Vous êtes sur la page 1sur 31

LES ABREVIATIONS

A.L : Alinéa

A.T : Amende Transactionnelle

Art : Article

C.P : Code Pénal

C.P.P : Code de Procédure pénal

D.A : Date d’Arrestation

D.A : Dossier Administratif

D.I : Date d’Inscription

I.P.J : Inspecteur de Police Judiciaire

M.A.P : Mandat d’Arrêt Provisoire

M.E : Mandat d’Elargissement

M.P : Ministère Public

Na : Nationalité

O.C : Ordonnance de Confirmation

O.D.P : Ordonnance de Détention Préventive

O.M.P : Officier du Ministère Public

O.M.L.D : Ordonnance de Main de Levée de la Détention

O.M.L.P : Ordonnance de la Mise de Liberté Provisoire

O.P.J : Officier de la Police Judiciaire

P.G : Parquet Général

PROREP : Procureur de la République

P.V : Procès-Verbal

R.A.P : Registre Autre Parquet

R.A.T : Registre d’Amende Transactionnelle

R.E.C.L : Registre des Enfants en Conflit avec la Loi

R.D : Registre de Détention

R.F.N.I : Registre de Fait Non Infractionnel

1
R.I : Registre d’Information

R.M.P : Registre du Ministère Public

R.M.P/A : Registre du Ministère Public en Appel

R.O.S : Registre des Objets saisis

2
AVANT PROPOS
La nécessité de présenter un rapport de stage à la fin de notre premier
cycle en Droit nous oblige à réaliser cette tâche, rapport permettant à nos autorités
académiques le contrôle et l’appréciation de nos travaux pratiques durant notre
période de stage.

La période qui nous a non pas seulement permis de concilier la théorie à la


pratique, mais également à nous rapprocher de la vie professionnelle.

Qu’il nous soit permis de remercier tout d’abord le DIEU tout puissant,
créateur de toute chose, source de bénédiction et de bonté qui nous a donné la force
et le courage de débuter et d’aller jusqu’au bout de la période.

Ensuite de remercier le procureur de la république du parquet près le


tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, Monsieur ISOFA NKANGA
EDMOND, lui qui nous a reçu dans son office en tant que stagiaire pour apprendre
l’art de la magistrature.

Dans ce même contexte, nous remercions le premier substitut du


procureur de la République, Monsieur BASHONGA SITA SERGE SALVATOR
(BAS), qui malgré ses multiples occupations nous a permis de voir la réalité du
terrain à travers ses encadrement.

Nous remercions aussi tous les magistrats et membres du Local 10 du


parquet près le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe qui ont participé
activement à notre apprentissage.

Nous saisissons en outre l’occasion pour remercier les personnels du


Secrétariat du parquet près le tribunal de grande instance plus particulièrement
Maman CHARLOTTE et Monsieur CHRISTIAN JOSEPH KALEMBA qui ont
collaboré à notre apprentissage.

Pour clore, nous remercions tous nos proches qui ont permis la rédaction
du présent rapport de stage : notre père NKOY MWAKANZAL HIPPOLYTE ; notre
mère OMBENG ANKUM DEBORAH ; nos frères, NKOY ABAL’ENKIM HUBERTO,
NKOY ANGAL HARDY, NKOY ABWE OMAS WINNER, NKOY BUL’ABAL
OCTAVE, NKOY LAZOL’ANZEM ALVARO ; notre tante ; OMBENG FULL-A-FUL
NAOMIE ; notre orienteur : Me ROGER MAKOLO TSHIMANGA ; sans oublier nos
proches ; SEPHORA KAPOMPOLE, DAVID KAZADI, MOISE LONGOLI, JEREMIE
MABIALA, ENOCK IDIAMBOKO, GRACE MUSEY, JOY BIGOMOKERO, PRINCE
EVANS KUETUSUEKILA , HANS LUKALI , LOUISON TUABU ainsi que JOEL
NUMBI.

3
INTRODUCTION
Tout finaliste du premier cycle de la faculté de droit en République
Démocratique du Congo ne peut prétendre avoir reçu une formation complète de
son niveau sans qu’il soit passé dans une quelconque institution judiciaire de la place
en vue de concilier les enseignements théoriques reçus à l’université avec la pratique
sur le terrain.

C’est dans cette optique que nous partons du programme académique


Congolais pour effectuer notre stage qui n’a duré que deux mois au sein du parquet
près le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe lequel choix a été motivé au-
delà des objectifs généraux poursuivis par le ministère de l’Enseignement supérieur
et universitaire, par le souci de mieux comprendre le droit pénal tel qu’appliqué dans
les cours et tribunaux.

Le choix de cet office n’est pas hasardeux, il résulte d’un rêve que nous
avons toujours eu de prester au sein de cet office. C’est pourquoi nous sommes venus
pour nous y adapter déjà.

Dans le même contexte, notre choix avait porté sur le parquet près le
Tribunal de Grande Instance, où nous avons débuté notre stage académique le 03
Octobre 2023 pour terminer le 03 Décembre 2023 sous l’encadrement du premier
substitut du procureur de la république, Monsieur BASHONGA SITA SERGE
SALVATOR.

Vu ce qui précède, notre rapport de stage comporte deux chapitres, à


savoir :

1° La présentation et fonctionnement du parquet près le tribunal de grande


instance de Kinshasa/Gombe.

2° Les activités du ministère public dans son cabinet et en dehors de son cabinet

4
CHAPITRE 1. PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT
DU PARQUET DE GRANDE INSTANCE/GOMBE
(Parquet près le tribunal de grande instance/Gombe)

SECTION 1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET COMPETENCE DU


PARQUET DE GRANDE INSTANCE/ GOMBE

§1. SITUATION GEOGRAPHIQUE


Le Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe est situé
dans la commune de la Gombe sur l’avenue Iléo, père BOKA, place de l’indépendance, près
du ministère des affaires Etrangères et Coopérations internationales.

§2. COMPETENCE DU PARQUET PRES LE TGI/GOMBE


Le Parquet de grande instance/Gombe instruit les dossiers dans les parties qui
habitent le même district.

