Vous êtes sur la page 1sur 14

DP

Examens : partiel x3 (CP ou commentaire) ; galop x2 (CP) ; DM x1 ; bonification de + ou – 1.

Introduction :

I. Le droit pénal spécial et les autres branches du droit pénal

Définition Droit pénal spécial :

- Michel Vernon : Branche du droit pénal qui traite des infractions et donne pour chacun d’entre elles, les
éléments constitutifs, les peines et le cas échéant les particularités de la répression et de la poursuite. Il crée
un texte d’incrimination qui défini les différents éléments du comportements considérés comme dangereux
ou antisociales.
Texte d’incrimination + peine = infraction pénale. S’il manque l’un des deux il n’y a pas infraction pénale.
Exemple : article 221-5 CP est un texte d’incrimination avec élément matériel et morale de l’infraction. Al. 2 = la peine de 30
ans de prison. Tout cela constitue l’infraction (d’empoisonnement dans ce cas).
Mais parfois le texte d’incrimination et la peine ne sont pas aux mêmes articles (le vol : 311-1 et 311-3)

II. Notions et rappels de droit pénal général

Définition droit pénal général :

- Jean Pradel : La détermination des incriminations dans leurs conditions d’existence et dans leurs
conséquences juridique
- Bernard Bouloc : l’étude des conditions gnérales d’incrimination et des règles générales sur la fixation
des peines
- Xavier Pin : L’ensemble des règles de fond applicable à toutes les infractions et à toutes les peines.

Rappel :

- Classification tripartite des infractions (article 111-1 CP) : crime, délit, contravention. On peut les
catégoriser en fonction de la gravité de la peine encourue :
 Article 131-1 CP : peine de réclusion criminelle (10 ans jusqu’à perpétuité)ou détention
criminelle = crime.
 Article 131-3 et 4 CP : Peine d’emprisonnement (jusqu’à 10 ans) ou peine d’amende = délit.
 Article 131-13 CP : pas de peine restrictive de liberté mais d’amende (5 classes de contraventions :
la + élevé est de 1500€ et 3000€ si c’est une récidive) = contravention.

Exemple :Article 221-1 CP : Fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de 30 ans de
réclusion criminelle. = crime Article 312-10 CP : Le chantage est le fait d’obtenir en menaçant (…). Il est puni de 5 ans
d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende. = délit.

Un délit peut être susceptible de devenir un crime par des circonstances aggravantes. Exemple : le vol = délit
(3ans emprisonnement et 45000e d’amendante. Mais article 311-8 : 20 ans et 150000 euros si vol avec arme = crime.

Vocabulaire :

- Décriminalisation : quand un fait qui était une infraction pénale est supprimée, n’en est plus une.
- Pénalisation : Quand un comportement qui n’était pas une infraction en devient une.
- Criminalisation : Quand un délit devient un crime.
- Contraventionalisation : Quand un délit/crime devient une contravention.
- Correctionnalisation : quand un crime devient un délit.
Principe de légalité pénale :

Pour le législateur :

 article 34 C° : la loi détermine les crimes et délits (et leur peine),
 Article 37 C° : les matière qui ne relève pas de la loi relève du règlement (concerne les
contraventions).
 111-2 al. 1 CP : reprend l’article 34C°.
 111-2 al. 2 CP : reprend article 37C°.
 Loi 30 juillet 1982 : Il arrive que le législateur crée une contravention et c’est pas contraire à la C°
(exemple sur la prostitution en ce moment)
 Pour résumé il faut un texte crée par la loi ou le règlement, doit prévoir et définir le comportement
et en prévoir la peine. Il est arrivé que le CCL abroge une infraction pénale pour violation du
principe de légalité car il n’était pas assez clair ( Exemple : D.C. du 4 mai 2012 : sur la définition du délit
de harcèlement sexuel à l’article 222-33 CP anc. = « le fait de harceler autrui dans le but d’obtenir des
faveurs sexuelles est puni de (…) », les éléments constitutifs de l’infraction n’étaient pas suffisamment défini
—> déclaré contraire à la C° et c’est la loi du 6 août 2012 qui est venu le réécrire, mais entre temps du coup
cette infraction n’existait plus).

Pour le juge :

 Il ne peut infliger de peine qui ne serait pas prévu dans la loi/texte/règlement


 Interprétation stricte de la loi pénale (article 111- 4 CP) : corolaire direct du ppe de légalité des
délits et des peines.
Interpréter = dégager le sens du texte/loi/règlement.
Pas d’interprétation dite extensive/analogique.
o Interprétation analogique : le juge adopte un raisonnement qui ne convient pas car il
appliquerait une loi pénale à des comportements qu’elle ne vise pas. Exemple : si on
condamne qqn pour vol alors qu’il a pas commis de vol (même si ça s’en rapproche) alors c’est
analogique. Un individu se fait servir un repas au restaurant, il n’a pas les moyens de payer et part.
Avant il n’y avait pas de soustraction frauduleuse de la chose d’autrui donc ce n’est pas du vol.
C’était de la filouterie (313-5CP).
o Pour certains auteurs (Frédéric Desporte et Francis de Guynec) il faut une interprétation
littérale des juges (le juge est seulement la bouche de la loi).
o Interprétation téléologique : le texte n’est pas claire et précis donc le juge tente de
comprendre le sens du texte adopté par le législateur, son but.

