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1

CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE


SECRETARIAT PERMANENT
ET
INSTITUT NATIONAL DE FORMATION JUDICIAIRE
(INAFORJ)

(Module de formation initiale et continue destiné aux magistrats)

CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE


(GESTION ADMINISTRATIVE DES MAGISTRATS)

Par

Télesphore NDUBA KILIMA

Premier président de la Cour d’appel


Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature

Mars 2023
2

Table des matières


INTRODUCTION...................................................................................................................................................3

CHAPITRE 1 : COMPOSITION DE SES MEMBRES......................................................................................4

SECTION 1 : MEMBRES DE DROIT..........................................................................................................................4


SECTION 2 : MEMBRES ÉLUS.................................................................................................................................5
SECTION 3 : MEMBRES DÉSIGNÉS.........................................................................................................................5
SECTION 4 : NOMBRE TOTAL DES MEMBRES........................................................................................................6

CHAPITRE 2 : STRUCTURES DU CSM............................................................................................................6

SECTION 1 : L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE.................................................................................................................7


Paragraphe 1. Composition de l’Assemblée générale....................................................................7
Paragraphe 2. Attributions de l’Assemblée générale......................................................................7
Paragraphe 3. Sessions de l’Assemblée générale........................................................................10
Paragraphe 4. Commissions de l’Assemblée générale..................................................................11
I. La commission du statut et de la carrière des magistrats......................................................11
II. La commission d’éthique et de discipline.............................................................................11
III. La commission des finances et du budget...........................................................................12
IV. La commission de planification et gestion de l’information................................................12
V. La commission de législation................................................................................................12
SECTION 2 : LE BUREAU.....................................................................................................................................12
Paragraphe 1. Composition du Bureau.........................................................................................12
Paragraphe 2. Rôle de chaque membre du Bureau......................................................................13
Paragraphe 3. Attributions du Bureau..........................................................................................13
SECTION 3 : LES CHAMBRES DE DISCIPLINE.......................................................................................................17
Paragraphe 1. La chambre provinciale de discipline.....................................................................17
Paragraphe 2. La chambre nationale de discipline.......................................................................18
Paragraphe 3. Fonctionnement des chambres de discipline........................................................19
SECTION 4 : LE SECRÉTARIAT PERMANENT........................................................................................................19
Paragraphe 1. Composition du Secrétariat permanent................................................................20
Paragraphe 2. Attributions du Secrétariat permanent.................................................................21

CHAPITRE 3 : ATTRIBUTIONS GÉNÉRALES DU CSM............................................................................23

BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................................24

ANNEXES..............................................................................................................................................................26
3

Introduction

Le Conseil supérieur de la magistrature est régi par la loi organique n° 08/013 du 05 août
2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, le
règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature ainsi que le cadre
et structure organiques du 23 décembre 2010 du Conseil supérieur de la magistrature. C’est un
organe qui a essentiellement pour mission d’assurer l’indépendance du pouvoir judiciaire ; il
s’interpose entre ce pouvoir et le pouvoir exécutif concernant la nomination, l’avancement et
le cas échéant la discipline ; donc il gère la carrière des magistrats 1. Son rôle est considérable
car de l’indépendance de cet organe, de sa composition, de ses attributions, de son prestige
moral dépend finalement l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Le présent module examine la composition des membres du CSM (chapitre 1), ses structures
(chapitre 2) et ses attributions générales (chapitre 3).

Chapitre 1 : Composition de ses membres

Le conseil supérieur de la magistrature est composé de membres de droit (section 1), de


membres élus (section 2) et de membres désignés (section 3). Cela permet d’indiquer le total
de tous les membres (section 4).

Section 1 : Membres de droit

En RDC, le CSM est composé de : Président de la Cour constitutionnelle, Procureur général


près la Cour constitutionnelle, Premier président de la Cour de cassation, Procureur général
près la Cour de cassation, Premier président du Conseil d’Etat, Procureur général près le
Conseil d’Etat, Premier président de la Haute Cour militaire, Auditeur général près la Haute
Cour militaire, Premiers présidents des Cours d’appel, Procureurs généraux près les Cours
d’appel, les Premiers présidents près les Cours administratives d’appel, Procureurs généraux
près les Cours administratives d’appel, Premiers présidents des Cours militaires, Auditeurs
militaires supérieurs. Ce qui fait le total de 170 membres de droit.

1
R. PERROT, Institutions judiciaires, Paris, 15e éd., Montchrestien, 2012, n° 48, p. 48; S. GUINCHARD, G.
MONTAGNIER, A. VARINARD et T. DEBARD, Institutions juridictionnelles, Paris, 10ème éd., Dalloz,
2009, n° 122, pp. 170-173 ; J. ROBERT (avec collaboration J. DUFFAR), Droits de l’homme et libertés
fondamentales, Paris, 6ème éd., Montchrestien, 1996, pp. 274-278 ; Th.S. RENOUX, « Le Président de la
République garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire », in Justices, n° 3, janvier-juin 1996, pp. 100-
103 ; 108-112 ; D. SALAS, Le tiers pouvoir vers une autre justice, Paris, Hachettes littératures, 1998, pp.
48-49 ; G. GALLON, « Une bataille européenne en faveur de l’autonomie et de l’indépendance des juges »,
in La formation des magistrats en Europe et le rôle des syndicats et des associations professionnelles , Paris,
éd. Cédam, 1992, pp. 214-216 ; F. GERBER, Justice indépendance, justice sur commande, Paris, PUF,
1990, pp. 231-234 ; J. BEAUME, « L’administration du corps judiciaire : Rôle du Conseil Supérieur et/ou
du Ministère de la justice en France », in Rôle du Conseil supérieur de la magistrature, Actes de réunion
multilatérale organisée par le Conseil de l’Europe en collaboration avec le Conseil général du pouvoir
judiciaire d’Espagne tenu à Madrid du 9-11 novembre 1993, Strasbourg, éd. Conseil de l’Europe, 1995, pp.
159-164 ; M.L. RASSAT, Institutions judiciaires, Paris, PUF, 1996, p. 50 ; A. POUILLE, Le pouvoir
judiciaire et les tribunaux, Paris, éd. Masson, 1985, pp. 57-62 ; P. DEVEDJIAN, Le temps des juges, Paris,
éd. Flammarion, 1996, pp. 211-214 ; COLCOMBET, « Faire carrière », in Pouvoirs, n° 74, 1995, p. 111 ;
J.C. MAGENDIE et J.J. GOMEZ, Justices, Paris, Atlas-Economica, 1986, pp. 23-24 ; J. GEOGEL et A.M.
THOREL, La justice sous la Ve République, Paris, éd. Apogée, 1997, pp. 99-110 ; SOLON, op. cit., pp. 152-
157.
4

Section 2 : Membres élus

Ils proviennent des juridictions de droit commun (du siège et du parquet) de l’ordre judiciaire.
L’élection des membres se tient sur instruction du Président du CSM au siège de la Cour
d’appel. L’ensemble de magistrats du siège, en activité, du ressort de la Cour d’appel, élisent
deux magistrats du siège de leur ressort dont l’un est de la Cour d’appel et l’autre de
juridiction inférieure. De même, les magistrats du parquet de ressort de cette Cour, élisent
deux magistrats de parquet de leur ressort dont l’un est du Parquet général et l’autre de
parquet inférieur2.

En calculant 2 membres pour les magistrats du siège et 2 pour les magistrats du parquet, pour
les 27 ressorts des Cours d’appel, cela donne le total de 108 membres élus. L’élection des
membres passe par la candidature et les conditions des candidats sont préalablement fixées.
L’acte de candidature se fait par une lettre adressée aux Premiers présidents des Cours d’appel
ainsi qu’aux Procureurs généraux près ces juridictions endéans le délai fixé par le Bureau du
Conseil supérieur de la magistrature, avec ampliation au Secrétaire permanent 3.

Nul ne peut se porter candidat :


- s’il n’a pas exercé la profession de magistrat pendant trois ans au moins ;
- s’il a été condamné pénalement ou disciplinairement dans les trois années de dépôt de
candidature4.

Les membres du CSM désignés par élections conformément à la Constitution, ont un mandat
de trois ans à compter de leur élection5. En cas de mutation d’un membre élu de son ressort
d’élection à un autre, il perd d’office le mandat et est remplacé par son suppléant6.

Section 3 : Membres désignés

Ils proviennent des juridictions militaires de l’ordre judiciaire (il s’agit donc des magistrats
militaires) ; ils sont désignés parce que l’on avait évité qu’ils soient élus. En effet, lorsqu’il
s’agit de la désignation des magistrats militaires, la loi maintient les deux conditions
indiquées au point précédent, tout en explicitant que la désignation tient compte de la
représentation en grade, en genre et subdivision juridictionnelle sur le territoire national. Les
Premiers présidents des Cours militaires et les auditeurs militaires supérieurs sont les autorités
de désignation7. En outre, les membres du CSM désignés conformément à la Constitution, ont

2
Article 63 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
3
Article 64 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
4
Article 65 du Règlement intérieur précité.
5
Article 45 alinéa 2 loi organique n°08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
6
Article 8 in fine du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 15 juin 2009.
7
Article 73 du Règlement intérieur précité.
5

un mandat de trois ans à compter de leur élection 8. En cas de mutation d’un membre élu de
son ressort d’élection à un autre, il perd d’office le mandat et est remplacé par son suppléant 9.
La désignation ne concerne que les magistrats des Cours militaires en raison d’un magistrat de
siège par ressort de Cour militaire et un magistrat de parquet par ressort de Cour militaire.

En calculant 2 membres pour les 27 ressorts des cours militaires, cela donne le total de 54
membres désignés.

Section 4 : Nombre total des membres

Le CSM se compose de 170 membres de droit, de 108 membres élus et de 54 membres


désignés. Somme toute, le Conseil est composé de 332 membres. Mais en attendant la
création des cours administratives d’appel et parquets généraux près ces cours et l’installation
effective de toutes les cours militaires dans les nouvelles provinces, le CSM est composé de
209 membres, ce qui reste excessif comparé aux Conseils des pays étrangers. Aussi, cela
risque de perturber le fonctionnement du CSM surtout lors de la tenue des sessions aussi
ordinaire qu’extraordinaire.

Par ailleurs, il y a lieu de remarquer, que ni le Président de la République ni le ministre de la


Justice n’est membre du CSM, ce qui favorise en principe l’indépendance de cette institution.

Il est, en tout cas, très heureux de constater que la RDC n’a visiblement pas des raisons de
lorgner les autres pays sur ce point précis dans la mesure où sa composition, tenant à l’écart,
le Président de la République et le ministre de la Justice date de la Constitution du 18 février
2006.

Chapitre 2 : Structures du CSM

Elles sont prévues par les articles 5 à 36 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant
organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, les articles 6 à 62 du
Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature et par la
Résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise en application du cadre
et structure organiques du Conseil supérieur de la magistrature.

Les structures du Conseil supérieur de la magistrature sont : l’Assemblée générale (section 1),
le Bureau (section 2), les chambres de discipline (section 3) et le Secrétariat permanent
(section 3)10.

8
Article 45 alinéa 2 loi organique n°08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
9
Article 8 in fine du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 15 juin 2009.
10
Article 5 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 6 à 60 du Règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009;
résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise ne application du cadre et structure
organiques du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
6

Section 1 : L’Assemblée générale

Paragraphe 1. Composition de l’Assemblée générale

L’assemblée générale du CSM est composée de 332 membres au moins 11 qui sont Président et
procureur général près la Cour constitutionnelle, Premier président et Procureur général près
la Cour de Cassation, Premier président et Procureur général près le Conseil d’Etat, Premier
président et procureur général près la Haute Cour militaire, premiers présidents et procureurs
généraux près les cours d’appel, premiers présidents et procureurs généraux près les cours
administratives d’appel, premiers présidents des cours militaires et auditeurs supérieurs, deux
magistrats de siège et deux magistrats du parquet élus par l’ensemble des magistrats du ressort
pour un mandat de 3 ans, un magistrat de siège et un du parquet par ressort de Cour militaire.
Pour rappel, il s’agit de 170 membres de droit, 108 membres élus et 54 membres désignés, ce
qui fait le total de 332 membres.

En attendant la création des cours administratives d’appel et parquets généraux près ces cours
et l’installation effective de toutes les cours militaires dans les nouvelles provinces,
l’Assemblée générale est composée de 209 membres.

Paragraphe 2. Attributions de l’Assemblée générale

L’assemblée générale du CSM est l’organe d’orientation et de décision du Conseil supérieur


de la magistrature. Dans les matières relevant de sa compétence, elle est composée de tous les
membres du Conseil. Ses décisions sont prises sous forme de résolution s’imposent au
pouvoir judiciaire. Elle examine les dossiers des magistrats en vue de leur nomination,
promotion, démission, mise à la retraite, révocation et, le cas échéant, leur réhabilitation. Les
propositions y relatives sont transmises au Président de la République qui, endéans les 30
jours de leur réception, peut formuler des observations au Conseil supérieur de la
magistrature. L’Assemblée générale adopte l’avant-projet du budget du Pouvoir judiciaire 12.

L’Assemblée générale désigne 3 membres de la Cour constitutionnelle parmi les magistrats en


activité ayant au moins 15 ans d’expérience dans la magistrature. A cet effet, la désignation
tient compte de l’équilibre entre les ordres de juridiction et entre les magistrats du siège et les
magistrats du parquet ainsi que l’équilibre entre les magistrats de la Cour de cassation, du
Conseil d’Etat, de la Haute Cour militaire et les autres catégories des magistrats. Elle assure
également la rotation entre tous les ordres de juridiction et des équilibres nationaux. Elle
adopte le règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature dans les 30 jours qui

11
Article 152 de la Constitution congolaise du 18 février 2006, in JORDC, n° spécial, 5 février 2011, p. 14 ;
article 4 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008; article 3 du Règlement intérieur du 13 juin
2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, 15 juin 2009; Résolution n°001/2010 du 23 décembre
2010 portant adoption et mise en application du cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la
magistrature, JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
12
Articles 6 et 7 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
7

suivent son installation. Il est publié au Journal officiel. Ses décisions sont prises à la majorité
absolue des membres présents13.

La résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise en application du


cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la magistrature 14 énumère toutes les
attributions de l'Assemblée générale du Conseil supérieur de la magistrature (elle rassemble
les attributions prévues par la Constitution du 18 février 2006, la loi organique portant
organisation et fonctionnement du CSM, la loi organique portant statut des magistrats, le
règlement intérieur du CSM ainsi que le cadre et structure organiques du CSM) :
- orienter le travail du Conseil supérieur de la magistrature dans les matières relevant de
sa compétence15 ;
- veiller à ce que la mission et la vision du Conseil supérieur de la magistrature soient
réalisées ;
- adopter des plans stratégiques quinquennaux, des feuilles de route pour réaliser sa
vision à moyen et à long terme, contenant les objectifs, stratégies et mesures de
performance pour entreprendre la modernisation du système judiciaire16;
- créer des cadres de concertation réguliers du Conseil supérieur de la magistrature avec
le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement, les organisations de la
Société civile ainsi que les organismes internationaux pour toute question ayant trait à
des implications d’ordre sociopolitique ou financier17;
- adopter les éventuelles modifications au règlement intérieur du Conseil supérieur de la
magistrature18;
- redéfinir la structure organisationnelle du Conseil supérieur de la magistrature dans le
cadre de sa propre modernisation et évolution institutionnelle19;
- voter sur l’ensemble des opérations de validation et de vérification des mandats des
membres20;
- voter les sanctions prévues à l’article 16 du règlement intérieur du CSM en cas
d’absence par des magistrats aux séances des plénières ;
- entendre des experts identifiés et invités par le Bureau dans le cadre de la préparation
des sessions21 ;

13
Articles 8 à 13 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
14
JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
15
Article 6 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
16
Articles 6 à 60 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 15 juin 2009.
17
Article 17 alinéa 1 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
18
Article 9 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
19
Article 5 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
20
Article 12 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
21
Article 17 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
8

- décider du recrutement des magistrats, des modalités et du nombre de postes à


pourvoir22 ;
- examiner les dossiers des magistrats en vue de leur nomination, promotion, démission,
mise à la retraite, révocation, et le cas échéant, de leur réhabilitation 23;
- formuler des propositions au Président de la République, sur la nomination, la
promotion, la démission, la mise à la retraite, la révocation et, le cas échéant, la
réhabilitation des magistrats24 ;
- décider de l’orientation générale du stage des candidats magistrats retenus25 ;
- déterminer l’organigramme des juridictions et parquets ainsi que sa révision26;
- examiner, pour entérinement, les désignations faites à titre exceptionnel par le Premier
président de la Cour de cassation ou par le Procureur général près cette juridiction,
conformément à l’article 12 de la loi organique portant statut des magistrats 27 ;
- adopter l’avant-projet du budget du Pouvoir judiciaire28 ;
- désigner trois membres de la Cour constitutionnelle parmi les magistrats en activité
ayant au moins quinze ans d’expérience dans la magistrature29 ;
- arrêter les comptes du Pouvoir judiciaire30 ;
- solliciter, par deux tiers de ses membres, auprès du Président du Conseil supérieur de
la magistrature, la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale
sur un ordre du jour déterminé31 ;
- analyser la proposition du Plan stratégique élaboré par le Secrétariat permanent du
CSM et approuvé par le Bureau au début de chaque période quinquennale au sein des
commissions permanentes et spéciales32 ;
- valider, sur la base des propositions de la commission constituée à cet effet, les
mandats des membres élus en cas de contestation lors de la vérification des mandats 33 ;

22
Article 7 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
23
Article 7 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
24
Article 7 alinéa 2 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
25
Article 7 alinéa 3 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
26
Article 7 alinéa 3 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
27
Article 9 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
28
Article 149 alinéa 6 la Constitution du 18 février 2006 ; article 7 alinéa 3 de la loi organique n° 08/013 du
05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 11 août 2008.
29
Article 158 alinéa 1 la Constitution du 18 février 2006 ; article 8 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du
05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 11 août 2008.
30
Article 43 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
31
Article 11 alinéa 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
32
Article 18 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
33
Article 11 alinéa 5 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
9

- délibérer sur les propositions relatives à l’organisation et au fonctionnement du


Pouvoir judiciaire soumises par le Bureau34 ;
- décider sur toutes les matières qui ne relèvent pas de la compétence d’un autre organe
du Conseil supérieur de la magistrature35 ;
- donner des orientations sur l’organisation et le fonctionnement de l’Ecole supérieure
de la magistrature36.

Depuis la promulgation de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil


supérieur de la magistrature du 05 août 2008, l'Assemblée générale de ce Conseil s'est réunie
en 2008, 2009, 2011, 2012, 2013, 2014 (du 7 au 19 avril), 2015, 2017 et 2022 (du 5 au 13
juillet) et a adopté notamment, le règlement intérieur du CSM le 13 juin 2009, le Code
d'éthique et de déontologie des magistrats le 26 mai 2011, le plan de modernisation et feuille
de route du pouvoir judiciaire (2011-2016) le 26 mai 2011, le budget du pouvoir judiciaire de
2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016 et 2022, les stratégies de communication interne et
externe du CSM, les résolutions relatives à l'équilibre en Genre dans la magistrature, les
critères de désignation des membres et conseillers référendaires de la Cour constitutionnelle,
etc.

Paragraphe 3. Sessions de l’Assemblée générale

L’Assemblée générale se réunit en session ordinaire une fois l’an, au premier lundi d’avril,
sur convocation de son Président. La durée de la session ne peut dépasser trente jours 37.
L’Assemblée générale peut être convoquée en session extraordinaire par son Président, sur un
ordre du jour déterminé, à la demande, soit du Bureau, soit des deux tiers de ses membres. La
session extraordinaire est close une fois épuisée l’ordre du jour pour lequel elle a été
convoquée et, au plus tard, quinze jours à compter de la date du début de la session38.

Les convocations sont envoyées à tous les membres quinze jours ouvrables au moins avant la
date de la séance. En cas d’extrême urgence, celle-ci est appréciée par le Président, les
convocations sont envoyées au moins cinq jours ouvrables avant la date de la séance. Le
membre empêché de prendre part à la séance en informe sans délai le Président 39.

Paragraphe 4. Commissions de l’Assemblée générale

Pendant les sessions, l’Assemblée générale éclate en commissions permanentes ou spéciales


qui traitent des questions résultant de la mise en œuvre des systèmes gérés par le Conseil. Le
nombre et les thèmes peuvent changer selon l’évolution institutionnelle du Conseil. Au début
34
Article 17 alinéa 2 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
35
Article 75 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
36
Article 2 alinéa 1 du règlement intérieur précité.
37
Article 10 de la loi organique n°08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
38
Article 11 de la loi organique précitée.
39
Article 10 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
10

de chaque période quinquennale, les commissions analysent la proposition du plan stratégique


élaboré par le Secrétaire permanent et approuvé par le Bureau, et élaborent les rapports des
modifications à soumettre à l’approbation de l’Assemblée générale. Il existe cinq
commissions permanentes40.

I. La commission du statut et de la carrière des magistrats

Elle est chargée de toutes les questions liées à la situation statutaire des magistrats, sélection,
nomination, affectation, promotion, formation, mise à la retraite, démission et réhabilitation
de magistrats ainsi qu’à leur situation sociale41.

II. La commission d’éthique et de discipline

Elle est chargée de toutes les questions relatives à la discipline et à la déontologie


professionnelle des magistrats. Elle analyse toutes les décisions disciplinaires prises à
l’endroit des magistrats et en fait rapport à la plénière de l’Assemblée générale. Elle étudie, en
vue d’une codification, toutes les règles déontologiques qui concernent la profession de
magistrat42.

III. La commission des finances et du budget

Elle est chargée de l’étude des prévisions budgétaires transmises par le Bureau du Conseil
supérieur de la magistrature. Elle analyse les propositions techniques relatives aux ressources
financières, en assure l’exécution et supervise le contrôle des ressources et de la
comptabilité43.

IV. La commission de planification et gestion de l’information

Elle analyse les propositions techniques relatives aux sous-systèmes de planification


stratégique et d’information pour le contrôle de la gestion et de la performance44.

V. La commission de législation

Elle étudie toutes les questions concernant les circulaires sur le fonctionnement des
juridictions et offices, les modifications éventuelles aux lois organiques du pouvoir judiciaire
à soumettre au pouvoir législatif ainsi que toute proposition de réforme du pouvoir judiciaire.
Elle analyse les propositions techniques relatives aux réformes légales sur l’organisation et le
fonctionnement du pouvoir judiciaire et des règlements sous sa compétence45.

40
Article 18 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
41
Article 19 du Règlement intérieur précité.
42
Article 20 du Règlement intérieur précité.
43
Article 21 du Règlement intérieur précité.
44
Article 22 du Règlement intérieur précité.
11

Section 2 : Le Bureau

Il est prévu par les articles 14 à 19 de la loi organique précitée, les articles 31 à 44 du
règlement du 13 juin 2009 du CSM ainsi que la Résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010
portant adoption et mise en application du cadre et structure organiques du Conseil supérieur
de la magistrature46.

Paragraphe 1. Composition du Bureau

Il est composé de : le Président de la Cour constitutionnelle, Procureur général près la Cour


constitutionnelle, Premier président de la Cour de cassation, Procureur général près la Cour de
cassation, Premier président du Conseil d’Etat, Procureur général près le Conseil d’Etat,
Premier président de la Haute Cour Militaire, Auditeur général près la Haute Cour militaire 47 ;
ce qui fait le total de 8 membres.

Paragraphe 2. Rôle de chaque membre du Bureau

Le président de la Cour constitutionnelle est de droit président du Conseil supérieur de la


magistrature. Il représente le Conseil, convoque et préside les réunions de l’Assemblée
générale, dirige le Bureau, préside les instances disciplinaires pour les magistrats de la Cour
de cassation, du Conseil d’Etat, de la Haute Cour militaire et des magistrats des parquets près
ces juridictions. Il est assisté de 4 vice-présidents et 3 secrétaires rapporteurs qui sont :
- premier vice-président : le Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
- deuxième vice-président : le Premier président de la Cour de cassation ;
- troisième vice-président : le Procureur général près la Cour de cassation ;
- quatrième vice-président : le Premier président du Conseil d’Etat ;
- premier secrétaire Rapporteur : le Procureur général près le Conseil d’Etat ;
- deuxième secrétaire Rapporteur : le Premier président de la Haute Cour militaire ;
- troisième secrétaire Rapporteur : l’Auditeur général près la Haute Cour militaire.

En cas d’absence ou d’empêchement d’un membre du Bureau du Conseil supérieur de la


magistrature, son intérim est assuré selon l’ordre de préséance établi ci-dessus48.

Paragraphe 3. Attributions du Bureau

Le Bureau a pour attributions :


- exécuter les décisions et recommandations de l’Assemblée Générale ;
- soumettre à ses délibérations des propositions relatives à l’organisation et au
fonctionnement du pouvoir judiciaire ;
45
Article 23 du Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
46
JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
47
Article 14 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; article 3 du règlement intérieur du
13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
48
Articles 18 et 19 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 42 et 43 du règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
12

- élaborer le projet du Règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature ;


- préparer l’avant-projet du budget du pouvoir judiciaire ;
- désigner, parmi les magistrats de carrière, membres du Conseil supérieur de la
magistrature, le secrétaire permanent, le premier secrétaire et le deuxième secrétaire
rapporteur ;
- donner les avis du Conseil supérieur de la magistrature en matière de recours en
grâce ;
- transmettre les propositions de promotion ;
- faire rapport à l’Assemblée générale ;
- dresser un rapport annuel d’activités du Conseil supérieur de la magistrature publié au
Journal officiel49.

La résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise en application du


cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la magistrature 50 énumère toutes les
attributions du Bureau du Conseil supérieur de la magistrature (elle rassemble les attributions
prévues par la loi organique portant organisation et fonctionnement du CSM, la loi organique
portant statut des magistrats, le règlement intérieur du CSM ainsi que le cadre et structure
organiques du CSM) :
- faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer l’indépendance du Pouvoir
judiciaire51 ;
- procéder, au début de chaque Assemblée générale, à la vérification et à la validation
des pouvoirs des membres de droit, des membres élus et des membres désignés ayant
qualité pour siéger52 ;
- confier, en cas de contestation lors de la vérification des mandats des membres élus, le
recours éventuel à une commission53 ;
- vider toute question relative à la situation des membres empêchés, absents, ou
remplacés pour décès ou autres motifs et de suppléance des membres élus54 ;
- soumettre au vote de l’Assemblée générale l’ensemble des opérations de validation et
de vérification des mandats55 ;
- présenter tous les rapports des commissions à la plénière de l’Assemblée générale
pour disposition56 ;
- proposer aux autorités compétentes le montant du jeton de présence dont bénéficient
les membres de l’Assemblée générale57 ;
- fixer la date et l’heure auxquelles se tiendra la prochaine réunion ordinaire ou
extraordinaire du Bureau dans le cas où l’ordre du jour n’est pas épuisé58 ;
49
Article 17 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; article 33 du règlement intérieur
du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
50
JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
51
Article 33 alinéa 9 du règlement intérieur précité.
52
Article 11 alinéa 1 du règlement intérieur précité.
53
Article 11 alinéa 5 du règlement intérieur précité.
54
Article 12 alinéa 1 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
55
Article 12 alinéa 2 du règlement intérieur précité.
56
Article 25 du règlement intérieur précité.
57
Article 29 du règlement intérieur précité.
58
Article 36 alinéa 3 du règlement intérieur précité.
13

- inviter des personnes étrangères à participer aux réunions du Bureau, lorsqu’il l’estime
nécessaire, y compris les professionnels chargés des organes du Conseil supérieur de
la magistrature et autres experts59 ;
- donner les avis du Conseil supérieur de la magistrature en matière de recours en
grâce60 ;
- transmettre les propositions de promotion des magistrats au Président de la
République61 ;
- exécuter les décisions et recommandations de l’Assemblée générale62 ;
- soumettre des propositions relatives à l’organisation et au fonctionnement du Pouvoir
judiciaire aux délibérations de l’Assemblée générale63 ;
- élaborer le projet de modifications éventuelles du règlement intérieur du Conseil
supérieur de la magistrature64 ;
- préparer l’avant-projet du budget du Pouvoir judiciaire élaboré par le Secrétariat
Permanent du Conseil supérieur de la magistrature, à soumettre à l’approbation de
l'Assemblée générale avant sa transmission au Gouvernement, pour être inscrit au
budget général de l'Etat65 ;
- désigner, d’après les conditions établies par la loi organique portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, le Secrétaire permanent, le
Premier et le Deuxième Secrétaires Rapporteurs parmi les membres du Conseil
supérieur de la magistrature et les six autres membres du Secrétariat permanent 66 ;
- décider sur les motions présentées au cours du déroulement de ses réunions67 ;
- dresser un rapport annuel d’activités du Conseil supérieur de la magistrature à publier
au Journal officiel68 ;
- analyser les dossiers en rapport avec les domaines prévus par le règlement intérieur et
superviser leur mise en œuvre69 ;
- recevoir les rapports des membres en rapport avec les dossiers élaborés dans leur
domaine de supervision par le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la
magistrature70 ;
- veiller à déterminer la personne ou l’institution appelée à exécuter ses décisions et à en
fixer le délai71 ;

