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PREMIERE PARTIE :

THEORIE DU PROTOCOLE

Loin de la phraséologie commune qui envisage le protocole suivant son aspect matériel et
parfois jugé obséquieux mais somme toute porteur de sens et de signification, il convient
d’envisager plus en profondeur les fondements textuels du protocole, ainsi que les institutions
chargées de leur mise en œuvre, leur organisation interne et leurs activités.

Deux principaux arrêts structureront cette première articulation du cours d’une part, le système
protocolaire camerounais (Chapitre 1) et d’autre part, l’ordre protocolaire camerounais
(chapitre 2).
Chapitre 1 :

LE SYSTEME PROTOCOLAIRE CAMEROUNAIS

Au Cameroun, le protocole est régis par le décret n°76/424 du 16 septembre 1976 portant sur
les règles du protocole à observer en matière de cérémonies, de préséances, honneurs
militaires et civils. Ce décret dont nombre de dispositions sont aujourd’hui désuètes demeure
en vigueur. Il revient dès lors aux fonctionnaires du protocole d’user de leur intelligence dans
la mise en œuvre s’agissant des dispositions qui ne cadrent plus avec la réalité.

Toutefois, ce décret dans ses grandes lignes parait complet et empreinte davantage au
protocole français dont la source principale est le décret de 1907. Le décret de 1976 régis le
système protocolaire dans sa globalité. C’est ainsi qu’on y trouve des dispositions pertinentes
sur le protocole officiel, notamment les préséances, les honneurs. Il en est de même des
dispositions sur le protocole diplomatique s’agissant particulièrement des cérémonies
diplomatiques dont l’organisation de l’accueil des Ambassadeurs, la présentation des copies
figurées de leurs Lettres de créances, la présentation proprement dite de leurs Lettres de
Créances, leur participation aux cérémonies nationales et internationales, leurs déplacements
à l’extérieur du territoire national, etc.

Davantage, il en est de même des dispositions sur le cérémonial relatif à l’organisation de la


fête nationale, notamment le cortège du Chef de l’Etat, son arrivée à la place des fêtes, son
accueil par les symboles de l’Etat, les honneurs qui lui sont rendus…

Le système protocolaire camerounais se subdivise en deux parties : les institutions centrales


du protocole et les institutions périphériques.

Section 1 - Le dispositif central du protocole camerounais

Il épouse la dynamique républicaine de l’Etat incarnée par l’Exécutif. Sous ce rapport, nous
examinerons tour à tour le protocole d’Etat (I), le Protocole du Premier Ministre (II) et la
Direction du Protocole, du cérémonial et des Affaires consulaires du Ministère des relations
Extérieures.

I – Le protocole d’Etat

Il est dédié à l’étiquette et au cérémonial du Président de la République Chef de l’Etat. Il est


logé au cabinet civil de la Présidence de la République, à sa tête un Chef du Protocole d’Etat
assisté d’autres hauts responsables de rang de chargé de Mission et d’Attachés et autres cadres
dont le rôle est de gérer au quotidien les cérémonies, audiences et visites auxquelles le
Président de la République prend part, ou organisés sous son autorité. C’est un service
particulièrement sensible.

La prééminence du service du protocole dans une cérémonie sous l’autorité du Chef de l’Etat
revient ainsi au protocole d’Etat.
II- Le protocole du Premier Ministre

En tant que deuxième personnalité de l’exécutif, le Premier Ministre dispose d’un service du
protocole qui est chargé de la gestion de ses audiences, de ses sorties et visites tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ainsi que ses correspondances et messages. Tout comme le
Protocole d’Etat, celui du PM est un service léger qui a à sa tête un directeur assisté d’un
directeur adjoint et d’un chargé d’étude.

III- La Direction du Protocole, du cérémonial et des affaires consulaires du MINREX

Le protocole est assuré au MINREX par une Direction du Protocole, du Cérémonial et des
Affaires Consulaires. Cette Direction comporte deux Sous Directions : la Sous-Direction du
Protocole et du Cérémonial Diplomatiques ; et la Sous-Direction des Privilèges, des Immunités
et des Affaires Consulaires de la gestion des affaires protocolaires. En vue d’assurer les activités
protocolaires et consulaires dans la deuxième métropole du pays disposant d’un aéroport
international, il a été créé l’Antenne Protocolaire et Consulaire de Douala.

Elle s’occupe d’une large variété d’activités notamment :

- du protocole et du cérémonial diplomatiques ;

- de l’accueil et de l’encadrement des hôtes de marque ;

- de la gestion et de l’encadrement protocolaire du corps diplomatique ;

- de la gestion des questions spéciales ;

- de la protection consulaire des nationaux et de leurs intérêts à l’étranger, en liaison avec les
autres Administrations concernées ;

- de l’instruction des dossiers relatifs aux passeports diplomatiques et de service,


conformément à la réglementation en vigueur ;

- de l’instruction des demandes de visas et de cartes diplomatiques, conformément à la


réglementation en vigueur ;

- des propositions de distinctions honorifiques à décerner aux personnalités étrangères


séjournant ou en visite au Cameroun, en liaison avec la Grande Chancellerie des Ordres
Nationaux ;

- des questions de survol et d’atterrissage des aéronefs ainsi que des mouvements de bateaux.

Au regard de ces différentes activités, le protocole du MINREX est considéré comme le


protocole à compétence générale contrairement aux autres qui sont circonscrits à des cadres
précis.
Section II- Les autres Institutions du Système protocolaire camerounais

Cette catégorie symbolise l’éclatement des centres de mise en œuvre du protocole et


rappelle la présence de l’Etat et le principe de la continuité du service public. Au sein de cette
catégorie, on peut distinguer la Direction du Protocole de l’Assemblée Nationale ; et celle du
Senat et éventuellement du Conseil Economique et Social et le protocole dans les
Départements ministériels, les Régions, les Départements et Arrondissements.

