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CISSE Mamadou
Administrateur des Greffes et Parquets
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Le travail du corps délivre des peines de l’esprit
et c’est ce qui rend les pauvres heureux.
Maximes
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SOMMAIRE
PRESENTATION DU MODULE
INTRODUCTION
Section 2 : La carrière
CONCLUSION
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PRESENTATION DU MODULE
1 – Contexte et justification
L’accès aux différents grades et corps est assuré soit par concours direct ou
professionnel, soit par concours spécial ou par nomination sur titre.
2 – Public bénéficiaire
3 – Objectifs de la formation
➢ L’objectif général
L’objectif général vise à renforcer les capacités et les compétences des Greffiers
candidats pour une compréhension et une connaissance plus fine de leur statut et des
implications déontologiques qui en découlent en vue d’un meilleur rendement au sein
des juridictions et de leurs services d’affectation et une meilleure qualité de services
rendus aux usagers et justiciables dans le respect des règles.
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Le service public de la justice est assuré par un ensemble de personnels qui
relèvent de façon générale de la Fonction publique et sont soumis, pour certains, à des
statuts particuliers.
D’après le lexique des termes juridiques, l’auxiliaire de justice est « une personne
dont les fonctions consistent à assister soit le juge (greffier), soit les parties (huissiers,
avocats). »
Le Greffier exerce ses attributions dans la juridiction et obéit ainsi aux règles
d’administration générales de la Fonction Publique. Sa carrière est régie selon lesdites
règles.
Administrer ce personnel, c’est d’une part, assurer la mise en œuvre des règles
déontologiques (chapitre 1) en vue de tenir les effectifs au travail dans le but de
satisfaire l’intérêt général, d’autre part, opérer une gestion du personnel (chapitre 2) ;
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la gestion des carrières des ressources mises à disposition relevant exclusivement de
la compétence de la Direction des Services Judiciaires et des Ressources Humaines.
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La loi n° 61-155 du 18 mai 1961 portant organisation judiciaire, modifiée par les
lois n° 64-227 du 14 juillet 1964, n° 94-440 du 16 août 1994, n° 97-399 du 11 Juillet 1997,
n° 98-744 du 23 décembre 1998 et n° 99-435 du 06 juillet 1999 contient les règles et les
principes de l’organisation judiciaire. Cette loi prévoit la composition, de
fonctionnement et les attributions des juridictions.
Toutes les juridictions sont assistées d’un Greffier en chef, des Greffiers et des
personnels administratifs régis essentiellement par le Statut Général de la Fonction
Publique mais également et, particulièrement pour les Greffiers, par un statut
particulier depuis la loi n° 2015-492 du 07 juillet 2015.
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SECTION 1 : APERCU HISTORIQUE SUR LE STATUT DU GREFFIER
Selon le petit Larousse, la notion de statut renvoie à trois (3) significations dont
la plus importante et la plus courante est ainsi conçue : « Texte ou ensemble de textes
fixant les garanties fondamentales accordées à une collectivité ou un corps ».
Le statut des greffiers a évolué au prix d’une longue lutte des organisations
professionnelles. Mais la profession reste toujours aussi méconnue, du fait de la
diversité de ses missions.
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Le décret n° 93-609 du 02 Juillet 1993 portant modalités particulières
d’application du Statut Général de la Fonction Publique, en son article 55, stipule : Les
secrétaires des greffes et parquets, les attachés des greffes et parquets et les
administrateurs des greffes et parquets font partie de la juridiction auprès de laquelle
ils exercent.
Les assistants des greffes et parquets deviennent un corps d’appui aux Greffiers.
Ils peuvent faire office de greffier ad hoc.
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SECTION 2 : LA CARRIERE
A - L’affectation
B - La nomination
C -La catégorie
D - Le grade
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E - La titularisation
C’est l’acte administratif qui confère à titre définitif, un grade dans la hiérarchie
administrative. Elle confère au bénéficiaire, les droits attachés à ce grade par le Statut
Général de la Fonction Publique et lui ouvre le droit de poursuivre sa carrière dans le
service public. Autrement dit, c’est par la titularisation que l’agent peut acquérir la
qualité de fonctionnaire. L’arrêté de titularisation est signé par le ministre de la
fonction publique.