59
Article 38 du règlement intérieur précité.
60
Article 158 alinéa 5 la Constitution du 18 février 2006 ; article 17 alinéa 6 de la loi organique n° 08/013
du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 11 août 2008.
61
Article 17 alinéa 7 de la loi organique précitée.
62
Article 17 alinéa 1 de la loi organique précitée.
63
Article 17 alinéa 2 de la loi organique précitée.
64
Article 17 alinéa 3 de la loi organique précitée.
65
Article 17 alinéa 4 de la loi organique précitée.
66
Article 33, point 8 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
67
Article 37 du règlement intérieur précité.
68
Article 17 alinéa 9 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
69
Article 31 alinéa 2 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
70
Article 34 du règlement intérieur précité.
71
Article 35 du règlement intérieur précité.
14

- orienter le développement de la stratégie de communication et de l’image


institutionnelle du Conseil supérieur de la magistrature et du Pouvoir judiciaire ;
- assurer la continuité du dialogue avec les parties prenantes intéressées par la
modernisation du Pouvoir judiciaire et plus particulièrement pour les questions
financières dans le contexte des cadres de concertation créés par l’Assemblée
générale ;
- déterminer la structure et les charges du personnel du Conseil supérieur de la
magistrature72;
- approuver le rapport annuel d’activités du Conseil supérieur de la magistrature élaboré
par le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature73 ;
- proposer la création ou suppression des postes dans l’organisation judiciaire74 ;
- établir des indicateurs de productivité et de gestion des cours et tribunaux ainsi que
contrôler la productivité judiciaire des magistrats et du personnel technique non-
magistrat dans le cadre du système de planification et de gestion de l’information 75 ;
- proposer les taux des frais de justice en tenant compte notamment des critères
d'accessibilité76 ;
- prendre des décisions de nature administrative permettant de définir les modes
d'utilisation des ressources financières, humaines et technologiques du Conseil
supérieure de la magistrature afin de mettre en œuvre les décisions stratégiques prises
par l'Assemblée générale77 ;
- superviser et approuver les diverses opérations réalisées et les décisions prises par le
Secrétariat permanent du CSM dans la préparation et le support des travaux de
l'Assemblée générale ainsi que la gestion quotidienne des systèmes du Conseil, les
propositions techniques et, en général, tout le travail du Secrétariat permanent du
CSM78 ;
- procéder à une évaluation annuelle de ses performances ;
- décider du transfert du siège du Conseil supérieur de la magistrature à tout autre
lieu79 ;
- faire rapport à l’Assemblée générale80.

Depuis la mise en place du CSM, le Bureau a pris notamment les décisions suivantes : le
règlement du 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du Secrétariat
permanent du CSM, la désignation des membres du Secrétariat permanent du CSM le 18
septembre 2009 et le 8 août 2022, l'adoption du cadre et structures organiques du CSM le 23
décembre 2010, etc.

72
Article 33 point 1 du règlement intérieur précité.
73
Article 33 point 5 du règlement intérieur précité.
74
Article 33, point 1 du règlement intérieur précité.
75
Article 33, point 2 du règlement intérieur précité.
76
Article 33, point 3 du règlement intérieur précité.
77
Article 33, point 6 du règlement intérieur précité.
78
Article 33, point 7 du règlement intérieur précité.
79
Article 4 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
80
Article 17 alinéa 8 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement
du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
15

Ses décisions générales sont nommées « résolutions », et les instructions spécifiques dirigées
aux unités de gestion du Conseil supérieur de la magistrature ou autres organes du Conseil
sont nommés « ordonnances »81.

Le Bureau se réunit une fois par trimestre sur convocation de son Président. Il peut tenir des
réunions extraordinaires sur un ordre du jour déterminé, à la convocation de son Président
agissant de sa propre initiative ou à la demande du tiers de ses membres. Il peut se réunir sur
n’importe quel lieu du territoire national 82. En pratique, le Bureau du CSM se réunit au moins
deux fois par mois.

Section 3 : Les chambres de discipline

Elles constituent des juridictions disciplinaires des magistrats chargées de juger les fautes
disciplinaires commises par ces derniers. Elles comprennent les chambres provinciales et la
chambre nationale de discipline83.

Il est à préciser que les chambres de discipline ne sont que des juridictions disciplinaires des
magistrats, c'est-à-dire qu'elles jugent uniquement les fautes professionnelles commises par
les magistrats; en conséquence, elles ne jugent pas les matières pénales ou civiles ou
administratives ou constitutionnelles; c'est pourquoi, elles ne sont pas prévues à l'article 149
de la Constitution du 18 février 2006 mais elles constituent des juridictions spécialisées des
juridictions de l’ordre administratif84. Examinons les chambres provinciales (paragraphe 1) et
la chambre nationale de discipline (paragraphe 2) avant d’indiquer le fonctionnement de ces
chambres (paragraphe 3).

Paragraphe 1. La chambre provinciale de discipline

Elle est prévue au niveau de chaque province, elle ne siège uniquement qu’avec les membres
du CSM.

La composition du siège est de trois membres et la présidence de la chambre provinciale de


discipline se fait selon les mêmes règles que la chambre nationale de discipline. Lorsque la
composition de la chambre provinciale est en nombre insuffisant, il est fait appel aux
magistrats membres du Conseil supérieur de la magistrature des ressorts voisins 85. La
présidence de cette chambre se fait selon les règles de croisement. Ainsi, lorsque c’est le

81
Article 31 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
82
Article 15 de la loi organique n°08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
83
Articles 20 à 32 de la loi organique précité ; articles 48 à 64 de la loi organique n°06/020 du 10 octobre
2006 portant statut des magistrats, JORDC, n° spécial, 25 octobre 2006 ; articles 45 à 60 du règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
84
Voyez paragraphe 3 de l’exposé des motifs et l’article 2 de la loi organique n°16/027 du 15 octobre 2016
portant organisation, compétences et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif, JORDC, n°
spécial, 18 octobre 2016.
85
Article 27 de la loi organique n°08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
16

magistrat du siège des juridictions de droit commun qui a commis une faute disciplinaire, la
chambre est présidée par le magistrat du parquet des juridictions militaires.

Les chambres provinciales de discipline sont au nombre de 27 pour toute la RDC, en raison
d'une chambre par ressort de la Cour d'appel (la ville de Kinshasa en a deux : une à Kinshasa/
Gombe et une à Kinshasa/Matete).

La chambre provinciale de discipline connaît, au premier degré des fautes disciplinaires mises
à charge des magistrats des ressorts des cours d’appel, des cours administratives d’appel, des
cours militaires et ceux des parquets près ces juridictions 86. La résolution n°001/2010 du 23
décembre 2010 portant adoption et mise et mise en application du cadre et structure
organiques du Conseil supérieur de la magistrature énumère toutes attributions de la chambre
provinciale de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (elle rassemble les
attributions prévues par la Constitution, la loi organique portant organisation et
fonctionnement du CSM, la loi organique portant statut des magistrats, le règlement intérieur
du CSM ainsi le cadre et structure organiques du CSM) :
- connaître, au premier degré, des fautes disciplinaires mises à charge des magistrats des
ressorts des cours d’appel, des cours administratives d’appel, des cours militaires et de
ceux des parquets près ces juridictions87;
- transmettre à la chambre nationale de discipline les dossiers d’appel dans le mois de la
réception de l’acte d’appel88 ;
- communiquer ses rapports mensuels, trimestriels et annuels au Secrétariat permanent
du Conseil supérieur de la magistrature.

Les décisions rendues par les chambres provinciales de discipline sont susceptibles d’appel
devant la chambre nationale de discipline.

Paragraphe 2. La chambre nationale de discipline

Elle est prévue au niveau national et siège uniquement qu’avec les membres du Bureau du
CSM89. Il y a pour toute la RDC une seule chambre nationale de discipline qui est à Kinshasa.

La chambre nationale de discipline siège avec trois magistrats, en position d’activité, choisis
au sein du Conseil supérieur de magistrature provenant respectivement de la Cour de
cassation, du Conseil d’Etat, de la Haute Cour Militaire et des parquets civils et militaires près
ces juridictions n’ayant pas encouru des peines disciplinaires au cours des douze derniers
mois. Elle est présidée, de façon mixte et croisée, par un magistrat civil du siège ou un
magistrat de la Haute Cour militaire, lorsqu’est mis en cause un magistrat civil du parquet ou
86
Article 22 de la loi organique précitée.
87
Article 152 alinéa 4 de la Constitution du 18 février 2006 ; article 22 de la loi organique n° 08/013 du 05
août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 11 août 2008.
88
Article 31 alinéa 3 de la loi organique précitée.
89
Le président de la Cour constitutionnelle et Procureur général près cette Cour, le Premier président de la
Cour de cassation et Procureur général près cette Cour, le Premier président du Conseil d’Etat et
Procureur général près ce Conseil, le Premier président de la Haute Cour militaire et Auditeur général des
FARDC.
17

un magistrat de l’auditorat général. Lorsqu’est mis en cause un magistrat civil du siège ou un


magistrat de la Haute Cour militaire, elle est présidée par un magistrat civil du parquet ou un
magistrat de l’auditorat général.

Elle est présidée par le président de la Cour constitutionnelle lorsqu’est mis en cause l’une des
autorités suivantes : le premier président de la Cour de cassation, le premier président du
Conseil d’Etat, le premier président de la Haute Cour militaire, l’un des chefs des parquets
près ces juridictions. La présidence est assurée par un magistrat de rang supérieur ou égal à
celui du magistrat poursuivi et relevant d’un autre ordre que celui-ci, et en croisant le siège et
le parquet, suivant que le magistrat poursuivi est du parquet ou du siège90.

La chambre nationale de discipline connaît, en premier et dernier ressort, des fautes


disciplinaires mises à charge des magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat, de la
Haute Cour militaire et de ceux des parquets près ces juridictions. Elle connait aussi des
fautes disciplinaires mises à charge des premiers présidents des cours d’appel, des cours
administratives d’appel, des cours militaires ainsi que des chefs des parquets près ces
juridictions. Enfin, elle connaît, en appel, des décisions rendues par les chambres provinciales
de discipline91.

La résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise et mise en


application du cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la magistrature énumère
toutes attributions de la chambre nationale de discipline du Conseil supérieur de la
magistrature (elle rassemble les attributions prévues par la Constitution, la loi organique
portant organisation et fonctionnement du CSM, la loi organique portant statut des magistrats,
le règlement intérieur du CSM ainsi le cadre et structure organiques du CSM) :
- connaître en premier et dernier ressort, des fautes disciplinaires mises à charge des
magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat, de la Haute cour militaire, des
Premiers présidents des cours d’appel, des cours administratives d’appel, des cours
militaires ainsi que de ceux des chefs des parquets près ces juridictions92 ;
- connaître, en appel, des décisions rendues par les chambres provinciales de
discipline93 ;
- communiquer ses rapports mensuels, trimestriels et annuels au Secrétariat permanent
du Conseil supérieur de la magistrature.

Paragraphe 3. Fonctionnement des chambres de discipline

Les chambres de discipline ont commencé à fonctionner depuis 2010 et à ce jour elles ont
prononcé plus de trois cents décisions disciplinaires dont certaines ont abouti à la révocation
des magistrats. Depuis le début de leur fonctionnement, le pouvoir exécutif n'intervient plus
par des révocations arbitraires des magistrats comme ce fut le cas le 15 juillet 2009 où 108

90
Articles 24 à 26 de la loi organique précitée.
91
Article 23 de la loi organique précitée.
92
Article 152 alinéa 4 de la Constitution du 18 février 2006 ; article 23 alinéas 1, 2 et 4 de la loi organique
précitée.
93
Article 152 alinéa 4 de la Constitution du 18 février 2006 ; article 23 alinéa 2 de la loi organique n°
08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
18

magistrats avaient été révoqués dont nombreux d'entre eux ne savaient pas les motifs de leur
révocation.

Section 4 : Le Secrétariat permanent

Il est prévu par les articles 33 à 36 de la loi organique n°08/013 du 05 août 2008 portant
organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et par les articles 51 à
59 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du CSM.

Paragraphe 1. Composition du Secrétariat permanent

Le secrétariat permanent est composé de 9 membres, dont 6 choisis en dehors du Conseil :


- 2 magistrats de l’ordre judiciaire en raison d’un magistrat du siège et d’un magistrat
du parquet ;
- 2 magistrats de l’ordre administratif en raison d’un magistrat du siège et d’un parquet ;
- 2 magistrats de la justice militaire en raison d’un magistrat du siège et d’un magistrat
du parquet.

Les membres du Secrétariat permanent du CSM sont désignés par le Bureau en tenant compte
de leur expérience et intégrité. Le secrétariat permanent est dirigé par le Secrétaire permanent
assisté d’un premier secrétaire rapporteur et d’un deuxième secrétaire Rapporteur. L'article 3
du règlement du 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du Secrétariat
permanent du CSM dit que les candidats aux postes du Secrétaire permanent, du premier
secrétaire rapporteur et du deuxième secrétaire rapporteur du Conseil supérieur de la
magistrature doivent être magistrats de carrière, membres du Conseil supérieur de la
magistrature et avoir une grande expérience et une intégrité notoire94.

Ils doivent avoir aussi une bonne formation professionnelle qui leur permet de bien diriger le
Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature et d'accomplir diverses tâches
de cet organe95. Les candidats doivent n'avoir jamais fait l'objet d'une sanction disciplinaire.
Les candidats aux postes des autres membres du secrétariat permanent du Conseil supérieur
de la magistrature doivent être magistrats de carrière, avoir une grande expérience et une
intégrité notoire96.

Le Secrétariat permanent dispose d’un personnel administratif, choisi parmi les agents de
carrière des services publics de l’Etat, justifiant d’une formation professionnelle spécialisée,
d’un diplôme d’études supérieures ou universitaires et/ou d’une expérience professionnelle
94
Article 33 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 33, 8° et 54 du règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009 ;
article 3 du règlement du 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du Secrétariat
permanent du CSM.
95
Articles 33 à 35 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 33, 8° et 54 du règlement
intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
96
Article 3 alinéa 1er du règlement de 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du
Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature.
19

d’au moins cinq ans97. Le service administratif du Secrétariat permanent du Conseil supérieur
de la magistrature est composé des cellules dont chacune est supervisée par un magistrat,
membre du Secrétariat permanent et comprend les agents de l’ordre judiciaire recrutés. Ces
cellules sont :
- cellule de carrière, planification et gestion des données ;
- cellule des finances et budget ;
- cellule d’éthique et discipline ;
- cellule de formation ;
- cellule de logistique et intendance ;
- cellule d’information, relations publiques, protocole et presse.