En effet, il est compétent dans sept différentes commune de la ville de Kinshasa


dont :

- GOMBE

- LINGWALA

- KINSHASA

- BARUMBU

- KINTAMBO

- NGALIEMA

- MONT NGAFULA

Tous les commissariats de police se trouvant dans ces différentes


communes, leurs tribunaux compétents sont rattachés au parquet près le
TGI/Gombe.

Le P.G.I/Gombe (parquet de grande instance/Gombe) est dirigé par le


procureur de la République « ISOFA NKANGA EDMOND » secondé par plusieurs
premiers substituts et substituts.

Les officiers de la police judiciaire prêtent serment devant le procureur de


la république de son ressort.

5
SORTES DES O.P.J (officier de la police judiciaire)

Il en existe :

- A compétence générale

- A compétence restreinte

1. A compétence générale

Les O.P.J à compétence générale instruisent les dossiers dont les infractions sont du
droit commun.

2. .A compétence restreinte

Eux sont limités à une institution bien précise et limitée.

N.B : -Juridiquement les O.P.G à compétence générale dépendent du procureur de la


république de leur ressort

- Administrativement, ils dépendent du ministre de l’intérieur.

Le P.G.I. est également appelé « Parquet district représenté par un code.

Les différents codes représentant les différents districts de la ville de Kinshasa sont :

- Pour le district de LUKUNGA, le code est le 021

- Pour le district de FUNA, le code est le 022

- Pour le district de MONT AMBA, le code est le 023

- Pour le district de TSHANGU, le code est le 024

Par exemple le P.G.I/Gombe est aussi appelé le 021, et le son procureur de la


République est également appelé « PRO 21 ».

Il sied également de signaler que durant la période de notre stage


académique, nous avons eu à participer à différentes formations des OPJ, formations
essentiellement basées sur les notions du Droit Pénal Général, procédure pénale ainsi
que l’OCJ (organisation et compétence judiciaires).

Un OPJ ne doit pas nécessairement être un juriste de formation, mais


néanmoins doit quand même connaitre certaines notions judiciaires telles que le
Droit Pénal, la procédure pénale et civile ainsi que l’OCJ.

Ces différentes connaissances que doit avoir l’OPJ permettra au ministère


public une fois qu’il sera en connaissance d’un fait infractionnel de mieux instruire le
dossier.

6
Dans la pratique, beaucoup de magistrats se plaignent du fait les OPJ leurs
ramènent parfois des faits qui ne constituent d’aucune infraction et cela leur donne
une très lourde tache d’identifier eux-mêmes les faits infractionnels une fois qu’ils
aient reçu le dossier ainsi ralenti l’instruction.

7
SECTION 2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
§1. ORGANISATION

NOTION

En procédure pénale Congolaise, le parquet est considéré comme l’organe


judiciaire chargé d’instruction et de la poursuite des auteurs présumés des
infractions, il est constitué des magistrats appelés « Officier du Ministère
Public/Magistrats Débout/Organe de la loi ».

MISSION DU MAGISTRAT DU PARQUET

En matière répressive, le ministère Public recherche les infractions aux


actes législatifs et règlementaires qui sont commises sur l’étendue de la République
Démocratique du Congo. Rare sont les faits dont les magistrats constatent eux-
mêmes les infractions. Généralement, ce sont les officiers de la police judiciaire qui le
font et par la suite transmettent les procès-verbaux de constat et/ou d’audition et
d’autres actes de procédure d’une part et d’autre part poursuivent les auteurs ou les
présumés auteurs ses faits infractionnels et les défère devant les cours et tribunaux.

En matière civile, il est de principe que le Ministère Public intervient soit


par voie d’avis ; il donne son avis dans le cas prévus par la loi. En particulier il agit
par voie d’action ; il peut agir par voie d’action dans l’intérêt de toute personne
physique lésée qui serait inapte à ester en justice, en assurant la défense et à y
pouvoir.

§2. FONCTIONNEMENT

Comme dit plutôt, le parquet près le Tribunal de Grande Instance/Gombe


est dirigé par le Procureur de la république et son code 021. Le procureur de la
République est aussi appelé CHEF D’OFFICE et il a sous sa direction les magistrats
appelés premiers substituts et les substituts tel que régis par le statut des magistrats.

En outre, il a aussi des auxiliaires de justice notamment les inspecteurs de


la Police Judiciaire, les O.P.J et A.P.J ainsi que les agents du secrétariat attachés au
Parquet.

Il importe d’indiquer que la qualité de l’O.P.J. ne se présume pas, elle se


prouve par une carte ; L’O.P.J. qui ne possède pas sa carte n’a pas de qualité.

8
. Attribution du Procureur de la République (PROREP), article 80 de la loi organique
du 11 avril 2013

Le Parquet près le TGI/Gombe est dirigé PROREP ISOFA NKANGA


EDMOND. Il assure la surveillance et la direction de son office. C’est dans ce sens
qu’il supervise et surveille son office, il attribue les dossiers aux magistrats.

. Les premiers substituts, articles 81 à 83 de la loi organique n°13/011-B du 11 avril


2013

Ils sont les remplaçants du PROREP, car ils assument toutes ses activités,
précédemment cités, en son absence ou sur sa demande. C’est donc le plus pré séant
qui le remplace d’office en cas d’absence ou d’empêchement. Ils sont chargés aussi
d’encadrer les substituts.

. Les substituts

Ils sont des Magistrats qui se font encadrer par les premiers substituts et le
PROREP. Tous, sans exception ont la même mission.

9
SECTION 3. LE SECRETARIAT GENERAL DU PARQUET
Le secrétariat est le poumon du parquet, il est la porte d’entrée et de sortie
de tous les courriers, correspondances, lettre et plainte venus des services publics ou
privé.

Le secrétariat a pour rôle d’assister les magistrats du parquet dans


l’accomplissement des tâches administratives.

Il est dirigé par un chef de division communément appelé secrétaire


divisionnaire qui met la discipline au sein du secrétariat. Il affecte les secrétaires
dans les différents services, certifie les dossiers. Il assure également la coordination
entre le cabinet du PROREP et ceux des magistrats de l’office. Il coordonne et
contrôle les taches soumises à tous les services administratifs de l’office.

Le secrétariat du P.G.I/Gombe est dirigé par le secrétaire divisionnaire, Mr


NGOMOZI ALIADE JOSEPH.