La structure de l’infraction pénale :

- Des conditions préalables (qui ne sont pas forcément de nature pénale). Donner quelque chose à qqn
- Un élément matériel : un comportement positif (action) ou négatif (abstention) = la manifestation
extérieure de la volonté criminelle. Élément matériel nécessaire que l’infraction soit consommée ou
seulement tentée.
- Un élément moral (article 121-3 CP) :
 Une faute intentionnelle = Le dol général se retrouve dans toute infraction intentionnelle.
Dol général : volonté de commettre un acte que l’on sait prohibé par la loi pénale.
Certaines fois en plus du dol général il faut démontrer que le délinquant à rechercher un résultat
déterminé = dol spécial. Exemple : pour le meurtre il faut démontrer la volonté de porter le coup en ayant
conscience que c’est interdit (dol général) + le but qui est la volonté de tuer/l’animus necandi (dol spécial).
Infractions qui nécessitent un dol spécial : celles où dans les textes quand on a les termes « en vue
de » « afin de » « dans le but de », quand on a pas ces termes parfois il y a un dol spécial et c’est les
juges qui vont découvrir sa présence (Exemple : empoisonnement)
L’élément moral ne doit pas se confondre avec les mobiles de l’infraction pénale (La raison).
En droit pénal le mobile est indifférent. C’est vrai mais ça a ses limites, la circonstance aggravante
peut démontrer le mobile (123-76 CP : mobile racisme = circonstance aggravante).
 Une faute non intentionnelle : ne concerne que les délits non intentionnels. Le législateur ne
demande que la démonstration d’une faute mais pas avec une volonté de violer la loi pénale.
 Une faute contraventionelle.
NB sur la tentative : le résultat n’est pas atteint, mais on va pouvoir à certaines conditions poursuivre et
condamner la personne pas sur le terrain de l’infraction consommée mais sur la tentative. 131-4 CP : Toutes les
infractions ne sont pas concernées par la tentative (crimes, délits) :
- La tentative est toujours punissable en matière de crime,
- La tentative de délit = uniquement pour les cas prévus par la loi.
- Jamais punissable en contravention.
Ensuite 2 conditions de fond nécessaires (article 121-5CP) :
- Commencement d’exécution
- Désistement involontaire.
Commencement d’exécution = JP arrêt Lacour 25 octobre 1962 : les actes doivent avoir pour conséquence
directe et immédiate de consommer le crime, celui-ci étant entré dans la période d’exécution = élément matériel.
L’infraction en tentative est assimilée à l’infraction consommée = encourt la même peine.

La qualification juridique des faits :

- Emmanuel Dreyer défini la qualification : « opération intellectuelle par laquelle, le juge confronte


une situation concrète aux prévisions abstraites de la loi. Il s’assure que les faits coïncident à bec les
prévisions légales avant de prononcer les sanctions qui accompagnent l’incrimination. »
- Dans le cas de pluralité d’infraction certaines qualifications sont incompatibles.
 On ne peut pas poursuivre pour vol et pour recel en même temps.
 Le meurtre et l’omission de porter secours
- Certaines fois il y a des conflits de qualification/concours de qualification : quand on a un même fait
qui peut recevoir deux qualifications juridiques différentes on se demande s’il faut choisir l’une ou
l’autre ou si on les cumule. On peut les cumuler mais l’arrêt du 26 octobre 2016 pose le principe que
lorsqu’il y a plusieurs qualifications possible on en retient une seule si les faits résultent d’une action
unique caractérisée par une seule intention coupable. L’arrêt du 18 septembre 2019 n° 1886291
confirme.
Pour choisir :
 Le juge choisi la qualification la + haute (avec peine la plus élevée)
 La qualification spéciale plutôt que générale (l’empoisonnement plutôt que le meurtre)
 L’infraction fin plûtot que moyen. Qqn fait un faux écrit pour frauder qqn, on prend la fraude et pas
l’écriture de faux.
Quand plusieurs qualifications qui protègent la même valeur sociale alors il y aura une seule déclaration
de culpabilité (une seule qualification).
Donc quand les valeurs sociales étaient différentes il pouvait y avoir plusieurs qualification et quand il y
avait qu’une seule valeur = une qualification possible (arrêt 3 mars 1960 Ben Haddadi). Mais depuis
2016 on ne sait pas trop si on peut toujours cumuler.

Concours réel d’infraction :

Une même personne va commettre plusieurs actes matériels distincts qui n’ont pas été séparés les uns des autres
d’une condamnation pénale (article 132-2 et s. CP). Un mec commet un meurtre, s’enfuit et vol une voiture mais il
renverse qqn et part sans appeler les urgences. —> il peut se voir coupable de meurtre, vol, délit de fuite. Le juge ne peut
prononcer qu’une seule peine de même nature dans la limite du maximum légal le + élevé. On peut cumuler les 30
ans du meurtre et 45000 euros d’amende pour vol. Donc en gros on peut les cumuler mais faut pas que ça aille au-delà du
seuil légal. Le fait d’avoir commis le meurtre + le fait d’avoir renverser qqn sans appeler urgence ça menait à 60 ans de peine
d’emprisonnement. C’est pas possible.
Exception (Article 132-7) les peines d’amendes pour contravention se cumulent entre elles et se cumulent aux
autres crimes et délits.

Circonstances aggravantes :

132-75 CP : Arme :


- Arme par nature (circonstance aggravante)
- Arme par destination (circonstance aggravante)
- Arme factice (circonstance aggravante)
- Utilisation d’un animal (circonstance aggravante)
132-76 et 77 : autres circonstances aggravantes comme mobile discriminatoire, sexiste….

Les personnes pénalement responsables :

- Les personnes physiques : auteurs, co-auteurs, les personnes ayant participé à l’infraction (complices).