Paragraphe 2. Attributions du Secrétariat permanent

Le Secrétaire permanent assiste le Bureau dans l’administration du Conseil supérieur de la


magistrature. A cet effet, il a notamment pour tâche de (d') :
- gérer les dossiers des magistrats ;
- préparer les travaux des autres structures et en conserver les procès-verbaux et les
archives ;
- tenir à jour le fichier général des magistrats.
- assister le premier président de la Cour de cassation dans l’ordonnancement du budget
du pouvoir judiciaire98.

Le Secrétariat permanent est la pièce maîtresse du CSM car c'est à lui que reviennent les
tâches quotidiennes du CSM. La résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant
adoption et mise en application du cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la
magistrature99 énumère toutes les attributions du Secrétariat permanent du Conseil supérieur
de la magistrature (elle rassemble les attributions prévues par la Constitution, la loi organique
portant organisation et fonctionnement du CSM, la loi organique portant statut des magistrats,
le règlement intérieur du CSM ainsi que le cadre et structure organiques du CSM) :
- approuver les plans annuels des cellules, pour présentation au Bureau, dans le cadre du
plan de modernisation judiciaire ;
- assister le Bureau dans l’administration du Conseil supérieur de la magistrature 100 ;
- adresser chaque trimestre au Président du Conseil supérieur de la magistrature, l’état
des dossiers disciplinaires en cours, ceux classés sans suite et ceux qui doivent être
envoyés en fixation devant les chambres de discipline du Conseil supérieur de la
magistrature ainsi que toute autre information nécessaire à la bonne marche des
activités du Pouvoir judiciaire101 ;

97
Article 35 de la loi organique n°08/013 du 5 août 2008 portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
98
Articles 33 à 34 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008
99
JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
100
Article 34 de la loi organique précitée.
101
Article 59 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
20

- contrôler et évaluer le fonctionnement du service administratif et de cibles identifiées


dans les plans annuels et proposer des modifications d’amélioration ;
- contrôler, évaluer et apporter des correctifs à l’ensemble des systèmes développés par
les cellules en matière financière, de carrière (inclus les dossiers des magistrats et le
recrutement), de formation, de planification, de gestion de l’information, de nouvelles
technologies de l’information, de communication institutionnelle et de logistique ;
- maintenir et développer des relations avec des magistrats membres du Conseil
supérieur de la magistrature en provinces ;
- établir un dialogue permanent avec le Secrétariat général à la Justice et les autres
Secrétariats généraux de l’administration publique et autres institutions ;
- mettre en œuvre des mécanismes pour améliorer l’image du Conseil supérieur de la
magistrature et du Pouvoir judiciaire ;
- gérer les dossiers individuels des magistrats du recrutement à la mise à la retraite 102 ;
- préparer les travaux des autres structures du Conseil supérieur de la magistrature, à
savoir l’Assemblée générale, le Bureau, les chambres de discipline et en conserver les
archives103 ;
- assister les autres organes du Conseil supérieur de la magistrature104 ;
- tenir à jour les fichiers des magistrats105 ;
- organiser et gérer le social des magistrats106 ;
- préparer à l’intention du Bureau, pour approbation par l’Assemblée générale, les
propositions de mise en place des magistrats, les fichiers de promotion, d’affectation
et de mise à la retraite des magistrats107 ;
- recevoir les actes de candidature pour le recrutement et organiser le concours de
recrutement des magistrats à Kinshasa et dans les chefs-lieux des provinces108 ;
- tenir le registre d’immatriculation des magistrats109 ;
- notifier les décisions prises par les membres du Bureau en leur qualité de chefs
hiérarchiques110 ;
- garder les archives du Conseil supérieur de la magistrature111 ;
- prendre toutes les mesures nécessaires à l’entretien du matériel du Conseil supérieur
de la magistrature et à la maintenance de son patrimoine ;

102
Article 34 alinéa 1er, point 1 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; article 52,
point 1 du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 15 juin 2009.
103
Article 34 alinéa 1er, point 2 de la loi organique précitée ; article 52, point 2 du règlement intérieur
précité.
104
Article 51 du règlement intérieur précité.
105
Article 34 alinéa 1er, point 3 de la loi organique précitée ; article 52, point 3 du règlement intérieur
précité.
106
Article 52, point 4 du règlement intérieur précité.
107
Article 52, point 5 du règlement intérieur précité.
108
Article 52, point 6 du règlement intérieur précité.
109
Article 52, point 7 du règlement intérieur précité.
110
Article 52, point 8 du règlement intérieur précité.
111
Article 34 alinéa 1, point 2 de la loi organique précitée ; articles 52, point 2 et 60 du règlement intérieur
précité.
21

- assister le Premier président de la Cour de cassation dans l’ordonnancement du budget


du Pouvoir judiciaire112 ;
- préparer les prévisions budgétaires du Pouvoir judiciaire sur la base des éléments lui
envoyés par les différents ordres juridictionnels à soumettre par le Bureau à
l’Assemblée générale conformément à la loi organique portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature113 ;
- établir les états liquidatifs des sommes octroyées au Pouvoir judiciaire au titre de
budget des rémunérations et préparer les dépenses à engager au titre de frais de
fonctionnement114 ;
- préparer, organiser et effectuer la paie des magistrats au travers des procédures
bancaires appropriées115;
- contrôler dans les différents juridictions et offices la bonne exécution des opérations
de paie des magistrats116 ;
- préparer le rapport financier à transmettre au Bureau qui le soumettra à l’Assemblée
générale du CSM en vue d’en arrêter les comptes et faire des propositions pour
l’exercice budgétaire suivant117 ;
- veiller à l’application du statut des magistrats, notamment en ce qui concerne la
sécurité sociale et les autres avantages sociaux118 ;
- apporter un appui technique aux chambres de discipline du Conseil supérieur de la
magistrature ;
- superviser les activités du personnel administratif des Chambres de discipline.

Chapitre 3 : Attributions générales du CSM

Le Conseil supérieur de la magistrature est l’organe de gestion du pouvoir judiciaire.


A ce titre, il a pour mission d’élaborer les propositions de nomination, de promotion et de
révocation des magistrats, d’exercer le pouvoir disciplinaire sur les magistrats et de donner
ses avis en matière de recours en grâce119.

Il élabore aussi des propositions de mise à la retraite, démission et réhabilitation de


magistrats. Il décide de la rotation des juges sans préjudice du principe de l’inamovibilité du
juge prévu par l’article 150 de la Constitution, désigne 3 membres de la Cour
constitutionnelle, assure la gestion technique du personnel judicaire non-magistrat mis à sa
disposition, procède à son évaluation, fait rapport au gouvernement et élabore le budget du
pouvoir judiciaire120.
112
Article 34 alinéa 2 de la loi organique précitée.
113
Article 52, 1er tiret du règlement intérieur précité.
114
Article 52, 2 ème tiret du règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature,
JORDC, n° spécial, 15 juin 2009.
115
Article 52, 3 ème tiret du règlement intérieur précité.
116
Article 52, 4 ème tiret du règlement intérieur précité.
117
Article 52, 5 ème tiret du règlement intérieur précité.
118
Article 52, 6 ème tiret du règlement intérieur précité.
119
Article 152 de la Constitution du 18 février 2006.
120
Article 2 de la loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008 ; articles 1 à 2 du règlement
intérieur précité ; résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise en application du
cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 2 février 2011.
22

BIBLIOGRAPHIE

I. TEXTES LEGAUX

 Loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution


de la République démocratique du congolaise du 18 février 2006, in JORDC, n°
spécial, 5 février 2011.
 Loi organique n°08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du
Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n° spécial, 11 août 2008.
 Loi organique n°06/020 du 10 octobre 2006 portant statut des magistrats, telle que
modifiée et complétée par loi organique n°15/014 du 1 er août 2015, JORDC, n°
spécial, 5 août 2015.
 Loi organique n°16/027 du 15 octobre 2016 portant organisation, compétences et
fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif, JORDC, n° spécial, 18
octobre 2016.
 Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC,
n° spécial, 15 juin 2009.
 Règlement du 23 juin 2009 portant procédure de désignation des membres du
Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature, CONSEIL
SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE, Code judiciaire congolais-Textes compilés
et actualisés jusqu’au 28 février 2013, Kinshasa, éd. Mediasaintpaul, 2013, pp. 740-
741.
 Résolution n°001/2010 du 23 décembre 2010 portant adoption et mise en application
du cadre et structure organiques du Conseil supérieur de la magistrature, JORDC, n°
spécial, 2 février 2011.

II. OUVRAGES ET ARTICLES


1. Ouvrages

 DEVEDJIAN P., Le temps des juges, Paris, éd. Flammarion, 1996.


 GEOGEL J. et THOREL A. M., La justice sous la Ve République, Paris, éd. Apogée,
1997.
 GERBER F., Justice indépendance, justice sur commande, Paris, éd. PUF, 1990.
 GUINCHARD S., MONTAGNIER G., VARINARD A. et DEBARD T., Institutions
juridictionnelles, Paris, 10ème éd., Dalloz, 2009.
 MAGENDIE J. C. et J.J. GOMEZ J. J., Justices, Paris, éd. Atlas-Economica, 1986.
23

 PERROT R., Institutions judiciaires, Paris, 15e éd., Montchrestien, 2012.


 POUILLE A., Le pouvoir judiciaire et les tribunaux, Paris, éd. Masson, 1985.
 RASSAT M. L., Institutions judiciaires, Paris, éd. PUF, 1996.
 ROBERT J. (avec collaboration DUFFAR J.), Droits de l’homme et libertés
fondamentales, Paris, 6ème éd., Montchrestien, 1996, pp. 274-278 ;
 SALAS D., Le tiers pouvoir vers une autre justice, Paris, Hachettes littératures, 1998.
 SOLON, Raison pour la justice, Paris, éd. Dalloz, 1986.
2. Articles

 BEAUME J., « L’administration du corps judiciaire : Rôle du Conseil Supérieur et/ou


du Ministère de la justice en France », in Rôle du Conseil supérieur de la
magistrature, Actes de réunion multilatérale organisée par le Conseil de l’Europe en
collaboration avec le Conseil général du pouvoir judiciaire d’Espagne tenu à Madrid
du 9-11 novembre 1993, Strasbourg, éd. Conseil de l’Europe, 1995, pp. 159-164.
 COLCOMBET F., « Faire carrière », in Pouvoirs, septembre 1995, n° 74, pp. 111 et s.
 GALLON G., « Une bataille européenne en faveur de l’autonomie et de
l’indépendance des juges », in La formation des magistrats en Europe et le rôle des
syndicats et des associations professionnelles, Paris, éd. Cédam, 1992, pp. 214-216.
 RENOUX Th. S., « Le Président de la République garant de l’indépendance de
l’autorité judiciaire », in Justices, n° 3, janvier-juin 1996, pp. 100-112.
24

ANNEXES

1. Loi organique n° 08/013 du 05 août 2008 portant organisation et fonctionnement du


Conseil supérieur de la magistrature (JORDC., n° spécial, 11 août 2008, col. 1)

Exposé des motifs

La Constitution du 18 février 2006 dispose que le pouvoir judiciaire est indépendant du


pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Cette proclamation constitue une garantie de la
séparation des pouvoirs, principe fondamental dans une société démocratique. Cette
indépendance est assortie des mécanismes constitutionnels qui servent de contrepoids à
l'exercice de chaque pouvoir et sa mise en œuvre est assurée par le Conseil supérieur de la
magistrature.

Celui-ci assure la gestion de la carrière des magistrats et dispose à cet effet, des pouvoirs de
proposition en matière de nomination, promotion, démission, mise à la retraite, révocation et
de réhabilitation des magistrats il exerce en outre le pouvoir disciplinaire. Cependant, le
Président de la République, Chef de l’Etat est et demeure l'unique autorité de nomination,
promotion, mise à la retraite, révocation et de réhabilitation de tous les magistrats, sur
proposition du conseil supérieur de la magistrature. A cet effet, il peut formuler des
observations sur les propositions qui lui sont adressées.

La présente loi organique articule l'organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de


la magistrature autour de l'Assemblée générale, du Bureau, des Chambres disciplinaires et du
Secrétariat permanent. Ces différentes structures sont placées sous la direction et la
coordination du Président de la Cour constitutionnelle qui est de droit Président du Conseil
supérieur de la magistrature. Le pouvoir disciplinaire est exercé par la Chambre provinciale
de discipline. Elles sont composées de façon mixte et croisée en tenant compte des spécificités
propres aux magistrats : du parquet, du siège et de la justice militaire. Le régime disciplinaire
particulier des magistrats de la cour constitutionnelle est régi par la Loi organique portant
organisation et fonctionnement de celle-ci.

L'indépendance du pouvoir judiciaire est moins un droit des magistrats qu'un droit
fondamental des justiciables. C'est pourquoi, les Chambres de discipline peuvent être saisies
sur plainte de toute personne intéressée. Le pouvoir judiciaire élabore et gère son budget de
fonctionnement et de rémunérations. Toutefois, sa gestion financière est soumise au contrôle
de l'Inspection générale des finances, de la Cour des comptes et du Parlement. La présente Loi
organique comporte 48 articles répartis en quatre chapitres articulés comme suit :
- Chapitre Ier : Des dispositions générales.
- Chapitre II : De l'organisation et du fonctionnement.
25

- Chapitre III : Des finances


- Chapitre IV : Des dispositions transitoires et finales.
Telle est la substance de la présente Loi organique

CHAPITRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES

Article 1er :
La présente loi organique détermine l'organisation el le fonctionnement du Conseil supérieur
de la magistrature, conformément à l'article 152 de la Constitution.

Article 2 :
Le Conseil supérieur de la magistrature est l'organe de gestion du pouvoir judiciaire.
Il élabore des propositions de nomination, promotion, mise à la retraite, révocation, démission
et de réhabilitation de magistrats.

II exerce le pouvoir disciplinaire sur ces derniers. Il donne ses avis en matière de recours en
grâce. Il décide de la rotation des juges sans préjudice du principe de l'inamovibilité,
conformément aux dispositions de l'article 150 de la Constitution. II désigne, conformément
à l'article 158 de la Constitution, trois membres de la Cour constitutionnelle. Il assure la
gestion technique du personnel judiciaire non-magistrat mis à sa disposition II procède à son
évaluation et fait rapport au Gouvernement.
Il élabore le budget du pouvoir judiciaire.

Article 3 :
Le pouvoir judiciaire est dévolu aux cours et tribunaux civils et militaires ainsi qu'aux
parquets près ces juridictions. Il est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif.
Dans l'exercice de sa mission de dire le droit, le juge n'est soumis qu'à l'autorité de la Loi.