En effet, le P.G.I est composé de magistrats et de secrétaires. Les


secrétaires sont des collaborateurs des magistrats.

Le secrétariat du P.G.I. a quatre différents services qui sont :

- Services Généraux

- Service Judiciaire

- Service de l’action publique

- Service d’exécution de jugement

§ 1. SERVICES GENERAUX
Dans ce service, l’on retrouve des secrétaires pool de saisie, des archives
appelés des secrétaires Géographiques.

Selon l’article 103 de l’arrêté d’organisation judiciaire du 20 aout 1979, les


services généraux assurent la gestion du personnel, du budget, économat et
intendance.

C’est en effet, la « porte d’entrée et de sortie du parquet ».

L’on y retrouve normalement deux registres qui sont : le registre d’entrée


et de sortie.

Au-delà de ces de ces registres l’on retrouve également un registre nommé «registre
PRO30 ».

10
. Registre d’entrée : Tout document venant de l’extérieur doit porter le numéro de
ce registre avant d’entrer au cabinet de magistrat. Bref l’on y enregistre tout
document qui entre au parquet.

Il a sept colonnes ;

- La première est l’indicateur d’entrée

- La deuxième est la date d’entrée

- La troisième est le numéro de la lettre

- La quatrième est l’annexe

- La cinquième est l’expéditeur

- La sixième est le résumé

- Et la dernière est l’observation, réservée pour les annotations du procureur


avec son initial à l’appui.

. Registre de sortie : Tout document qui sort doit porter le numéro de ce registre.
L’on y enregistre tout document qui sort du parquet.

Il a aussi sept colonnes ;

1° Le numéro d’ordre

2° La date de l’enregistrement

3° La nature de la lettre : ces natures peuvent être: réquisition d’information,


réquisition à médecin, réquisition à expert, commission rogatoire ( qui permet
d’atteindre d’autres ressort afin de trouver et saisir un prévenu), mandat
d’exhumation, mandat d’inhumation, mandat de perquisition, avis de recherche (si le
prévenu n’a pas d’adresse fixe), enfin la requête aux fins de fixation d’audience
( lettre qui dessaisit le parquet de l’affaire et saisit le tribunal).

4° Annexe : colonne qui précise les nombres de photos, copie, photocopie,…

5° Destinataire

6° Résumé qui indique l’objet et la destination. Pour une commission rogatoire, il


faut que le devoir soit précisé.

7° Observation, qui précise si le dossier est ouvert ou pas et précise la nomenclature.

. Registre PRO30 : c’est un registre de supervision. Il permet de faire l’inventaire des


dossiers entrants et sortants du parquet.

Il a aussi sept colonnes ;

1° La date

11
2° Le numéro d’ordre

3° Le numéro de la lettre et la date

4° L’annexe (nombre de mandat de comparution, invitation)

5° Provenance (nom de celui qui a signé la lettre)

6° Résumé (objet, demande en communication)

7° Si on retient on écrit le numéro RMP du parquet, au cas contraire, on y met le


numéro d’observation)

§ 2. SERVICE OU SECTION DE L’ACTION PUBLIQUE, article 104 de


l’arrêté d’organisation judiciaire du 20 aout 1979
Cette section est la deuxième de l’administration au Parquet du TGI. Elle
est chargée de réceptionner les Procès-Verbaux venant de l’officier de la police
nationale, des inspecteurs de la Police Judiciaire et ceux des OPJ des sociétés privées.

L’action publique tient également deux registres appelés indicateurs


d’entrée de PV, qui sont à savoir :

L’indicateur des PV (procès-verbaux) avec prévenu : sont ceux transmis avec une
personne arrêtée. Ils sont toujours accompagnés d’un PV de saisie de prévenu.

Cet indicateur d’entrée a sept colonnes ;

1° le numéro d’ordre

2° la date d’enregistrement Du PV

3° le numéro et la date de l’établissement

4° le nom de l’OPJ verbalisant

5° le nom de l’inculpé

6° la prévention

7° Observation (l’on signale chez quel magistrat, on a attribué le dossier)

L’indicateur des PV sans prévenu : Sont ceux transmis sans prévenu en détention.
Les PV sans prévenu suivent le même circuit que les PV avec prévenu. Et également
le procureur désigne un des premiers substituts pour l’attribution du dossier.

Il a également 7 colonnes ou rubriques ;

1° le numéro d’ordre

2°la date d’enregistrement

3°le numéro des PV


12
4° le nom de l’OPJ verbalisant

5° le nom de l’inculpé

6° la prévention

7° observation

§3. SECTION JUDICIAIRE


Elle est appelée section mère ou miroir du Parquet ou encore poumon du
Parquet car dans celle-ci que l’on procède à l’ouverture et le numérotage de tous les
dossiers judiciaires du Parquet et les suites données à tous ces dossiers sont
trouvables dans les registres de cette section.

Pour qu’un dossier soit officiellement considéré comme celui du parquet, il faut qu’il
passe par cette section.

Cette section a 8 registres dont 5 sont des dossiers judiciaires et les 3 autres sont
administratifs à savoir :

1°RMP (Registre du Ministère Public) : il est le registre central du parquet près le


Tribunal de Grande Instance. C’est un registre dans lequel l’OMP enregistre les
dossiers portant sur les matières infractionnels ou pénales punissables au minimum
deux mois de servitude pénale. C’est le registre le plus utilisé au parquet. Ce registre
est important car il sert à reconstituer un dossier judiciaire perdu.

Il est constitué de ces différentes rubriques ou colonnes :

1°le numéro d’ordre

2° la date

3°le numéro RMP

4°l’identité de l’inculpé

5°la prévention

6° la détention préventive avec sous rubrique ; le DA (Date d’Arrestation), MAP


(Mandat d’Arrêt Provisoire), ODP (Ordonnance de détention Préventive), OC
(Ordonnance de Confirmation)

7° suite donnée ; ici l’on précise le tribunal ou la cours où le dossier a été fixé après
instruction.

8°PV initiale ou plainte

9°observation ; on y met la précision sur le magistrat instructeur avec ses initiales.

