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1
TABLE DES MATERES
BURKINA COTE
BENIN MALI NIGER SENEGAL TOGO
FASO D’IVOIRE
Commission Commission Commission
Commission Commission du Commission du Commission
nationale du nationale du nationale du
nationale du Tableau Tableau; Tableau; nationale du tableau
Tableau Tableau tableau
Commission de la
Formation Commission de la Commission de la Commission de la Commission de la
Chambre Commission de la
Professionnelle, des nationale de formation formation formation formation
Formation
stages et de professionnelle professionnelle professionnelle professionnelle et
l'éducation initiale de discipline Professionnelle ;
continue continue continue stage
base
Commission
Commission des Conseil de Chambre Nationale Chambre de Commission Chambre nationale
Nationale de
normes et mission discipline, de Discipline; discipline Contrôle du stage de discipline;
Discipline
Commission des Commissions Commission des
Chambre nationale Conseil de Chambre de Conseil de
diligences et de Normes comptable relations publiques
de discipline Discipline; discipline discipline;
déontologie et audit internationales
Commission des Commission des Commission de la Commission
Commission de Commission de
Diligences et de devoirs et intérêts Normalisation diligence et
contrôle de qualité contrôle de qualité
Déontologie; professionnels Professionnelle déontologie
Commission des
devoirs et de la Commission études Commission de la
déontologie, d'un juridiques Commission de normalisation
code éthique, des économiques et contrôle de qualité recommandation et
enquêtes et de la fiscales publication
discipline
Commission de la Commission de la
défense du défensedes intérêts Commission de
monopole et des professionnels et développement de
intérêts des relations avec la profession
professionnels l’administration
Commission de
concertation avec Commission
l'administration et les
d’Equivalence
institutions
nationales
Commission
communication et
relation publiques
Commission
développement des
domaines d'activités
Commission
recherche
fondamentale et
appliquée
Source : ONECCA des pays de l’UEMOA
3.2 L’accès à la profession d’Expert-comptable dans l’espace UEMOA
L’accès à la profession d’Expert-comptable dans l’espace UEMOA est conditionné
par l’obtention d’un diplôme d’expertise comptable (BAC+8) ou d’un diplôme BAC +5. Les
titulaires du diplôme d’expertise comptable sont inscrits à l’ordre au titre d’expert-
comptable diplômé tandis que ceux qui ont un diplôme BAC +5 et un certain nombre
d’années d’expérience dans la profession comptable sont admis comme comptables
agréés. La majorité des experts comptables de l’Union sont diplômés du cursus français
et de celui de l’UEMOA.
3.2.1. Le diplôme de niveau BAC+5
Au sein de l’UEMOA, il a été institué par le règlement N°12 /2000/CM/UEMOA un
cursus d’expertise comptable. Il débute par un Examen Préliminaire aux Etudes
Comptables et Financières Approfondies (EPECFA). Après la validation de l’EPECFA ou
la présentation d’un diplôme de BAC + 4 admis par la commission de l’équivalence, un
examen de niveau BAC+5 est organisé au sein de l’UEMOA. Les admis à cet examen
obtiennent le Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF)
qui leur ouvre les portes du stage d’expertise comptable.
Parfaitement organisée et structurée, elle tire son respect et sa crédibilité sur des
normes et pratiques professionnelles fondées essentiellement sur les textes légaux et
règlementaire et surtout du code de déontologie et d’éthique.
Le code d’éthique et de déontologie de l’OHADA adopté le 1er janvier 2018 par les
Etats membres de l’OHADA comporte cinq (05) normes de déontologie à savoir :
l’intégrité, l’objectivité, la compétence et la diligence professionnelle, la confidentialité et
le comportement professionnel.
3.3.1.1 L’intégrité
Le principe de l’intégrité impose à l’ensemble des professionnels de l’expertise
comptable l’obligation d’être droits et honnêtes dans toutes leurs relations
professionnelles et leurs relations d’affaires.
Le professionnel de l’expertise comptable ne doit pas être sciemment associé à
des rapports, déclarations, communications ou autres informations lorsqu’il considère que
ces informations :
contiennent une affirmation substantiellement fausse ou trompeuse ;
contiennent des déclarations ou des informations fournies de façon
inconsidérée ;
omettent ou occultent des informations devant être obligatoirement incluses,
lorsque cette omission est de nature trompeuse
3.3.1.2 L’objectivité
Le principe de l’objectivité impose à l’ensemble des professionnels de l’expertise
comptable l’obligation de ne pas laisser des partis-pris, des conflits d’intérêt ou l’influence
excessive d’un tiers, compromettre leur jugement professionnel. Le professionnel de
l’expertise comptable ne doit pas fournir un service professionnel si une circonstance ou
une relation génère un parti-pris ou influence de façon inappropriée son jugement
professionnel par rapport à ce service.