NB : pour une complicité il faut une infraction pénale principale punissable (121-7 CP) (infraction consommée
ou tentée). Article 121-6 : complice encourt la même peine que l’auteur principale.
Complicité par fourniture d’instruction ou par instigation.

- Les personnes morales (121-2 CP) : seul l’Etat ne peut pas voir sa R engagée. Conditions nécessaires et
cumulatives :
 Infraction doit être commise par un organe ou un représentant.
 Que l’infraction ait été commise pour le compte de la personne.

R pénale de la personne morale et physique sont cumulables.

PREMIÈRE PARTIE : DES CRIMES ET DÉLITS CONTRE LES PERSONNES

Chapitre I - Les atteintes volontaires à la vie

Exception sur le droit à la vie :


- DC du tribunal, mais depuis le 1er juillet 2003 le protocole N°13 à la convention prohibe la peine de
mort. Arrêt 2 mars 2010 estime que ce protocole interdit la peine de mort en toute circonstance.
- Légitime défense
- (Un autre pas entendu)

Section I - Le meurtre et l’assassinat

Meurtre :
- Homicide volontaire cad fait de tuer volontairement un être humain.
- Article 221-1 CP
- Puni de 30 ans de réclusions criminelles.

I- Condition préalable

- Plusieurs conditions nécessaires cumulatives :


 Conditions préalables : il faut une victime qui doit être humaine, vivante, différente de l’auteur
du meurtre. Vivante : doit être née et pas encore décédée. Arrêt 29 juin 2001 Ass. Pléinière :
Au vue du Principe de légalité des délits et des peines il faut considérer que l’enfant à naître n’est
pas une personne vivante accident de voiture, une conductrice fut blessée, elle était enceinte de 6 mois
mais en raison du choc de l’accident elle a perdu le bébé —> homicide involontaire ? Arrêt ch. Criminelle
2 décembre 2003 : une personne poursuivie et condamné pour homicide involontaire dans le cadre d’un
incident de la circulation. Une femme enceinte de 8 mois a été grièvement blessée. Le jour de l’accident la
femme a donné naissance à un garçon et 1h après le petit garçon est décédé = le petit garçon est considéré
comme vivant et donc condamnation pour homicide involontaire. Car c’est à cause des lésions vitales
irréversibles subis au moment du choc qu’il est mort. Arrêt 25 juin 2002 : femme grossesse à son terme,
elle est placée sous surveillance à la clinique. Elle signale une anomalie cardiaque à la sage femme qui s’en
fou, le lendemain matin le même contrôle constate aussi l’anomalie, puis arrêt cardiaque. Le médecin extrait
par césarienne l’enfant. La CA estime que si la sage femme avait pas fait nptq alors l’enfant avait la capacité
de survivre par lui-même car il était à terme. La CCASS casse et annule l’appel car il est pas né vivant.
Parfois la personne agit l’intention de tuer et croyait qu’elle était vivante alors qu’elle était morte
alors c’est une tentative d’infraction impossible. Arrêt ch. Criminelle Perdereau du 16 janvier
1986 : C’est une tentative car les deux conditions sont réunies : le commencement de l’exécution et
le désistement involontaire (le fait que la personne soit morte alors qu’il ne le savait pas).

NB : Cas du féminicide : Pour la prof on devrait pas intégrer ce terme car le meurtre existe déjà et la
circonstance aggravante de sexisme existe (132-77CP).
II- Élément constitutif
A- Element matériel

Silence du texte sur la def de l’élément matériel et les moyens de donner la mort à autrui.
Il faut :
- Un acte de violence,
- Un résultat,
- Un lien de causalité entre l’acte de violence et le résultat.

L’acte de violence :

Il doit être positif et matériel (comme le rappel l’arrêt du 5 mars 2019) :

- Acte positif : le meurtre est une infraction de commission donc qui consiste à commettre positivement
un acte prohibé par la loi. Affaire de la séquestrée de poitier de 1901 : quand il n’y a pas d’acte positif
de violence physique on ne peut condamner pour meurtre. Un homme avait laissé vivre sa sœur qui était
aliéné mentale dans une chambre sans air, sa santé s’est aggravée. La cour n’a pas voulu le condamner pour
violence volontaire (c’est pas un meurtre mais cette affaire est transposable au meurtre.
- Acte matériel : cela exclut certaines infractions (sorcellerie, poupée vaudou) = infraction surnaturelle
(c’est pas vraiment une infraction, c’est insusceptible de commettre la mort). A part ça le meurtre. Peut
être commis par tout moyen possible. Cela peut être fait par plusieurs actes dans le temps (arrêt 9 juin
1977). L’acte matériel peut prendre toutes les formes.

Un résultat :

Résultat : mort de la victime. Au moment où le résultat survient, l’infraction est réputée consommée.

Lien de causalité entre l’acte positif de violence physique et le résultat :

Il faut constater que ce sont les actes positifs qui sont la cause principale de la mort de la victime (comme le
rappel l’arrêt 8 janvier 1991 : collision entre 2 véhicules, les occupants se sont affrontés, l’un des gars a tenté de sortir le
passager de l’autre véhicule et ce dernier a porté des coups de couteau, ces lésions devaient entrainé une incapacité de L de
60 jours, mais en raison de défaillance d’un appareil de réanimation la victime est décédée à l’hôpital. = pas condamnation du
porteur des coups de couteaux.)

