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CONSEIL SUPERIEUR DE LA MAGISTRATURE

SECRETARIAT PERMANENT
ET
INSTITUT NATIONAL DE FORMATION JUDICIAIRE

FORMATION INITIALE DE NOUVEAUX MAGISTRATS

MODULE : REDACTION DES ACTES DU MINISTERE PUBLIC

- PUNGWE NEMBA, Avocat Général près la


Cour de Cassation

- KUMINGA KABONGO, Avocat Général


près la Cour de Cassation

MARS 2023

1
INTRODUCTION

Tout au long de sa carrière, le magistrat du parquet sera amené à établir des actes dans des
dossiers que son chef aura à lui attribuer.

Certains actes seront dressés pendant ou à la fin du traitement ou de l’instruction du dossier, et


d’autres, périodiquement.

Le type d’acte à rédiger dépend de la nature du dossier ou de l’objet de l’acte.

Généralement, sauf pour les actes stéréotypés, l’acte est écrit par le magistrat chargé du dossier
et saisi par le secrétaire du pool de dactylographie.

Il importe donc que le jeune magistrat s’imprègne des actes qu’il aura à accomplir dans sa
carrière, du moment et de la manière de les établir.

Aussi, sera-t-il question, dans ce module, de relever ces actes, sans s’attarder sur ceux déjà
approfondis dans d’autres modules ou non couramment posés :

- Pendant l’instruction ou le traitement du dossier.


- A la fin de l’instruction ou traitement du dossier.
- Périodiquement.

I. ACTES POUVANT ETRE ACCOMPLIS PENDANT L’INSTRUCION OU LE TRAITEMENT


DES DOSSIERS

Des actes d’instruction ou de procédure ne peuvent être posés, selon le cas, que dans des
dossiers RMP, RI et RAP.

Le magistrat mentionnera le numéro du dossier au coin droit du haut de tout acte qu’il établira.

Si l’acte établi, tel qu’un P.V., comporte plusieurs feuillets, le magistrat écrira ledit numéro sur
chaque feuillet.

1. DOSSIERS R.M.P et R.I

Certains actes peuvent être signés par le magistrat instructeur lui-même ou, loco, par un autre
magistrat et d’autres sont signés par le chef d’office ou avec son visa.

1
A. ACTES POUVANT ETRE SIGNES PAR LE MAGISTRAT INSTRUCTEUR

Au début de l’instruction, le magistrat peut signer une convocation ou invitation pour faire
comparaitre une personne par devers lui (voir module : Instruction préparatoire).

Il pourra aussi signer un mandat de comparution ou d’amener contre l’inculpé


(Voir module : Instruction préparatoire).

Il établira une réquisition d’information s’il veut voir un officier de police judiciaire accomplir
tel ou tel devoir d’enquête (Voir module : Instruction préparatoire).

Dès l’ouverture d’une enquête dont il a l’obligation d’aviser l’autorité ayant la décision des
poursuites, le magistrat instructeur établira aussitôt un avis d’ouverture d’information ou
d’instruction (A.O.I.).

Cet A.O.I. comprend : N°

RMP ou RI :

1°. Identité complète de l’inculpé

La circulaire n°001/D.008/IM/PGR/2012 du 16 août 2012 relative à l’identification des


personnes lors de leur audition sur procès-verbal impose de prélever :

- Pour les nationaux : Les noms, post-noms ou prénoms, nationalité, lieu et date de
naissance, nom du père et de la mère
(en précisant s’ils sont en vie (ev.) ou décidés (+), localité, groupement, secteur ou chefferie,
territoire, province d’origine,
état-civil (célibataire, marié ou veuf, divorcé), nombre d’enfants, profession ( pour les agents
de l’Etat, indiquer aussi les grades, numéro matricule et poste d’affectation ; pour les élèves et
étudiants, indiquer en plus la structure scolaire ; pour le commerçant, noter aussi le numéro
d’immatriculation au
RCCM), adresse (avenue, numéro, commune, ville), numéro, date et lieu de délivrance de la
pièce d’identité, (passeport, carte d’électeur, de résident, d’élève, d’étudiant ou toute autre
pièce valant carte d’identité, à défaut, mentionner que le comparant n’a pas de pièce d’identité)
et numéro de téléphone, si possible.
- Pour les étrangers : Le nom avec toutes ses composantes, la nationalité, le lieu et la date de
naissance, les noms des parents (ev. ou +), l’état-civil, profession, les numéro, lieu et date de
délivrance et durée de validité du passeport, et carte de résident, s’il est résident, les adresses en
R.D.C et à l’étranger et le numéro de téléphone).

2°. Exposé succinct et précis des faits

Il contiendra notamment les circonstances qui ont provoqué l’ouverture de l’information


ou de l’instruction, la nature des accusations portées, lieu et date de la commission des

1
faits, les charges recueillies et la situation de l’intéressé, en liberté, en fuite, en état
d’arrestation.

3°. Qualification des faits et loi applicable

Il sera question de libeller la prévention dans une formule juridique précise


énumérant les lieu et temps de la commission de l’infraction, les éléments constitutifs de
l’infraction.

Cette formule sera tirée des termes utilisés par le législateur dans la disposition légale
applicable aux faits reprochés à l’inculpé.

A la fin du libellé, le magistrat mentionnera les dispositions légales applicables.

Exemple : pour un prévenu comptable d’Etat, poursuivi pour détournement des derniers
publics de 100.000.000 de franc congolais commis à Kinshasa, le 30 nombre 2022, la
prévention lui reprochée sera libellée comme suit :

Avoir, à Kinshasa, ville de ce nom et capitale de la République Démocratique du Congo,


le 30 novembre 2022, étant fonctionnaire, détourné des derniers publics de l’ordre de
100.000.000 de FC qui étaient entre ses mains en vertu de sa charge.
Faits prévus et punis par l’article 145 du CPL II.

Si le prévenu est poursuivi pour deux ou plusieurs infractions commises au même lieu
et à la même date, le magistrat ne reprendra plus, dans les autres libellés, la
dénomination du lieu et la date mentionnée à la première prévention ou à celle
précédente.

