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DÉDICACE

A la Faculté de Droit,
particulièrement au département de Droit Privé et Judiciaire.
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REMERCIEMENT

Au terme de ce stage académique, la préséance oblige que nous remercions


premièrement le chef d’office, le président du tribunal de grande instance
de la Gombe Mr Charly KASUNDA NGELEKA, qui malgré le nombre assez
élevé des stagiaires, à bien voulu nous recevoir dans sa juridiction.

En deuxième lieu, nos remerciements s’en vont à notre encadreur, je cite


Mr le juge Mao LUDOBO KATSHIOKO qui, en dépit de ses multiples
occupations, a accepté d’assurer magistralement notre formation pratique.

Dans le même ordre d’idées, nous présentons nos sentiments de gratitude à l’égard
de tous les camarades de stage grâce auxquels cette formation a été un plaisir
et à toutes personnes qui d’une manière ou d’une autre de près ou de loin,
nous a soutenu tant sur le plan spirituel, moral que matériel.
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AVANT PROPOS

Nul ne pourrait contester qu’après trois ans de formations théoriques,


outre les normes universitaires, les dispositions réglementaires de l’enseignement
supérieur et universitaire, exigent que le cycle de graduat soit sanctionné
par un stage académique en guise de pratique. L’importance d’une pareille étape
ne peut être constater car la théorie ne resterait que lettre morte s’il n’y avait
pas une pratique pour associer une matière apprise.

Dans la perspective de répondre à cette exigence, et mue par notre aspiration


à la profession d’avocat défenseur des intérêts des hommes et des leurs biens,
nous avons opté de passer notre stage académique au tribunal de Grande Instance
de Kinshasa/Gombe.

Ce choix se justifie dans la mesure où nous avions voulu concilier la théorie


et la réalité sur terrain afin de saisir certaines notion qui, du reste, nécessitent
une dose de pratique. Allusion est faite, aux notions de droit pénal général,
droit pénal spécial, droit judiciaire : procédure pénale, O.C. J, procédure civile.

Ce stage nous a permis de posséder des qualités singulières nous permettant


ains de répondre à des situations du métier de juge. Il nous a permis en outre,
de développer des compétences tout en mettant en exergue la dextérité que nous
avons acquise pendant notre formation initiale.

D’ailleurs, il y a lieu de signaler que contenu de la capacité d’accueil,


nous avions passé ce stage avec plusieurs étudiants de l’Université Nationale
de Kinshasa, de l’Université Protestante au Congo, de l’Université Catholique
au Congo, de l’Université Libre de Kinshasa.
4

Dans le souci de mieux présenter les connaissances acquises durant


cette formation selon les normes scientifiques admises, ce présent rapport
comprend deux chapitres : Le premier porte sur l’organisation
et le fonctionnement du tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe ;
Le deuxième, quant à lui porte sur le déroulement des audiences (le stage
proprement dit).
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CHAPITRE I: PRÉSENTATION, ORGANISATION ET


FONCTIONNEMENT DU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE
KINSHASA GOMBE.

Le présent chapitre est divisé en sections dont la premier trace un aperçu


historique du TGI/GOMBE ( §1 ) ; la deuxième aborde l’aspect organisationnel
et fonctionnement du personnel ( §2 ).

SECTION. I. APERÇU HISTORIQUE

Cette section parle de l’origine du tribunal de grande instance ( A ) ;


fait mention de son évolution ( B ) ainsi que sa situation géographique ( C ).

A. ORIGINE

Avant en République Démocratique du Congo, il n’existait pas


les tribunaux des grandes instances. Il y avait les tribunaux de première instance
et ces derniers ont été remplacés par les tribunaux de grande instance. 1
Les tribunaux de première instance se situaient dans chaque province
ainsi que dans la ville de Kinshasa dont le ressort couvrait l’étendue
d’une province.

