Vous êtes sur la page 1sur 37

République Démocratique du Congo

Ministère de la Justice et Garde des Sceaux

INSTITUT NATIONAL DE FORMATION JUDICIAIRE


INAFORJ

CIRCULAIRES ET
INSTRUCTIONS
GENERALES

Kinshasa
-2-

Février 2023
-3-

République Démocratique du Congo


Ministère de la Justice et Garde des Sceaux

INSTITUT NATIONAL DE FORMATION JUDICIAIRE


INAFORJ

CIRCULAIRES ET
INSTRUCTIONS
GENERALES

Kinshasa
-4-

Février 2023
-5-

Introduction

Le présent module reprend les grandes lignes de certaines


circulaires et instructions à l’intention essentiellement des magistrats
en formation initiale ; mais il peut être utile aux magistrats dans le
cadre de la formation continue ainsi qu’à d’autres intervenants
judiciaires.

La magistrature est avant tout un corps d’élite. Et comme le


soulignait le Professeur Emile LAMY, dans la profession du Magistrat
tout est exigence.

En effet, les faits et gestes du magistrat sont scrutés par son


entourage. Il est exigé en plus de qualités intellectuelles éprouvées,
une élévation d’esprit hors norme ; une grande probité morale en
toutes circonstances, un esprit de discipline qui implique la
subordination à la loi et la subordination hiérarchique, le sens de la
réserve, etc.

Face à l’avalanche de griefs à l’endroit de la justice en général


et devant des lois toujours plus nombreuses et proliférantes qui
requièrent les soins et l’attention des intervenants judiciaires, il est
indubitablement indiqué, à côté du statut des magistrats, du code de
conduite de l’agent public de l’Etat et d’autres instruments relatifs à
l’éthique et à la déontologie, de commenter les différentes directives
susceptibles d’éclairer le magistrat et/ou l’agent sur la valeur et la
portée de sa pratique tant au regard de la norme qu’il met en œuvre
que des réalités auxquelles elle s’applique.

En effet, les différentes circulaires et instructions générales


constituent des pistes essentielles d’orientation de la marche du
magistrat, surtout en début de carrière, et exploitables pour les
résultats concrets. Elles diffusent une lumière dans un univers
complexe pour faciliter l’application des textes en complétant les
interstices laissés vides de solutions particulières et en opérant les
connexions nécessaires pour bâtir un système rationnel et cohérent.

Le présent module vise au travers des commentaires des


certaines circulaires et instructions ainsi que d’autres directives,
-6-

reprises parfois intégralement, qui mettent à nu les données


essentielles du droit procédural, à rendre l’apprenant capable
d’appliquer la loi au service de l’ordre public et de la paix sociale.

Il convient de souligner que le règlement intérieur des Cours,


Tribunaux et Parquets, reprend l’essentiel de certaines circulaires.

Pour des raisons pédagogiques, s’appuyant sur le pragmatisme


et l’efficacité, les matières ont été regroupées dans un ordre
particulier de présentation en 7 séquences.

La première séquence concerne les orientations et directives


générales, la deuxième et la troisième séquence gravitent autour de
la direction que le Procureur de la République (auditeur de garnison)
doit exercer sur ses substituts et de l’instruction judiciaire. La
quatrième séquence est relative à l’exercice de l’action publique. La
cinquième porte sur l’arrestation et la mise en détention préventive.
Les deux dernières séquences traitent de la question des
renseignements à fournir à la hiérarchie et aux personnes
intéressées.
-7-

CHAPITRE 1 : ORIENTATIONS ET DIRECTIVES GENRALES

§1. Rappel des notions essentielles

Une manière de rendre les enseignements reçus pratiques et


donc utiles est de rechercher ensemble les liens qui unissent les
mêmes questions traitées ici et là, aussi bien dans les parentés qui
les rapprochent que dans les contradictions qui les séparent.

Le personnel judiciaire

Lorsqu’on parle du plan de redressement de la justice par le


renforcement des capacités professionnelles, le sujet concerne
essentiellement les intervenants judiciaires repris aussi bien dans la
loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation,
fonctionnement et compétences des juridictions de l'ordre judiciaire
des Cours, Tribunaux et Parquets civils et militaires que dans la loi
organique n°16/027 du 15 octobre 2016 portant organisation,
compétence et fonctionnement des juridictions de l’ordre
administratif.

Aux termes des articles 1, 2, et 3 repris dans la loi sus


référencée, le personnel judiciaire comprend : les magistrats, les
agents de la police judiciaire des parquets, les officiers de la police
judiciaire et les agents de l’ordre judiciaire.

Le personnel des juridictions de l’ordre administratif, dit


l’article 25 de la loi du 15 octobre 2016 sur lesdites juridictions,
comprend les magistrats, les agents des greffes et ceux des
secrétariats des parquets ainsi que des huissiers.

Le premier président, les présidents et les conseillers de la


Cour de Cassation, le premier président, les présidents et les
conseillers de la Cour d’Appel et des cours militaires, les présidents
et les juges des tribunaux de grande instance, des tribunaux de
commerce ainsi que ceux du Travail, les présidents militaires de
garnison, les présidents et les juges de paix sont les magistrats du
siège.
-8-

Il y a lieu d’ajouter à cette catégorie les présidents et juges des


tribunaux pour enfants institués par le décret n°01/009 du 10
janvier 2009 portant protection de l’enfant.

Sont par contre magistrats du parquet ou officier du ministère


public, le Procureur général de la République, les Premiers avocats
généraux de la République et les Avocats généraux de la
République, l’Auditeur général, les Procureurs généraux et les
Avocats généraux et les Substituts du Procureur général près la Cour
d’Appel, les Auditeurs supérieurs, les Avocats généraux et les
Substituts de l’Auditeur supérieur près les cours militaires, les
Procureurs de la République, les premiers Substitut et Substituts du
Procureur de la République, les Auditeurs militaires, les Premiers
Substituts des Auditeurs militaires.
.
Sont agents de l’ordre judiciaire les fonctionnaires et agents
administratifs des greffes administratifs, des secrétariats
administratifs ainsi que des huissiers. Lorsqu’ils sont affectés au
Parquet, ils y accomplissent des tâches essentiellement
administratives telles que la réception et l’enregistrement des
documents (procès-verbaux, plaintes, dénonciations ou tout autre
courrier) tenue des registres, transmission du courrier, etc…

Les officiers de police judiciaire sont des personnes à qui cette


qualité a été conférée par la loi ou par un arrêté du ministère de la
Justice pris dans la forme prévue par la loi et qui sont chargées,
sous l’ordre et l’autorité de l’officier du ministère public de
rechercher les infractions et d’en interpeller les auteurs (articles 1 et
2 O.L 78-289 du 3/7/1978 relative à l’exercice des attributions
d’officier et agents près les juridictions de droit commun).

CONCEPTS-CLES
CIRCULAIRES : Lettre reproduite en plusieurs exemplaires et
adressées à plusieurs personnes transmises par une autorité
administrative aux services placés sous son autorité hiérarchique,
voire aux administrés pour les informer d’une nouveauté législative
ou réglementaire.

INSTRUCTION : Ensemble de textes ou de directives destinés à


compléter certaines lois ou certains arrêtés ou règlements.
-9-

ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE: Enquête déclenchée d’office ou à la


demande du parquet aux fins d’obtenir des preuves relatives à une
infraction.