B- Élément moral

1- Le dol général

Dol général : La volonté de commettre un acte en ayant conscience de violer la loi pénale. `

2- Le dol spécial

Dol spécial : Intention d’atteindre un résultat déterminé. (Dans le cas du meurtre : l’intention de tuer : animus
necandi).
C’est le seul élément qui différencie le meurtre des coups mortels (violence volontaire qui vont entraîner la mort
sans intention de la donner).
On prouve ce dol spécial : par déduction :
- Arret chambre pénale de la CCASS 5 février 1957 : fait de frapper la victime avec une arme
dangereuse sur une partie du corps particulièrement exposée (les parties vitales) constitue un dol
spécial.
- Arrêt 22 mai 1989 : Plusieurs tires dans le dos.
- Arrêt chambre criminelle 9 janvier 1990 : Force avec laquelle le coup a été donné et la région du
corps où le coup à été donné.
- Arrêt 15 mars 2017 pourvoir n°1687694 : l’utilisation d’une arme meurtrière et la région où la
victime est frappée.

NB : L’euthanasie : pas accordé en France indifféremment de la volonté de la victime.


- Euthanasie active (suicide assisté) n’est pas permis en France,
- Euthanasie passive : fait d’arrêter les soins lorsque la mort est certaine alors c’est possible sous
certaines conditions.
- Dans les deux cas d’euthanasie le consentement de la victime est indifférent.

Quand l’auteur dit qu’il n’a pas voulu tuer la victime. Cela peut etre admis sauf dans 3 cas :
- L’erreur sur la personne : 4 janvier 1978 pose le principe qu’il n’importe que les victimes de l’acte
commis dans une intention homicide ait été autre que celles qui étaient visées dans l’intention de son
auteur.
- La maladresse
- Dol indéterminé : quand l’auteur des faits cherche a parvenir à un résultat mais sans savoir
précisément le résultat. Coup de feu dans le tas, bombe… On retient l’intention de tuer.

Circonstances aggravantes du meurtre :

- Article 221-2 al. 1 CP : le meurtre qui précède, accompagne, ou suit un autre crime = réclusion
criminelle a perpétuité
 26 février 2014 pourvoi n° 1284993 : Un accusé ne peut être déclaré coupable de meurtre que si
lui-même (…) a été coupable du crime concomitant »

 ch. Criminelle 17 juin 2020 pourvoi n° 1980718 : deux crimes à l’encontre de 2 personnes
différentes, un crime peut être la circonstance aggravante du second crime et vice versa.

- Article 221-2 al. 2 CP : le meurtre qui a pour objet de préparer ou faciliter un délit, faciliter la fuite ou
d’assurer l’impunité de l’auteur ou du complice d’un délit = réclusion criminelle à perpétuité.
- Article 221-3 CP : le meurtre commis avec préméditation ou guet-apens constitue un assassinat =
réclusion criminelle à perpétuité. Préméditation = article 132-72 : dessin formé avant l’action de
commettre un crime ou un délit déterminé. Guet-apens défini par la loi 17 mai 2011 : fait d’attendre un
certain temps une ou plusieurs personnes dans un lieu déterminé pour commettre à leur encontre une ou
plusieurs infractions.
- Article 221-4 : bande organisée, mineur de – 15 ans, sur conjoint, sur un ascendant légitime ou naturel
ou sur le père ou la mère, sur un magistrat, juré, avocat…sur un témoin, une victime ou une partie
civile…= réclusion criminelle à perpétuité.

Section II - L’empoisonnement

Empoisonnement

- Article 221-5 = élément légal : Le fait d'intenter à la vie d'autrui par l'emploi ou l'administration de
substances de nature à entraîner la mort constitue un empoisonnement.

- L’infraction d’empoisonnement n’exige pas un résultat. L’empoisonnement a pour but de donner la


mort mais on n’est pas obligé de prouver que la victime est morte pour caractériser l’infraction.

I- Infraction préalable

Même conditions cumulatives que pour le meurtre :


- Il faut une victime qui doit être humaine, vivante, différente de l’auteur du meurtre. (Cf meurtre)
- La substance administrée doit être de nature à entraîner la mort = substance mortifère (la nature de
la substance importe peu). La substance même peut être mortifère mais il est admis que ce soit un
mélange de substance qui est mortifère = arrêt 8 juin 1993 : les deux séparément ne sont pas mortifères
mais réunis ils le sont.
La substance peut également être mortel en raison de la quantité.
LA SUBSTANCE DOIT ÊTRE OBJECTIVEMENT MORTEL (pour la plupart des gens elle le
serait).
Si ce n’est pas objectivement mortel on ira sur l’infraction d’administration d’une substance
objectivement nuisible (article 222-15CP).
Cette distinction entre administration d’une substance nuisible et empoisonnement s’est posé dans le cas
du SIDA. Les arrêts ont considéré que c’était l’administration d’une substance nuisible et non un
empoisonnement = CCAss 10 janvier 2006 et confirmé par arrêt 5 octobre 2010.

Si la substance est parfaitement inoffensive alors que l’agent croit qu’elle est objectivement mortelle
alors la condition préalable n’est pas possible mais on peut aller sur la tentative de meurtre ??? ça relève
du cas d’école

II- Éléments constitutifs

A- L’élément matériel

Elément matériel = c’est l’emploi ou l’administration de cette substance (article 221-5). Cet
emploi/administration est vue de manière large (piqure, nourriture, morsure…) peu importe le mode
d’administration, l’important est que la substance soit administrée dans l’organisme de la victime. L’infraction
est consommée au moment de l’absorption par la victime de la substance mortifère. La victime peut elle-même
s’administrer la substance à partir du moment où l’agent à mis à disposition la substance à la victime.