CHAPITRE 2 : DE L'ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT

Article 4 :
Aux termes de l'article 152 alinéa 2 de la Constitution, le Conseil supérieur de la magistrature
est composé de :
1. Président de la Cour constitutionnelle,
2. Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
3. Premier président de la Cour de cassation ;
4 Procureur général près la Cour de cassation,
5. Premier président du Conseil d'Etat ;
6 Procureur général près le Conseil d'Etat,
7. Premier président de la Haute cour militaire,
8. Auditeur général près la Haute cour militaire ;
9 Premiers présidents des cours d'appel ;
10. Procureurs généraux près les cours d'appel ;
26

11. Premiers Présidents des cours administratives d'appel ;


12. Procureurs généraux près les cours administratives d'appel ;
13. Premiers Présidents des cours militaires ;
14. Auditeurs militaires supérieurs ;
15. Deux magistrats de siège par ressort des cours d'appel, élus par l'ensemble des magistrats
du ressort pour un mandat de trois ans ;
16. Deux magistrats de parquet par ressort de Cour d'appel, élus par l'ensemble des magistrats
du ressort pour un mandat de trois ans ;
17 Un magistrat de siège par ressort de Cour militaire,
18 Un magistrat de parquet par ressort de Cour militaire.

Article 5 :
Les structures du Conseil supérieur de magistrature sont :
1 L'Assemblée générale,
2 Le Bureau,
3. Les Chambres disciplinaires,
4. Le Secrétariat permanent.

Section 1 : De l'Assemblée générale

Article 6 :
L'Assemblée générale est l'organe d'orientation de décision du Conseil supérieur de la
magistrature dans les matières relevant de sa compétence. Elle est composée des membres
énumérés à l'article 4 de la présente Loi. Ses décisions sous forme de résolution s'imposent au
pouvoir judiciaire.

Article 7 :
L'Assemblée générale examine les dossiers magistrats en vue de leur nomination, promotion
démission, mise à la retraite, révocation et, l’échéant, de leur réhabilitation. Les propositions y
relatives sont transmises Président de la République qui, endéans les trente de leur réception,
peut formuler des observations au Conseil supérieur de la magistrature. Elle adopte l'avant-
projet du budget du pou judiciaire.

Article 8 :
L'Assemblée générale désigne trois membres di Cour constitutionnelle parmi les magistrats en
activité ayant au moins quinze ans d'expérience dans magistrature. A cet effet, la désignation
tient compte de l'équilibre entre les ordres de juridiction et entre les magistrats siège et les
magistrats du parquet ainsi que de l'équilibre entre les magistrats de la Cour de cassation, du
Con d'Etat, de la Haute cour militaire et les autres catégories des magistrats. Elle assure
également la rotation de tous les ordres de juridiction et des équilibres nationaux.

Article 9 :
L'Assemblée générale adopte te Règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature
dans les trente jours qui suivent son installation. II est publié au Jour officiel.

Article 10 :
27

L’Assemblée générale se réunit en session ordinaire une fois l’an, au premier lundi d'avril, sur
convocation de son Président. La durée de la session ne peut dépasser trente jours.

Article 11 :
L'Assemblée générale peut être convoquée en session extraordinaire par son Président, sur un
ordre du jour déterminé, à la demande, soit du Bureau, soit des deux tiers de ses membres.

La session extraordinaire est close une fois épuisée l'ordre du jour pour lequel elle a été
convoquée et, au plus tard, quinze jours à compter de la date du début de la session.

Article 12 :
L'Assemblée générale peut se tenir en n'importe quel lieu du territoire national.
Article 13 :
L'Assemblée générale ne peut siéger valablement que lorsqu'elle réunit au moins deux tiers de
ses membres. A défaut du quorum requis au précédent alinéa, le Président convoque une
nouvelle réunion avec le même ordre du jour dans la huitaine. Dans ce cas, la majorité
absolue des membres suffit. Les décisions sont prises à la majorité absolue des membres
présents.

Section 2 : Du Bureau

Article 14 :
Le Bureau est composé de :
1. Président de la Cour constitutionnelle ;
2. Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
3. Premier président de la Cour de cassation ;
4. Procureur général près la Cour de cassation ;
5. Premier président du Conseil d'Etat,
6. Procureur général près le Conseil d'Etat ;
7. Premier président de la Haute cour militaire ;
8. Auditeur général près la Haute cour militaire.

Article 15 :
Le Bureau se réunit une fois par trimestre sur convocation de son Président. Il peut tenir des
réunions extraordinaires, sur un ordre du jour déterminé, à la convocation de son Président
agissant de sa propre initiative ou à la demande du tiers de ses membres. Il peut se réunir à
n'importe quel lieu du territoire national.

Article 16 :
Les dispositions de l'article 11 s'appliquent mutatis mutandis au fonctionnement du Bureau.

Article 17 :
Le Bureau exécute les décisions et recommandations de l'Assemblée générale. Il soumet à ses
délibérations, des propositions relatives à l'organisation et au fonctionnement du pouvoir
judiciaire. Il élabore le projet du Règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature.
Il prépare l'avant-projet du budget du pouvoir judiciaire. Il désigne, parmi les magistrats de
carrière, membres du Conseil supérieur de la magistrature, le Secrétaire permanent, le Premier
28

Secrétaire et le Deuxième Secrétaire rapporteur. Il donne les avis du Conseil supérieur di


magistrature en matière de recours en grâce. Il transmet les propositions de promotion. Il fait
rapport à l'Assemblée générale.
Il dresse un rapport annuel d'activités du Conseil supérieur de la magistrature publiée au
Journal officiel.

Article 18 :
Le Président de la Cour constitutionnelle est de droit Président du Conseil supérieur de la
magistrature.
Il représente le Conseil supérieur de" la magistrature
II convoque et préside les réunions de l'Assemblée générale
II dirige le Bureau.
Il préside les instances disciplinaires pour magistrats de la Cour de cassation, du Conseil
d'Etat, la Haute cour militaire et des magistrats des parquets près ces juridictions.

Article 19 :
Le Président du Conseil supérieur de la magistrature est assisté de quatre Vice-présidents et
de tr Secrétaires rapporteurs qui sont
1 Premier Vice-président : le Procureur général près la Cour
Constitutionnelle ;
2. Deuxième Vice-président : le Premier président de la Cour de cassation ;
3. Troisième Vice-président : le Procureur général près la Cour de cassation ;
4 Quatrième Vice-président : le Premier président du Conseil d'Etat ;
5. Premier Secrétaire Rapporteur : le Procureur général près le Conseil d'Etat ;
6. Deuxième Secrétaire Rapporteur : le Premier
Président de la Haute cour militaire ;
7. Troisième Secrétaire Rapporteur : l'Auditeur général près la Haute cour militaire.
En cas d'absence ou d'empêchement d'un membre du Bureau du Conseil supérieur de la
magistrature, son intérim est assumé selon l'ordre de préséance établi l'alinéa précèdent.

Section 3 : Des Chambres disciplinaires

Paragraphe 1er : Des juridictions

Article 20 :
Le Conseil supérieur de la magistrature est la juridiction disciplinaire des magistrats.

Article 21 :
Le pouvoir disciplinaire est exercé par la Chambre nationale et les Chambres provinciales de
discipline.

Article 22 :
La chambre provinciale de discipline connaît, au premier degré, des fautes disciplinaires
mises à charge des magistrats des ressorts des cours d'appel, des cours administratives d'appel,
des Cous militaires et de ceux des parquets près ces juridictions.

Article 23 :
29

La Chambre nationale de discipline connaît, en premier et dernier ressort, des fautes


disciplinaires mises à charge des magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d'Etat, de la
Haute cour militaire et de ceux des parquets près ces juridictions. Elle connaît, en appel, des
décisions rendues par les Chambres provinciales de discipline.
Le régime disciplinaire des magistrats de la Cour constitutionnelle est régi par la loi organique
portant organisation et fonctionnement de cette Cour.
Sans préjudice des dispositions de l'article 22 ci-dessus, la Chambre nationale de discipline
connaît aussi des fautes disciplinaires mises à charge des Premiers Présidents des cours
d'appel, des cours administratives d'appel, des cours militaires ainsi que des Chefs des
parquets près ces juridictions.

Article 24 :
La Chambre nationale de discipline siège avec trois magistrats, en position d'activité, choisis
au sein du Conseil supérieur de la magistrature, provenant respectivement de la Cour de
cassation, du Conseil d'Etat, de la Haute cour militaire et des parquets civils et militaires près
ces juridictions n'ayant pas encouru des peines disciplinaires au cours des douze derniers
mois.

Article 25 :
La Chambre nationale de discipline est présidée, de façon mixte et croisée, par un magistrat
civil du siège ou un magistrat de la Cour militaire, lorsqu'est mis en cause un magistrat civil
du parquet ou un magistrat de l'Auditorat supérieur. Lorsqu'est mis en cause un magistrat civil
du siège ou un magistrat de la Cour militaire, elle est présidée par un magistrat civil du
parquet ou un magistrat de l'Auditorat supérieur.
Elle est présidée par le Président de la Cour constitutionnelle lorsqu'est mise en cause l'une
des autorités suivantes :
1. Le Premier président de la Cour de cassation ;
2. Le Premier président du Conseil d'Etat ;
3. Le Premier président de la Haute cour militaire ;
4. L'un des chefs des parquets près ces juridictions.

Article 26 :
La présidence est assurée par un magistrat de rang supérieur ou égal à celui du magistrat
poursuivi et relevant d'un autre ordre que celui-ci, et en croisant le siège et le parquet, suivant
que le magistrat poursuivi est du parquet ou du siège.

Article 27 :
Les dispositions des articles 24, 25 alinéa 1er et 26 de la présente loi organique s'appliquent
mutatis mutandis à la composition et à la présidence de la Chambre provinciale de discipline.

Lorsque la composition est en nombre insuffisant, il est fait appel aux magistrats membres du
Conseil supérieur de la magistrature des ressorts voisins.

Paragraphe 2 : De la procédure

Article 28 :
30

La procédure disciplinaire ainsi que les peines applicables sont fixées par la loi susdite.
La Chambre de discipline peut être saisie par le Ministre de la Justice ou sur plainte de toute
personne intéressée. Il est fait ampliation, pour information, de la plainte au Ministre de la
Justice.

Article 29 :
La décision du Conseil supérieur de la magistrature est notifiée au magistrat poursuivi par les
soins Président de la Chambre qui a connu de la cause. La notification est faite conformément
au droit commun.

Article 30 :
La décision rendue par la Chambre province discipline est susceptible d'appel. Le délai
d'appel est de trente jours II court c notification de la décision attaquée. L'appel n'est pas
suspensif.
Article 31 :
Le droit d'appel appartient au magistrat poursuivi et au Président du Conseil supérieur de la
magistrature. L'appel est formé par lettre missive adresse Président de la Chambre provinciale
de discipline rendu la décision ou au Président du Conseil sup de la magistrature. La Chambre
provinciale transmet à la Chambre nationale de discipline le dossier d'appel dans le me la
réception de l'acte d'appel.

Article 32 :
L'action disciplinaire se prescrit un an révolu après la connaissance des faits par le
Président du Conseil supérieur de la magistrature.

Section 4 : Du Secrétariat permanent

Article 33 :
Le Secrétariat permanent est composé de membres, dont six choisis en dehors du Conseil
supérieur de la magistrature :
1 Deux magistrats de l'ordre judiciaire d'un magistrat du siège et d'un magistrat du parquet,
2 Deux magistrats de l'ordre administratif à raison d'un magistrat du siège et d'un magistrat du
parquet ;
3. Deux magistrats de la justice militaire à raison d'un magistrat du siège et d'un magistrat du
parquet.

Les membres du Secrétariat permanent désignés par le Bureau en tenant compte de leurs
expérience et intégrité.

Le Secrétariat permanent est dirigé par le Secrétaire permanent assisté d'un Premier Secrétaire
Rapporteur et d'un Deuxième Secrétaire Rapporteur.

Article 34 :
Le Secrétaire Permanent assiste le Bureau dans l'administration du Conseil supérieur de la
magistrature A cet effet, il a notamment pour tâche de.
1. Gérer les dossiers des magistrats ;
31

2. Préparer les travaux des autres structures et en conserver les procès-verbaux et les archives
;
3. Tenir à jour le fichier général des magistrats.

Sans préjudice des autres dispositions de la présente Loi, le Secrétariat permanent assiste le
Premier président de la Cour de cassation dans l'ordonnancement du budget du pouvoir
judiciaire.

Article 35 :
Le Secrétariat permanent dispose d'un personnel administratif, choisi parmi les agents de
carrière des services publics de l'Etat, justifiant d'une formation professionnelle spécialisée,
d'un diplôme d'études supérieures ou universitaires et/ou d'une expérience professionnelle
d'au moins cinq ans.

Article 36 :
Le Règlement intérieur détermine les modalités d'application de la présente section.

CHAPITRE 3 : DES FINANCES

Article 37 :
Le pouvoir judiciaire dispose d'un budget propre géré par le Conseil supérieur de la
magistrature. Le Premier président de la Cour de cassation en est l'ordonnateur.

Article 38 :
Le budget visé à l'alinéa 1er de l'article précédent est celui de fonctionnement et des
rémunérations.

Article 39 :
Les chefs des ordres juridictionnels ainsi que les chefs d'offices correspondants sont
ordonnateurs délégués des budgets des juridictions et offices placés sous leur autorité.

Article 40 :
Les prévisions budgétaires des différents ordres juridictionnels sont élaborées sous la
responsabilité respective ou Président de la "Cour constitutionnelle, du Premier président de
la Cour de cassation, du Premier président du Conseil d'Etat, du Premier président de la Haute
cour militaire.

Elles sont transmises au Bureau du Conseil supérieur de la magistrature qui les consolide dans
un projet de budget global du pouvoir judiciaire. Ce projet est transmis, après adoption, au
Gouvernement, à la diligence du Président du Conseil supérieur de la magistrature.

Article 41 :
Le budget du pouvoir judiciaire est exécuté et conformément aux règles de la comptabilité
publique.

Article 42 :
32

Les finances du pouvoir judiciaire sont soumises contrôle de l'Inspection générale des
finances, de la Cour des comptes ainsi que du Parlement.

Article 43 :
A la fin de chaque exercice budgétaire, le Bureau présente à l'Assemblée générale un rapport
de la gestion financière, en vue d'en arrêter les comptes et faire des propositions pour
l'exercice budgétaire suivant.

Le rapport est transmis à la Cour des comptes conformément à la Loi financière.

CHAPITRE 4 : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Article 44 :
Avant l'installation de la Cour constitutionnelle, Conseil d'Etat, de la Cour de cassation, des
administratives d'appel ainsi que des parquets près juridictions, le Conseil supérieur de la
magistral fonctionne sur base des juridictions effectivement installées. Il est présidé par le
Premier président de la Cour suprême de justice. Le Procureur général de la République en est
le Vice-président, le Premier président de la Haute cour militaire exerce les attributions de
Premier Secrétaire rapporteur et l'auditeur général près la Haute cour militaire celles de
Deuxième Secrétaire Rapporteur.

