR» UN VÉRITABLE belles-sœurs. cette pratique est devenue une
CASSE-TÊTE POUR LES Nogaye reconnaît, d’autre part, exigence de la société et s’avère
FEMMES MARIÉES que certaines femmes abusent être une véritable pression pour
Amy Diaw ressent parfois le be- avec les cadeaux, pensant que si si certaines femmes.
soin de ne pas respecter cette cou- une somme d’argent ne figure pas
tume. Mais, ne pas le faire est dans la liste de cadeaux, le respect Fatou NIASSE
nuit du Ramadan après la se- en question n'est pas liée au Ramadan. Celui qui les accom-
conde prière de la nuit, celle au jeûne de la journée précédente plit vise la récompense attachée
début de laquelle le croissant lu- mais à l'entrée effective du à la prière surérogatoire faite au
naire a été aperçu ou qui porte mois, et elle cesse dès la fin du cours des nuits du Ramadan. La
le nombre des jours de Chaa- dernier jour du mois. faire en groupe n'est pas comme
banà 30. Cependant, on ne fait Ainsi, il ne convient pas de l'accomplissement des autres
pas lesdites prières au dernier dire que les prières suréroga- prières en groupe. Il est permis
jour du Ramadan quand il est toires nocturnes sont des prières en Ramadan de faire ces prières
prouvé que le croissant lunaire surérogatoires libres et qu'il est en groupe chaque nuit tout en
a été aperçu ou que le nombre permis de les accomplir dans les annonçant et en encoura-
du jour du Ramadan a été porté n'importe quelle nuit et avec geant les autres à y participer.
à trente. Ceci indique claire- n'importe quel groupe car elles
ment que la pratique des prières sont insérées dans le mois de Aïssatou FAYE
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CYAN - MAGENTA - JAUNE - NOIR

SPORTS 8

Non grand frére, la rencontre entre le Ministre et les fédérations et groupements sportifs
ainsi que l'office de gestion des infrastructures sont opportunes (Par Mbaye Jacques Diop)
Il y a de cela quelques jours,
mon grand frére, acteur du sport,
ancien directeur de la Haute
Compétition au ministère des
Sports, Souleymane Boun
Daouda Diop, s'illustrait de ma-
nière maladroite en faisant deux
sorties pour d'abord soutenir,
qu’il « ne voyait pas la nécessité
de la création d'un office de ges-
tion des infrastructures » avant
de demander « quelle pertinence
pour le ministre des Sports, de
rencontrer le mouvement asso-
ciatif et sportif dans le contexte
actuel » ?
Cher grand-frére, vous faites
avant tout fausse route. Pour ce
qui est de la rencontre avec les
acteurs du mouvement associatif
et sportif, dans le contexte actuel
marqué par des principes de la
bonne gouvernance, l'adminis-
tration de l'action publique re-
pose sur des processus
d'interaction, de collaboration et
de négociation entre interve-
nants hétérogènes. Cette interac-
tion est rendue nécessaire par le
fait qu'aucun acteur, public ou
privé, ne dispose, dans le
contexte actuel et reconnu d'in-
certitudes, des connaissances et
des moyens nécessaires pour
s'attaquer seul aux problèmes.
C'est tout le sens du principe
dans la cogestion, un des prin-
cipes qui sous-tendent notre po-
litique sportive, obligeant l'État,
les fédérations et groupements
sportifs à conjuguer leurs efforts
pour un meilleur pilotage du sec-
teur des sports. Dans un tel
contexte, une rencontre entre le
Ministre des Sports et les fédéra-
tions et groupements sportifs est
plus que salutaire.
Le format de cette rencontre,
qui relève du choix de l'autorité
de tutelle, peut varier en fonction
du contexte, tout en tenant
compte du délai qui constitue un
des volets du triptyque de la per-
formance.
C'est pourquoi le choix de l'ac-
tuel Ministre des Sports, Mon-
sieur Mame Mbaye Niang, de
rencontrer les présidents des fé-
dérations et groupements spor-
tifs, revêt une importance
certaine. Les propositions et re-
commandations issues de cette
rencontre serviront aux acteurs
du secteur, surtout au départe-
ment de tutelle qui devra s'ap-
puyer sur le principe de
continuité du service public pour
assurer leur mise en oeuvre,
quelle que soit l'autorité qui aura
à diriger ce ministère.
Je vous rappelle que l'État est
responsable du développement
du mouvement sportif et en as-
sume l'encadrement et le
contrôle et il s'investit aussi au ni-
veau de son fonctionnement et
de son devenir. L’E ́ tat a imprimé
au développement du sport les
caractéristiques d’une mission de
service public, en fondant la légi-
timité de son action sur la notion
d’intérêt général.
L'office de gestion des infra-
structures sportives, sa création
est très opportune, au regard de
la mondialisation économique
du sport et des nouvelles dimen-
sions du sport. Les infrastruc-
tures sportives publiques
contribuent à la croissance éco-
nomique au même titre que les
autres facteurs de production.
Elles représentent un élément
nécessaire à la production à
même de favoriser la producti-
vité du travail. La création de cet
office de gestion des infrastruc-
tures sportives permet d’accroî-
tre la production et le revenu, de
créer des emplois et d'attirer de
nouvelles ressources. L'office de
gestion des infrastructures spor-
tives va exercer un impact sur les
principales variables macroéco-
nomiques du sport sénégalais.
Pour votre gouverne il existe
deux catégories de modèles éco-
nométriques permettant d'éva-
luer l'effet de nos insfrastructures
sportives sur l'économie:
1- La première envisage l'infra-
structure comme facteur de pro-
duction.
2- La seconde comme facteur
de localisation.
Les infrastructures sportives
sont devenues partout dans le
monde des centres d'affaires. Et
il convient de vous informer que
les cadres du ministère des
Sports ont déjà réfléchi sur la
nouvelle classification des infra-
structures sportives.
Vous nous parlez de l'office na-
tional du sport de Côte d'Ivoire. il
est différent de notre office de
gestion des infrastructures spor-
tives dont la réflexion a été
menée par les compétents cadres
du ministère des sports. Ces der-
niers ont réfléchi pour prendre
des initiatives et aller vers des ré-
formes allant dans le sens des
conventions d'objectifs de la mise
en place des filières sportives
avec un ancrage institutionnel.
La Direction de la Haute Compé-
tition devenue aujourd'hui direc-
tion du Sport de Haut Niveau
avec Cheikh Tahirou Fall est en-
train de retrouver ses lettres de
noblesse avec le retour de l'arbi-
trage budgétaire qui a été dévoyé
pendant plusieurs années.
J'ai beaucoup de respect pour
vous mais j'aurais souhaité que
vous adoptiez la même posture
que vos prédécesseurs, Madame
Yamina Thiam, les docteurs Ha-
meth Dieng et Alioune Diakhaté
Mbaye, et votre remplaçant, Léo-
pold Senghor,qui sont mieux pla-
cés que quiconque pour donner
des orientations et faire de la mo-
ralité. Je ne voudrais non plus re-
venir sur certaines affaires
comme le boycott des ensei-
gnants d'EPS à l'Uassu et d'au-
tres faits divers.
Sportivement!
Mbaye Jacques DIOP
CTCOM/MIN/SPORTS
Master 2 Droit &
Économie du Sport

