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I-GENERALITES

II-LES PRINCIPES GENERAUX DE L'ORGANISATION JUDICIAIRE


IVOIRIENNE

III-ORGANISATION ET ATTRIBUTION DES JURIDICTIONS IVOIRIENNES

III-LES ACTEURS DE L'APPAREIL JUDICIAIRE

CHAPITRE 1 : DISPOSITIONS GENERALES


CHAPITRE 2 : DU RECRUTEMENT ET DE LA FORMATION
DE LA FORMATION
CHAPITRE 3 CARRIERE
DES NOMINATIONS
DU SERMENT
DE L’AVANCEMENT
CHAPITRE 4 : DES POSITIONS
DE L’ACTIVITE
DU DETACHEMENT
DE LA DISPONIBILITE
DE LA POSITION SOUS LES DRAPEAUX
DISPOSITIONS COMMUNES
CHAPITRE 5 DES INCAPACITES, INCOMPATIBILITES ET DEVOIRS DES
INCAPACITES ET INCOMPATIBILITES
CHAPITRE 6 : DE LA DISCIPLINE
CHAPITRE 7 : DE LA REMUNERATION
CHAPITRE 8 : DU COSTUME
CHAPITRE 9 : DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
CHAPITRE 10 : DISPOSITIONS DIVERSES, TRANSITOIRES ET FINALES
I-GENERALITES

L'organisation judiciaire de la Côte d'Ivoire est régie par la Constitution de 2016, la


loi organique n° 2018-873 du 20 novembre 2018 portant statut de la magistrature
et les textes législatifs et réglementaires subséquents.

II-LES PRINCIPES GENERAUX DE L'ORGANISATION JUDICIAIRE


IVOIRIENNE

L'organisation judiciaire ivoirienne repose sur trois principes fondamentaux :

Le principe de séparation des pouvoirs : l'autorité judiciaire est indépendante


des autres pouvoirs, législatif et exécutif. Les magistrats ne sont soumis dans
l'exercice de leurs fonctions qu'à la loi.

Le principe de l'unité de l'ordre juridictionnel : l'ensemble des juridictions


ivoiriennes forment un ordre unique.

Le principe de la hiérarchie des juridictions : les juridictions sont classées par


ordre de compétence, de la juridiction de premier degré à la juridiction suprême.

III-ORGANISATION ET ATTRIBUTION DES JURIDICTIONS IVOIRIENNES

L'organisation judiciaire ivoirienne est divisée en trois niveaux :

Les juridictions de premier degré : elles sont compétentes pour connaître en


première instance des litiges. Il s'agit des tribunaux de première instance, des
tribunaux de commerce, des tribunaux administratifs et des tribunaux du travail.

Les juridictions de second degré : elles sont compétentes pour connaître des
appels des décisions rendues par les juridictions de premier degré. Il s'agit des
cours d'appel, des cours administratives d'appel et des cours d'appel du travail.

Les juridictions suprêmes : elles sont compétentes pour connaître des pourvois
en cassation des décisions rendues par les juridictions de second degré. Il s'agit de
la Cour de cassation, de la Cour suprême administrative et de la Cour suprême du
travail.

III-LES ACTEURS DE L'APPAREIL JUDICIAIRE

L'appareil judiciaire ivoirien est composé de différents acteurs :

Les magistrats : ils sont chargés de rendre la justice. Ils sont recrutés par concours
et sont soumis à une formation professionnelle.

Les greffiers : ils sont chargés d'assister les magistrats dans l'exercice de leurs
fonctions. Ils sont recrutés par concours.
Les auxiliaires de justice : ils sont des professionnels du droit qui assistent les
justiciables dans leurs démarches judiciaires. Il s'agit des avocats, des notaires,
des huissiers de justice et des commissaires de justice.

Le personnel administratif : il est chargé de l'administration des juridictions.

CHAPITRE PREMIER : DISPOSITIONS GENERALES

ARTICLE 1

Les Greffiers sont des auxiliaires de Justice. Le corps des Greffiers est constitué
du personnel des services Judiciaires et comprend : les Administrateurs des
services judiciaires ; les Attachés des services judiciaires ; les Secrétaires des
services judiciaires. Il comprend en outre les élèves greffiers.

ARTICLE 2

Chaque catégorie comprend trois grades : le Hors grade ; le premier grade ; le


deuxième grade. Les premier et deuxième grades comportent respectivement cinq
et six échelons. Le Hors grade comprend un échelon unique.