13
2° RECL (Registre d’Enfants en Conflit avec la Loi) : Ce registre est ouvert
uniquement pour les mineurs d’âge. Le magistrat ne peut jamais un mineur même si
le manquement qualifié s’avère grave ; le Magistrat auditionne l’enfant en conflit
avec la loi ou le transfère directement avec son dossier physique devant son juge
naturel, qui est le juge du Tribun al pour enfant et cela par une lettre de transmission
signée par le PROREP.

Les rubriques de ce registre sont :

1°le numéro RECL

2° la date d’inscription

3°le numéro d’ordre

4°l’identité de l’enfant : noms, âge, sexe

5°qualification préventive ou infraction

6°provenance (de quel magistrat provient le dossier)

7° observation

3° RI (Registre d’Information) : Il est ouvert sur une information donnée et/ou sur
une plainte, il est aussi ouvert pour les cadres de commandement tels que les
Magistrats, les Directeurs, les Professeurs, etc. Lorsque le registre d’information est
ouvert est qu’à l’issue des enquêtes, il s’avère que les faits sont infractionnels, le
dossier RI, sera converti en dossier RMP. Le RI comprend 8 colonnes ;

- Le numéro d’ordre

- La date d’inscription

- Le numéro RI

- Identité, nationalité, profession

- Objet ou prévention

- Suite réservée

- Le PV initial

- Observation

4° RFNI (Registre des Faits Non Infractionnels) : Il est ouvert pour les infractions
qui ne sont pas punissables par la loi pénale, dont les infractions à caractères civil.
Ces dossiers sont ouverts sous l’initial du PROREP et classés sans suite pour faits
civils.

Ces rubriques sont :

- Le numéro d’ordre

14
- La date de réception

- Le numéro RFNI

- L’objet

- Le PV initial

- La suite donnée

- Observation

5° ROS (Registre d’Objets Saisis) : Ce registre sert à enregistrer les biens saisis dans
une affaire ou biens saisis dans une affaire ou biens mis en gage devant la police et
transmis devant la police et transmis devant le PGI, les biens saisis ou biens mis en
gage sont enregistrés en quantité et en qualité à l’état où ils sont saisis. Ils sont
restitués à travers un PV de restitution ou détruits que sur ordre du magistrat
instructeur du dossier. Ses différentes rubriques sont :

- Le numéro d’ordre

- Le numéro ROS

- La date de réception

- Le numéro du dossier

- Prévention ou infraction

- Le numéro de l’étiquette de l’objet saisi

- La suite donnée

- Observation

6° RD (Registre de détention) : Ce registre sert à enregistrer les prévenus mis sous


mandat d’arrêt provisoire et à régulariser leur détention rn chambre du conseil
devant les juges du tribunal de paix. La chambre du conseil sert à éviter les
irrégularités de la détention.

On y retrouve ces différentes rubriques ou colonnes :

- Le numéro d’ordre

- La date d’enregistrement

- Le numéro RMP

- Les noms du prévenu

- Infraction ou qualification préventive

- Détention préventive avec comme sous colonnes ; DA, MAP, OC, ODP

15
- Suite donnée : précision des initiales du magistrat instructeur

- Observation : la cour ou tribunal où est fixé le dossier

7° RAP (Registre d’Autres Parquets) : ce registre est ouvert sur devoir demandé par
un autre parquet se trouvant à l’intérieur du pays. Ces devoirs parviennent au
secrétariat sur un document appelé commission rogatoire.

Ce registre a ces différentes rubriques ou colonnes :

- Le numéro d’ordre

- La date d’inscription

- Le numéro RAP

- Parties

- Objet

- Parquet d’origine

- Suite

- Observation

8° RAT (Registre d’Amende Transactionnelle) : ce registre d’amende


transactionnelle, on y renseigne le montant de l’amende infligée aux justiciables, le
numéro et date de l’attestation de paiement de la DGRAD, qui est l’organe créé par
l’Etat pour la maximisation des recettes. Il est constitué de ces différentes colonnes :

- Le numéro d’ordre

- La date de réception

- Le numéro RAT

- L’identité de l’inculpé

- La prévention

- Le montant AT (Amende Transactionnelle)

- Le PV initial

- Suite Donnée ; dossier classé sans suite par AT

- Observation

° La fixation du dossier avec prévenu en détention

Ici l’on mentionne ces différentes informations :

- Le numéro RP (rôle pénal)

16
- Le numéro RMP

- RPA (rôle pénal en appel)

- La partie civile

- Le nom du prévenu

- Prévention

- Réquisitoire du MP

- La décision du juge

- Observation ; attribution du dossier

9° Registre de l’exécution de jugement :

Ces rubriques sont :

- Le numéro d’ordre

- Le numéro RP

- Le nom du condamné

- Origine du condamné

- Date d’incarcération

- Date du prononcé du jugement

- Durée de la peine

- Date d’envoi à la prison

§4. Section d’exécution de jugement, article 105 de l’arrêté


d’organisation judiciaire du 20/08/1979
C’est la section de par son nom même qui exécute les jugements (toutes les
décisions de justice en matière pénale) après que le tribunal ait rendu sa décision.

1. La fixation du dossier avec prévenu en détention


Le magistrat instruit un dossier et à l’issue de cette instruction il fait fixer
l’affaire devant le tribunal pour une requête aux fins de fixation de la date
d’audience. Si le Tribunal condamne le prévenu, le Parquet établit une réquisition à
fin d’emprisonnement.

2. Fixation de l’affaire avec prévenu en liberté


En cas de condamnation, le Parquet par entremise du Service d’exécution
de jugement établit un mandat de prise de corps qui sera signé par le chef d’office
17
pour chercher le condamné. On remplit le registre audiencier sur base de l’extrait de
rôle pénal envoyé au parquet. Cette section établit aussi des actes qui permettront
l’exécution des jugements dont la réquisition aux fins d’emprisonnement ; après le
jugement, cette section va établir cet acte pour signifier au prévenu en détention qu’il
est condamné. Cette réquisition est signée par le PROREP.

3. Réquisition d’afin d’élargissement


Lorsque la détention du juge est l’acquittement et que le prévenu est en
détention, on le lui signifie par cet acte qu’il est acquitté.

4. Mandat de prise de corps


Lorsque la décision du juge est la condamnation à la servitude pénale, et
que le prévenu est en liberté, on établit cet acte pour le mettre en détention. C’est lors
de la détention qu’on va établir la réquisition afin d’emprisonnement.