Dans ce cas, il notera :

Avoir, dans les mêmes circonstances de lieu et de temps que sub1 (ou que ci-dessus),
détourné…

Si les faits ont été commis au même lieu mais à une autre date, il écrira :

Avoir, dans les mêmes circonstances de lieu que sub1 (ou que ci-dessus), le 30
novembre 2022, détourné…

Si les faits ont été commis à un autre lieu mais à la même date, il précisera le lieu et
notera, par exemple :

1
Avoir, à Matadi, ville de ce nom et chef-lieu de la province du Kongo Centrale, dans
les mêmes circonstances de temps que sub1 (ou que ci-dessus), dissipé au préjudice
de S. K., qui en était propriétaire, la somme de 20.000.000 de FC, produit de vente
d’un véhicule de marque Surf qui ne lui avait été remis qu’à condition de le vendre et
en rapporter le prix au propriétaire. Faits prévus et punis par l’article 95 du CPLII.

Si les lieu et date ne sont pas les mêmes, le magistrat relèvera pour chaque prévention,
les circonstances de lieu et de temps de sa commission.

Il faut, en cas de :

- Participation criminelle, préciser le mode et l’acte de participation, selon qu’il


s’agit de la corréité ou de la complicité (exemples : étant auteur et coauteur
par exécution matérielle et coopération directe ou par provocation… ou étant
complice, donné des instructions pour commettre l’infraction de ….ou procuré
des armes qui ont servi à l’infraction de…).
- Infraction plurale, libeller la prévention selon chaque prévenu ;
- Pluralité des victimes, libeller distinctement et personnellement suivant chaque
victime, car chaque fait contre une personne constitue une infraction, et éviter
la formulation du genre « au préjudice de JKM et consorts ou d’autres
personnes non autrement identifiées ».

Dans tous les cas, le magistrat devra préciser la ou les dispositions applicables à
chaque infraction libellée.

Dans la pratique, pour libeller une prévention, l’on recourt à certains manuels, comme
celui de D. MERCKAERT, intitulé ’’Comment libeller les préventions’’, qui
reprennent les formules de libellé de certaines infractions.

A défaut de ce manuel, le magistrat devra libeller la prévention en se référant aux


termes de la disposition légale applicable aux faits.

D’aucuns préfèrent libeller une prévention en deux étapes : D’abord le libellé en droit,
c’est-à-dire dire libeller sans préciser les circonstances de lieu et temps de sa
commission ainsi que les actes réellement posés.

1
Ensuite, libeller en l’espèce, c’est-à-dire en précisant les circonstances de lieu et de
temps ainsi que les faits réellement commis.

Exemple : Avoir, à ...... le……volontairement fait des blessures ou porter


des coups sur la personne de ……..
En l’espèce, Avoir, à MBARI, secteur de ce NOM, territoire de GEMENA,
province du SUD-UBANGI, le 10 décembre 2022, porté des coups de pied et
fait des blessures à la bouche de monsieur DEMOGO JEAN.
Faits prévus et punis par les articles 43 et 46 du CLPII.

D’autres préfèrent libeller uniquement en l’espèce comme dans les exemples donnés au-
dessus relativement au détournement et à l’abus de confiance.

Dans tous les deux cas, les libellés sont valables pourvu qu’ils ne soient pas obscurs.

4°. Conclusion du magistrat instructeur

Fait à le……….
Nom du magistrat instructeur
Signature

Avis et considérations du chef d’office


Fait à …le …….
Nom
Signature

L’A.O.I. sera établi en sept exemplaires : un exemple sera versé au dossier, un aux archives,
un à l’autorité administrative dont relève le prévenu et quatre à envoyer au procureur général
qui transmettra un exemplaire au procureur général près la Cour de cassation pour les cas où
les décisions de poursuite lui sont réservés et un exemplaire au ministère dont dépend le
prévenu.

2. DOSSIER R.A.P

Les actes à poser sont fonction de l’objet de la commission rogatoire, c’est-à-dire des devoirs
demandés dans la commission.

B. ACTES REQUERANT LA SIGNATURE OU LE VISA DU CHEF HIERCHIQUE

Le magistrat instructeur fera un rapport écrit à son chef lorsqu’il estime devoir
établir un acte qui ne peut être signé que soit par son chef soit avec son contreseing soit encore
avec son approbation.

1
Ce rapport relèvera particulièrement les circonstances qui ont provoqué l’ouverture du dossier,
le résumé succinct des faits, les raisons qui justifient l’établissement de l’acte et la précision de
l’acte à établir.

Pour éviter des abus, certains chefs d’office exigent leur visa pour tout acte portant sur une
décision tel que les mandats d’amener et de perquisition, et les réquisitions requérant une
saisie.

Les réquisitions à dresser aux banques requièrent le visa du Procureur général près la Cour de
cassation.
Les commissions rogatoires et les avis des recherches ou de signalement sont généralement
signés par le chef d’office.

L’avis de recherche est lancé lorsque :

- L’auteur d’une infraction ou le lieu où il se trouve est inconnus.


- Il s’agit de rechercher les individus en fuite ou évadés, portés disparus, des cadavres
découverts et non identifiés et des personnes recherchées dans un intérêt de famille
pour disparition ou abandon de famille.

Exemple 1 : Avis de recherche

Veuillez rechercher activement le nommé…(l’identité ou non autrement identifié…………


ayant résidé……inculpé de…..
L’intéressé pourrait se retrouver à……signes particuliers :
……..parlant couramment la langue……….
En cas de découverte, l’appréhender et le diriger bonne escorte à …….en rappellent le
présent avis.

