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[TAPEZ LE NOM DE LA SOCIETE]

LA REGLEMENTATION COMPTABLE DANS L’ESPACE UEMOA

1
TABLE DES MATERES

Chapitre 1: La réglementation de la profession comptable dans l’espace UEMOA ........................................ 3

2.1 Définition d’une profession réglementée.................................................................................................. 3


2.2 Les organes de réglementation de la profession comptable .................................................................. 4
2.2.1 Les Ordres Nationaux des Experts comptables et comptables Agréés ............................................................4
2.2.2Le conseil permanent de profession comptable (CPPC) ..........................................................................................6
2.2.3 Les centres de Gestion Agrées ...............................................................................................................................7
2.3 Les organes de la normalisation comptable. ........................................................................................ 7
2.3.1 Le Conseil Comptable Ouest Africain(CCOA) ..................................................................................................8
2.3.2 Conseil National de la Comptabilité (CNC) des Etats membres de l’UEMOA .........................................................9
2.3.3 La Commission de Normalisation Comptable de l’OHADA (CNC-OHADA) .....................................................9
Chapitre 3 : L’accès et l’exercice de la profession comptable dans l’espace UEMOA ................................. 11

3.1 Organisation des ordres de l’espace UEMOA ........................................................................................ 11


3.1.1 Assemblée Générale .............................................................................................................................................11
3.1.2Le conseil de l’ordre ...............................................................................................................................................12
3.1.3 Les Commissions de l’ordre ..................................................................................................................................13
3.2 L’accès à la profession d’Expert-comptable dans l’espace UEMOA ................................................... 15
3.2.1. Le diplôme de niveau BAC+5 ..............................................................................................................................15
3.2.2 Le stage d’expertise comptable .............................................................................................................................16
3.2.3 Le diplôme d’expertise comptable .........................................................................................................................17
3.2.4L’inscription au tableau de l’ordre ...........................................................................................................................17
3.2.5 Statistique de l’effectif de la profession dans l’espace UEMOA ............................................................................18
3.3 Les normes d’exercice de la profession d’expert-comptable. .............................................................. 19
3.3.1 Le code d’éthique et déontologie ...........................................................................................................................19
CHAPITRE 5 : PERIMETRE D’EXERCICE DE LA PROFESSION D’EXPERT-COMPTABLE............................ 23

5.1 Les missions principales de l’expert-comptable ................................................................................... 23


5.1.1 La mission de présentation des comptes ..............................................................................................................23
5.1.2 La mission d’examen limité des comptes ..............................................................................................................24
5.1.3 La mission d’audit des comptes.............................................................................................................................24
5.2 Les missions accessoires ........................................................................................................................ 26
5.3 Les autres missions.................................................................................................................................. 26
5.4 Les missions de l’Expert-comptable encadrées par des textes juridiques ......................................... 27
5.4.1 Au niveau de l’UEMOA ..........................................................................................................................................27
5.4.2 Au niveau de l’AUSGIE de l’OHADA .....................................................................................................................28
5.4.3 Au plan national des Etats membres de l’UEMOA. ...............................................................................................29
5.5 L’exercice illégal de la profession comptable libérale .......................................................................... 29
5.5 .1 Définition et périmètre de l’infraction ....................................................................................................................29
5.5.2 Les sanctions prévues par la loi des Etats membre de l’UEMOA .........................................................................30
5.5.3 La couverture de l’exercice illégal .........................................................................................................................31
5.5.4 La revue de la jurisprudence Française sur l’exercice illégal de la profession comptable. ...................................32
Chapitre 2 : La réglementation de la profession comptable dans l’espace UEMOA

L’information comptable est d’une importance capitale au niveau


macroéconomique dans un pays et dans une union. Pour s’assurer de la fiabilité de cette
information, les Etats de l’espace UEMOA ont mis en place un certain nombre
d’institutions pour réglementer, normaliser et définir l’exercice de la profession d’expert-
comptable.

Dans ce chapitre, il sera question de présenter les institutions chargées de


réglementer et de normaliser la profession d’expert-comptable au sein de l’UEMOA.

2.1 Définition d’une profession réglementée


La profession comptable est une profession réglementée. Une profession
réglementée est régulée par un organisme qui fixe les critères d'adhésion, évalue les
qualifications et les diplômes et accorde le certificat, le titre ou le permis d'exercice à ses
membres.

La directive2005/36/CE du parlement Européen définit une profession


réglementée comme une :« activité ou un ensemble d'activités professionnelles dont
l'accès, l'exercice ou une des modalités d'exercice est subordonné directement ou
indirectement, en vertu de dispositions législatives, réglementaires ou administratives, à
la possession de qualifications professionnelles déterminées; l'utilisation d'un titre
professionnel limitée par des dispositions législatives, réglementaires ou administratives
aux détenteurs d'une qualification professionnelle donnée constitue notamment une
modalité d'exercice. »

La fédération Wallonie-Bruxelles définit une profession réglementée comme « une


activité ou un ensemble d'activités professionnelles dont l'accès, l'exercice ou une des
modalités d'exercice (par exemple, l'utilisation d'un titre professionnel) est subordonné
directement ou indirectement à la possession de qualifications professionnelles
déterminées (diplôme, formation, réalisation de stages professionnels, etc.) et ce en vertu
de dispositions législatives, réglementaires ou administratives spécifiques ».
2.2 Les organes de réglementation de la profession comptable
Le conseil des ministres de l’UEMOA a pris un certain nombre de directives et de
règlements pour réguler la profession comptable dans les Etats membres. Les organes
chargés de la réglementation de la profession comptable sont :

✓ les Ordres Nationaux des Experts Comptables et Comptables Agréés


(ONECCA) ;
✓ le Conseil Permanent de la Profession comptable (CPPC) ;
✓ Les Centres de Gestion Agréés (CGA).

2.2.1 Les Ordres Nationaux des Experts comptables et comptables Agréés


Avant la directive de l’UEMOA, chaque Etat membre de l’union possédait déjà un
ordre. Conscient de l'importance de l'information comptable et financière dans la prise de
décisions rationnelles et du rôle déterminant de la profession comptable dans
l'établissement et le contrôle des états financiers de synthèse d’une part, et soucieux de
définir des règles en vue d'une meilleure organisation des professions comptables d’autre
part, le conseil des ministres a élaboré la directive 02/97/CM UEMOA portant Création
des ONECCA des Etats de L’UEMOA. Cette directive a permis de réorganiser les
ONECCA de chaque pays.

L’ordre regroupe tous les professionnels habilités à exercer la profession


d’Expert-comptable et de comptable agréé. Il veille au respect des règles de déontologie
et assure la défense de l’honneur et de l’indépendance des professions qu’il représente.