F -L’emploi
G - La fonction
H - La mutation
I - La notation
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J -L’avancement
Cette durée moyenne de deux ans peut être réduite en faveur des fonctionnaires
particulièrement méritants ou majorée pour les fonctionnaires qui reçoivent au cours
des deux années de référence une note inférieure à 3 sur 5.
Une réduction de trois (03) mois ou de six (06) mois en faveur des fonctionnaires
les mieux notés, sur proposition du Ministre Technique intéressé après avis de la
Commission Administrative Paritaire.
Une majoration de trois (03) mois ou de six (06) mois pour les fonctionnaires
ayant obtenu une note professionnelle inférieure à 3 sur 5 au cours de l’une des deux
années de référence.
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K - La promotion
M - La mise à disposition
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- les attachés des greffes et parquets qui ont vocation à exercer les fonctions
d’application, consistant à traduire en mesures particulières les principes généraux
arrêtés et
- les Secrétaires des greffes et parquets qui occupent les fonctions d’exécution.
A – Conditions générales
Pour être dans l’un des grades du personnel judiciaire, tout le recrutement se
fait selon les modes suivants :
- concours direct ;
- concours professionnel ;
- par concours spécial et
- sur titre.
B – Conditions particulières
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Ils sont recrutés par concours direct ouvert aux titulaires du BAC ou d’un
diplôme équivalent. L’admission à ce concours donne accès au cycle de formation des
secrétaires des greffes et parquets, qui se déroule au Cycle Moyen de l’Ecole des
Greffes à l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ).
Après une formation de deux (02) années dans cette école, ils sont nommés dans
la catégorie des Secrétaires des Greffes et parquets. Les secrétaires des Greffes et
Parquets ont vocation à assister le juge dont ils attestent l’authenticité des actes. Ils
s’acquittent ainsi des tâches dévolues au greffier par les textes de procédure.
A l’issue de la formation, les attachés des greffes et parquets sont nommés dans
leur catégorie. Les Attachés des Greffes et Parquets exercent les mêmes fonctions que
les Secrétaires des Greffes et Parquets, dont normalement ils doivent en superviser les
activités.
Ils peuvent être nommés greffier en chef d’une juridiction. En cette qualité, ils
sont les dépositaires des décisions de justice dont la conservation par leur soin est
prescrite par la loi.
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été ouvert que par voie de concours interne aux attachés des Greffes et Parquets
justifiant d’au moins trois années de service effectif en cette qualité.
Mais, depuis la loi de 2015 et surtout depuis 2018, cette période transitoire n’a
plus cours. Le concours direct est organisé et ouvert aux diplômés d’une maîtrise de
l’enseignement supérieur ou de tout diplôme équivalent. Leur formation s’effectue
pendant une période de deux (02) années au Cycle Supérieur de l’Ecole des Greffes à
l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ).
Il faut ajouter à ces données relatives à la carrière des personnels judiciaires que
l’âge maximum pour présenter les concours directs pour accéder à l’un des corps de
greffiers est de 40 ans.
Par ailleurs, le greffier en chef qui justifie de dix (10) années de fonction peut
solliciter sa nomination dans le corps de la magistrature sur titre, s’il justifie de
l’acquisition de la maîtrise en Droit (article 23 alinéa 3 du statut de la magistrature).
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Paragraphe 3 : Les positions administratives
Ce sont :
- l’activité et les positions assimilées que sont le congé ou les autorisations et
permissions d’absence ainsi que les stages de formation ;
- le détachement ;
- sous les drapeaux.
A 1 – L’activité
A 2 – Le détachement
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- pour exercer les fonctions de membre du gouvernement ou une fonction
publique élective ou un mandat syndical lorsque la fonction ou le mandat
comporte des obligations incompatibles avec l’exerce normal de l’emploi ;
- auprès d’une entreprise privée après accord du Conseil des Ministres, pour une
période non renouvelable qui ne peut excéder trois (3) ans.
