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COURS DE DROIT

Introduction au droit (Les Instituts Supérieurs des Professions Infirmières et Techniques de Santé)
ISPITS de Tetouan

Semestre : 1
Pr. Mazani
2023/2024
Définition des concepts

• La Loi

• Au sens strict, la loi est le texte voté par le parlement. Cependant, on distingue entre la loi
organique et la loi ordinaire. La place de la loi organique est située entre la Constitution et la
loi ordinaire, car la loi organique est une loi adoptée selon une procédure spécifique et
précisant les modalités d'organisation et de fonctionnement des pouvoirs publics comme la loi
organique relative à la chambre des représentants alors que la loi ordinaire porte simplement
sur les règles de droit comme la loi de finance.
• Le Règlement

• Les règlements englobent l'ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités administratives.

• En principe, le pouvoir réglementaire appartient au chef du gouvernement qui l'exerce par décret. Il
peut également déléguer ce pouvoir à un ou plusieurs ministres qui l'exercent par le biais des arrêtés.

• La constitution détermine le domaine de la loi par une liste limitative des matières qui doivent faire
l'objet d'un texte voté par le parlement. Toutes les autres matières autres que celles qui sont du
domaine de la loi appartiennent au domaine réglementaire. (art.72 de la constitution).
Le décret
Un décret est un acte exécutoire émis par le pouvoir exécutif. C'est une décision qui ordonne ou règle quelque
chose. Dans la fonction publique, le décret définit notamment les règles statutaires, les corps, les cadres
d'emploi, l'échelonnement indiciaire, les changements d'indices bruts/majorés, les pensions des agents.
• L’arrêté

• Les arrêtés sont des actes administratifs unilatéraux publiés notamment par des ministres,
des préfets ou des maires. Ils doivent respecter certaines formes (mention des textes qui
fondent l'arrêté, contenu et effets juridiques). Dans la hiérarchie des normes, les arrêtés
sont inférieurs au décret.
• À la différence de la loi qui émane du pouvoir législatif, les décrets et les arrêtés sont des
actes réglementaires, pris par le pouvoir exécutif.
• La circulaire

• Une circulaire est un texte administratif rédigé pour informer les différents services d'un ministère ou les
agents des services déconcentrés (préfecture, par exemple). Ce texte explique les dispositifs à appliquer.
• Les circulaires doivent être publiée pour être opposable, autrement dit qu’elles produisent alors leurs
effets auprès des personnes concernées qui ne peuvent l’ignorer. Une circulaire émane d’une autorité
publique; C’est un acte administratif.
• La note de service
• C’est un document écrit interne destiné à un plusieurs subordonnés qui devront
exécuter ce qui est demandé. La note de service a donc un caractère obligatoire. Elle
exprime un ordre. Au contraire de la note d’information qui n’a pas de caractère
obligatoire
La règle de droit est abstraite :
• Elle vise une situation spécifique définie abstraitement. Elle ne vise pas les personnes mais les
situations dans lesquelles elles se trouvent.
La règle de droit est obligatoire et coercitive
• Si toute règle est, en tant que telle, obligatoire, la règle de droit occupe à cet égard une place à part en ce
que l’obligation qu’elle impose est sanctionnée par l’autorité publique contrairement aux autres règles.

• La finalité de la règle de droit est d'assurer la sécurité et l'ordre social, elle se doit donc d’être obligatoire et
s'imposer sous peine de sanctions. En effet, nul ne peut déroger à la règle de droit dès lors qu’il entre dans
son champ d’application. Parce qu’il est censé la connaître, le citoyen ne peut justifier une entorse à la loi
par sa méconnaissance de la règle.
1. La distinction entre règle impérative et règle supplétive :

• Toute règle de droit est obligatoire. Cependant, pour certaines règles de droit, ce caractère obligatoire
est atténué puisqu’elles sont susceptibles d’être écartées au profit d'autres règles prévues par les
parties. On distingue alors la règle impérative de la règle supplétive.
A. La règle impérative :

• La règle impérative est celle qui s'impose aux personnes dans leurs rapports et ne peuvent l’écarter car
elle est d'ordre public. Elle s’impose de manière absolue en ce sens qu’il n’est pas possible aux
intéressés de se soustraire à son application, même par un accord exprès.
B. La règle supplétive :

• C’est une règle de droit mais qui peut être écartée par les personnes en prévoyant
une autre règle qui s'appliquera à leurs rapports juridiques. En fait, la règle
supplétive ne s’applique que si les parties n'ont rien prévu, elle vient alors suppléer
l’absence de volonté exprimée par les intéressés.
LES SOURCES DU DROIT OBJECTIF

ON DISTINGUE ENTE LES SOURCES DIRECTES (LA CONSTITUTION, LA LOI, LES RÈGLEMENTS ET LA
COUTUME) ET LES SOURCES INDIRECTES DITES INTERPRÉTATIVES (LA JURISPRUDENCE ET LA
DOCTRINE).
LES SOURCES DIRECTES DU DROIT

• Il s'agit de la constitution, la loi, les règlements et la coutume.


A. La constitution :

• La constitution est le texte fondamental qui fixe l'ossature organisationnelle et fonctionnelle


de l'Etat. Elle détermine la forme de l'Etat (Monarchie constitutionnelle), la forme du régime
politique (le régime parlementaire, les rapports entre le Roi, le parlement et le
gouvernement…) et les droits fondamentaux (droit au travail, liberté d'opinion, droits
politiques…).
B. La loi :
• Au sens strict, la loi est le texte voté par le parlement.
a) Le circuit d'adoption d'une loi :

- L'initiative des lois appartient concurremment au gouvernement (premier ministre) et aux membres du Parlement
(représentants et conseillers). Ainsi, on distingue entre un projet de loi et une proposition de loi selon son initiateur :
- Le projet de loi et le texte émanant du gouvernement.

- La proposition de loi et le texte émanant d'un ou plusieurs membres du parlement.