Fait à ….le ….
L’officier du ministère public

1
- Exemple2 : Avis de recherche
A. Dans l’intérêt de famille, veuillez rechercher activement le nommé………l’intéressé
qui était vêtu de………s’était rendu à ….et n’est plus réapparu à son domicile.
B. Il est en possession de……signalement …, parle couramment le……….
C. En cas de découverte, le diriger à …….ou aviser d’urgence le………

Fait à ……le ….
L’officier du ministère public

L’avis de signalement sera lancé chaque fois qu’il sera question de rechercher les objets
identifiables signalés comme étant volés, perdus ou retrouvés, les véhicules de toute sorte volés
ou découverts abandonnés.

Exemple : Avis de signalement

On a volé à…… le……au préjudice de ……et ….à (lieu de vol) les


biens dont caractéristiques suivantes………
En cas de découverte, appréhender l’auteur du vol ainsi que les objets ci-dessus et les
diriger à….ou garder ces biens au lieu sûr.

Fait à ……le…….
L’officier du ministère public

Lorsque les recherches sont fructueuses, il sera établi les avis de cessation de recherches ou
de désignalement.

Exemple 1 : Avis de cessation des recherches

Suite à notre avis des recherches ……… il y a lieu de cesser les


recherches concernant le nommé……. y signalé, qui a été arrêté à
…… et écroué……

Fait à ……le…….
L’officier du ministère public

Exemple 2 : Avis de désignalement

Suite à notre avis de signalement de ….il y’a lieu de cesser les


recherches concernant les objets y signalés, qui ont été retrouvés et restitués à leur
légitime propriétaire.
L’auteur du vol reste à rechercher ou à été arrêté à...et écroué à…..

Fait à ……. le …….


L’officier du ministère public

En somme, tout ce qu’un magistrat pose comme acte, en tant que magistrat instructeur, doit
être constaté dans un document qui peut être :
- Un procès-verbal de constat, d’interrogatoire ou d’audition, de perquisition ou de saisie
(voir module relatif à la rédaction des procès-verbaux).
- Une réquisition d’information, aux fins de perquisition corporelle, d’exploration corporelle,
d’exhumation ou d’autopsie (voir module sur l’instruction préparatoire).
- Un mandat d’amener, de comparution, de perquisition (voir module relatif à l’instruction
préparatoire), d’arrêt provisoire ou d’élargissement (voir module relatif à la détention
préventive).
- Une ordonnance de mise en liberté provisoire, de mainlevée de la détention, de maintien en
détention ou de réincarcération (voir module sur la détention préventive).
- Un avis de recherche, de signalement, de cessation de recherche ou de désignalement.
- Un rapport ou d’autres pièces qu’il peut établir à la fin du traitement d’un dossier.

II. ACTES POUVANT ETRE REDIGES A LA FIN DU TRAITEMENT DU DOSSIER

Lorsqu’un magistrat estime qu’il n’y a plus d’actes à poser dans un dossier, il doit le faire sortir
de son cabinet et le remettre au secrétaire divisionnaire par carnet de transmission.

Pour ce faire, il doit au préalable établir certains documents qui différent selon la nature du
dossier et la décision par lui prise.

1. DOSSIER R.M.P

Un dossier RMP peut être soit :

- Classé sans suite.


- Classé par amende transactionnelle.
- Transmis à un autre parquet ou juridiction.
- Envoyé en fixation d’audience devant la juridiction compétente.

a. Classement sans suite

Le magistrat instructeur peut classer sans suite un dossier pour diverses raisons, notamment :

- L’inopportunité des poursuites lorsqu’eu égard à certaines circonstances, le magistrat


estime que les poursuites seront plus nuisibles qu’utiles à l’ordre public.
- L’extinction de l’action publique par la prescription, le décès de l’inculpé, la chose jugée,
l’amnistie, l’abrogation de la loi, la transaction déjà intervenue et, pour certaines
infractions, le désistement de la victime.
- Le défaut ou l’insuffisance des preuves.
- Les faits non constitutifs d’une infraction (faits à caractère civil ou tout simplement non
infractionnels).
- La difficulté ou l’impossibilité de retrouver l’auteur de l’infraction ou de réunir les
preuves.
- Les causes de non-imputabilité ou de justification.
- La non-réalisation d’une condition des poursuites.
- Le double emploi,
- La disjonction des poursuites, etc.

Si le magistrat instructeur estime devoir classer sans suite un dossier, il rédigera une note de
classement sans suite.
Cette note reprendra six rubriques :
1°. Numéro du dossier
2°. Identité du prévenu (uniquement les noms, post-noms, prénoms et domicile ou résidence).
3°. Prévention ou objet du litige 4°.
Résumé succinct des faits
5°. Discussion succincte en droit : Il s’agit de donner brièvement et exhaustivement la
qualification des faits et d’expliciter le motif retenu pour le classement.
6°. Conclusion

Fait à ……….le……….
Magistrat instructeur

Si, dès l’ouverture d’une enquête, le magistrat instructeur a eu à établir un avis d’ouverture
d’instruction, il rédigera une note de fin d’instruction (NFI)

S’il n’a pu établir un AOI alors qu’il aurait dû le faire, il rédigera un avis
d’ouverture et note de fin d’instruction (AONFI)

La NFI ou l’AONFI comprendra :

1°. Identité (voir AOI), (L’identité ne doit pas être reproduite si celle qui figure à l’AOI est
complète et exacte).
2°. Exposé des faits relevés par l’instruction ou l’information (Examen de ces faits
envisagés dans un rapport avec le droit, force probante des éléments acquis, doute qui subsiste
quant à l’existence de certaines infractions ou d’un des éléments constitutifs et les motifs pour
lesquels le doute n’a pas pu être dissipé).
3°. Qualification légale à donner aux faits (Il faut qualifier les faits et discuter en droit).
4°. Exposé des circonstances de nature à influencer la décision (Il faut relever les
circonstances de temps, de lieu, de fait et de personne dont le ministère public
a connaissance et qui sont de nature à influencer l’appréciation de la culpabilité de l’inculpé,
notamment les antécédents de l’inculpé).
5°. Conclusion de magistrat instructeur (Il s’agit d’indiquer les suites qui, à l’avis du
magistrat, doivent être données aux faits)
6°. Libellé de la prévention (La prévention ne doit pas être produite si elle est complète et
exacte à l’AOI)
7°. Témoins à citer
8°. Temps passés en détention préventive par l’inculpé

Fait à…….le…….
Nom du magistrat instructeur
(Signature)
Avis du Procureur de la République

Avis ou décision du procureur général près la cour d’appel

Le parquetier joindra le dossier à tout AOI, NFI ou AONFI.

b. Classement par amende transactionnelle (AT)

Avant de classer par AT, le magistrat instructeur devra proposer à l’inculpé, sur procès-
verbal, le montant de l’amende à payer et l’inculpé devra l’avoir effectivement payé au
compte du trésor.

