Lx Sursaut

40 peines de
APRÈS SES PROPOS JUGÉS DIFFAMATOIRES, SESSION UNIQUE DE LA COUR D’ASSISES 2021-2022

Aminata Cheick Dicko

CALOMNIEUX ET DE HAUTE TRAHISON

sous le coup d’une mort,10 Peines

plainte en justice par de réclusion
le CDM P.3 criminelle… P.6

www.lesursaut.ml « Sans un sursaut national, il sera difficile de sortir notre LIGUE RÉGIONALE
D'ESCRIME DE
pays du fond de l’abîme »
300 F

Moussa Ballo
SÉGOU

reconduit à la
tête d'un nouveau
bureau de 13
membres

‘’Yerewolo debout
Hebdomadaire d’informations générales
N° 263 du Lundi 6 février 2023 P.7

VISITE DU CHEF DE LA DIPLOMATIE RUSSE À BAMAKO

sur les Remparts’’

appelle à la
mobilisation des
Maliens !
La CMA déterre la hache
P.3

L'ACCORD D'ALGER EN DANGER :

de guerre face à un Mali

déterminé
Le Grand marché
P.5

INCENDIE NOCTURNE AFFAIRE DE BLASPHÈME DE LA

de Kayes encore
SECTE KAMITE AU TRIBUNAL

Le verdict renvoyé
DE LA CIV

ravagé par du au 14 février

feu ! P.4 prochain ! P.6
 Sécurité N° 263 du Lundi 6 février 2023
2

La MINUSMA et les FAMa échangent sur les perspectives d’un Projet !

PRINCIPES DE RESPECT DES DROITS DE L’HOMME

Débutée le 10 Février 2022, la 1ère phase du Projet de

renforcement de la coopération avec les Forces de Dé-
fense et de Sécurité maliennes mis en œuvre par la Di-
vision des Droits de l’Homme et de la Protection de la
Minusma /HCDH a pris fin. Pour cela, une réunion de
coordination des partenaires techniques dans le but
d’échanger sur les réalisations de la 1ère phase du pro-

C
jet et les perspectives pour la 2ème phase a été tenue à
l’hôtel Radisson Collection, le mardi 31 janvier dernier.
ette réunion, faut-il le si- major Général des Armées, le Co-
gnaler, était présidée par le lonel-major Seydou Kamissoko
représentant de l’Etat- avec à ses côté la représentante

APRÈS L’ATTAQUE DU POSTE DE

Le Directeur Général Adjoint de la

CONTRÔLE DE SIENSO (CERCLE DE SAN)

Police au chevet de ses Hommes !

Dans la nuit du 31 janvier dernier, vers 21h45, le Poste
de Contrôle de Sienso, cercle de San a été la cible d’une
attaque commise par des individus armés non identifiés.
Une attaque ayant fait des morts d’hommes, des blessés
et des dégâts matériels. A cet effet, le lendemain du
drame soit le 1er février, le DGAP, le Contrôleur Général
de la Division des Droits de
Cheiknè Magassouba s’est transporté promptement sur
l’Homme et de la Protection de la
les lieux pour s’imprégner de l’état de santé de ses Minusma/HCDH, Anne-Marie
Hommes blessés. Cela, pour leur remonter le moral. Dongui et le Président de la Com-
mission Nationale des Droits de
l’Homme (CNDH), Aguibou
Bouaré.
‘’Le projet de renforcement de la
coopération avec les Forces de
Défense et de Sécurité maliennes’’
vise entre autres à la lutte contre
l’impunité et au respect des Droits
de l’Homme sur toute l’étendue du
territoire malien, grâce à l’amélio-
ration de la prestation en matière
de maintien de l’ordre à travers le
renforcement permanent des ca-
tante de la Division des Droits de
l’Homme et de la Protection Mi-
nusma/HCDH, Anne-Marie Dongui
a souligné que ce projet initié à la
demande du chef d’Etat-major gé-
néral des Armées du Mali contri-
bue de faire en sorte que les
Forces de Défense et de Sécurité
maliennes soient mieux outillées
dans le domaine des Droits de
l’Homme. Moyen pour elles de
s’approprier les principes fonda-
mentaux du Droit International,
des Droits de l’Homme et du Droit
International Humanitaire dans le
cadre de leurs activités pour une
meilleure protection des popula-
Mali dans ce projet.
« Ces sessions de renforcement
de capacités à l'intention des
FAMa attestent, si besoin en était,
de la volonté des autorités mili-
taires en faveur d’une meilleure
protection des populations civiles
sur le théâtre des opérations, mal-
gré certains manquements sur le
terrain…Il est important de rappe-
ler que le respect de ces instru-
ments juridiques internationaux
s'impose à notre pays parce qu’il y
a souscrit en toute indépendance
et en toute souveraineté » a remé-
moré le Président de la CNDH.
Quant au représentant de l’Etat-

L
pacités en Droits de l’Homme et
l’appui technique aux Forces de
Défense et de Sécurité maliennes.
es forces du mal ont encore frappé. Cette fois-ci, leur cible a été Après la mise en œuvre de sa
le Poste de Contrôle de Sienso, à la sortie de la ville de San, en 1ère phase, la Division des Droits
direction de Mopti ou Koutiala. Selon nos sources policières sur de l’Homme et de la Protection de
place, les auteurs seraient venus sur des motos et dans un véhicule la Minusma/ HCDH a organisé
qu’ils ont garé à quelques mètres sur l’axe de Koutiala. Et subitement une réunion de coordination des
ont ouvert le feu avec un PKM sur les éléments dudit Poste. Au mo- partenaires techniques pour
ment où nous mettions l’info sous presse, le bilan faisait état de l’as- échanger sur les réalisations de
sassinat d’un policier du nom de Sergent de Police, Daouda Traoré et de celle-ci et les perspectives pour
un civil nommé, Soungalo Dao, chauffeur d’une compagnie de trans- sa 2ème phase.
port ; 2 policiers blessés (1 qui a déjà regagné le Commissariat), 1 En effet, la 2ème phase dudit pro-
gendarme blessé et plusieurs civils aussi. En plus de tout cela, le jet a pour objectif de pérenniser
poste fut saccagé et des armes emportées et 6 motos brulées et une les acquis de la première phase, à
emportée. savoir maintenir le cadre de coor-
Pour la circonstance, le Directeur Général Adjoint de la Police (DGAP), dination entre les partenaires, ren-
le Contrôleur Général Cheiknè Magassouba, en tête d’une forte délé- forcer les cadres d’échanges et les
gation s’est rendu sur les lieux de l’assaut le 1er février 2023. C’était capacités des FDSM en intégrant
tions civiles maliennes.
A cet effet, Mme Anne-Marie Don-
gui a donné l’assurance que les
différentes activités qui seront
mises en œuvre dans le cadre de
la 2ème phase du projet permet-
tront à terme de contribuer aune
meilleure prise en compte des
Droits de l’Homme dans les opé-
rations de maintien de l’ordre et de
sécurisation du territoire. « Il me
plait aussi de rappeler que la prise
en compte de la dimension Droits
de l’Homme dans les actions des
Forces de Défense et de Sécurité
contribue à la construction d’une
société inclusive et participative
fondée sur des valeurs inhérentes
à la personne humaine » a-t-elle
major Général des Armées, le Co-
lonel-major, Seydou Kamissoko, il
est revenu sur la 1ère phase dudit
projet. Selon lui, cela a consisté
l’élaboration de manuel et à la for-
mation des formateurs. Qu’il s’agit
maintenant de dévoiler le contenu
de ce document, également, en-
trevoir la mise en œuvre de ce
projet. Pour cela, des modules ont
été initiés dans les académies des
militaires que durant leur formation
de base. « Le souci majeur des
commandements militaires et des
Autorités maliennes, c’est de pré-
server tous les Droits reconnus
aux citoyens maliens et veiller à ce
qu’ils soient garantis » a rassuré le
Colonel-major Kamissoko.