La particularité de ces structures du protocole c’est qu’il s’agit de services spécialisés


dévolus à la gestion des étiquettes, des audiences et cérémonies auxquelles sont impliquées
les personnalités à la tête de ces structures.

Leur rôle est automatiquement mis sous la coordination des institutions centrales
précédemment étudiées lorsque ces personnalités sortent de leur centre.
Chapitre 2 :

L’ORDRE PROTOCOLAIRE ET LES PRESEANCES AU CAMEROUN

La vie administrative, aussi intellectuelle, aussi matérielle qu’elle paraisse, peut être
l’occasion de multiples petites cérémonies, dès lors que diverses parties prenantes sont
impliquées. Au cours des cérémonies publiques, l’observance des pratiques protocolaires,
régies par les obligations et les attentes cérémonielles, fait qu’un flux constant de
complaisances traverse la société.

L’ordre protocolaire et les préséances sont indispensables pour la bonne marche des
institutions de l’Etat ainsi que l’action administrative. C’est un code qui régit les hiérarchies en
fonction de titres, de fonctions et de positions officielles. Elles confèrent aux autorités leur
place et rang dans la hiérarchie administrative et rappellent à chaque fois les prérogatives liées
à la puissance publique. Le bon respect de ces règles donne de la mesure, une certaine
cadence à la marche des institutions à l’intérieur et l’image donnée à l’extérieur d’un corps
bien organisé, bien encadré où chacun reconnait sa place et respecte celle des autres n’en est
que reluisante.

Les préséances définissent l’ordre hiérarchique des personnalités lors des


manifestations et des réceptions.

Il y a deux types de préséances :

- les préséances officielles. Elles constituent le cœur du protocole puisqu'elles sont fixées
par décrets à respecter impérativement lors des manifestations officielles.

- les préséances de courtoisie. Elles relèvent des usages. Elles sont plus souples et
permettent surtout de ne vexer personne (L’âge, Le sexe, Les titres etc…)

Comme indiqué plus haut, au Cameroun, les règles de préséance sont fixées par plusieurs
textes dont les plus importants sont notamment : la Constitution ; le décret n°74/263 du 4
avril 1974 fixant l’ordre de préséance des corps de l’Etat ; le décret n°76/424 du 16 septembre
1976 fixant les règles de protocole à observer pendant les cérémonies publiques, préséances,
honneurs, civils et militaires.

Nous analyserons les règles de préséance dans les cérémonies diplomatiques (Section 1) avant
d’examiner les règles de préséance dans les cérémonies publiques internes (Section 2).

Section 1 :

Les règles de préséance dans les cérémonies diplomatiques.


Les cérémonies ayant un retentissement diplomatique sont caractérisées par la présence d’un
ou des membres du Corps diplomatique. Au Cameroun, elles sont nombreuses. On peut citer :
la remise des Lettres de Créance au Chef de l’Etat ; la présentation des vœux des
membres du Corps Diplomatique au Chef de l’Etat ; la remise des copies figurées
des Lettres de Créance au Ministre des Relations Extérieures ; les audiences des
membres du Corps Diplomatique au Palais de l’Unité ou au Ministère des Relations
Extérieures ; la cérémonie d’au revoir des Ambassadeurs, etc.

I- La cérémonie de remise des vœux du Corps Diplomatique.

Le Corps diplomatique désigne l’ensemble des Chefs de Mission Diplomatique accrédités


auprès d’un Etat étranger. Il est à distinguer de la liste diplomatique qui comporte l’ensemble
des personnels de rang diplomatique représentants leur pays dans un Etat étranger. Pour
mieux cerner les contours de la cérémonie diplomatiques au sein d’un Etat, il faut tout avoir
une bonne connaissance des hiérarchies dans la diplomatie.

A- Les hiérarchies, classes et rangs dans la diplomatie

L’article 14 de la Convention de Vienne de 1961 sur les Relations Diplomatiques énumère et


classe les Chefs de Missions Diplomatiques comme suit : « 1. Les Chefs de mission sont répartis
en trois classes, à savoir : a) celle des Ambassadeurs ou Nonces accrédités auprès des Chefs
d’Etat et des autres chefs de mission ayant un rang équivalent; b) celle des Envoyés, Ministres
ou Internonces accrédités auprès des chefs d’Etat; c) celle des chargés d’affaires accrédités
auprès des Ministères des Affaires étrangères. » Selon les Convenances, on classe les
Ambassadeurs représentants permanents des Organisations Internationales après les
ambassadeurs et avant les Chargés d’Affaires.

De manière schématique l’ordre de préséance des Chefs de missions diplomatiques se présente


comme suit :

1. Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire ou Nonce apostolique


2. Ambassadeur représentants permanents des Organisations internationales
3. Envoyés, Ministres ou Internonces accrédités auprès des chefs d’Etat
4. Chargés d’affaires en pied accrédité auprès du Ministre des affaires étrangères
5. Chargés d’affaires ad intérim.

Les représentants du Pape portent le titre de : Nonce (même rang que l’Ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire), le Prononce (ayant le rang de chargé d’Affaires en
attendant la nomination d’un nonce) et le Délégué apostolique (le plus souvent chargé de
représenter le Saint siège au sein des Organisations internationales).

Au sein de la mission diplomatique, on distingue suivant l’ordre hiérarchique le Chef de Mission


Diplomatique, le Ministre Conseiller, le Premier Conseiller, le Deuxième Conseiller, le Premier
secrétaire, le Deuxième Secrétaire… En l’absence du Chef de Mission diplomatique, le Ministre
Conseiller ou celui qui joue le rôle de seconde personnalité au sein de la mission diplomatique
assure les fonctions de chargé d’affaires ad intérim.
En ce qui concerne les relations consulaires, l’article 3 de la convention de Vienne du 24 avril
1963 établit la classification des membres du corps consulaire comme suit : 1/ Consuls
généraux ; 2/ Consuls ; 3/ vice-consuls ; 4/ agents consulaires.