- Ces deux textes suivent le même circuit d'adoption.
• La publication se fait au bulletin officiel. C'est l'acte matériel par lequel la loi est portée à la connaissance des citoyens

A. Les règlements :

- La constitution détermine le domaine de la loi par une liste limitative des matières qui doivent faire l'objet d'un texte voté par le
parlement. Toutes les autres matières autres que celles qui sont du domaine de la loi appartiennent au domaine réglementaire. (art.47
de la constitution). Les règlements englobent l'ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités administratives.

- En principe, le pouvoir réglementaire appartient au premier ministre qui l'exerce par décret. Il peut également déléguer ce pouvoir à
un ou plusieurs ministres qui l'exercent par le biais des arrêtés.
C. La coutume :

- La coutume est une source de droit non écrite qui s'est établie avec le temps, par la pratique et la répétition qui finit par devenir
obligatoire.
- Cependant, tout usage ou comportement habituel de la vie sociale ne constitue pas nécessairement une coutume. Pour qu'il y ait
coutume, il faut la réunion de deux éléments :

- Un élément matériel : L'adage "une fois n'est pas coutume" exprime bien que la coutume est une règle issue d'une pratique
constante et prolongée lui assurant une certaine notoriété c'est-à-dire qu'elle est largement connue est admise dans son milieu au
point ou la majorité la connaît.

- Un élément psychologique : L'usage habituel doit être ressenti comme étant obligatoire et les individus doivent s'y conformer en
ayant la conviction que s'ils ne le font pas ils encourent une sanction. La sanction n'est pas d'ordre moral mais une sanction
juridique.
2- Les sources interprétatives du droit :

- A côté des sources principales, deux autres sources indirectes ou interprétatives du droit sont largement
admises.

- A- La jurisprudence :

- La jurisprudence peut avoir deux définitions. Dans un sens formel, la jurisprudence désigne
l'ensemble des décisions de la justice rendues pendant un temps déterminé.
- Le recueil de jurisprudence est le document qui regroupe l'ensemble des décisions judiciaires. Elle peut être répertoriée
selon plusieurs critères : selon son origine (jurisprudence de la cour d'appel, jurisprudence de la cour suprême), selon
la branche du droit concernée (jurisprudence civile, commerciale, pénale, administrative)….
- Dans une acception restrictive, la jurisprudence désigne la solution habituellement donnée par les tribunaux à une
question de droit. C'est l'interprétation admise par les tribunaux concernant une disposition de la loi (ex la définition
de la bonne foi, l'intérêt général, le bon père de famille).
B. la doctrine :
• La doctrine désigne l’ensemble des "opinions" émises par les auteurs (professeurs, magistrats, avocats et
autres praticiens du droit) qui traitent des matières juridiques. Formellement c'est l'ensemble de travaux
juridiques écrits : ouvrages, notes, commentaires …
LES BRANCHES DU DROIT

- La complexité et la diversité croissante des rapports sociaux inscrit inexorablement le droit


dans un mouvement de spécialisation qui ne cesse de s'amplifier.

- Le droit se divise alors en de multiples disciplines qui peuvent toutefois être regroupées au
sein d’une distinction binaire entre le droit privé et le droit public. Ces deux branches se
distinguent autant par leur l'objet que par leur finalité.
1. les branches du droit privé :

- Le droit privé est l’ensemble des règles juridiques qui gouvernent les rapports entre personnes privées. Il regroupe une
multitude de disciplines au centre desquelles figure le droit civil.
A. Le droit civil :

- C'est le droit commun privé normalement applicable à tous les rapports du droit privé. Il comprend le droit des
personnes (état et capacité), le droit des biens (propriété et droits réels principaux), le droit de la famille (couple et
enfants), le droit des obligations, le droit des contrats spéciaux, le droit des régimes matrimoniaux, le droit des
successions, le droit des libéralités et le droit des sûretés.
B. Le droit des affaires :

- Il a pour vocation de réglementer la vie des affaires. Il regroupe plusieurs disciplines :


 Le droit commercial : c’est l'ensemble des règles de droit privé applicables aux commerçants et aux actes de commerce

 Le droit des sociétés : c’est l'ensemble des règles régissant la formation, le fonctionnement et la dissolution des sociétés.

 Le droit de la concurrence : c’est l'ensemble des règles régissant les rapports entre agents économiques dans leurs
activités de recherche et de conservation d’une clientèle dans un cadre concurrentiel.
• Le droit bancaire : c’est l'ensemble des règles applicables aux opérations de banque et aux personnes qui les accomplissent
à titre professionnel.
• Le droit de la propriété intellectuelle : c’est l'ensemble des règles relatives à la propriété littéraire et artistique et à la
propriété industrielle.
C. Le droit social :
- Il se divise principalement en deux disciplines.

 Le droit du travail : c’est l'ensemble des règles qui régissent les relations individuelles de travail (les rapports
entre l’employeur et les salariés) et les relations collectives de travail (les rapports entre les employeurs et les
syndicats et représentants du personnel)
 Le droit de la sécurité sociale : c’est l'ensemble des règles qui organisent la protection des individus contre les
risques sociaux (maladie, maternité, invalidité, accident du travail, maladie professionnelle).
D. Le droit judiciaire privé :

- Cette discipline réglemente, d’une part, le déroulement procédural des instances civiles (la procédure civile) et, d’autre part,
l’organisation et la compétence des différentes juridictions civiles (tribunal de première instance, cour d'appel, cour suprême...).
E. Le droit pénal :
- Entendu au sens large, le droit pénal a pour objet l’étude du phénomène criminel révélé par des agissements de nature à créer un
trouble pour la société.
F. Le droit international privé :

- Le droit international privé est l’ensemble des règles juridiques qui régissent les rapports d’ordre privé (droit des personnes, droit
de la famille, droit des contrats, droits des sociétés etc.) à caractère international c'est-à-dire que les parties sont de nationalités
différentes, résident dans des pays différents ou sont liées par des engagements pris dans un pays autre que leur pays de
résidence.
2- Les branches du droit public :

- Le droit public regroupe l’ensemble des dispositions réglementant d’une part la constitution, le
fonctionnement et l’organisation des institutions publiques et, d’autre part, les rapports entre la
puissance publique et les personnes privées.
A. Le droit constitutionnel :

- Il regroupe l'ensemble des règles qui président à l'organisation politique de l'Etat et à son fonctionnement ainsi que
celui de l’ensemble des institutions publiques. C’est le droit constitutionnel qui permet de déterminer la nature du
régime politique d’un Etat (Monarchie constitutionnelle, présidentiel, régime parlementaire …).