Lisez et
pour s’enquérir de la situation réelle, remonter le moral et réconforter la protection civile et la police judi- renchéri. Par Mariam Sissoko
ses Hommes. Il en a profité également pour présenter ses condo- ciaire. Il s’agira aussi de finaliser Pour le président de la CNDH,
léances et ramener le corps du défunt à Bamako pour les obsèques. et procéder à la remise officielle du Aguibou Bouaré, le présent projet

faites lire
Tout cela, en présence du Directeur régional de la Police de San, le manuel de formation en Droits de leur réconforte à plus d’un titre sur
commissaire Divisionnaire Abdourhamane Alassane. l’Homme pour les FAMa. l’utilité et l'impérieuse nécessité de
Par Mariam Sissoko En guise de rappel, la représen- renforcer les capacités des FAMa

Fondateur:
Moustapha DIAWARA
Tel: 66 78 31 23 / 76 86 56 74
Rédaction : Adama Tounkara
Hebdomadaire d’Informa-
tions Générales
Edité par Le Sursaut SARL
RCCM : Ma Bko 2016 B6317
NIF : 083331462N
Fatoumata Coulibaly, Mariam Sis-
soko, Safiatou Coulibaly,
Mimi Sanogo, Abel Sangaré,
Djaoulén Karamako Diarra,
Siège : Immeuble Bathily 2è
étage près de l’ex Imacy
Tél.:+223 20 29 02 57
Cel: 76 86 56 74
Email : moustadiaw@yahoo.fr
Dépôt légal: Bibliothèque natio-
nale
Distribution : Babouya Touré
« Le Surasaut »
sur les Droits de l’Homme en gé-
néral et en particulier le Droit Inter-
national Humanitaire, dans un
contexte particulier de lutte impla-
cable contre le terrorisme. D’où sa
Votre Hebdomadaire
satisfaction exprimée des résultats
obtenus lors de la 1ère phase de d’informations gé-
ce projet et du niveau d’implication nérales paraissant
octroyé à la CNDH, l'institution na- tous les lundis
tionale des Droits de l’Homme du

Hebdomadaire d’informations générales

 A la UNE N° 263 du Lundi 6 février 2023
3

Aminata Cheick Dicko sous le coup d’une plainte en justice par le CDM
APRÈS SES PROPOS JUGÉS DIFFAMATOIRES, CALOMNIEUX ET DE HAUTE TRAHISON

Depuis son intervention controversée devant le Conseil de sécurité

des Nations Unies, faite le vendredi 27 janvier, la dame aux lunettes
télescopiques, Aminata Cheick Dicko fait parler d’elle. Pour cause, son
discours aux Nations Unies a été mal accueilli, mal digéré par les au-
torités de la Transition et certaines organisations de la société civile
qui jugent ses propos de « diffamatoires » et « calomnieux » et de «
haute trahison ». Raison pour laquelle, le Collectif pour la Défense des
Militaires (CDM), qui réunit en son sein plusieurs associations et re-
groupements politiques défendant les actions de la Transition dirigée

L
par les militaires, a décidé de porter plainte contre Aminata Cheick
Dicko pour diffamation, calomnie et de haute trahison.
a semaine passée,
Aminata Cheick Dicko
a réussi à se faire invi-
ter à la tribune des Nations
Unies, lors de la réunion sur
le Mali pour faire une inter-
vention par vidéoconférence
au nom de la société civile
malienne. Cette intervention
qui dure au moins une di-
zaine de minutes, nie en
bloc tous les propos avan-
cés récemment par le Chef
de la Diplomatie malienne,
Abdoulaye Diop, notam-
ment en ce qui concerne la
situation sécuritaire au Cen-
tre du Mali d’où elle est ori-
ginaire. En accusant les
Forces Armées Maliennes
la volonté manifeste de
nous dévier de l’essentiel. «
C’est pour cela que le CDM
tout en condamnant avec la
dernière rigueur ces alléga-
tions mensongères irres-
ponsables et indignes de la
bonne dame, se réserve de
porter à votre connaissance
ces faits diffamatoires, ca-
lomnieux et de haute trahi-
son afin de déclencher une
poursuite judiciaire contre
elle pour qu’elle apporte
toutes les preuves y affé-
rentes », a écrit CDM dans
sa plainte adressée au Pro-
cureur du TGI de la Com-
mune IV de Bamako. Le
CDM est donc décidé d’aller
jusqu’au bout de cette af-
faire. Son conseil dans ce
dossier est l’avocat Me
Sekou Amadou Touré, qui le
défendra devant la justice.
Aminata Cheick Dicko
reste introuvable :
Après la plainte du CDM
contre Aminata Cheick
Dicko, plusieurs sources
soutiennent qu’elle s’est ca-
chée dans les locaux de la
MINUSMA. D’autres
sources indiquent aussi que
son domicile conjugal fut vi-
sité par une cohorte d’élé-
ments en uniforme militaire.
Affaire à suivre.
Adama Toiunkara

‘’Yerewolo debout sur les Remparts’’ appelle à la mobilisation des Maliens !

de viols, d’exactions contre
les Peulhs, la présidente de
l’association « Kissal » a
ainsi provoqué l’ire des au-
torités du Mali et beaucoup
de maliens qui qualifient son
action de haute trahison.
Juste quelques jours après
son intervention à l’ONU, le
Haut Conseil des Organisa-
tions de la Civile du Mali
(HCN-OSC) s’était désolida-
risé de ses propos et les a
condamné fermement. A
l’instar du HCN-OSC, plu-
sieurs autres organisations
de la société civile ont em-
prunté le même chemin et
c’est le cas du Collectif pour
la Défense des Militaires (
CDM), qui est allé jusqu’à
porter plainte contre elle de-
vant le Tribunal de Grande
Instance de la Commune IV
du District de Bamako.
Dans sa plainte contre Ami-
nata Cheick Dicko, le CDM
a indiqué que suivant l’arti-
cle 52 du code de procédure
pénale, et vu leur statut de
défendre les intérêts des mi-
litaires maliens, dit porter
VISITE DU CHEF DE LA DIPLOMATIE RUSSE À BAMAKO
Le chef de la diplomatie russe, M. Serguei Lavrov, effectuera une visite de courtoisie ce lundi 6 février dans la capitale
malienne dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays (Russie-Mali). A cet effet, le mouve-
ment Yerewolo debout sur les Remparts a organisé une conférence de presse le Samedi dernier à son siège sis à
Ouolofobougou Bolibana pour inviter la population malienne de sortir massivement pour accueillir chaleureusement
cet ami du Mali. L’évènement a regroupé autour du président dudit mouvement, Adama Diarra dit Ben le Cerveau, le
Porte-parole Siriki Kouyate et de nombreux militants de ‘’Yerewolo débout sur les remparts’’.
regroupement qui, depuis sa création, se fait pays, le Mali et le Sahel sont réellement mena-
distinguer par ses propositions de sortie de cés, nous, panafricaines et panafricains, mili-
crise. Qu’il a vu le jour quand toutes les portes tantes et militants du Mouvement YEREWOLO,
et les fenêtres se fermaient sur une lueur d'es- avions décidé de renverser la tendance au gré
poir dans des ténèbres d'une guerre imposée de notre volonté et au nom de la souveraineté
par la mafia mondialisée. Selon lui, les attaques nationale” a déclaré le porte-parole du mouve-
étaient devenues incessantes, des villages se ment. C’est pourquoi, dit-il, leur mouvement a
décimaient, les femmes, les enfants et les per- entrepris de défaire l'étau de la Françafrique en
sonnes en âge avancé, pris dans les tenailles faisant la lumière sur les arrière-plans de l'inter-
de violence de cette guerre sauvage, étaient vention française au Mali et dans le Sahel. Pour
brûlés vifs sous le regard impuissant des auto- renforcer les murailles de l'arsenal diplomatique,
rités d'alors et des partenaires dont l'agenda indique-t-il, le pays a sollicité le partenariat Mali-
était tout autre. Le nombre de déplacés et de ré- Russie, une initiative du Groupe des Patriotes
fugiés, dit-il, ne cessait de grossir. Le sang cou- (GPM), fortement appuyée par les signatures de
lait à flot. Que l'armée avait perdu le sens de ses plus de huit millions de Maliens, un chiffre qui
missions régaliennes faute de courage et de vo- dépasse le nombre d'électeurs inscrits.
lonté politique. Avant d’ajouter que l'Etat était Par ailleurs, le ‘’Yerewolo debout sur le Rem-
devenu déliquescent au point d'affecter le mini- parts’’ demande le renforcement de la coopéra-
mum vital qui subsistait. tion entre le Mali et la Russie sur le plan militaire
A l’en croire, les initiatives telles que le G5 en installant une base mixte russo-malienne à