3.3.1.4 La confidentialité
Le principe de la confidentialité impose à tous les professionnels de l’expertise
comptable de ne pas :
divulguer en dehors du cabinet ou de l’organisation qui les emploie, des
informations confidentielles recueillies dans le cadre de leurs relations
professionnelles ou commerciales sans avoir l’autorisation spécifique appropriée,
à moins qu’il n’existe un droit ou une obligation légale ou professionnelle de le
faire ;
se servir d’informations confidentielles recueillies dans le cadre de relations
professionnelles ou commerciales, pour leur bénéfice personnel ou au bénéfice
de tiers.
L’Expert-comptable peut exercer à titre principal l’une des trois missions suivantes :
Dans ce type de mission, l’Expert-comptable indique qu’il n’a pas relevé d’élément
remettant en cause la régularité et la sincérité des comptes annuels. Il prend
connaissance de l’entreprise, analyse les procédures qui y sont appliquées et collecte un
ensemble d’éléments lui permettant de fonder son opinion (contrôle sur pièces, examen
analytique, entretiens).
L'audit légal des comptes revient à émettre une opinion confirmant que les
comptes fournissent une image fidèle de la situation économique d'une entreprise et des
résultats de l'exercice écoulé. Il existe trois (3)types de mission d’audit légal dans
l’espace UEMOA à savoir :
• plan de continuation ;
Les missions accessoires sont des missions de conseil qui ne peuvent être
fournies au chef d’entreprise que si l’expert-comptable accomplit pour lui une mission
principale comptable. Ces missions peuvent porter sur :
Outre les missions accessoires, il existe une multitude de travaux que peut
accomplir l’Expert-comptable dans la vie de l’entreprise. On peut citer comme exemples :
Parmi les missions exposées ci-dessus, il existe des travaux spécifiques pour
lesquels la loi accorde un monopole à l’Expert-comptable. Ce monopole a pour vocation
de protéger les entreprises clientes et leurs partenaires utilisateurs des comptes
(banquiers, fournisseurs, clients, etc.). Il apporte également une garantie quant à
l'assiette de l'impôt.
Au niveau communautaire et national, des textes ont été adoptés pour définir le
périmètre d’intervention exclusivement réservé aux experts comptables et comptables
agréés.
La directive en son article six (06) précise que « Nul ne peut, sans être
préalablement inscrit au Tableau, exercer la profession d'expert-comptable telle que
définie à l'article 3, ni créer l'apparence de cette qualité, d'une manière quelconque dans
son activité ». Il en ressort pour l’expert-comptable les missions ci-après ;
Source : Loi portant création des ONECCA des pays membres de l’UEMOA
5.5.2 Les sanctions prévues par la loi des Etats membre de l’UEMOA
L’exercice illégal de la profession d’expert-comptable constitue un délit prévu et
puni par les textes créant l’ordre des experts comptables et comptables agréés des Etats
de l’UEMOA. De même, le code pénal de chaque Etat membre, sanctionne de peines
d’emprisonnement et d’amende lorsqu’une personne fait usage ou se réclame d'un titre
attaché à une profession légalement réglementée.
Le tableau ci-dessous résume les dispositions pénales prévues dans chaque Etat
membre de l’UEMOA.
Lorsque les actes comptables sont réalisés par un non membre de l’Ordre qui a
recours ensuite aux services d’un expert-comptable pour valider ses travaux et leur
donner une apparence de régularité, il y a couverture d’exercice illégal. Les textes créant
les ONECCA des Etats membres ne font pas mention de la couverture de l’exercice
illégal.
5.5.4 La revue de la jurisprudence Française sur l’exercice illégal de la profession
comptable.
Les tribunaux Français apportent un éclairage utile à l’appréhension des activités relevant
des prérogatives de l’expert-comptable.
Ces tribunaux qualifient ainsi d’actes comptables les travaux suivants :
✓ la tenue de livre auxiliaire (C. cassation, chambre criminelle, 23 avril 1980) ;
✓ l’élaboration des bilans (C. cassation, chambre criminelle, 14 janvier 2009, n° 08-
82.539 ; crim, 2 novembre 2005, n° 04-84.916 ; crim, 19 mai 2004, n° 03-83.647)
✓ l’établissement des comptes de résultats (CA Montpellier, Chambre correctionnelle 3,
17 novembre 2010, n° 1604, 10/00945)
✓ l'établissement des tableaux d'amortissement et de budgets prévisionnels (CA Rouen,
31 janvier 2008, chambre correctionnelle, n° 070552) ;
✓ la tenue des livres d'achats et de recettes (C. cassation, chambre criminelle, 28 mars
1979, n° 78-90.514) ;
✓ l’établissement des liasses fiscales (CA Pau, chambre correctionnelle, 23 octobre
2008, n° 08/00242).
Conclusion du chapitre 5
Les textes législatifs et réglementaires de l’espace UEMOA réglementent
strictement l’accès et l'exercice de la profession d’expertise comptable. Nul ne peut
porter le titre d’expert-comptable ni en exercer la profession s’il n’est inscrit au tableau de
l’Ordre.