GARDE À VUE (Procédure pénale) — Mesure permettant à un


officier de police judiciaire de retenir une personne dans des locaux
non pénitentiaires alors même qu’elle n’est pas prévenue ou
inculpée.

C’est une mesure privative de liberté prise, lors d'une enquête


judiciaire, à l'encontre d'une personne suspectée d'avoir commis une
infraction (acte interdit par la loi pénale et passible de sanction
pénale).D’une durée limitée et elle doit être justifiée par les
nécessités de l’enquête, elle permet à un officier de police judiciaire
(OPJ) de retenir une personne dans des locaux non pénitentiaires.

DÉNONCIATION : Du verbe dénoncer qui signifie dire, mettre au


jour, révéler, la dénonciation consiste en une démarche visant à
informer l'autorité judiciaire de l'existence d'une infraction. Si le fait
dénoncé est inexact et de nature à emporter des sanctions
judiciaires, administratives ou disciplinaires contre une personne
déterminée, il s’agit d’une dénonciation calomnieuse. La
dénonciation motivée par de mauvais sentiments (mauvaise foi,
mensonge, vengeance) est appelée délation.
Lorsqu'elle émane d'une personne qui se présente comme victime,
on parle de plainte.

C’est l’enquête déclenchée d’office ou à


ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE :
la demande du parquet aux fins d’obtenir des preuves relatives à
une infraction

HIÉRARCHIE (nf) : Organisation d’un ensemble dont les éléments


sont tenus de suivre (ou de respecter) celui qui précède (par
exemple, la hiérarchie des normes de Hans Kelsen).
Dans le cadre de ce module, il est question de hiérarchie des
autorités Principe selon lequel chaque autorité
doit respecter les règles posées par les autorités qui lui sont
organiquement supérieures. Le Procureur général est le chef des
différents parquets dirigés par les procureurs de la République.

INCULPÉ :Personne qui est sous le coup d'une inculpation.


En droit congolais, il s’agit de toute personne poursuivie par l'Officier
du Ministère public dans le cadre d'un dossier judiciaire ouvert à sa
charge comme auteur, co-auteur ou complice d'une infraction
donnée.
- 10 -

INCULPATION : Appelée mise en examen en France depuis 1993,


il s’agit de l'accusation formelle par laquelle un magistrat notifie à
une personne qu'elle est suspectée d'avoir commis un délit ou
un crime. L'inculpation est une compétence exclusive du juge
’instruction en Belgique et en France, et du procureur de la
Couronne ou de policier au Canada.
La personne inculpée risque d'être placée en détention provisoire ou
d'être soumise à un contrôle judiciaire. Elle bénéficie toutefois de
certains droits, notamment celui d'accéder au dossier de la
procédure et de solliciter que le magistrat procède à divers actes
d'instruction.

PRÉVENU(E) : Personne accusée ou poursuivie pour une


infraction ou une contravention et qui comparaît devant une
juridiction répressive afin d’y être jugée.

§2 Subordination de la recherche des infractions à l’intérêt de


l’ordre public
La justice comme fonction sociale peut être appréhendée
comme la recherche de l’équilibre, le souci de reconnaître à chacun
son droit, de protéger tantôt l’espace personnel contre la pression
collective, tantôt la communauté sociale contre l’individu qui tient à
la satisfaction de ses caprices.

C’est la loi qui restaure l’équilibre social rompu et qui neutralise


les intolérances pour rétablir la paix sociale ou l’ordre public. Défini
de manière variable, l’ordre public comprend essentiellement les
règles qui assurent la sécurité, la tranquillité et la salubrité publique.

Chargés de rechercher les infractions et d’en poursuivre les


auteurs aux fins de leur condamnation par les juridictions
compétentes, les magistrats du parquet, instruments dont se sert la
société, ne doivent agir que dans le seul intérêt de l’ordre public en
se plaçant au-dessus de la mêlée, loin des pressions partisanes,
avec fermeté, tact, simplicité et courtoisie.

Avec l’essor vertigineux de la technologie et la mondialisation,


l’instruction des Affaires comporte l’exercice des enquêtes étendues
et complexes. Ce qui implique que le magistrat doit être,
suffisamment outillé, techniquement apte à exercer ses fonctions.
- 11 -

La maitrise du français, langue officielle, la connaissance des


langues nationales, facteur d’intégration sociale, et celle des
rudiments de l’informatique (internet, bureautique) sont vivement
recommandées. En effet, il n’est pas concevable que le magistrat ne
soit pas en mesure de lire, d’écrire et de s’exprimer correctement et
aisément ; de même qu’il serait impensable d’un maçon qui ne sait
manier la truelle ou le moissonneur de blé incapable de se servir de
la faucille.

Il est significatif de relever que l’ordre public peut être parfois


dangereusement troublé par l’exercice des poursuites et la
répression des infractions commises que par l’impunité des
coupables (cas d’insurrection, troubles, etc.).

§3 Interdiction de métamorphose du plaignant en prévenu

Pour une certaine opinion, la justice galvaude la suprématie de


la loi en subjectivant à l’extrême son application, en ayant peu
d’égard pour les droits de la victime.

Celui qui fait appel à la justice renonce à recourir à la


vengeance privée ou aux moyens illégaux pour régler le différend et
être restauré dans ses droits ; cependant, il peut arriver que lors de
l’instruction préparatoire, l’on constate dans le chef du plaignant
l’une ou l’autre infraction mineure.

C’est le cas de la victime d’un vol qui a réussi à maîtriser le


délinquant et qui, dans l’occurrence ou pendant son transfert devant
l’autorité compétente, a commis des voies de fait.

Si lors de la confrontation entre le prévenu et le plaignant, ce


dernier se voit poursuivi ou condamné, il ne peut que regretter
d’avoir saisi la justice qui le métamorphose en prévenu.

Cependant, le magistrat est invité à plus de circonspection et


de tact pour contourner le piège du délinquant qui s’empresse de
saisir l’Office du Procureur de la République ou le commissariat de
police profitant du retard relatif de la victime ou de ses proches.
(Cas d’agression physique, d’injures publiques etc.)
- 12 -

Le magistrat doit veiller à ce que la procédure se déroule de


manière ordonnée et efficace pour que le doit d’agir en justice ne
soit pas utilisé abusivement.

§4 Relations entre Pouvoir judiciaire et différentes autorités

A. Pouvoir judiciaire et Pouvoir Exécutif

L’instauration ou le renforcement de l’Etat de droit par le


respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales se
reflète par la bonne administration de la justice. Celle-ci n’est
possible que grâce à l’implication réelle de tous, et surtout à une
entente étroite et une collaboration parfaite entre tous les
représentants de l’autorité, particulièrement entre les représentants
du pouvoir exécutif et du pouvoir judiciaire. La séparation des
pouvoirs qui est au cœur de la notion de l’indépendance de la
Magistrature n’interdit ni l’entente étroite ni la parfaite collaboration.

Tout doit être entrepris pour éviter les conflits et sauvegarder


une collaboration cordiale. Déformés par leur formation et
appartenant à un corps d’élite, les magistrats ont naturellement une
propension de s’émanciper de l’application des mesures prises par
l’autorité politique ou administrative. Cela a été bien souvent le cas
avec l’institutionnalisation du Mouvement Populaire de la Révolution
Parti Etat qui faisait des magistrats des simples membres des
comités sectionnaires ou sous sectionnaires du Parti. Cela s’observe
aussi lorsque des Membres du gouvernement ou des dirigeants de la
territoriale tentent de s’immiscer dans l’évolution d’une instruction
judiciaire.

