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Mars 2023
2
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................................24
ANNEXES..............................................................................................................................................................26
3
Introduction
Le Conseil supérieur de la magistrature est régi par la loi organique n° 08/013 du 05 août
2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, le
règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature ainsi que le cadre
et structure organiques du 23 décembre 2010 du Conseil supérieur de la magistrature. C’est un
organe qui a essentiellement pour mission d’assurer l’indépendance du pouvoir judiciaire ; il
s’interpose entre ce pouvoir et le pouvoir exécutif concernant la nomination, l’avancement et
le cas échéant la discipline ; donc il gère la carrière des magistrats 1. Son rôle est considérable
car de l’indépendance de cet organe, de sa composition, de ses attributions, de son prestige
moral dépend finalement l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Le présent module examine la composition des membres du CSM (chapitre 1), ses structures
(chapitre 2) et ses attributions générales (chapitre 3).
1
R. PERROT, Institutions judiciaires, Paris, 15e éd., Montchrestien, 2012, n° 48, p. 48; S. GUINCHARD, G.
MONTAGNIER, A. VARINARD et T. DEBARD, Institutions juridictionnelles, Paris, 10ème éd., Dalloz,
2009, n° 122, pp. 170-173 ; J. ROBERT (avec collaboration J. DUFFAR), Droits de l’homme et libertés
fondamentales, Paris, 6ème éd., Montchrestien, 1996, pp. 274-278 ; Th.S. RENOUX, « Le Président de la
République garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire », in Justices, n° 3, janvier-juin 1996, pp. 100-
103 ; 108-112 ; D. SALAS, Le tiers pouvoir vers une autre justice, Paris, Hachettes littératures, 1998, pp.
48-49 ; G. GALLON, « Une bataille européenne en faveur de l’autonomie et de l’indépendance des juges »,
in La formation des magistrats en Europe et le rôle des syndicats et des associations professionnelles , Paris,
éd. Cédam, 1992, pp. 214-216 ; F. GERBER, Justice indépendance, justice sur commande, Paris, PUF,
1990, pp. 231-234 ; J. BEAUME, « L’administration du corps judiciaire : Rôle du Conseil Supérieur et/ou
du Ministère de la justice en France », in Rôle du Conseil supérieur de la magistrature, Actes de réunion
multilatérale organisée par le Conseil de l’Europe en collaboration avec le Conseil général du pouvoir
judiciaire d’Espagne tenu à Madrid du 9-11 novembre 1993, Strasbourg, éd. Conseil de l’Europe, 1995, pp.
159-164 ; M.L. RASSAT, Institutions judiciaires, Paris, PUF, 1996, p. 50 ; A. POUILLE, Le pouvoir
judiciaire et les tribunaux, Paris, éd. Masson, 1985, pp. 57-62 ; P. DEVEDJIAN, Le temps des juges, Paris,
éd. Flammarion, 1996, pp. 211-214 ; COLCOMBET, « Faire carrière », in Pouvoirs, n° 74, 1995, p. 111 ;
J.C. MAGENDIE et J.J. GOMEZ, Justices, Paris, Atlas-Economica, 1986, pp. 23-24 ; J. GEOGEL et A.M.
THOREL, La justice sous la Ve République, Paris, éd. Apogée, 1997, pp. 99-110 ; SOLON, op. cit., pp. 152-
157.
4
Ils proviennent des juridictions de droit commun (du siège et du parquet) de l’ordre judiciaire.
L’élection des membres se tient sur instruction du Président du CSM au siège de la Cour
d’appel. L’ensemble de magistrats du siège, en activité, du ressort de la Cour d’appel, élisent
deux magistrats du siège de leur ressort dont l’un est de la Cour d’appel et l’autre de
juridiction inférieure. De même, les magistrats du parquet de ressort de cette Cour, élisent
deux magistrats de parquet de leur ressort dont l’un est du Parquet général et l’autre de
parquet inférieur2.
En calculant 2 membres pour les magistrats du siège et 2 pour les magistrats du parquet, pour
les 27 ressorts des Cours d’appel, cela donne le total de 108 membres élus. L’élection des
membres passe par la candidature et les conditions des candidats sont préalablement fixées.
L’acte de candidature se fait par une lettre adressée aux Premiers présidents des Cours d’appel
ainsi qu’aux Procureurs généraux près ces juridictions endéans le délai fixé par le Bureau du
Conseil supérieur de la magistrature, avec ampliation au Secrétaire permanent 3.
Les membres du CSM désignés par élections conformément à la Constitution, ont un mandat
de trois ans à compter de leur élection5. En cas de mutation d’un membre élu de son ressort
d’élection à un autre, il perd d’office le mandat et est remplacé par son suppléant6.
Ils proviennent des juridictions militaires de l’ordre judiciaire (il s’agit donc des magistrats
militaires) ; ils sont désignés parce que l’on avait évité qu’ils soient élus. En effet, lorsqu’il
s’agit de la désignation des magistrats militaires, la loi maintient les deux conditions
indiquées au point précédent, tout en explicitant que la désignation tient compte de la
représentation en grade, en genre et subdivision juridictionnelle sur le territoire national. Les
Premiers présidents des Cours militaires et les auditeurs militaires supérieurs sont les autorités
de désignation7. En outre, les membres du CSM désignés conformément à la Constitution, ont
2
Article 63 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
3
Article 64 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
4
Article 65 du Règlement intérieur précité.
5
Article 45 alinéa 2 loi organique n°08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
6
Article 8 in fine du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 15 juin 2009.
7
Article 73 du Règlement intérieur précité.
5
un mandat de trois ans à compter de leur élection 8. En cas de mutation d’un membre élu de
son ressort d’élection à un autre, il perd d’office le mandat et est remplacé par son suppléant 9.
La désignation ne concerne que les magistrats des Cours militaires en raison d’un magistrat de
siège par ressort de Cour militaire et un magistrat de parquet par ressort de Cour militaire.
En calculant 2 membres pour les 27 ressorts des cours militaires, cela donne le total de 54
membres désignés.
Il est, en tout cas, très heureux de constater que la RDC n’a visiblement pas des raisons de
lorgner les autres pays sur ce point précis dans la mesure où sa composition, tenant à l’écart,
le Président de la République et le ministre de la Justice date de la Constitution du 18 février
2006.
Elles sont prévues par les articles 5 à 36 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant
organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, les articles 6 à 62 du
Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature et par la
Résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise en application du cadre
et structure organiques du Conseil supérieur de la magistrature.
Les structures du Conseil supérieur de la magistrature sont : l’Assemblée générale (section 1),
le Bureau (section 2), les chambres de discipline (section 3) et le Secrétariat permanent
(section 3)10.
8
Article 45 alinéa 2 loi organique n°08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
9
Article 8 in fine du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 15 juin 2009.
10
Article 5 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 6 à 60 du Règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009;
résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise ne application du cadre et structure
organiques du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
6
L’assemblée générale du CSM est composée de 332 membres au moins 11 qui sont Président et
procureur général près la Cour constitutionnelle, Premier président et Procureur général près
la Cour de Cassation, Premier président et Procureur général près le Conseil d’Etat, Premier
président et procureur général près la Haute Cour militaire, premiers présidents et procureurs
généraux près les cours d’appel, premiers présidents et procureurs généraux près les cours
administratives d’appel, premiers présidents des cours militaires et auditeurs supérieurs, deux
magistrats de siège et deux magistrats du parquet élus par l’ensemble des magistrats du ressort
pour un mandat de 3 ans, un magistrat de siège et un du parquet par ressort de Cour militaire.