Article 121-4 CP : la tentative d’empoisonnement existe. C’est lorsqu’il y a eu un commencement d’exécution
avec la mise à disposition de la victime, et le désistement volontaire serait que pour une quelconque raison en
dehors de la volonté de l’auteur la victime n’a pas administré la substance (arrêt 5 février 1958).

B- L’élément moral

Article 121-3 al. 1 CP : ça doit être une infraction intentionnelle et il faut au moins un dol général qui est la
volonté de commettre un acte en ayant conscience de violer la loi pénale.
Faut-il un dol spécial ?OUI
Arrêts 2 juillet 1998 : La seule connaissance du pouvoir mortel de la substance administrée ne suffit pas à
caractériser l’intention homicide. Une personne atteinte du VIH – relation sexuelle non protégée + contamination. (donc
il faut en plus autre chose ?!)
Arrêt 18 juin 2003 affaire du sang contaminé a complété cette formulation : il doit avoir agi dans l’intention
de donner la mort. = animus necandi.

III- La répression

221-5 : empoisonnement = 30 ans de réclusion criminelle.


221-5 al. 3 CP : Perpétuité quand il est commis dans l’une des circonstances prévues à l’article 221-2, 221-3,
221-4 CP.

Section III - Le mandat criminel

Arrêt Lacour et arrêt Schieb du 25 oct 1962 : on était dans le cas d’un mandat criminel mais cette notion
n’existait pas.
221-5-1 CP par la loi 9 mars 2004= élément légal du mandat criminel. = 10 ans d’emprisonnement et 150000
euros d’amende.

I- Les éléments constitutifs

A- L’élément matériel

Element matériel suppose un acte de provocation. Cet acte doit poursuivre un objectif un but : la commission par
une tierce personne d’un assassinat ou d’un empoisonnement peu importe que la tierce personne accepte le
contrat.
L’assassinat ou l’empoisonnement ne doivent pas être commis.
222-26-1 : pour le viol
222-30-2 : pour l’agression sexuelle.
B- L’élément moral

Il faut un dol général : Volonté de commandité en sachant que cela va à l’encontre de la loi pénale.
Dol spécial : volonté de provoquer par l’intermédiaire d’une autre personne la mort de la victime.

C- Répression

10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

NB :
221-5-3 prévoit des exemptions de peine et atténuation de peine pour l’empoissonnement et l’assassinat.
221-5-1 al 1 : tentative d’empoisonnement + avertissement des autorités
Al. 2 : empoisonnement + avertissement des autorités

Chapitre II - Les atteintes volontaires à l’intégrité physique et psychique

Section I - Les violences volontaires

La loi pénale ne défini pas la notion de « violence ». L’ancien CP de 1992 traitait des « coups et blessures » et
« voie de fait » qui est l’ancêtre de « violence ». Aujourd’hui le CP parle de « violence volontaire ». Il s’agit
d’atteinte à l’intégrité physique et psychique.
Violences volontaires sont visées par de nombreux articles du CP il est dur de trouver le bon fondement
juridique.
- 222-7 et s. pour les violences criminelles et délictuelles :
- Violences contraventionnelles 2 sortes :
 4ème classe : R624-1 CP
 5ème classe : R625-1 CP

I- Les éléments constitutifs

A- Elément préalable

Même que pour les crimes : victime vivante, humaine, différente de l’auteur.

B- Elément matériel

Acte positif de violence

Il faut un acte positif donc c’est une infraction de commission (comme vue précédemment arrêt 5 mars 2019).
Cet acte peut être un contact entre l’auteur et la victime et parfois non. Cet acte positif peut être direct ou
indirect.

Contact entre victime et l’auteur

Le coup peut être direct = immédiat (les deux personnes se touchent physiquement).
Le coup peut être indirect = médiat (le contact passe par l’intermédiaire d’un objet : arme, véhicule, chien…).
NE PAS OUBLIER D’ALLER VOIR LA CIRCONSTANCE AGGRAVANTE D’ARME.

Pas de contact entre la victime et l’auteur :

L’acte positif a lieu mais il n’y a pas de contact entre auteur et victime mais on va estimer qu’il y a une violence
à partir du moment où cet acte positif vient impressionner fortement la victime. = « voie de fait » auparavant.
Exemple :
- Arrêt 7 mars 1972 : En visant les violences des voies de fait exercées volontairement, le législateur
a entendu réprimer celle qui sans atteindre matériellement la ou les personnes sont cependant de
nature à provoquer une sérieuse émotion. Ils balancent du fumier des pierres sur la route, personne de tuer
mais beaucoup de passant ont été grandement effrayés par le bruit d’explosion et l’éclatement des sacs.
- Arrêt 13 juin 1991 : Les juges ont relevé que les différents envoies ont par leur contenu vivement
impressionnés les destinataires. La CCass confirme et estime que c’est un délit de violence ou de
voie de fait. Personne avait adressé 45 lettre anonymes à une victime contenant toutes des papiers avec des
dessins de croix gammées, cercueil et des écrits injurieux et menaçant.

Les violences ou voie de fait comprennent celles qui sans atteindre matériellement la personne ni lui causer
d’incapacité de travail sont cependant de nature à provoquer un choc émotif.

Chambre crim 2 sept. 2005 : le délit de violence peut être constitué en dehors de tout contact matériel avec le
corps de la victime par tout acte ou comportement de nature à causer sur la personne de celle-ci une atteinte à
son intégrité physique ou psychique caractérisée par un choc émotif ou une perturbation psychologique.