La directive comprend trente-quatre (34) articles repartis en cinq titres. Le tableau


ci-dessous résume les dispositions les plus importantes.
Tableau 1: La Synthèse de la directive de l’UEMOA sur la création des ONECCA
TITRES ARTICLES CONTENU
Chaque Etat membre s'engage à créer, conformément à la présente directive et dans
les délais qu'elle fixe, un Ordre national des experts-comptables et des comptables
2 agréés (ONECCA), doté de la personnalité morale, et regroupant obligatoirement les
personnes habilitées à exercer la profession d'expert-comptable et de comptable
TITRE I: agréé.
DISPOSITIONS L'Ordre veille au respect des règles de déontologie. Il assure la défense de l'honneur
3
GENERALES et de l'indépendance des professions qu'il représente.
En vue du bon fonctionnement de l'Ordre, les Etats membres prennent les mesures
nécessaires à la mise en place, notamment, des organes ci-après : Assemblée
4
Générale ; Conseil de l'ordre, commission nationale du tableau, chambre discipline et
commission de la formation
Est expert-comptable, au sens de la présente directive, celui qui, inscrit au Tableau fait
profession habituelle de réviser et d'apprécier les comptabilités des entreprises et
organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail. Il est également habilité à
attester la régularité et la sincérité des états financiers de synthèse requis des
5
entreprises par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. L’expert-
comptable peut aussi tenir, organiser les comptabilités et analyser, par les procédés
de la technique comptable, la situation et le fonctionnement des entreprises sous leurs
aspects économique, informatique, juridique et financier.
Nul ne peut, sans être préalablement inscrit au Tableau, exercer la profession
6 d'expert-comptable telle que définie à l'article 3, ni créer l'apparence de cette qualité,
d'une manière quelconque dans son activité.
Le titulaire d'un diplôme d'expert-comptable, non inscrit au Tableau et n'exerçant pas
8 la profession d'expert-comptable à titre indépendant, ne peut se prévaloir que du seul
titre de "Diplômé d'expertise comptable".
Est comptable agréé, au sens de la présente directive, celui qui fait profession
habituelle de tenir, ouvrir surveiller, centraliser, arrêter et, dans l'exercice de ces
TITRE II : DES missions, redresser les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n'est
PROFESSIONS 10
pas lié par un contrat de travail. Le comptable agréé est habilité à attester la régularité
D'EXPERT- et la sincérité des états financiers de synthèse des entreprises et organismes dont il
COMPTABLE arrête la comptabilité
ET DE Nul ne peut exercer la profession de comptable agréé et en porter ainsi le titre s'il n'est
COMPTABLE 11
inscrit au Tableau.
AGREE
Les Etats membres prennent des dispositions permettant aux experts-comptables et
aux comptables agréés de constituer, pour l'exercice de leur profession respective,
des sociétés anonymes, des sociétés à responsabilité limitée, des sociétés civiles ou
13
des groupements d'intérêt économique, à l'exclusion de toute autre forme de société.
Les sociétés ou groupements constituées par des experts-comptables ou des
comptables agréés doivent exercer les mêmes activités que les personnes physiques.
Les Etats membres prennent des dispositions permettant aux experts-comptables et
aux comptables agréés de constituer, pour l'exercice de leur profession respective,
14 - 15
des sociétés anonymes, des sociétés à responsabilité limitée, des sociétés civiles ou
des groupements d'intérêt économique, à l'exclusion de toute autre forme de société.
Les sociétés ou groupements visés à l'article 13 sont habilités à exercer la profession
d'expert-comptable ou comptable agréé lorsque les deux tiers (2/3) au moins du
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capital sont détenus par les associés membres de l'Ordre inscrits individuellement au
Tableau en qualité d'expert-comptable.
Les membres de l'Ordre sont tenus à une obligation de formation continue dans les
23 conditions fixées par la Commission, après avis du CPPC.
TITRES ARTICLES CONTENU
TITRE III : DE La tutelle de l'Ordre des experts-comptables et des comptables agréés est exercée par
L'AUTORITE DE 25 le Ministre chargé des Finances qui nomme, à cet effet, un Commissaire du
TUTELLE Gouvernement auprès de l'Ordre
Exerce illégalement la profession d'expert-comptable ou de comptable agréé, toute
personne qui, sans être préalablement inscrite au Tableau, ou qui, ayant été inscrite
en a été radiée, exerce habituellement, en son nom et sous sa responsabilité, les
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travaux prévus aux articles 5 et 10 ou qui assure la direction desdits travaux. Exerce
TITRE IV : illégalement la profession d'expert-comptable ou de comptable agréé, tout membre de
DISPOSITIONS l'Ordre qui, ayant été suspendu, poursuit l'exercice de sa profession.
PENALES Les Etats membres mettent en vigueur les mesures nécessaires pour assurer la
protection des titres "d'expert-comptable, de comptable agréé, de société d'expertise
27 comptable et de société de comptabilité", assorties de sanctions applicables aux
infractions relatives à l'exercice illégal desdites professions ou à l'usage abusif des
titres ainsi réglementés.
Source : Directive N°02/97/CM UEMOA portant Création des ONECCA des Etats de L’UEMOA

2.2.2Le conseil permanent de profession comptable (CPPC)


Le Conseil Permanent de la Profession Comptable (CPPC) est un Organisme
Consultatif de l’Union chargé de la réglementation professionnelle et de l’harmonisation
des conditions d'exercice de la profession comptable dans l’Union. A cet effet, il permet à
ses membres de fournir dans l’intérêt du public des services de qualité conformément aux
normes professionnelles. Il a été mis en place par le règlement N°01/2009/CM/UEMOA.
L’organe de direction du CPPC comprend trois (03) membres par pays, dont un Expert-
comptable diplômé inscrit au tableau de l’Ordre. Le CPPC comprend 04 comités
techniques à savoir :

• le comité technique chargé des normes et pratiques professionnelles et de la


déontologie ;
• le comité technique chargé de l’établissement et du suivi du tableau des
professionnels comptables au sein de l’Union et du suivi des tableaux des Ordres;
• le comité technique chargé de la formation professionnelle initiale et continue,
ainsi que des relations avec les organisations professionnelles internationales;
• le Comité technique chargé du contrôle qualité.
Les missions assignées au CPPC sont évoquées dans l’article 04 du règlement. Il
s’agit de :
✓ élaborer un code de déontologie et des devoirs professionnels, conformément
aux normes internationales et de veiller à son respect;
✓ déterminer les normes professionnelles spécifiques à chaque type de mission des
professionnels Comptables ainsi que les barèmes horaires minimum ;
✓ définir le cadre, les conditions et les contours de la formation continue des
professionnels Comptables ;
✓ déterminer les conditions de mise en place d’un contrôle de qualité des
prestations fournies par les Professionnels Comptables ;
✓ diffuser annuellement auprès de l’Ordre de chaque Etat membre la liste des
professionnels Comptables inscrits dans l’Union ;
✓ publier régulièrement auprès de l’Ordre de chaque Etat membre la liste des
professionnels comptables suspendus, omis, radiés et de ceux faisant l’objet
d’une sanction en cours ;
✓ veiller à la libre circulation des professionnels comptables dans l'Union ;
✓ contribuer à la gestion du cursus de formation au Diplôme d’Expertise Comptable
et Financière et de participer à la conception des programmes de formation aux
métiers de la comptabilité dans l’Union ;
✓ assurer la coordination des activités des Ordres.