Au niveau du Tribunal de première instance, les suppléances intérimaires


ne pouvaient être décidées que par le ministre de la Justice et sur réquisition
du Procureur de la République. Dans le respect de l’inamovibilité des magistrats

1
Cfr. O.L. du 10 Juillet 1968 portant Code de l’organisation judiciaire.
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du siège, seuls les magistrats du parquet ( substituts ou premiers substituts)


peuvent être désignés comme intérimaires.2

La composition du Tribunal de première instance était identique à celle


du tribunal du district. Le président de juridiction n’était pas désignée comme
« juge président » mais comme « président ». En ce qui concerne la présence
du Ministre public, de l’assistance du Greffier, de l’indépendance des juges,
le pouvoir réglementaire et la compétence gracieuse du président
de la jurisprudence, le Tribunal de première instance fonctionnait mutatis
mutandis comme les juridictions citées.3

B. ÉVOLUTION

On peut situer la naissance du Tribunal de grande instance en RDC


à l'adoption de l’Ordonnance-loi n°82/016 du 31 mars 1982 portant organisation
et compétence judiciaires. Bien avant cette période, c’était le tribunal de première
instance institué par la Loi du 10 juillet 1958 qui exerçait les compétences
dévolues actuellement au Tribunal de grande instance.

C. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le tribunal de grande Instance KINSHASA/GOMBE est situé


dans la commune de la Gombe sur les avenues des ambassadeurs dans le bâtiment
du palais de justice, situé en face du ministère des affaires étrangères, ses locaux
se trouvent au rez-de-chaussée. Le tribunal de grande instance possède quatre
salles d’audience.

2
Voy. Art. 42 de O.L du 10 juillet 1968 portant Code de l’organisation judiciaire.
3
E. LUZOLO BAMBI, Traité de Droit judiciaire, p. 217
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SECTION II. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU


TRIBUNAL.

A. LA COMPOSITION

Le tribunal de grande instance est composé d’un président et des juges.


En cas d’absence ou d’empêchement, le président est remplacé par le juge le plus
ancien, d’après la date et l’ordre de nomination. Le président ou celui qui
le remplace est chargé de la répartition du service.

Le tribunal de grande instance siège au nombre de trois juges. Dans le cas


où l’effectif des juges du tribunal de grande instance présents au lieu ou le tribunal
tient une audience ne permet pas de composer le siège, le président peut assumer,
au titre de juge, sur réquisition motivée du Procureur de la République,
un magistrat du parquet près le tribunal de grande instance, un avocat ou
un défenseur judiciaire résidant en ce lieu où un magistrat militaire du Tribunal
militaire de garnison ou du parquet près cette juridiction.

L’avocat ou le défenseur judiciaire assume prête, entre les mains


du président, le serment selon la formule preuve à l’article 10 de la loi organique
sous examen. La possibilité reconnue au président d’assumer un magistrat,
un avocat ou un défenseur judiciaire tend à contrer anticipativement l’insuffisance
quantitative qui s’observe au sein du personnel judiciaire en République
Démocratique du Congo.
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B. PERSONNEL JUDICIAIRE

Le personnel judiciaire est constitué de deux catégories :

- Les magistrats ;
- Le personnel administratif.

Par magistrats, il s’agit du président de la juridiction et des juges qui sont


appelés les magistrats assis, régis par la loi organique du 18 Février 2006 portant
statut des magistrats.

a. Le Président du TGI/GOMBE

Il assure la coordination de toutes les activités du tribunal, il organise


le tribunal, repartit les matières dans différentes chambres, il est l’autorité
disciplinaire des magistrats sous ses auspices.

Il désigne les présidents des chambres par rapport leurs préséances.


C’est lui qui fixe les ordonnances des dates d’audiences, il assure la discipline
entre les magistrats. Il est secondé dans son travail par les juges présidents
des chambres et d’autres juges. Il veille au bon fonctionnement du tribunal
et des greffes. Il est nommé ou relevé de ses fonctions par l’ordonnance
du président de la République.

b. Les juges

Ils sont nommés par ordonnance présidentielle sur proposition du conseil


supérieur de la magistrature. Les juges sont des magistrats de l’ordre judiciaire,
sont appelés magistrats assis à la différence des magistrats debout du parquet.
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Ils ont mission de dire le droit en toute indépendance et ce, à travers leurs
décisions.