Cette section tient aussi le registre RMP d’appel (RMP/A).

18
CHAPITRE II : LES ACTIVITES DU MINISTERE
PUBLIC
Dans ce chapitre, il sera question de parler sur les attributions du
ministère public.

SECTION I : LE MINISTERE PUBLIC DANS SON CABINET


Lorsque le dossier arrive au Parquet, il doit d’abord passer par le
secrétariat. Ce dernier reçoit le dossier, l’enregistre puis le transmet au PROREP. Ce
dernier à son tour, attribue le dossier au magistrat qui sera chargé d’instruire le dit
dossier et le retourne au secrétariat. Le secrétariat reprend le dossier et inscrit toutes
les indications qui figurent sur le PV, lui attribue un numéro et le transmet au
magistrat à qui le dossier a été attribué. L’OMP qui reçoit le dossier le signe dans le
registre du secrétariat en guise d’accusé de réception.

§.1. L’instruction d’un dossier judiciaire


Les différents registres tenus par le ministère public sont :

- Registre du ministère Public

- Registre des enfants en conflit avec la loi

- Registre d’autres Parquets

- Registre d’Amende Transactionnelle

- Registre des Affaires communiqués au ministère public par les juridictions

- Registre d’information

- Registre de Tutelle

L’instruction a pour objet la recherche de la vérité sur les faits dénoncés et


éventuellement sur les personnes autour de ces faits.

La phase d’instruction comprend deux parties : la phase Pré-


juridictionnelle qui se passe au niveau de l’OPJ, IPJ, OMP pour instruire à charge ou
à décharge c’est-à-dire réunir tous les éléments utiles à la manifestation de la vérité,
que ceux-ci tendent vers la culpabilité ou l’innocence d’une personne ; la phase
Juridictionnelle est la procédure ouverte et le président de la juridiction saisie estime
nécessaire de prescrite de mesure pour l’exécution. Elle permet au juge de prononcer
le cas échéant, une astreinte à l’encontre de l’administration.

Le magistrat reçoit les dossiers pour instruction sur base d’un registre ou
clavier de transmission.

19
Dès qu’il réceptionne un dossier il l’enregistre directement dans le registre
concerné et ce selon la nature des faits.

N.B : Par ailleurs, il faudrait savoir que l’OPJ intervient dans l’instruction sur base de
l’ordonnance loi 3mars 1978 d’où l’importance pour lui de connaitre certaines
notions juridiques.

1° Les pouvoirs communs des officiers de police judiciaire, des inspecteurs


de police judiciaire et des Magistrats « article 11 du code de procédure
pénale »

- Les procès-verbaux de constat

- Les procès-verbaux de comparution

- Les saisines

2° Les pouvoirs susceptibles de délégation

Ce sont les pouvoirs que le Ministère Public peut déléguer à l’OPJ ou l’IPJ afin
que celui-ci accomplissent les taches que lui pouvait faire. Et ces pouvoirs
peuvent s’exercer en deux cas par l’OPJ :

Primo : c’est en cas de l’infraction flagrante ou celle qui est réputée telle ;

Secundo : en cas de la délégation expresse et écrite au Ministère Public.

Sous les ordres de l’OMP, les IPJ et OPJ exercent dans les limites de ses
compétences les pouvoirs communs, ces derniers peuvent dans le cadre de la
recherche de la vérité et avec l’autorisation du Ministère Public procéder aux
actes suivants :

- Le pouvoir d’enquête ; les visites domiciliaires et perquisitions ;

- La fouille ou perquisition corporelle ; la saisine de la correspondance

- La réquisition à expert ; l’autopsie et exhumation des cadavres

§.2. Le contenu du rapport à adresser au procureur de la République


L’OMP après toute audition ou instruction, il est tenu de présenter un
rapport à son chef d’office.

Ce rapport contient les éléments substantiels suivants :

- Le numéro du dossier

- Le nom de l’inculpé

- La prétention

- Le résumé des faits

- La réaction de l’inculpé

20
- La discussion des faits en Droit

- La position du Magistrat

Dans ce rapport le Magistrat peut proposer au procureur de la


république : la mise en détention préventive ou la relaxe, la main levée de la
détention, mandat d’élargissement ou la liberté provisoire de l’inculpé.

1° La détention

Si à l’issue de l’audition, le Magistrat a la ferme conviction que l’infraction est établit


en fait tout comme en Droit, il fait un rapport au PROREP et sollicite par la même
occasion le placement de l’inculpé sous MAP (Mandat d’Arrêt Provisoire) et cela
conformément aux articles 27 et 28 du code de Procédure Pénale notamment :

- L’existence des indices sérieux de culpabilité ; exemple : Retrouver un objet


volé entre les mains d’une personne ;

- L’infraction doit être réprimée par la loi d’une peine de six mois de servitude
pénale au moins ;

- L’identité inconnue ou douteuse de l’inculpé ; exemple lorsque l’inculpé ne


veut pas dire son nom ou porte sur lui plusieurs cartes d’identité avec des
identités différentes ;

- La fuite à craindre de l’inculpé.

Ainsi, le MAP contient les notions suivantes :

- Le numéro du dossier ;

- La date d’arrestation ;

- Le nom du Magistrat instructeur

- L’identité complète de l’inculpé

- La prévention avec l’article qui incrimine ces faits ;

- Le motif d’arrestation qui peut être soit : la fuite à craindre, l’identité


douteuse, les raisons liées à la sécurité, les faits graves, les indices sérieux de
culpabilité, etc. ;

- La date et la signature du Magistrat.

Le MAP a une validité de 5 jours conformément à l’article 28 du code de


Procédure Pénale à l’expiration de ce délai l’inculpé sera présenté en chambre
du conseil devant 3 juges du Tribunal de Paix en Audience à huit clos pour
obtenir une ordonnance de détention Préventive « ODP », cette ordonnance a
une validité de 15jours, en vertu de l’article 31 du code de Procédure Pénal.