2.2.3 Les centres de Gestion Agrées


Les Centres de Gestion Agréés (CGA) sont institués par la directive N°
04/97/CM/UEMOA du 28 novembre 1997 portant création des Centres de Gestion Agréés
(CGA) dans tous les Etats membres de l’UEMOA. Ils répondent à la nécessité d’assainir
le cadre économique des Etats de la sous-région en réduisant les effets négatifs du
développement de l’économie informelle, en encourageant les méthodes de gouvernance
d’entreprise fondées sur des principes d’efficacité et de transparence. Ils sont en
particulier une réponse aux besoins d’assistance et d’encadrement en matière de gestion,
de comptabilité et de fiscalité des petites et moyennes entreprises qui exercent dans les
secteurs du commerce, de l’artisanat des services et de l’industrie.

2.3 Les organes de la normalisation comptable.


Dans l’espace UEMOA il existe trois(03) organes de normalisation à savoir :
- le Conseil Comptable Ouest Africain (CCOA) ;
- le Conseil National de la Comptabilité (CNC) des Etats membres de l’UEMOA ;
- la Commission de Normalisation Comptable de l’OHADA (CNC-OHADA) .

2.3.1 Le Conseil Comptable Ouest Africain(CCOA)


Le Conseil Comptable Ouest Africain (CCOA) est un organisme consultatif de
l’espace UEMOA chargé de la normalisation comptable sous régionale. Il a été mis en
place par le règlement N°02/2009/CM/UEMOA. L’organe de direction du CCOA
comprend au titre de chaque Etat membre, deux (02) représentants du CNC dont un
Expert-comptable diplômé inscrit au tableau de l’Ordre. Le CCOA comprend quatre
(04)comités techniques à savoir :
 le comité technique chargé des normes comptables des entreprises non
financières ;

 le comité technique chargé des normes comptables des entreprises financières;

 le comité technique chargé des comptabilités diverses ;

 le comité technique chargé de la comptabilité publique.

L’article 04 de ce règlement a confié au CCOA les missions ci-après :

✓ assurer la coordination et la synthèse des recherches théoriques et


méthodologiques des CNC des Etats membres, relatives à la normalisation et à
l’application des règles comptables ;
✓ élaborer, en liaison avec les CNC des Etats membres, a notamment pour fonction
l’élaboration de tout projet de réforme des règles comptables de l’Union ;
✓ tenir compte des progrès réalisés dans les Etats membres, par des organismes
poursuivant les mêmes objectifs et au niveau international ;.
✓ adopter ses projets de réforme au vue des recommandations des CNC des Etats
membres ou après avis de ceux-ci.
2.3.2 Conseil National de la Comptabilité (CNC) des Etats membres de l’UEMOA
Le Conseil National de la Comptabilité des états membres a pour rôle d’assurer la
coordination et la synthèse des travaux de normalisation comptable; de veiller à la bonne
application et à l’interprétation correcte des normes comptables.

A ce titre, en liaison avec tous les services, associations ou organismes


compétents, il est chargé notamment de :

✓ donner un avis préalable sur tout projet de réglementation d’ordre comptable, en


particulier, sur les aspects comptables des activités économiques et financières;
✓ soumettre au CCOA toutes propositions relatives à l’exploitation des comptes soit
dans l’intérêt des entreprises, soit en vue de l’établissement des statistiques
nationales, des budgets et comptes économiques de l’Etat ;
✓ soumettre au CCOA, des avis ou recommandations sur toute question relative à
l’application d’une norme comptable;
✓ d’assurer la coordination et la synthèse des recherches théoriques et
méthodologiques de comptabilité;
✓ réunir toutes les informations et diffuser toutes documentations relatives à
l’enseignement de la comptabilité, à l’organisation et à la tenue des comptes;
✓ procéder à toutes études sur demande du CCOA.

2.3.3 La Commission de Normalisation Comptable de l’OHADA (CNC-OHADA)


Le conseil des Ministres des Etats membres de l’OHADA a élaboré le règlement
N°002/2009/CM/OHADA portant création, organisation et fonctionnement de la
Commission de Normalisation Comptable de l’OHADA. C’est un organe chargé d’assister
l’OHADA dans l’élaboration, l’interprétation, l’harmonisation et l’actualisation des normes
comptables dans les Etats Parties.
La CNC-OHADA a pour mission d’assurer la coordination et la synthèse des
recherches théoriques et méthodologiques relatives à la normalisation et à l’application
des règles comptables. A ce titre, la CNC-OHADA est chargée :

• d’élaborer tout projet de réformes des règles comptables ;


• d’élaborer des projets de mise à jour permanente du système comptable, en
fonction de l’évolution juridique, économique et financière internationale ;

• de suivre et de veiller à la mise en application du système comptable OHADA


dans les Etats Parties ;

• de susciter la mise en œuvre de l’harmonisation des liasses fiscales dans les


Etats Parties;

• d’élaborer des projets de normes comptables sectorielles.

A l’heure actuelle, l’adoption des directives et règlements de l’UEMOA sur la


réglementation de la profession comptable est effective dans tous les Etats membres.
Elle s’explique par la restructuration de tous les ordres des experts comptables des pays
membres. Toutefois, on note quelques difficultés à savoir :

✓ La non-fonctionnalité des CNC dans certains États ;

✓ la difficile collaboration entre les CGA et les Experts comptables.

Par ailleurs, le fonctionnement des institutions communautaires à savoir : le


CCOA et le CPPC, a connu une perturbation entre 2004 et 2009. Heureusement, depuis
2010, nous constatons des progrès dans l’animation de ces institutions à travers la
révision du SYSCOA et l’organisation régulière des examens du Diplôme Expertise
Comptable et Financière (DECOFI) et l’animation des formations relatives aux journées
techniques.

Après avoir évoqué la réglementation de la profession comptable, il nous semble


utile d’aborder dans le chapitre suivant l’accès et l’exercice de la profession dans l’espace
UEMOA.
Chapitre 3 : L’accès et l’exercice de la profession comptable dans l’espace
UEMOA

Dans ce chapitre, il s’agira de faire une revue de l’organisation des ordres de


l’espace UEMOA puis des dispositions communautaires et nationales qui permettent
d’avoir accès et d’exercer la profession comptable.

3.1 Organisation des ordres de l’espace UEMOA


La directive N° 02/97/CM UEMOA portant création des ONECCA dans les Etats
membres de l’UEMOA prévoit en son article 04 la mise en place d’un certain nombre
d’organes permettant le bon fonctionnement des ordres. Il s’agit :
 d’une Assemblée Générale ;
 d’un conseil qui représente l'Ordre auprès des administrations publiques et autres
organismes ;
 d’une commission nationale du tableau, chargée de dresser la liste de tous les
professionnels remplissant les conditions d'accès aux professions d'expert-
comptable et de comptable agréé ;
 d’une chambre nationale de discipline, chargée d'assurer la discipline des
professionnels ;
 d’une commission de la formation professionnelle continue, chargée de veiller au
perfectionnement professionnel et au maintien des compétences.