Il faut distinguer les Consuls honoraires ou Consuls marchands de la classe des


Consuls de carrière. Contrairement aux seconds, les premiers ne sont pas forcément
diplomates, ni ressortissants de l’Etat de l’envoi. Dans l’ordre protocolaire, ils se classent après
les chefs de poste consulaire de même rang (Consuls).

Les chefs de poste consulaires prennent rang dans chaque classe suivant la date et l’heure de
l’octroi de l’exequatur qui est l’autorisation de l’État de résidence (par les Autorités de l’Etat
d’envoi).

En ce qui concerne les privilèges, les diplomates bénéficient de l’immunité de juridiction


(art. 29) et l’inviolabilité de leur personne. Cette inviolabilité s’étend aux bâtiments des
ambassades ainsi qu’aux moyens de transport, archives (art. 24), correspondances et valises
diplomatiques (art. 27). L’immunité s’étend à la famille du diplomate à condition qu’elle ne soit
pas ressortissante de l’État accréditaire (art. 37 al. 1).

Les consulats quant à eux bénéficient de l’inviolabilité de leur personne, des locaux (art. 31),
ainsi que des archives (art. 33), des correspondances et des valises diplomatiques (art. 35).
Ils bénéficient également d’exemptions fiscales et douanières.

Contrairement aux diplomates, les privilèges sur la personne des consuls sont moins étendus
et ils peuvent faire l’objet de mesures d’arrestation ou peuvent être appelés à témoigner en
justice.

B- Le déroulement de la cérémonie des vœux

La cérémonie de présentation des vœux des membres du Corps Diplomatique au Chef de l’Etat,
a lieu dans une salle des fêtes au Palais de l’Unité. Le chef de l’Etat est pour la circonstance
entouré de ses collaborateurs immédiats. Les Chefs de Mission Diplomatique sont en rangs
suivant leur ordre de préséance et conduits par le Doyen du Corps Diplomatique.

Pour ce qui est du cérémonial proprement dit, le Doyen du Corps Diplomatique s’arrête à
quelques pas du Chef de l’Etat et prononce son allocution. Le Chef de l’Etat répond dans une
allocution et serre la main du Doyen du Corps diplomatique, ensuite celle des autres membres
du corps diplomatique en fonction de leur rang protocolaire qui se placent à droite. Enfin, le
Doyen du CD prend congé du Chef de l’Etat en premier, les autres membres ensuite.

Question : Quelle est selon vous la quintessence des messages du Chef de l’Etat et
celui du Doyen du Corps diplomatique ?

II- La cérémonie de présentation des lettres de créance au Chef de l’Etat

A- Généralités sur les cérémonies de présentation des Lettres de créances


Les Lettres de Créance sont des documents officiels qu'un Chef d'État ou de gouvernement
signe et confie à un ambassadeur qu'il vient de nommer, afin que celui-ci le remette au chef
d'État ou de gouvernement (et en de rares occasions au ministre des Affaires étrangères) du
pays hôte en vue d’assurer auprès de cet Etat sa représentation personnelle ainsi que celle de
son pays. Leur présentation au Chef de l’Etat accréditant marque l’entrée en fonction du nouvel
ambassadeur et lui donne rang au sein du corps diplomatique. En réalité, il s’agit de deux
lettres, l’une par laquelle on rappelle l’ancien Chef de Mission et l’autre par laquelle on accrédite
le nouveau, d’où la formule au pluriel (Lettres de créance).

Les lettres de créance, point fondamental du protocole, remontent à une histoire très ancienne.
Par leur intermédiaire un Chef d’Etat accrédite un ambassadeur auprès d’un autre Chef d’Etat.
Certes les Ambassadeurs représentent leur pays, mais ils sont d’abord les émissaires de leur
chef d’Etat.

La présentation des lettres de créance reste encore de nos jours, même si elle n’est plus
entourée du faste d’autrefois, le temps fort du cérémonial diplomatique.

NB : Deux actes administratifs sont indispensables pour qu’un consul puisse exercer
ses fonctions. L’Etat qui l’envoie le munit d’une lettre de provision (encore appelée
patente ou commission consulaire) qui détermine le titre de l’agent te détermine la
circonscription dans laquelle il est appelé à exercer ses fonctions. L’Etat de résidence
lui délivre l’Exéquatur qui lui confère le libre exercice des pouvoirs prévus par la
législation et la convention de Vienne ainsi que la jouissance des privilèges et
immunités attachés à sa qualité.
B- Le cérémonial de présentation des Lettres de Créances au Cameroun

La présentation des Lettres de Créance est une coutume qui remonte au bas Moyen -Âge.
Quelque temps après leur arrivée, le Chef de l’Etat reçoit les nouveaux Ambassadeurs au Palais
de l’Unité avec un protocole de rigueur. A travers la remise des Lettres de Créance, le
Cameroun affirme ainsi son respect au plus haut niveau des autres Etats et de leur souverain.

1- Préalables à la présentation des Lettres de Créances.

Avant la cérémonie de présentation des Lettres de Créances, l’Ambassade annonce l’arrivée


du nouvel Ambassadeur au MINREX en lui communiquant les jours et heure d’arrivée, afin que
celui soit accueilli par le Protocole Central (Celui du MINREX). Ensuite, il lui est communiqué
la date et jour de présentation des Copies Figurées de ses Lettres de Créance au MINREX,
préalable nécessaire à la remise de ses Lettres de Créances au Chef de l’Etat.