B. Le droit administratif :

- Il a pour objet principal d'organiser les rapports que les autorités administratives (Etat, régions, collectivités et
communes) entretiennent avec les particuliers. Il établit les règles applicables aux rapports entre l’administration et les
personnes privées.
C. Le droit des finances publiques :

- Il détermine les modes d’utilisation de l’ensemble des ressources de l’Etat et des collectivités
locales (ressources et dépenses de l'Etat et des collectivités publiques).
D. Le droit fiscal :

- C'est l'ensemble des règles qui déterminent le mode de calcul et de recouvrement des différents impôts et
taxes que l'Etat peut réclamer aux particuliers et aux entreprises.

E. Le droit international public :

- Il étudie les rapports entre les Etats et les organisations internationales. Elle inclut notamment le droit
des traités (conventions internationales, accord internationaux…).
LIBERTÉS PUBLIQUES ET DROITS DE L’HOMME

 Définition :

- Les droits fondamentaux sont des droits accordés à chaque individu et assurés dans un
Etat de droit et une démocratie. Les droits fondamentaux sont constitués, au sens large,
des droits de l'homme et du citoyen et des libertés publiques.
- Les droits fondamentaux sont avant tout des libertés que le législateur doit garantir.
LES DROITS FONDAMENTAUX

 Le droit d’égalité :

- L'homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil,


politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans la
constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par
le Maroc.

- L’Etat œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes. Il est créé, à
cet effet, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination.
 Le droit à la vie :

C’est le droit premier de tout être humain. La loi protège ce droit.


 Le droit à la sécurité :

- Toute personne a droit à la sécurité de sa personne et de ses proches, et à la protection


de ses biens.
- Les pouvoirs publics assurent la sécurité des populations et du territoire national, dans
le respect des libertés et des droits fondamentaux garantis à tous.
• Il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque
circonstance que ce soit, et par quelque partie que ce soit, privée ou publique. La pratique de
la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi.
Le droit à un procès équitable :
- La présomption d’innocence et le droit à un procès équitable sont garantis.

- Toute personne détenue jouit de droits fondamentaux et de conditions de détention humaines. Elle peut
bénéficier de programmes de formation et de réinsertion.
- Est proscrite toute incitation au racisme, à la haine et à la violence. Le génocide et tous autres crimes
contre l’humanité, les crimes de guerre et toutes les violations graves et systématiques des droits de
l’Homme sont punis par la loi.
- Nul ne peut être arrêté, détenu, poursuivi ou condamné en dehors des cas et des formes prévus par la
loi.
 Le droit à la protection de sa vie privée :
- Toute personne a droit à la protection de sa vie privée.
- Le domicile est inviolable. Les perquisitions ne peuvent intervenir que dans les conditions et les
formes prévues par la loi.
• Les communications privées, sous quelque forme que ce soit, sont secrètes. Seule la justice peut
autoriser, dans les conditions et selon les formes prévues par la loi, l’accès à leur contenu, leur
divulgation totale ou partielle ou leur invocation à la charge de quiconque
Le droit d’accès à l’information :

- Les citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration
publique, les institutions élues et les organismes investis de mission de service public.
• Le droit à l’information ne peut être limité que par la loi, dans le but d’assurer la protection de tout ce
qui concerne la défense nationale, la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, et la vie privée des
personnes, de prévenir l’atteinte aux libertés et droits fondamentaux énoncés dans la présente
Constitution, et de protéger les sources des informations et les domaines déterminés avec précision par
la loi
 Le droit de grève :
• Le droit de grève est garanti. Une loi organique fixe les conditions et les modalités de son exercice
 Le droit de vote :
- Le vote est un droit personnel et un devoir national.

• Sont électeurs et éligibles tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques. La
loi prévoit des dispositions de nature à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux fonctions électives
 Le droit de protection des personnes vulnérables :

- Les pouvoirs publics élaborent et mettent en œuvre des politiques destinées aux personnes et aux
catégories à besoins spécifiques. A cet effet, ils veillent notamment à :
 Traiter et prévenir la vulnérabilité de certaines catégories de femmes et de mères, d’enfants
et de personnes âgées.
• Réhabiliter et intégrer dans la vie sociale et civile les handicapés physiques sensorimoteurs et
mentaux, et faciliter leur jouissance des droits et libertés reconnus à tous
LES LIBERTÉS PUBLIQUES :

- Sont garanties pour tous, la liberté de circuler et de s'établir sur le territoire national, d’en sortir et d’y retourner,
conformément à la loi.
- Sont garanties les libertés de pensée, d’opinion et d'expression sous toutes leurs formes.

- Sont garanties les libertés de création, de publication et d’exposition en matière littéraire et artistique et de
recherche scientifique et technique
- Les pouvoirs publics apportent, par des moyens appropriés, leur appui au développement de la création culturelle et
artistique, et de la recherche scientifique et technique, ainsi qu’à la promotion du sport. Ils favorisent le développement et
l’organisation de ces secteurs de manière indépendante et sur des bases démocratiques et professionnelles précises
- La liberté de la presse est garantie et ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable.
- Sont garanties les libertés de réunion, de rassemblement, de manifestation pacifique, d'association et
d’appartenance syndicale et politique. La loi fixe les conditions d’exercice de ces libertés.
- L’Etat garantit la liberté d’entreprendre et la libre concurrence. Il œuvre à la réalisation d’un
développement humain durable, à même de permettre la consolidation de la justice sociale et la préservation
des ressources naturelles nationales et des droits des générations futures.
• Tous les citoyennes et les citoyens doivent respecter la Constitution et se conformer à la loi. Ils doivent exercer les
droits et les libertés garantis par la Constitution dans un esprit de responsabilité et de citoyenneté engagée, où
l’exercice des droits se fait en corrélation avec l’accomplissement des devoirs
LE POUVOIR LÉGISLATIF

- Le Parlement est composé de deux Chambres, la Chambre des Représentants et la Chambre des Conseillers.
Leurs membres tiennent leur mandat de la Nation. Leur droit de vote est personnel et ne peut être délégué.
- L’opposition est une composante essentielle des deux Chambres. Elle participe aux fonctions de législation
et de

contrôle du gouvernement.