plainte contre des faits por-
tant atteintes à l’Armée ma-
lienne instrumentalisés par
cette dame, c’est-à-dire la
présidente de l’organisation
« Kisal ». Et d’avancer qu’en
marge du sommet du
Conseil de sécurité sur le
Mali, cette dame s’est per-
mis d’usurper le titre honori-
fique de la société civile
pour s’attaquer à l’armée et
aux autorités maliennes.
Pour le CDM, en accusant
les Forces Armées Ma-
liennes de viols, d’exactions
contre une communauté,
Aminata Cheick Dicko avait
C
ette visite du chef de la diplomatie
Russe, M. Serguei Lavrov, s’inscrit dans
le cadre de la coopération entre le Mali
et la Russie, centrée surtout sur le renforcement
de la sécurité au Mali. Cette visite est un évè-
nement important, auquel le mouvement Yere-
wolo débout sur les remparts n’entend pas
rester en marge. C’est pourquoi, il a organisé
une rencontre avec la presse afin d’inviter la po-
pulation à réserver un accueil chaleureux à ce
hôte du Mali.
Premier à prendre le parole, le Porte-parole
dudit mouvement, Siriki Kouyaté a précisé que
le ‘’Yerewolo debout sur les Remparts’’ est un
Sahel, la MINUSMA, Barkhane, Takuba et au-
tres, créaient un “embouteillage sécuritaire''
comme le disait le ministre de la Défense et des
Anciens Combattants, le Col Sadio Camara,
dans un passé récent. En outre, il dira que l’Etat
islamique ou barbare, né de la volonté mani-
feste de l'inconstance et de l'arrogance de la po-
litique occidentale en général et de la nébuleuse
politique africaine de la France en particulier,
avait accouché d'une guerre entre les commu-
nautés. A ses dires, les accords militaires
franco-maliens amenaient à créer un État dans
un État. Les Accords d'Alger ont été une source
de motivation de plusieurs groupes armés qui ri-
valisent autour des territoires qu'ils veulent do-
miner au moyen de la violence.
“Conscients que l'avenir et le devenir de notre
Gao, juste pour le reste de temps d'endiguer
cette guerre proxy. Afin de solliciter le partena-
riat dans les domaines agro-alimentaire, éner-
gétique et sanitaire.
“La récréation est terminée dans le futur proche,
nous allons annoncer un grand rassemblement
patriotique, une sortie gigantesque pour exiger
la paix par le désarmement de la CMA. C'est la
seule alternative pour libérer la population et la
ville de Kidal des mains de terroristes” a-t-il
conclu.
Quant à Adama Diarra, dit ‘’Ben le Cerveau’’, il
a lancé un appel pressant à tous les Maliens
d’accueillir cette personnalité d’un pays ami.
Dont la présence à nos côtés coupe le sommeil
à certains.
Par Fatoumata Coulibaly

Hebdomadaire d’informations générales

 Actualité N° 263 du Lundi 6 février 2023
4

Le Grand marché de Kayes encore ravagé par du feu !

INCENDIE NOCTURNE

Dans la nuit du Samedi au Dimanche 5 février 2023, un problèmes que connait la popula-
tion, elles sont inertes, presque
feu de source inconnue a consumé une grande partie inexistantes.
du Grand marché de Kayes aux environs de 2 heures Selon nos sources, le Grand mar-
ché de Kayes est occupé anarchi-
du matin. A cause de la vitesse de propension de ce quement par les petits
feu, malgré l’intervention des sapeurs-pompiers, plu- commerçants, ce qui rend l’accès
sieurs boutiques et magasins sont partis en fumée, aux boutiques difficiles. C’est un de-
voir pour les autorités communales
d’où des pertes considérables à déplorer. Cet incendié de mettre de l’ordre dans ce mar-
n’est pas le premier du genre. Presque tous les ans le ché, qui est en danger permanem-
ment. Ce n’est pas la première fois
même phénomène se reproduit dans ledit marché avec ni la deuxième fois qu’un incendie
les mêmes dégâts, sinon plus. Donc, il urge pour les de ce genre ait lieu au moment où
les usagers sont plongés dans leur
autorités de Kayes et par ricochet, les plus hautes au- sommeil.
torités du pays à faire quelque chose afin que de tel in- En somme, les autorités locales doi-

C
cendie ne se reproduise plus au sein de ce marché qui
est le poumon économique de la ville.
ela fait plusieurs années que
le Grand marché de Kayes
est le théâtre d’incendie ré-
current. Et à chaque fois, les autori-
tés, les usagers comme les
populations n’ont que leurs yeux
pour pleurer, pour constater l’im-
mensité des dégâts causés et l’im-
portance des ressources parties
dans les ruines du feu.
Quelles sont les causes de ces
incendies ?
Branchements anarchiques du cou-
rant électrique, colère des djinns,
acte volontaire ou prémédité…
Après chaque tragédie, des inter-
prétations vont de bon train. A
chaque fois, les autorités promettent
des enquêtes qui se boucleront par
d’autre incendie. Les agents de la
Protection civile sont réduits à leur
strict statut de pompier. Et malgré
des promesses des autorités pour
faire face à ce problème, presque
chaque année le même problème
surgit et c’est de pire et pis.
Selon nos sources, suite à l’incendie
qui a eu lieu samedi nuit, ce sont
plusieurs dizaines de boutiques qui
ont été consumées en cendre. Et
après le passage des sapeurs-pom-
piers qui ont difficilement maitrisé le
feu sous l’œil vigilant du Gouver-
neur de la région, le Colonel
Moussa Soumaré, certains com-
merçants malheureux sont passés
constater les dégâts et presque rien
n’a pu être sauvé. Malgré que les
causes réelles ne soient détermi-
nées à cet incident, certains habi-
tants pointent du doigt aux
branchements anarchiques du cou-
rant qui sont monnaie courante
dans ce grand marché. Donc faut-il
partir de cette cause pour tirer des
enseignements et prendre le tau-
reau par les cornes ? Les autorités
locales vont –ils, cette fois-ci, faire
quelque chose pour éviter un autre
incendie ?
Un incendie de trop au grand
marché de Kayes
Tout problème doit avoir une solu-
tion et c’est ce qui n’est pas le cas à
Kayes. Une ville du Mali dont les au-
torités communales sont plutôt mo-
tivées à percevoir des taxes auprès
des commerçants que de jouer leur
devoir de protection des biens de
ces commerçants. Cela, en veillant
sur des mesures de sécurité et dis-
positions à mettre en place pour
qu’ils puissent bien mener leurs ac-
tivités. S’il s’agit de répondre aux
vent vite chercher à savoir ce qui a
occasionné ces incendies et de
trouver des solutions idoines pour
que des commerçants kayesiens
n’assistent plus à ces dégâts. Dans
notre pays, nos autorités oublient
souvent leur devoir et accordent peu
d’importance aux problèmes qui
touchent les populations. « Dans le
Malikoura, nous voulons des autori-
tés compétentes qui prennent les
problèmes des citoyens au sérieux
et cherchent à tout prix d’en trouver
des solutions idoines » soupire un
sinistré de ce marché.
De cœur avec les commerçants
kayesiens !
Adama Tounkara

Le condensé des réalités de Kayes dans un bulletin d’information

UNION DES JOURNALISTES REPORTERS DU MALI (UJRM)