21
A l’expiration de ce délai, l’OMP peut s’il estime qu’il n’a pas encore finit son
instruction, présenter l’inculpé en chambre de conseil pour une ordonnance de
confirmation « O.C », elle a un délai de 30 jours. Et, est renouvelable 3 fois. Au
cas où l’OMP estime continuer avec l’instruction, cette fois-ci il demande l’OC
devant les juges qui connaitraient l’affaire en Audience Ordinaire. Mais, les
juges peuvent accorder à l’inculpé la liberté provisoire, à condition de déposer
entre les mains du Greffier à titre de cautionnement une somme d’argent et en
plus respecter les restrictions qui lui seront imposées, conformément à l’article
32 CCP.

N.B. Les documents à amener dans la chambre du conseil sont le rapport au


Magistrat instructeur et les différentes pièces de détention.

2° Le sous-fardage

Le sous- fardage est une opération qui vise à rendre le dossier présentable,
à mettre les pièces du dossier en ordre.

Il existe 7 sous fardes dans un dossier judiciaire :

- Sous farde 1 (S/F1) : la lettre plainte

- Sous farde 2 (S/F2) : les procès-verbaux de l’OPJ

- Sous farde 3 (S/F3) : les procès-verbaux de l’OMP

- Sous farde 4 (S/F4) : les pièces de détention (Ex : MAP, ODP, OC, la copie de
l’ordonnance de mise en liberté Provisoire, la copie de l’ordonnance de mise
en liberté Provisoire)

- Sous farde 5 (S/F5) : les pièces de procédure (ex ; mandat d’amener, réquisition
à expert, mandat de comparution, avis de recherche,…)

- Sous farde 6 (S/F6) : les pièces à conviction (ex ; acte de naissance, photo, un
couteau ; une arme, une décharge, rapports de médecin ou tout autre expert
requis, PV de saisi d’objet, PV constant, PV de restitution, PV de réception de
caution, etc.)

- Les dossiers administratifs (DA) comprenant tous les doubles des pièces
d’autres sous fardes. Sont réservés également dans le DA : les invitations, le
rapport au Procureur, lettre de demande de liberté Provisoire. Pour terminer,
toutes les pièces du dossier doivent être cotées de sorte qu’en cas de perte de
l’une, que l’on puisse l’identifier.

On ajoute parfois le sous-fardage des correspondances diverses.

S’il n’y a que des copies, elles remplacent automatiquement les originaux.
Lorsque les pièces composent une sous farde manquent dans les dossiers, S/F qui suit
selon l’ordre sus indiqué, la remplace immédiatement.

22
C’est ainsi que lorsque la S/F1 (lettre plainte) n’existe pas dans le dossier,
la S/F2 (PV de l’OPJ) devient automatiquement la S/F1 et ainsi de suite.

Dès que le dossier est ainsi sous fardé, Magistrat instructeur se prépare pour lui
donner une suite.

§.3. Le classement sans suite


Il est une décision administrative et non judiciaire. C’est une note dans
laquelle L’OMP explique la raison pour laquelle il a opté ladite décision. Le
classement sans suite est motivé par plusieurs raisons.

Il existe en effet 2 motifs pour lesquels un magistrat peut classer une


affaire sans suite : d’une part les motifs péremptoires et d’autre part les motifs non
péremptoires.

A. Les motifs péremptoires : sont ceux qui mettent fin à une affaire et/ou
aux poursuites dans le cadre de l’instruction. Parmi eux nous citons ;

1 La prescription de l’action publique en vertu de l’article 24 du code


Pénal livre 1

2 L’extinction de l’action publique ;

5. L’abrogation de la loi pénale, conformément au principe «NULLUM


CRIMEN, NULLA POENA, NULLUM IUDICUM SINE LEGE » ;

- Le jugement coulé en force de chose jugée ;

- Le jugement qui a acquis l’autorité de la chose jugée ;

- La mort du prévenu ;

- Désistement de la victime pour les infractions d’adultère, Droit d’auteur et de


la Grivèlerie ;

- Amnistie ;

- Purgé la peine

B. Les motifs non péremptoires :


- Les faits non établis : c’est-à-dire l’un des éléments constitutifs fait défaut ;

- Le fait bénin : les faits sont établis en faits comme en Droit cependant le
Préjudice est minime ;

- Les faits non imputables : ces faits sont invoqués dans 2 cas, en cas de la
démence ou en minorité d’âge de moins de 14 ans ;

23
- Les faits non infractionnels : lorsque les faits ne sont constitutifs d’infractions

- Le fait civil : c’est-à-dire les faits sont régis par la procédure civile ;

- Inopportunités des poursuites : ce motif est invoqué lorsque l’infraction est


établie mais il existe une ou plusieurs causes déterminantes qui imposent
l’interruption de l’instruction :

. La relation entre les parties

. Le désistement de la victime

. La réparation du préjudice ;

. Le manque d’intérêt de la victime, etc.

° Double emploi : il y a double emploi lorsque deux magistrats sont saisis par
la même partie et pour un même fait. Le magistrat le moins avancé dans
l’instruction classe pour double emploi. Il y aussi double emploi lorsque le
tribunal est saisi au même titre que le magistrat instructeur, pour les mêmes
faits et par la même partie. Dans ce cas l’OMP classe son dossier au profit du
Tribunal.

° Insuffisance de charges : on fait appel à ce motif lorsqu’après les enquêtes


menées, on n’arrive pas réunir les preuves.

° Vétusté des faits : ce sont des vieux faits qui ne permettent pas l’OMP de
réunir les éléments nécessaires à l’établissement de l’infraction. Exemple ; une
fille qui a été violée en 2010 et se plaint en 2013, les preuves du viol auront
disparu.

° Difficultés d’atteindre l’inculpé : Le ministère public se trouve dans


l’impossibilité matérielle de retrouver l’inculpé.

§.4. Quid de la Requête aux fins de fixation de date d’audience ?


La requête est un acte du ministère public qui saisit le président des cours et
tribunaux ; lequel à son tour désigne une chambre qui connaitra de l’affaire à travers
une ordonnance de fixation, il fixe par la même occasion la date d’audience.

La chambre est saisie par la citation à prévenu et la notification de date d’audience à


l’égard des parties civiles.

Le tribunal de commerce est saisi sur pied de l’article 19 al4 de la loi n°002-2001
portant création, organisation et fonctionnement de tribunaux de commerce.