Article 222-14-3 loi du 9 juillet 2010 : Les violences sont réprimées quel que soit leur nature y compris si ce
sont des violences psychologiques.

Résultat des violences

Il faut démontrer que l’acte positif a atteint un résultat qui est de remettre en cause l’intégrité de la victime.
L’auteur ne peut jamais savoir à l’avance quel sera le résultat de son comportement. Mais la répression dépend
du résultat constaté.
- La mort
- Une infirmité permanente
- Une ITT plus ou moins longue (ça ne signifie pas que l’ind doit avoir un emploi)

21 nov 1988 : Quand pas de contact avec la victime c’est plus difficile à caractériser donc on utilise le faisceau
d’indice. Femme séquestrée par son ex s’échappe en décédant l’escalier, elle se retrouve dans la rue. Il la rejoint la saisie par
les cheveux, la menace avec son poignard et la contraint à revenir chez elle. Il la repousse  elle panique et saute par-dessus
le balcon  Incapacité de L pendant 45 jours. Donc déduction que le comportement violent du prévenu a impressionné
vivement la victime et l’a incité à sauter par la fenêtre.
Autre exemple : la bagarre généralisée. Comment établir que le résultat dommageable provient de tel acte ou tel
acte. Arrêt 13 juin 1972 : La ch crim de la CCAss estime que quand les violences ont été faites volontairement
par plusieurs personnes et ce au cours d’une scène unique de violence, l’infraction peut être appréciée dans son
ensemble cad de la même manière pour chaque protagonistes.

C- Elément moral

L’élément moral va permettre de distinguer entre violence volontaire et involontaire.

Dans l’infraction on prend en considération la volonté de porter le coup sans s’attacher au résultat tel qu’il est
survenu. Il doit y avoir une volonté de porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique de la victime.

Pour certains il y a un dol spécial qui serait la volonté de faire du mal exprès mais cela n’a pas été confirmé par
la JP.

L’erreur sur la personne est indifférente.


Les mobiles sont indifférents à la caractérisation de l’infraction.
Arrêt 7 juin 1961 : le déni de violence volontaire est constitué lorsqu’il y a un acte volontaire de violence, quel
que soit le mobile a inspiré cette acte et alors même que l’auteur n’aurait pas voulu le dommage qui en aurait
résulté. Acte positif, acte matériel, et élément moral est réuni  condamnation dans ce cas. Mais on peut se
poser la question si il a vraiment voulu intenter à l’intégrité physique à la victime.
La plaisanterie n’exempt pas de violence donc c’est caractérisé.

II- Répression

La peine varie en fonction du résultat et des circonstances aggravantes.


Différents types de résultat/préjudice :
- La mort
- Une infirmité permanente
- Une ITT plus ou moins longue (ça ne signifie pas que l’ind doit avoir un emploi)

En fonction de la peine on saura si la peine sera contraventionnelle, délictuelle, criminelle.

Aucune ITT :

- Article R624-1 CP : violence légère. Sont punis par l’amende prévu par les peine contraventionnelle de
4ème classe = 750 euros.

ITT inférieure ou égale à 8 jours :

- R625-1 CP : violence volontaire sont punis de la contravention de 5ème classe = 1500 euros.

Quand ces violences contraventionnelles sont commises dans certaines circonstances aggravantes, elles se
transforment en délit = article 222-13 énumère les circonstances aggravantes : 3 ans d’emprisonnement et 45
000 euros d’amende (IL FAUT ALLER LE LIRE SEUL) ; 5 ans et 75 000 euros d’amende dans 2
circonstances :
- Sur un mineur de 15 ans et une perssonne ayant une autorité de droit ou de fait.
- Si un mineur assiste aux faits et que ces faits sont commis par le conjoint/concubin/pacsé.
Moins de 8 jours d’ITT : Quand plus de 2 circonstances aggravantes = 5 ans et 75000 ; Quand plus de 3
circonstances aggravantes : 7 ans et 100 000 euros d’amende.

ITT de + de 8 jours.

Article 222-11 et 12 avec les circonstances aggravantes.

- Une circonstance aggravante : 5 ans et 75000.


- 2 circonsrances aggravantes : 7 ans et 100 000 euros d’amende
- 3 circonstances aggravantes : 10 ans et 150 000.

Infirmité permanente :

= 222-9 CP.

Cette infraction devient un crime si elle est commuse avec une circonstance aggravante —> 15 ans de réclusion
criminelle (222-10CP)

Mort de la victime sans intention de la donner

222-7 CP : 15 ans de réclusion criminelle.


= infraction praeterintentionelle = dol dépassé= le résultat a dépassé l’intention. ON voulait porter atteinte à
l’intégrité physique de la victime mais on ne voulait pas sa mort.
222 – 8 CP : Circonstances aggravantes = 20 ans de réclusion criminelle.
2 circonstances aggravantes spéciales —> 30 ans de réclusion criminelles :

Circonstances aggravantes générales

132-76 à 132-79.

Autres choses particulières :

La tentative de violence n’est pas punissable.


Loi 5 mars 2007 : article 222-33-3 = complicité particulière des atteintes aux parsonnes (vidéo lynchage –
happyslaping) : cet article puni le fait de filmer la commission de violence et ou de diffuser des vidéos de
violence. Exception : Pas applicable quand l’enregistrement et la diffusion rendre dans le cadre d’une profession
ou est réalisé pour servir de preuve en justice.

222-14 : peine spécifique quand les violences sont habituelles (au moins 2 x) et qu’elles sont commises sur une
personne particulièrement vulnérable ou un mineur de 15 ans ou -.