Le fonctionnaire détaché est soumis aux règles régissant l’emploi pour lequel il
a été détaché à l’exception de toutes dispositions législatives, règlementaires ou
conventionnelles prévoyant le versement d’indemnités de licenciement ou de fin de
carrière.
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B- Les positions impliquant une interruption de service
Dans tous ces cas, la durée de la disponibilité ne peut excéder une année et elle
est renouvelable une seule fois.
C 1 - La démission
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réception de la demande par le Ministre chargé de la Justice, après avis de la
Commission administrative paritaire. Passé ce délai, la démission est réputée acceptée.
Le fonctionnaire ne doit pas cesser son travail avant la date prévue par
l’Administration. S’il part avant cette date, il se met dans une position irrégulière vis-
à-vis de l’Administration (abandon de poste) et s’expose à une sanction disciplinaire.
C 2 - Le licenciement
Le licenciement est une mesure administrative qui met fin aux fonctions de
l’agent de l’Etat pour des motifs non disciplinaires. Le licenciement est prononcé par
le Ministre chargé de la Justice. Les raisons pouvant justifier le licenciement sont :
- inaptitude physique ou mentale, après avis du conseil de santé ;
- insuffisance professionnelle notoire après avis de la commission administrative
paritaire et conformément aux dispositions sur la notation des fonctionnaires ;
- perte de la nationalité ivoirienne.
C 3 - La révocation
La révocation est une sanction disciplinaire qui met fin aux fonctions de l’agent
de l’Etat pour des motifs disciplinaires (sanction du second degré). Elle est la
conséquence d’une faute professionnelle.
En effet, lorsque le fonctionnaire a commis une faute très grave, il est traduit
devant le Conseil de Discipline. Cette procédure peut aboutir à une sanction de
révocation avec ou sans suspension des droits à pension.
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Si le fonctionnaire a moins de trente (30) ans de service effectif, il lui est
simplement remboursé les retenues de 8,33% opérées sur son traitement.
C’est l’acte par lequel, il est mis normalement fin à la carrière du fonctionnaire.
C’est le cas du fonctionnaire qui a acquis des droits à pension (15 ans de service
au moins) et qui quitte définitivement le service. La mise à la retraite est prononcée
par arrêté du Ministre chargé de la Fonction Publique soit d’office, soit à la
demande du fonctionnaire.
C 5 - Le décès du fonctionnaire
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Une connaissance approfondie des règles déontologiques est essentielle. La
déontologie peut être définie comme l’ensemble des devoirs d conduite, aussi bien
écrite que non, qui constituent les obligations professionnelles de ceux qui font partie
d’un certain groupe professionnel et qui se rapportent aussi bien à la relation interne
qu’à leur relation vis-à-vis de tiers, tout en considérant la finalité de la profession.
On agit selon les règles de la déontologie si, par ses actions et sa conduite dans
sa vie professionnelle et privée, on ne déséquilibre pas la confiance du justiciable, des
usagers de la justice et de la hiérarchie dans le système juridique, ni la crédibilité de ce
système et de ses acteurs. La confiance et la crédibilité se méritent. Voilà pourquoi, une
connaissance des règles de déontologie s’impose.
Le Greffier est soumis dans l’exercice de ses fonctions à une série d’obligations
spécifiques d’une part à sa profession, telles que définies par la loi n° 2015-492 du 7
juillet 2015 et d’autre part en sa qualité de fonctionnaire ou d’agent de l’Etat bénéficiant
des dispositions globales du Statut Général de la Fonction Publique.
L’essentiel des devoirs des Greffiers est prévu par les articles 35 à 41 de la loi n°
2015-492 du 7 juillet 2015 portant Statut des Greffiers.
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En raison du caractère particulier de son emploi, il est important pour le Greffier
de retenir les droits et obligations qui suivent.