Modou Lô fait une révélation de taille sur Ama Baldé

LUTTE

Le roi des arènes Modou Lô a
été invité sur Bantamba TV sa-
medi passé. Le rock des Par-
celles Assainies en a profité
pour revenir sur son combat
choc contre Ama Baldé le 5 no-
vembre 2023 à l’Arène natio-
nale. Kharagne Lô a révélé qu’il
ne luttera plus avec le fils de
Falaye Baldé.
« Il faut rappeler que le com-
bat a été reporté deux fois
d’abord parce qu’il y avait le
Covid mais ensuite parce que je
me suis blessé (…) Tout ce que
j’ai fait dans le combat du 5 no-
vembre a été minutieusement
préparé avec mon staff. Nous
avions mis en place une straté-
gie. C’est à dire qu’il fallait re-
culer lors de la première
attaque de mon adversaire et
pourtant tout le monde sait que
je n’ai pas l’habitude de reculer.
J’ai appliqué à la lettre les
consignes de mes entraîneurs
et quand j’ai su qu’il (Ama
Baldé) avait été déstabilisé par
mon coup de poing, je l’ai har-
celé pour qu’il ne sorte pas de
l’enceinte ou qu’il n’ait là le
temps de récupérer. Ensuite
quand il a déclenché une prise
je l’ai laissé aller au sol en pre-
mier et tout le monde connaît dit qu’il n’y avait pas de pro- carrière et je ne prendrai plus
la suite (…) La discussion dans blème et qu’il acceptait qu’il eût de revanche mon plus », a-t-il
l’enceinte ? Je l’encourageais perdu. Revanche contre Ama révélé.
parce que je savais qu’il était Baldé ? À vrai dire je n’accorde-
tombé sur ses 4 appuis. Il m’a rai plus de revanche dans ma Aziz WATT

Le Jaraaf revient à hauteur de Teungeuth après sa victoire contre l’US Gorée

LIGUE 1 : 17E JOURNEE

Le Jaraaf de Dakar s’est im-
posé ce dimanche face à l’US
Gorée (2-0) et revient à hau-
teur de Teungueth FC en tête
du championnat puisque le
club rufisquois a été battu par
Guédiawaye FC (4-3), samedi
au stade Ngalandou Diouf.
Le club de la Médina est re-
venu au sommet de la Ligue
après sa victoire contre les in-
sulaires grâce à des buts de
Abdoulaye Oualy (4e) et de
Souleymane Cissé (45+1). Un
succès qui permet au Jaraaf de
Dakar de revenir à égalité de
points (31) avec le club rufis-
quois en tête du championnat.
Les hommes de Malick Daf re-
lancent ainsi la course au titre
avec Teungeuth FC. Le «
Mano à Mano » va se poursui-
vre entre Teungeuth FC et le
Jaraaf de Dakar à neuf jour-
nées de la fin du championnat.
Dans les autres rencontres,
l’US Ouakam s’est imposé
contre le Jamono Fatick (1-0),
même score entre Dakar Sacré
Cœur / AS Pikine et Casa
Sports / Diambars. Les ren-
contres Génération Foot / So-
nacos, Stade de Mbour /
Linguère se sont soldés sur un
match nul et vierge.
Aziz WATT

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