3.1.1 Assemblée Générale


L’Assemblée Générale est l’instance suprême des ONECCA de chaque Etat
membre de l’UEMOA. Elle est composée des membres de l’Ordre, personnes physiques
inscrites au tableau. L’Assemblée Générale se réunit en session ordinaire une (01) fois
par an.
Elle prend toute décision tendant à assurer la bonne marche de l’Ordre. Elle
adopte, en particulier :

• le règlement intérieur et les dispositions relatives au contrôle de qualité de la


profession, sur proposition du Président du Conseil national de l’Ordre ; ce projet
fait l’objet d’une approbation par l’Assemblée ;
 le budget de l’Ordre sur proposition du Conseil national de l’Ordre ;
 les documents annuels relatifs à la gestion de l’Ordre ;
 les rapports portant sur l’examen de toutes autres questions relatives à la vie de
l’Ordre.

3.1.2Le conseil de l’ordre


L’Ordre de chaque Etat membre de l’UEMOA est administré par un Conseil
composé d’experts comptables et de comptables agréés.

Le Conseil de l’Ordre peut délibérer sur toute question intéressant la profession. Il


a pour seule qualité :
 de surveiller l’exercice des professions d’Expert-comptable et de Comptable Agréé
telles que définies par la Loi, les dispositions réglementaires subséquentes du
Règlement Intérieur et du Code des devoirs professionnels ;
 de rédiger le projet de Règlement Intérieur et du Code des devoirs professionnels de
l’Ordre des Experts comptables et Comptables Agréés et les dispositions relatives au
contrôle de qualité de la profession, ou de proposer leur modification et les faire
adopter par l’Assemblée Générale ;
 de définir les règles à suivre en matière de fixation des honoraires ;
 d’assurer la défense des intérêts matériels de l’Ordre et en gérer les biens ;
 de représenter l’Ordre dans tous les actes de la vie civile et notamment, d’exercer
devant toutes les juridictions tous les droits réservés à la partie civile pour les faits
portant un préjudice direct ou indirect à l’intérêt collectif de la profession ;
 de prévenir et concilier toute contestation ou tout conflit d’ordre professionnel ;
 de statuer sur les demandes d’inscription au Tableau de l’Ordre et sur la liste du stage
;
 surveiller, contrôler les stages et délivrer les attestations de fin de stage ;
 saisir les autorités de tutelle et le Conseil Permanent de la Profession Comptable de
toute requête ou suggestion concernant les professions d’Expert-comptable et de
Comptable agréé ;
 de saisir les autorités de tutelle et le Conseil National de la Comptabilité de toute
question dont les aspects comptables peuvent avoir une incidence sur la vie
économique de la Nation ;
 d’assurer la discipline générale de l’Ordre ;
 de prononcer des sanctions disciplinaires ;
 de percevoir les cotisations versées par les membres de l’Ordre, en proposer les taux,
exécuter le budget et élaborer les comptes financiers.
3.1.3 Les Commissions de l’ordre
Le conseil de l’ordre délègue la responsabilité des études et projets à certains de
ses membres, regroupés en commissions, chargées chacune d'un domaine de
compétence déterminé. Elles constituent d'abord des cellules de réflexion et d’études
destinées à faire des propositions au conseil, ou au Président de l'Ordre.

La directive 02/97/CM/UEMOA a exigé la mise en place des commissions ci-


après :
- une Commission Nationale du Tableau, chargée de dresser la liste de tous les
professionnels remplissant les conditions d'accès aux professions d'expert-
comptable et de comptable agréé ;
- une Chambre Nationale de discipline, chargée d'assurer la discipline des
professionnels ;
- une Commission de la formation professionnelle continue, chargée de veiller au
perfectionnement professionnel et au maintien des compétences.
En dehors de ces commissions, la plupart des Ordres ont créé d’autres pour
l’animation de la profession.

Le tableau ci-dessous récapitule les commissions des Ordres de chaque Etat


membre de l’UEMOA.

Tableau 2: Synthèse des commissions des ONECCA de l’espace UEMOA

BURKINA COTE
BENIN MALI NIGER SENEGAL TOGO
FASO D’IVOIRE
Commission Commission Commission
Commission Commission du Commission du Commission
nationale du nationale du nationale du
nationale du Tableau Tableau; Tableau; nationale du tableau
Tableau Tableau tableau
Commission de la
Formation Commission de la Commission de la Commission de la Commission de la
Chambre Commission de la
Professionnelle, des nationale de formation formation formation formation
Formation
stages et de professionnelle professionnelle professionnelle professionnelle et
l'éducation initiale de discipline Professionnelle ;
continue continue continue stage
base
Commission
Commission des Conseil de Chambre Nationale Chambre de Commission Chambre nationale
Nationale de
normes et mission discipline, de Discipline; discipline Contrôle du stage de discipline;
Discipline
Commission des Commissions Commission des
Chambre nationale Conseil de Chambre de Conseil de
diligences et de Normes comptable relations publiques
de discipline Discipline; discipline discipline;
déontologie et audit internationales
Commission des Commission des Commission de la Commission
Commission de Commission de
Diligences et de devoirs et intérêts Normalisation diligence et
contrôle de qualité contrôle de qualité
Déontologie; professionnels Professionnelle déontologie
Commission des
devoirs et de la Commission études Commission de la
déontologie, d'un juridiques Commission de normalisation
code éthique, des économiques et contrôle de qualité recommandation et
enquêtes et de la fiscales publication
discipline
Commission de la Commission de la
défense du défensedes intérêts Commission de
monopole et des professionnels et développement de
intérêts des relations avec la profession
professionnels l’administration
Commission de
concertation avec Commission
l'administration et les
d’Equivalence
institutions
nationales
Commission
communication et
relation publiques
Commission
développement des
domaines d'activités
Commission
recherche
fondamentale et
appliquée
Source : ONECCA des pays de l’UEMOA
3.2 L’accès à la profession d’Expert-comptable dans l’espace UEMOA
L’accès à la profession d’Expert-comptable dans l’espace UEMOA est conditionné
par l’obtention d’un diplôme d’expertise comptable (BAC+8) ou d’un diplôme BAC +5. Les
titulaires du diplôme d’expertise comptable sont inscrits à l’ordre au titre d’expert-
comptable diplômé tandis que ceux qui ont un diplôme BAC +5 et un certain nombre
d’années d’expérience dans la profession comptable sont admis comme comptables
agréés. La majorité des experts comptables de l’Union sont diplômés du cursus français
et de celui de l’UEMOA.
3.2.1. Le diplôme de niveau BAC+5
Au sein de l’UEMOA, il a été institué par le règlement N°12 /2000/CM/UEMOA un
cursus d’expertise comptable. Il débute par un Examen Préliminaire aux Etudes
Comptables et Financières Approfondies (EPECFA). Après la validation de l’EPECFA ou
la présentation d’un diplôme de BAC + 4 admis par la commission de l’équivalence, un
examen de niveau BAC+5 est organisé au sein de l’UEMOA. Les admis à cet examen
obtiennent le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF)
qui leur ouvre les portes du stage d’expertise comptable.

