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Quelle est la définition de décret ?

Décret définition : Un décret est une décision exécutoire signée par le Président

de la République ou le Premier ministre dans l’exercice de leurs fonct ions

respect ives. En droit administrat if ainsi qu’en droit const itutionnel, le décret est

un acte règlementaire c’est -à-dire de portée générale ou individuelle.

Les décrets pris par le Président de la République ou le Premier ministre

const ituent des actes administratifs unilatéraux (AAU) qui leur permettent

d’exercer leurs act ivités polit iques et administrat ives sur le plan juridique.

Dans cet article, nous verrons ce que le champ de la définit ion de décret

recouvre.
DÉCRET DÉFINITION : LA FORME D’UN
DÉCRET
Sur la forme, le décret comporte :

 Des visas : Ils rappellent les textes constituant le fondement du décret qui est

pris ;
 Un dispositif : Il est divisé en plusieurs articles et précise le contenu du

décret ainsi que ses conséquences sur le plan juridique.


LA PORTÉE D’UN DÉCRET
La portée d’un décret varie selon sa catégorie : Il peut d’agir d’un décret

réglementaire ou d’un décret individuel. Un décret est réglementaire lorsqu’il

pose une règle générale et s’appliqu e de ce fait, à un nombre indéterminé

d’individus. Un décret est individuel lorsqu’il s’adresse à une ou plusieurs

personnes déterminées. Par exemple : Un décret de nominat ion d’un haut

fonct ionnaire ou d’un magistrat.


LA HIÉRARCHIE DES DÉCRETS
Il existe une hiérarchie des décrets réglementaires :

 Les décrets délibérés en Conseil des ministres : Ils se trouvent au sommet de

la hiérarchie des décrets et sont signés par le Président de la République, ils

sont donc les plus importants ;

 Les décrets en Conseil d’État pris par le Premier ministre : Ils sont

obligatoirement soumis pour avis au Conseil d’État avant leur édiction ;

 Les décrets simples : Ils sont également pris par le Premier ministre et

constituent le mode le plus courant d’exercice du pouvoir réglementaire.

Les décrets font l’objet d’une publicat ion au Journal officiel. Le décret peut aussi

être annulé par le Conseil d’État lorsque les procédures d’élaboration des décrets

exigées par les textes n’ont pas été observées.

Par exemple : La signature par le chef de l’État d’un décret pris en Conseil des

ministres.
LA HIÉRARCHIE ENTRE LES ACTES
ADMINISTRATIFS
Selon la Const itution de la V è m e République en France, les disposit ions prises par

les autorités gouvernantes sont classées en disposit ions législat ives c’est-à-dire

des lois votées par le Parlement et en disposit ions réglementaires que sont les

ordonnances, les règlements pris en Conseil d’État, les décrets, les arrêtés ains i

que les circulaires.

Le principe est que la hiérarchie entre les actes admi nistratifs est fonct ion de la

posit ion inst itutionnelle de leur auteur. Plus leur auteur a une posit ion élevée

dans la hiérarchie administrat ive, plus la valeur des actes est élevée. Le principe

est le même au sein de chaque catégorie d’acte.

 L’ordonnance : L’ordonnance en France a une valeur la plus élevée, car

elle a la même valeur qu’une loi ;

 Le décret : Il a une valeur inférieure à l’ordonnance, mais supérieure à un

arrêté. Par ailleurs, un décret délibéré en Conseil des ministres, signé par le

Président de la République, est forcément supérieur à un décret signé par le

Premier ministre ;

 L’arrêté : Il est inférieur au décret et un arrêté ministériel est supérieur à un

arrêté préfectoral, qui est lui-même supérieur à un arrêté municipal ;

 La circulaire : En principe, elle n’a pas valeur de décision.

En conséquence, il ne doit pas y avoir contrariété de décisions, car l’autorité

supérieure l’emporte. S’il arrive qu’une même aut orité prend deux décisions qui

sont contraires, le principe est que celle qui est prise en dernier l’emporte. Par
ailleurs, cette hiérarchisat ion s’inscrit dans ce que l’on appelle la hiérarchie des

normes juridiques en droit français mise au point par l’Autrichien Hans

Kelsen.
LA DIFFÉRENCE ENTRE DÉCRET ET
ARRÊTÉ
L’arrêté est un acte qui émane d’une autorité administrative autre que le Premier

ministre et le Président de la République.

La différence sur l’auteur

Les auteurs d’un arrêté peuvent être un ministre, un préfet, un maire, un

président de conseil régional ou départemental, mais également le chef d’État ou

le chef de gouvernement (le Premier minist re) pour organiser leurs services. Les

arrêtés sont, comme les décrets, des AAU (des actes administratifs

unilatéraux).

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il est tout à fait possible que les arrêtés puisse nt

avoir plusieurs auteurs. Ainsi, lorsque les arrêtés vont intervenir dans le champ

de compétences de plusieurs départements ministériels, ils peuvent être signés

par différents ministres. De même lorsqu’ils interviennent dans le champ de

compétences de différents départements, ils peuvent être signés par plusieurs

préfets.

La différence sur la forme

Sur la forme, l’arrêté comme le décret comporte également des visas qui

rappellent les textes const ituant son fondement ainsi qu’un disposit if précisant le
contenu de l’acte et ses conséquences juridiques. Toutefois, la division du

disposit if en un ou plusieurs art icles n’est pas en principe obligatoire.

La portée de l’arrêté

L’arrêté est inférieur au décret dans la hiérarchie des normes. Comme le décret,

il peut être :

 Règlementaire c’est-à-dire de portée générale, par exemple : Un arrêté

municipal qui interdit à tout individu circulant dans une rue d’y stationner ;

 Individuel, par exemple : La nomination d’un fonctionnaire.


LA DIFFÉRENCE ENTRE DÉCRET ET
CIRCULAIRE
La circulaire est un acte qui permet aux autorités administratives d’informer

leurs services. Il peut s’agir d’un ministre, d’un recteur ou encore d’un préfet…

La fonction de la circulaire

La circulaire consiste par exemple à faire passer l’informat ion du ministère vers

ses services déconcentrés ou entre les différents services d’un ministère. Sa

dénominat ion peut varier.

Par exemple : Une note de service ou encore une instruct ion.

Chaque année, plus de 10 000 circulaires sont rédigées au sein des différents

ministères.

À l’occasion de la parut ion d’un texte tel qu’une loi ou un décret, la circulaire

est prise en vue de présenter le texte aux agents qui devront l ’appliquer. La
circulaire a seulement pour objet d’expliquer le texte sans y apporter une

modificat ion quelconque.

Le recours contre la circulaire

Tradit ionnellement, le Conseil d’État dist inguait :

 La circulaire interprétative : Qui rappelle ou commente le texte tel que le

décret. Elle ne constituait pas une décision parce qu’elle ne créait pas de

règle nouvelle. Ainsi, elle était inattaquable ;

 La circulaire réglementaire : Qui créait des règles nouvelles, car elle ajoutait

des éléments au texte. Elle était donc susceptible de recours par les

administrés devant le juge administratif et elle était souvent annulée, car

l’autorité qui l’a rédigée n’était pas compétente pour ajouter des éléments à

la loi ou au décret.

Mais l’arrêt de sect ion rendu par le Conseil d’État, Mme Duvignères en date du

18 décembre 2002, a abandonné la dist inction entre circulaire interprétat ive et

réglementaire. Désormais, pour être suscept ible de recours, il faut que la

circulaire ait un caractère impérat if.

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