- La chambre des représentants se compose de 395 membres élus, au suffrage universel direct, au scrutin
de liste et répartis comme suit :

305 membres sont élus au niveau des circonscriptions électorales locales


 72 membres, représentant les collectivités territoriales, élus au niveau des régions du Royaume.
 20 membres élus, représentant les chambres professionnelles.

 8 membres élus, représentant les organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives.

 20 membres élus, au niveau national, par un collège électoral composé des représentants des salariés.

- Le Règlement intérieur de la Chambre des Représentants, détermine le nombre de commissions permanentes en neuf, leurs
présidents sont élus au début de la période législative :
 Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE. (44
membres)

 Commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville. (44


membres)
 Commission de justice, de législation et des droits de l’homme. (44 membres)

 Commission des finances et du développement économique. (44 membres)


 Commission des secteurs sociaux. (44 membres)
 Commission des secteurs productifs. (44 membres)

 Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement. (44 membres)


 Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication.
 Commission du contrôle des finances publique (43 membres)
- Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l'occasion
d’une opinion ou d’un vote émis par lui dans l'exercice de ses fonctions, hormis le cas où l’opinion
exprimée met en cause la forme monarchique de l’Etat ou la religion musulmane ou constitue une
atteinte au respect dû au Roi.
- Le Parlement siège pendant deux sessions par an. Le Roi préside l'ouverture de la première session
qui commence le deuxième vendredi d'octobre. La seconde session s'ouvre le deuxième vendredi
d’avril.
- Le Parlement peut être réuni en session extraordinaire, soit par décret, soit à la demande du tiers des membres
de la chambre des Représentants ou de la majorité de ceux de la Chambre des Conseillers. Les sessions
extraordinaires du Parlement se tiennent sur la base d'un ordre du jour déterminé. Lorsque ce dernier est
épuisé, la session est close par décret.

- Le Parlement exerce le pouvoir législatif. Il vote les lois, contrôle l’action du gouvernement et évalue les

politiques publiques.
LE POUVOIR JUDICIAIRE

• Les principes du pouvoir judiciaire :


 Le principe de l’indépendance de la justice :
• Le pouvoir judiciaire est séparé du législatif et de l'exécutif. Le juge est indépendant, c’est-à-dire qu'il n'est pas soumis à une
hiérarchie administrative.
• Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Le Roi est le garant de l’indépendance du
pouvoir judiciaire.
• Est proscrite toute intervention dans les affaires soumises à la justice. Dans sa fonction judiciaire, le juge ne saurait recevoir
d’injonction ou instruction, ni être soumis à une quelconque pression.
 Le principe de la gratuite de la justice :
• Les magistrats ne sont pas rémunérés par les justiciables mais par l’État en leur qualité de
fonctionnaires. Cela ne signifie pas que le justiciable n’aura rien à débourser dans le cadre d’un
procès, qui peut entraîner des frais correspondant à la procédure et aux honoraires de : l’avocat,
l’expert judiciaire…
 Le principe du double degré de juridiction :
• Lorsqu’une juridiction du premier degré rend son jugement, une des parties au procès, le demandeur ou le défendeur, peut se
sentir lésée et elle a la possibilité de refaire juger l’affaire par une juridiction supérieure : la cour d’appel.
• La cour d’appel saisie va rejuger l’affaire intégralement (fait et droit) et rendre un arrêt qui peut être un :

- Arrêt confirmatif : Lorsqu’il confirme la décision de la juridiction du premier degré


- Arrêt infirmatif: Lorsqu’il contredit la décision de la juridiction du premier degré.
 Le principe de la publicité des débats et décisions :
• Les débats d'un procès et les décisions doivent être publics .Cela signifie que les débats ont lieu publiquement et que la
décision de justice, est rendue en présence du public.
• En principe, les portes des salles d'audience doivent rester ouvertes et accessibles à tous.
• L'accès du public aux audiences donne une transparence à la justice et permet de consacrer le principe de l’impartialité.
• Le président du tribunal ou de la cour peut ordonner le huis clos pour protéger les personnes (mineurs, divorce), ou pour
éviter des troubles à l'ordre public, ou préserver des secrets d'Etat.
 Le principe de la collégialité :

• Le principe de collégialité signifie que l’affaire est jugée par plusieurs juges, siégeant et délibérant ensemble.

• Ce principe ne reçoit pas application dans toutes les juridictions et pour toutes les affaires dans une même juridiction.
 Le principe contradictoire de la procédure :

• Le principe du contradictoire garantit tout d’abord aux parties qu’elles ne seront pas jugées sans avoir été sinon
entendues, du moins appelées.

Ce principe exige particulièrement :


• ▪ que le demandeur informe le défendeur de sa prétention
• que les parties échangent leurs conclusions et leurs pièces.
• ▪ que les mesures propres à l'établissement de la preuve soient menées en présence des parties et de
leurs conseils.
• ▪ que les débats soient eux mêmes contradictoirement menés.

Le principe du contradictoire garantit à chaque partie le droit de prendre connaissance des arguments
de fait, de droit et de preuve à partir desquels elle sera jugée. Les différents intervenants du procès
doivent donc se montrer loyaux dans la communication de leurs pièces et conclusions
• ▪ que la décision soit rendue en audience publique, à une date communiquée, aux parties par le juge
lors de la clôture des débats.
LES PROFESSIONNELS DE LA JUSTICE

Les magistrats :

- Les magistrats jouissent de la liberté d’expression, en compatibilité avec leur devoir de réserve et l’éthique
judiciaire. Ils peuvent adhérer à des associations ou créer des associations professionnelles, dans le respect des
devoirs d’impartialité et d’indépendance de la justice et dans les conditions prévues par la loi. Ils ne peuvent
adhérer à des partis politiques ou à des organisations syndicales.
- Le statut des magistrats est fixé par une loi organique.
 Les magistrats de siège :