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SECTION 1 : LE CONTENU DES RÈGLES DÉONTOLOGIQUES
Le devoir est prévu et aménagé par les articles 37 à 41 du statut des Greffiers. Il
comprend :
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a – De la disponibilité (obligation d’exercer)
Le Greffier doit :
- se consacrer à son activité professionnelle à titre inclusif, en évitant des
activités privées sur le lieu de travail ;
- être compétent :
o connaître et respecter les procédures et instructions de travail en
vigueur ;
o assurer pleinement ses fonctions ;
o réaliser les résultats attendus ;
o suivre les formations de renforcement des capacités en vue de
s’adapter à l’évolution des exigences du travail ;
- exécuter les activités, tâches ou opérations avec rigueur.
Ce dernier devoir est assoupli, lorsque l’agent ou le Greffier produit des œuvres
de l’esprit ou enseigne. Il est aussi assoupli pour les Greffiers en Chef qui cumulent
leurs fonctions avec les fonctions de Greffier-Notaire dans certaines juridictions.
Le greffier doit se conformer aux ordres verbaux et écrits de ses supérieurs qui
est la résultante du pouvoir d’orientation et d’instruction dévolu aux supérieurs
hiérarchiques.
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L’organisation de l’Administration est basée sur le principe de la hiérarchie.
Ainsi, le fonctionnaire doit faire preuve d’un respect scrupuleux de ses supérieurs en
vertu de l’obligation d’obéissance hiérarchique qui pèse sur lui, dans l’exercice de son
activité.
Cette obligation se manifeste par des ordres individuels, des circulaires, des
notes de service…
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Cette obéissance comporte néanmoins quelques limites. En effet, le
fonctionnaire a le devoir de désobéir à un ordre du supérieur hiérarchique lorsque :
- l’ordre reçu est manifestement illégal et de nature à compromettre un
intérêt public. Autrement dit, il faut éviter l’obéissance aveugle dans
l’exécution d’une tâche lorsqu’elle est compromettante ;
- l’exécution de l’ordre constitue une infraction pénale.
Ainsi, le fonctionnaire n’est pas tenu d’exécuter un ordre lorsque celui-ci est de
nature à porter atteinte à ses droits légitimes, à son statut ou au bon déroulement de
sa carrière. En effet, tout fonctionnaire est responsable des actes qu’il pose dans
l’exécution des tâches qui lui sont confiées, cela n’exclut pas pour autant la
responsabilité du supérieur hiérarchique.
A 3 - L’obligation de neutralité
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A 4 - L’obligation de discrétion professionnelle
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Il est interdit au fonctionnaire comme à toute personne se trouvant dépositaire
d’un secret en raison de sa profession de révéler les secrets du service et ceux
concernant d’autres personnes dont il a la charge du fait de ses fonctions. Également,
le fonctionnaire doit faire preuve de discrétion pour tous les faits, informations ou
documents dont il a connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses
fonctions.
Toutefois cette obligation comporte des limites. Elle ne s’applique pas quand il
s’agit de dénoncer des crimes ou délits dont le fonctionnaire a connaissance ou
lorsqu’il est appelé à rendre témoignage à la demande de l’autorité judiciaire.
Elle apparait comme une sorte de droit naturel. Elle est consacrée par la
jurisprudence et par les codes de Procédure Civile. Ce principe s’applique
indifféremment aux deux parties : aussi bien au demandeur qu’au défendeur.
B 3 - Le devoir d’authentification
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B 4 – L’obligation de prêter serment
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Paragraphe 2 : Les obligations « d’état » du greffier
A 1- Le devoir de probité
« La probité serait la vertu qui, d’une part, permet à l’agent public de respecter
et de gérer la chose publique et d’en répondre, et d’autre part, l’astreint à une
honnêteté totale en toute circonstance ».