Il ne peut proposer une AT que lorsque :

- L’infraction reprochée à l’inculpé est punissable de la peine d’amende ou des


peines d’amende et des travaux forcés ou des servitudes pénales, mais la loi
accorde au juge la possibilité de prononcer l’une de ces peines.
- La personne lésée a désisté à réclamer les dommages-intérêts ou a été désintéressée
par le paiement des dommages-intérêts.

Après paiement de l’amende par l’inculpé, le magistrat instructeur rédigera une note de
classement par amende transactionnelle qui comprendra :

1°. Numéro du dossier


2°. Identité du prévenu (Uniquement les noms, post-noms, prénoms et adresse de l’inculpé).
3°. Prévention
4°. Résumé succinct des faits
5°. Discussion succincte en droit (Donner brièvement les motifs de classement, les références
de la note de perception et du bordereau de versement ainsi que le montant payé).

Fait à ……le…….
Magistrat instructeur

b. Transmission du dossier à un autre parquet

Le magistrat du parquet peut transmettre un dossier à un autre parquet lorsque :

- L’affaire parait délicate ou le chef d’office hésite de prendre une décision ou estime
nécessaire de s’en référer à l’autorité supérieure (PG CCass, PG CA ou, pour le
parquet près le TP, PROREP).
- Son parquet n’est pas compétent soit pour instruire l’affaire suit pour saisir la
juridiction compétente ou doit obtenir de l’autorité supérieure l’autorisation des
poursuites.
- Le dossier a été demandé en communication au parquet supérieur.
Pour les dossiers des personnes jouissant de privilège de juridiction ou des immunités des
poursuites ou de juridiction, le magistrat établira, selon les cas, un AOI, une NFI ou un
AONFI.

Pour les dossiers à envoyer en communication ou à transmettre à un autre parquet, c’est le


secrétaire qui rédigera, à l’attention du chef d’office, la lettre de transmission du dossier.

Dans le cas de communication, il est recommandé de rédiger un rapport sur l’état de la


procédure du dossier.

Par état de la procédure (lire Instructions générales n°003/IM/PGR/89 du 10 avril 1989


relatives aux informations à donner à la Hiérarchie), il faut entendre les différents actes
d’instructions qui ont été posés, le résumé sommaire mais exhaustif des faits révélés ainsi que
les devoirs restant à accomplir.

L’état de la procédure devra aussi être repris dans tout rapport demandé par la Hiérarchie sur
l’état d’instruction d’un dossier.

Concernant les dossiers envoyés en fixation d’audience, le rapport contiendra le stade de la


procédure engagée et les raisons de la remise, s’il y a remise.

Quant aux dossiers classés, la hiérarchie sera informée des faits et des raisons qui avaient
milité en faveur du classement (lire Instructions suscitées).

Le magistrat mettra des annotations, relatives à la communication, à la rubrique


‘’Observation’’ et quant à la transmission, à la rubrique ‘’Suite donnée’’.

c. Envoi du dossier en fixation d’audience

Notons que, pour envoyer un dossier en fixation d’audience devant la juridiction compétente,
le magistrat doit avoir entendu le prévenu au moins une fois sur les faits lui reprochés et qui
seront repris dans la requête aux fins de fixation d’audience (RFFA).

Lorsque l’instruction est complète et qu’il n’existe aucun obstacle de procédure, l’officier du
ministère public qui voudrait saisir la juridiction compétente rédigera un réquisitoire et un
projet de RFFA.

En principe, le magistrat devrait aussi apprêter le projet de la citation à prévenu et,


éventuellement, celle à témoins. En pratique, c’est le secrétaire qui les préparent au regard de
la RFFA ou du réquisitoire.

La RFFA sera signée par le chef d’office et adressée au président de la juridiction à saisir avec
copie pour information au procureur général près la cour d’appel ou près la Cour de cassation,
selon le cas, et, si le prévenu est en détention, au gardien de la prison ou maison d’arrêt où il
est détenu.

Le projet de la RFFA comprendra, outre à l’entête le numéro du dossier et la nomination de la


juridiction à saisir, deux rubriques :
1°. Identité du ou des prévenus (Il s’agira de relever l’identité complète telle explicitée plus
haut (voir l’AOI) en précisant à la fin l’état du prévenu. En liberté évadé, en fuite, ou en liberté
provisoire en détention à la maison d’arrêt ou prison de…).

2°. Prévention (Voir l’AOI. Le libellé doit être sous forme juridique, claire et précis pour
éviter de se voir opposer une fin de non-recevoir tirée de ‘’l’obscuri libellé’’).

Les formules d’appel et finale seront complétées par le secrétaire lors de la saisie.

Le réquisitoire du ministère public est rédigé par le magistrat instructeur et comprend :

N° RMP

1°. Identité du ou des prévenus (voir AOI).


2°. Prévention (voir à l’AOI).

3°. Exposés des faits (Il s’agit ici de la discussion en fait où le ministère public relate les faits
pour lequel le prévenu est poursuivi en relevant les circonstances (de temps, de lieu et de
manière) de leur commission et éventuellement les victimes et les conséquences causées par
l’infraction. Le magistrat devra démontrer toutes les preuves recueillies, la matérialité des faits
et leur imputabilité au prévenu. Il justifiera s’il tient pour établis les faits pour lesquels le
prévenu est poursuivi ainsi que les circonstances qui accompagnent ces faits).