Article 45 :
La composition du Conseil tient compte de l'installation progressive de nouvelles juridictions
prévues par la Constitution.

Les membres du Conseil supérieur de magistrature désignés par élections conformément à


Constitution, ont un mandat de trois ans à compter leur élection. Ce mandat est interrompu
chaque fois qi dans le ressort de leur élection, de nouvelles juridictions sont déployées. Dans
ce cas, de nouvelles élections sont organisées.

Article 46 :
En application des dispositions des articles 44 et 45 ci-dessus, le Conseil supérieur de la
magistrature comprend les membres ci-après :
1. Le Premier président de la Cour suprême de la justice ;
2. Le Procureur général de la République,
3. Le Premier président de la Haute cour militaire
4. L'Auditeur général près la Haute cour militaire,
5. Les Premiers Présidents des cours d'appel.
6. Les Procureurs généraux près les Cour d'appel ;
7. Les Premiers Présidents des cours militaires
8. Les Auditeurs militaires
9. Deux magistrats de siège par ressort de Cour d'appel, élus par l'ensemble des magistrats du
ressort ;
33

10. Deux magistrats de Parquet par ressort de Cour d'appel, élus par l'ensemble des magistrats
du ressort ;
11. Un magistrat de siège par ressort de Cour militaire ;
12. Un magistrat de Parquet par ressort de Cour militaire.

Article 47 :
Toutes les dispositions législatives et réglementaires relatives au statut des magistrats et au
Conseil supérieur de la magistrature contraire à la présente loi organique sont abrogées.

Article 48 :
La présente loi organique entre en vigueur à la date de sa promulgation.

2. Règlement intérieur du 13 juin 2009 du Conseil supérieur de la magistrature (JORDC,


n° spécial, 15 juin 2009)

PREAMBULE

La Constitution du 18 février 2006 réaffirme le principe de l’indépendance du pouvoir


judiciaire par rapport au pouvoir législatif et au pouvoir exécutif. A cet effet, elle institue le
Conseil supérieur de la magistrature composé des seuls magistrats comme organe de gestion
du pouvoir judiciaire.

En date du 5 août 2008, a été promulguée la loi n° 08/013 portant organisation et


fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature dont l’article 9 dispose que
l'Assemblée générale adopte le Règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature
dans les 30 jours qui suivent son installation.

Le présent Règlement intérieur précise certaines dispositions de cette loi à travers cinq
chapitres comportant un total de 78 articles :

Chapitre 1 : De la nature et des missions


Chapitre 2 : De la composition et du siège
Chapitre 3 : De l’organisation et du fonctionnement
Chapitre 4 : Des dispositions spécifiques
Chapitre 5 : Des dispositions transitoires et finales.

CHAPITRE 1 : DE LA NATURE ET DES MISSIONS

Article 1 : De la nature

Le Conseil supérieur de la magistrature est l’organe de gestion du pouvoir judiciaire.

Article 2 : Des missions


Le Conseil supérieur de la magistrature a pour missions notamment de :
1. Elaborer les propositions de nomination, de mise à la retraite, de révocation, de
démission et de réhabilitation des magistrats ;
34

2. Réglementer et organiser les recrutements des magistrats e leur carrière conformément


aux articles 2 et suivants de la loi organique n° 06/020 du 10 octobre 2006 portant Statut des
magistrats ;
3. Exercer le pouvoir disciplinaire sur les magistrats ;
4. Donner des avis en matière de recours en grâce ;
5. Décider de la rotation des magistrats sans préjudice du principe de l’inamovibilité des
juges, conformément aux dispositions de l’article 150 de la Constitution ;
6. Désigner conformément à l’article membres de la Cour constitutionnelle ;
7. Elaborer le budget du pouvoir judiciaire ;
8. Organiser et diriger l’école supérieure de la magistrature pour la formation des
magistrats (articles 4 et 88 de la loi organique n°06/020 du 10 octobre 2006 portant statut des
magistrats) ;
9. Assurer la gestion technique du personnel judiciaire non-magistrat mis à sa
disposition, procéder à son évaluation et faire rapport au gouvernement.

Cette évaluation consiste en la sanction négative ou positive du personnel judiciaire,


notamment en ce qui concerne le rendement et la discipline.

Sans préjudice des dispositions du statut du personnel de carrière de l’administration


publique, les chefs de juridiction ou d'office des parquets peuvent prendre des mesures
disciplinaires à titre conservatoire et dans l’intérêt du service, à charge des agents de l’ordre
judiciaire placés sous leur autorité.

CHAPITRE 2 : DE LA COMPOSITION ET DU SIEGE

Article 3 : De la composition

Le Conseil supérieur de la magistrature est composé de :


Président de la Cour constitutionnelle ;
Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
Premier président de la Cour de cassation ;
Procureur général près la Cour de cassation ;
Premier président du Conseil d'Etat ;
Procureur général près le Conseil d'Etat ;
Premier président de la Haute cour militaire ;
Auditeur général près la Haute cour militaire ;
Premiers présidents des cours d'appel ;
Procureurs généraux près les cours d'appel ;
Premiers présidents des cours administratives d'appel ;
Procureurs généraux près les cours administratives d'appel ;
Premiers présidents des cours militaires ;
Auditeurs militaires supérieurs ;
Deux magistrats de siège par ressort de Cour d'appel, élus par l’ensemble des magistrats du
ressort pour un mandat de trois ans ;
Deux magistrats de parquet par ressort de Cour d'appel, élus par l’ensemble ensemble des
magistrats du ressort pour un mandat de trois ans ;
Un magistrat de siège par ressort de Cour militaire ;
35

Un magistrat de parquet par ressort de Cour militaire.

Article 4 : Du siège

Le siège du Conseil supérieur de la magistrature est établi à Kinshasa, capitale de la


République démocratique du Congo précisément sur l’avenue de la Justice n°2, commune de
la Gombe.

Sur décision du Bureau, le siège peut être transféré à tout autre lieu de la ville de Kinshasa.

CHAPITRE 3 : DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT

Article 5 : De l’organisation

L'organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature sont prévus par le


chapitre 2 de la loi organique portant son organisation et son fonctionnement. Sa structure
organisationnelle de base inclut 4 systèmes et les sous-systèmes y attachés :
1. Le système de carrière et du régime disciplinaire ;
2. Le système du budget et des finances ;
3. Le système de la planification et de la gestion de l’information ;
4. Le système de collaboration entre le pouvoir judiciaire et les autres pouvoirs.
Dans le cadre de sa propre modernisation et évolution institutionnelle, la structure
organisationnelle du Conseil pourra être redéfinie par l'Assemblée générale sous forme d'une
résolution.

Article 6 : Des organes

Les organes du Conseil supérieur de la magistrature sont :


L'Assemblée générale ;
Le Bureau ;
Les chambres disciplinaires ;
Le Secrétariat permanent.

Le Conseil supérieur de la magistrature dispose en outre de services spécialisés qui sont


chargés des missions spécifiques.

Section 1 : DE L’ASSEMBLEE GENERALE

Article 7 : Des attributions

L'Assemblée générale est l’organe d'orientation et de décision du Conseil supérieur de la


magistrature. Elle adopte des plans stratégiques quinquennaux, des feuilles de route pour
réaliser sa vision à moyen et à long terme du Conseil, contenant les objectifs, stratégies et
mesures de performance pour entreprendre la modernisation du système judiciaire. Ses
décisions sont soit des résolutions, propositions, avis ou recommandations.
36

L'Assemblée générale décide du recrutement des magistrats, des modalités et du nombre de


postes à pourvoir. Lors des nominations, promotions ou désignations à des postes de
commandement, il sera tenu compte des critères d'intégrité, de compétence, d'esprit
d'initiative ainsi que de la représentation équitable de la femme.

L'Assemblée Générale décide de l’orientation générale du stage des candidats retenus,


détermine l’organigramme des juridictions et parquets ainsi que sa révision. Ses décisions,
sous forme de résolutions, s'imposent au pouvoir judiciaire.

Article 8 : De la composition

L'Assemblée générale est composée des membres énumérés aux articles 152 de la
Constitution, 4 de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature et 3 du présent Règlement intérieur. II s'agit des membres de
droit, des membres élus et des membres désignés.

Sans préjudice des dispositions de l’article 45 de la loi susvisée, en cas de mutation d'un
membre élu de son ressort d'élection à un autre, il perd d'office le mandat et est remplacé par
son suppléant.

Article 9 : Des désignations urgentes


Sans préjudice des dispositions des articles 7 à 9 de la loi précitée, l'Assemblée Générale
examine, pour entérinement, les désignations faites à titre exceptionnel par le Premier
président de la Cour de cassation ou par le Procureur général près cette juridiction,
conformément à l’article 12 de la loi organique portant statut des magistrats.

Article 10 : Des sessions

L’Assemblée générale se réunit en session ordinaire une fois l'an le premier lundi du mois
d'avril ou extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé à la demande soit du Bureau, soit des
deux tiers de ses membres, conformément aux articles 10 à 13 de la loi organique portant
organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.

Les convocations sont envoyées à tous les membres quinze jours ouvrables au moins avant la
date de la séance. En cas d'extrême urgence, celle-ci étant appréciée par le Président, les
convocations sont envoyées au moins cinq jours ouvrables avant la date de la séance. Elles
indiquent le lieu, la date, l’heure et l’ordre du jour ; une copie du document à examiner y est
annexée.

Le membre empêché de prendre part à la séance en informe sans délai le Président. Il peut,
dans ce cas, lui communiquer par écrit ses observations au moins vingt-quatre heures avant la
date de la séance. Le Président donne connaissance des observations reçues aux autres
membres au début de la séance.
37

Article 10 bis : Du vote à l'Assemblée générale

Le vote se fait soit à main levée, soit à bulletin secret, suivant l’appréciation du président de
la séance. Les décisions sont prises à la majorité des membres présents.

Article 11 : De la vérification

Au début de chaque Assemblée générale, le Bureau procède préalablement à la vérification et


à la validation des pouvoirs des membres de droit, des membres élus et des membres désignés
ayant qualité pour siéger.

La vérification des pouvoirs des membres de droit se fait par appel nominal sur base d'une
liste confectionnée à cet effet suivant les actes de nomination et affectation des magistrats
concernés aux fonctions énumérées aux points suivants 1 à 14 de l’article 4 de la loi
organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.

Les membres élus justifient leur mandat et qualité à siéger par la présentation des procès-
verbaux de l’élection dûment signés conformément au présent Règlement intérieur.

Les membres désignés présentent leurs actes de désignation pris par l’autorité hiérarchique
compétente dans le respect de l’article 152 de la Constitution et 73 du présent Règlement.

En cas de contestation lors de la vérification des mandats des membres élus, le Bureau confie
le recours éventuel à une commission qui statue sans délai et présente ses propositions à
l'Assemblée plénière au plus tard dans les 24 heures. Le mandat des magistrats concernés par
la contestation ne sera validé qu'après décision de l'Assemblée plénière.

Article 12 : De la validation et de l’adoption de l’ordre du jour

Le Bureau vide, s'il échet, toute autre question relative à la situation des membres empêchés,
des membres absents ou des membres remplacés pour décès ou autres motifs et de suppléance
des membres élus.

Après vérification, le Bureau fait valider les pouvoirs des membres par l'Assemblée plénière
qui se prononce par vote sur l’ensemble des opérations de validation et de vérification des
mandats.

Au début de chaque session, le Bureau soumet à l’Assemblée générale l’ordre du jour pour
adoption.

Article 13 : Des séances plénières

Dans la salle des assises, les membres se mettent suivant leurs convenances. Ils sont habillés
en tenue de ville ou décente. Ils s'installent dans la salle à l’heure prévue pour les travaux
avant l’entrée des membres du bureau.
38

La présence des membres à l'Assemblée plénière se constate par la signature apposée par
chacun au regard de son nom sur la liste des présences au début et à la fin des séances.

Article 14 : De la police des débats et des motions

Le président du Conseil supérieur de la magistrature a la police des débats.

Tout membre de l’Assemblée plénière peut demander la parole. Il peut aussi intervenir par
voie de motion d’ordre, motion de procédure, motion d'information, motion incidentielle et
motion préjudicielle. La motion d'ordre concerne l’ordre à établir dans l’examen des questions
à débats. Elle peut porter soit sur la clôture des débats, soit sur un point en discussion, soit
enfin sur la suspension ou la levée de la séance. Elle ne peut pas porter sur le fond de la
matière à débats.

La motion de procédure est celle qui concerne un point de Règlement intérieur ou la manière
dont la réunion est tenue.

La motion d'information a consisté à apporter un complément d'information essentielle pour


l’orientation des débats.

La motion incidentielle est celle qui intervient au début ou au cours des débats et sur laquelle
l'Assemblée plénière du Conseil supérieur de la magistrature doit se prononcer avant de
commencer ou de poursuivre les débats sur une question principale.

La motion préjudicielle est celle qui a pour objectif d'orienter les débats et dont la solution
relève d'un organe extérieur au Conseil supérieur de la magistrature.
Article 15 : De la prise de la parole à l’Assemblée plénière

Nul ne peut prendre la parole sans l’avoir demandée et obtenue de la part du Président.

Pendant les assises de l'Assemblée générale, les membres du Conseil Supérieur de la


Magistrature ont la liberté de la parole. Ils ne peuvent être ni poursuivis ni arrêtés à cause de
leurs opinions à l'Assemblée générale. Ils doivent toutefois respecter les règles de courtoisie.

Le président accorde la parole en veillant à ce que les interventions pour ou contre une
question à débat s'alternent. L'orateur s'adresse au président ou à la plénière et non aux
personnes.

Aucun intervenant ne peut être interrompu si ce n'est par le président pour rappel à l’ordre ou
pour recadrage du sujet à débat. En cas de persistance de l’orateur qui s'écarte des débats ou
qui adresse des propos discourtois, le président lui retire la parole.

Article 16 : Des sanctions disciplinaires pour non-respect de l’ordre de la parole et


absence aux séances

Sans préjudice des autres dispositions légales, les seules sanctions disciplinaires applicables
aux membres de l'Assemblée plénière du Conseil supérieur de la magistrature sont :
39

1. pour le non-respect de l’ordre de la parole :


- le rappel à l’ordre ;
- le retrait de la parole ;
2. pour absence aux séances :
- la privation du tout ou tiers du jeton de présence ;
- - le retrait du mandat au cours d'une session pour absence non justifiée à un tiers des
- travaux.

Les deux dernières sanctions sont prises par la plénière après audition du magistrat concerné
par une commission ad hoc composée de trois membres ayant le grade égal ou supérieur à,
celui dudit magistrat.