ARTICLE 3

Le classement des emplois de chaque catégorie est déterminé par Décret.


La durée du temps passé dans chacun des échelons mentionnés à L’article 2 est
de deux années.

ARTICLE 4

Les Secrétaires, Attachés et Administrateurs des services judiciaires exercent leurs


fonctions dans les juridictions, à l’Administration centrale du ministère de la Justice,
à l’Institut national de Formation Judiciaire et dans les établissements sous tutelle
du ministère de la Justice.

ARTICLE 5

En juridiction, les Greffiers exercent les attributions qui leur sont dévolues par la
législation en vigueur. Ils peuvent assurer le secrétariat général des juridictions
autres que les juridictions suprêmes. A l’administration centrale du ministère de la
Justice, ils exercent des fonctions administratives.

A l’Institut national de Formation judiciaire, ils exercent des fonctions


administratives ou d’enseignement. Dans les services sous tutelle du ministère de
la Justice, ils exercent les fonctions prévues par les textes en vigueur. Lorsqu’ils
exercent leurs fonctions dans les juridictions, ils sont membres de la juridiction à
laquelle ils appartiennent. Ils prennent rang après les Magistrats du parquet. Ce
rang est déterminé, à la suite du Greffier en chef de la juridiction, par l’ordre de
grade et d’ancienneté dans le grade. Les attributions des différentes catégories de
Greffiers sont déterminées par décret.

CHAPITRE 2 : DU RECRUTEMENT ET DE LA FORMATION

ARTICLE 6

Nul ne peut être nommé Greffier s’il n’a accompli préalablement un stage de
formation professionnelle assuré par l’Institut national de Formation judiciaire.
L’admission au stage a lieu par voie de concours.

ARTICLE 7

Les Greffiers sont recrutés :


1°) par concours direct dans les conditions fixées ci-après:
parmi les titulaires de la maîtrise ou tout diplôme équivalent,
pour la catégorie des Administrateurs des Services judiciaires ;
parmi les titulaires du diplôme d’études universitaires générales (DEUG) ou tout
diplôme équivalent,
Pour la catégorie des Attachés des Services judiciaires ; parmi les titulaires du
Baccalauréat, pour la catégorie des Secrétaires des Services judiciaires.

2°) par concours professionnel dans les conditions fixées ci-après:

parmi les Attachés des services judiciaires âgés de 45 ans au plus et justifiant
d’une ancienneté d’au moins trois ans pour la catégorie des Administrateurs des
services judiciaires ; parmi les Secrétaires des Services judiciaires âgés de 42 ans
au plus et justifiant d’une ancienneté d’au moins trois ans pour la catégorie des
Attachés des services judiciaires ;

3°) par concours spécial dans les conditions définies par décret.

ARTICLE 8

Les candidats au concours direct des Secrétaires, Attachés et Administrateurs des


Services judiciaires doivent : être de nationalité ivoirienne ; jouir de leurs droits
civiques et être de bonne moralité ; remplir les conditions d’aptitude physique
nécessaires à l’exercice de leurs fonctions, et être reconnus indemnes ou
définitivement guéris de toute affection donnant droit à un congé de longue durée ;
justifier qu’ils se trouvent en position régulière au regard des lois sur le recrutement
de l’Armée ; être majeur et avoir 40 ans au plus au 1er janvier de l’année du
concours. Les dispositions législatives portant recul de la limite d’âge pour l’accès
par voie de concours aux emplois publics sont applicables dans les mêmes
conditions à l’accès par voie de concours au corps des Greffiers ; avoir été autorisé
à subir les épreuves du concours. Les modalités d’application du présent article
sont précisées par décret.
DE LA FORMATION

ARTICLE 9

La formation professionnelle des Secrétaires, Attachés et Administrateurs des


Services judiciaires est assurées par l’Institut national de Formation judiciaire.
Ils perçoivent, pendant la période de formation une rémunération dont le montant
est fixé par décret.