Pour rappel, il s’agit de 170 membres de droit, 108 membres élus et 54 membres désignés, ce
qui fait le total de 332 membres.
En attendant la création des cours administratives d’appel et parquets généraux près ces cours
et l’installation effective de toutes les cours militaires dans les nouvelles provinces,
l’Assemblée générale est composée de 209 membres.
11
Article 152 de la Constitution congolaise du 18 février 2006, in JORDC, n° spécial, 5 février 2011, p. 14 ;
article 4 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008; article 3 du Règlement intérieur du 13 juin
2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, 15 juin 2009; Résolution n°001/2010 du 23 décembre
2010 portant adoption et mise en application du cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la
magistrature, JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
12
Articles 6 et 7 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
7
suivent son installation. Il est publié au Journal officiel. Ses décisions sont prises à la majorité
absolue des membres présents13.
13
Articles 8 à 13 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
14
JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
15
Article 6 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
16
Articles 6 à 60 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 15 juin 2009.
17
Article 17 alinéa 1 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
18
Article 9 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
19
Article 5 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
20
Article 12 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
21
Article 17 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
8
22
Article 7 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
23
Article 7 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
24
Article 7 alinéa 2 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
25
Article 7 alinéa 3 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
26
Article 7 alinéa 3 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
27
Article 9 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
28
Article 149 alinéa 6 la Constitution du 18 février 2006 ; article 7 alinéa 3 de la loi organique n° 08/013 du
05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 11 août 2008.
29
Article 158 alinéa 1 la Constitution du 18 février 2006 ; article 8 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du
05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 11 août 2008.
30
Article 43 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
31
Article 11 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
32
Article 18 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
33
Article 11 alinéa 5 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
9
L’Assemblée générale se réunit en session ordinaire une fois l’an, au premier lundi d’avril,
sur convocation de son Président. La durée de la session ne peut dépasser trente jours 37.
L’Assemblée générale peut être convoquée en session extraordinaire par son Président, sur un
ordre du jour déterminé, à la demande, soit du Bureau, soit des deux tiers de ses membres. La
session extraordinaire est close une fois épuisée l’ordre du jour pour lequel elle a été
convoquée et, au plus tard, quinze jours à compter de la date du début de la session38.
Les convocations sont envoyées à tous les membres quinze jours ouvrables au moins avant la
date de la séance. En cas d’extrême urgence, celle-ci est appréciée par le Président, les
convocations sont envoyées au moins cinq jours ouvrables avant la date de la séance. Le
membre empêché de prendre part à la séance en informe sans délai le Président 39.
Elle est chargée de toutes les questions liées à la situation statutaire des magistrats, sélection,
nomination, affectation, promotion, formation, mise à la retraite, démission et réhabilitation
de magistrats ainsi qu’à leur situation sociale41.
Elle est chargée de l’étude des prévisions budgétaires transmises par le Bureau du Conseil
supérieur de la magistrature. Elle analyse les propositions techniques relatives aux ressources
financières, en assure l’exécution et supervise le contrôle des ressources et de la
comptabilité43.
V. La commission de législation
Elle étudie toutes les questions concernant les circulaires sur le fonctionnement des
juridictions et offices, les modifications éventuelles aux lois organiques du pouvoir judiciaire
à soumettre au pouvoir législatif ainsi que toute proposition de réforme du pouvoir judiciaire.
Elle analyse les propositions techniques relatives aux réformes légales sur l’organisation et le
fonctionnement du pouvoir judiciaire et des règlements sous sa compétence45.
40
Article 18 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
41
Article 19 du Règlement intérieur précité.
42
Article 20 du Règlement intérieur précité.
43
Article 21 du Règlement intérieur précité.
44
Article 22 du Règlement intérieur précité.
11
Section 2 : Le Bureau
Il est prévu par les articles 14 à 19 de la loi organique précitée, les articles 31 à 44 du
règlement du 13 juin 2009 du CSM ainsi que la Résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010
portant adoption et mise en application du cadre et structure organiques du Conseil supérieur
de la magistrature46.
- inviter des personnes étrangères à participer aux réunions du Bureau, lorsqu’il l’estime
nécessaire, y compris les professionnels chargés des organes du Conseil supérieur de
la magistrature et autres experts59 ;
- donner les avis du Conseil supérieur de la magistrature en matière de recours en
grâce60 ;
- transmettre les propositions de promotion des magistrats au Président de la
République61 ;
- exécuter les décisions et recommandations de l’Assemblée générale62 ;
- soumettre des propositions relatives à l’organisation et au fonctionnement du Pouvoir
judiciaire aux délibérations de l’Assemblée générale63 ;
- élaborer le projet de modifications éventuelles du règlement intérieur du Conseil
supérieur de la magistrature64 ;
- préparer l’avant-projet du budget du Pouvoir judiciaire élaboré par le Secrétariat
Permanent du Conseil supérieur de la magistrature, à soumettre à l’approbation de
l'Assemblée générale avant sa transmission au Gouvernement, pour être inscrit au
budget général de l'Etat65 ;
- désigner, d’après les conditions établies par la loi organique portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, le Secrétaire permanent, le
Premier et le Deuxième Secrétaires Rapporteurs parmi les membres du Conseil
supérieur de la magistrature et les six autres membres du Secrétariat permanent 66 ;
- décider sur les motions présentées au cours du déroulement de ses réunions67 ;
- dresser un rapport annuel d’activités du Conseil supérieur de la magistrature à publier
au Journal officiel68 ;
- analyser les dossiers en rapport avec les domaines prévus par le règlement intérieur et
superviser leur mise en œuvre69 ;
- recevoir les rapports des membres en rapport avec les dossiers élaborés dans leur
domaine de supervision par le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la
magistrature70 ;
- veiller à déterminer la personne ou l’institution appelée à exécuter ses décisions et à en
fixer le délai71 ;
59
Article 38 du règlement intérieur précité.
60
Article 158 alinéa 5 la Constitution du 18 février 2006 ; article 17 alinéa 6 de la loi organique n° 08/013
du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 11 août 2008.
61
Article 17 alinéa 7 de la loi organique précitée.
62
Article 17 alinéa 1 de la loi organique précitée.
63
Article 17 alinéa 2 de la loi organique précitée.
64
Article 17 alinéa 3 de la loi organique précitée.
65
Article 17 alinéa 4 de la loi organique précitée.
66
Article 33, point 8 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
67
Article 37 du règlement intérieur précité.
68
Article 17 alinéa 9 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
69
Article 31 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
70
Article 34 du règlement intérieur précité.
71
Article 35 du règlement intérieur précité.
14
Depuis la mise en place du CSM, le Bureau a pris notamment les décisions suivantes : le
règlement du 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du Secrétariat
permanent du CSM, la désignation des membres du Secrétariat permanent du CSM le 18
septembre 2009 et le 8 août 2022, l'adoption du cadre et structures organiques du CSM le 23
décembre 2010, etc.
72
Article 33 point 1 du règlement intérieur précité.
73
Article 33 point 5 du règlement intérieur précité.
74
Article 33, point 1 du règlement intérieur précité.
75
Article 33, point 2 du règlement intérieur précité.
76
Article 33, point 3 du règlement intérieur précité.
77
Article 33, point 6 du règlement intérieur précité.
78
Article 33, point 7 du règlement intérieur précité.
79
Article 4 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
80
Article 17 alinéa 8 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
15
Ses décisions générales sont nommées « résolutions », et les instructions spécifiques dirigées
aux unités de gestion du Conseil supérieur de la magistrature ou autres organes du Conseil
sont nommés « ordonnances »81.