Pour les tribunaux pour Enfant, l’OMP saisit le président de la juridiction par la lettre
transmission qui accompagne l’enfant en conflit avec la loi et le tribunal saisi par la
notification de date d’audience. Le port de la toge n’est pas admis dans ces
audiences.

24
Les mentions substantielles de la requête :

a. Le nom de la juridiction saisie ;

b. Le numéro du dossier ;

c. L’identité complète du prévenu et la situation carcérale c’est-à-dire : déterminé


si le prévenu est en liberté, en liberté provisoire ou détention préventive ;

d. La prévention (libellé en droit et en espèce)

e. Le texte légal.

§.5 Quid réquisitoire ?

Après avoir instruit un dossier et avant de l’avoir envoyé en fixation, le


magistrat instructeur rédige son réquisitoire pour permettre au Magistrat audiencier
de requérir convenablement.

Dans le réquisitoire le MP donne sa position par rapport aux faits


infractionnels mis à charge de l’inculpé. Normalement la position du magistrat est de
la réprimande à infliger à l’inculpé. En principe, le magistrat audiencier, ne peut pas
requérir l’acquittement car le magistrat instructeur envoie le dossier en fixation que
lorsque l’infraction est établie et que les faits sont imputables à l’inculpé.

Le réquisitoire comprend quatre parties et une conclusion qui sont :

- L’identité du prévenu ;

- Prévention légale ;

- Résumé succinct des faits ;

- Discussion en droit dans la dernière partie, le MP procède à l’analyse des faits


en les comparants aux éléments constitutifs de l’infraction. Sinon, dans la
conclusion, l’OMP propose la peine c’est-à-dire la servitude pénale et/ ou une
amende.

25
SECTION 2. LES ACTIVITES DU MINISTERE PUBLIC EN DEHORS
DE SON CABINET
Le ministère Public exerce plusieurs activités en dehors de son cabinet.
C’est notamment assister aux audiences, effectuer les descentes et procédés aux
inspections tant des amigos que de la prison.

§.1. L’assistance aux audiences


Durant notre stage, nous avons eu à assister aux audiences, ce qui nous a
permis de comprendre et de maitriser la pratique judiciaire.

Au sein du Parquet près le TGI/GOMBE, il y a roulement établi


généralement chaque jeudi à défaut Vendredi pour la semaine prochaine dans lequel
on détermine le nom des Magistrats qui devront assister aux audiences. Dans le
roulement, il est indiqué la juridiction et le jour. Ce roulement prévoit les Magistrats
auprès de sept juridictions qui sont notamment :

- Le tribunal de paix de Kinshasa/GOMBE

- Le tribunal de paix de Kinshasa/NGALIEMA

- Le tribunal de Grande Instance Kinshasa/GOMBE

- Le TRICOM ou Tribunal de commerce de Kinshasa/GOMBE

- Le tribunal du travail de Kinshasa/GOMBE

- Le tribunal pour Enfant de Kinshasa/GOMBE

- Le tribunal pour enfant de Kinshasa/NGALIEMA

Principalement les deux tribunaux de paix siègent en chambre du conseil


au premier degré chaque Mardi et Jeudi devant trois juges et Tribunal de Grande
Instance au deuxième degré chaque lundi et Vendredi pour statuer sur la détention
préventive.

A. Audience Ordinaire : est celle qui se passe au siège du Tribunal. Les audiences
ordinaires sont soit pénales soit civiles.

B. Audience foraine : se tient hors du siège du Tribunal. C’est-à-dire le tribunal se


déplace de son siège à un lieu et elle est soit pénale soit civile. Cfr les articles 45 à 48
de la loi organique n°13/011-B 11/04/2013.

C. En matière pénale : le MP siège toujours comme partie principale. Il reste le


maitre de procès. Il intervient à tout moment par voie d’avis soit par voie de
réquisitoire. Il instruit à charge et décharge.

26
- Par voie d’avis : lorsqu’il y a une question de fond ou de forme soulevé à l’audience.
Le MP donne sa position quant à la question.

- Par voie de réquisitoire : le MP donne sa position par rapport aux faits mis à charge de
l’inculpé. Néanmoins, le Tribunal de commerce est saisi sur pied de l’article 19 al4 de
la loi002-2001 portant création, organisation et fonctionnement des Tribunaux de
commerce. Qui dispose : « En matière pénale, le Tribunal de commerce est saisi
conformément aux règles de la procédure pénale en vigueur, soit par requête du MP,
soit par citation directe ».

D. En matière civile : L’OMP y siège en tant que partie jointe car les dossiers civils
sont une œuvre des parties. Mais, le MP devient partie principale en cette matière
lorsqu’il s’agit au nom des incapables et de l’Etat. A ce titre, il intervient par voie
d’avis et cela conformément au prescrit de l’article 12 de la loi 016-2002 portant
création, organisation et fonctionnement des juridictions de l’ordre judiciaire est
obligatoire, qui fixe un délai de 30 jours accordés au MP pour son avis écrit et cela en
obtenant le dossier sollicité en communication.

En outre, il agit par voie d’avis, veille au respect et à l’ordre public


pendant l’audience, tels que prévues par la procédure civile. Il donne ses avis sur le
banc soit demande le dossier en communication pour le donner par écrit dans un
délai de 15 jours conformément à l’article 12 de la loi 002-2001 portant création,
organisation et fonctionnement des tribunaux de commerce et l’article 32 al 2 de la loi
016-2002 portant création, organisation et fonctionnement des Tribunaux de Travail.

§.2. Quid des mentions substantielles d’un avis :

1° Noms des parties

2° Faits et rétroactes (Résumé succinct des faits et de la cause en relevant les


prétentions du demandeur ainsi que la position du défendeur)

3° Discussion en droit

A. La forme : consiste à se rendre compte des conditions liés à la recevabilité de


l’action.

B. Le fond : c’est la discussion en droit proprement dite ; l’OMP discute des


notions de droit par rapport aux faits soumis au Tribunal. Puis, il donne sa
conclusion.

§.3. La descente sur les lieux


Il y a certains cas ou certain dossier où le Magistrat instructeur est obligé
d’effectuer une descente sur le lieu des faits aux fins de procéder au constat soit à la
reconstitution des faits.