ARTICLE 10

Les élèves Greffiers reçoivent une formation à l’Ecole des greffes et des
professions judiciaires de l’Institut national de Formation judiciaire. Les élèves
Greffiers, à la fin de la formation théorique, sont astreints à un stage pratique.
Préalablement au stage pratique, les élèves Greffiers prêtent, devant le tribunal de
première instance du siège de l’Institut national de Formation judiciaire, le serment
suivant : « je jure de bien et loyalement remplir mes fonctions et de ne rien révéler
ou utiliser de ce qui sera porté à ma connaissance à l’occasion de leur exercice. »

ARTICLE 11

Les Greffiers bénéficient d’une formation continue établie et exécutée par l’Institut
national de Formation judiciaire.

ARTICLE 12

Les dispositions du présent chapitre sont précisées par décret.

DES NOMINATIONS

ARTICLE 13

Les Secrétaires et Attachés des services judiciaires sont nommés par arrêté du
Garde des Sceaux, ministre de la Justice dans les emplois correspondant à leur
grade.

ARTICLE 14

Les Administrateurs des services judiciaires sont nommés par décret sur
proposition du Garde des Sceaux, ministre de la Justice dans les emplois
correspondants à leur grade.

DU SERMENT

ARTICLE 15

Les Greffiers, lors de leur nomination à leur premier poste et avant d’entrer en
fonction, prêtent serment, en audience solennelle de la juridiction où ils sont
affectés, en ces termes: « Je jure de bien et loyalement remplir mes fonctions et
d’observer en tout les devoirs qu’elles m’imposent ». En cas de nécessité, ils
prêtent serment par écrit.

ARTICLE 16

Les Secrétaires et les Attachés de services judiciaires accédant à une catégorie


supérieure ne sont pas astreints au renouvellement de leur serment.

DE L’AVANCEMENT

ARTICLE 17

Il est institué auprès de la Direction des services judiciaires une commission


administrative paritaire pour toutes les catégories définies à l’article 1 du présent
statut. Chaque année, les listes des Greffiers en vue d’une inscription au tableau
d’avancement sont adressées au Garde des Sceaux, ministre de la Justice par la
commission administrative paritaire. Elle notifie aux greffiers inscrits au tableau
d’avancement le résultat des délibérations les concernant.

ARTICLE 18

La commission administrative paritaire est saisie, pour avis, des questions d’ordre
individuel concernant les greffiers, notamment les nominations, positions, concours
professionnels et notations.

ARTICLE 19

La Commission administrative paritaire comprend : l’inspecteur général des


Services judiciaires ou son représentant, Président; un Greffier, inspecteur des
Services judiciaires ; le Directeur en charge des Ressources humaines ; le Greffier
en chef le plus ancien dans le grade le plus élevé des juridictions suprêmes ;
deux Administrateurs des Services judiciaires dont un titulaire et un suppléant élus
par leurs pairs ;deux Attachés des Services judiciaires dont un titulaire et un
suppléant élus par leurs pairs ; deux Secrétaires des Services judiciaires dont un
titulaire et un suppléant élus par leurs pairs. La durée du mandat des membres
élus de la Commission administrative paritaire est de deux ans non renouvelables.
Les Greffiers élus ne peuvent siéger lorsqu’ils sont concernés par les délibérations
de la commission.

ARTICLE 20

Les conditions générales exigées pour figurer au tableau d’avancement, les


modalités d’élaboration et d’établissement du tableau annuel, les modalités de
promotion de grade, de fonctionnement et d’élection des membres de la
Commission administrative paritaire sont fixées par décret.
CHAPITRE 4 : DES POSITIONS

ARTICLE 21

Le Greffier est placé dans l’une des positions suivantes :


1°) activité ;
2°) détachement ;
3°) disponibilité ;
4°) sous les drapeaux.

DE L’ACTIVITE

ARTICLE 22

L’activité est la position du Greffier qui, régulièrement nommé, occupe


effectivement un emploi. Sont également considérés comme en activité, les
Greffiers en congé ou en stage de formation ou bénéficiant d’une autorisation
d’absence avec traitement.

DU DETACHEMENT

ARTICLE 23

Le détachement est la position du Greffier autorisé à interrompre temporairement


ses fonctions pour exercer un emploi ou un mandat public national ou international,
un mandat syndical, ou exercer une fonction ministérielle. Le Greffier peut
également être placé dans la position de détachement auprès d’une entreprise
privée après autorisation du Conseil des ministres pour une période non
renouvelable. Dans cette position, le Greffier continue à bénéficier de ses droits à
L’avancement et à la retraite. Le détachement est prononcé à la demande du
Greffier ou d’office. Il est révocable. Le Greffier détaché est soumis aux règles
régissant l’emploi pour lequel il a été détaché, à l’exception de toute disposition
législative, réglementaire ou conventionnelle, prévoyant le versement d’indemnité
de licenciement ou de fin de carrière.