C. PERSONNEL ADMINISTRATIF

Ce sont des agents de l’ordre judiciaire qui sont les fonctionnaires admis
sous statut des fonctionnaires et affectés au ministère de la justice, sont régis
par le statut du personnel de carrière de l’Etat.

En dehors des ouvriers, les greffiers et les huissiers composent le personnel


administratif au niveau du tribunal. Le greffier est un officier ministériel qui prête
serment devant le tribunal de céans avant la prise des fonctions.

a. Greffier divisionnaire

Le greffier divisionnaire a rang de chef de division dont les prérogatives


sont les suivantes :

- Il veille à la bonne tenue des greffes c’est-à-dire la bonne tenue


des exploits ;
- Il coordonne les différentes activités de tous les greffes et huissiers ;
- Il assure la discipline de tous les greffiers et huissiers sous sa direction ;
- Il est leur autorité disciplinaire
- Il élabore les calendriers des audiences

b. Greffier titulaire

Au tribunal de grande instance, le Greffier titulaire a rang du chef de bureau,


il supervise le travail des autres greffiers. Ils ont pour tâche : de dresser les actes,
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assister les juges, acter les déclarations, d’acter l’opposition et l’appel des parties
qui veulent user de ses voies de recours.

A la différence des autres agents de la fonction publique, les greffiers sont


chargés de garder les dossiers judiciaires.

Le greffier est le cerveau moteur de la juridiction sur le plan administratif.


Il écrit tout ce qui se passe à l’audience, il assiste le juge, dans son travail, garde
la minute du jugement et conserve les pièces de procédure. Il notifie tous les actes
de procédure jusqu’à l’exécution de décision judiciaire. Il est supposé préparer
les exploits, mais en réalité ce sont les avocats.

c. Le Secrétariat

Il y a un secrétariat qui gère le bureau du président de la juridiction. Il fait


le pont entre le judiciaire et l’administratif. Il reçoit les correspondances,
les dossiers et autres actes destinés au tribunal. Les documents de travail sont :

- Le registre d’entrée ;
- Le registre d’expédition.
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SECTION III : COMPETENCE DU TGI /KINSHASA GOMBE

A. COMPETENCE TERRITORIALE

Pour la ville de Kinshasa, il existe quatre tribunaux de grande instance.


Mais pour celui de Kinshasa/Gombe où nous avons effectué notre stage, a pour
ressort territorial les communes ci-après : GOMBE, BARUMBU, KITAMBO,
MONT- NGAFULA, LINGWALA, KINSHASA. Les Tribinaux de paix
de Kinshasa GOMBE et NGALIEMA sont dans le ressort du TGI/GOMBE.

a. En matière pénale

Il existe trois trois juges compétents pour connaître une infraction pénale
sur le plan territoriale, à savoir :

- Le juge du lieu de la commission de l’infraction ;


- Le juge du lieu où le prévenu sera trouvé ;
- Le juge de résidence du prévenu.

b. En matière civile

La matière civile est celle qui ne relève pas de la compétence des tribunaux
de paix telles que les affaires liées à la créance, à la succession, etc.
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B. COMPETENCE MATERIELLE

a. En matière pénale

Ce qui détermine la compétence matérielle d’un tribunal c’est le taux


de la peine.
En vertu de l’article 89 de la loi n°13/011/-B du 11avril 2013 partant
organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire,
le tribunal de grande instance connait des infractions dont :

- les peines sont supérieures à 5 ans de servitude pénale jusqu’à la peine


de mort,
- des appels des jugements rendus au premier degré par les tribunaux
de paix.
- le tribunal de grande instance connait toutes les contestations qui ne sont
pas de la compétence des tribunaux des paix.

b. En matière civile

La compétence en matière civile s’étend sur toutes les matières qui ne sont
pas de la compétence de tribunaux de paix et des affaires frappées d’appel donc
cela ressort des articles 112, 113 et 114 de la loi précitée.