En France, l’équivalent du DESCOGEF est le Diplôme Supérieur de Comptabilité


et de Gestion (DSCG). Il est obtenu après cinq années d'études après le baccalauréat.
Ce diplôme permet à son détenteur d’effectuer le stage d’expertise comptable.

Tableau 3: Résumé des unités de valeurs de l’examen du DESCOGEF et du DSCG


DESCOGEF ( CURSUS UEMOA) DSCG (CURSUS ETAT FRANÇAIS)
1 Comptabilité Financière Approfondie et Comptabilité des Sociétés 1 Gestion juridique, fiscale et sociale
2 Comptabilité des Groupes et Audit 2 Finance
3 Management et Contrôle de Gestion 3 Management et contrôle de gestion,
4 Gestion Financière 4 Comptabilité et audit
5 Droit des Affaires, Fiscalité 5 Management des systemes d'information
6 Mathématiques appliquées, Informatique 6 Economie ( Orale)
7 Anglais 7 Relation professionnelles
8 Techniques Comptables et Financières et problemes de gestion
9 Techniques Comptables et Financières et problemes juridique
10 Grand Oral
3.2.2 Le stage d’expertise comptable
Après l’obtention du DESCOGEF ou du DSCG (France), ceux qui souhaitent
devenir expert-comptable doivent effectuer un stage professionnel de trois (03) ans au
sein d’un cabinet d’expertise comptable. Durant cette période de stage, le stagiaire doit
produire des rapports semestriels d’activités et d’études de cas décrivant les activités
réalisées au sein du cabinet.

Dans le cursus d’expertise-comptable de l’UEMOA, les Experts comptables


stagiaires ont l’obligation de participer aux séminaires de journées techniques de
renforcement des capacités théoriques et pratiques organisés par l’ordre de chaque pays.
Les thèmes de formation généralement abordés lors des journées techniques
sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 4: Quelques thèmes des journées techniques du DECOFI
THEME DES JOURNEES TECHNIQUE DU DECOFI
Déontologie et pratique professionnelles
Commissariat aux comptes dans les associations et ONG
les normes professionnelles
Diagnostique Financier des PME
Consolidation des PME
les normes IFRS
Normes Internationales ISA
Audit Social
CAC et Missions spécifiques
Contrôle qualité
Audit Fiscal
Monter un Business Plan
Accompagnement des TPE et secteur Informel
Audit d’acquisition
Evaluer le système d’information des PME
Comptabilité et Audit du secteur Agricole et coopératif
Consolidation en IFRS
Détection de fraude
Opération de Blanchissement
Audit des SFD
Audits des assurances
Audit des banques
Audit des caisses de sécurités sociales
Révision des comptes
CAC des entreprises en difficulté
Mission d’examen limité
Comptabilité et audit du secteur public
Audit institutionnel (organisationnel, opérationnel), et audit de gestion d’un organisme public
Le conseil en gestion : management stratégique tableaux de bord, planification financière
Source : Programmes des Journées techniques du DECOFI
3.2.3 Le diplôme d’expertise comptable
L’examen du diplôme d’expertise-comptable est la dernière étape du cursus. La
présentation à l’examen est subordonnée à la présentation de l’attestation de fin de stage
délivrée par l’ordre des experts comptables. Au sein du cursus de l’UEMOA, c’est le
Diplôme d’Expertise Comptable et Financière (DECOFI) qui est délivré après l’admission
et en France le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC).

En dehors du DECOFI et du DEC, certains diplômes d’expertise comptable


anglophone, et magrébine sont admis en équivalence dans certains ordres de l’espace
UEMOA.

Tableau 5 : Résumé des épreuves du DECOFI et DEC


DECOFI( CURSUS UEMOA) DEC (CURSUS ETAT FRANÇAIS)
1 Soutenance du mémoire 1 Soutenance du mémoire
2 Le grand Oral 2 Reglementation professionnelle et déontologie ( épreuve ecrite )
3 Audit contractuel et audit légal des comptes ( épreuve écrite ) 3 Révision légale et contractuelle des comptes (épreuve ecrite)
4 Oral Anglais
3.2.4L’inscription au tableau de l’ordre
L’exercice de la profession d’expert-comptable n’est autorisé que lorsqu’on est
inscrit au tableau de l’ordre des experts comptables. Pour faciliter la mobilité des experts
comptables dans l’espace UEMOA, il a été institué un règlement (N° 05/ 06/
CM/UEMOA/) permettant de faciliter la libre circulation et l’établissement de tout Expert-
comptable ou de tout Comptable agréé ressortissant de l’Union dans un Etat Membre
autre que celui auquel appartient son Ordre National d’origine.

Les conditions d’admission aux Ordres des Experts comptables de l’espace


UEMOA sont définies par la directive N° 02/97/CM UEMOA portant Création des
ONECCA dans les Etats membres de L’UEMOA.

❖ Pour être inscrit au Tableau en qualité d'expert-comptable il faut :


✓ être ressortissant d'un Etat membre ;
✓ jouir de ses droits civils ;
✓ n'avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à
entacher son honorabilité, notamment, aucune condamnation comportant
l'interdiction du droit de gérer et d'administrer les sociétés ;
✓ être titulaire d'un diplôme d'expertise comptable dûment reconnu par l'autorité
compétente ou de tout autre diplôme jugé équivalent ;
✓ présenter des garanties de moralité jugées suffisantes par l'Ordre ;
✓ avoir un domicile fiscal dans l'Etat membre d'inscription.
❖ Pour être inscrit au Tableau, en qualité de comptable agréé, il faut :
✓ être ressortissant d'un Etat membre ;
✓ jouir de ses droits civils ;
✓ n'avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle de nature à
entacher son honorabilité, notamment aucune condamnation comportant
l'interdiction du droit de gérer et d'administrer les sociétés ;
✓ être titulaire du diplôme requis et satisfaire à toutes autres conditions exigées par
l'Autorité compétente ;
✓ présenter des garanties de moralité jugées suffisantes par l'Ordre ;
✓ avoir un domicile fiscal dans l'Etat membre d'inscription.

3.2.5 Statistique de l’effectif de la profession dans l’espace UEMOA


L’effectif des d’experts-comptables dans l’espace UEMOA a connu une évolution
ces dix (10) dernières années. Cette évolution s’explique par la mise en place du cursus
d’expertise comptable de l’UEMOA qui a permis d’avoir 113 diplômés à la date décembre
2017.

Le tableau ci-dessous résume l’effectif des experts comptables et comptables


agréés mais aussi des aspirants à la profession.

Tableau 6:Effectif des membres de l’ordre des Etats de l’UEMOA.


PAYS Expert-comptable diplômé Comptables agréés Expert-comptable stagiaire Total
BENIN 136 21 56 213
BURKINA FASO 60 25 35 120
COTE D'IVOIRE 137 20 13 157
MALI 36 55 12 103
NIGER 17 22 11 50
SENEGAL 177 10 43 230
TOGO 53 8 8 69
TOTAL 616 161 165 942
Source : Tableau de l’ordre des Experts comptables et comptables agréés des états Membres
de l’UEMOA.