- Les magistrats du siège ou magistrature assise prononcent des décisions sur les litiges qui
leur sont soumis par les parties ou sur réquisitoire du parquet.
 Les magistrats du parquet :

- Les magistrats du Parquet ou magistrature debout (se lèvent pour leur réquisitoire) constituent le «Ministère
public» et exercent une mission de sauvegarde des intérêts généraux de la société devant les tribunaux.
Les huissiers de justice :

- Un huissier de justice est un officier ministériel chargé de procéder aux significations, c'est-à-dire à la remise aux
parties des actes de procédure, des décisions de justice et des actes extrajudiciaires (Exemple : les congés en
matière de location).
- Il est également chargé de l'exécution des décisions de justice.
Les avocats :

- C’est un juriste dont les fonctions traditionnelles sont de conseiller, représenter, d'assister et de défendre ses clients,
personnes physiques ou morales, en justice, en plaidant pour faire valoir leurs droits et, plus généralement, pour les
représenter.
• L'avocat s'acquitte d'une fonction de conseil et de rédacteur d'actes.
Le greffe :
• Le greffe désigne l'ensemble des services d'une juridiction, composé de fonctionnaires de justice,
qui assistent les magistrats dans leur mission
• Les greffes des tribunaux ont en charge de gérer des documents, dont il se charge de la
rédaction, la réception, la conservation ou la diffusion.
L’ORGANISATION JURIDICTIONNELLE

• 1. Définition :
• L'organisation judiciaire désigne l'ensemble des organes du système judiciaire.
• Il s’agit au Maroc des tribunaux et des cours.
 Le terme « tribunal » désigne les juridictions inférieures telles que le tribunal de première instance.
 Le terme « cour » se rapporte aux juridictions supérieures telles que les cours d'appel ou la Cour Suprême.
• L’ordre judiciaire marocain comprend à la base des juridictions dites de première instance (premier degré) et des
juridictions de second degré (les cours d’appel) et, au sommet de cette organisation, on trouve la Cour de cassation.
• Les règles de compétence :
• Pour faire trancher un litige, il convient de déterminer la juridiction compétente en raison de la matière du litige ainsi que
la compétence territoriale des juridictions.
 La compétence d'attribution :
• Elle a pour objet de déterminer la catégorie de juridiction compétente en raison de la nature et du montant de l’affaire à juger :
savoir si c'est une juridiction de droit commun ou spécial, selon la nature du litige, ou encore quelle juridiction est compétente
selon le montant du litige (appelé aussi taux de compétence ou taux de ressort).
• Si le litige implique l’Etat, il relève des juridictions administratives.
• Si le litige est entre particuliers, il relève des juridictions civiles.
• Si le litige concerne des infractions à la loi, il relève des juridictions pénales.
 La compétence territoriale :
• Les règles relatives à la compétence territoriale, ont pour objet la répartition géographique des affaires entre les
juridictions de même degré.
• Il ne suffit pas en effet de savoir à quelle juridiction matériellement compétente il convient de s'adresser, mais encore de
déterminer parmi les juridictions matériellement compétentes, laquelle sera géographiquement apte à juger du litige.
• Pour les juridictions civiles : le critère est personnel « la compétence du tribunal du domicile du défendeur ».
• Pour les juridictions pénales : le principe est la compétence du tribunal dans le ressort duquel s’est déroulée l’infraction.
• Pour les juridictions administratives : le tribunal administratif territorialement compétent, est celui
dans le ressort duquel, l'autorité qui a pris la décision attaquée ou a signé le contrat litigieux a
légalement son siège.
LES TRIBUNAUX DE PREMIÈRE INSTANCE

 La composition et l’organisation :
• Les tribunaux de première instance comprennent :
• ▪ Un président, des juges et des juges suppléants ;
• ▪ Un ministère public composé d'un procureur du Roi et d'un ou plusieurs substituts;
• ▪ Un greffe;
• ▪ Un secrétariat du parquet.
LES COURS D'APPEL

• La composition et l’organisation :
• Elles comportent un ministère public composé du procureur général du Roi et de substituts généraux, un ou
plusieurs magistrats chargés de l'instruction, un ou plusieurs magistrats des mineurs, un greffe et un secrétariat
du parquet général.
INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES
E. Les instances de protection et de promotion des droits de l'Homme
E.1 Le Conseil national des droits de l’Homme
• est une institution nationale pluraliste et indépendante, chargée de connaître de toutes les questions
relatives à la défense et à la protection des droits de l'Homme et des libertés, à la garantie de leur plein
exercice et à leur promotion, ainsi qu'à la préservation de la dignité, des droits et des libertés
individuelles et collectives des citoyennes et citoyens, et ce, dans le strict respect des référentiels nationaux
et universels en la matière.
E.2 Le Médiateur
• est une institution nationale indépendante et spécialisée qui a pour mission, dans le cadre des rapports entre
l'administration et les usagers, de défendre les droits, de contribuer à renforcer la primauté de la loi et à
diffuser les principes de justice et d'équité, et les valeurs de moralisation et de transparence dans la gestion
des administrations, des établissements publics, des collectivités territoriales et des organismes dotés de
prérogatives de la puissance publique.
• E.3. Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger
• est chargé notamment d'émettre des avis sur les orientations des politiques publiques permettant
d'assurer aux Marocains résidant à l'étranger le maintien de liens étroits avec leur identité marocaine,
de garantir leurs droits, de préserver leurs intérêts, et de contribuer au développement humain et
durable de leur Patrie, le Maroc, et à son progrès
LE DROIT ADMINISTRATIF : LE STATUT GÉNÉRAL DE LA FONCTION PUBLIQUE

Définition :
- Le fonctionnaire est toute personne nommée dans un emploi permanent et titularisée dans un
grade de la hiérarchie des cadres de l'administration de l'Etat.

- Le fonctionnaire est vis-à-vis de l'administration dans une situation statutaire et réglementaire.

