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Par ailleurs la réalité ukrainienne s’est imposée alors que Poutine n’y voyait qu’un
agrégat de petits-russiens (nom traditionnel en Russie des Ukrainiens dans le
passé) et de Russes. Il n’a pas vu l’Ukraine comme unité nationale. Il ne se doutait
pas que l’agression russe parachèverait et consoliderait cette unité.
Actuellement le rapport des forces est à peu près égal, avec la difficulté russe
d’occuper tout le Donbass : et même une occupation éventuelle modifierait le
rapport des forces sans que l’Ukraine soit vaincue. On pourrait également
envisager une offensive ukrainienne qui refoulerait les armées russes jusqu’à la
frontière, mais la Russie demeurerait une énorme puissance militaire menaçante.
Le statut du littoral de la mer d’Azov devrait être traité. Un contrôle russe pourrait
être compensé par la constitution de Marioupol et Odessa comme ports francs
comme le fut Tanger.
Par ailleurs, il serait souhaitable que dès l’armistice soit prévue la possibilité
d’exportation des blés ukrainiens comme celui des blés russes pour les pays qui en
sont privés.
Il faut souhaiter que la paix arrive le plus rapidement possible car la guerre produit
des désastres humains irrémédiables en Ukraine mais aggrave aussi les conditions
de vie dans le monde et produit le risque de famine dans de nombreux pays. La
guerre occulte les problèmes vitaux qu’il nous faut affronter : la dégradation
écologique de la planète, le réchauffement climatique, le déchaînement incontrôlé
du profit qui détermine la crise écologique et accentue la crise généralisée des
démocraties dans le monde, aggravée par la pandémie non domptée et qui risque
de se déclencher à nouveau.
J’essaie de ne pas désespérer, non tant pour ma personne en limite de vie, mais
pour les jeunes générations et nos descendants.