A l’heure actuelle, des changements profonds ont été


positivement enregistrés, les magistrats ne doivent pas faire le tri
des mesures administratives à exécuter.

Il faut signaler que bien que relevant de la Fonction Publique,


c’est à dire de l’exécutif, les Secrétaires du parquet, les greffiers et
les huissiers collaborent étroitement avec les magistrats pour la
restauration de la paix sociale. Ceux-ci doivent éviter d’ouvrir des
actions disciplinaires ou de les traiter comme ils l’entendent. Comme
l’a rappelé le Procureur général près la Cour de Cassation dans la
- 13 -

note de service n° l33ld.002/persipgri89 du 20 juillet 1989 relative à


la gestion du personnel des services judiciaires par les magistrats.

B. Parquet et autorités civiles

1. Autorités politiques

Les magistrats appartiennent au pouvoir judiciaire. Ils sont


invités à entretenir avec les autorités politiques des relations
franches, empreintes de respect mutuel.

Ils doivent s’abstenir d’engager des polémiques avec lesdites


autorités. Cependant dans une société hyper médiatisée où l’opinion
s’abreuve dans le courant des ondes parfois insalubres, il revient
aux supérieurs hiérarchiques d’organiser des journées portes
ouvertes ou des émissions de vulgarisation pour édifier les masses
longtemps sevrées de réalités pratiques et de l’organisation interne
de la justice.

En revanche, il est recommandé au magistrat qui rencontre des


difficultés d’ordre politique d’alerter immédiatement ses supérieurs.

Il importe de veiller au respect strict des immunités et


privilèges de juridiction reconnus légalement à certaines autorités.

2. Les autorités provinciales ou locales

Les questions de service avec les autorités provinciales ne


peuvent faire l’objet de discussion qu’avec le Procureur de la
République. Dans l’hypothèse d’une difficulté quelconque avec les
substituts, ceux-ci doivent mettre courtoisement fin aux discussions
et s’en remettre au Procureur de la République ou à l’auditeur de
garnison.

Dans le cadre de l’organisation administrative actuelle, il a été


institué des cadres informels dénommés « Comité provincial de
sécurité » où est invité le Procureur général près la Cour d’appel et
« Comité urbain de sécurité » où siège le Procureur de la
République.

Présidés respectivement par le Gouverneur de Province et par


le maire de la ville, ces cadres informels peuvent servir à aplanir
- 14 -

certaines incompréhensions sans se transformer en forums où l’on


tente de donner aux magistrats des directives sur les affaires en
examen.

Tout en gardant leur indépendance à l’égard des individus et


des groupes, les magistrats des parquets doivent s’efforcer
d’entretenir les meilleurs rapports avec différentes autorités civiles
administratives. S’agissant des autorités civiles administratives qui
sont officiers de police judiciaire, les ordres et remarques sont à leur
adresser en personne en tant qu’OPJ, sans allusion à la fonction
administrative. Il s’agit d’une correspondance confidentielle dont
aucune copie n’est réservée à leurs supérieurs hiérarchiques.

C. Les organes des collectivités locales

Dans certaines contrées, le ministère public, gendarme de la


légalité et plus encore de la juridicité, dispose d’une marge de
manœuvre très réduite.

Le Procureur et ses Substituts doivent, avant d’agir, bien


connaître les traditions locales. Par conséquent, ils doivent de la
considération pour les représentants des collectivités locales,
compter sur leur concours pour intervenir et travailler paisiblement.

L’autorisation expresse du Procureur de la République est


requise avant l’accomplissement par un substitut de tout acte
attentatoire au prestige d’une autorité traditionnelle ou d’un organe
d’une collectivité locale.

Cependant, les supérieurs doivent, avec tact et courtoisie, entretenir


des relations cordiales avec les autres autorités, sans verser dans
des familiarités ni toucher à une instruction judiciaire déterminée.

De ce qui précède, il convient de relever que le magistrat doit


faire preuve d’une élévation d’esprit, d’une grande impartialité et
d’un devoir de réserve l’interdisant d’afficher publiquement ses
penchants politiques. Il doit éviter de fréquenter certaines
associations et certains individus.
En d’autres termes, le magistrat doit s’abstenir toute relation
inappropriée avec les autorités politico administratives et se
défendre contre toute influence de leur part.
- 15 -

CHAPITRE 2 : LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE ET LES


OFFICIERS DU MINISTERE PUBLIC DE SON RESSORT :
DIRECTION A EXERCER

§1. Généralités

L’ensemble des magistrats du parquet forment le ministère


public. Corps hiérarchisé, le ministère public est un et indivisible car
chaque membre agissant dans l’exercice de ses fonctions représente
et engage le corps tout entier. Chacun d’eux peut achever une tâche
commencée par un autre. Les ordres de la hiérarchie priment sur les
considérations personnelles.

Aux termes de l’article 65 de la loi organique sus référencée, il


est institué un procureur de la République au siège de chaque
tribunal de grande instance, il exerce sous la surveillance et
l’autorité du Procureur général près la Cour d’appel les fonctions du
ministère public près le tribunal de grande instance ainsi que les
tribunaux de paix du ressort. Un ou plusieurs premiers substituts
peuvent lui être adjoints. Il exerce les mêmes fonctions que lui sous
sa surveillance et sa direction.

Le Procureur de la République doit effectivement exercer le


contrôle et la surveillance des actes que posent sous son autorité
tous les officiers du ministère public de son ressort.

Parmi les griefs portés contre la justice trônent en bonne place


la lenteur, la négligence et la partialité. Et parce que c’est au
Procureur qu’incombe ou doit incomber la responsabilité des erreurs
et des négligences commises par les substituts, il lui revient de
veiller scrupuleusement à ce que les affaires soient conduites avec
célérité et tous les soins voulus. Il doit insister auprès du magistrat
instructeur sur la nécessité de procéder d’urgence aux devoirs de
l’instruction et sur l’utilité d’accomplir tel ou tel acte, prescrire tel
devoir d’enquête ou telle inspection.

Il peut se faire communiquer tout dossier traité par ses


substituts et lorsqu’il relève des lacunes ou des irrégularités les
signaler au magistrat instructeur, en l’invitant par des instructions
appropriées, des recommandations et des admonestations, à
compléter son travail pour éviter la récidive.
- 16 -

Le Procureur doit veiller à la régularité, à la légalité et à la


diligence de toutes les interventions et solutions proposées par le
magistrat instructeur.

Avant l’envoi en fixation ou la transmission au parquet général


des dossiers, le Procureur de la République doit s’assurer de
l’accomplissement judicieux de tous les devoirs ou de la capacité du
Ministère public de soutenir l’accusation mise à charge du prévenu.

Il est important de noter que tout refus d’obéir aux injonctions


du Procureur est passible de sanctions disciplinaires.