Samedi dans l’après-midi, l’Union des Journalistes Re- localités du Mali qui ont pris part à
porters du Mali (UJRM) était devant la presse pour la cette tournée régionale Kayes. «
Pendant une semaine, la délégation
restitution de sa tournée régionale à Kayes de fin dé- de l’UJRM a visité plusieurs localités
cembre 2022. C’était à la Maison de la Presse en pré- de la région de Kayes notamment
les sites touristiques de Médine et
sence de plusieurs journalistes reporters et des de Félou, les communes de Bafou-
membres du bureau de l’UJRM. labé et Mahina ou encore des sites
miniers », a-t-il rapporté. Également,
selon le Président de l’UJRM, ils ont
organisé une conférence débat au-
tour de deux thèmes, à savoir : la
consommation des stupéfiants par
les jeunes et l’apport de la diaspora
dans la lutte contre le chômage des
jeunes à Kayes.
Aux dires du président Kanouté,
pendant et après la tournée, les
journalistes qui composaient la dé-
légation ont fait des productions à
travers leurs différents organes afin
de faire un gros plan sur les poten-
tialités de la région mais aussi pour
relayer les difficultés auxquelles les
populations font face.
« C’est le lieu de remercier tous les
organes de presse qui ont voulu re-
layer nos informations dans leurs
colonnes respectives », a-t-il souli-
gné. A l’en croire, la région de Kayes
est de nos jours confrontée à de
multiples difficultés : l’arrêt du trafic
ferroviaire, la dégradation des
routes, le chômage des jeunes, la
prolifération des stupéfiants, l’ab-
sence des touristes étrangers sur
les sites touristiques pour raison
d’insécurité, la mauvaise répartition
de la justice… « Vous trouverez plus
d’information sur les conséquences
de chacune des difficultés à travers
les éléments de nos différents repor-
tages dans ce bulletin d’information
», a-t-il indiqué. Et de profiter de
cette occasion, pour lancer un appel
aux plus hautes autorités pour dili-
genter l’adoption des nouveaux
textes sur la presse qui devront per-
mettre à notre pays de mettre fin à
l’anarchie que connait le secteur de
la presse et des médias.
A l’entame de ses propos, il a an-
noncé que c’est la région de Ségou
qui va abriter la prochaine tournée
régionale de l’UJRM.
Adama Tounkara

La CNDH rappelle l’Etat à son devoir de protection!

FACE À CERTAINES MENACES À L’ENCONTRE DE AMINATA DICKO

L
’Union des Journalistes Repor-
teurs du Mali (UJRM) est une
association qui regroupe plu-
sieurs journalistes reporters et elle a
pour but de promouvoir et de proté-
ger les droits et devoirs des journa-
listes reporters du Mali. Dans cette
dynamique, elle mène plusieurs ac-
tivités notamment la formation pro-
fessionnelle de ses membres pour
rehausser leur niveau et l’organisa-
tion annuelle d’une tournée régio-
pages mis à la disposition du grand
public est condensé des publica-
tions des journalistes sur les réelles
difficultés que rencontrent les popu-
lations kayesiennes dans leur quoti-
dien malgré les potentialités de cette
région, en termes de ressources
naturelles et minières.
Lors de la cérémonie de présenta-
tion de ce bulletin d’informations, le
Président de l’UJRM, Boubacar Ka-
nouté, a indiqué que cette semaine
Tout est parti d’une intervention de Mme
Aminata Cheick Dicko au Conseil de Sécu-
rité de l’ONU le 27 janvier dernier. Elle a té-
moigné en défaveur de l’Armée malienne
en parlant des exactions commises par
ses partenaires russes. Cela a fait un tollé
sur la toile sur fond d’invectives et d’au-
tres menaces contre la personne de l’inter-
venante. A cet effet, la CNDH a émis un
communiqué le 3 février, pour exprimer
ses vives préoccupations et inquiétudes
par rapport à certains propos véhiculés
sur les réseaux sociaux, qu’elle juge, inci-
tant à la haine et à la violence contre les seurs des Droits de l’Homme, qui dispose: « l’Etat doit

nale pour permettre à ses membres
d’aller s’imprégner des réalités et les
problèmes que vivent les popula-
tions maliennes de l’intérieur du
pays. A cet effet, la région de Kayes
a accueilli la première édition de
cette tournée régionale en fin dé-
cembre 2022. Cette tournée qui a
été un franc succès malgré
quelques difficultés, devrait être im-
mortalisée. Raison pour laquelle,
l’UJRM a décidé de produire un bul-
letin d’information pour faire savoir
aux Maliens notamment les plus
hautes autorités du Mali, des poten-
tialités et les difficultés de la pre-
mière région administrative du Mali.
Ce document d’une vingtaine de
de reportages à Kayes du 24 dé-
cembre 2022 au 1er janvier 2023,
consistait pour l’UJRM et ses mem-
bres de s’enquérir des potentialités
et des difficultés que traverse la ré-
gion de Kayes. Que cette activité
s’inscrit dans le cadre de l’exécution
du plan d’action annuel du bureau
national de l’UJRM qui vise, d’une
part, à faire découvrir les réalités du
Mali profond aux journalistes venus
des différentes régions du Mali et
d’autre part, à mettre en lumière les
potentialités et les difficultés des ré-
gions.
A ses dires, pour cette première édi-
tion, ce sont 20 journalistes mem-
bres de l’UJRM venus de plusieurs
“A
Défenseurs des Droits Humains, tout en in-
vitant l’Etat à son devoir de protection.
ux termes de l’article 13 du Décret n°2020-
0087/P-RM du 18 février 2020 fixant les mo-
dalités d’application de la loi relative aux
Défenseurs des Droits de l’Homme, « (…) la CNDH est
chargée d’assurer la protection des Défenseurs des
Droits de l’Homme (…) ». A ce titre, la Commission Na-
tionale des Droits de l’Homme (CNDH) est de plus en
plus préoccupée et inquiète par rapport à certains pro-
pos véhiculés sur les réseaux sociaux incitant à la
haine et à la violence contre les défenseurs des droits
humains’’ pouvait-on lire dans ce communiqué.
C’est dans ce contexte qu’elle (la CNDH) a rappelé à
l’Etat ses obligations de protéger les Défenseurs des
Droits de l’Homme conformément à l’article 15 de la
Loi n°2018-003 du 12 janvier 2018 relative aux Défen-
protéger les Défenseurs des Droits de l’Homme, les
membres de leurs familles et de leurs collaborateurs
lorsqu’ils sont confrontés à une situation de risque ou
de danger dans l’exercice de leurs activités ».
La CNDH a, ensuite, invité les populations surtout les
utilisateurs des réseaux sociaux à plus de retenue
pour une paix durable gage d’une meilleure condition
de jouissance des droits de l’Homme, avant de recom-
mander à la presse écrite et audio-visuelle de se gar-
der de relayer les messages incitatifs à la haine et à la
violence. Cependant, au nom de son organisation,
Aguibou Bouaré a réitéré son soutien ferme aux
Forces de Défense et de Sécurité dans leur combat
contre le terrorisme dans le strict respect des Droits de
Homme et du Droit International Humanitaire. Avant de
rappeler que pour la CNDH, la protection des Droits de
l’Homme est une responsabilité partagée.
Par Mariam Sissoko