Le Bureau se réunit une fois par trimestre sur convocation de son Président. Il peut tenir des
réunions extraordinaires sur un ordre du jour déterminé, à la convocation de son Président
agissant de sa propre initiative ou à la demande du tiers de ses membres. Il peut se réunir sur
n’importe quel lieu du territoire national 82. En pratique, le Bureau du CSM se réunit au moins
deux fois par mois.
Elles constituent des juridictions disciplinaires des magistrats chargées de juger les fautes
disciplinaires commises par ces derniers. Elles comprennent les chambres provinciales et la
chambre nationale de discipline83.
Il est à préciser que les chambres de discipline ne sont que des juridictions disciplinaires des
magistrats, c'est-à-dire qu'elles jugent uniquement les fautes professionnelles commises par
les magistrats; en conséquence, elles ne jugent pas les matières pénales ou civiles ou
administratives ou constitutionnelles; c'est pourquoi, elles ne sont pas prévues à l'article 149
de la Constitution du 18 février 2006 mais elles constituent des juridictions spécialisées des
juridictions de l’ordre administratif84. Examinons les chambres provinciales (paragraphe 1) et
la chambre nationale de discipline (paragraphe 2) avant d’indiquer le fonctionnement de ces
chambres (paragraphe 3).
Elle est prévue au niveau de chaque province, elle ne siège uniquement qu’avec les membres
du CSM.
81
Article 31 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
82
Article 15 de la loi organique n°08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
83
Articles 20 à 32 de la loi organique précité ; articles 48 à 64 de la loi organique n°06/020 du 10 octobre
2006 portant statut des magistrats, JORDC, n° spécial, 25 octobre 2006 ; articles 45 à 60 du règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
84
Voyez paragraphe 3 de l’exposé des motifs et l’article 2 de la loi organique n°16/027 du 15 octobre 2016
portant organisation, compétences et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif, JORDC, n°
spécial, 18 octobre 2016.
85
Article 27 de la loi organique n°08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
16
magistrat du siège des juridictions de droit commun qui a commis une faute disciplinaire, la
chambre est présidée par le magistrat du parquet des juridictions militaires.
Les chambres provinciales de discipline sont au nombre de 27 pour toute la RDC, en raison
d'une chambre par ressort de la Cour d'appel (la ville de Kinshasa en a deux : une à Kinshasa/
Gombe et une à Kinshasa/Matete).
La chambre provinciale de discipline connaît, au premier degré des fautes disciplinaires mises
à charge des magistrats des ressorts des cours d’appel, des cours administratives d’appel, des
cours militaires et ceux des parquets près ces juridictions 86. La résolution n°001/2010 du 23
décembre 2010 portant adoption et mise et mise en application du cadre et structure
organiques du Conseil supérieur de la magistrature énumère toutes attributions de la chambre
provinciale de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (elle rassemble les
attributions prévues par la Constitution, la loi organique portant organisation et
fonctionnement du CSM, la loi organique portant statut des magistrats, le règlement intérieur
du CSM ainsi le cadre et structure organiques du CSM) :
- connaître, au premier degré, des fautes disciplinaires mises à charge des magistrats des
ressorts des cours d’appel, des cours administratives d’appel, des cours militaires et de
ceux des parquets près ces juridictions87;
- transmettre à la chambre nationale de discipline les dossiers d’appel dans le mois de la
réception de l’acte d’appel88 ;
- communiquer ses rapports mensuels, trimestriels et annuels au Secrétariat permanent
du Conseil supérieur de la magistrature.
Les décisions rendues par les chambres provinciales de discipline sont susceptibles d’appel
devant la chambre nationale de discipline.
Elle est prévue au niveau national et siège uniquement qu’avec les membres du Bureau du
CSM89. Il y a pour toute la RDC une seule chambre nationale de discipline qui est à Kinshasa.
La chambre nationale de discipline siège avec trois magistrats, en position d’activité, choisis
au sein du Conseil supérieur de magistrature provenant respectivement de la Cour de
cassation, du Conseil d’Etat, de la Haute Cour Militaire et des parquets civils et militaires près
ces juridictions n’ayant pas encouru des peines disciplinaires au cours des douze derniers
mois. Elle est présidée, de façon mixte et croisée, par un magistrat civil du siège ou un
magistrat de la Haute Cour militaire, lorsqu’est mis en cause un magistrat civil du parquet ou
86
Article 22 de la loi organique précitée.
87
Article 152 alinéa 4 de la Constitution du 18 février 2006 ; article 22 de la loi organique n° 08/013 du 05
août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 11 août 2008.
88
Article 31 alinéa 3 de la loi organique précitée.
89
Le président de la Cour constitutionnelle et Procureur général près cette Cour, le Premier président de la
Cour de cassation et Procureur général près cette Cour, le Premier président du Conseil d’Etat et
Procureur général près ce Conseil, le Premier président de la Haute Cour militaire et Auditeur général des
FARDC.
17
Elle est présidée par le président de la Cour constitutionnelle lorsqu’est mis en cause l’une des
autorités suivantes : le premier président de la Cour de cassation, le premier président du
Conseil d’Etat, le premier président de la Haute Cour militaire, l’un des chefs des parquets
près ces juridictions. La présidence est assurée par un magistrat de rang supérieur ou égal à
celui du magistrat poursuivi et relevant d’un autre ordre que celui-ci, et en croisant le siège et
le parquet, suivant que le magistrat poursuivi est du parquet ou du siège90.
Les chambres de discipline ont commencé à fonctionner depuis 2010 et à ce jour elles ont
prononcé plus de trois cents décisions disciplinaires dont certaines ont abouti à la révocation
des magistrats. Depuis le début de leur fonctionnement, le pouvoir exécutif n'intervient plus
par des révocations arbitraires des magistrats comme ce fut le cas le 15 juillet 2009 où 108
90
Articles 24 à 26 de la loi organique précitée.
91
Article 23 de la loi organique précitée.
92
Article 152 alinéa 4 de la Constitution du 18 février 2006 ; article 23 alinéas 1, 2 et 4 de la loi organique
précitée.
93
Article 152 alinéa 4 de la Constitution du 18 février 2006 ; article 23 alinéa 2 de la loi organique n°
08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
18
magistrats avaient été révoqués dont nombreux d'entre eux ne savaient pas les motifs de leur
révocation.
Il est prévu par les articles 33 à 36 de la loi organique n°08/013 du 05 août 2008 portant
organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et par les articles 51 à
59 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du CSM.
Les membres du Secrétariat permanent du CSM sont désignés par le Bureau en tenant compte
de leur expérience et intégrité. Le secrétariat permanent est dirigé par le Secrétaire permanent
assisté d’un premier secrétaire rapporteur et d’un deuxième secrétaire Rapporteur. L'article 3
du règlement du 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du Secrétariat
permanent du CSM dit que les candidats aux postes du Secrétaire permanent, du premier
secrétaire rapporteur et du deuxième secrétaire rapporteur du Conseil supérieur de la
magistrature doivent être magistrats de carrière, membres du Conseil supérieur de la
magistrature et avoir une grande expérience et une intégrité notoire94.
Ils doivent avoir aussi une bonne formation professionnelle qui leur permet de bien diriger le
Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature et d'accomplir diverses tâches
de cet organe95. Les candidats doivent n'avoir jamais fait l'objet d'une sanction disciplinaire.
Les candidats aux postes des autres membres du secrétariat permanent du Conseil supérieur
de la magistrature doivent être magistrats de carrière, avoir une grande expérience et une
intégrité notoire96.