§2. Formation professionnelle des magistrats du Ministère


public

Le magistrat, avons-nous rappelé, doit être techniquement


apte à exercer ses fonctions et doit se perfectionner en permanence.
Et parce que les premières années de formations accomplies par le
magistrat déterminent souvent l’orientation bonne ou mauvaise de
sa carrière, le Procureur de la République doit veiller
scrupuleusement à redresser les erreurs de fait et de droit commis
par ses subordonnés dans l’exercice de leur profession, les guider
sans relâche dans les difficultés qu’ils rencontrent.

Une collaboration de plus en plus compétente et zélée peut


combler rapidement l’inexpérience des faibles commencements.

Les différentes interventions, directions, les conseils et


appréciations du Procureur de la République adressés à ses
subordonnés seront portés à la connaissance du Procureur général
pour apprécier son rendement.

Le Conseil supérieur de la Magistrature insiste sur la


participation régulière et active des magistrats aux différents
séminaires de formation ou sessions de renforcement des capacités
organisés dans le ressort ou en dehors du ressort.

§3. Distribution des affaires


- 17 -

 Il y a lieu de noter que tout courrier (procès-verbal, plainte,


dénonciation, procès-verbal complémentaire, lettres) à l’entrée
comme à la sortie passe obligatoirement par le Secrétaire du
parquet (agent administratif) qui doit être tenu informé de tout
ce qui entre et sort du parquet, exception faite des documents
confidentiels. Dès réception au parquet d’un P.V de l’OPJ ou
d’une plainte, le Secrétaire l’inscrit à l’indicateur d’entrée et y
mentionne le numéro d’ordre et la date de réception avant de
le transmettre immédiatement au chef d’office qui ordonne
éventuellement l’ouverture d’un dossier dont il détermine la
nature, l’identité de l’inculpé, les faits de l’enquête et le
magistrat chargé de l’étude du dossier.
 Le système dit de la semaine qui présentait des graves
inconvénients semble révolu, sauf en ce qui concerne les
affaires entrant en dehors des heures de services.

Désormais, la distribution des affaires se fait au fur et à


mesure des entrées selon les opportunités du moment et les
aptitudes de chaque magistrat.

Le chef d’office doit veiller à une répartition équilibrée des


tâches entre les magistrats.

CHAPITRE 3 : INSTRUCTION JUDICIAIRE ET DEVOIR DU


MAGISTRAT INSTRUCTEUR

§1. Généralités

L’article 67 du code de la loi organique sus référencée dispose


qu’en matière répressive le ministère public recherche les infractions
aux actes législatifs et réglementaires qui sont commises, sur le
territoire de la République, il reçoit les plaintes et les dénonciations,
fait tous les actes d’instruction et saisi les cours et tribunaux.

La mission de faire l’enquête, de mener l’instruction incombe


au magistrat instructeur et non à l’officier de police judiciaire.
Certains substituts ont la mauvaise tendance à se décharger des
devoirs d’instruction sur les officiers de police judiciaire tels que
l’interrogatoire d’un prévenu ou un témoin, le complément d’une
enquête, etc.
- 18 -

Disposant des pouvoirs exorbitants, les magistrats du parquet


doivent approfondir les enquêtes afin de réunir les preuves de la
culpabilité ou de l’innocence et engager éventuellement un combat
loyal avec les autres parties à l’audience. Aucune négligence( par
exemple le refus délibéré de poser telle ou telle autre question,
d’accomplir tel ou tel autre) ne peut être tolérée. Elle est même
susceptible d’exposer son auteur à la prise à partie.

§2. Règles générales à suivre par le magistrat instructeur

a) Le magistrat instructeur doit examiner avec une attention


particulière tout procès-verbal, toute plainte ou toute
dénonciation pour en dégager le ou les points importants de
manière précise. La compréhension incomplète du document
initial et les lacunes des premières mesures d’instruction
compromettent dangereusement les enquêtes.
b) Tout acte d’instruction peut devenir superfétatoire si le dossier
de l’OPJ est suffisamment complet. Dans ce cas l’enquête se
borne après vérification minutieuse de l’identité de l’inculpé, à
l’interrogatoire de ce dernier.
c) Cependant, s’il s’impose la nécessité de compléter l’instruction,
l’OMP peut y procéder lui-même, s’il n’y a pas d’inconvénient,
afin de hâter la solution des affaires judiciaires.

Lorsque l’interrogatoire lui aura fait apparaître la bénignité des


faits, il peut proposer directement le paiement d’une amende
transactionnelle.

Il convient de souligner qu’il revient au magistrat instructeur


de guider jusque dans les détails les OPJ souvent inexpérimentés ou
techniquement moins outillés dans l’exercice de leurs fonctions.

Le magistrat doit par des réquisitions d’information en des


termes précis, indiquer aux OPJ les devoirs à accomplir, les
questions utiles à poser.

La réquisition d’information rédigée en deux copies dont une à


conserver au dossier sera envoyée uniquement aux OPJ du ressort.
- 19 -

Cependant, on déplore en plus le comportement peu


scrupuleux et hautement répréhensible de certains magistrats du
parquet qui recourent aux réquisitions d’information aux fins de
déguerpir des personnes physiques ou morales de leurs lieux de
résidence. Ces pratiques marginales portent gravement atteinte aux
droits des individus et sont à la base des troubles à l’ordre public et
à la paix des foyers.

S’agissant de la réquisition de la force publique, reconnue par


la loi, sur requête du greffier ou prise à la violation par un condamné
d’une exécution consommée, le magistrat instructeur ou l’OMP
auteur doit en informer sa hiérarchie et la plus haute autorité
territoriale du ressort au moins quarante-huit heures avant
l’exécution projetée.

Dans les autres hypothèses, il sera fait recours aux


commissions rogatoires.

d) Lors du premier interrogatoire d’un inculpé arrêté, le magistrat


instructeur vérifie si l’OPJ a désigné un gardien des biens
laissés à son domicile et si tous les objets saisis entre ses
mains ont été ou bien transmis au parquet ou bien dans le cas
de main levée de saisie, restitués soit à l’inculpé, soit à leur
gardien.

Le même schéma sera observé pour la récupération des


sommes qui resteraient en liquidation.

Le dossier administratif contiendra le PV de l’interrogatoire de


l’inculpé et les mesures prises quant à ce. Ce qui facilitera la
consultation régulière à toute réquisition de l’inculpé ou du
condamné concernant la récupération desdits biens.

e) Il est reconnu à l’inculpé ou au témoin le droit de déposer dans


la langue qu’il parle et comprend. Les procès-verbaux sont
actés en français, soit directement par le verbalisant, soit avec
la collaboration d’un interprète régulièrement requis.
f) En cas de transmission du dossier à un autre parquet, le
magistrat instructeur dresse un inventaire soigné du dossier et
présente un bref résumé sur l’affaire justifiant la transmission
du dossier ; le dossier est envoyé, pour disposition et
- 20 -

compétence, au Procureur de la République qui vérifiera la


nécessité de ce transfert avant de l’adresser au Parquet
compétent.
g) En cas de transmission à l’auditorat militaire (pour les
infractions de la compétence exclusive de la juridiction militaire
et pour des faits mise à la charge des militaires ou de la police
nationale) la transmission s’effectuera du Procureur de la
République à l’auditeur militaire ou du Procureur général à
l’Auditeur Supérieur.
h) Pour le dossier à transmettre à une juridiction de jugement, à
la clôture de l’instruction et s’il y a lieu de poursuivre l’inculpé,
le magistrat instructeur prépare la requête aux fins de fixation
d’audience qui sera signée par le chef d’office et commet le
Secrétaire de transmettre les pièces judiciaires devant le
tribunal compétent avec le projet de citation à comparaître et
de citation de témoins. Dans la pratique le magistrat
instructeur propose un projet de requête au Procureur de la
République qui donne instruction au Secrétaire du parquet de
procéder à certains devoirs ; la requête est signée par le
Procureur de la République qui saisit la juridiction compétente.