2- La cérémonie proprement dite

S’agissant de la cérémonie proprement dite, le Gouvernement fournit des voitures escortées


par six motocyclettes qui vont chercher l’Ambassadeur désigné à sa résidence. L’Ambassadeur
désigné et le Directeur du Protocole montent dans le premier véhicule battant deux fanions.
Le premier collaborateur de l’Ambassadeur et le Directeur Adjoint du protocole montent dans
le second. Après l’exécution de l’Hymne national, puis la revue des troupes, l’Ambassadeur
désigné est accompagné au Salon des Ambassadeurs où l’attend le Chef de l’Etat. Il prononce
son discours, puis remet ses Lettres de Créance au Chef de l’Etat qui lui serre la main et lui
présente ses principaux collaborateurs ; le nouvel Ambassadeur à son tour, présente ses
principaux collaborateurs au Chef de l’Etat. Les deux personnalités ont ensuite un court
entretien qui leur permet de faire connaissance et de faire le tour de la coopération bilatérale.
Il y a lieu de relever qu’à son arrivée au Palais, c’est l’hymne du Cameroun qui est entonné et
à son départ après la cérémonie c’est l’hymne de l’Etat accréditant (l’Etat qui envoie)
l’Ambassadeur qui est entonnée.

Habituellement, le Chef de l’Etat est accompagné lors de la présentation des Lettres de


Créances par : le Ministre des Relations Extérieures, le Ministre d’Etat, Secrétaire Général de
la Présidence de la République, le Directeur du Cabinet Civil, le Chef d’Etat-Major Particulier
du Président de la République et le Commandant la Garde Présidentielle.

Ce n’est qu’à partir du moment où le Chef de l’Etat a accepté les lettres de créance que
l’Ambassadeur est officiellement en fonction.

La formule consacrée, de chef d’Etat à chef d’Etat, qui figure dans la Lettre de créance, provient
d’un autre âge et s’articule comme suit : « …Je vous prie de l’accueillir avec Votre bienveillance
accoutumée et d’ajouter foi et créance entière à tout ce qu’il Vous dira de ma part. »

Dans de nombreux pays la présentation des Lettres de créance garde un cérémonial grande
allure: cortège, escorte, honneurs, échange de discours. Toute une série de visites se font,
immédiatement après cette cérémonie, au Ministre des Affaires Etrangères, aux Hauts
fonctionnaires de ce Ministère, aux représentants des autres Etats dans l’ordre de la liste
diplomatique, à des personnalités indiquées par le service du protocole. Les épouses des Chefs
de Mission ont des obligations identiques auprès des épouses du Chef de l’Etat, du Ministre
des Affaires Etrangères.

A noter que les Ambassadeurs étrangers qui quittent définitivement le Cameroun après y être
restés en fonction plus de trois ans sont souvent reçus une nouvelle fois par le Chef de l’Etat
lors d’une audience ou d’un déjeuner avec la possibilité de recevoir une décoration officielle.

Section II :

Les règles du protocole et de préséance lors les cérémonies publiques nationales

Les cérémonies publiques sont les cérémonies organisées sur ordre du gouvernement où à
l'initiative d'une autorité publique et ayant un caractère officiel.

Les autorités qui assistent aux cérémonies publiques prennent place dans l'ordre déterminé
par leur rang dans l'ordre des préséances.

I- Généralités sur les préséances lors des cérémonies publiques


Il est important de relever que dès leur arrivée sur le lieu de la cérémonie, les autorités
forment une ou plusieurs lignes de préséance. L’autorité à laquelle la préséance est
due se tient au centre. Les autres autorités sont placées alternativement à sa droite
puis à sa gauche, du centre vers l'extérieur, dans l'ordre décroissant des
préséances.

Lorsque l'objet de la cérémonie et le nombre important des autorités militaires présentes le


justifient, les autorités peuvent être scindées en deux groupes, les autorités civiles étant
placées à droite et les autorités militaires à gauche. Lors d'une cérémonie présidée par un
représentant de l'Etat, l'autorité invitante (par exemple le maire d'une commune) occupe le 2e
rang, immédiatement après ce dernier (principe de la primauté de l’Etat).

Seuls les membres du corps préfectoral peuvent occuper le rang du représentant


de l’Etat dans le département. Les membres des cabinets ministériels peuvent participer à
des cérémonies publiques et y représenter leur ministère, mais seul le préfet représente l’État
(Les rangs et les préséances ne se délèguent pas). Dans les cérémonies publiques, les
personnes présentes tiennent le rang, le grade et la fonction qu’elles occupent et
non pas celle des personnes qu’elles représentent. En revanche, les autorités qui
exercent des fonctions à titre intérimaire ou dans le cadre d’une suppléance
statutaire ont droit au rang qu’elles représentent.

A côté de ces usages protocolaires, il convient d’envisager les rangs et préséances dans la
capitale et dans les Chefs-lieux des Unités déconcentrées.

II- La physionomie des rangs et préséances au Cameroun

La vie nationale au Cameroun est ponctuée de plusieurs moments d’arrêt où se célèbrent les
valeurs patriotiques, les grands moments de l’histoire du pays, les valeurs et la diversité
culturelle, linguistique et religieuse. Il s’agit des fêtes légales. On distingue le 1 er janvier, le 20
mai, le 11 février, le 1er mai, le vendredi Saint, le 15 août, le ramadan, la fête du mouton,
l’ascension et l’Assomption, le 25 décembre. Ces évènements sont souvent ponctués par
l’organisation de cérémonies publiques et ou privées, officielles ou pas. Dans tous les cas,
l’application des règles de protocole est de mise. Nous présenterons d’abord l’ordre de
préséance des personnalités résidant à Yaoundé et ensuite les règles de préséances dans les
unités déconcentrées.