27
Généralement et par principe, le MP effectue de descente sur le lieu soit
lui-même accompagné d’un IPJ et ou un OPJ pour que ce dernier dresse les différents
actes de procédure. Soit par une délégation de pouvoir, il donne un devoir à l’OPJ ou
l’IPJ qui après quoi, lui faire rapport. Ex : En cas d’un corps inerte trouvé dans la rue,
le MP étant sur place peut ordonner la levée du Corps au terme de son enquête, tout
en établissant un PV de constat.

§.4. Inspection

1. La Prison
La prison étant un lieu carcéral, les magistrats sont appelés de par l’article
28 de l’ordonnance n°344 du 7 septembre 1965 relative au régime pénitentiaire qui
confère cette prérogative au magistrat du Parquet. Au début de chaque mois de
visiter la prison centrale du ressort, les prisons des sous-régions (districts), les
maisons d’arrêts y annexées et les camps de détention. Il vérifie les registre d’écrou,
les registres d’hébergement et s’assure qu’aucune personne arrêtée n’est retenue au-
delà du temps nécessaire pour être conduite devant l’autorité judiciaire compétente.
Mais, nous n’avions pas eu la chance d’accompagner notre encadreur pour cette fin
au motif que pendant notre période, il n’était pas programmé. Ils le font sous
supervision du Procureur Général près la Cour d’appel et du Procureur Général de la
République. Lesquels, du reste reçoivent un rapport y relatif.

2. Les amigos
Pendant notre période de stage nous n’avions pas eu la chance
d’accompagner les Magistrats lors des inspections des amigos. L’inspection faite sous
la supervision d’un premier substitut. Les Magistrats procèdent à la vérification de la
régularité de la garde à vue et des abus des OPJ en ce qui concerne le traitement des
dossiers judiciaires.

Ils contrôlent aussi, l’aspect hygiénique du cachot ainsi que les


installations sanitaires d’une part et la tenue des registres d’écrous et registre des
OPJ. Les magistrats vérifient aussi les nombres de policiers affectés à la garde des
amigos.

28
CONCLUSION
Nous avons passé une période très bénéfique pour notre formation en
termes des connaissances pratiques que nous avons pu apprendre durant notre stage
académique effectué au Parquet de Grande Instance de Kinshasa-Gombe.

Tout au long de cette dissertation Scientifique, nous avons eu à signaler


que nous avons débuté notre stage au secrétariat du Parquet, lequel est composé de
quatre services, à savoir ; les Services Généraux, le Service Judiciaire, l’Action
Publique et enfin, le Service d’Exécution des jugements.

A l’issue de notre introduction, nous avons abordé l’essentiel des notions


apprises et des activités effectuées. Il s’agissait de voir ce que font les Magistrats.

En effet, le Magistrat qui reçoit le dossier et pose tous les actes nécessaires
afin d’arriver à lui donner une suite.

Nous avons signalé que le Magistrat Instructeur peut classer un dossier


sans suite lorsque les motifs le justifient ; il peut transmettre le dossier à un autre
parquet en raison du domicile ou la résidence de l’inculpé et il peut enfin envoyer le
dossier en fixation lorsqu’il est convaincu de la culpabilité de l’inculpé.

Néanmoins, le magistrat du Parquet ne doit pas seulement rester


cramponné sur les dossiers qui se trouvent sur sa table car en dehors de son cabinet,
il est appelé à participer aux audiences (la chambre du conseil, les audiences foraines
ainsi que les audiences en matière répressive, civile, commerciale, Economique, du
Travail) ; il fait aussi l’inspection des Amigos qui se trouvent dans son ressort.

Nous prions d’agréer notre rapport de Stage.

29
Table des matières
LES ABREVIATIONS.......................................................................................................................1
AVANT PROPOS...............................................................................................................................3
CHAPITRE 1. PRESENTATION ET FONCTIONNEMENT DU PARQUET DE GRANDE
INSTANCE/GOMBE.........................................................................................................................5
(Parquet près le tribunal de grande instance/Gombe).................................................................5
SECTION 1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET COMPETENCE DU PARQUET DE
GRANDE INSTANCE/ GOMBE....................................................................................................5
§1. SITUATION GEOGRAPHIQUE.........................................................................................5
§2. COMPETENCE DU PARQUET PRES LE TGI/GOMBE.................................................5
SORTES DES O.P.J (officier de la police judiciaire).............................................................6
SECTION 2. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT.......................................................8
§1. ORGANISATION.................................................................................................................8
NOTION......................................................................................................................................8
MISSION DU MAGISTRAT DU PARQUET........................................................................8
SECTION 3. LE SECRETARIAT GENERAL DU PARQUET..................................................10
§ 1. SERVICES GENERAUX....................................................................................................10
§ 2. SERVICE OU SECTION DE L’ACTION PUBLIQUE, article 104 de l’arrêté
d’organisation judiciaire du 20 aout 1979..............................................................................12
§3. SECTION JUDICIAIRE......................................................................................................13
§4. Section d’exécution de jugement, article 105 de l’arrêté d’organisation judiciaire du
20/08/1979...................................................................................................................................17
1.La fixation du dossier avec prévenu en détention............................................................17
2.Fixation de l’affaire avec prévenu en liberté....................................................................17
3.Réquisition d’afin d’élargissement.....................................................................................18
4.Mandat de prise de corps.....................................................................................................18
CHAPITRE II : LES ACTIVITES DU MINISTERE PUBLIC....................................................19
SECTION I : LE MINISTERE PUBLIC DANS SON CABINET..............................................19
§.1. L’instruction d’un dossier judiciaire..............................................................................19
§.2. Le contenu du rapport à adresser au procureur de la République............................20
§.3. Le classement sans suite...................................................................................................23
§.4. Quid de la Requête aux fins de fixation de date d’audience ?....................................24

30
§.5 Quid réquisitoire ?..............................................................................................................25
SECTION 2. LES ACTIVITES DU MINISTERE PUBLIC EN DEHORS DE SON CABINET
.........................................................................................................................................................26
§.2. Quid des mentions substantielles d’un avis :...............................................................27
§.3. La descente sur les lieux...................................................................................................27
§.4. Inspection............................................................................................................................28
1.La Prison..................................................................................................................................28
CONCLUSION.................................................................................................................................29

31

Vous aimerez peut-être aussi