Détention des sommes d’argent

Nous ne traiterons pas des sommes reçues à titre des


dommages-intérêts alloués par les tribunaux qui font l’objet du
module sur l’exécution des jugements.

Au cours de l’instruction, l’OMP peut être amené à saisir des


sommes d’argent ou valeurs, soit à titre des pièces à conviction, soit
devant être éventuellement confisqués, le Parquet doit retenir ces
sommes et valeurs jusqu’à ce qu’intervienne une main levée
ordonnée par le magistrat instructeur, soit une décision des
poursuites devant la juridiction répressive.

Les sommes et valeurs seront, selon le cas, restituées par le


magistrat instructeur, contre décharge aux ayants droit ou
transmises à titre d’objet saisis contre décharge au greffier de la
juridiction répressive dès que celle-ci sera saisie.

Ces sommes et valeurs saisies ne peuvent être versées à un


comptable public.
- 21 -

CHAPITRE 4 : EXERCICE DE L’ACTION PUBLIQUE

Exercer l’action publique, c’est accomplir tous les actes qui


postérieurement à l’acte initial de poursuite permettant de conduire
le procès jusqu’à son terme. Dès lors l’action du ministère public
gravitera autour de l’instruction, de la procédure de jugement et de
l’exercice des voies de recours.

§1. Inscription des affaires au registre du ministère public

A.Obligation d’inscrire sans délai

Il est tenu au siège de chaque parquet un registre du ministère


public « RMP ». Y sont inscrites, sauf exception que nous
examinerons dans la suite toutes les affaires dont seront saisis les
magistrats du parquet.

Pour permettre le contrôle de l’ensemble de l’activité des


parquets et de la suite réservée aux procès-verbaux et plaintes ne
figurent pas régulièrement au registre RMP, l’inscription audit
registre des affaires dont le parquet est saisi doit se faire sans
désemparer.

Les inscriptions au registre se feront sous un numéro d’ordre


dont la série sera continue.

Les affaires dont les magistrats du parquet seront saisis hors


du siège lors de leur déplacement seront inscrites au registre RMP à
leur retour.

1. Mentions à porter au RMP

a) Nom, prénoms et profession des inculpés. L’OMP ne doit


pas se contenter de renseigner le nom tel qu’orthographié
au procès-verbal initial. Il prendra soin de bien s’assurer de
l’orthographe exacte pour éviter des erreurs en cas d’avis
d’ouverture donné au parquet général et qui risquent de se
répéter dans les jugements.
- 22 -

b) Nationalité.
La lettre C suffit en ce qui concerne les Congolais.
c) Qualification préventive
Comme pour le nom, l’OMP ne doit pas se contenter de la
qualification préventive résultant du PV initial de l’OPJ, il doit
apporter les modifications éventuelles intervenues par l’effet
de l’instruction.
d) Détention préventive
Il sera fait mention de la détention préventive
éventuellement subie par l’incupé. Date d’arrestation, de
mise en détention préventive, des ordonnances de mise en
détention préventive et de confirmation et éventuellement la
date de la mise en liberté.
e) Solution réservée à l’affaire
Plusieurs suites peuvent être réservées à l’affaire. Il sera
transcrit au RMP la solution intervenue :
- la date et le dispositif du jugement ainsi que la juridiction
qui l’a prononcé ;
- la date et un bref exposé des motifs du classement sans
suite et éventuellement les références à la décision du
Procureur de la République ou du Procureur général ;
- le classement après paiement d’une amende
transactionnelle, montant de l’amende, des dommages-
intérêts, date des paiements, référence à l’accord du
Procureur de la République ou du Procureur général.

2. Réinscription d’une affaire au RMP

Au cas où une solution est trouvée pour un certain nombre des


inculpés dans une affaire inscrite au RMP et concerne plusieurs
inculpés, cette affaire doit être rayée pour le tout et réinscrite sous
un nouveau en ce qui concerne les autres inculpés.

Il sera alors fait mention de l’ancien numéro sous le nouveau


numéro d’inscription.

B. Dérogation à l’obligation d’inscrire immédiatement au RMP

1. Les affaires pour lesquelles la décision d’exercer les poursuites est


réservée au Procureur général près la Cour de Cassation
- 23 -

a) Celles concernant les magistrats et les bénéficiaires de


privilèges de juridiction tels les membres du Parlement, du
Gouvernement, les Hauts fonctionnaires ;
b) Les affaires relatives à la sureté de l’Etat ;
c) Celles pour lesquelles les poursuites répressives risquent
d’entraîner des répressions sur le plan social ou sur le plan
politique (ex. Chef religieux dont le culte est admis presque sur
tout le territoire national) ;
d) Les affaires de détournement de deniers publics qui intéressent
spécialement le gouvernement.

Il est demandé à l’OMP de procéder au préalable à une


information et d’adresser au Procureur général de la République par
voie hiérarchique un avis d’ouverture d’information.

Si le Procureur général près la Cour de Cassation donne son


accord, les intéressés pourront être inscrits au RMP.

Il y aura également lieu d’adresser au Procureur général de la


République, s’il a ordonné l’instruction, une note de fin d’instruction.
C’est donc avec son aval ou sur son ordre que les poursuites
pourront être exercées. De même, au sujet des affaires, c’est au
Procureur général près la Cour de Cassation de décider de la
détention préventive.

2. Pour les personnes privilégiées ou non dont les décisions de


poursuites appartiennent aux Procureurs généraux près la Cour
d’appel

Celles concernant les fonctionnaires au grade de Directeur,


certaines autorités religieuses, les consuls, agent des services
spéciaux, les cadres de direction des parastataux, les avocats
inscrits au tableau de l’ordre et les personnes admises au stage
préparatoire, les médecins pour les actes infractionnels accompli
dans l’exercice de leurs fonctions.

Selon les cas, une copie des avis d’ouverture et des notes de
fin d’instruction sera transmise au ministère de l’Intérieur et
éventuellement de la Fonction publique, au ministère des Affaires
Etrangères ou au ministère de tutelle. Et suivant les organes
auxquels appartiennent les intéressés. Les supérieurs hiérarchiques
(l’Administrateur général de l’ANR, Directeur général de la DGM, le
- 24 -

Bâtonnier de l’ordre des avocats ou le doyen des avocats, le


Président de l’ordre national des médecins etc.) doivent être avisés
des poursuites.

Il est utile de souligner qu’aucune perquisition ne peut avoir


lieu dans le Cabinet d’un avocat ou d’un médecin qu’en présence,
selon le cas, du Bâtonnier ou du doyen des avocats, ou du Président
provincial de l’ordre des médecins sur ordre ou autorisation des
Procureurs généraux près la cour d’appel.

Soulignant au passage que les Parquets tiennent différents


registres en dehors du RMP : le Registre d’information (R.I), le
Registre des Tutelles (R.T), le Registre d’amendes transactionnelles
(R.A.T), le Registre d’autres Parquets (R.A.P), le Registre d’objets
saisis (R.O.S) et le Registre audiencier. Les deux derniers registres
sont tenus seulement au niveau du Secrétariat et non des cabinets
des OMP.