Le Secrétariat permanent dispose d’un personnel administratif, choisi parmi les agents de
carrière des services publics de l’Etat, justifiant d’une formation professionnelle spécialisée,
d’un diplôme d’études supérieures ou universitaires et/ou d’une expérience professionnelle
94
Article 33 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 33, 8° et 54 du règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009 ;
article 3 du règlement du 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du Secrétariat
permanent du CSM.
95
Articles 33 à 35 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 33, 8° et 54 du règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
96
Article 3 alinéa 1er du règlement de 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du
Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature.
19
d’au moins cinq ans97. Le service administratif du Secrétariat permanent du Conseil supérieur
de la magistrature est composé des cellules dont chacune est supervisée par un magistrat,
membre du Secrétariat permanent et comprend les agents de l’ordre judiciaire recrutés. Ces
cellules sont :
- cellule de carrière, planification et gestion des données ;
- cellule des finances et budget ;
- cellule d’éthique et discipline ;
- cellule de formation ;
- cellule de logistique et intendance ;
- cellule d’information, relations publiques, protocole et presse.
Le Secrétariat permanent est la pièce maîtresse du CSM car c'est à lui que reviennent les
tâches quotidiennes du CSM. La résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant
adoption et mise en application du cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la
magistrature99 énumère toutes les attributions du Secrétariat permanent du Conseil supérieur
de la magistrature (elle rassemble les attributions prévues par la Constitution, la loi organique
portant organisation et fonctionnement du CSM, la loi organique portant statut des magistrats,
le règlement intérieur du CSM ainsi que le cadre et structure organiques du CSM) :
- approuver les plans annuels des cellules, pour présentation au Bureau, dans le cadre du
plan de modernisation judiciaire ;
- assister le Bureau dans l’administration du Conseil supérieur de la magistrature 100 ;
- adresser chaque trimestre au Président du Conseil supérieur de la magistrature, l’état
des dossiers disciplinaires en cours, ceux classés sans suite et ceux qui doivent être
envoyés en fixation devant les chambres de discipline du Conseil supérieur de la
magistrature ainsi que toute autre information nécessaire à la bonne marche des
activités du Pouvoir judiciaire101 ;
97
Article 35 de la loi organique n°08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
98
Articles 33 à 34 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008
99
JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
100
Article 34 de la loi organique précitée.
101
Article 59 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
20
102
Article 34 alinéa 1er, point 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; article 52,
point 1 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
103
Article 34 alinéa 1er, point 2 de la loi organique précitée ; article 52, point 2 du règlement intérieur
précité.
104
Article 51 du règlement intérieur précité.
105
Article 34 alinéa 1er, point 3 de la loi organique précitée ; article 52, point 3 du règlement intérieur
précité.
106
Article 52, point 4 du règlement intérieur précité.
107
Article 52, point 5 du règlement intérieur précité.
108
Article 52, point 6 du règlement intérieur précité.
109
Article 52, point 7 du règlement intérieur précité.
110
Article 52, point 8 du règlement intérieur précité.
111
Article 34 alinéa 1, point 2 de la loi organique précitée ; articles 52, point 2 et 60 du règlement intérieur
précité.
21
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX
ANNEXES
Celui-ci assure la gestion de la carrière des magistrats et dispose à cet effet, des pouvoirs de
proposition en matière de nomination, promotion, démission, mise à la retraite, révocation et
de réhabilitation des magistrats il exerce en outre le pouvoir disciplinaire. Cependant, le
Président de la République, Chef de l’Etat est et demeure l'unique autorité de nomination,
promotion, mise à la retraite, révocation et de réhabilitation de tous les magistrats, sur
proposition du conseil supérieur de la magistrature. A cet effet, il peut formuler des
observations sur les propositions qui lui sont adressées.
L'indépendance du pouvoir judiciaire est moins un droit des magistrats qu'un droit
fondamental des justiciables. C'est pourquoi, les Chambres de discipline peuvent être saisies
sur plainte de toute personne intéressée. Le pouvoir judiciaire élabore et gère son budget de
fonctionnement et de rémunérations. Toutefois, sa gestion financière est soumise au contrôle
de l'Inspection générale des finances, de la Cour des comptes et du Parlement. La présente Loi
organique comporte 48 articles répartis en quatre chapitres articulés comme suit :
- Chapitre Ier : Des dispositions générales.
- Chapitre II : De l'organisation et du fonctionnement.
25
Article 1er :
La présente loi organique détermine l'organisation el le fonctionnement du Conseil supérieur
de la magistrature, conformément à l'article 152 de la Constitution.
Article 2 :
Le Conseil supérieur de la magistrature est l'organe de gestion du pouvoir judiciaire.
Il élabore des propositions de nomination, promotion, mise à la retraite, révocation, démission
et de réhabilitation de magistrats.
II exerce le pouvoir disciplinaire sur ces derniers. Il donne ses avis en matière de recours en
grâce. Il décide de la rotation des juges sans préjudice du principe de l'inamovibilité,
conformément aux dispositions de l'article 150 de la Constitution. II désigne, conformément
à l'article 158 de la Constitution, trois membres de la Cour constitutionnelle. Il assure la
gestion technique du personnel judiciaire non-magistrat mis à sa disposition II procède à son
évaluation et fait rapport au Gouvernement.
Il élabore le budget du pouvoir judiciaire.
Article 3 :
Le pouvoir judiciaire est dévolu aux cours et tribunaux civils et militaires ainsi qu'aux
parquets près ces juridictions. Il est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif.
Dans l'exercice de sa mission de dire le droit, le juge n'est soumis qu'à l'autorité de la Loi.
Article 4 :
Aux termes de l'article 152 alinéa 2 de la Constitution, le Conseil supérieur de la magistrature
est composé de :
1. Président de la Cour constitutionnelle,
2. Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
3. Premier président de la Cour de cassation ;
4 Procureur général près la Cour de cassation,
5. Premier président du Conseil d'Etat ;
6 Procureur général près le Conseil d'Etat,
7. Premier président de la Haute cour militaire,
8. Auditeur général près la Haute cour militaire ;
9 Premiers présidents des cours d'appel ;
10. Procureurs généraux près les cours d'appel ;
26
Article 5 :
Les structures du Conseil supérieur de magistrature sont :
1 L'Assemblée générale,
2 Le Bureau,
3. Les Chambres disciplinaires,
4. Le Secrétariat permanent.
Article 6 :
L'Assemblée générale est l'organe d'orientation de décision du Conseil supérieur de la
magistrature dans les matières relevant de sa compétence. Elle est composée des membres
énumérés à l'article 4 de la présente Loi. Ses décisions sous forme de résolution s'imposent au
pouvoir judiciaire.
Article 7 :
L'Assemblée générale examine les dossiers magistrats en vue de leur nomination, promotion
démission, mise à la retraite, révocation et, l’échéant, de leur réhabilitation. Les propositions y
relatives sont transmises Président de la République qui, endéans les trente de leur réception,
peut formuler des observations au Conseil supérieur de la magistrature. Elle adopte l'avant-
projet du budget du pou judiciaire.
Article 8 :
L'Assemblée générale désigne trois membres di Cour constitutionnelle parmi les magistrats en
activité ayant au moins quinze ans d'expérience dans magistrature. A cet effet, la désignation
tient compte de l'équilibre entre les ordres de juridiction et entre les magistrats siège et les
magistrats du parquet ainsi que de l'équilibre entre les magistrats de la Cour de cassation, du
Con d'Etat, de la Haute cour militaire et les autres catégories des magistrats. Elle assure
également la rotation de tous les ordres de juridiction et des équilibres nationaux.