L’article 112 donne une exception en affirmant que si cela est vrai que
les tribunaux de grande instance connaissent de toutes les contestations qui
ne relèvent pas des tribunaux de paix, mais s’ils étaient saisis d’une infraction
relevant de la compétence des tribunaux de paix ils statuent au fond et au dernier
ressort si le défendeur fait actes son accord expriment au greffier.
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Les tribunaux de grande instance connaissent les appels des jugements


rendus au premier ressort par les tribunaux de paix.

c. En matière du travail

En matière du travail, les TGI statuent au premier degré des protestations


survenues au niveau du travail entre l’employé et l’employeur et ce, en application
de l’article 149 de la loi du 11 avril 2013 et sont encore capables de connaitre
des conflits en matière commerciale et du travail là où les tribunaux de commerce
et de travail ne sont pas encore installés.

CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DES AUDIENCES

C’est ici où se trouvent l’ensemble des activités phares exercées pendant


notre séjour au tribunal. Notre encadreur s’était beaucoup donné pendant la durée
du stage, il nous a donné des conseils nécessaires pour notre vie et en tant que
praticien du droit, il nous a dit tout ce qu’il fallait pour notre formation, mais nous
n’allons pas tout écrire dans ce chapitre mais l’essentiel sera donné de façon
synthétique.

SECTION I : LA RONDE DES GREFFES

Le greffe est un dépôt public où se trouvent les dossiers judiciaires ainsi que
les différents registres qui s’y trouvent. Le tribunal de grande instance Kinshasa
/Gombe comprend à ce jour 5 greffes :

- Greffe pénal
- Greffe civil
- Greffe du travail
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- Greffe d’exécution
- Greffe de comptabilité

a. Le Greffier pénal

Il est chargé de conserver tous les dossiers respectifs au premier


et au second degré d’une part, et d’autre part ceux qui viennent du parquet par
voie de requête aux fins de fixation de date d’audience.

Ses principaux registres sont :

- Rôle pénal (RP) : reçoit toutes les affaires pénales au premier degré ;
- Rôle pénal en appel (RPA) : enregistre les recours pour lesquels sont
enrôlés les appels des parties qui n’ont pas été satisfaits de la décision
entre prise ;
- Registre d’opposition : il sert à la partie succombante d’enregistrer ou
faire acter que la décision rendue lui cause grief ;
- Registre d’état de frais : sert à calculer les différents frais de justice ;
- Registre de délibéré : permet au juge de transmettre au greffier les
dossiers qu’il a pris en délibéré ;
- Registre de prononcé : ici ce greffier transcrit les dispositifs du
jugement rendu il permet encore aux parties justiciables de prendre
connaissance de l’état de leur affaire devant le tribunal.

b . Le Greffier du travail

Il est dirigé par un greffier titulaire qui a le rang de chef de bureau. Ce greffe
reçoit les dossiers en matière du travail et avant de saisir le tribunal, il y a
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un préalable, c’est la conciliation devant l’inspecteur du travail. Les registres tenus


par ce greffe sont :

- Le registre des affaires de travail ;


- Le registre d’état de frais ;
- Le registre de dossier communiqué au MP ;
- Le registre de prononcé ;
- Le registre des dossiers pris en délibéré ;
- Le registre d’appel ;
- Le registre d’opposition.

b. Le Greffe comptable

Il est chargé de :

- Percevoir le frais et droits dus au trésor public ;


- Conserver les sommes lui confiées de ce fait le greffier responsable
répondra de toute perte ou malversation ;
- Rendre compte au comptable public principal au moins une fois par
mois de réalisation judiciaire et de sa gestion ;

Les principaux documents détenus par ce greffe sont :

- Les livres de caisse ;


- Le carnet de notes de perception ;
- La farde des statistiques et des recettes judiciaires ;
- Les registres d’offres réels.
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c. Le Greffe d’exécution

Un greffier titulaire dirige ce greffe et est assisté de deux adjoints


et les huissiers de justice. Le greffier titulaire est responsable de tout c’est-à-dire
il reçoit tous les justiciables et les avocats.