3.3 Les normes d’exercice de la profession d’expert-comptable.


Les normes de déontologie et les normes d’exercice constituent les fondements
de l’exercice professionnel. L’ensemble de ces normes décrivent les principes qui sous-
tendent la déontologie et la pratique de la profession d’expert-comptable.

Parfaitement organisée et structurée, elle tire son respect et sa crédibilité sur des
normes et pratiques professionnelles fondées essentiellement sur les textes légaux et
règlementaire et surtout du code de déontologie et d’éthique.

3.3.1 Le code d’éthique et déontologie


Les Normes de déontologie de la profession d’expert-comptable décrivent les
valeurs professionnelles qui orientent la prise de décision et les actes professionnels des
membres dans leurs rôles et leurs rapports avec les autres.

Le code d’éthique et de déontologie de l’OHADA adopté le 1er janvier 2018 par les
Etats membres de l’OHADA comporte cinq (05) normes de déontologie à savoir :
l’intégrité, l’objectivité, la compétence et la diligence professionnelle, la confidentialité et
le comportement professionnel.

3.3.1.1 L’intégrité
Le principe de l’intégrité impose à l’ensemble des professionnels de l’expertise
comptable l’obligation d’être droits et honnêtes dans toutes leurs relations
professionnelles et leurs relations d’affaires.
Le professionnel de l’expertise comptable ne doit pas être sciemment associé à
des rapports, déclarations, communications ou autres informations lorsqu’il considère que
ces informations :
 contiennent une affirmation substantiellement fausse ou trompeuse ;
 contiennent des déclarations ou des informations fournies de façon
inconsidérée ;
 omettent ou occultent des informations devant être obligatoirement incluses,
lorsque cette omission est de nature trompeuse

3.3.1.2 L’objectivité
Le principe de l’objectivité impose à l’ensemble des professionnels de l’expertise
comptable l’obligation de ne pas laisser des partis-pris, des conflits d’intérêt ou l’influence
excessive d’un tiers, compromettre leur jugement professionnel. Le professionnel de
l’expertise comptable ne doit pas fournir un service professionnel si une circonstance ou
une relation génère un parti-pris ou influence de façon inappropriée son jugement
professionnel par rapport à ce service.

3.3.1.3 La compétence et la diligence professionnelles


Le principe de la compétence et des diligences professionnelles impose les
obligations suivantes à l’ensemble des professionnels de l’expertise comptable :
 maintenir les connaissances et les compétences professionnelles au niveau
requis pour que les clients ou les employeurs bénéficient d’un service
professionnel de qualité ;
 agir de façon diligente en conformité avec les normes techniques et
professionnelles applicables lors de la fourniture de services professionnels

3.3.1.4 La confidentialité
Le principe de la confidentialité impose à tous les professionnels de l’expertise
comptable de ne pas :
 divulguer en dehors du cabinet ou de l’organisation qui les emploie, des
informations confidentielles recueillies dans le cadre de leurs relations
professionnelles ou commerciales sans avoir l’autorisation spécifique appropriée,
à moins qu’il n’existe un droit ou une obligation légale ou professionnelle de le
faire ;
 se servir d’informations confidentielles recueillies dans le cadre de relations
professionnelles ou commerciales, pour leur bénéfice personnel ou au bénéfice
de tiers.

Le professionnel doit maintenir la confidentialité, même en société, en prenant


garde à la possibilité de révéler des informations par inadvertance, notamment à une
relation d’affaires proche ou un membre de la famille proche ou immédiate.

Le professionnel de l’expertise comptable doit maintenir la confidentialité des


informations communiquées par un client ou un employeur potentiel et de l’information au
sein du cabinet ou de l’organisation qui l’emploie et doit prendre des mesures
raisonnables pour s’assurer que les collaborateurs placés sous sa supervision et les
personnes qu’il consulte ou qui l’assiste respectent bien.

3.3.1.5 Le comportement professionnel


Le principe de comportement professionnel impose à tous les professionnels de
l’expertise comptable l’obligation de se conformer aux lois et règlements applicables et
leur interdit tout acte susceptible de jeter le discrédit sur la profession.

Eu égard à tout ce qui précède il convient de retenir que l’expert-comptable est


celui qui a pour profession habituelle de réviser et d'apprécier les comptabilités des
entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail. Il est
également habilité à attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de
résultats. Pour accéder à la profession d’expert-comptable, il faut suivre un cursus bien
précis.

Après une solide formation théorique et pratique, l’expert-comptable doit


obligatoirement, pour exercer la profession, être inscrit à l'Ordre des Experts comptables
et comptables agréés et avoir prêté serment. Il est soumis à un code de déontologie
rigoureux dans l'intérêt de ses clients. Eu égard, à ces réglementations, qu’elle est
l’approche méthodologique avions-nous développés pour la mise en œuvre de notre
étude sur l’exercice illégal de la profession d’expert-comptable dans l’UEMOA ?
CHAPITRE 5 : PERIMETRE D’EXERCICE DE LA PROFESSION D’EXPERT-
COMPTABLE
Les domaines de compétence de l’Expert-comptable sont très diversifiés. Elles
s’étendent de l’établissement des comptes annuels au conseil en matière de gestion, en
passant par le droit des affaires, le droit fiscal, le droit social et de l’audit.

Il conseille en permanence les chefs d’entreprise, il apporte une réponse


ponctuelle et adaptée aux différents événements de la vie des entreprises.

Véritable allié de l’entreprise, l’expert-comptable apporte ses compétences en


matière de comptabilité et de gestion. Il est également qualifié pour clarifier les aspects
juridiques liés aux obligations légales de l’entreprise ou pour mener un travail d’audit.

Ses interventions peuvent être classées en deux grandes parties à savoir :


• les missions principales ;
• les missions accessoires.

5.1 Les missions principales de l’expert-comptable

L’Expert-comptable peut exercer à titre principal l’une des trois missions suivantes :

✓ la mission de présentation des comptes ;

✓ la mission d’examen limité des comptes ;

✓ la mission d’audit des comptes.

5.1.1 La mission de présentation des comptes

C’est la mission principale de l’expert-comptable et la plus rencontrée en pratique.


Elle consiste à réviser et apprécier la comptabilité d’une entreprise pour attester la
régularité et la sincérité de ses comptes annuels. Dans cette mission, l’entreprise confie
généralement à l’expert-comptable le soin de tenir sa comptabilité, en tout ou partie.
5.1.1.1 La tenue intégrale de la comptabilité de l’entreprise

Dans cette mission, l’entreprise ne s’occupe pas du tout de sa comptabilité, elle


délègue l’ensemble des tâches à son expert-comptable. Ainsi, l’expert-comptable mettra
en place l’organisation comptable et administrative de l’entreprise, classera les pièces
comptables et procédera à leur saisie comptable, pointera les comptes de tiers et établira
les comptes annuels (bilan, compte de résultat et notes annexes).