Comme indiqué plus haut pour le devoir de neutralité, l e Greffier doit faire
preuve de désintéressement, de détachement et de neutralité dans l’accomplissement
de ses missions. A cet effet, il a l’obligation :
- de s’abstenir d’avoir des intérêts dans des entreprises justiciables ou de
toutes autres prestations du Tribunal de Commerce ;
- de traiter de façon juste, équitable et objective les justiciables, usagers ou
partenaires et leurs dossiers ;
- observer une attitude de loyauté ;
- d’avoir le sens du service public quels que soient son genre, son
appartenance ethnique, ses croyances ou convictions religieuses, politiques
ou philosophiques ;
- d’avoir une bonne moralité ;
- de cultiver et d’observer un comportement d’incorruptibilité ;
- de refuser toutes formes de concussion, de faux et usage de faux en écriture
et en document, d’abus de pouvoir, de trafic d’influence ou de chantage ;
- s’abstenir de solliciter ou d’accepter une rétribution en espèces ou en nature
pour lui-même ou pour un tiers, en rémunération d’un acte de sa fonction
déjà accompli ou à accomplir (article 39 de l’Ordonnance) ;
- s’abstenir de solliciter ou de recevoir des dons, legs, faveurs de quelque
nature que ce soit des personnes engagées dans un procès ou intéressées de
quelque façon que ce soit audit procès (article 40 de l’Ordonnance).
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A 2- L’obligation de dignité
Elle peut être définie comme l’exigence faite à l’agent public d’avoir un
comportement sans reproche, tant sur le plan professionnel que dans sa vie privée.
A 3- L’obligation de discipline
A 5- L’obligation de courtoisie
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B 1- L’obligation de propreté
B 2- Le devoir d’humilité
L’agent des services judiciaires est par essence un serviteur ; serviteur de la loi,
de la hiérarchie judiciaire. Il doit dès lors, dans ses actes, effacer son « moi » pour ne
laisser prospérer que l’autorité de la loi. Pour ce faire, il se doit d’être probe et sobre.
B 3- Le devoir de charité
En marge des obligations ci-dessus citées, il y en a une qui mérite d’être relevée.
Il s’agit d’une obligation de fait.
Il s’agit d’une astreinte à la charge du greffier, sans que celle-ci ne soit prévue
ni prise en compte par les textes. En effet, l’obligation d’assurer le service prescrite par
la loi n° 92-570 du 11 Septembre 1992 portant Statut Général de la F.P dispose que les
fonctionnaires sont tenus d’assurer le service public durant les heures légales
suivantes : de 7 heures 30 minutes à 16 heures.30 minutes les jours ouvrables.
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SECTION 2 : LES INCOMPATIBILITES
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SECTION 3 : LA PORTEE PRATIQUE DES REGLES DEONTOLOGIQUES
A - La responsabilité pécuniaire
Selon le code pénal « la personne physique responsable de ces actes est seule
soumise à une sanction pénale ». En outre, la loi pénale s’applique à tous également.
Les seules distinctions admises sont celles prévues par la loi elle-même et qui
tiennent notamment aux immunités consacrées par le droit public, à l’importance de
l’infraction et de la faute, à l’âge ou à la qualité spéciale de l’auteur et au danger social
qu’il représente.
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Paragraphe 2- La sanction disciplinaire de la violation
des règles déontologiques
La faute pénale imputable au greffier dans le cadre de ses fonctions peut être
une faute pénale ou simplement une entrave au fonctionnement normal du service.
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- la soustraction et le détournement de biens, c’est le fait de soustraire à son
profit de l’argent ou des fonds des caisses de l’Etat.
Cependant, le Statut des Greffiers ne fait pas de distinction claire dans ce sens.
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Avec ce rapport, le ministre de la justice saisit le Conseil de discipline des
Greffiers qui, après ses délibérations, propose une sanction au Ministre de la Justice.
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Section 4 - DES DROITS DU GREFFIER.
Les droits statutaires concernent des privilèges ou avantages accordés par la loi
au fonctionnaire pour lui permettre d’être dans les bonnes conditions morales,
psychologiques, intellectuelle et environnementales de travail.