ARTICLE 24

Le Greffier détaché, remis à la disposition du ministère de la Justice, avant le


terme, pour une cause autre qu’une faute commise dans l’exercice de ses
fonctions, et qui ne peut être réintégré faute d’emploi vacant, continue d’être
rémunéré par l’organisme de détachement jusqu’à sa réintégration. En cas de
faute grave ou de faute professionnelle, l’organisme de détachement est tenu de
saisir sans délai le Garde des Sceaux, ministre de la Justice d’un rapport
circonstancié.
ARTICLE 25

Le Greffier détaché ne peut, sauf au cas où le détachement a été prononcé auprès


d’organismes internationaux ou pour exercer une fonction publique élective ou un
fonction ministérielle, être affilié au régime de, retraite dont relève l’organisme
auprès duquel il est détaché, ni acquérir à ce titre, de droit quelconque à pension
ou allocation, sous peine de suspension de la pension de l’Etat.

ARTICLE 26

Sous réserve des dérogations fixées par décret en Conseil des ministres, la
collectivité ou l’organisme auprès duquel un Greffier est détaché est redevable,
envers la Caisse générale de Retraite des Agents de l’Etat, d’une contribution pour
la constitution des droits à pension de l’intéressé.

ARTICLE 27

Le nombre total des greffiers placés en position de détachement ne peut dépasser


10 % de l’effectif du corps des Greffiers. A l’expiration de la période de
détachement, le Greffier est remis à la disposition du Garde des Sceaux, ministre
de la Justice.

DE LA DISPONIBILITE

ARTICLE 28

La disponibilité est la position du Greffier dont l’activité est suspendue


temporairement, à sa demande, pour des raisons personnelles, dans les cas
suivants :
1°) accident ou maladie grave du conjoint ou d’un enfant ;
2°) pour suivre un conjoint fonctionnaire en service ou affecté à l’étranger ;
3°) pour suivre un conjoint non fonctionnaire ;
4°) pour convenances personnelles.
La durée de la disponibilité est d’une année renouvelable à la demande motivée de
l’intéressé et après avis du conseil de santé dans l’hypothèse prévue au premier du
présent article.

ARTICLE 29

Le Greffier en disponibilité n’a droit à aucune rémunération. Il cesse également de


bénéficier de ses droits à l’avancement et à la retraite.

ARTICLE 30

Le Greffier chef de famille, placé en disponibilité pour accident ou maladie d’un


enfant, perçoit la totalité des allocations familiales.
ARTICLE 31

A l’expiration de la période de disponibilité, le Greffier adresse une demande de


réintégration au Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Il est réintégré dans un
emploi de son grade.

DE LA POSITION SOUS LES DRAPEAUX

ARTICLE 32

Le Greffier incorporé dans une formation militaire, pour y accomplir son temps de
service légal, est placé dans la position « sous les drapeaux ». Il prend sa
rémunération d’activité et ne perçoit que sa solde militaire.

ARTICLE 33

Le Greffier qui accomplit une période d’instruction militaire, est mis en congé, avec
son traitement d’activité, pour la durée de cette période.

DISPOSITIONS COMMUNES

ARTICLE 34

La mise en position de détachement ou de disponibilité et la réintégration


consécutive sont prononcées dans les formes prévues pour les nominations.

CHAPITRE 5
DES INCAPACITES, INCOMPATIBILITES ET DEVOIRS DES
INCAPACITES ET INCOMPATIBILITES

ARTICLE 35

Les Secrétaires, Attachés et Administrateurs des services judiciaires exerçant des


fonctions de Greffier ou de Greffier en Chef ne peuvent, à peine de nullité des
actes intervenus : siéger à l’audience de la juridiction à laquelle ils appartiennent
lorsque celle-ci compte parmi ses membres leur conjoint, un parent ou allié en
ligne directe ou en ligne collatérale jusqu’au troisième degré inclusivement ;
assister un Magistrat exerçant des attributions juridictionnelles lorsqu’ils se trouvent
par rapport à lui dans les mêmes conditions de parenté ou d’alliance ; siéger à
l’audience ou assister un juge lorsqu’il s’agit de leurs propres intérêts, de ceux de
leur conjoint ou de leurs parents ou alliés en ligne directe ou en ligne collatérale
jusqu’au troisième degré inclusivement ; siéger à l’audience ou assister un juge
lorsqu’il s’agit de leurs
propres intérêts ou de ceux d’une personne dont ils sont le représentant légal ou le
mandataire à un titre quelconque.
ARTICLE 36

Les Secrétaires, Attachés et Administrateurs des Services judiciaires exerçant les


fonctions de greffier et de greffier en chef ne peuvent se rendre acquéreurs des
droits litigieux pendants devant la juridiction dans laquelle ils sont en service.