222-15-1 : « Constitue une embuscade le fait d'attendre un certain temps et dans un lieu déterminé un
fonctionnaire de la police nationale, un militaire de la gendarmerie, un membre du personnel de l'administration
pénitentiaire ou toute autre personne dépositaire de l'autorité publique, ainsi qu'un sapeur-pompier civil ou
militaire ou un agent d'un exploitant de réseau de transport public de voyageurs, dans le but, caractérisé par un
ou plusieurs faits matériels, de commettre à son encontre, à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa
mission, des violences avec usage ou menace d'une arme.

L'embuscade est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

Lorsque les faits sont commis en réunion, les peines sont portées à sept ans d'emprisonnement et à 100 000 euros
d'amende. »

III- Les justifications de l’infraction de violence

La violence physique peut être autorisé par la loi parfois par la coutume. Certaines dispositions du CPP justifie
des contraintes jud : arrestation, opération de maintien de l’ordre… à partir du moment ou c’est nécessaire et
proportionné. Exemple :
- Arrêt ch. Criminelle 18 février 2003 pourvoi n° 02800 95 : torture et acte de barberie durant
l’entretien = pas proportionné ni nécessaire. CEDH 09.10.2007 Sahoud c. France où la France a été
condamnée sur le fondement de l’Art.2 (droit à la vie) via une technique d’immobilisation policière
dangereuse causant la mort de Sahoud par une asphyxie lente.

- Rapport d’enquête parlementaire du 20.01.2021, Recom. 14: « interdire le recours aux lanceurs de
balles de défense, lors de mouvements de foule, sauf en cas de graves dangers ou d’émeutes » limitation
drastique le recours aux LBD.

- Article 73 CPP : en cas de crime ou délit flagrant puni d’une peine d’emprispnement toute personne en
a l’auorité pour appregénder l’ind et l’emmener devant la police si c’est nécessaire et proportionné.

- Droit de correction des parents sur les enfants mineurs : avant on pouvait exercer violence légère. Arrêt
29 oct. 2014 1386371 : pas de violence grave, humiliante et entrainant un dommage à l’enfant mais
sinon c’est bon si c’est proportionné et que ce n’est pas humiliant. Loi 10 juillet 2019 : modifie article
371-1 CC et ajoute que l’autorité parentale s’exerce sans violence physique ou psychologique.

- Le droit disciplinaire des enseignants : arrêt 7 novembe 2017 pourvoi n° 1684329 : il ne faut pas que
ça excède le pouvoir disciplinaire dont dispose les enseignants. Cris, jet d’enfant dans le couloir. La dame
s’est très souvent emportée, les a tiré par les bras, lui donnant ses coups sur la tête, les a mis dans le noir, giflant.

- Acte de violence volontaire : s’ils œuvre pour le bien être ou le mieux être du patient alors c’est
possible. Exemple : médecin..

- On se demande si les violences peuvent être excusées par l’accord de la victime. Selonn la JP CEDH
du 17 février 2005 KA et AD c. Belgique: les relations sexuelles sadomasochistes relèvenet de la vie
privée et donc du droit à la vie. Mais la notion d’autonomie personnelle permet d’opérer des choix
concernant son propre corps. Il faut qu’il existe des raisons graves pour que soit justifiée une ingérence
des pouvoirs P dans le domaine de la sexualité. Il faut que la violence dépasse un certain seuil et lorsque
l’on dépasse la limite du consentement de la victime. . = article 8 §2 recours au droit pénal possible.
Avant l’arrêt du 19 devrier 1997 posait le ppe que le dommage est puni même s’il est pratiqué durant
des relations sexuelles consenties. « Que ces actes soient commis dans un cadre personnel n’y change
rien ».
Donc différence entre l’avis de la France et celle de la CEDH.

Muriel Fabre Magnan le sadisme n’est pas un droit de l’H 2005 réagit à cet arrêt de la CEDH en disant: Si la
seule chose qui compte est l’autonomie personnelle alors le choix pour aller à s’adonner à des activités percues
comme très dangereuse pour la personne au nom de l’autonomie personnelle et consentente (excision des filles
consententes).

Arrêt 22 décembre 2009 : les violences sexuelles.


Arrêt 25 juin 2019 : violence volontaire classiques

Section II - L’administration de substances nuisibles

Article 222-15 : l’administration de susbstance nuisible ayant portée atteinte à l’ingrétité physique et psychique
d’autrui est puni des peines mentionnées de l’article (…).

C’est un infraction de résultat et ce résultat nous permet de connaitre la peine.

I- La condition préalable

- Humaine, vivante, distincte de l’auteur.


- Il faut une substance nuisible qui est de nature à porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique
d’autrui. Objectivement la substance doit être nuisible pour tout le monde ou la majorité des gens.
II- Elements constitutifs

A- Element matériel

Il faut identifier un acte d’administration de la substance donc un acte positif et un résultat et un lien de causalité
entre l’administration et le résulat. Le procédé apporte peu (piqure, morsure, inhalation…). Mais récemment cela
a été mis à mal : Arrêt ch. Criminelle 5 mars 2009 pourvoi n° 1882704: relations sexuelles non protégées avec
personne porteuse du VIH sans avoir prévenu qu’il en était porteur. Elle n’a pas été contaminé mais elle a remis un certificat
médical qui faisait état d’une ITT de 10 jours. Elle voulait entrer en voie de condamnation. Les juges ont estimé que ne
comportant qu’une charge virale de VIH constamment indetectable depuis 2001, preuve suffisante par la durée du contrôle
que la séropositivité n’est plus que potentielle mais non actuelle. Les fluides corporels ne saurait être considéré comme
nuisible même si l’intéressé était porteur de particule viral dans certains de ses tissus(…) . La CCASS estime qu’en
l’absence de contamination l’élément matériel de l’infraction faisait défaut (pas d’administration de la substance
nuisible) donc l’individu n’est pas condamnable.