• Le statut général de la fonction publique régit l'ensemble des fonctionnaires des administrations centrales de
l'Etat et des services extérieurs qui en dépendent. Toutefois, il ne s'applique pas aux magistrats ni aux
militaires des Forces armées royales ni aux corps des administrateurs du ministère de l'intérieur.
Le recrutement : l’accès à la fonction publique

• Tout Marocain a droit d'accéder dans les conditions d'égalité aux emplois publics, aucune distinction n'est faite entre les deux
sexes, pour l'application du statut général de la fonction publique.
- Les conditions de recrutement et d’accès à un emploi public sont :
 La nationalité marocaine.
 Les droits civiques et la bonne moralité.
 L'aptitude physique exigée pour l'exercice de la fonction.
 La position régulière vis-à-vis du service militaire
DROITS ET DEVOIRS DES FONCTIONNAIRES

Le fonctionnaire est tenu en toute circonstance de respecter et de faire respecter l'autorité de l'Etat.
• Le droit syndical est exercé par les fonctionnaires dans les conditions prévues par la législation en vigueur.
L'appartenance ou la non appartenance à un syndicat ne doit entraîner aucune conséquence en ce qui concerne le
recrutement, l'avancement, l'affectation, et d'une manière générale la situation des agents soumis au statut général de
la fonction publique.
• Il est interdit à tout fonctionnaire d'exercer, à titre professionnel, une activité lucrative privée ou relevant du secteur
privé, de quelque nature que ce soit, sous peine de la poursuite disciplinaire, à l'exception : de la production d'œuvres
scientifiques, littéraires, artistiques et sportives, à condition que le caractère commercial n'y soit pas dominant
• Tout fonctionnaire quel que soit son rang dans la hiérarchie est responsable de l'exécution des
tâches qui lui sont confiées. Le fonctionnaire chargé d'assurer la marche d'un service est
responsable à l'égard de ses supérieurs de l'autorité qui lui a été conférée pour cet objet et de
l'exécution des ordres qu'il a donnés.
• Indépendamment des règles instituées dans le code pénal en matière de secret professionnel, tout
fonctionnaire est lié par l'obligation de discrétion professionnelle pour tout ce qui concerne les faits
et informations dont il a connaissance dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions.
• Par contre, L'administration est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, attaques,
outrages, injures ou diffamations dont ils peuvent être l'objet à l'occasion de l'exercice de leurs
fonctions. Elle répare éventuellement et conformément à la réglementation en vigueur, le préjudice qui
en est résulté dans les cas qui ne sont pas réglés par la législation sur les pensions et sur le capital-décès,
l'Etat étant subrogé dans les droits et actions de la victime contre l'auteur du préjudice.
- Un dossier individuel sera établi pour chaque fonctionnaire. Dans ce dossier seront enregistrées,
numérotées et classées sans discontinuité toutes les pièces concernant son état civil, sa situation
de famille et sa situation administrative.
LA RÉMUNÉRATION

- La rémunération comprend le traitement, les prestations familiales et toutes autres indemnités ou primes
instituées par les textes législatifs ou réglementaires.

- Il est interdit au fonctionnaire de cumuler deux rémunérations ou plus en contrepartie de l'exercice d'une
fonction à titre permanent ou occasionnel.
LA NOTATION ET L’AVANCEMENT

- Le pouvoir de notation appartient au chef d’administration qui attribue chaque année à tout fonctionnaire en
activité ou en service détaché une note chiffrée suivie d'une appréciation générale exprimant sa valeur
professionnelle. Cette note est portée sur une fiche annuelle de notation annexée au dossier de chaque
fonctionnaire.

- Les notes chiffrées sont communiquées aux intéressés et aux commissions administratives paritaires; celles-
ci peuvent également prendre connaissance des appréciations générales
- L'avancement des fonctionnaires comprend l'avancement d'échelon, de classe et de grade. Il a lieu de façon
continue d'échelon à échelon, de classe à classe et de grade à grade, après avis de la commission administrative
paritaire compétente.
- L'avancement d'échelon a lieu de façon continue d'un échelon à l'échelon immédiatement supérieur, en fonction de
l'ancienneté et de la notation du fonctionnaire.

- L'avancement de grade ou de cadre a lieu de grade à grade ou de cadre à cadre à la suite d'un examen d'aptitude
professionnelle et au choix, sur la base du mérite, après inscription au tableau annuel d'avancement.
• Tout fonctionnaire qui a été promu à un grade ou à un cadre supérieur est tenu d'accepter l'emploi qui lui est assigné
dans son nouveau grade ou cadre. En cas de refus, sa promotion est annulée
LES POSITIONS DU FONCTIONNAIRE

A. En activité :

- Le fonctionnaire est réputé en activité lorsque, titularisé dans un grade, il exerce


effectivement les fonctions de l'un des emplois correspondants dans l'administration où
il est affecté.
• Est considéré comme étant dans la position d’activité, le fonctionnaire mis à disposition, le
fonctionnaire bénéficiant des congés administratifs, des congés pour raisons de santé, du
congé de maternité, du congé sans solde et de la décharge de service pour l'exercice
d'une activité syndicale auprès de l'une des organisations syndicales les plus
représentatives
a) La mise à disposition :

- Le fonctionnaire relevant de son cadre dans son administration d'origine au sein d'une administration
publique ou d'une collectivité locale et y occupant son poste budgétaire, il exerce ses fonctions dans une
autre administration publique.
- Le fonctionnaire mis à disposition conserve, au sein de son administration ou collectivité d'origine, tous ses
droits à la rémunération, à l'avancement et à la retraite.
- La mise à disposition ne peut avoir lieu que pour les besoins nécessaires du service, afin de réaliser des
missions déterminées durant une période limitée et avec l'accord du fonctionnaire.
• Le fonctionnaire mis à disposition exerce des missions d'un niveau hiérarchique similaire à celui des missions
qu'il exerçait dans son administration ou collectivité d'origine, avec l'obligation de lui soumettre un rapport
périodique afin de lui permettre de poursuivre son activité.
b) Décharge de service :

- Le fonctionnaire qui exerce une activité syndicale, tout en relevant de son cadre dans son
administration d'origine et en y occupant son poste budgétaire, il exerce ses missions dans l'un des
syndicats les plus représentatifs.
• Le fonctionnaire bénéficiant d'une décharge de service pour l'exercice d'une activité syndicale auprès de
l'un des syndicats les plus représentatifs conserve, dans son administration d'origine, tous ses droits à la
rémunération, à l'avancement et à la retraite.
B) En service détaché :