DES DEVOIRS DES GREFFIERS

ARTICLE 37

Les Greffiers, lorsqu’ils exercent dans les juridictions, assistent les Magistrats dans
tous les cas prévus par la loi.

ARTICLE 38

Ils sont tenus à l’obligation de réserve et de discrétion. Ils sont soumis dans
l’exercice de leurs fonctions au secret professionnel. Ils doivent remplir leur mission
avec loyauté, dignité, intégrité et dévouement. Ils doivent faire preuve d’une
conscience professionnelle élevée.

ARTICLE 39

Les Greffiers doivent s’abstenir de solliciter ou d’accepter une rétribution en


espèces ou en nature pour eux-mêmes ou pour un tiers, en rémunération d’un acte
de leur fonction déjà accompli ou à accomplir.

ARTICLE 40

Les Greffiers doivent s’abstenir de solliciter ou de recevoir des dons, legs, faveur
de quelque nature que ce soit de personnes engagées dans un procès ou
intéressées de quelque façon que ce soit audit procès.

ARTICLE 41

Les Greffiers sont tenus de résider au siège de la juridiction à laquelle ils


appartiennent. Toutefois des dérogations exceptionnelles à caractère individuel
peuvent être accordées : pour les Secrétaires et les Attachés des services
judiciaires par le Greffier en Chef de la juridiction à laquelle ils appartiennent ; pour
les Administrateurs des services judiciaires et les Greffiers en chef, après avis des
chefs de juridiction et de parquet, par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice.

ARTICLE 42

Le droit de grève est reconnu aux Greffiers. Il est exercé dans les conditions
prévues par la législation en vigueur dans les services publics. En cas de grève
des Greffiers, un service minimum doit être obligatoirement assuré. L’inobservation
des présentes dispositions entraîne pour les Greffiers
l’application des sanctions prévues au chapitre 6 sur la discipline.

CHAPITRE 6 : DE LA DISCIPLINE

ARTICLE 43

Le pouvoir disciplinaire est exercé à l’égard des Greffiers par le Conseil de la


Discipline des Greffiers. Le Conseil de Discipline des Greffiers comprend :
l’Inspecteur général des Services judiciaires, président ;
un Greffier, inspecteur des Services judiciaires ;
le Directeur en charge des Ressources humaines ;
le Greffier en chef le plus ancien dans le grade le plus élevé des juridictions
suprêmes ;
deux Administrateurs des Services judiciaires dont un titulaire et suppléant élus par
leurs pairs ;
deux Attachés des Services judiciaires dont un titulaire et un suppléant élus par
leurs pairs ;
deux Secrétaires des Services judiciaires dont un titulaire et un suppléant élus par
leurs pairs. Les membres du Conseil de Discipline des Greffiers, sont nommés
par arrêté du Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Les modalités de
fonctionnement du Conseil de Discipline des Greffiers sont fixées par décret.

ARTICLE 44

Tout manquement par un Greffier aux devoirs de son état, à l’honneur ou à la


probité constitue une faute disciplinaire.

ARTICLE 45

En dehors de toute action disciplinaire, le Garde des Sceaux, ministre de la


Justice, l’Inspecteur général des Services judiciaires, les Directeurs de
l’administration centrale et les Greffiers en chef ont le pouvoir de donner des
avertissements aux Greffiers placés sous leur autorité. Ce pouvoir de donner des
avertissements est reconnu aux chefs de juridiction et de parquet lorsque le
manquement provient d’un Greffier en Chef.