Hebdomadaire d’informations générales


La CMA déterre la hache de guerre face à un Mali déterminé
Finie la période où les ex-rebelles s'enjaillent avec l'argent facile gagné dans les ra-
pines et autres trafics en tous genres, pendant que les contribuables maliens s'en-
deuillent sous les coups portés par des djihado-rebelles.
O
ccasion pour les ambassa-
deurs de bonne volonté pré-
sents à la rencontre de Kidal,
du 1er février dernier, de noter
toutes les impertinences des ex-re-
belles (drapeaux indépendantistes,
slogans hostiles au Mali et invec-
tives dans des discours improvisés
ne reflétant pas pour autant l’opinion
de la grande masse des populations
de Kidal).
Signataires d'un accord dont ils n'ont
que faire et dont tout le monde s'ac-
corde sur la nécessité de revisiter la
copie, ce dernier doit être coercitif
pour toutes les parties belligérantes.
Et puis, l’Accord dit d'Alger, signé il
y a sept ans, qui ne donne satisfac-
tion à aucune des parties, est-il tou-
jours d’actualité ? En effet, le constat
est établi que le conflit, qui opposait
les rebelles de l'extrême nord du
pays au pouvoir central, s'est beau-
coup transformé depuis la coalition
djihado- rebelle de 2011, qui aura
permis l'installation des sanctuaires
djihadistes au nord, puis son exten-
sion au centre du pays et, au-
jourd'hui, au reste du pays, gagnant
les pays voisins et même au-delà !
C'est dire que l'Accord d'Alger doit
s'adapter à cette nouvelle dimension
et ne peut se concocter, nulle part
ailleurs, en terrain neutre, qu'au
Mali.
Le fait de l'avoir compris et refusé
toute idée d'un « terrain neutre »
oblige le pouvoir de transition à
maintenir la dragée haute aux mino-
rités irréductibles de Kidal qui ont
pris trop longtemps en otage cette
ville sanctuarisée par la France de
Hollande, maintenue en l'état par la
Macronie de Le Drian et faisant visi-
blement l'affaire de l'Algérie de Teb-
boune, qui n'épouse et ne garde
une distance équidistante entre les
parties que de façon circonstan-
cielle, se rapprochant même sou-
vent des thèses contraires au nom
de la realpolitik.
Dans les discours de Kidal, qui
nous sont parvenus, aucune allu-
sion au Mali et à la République.
Le représentant du Mali était-il seu-
lement présent à Kidal le 1er février
dernier ? Ne serait-ce que le gouver-
neur de Kidal ?
En tout cas, il se prépare réellement
quelque chose, si l’on sait que Kidal
est devenu un camp retranché qui
s’exhibe à nouveau avec le djiha-
diste Iad Ag Ghali, ou sont-ce les
sempiternelles menaces assorties
de chantages auxquels ces grou-
puscules Touaregs de Kidal nous
ont habitués ?
Pour ce qui le concerne en particu-
lier, le président de la Transition, co-
Tribune
L'ACCORD D'ALGER EN DANGER :
lonel AssimiGoïta, et c’est bien
connu, est un personnage peu disert
et cette attitude tranche avec celle
de ses prédécesseurs qui accou-
raient avec des « valises » « pour
calmer les maîtres chanteurs du
La bonne gouvernance et la culture de la paix à partir des manuscrits!
CONFÉRENCE-DÉBAT DU PROJET IMARP DE LA SAVAMA-DCI
Dans le cadre de la mise en
œuvre de la 2ème phase de
son Projet ‘’Inspirations des
Manuscrits Anciens Pour la
Réconciliation et le Paix: Plai-
doyer et lobbying pour une
appropriation des enseigne-
ments des manuscrits an-
ciens dans le processus de
réconciliation, de paix et de
gouvernance au Mali, la SA-
VAMA-DCI a organisé une
conférence-débat au sein de
l’Université Privée ‘’Ahmed
C
Baba’’ sise à Sotuba ACI.
C’était le samedi 4 février.
’est l’Université Privée
‘’Ahmed Baba’’ qui a été choi-
sie pour accueillir la toute
1ère conférence-débat de la 2ème
phase du Projet ‘’IMARP’’ de la SA-
VAMA-DCI. Ainsi, deux thèmes
étaient ont été abordés, à savoir : «
Principes de la justice pour les gou-
vernants et les hautes personnalités
: quelles leçons à tirer dans le
contexte malien » exposé par Dr
Abdoul Karim Hamadou, Maitre-As-
sistant/DER Arabe/FLSL. et la «
Culture de la paix et esprit de tolé-
rance en islam : vers la construction
d’une paix durable » par l’écrivain-
chercheur, Sane Chirfi Alpha.
Dans son mot de bienvenue, le
Recteur de l’Université ‘’Ahmed
Baba’’, M. Souleymane Diallo, a
parlé des manuscrits anciens. Qui
constituent, selon ses mots, nos pa-
trimoines et une richesse considé-
rable, cependant, méconnus de la
plupart des citoyens. Donc, cette
rencontre est une occasion pour
s’entretenir et informer les étudiants
de l’existence des manuscrits. Cela,
pour leur permettre de se donner
une idée de ce que ces manuscrits
contiennent comme richesses ou
connaissances.
Connaître son passé, pour com-
Hebdomadaire d’informations générales
nord », entend-on sur les réseaux
sociaux et dans quelques "grins" de
Bamako qui bruissent de rumeurs
dans de telles circonstances.
Quant au gouvernement Choguel-
KokallaMaïga – CKM -, il dispose
prendre le présent et préparer
l’avenir !
Dans son exposé du premier
thème, le Maitre-Assistant, Dr Ab-
doul Karim Hamadou a souligné
que depuis 2012, le pays traverse
une crise sans précédent de son
histoire. De la crise politique à celle
sécuritaire, en passant par la mau-
vaise gouvernance et la délin-
quance financière, la situation est
inquiétante. « Plusieurs voix se lè-
vent pour réclamer la refondation de
l’Etat. Cette refondation peut-elle se
faire sans un clin d’œil sur notre hé-
ritage politico-institutionnel. Nous
pensons que non ; car les vielles sa-
gesses nous enseignent qu’il faut
connaître le passé, pour compren-
dre le présent et préparer l’avenir »
a-t-il déclaré.
D’après lui, notre espace soudano-
sahélien a connu des grandes orga-
nisations politico-étatiques. Parmi
ces organisations, on peut citer les
grands Empires ‘’médiévaux’’ de
l'Afrique de l'Ouest. (Ghana, Mali,
Songhay) et les grandes formations
étatiques aux XVIIIe-XIXe siècles
(Hamdalaye, Sokoto, Segou). Que
des hommes réformistes et des
penseurs ont contribué à la forma-
tion et à la continuation de ces
Etats par leurs réflexions et leurs
écrits. Ces systèmes, grands em-
pires, a-t-il fait savoir, ont eu leurs
institutions propres, leurs modes de
gestion des affaires publiques, d’or-
ganisation et de transmission du
pouvoir politique, leurs propres
modes de régulation des rapports
sociaux, de gestion et de règlement
des conflits.
Il ajoute que conscient du rôle que
peut jouer l’exploitation de cet hé-
ritage pour la refondation de notre
pays et la consolidation de la paix,
l’ONG SAVAMA-DCI, avec ses par-
tenaires ont eu la sagesse de faire
l’étude critique et la traduction d’un
certain nombre de manuscrits an-
ciens traitant les questions relatives
à la paix, la justice et la bonne gou-
vernance. L’un de ces ouvrages est
l’œuvre d’Ousmane dan Fodio, inti-
tulé : ‘’Principes de la justice pour
N° 263 du Lundi 6 février 2023
certainement de nombreux canaux
de communication et d’information
pour « suivre » les remous venant
de Kidal.
Pour autant, prépare-t-il une ré-
ponse appropriée, sous forme d'une
botte secrète qui sied désormais à
la cavalcade des irréductibles de
Kidal ?
Par ailleurs, pendant que les discus-
sions ont court pour convaincre les
tenants de la ligne dure de la CMA
de ne pas quitter les accords dits
d'Alger, une note, publiée le 1er fé-
vrier et datée du 2 février, signée
d’Alghabass aux multiples cas-
quettes, nomme des chefs d'états-
majors, comme pour conduire la
guerre contre la mère patrie,.
Enfin, chose bizarre, de nombreux
notables Touaregs, si l’on en croit la
propagande du JNIM, viennent de
passer allégeance avec Iyad Ag
Ghali, le chef djihadiste, sans que
l'on entende une protestation des «
ambassadeurs de bonne volonté »
ou de leurs pays, alors même que
ceux-là clamaient, haut et fort, il n’y
a pas longtemps, l'incongruité (répu-
blicaine) malienne d'ouvrir des dis-
cussions avec les djihadistes, Iyad
et Kouffa, pourtant des Maliens bon
teints et qui le revendiquent.
Sous les tentes aseptisées dres-
sées pour l'occasion, soit en plein
désert entre sables de rêves et dé-
cors hollywoodien des montagnes
les gouvernants et les hautes per-
sonnalités’’, d’où l’inspiration du
thème indiqué.
Dr Abdoul Karim Hamadou poursuit
que l’ouvrage constitue un instru-
ment éthico-politique intéressant et
une référence dans la morale poli-
tique. Qu’il est aussi un guide de
déontologie pour les hauts fonction-
naires de l’Etat. « Il nous place au
cœur de la relation complexe entre
la justice et l’Etat. Son auteur pro-
digue un certain nombre de conseils
et des recommandations à l’inten-
tion des gouvernants afin qu’ils
puissent réussir leurs missions..» a
précisé le conférencier.
Sur le 2ème thème, « Culture de la
paix et esprit de tolérance en islam
: vers la construction d’une paix du-
rable », l’écrivain-chercheur, Sane
Chirfi Alpha, a soutenu qu’il est tiré
du résumé d’un ouvrage collectif du
programme de la SAVAMA-DCI
‘’IMARP’’,traitant la culture de la
paix et l’esprit de tolérance en islam
à partir de deux éléments, une en-
quête sociale et sociologique à
Tombouctou et une exploration à
travers les manuscrits anciens en
arabe et en ajami.
La paix, selon lui, est un état d’es-
prit, une disposition qui favorise un
certain nombre d’activités et son ab-
5
de Tigharghar, ces " hommes bleus"
du Nord malien tombent la cravate
et s’éloignent du luxe princier de la
banlieue de Bamako ou des grands
hôtels du voisinage, passant maîtres
dans l'art d'endormir leurs auditoires
occidentaux et de sortir de leur cha-
peau abracadabrantesque moult re-
vendications sur les « tortionnaires
du sud », sans aucune preuve.
Depuis août 2020, cela coince pour
eux, la chute du régime de IBK
ayant sonné l’hallali pour de nom-
breux apatrides.
L'ambiance n'est plus la même au
Mali depuis deux ans. En effet et
dans certains pays d'accueil, les po-
litiques falots et taillables à merci
ont cédé, comme au Mali, face à
des de jeunes soldats propulsés
sous les feux de la rampe par un
peuple débout sur les remparts.
Ce qui est sûr, c’est que la donne a
changé en Afrique de l'ouest, le Mali
de Assimi ayant fait des émules au
Burkina Faso, lequel chouchoutait
ces forces obscures sous Com-
paoré et ses successeurs.
Le Mali éternel, lui, reste débout,
malgré les vicissitudes.
Il est temps pour ses adversaires de
le comprendre.
par DickoSeïdina Oumar -DSO -
Journaliste - Historien –Écrivain
sence, est la négation de tout déve-
loppement. A la lumière de ces
idées, il a signifié que la paix n’est
pas la seule absence de guerre ou
de conflit ; elle ne se décrète pas,
mais se construit. Que c’est pour
cette raison on est amené à parler
de culture de la paix. La paix se cul-
tive et s’entretient, se couve et se
renforce. Qu’elle est comme le feu,
comme l’œuf, comme le bébé.
« La culture de la paix est donc un
ensemble de dispositions et de pré-
dispositions, de conventions qui
sont quelque fois favorisées par la
nature. Elle concerne l’éducation, la
cohabitation, le mode de construc-
tion, le comportement vestimen-
taire, les styles de fréquentation, la
structuration, les habitudes, les ac-
tivités, bref tout ce qui fait l’individu
et la société….Quant à la tolérance,
elle est une composante essentielle
de la paix, un terrain propice sur le-
quel peut pousser une paix durable,
sinon perpétuelle. Elle est l’accep-
tation de la différence d’avec l’autre
parce que comme le dit Hampaté
Bâ « c’est la diversité des couleurs
qui fait la beauté du tapis » (réfé-
rence à l’histoire locale blanc et noir
= l’œil) » a-t-il soutenu.
Par Mariam Sissoko
 Sociétés N° 263 du Lundi 6 février 2023
6