A- L’ordre de préséance des personnalités résidant à Yaoundé

Il convient au préalable de garder à l’esprit qu’au sein du Gouvernement la hiérarchie est la


suivante : Premier Ministre – Vice Premier ministre (le cas échéant) – Ministre d’Etat – Ministre
– Ministre Délégué – Secrétaire d’Etat.
En ce qui concerne les préséances proprement dites, lorsque les personnalités résidant dans
la capitale sont invitées à une cérémonie publique, elles prennent rang suivant l’ordre ci-
dessous à la suite du Chef de l’Etat :

- Le président du Sénat
- Le Président de l’Assemblée Nationale
- Le Premier ministre
- Le Président du Conseil Economique et Social
- Le Président du Conseil Constitutionnel
- Le 1er Président de la Cour Suprême
- Le Procureur Général près la Cour suprême
- Les membres du Gouvernement (72)
- Les membres du bureau politique, les membres titulaires et les membres suppléants
du Comité Central du RDPC résidant à Yaoundé (283)
- Les présidents des Groupes parlementaires Assemblée Nationale
- Les présidents des Groupes parlementaires au Sénat
- Les membres du Corps diplomatique et représentants des Organisations
Internationales (73)
- Les anciens Premiers Ministres
- Les Conseillers spéciaux à la Présidence de la République
- Les Conseillers spéciaux du premier Ministre
- Les Ambassadeurs itinérants
- Les recteurs d’universités
- Le Bureau du Sénat
- Le Bureau de l’assemblée Nationale
- Les Membres de la Cour Suprême
- Le Conseil supérieur de la Magistrature
- Le bureau National de l’OFRDPC
- Le bureau national de l’OJRDPC
- Les membres du Bureau du Conseil Economique et social
- Les membres du Conseil Constitutionnel
- Le Président de la Commission National des Droits de l’Homme et des Libertés
- Le Président du Conseil National de la communication
- Le Président de ELECAM
- Le Président de la Commission Nationale de promotion du Bilinguisme et du
multiculturalisme
- Le Vice-Président de la Commission Nationale de promotion du Bilinguisme et du
multiculturalisme
- Le Gouverneur de la Région du Centre
- Les Conseillers Techniques à la Présidence de la République
- Le Chef du Protocole d’Etat
- Le Chef de la Division Linguistique et du Bilinguisme au Secrétariat Général de la
Présidence de la République
- L’intendant principal de la Présidence de la République
- Le Chef de la Cellule de Communication du Cabinet civil PRC
- Les Chargés de Mission à la PRC
- Le Secrétaire des conseils Ministériels
- Le Secrétaire général de la grande Chancellerie des Ordres nationaux
- L’adjoint de la Division linguistique et du Bilinguisme
- Les intendants adjoints du Palais de l’Unité, des résidences et des pavillons
présidentiels
- Les médecins de la présidence
- L’adjoint au chef de protocole d’Etat
- Les Conseillers techniques aux Services du Premier Ministre
- Les chargés de Mission aux SPM
- Le secrétaire Général du MINREX
- Le Secrétaire Général du MINAT
- Le Secrétaire Général du MINDEF
- Les Officiers Généraux
- Le Contre-amiral Conseiller spécial/PR
- Le Chef d’État-major Particulier /PRC
- Le Directeur de la Sécurité Présidentielle
- Le Commandant de la Garde présidentielle
- Le Commandant en second de la GP
- Les secrétaires généraux des Ministères
- Les secrétaires généraux adjoints de l’assemblée nationale
- Le secrétaire général adjoint du sénat
- Le Directeur général adjoint de la recherche extérieure
- Les vices recteurs des universités de Yaoundé 1 et 2
- Le secrétaire général de la Région du Centre
- Les préfets du Mfoundi et de la Mefou et Afamba
- Le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé
- Les Députés et Sénateurs du Mfoundi
- Les représentants des autorités religieuses
- Les PCA des Sociétés d’Etat
- Les DG des sociétés publiques et parapubliques résidant à Yaoundé
- Les attachés à la PRC
- Les Directeurs à la PRC
- Les attachés aux SPM
- Les Directeurs des SPM
- Le Secrétariat des conseils de cabinet du PM
- Le Directeur de cabinet du P/Sénat
- Le Directeur de Cabinet du PAN
- Les Conseiller techniques du Président du conseil Economique et social
- Les chargés de mission au Conseil Economique et social
- Le Corps consulaire
- Les Directeurs des Ecoles et instituts Internationaux
- Le Président de la CCIMA
- Le président de la CAPEF
- Les Membres de la Commission Nationale de Promotion du Bilinguisme et du
Multiculturalisme
- Les membres du conseil électoral d’ELECAM
- Les DG adjoints des sociétés publiques et parapubliques
- Les Directeurs adjoints et assimilés de la PRC
- La Présidente de la croix rouge camerounaise
- Les Présidents des partis politiques représentés au Sénat
- Les Présidents des partis politiques représentés à l’Assemblée Nationale.

III- Les règles de préséance hors de la capitale

A- Dans les chefs-lieux de Régions

Compte tenu de la vétusté des textes réglementaires qui fixent l’ordre protocolaire dans les
chefs-lieux de circonscriptions administratives notamment le Décret N°76/424 du 16
septembre 1976 précité, dans les chefs-lieux de Régions, l’ordre protocolaire doit s’accorder
avec la physionomie (sus mentionnée) telle que déclinée chaque année par la Présidence de
la République. Suivant le décret de 1976, l’ordre protocolaire dans les Chefs-lieux de Régions
se décline comme suit :