ARTICLE 46

En cas de faute disciplinaire commise par un Greffier, le Greffier en Chef doit en


référer par un rapport écrit, par la voie hiérarchique au Garde des Sceaux, ministre
de la Justice, après une demande d’explication écrite adressée à l’intéressé. En
cas de faute disciplinaire commise par un Greffier en Chef ou par tout autre greffier
n’exerçant pas dans une juridiction, les chefs de juridiction et de parquet ainsi que
les supérieurs hiérarchiques dont ils relèvent, effectuent les diligences ci-dessus
Spécifiées.
ARTICLE 47

Les sanctions disciplinaires applicables aux Greffiers sont par ordre :


de gravité :
le blâme ;
le déplacement d’office ;
la radiation du tableau d’avancement ;
l’abaissement d’échelon ;
la rétrogradation ;
la mise à la retraite d’office ;
la révocation avec ou sans suspension des droits à pension.

ARTICLE 48

Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice saisi d’une plainte ou informé de faits
paraissant de nature à entraîner des poursuites disciplinaires contre un Greffier
peut, s’il y a urgence, suspendre l’intéressé de ses fonctions et ce sur proposition :
du Greffier en Chef, s’agissant d’un Greffier exerçant dans une juridiction ; du chef
de juridiction ou de parquet, s’agissant d’un Greffier en chef ; du directeur en
charge des Ressources humaines, si l’intéressé exerce ses fonctions à
l’administration centrale du ministère de la Justice, à l’Institut national de Formation
judiciaire ou dans un service sous-tutelle du ministère de la Justice. La suspension
n’emporte pas privation du droit au traitement. Elle cesse de produire ses effets si
dans un délai de 2 mois, à compter de la suspension, aucune enquête n’est
ouverte contre le Greffier ou si les faits à lui reprochés ne constituent pas une faute
Disciplinaire.

ARTICLE 49

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, saisi d’une plainte ou informé des faits
paraissant de nature à entraîner des poursuites disciplinaires contre un Greffier,
transmet le dossier à l’Inspection générale des Services judiciaires et pénitentiaires
pour enquête. A l’issue de cette enquête, les résultats lui sont remis avec un
rapport motivé. S’il ressort du rapport qu’il existe des charges contre le Greffier
pour manquement à ses obligations professionnelles, le Garde des Sceaux
ministre de la Justice saisit le Conseil de Discipline des Greffiers.Les sanctions
prononcées par le conseil de discipline des Greffiers sont susceptibles de recours
devant la juridiction administrative la plus élevée.

ARTICLE 50

Lorsque les faits sont de nature à entraîner des poursuites pénales, le procureur de
la République désigne un juge d’instruction pour procéder à l’information. En cas
de renvoi devant la juridiction de jugement, la procédure est transmise par les
soins du procureur de la République, au procureur général près la Cour d’Appel
aux fins de saisine d’une juridiction limitrophe.
CHAPITRE 7 : DE LA REMUNERATION

ARTICLE 51

En rétribution de leurs services et afin de leur permettre de s’acquitter


convenablement de leurs fonctions, les Greffiers ont droit à une rémunération qui
comprend :
le traitement soumis à retenue pour pension ;
Indemnité de Judicature ;
l’indemnité de Sujétion ;
l’indemnité de logement ;
l’indemnité de résidence ;
l’indemnité de responsabilité.
Les indices de traitement des Greffiers de chacun des grades et échelons et des
élèves greffiers, ainsi que les montants et les conditions d’octroi des indemnités
sont fixés par décret.

ARTICLE 52

Les agents visés à l’article précédent ont, en outre, droit aux avantages sociaux et
prestations diverses régis par le statut général de la Fonction publique.

ARTICLE 53

En cas d’admission à la retraite, le Greffier a droit à une pension dans les


conditions fixées par les lois et règlements en vigueur.

CHAPITRE 8 : DU COSTUME

ARTICLE 54

Les Secrétaires, Attachés et Administrateurs des services judiciaires sont astreints


au port d’un costume au cours des audiences ordinaires et solennelles. Les
caractéristiques de ce costume fourni par l’Etat, sont définies par décret.

CHAPITRE 9 : DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 55

Sous réserve des prorogations pouvant résulter des textes applicables à


l’ensemble des agents de l’Etat, la limite d’âge est fixée à 60 ans pour les
Administrateurs des Services judiciaires et 55 ans pour les secrétaires et les
Attachés des Services judiciaires.