40 peines de mort,10 Peines de réclusion criminelle…

SESSION UNIQUE DE LA COUR D’ASSISES 2021-2022

La session unique de la Cour d’Assises de l’exercice

2021-2022 a pris fin le vendredi 27 janvier. Cette céré-
monie de clôture présidée par le Procureur Général par
intérim près la Cour d’Appel, Ladji Sara, a été marquée
par la présence du président de ladite Cour, Aldjouma-
gat Inalkmar Dicko, du représentant du bâtonnier de

A
l’Ordre des Avocats, Me Souleymane Diarra et de plu-
sieurs acteurs de la justice malienne.
près 92 jours ouvrables
consacrés à l’examen des
affaires qui étaient au rôle,
la session 2021-2022 de la Cour
d’Assises s’est achevée le ven-
dredi 27 janvier 2023 au travers
d’une cérémonie de clôture tenue
dans la grande salle d’audience de
la Cour d’Appel de Bamako.
En effet, il ressort des statistiques
de cette assise que sue les 186 af-
faires au départ, ce sont 183 dos-
siers qui ont été finalement
tranchés en raison de la jonction
de 3 procédures objet de l’affaire
suivie contre Adama Coulibaly et
25 autres du chef des préventions
des crimes d’association de mal-
faiteurs, meurtre, rébellion, pillage
; etc. dite ‘’affaire du Commissaire
de Niono’’.
En sa qualité de Procureur Géné-
ral par intérim près la Cour d’Ap-
pel, Ladji Sara a souligné que
l’audition de ces affaires soumises
à l’appréciation de la Cour concer-
nait 444 accusés dont 271 déte-
nus dans la proportion de 254
détenus jugés pour 17 renvoyés à
la prochaine session du chef de
motifs divers. Ceci a donné, dit-il,
la configuration des arrêts de
condamnation suivants : 40 peines
de mort, 24 Contradictoires ; 16
par contumace, 10 Peines de ré-
clusion criminelle à perpétuité.
Pour les Peines de Réclusion cri-
minelle à temps, elles ont assigné
56 Contradictoires et 22 par
Contumace. Egalement, 63
Condamnations à l’emprisonne-
ment ferme ; 21 Condamnations à
l’emprisonnement assorti de sursis
; 34 Acquittements ; 2 Extinctions
de l’Action Publique pour cause de
décès ; 2 Arrêts d’incompétence
ordonnée et 23 Renvois à la pro-
chaine session. Aussi, ajoute-t-il,
2.169.278.000FCFA d’Amendes
prononcés ; 296.044.115 FCFA de
remboursement et 1.229.780.000
de dommages intérêts. « Soit un
taux de 87,43%, en dépit des diffi-
cultés de tous ordres ayant émaillé
la présente session et tenant entre porte d’ajouter le facteur de cer- tion de 3 sessions en une seule et A noter que les affaires incriminant
autres aux interruptions pour faits tains renvois à la prochaine ses- incluant l’examen des infractions les porteurs d’uniforme sont trans-
de grève, le contexte difficile d’or- sion qui peuvent s’analyser relevant du pôle judiciaire spécia- mises au Tribunal Militaire pour in-
ganisation de la session eu égard comme un dysfonctionnement » a- lisé et du pôle économique et fi- compétence de la Cour à les
aux acrobaties déployées par mo- t-il soutenu. nancier. Une évidence qui lui a statuer.
ments en vue de la prise en Selon toujours le Procureur Sara, permis de saluer les acteurs de la Par Mariam Sissoko
charge de certains frais indispen- le principal motif de satisfaction de Justice malienne ainsi que leurs
sables à sa poursuite. A cela, il im- cette session relève de l’articula- collaborateurs.

Le verdict renvoyé au 14 février prochain !