Pour les justiciables bénéficiaires de privilèges de poursuites


relevant du Procureur Général près la Cour de Cassation et du
Procureur Général, ou lorsque le ministère public ne peut déterminer
immédiatement si les faits dont il est saisi s’avèrent infractionnels,
ou en cas de décès d’une personne gardée à vue, de disparition de
personne, une registre spécial est tenu : c’est le Registre
d’information, soit classés sans suite, soit inscrits au RMP (Exercices
et simulations).

C. Les faits non infractionnels

Ils ne peuvent être inscrits au RMP. Ayant constaté avec


amertume que certains magistrats considèrent comme infractionnels
les choses les plus invraisemblables et que prenant le parquet pour
raccourci pour régler les litiges, certains doléants conduisent ainsi
les magistrats à user des moyens de contrainte réservés en matière
répressive. Le Procureur général près la Cour de Cassation,
rappelant ses anciennes circulaires, a par celle n° 002 du
24/09/2009 formellement interdit au sein de tous les offices des
parquets l’instruction des dossiers inscrits au registre des faits non
infractionnels, RFNI en sigle. (Exercices).
- 25 -

Saisi de tels faits, l’OMP doit sous peine de sanctions


disciplinaires diriger le doléant devant le juge compétent.

§3. Avis d’ouverture d’information et notes de fin


d’instruction

Il s’agit d’un avis que le magistrat adresse à son chef


hiérarchique dans certains cas :

A. Les dossiers où sont impliqués les personnes jouissant


d’immunités ou de privilèges de juridictions ;
B. Les affaires relatives à des infractions punissables des peines
lourdes (mort, servitude pénale à perpétuité, servitude pénale
de 20 ans) ;
C. Les affaires qui, par leur caractère exceptionnel, par les
circonstances qui les entourent, par leur répétition ou par une
raison de personnalité de l’inculpé par exemple, présentent
une gravité telle qu’il y a intérêt à les porter à la connaissance
des autorités judiciaires hiérarchiques (Procureur Général près
la Cour de Cassation) en raison de la décision d’exercer les
poursuites.

Le Procureur peut, s’il échet, adresser un exemplaire de l’avis à


l’autorité administrative dont relève l’inculpé.

Au moment du classement, de la poursuite ou de l’envoi du


dossier, le magistrat instructeur établira une note de fin d’instruction
qui précisera ou complétera l’avis initial sur le libellé de la
prévention, les éléments recueillis et contiendra l’examen de la
question éventuelle de droit. (Voir modèle en annexe).

§4. Classement des affaires

A. Classement sans suite

Lorsque le magistrat instructeur décide de classer sans suite un


dossier, il dresse une note de classement résumant les faits et les
motifs des pièces, valeurs ou objets saisis en portant mention sur le
procès-verbal de saisie. L’OMP doit ensuite restituer contre décharge
- 26 -

les objets, valeurs et pièces à la personne des mains de laquelle ils


ont été saisis.

Si le détenteur ou propriétaire des objets est inconnu, le


Secrétaire du parquet détruit tout objet sans valeur vénale,
dangereux ou contraire aux bonnes mœurs. Un procès-verbal de
destruction est établi, signé par le Secrétaire et contresigné de deux
témoins.

Dans le cas contraire, il fait publier au Bulletin central de


signalement par le biais de l’IPJ attaché au parquet, la liste des
objets facilement identifiables. Si l’avis n’a donné aucun résultat
après un an, le Secrétaire transmet les objets à l’agent de vente
publique.

B. Amendes transactionnelles

La procédure de paiement d’amende transactionnelles a été


établie pour désencombrer les tribunaux, éviter aux justiciables des
ennuis et des frais disproportionnels au regard de l’infraction et de
diminuer les charges publiques.

L’OPJ ne peut ni imposer l’amende ni contraindre le suspect à


la payer, l’amende est proposée et n’implique pas l’aveu de
culpabilité. L’inculpé peut se rétracter tant que le Procureur général
ne l’a pas entériné.

L’OMP doit veiller à ce que les OPJ ne fassent pas payer une
amende forfaitaire pour des faits non infractionnels ou très anodins.

Lorsque l’OMP décide le classement par amendes


transactionnelles, il peut décider la main levée des objets saisis et la
confiscation des objets saisis.

CHAPITRE 5 : ARRESTATION ET MISE EN DETENTION


PREVENTIVE

§1. Considérations générales

Chaque individu a le droit de jouir de sa liberté d’aller et de


venir et de vaquer à ses occupations. L’arrestation et la mise en
- 27 -

détention préventive sont destinées principalement à mettre le


prévenu à la disposition de la justice et à éviter qu’il ne se soustraie
à la répression par la fuite, fasse disparaître les preuves de
l’infraction ou en dissimile le produit, nuisant ainsi gravement à la
bonne marche de l’instruction.

Pour les infractions plus graves, l’ordre public exige souvent


l’arrestation et la mise en détention préventive. Et au cas où le
tribunal refuse d’autoriser ou de confirmer la détention, le Procureur
de la République doit immédiatement être informé par n’importe
quel moyen pour envisager l’exercice du droit d’appel.

Comme il sied de le constater, il s’agit des mesures


exceptionnelles dictées par les exigences de l’enquête.

La privation de liberté doit être conforme à la loi et partant


faire l’objet d’une profonde réflexion.
Elle ne doit en aucun cas procéder d’une satisfaction des caprices ou
d’un jeu d’humeur.

En d’autres termes, la décision de privation de liberté doit être


consécutive à une évaluation objective de la nécessité et du
caractère raisonnable d’une telle mesure.
Par conséquent, toute détention ordonnée de mauvaise foi ou par
fausse application de la loi est arbitraire. Il en est de même de
l’envoi devant une juridiction sans évaluation objective des éléments
de preuve pertinents.

Il y a donc lieu de flétrir les négligences dans le chef de tout


OPJ ou de tout OMP. S’agissant d’un sujet délicat, la haute
hiérarchie des parquets insiste pour mettre fin aux dérapages et,
autre abus.

Bien plus, le Procureur de la République doit sans hésiter


dessaisir le magistrat véreux de certains dossiers au profit d’un
autre magistrat plus soucieux de respecter les prescriptions légales
en la matière.

§2. Sévices exercés par le OPJ et exécution des mandats de


justice
- 28 -

Les officiers de police judiciaire exercent leurs attributions sous


les ordres et l’autorité du ministère public (article 1 code de
procédure pénale).

Dans certains cas, l’OPJ a le droit et le devoir d’user de la force


pour se défendre et empêcher le délinquant de nuire aux autres ou
d’afficher la rébellion.

Cependant, il lui est strictement interdit de procéder à toute


forme de violence pour obtenir des aveux d’un prévenu dont il
présume la culpabilité parfois dans le seul souci d’accréditer la thèse
du plaignant qui peut tromper ou se tromper.

Du reste, ces sévices pour le moins injustes sont


contreproductifs car bien souvent l’inculpé, victime d’hostilité et de
parti pris, devient méfiant, perd tout espoir d’indulgence et peut
même s’enfermer dans le silence.

Le magistrat instructeur doit s’enquérir du traitement subi par


l’inculpé lors de son passage devant l’OPJ.