Il requiert les huissiers afin de procéder aux notifications de tous les actes
de procédure et de décision de justice jusqu’à leurs exécution, il procède au
paiement de dommages et intérêts alloués aux parties.

Ce greffe s’occupe essentiellement de jugements rendus par le TGI en


matière civile. Les principales exécutions soumises à la compétence de TGI sont
:
- La saisie conservatoire ;
- La saisie-arrêt ;
- La saisie exécution.

Le jugement rendu et assorti de la clause exécutoire exige avant leur


exécution qu’il soit dactylographié. La partie gagnante procédera à la levée de
pièce (grosse et copie). Après la signification du jugement, un délai de 24 heures
est observé en vertu de l’article 120 code de procédure civile.

La partie gagnante après ce délai, va solliciter à la juridiction supérieure


une attestation de non dépôt de défense à exécuter.

Après l’obtention de cette attestation, elle reviendra avec cette pièce


de procédure chez le greffier titulaire pour obtenir l’autorisation d’exécuter
la décision. Le greffier titulaire dresse un rapport au greffier divisionnaire pour
l’obtention de dite autorisation, après que l’autorisation ait été accordée, l’ordre
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de mission est établi au nom de l’huissier qui sera retenu muni de pièce
de procédure. Il descend sur terrain accompagné de deux témoins ainsi que
de la main d’œuvre. Les décisions exécutées sont :

- Un jugement ;
- Un arrêt ;
- Une ordonnance.

SECTION II : HORAIRES DES AUDIENCES

HORAIRE DES AUDIENCES AU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE


GOMBE

AUDIENCE PÉNALE AU PREMIER


LUNDI DEGRÉ ET AUDIENCE FORAINE AU
CPRK

AUDIENCE PÉNALE AU SECOND


MARDI DEGRÉ ( dossier venant du TRIPAIX en
appel )

AUDIENCE CIVILE AU PREMIER


MERCREDI DEGRÉ

AUDIENCE EN MATIÈRE
JEUDI D’URGENCE ET LECTURE DES AVIS
DES DOSSIERS COMMUNIQUÉS AU
MP

AUDIENCE CIVILE AU SECOND


VENDREDI DEGRÉ ET FORAINE EN MATIÈRE
PENALE AU CPRK
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SECTION III. LES MODES DE SAISINE

Les différentes modes de saisine de TGI sont fonction de la nature


de la matière. Dans notre système judiciaire nous avons quatre matières à savoir :

- Matière pénale ;
- Matière civile ;
- Matière du travail ;
- Matière flagrante.

A. LA SAISINE AU PREMIER DEGRÉ

a. En matière pénale

La saisine du tribunal se fait selon les degrés des juridictions, au premier


degré, le greffier enrôle le dossier soit par voie de requête aux fins de fixation
de date d’audience, soit par voie de citation directe.

La saisine du tribunal de grande instance ou premier degré se fait


de la manière suivante :

- L’exploit de citation à prévenu


- Citation directe ;
- Comparution volontaire ;
- La saisine d’office ;
- La remise contradictoire.
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a. 1. Citation à prévenu

Après la fixation de la date d’audience, le greffier établit une citation


à prévenu pour qu’elle soit remise ou prévenu en respectant la procédure en
la matière. La juridiction de jugement est saisie par la citation donnée au prévenu
et éventuellement à la personne civilement responsable à la requête du ministère
public.

