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02/06/2000 est un arrêt majeur en droit constitutionnel français, car il est venu
internationales.
En effet, cet arrêt Fraisse sans toutefois trancher avec la jurisprudence antérieure
D’ailleurs, il était à une époque admis et par la Cour de cassation (arrêt Cafés
interne français.
normes de valeur constitutionnelle notamment les lois organiques prim ent sur les
interne français.
dessus mentionnée.
Toutefois, elle s’est vu refuser cette inscription sur la liste par une décision de la
commission administrative de Nouméa. En effet, ce refus est fondé sur le fait que
territoire.
tendant à l’annulation de ladite décision est aussi rejetée par le tribunal dans son
Fraisse.
solennelle rend un arrêt de rejet largement commenté par les observateurs épris
liste électorale.
Elle allègue que l’article 188 de la loi organique du 19 mars 1999 (n ° 99-209)
dix ans pour participer à l’élection des membres d’une assemblée d’une
collectivité de la République française » est incompatible avec les textes issus du
février 1992.
Fraisse était celle de savoir quelle était la valeur constitutionnelle accordée aux
lois organiques et quelle était leur place dans la hiérarchie des normes.
LA SOLUTION DÉGAGÉE PAR L’ARRÊT
FRAISSE
En réponse au problème de droit posé dans l’arrêt Fraisse, l’Assemblée plénière
X… à être inscrite sur les listes électorales pour les élections … n’entre pas dans
On ne pourrait pas dire mieux ! En effet, par principe, les questions relatives à
soit elle ne devrait supplanter sur les normes internes en la matière ( voir le droit
rappela dans l’arrêt Fraisse que l’article 188 de la loi organique en cause avait
en résulte donc que les lois organiques ou la loi organique au sens large ont en
Ainsi, en rappelant que l’article 188 de la loi organique en cause avait valeur
supériorité de celle-ci sur les lois ordinaires, mais toutefois, celle -ci demeure en
problème de droit soulevé qui est encore plus intéressante. En effet, les juges de
constitutionnelle ».
Ainsi, comme l’article 188 de la loi organique en cause a été reconnu comme
par la requérante au jugement du premier degré prétendant que cet article serait
constats de taille :
communautaires en droit interne français ne vaut que pour les lois ordinaires q ui
toutes les normes internationales ainsi que sur les normes européennes y compris
Cependant, il faut noter que ce n’est pas du tout nouveau. Nous l’avons déjà dit,
Toutefois, il est révélateur de quelque chose qui ne demeure pas sans importance,
l’inflexibilité des deux hautes juridictions françaises des deux ordres sur le fait
que les normes de valeur constitutionnelle ont une valeur supérieure aux normes
Cette position est confirmée par de récents arrêts et semble être partie pour
Ainsi, en estimant que l’article 188 de la loi organique du 19 mars 1999 en cause
avait une valeur constitutionnelle, la Cour de cassation dans l’arrêt Fraisse a tout
simplement conclu que le pourvoi en question était sans fondement d’où le rejet.
Chose encore surprenante, c’est qu’a ucune spécificité n’a été accordée aux
Même s’il convient de dire que le Règlement européen occupe une place spéciale
dans le débat compte tenu de son effet direct immédiat. On ne peut tout de même
dire qu’il ait une valeur supérieure aux normes de valeur constitutionnelle.
(…) » a aussi conclu que la Constitution a valeur de supériorité sur les normes
européennes.
internationales.
C l i q u e z i c i p o u r t é l é c h a r g e r t o u te s m e s f i c h e s d e r é v i s i o n s