Article 9 :
L'Assemblée générale adopte te Règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature
dans les trente jours qui suivent son installation. II est publié au Jour officiel.
Article 10 :
27
L’Assemblée générale se réunit en session ordinaire une fois l’an, au premier lundi d'avril, sur
convocation de son Président. La durée de la session ne peut dépasser trente jours.
Article 11 :
L'Assemblée générale peut être convoquée en session extraordinaire par son Président, sur un
ordre du jour déterminé, à la demande, soit du Bureau, soit des deux tiers de ses membres.
La session extraordinaire est close une fois épuisée l'ordre du jour pour lequel elle a été
convoquée et, au plus tard, quinze jours à compter de la date du début de la session.
Article 12 :
L'Assemblée générale peut se tenir en n'importe quel lieu du territoire national.
Article 13 :
L'Assemblée générale ne peut siéger valablement que lorsqu'elle réunit au moins deux tiers de
ses membres. A défaut du quorum requis au précédent alinéa, le Président convoque une
nouvelle réunion avec le même ordre du jour dans la huitaine. Dans ce cas, la majorité
absolue des membres suffit. Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres
présents.
Section 2 : Du Bureau
Article 14 :
Le Bureau est composé de :
1. Président de la Cour constitutionnelle ;
2. Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
3. Premier président de la Cour de cassation ;
4. Procureur général près la Cour de cassation ;
5. Premier président du Conseil d'Etat,
6. Procureur général près le Conseil d'Etat ;
7. Premier président de la Haute cour militaire ;
8. Auditeur général près la Haute cour militaire.
Article 15 :
Le Bureau se réunit une fois par trimestre sur convocation de son Président. Il peut tenir des
réunions extraordinaires, sur un ordre du jour déterminé, à la convocation de son Président
agissant de sa propre initiative ou à la demande du tiers de ses membres. Il peut se réunir à
n'importe quel lieu du territoire national.
Article 16 :
Les dispositions de l'article 11 s'appliquent mutatis mutandis au fonctionnement du Bureau.
Article 17 :
Le Bureau exécute les décisions et recommandations de l'Assemblée générale. Il soumet à ses
délibérations, des propositions relatives à l'organisation et au fonctionnement du pouvoir
judiciaire. Il élabore le projet du Règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature.
Il prépare l'avant-projet du budget du pouvoir judiciaire. Il désigne, parmi les magistrats de
carrière, membres du Conseil supérieur de la magistrature, le Secrétaire permanent, le Premier
28
Article 18 :
Le Président de la Cour constitutionnelle est de droit Président du Conseil supérieur de la
magistrature.
Il représente le Conseil supérieur de" la magistrature
II convoque et préside les réunions de l'Assemblée générale
II dirige le Bureau.
Il préside les instances disciplinaires pour magistrats de la Cour de cassation, du Conseil
d'Etat, la Haute cour militaire et des magistrats des parquets près ces juridictions.
Article 19 :
Le Président du Conseil supérieur de la magistrature est assisté de quatre Vice-présidents et
de tr Secrétaires rapporteurs qui sont
1 Premier Vice-président : le Procureur général près la Cour
Constitutionnelle ;
2. Deuxième Vice-président : le Premier président de la Cour de cassation ;
3. Troisième Vice-président : le Procureur général près la Cour de cassation ;
4 Quatrième Vice-président : le Premier président du Conseil d'Etat ;
5. Premier Secrétaire Rapporteur : le Procureur général près le Conseil d'Etat ;
6. Deuxième Secrétaire Rapporteur : le Premier
Président de la Haute cour militaire ;
7. Troisième Secrétaire Rapporteur : l'Auditeur général près la Haute cour militaire.
En cas d'absence ou d'empêchement d'un membre du Bureau du Conseil supérieur de la
magistrature, son intérim est assumé selon l'ordre de préséance établi l'alinéa précèdent.
Article 20 :
Le Conseil supérieur de la magistrature est la juridiction disciplinaire des magistrats.
Article 21 :
Le pouvoir disciplinaire est exercé par la Chambre nationale et les Chambres provinciales de
discipline.
Article 22 :
La chambre provinciale de discipline connaît, au premier degré, des fautes disciplinaires
mises à charge des magistrats des ressorts des cours d'appel, des cours administratives d'appel,
des Cous militaires et de ceux des parquets près ces juridictions.
Article 23 :
29
Article 24 :
La Chambre nationale de discipline siège avec trois magistrats, en position d'activité, choisis
au sein du Conseil supérieur de la magistrature, provenant respectivement de la Cour de
cassation, du Conseil d'Etat, de la Haute cour militaire et des parquets civils et militaires près
ces juridictions n'ayant pas encouru des peines disciplinaires au cours des douze derniers
mois.
Article 25 :
La Chambre nationale de discipline est présidée, de façon mixte et croisée, par un magistrat
civil du siège ou un magistrat de la Cour militaire, lorsqu'est mis en cause un magistrat civil
du parquet ou un magistrat de l'Auditorat supérieur. Lorsqu'est mis en cause un magistrat civil
du siège ou un magistrat de la Cour militaire, elle est présidée par un magistrat civil du
parquet ou un magistrat de l'Auditorat supérieur.
Elle est présidée par le Président de la Cour constitutionnelle lorsqu'est mise en cause l'une
des autorités suivantes :
1. Le Premier président de la Cour de cassation ;
2. Le Premier président du Conseil d'Etat ;
3. Le Premier président de la Haute cour militaire ;
4. L'un des chefs des parquets près ces juridictions.
Article 26 :
La présidence est assurée par un magistrat de rang supérieur ou égal à celui du magistrat
poursuivi et relevant d'un autre ordre que celui-ci, et en croisant le siège et le parquet, suivant
que le magistrat poursuivi est du parquet ou du siège.
Article 27 :
Les dispositions des articles 24, 25 alinéa 1er et 26 de la présente loi organique s'appliquent
mutatis mutandis à la composition et à la présidence de la Chambre provinciale de discipline.
Lorsque la composition est en nombre insuffisant, il est fait appel aux magistrats membres du
Conseil supérieur de la magistrature des ressorts voisins.
Paragraphe 2 : De la procédure
Article 28 :
30
La procédure disciplinaire ainsi que les peines applicables sont fixées par la loi susdite.
La Chambre de discipline peut être saisie par le Ministre de la Justice ou sur plainte de toute
personne intéressée. Il est fait ampliation, pour information, de la plainte au Ministre de la
Justice.
Article 29 :
La décision du Conseil supérieur de la magistrature est notifiée au magistrat poursuivi par les
soins Président de la Chambre qui a connu de la cause. La notification est faite conformément
au droit commun.
Article 30 :
La décision rendue par la Chambre province discipline est susceptible d'appel. Le délai
d'appel est de trente jours II court c notification de la décision attaquée. L'appel n'est pas
suspensif.
Article 31 :
Le droit d'appel appartient au magistrat poursuivi et au Président du Conseil supérieur de la
magistrature. L'appel est formé par lettre missive adresse Président de la Chambre provinciale
de discipline rendu la décision ou au Président du Conseil sup de la magistrature. La Chambre
provinciale transmet à la Chambre nationale de discipline le dossier d'appel dans le me la
réception de l'acte d'appel.
Article 32 :
L'action disciplinaire se prescrit un an révolu après la connaissance des faits par le
Président du Conseil supérieur de la magistrature.