Il s’agit ici d’une affaire qui n’est que de la continuité de l’action publique
détenue par le MP c’est qui veut dire que l’action publique a été mise
en mouvement en premier lieu par lui.

Le président du tribunal saisie, fixera à son tour, par une ordonnance de


fixation d’audience le jour où l’affaire sera appelée et instruite. La citation
à prévenu consiste donc pour le MP, le greffier ou l’huissier de notifier selon
la forme authentique, au prévenu des poursuites engagées contre lui et du jour
de sa comparution devant le juge. La citation à prévenu comprend :

- L’identité du prévenu,
- le libellé de la prévention,
- les articles du texte de la loi violée,
- la juridiction saisie,
- le lieu de l’audience,
- le jour et l’heure où l’audience sera appelée,le nom et la qualité de la
personne qui a signifié l’exploit, le nom de la personne qui a reçu
l’exploit et la date de la signification.
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a. 2. Citation directe

Ici, la personne lésée d’une infraction saisit directement le tribunal par son
initiative propre, sans passer par le parquet, et ce, en vertu de l’article 56 du code
pénal. Contrairement à la citation à prévenu, la citation directe est faite
à la diligence de la partie civile. L’allusion est faite à une infraction entraînant non
seulement la responsabilité pénale, mais aussi civile de son auteur.

La partie lésée par l’infraction préfère saisir d’elle-même la juridiction


répressive compétente en vue d’obtenir la réparation du préjudice par elle subit.

a. 3. La comparution volontaire

C’est le cas où le prévenu n’a pas été cité à comparaitre, ou l’exploit lui
signifié comporte des irrégularités et à l’appel de la cause, accepte de comparaitre
volontairement en renonçant à la formalité d’un exploit irrégulier.

a. 4. La remise contradictoire

Lorsque la remise a été assurée contradictoirement à l’égard du prévenu


à l’audience de comparution, le tribunal se déclare saisi à l’audience de remise.
Ce qui importe pour la saisine du tribunal ce n’est pas la présence physique
du prévenu, mais la régularité de la saisine. Si la remise contradictoire
est régulière, la présence n’est pas nécessaire.

Au premier degré en matière pénale pour les infractions de deux ans où plus
de servitude pénale, le prévenu n’est ne peut pas être représenté,
il doit comparaitre personnellement.
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Ce qui n’est pas le cas au second degré, où la représentation est la règle


sauf si le tribunal pour besoin d’instruction ordonne la comparution personnelle
du prévenu.

a. 5. La saine d’office

C’est pendant le déroulement de procès, où une personne commet le délit


d’audience, dans ce cas, le tribunal ayant la police du débat devra sursoir
à l’instruction du dossier en cours, s’en saisira d’office de l’affaire.

B. LA SAISINE AU SECOND DEGRÉ

En matière d’appel, le delai est de 10 jours depuis le prononcé du jugement


ou de sa signification. Selon que le jugement est rendu contradictoirement ou
par défaut.
Au second degré, le tribunal est saisi par l’acte d’appel. Si vous rendez
le jugement rendu par défaut on doit toujours le notifier.

Le juge peut demander cinq jours de plus auprès du président du tribunal


et dernier lui répond par ordonnance.

Le ministère public qui assiste à l’audience va interjeter l’appel dans les dix
jours du prononcé du jugement comme les parties. Mais, le ministère public près
la juridiction d’appel peut interjeter l’appel dans le délai de trois mois.

b. 1. En matière civile

Dans un procès civil, ce sont les intérêts des parties qui sont en jeu
et est caractérisé par le grand principe : nul ne plaide par procureur. En matière
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civile, ce principe signifie que personne ne peut aller en justice au nom d’une
autre. Ce droit est personnel sauf, les avocats munis d’une procuration spéciale,
signée par l’intéressé peuvent les représenter ou parle au nom de leurs clients.
La représentation en droit congolais est l’apanage des avocats.

La saisine se fait selon qu’il s’agit du premier ou second degré.