- Le Gouverneur
- Le Secrétaire Général de la Région
- Le Préfet du Département
- Les membres du bureau politique du RDPC
- Autres préfets s’ils sont régulièrement convoqués et les adjoints préfectoraux du
Département
- Les représentants Consulaires étrangers
- Le délégué du Gouvernement et le Président du Conseil municipal
- Le président de la section RDPC du Chef-Lieu de la Région
- Les Députés à l’Assemblée Nationale
- Autres Présidents de section s’ils sont officiellement invités
- La Cour d’Appel
- Le commandant du Secteur militaire et le commandant de la légion de gendarmerie
- Les représentants des autorités religieuses
- Le Tribunal de Première Instance
- Les Sous-Préfets
- Le Conseil Municipal
- Présidents des sous sections RDPC
- Les délégués régionaux suivant l’ordre de préséance de leur ministères respectifs4
- Conseillers économiques et sociaux
- Délégation des chefs coutumiers
- Chambres consulaires
- Délégués départementaux et les fonctionnaires des services publics
- Délégations des ordres et professions libérales (médecins, pharmaciens, experts
comptables, notaires, avocats, huissiers etc…).
NB : La loi N°2019/024 du 24 décembre 2019 portant Code général des collectivités
territoriales décentralisées est muette sur les préséances et les rangs protocolaires des
membres de l’exécutif régional. Ce vide juridique pourrait être source de malentendus et
d’incidents protocolaires lors des cérémonies publiques auxquelles prendront part ces
personnalités. Il appartiendra dès lors à l’agent du protocole de veiller avec tact et doigté à
l’assignation de rangs et préséances à ces personnalités tout en veillant au respect de du
principe de la primauté de l’Etat et des aménagements institutionnels (déconcentration /
décentralisation ; pouvoir de tutelle, pouvoir hiérarchique, etc.).
A titre comparé, en France, selon le Décret N°95- 1037 du 21 septembre 1995
modifiant le décret no 89-655 du 13 septembre 1989 relatif aux cérémonies
publiques, préséances, honneurs civils et militaires, dans les Département autres
que Paris, les autorités prennent rang et préséance dans l’ordre suivant: 1- le
Préfet, représentant de l’Etat dans le Département ou la Collectivité ; 2- les
Députés ; 3- les Sénateurs ; 4- les Représentants au Parlement Européen ; 5- le
Président du Conseil Régional ; etc. Cet exemple pourrait bien inspirer les agents
de protocole au Cameroun.

B- Les rangs préséances dans le Département

Dans les chefs-lieux des Départements, les préséances s’articulent comme suit :

- Le Préfet et ses adjoints


- Le Délégué du Gouvernement et le Président du Conseil Municipal
- Les représentants du Bureau Politique du RDPC
- Les représentants consulaires étrangers
- Président de la section départementale du RDPC
- Députés à l’Assemblée Nationale
- Cour d’appel
- Représentants des autorités religieuses
- Commandants de la Compagnie de Gendarmerie et le Commandant du Quartier
Général militaire
- Tribunal de Première Instance
- Sous-Préfets
- Maire te Conseil municipal
- Président de la Sous-Section RDPC
- Délégués Départementaux et fonctionnaires des services publics
- Conseillers économiques et sociaux
- Délégation des ordres des professions libérales
- Délégation des Chefs coutumiers et Chambres consulaires.
Courtesy translation - English version

CHAPTER 2: PROTOCOL ORDER AND PRECEDENCE IN CAMEROON

The administrative life, as intellectual, as material as it appears, can be the occasion of multiple small
ceremonies involving various stakeholders. During public ceremonies, the observance of ceremonial
practices, governed by ceremonial obligations and expectations, makes a constant flow of complacency
through society.

Protocol order and precedence are essential for the proper functioning of state institutions as well as
administrative action. It is a code that governs hierarchies based on titles, functions and official
positions. They give the authorities their place and rank in the administrative hierarchy and recalls each
time the prerogatives related to the public power. The good respect of these rules gives measure, a
certain cadence to the march of the institutions inside and the image given outside a well organized
body, well framed where everyone recognizes his place and respects that of the others are only
gleaming.

Precedences define the hierarchical order of personalities during events and receptions.

Rules of precedence are extremely important since they will determine the order of importance of the
personalities and as a result who speaks before whom during a series of speeches or who sits next to
whom during a dinner.

There are two types of precedence:

- official precedence. They constitute the heart of the protocol since they are fixed by decrees to be
imperatively respected during official events.

- precedence of courtesy. They are uses. They are more flexible and allow especially not to offend
anyone (age, sex, titles etc ...)

In Cameroon, the rules of precedence are set by several texts, the most important of which have been
mentioned above, notably: the Constitution; Decree No. 74/263 of 4 April 1974 fixing the order of
precedence of the State bodies; Decree No. 76/424 of 16 September 1976 laying down the rules of
protocol to be observed during public ceremonies, precedence, honors, civil and military and Decree
No. 2004/422 of 8 December 2004 fixing the order of precedence of members of the government.

We will analyze the rules of precedence in diplomatic ceremonies (Section 1) before examining the rules
of precedence in internal public ceremonies (Section 2).

Section 1: Rules of precedence in diplomatic ceremonies.

Ceremonies with a diplomatic impact are characterized by the presence of one or more members of the
Diplomatic Corps. In Cameroon, they are numerous. We can mention: the delivery of letters of credit to
the Head of State; the presentation of the wishes of the members of the Diplomatic Corps to the Head
of State; the delivery of the figurative copies of the credentials to the Minister of External relations;
hearings of members of the diplomatic corps at the Unity Palace or the Ministry of External Relations;
the goodbye ceremony of the Ambassadors; the funeral of a member of the Diplomatic Corps, etc. We
will study the first two.

I- The Diplomatic Corps vows ceremony.

The Diplomatic Corps refers to all Heads of Diplomatic Mission accredited to a foreign State. It is to be
distinguished from the diplomatic list which includes all the personnel of diplomatic rank representing
their country in a foreign state. To better understand the contours of the diplomatic ceremony within a
state, we must have a good knowledge of hierarchies in diplomacy.
A- Hierarchies, classes and ranks in diplomacy

Article 14 of the Convention lists and classifies the Heads of Diplomatic Missions as follows: "1. The
Heads of Mission are divided into three classes, namely: a) that of the Ambassadors or Nuncios
accredited to the Heads of State and other heads of mission of equivalent rank; b) that of the Envoys,
Ministers or Internonces accredited to the Heads of State; (c) the Chargé d'affaires accredited to the
Ministries of Foreign Affairs. According to the Agreements, the ambassadors permanent representatives
of the International Organizations are classified after the ambassadors and before the Chargés
d'Affaires.

The representatives of the Pope bear the title of: Nonce (same rank as the Ambassador Extraordinary
and Plenipotentiary), the Pronounces (having the rank of charge d'Affaires pending the appointment of
a nuncio) and the Apostolic Delegate (most often responsible for representing the Holy See within
International Organizations).