- Le fonctionnaire est en position de détachement, lorsqu'il est placé hors de son cadre d'origine mais continue à
appartenir à ce cadre et à y bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite.
- Le détachement a lieu sur demande du fonctionnaire et présente un caractère révocable. Il s'effectue auprès :
 d'une administration de l'Etat.
 d'une collectivité locale.
 des établissements publics, des sociétés de l'Etat et des entreprises.
• d'un organisme privé revêtant un intérêt public ou d'une association reconnue d'utilité publique.
• d’un pays étranger ou d'une organisation régionale ou internationale
• C. En disponibilité :
• Le fonctionnaire est en position de disponibilité lorsque, placé hors de son cadre d'origine, il continue d'appartenir à ce cadre
mais cesse d'y bénéficier de ses droits à l'avancement et à la retraite.
• Le fonctionnaire conserve les droits acquis dans son cadre d'origine au jour où sa mise en disponibilité a pris effet.
• D. Sous les drapeaux :
• Le fonctionnaire incorporé dans l'armée pour accomplir le service militaire actif est placé dans la position dite : sous les
drapeaux.
• Dans cette position, il conserve ses droits à l'avancement dans son administration d'origine. Il perd ses émoluments
d'activité et ne perçoit que sa solde militaire. A sa libération, l'intéressé est réintégré de droit dans son cadre d'origine.
LES CONGÉS DU FONCTIONNAIRE

A. Les congés administratifs :


A. 1 les congés annuels :
- Tout fonctionnaire qui exerce sa fonction a droit à un congé annuel payé.
- La durée du congé est fixée à vingt-deux 22 jours ouvrables par année.
- le premier congé n'étant accordé qu'après douze mois de service.
A.2. Les congés exceptionnels ou permissions d'absence :

• accordés aux fonctionnaires recevant un mandat public.


• aux représentants dûment mandatés des syndicats de fonctionnaires ou membres élus des organismes directeurs
• aux fonctionnaires justifiant de raisons familiales, de motifs graves et exceptionnels dans une limite de dix jours.
• aux fonctionnaires musulmans désireux d'accomplir les pèlerinages aux lieux saints
• B. Les congés pour raisons de santé :
• En cas de maladie dûment constatée et mettant le fonctionnaire dans l'impossibilité d'exercer ses fonctions, il est de
droit mis en congé. (Le congé de maladie de courte durée, le congé de moyenne durée, le congé de maladie de
longue durée).
C. Le congé de Maternité :

- La fonctionnaire enceinte bénéficie d'un congé de maternité de 14 semaines, pendant lesquelles elle perçoit
l'intégralité de sa rémunération.
D. Le congé sans solde :

- Le fonctionnaire peut, sur sa demande et après accord du chef d'administration, bénéficier d'un congé sans solde,
accordé une seule fois tous les deux ans, dans la limite d'un mois non divisible.
Les sanctions disciplinaires :
• Le pouvoir disciplinaire appartient à l'autorité qui détient le pouvoir de nomination. Les commissions administratives
paritaires jouent le rôle de conseil de discipline
• L’absence non justifiée :
• Le fonctionnaire, qui, en dehors des cas d'absence régulièrement justifiés, n'assure pas son service est en état
d'abandon de poste; de ce fait, il est regardé comme ayant renoncé délibérément aux garanties disciplinaires prévues
par le présent statut.
Sortie du service

- La cessation définitive des fonctions résulte :


 de la démission régulièrement acceptée ;
 du licenciement ;
 de l'admission à la retraite.
• La démission ne peut résulter que d'une demande écrite de l'intéressé marquant sa volonté non équivoque de
quitter les cadres de son administration ou service
SÉANCE 12
LE STATUT DE LA PROFESSION INFIRMIÈRE

Le statut des infirmiers selon la Loi 43-13 :

- L’infirmier est toute personne qui dispense, en fonction du titre ou diplôme qui l’y habilite, des
soins infirmiers à titre préventif, curatif ou palliatif.
• L’infirmier dispense également, dans le cadre de son propre rôle, des soins visant à assurer 1’hygiène
et le confort du malade. Il participe, en outre, aux actions de planification, d’encadrement, de
formation, de gestion et de recherche en soins infirmiers.
LA RESPONSABILITÉ

1. Définition :

- La notion de responsabilité correspond au fait pour une personne d'assumer les conséquences de ses actes.
Dans l'exercice de sa profession, l'IDE peut voir sa responsabilité juridique engagée. L'établissement de santé
dans lequel il/elle exerce pourra également voir sa responsabilité mise en jeu.
2. Les principaux types de responsabilité :
- Responsabilité civile.
- Responsabilité administrative.
- Responsabilité pénale.
La responsabilité civile :

- Elle est basée sur la réparation du préjudice sous la forme de dommages- intérêts. Lorsque la
responsabilité civile de l'IDE est engagée, la réparation du dommage ne pourra être obtenue que si
trois éléments sont réunis : La faute, le préjudice et le lien de causalité.
A) La faute de soins :

- La notion de « faute de soins » est large. Elle recouvre plusieurs situations. Elle peut être personnelle ou
relever du service. Lorsque la faute sera considérée comme une faute dite « de service », elle sera
soumise au régime de la responsabilité administrative (si l'établissement est public).
b) Les cas de responsabilité sans faute :

- Dans le cadre d'une responsabilité pour faute, on parle de « responsabilité subjective ». C'est une obligation de
moyens qui pèse sur l'IDE et sa faute devra être prouvée par le patient. En revanche, il existe des régimes de
responsabilité sans faute :

 en cas d'infections nosocomiales ;


 en cas d'utilisation d'un produit de santé défectueux.
- Dans le cadre d'une responsabilité sans faute, on parle de « responsabilité objective ». Il y
aura une présomption de responsabilité car le patient n'a pas besoin de rapporter la preuve
d'une faute du soignant. Celui-ci ne pourra donc pas se soustraire à cette responsabilité en
démontrant une absence de faute.
- Il s'agit du dommage réparable. Il ne peut pas y avoir de responsabilité engagée sans qu'un
préjudice ne soit prouvé. Le préjudice peut être de plusieurs natures, il peut être matériel ou
moral.
B ) Le préjudice :