ARTICLE 56

Le corps des Greffiers bénéficie d’un honorariat dans les conditions définies par
décret.
ARTICLE 57

Jusqu’à extinction du corps des Assistants des greffes et parquets : pendant un


délai de cinq (5) années à compter de l’entrée en vigueur du présent statut, les
Assistants des Greffes et Parquets en service effectif à cette date et totalisant une
ancienneté de quinze (15) années, peuvent être nommés en qualité de Secrétaires
des Services judiciaires par inscription sur une liste d’aptitude établie par la
Commission administrative paritaire ; les Assistants des greffes et parquets ne
remplissant pas les conditions ci-dessus, sont nommés après un concours
exceptionnel dont les modalités seront précisées par arrêté du Garde des Sceaux,
ministre de la Justice.

ARTICLE 58

Les Secrétaires des Greffes et Parquet apparentant à l’emploi organisé par le


décret n° 93609 du 2 juillet 1993, en position administrative régulière à la date de
prise d’effet du présent statut, sont, à compter de ladite date, reclassés dans le
nouvel emploi des Secrétaires des services judiciaires aux grades égaux à ceux
qu’ils détenaient dans l’emploi transitoire.

ARTICLE 59

Les Attachés des Greffes et Parquets appartenant à l’emploi organisé par le décret
n° 93609 du 2 juillet 1993, en position administrative régulière à la date de prise
d’effet du présent statut, sont, à compter de ladite date, reclassés dans le nouvel
emploi des Attachés des Services judiciaires aux grades égaux à ceux qu’ils
détenaient dans l’emploi transitoire.

ARTICLE 60

Les Administrateurs des Greffes et Parquets appartenant à l’emploi organisé par le


décret n° 93609 du 2 juillet 1993, en position administrative régulière à la date de
prise d’effet du présent statut sont, à compter de ladite date, reclassés dans le
nouvel emploi des Administrateurs des Services judiciaires aux Grades égaux à
ceux qu’ils détenaient dans l’emploi transitoire.

ARTICLE 61

La présente ordonnance sera publiée au Journal officiel de la République de Côte


d’Ivoire et exécutée comme loi de l’Etat.

CHAPITRE 10 : DISPOSITIONS DIVERSES, TRANSITOIRES ET FINALES

ARTICLE 57

L’âge limite pour le départ à la retraite est fixé à 65 ans pour les Administrateurs
des greffes et parquets et à 60 ans pour les attachés et les secrétaires des greffes
et parquets.
ARTICLE 58

Le corps des greffiers bénéficie d’un honorariat dans les conditions


définies par décret.

ARTICLE 59

En application de la présente loi, les assistants des greffes et parquets en service


effectif à cette date et totalisant une ancienneté de 15 années sont nommés en
qualité de secrétaires des greffes et parquets après inscription sur une liste
d’aptitude établie par la commission administrative paritaire. Les assistants des
greffes et parquets ne remplissant pas les conditions ci-dessus sont nommés en
qualité de secrétaires des greffes et parquets, après un concours exceptionnel dont
les modalités seront précisées par arrêté du ministre chargé de la Justice.

ARTICLE 60

Les secrétaires des greffes et parquets appartenant à l’emploi organisé par le


décret n° 93609 du 2 juillet 1993, en position administrative régulière à la date de
prise d’effet de la présente loi sont, à compter de ladite date, reclassés dans le
nouvel emploi des secrétaires des greffes et parquets aux grades égaux à ceux
qu’ils détenaient dans l’emploi précédent.

ARTICLE 61

Les attachés des greffes et parquets appartenant à l’emploi organisé par le décret
n° 93609 du 2 juillet 1993, en position administrative régulière à la date de prise
d’effet de la présente loi sont, à compter de ladite date, reclassés dans le nouvel
emploi des attachés des greffes et parquets aux grades égaux à ceux qu’ils
détenaient dans l’emploi précédent.

ARTICLE 62

Les administrateurs des greffes et parquets appartenant à l’emploi organisé par le


décret ri° 93609 du 2 juillet 1993, en position administrative régulière à la date de
prise d’effet de la présente loi sont, à compter de ladite date, reclassés dans le
nouvel emploi des administrateurs des greffes et parquets aux grades égaux à
ceux qu’ils détenaient dans l’emploi précédent.

ARTICLE 63

Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi,


notamment l’ordonnance n° 200816 du 11 février 2008 portant Statut de greffiers.

ARTICLE 64

La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire et


exécutée comme loi de l’Etat.

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