C. LA COMPARUTION DES PARTIES

Pendant que le tribunal procède à l’appel de la cause, il fait acter


la comparution des parties au même moment le tribunal dura à l’appel de la cause
si le prévenu comparait ou ne comparait pas il comparait en personne non assistée
de conseil ou assistée de conseil.

Si en matière pénale la représentation n’est pas la règle au premier degré


pour les infractions punissables de plus de deux ans de servitude pénale,
en matière civile par contre elle est la règle d’or

D. LA VERIFICATION DE LA SAISINE DU TRIBUNAL

Après que les parties aient comparu, le président de la chambre vérifiera


si le tribunal est saisi ou non si l’exploit qui saisit le tribunal a été instrumenté
conformément à la loi.

Comme cela a été dit précisément, en droit congolais l’avocat a le monopole


de représentation. Dans une instance judiciaire, il ne représente son client que s’il
est porteur de pièce un justiciable n’est pas obligé de faire représenté ou assisté
mais pour une bonne administration, il faut que les avocats soient là.
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a. La vérification de l’identité du prévenu

En matière pénale on procède à la vérification de l’identité du prévenu pour


s’assurer qu’il s’agit de la personne déférée, évitant au tribunal de juger un
inconnu.

En matière civile, le législateur n’est pas aussi exigeant comme en matière


pénale toute fois, le tribunal peut vérifier l’identité du défendeur ou demandeur
en cas de contestation

Les préalables sont de moyens qui peuvent faire obstacle au bon


déroulement du dossier (défaut de qualité, incompétence du tribunal, obscuri
libeli, litispendance etc.). Si les préalables sont d’ordre public, sont soulevés
en tout état de cause, ils peuvent d’office être soulevés par le juge.

Les exceptions qui ne sont pas d’ordre public sont soulevés in limin litis,
le juge a trois possibilités de répondre aux exceptions, il peut joindre l’exception
au fond et se prononcer à un seul jugement dans ce cas il doit commencer
à répondre d’abord aux exceptions et ensuite au jugement, ou il peut répondre sur
le banc il peut prendre l’exception en délibéré et se prononcer par un jugement
avant dire droit.

b. L’instruction proprement dite.

b. 1. En matière pénale :

Lorsque le tribunal est saisi par citation directe, la parole est donnée
en premier au citant pour exposer le fait, en second lieu au prévenu ou partie citée
pour y répondre.
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Si le tribunal est saisi par citation à prévenu la parole sera donnée en premier
au ministère public pour soutenir l’accusation, après viendront les questions
du tribunal qui sont posées à la partie citante pour comprendre le fait et au prévenu
pour avoir sa version de fait.

Les questions au prévenu s’articuleront autour des éléments constitutifs


de l’infraction, après la parole sera donnée au ministère public pour son
réquisitoire.

b. 1. En matière pénale :

On peut soulever les exceptions et le juge procédera de la même manière,


en cas d’instruction la parole est donnée en premier au demandeur pour donner
ses moyens et le bien fondé de son action, après au défendeur. Et si le dossier est
en état, après la parole aux parties le ministère public donnera son avis.

N.B : En matière pénale le ministère public donne son réquisitoire, alors


qu’en matière civile il donne son avis.

E. LA CLÔTURE DE DÉBATS

Lorsque le tribunal estime être éclairé, il clos le débat et prend la cause en


délibéré, cela signifie que le juge va se retirer pour examiner le dossier et rédiger
son jugement.

Le délibéré est une procédure secrète qui permet au juge de se concerter


avant de rendre la décision. Au moment de délibéré, le juge le moins ancien donne
le premier son avis le premier. Il peut arriver qu’au moment où le dossier est pris
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en délibéré, une partie sollicite la réouverture de débats si cela est fondé,


le tribunal fera droit.