Certains droits ou avantages sont accordés au Greffier par des textes épars. Il
s’agit entre autres :
- la carte professionnelle ;
- l’indemnité de participation à la judicature ;
- l’indemnité de suggestion ;
- les émoluments ;
- les fonds d’intéressement.
Les textes de la fonction publique et de la loi portant statut des Greffiers octroient des
droits à chaque agent. Au titre de ces droits, on peut citer les avantages financiers,
matériels et sociaux.
A 1 - Le traitement
Il est soumis à retenue pour pension dont le taux est fixé à 8,33%.
A 2 - L’indemnité de résidence
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A 3 - Les allocations familiales
Le montant des allocations familiales est uniformément fixé à 7.500 FCFA par
enfant. Le nombre d’enfants y donnant droit ne peut être supérieur à 6.
Les allocations sont normalement dues jusqu’à l’âge de 15 ans. Toutefois, cette
limite est portée à 17 ans pour l’enfant placé en apprentissage et à 20 ans si l’enfant
poursuit des études ou s’il est dans l’impossibilité permanente de se livrer à un travail
salarié par suite d’infirmité ou de maladie incurable.
A 1 - La carte professionnelle
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La carte professionnelle instituée par le décret N° 93-609 du 02 Juillet 1993
portant modalités particulières d’application du Statut Général de la Fonction
Publique. Elle est délivrée par le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.
Cette carte professionnelle donne à son titulaire la qualité de Greffier. Elle est
perçue comme un laissez-passer pour permettre la libre circulation du Greffier, sans
entraves ni difficultés, dans l’accomplissement des missions à lui confiées et dans le
cadre de l’exercice de sa profession.
A 2- Avantages sociaux
- Les congés
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les principes affirmés par la constitution et par les règles statutaires auxquelles il est
soumis (statut général de la Fonction Publique ou statut particulier).
Ainsi, en plus de la protection prévue pour lui par les textes à l’égard de
l’Administration elle-même et qui concerne la procédure disciplinaire (droit à la
communication préalable et intégrale de son dossier avant toute sanction disciplinaire
du second degré) et les garanties juridictionnelles (droit au recours pour excès de
pouvoir et au recours de pleine juridiction), le fonctionnaire est protégé contre
d’éventuels actes et actions des administrés. Il s’agit en la matière d’une protection
pénale et d’une protection civile.
B 1 - La protection pénale
B 2 - La protection civile
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En somme, on retiendra que longtemps partagé entre le statut général de la
Fonction Publique et divers autres textes, le Greffier a exercé ses fonctions, dans un
flou juridique en attendant la redéfinition d’un statut particulier qui le replace au cœur
de son métier.
Le Greffier doit porter en lui une parcelle de crédibilité, ce qui conduit à dire
que la crédibilité de la justice repose sur ses animateurs. En sa qualité d’acteur
judiciaire, le plus en vue, parce qu’au début et à la fin de la procédure, le Greffier doit
être d’accès facile.
Par conséquent, il doit mettre un point d’honneur à assurer ses fonctions avec
compétence, rigueur et honnêteté.
47
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
PRESENTATION DU MODULE
1 – Contexte et justification
2 – Public bénéficiaire
3 – Objectifs de la formation
INTRODUCTION
Section 2 : La carrière
A – L’affectation
B – La nomination
C – La catégorie
D – Le grade
E – La titularisation
F – L’emploi
G – La fonction
H – La mutation
I - La notation
J - L’avancement
K – La promotion
L – La mobilité
M – La mise à disposition
A – Conditions générales
B – Conditions particulières
B 1 - Les secrétaires des Greffes et Parquets
B 2 - Les attachés des Greffes et Parquets
C 3 - Les administrateurs des Greffes et Parquets
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Paragraphe 3 : Les positions administratives
49
A 4 - Le devoir d’être ordonné
A 5 - L’obligation de courtoisie
A - La responsabilité pécuniaire
B - La responsabilité pénale
50
B -La protection de la collectivité et les libertés publiques
du fonctionnaire
B 1 – La protection pénale
B 2 – La protection civile
CONCLUSION
51