4°. Discussion en droit (Elle comprend la justification juridique des réquisitions que le
magistrat audiencier aura à faire).

- Ici, le magistrat instructeur :

- Qualifiera les faits et donnera les dispositions légales applicables (voir module sur
la qualification des faits et infractions).
- Démontrera l’existence des éléments constitutifs de l’infraction par lui retenue en
les confrontant aux faits de la cause.
- Relèvera, si elles existent, les circonstances aggravantes ou atténuantes.
- Démontrera, s’il une victime existe, le lien de causalité entre l’infraction et le
préjudice, le lien entre le prévenu et le civilement responsable, s’il existe.
- Examinera la question relative à la destination du cautionnement, si le prévenu
est en liberté provisoire, et des objets saisis, s’il en existe, etc.

5°. Réquisition (Elles constituent la conclusion-conséquence des discussions en fait et en droit


et portent sur les propositions de la ou des décisions que le parquet voudrait voir le juge
prendre sur le sort du prévenu, de la victime, des objets saisis et du cautionnement, et sur les
frais de justice, etc.)

Fait à Kinshasa, le ………….


L’officier du ministère public

2. DOSSIER RI

Un dossier RI peut être transmis à un autre parquet ou classé sans suite pour les mêmes motifs
qu’en ce qui concerne les dossiers RMP ou pour donner lieu à l’ouverture d’un dossier RMP
aux fins d’engager les poursuites.
Les modalités de classement sans suite et de transmission sont les mêmes que pour les dossiers
RMP (note de classement, AOI, NFI, AONFI ou lettre de transmission, selon le cas).

3. DOSSIER RAP

Après avoir accompli les devoirs requis, le magistrat instructeur fera rapport au chef d’office à
fin de transmettre le dossier au parquet où a émané le document ayant donné lieu à l’ouverture
du dossier.

4. DOSSIER RAT

Le magistrat établira une note de classement sans suite soit pour révocation de l’amende et
ouverture d’un dossier RMP soit pour entérinement de l’amende proposée par l’OPJ et payée
par l’inculpé.

5. DOSSIER RT

Le magistrat chargé du dossier peut :

- Accompagné d’un rapport, préparer un projet d’assignation ou de requête, selon la


modalité de saisine du tribunal, lorsque le ministère public a intérêt à agir par voie
d’action principale au mieux de toute personne physique lésée, inapte à ester en
justice, à assurer sa défense et à y pourvoir.
- Faire rapport aux fins de transmettre le dossier au parquet compétent pour agir par
voie d’action principale.

6. DOSSIER RACJ

Le magistrat rédigera l’avis du ministère public (voir module sur le rôle du ministère public en
matière civile)

7. DOSSIER RECL

Il rédigera un rapport pour que le dossier soit transmis au tribunal pour enfant (voir module :
La prise en charge judiciaire de l’enfant).
III RAPPORT PERIODIQUES

En vertu de la circulaire n°5/008/IM/PGR/70 du 16 mai 1970 du PGR, chaque magistrat a pour


obligation de tenir un tableau ayant effet de contrôler sa propre activité et la régularité de ses
détentions (Rapport hebdomadaire).
Le tableau se présentera comme suit :

RMP Noms et prénoms DETENTION Suite Donnée


Inculpé DA MAP OD O O
P C C

Fait à……le……
L’officier du ministère public

Dans les 2 premiers jours du mois, pour permettre au chef d’office de transmettre
à sa hiérarchie les rapports au plus tard le 5 du mois, le magistrat devra établir le rapport
mensuel sur l’activité de son cabinet au cours du mois précédent.

Il y joindra les tableaux synoptiques des prévenus en détention préventive et des dossiers
traités au cours du mois précèdent.

Le rapport se présente comme suit :

RAPPORT MENSUEL SUR LA SITUATION DU PARQUET PRES LE TRIBUNAL DE


……
MOIS DE…….
Cabinet du magistrat……. (Précisez aussi le grade)

I. INSTRUCTION JUDICIAIRE

1. Affaires en instruction au début du mois (ou à la fin du mois précédent) …


2. Affaires inscrites dans le mois…………………………………………….
3. TOTAL…………………………………………………………………….
4. Affaires terminées pendant le mois
a. Par envoi en fixation………………………………………………...
b. Par transmission à une juridiction ou parquet……………………….
c. Par classement sans suite……………………………………………
d. Par amende transactionnelle……………………………………....
TOTAL…………………………………………………………………
5. Affaires en cours à la fin du mois………………………………………….
II. AUTRES DOSSIERS

RI RAT RAP RACJ RT RECL


1. En cours au début du mois
2. Inscrits dans le mois
3. Total
4. Terminés pendant le mois
5. En cours dans le mois

III. DIVERS

1. Nombre des détenus préventifs pendant le mois……………………………


2. Nombre des témoins et prévenus libres à la disposition du parquet……….
3. Justification succincte quant aux détenus préventifs à la disposition du parquet depuis plus
de 3 mois…………………………………………………
4. Justification succincte quant aux témoins et prévenus libres à la disposition du parquet
depuis plus de trois mois………………………………………….
5. Armes à feu et munitions détenus irrégulièrement…………………………
6. Violences et menaces faites avec usage des armes et munitions…………..