B- Element moral

Dol général : volonté d’administrer la substance que l’on sait nuisible.


Dol spécial : volonté de porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique de la victime.

III- La répression

Est puni quasi comme les violences.

222-15 : est puni des peines mentionnées aux articles 222-7 à 222-14-1. Donc la répression est la même que
celle des violences.
222-7 : 15 ans de réclusison criminelle car c’est un crime.
Circonstances aggravantes :
- 1 cieconstance aggaravante = 20 ans de réclusion criminelle
222-9 : 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende en cas d’infirmité permanente.
222-10 : devient un crime
222-11 :
222-12 : avec le nombre de circonstances aggravantes.
222-13 :
Si pas d’ITT ou inférieur ou égal à 8 jours + pas de circonstances aggravantes : il faut retomber sur la
qualification générale de violence volontaire.

(ELLE VA BCP TROP VITE IL FAUDRA ALLER VOIR LES ARTICLES SEULS ELLE A DIT)

TENTATIVE :

Particulier de retenir la tentative, elle est réprimée en matière délictuelle, inexistante en matière contraventionelle
et compliqué à établir en matière de crime.

Section III - Les menaces (on ne le traite pas).


Section IV - Les infractions de nature sexuelle
Ne oas confondre la categorie générique d’agression sexuelle (viol + autre a-infractions sexuelles) et l’infraction
autonome d’infraction sexuelle.
I. Le viol et les autres agressions sexuelles

Article 222-22 : constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte,
menace ou surprise.
Article 222-22 al. 2 : Cela n’exclu pas les violences conjuguales.
Artcile 222-22 al. 3 : Quand les agressions sexuelles sont comises à l’étranger sur un mineur par un Français ou
par un individu résidant en France la loi Fr est applicable.

A. Le viol

Le viol avant les années 80 n’est pas défini. La loi du 23 decembre 1980 a été applicable jusque la loi du 3 aout
2018 (juste en 1994 on a ajouté a coté de la contrainte, la surprise et la violence la notion de « menace ») : Tout
acte de penetraton sexuelle de quelque nature qu’il soit commuse sur la personne d’autrui par menace,
contrainte, violence ou surprise est un viol, le viol est puni de 15 ans de réclusion criminelle. Modification
totale de la def par la loi du 3 aout 2018 l’article 222-23 : Tout acte de penetration sexuelle commis sur la
perosnne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte menace ou surprise constitue un viol.

1- Element prealable

Victime humaine, vivante et distincte de l’auteur. Vivante rappelé par l’arrêt du 13 juillet 1965 bulletin
criminelle 175.
2- Elements constitutifs

a- Element matériel

Il faut un acte de pénétration sexuelle qui doit avoir eu lieu sur la personne d’autrui ou sur la peronne de l’auteur.
Il doit avoir été réalisé soit par violence, par surprise, par menace ou par contrainte.

Acte de pénétration sexuelle :

C’est la seule différence qu’il y a entre le viol et l’agression sexuelle. La notion de pénétration a évolué en JP :
- Au début : Simplement l’introduction du sexe de l’H dans celui de la F.
- Quans on parle de « penetration » c’est la Pénétration dans l’organe sexuel ou pénétration par l’organe
sexuel.
 Dans l’organe sexuel : c’est pénétration sexuelle dans l’organe sexuel féminin par l’organe sexuel
masculin, un doigt, un bois, un corp étrangé. Il a même été retenu le 27 avril 1994 bulletin
criminel n° 157 le corps étrangé d’une carotte. Puis on a aussi admis la pénétration de l’organe
sexuel dans un endroit qui n’est pas sexuel (l’anus) : 6 dec 95 bulletin criminelle 272 : a retenu la
penetration dans l’anus comme étant un organe sexuel à la condition que l’on puisse retenir une
connotation sexuel à l’acte de pénétration (avant l’arrêt du 9 decembre 1993 n’estimait pas que
c’était un viol).
 Par l’organe sexuel : Puis une félation peut constituer un acte de pénétration sexuel donc
pénétration de l’organe sexuel dans la bouche (arrêt 22 mai 1996 bulletin criminel 212).

 Par contre la pénétration par un objet non sexuel dans un organe non sexuel n’est pas un viol même
s’il y a une conotation sexuelle (21 février 2007). Filles vont chez le médecin, le médecin introduit un
objet de forme falique avec preservatif dans bouche = pas viol.

B. Les autres agressions sexuelles

II. L’exhibition sexuelle


III. Le harcèlement sexuel

Chapitre III - Les atteintes involontaires à la vie et à l’intégrité physique ou psychique de la personne
Chapitre IV - La mise en danger de la personne humaine
Section I - Le risque causé à autrui
Section II - L’omission de porter secours (sous réserve)

DEUXIÈME PARTIE : DES CRIMES ET DÉLITS CONTRE LES BIENS


Chapitre I - Les infractions principales d’appropriation frauduleuse
Section I - Le vol
Section II - L’escroquerie
Section 3 : L’abus de confiance
Chapitre II - Une infraction de conséquence : le recel

Vous aimerez peut-être aussi