Par ailleurs, les tortures et autres sévices ne sont plus des


circonstances aggravantes de l’arrestation arbitraire mais sont érigés
en infraction dans la loi dont la promulgation est imminente.

L’exécution de mandat d’arrestation ne doit pas, autant que


possible, éveiller l’attention des personnes non intéressées, en
dehors des témoins.

Il sera laissé à la personne, objet du mandat, le délai


normalement nécessaire pour prendre soins de ses affaires,
éventuellement de trouver un gardien de ses biens et prendre les
mesures nécessitées par son éloignement, la personne sera assistée
et gardée par l’exécuteur du mandat jusqu’à son arrivée à l’endroit
prescrit dans le mandat.

Pour éviter l’inexécution ou des difficultés dans l’exécution du


mandat, l’OMP doit mentionner qu’il sera exécuté en tout lieu où
sera trouvé l’individu à arrêter. Si la personne, objet du mandat se
trouve dans son domicile et refuse d’ouvrir la porte, l’exécuteur du
mandat, s’il est chef du ressort ou magistrat pourra faire forcer
- 29 -

l’entrée du domicile, si non attendre de se faire assister par le


magistrat en faisant garder à vue le domicile.

Il reste à souligner qu’il faut s’abstenir d’émettre de mandat


d’amener à l’endroit des personnes jouissant des immunités de
poursuite pour tous les actes accomplis dans l’exercice de leurs
fonctions officielles. Il en est des agents de la Mission de
l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation de la Paix au
Congo, Monusco en sigle, anciennement Monuc , conformément à
l’accord de siège du 6juin 2006.

§3. Directives

A. Dossiers à charge de inculpés en détention

- Ces dossiers seront classés au niveau de chaque cabinet dans


une farde spéciale pour des raisons de commodité.
- Leur examen sera prioritaire pour une solution rapide.
-Pour permettre à chaque magistrat instructeur de contrôler sa
propre activité et la régularité de la détention, le numéro
d’ordre RMP, le nom du détenu, la date d’arrestation, celle du
mandat d’arrêt provisoire et les pièces légales subséquentes de
détention et de la relaxation éventuellement seront consignés
par colonne en un tableau.

Si en tant que collaborateur du ministère public, le Secrétaire


du parquet apprête les pièces pour régulariser la détention, c’est
chaque magistrat qui est personnellement responsable du
renouvellement des pièces de détention.

Le Procureur de la République décidera de la relaxation du


présumé si les charges sont inexistantes ou insuffisantes pour
justifier une longue détention ou de fixation de l’affaire devant le
tribunal.

B. Situation des inculpés entre l’envoi en fixation et la


citation ou la comparution volontaire

Une fois saisi par la requête en voie de fixation par la citation


ou la comparution volontaire, le tribunal devient la seule instance
pour examiner la requête du prévenu en ce qui concerne sa mise en
liberté.
- 30 -

C’est souvent un déficit d’information qui est à la base des


détentions élastiques durant la période flottante où le ministère
public est dessaisi de pièces d’instruction et devient inapte à
régulariser la détention.

Pour contourner cet écueil, l’OMP doit veiller à ce que dès


l’envoi en fixation du dossier, le prévenu soit informé du transmis et
averti de la nouvelle direction ou adresse de ses demandes de mise
en liberté.

Le Directeur de prison du ressort doit être pleinement avisé


pour jouer le rôle de courroie de transmission dans le respect des
droits du détenu.

Il est significatif de rappeler qu’aucune personne ne peut être


incarcérée si aucune pièce de détention ne lui est présentée.

CHAPITRE 6 : RENSEIGNEMENTS A DONNER A LA


HIERARCHIE

§1. Transmission des dossiers au Procureur Général

Il est demandé au magistrat instructeur de joindre le dossier


judiciaire à toute note de fin d’information ou d’instruction adressée
au Procureur de la République. C’est ce dernier qui transmettra le
dossier au Procureur Général.

Le dossier à transmettre doit être purgé de toute


correspondance administrative ou de service, et de toute autre
nature non susceptible d’éclairer les faits ou de fournir de procédure.

Le Secrétaire du Parquet doit signer l’inventaire des pièces du


dossier chronologique (La plainte, le procès-verbal initial, les procès-
verbaux d’audition et/ou de constat, les procès-verbaux de l’OMP,
etc.).

D’amples précisions sont fournies dans le module relatif aux


fonctions de Secrétaire du parquet.
- 31 -

§2. Sur requête du Procureur Général près la Cour de


Cassation

Hormis les cas des dossiers initiés par le Procureur Général de


la République pour lesquels le rapport d’enquête lui sera fourni sous
forme d’avis d’ouverture et note de fin d’instruction, il est vivement
recommandé, en cas d’invitation à communiquer la suite intervenue,
aux Procureurs Généraux et aux Procureurs de la République de
renseigner sur les références du dossier ouvert mais aussi sur l’état
de la procédure.

La hiérarchie doit être pleinement informée des différents actes


d’instruction posés, les résumés sommaires mais exhaustifs des faits
révélés ainsi que les devoirs restant à accomplir, le stade de la
procédure engagée éventuellement et les motifs du classement
éventuel.

Toute réponse stéréotypée et vague est proscrite.

§3. Correspondances des magistrats

Certains magistrats des Parquets Généraux et les Parquets qui


en dépendent se permettent de s’adresser au Procureur Général de
la République sans recueillir au préalable l’avis obligatoire de leurs
chefs hiérarchiques. Pareille pratique est passible des sanctions
disciplinaires.

§4. Déplacement en dehors du ressort

La subordination hiérarchique étant la règle d’or dans les


relations entre magistrats des parquets, il est très regrettable et
déplorable de constater que, sous divers motifs, certains magistrats
se déplacent en dehors de leurs ressorts respectifs ou séjournent à
Kinshasa (bien qu’œuvrant ou devant œuvrer dans les autres
provinces) en se passant carrément de l’autorisation de leurs chefs.
Les auteurs de telles attitudes s’exposent aux sanctions
disciplinaires.
- 32 -

SEQUENCE 7 : RENSEIGNEMENTS A FOURNIR PAR LES


PARQUETS AUX PARTIES ET AUX PERSONNES
INTERESSEES

§1. Délivrance et communication des dossiers répressifs

Les parties peuvent vouloir prendre connaissance et recevoir


copie du dossier de la poursuite.

Seul le Procureur Général près la Cour d’appel (ou le Procureur


Général près la Cour de cassation) peut autoriser la délivrance ou la
communication en expédition des actes d’instruction et de procédure
(la plainte, la dénonciation, les ordonnances, les jugements et les
arrêts) si le tribunal saisi du fond de l’affaire jusqu’à la décision
définitive.

§2. Renseignements à fournir aux parties

Le magistrat instructeur doit informer le plaignant de la suite


réservée à sa plainte (classement sans suite ou par amende
transactionnelle ou de la décision de poursuite). Il en est de même
pour le dénonciateur.

§3. Correspondance de service des membres du Parquet avec


des tiers

Seuls les chefs de juridiction peuvent communiquer avec les


tiers. Il est formellement interdit aux membres du Parquet
d’engager des correspondances avec des tiers ou avec des inculpés
au sujet des affaires en cours de traitement ou au sujet de certaines
mesures prises ou à prendre dans l’exercice de ses fonctions.