SECTION III. LE JUGEMENT

C’est une décision rendue par une juridiction dans un dossier dans lequel
elle a été saisie. Autrement dit c’est une décision par laquelle le tribunal vide
sa saisine.

a. Le contenu du jugement

Le jugement contient le prononcé de la décision rendu par le tribunal.

b. Les parties au jugement

Le jugement a trois (3) parties à savoir :

- Le préambule ; Il est l’œuvre du greffier, c’est la partie introductive


du jugement. Il reprend le déroulement de toutes les audiences et indique de quelle
manière le tribunal a été saisi.

- La motivation ; C’est une partie réservée ou juge qui comprend la raison


de sa décision, il reprend également l’exposé sommaire de l’objet de la demande,
les prétentions de la partie requérante avec ses moyens de fait et de droit.
Il contient encore la réponse du tribunal aux arguments et moyeux développés
par les parties dans le respect du principe dispositif.

Le juge doit soutenir la motivation de sa décision en indiquant le texte


de la loi, la jurisprudence et la doctrine auxquelles il a fait recours.
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- Le dispositif : C’est la décision proprement dite du tribunal, une partie du


jugement qui contient la décision du tribunal.

c. Les sortes de jugement

Il existe le jugement avant dire droit et le jugement définitif.

Le jugement avant dire droit sont des deux sortes : jugement avant dire droit
préparatoire et jugement avant dire droit interlocutoire

Le jugement définitif : c’est la décision du tribunal qui met fin au litige dont
il a été saisi. C’est la décision qui dessaisit définitivement le tribunal. Il y a deux
sortes de jugement définitif qui sont :

- Le jugement sur incident : C’est celui par lequel le tribunal prend en


compte un incident qui était soulevé par une partie et qui met fin à l’examen de la
cause.
- Le jugement quant au fond : C’est une décision du tribunal sur le fond du
litige et qui met fin à l’instance engagée.

SECTION.V. LES VOIES DE RECOURS

Le législateur congolais a jugé bon de donner aux justiciables toutes les


garanties pour qu’ils aient au moins deux degrés de juridictions et obtenir une
solution finale et équitable et cela, l’a amené à organiser les voies de recours pour
attaquer le jugement en cas d’insatisfaction
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A. LES SORTES DES VOIES DE RECOURS

Nous avons les voies de recours ordinaires et extraordinaire.

- Les voies de recours ordinaires : Comprend l’opposition et l’appel suivant


que le jugement a été rendu par défaut ou contradictoirement.
- Les voies de recours extraordinaires : Pour l’existence de ces voies
de recours, le justiciable doit respecter certaines conditions prévues par la loi.
Nous avons la cassation, la tierce opposition et la révision.
Quand on rend le jugement et qu’aucun recours n’a été introduit après
sa signification, il peut être exécuté.

CONCLUSION

Pendant la période de notre stage au tribunal de grande instance


KINSHASA/GOMBE, nous avons vite compris que la formation pratique était
indispensable pour nous, parce que la connaissance s’est accrut. Nous avons
pu comprendre le fonctionnement du tribunal de grande instance, se compétence
matérielle et territoriale. Les enseignements théoriques appris à l’université
se présentaient par moment comme des mythes, c’est au moment de notre stage
que nous avons mieux compris nos leçon, Pour tout étudiant finaliste à la faculté
de droit, le stage est une étape non négligeable.
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TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS.…………………………………………………………….. 3
CHAP.I : PRESENTATION, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU
TGI/GOMBE.……………………………………………………………………5
SECTION. I. APERÇU HISTORIQUE .. .………………………………………5
SECTION II. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU TRIBUNAL…7
SECTION .III. COMPETENCE DU TGI /KINSHASA GOMBE……………..11
CHAP.II. DEROULEMENT DES AUDIENCES………………………………13
SECTION.I. LA RONDE DES GREFFES……………………………………..13
SECTION.II. MODES DE SAISINE…………………………………………..18
SECTION.III. LE JUGEMENT..………………………………………………25
SECTION.V. LES VOIES DE RECOURS……………………………………..26
CONCLUSION…………………………………………………………………27

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