Within the diplomatic mission, one distinguishes according to the hierarchical order the Head of
Diplomatic Mission, the Minister Counselor, the First Counselor, the Second Counselor, the First
Secretary, the Second Secretary ...

With regard to consular relations, Article 3 of the Vienna Convention of 24th April 1963 establishes the
classification of the consular corps as follows: 1 / general consuls; 2 / consuls; 3 / vice-consuls; 4 /
consular agents.

Honorary Consuls or Merchant Consuls must be distinguished from career Consuls. Unlike the latter, the
former are not necessarily diplomats or nationals of the sending State. In the order of protocol, they
rank after the heads of consular posts of the same rank and before the vice consul.

Heads of consular posts rank in each class according to the date and time of granting the exequatur,
which is the authorization of the State of residence (by the authorities of the sending State).

With regard to privileges, diplomats enjoy immunity from jurisdiction (article 29) and the inviolability of
their person. This inviolability extends to embassy buildings and to means of transport, archives (Article
24), diplomatic correspondence and bags (Article 27). Immunity extends to the diplomat's family
provided that he is not a national of the receiving State (section 37 (1)).

The consulates, on the other hand, enjoy the inviolability of the premises (Article 31), as well as archives
(Article 33), correspondence and diplomatic bags (Article 35). Unlike diplomats, consuls do not enjoy
privileges on their person.

B- The course of the ceremony of the vows

The ceremony of presentation of the wishes of the members of the Diplomatic Corps to the Head of
State, takes place in a village hall at the Palace of Unity. The head of state is for the circumstance
surrounded by his immediate collaborators. Heads of Diplomatic Mission are in ranks in order of
precedence and led by the Dean of the Diplomatic Corps.

As for the ceremonial proper, the Dean of the Diplomatic Corps stops a few steps from the Head of
State and delivers his address. The Head of State responds in an address and shakes hands with the
Dean of the Diplomatic Corps, then that of the other members of the diplomatic corps according to their
rank of protocol who are placed on the right. Finally, the Dean of the CD takes leave of the Head of
State first, then the other members.

Question: What is the content of the messages of the Head of State and the Dean of the Diplomatic
Corps?

II- The presentation ceremony of the credentials to the Head of State


A- General information on the presentation ceremonies of letters of credit

Letters of Credence are an official document that a Head of State or Government signs and entrusts to
an ambassador whom he has just named, so that he or she may hand it over to the Head of State or
Government (and rare occasions to the Minister of Foreign Affairs of the host country. Their presentation
to the Acting Head of State marks the entry into office of the new ambassador and ranks him in the
diplomatic corps.