5.1.1.2 La tenue partagée de la comptabilité

Ici, l’entreprise participe à la tenue de la comptabilité, en fonction des tâches


qu’elle souhaite effectuer mais, et en fonction des travaux qu’elle est capable d’effectuer
techniquement. Ce type de mission nécessite d’établir une grille de répartition des tâches
entre l’expert-comptable et l’entreprise. Dans la plupart des cas, l’entreprise saisit les
pièces comptables et l’expert-comptable effectue une mission de surveillance et de
révision comptable, saisit les opérations de fin d’exercice, rédige l’annexe et édite les
comptes annuels.

5.1.2 La mission d’examen limité des comptes

Dans ce type de mission, l’Expert-comptable indique qu’il n’a pas relevé d’élément
remettant en cause la régularité et la sincérité des comptes annuels. Il prend
connaissance de l’entreprise, analyse les procédures qui y sont appliquées et collecte un
ensemble d’éléments lui permettant de fonder son opinion (contrôle sur pièces, examen
analytique, entretiens).

5.1.3 La mission d’audit des comptes

L’audit des comptes constitue la deuxième mission la plus importante de l’Expert-


comptable après celle de la présentation des comptes. L’audit est une mission d’examen
critique, progressif méthodique et constructif, mené avec discernement par un
professionnel indépendant, en vue de délivrer l’opinion attendue de l’auditeur sur la
matière soumise à contrôle, au regard du référentiel auquel la matière en question est
soumise. On distingue deux types d’audit à savoir : l’audit légal et celui contractuel.
5.1.3.1 L’audit légal

L'audit légal des comptes revient à émettre une opinion confirmant que les
comptes fournissent une image fidèle de la situation économique d'une entreprise et des
résultats de l'exercice écoulé. Il existe trois (3)types de mission d’audit légal dans
l’espace UEMOA à savoir :

• le commissariat aux comptes ;


• le commissariat à la fusion ;
• le commissariat aux apports ;

5.1.3.2 L’audit contractuel

La mission d'audit contractuel consiste à demander l'intervention de l'expert-


comptable, par l'entreprise elle-même ou par des tiers. Les modalités de la mission
d'audit contractuel sont identiques à celles de l'audit légal, réalisé par un commissaire
aux comptes. Les audits contractuels peuvent être diligentés dans des contextes variés :

• cessions, transmission et acquisitions d’entreprise ;

• révision contractuelle des comptes ;

• analyse des procédures de contrôle interne ;

• révision d’acquisition avant prise de participation ;

• vérifications en cas de clause de complément de prix ou de garantie de


passif ;

• plan de continuation ;

• investigation dans le cadre de soupçon de fraude ;

• vérification dans le cadre de contrat de joint-venture prévoyant une clause


d’audit.
5.2 Les missions accessoires

Les missions accessoires sont des missions de conseil qui ne peuvent être
fournies au chef d’entreprise que si l’expert-comptable accomplit pour lui une mission
principale comptable. Ces missions peuvent porter sur :

• l’établissement des déclarations fiscales (déclarations de résultats, déclarations


de TVA et autres impôts et taxes) ;
• l’établissement des bulletins de paie, la rédaction des contrats de travail et la
déclaration des charges sociales ;
• la rédaction d’actes juridiques (procès-verbal d’assemblée générale ordinaire
annuelle, modification des statuts, actes de cession de parts ou d’actions, etc.) ;

5.3 Les autres missions

Outre les missions accessoires, il existe une multitude de travaux que peut
accomplir l’Expert-comptable dans la vie de l’entreprise. On peut citer comme exemples :

• les missions de liquidation ;

• les missions d’administrateurs ;

• les missions d’expertise de gestion ;

• les évaluations et les transmissions d’entreprises ;

• les missions auprès des associations et des collectivités publiques ;

• les missions d’organisation dont l’objet est la mise en place de procédure ;

• les missions informatiques dont l’objectif est l’implantation d’un système


informatique ;

• les missions de conseil en gestion qui consiste en la mise en place de comptabilité


analytique, de tableau de bord, de business plan etc...
5.4 Les missions de l’Expert-comptable encadrées par des textes juridiques

Parmi les missions exposées ci-dessus, il existe des travaux spécifiques pour
lesquels la loi accorde un monopole à l’Expert-comptable. Ce monopole a pour vocation
de protéger les entreprises clientes et leurs partenaires utilisateurs des comptes
(banquiers, fournisseurs, clients, etc.). Il apporte également une garantie quant à
l'assiette de l'impôt.

Au niveau communautaire et national, des textes ont été adoptés pour définir le
périmètre d’intervention exclusivement réservé aux experts comptables et comptables
agréés.

5.4.1 Au niveau de l’UEMOA

❖ La définition de la profession d’expert-comptable

La directive N°02/97/CM UEMOA portant Création des ONECCA des Etats de


L’UEMOA définis en son article cinq (5) que :

« Est expert-comptable, au sens de la présente directive, celui qui, inscrit au


Tableau fait profession habituelle de réviser et d'apprécier les comptabilités des
entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail. Il est
également habilité à attester la régularité et la sincérité des états financiers de synthèse
requis des entreprises par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
L'expert-comptable peut aussi tenir, organiser les comptabilités et analyser, par les
procédés de la technique comptable, la situation et le fonctionnement des entreprises
sous leurs aspects économique, informatique, juridique et financier »

La directive en son article six (06) précise que « Nul ne peut, sans être
préalablement inscrit au Tableau, exercer la profession d'expert-comptable telle que
définie à l'article 3, ni créer l'apparence de cette qualité, d'une manière quelconque dans
son activité ». Il en ressort pour l’expert-comptable les missions ci-après ;

• la révision et l’appréciation des comptabilités des entreprises et organismes


auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail ;
• l’attestation de la régularité et de la sincérité des états financiers de synthèse ;

• la tenue et l’organisation des comptabilités et l’analyse, par les procédés de la


technique comptable, la situation et le fonctionnement des entreprises sous leurs
aspects économique, informatique, juridique et financier.

❖ La définition de la profession de comptable agrée

La directive N° 02/97/CM UEMOA dispose en son article 10 que « Est comptable


agréé, au sens de la présente directive, celui qui fait profession habituelle de tenir, ouvrir
surveiller, centraliser, arrêter et, dans l'exercice de ces missions, redresser les
comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de
travail. Le comptable agréé est habilité à attester la régularité et la sincérité des états
financiers de synthèse des entreprises et organismes dont il arrête la comptabilité ». Il
s’ensuit pour le comptable agrée les missions suivantes :

• la tenue, l’ouverture, la surveillance, la centralisation et l’arrêter et le


redressement des comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n'est
pas lié par un contrat de travail,

• l’attestation de la régularité et de la sincérité des états financiers de synthèse des


entreprises et organismes dont il arrête la comptabilité.

5.4.2 Au niveau de l’AUSGIE de l’OHADA

Aux termes de l’article 694 de l’AUSGIE « Les fonctions de commissaire aux


comptes sont exercées par des personnes physiques ou par des sociétés constituées par
ces personnes physiques, sous l'une des formes prévues par le présent Acte uniforme ».
L’article 695 dudit acte précise que « Lorsqu'il existe un ordre des experts comptables
dans l'État partie du siège de la société, objet du contrôle, seuls les experts-comptables
inscrits au tableau de l'ordre peuvent exercer les fonctions de commissaires aux
comptes ».
5.4.3 Au plan national des Etats membres de l’UEMOA.