Article 33 :
Le Secrétariat permanent est composé de membres, dont six choisis en dehors du Conseil
supérieur de la magistrature :
1 Deux magistrats de l'ordre judiciaire d'un magistrat du siège et d'un magistrat du parquet,
2 Deux magistrats de l'ordre administratif à raison d'un magistrat du siège et d'un magistrat du
parquet ;
3. Deux magistrats de la justice militaire à raison d'un magistrat du siège et d'un magistrat du
parquet.
Les membres du Secrétariat permanent désignés par le Bureau en tenant compte de leurs
expérience et intégrité.
Le Secrétariat permanent est dirigé par le Secrétaire permanent assisté d'un Premier Secrétaire
Rapporteur et d'un Deuxième Secrétaire Rapporteur.
Article 34 :
Le Secrétaire Permanent assiste le Bureau dans l'administration du Conseil supérieur de la
magistrature A cet effet, il a notamment pour tâche de.
1. Gérer les dossiers des magistrats ;
31
2. Préparer les travaux des autres structures et en conserver les procès-verbaux et les archives
;
3. Tenir à jour le fichier général des magistrats.
Sans préjudice des autres dispositions de la présente Loi, le Secrétariat permanent assiste le
Premier président de la Cour de cassation dans l'ordonnancement du budget du pouvoir
judiciaire.
Article 35 :
Le Secrétariat permanent dispose d'un personnel administratif, choisi parmi les agents de
carrière des services publics de l'Etat, justifiant d'une formation professionnelle spécialisée,
d'un diplôme d'études supérieures ou universitaires et/ou d'une expérience professionnelle
d'au moins cinq ans.
Article 36 :
Le Règlement intérieur détermine les modalités d'application de la présente section.
Article 37 :
Le pouvoir judiciaire dispose d'un budget propre géré par le Conseil supérieur de la
magistrature. Le Premier président de la Cour de cassation en est l'ordonnateur.
Article 38 :
Le budget visé à l'alinéa 1er de l'article précédent est celui de fonctionnement et des
rémunérations.
Article 39 :
Les chefs des ordres juridictionnels ainsi que les chefs d'offices correspondants sont
ordonnateurs délégués des budgets des juridictions et offices placés sous leur autorité.
Article 40 :
Les prévisions budgétaires des différents ordres juridictionnels sont élaborées sous la
responsabilité respective ou Président de la "Cour constitutionnelle, du Premier président de
la Cour de cassation, du Premier président du Conseil d'Etat, du Premier président de la Haute
cour militaire.
Elles sont transmises au Bureau du Conseil supérieur de la magistrature qui les consolide dans
un projet de budget global du pouvoir judiciaire. Ce projet est transmis, après adoption, au
Gouvernement, à la diligence du Président du Conseil supérieur de la magistrature.
Article 41 :
Le budget du pouvoir judiciaire est exécuté et conformément aux règles de la comptabilité
publique.
Article 42 :
32
Les finances du pouvoir judiciaire sont soumises contrôle de l'Inspection générale des
finances, de la Cour des comptes ainsi que du Parlement.
Article 43 :
A la fin de chaque exercice budgétaire, le Bureau présente à l'Assemblée générale un rapport
de la gestion financière, en vue d'en arrêter les comptes et faire des propositions pour
l'exercice budgétaire suivant.
Article 44 :
Avant l'installation de la Cour constitutionnelle, Conseil d'Etat, de la Cour de cassation, des
administratives d'appel ainsi que des parquets près juridictions, le Conseil supérieur de la
magistral fonctionne sur base des juridictions effectivement installées. Il est présidé par le
Premier président de la Cour suprême de justice. Le Procureur général de la République en est
le Vice-président, le Premier président de la Haute cour militaire exerce les attributions de
Premier Secrétaire rapporteur et l'auditeur général près la Haute cour militaire celles de
Deuxième Secrétaire Rapporteur.
Article 45 :
La composition du Conseil tient compte de l'installation progressive de nouvelles juridictions
prévues par la Constitution.
Article 46 :
En application des dispositions des articles 44 et 45 ci-dessus, le Conseil supérieur de la
magistrature comprend les membres ci-après :
1. Le Premier président de la Cour suprême de la justice ;
2. Le Procureur général de la République,
3. Le Premier président de la Haute cour militaire
4. L'Auditeur général près la Haute cour militaire,
5. Les Premiers Présidents des cours d'appel.
6. Les Procureurs généraux près les Cour d'appel ;
7. Les Premiers Présidents des cours militaires
8. Les Auditeurs militaires
9. Deux magistrats de siège par ressort de Cour d'appel, élus par l'ensemble des magistrats du
ressort ;
33
10. Deux magistrats de Parquet par ressort de Cour d'appel, élus par l'ensemble des magistrats
du ressort ;
11. Un magistrat de siège par ressort de Cour militaire ;
12. Un magistrat de Parquet par ressort de Cour militaire.
Article 47 :
Toutes les dispositions législatives et réglementaires relatives au statut des magistrats et au
Conseil supérieur de la magistrature contraire à la présente loi organique sont abrogées.
Article 48 :
La présente loi organique entre en vigueur à la date de sa promulgation.
PREAMBULE
Le présent Règlement intérieur précise certaines dispositions de cette loi à travers cinq
chapitres comportant un total de 78 articles :
Article 1 : De la nature
Article 3 : De la composition
Article 4 : Du siège
Sur décision du Bureau, le siège peut être transféré à tout autre lieu de la ville de Kinshasa.
Article 5 : De l’organisation
Article 8 : De la composition
L'Assemblée générale est composée des membres énumérés aux articles 152 de la
Constitution, 4 de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature et 3 du présent Règlement intérieur. II s'agit des membres de
droit, des membres élus et des membres désignés.
Sans préjudice des dispositions de l’article 45 de la loi susvisée, en cas de mutation d'un
membre élu de son ressort d'élection à un autre, il perd d'office le mandat et est remplacé par
son suppléant.
L’Assemblée générale se réunit en session ordinaire une fois l'an le premier lundi du mois
d'avril ou extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé à la demande soit du Bureau, soit des
deux tiers de ses membres, conformément aux articles 10 à 13 de la loi organique portant
organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.
Les convocations sont envoyées à tous les membres quinze jours ouvrables au moins avant la
date de la séance. En cas d'extrême urgence, celle-ci étant appréciée par le Président, les
convocations sont envoyées au moins cinq jours ouvrables avant la date de la séance. Elles
indiquent le lieu, la date, l’heure et l’ordre du jour ; une copie du document à examiner y est
annexée.
Le membre empêché de prendre part à la séance en informe sans délai le Président. Il peut,
dans ce cas, lui communiquer par écrit ses observations au moins vingt-quatre heures avant la
date de la séance. Le Président donne connaissance des observations reçues aux autres
membres au début de la séance.
37
Le vote se fait soit à main levée, soit à bulletin secret, suivant l’appréciation du président de
la séance. Les décisions sont prises à la majorité des membres présents.
Article 11 : De la vérification
La vérification des pouvoirs des membres de droit se fait par appel nominal sur base d'une
liste confectionnée à cet effet suivant les actes de nomination et affectation des magistrats
concernés aux fonctions énumérées aux points suivants 1 à 14 de l’article 4 de la loi
organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.
Les membres élus justifient leur mandat et qualité à siéger par la présentation des procès-
verbaux de l’élection dûment signés conformément au présent Règlement intérieur.
Les membres désignés présentent leurs actes de désignation pris par l’autorité hiérarchique
compétente dans le respect de l’article 152 de la Constitution et 73 du présent Règlement.