Credentials, a fundamental point in the protocol, go back to a very old history. Through them a head
of state accredits an ambassador to another head of state. Admittedly Ambassadors represent their
country, but they are first the emissaries of their head of state.
The presentation of credentials still remains today, even if it is no longer surrounded by the pomp of
the past, the high point of diplomatic ceremonial.
The formula, from Head of State to Head of State, which appears in it, comes from another age: "I
ask you to welcome it with your usual benevolence and to add faith and full credit to all
that he will tell you from me. "
The ceremonial keeps pace in many countries: procession, escort, honors, exchange of speech. A
whole series of visits are made, immediately after this ceremony, to the Minister of Foreign Affairs, to
the high officials of the Ministry, to the representatives of the other States in the order of the
diplomatic list, to personalities indicated by the service of the protocol. The wives of the Heads of
Mission have identical obligations to the wives of the Head of State, the Minister of Foreign Affairs.
Sometimes incidents can happen. For example the one lived by Ambassador Bernard Dorin in England.
Another case, that of the Ambassador having forgotten his credentials in the country or the one
having lost them the night before in night club.
B- The ceremonial presentation of the credentials in Cameroon
The presentation of credentials is a custom that goes back to the Middle Ages. Some time after their
arrival, the Head of State receives new ambassadors at the Palace of Unity with the protocol of rigor.
Cameroon affirms its respect at the highest level of other states and their sovereign.
1- Prerequisites for the presentation of the Letters of Credits proper.
Before the presentation of the Letters of Credence, the Embassy of his country announces the arrival
of the new Ambassador to MINREX by communicating to him the days and time of arrival, so that it is
welcomed by the Central Protocol (that of MINREX) . Then it is communicated to him the date and
day of presentation of the figured Copies of his Letters of Credence to MINREX, necessary prerequisite
for the delivery of his Letters of Credit to the Head of State.
2- The ceremony itself
With regard to the actual ceremony, the Government provides cars escorted by six motorcycles to pick
up the appointed Ambassador at his residence. The Ambassador-designate and the Director of
Protocol ride in the first vehicle flying two flags. The first collaborator of the Ambassador and the
Deputy Director of the protocol go up in the second. After the execution of the national anthem, then
the review of the troops, the Ambassador-designate is accompanied to the Salon des Ambassadeurs
where the Head of State awaits him. He delivers his speech, then gives the Head of State his Letters
of Claim and shakes his hand. The principal contributors are then introduced by the Head of State and
then by the new Ambassador. They then have a short interview that allows them to get to know each
other. It should be noted that upon his arrival at the Palace, it is the hymn of Cameroon which is sung
and at his departure after the ceremony it is the anthem of the sending State (the sending State) the
Ambassador who is intoned.
Usually, the Head of State is accompanied during the presentation of the Letters of Credence by: the
Minister of Foreign Affairs, the Minister of State, Secretary General of the Presidency of the Republic,
the Director of the Civil Cabinet, the Head of State Special Staff of the President of the Republic and
the Commander of the Presidential Guard.
Only when the Head of State has accepted the credentials is the ambassador officially in office.
It should be noted that the foreign ambassadors who leave definitely Cameroon after having remained
in office more than three years are often received once again by the Head of State during a hearing or
a lunch.
Section II: Rules of Protocol and Precedence at Internal Public Ceremonies
Public ceremonies are ceremonies organized by order of the government or at the initiative of a public
authority and having an official character.
The authorities attending the public ceremonies take place in the order determined by their rank in
the order of precedence.
A- General knowledge on public ceremonies
On their arrival at the place of the ceremony, the authorities form one or more lines of precedence.
The authority to which precedence is due lies at the center. The other authorities are placed
alternately on his right and on his left, from the center to the outside, in descending order of
precedence. When the purpose of the ceremony and the large number of military authorities present
justify it, the authorities can be divided into two groups, the civil authorities being placed on the right
and the military authorities on the left. In a ceremony presided over by a State representative, the
inviting authority (for example the mayor of a municipality) ranks second, immediately after the latter.
In the absence of a member of the government, only the members of the prefectural body can occupy
the rank of the representative of the State in the department. The members of ministerial cabinets
can participate in public ceremonies and represent their ministry there, but only the prefect represents
the State (ranks and precedence do not delegate). In public ceremonies, those present hold the rank,
the rank and the function they occupy and not that of the people they represent. On the other hand,
authorities exercising functions in an acting capacity or as part of a statutory substitute are entitled to
the rank they represent.
Alongside these protocol uses, it is necessary to consider first ranks and precedence within the state
(A) and then protocol rules during public ceremonies (ceremonial).
B- Ranks and precedence within the state
1- The order of precedence of the personalities working in Yaoundé
When personalities residing in the capital are invited to a public ceremony, they rank in the following
order:
- The President of the Senate
- The President (Speaker) of the National Assembly
- The President of the Economic and Social Council
- The President of the Constitutional Council
- The 1st President of the Supreme Court
- The Attorney General at the Supreme Court
- The members of the Government (72) (we will come back to the precedence within the
Government)
- Members of the Political Bureau, regular members and alternate members of the CPDM Central
Committee residing in Yaoundé (283)
- The Presidents of the Parliamentary Groups National Assembly
- Presidents of Parliamentary Groups in the Senate
- Members of the Diplomatic Corps and representatives of International Organizations (73)
- Former Prime Ministers
- Special Advisers to the Presidency of the Republic
- Prime Minister's Special Advisers
- Itinerant Ambassadors
- Rectors of universities
- The Senate Office
- The Bureau of the National Assembly
- Members of the Supreme Court
- The Superior Council of the Judiciary
- The National Office of the OFRDPC
- The National Office of the OJRDPC
- The members of the Bureau of the Economic and Social Council
- The members of the Constitutional Council
- The President of the National Commission for Human Rights and Freedoms
- The President of the National Council of Communication
- The President of ELECAM
- The President of the National Commission for the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism
- Vice-President of the National Commission for the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism
- The Governor of Central Region
- Technical Advisers to the Presidency of the Republic
- The Head of the State Protocol
- The Head of the Linguistics and Bilingualism Division at the General Secretariat of the Presidency of
the Republic
- The Chief Steward of the Presidency of the Republic
- The Head of the Communication Unit of the PRC Civil Cabinet
- Chargés de Mission at the PRC
- The Secretary of the Ministerial Councils
- The Secretary General of the Grand Chancellery of National Orders
- Assistant to the Language Division and Bilingualism
- Assistant stewards of the Palace of Unity, presidential residences and pavilions
- The doctors of the presidency
- Assistant to the Head of State Protocol
- Technical Advisers at the Prime Minister's Office
- MPS Mission Managers
- The Secretary General of MINREX
- The Secretary General of MINAT
- The Secretary General of MINDEF
- The General Officers
- Rear-Admiral Special Adviser / PR
- The Chief of Staff Private / PRC
- The Director of Presidential Security
- The Commander of the Presidential Guard
- The second in command of the GP
- Secretaries General of Ministries
- Deputy Secretaries General of the National Assembly
- The Deputy Secretary General of the Senate
- Deputy Director General of External Research
- Vice rectors of the universities of Yaounde 1 and 2
- The Secretary General of the Central Region
- The prefects of Mfoundi and Mefou and Afamba
- The Government Delegate to the Yaoundé Urban Community
- Deputies and Senators of Mfoundi
- Representatives of religious authorities
- PCAs of State Corporations
- DGs of public and parastatal companies residing in Yaoundé
- The attaches to the PRC
- Directors at the PRC
- Attachments to SPM
- The directors of the SPM
- The Secretariat of Cabinet Councils of the PM
- The Chief of Staff of the P / Senate
- The President of National Assembly’s Director of Cabinet
- The Technical Advisers of the President of the Economic and Social Council
- Project managers at the Economic and Social Council
- The Consular Corps
- Directors of International Schools and Institutes
- The President of CCIMA
- The President of CAPEF
- Members of the National Commission for the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism
- The members of the electoral council of ELECAM
- Assistant DGs of public and parastatals companies
- The Deputy and Associate Directors of the PRC
- The President of the Cameroonian Red Cross
- Presidents of political parties represented in the Senate
- Presidents of political parties represented at the National Assembly

Note: Law No. 2019/024 of December 24, 2019 on the General Code of Decentralized Territorial
Collectivities is silent on the order of precedence and ranks of members of the Regional Executive.
This legal vacuum could be the source of misunderstandings and protocol incidents during public
ceremonies where these personalities are taking part. It will therefore be up to the protocol officers to
ensure with tact and skill the assignment of ranks and precedence to these personalities while
ensuring compliance with institutional arrangements (decentralization / deconcentration, etc.) and of
the principle of the primacy of the State.
In comparison the case in France, according to Decree No. 95-1037 of September 21, 1995 amending
Decree No. 89-655 of September 13, 1989 relating to public ceremonies, precedence, civil and military
honors, the President of the Regional Council, in Divisions other than Paris, takes precedence in this
order: 1- the Prefect, representative of the State in the Division or the Collectivity; 2- the Deputies; 3-
the Senators; 4- Representatives in the European Parliament; 5- the President of the Regional Council;
etc. This example could well inspire protocol officers in Cameroon.

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