Article 17 : De la concertation

L'Assemblée générale crée des cadres de concertation réguliers du Conseil Supérieur de la


Magistrature avec le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement, les
organisations de la société civile ainsi que les organismes internationaux. Cette concertation
sera faite pour toute question ayant trait à des implications d'ordre sociopolitique ou financier.
Ces institutions sont invitées à participer aux travaux de l'Assemblée générale à travers deux
représentants respectifs dont un titulaire et un suppléant.

Pendant les sessions, l'Assemblée générale pourra entendre des experts identifiés et invités par
le Bureau dans le cadre de la préparation des sessions.

Les personnes ou institutions mentionnées au présent article participeront aux sessions de


l'Assemblée ou de ses commissions sans droit au vote.
Article 18 : Des commissions

Pendant les sessions, l'Assemblée générale éclate en commissions permanentes ou spéciales


qui traitent des questions résultant de la mise en œuvre des systèmes gérés par le Conseil. Le
nombre et les thèmes des commissions peuvent changer selon l’évolution institutionnelle du
Conseil.

Au début de chaque période quinquennale, les commissions analysent la proposition du plan


stratégique élaboré par le Secrétariat Permanent et approuvé par le Bureau, et élaborent les
rapports des modifications à soumettre à l’approbation de l'Assemblée générale.

Une fois le plan adopté, durant la période quinquennale et à l’occasion des travaux, les
commissions permanentes analysent les propositions techniques élaborées par le Secrétariat
Permanent dans le cadre des plans annuels approuvés par le Bureau.
Les commissions permanentes créées comprennent notamment :
- La commission du statut et de la carrière des magistrats ;
- La commission d'éthique et de discipline des magistrats ;
- La commission des finances et du budget ;
- La commission de la planification et gestion de l’information ;
- La commission de législation.
40

Article 19 : De la Commission du statut et de la carrière des magistrats

La commission du statut et de la carrière est chargée de toutes les questions liées à la situation
statutaire des magistrats, sélection, nomination, affectation, promotion, formation, mise à la
retraite, démission et réhabilitation de magistrats ainsi qu’à leur situation sociale.

Article 20 : De la commission d'éthique et de discipline

La commission d'éthique et de discipline des magistrats est chargée de toutes les questions
relatives à la discipline et à la déontologie professionnelle des magistrats.

Elle analyse toutes les décisions disciplinaires prises à l’endroit des magistrats et en fait
rapport à la plénière de l'Assemblée générale.

Elle étudie, en vue d'une codification, toutes les règles déontologiques qui concernent la
profession de magistrat.

Article 21 : De la Commission des finances et du budget

La commission des finances et budget est chargée de l’étude des prévisions budgétaires
transmises par le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature. Elle analyse les propositions
techniques relatives aux ressources financières, en assure l’exécution et supervise le contrôle
des ressources et de la comptabilité.
.

Article 22 : De la commission de planification et gestion de l’information


La commission de planification et gestion de l’information analyse les propositions
techniques relatives aux sous-systèmes de planification stratégique et d'information pour le
contrôle de la gestion et de la performance.

Article 23 : De la commission de législation

La commission de législation étudie toutes les questions concernant les circulaires sur le
fonctionnement des juridictions et offices, les modifications éventuelles aux lois organiques
du pouvoir judiciaire à soumettre au pouvoir législatif ainsi que toute proposition de réforme
du pouvoir judiciaire. Elle analyse les propositions techniques relatives aux réformes légales
sur l’organisation et le fonctionnement du Pouvoir Judiciaire et des règlements sous sa
compétence.

Article 24 : Du bureau de chaque commission

La commission élit un bureau composé d'un Président, d'un Vice-président, d'un Secrétaire
rapporteur et d'un Secrétaire rapporteur adjoint.

Le bureau de la commission n'existe que pour la durée de la session.


41

Article 25 : Des rapports des commissions

Chaque commission, qu’elle soit permanente ou spéciale, élabore un rapport final approuvé
par ses membres qui est déposé au Bureau du Conseil supérieur de la magistrature. Le Bureau
présente tous les rapports des commissions à la plénière de l'Assemblée générale pour
disposition.

Article 26 : De l’élection des bureaux des commissions

A leur constitution, les commissions permanentes ou spéciales procèdent à l’élection de leur


bureau tel que spécifie à l’article 24 du présent Règlement intérieur.

Le vote se fait à bulletin secret. Est élu au poste à pourvoir, le candidat ayant obtenu la
majorité des voix des membres de la commission.

Article 27 : Des sous-commissions

Chaque commission peut au cours des travaux éclater en sous-commissions suivant les
questions spécifiques à traiter.

Article 28 : De la participation des membres du Conseil

Tout membre de l'Assemblée générale fait partie d'une commission. Il peut participer sans
voix délibérative aux travaux d'une commission ou d'une sous-commission à laquelle il
n'appartient pas.
Article 29 : Du jeton de présence

Pendant les sessions, les membres de l'Assemblée générale bénéficient d'un jeton de présence
dont le montant est déterminé par la loi Budgétaire sur proposition du Bureau du Conseil
supérieur de la magistrature.

Article 30 : Des décisions

A l’issue des travaux de l'Assemblée générale, celle-ci prend les décisions conformément à
l’article 7 du présent Règlement.

Les décisions sont notifiées par des circulaires, ou des exploits personnels, par le Secrétariat
permanent, à toutes les personnes et institutions concernées.

Les décisions d'intérêt général sont publiées par tous les moyens disponibles tels que Journal
Officiel, sites Internet, journaux, et tableaux de communiqués.

Section 2 : DU BUREAU DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE

Article 31 : Du Bureau du Conseil


42

Le Bureau est la structure permanente chargée de la gestion quotidienne du Pouvoir judiciaire.


Il exerce ses attributions conformément à l’article 17 de la loi organique portant organisation
et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature.

Les membres du Bureau ont la responsabilité individuelle et/ou collective d'analyser les
dossiers et de superviser leur mise en œuvre dans les domaines prévus par ce Règlement.

Ses décisions générales sont nommées « résolutions », et les instructions spécifiques dirigées
aux unités de gestion du Conseil supérieur de la magistrature ou autres organes du Conseil
sont nommés « ordonnances ».

Article 32 : De la composition

Le Bureau du Conseil supérieur de la magistrature est composé de :


1. Président de la cour constitutionnelle ;
2. Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
3. Premier président de la Cour de cassation ;
4. Procureur général près la Cour de cassation ;
5. Premier président du Conseil d'Etat ;
6. Procureur général près du Conseil d'Etat ;
7. Premier président de la Haute cour militaire ;
8. Auditeur général près la Haute cour militaire.

Article 33 : Des fonctions

Les fonctions du Bureau sont notamment :


1. Déterminer la structure et les charges du personnel du Conseil supérieur de la magistrature
et proposer la création ou suppression des postes dans l’organisation judiciaire ;
2. Etablir des indicateurs de productivité et de gestion des cours et tribunaux, ainsi que
contrôler la productivité judiciaire des magistrats et du personnel technique non-magistrat
dans le cadre du système de planification et de gestion de l’information ;
3. Proposer les taux des frais de justice en tenant compte notamment des critères
d'accessibilité;
4. Préparer l’avant-projet du budget du pouvoir judiciaire élaboré par le Secrétariat permanent
du conseil supérieur de la magistrature à soumettre à l’approbation de l'Assemblée générale
avant sa transmission au gouvernement, pour être inscrit au budget général de l'Etat ;
5. Approuver le rapport annuel d'activités du Conseil supérieur de la magistrature élaboré par
le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature ;
6. Prendre des décisions de nature administrative permettant de définir les modes d'utilisation
des ressources financières, humaines et technologiques du Conseil, afin de mettre en œuvre
les décisions stratégiques prises par l'Assemblée générale ;
7. Superviser et approuver les diverses opérations réalisées et les décisions prises par le
Secrétariat Permanent du Conseil dans la préparation et support des travaux de l'Assemblée
Générale ainsi que la gestion quotidienne des systèmes du Conseil, les propositions
techniques et, en général, tout le travail du Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la
magistrature ;
43

8. Désigner, d'après les conditions établies par la loi organique portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, le Secrétaire permanent, le premier et
le deuxième secrétaire rapporteur parmi les membres du Conseil supérieur de la magistrature
et les six autres membres du Secrétariat permanent ;
9. Faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer l’indépendance judiciaire.

Article 34 : Du traitement des thèmes

Chaque membre du Bureau étudie le dossier élaboré dans son domaine de supervision par le
Secrétariat permanent en exécution des décisions du Conseil supérieur de la magistrature ou
dans le cadre de la gestion quotidienne, et en faire rapport à la plénière du Bureau.

Article 35 : De la mise en œuvre des décisions

Toute décision du Bureau doit indiquer la personne ou l’institution appelée à l’exécuter dans
un délai déterminé.

Article 36 : De l’ordre du jour

Le Président prépare l’ordre du jour des réunions ordinaires et extraordinaires dans les cas où
le Bureau ne l’a pas prévu lors de la session précédente.

L'ordre du jour est approuvé au début de chaque réunion, et peut faire l’objet des
modifications suggérées par les membres du Bureau.

Si l’ordre du jour n'est pas épuisé dans une session ordinaire, le Bureau fixe la date et heure
auxquelles se tiendra la prochaine réunion.

Article 37 : Des motions

Sans préjudice des dispositions prévues à l’article 14 du présent Règlement, pendant le


déroulement des réunions du Bureau, les motions suivantes peuvent être présentées :
a) d'ordre : qui a pour but d'obtenir que le débat soit dirigé sur les aspects prévus aux points
correspondants à l’ordre du jour ;
b) d'approbation sans délibération : qui a pour but d'obtenir le vote sur un thème précis ;
c) de prorogation : qui a pour but de proroger la discussion du sujet pour permettre entre
autres d'obtenir de plus amples informations, et de recherches supplémentaires ;
d) de connaissance suffisante : qui a pour but de mettre fin à la délibération sur un thème qui
préoccupe l’attention du Bureau depuis un moment pour procéder soit à une décision à ce
propos de façon immédiate, soit une décision dans la prochaine réunion.

Les motions sont débattues et soumises au vote au fur et à mesure de leur présentation.

Article 38 : Des participants aux réunions


44

Le Bureau peut inviter des personnes étrangères lorsqu'il estime nécessaire, y compris les
professionnels chargés des organes du Conseil et autres experts.

Article 39 : Des procès-verbaux

Le Premier secrétaire rapporteur élabore des procès-verbaux de chaque réunion.

Les procès-verbaux des réunions du Bureau sont signés par le Président et le premier
secrétaire rapporteur.

Article 40 : Du service d'appoint

Au sein du Bureau du Conseil supérieur de la magistrature, il y a un service d'appoint chargé


de donner l’appui administratif et technique au Bureau.

Section 3 : DU PRESIDENT DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE

Article 41 : Du Président du Conseil

Le Président représente le Conseil supérieur de la magistrature.

Il convoque et préside les sessions de l'Assemblée générale du Conseil supérieur de la


magistrature ainsi que le Bureau.

Il préside la chambre nationale de discipline lorsque sont mis en cause les magistrats de la
Cour de cassation, du Conseil d'Etat, de la Haute cour militaire ou des parquets près ces
juridictions.

Il propose l’ordre du jour pour les réunions du Bureau, conformément au présent Règlement
et veille à son épuisement de la façon la plus effective possible.

Il signe les actes et décisions de l'Assemblée générale et du Bureau après leur approbation.

Il transmet les prévisions budgétaires au gouvernement.


Il transmet les propositions ainsi que les résolutions prises par l'Assemblée Générale au
Président de la République.

Section 4 : DES AUTRES MEMBRES DU BUREAU

Article 42 : Des autres membres du Bureau

Le Président du Conseil supérieur de la magistrature est assisté de quatre vice-présidents et de


trois secrétaires rapporteurs qui sont :
Premier vice-président : Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
Deuxième vice-président : premier président de la Cour de cassation ;
Troisième vice-président : Procureur général près la Cour de cassation ;
45

Quatrième vice-président : Premier président du Conseil d'Etat ;


Premier secrétaire rapporteur : Procureur général près le Conseil d'Etat ;
Deuxième secrétaire rapporteur : Premier président de la Haute cour militaire ;
Troisième secrétaire rapporteur : Auditeur général près la Haute cour militaire.

Article 43 : Des membres durant la transition

En période de transition, le premier président de la Cour suprême de justice est le président du


Conseil supérieur de la magistrature. Il est assisté du Procureur général de la République en
qualité de vice-président, du premier président de la Haute cour militaire en qualité de
Premier secrétaire rapporteur et de l’auditeur général près la Haute cour militaire, en qualité
de Deuxième secrétaire rapporteur.

Article 44 : De la distribution interne de tâches

Le Bureau repartit entre ses membres, les différentes tâches relatives aux attributions du
Secrétariat Permanent du Conseil supérieur de la magistrature. Cette répartition du travail se
fait en fonction des expériences spécifiques des différents membres du Bureau.

Sans préjudice de ce qui est prévu à l’alinéa précédent, tous les membres du Bureau ont
l’initiative sur tous les thèmes de la compétence du Conseil supérieur de la magistrature.

Section 5 : DES CHAMBRES DE DISCIPLINE

Article 45 : De l’attribution

Le Conseil supérieur de la magistrature est la juridiction disciplinaire des magistrats. II est


organisé en chambres nationale et provinciales.

Article 46 : De la procédure

La procédure disciplinaire devant le Conseil supérieur de la magistrature est organisée par les
articles 20 à 32 de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil
supérieur de la magistrature et 50 à 60 de la loi organique portant statut des magistrats.

Article 47 : Du service administratif des chambres de discipline

Il est attaché aux chambres de discipline un service administratif constitué du personnel


administratif des cours, tribunaux et parquets et dirigé tant au niveau national que provincial
par un magistrat membre du Conseil supérieur de la magistrature désigné par le Bureau.

Le plumitif d'audience est tenu par un magistrat, parmi les membres du Conseil supérieur de
la magistrature, désigné à cet effet par le président de chambre. S’il n’y a pas un membre du
Conseil supérieur de la magistrature pour tenir le plumitif, celui-ci est tenu parmi les trois
membres qui sont appelés à siéger.
46

Le service administratif des chambres de discipline est chargé de la préparation des dossiers
disciplinaires et de l’organisation matérielle des chambres de discipline et exécute notamment
les tâches suivantes :
1. Préparer les actes de convocations des audiences des chambres disciplinaires au niveau
national et provincial et en assurer la transmission ;
2. Assurer la communication des pièces du dossier disciplinaire aux magistrats
poursuivis devant la chambre de discipline ;
3. Préparer les actes de notifications des décisions disciplinaires aux intéressés ;
4. Préparer l’état des frais relatifs aux transports et aux séjours des magistrats poursuivis et
des témoins ;
5. Tenir à jour les registres disciplinaires du Conseil supérieur de la magistrature.