Cette attitude conduit à la violation des instructions et à des


polémiques. De même, ne devant rendre compte qu’à ses chefs, le
magistrat instructeur doit s’abstenir de toute correspondance avec
les tiers quels qu’ils soient.

Cependant, en cas de nécessité, on admet une communication


verbale au justiciable par le biais d’un tiers.

De même pour les admonestations ou remontrances, les


conseils ou explications à donner. Le magistrat peut si l’intéressé est
- 33 -

éloigné, recourir à un OPJ comme porte-voix capable, sur pied des


instructions, à parler à l’intéressé.

CONCLUSION

L’analyse des circulaires et instructions nous a permis de


relever que la bonne administration de la justice doit constamment
sortir de la sphère privée des choix individuels qui subvertissent les
intervenants judiciaires.

Avec les frustrations ressenties, exprimées ou refoulées,


l’opinion publique a de la justice une image hideuse et peu
reluisante. Ce malaise est sérieusement entretenu par l’ignorance ou
la mauvaise application des textes de loi par certains opérateurs
judiciaires et une interprétation minimaliste des actes de ces
derniers par les justiciables.

En ceci se manifestent nettement l’importance et l’originalité


des circulaires et d’autres directives pour contourner l’insuffisance
professionnelle des intervenants judiciaires et corriger
certains comportements.

Les nouvelles technologies de l’information et de la


communication invitent tous les intervenants judiciaires à actualiser
de manière permanente leurs connaissances, à veiller strictement au
respect des textes légaux et réglementaires, à redonner l’image de
la Magistrature en sachant séparer l’intox de la réflexion
constructive.

Il est par conséquent hautement souhaitable que, dans l’intérêt


général et le respect de la dignité humaine, les magistrats
s’affranchissent des attitudes délétères en s’arrimant à la loi et
évoluent sous la lumière des circulaires et des instructions générales
afin d’œuvrer dans une parfaite collaboration avec d’autres autorités
ou responsables du pays pour l’édification d’une grande Nation sur le
socle d’une bonne justice.

Circulaires et instructions sélectionnées

Circulaire n°2/008/I.M./P.G. R/ du 16/05/1970 relative à l’action des Parquets


Circulaire n°3/008/I.M./P.G.R/ du 16/05/1970 relative à l’organisation de
Parquet
- 34 -

Circulaire n°4/008/I.M./P.G.R/ du 16/05/1970 relative à l’action de Police


Judiciaire
Circulaire n°2/008/I.M./P.G.R/ du 16/05/1970 relative à l’arrestation et à la mise
en détention préventive ainsi qu’à l’arrestation immédiate à l’audience
Instructions générales n°003/D.008/IM/PGR/89 du 10 avril 1989 relatives aux
informations à donner à la hiérarchie

Instruction n°AG/500/D2/2003 du 06 juin 2003 relative à l’exécution des mandats de


justice

Note de service n°D.008/I.M/27/PGR/sec du 22 novembre 2003 relative aux


réquisitions d’information aux banques

Circulaire n°001/D008/I.M./P.G.R/ du 31/03/2006 relative aux nouveaux


modèles de Procès-verbaux de saisie de prévenu et de mandat d’arrêt provisoire

Instruction n°AG/0359/d2/2009 du 4 mai 2009 relative à l’exécution des mandats de


justice

Circulaire n°001 du 26/08/2009 portant interdiction du recours aux réquisitions


d’informations aux fins de déguerpissement de personnes

Circulaire n°002 du 24/09/2009 interdisant l’instruction des dossiers au registre


des faits non infractionnels, RFNI en sigle

Circulaire n° 3594/D.008/IM/PGR/SEC/2010 du 09 juillet 2010 relative à


l'interdiction des interpellations frisant la tracasserie

Circulaire n°0014/D.008/I.M/P.G.R/ du 17/02/2010 relative à la bonne marche


de service

Note circulaire n°011 du 27 septembre 2011 sur l’interdiction de main levée de


saisies arrêts par des voies autres que judiciaires

Note circulaire n° 011 du 27 septembre 2011 sur l'interdiction de main levée de


saisies arrêts par des voies autres que judiciaires

Décret du 10 juillet 1920 relatif à la vente publique de biens immobiliers ou


mobiliers (b.0., 1920, p. 854).

Modèles de certains formulaires


- 35 -

Table des matières

Introduction..............................................................................................5
CHAPITRE 1 : ORIENTATIONS ET DIRECTIVES GENRALES...............................7
§1. Rappel des notions essentielles............................................................7
- 36 -

§2 Subordination de la recherche des infractions à l’intérêt de l’ordre public. .10


§3 Interdiction de métamorphose du plaignant en prévenu.........................11
§4 Relations entre Pouvoir judiciaire et différentes autorités........................12
A. Pouvoir judiciaire et Pouvoir Exécutif..................................................12
B. Parquet et autorités civiles...............................................................13
CHAPITRE 2 : LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE ET LES OFFICIERS DU
MINISTERE PUBLIC DE SON RESSORT : DIRECTION A EXERCER.....................15
§1. Généralités.....................................................................................15
§2. Formation professionnelle des magistrats du Ministère public.................16
§3. Distribution des affaires....................................................................17
CHAPITRE 3 : INSTRUCTION JUDICIAIRE ET DEVOIR DU MAGISTRAT
INSTRUCTEUR.........................................................................................17
§1. Généralités.....................................................................................17
§2. Règles générales à suivre par le magistrat instructeur...........................18
CHAPITRE 4 : EXERCICE DE L’ACTION PUBLIQUE.........................................21
§1. Inscription des affaires au registre du ministère public..........................21
A. Obligation d’inscrire sans délai..........................................................21
B. Dérogation à l’obligation d’inscrire immédiatement au RMP...................23
C. Les faits non infractionnels...............................................................24
§3. Avis d’ouverture d’information et notes de fin d’instruction....................25
§4. Classement des affaires....................................................................26
A. Classement sans suite......................................................................26
B. Amendes transactionnelles...............................................................26
CHAPITRE 5 : ARRESTATION ET MISE EN DETENTION PREVENTIVE................27
§1. Considérations générales..................................................................27
§2. Sévices exercés par le OPJ et exécution des mandats de justice.............28
§3. Directives.......................................................................................29
A. Dossiers à charge de inculpés en détention.........................................29
B. Situation des inculpés entre l’envoi en fixation et la citation ou la
comparution volontaire........................................................................30
CHAPITRE 6 : RENSEIGNEMENTS A DONNER A LA HIERARCHIE......................30
§1. Transmission des dossiers au Procureur Général...................................30
§2. Sur requête du Procureur Général près la Cour de Cassation..................31
§3. Correspondances des magistrats........................................................31
§4. Déplacement en dehors du ressort.....................................................31
SEQUENCE 7 : RENSEIGNEMENTS A FOURNIR PAR LES PARQUETS AUX PARTIES
ET AUX PERSONNES INTERESSEES.............................................................32
- 37 -

§1. Délivrance et communication des dossiers répressifs.............................32


§2. Renseignements à fournir aux parties.................................................32
§3. Correspondance de service des membres du Parquet avec des tiers........32
CONCLUSION..........................................................................................33
Circulaires et instructions sélectionnées....................................................34
Table des matières...................................................................................36

Vous aimerez peut-être aussi