- Il s'agit du dommage réparable. Il ne peut pas y avoir de responsabilité engagée sans qu'un préjudice ne soit
prouvé. Le préjudice peut être de plusieurs natures, il peut être matériel ou moral.
C) Le lien de causalité :

- C'est à la victime de prouver le lien de cause à effet entre la faute et le dommage. Le dommage doit être
directement lié à la faute reprochée à l'IDE. Cela peut sembler évident, mais certaines situations rendent le rapport
entre les deux parfois incertain ou indirect.
 L'intervention de plusieurs causes

- Lorsque plusieurs évènements ont participé à la réalisation du dommage, il devient plus difficile d'établir la
causalité directe. Plusieurs situations peuvent empêcher que la responsabilité de l'IDE ne soit engagée :
 la force majeure.
 la faute d'une autre personne.
 la faute de la victime.

La responsabilité administrative :
- Lorsque l'IDE est salarié(e) d'un établissement public, les mécanismes de responsabilité seront
différents selon la nature de sa faute. On distingue la faute personnelle et la faute de service.
La faute dans le secteur public :

- Dans le cadre d'un exercice salarié dans le secteur public, la faute de l'IDE déterminera la procédure.

- On distingue la faute personnelle et « la faute de service ». Face à une faute qualifiée de « personnelle », c'est
la responsabilité personnelle de l'IDE qui sera engagée, il/elle assumera donc seule la réparation du préjudice.

- Si la faute n'est pas détachable du service, c'est la responsabilité de la « personne publique » qui sera engagée,
c'est-à-dire que c'est l'établissement qui l'emploie qui assumera le paiement des dommages intérêts. Mais la
faute de l'IDE pourra tout de même entraîner des sanctions pénales et disciplinaires.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Les conventions internationales :


- La constitution de l’OMS, adoptée par la Conférence internationale de la Santé,
• tenue à New York du 19 juin au 22 juillet 1946.
- La déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée
• générale le 10 décembre 1948 à Paris.

- Le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, Adopté par l'Assemblée
générale le 16 décembre 1966 et entrée en vigueur: le 3 janvier 1976.
2- La constitution marocaine :
- Le dahir n° 1-11-91, du 27 chaabane 1432, du 29 juillet 2011, Bulletin officiel
• N° 5964 bis, du 30 juillet 2011.
3- Les lois :

- La loi 34-09, promulguée par le Dahir n° l-11-83 du 29 rejeb 1432 (2 juillet 2011), relative au système de santé et à l’offre de
soins, Bulletin officiel N° 5962 du 21 juillet 2011.

- La loi organique n° 27-11, promulgué par le dahir n° 1-11-165, du 16 kaada 1432, du 14 octobre 2011, Bulletin officiel N°
5992, du 3 novembre 2011.

- La loi organique n° 32-15, promulgué par le dahir n° 1-15-88, du 29 ramadan 1436, du 16 juillet 2015, Bulletin officiel N°
6410, du 5 novembre 2015.
- La loi organique n° 28-11, promulgué par le dahir n° 1-11-172, du 24 hija 1432, du 21 novembre 2011, Bulletin officiel N° 6066,
du 19 juillet 2012.
- Le règlement intérieur de la chambre des représentants, décisions du conseil constitutionnel, n° 924/2013 et 929/2014, Maroc
- La loi n° 34-10, promulguée par le du Dahir n° 1-11-148, du 16 ramadan 1432 (17 août 2011), bulletin officiel N° 5978 du 15
Septembre 2011.
- La loi n° 58.11 relative à la Cour de cassation modifiant le dahir n° 1.57.233 du 2 rebia I 1377 (27 septembre 1957) relatif à la
Cour suprême promulgué par le dahir n° 1.11.170 du 27 kaada 1432 (25 octobre 2011), bulletin officiel N° 5989 bis du 26
octobre 2011.
- La loi 41-90 promulguée par le Dahir n° 1-91-225 du 22 rebia I 1414 (10 septembre 1993),
instituant des tribunaux administratifs, Bulletin Officiel n° 4227 du 3 novembre 1993.
- La loi n° 22-01, promulguée par Dahir n° 1.02.255 du 25 rajeb 1423 (3 octobre 2002, relative à la procédure
pénale, bulletin officiel N° 5078 du 30 janvier 2003.

- La loi organique n° 130-13 relative à la loi de finances, promulguée par le Dahir n° 1-15-62 du 14 chaabane
1436 (2 juin 2015), bulletin officiel N° 6370 du 18-6-2015
- Le Dahir n° 1-58-008 du 4 chaabane 1377 (24 février 1958) portant statut général de la
fonction publique, bulletin officiel n° 2372 du 11 avril 1958.
- La loi 43-13, relative à l’exercice des professions infirmières promulguée par le
• Dahir n٥ 1-16-82 du 16 ramadan 1437 (22 juin 2016), bulletin officiel N°6500, du 15 septembre
2016

- La loi 44-13, relative à l’exercice de la profession de sage-femme, promulguée par le Dahir n٥ 1-16-83
du 16 ramadan 1437 (22 juin 2016), bulletin officiel N°6500, du 15 septembre 2016.

- La loi 70-13 relative aux centres hospitalo-universitaires, promulguée par le Dahir n° 1-16-62 du 17
chaabane 1437 (24 mai 2016), Bulletin officiel, N° 6480, du 07 juillet 2016.
- Le code de procédure pénale du 1er chaabane 1378 (10 janvier 1959) a été abrogé par l’article 756
de la loi n° 22-01 relative à la procédure pénale promulguée par le dahir n° 1-02-255 du 25 rejeb
1423 (3 octobre 2002). Ce texte, publié uniquement en langue arabe, dans l’édition générale du
Bulletin Officiel n° 5078 du 30 janvier 2003.

- La loi n° 79-03 modifiant et complétant le code pénal et supprimant la Cour spéciale de justice
promulguée par le dahir n° 1-04-129 du 29 Rejeb 1425 (15 septembre 2004), Bulletin Officiel n°
5248 du 16 septembre 2004.

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