En cas de contestation lors de la vérification des mandats des membres élus, le Bureau confie
le recours éventuel à une commission qui statue sans délai et présente ses propositions à
l'Assemblée plénière au plus tard dans les 24 heures. Le mandat des magistrats concernés par
la contestation ne sera validé qu'après décision de l'Assemblée plénière.
Le Bureau vide, s'il échet, toute autre question relative à la situation des membres empêchés,
des membres absents ou des membres remplacés pour décès ou autres motifs et de suppléance
des membres élus.
Après vérification, le Bureau fait valider les pouvoirs des membres par l'Assemblée plénière
qui se prononce par vote sur l’ensemble des opérations de validation et de vérification des
mandats.
Au début de chaque session, le Bureau soumet à l’Assemblée générale l’ordre du jour pour
adoption.
Dans la salle des assises, les membres se mettent suivant leurs convenances. Ils sont habillés
en tenue de ville ou décente. Ils s'installent dans la salle à l’heure prévue pour les travaux
avant l’entrée des membres du bureau.
38
La présence des membres à l'Assemblée plénière se constate par la signature apposée par
chacun au regard de son nom sur la liste des présences au début et à la fin des séances.
Tout membre de l’Assemblée plénière peut demander la parole. Il peut aussi intervenir par
voie de motion d’ordre, motion de procédure, motion d'information, motion incidentielle et
motion préjudicielle. La motion d'ordre concerne l’ordre à établir dans l’examen des questions
à débats. Elle peut porter soit sur la clôture des débats, soit sur un point en discussion, soit
enfin sur la suspension ou la levée de la séance. Elle ne peut pas porter sur le fond de la
matière à débats.
La motion de procédure est celle qui concerne un point de Règlement intérieur ou la manière
dont la réunion est tenue.
La motion incidentielle est celle qui intervient au début ou au cours des débats et sur laquelle
l'Assemblée plénière du Conseil supérieur de la magistrature doit se prononcer avant de
commencer ou de poursuivre les débats sur une question principale.
La motion préjudicielle est celle qui a pour objectif d'orienter les débats et dont la solution
relève d'un organe extérieur au Conseil supérieur de la magistrature.
Article 15 : De la prise de la parole à l’Assemblée plénière
Nul ne peut prendre la parole sans l’avoir demandée et obtenue de la part du Président.
Le président accorde la parole en veillant à ce que les interventions pour ou contre une
question à débat s'alternent. L'orateur s'adresse au président ou à la plénière et non aux
personnes.
Aucun intervenant ne peut être interrompu si ce n'est par le président pour rappel à l’ordre ou
pour recadrage du sujet à débat. En cas de persistance de l’orateur qui s'écarte des débats ou
qui adresse des propos discourtois, le président lui retire la parole.
Sans préjudice des autres dispositions légales, les seules sanctions disciplinaires applicables
aux membres de l'Assemblée plénière du Conseil supérieur de la magistrature sont :
39
Les deux dernières sanctions sont prises par la plénière après audition du magistrat concerné
par une commission ad hoc composée de trois membres ayant le grade égal ou supérieur à,
celui dudit magistrat.
Article 17 : De la concertation
Pendant les sessions, l'Assemblée générale pourra entendre des experts identifiés et invités par
le Bureau dans le cadre de la préparation des sessions.
Une fois le plan adopté, durant la période quinquennale et à l’occasion des travaux, les
commissions permanentes analysent les propositions techniques élaborées par le Secrétariat
Permanent dans le cadre des plans annuels approuvés par le Bureau.
Les commissions permanentes créées comprennent notamment :
- La commission du statut et de la carrière des magistrats ;
- La commission d'éthique et de discipline des magistrats ;
- La commission des finances et du budget ;
- La commission de la planification et gestion de l’information ;
- La commission de législation.
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La commission du statut et de la carrière est chargée de toutes les questions liées à la situation
statutaire des magistrats, sélection, nomination, affectation, promotion, formation, mise à la
retraite, démission et réhabilitation de magistrats ainsi qu’à leur situation sociale.
La commission d'éthique et de discipline des magistrats est chargée de toutes les questions
relatives à la discipline et à la déontologie professionnelle des magistrats.
Elle analyse toutes les décisions disciplinaires prises à l’endroit des magistrats et en fait
rapport à la plénière de l'Assemblée générale.
Elle étudie, en vue d'une codification, toutes les règles déontologiques qui concernent la
profession de magistrat.
La commission des finances et budget est chargée de l’étude des prévisions budgétaires
transmises par le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature. Elle analyse les propositions
techniques relatives aux ressources financières, en assure l’exécution et supervise le contrôle
des ressources et de la comptabilité.
.
La commission de législation étudie toutes les questions concernant les circulaires sur le
fonctionnement des juridictions et offices, les modifications éventuelles aux lois organiques
du pouvoir judiciaire à soumettre au pouvoir législatif ainsi que toute proposition de réforme
du pouvoir judiciaire. Elle analyse les propositions techniques relatives aux réformes légales
sur l’organisation et le fonctionnement du Pouvoir Judiciaire et des règlements sous sa
compétence.
La commission élit un bureau composé d'un Président, d'un Vice-président, d'un Secrétaire
rapporteur et d'un Secrétaire rapporteur adjoint.
Chaque commission, qu’elle soit permanente ou spéciale, élabore un rapport final approuvé
par ses membres qui est déposé au Bureau du Conseil supérieur de la magistrature. Le Bureau
présente tous les rapports des commissions à la plénière de l'Assemblée générale pour
disposition.
Le vote se fait à bulletin secret. Est élu au poste à pourvoir, le candidat ayant obtenu la
majorité des voix des membres de la commission.
Chaque commission peut au cours des travaux éclater en sous-commissions suivant les
questions spécifiques à traiter.
Tout membre de l'Assemblée générale fait partie d'une commission. Il peut participer sans
voix délibérative aux travaux d'une commission ou d'une sous-commission à laquelle il
n'appartient pas.
Article 29 : Du jeton de présence
Pendant les sessions, les membres de l'Assemblée générale bénéficient d'un jeton de présence
dont le montant est déterminé par la loi Budgétaire sur proposition du Bureau du Conseil
supérieur de la magistrature.
A l’issue des travaux de l'Assemblée générale, celle-ci prend les décisions conformément à
l’article 7 du présent Règlement.
Les décisions sont notifiées par des circulaires, ou des exploits personnels, par le Secrétariat
permanent, à toutes les personnes et institutions concernées.
Les décisions d'intérêt général sont publiées par tous les moyens disponibles tels que Journal
Officiel, sites Internet, journaux, et tableaux de communiqués.
Les membres du Bureau ont la responsabilité individuelle et/ou collective d'analyser les
dossiers et de superviser leur mise en œuvre dans les domaines prévus par ce Règlement.
Ses décisions générales sont nommées « résolutions », et les instructions spécifiques dirigées
aux unités de gestion du Conseil supérieur de la magistrature ou autres organes du Conseil
sont nommés « ordonnances ».
Article 32 : De la composition
8. Désigner, d'après les conditions établies par la loi organique portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, le Secrétaire permanent, le premier et
le deuxième secrétaire rapporteur parmi les membres du Conseil supérieur de la magistrature
et les six autres membres du Secrétariat permanent ;
9. Faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer l’indépendance judiciaire.
Chaque membre du Bureau étudie le dossier élaboré dans son domaine de supervision par le
Secrétariat permanent en exécution des décisions du Conseil supérieur de la magistrature ou
dans le cadre de la gestion quotidienne, et en faire rapport à la plénière du Bureau.
Toute décision du Bureau doit indiquer la personne ou l’institution appelée à l’exécuter dans
un délai déterminé.