AFFAIRE DE BLASPHÈME DE LA SECTE KAMITE AU TRIBUNAL DE LA CIV

Le mardi 31 janvier dernier, Doumbi Fakoly Doumbia (leader de la secte Kamite), en cavale) tenant des propos et
Salif Dembélé, Diakaridia Traoré alias ‘’Manoko’’, Lamine Doumbia dit ‘’Kolokoto’’, actes blasphématoires contre l’is-
Aboubacar Keita et Naman Doumbia étaient à la barre du Tribunal de la CIV du Dis- lam. Une sortie qui n’a pas laissé
indifférente les plus Haute Autorité
trict de Bamako. Cela, au compte de l’affaire de propos dits blasphématoires, qui a
du pays. A cet effet, elles ont réagi
valu au placement sous mandat de dépôt de ces individus depuis le jeudi 3 novem- à travers un communiqué émis par
bre 2022. Le délibéré du dossier est désormais attendu pour le 14 février prochain. le Ministère des Affaires reli-
gieuses, du Culte et des Cou-
tumes, en condamnant cet acte dit
blasphématoire sans réserve
avant d’assurer la communauté
musulmane, et toutes autres com-
munautés religieuses Culturelles
reconnues en République du Mali,
de son engagement à accompa-
gner dans la gestion de cette af-
faire.
Par la suite, au compte de la
même affaire, 6 personnes furent
interpellées et mises sous mandat
de dépôt le jeudi 3 novembre
2022. Il s’agit de l’écrivain, Doum-
biFakoly Doumbia non moins cité
étant leader de ladite secte (Ka-
mite), du frère de l’auteur des
actes blasphématoires, Salif Dem-
bélé, de Diakaridia Traoré sur-
nommé ‘’Manoko’’, Lamine
Doumbia dit ‘’Kolokoto’’, Abouba-
car Keita et Naman Doumbia, des
personnes plus ou moins proches
contre eux, néanmoins, à part Salif
Dembélé, ils se sont affirmés non
musulmans, un facteur qui pourrait
prouver leur appartenance à cette
secte. Dans le même sens, leurs
avocats ont plaidé non coupable et
déclaré au manquement au ni-
veau de la constitution de l’infra-
ction contre leurs clients.
La partie civile, le Haut Conseil Is-
lamique du Mali (HCIM) représen-
tée par Me Mountaga Tall a
souligné que les propos tenus par
l’auteur principal ainsi que Doumbi
Fakoly Doumbia sont haineux en-
vers la religion musulmane. Et a
soutenu le maintien des inculpés
sous détention.
Quant au parquet, il a requis la
mise en liberté des 5 personnes,
cependant, a sollicité 3 ans de pri-
son ferme pour le leader de la
secte Kamite, l’écrivain Doumbi
Fakoly Doumbia. Après ces dé-
bats, le juge en charge du dossier
au niveau du Tribunal de Grande
Instance de la CIV a renvoyé le
verdict pour le 14 février 2023.
Donc, les inculpés vont devoir
prendre leur mal en patience avant
le 14 février.

P
our rappel, il s’agit de l’af-
faire partie d’une vidéo cir-
culée sur la toile à un
moment et qui n’a cessé de susci-
ter des réactions des plus viru-
lentes, notamment de la part des
religieux (musulmans). Dans la-
quelle on voyait un individu
nommé Madou Doumbia (toujours
de l’auteur principal.
Le mardi 31 janvier, ils ont tous ré- Par Mariam Sissoko
pondu présents au tribunal de la
CIV accompagnés de leur collectif
d’avocats. Et à la barre, les incul-
pés n’ont pas reconnu les charges