La directive N° 02/97/CM /UEMOA a été mise en application dans chaque Etat


membre à travers le vote d’une loi portant création des ordres des experts comptables et
comptables agréés (CA). Cette loin, a clairement défini clairement les services relevant,
de leur monopôle.

Tableau 7: Loi créant les ONECCA et Périmètre des missions de l’EC et du CA


PERIMETRE CA PROTEGE
PAYS LOI PERIMETRE EC PROTEGE PAR LA LOI
PAR LA LOI
* Vérifier, apprécier, réviser et redresser les * Tenir, ouvrir, surveiller,
BENIN Loi N° 2004-03 / 2006
comptabilités des entreprises et organismes auxquels il centraliser, arrêter et dans
n'est pas lié par un contrat de travail ; l’exercice de ces missions,
* Exercer les fonctions de commissaire aux comptes , redresser les comptabilités
BURKINA Loi N° 048-2005/AN de commissaire aux apports et de commissaire à la des entreprises et
fusion ou à la scission organismes auxquels ils ne
* Analyser, par les procédés de la technique sont pas lié par un contrat de
COTE
Ordonnance N°2009-387 comptable, la situation 'et le fonctionnement des travail
D’IVOIRE
entreprises sous leurs aspects économique, * Le comptable agréé est
Informatique, Juridique et financier habilité à attester la régularité
MALI Loi N° 08-015/2008 * Exercer des mandats d'expertise Judiciaire en et la sincérité des états
matière comptable, ainsi que des mandats de syndic, financiers de synthèse des
NIGER Loi N°2003-023 de liquidateur Judiciaire ou d'administrateur provisoire entreprises et organismes
d'une façon générale, donner tout conseil et faire toutes dont il arrête les comptes.
recommandations en matière d'organisation d'entreprise
et de fiscalité. .
SENEGAL Loi N°2000-05/2000 L'expert-comptable peut exécuter les travaux entrant
dans l'exercice de la profession de comptable agréé
sous réserve de ne pas en faire l'objet unique de son
activité
TOGO Loi N° 2001 – 001

Source : Loi portant création des ONECCA des pays membres de l’UEMOA

5.5 L’exercice illégal de la profession comptable libérale

5.5 .1 Définition et périmètre de l’infraction


La directive N° 02/97/CM UEMOA portant création des ONECCA en son article
26 stipule que : « Exerce illégalement la profession d'expert-comptable ou de comptable
agréé, toute personne qui, sans être préalablement inscrite au Tableau, ou qui, ayant été
inscrite en a été radiée, exerce habituellement, en son nom et sous sa responsabilité, les
travaux prévus aux articles 5 et 10 ou qui assure la direction desdits travaux. »
« Exerce illégalement la profession d'expert-comptable ou de comptable agréé,
tout membre de l'Ordre qui, ayant été suspendu, poursuit l'exercice de sa profession ».

5.5.2 Les sanctions prévues par la loi des Etats membre de l’UEMOA
L’exercice illégal de la profession d’expert-comptable constitue un délit prévu et
puni par les textes créant l’ordre des experts comptables et comptables agréés des Etats
de l’UEMOA. De même, le code pénal de chaque Etat membre, sanctionne de peines
d’emprisonnement et d’amende lorsqu’une personne fait usage ou se réclame d'un titre
attaché à une profession légalement réglementée.
Le tableau ci-dessous résume les dispositions pénales prévues dans chaque Etat
membre de l’UEMOA.

Tableau 8:Dispositions Pénales des professions réglementées

DISPOSITION SUR CODE


LOIS CREANT LES ARTICLE DE LA LOI PENAL SUR LES
PAYS
ONECCA PENALISANT LE DELIT PROFESSIONS
REGLEMENTEES
BENIN Loi N° 2004-03 / 2006 53

Article 300 du code


pénal: « emprisonnement de
BURKINA Loi N° 048-2005/AN 83 trois mois à deux ans et d'une
amende de 75.000 à 600.000
FCFA »
Article 308 du code pénal:
« emprisonnement de six
COTE
Ordonnance N°2009-387 68, 70 mois à deux ans et d'une
D’IVOIRE
amende de 150.000 à 1 500
000 FCFA »
Article 166 du code pénal:
« emprisonnement de six
MALI Loi N° 08-015/2008 mois à deux ans et d'une
amende de 25 000 à 50 000
FCFA »
Article 159 du code pénal :
« emprisonnementd’un à cinq
NIGER Loi N°2003-023 64, 65
ans et d’une amende de
10.000 à 100.000 FCFA »

Article 226 du code


SENEGAL Loi N°2000-05/2000 pénal:« emprisonnement de
deux à cinq ans »

Article 937 du code


pénal« emprisonnement de
six (6) mois à deux (2) ans
TOGO Loi N° 2001 – 001 71 et/ou d’une amende d’un
million (1 000 000) de F CFA
à dix millions (10 000 000) de
F CFA «
Source : ONECCA & Code Pénale des pays de l’UEMOA

5.5.3 La couverture de l’exercice illégal

Lorsque les actes comptables sont réalisés par un non membre de l’Ordre qui a
recours ensuite aux services d’un expert-comptable pour valider ses travaux et leur
donner une apparence de régularité, il y a couverture d’exercice illégal. Les textes créant
les ONECCA des Etats membres ne font pas mention de la couverture de l’exercice
illégal.
5.5.4 La revue de la jurisprudence Française sur l’exercice illégal de la profession
comptable.

Les tribunaux Français apportent un éclairage utile à l’appréhension des activités relevant
des prérogatives de l’expert-comptable.
Ces tribunaux qualifient ainsi d’actes comptables les travaux suivants :
✓ la tenue de livre auxiliaire (C. cassation, chambre criminelle, 23 avril 1980) ;
✓ l’élaboration des bilans (C. cassation, chambre criminelle, 14 janvier 2009, n° 08-
82.539 ; crim, 2 novembre 2005, n° 04-84.916 ; crim, 19 mai 2004, n° 03-83.647)
✓ l’établissement des comptes de résultats (CA Montpellier, Chambre correctionnelle 3,
17 novembre 2010, n° 1604, 10/00945)
✓ l'établissement des tableaux d'amortissement et de budgets prévisionnels (CA Rouen,
31 janvier 2008, chambre correctionnelle, n° 070552) ;
✓ la tenue des livres d'achats et de recettes (C. cassation, chambre criminelle, 28 mars
1979, n° 78-90.514) ;
✓ l’établissement des liasses fiscales (CA Pau, chambre correctionnelle, 23 octobre
2008, n° 08/00242).
Conclusion du chapitre 5
Les textes législatifs et réglementaires de l’espace UEMOA réglementent
strictement l’accès et l'exercice de la profession d’expertise comptable. Nul ne peut
porter le titre d’expert-comptable ni en exercer la profession s’il n’est inscrit au tableau de
l’Ordre.

L’objectif majeur de cette réglementation est la protection des clients. Le


législateur a souhaité les prémunir contre les erreurs de prestataires manquant de
qualification.

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