Le Président prépare l’ordre du jour des réunions ordinaires et extraordinaires dans les cas où
le Bureau ne l’a pas prévu lors de la session précédente.
L'ordre du jour est approuvé au début de chaque réunion, et peut faire l’objet des
modifications suggérées par les membres du Bureau.
Si l’ordre du jour n'est pas épuisé dans une session ordinaire, le Bureau fixe la date et heure
auxquelles se tiendra la prochaine réunion.
Les motions sont débattues et soumises au vote au fur et à mesure de leur présentation.
Le Bureau peut inviter des personnes étrangères lorsqu'il estime nécessaire, y compris les
professionnels chargés des organes du Conseil et autres experts.
Les procès-verbaux des réunions du Bureau sont signés par le Président et le premier
secrétaire rapporteur.
Il préside la chambre nationale de discipline lorsque sont mis en cause les magistrats de la
Cour de cassation, du Conseil d'Etat, de la Haute cour militaire ou des parquets près ces
juridictions.
Il propose l’ordre du jour pour les réunions du Bureau, conformément au présent Règlement
et veille à son épuisement de la façon la plus effective possible.
Il signe les actes et décisions de l'Assemblée générale et du Bureau après leur approbation.
Le Bureau repartit entre ses membres, les différentes tâches relatives aux attributions du
Secrétariat Permanent du Conseil supérieur de la magistrature. Cette répartition du travail se
fait en fonction des expériences spécifiques des différents membres du Bureau.
Sans préjudice de ce qui est prévu à l’alinéa précédent, tous les membres du Bureau ont
l’initiative sur tous les thèmes de la compétence du Conseil supérieur de la magistrature.
Article 45 : De l’attribution
Article 46 : De la procédure
La procédure disciplinaire devant le Conseil supérieur de la magistrature est organisée par les
articles 20 à 32 de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature et 50 à 60 de la loi organique portant statut des magistrats.
Le plumitif d'audience est tenu par un magistrat, parmi les membres du Conseil supérieur de
la magistrature, désigné à cet effet par le président de chambre. S’il n’y a pas un membre du
Conseil supérieur de la magistrature pour tenir le plumitif, celui-ci est tenu parmi les trois
membres qui sont appelés à siéger.
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Le service administratif des chambres de discipline est chargé de la préparation des dossiers
disciplinaires et de l’organisation matérielle des chambres de discipline et exécute notamment
les tâches suivantes :
1. Préparer les actes de convocations des audiences des chambres disciplinaires au niveau
national et provincial et en assurer la transmission ;
2. Assurer la communication des pièces du dossier disciplinaire aux magistrats
poursuivis devant la chambre de discipline ;
3. Préparer les actes de notifications des décisions disciplinaires aux intéressés ;
4. Préparer l’état des frais relatifs aux transports et aux séjours des magistrats poursuivis et
des témoins ;
5. Tenir à jour les registres disciplinaires du Conseil supérieur de la magistrature.
Lorsqu'un magistrat est appelé à quitter son ressort soit pour siéger, soit pour comparaitre, les
frais de déplacement, de logement et de restauration sont à charge du Conseil supérieur de la
magistrature. Le taux de ces frais est fixé par la loi budgétaire.
Article 49 : De la prescription
L'action disciplinaire se prescrit par un an révolu à dater de la connaissance des faits par le
Président du Conseil supérieur de la magistrature.
Celui-ci est présumé avoir eu connaissance des faits à la date de la réception de la plainte ou
de la dénonciation à son secrétariat ou au secrétariat de l’une des chambres de discipline.
En ce qui concerne les fautes disciplinaires constatées suivant l’article 50 de la loi organique
portant statut des magistrats, un exemplaire du procès-verbal de constat de faute disciplinaire
est transmis dans le délai de 15 jours au Président du Conseil supérieur de la magistrature.
Celui-ci est présumé avoir eu connaissance de ces faits à la date de la réception de ce procès-
verbal.
.
Article 50 : Du recours
Les décisions des chambres provinciales de discipline sont susceptibles d'appel devant la
chambre nationale de discipline. L'appel n'est pas suspensif.
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Le Secrétariat permanent est l’organe permanent et technique qui assiste les différentes
structures du Conseil supérieur de la magistrature.
Article 54 : De la composition
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Le Secrétariat permanent dispose d'un service administratif, prévu par l’article 35 de la loi
organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et
d'une commission technique.
Article 59 : De l’information
Section 1 : DE L’ADMINISTRATION
Lors des sessions de l'Assemblée générale, les magistrats et les autres membres du personnel
administratif utilisés pendant les travaux au service d'appoint, bénéficient d'une prime de
session fixée par le Président du Conseil supérieur de la magistrature sur proposition du
Secrétaire permanent.
Article 62 : De la sécurité
Article 63 : De l’élection
De même les magistrats du parquet de ressort de cette Cour, élisent deux magistrats de
parquet de leur ressort dont l’un est du Parquet général et l’autre de parquet inférieur.
Article 64 : De la candidature
L'acte de candidature se fait par une lettre adressée aux premiers présidents des cours d'appel
ainsi qu'aux procureurs généraux près ces juridictions endéans le délai fixé par le Bureau du
Conseil supérieur de la magistrature, avec ampliation au Secrétaire permanent.
Article 66 : De la liste
La liste des candidats est affichée au siège du ressort concerné quinze jours avant le jour des
élections à fixer par le Premier président de la Cour d'appel et le Procureur général près cette
Cour.
Article 68 : De la procédure
Le vote par procuration écrite et par correspondance est admis dans le ressort où il s'avère
difficile de réunir tous les magistrats au siège de la Cour ou du parquet général près cette
Cour.
Tout bulletin est nul lorsqu'il ne permet pas de déterminer le candidat réellement choisi
notamment quand, soit il contient deux noms de candidats, soit il comporte des ratures ou
surcharges sur le nom.
Les magistrats élus sont ceux qui ont obtenu le plus grand nombre de voix dans l’ordre utile
suivant le nombre de sièges à pourvoir.
Les suppléants sont ceux qui ont obtenu le plus grand nombre de voix dans l’ordre utile après
le candidat élu selon le siège à pourvoir.
En cas d'égalité des voix, sera élu selon les cas soit le candidat le plus gradé, soit le candidat
le plus ancien dans la magistrature.
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Article 72 : Du rapport
Le rapport sur toutes les opérations électorales est établi par le bureau de vote et transmis au
Président du Conseil supérieur de la magistrature en deux exemplaires accompagnés du
procès-verbal du dépouillement.
Les copies du procès-verbal et du rapport susvisé sont remises aux candidats élus et non élus.
En cas de mutation d’un membre désigné de son ressort à un autre, il perd d’office son
mandat.
Les premiers présidents des cours militaires et les auditeurs militaires supérieurs sont les
autorités de désignation.
Article 74 : De la transition
Au plus tard dans les 45 jours de l’adoption du présent Règlement intérieur, il sera procédé à
l’installation de la nouvelle structure du Secrétariat Permanent du Conseil supérieur de la
magistrature.
Le présent Règlement intérieur peut être modifié à l’initiative du Bureau ou du cinquième des
membres l'Assemblée générale. La modification n'est acquise qu'à la majorité de deux tiers
des membres de celle-ci.
Article 77 : De l’abrogation
Toutes les dispositions antérieures contraires au présent Règlement intérieur sont abrogées.
Le présent Règlement intérieur entre en vigueur dès son adoption par l'Assemblée Générale
du Conseil supérieur de la magistrature. II est publié au Journal Officiel.