Hebdomadaire d’informations générales


Moussa Ballo reconduit à la tête d'un nouveau bureau de 13 membres
S'est tenue le samedi 4 fé-
vrier au Dojo du château an-
nexe, l'Assemblée générale
élective de la Ligue régionale
d'escrime de Ségou, sous la
présidence du représentant
de la Direction régionale de
la Jeunesse et des Sports,
Gaoussou Bagayogo et en
présence de Gaoussou Tiè-
fing Traoré, maire chargé des
questions Sportives de Pélin-
gana ainsi que des délégués
du bureau fédéral d'escrime.
A l'issue de cette AG, un nou-
veau bureau de 13 membres
a été élu avec la reconduc-
tion de M. Moussa Ballo
comme Président.
Ces dernières années, l'Escrime est
une discipline sportive et olympique
qui émerge dans notre pays. Cette
bonne santé de l'Escrime s'explique
par le leadership confirmé du Prési-
dent de la Fédération Malienne
d'Escrime, Abdoul Wahab Zoromé
(3ème vice-président du CNOSM) ,
mais aussi du dynamisme des
ligues régionales d'Escrime dont
celle de Ségou.
La Ligue régionale de Ségou vient
encore une fois de confirmer cette
L’enseignement de qualité va-t-il de pair avec l’enseignement de quantité ?
évidence avec la tenue de son As-
semblée générale ordinaire élective,
L’application de la méthode approche par compétence (APC)
dans nos écoles-ghettos risque d’être un dépassement fu-
meux pour s’installer dans les ruches bourdonnantes d’ac-
tivité pédagogique, ronronnement bureaucratique et stérilité.
D
ans tous les pays du monde,
l’école parait comme le lieu
naturel pour la formation d’un
bon citoyen capable de pouvoir s’af-
franchir l’ignorance écrasante qui
risque l’espérance de sa vie à la li-
berté. Au Mali, le décalage institu-
tionnel qui dirige l’école à l’heure
ressemble loin d’une vulgate dure
réduisant simplement et objective-
ment à la dépendance langagière,
mais la désertification intellectuelle.
Le pourcentage troublant des ba-
cheliers de 2022 se révèle différent
en justesse de la gestion de cette
démocratisation et massification
scolaire, qui, selon Marie-durubellat
et François dubet (2018 ; P.17)
questionne : « comment se douter
de l’emprise éducative et morale
d’une école émancipatrice qui avait
forgé l’attachement à la république,
au progrès et à la nation, une école
qui avait combattu l’obscurantisme
et le conservatisme ». Puisque dans
la république doit demeurer une so-
ciétéplus juste, l’école rentre dans la
promesse de bien assurer un déve-
loppement global des compétences
des apprenants, et améliorer la ca-
Actualité
LIGUE RÉGIONALE D'ESCRIME DE SÉGOU
le samedi 4 février, sous la prési-
dence du représentant de la DRJS,
des autorités administratives locales
et municipales. Cette AG a été aussi
supervisée par des délégués du bu-
reau fédéral, Amadou Diadié Kola
Maïga (SG-FME), Diahara Doumbia
(SGA-FME) et Laya Karembé (Se-
crétaire aux conflits FME).
Deux temps forts ont marqué les tra-
vaux de cette AG : la cérémonie
d'ouverture et la mise en place du
bureau de la ligue.
pacité d’exploitation tous azimuts du
savoir. Il est indispensable de sou-
lever cette question sur l’équité
entre les élèves devant l’égalité des
chances par rapport aux objectifs
que l’Etat fixe. Le problème qui se
pose n’est plus seulement celui de
la parité de gestion scolaire (école
publique- école privée), à savoir :
quel objectif espère l’école malienne
? Mais un tout autre problème : quel
accompagnement aux enseignants
qui luttent en leur manière contre
l’emprise éducative ? Et comment
rendre la formation à l’école privée
optimale en termes de gestion aussi
celle de l’école publique?
L’école malienne véhicule l’image
d’une société symbolique dont la
nature de projection dans le futur
reste au manque de soin parmi les
sociétés qui sauraient répondre aux
défis de développement mondial par
les politiques éducatives. L’ensei-
gnement, en tant que crédo pour re-
penser ce développement, se
donne à tous les mécanismes
d’idées et de volonté. Si cet idéal est
apparent aujourd’hui dans les sigles
de construction sociale, la mise en
Hebdomadaire d’informations générales
Au chapitre des interventions, le
Président sortant de la ligue régio-
nale d'escrime de Ségou, Moussa
Ballo dans son discours d'ouverture
a ténu tout d'abord à souhaiter la
bienvenue dans la cité des Balazans
aux invités, délégués régionaux et
fédéraux. Ensuite il a brossé le bilan
durant son mandat de quatre ans,
celui du bureau sortant. A ce niveau,
il ressort de l'intervention de M.
Ballo, les activités majeures réali-
sées, les perspectives et les at-
œuvre pour que réellement cette
éducation se manifeste, doit subir
un management manichéiste en
vertu pour concourir à la modélisa-
tion d’un citoyen modèle ; et cela par
l’implication formelle de tous les ap-
prenants au processus d’interaction.
Il existe fort longtemps, l’émergence
galopante d’insuffisance de condi-
tion d’encadrement des élèves dans
les écoles, quisape le rendement ef-
ficace des apprenants à pouvoir re-
lever le défi d’un enseignement. Le
processus d’application qui néces-
site l’implication interactive de l’en-
seignant et l’élève n’apprécie guère
ce que l’école malienne pouvait s’at-
tendre en termes de formation d’une
élite. La parité entre la qualité et
quantité est générique aux poli-
tiques dyadiques entre les parte-
naires internationaux et les autorités
éducatives maliennes. Car, au-delà
de l’ouverture à tous les enfants du
pays,au minimum de fréquenter
l’école. Il n’est peut-être pas inutile
d’analyser l’éducation par ces
termes.Les différentes reformes
scolaires de l’éducation, de l’indé-
pendance à maintenant, font l’ossa-
ture d’une école politique, qui défie
les principes d’objectivité d’un milieu
éducatif. Alors qu’elle ne saurait as-
surer la seule problématique d’ap-
prentissage et d’éveille des
consciences.
Il va de soi, selon l’UNESCO, que
les conditions de formation et les
conditions d’exercice du métier
d’enseignant sont deux enjeux ma-
jeurs qui permettront l’amélioration
de la qualité de l’éducation (2015).
Evidemment, bien que le corps de
métier suive minutieusement les ins-
tructions éducatives de l’enseigne-
ment, il reste à savoir d’autres
insuffisances autocritiques vis-à-vis
des dimensions qualitatives de l’en-
seignant, même si l’Etat, dans son
rôle de diriger par le biais de ses
services déconcentrés, se fait son
moindre souci. Par ailleurs, les taux
de réussite scolaire des élèves dans
ces dernières années sont peut-être
une convocation interpellant tous les
acteurs de l’éducation, lieu de s’in-
terroger, qu’ai-je fait pour l’avenir de
mon pays ?
Cependant, la fonction ensei-
N° 263 du Lundi 6 février 2023
tentes des acteurs d'escrime à
Ségou.
Au nombre des activités, il a cité la
tenue régulière des compétitions
d'escrime, dont l'Open 2021 et
2002, la coupe du Gouverneur et
d'autres compétions inter-clubs. En
termes de perspectives, Moussa
Ballo s'est réjoui de la proposition
des autorités locales de Ségou à
vulgariser la pratique de l'escrime
dans les différents établissements
scolaires et la demande de la ligue
gnante, actuellement comme un
substrat illicite, les examens au mali
feront grandement contribuer à dé-
naturer la qualité de l’éducation. Il y
a deux ans l’école était un terrain de
crise entre les travailleurs représen-
tés par la synergie, et le gouverne-
ment sur un problème de
rémunération salariale. Ainsi, crainte
de ne pouvoir épargner l’enseignant
de l’horreur de la vie quotidienne,
les ententes consacrées entre les
généraux du syndicalisme et le mi-
nistère de l’éducation, n’ont guère
apporté une issue favorable. Des
scolarités épisodiques eurent droit,
à cet effet, à la fonction enseigne-
ment-apprentissage en classe.
En tout cas, sans doute du fait d’uti-
lisation de l’approche par compé-
tence, comme on le sait, la qualité
de l’enseignement fait réfléchir plus
longuement la curiosité moderniste
de l’institution scolaire dont les res-
ponsables pourraient se donner
l’objectif d’apercevoir l’imaginaire
équation. Dans le même ordre
d’idée, cette stratégie d’enseigne-
ment dans l’enseignement secon-
daire, pour des raisons inavouables,
l’on décide de réaliser l’irrésolu ré-
sultat. La qualité de l’enseignement
au mali suite à la réversion sur l’ap-
proche par compétence, l’insuffi-
sance d’accompagnement politique
en cheval sur la quantification de
l’éducation riment techniquement et
économiquement avec les difficultés
dont l’enseignement au lycée souf-
fre davantage comme virus. Nous
pouvons donc disserter intermina-
blement sur l’approche par compé-
tence et l’enjeu de l’enseignement
secondaire de qualité au Mali. A
quoi sert véritablement le système ?
En quoi ses apprenants, qu’il
s’agisse de ses élèves garçons et
filles ou de son savoir peuvent-ils,
en adéquation avec le programme
en classe, construire l’unité natio-
nale endogène ?
Si le destin d’une nation se construit
par la force qu’on donne à l’éduca-
tion, une réflexion peut révéler les
différents mécanismes mis au point
entre le gouvernement et la syner-
gie signataire du 15 octobre. Le
mali, assignant son avenir à l’école
ne saurait s’approprier de ses
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de Ségou d'abriter la coupe du Mali
d'escrime édition 2023 dans la cité
des Balazans.
En guise d'attente, le Président de
la ligue régionale d'escrime de
Ségou a formulé le vœu cher auprès
de la Fédération Malienne d'Es-
crime, de doter sa ligue d'un tapis de
combat(Piste) et d'un maître
d'armes.
Avant de conclure son discours, il a
tenu à féliciter le Président de la Fé-
dération Malienne d'Escrime, Ab-
doul Wahab Zoromé pour sa
brillante élection comme 3èmeVice-
Président du CNOSM et ses sou-
tiens matériels et moraux à la ligue
régionale d'escrime de Ségou.
Avant d'ouvrir les travaux de cette
AG, le représentant de la Direction
régionale de la Jeunesse et des
sports de Ségou a salué le dyna-
misme de la ligue pour le dévelop-
pement de l'escrime à Ségou.
A l'issue des travaux, un nouveau
bureau de 13 membres, avec
comme Président Moussa Ballo fut
élu pour un mandat de 4ans.
Cette réélection de Moussa Ballo à
la tête de cette ligue donne la
preuve de son engagement au profit
du développement de la pratique de
l'escrime à Ségou.
Safiatou Coulibaly
moyens de puissances, sauf en y
conformant à une forme positive
d’instruction qui développe favora-
blement sa réussite sociale. La crise
qui incarne l’école malienne à
l’heure comme de pieuvre rongeur,
est antinomique, au regard de l’at-
mosphère motivateur de Dieu-ar-
gent.
En plus, « savoir résoudre un pro-
blème » pour emprunter au psycho-
logue Rey, 2005 ; n’est pas une
compétence, mais une parole vide
car l’apprenant est sans connais-
sance ni compréhension de la situa-
tion-problème. L’on a
définiradicalement le concept à
notre aise pour simplement retrou-
ver notre beau savoir-faire. Un récit
d’actions pour échapper à la refon-
dation de l’école par les réalités, et
recoudre cruellement les pro-
grammes scolaires autour d’un sys-
tème désastreux. Ce qu’il ne faut
pas être inspecteur pour compren-
dre que le rythme propre à l’appre-
nant est ce rythme propre à sa
classe sociale. Si l’approche par
compétence est sujette à la qualité
et aux réussites scolaires, elle n’en
demeure pas réellement ainsi pour
Nico Hirtt (n°39 ; 2009), car elle
remet en cause les choix pédago-
giques : « c’est oublier aussi que
l’évaluation par compétence fait pa-
radoxalement davantage appel à un
haut niveau de culture générale et
de maitrise du langage que l’évalua-
tion traditionnelle, ce qui ne man-
quera pas de favoriser derechef les
enfants issus des familles aisées. ».
Cette politique aveuglante, voulue et
entretenue par l’Etat montre leur in-
fluence malheureuse dans le sys-
tème éducatif, les examens passés
battent la forme la plus sournoise de
banalisation du savoir. Ce qui
confirme surtout le discours du
Professeur Idrissa Soïba Traoré,
que dans cette permissivité, nos
examens ressembleraient beau-
coup presque à des évaluations so-
ciales et antiacadémiques, et l’école
malienne transformera l’échec en
succès.
Mahamadou Lamine Diakité.
Professeur de l'Enseignement
Secondaire général
Annonce N° 263 du Lundi 6 février 2023
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