Fait à……le……
L’officier du ministère public
Noms et post-nom
Grade

TABLEAU SYNOPTIQUE DES AFFAIRES TERMINEES PENDANT LE MOIS………


CABINET DU MAGISTRAT………

I. DOSSIERS RMP

1. DOSSIERS ENVOYES EN FIXATION D’AUDIENCE

N° d’ordre N° RMP Identité des prévenus Préventions Suite donnée


1 (Il s’agira de mettre (Qualification (Préciser les
uniquement les noms et et disposition numéro et dates
post-noms) légale) de la RFFA, et
la juridiction
saisie)
2
3, etc.
2. DOSSIERS CLASSES SANS SUITE

N° d’ordre N° RMP Identité des prévenus Préventions Suite réservée


(Date et motif de
classement)

3. DOSSIERS CLASSES PAR AMENDE TRANSACTIONNELLE

N° N° RMP Identité des prévenus Préventions Suite réservées


d’ordre
(Référence du
montant de l’A.T.
et du bordereau de
versement)

4. DOSSIERS TRANSMIS A UN AUTRE PARQUET OU JURIDICTION

N° N° RMP Identité des prévenus Préventions Suite donnée


d’ordre
(Préciser les n°
et date de la
lettre de
transmission et
parquet où le
dossier est
transmis)

II. DOSSIERS RI

N° d’ordre N° RI Identité des prévenus Suite donnée


III. DOSSIERS RT

N° d’ordre N° RT Objet de l’affaire Suite donnée

IV. DOSSIERS RACJ

N° d’ordre N° RACJ Noms des parties Objet de la Suite donnée


demande
(Préciser les
références de
la lettre de
transmission
et la
juridiction où
le dossier a
été transmis)

V. DOSSIERS RAP

N° d’ordre N° RMP Identité de l’inculpé Objet Suite réservée


(Préciser les
références de la
lettre de transmission
et parquet où le
dossier est transmis)

VI.DOSSIERS RECL

N° d’ordre N°RECL Noms du mineur Manquement Suite réservée


ou objet
TABLEAU SYNOPTIQUE DES PREVENUS EN DETENTION PREVENTIVE

N° d’ordre N° RMP Identité du prévenu Prévention Pièces de


détention
(préciser la nature
et date des pièces)

RAPPORT D’INSPECTION DES AMIGOS

1. Amigo du commissariat ou sous-commissariat de….


2. Commandant :
3. Date et heure du début de l’inspection :

N° Nom et Date et heure Nom et n° d’ Préventi Doléanc Décision


d’ord post- Sexe de habilitation on es du
nom du et l’arrestation ion
re de l’OPJ magistrat
détenu âge
inspecteu
r

Observations
1. Salubrité :
2. Conditions matérielles et morales des detenus :

Fait à ……le ……….


Le magistrat inspecteur
ANNEXES : MODELES DE QUELQUES ACTES LES PLUS USITES

Modèle n°1 : CONVOCATION


Parquet de grande instance de..........…………

Monsieur.......est invité à se présenter au parquet de grande instance de ......... sis avenue


….. n°.........le............., muni de ses pièces d’identité
Il y sera entendu sur ……………….
Le……………………………
L’Officier du Ministère Public
(Nom en toutes lettres et signature)
-----------------------------------
Modèle n° 2 : INVITATION
Monsieur.........................................................
J’ai l’honneur de vous inviter de bien vouloir vous présenter à mon cabinet au
parquet……..de……..sis avenue................n°.......... le.............pour des faits qui vous
seront communiqués sur place.
Le …………..
L’Officier du Ministère Public
(Nom en toutes lettres et signature)
-------------------------------------
Modèle n° 3 : MANDAT DE COMPARUTION
(Article 15 du C.P.P.)

Nous.............................Officier du Ministère Public près ..................


Mandons au sieur .....................de comparaître devant nous, en notre cabinet, à ……
le………à.......................heures pour y être entendu sur des faits
infractionnels à lui imputés et lui faisons savoir que, faute de ce faire, il y sera contraint
conformément à la loi.
A l’effet de quoi, nous avons signé le présent mandat.
Fait à.............en notre cabinet, le……
Vu pour réception L’Officier du Ministère Public
(Signature)
Modèle 4 : MANDAT D’AMENER
(Article 15 du C.P.P.)
Nous,……….., Officier du Ministère Public près……de .................
Vu les pièces de procédure inscrite à charge de......................inculpé.....de
………..infraction prévue par l’article….....
Attendu que l’inculpé est en défaut de satisfaire à un mandat de
comparution.
(ou) Attendu que l’infraction est punissable de deux mois de servitude pénale au moins,
qu’il existe contre l’inculpé des indices graves de culpabilité et qu’il y a lieu de craindre qu’il ne
tente de se soustraire par la fuite aux poursuites ou de faire disparaître les preuves de l’infraction ;
Vu l’article 15 du code de procédure pénale, mandons et ordonnons que le
susdit.....................soit arrêté et amené devant nous, requérons tous dépositaires de
la force publique de prêter main-forte en cas de nécessité pour l’exécution du présent mandat.
Fait à ....................le...........................
L’Officier du Ministère Public
(Noms en toute lettre et signature)
------------------------------
Modèle n °5 : REQUISITION D’INFORMATION
(Article 12 du C.P.P. et 99 de l’ord. n°78-289 du /07/1978)
L’an..........le...........jour du mois de..............................
Nous ............Officier du Ministère Public près……de.......
Vu l’instruction ouverte à charge de...........inculpé de...........fait prévu et puni
par.........
Vu les articles 12 du code de procédure pénale et 99 de l’ordonnance n°78-289 du 3 juillet
1978 ;
Déléguons Monsieur...............officier de police judiciaire de................ou tout
autre officier de police judiciaire de ce ressort, à l’effet de procéder aux devoirs suivants :
1....................................................
Recueillir et acter tout autre indice ou témoignage de nature à éclairer la justice sur les faits sous
instruction ou poser tout autre acte utile à la manifestation de la vérité sur les faits sous
instruction.
L’officier du Ministère Public
(Nom et signature)
Modèle n°6 : COMMISSION ROGATOIRE

L’an....................le.................jour du mois de.........................


Nous..........officier du Ministère Public près………..de...........
Vu l’instruction ouverte à charge de........inculpé de.............fait prévu et puni par..........
Vu l’art 123 al.2 de l’arrêté d’organisation Judiciaire n°299/79 du 20/08/79 ;
Commettons l’officier du Ministère Public près………. de.............avec
faculté de subdélégation (ou- en cas d’urgence- commettons l’officier de police
judiciaire de..............) aux fins de...................
Le priant de procéder à tout autre devoir de sa compétence en vue d’éclairer la
justice sur les faits repris en inculpation ou sur tous faits connexes.