Le bureau de la chambre provinciale de discipline est dirigé par le premier président de


Cour d’appel.

Article 48 : Des frais de procédure

Les frais de procédure en matière disciplinaire sont à charge du Conseil supérieur de la


magistrature.

Lorsqu'un magistrat est appelé à quitter son ressort soit pour siéger, soit pour comparaitre, les
frais de déplacement, de logement et de restauration sont à charge du Conseil supérieur de la
magistrature. Le taux de ces frais est fixé par la loi budgétaire.

En attendant l’exécution du budget du pouvoir judiciaire et afin de permettre aux chambres


disciplinaires provinciales de fonctionner convenablement, le Gouvernement de la République
allouera à chacune d’elles un montant forfaitaire de l’équivalent en francs congolais de dix
mille dollars américains.

Article 49 : De la prescription

L'action disciplinaire se prescrit par un an révolu à dater de la connaissance des faits par le
Président du Conseil supérieur de la magistrature.

Celui-ci est présumé avoir eu connaissance des faits à la date de la réception de la plainte ou
de la dénonciation à son secrétariat ou au secrétariat de l’une des chambres de discipline.
En ce qui concerne les fautes disciplinaires constatées suivant l’article 50 de la loi organique
portant statut des magistrats, un exemplaire du procès-verbal de constat de faute disciplinaire
est transmis dans le délai de 15 jours au Président du Conseil supérieur de la magistrature.
Celui-ci est présumé avoir eu connaissance de ces faits à la date de la réception de ce procès-
verbal.
.
Article 50 : Du recours

Les décisions des chambres provinciales de discipline sont susceptibles d'appel devant la
chambre nationale de discipline. L'appel n'est pas suspensif.
47

Section 6 : DU SECRETARIAT PERMANENT

Article 51 : Du secrétariat permanent

Le Secrétariat permanent est l’organe permanent et technique qui assiste les différentes
structures du Conseil supérieur de la magistrature.

Article 52 : Des attributions

Le Secrétariat permanent a pour tâches notamment de :


- gérer les dossiers individuels des magistrats du recrutement à la mise à la retraite ;
- préparer les travaux des autres structures à savoir l'Assemblée générale, le Bureau, les
chambres de discipline et en conserver les archives ;
- tenir à jour le fichier général des magistrats ;
- organiser et gérer le social des magistrats ;
- préparer à l’intention du Bureau pour approbation par l’Assemblée générale, les
propositions de mise en place des magistrats, les fichiers de promotion, d'affectation et
de mise à la retraite des magistrats ;
- recevoir les actes de candidature pour le recrutement et organiser le concours de
recrutement des magistrats à Kinshasa et dans les chefs-lieux de provinces ;
- tenir le registre d'immatriculation des magistrats ;
- notifier les décisions prises par les membres du Bureau en leur qualité de chefs
hiérarchiques.

Article 53 : Des attributions budgétaires

Le Secrétariat permanent assiste le premier président de la Cour de cassation dans


l’ordonnancement du budget du pouvoir judiciaire. A ce titre, il a notamment pour tâches de :
1. préparer les prévisions budgétaires du pouvoir judiciaire sur base des éléments lui
envoyés par les différents ordres juridictionnels à soumettre par le Bureau à
l'Assemblée générale conformément à la loi organique portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature ;
2. établir les états liquidatifs des sommes octroyées au Pouvoir judiciaire au titre de
budget des rémunérations et de fonctionnement ;
3. préparer, organiser et effectuer la paie des magistrats au travers des procédures
bancaires appropriées ;
4. contrôler dans les différentes juridictions et offices la bonne exécution des opérations
de paie des magistrats ;
5. préparer le rapport financier à transmettre au Bureau qui le soumet à l'Assemblée
générale en vue d'en arrêter les comptes et faire les propositions pour l’exercice
budgétaire suivant ;
6. veiller à l’application du statut, notamment en ce qui concerne la sécurité sociale et
autres avantages sociaux.

Article 54 : De la composition
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Le Secrétariat permanent est composé de :


- un Secrétaire permanent : coordonnateur ;
- un Premier secrétaire rapporteur et un deuxième Secrétaire rapporteur chargé
respectivement de la gestion des systèmes prévus à l’article 5 du présent Règlement
dont l’un est magistrat militaire ;
- six magistrats prévus par l’article 33 de la loi organique portant organisation et
fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature, désignés par le Bureau parmi
les magistrats non-membres du Conseil, en tenant compte de leur expérience,
ancienneté et intégrité.

Le Secrétariat permanent dispose d'un service administratif, prévu par l’article 35 de la loi
organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et
d'une commission technique.

Article 55 : De la direction du Secrétariat permanent

Le Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature est dirigé par un Secrétaire


permanent assisté d'un Premier secrétaire rapporteur et d'un Deuxième secrétaire rapporteur.

Le Secrétaire permanent, le Premier et le Deuxième secrétaire rapporteur et les autres


membres du Secrétariat sont désignés conformément aux articles 17 et 33 de la loi organique
portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la magistrature et l’article 54
de ce Règlement.

Article 56 : De la composition du Service administratif

Sans préjudice des dispositions prévues à l’article 5 du présent Règlement, le service


administratif du Secrétariat permanent du Conseil supérieur est composé d'un secrétariat et
des cellules. II s'agit notamment de :
1. Cellule de carrière, planification et gestion des données ;
2. Cellule des finances et budget ;
3. Cellule de discipline et éthique ;
4. Cellule de formation ;
5. Cellule d'information, relations publiques, protocole et Presse ;
6. Cellule technique logistique et intendance.
Chaque cellule est placée sous la supervision d'un magistrat, membre du Secrétariat
permanent et comprend les agents de l’ordre judiciaire recrutés suivant les critères prévus à
l’article 35 de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de
la magistrature.

Article 57 : De la direction du Service administratif


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Le service administratif est dirigé par un magistrat, assisté d'un fonctionnaire de


l’administration publique, revêtu du grade de directeur.

Article 58 : Des droits des membres du Secrétariat

Durant leur service au Secrétariat permanent du Conseil supérieur de la magistrature, les


magistrats et les agents continuent à bénéficier de leurs droits à l’avancement en grade, au
traitement et aux avantages sociaux qui leur sont dus en vertu de leurs statuts respectifs ainsi
qu'à une prime de fonction fixée par le Premier président de la Cour de cassation sur
proposition du Secrétaire permanent du Conseil supérieur de la magistrature.

Article 59 : De l’information

Chaque trimestre, le Secrétariat permanent adresse au Président du Conseil supérieur de la


magistrature l’état des dossiers disciplinaires en cours, ceux classés sans suite et ceux qui
doivent être envoyés en fixation devant le Conseil supérieur de la magistrature ainsi que toute
autre information nécessaire à la bonne marche des activités du pouvoir judiciaire.

CHAPITRE 4 : DES DISPOSITIONS SPECIFIQUES

Section 1 : DE L’ADMINISTRATION

Article 60 : De l’administration du Conseil

L'administration du Conseil supérieur de la magistrature est assurée par son Secrétariat


permanent. Outre les tâches énumérées dans le chapitre précédent, le Secrétariat permanent
garde les archives du Conseil supérieur de la magistrature et prend toutes les mesures
nécessaires à l’entretien de son matériel et à la maintenance de son patrimoine. A cet effet, il
bénéficie d'une mise à disposition des fonds.

Article 61 : De la prime de session

Lors des sessions de l'Assemblée générale, les magistrats et les autres membres du personnel
administratif utilisés pendant les travaux au service d'appoint, bénéficient d'une prime de
session fixée par le Président du Conseil supérieur de la magistrature sur proposition du
Secrétaire permanent.

Article 62 : De la sécurité

Dans le cadre du maintien de l’ordre dans l’enceinte du siège du Conseil supérieur de la


magistrature, le Président dispose d'un détachement de la Police nationale placé sous le
commandement d'un officier nommé à ce poste par sa hiérarchie.
Ce détachement assure également la protection des membres du Bureau, du secrétariat
permanent et le maintien de l’ordre pendant les sessions du Conseil supérieur de la
magistrature.
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Section 2 : DE L'ELECTION DES MEMBRES AU SEIN DU CONSEIL SUPERIEUR


DE LA MAGISTRATURE

Paragraphe 1 : Des conditions générales d’élection

Article 63 : De l’élection

L'élection des membres se tient sur instruction du Président du Conseil supérieur de la


magistrature au siège de la Cour d'appel.

L'ensemble de magistrats du siège, en activité, du ressort de la Cour d'appel, élisent deux


magistrats du siège de leur ressort dont l’un est de la Cour d’appel et l’autre de juridiction
inférieure.

De même les magistrats du parquet de ressort de cette Cour, élisent deux magistrats de
parquet de leur ressort dont l’un est du Parquet général et l’autre de parquet inférieur.

Article 64 : De la candidature

L'acte de candidature se fait par une lettre adressée aux premiers présidents des cours d'appel
ainsi qu'aux procureurs généraux près ces juridictions endéans le délai fixé par le Bureau du
Conseil supérieur de la magistrature, avec ampliation au Secrétaire permanent.

Article 65 : Des conditions des candidats

Nul ne peut se porter candidat :


- S’il n'a pas exercé la profession de magistrat pendant trois ans au moins ;
- S'il a été condamné pénalement ou disciplinairement dans les 3 années de dépôt de
candidature.

Article 66 : De la liste

La liste des candidats est affichée au siège du ressort concerné quinze jours avant le jour des
élections à fixer par le Premier président de la Cour d'appel et le Procureur général près cette
Cour.

Article 67 : Du bureau de vote

Le bureau de vote est composé de :


Président : le premier président ou le Procureur général ou leurs délégués si ces derniers ne
sont pas candidats ;
Rapporteur : le président du tribunal de grande instance ou le procureur de la République s'ils
ne sont pas candidats ;
Secrétaire : un magistrat moins gradé et non candidat du ressort de la Cour et du parquet
général.
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Paragraphe 2 : De la procédure d’élection

Article 68 : De la procédure

La procédure à suivre en matière d'élection est la suivante :


1. Sélection des candidats par le Bureau suivant les critères définis ci-dessus ;
2. Examen des contestations de candidature s'il y a lieu ;
3. Prise de parole à tour de rôle par chacun des candidats retenus durant dix minutes au plus ;
4. Remise par le Bureau de deux bulletins de vote à chaque électeur, après avoir inscrit son
nom sur une liste et s'être assuré qu'il est un magistrat de ressort ;
5. Choix par l’électeur de deux candidats dont les noms seront inscrits sur chaque bulletin de
vote ;
6. Dépôt des bulletins de vote dans l’urne ;
7. Dépouillement des urnes par le Bureau de vote devant l’ensemble des électeurs et des
candidats ;
8. Examen des contestations des résultats par le bureau de vote ;
9. Proclamation des résultats provisoires par le Président du Bureau ;
10. Etablissement du procès-verbal de dépouillement signé par les membres du Bureau et
contresigné par les candidats élus et non élus présents au bureau de vote ;
11. Communication des résultats définitifs au Secrétariat permanent du Conseil supérieur de
la magistrature ;
12. Publication par le Secrétariat permanent de la liste définitive des magistrats élus par
ressort de Cour d'appel.
La durée du processus électoral ne peut dépasser 45 jours.

Article 69 : Des procurations

Le vote par procuration écrite et par correspondance est admis dans le ressort où il s'avère
difficile de réunir tous les magistrats au siège de la Cour ou du parquet général près cette
Cour.

Tout bulletin est nul lorsqu'il ne permet pas de déterminer le candidat réellement choisi
notamment quand, soit il contient deux noms de candidats, soit il comporte des ratures ou
surcharges sur le nom.

Article 70 : Des candidats élus

Les magistrats élus sont ceux qui ont obtenu le plus grand nombre de voix dans l’ordre utile
suivant le nombre de sièges à pourvoir.

Les suppléants sont ceux qui ont obtenu le plus grand nombre de voix dans l’ordre utile après
le candidat élu selon le siège à pourvoir.

En cas d'égalité des voix, sera élu selon les cas soit le candidat le plus gradé, soit le candidat
le plus ancien dans la magistrature.
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Article 71 : De l’absence de recours

La décision du bureau de vote en matière de contestations électorales est sans recours.

Article 72 : Du rapport

Le rapport sur toutes les opérations électorales est établi par le bureau de vote et transmis au
Président du Conseil supérieur de la magistrature en deux exemplaires accompagnés du
procès-verbal du dépouillement.

Les copies du procès-verbal et du rapport susvisé sont remises aux candidats élus et non élus.

Section 3 : DE LA DESIGNATION DES MAGISTRATS MILITAIRES


.
Article 73 : Des conditions
Nul ne peut être désigné membre du Conseil supérieur de la magistrature :
- s'il n'a pas exercé la profession de magistrat pendant 3 ans au moins ;
- s'il a été condamné pénalement ou disciplinairement dans les 3 années qui précèdent
sa désignation.

La désignation tient compte de la représentation en grade, en genre et subdivision


juridictionnelle sur le territoire national.

En cas de mutation d’un membre désigné de son ressort à un autre, il perd d’office son
mandat.

Les premiers présidents des cours militaires et les auditeurs militaires supérieurs sont les
autorités de désignation.

CHAPITRE 5 : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

Article 74 : De la transition

En attendant l’installation de la Cour constitutionnelle, du Conseil d'Etat, de la Cour de


cassation, des cours administratives d'appel ainsi que des parquets près ces juridictions, le
Conseil supérieur de la magistrature fonctionne conformément aux dispositions des articles 44
à 46 de la loi organique portant organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la
magistrature.

Au plus tard dans les 45 jours de l’adoption du présent Règlement intérieur, il sera procédé à
l’installation de la nouvelle structure du Secrétariat Permanent du Conseil supérieur de la
magistrature.

Article 75 : De la compétence résiduelle


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Toute matière non expressément attribuée à une structure du Conseil supérieur de la


magistrature relève des missions de l'Assemblée générale.

Article 76 : Des modifications

Le présent Règlement intérieur peut être modifié à l’initiative du Bureau ou du cinquième des
membres l'Assemblée générale. La modification n'est acquise qu'à la majorité de deux tiers
des membres de celle-ci.

Article 77 : De l’abrogation

Toutes les dispositions antérieures contraires au présent Règlement intérieur sont abrogées.

Article 78 : De l’entrée en vigueur

Le présent Règlement intérieur entre en vigueur dès son adoption par l'Assemblée Générale
du Conseil supérieur de la magistrature. II est publié au Journal Officiel.

Adopté à Kinshasa, le 13 juin 2009 par l’Assemblée générale du Conseil supérieur de la


magistrature réunie en session extraordinaire.

Le Président du Conseil supérieur de la magistrature,

Etienne Roger TINKAMANYIRE BIN NDIGEBA


Premier président de la Cour suprême de justice

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