L’officier du Ministère Public


(Nom et signature)
-----------------------

Modèle n°7 : CITATION A TEMOIN


L’an........., le........jour du mois de......
A la requête de monsieur l’Officier du Ministère Public
près……….de……..........
Je soussigné........., huissier résidant à ..............
Ai fait citation et laissé copie à...................
Etant à........................., me trouvant en sa................et y parlant à ……..…d’avoir à
comparaître par devant l’officier du Ministère
Public……le……….l’an..…….....à……..heures, pour y déposer comme témoin au
sujet des faits dont il lui sera donné connaissance, lui déclarant que faute de satisfaire aux
présentes, les peines éditées par l’article 19 du code de procédure pénale lui seront applicables.
Et pour que le cité n’en ignore, je lui ai laissé copie de mon présent exploit dont le
coût est de............................................
Modèle n°8 : ORDONNANCE DE CONDAMNATION D’UN TEMOIN

Nous............Officier du Ministère Public près ………..de..............


Vu la citation régulière faite au sieur.......par exploit de l’huissier…de ........., en date
du......d’avoir à comparaître le..........devant nous, (ou bien devant l’officier de police
judiciaire ........) pour y être entendu comme témoin ;
Attendu que le cité n’a pas comparu ; (ou bien) attendu que le cité a refusé de prêter le
serment après en avoir été requis dans les formes prescrites par la loi (Art.17 du C.P.P.) ; (ou bien)
attendu que le cité a refusé de répondre à nos questions, sans pouvoir légitimement se retrancher
derrière le secret professionnel ;
Par ces motifs,
Faisant application de l’article 19 du code procédure pénale, condamnons ledit sieur.........à
.............jours de servitude pénale et ou à une peine d’amende de............., et à défaut de paiement
dans la huitaine, le condamnons à.............jours
de servitude pénale subsidiaire, le condamnons en outre aux frais de la présente ordonnance
arrêtés à…..............., payables dans la huitaine à date de ce jour.
Et ordonnons qu’en cas de non paiement de ladite somme dans le délai fixé, le
condamné subisse la contrainte par corps pendant une durée de...................jours
Fait à ...................le.............
L’officier du Ministère Public
(Signature)
Modèle n°9 : ORDONNANCE DECHARGEANT UN TEMOIN DE LA
CONDAMNATION

Nous…....Officier du Ministère Public près………de..........., renvoyant notre ordonnance


du.........
Attendu que le témoin s’est présenté devant nous, qu’il nous a produit des excuses
légitimant sa défaillance à comparaître le.................,
Par ces motifs,
Faisant application de l’article 20 du code de procédure pénale, déchargeons
le sieur…………des peines lui infligées par notre ordonnance du……
Ainsi fait à .................., le…………...
L’officier du Ministère Public
(Signature)
--------------------------------
Modèle n°10 : REQUISITION A EXPERT
(Médecin, traducteur, interprète, technicien, etc.)
L’an............le............jour du mois de..............
Nous .................Officier du Ministère Public près.............de...........
Vu les articles 48 à 52 du code de procédure pénale,
Vu la procédure d’instruction ouverte à charge de..................inculpé de.................fait
prévu et puni par........................ (N.B. le requérant n’est pas obligé de désigner l’inculpé et la
qualification).
Avons requis monsieur..................de nous prêter son ministère en sa qualité
de..........................lui avons donné pour mission de........................(ou bien) l’invitant à vouloir se
rendre par devant nous au bureau de................avenue.............où il lui sera donné connaissance de
sa mission et où
sera reçue sa prestation de serment, lui faisant connaître que l’accomplissement de ce devoir est
obligatoire et sanctionné par l’article 52 du code de procédure pénale.
Fait à .............le.......................
L’officier du Ministère Public
(signature)
N.B. En matièer de viol, l’article 14 bis du C.P.P.prévoit déjà les devoirs à prescrire en ce termes :
«(…) mission de : 1. Apprécier l’état de la (du) nommée (nommé), victime des violences
sexuelles. 2. Déterminer les soins appropriés. 3. Evaluer l’importance du préjudice subi et son
aggravation ultérieure ».
--------------------------------------
Modèle n° 11 : PROCES-VERBAL DE SAISIE D’OBJETS

L’an.........le.........jour du mois de.......


Nous...........Officier du Ministère Public près .........de…....nous trouvant
à.............................
Avons, en vertu des pouvoirs nous confiés par les articles 3 et 11 du code de procédure
pénale, 47 et suivants de l’ord. n°78-289 du 3/07/1978, procédé à la saisie des objets suivants :
………………………………….
(s’il s’agit des documents) avons présenté ces pièces au détenteur qui les a reconnues et paraphées
avec nous (ou bien : qui devant son refus, sont paraphées par nous seul), (s’il s’agit d’objets)
avons marqué ces objets d’une étiquette libellée
comme suit.............., étiquette que nous lui avons, préalablement présentée et qui la
paraphe, reconnaissant l’objet. (Eventuellement) le détenteur nous fait observer :
.…………….....
De tout quoi, dressons le présent procès-verbal que le détenteur signe avec nous (ou bien
refuse de signer), et lui en remettons un exemplaire ou une copie certifiée conforme
Le saisi l’officier du Ministère Public
(Signature) (Signature)
Modèle n°12 : PROCES-VERBAL DE CONSTITUTION DE GARDIEN
D’OBJETS SAISIS
L’an.................le......................jour du mois de............
Nous..............Officier du Ministère Public près……de..…nous trouvant
à...................
Vu notre procès-verbal de saisie d’objets du.....................................
En vertu des pouvoirs nous confiés par les articles 11 du code de procédure pénale, 56 à 58
de l’ordonnance n°289-78 du 03 juillet 1978 ;
Constituons le sieur……résidant........ gardien des objets saisis
suivants :………………….
Lui faisons savoir qu’il ne peut disposer ou dilapider les objets saisis sous peine des
sanctions prévues à l'article 83 du code pénal livre II.
De tout quoi, dressons le présent procès-verbal que le gardien signe avec nous et lui en
remettons un exemplaire ou une copie certifiée conforme.

Le gardien L’officier du Ministère Public


(Signature) (Signature)

Modèle n°13 : PROCES-VERBAL DE SAISIE ET DE GARDIENNAGE.


(Note de l’auteur : ce modèle est proposé par nous)

L’an.......le.......jour du mois de...........


Nous…Officier du Ministère Public près….de…… nous trouvant à .............
Avons, en vertu des pouvoirs nous confiés par les articles 3 et 11 du code de procédure
pénale, 47 et suivants de l’ordonnance n° 78-289 du 3 juillet 1978, procédé à la saisie des objets
suivants :............ (s’il s’agit des documents) avons
présenté ces pièces au détenteur qui les a reconnues et paraphées avec nous (ou bien qui devant
son refus, sont paraphées par nous seul), (s’il s’agit d’objets) avons marqué ces objets d’une
étiquette libellée comme suit..........., étiquette que nous lui avons préalablement présentée et qui la
paraphe, reconnaissant l’objet. (éventuellement) Le détenteur nous fait
observer......................................
Avons constitué le saisi.................ou.......le.......sieur…………..résidant
à………..gardien desdits objets ;
Lui faisons savoir qu’il ne peut disposer ou dilapider les objets saisis sous peine des
sanctions prévues à l’article 83 du code pénal livre II.

De tout quoi, dressons le présent procès-verbal que le saisi et/ ou le gardien signe avec nous et lui
en remettons un exemplaire ou une copie certifiée conforme.

Le saisi et/ ou le gardien


L’officier du Ministère Public
(Signature) (Signature)

------------------------------------
Modèle n°14 : ORDONNANCE DE DESTRUCTION D’OBJETS SAISIS

Nous..........Officier du Ministère Public près............


Vu le procès-verbal de saisie dressé en date du ............... par.........................
Considérant que les objets ci-après décrits :...…………inventoriés audit
procès-verbal, sont nuisibles à la santé publique (ou dangereux pour la sécurité publique).
Vu l’article 71 de l’ordonnance n°78-289 du 3 juillet 1978.
Requérons monsieur …….gardien des biens saisis de procéder à cette
destruction, de dresser procès-verbal de l’opération et de nous adresser ledit document.

Fait à ..................le.............................

L’officier du Ministère Public


(Signature)
--------------------------------
Modèle n°15 : ORDONNANCE D’EXHUMATION ET REQUISITION A
MEDECIN

L’an.......le.......jour du mois de..........


Nous...........Officier du Ministère Public près ...............
Vu les articles 48 à 51 du code de procédure pénale
Vu les articles 15 de l’ordonnance du gouverneur général du 14 février 1914 et 65 de
l’ordonnance n°78-289 du 3 Juillet 1978,
Vu l’instruction ouverte à charge de....... inculpé de ……..fait prévu et puni
par ..............................
Attendu qu’il y a lieu pour la manifestation de la vérité de procéder à
le......
l’exhumation du corps de........... décédé .... à.......... et inhumé au cimetière
de………
Ordonnons qu’il soit procédé (éventuellement, en notre présence
le...
..... à..... heures) à l’exhumation de ce corps ; sous l’autorité du gardien du
de...........
cimetière ............... (ou sous l’autorité de l’administrateur du territoire
de..
......
.... )
docteur...........
Requérons le .... en sa qualité de médecin d’assister aux
opérations et de procéder sur la dépouille à l’expertise des points
suivants :............
.........

Fait à................... le ............................

L’officier du Ministère Public


(Signature)
-----------------------------
Modèle n°16 : MANDAT DE PERQUISITION

L’an.......le.........jour du mois de.........


Nous........Officier du Ministère Public près...............
Vu l’instruction ouverte à charge de.................inculpé de.....................fait prévu et puni
par...........
Vu les articles 12, 22 et 23 du code de procédure pénale,
Mandons monsieur …………officier de police judiciaire à compétence......................à
l’effet de procéder à une visite domiciliaire et à une perquisition en l’habitation
de........................sise à……, lui donnant plus
particulièrement pour mission de.............................

L’officier du Ministère Public


(Signature)
TABLE DES MATIRES

INTRODUCTION....................................................................................................................................................2
I. ACTES POUVANT ETRE ACCOMPLIS PENDANT L’INSTRUCION OU LE TRAITEMENT DES
DOSSIERS.................................................................................................................................................................2
1. DOSSIERS R.M.P et R.I....................................................................................................................................2
A. ACTES POUVANT ETRE SIGNES PAR LE MAGISTRAT INSTRUCTEUR...............................................3
2. DOSSIER R.A.P.................................................................................................................................................6
B. ACTES REQUERANT LA SIGNATURE OU LE VISA DU CHEF HIERCHIQUE.......................................6
II. ACTES POUVANT ETRE REDIGES A LA FIN DU TRAITEMENT DU DOSSIER........................................9
1. DOSSIER R.M.P................................................................................................................................................9
2. DOSSIER RI....................................................................................................................................................13
3. DOSSIER RAP................................................................................................................................................ 14
4. DOSSIER RAT................................................................................................................................................14
5. DOSSIER RT...................................................................................................................................................14
6. DOSSIER RACJ...............................................................................................................................................14
7. DOSSIER RECL..............................................................................................................................................14
III RAPPORT PERIODIQUES............................................................................................................................15
II. AUTRES DOSSIERS......................................................................................................................................17
III. DIVERS......................................................................................................................................................... 17
I. DOSSIERS RMP..............................................................................................................................................17
II. DOSSIERS RI.................................................................................................................................................18
III. DOSSIERS RT...............................................................................................................................................19
IV. DOSSIERS RACJ..........................................................................................................................................19
V. DOSSIERS RAP............................................................................................................................................19
VI.DOSSIERS RECL...........................................................................................................................................19
TABLEAU SYNOPTIQUE DES PREVENUS EN DETENTION PREVENTIVE.............................................20
ANNEXES : MODELES DE QUELQUES ACTES LES PLUS USITES...........................................................21

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