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Déontologie de la Fonction Publique Support de cours-reproduction interdite
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………….. 3
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………... 64
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………… 65
ANNEXES………………………………………………………………………………. 66
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INTRODUCTION GENERALE
Définie comme une fonction et un ensemble de structures, la Fonction Publique ou
Administration Publique, par son organisation et sa visée, est l’institution par laquelle les
pouvoirs publics (gouvernement) satisfont ou répondent aux besoins des populations qui ne
peuvent l’être par des initiatives personnelles privées.
En d’autres termes, la Fonction Publique est la partie de l’appareil étatique ou
gouvernemental, chargée d’exécuter et d’assurer la mise en œuvre des décisions politiques.
Cet appareil étatique a pour but de produire des services au bénéfice des populations habitant
la Côte d’Ivoire.
En se dotant d’un tel instrument de création récente (un leg de la colonisation
française), les autorités ivoiriennes ambitionnaient de faire de la Fonction Publique un outil de
développement au service des populations vivant en Côte d’Ivoire.
Pour lui permettre de réaliser cette mission, la Fonction Publique ivoirienne a été dotée
d’un dispositif juridique en constante mutation ou évolution.
Il s’agit de la loi n° 92-570 du 11 septembre 1992, portant Statut Général de la
Fonction Publique. C’est le texte de base de la gestion administrative du personnel qui édicte
les conduites du grand employeur qu’est l’Etat et de celle des Fonctionnaires et Agents de
l’Etat ivoirien. C’est la source du droit de la déontologie administrative.
La déontologie quant à elle, peut se définir de façon générale, comme l’ensemble des
règles morales qui s’imposent aux membres d’un groupe constitué (déontologie médicale).
La déontologie appliquée à la Fonction Publique (déontologie administrative) peut être définie
comme l’ensemble des règles, des droits et des devoirs, des obligations, des pratiques
professionnelles et des qualités qui s’imposent aux Fonctionnaires et Agents de l’Etat et qui
leur permettent de servir au mieux l’intérêt général et de rendre des services de haute qualité
aux usagers dans une administration publique moderne.
Or, critiquée et méprisée par les uns, enviée par les autres, la Fonction Publique reste
pourtant mal connue par les Fonctionnaires eux-mêmes et par les candidats à la Fonction
Publique (stagiaires) qui n’ont pas toujours une idée très nette de leurs droits et de leurs
obligations.
Il apparaît donc impérieux et indispensable que chaque Fonctionnaire et Agent de
l’Etat ainsi que les candidats à la Fonction Publique prennent connaissance du contenu de la
loi portant Statut Général de la Fonction Publique, non seulement pour mieux exercer
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l’emploi qu’ils occupent ou qu’ils occuperont, mais aussi pour éviter des errements qui
peuvent leur être préjudiciables.
Les objectifs de cet enseignement se déclinent en trois axes :
1/ Se familiariser, dans un premier temps, avec la loi portant Statut Général de la
Fonction Publique et les textes subséquents (décrets, arrêtés, règlements).
2/ Mettre ensuite en garde contre certains comportements aux conséquences
malheureuses, incalculables.
3/ Aider enfin, chaque Agent de l’Etat, ainsi que les postulants (candidats à la
Fonction Publique à posséder aussi profondément que possible (s’approprier) des armes
indispensables à faire de chacun un Fonctionnaire exemplaire, voire, un très bon citoyen.
- Quelles sont les caractéristiques de la Fonction Publique ?
- Quelles sont les sources de droit de la Fonction Publique ?
- Comment se fait le recrutement à la Fonction Publique ?
- Comment se fait le déroulement de la carrière du fonctionnaire ?
Tels sont les principaux axes de ce cours.
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PREMIERE PARTIE
CONSIDERATIONS GENERALES
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I- LA DEONTOLOGIE
1- Approche générale
Déontologie vient du grec, "déon", "déontos" qui signifie ce qu’il faut faire et de
"logos" qui signifie discours.
La déontologie est l’ensemble des devoirs à remplir et des règles qui régissent une
profession, la conduite de ceux qui l’exercent, les rapports entre ceux-ci et leurs clients,
partenaires ou public. C’est aussi un ensemble de règles morales qui s’imposent au travailleur.
Tout groupe constitué (sociétés humaines, associations sportives, religieuses, etc.) fonctionne
à partir de règles édictées et précises. C’est l’ensemble de règles morales qui s’imposent aux
membres d’un groupe constitué (déontologie médicale).
Le terme était initialement réservé aux professions réglementées pour désigner les
règles régissant leur pratique professionnelle, élaborées entre pairs, en dehors de toute
dimension hiérarchique.
L’application de ce terme à l’administration, où la déontologie résulte d’abord des
règles s’imposant à l’Agent, se fait donc au prix d’une certaine altération de cette connotation
originelle, mais traduit sans doute, le regain d’actualité d’une préoccupation ancienne.
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3- Ethique et déontologie
Le mot déontologie désigne l’ensemble des devoirs et des obligations imposés aux
membres d’un ordre ou d’une association professionnelle. Comme les règles de droit, les
règles déontologiques s’appliquent de manière identique à tous les membres du groupe, dans
toutes les situations de la pratique. Une autorité est chargée de les faire respecter et d’imposer
des sanctions en cas de dérogation.
Il n’est pas nécessaire, pour se conformer à la déontologie, de réfléchir aux valeurs qui
la sous-tendent ni même de partager ces valeurs. L’éthique, au contraire, invite le
professionnel à réfléchir sur les valeurs qui motivent son action et à choisir, sur cette base, la
conduite la plus appropriée.
Cette première différence en entraîne plusieurs autres.
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2- Moyens d’action
Pour mener à bien ses différentes actions ou ses activités, l’Administration se répartit
entre un certain nombre de services publics (ensemble des organismes qu’ils soient publics,
privés ou mixtes, chargés de ses missions ou activités d’intérêt général) : Education, justice,
police…
Il s’agit là d’une délégation de service public. Dans ce cas, ces personnes privées se
trouvent, selon les modalités qui peuvent varier, dans une certaine dépendance à l’égard des
administrations ou du juge administratif, précisément, en raison de sa mission d’intérêt
général qu’elles assument un contrôle sur la façon dont elles mènent à bien leur mission
d’intérêt général est effectué.
Contrairement au secteur privé, des règles particulières ont cours au sein du service
public. Ainsi, plusieurs critères peuvent permettre de déceler l’existence de service public :
- Présence d’un intérêt général
- Existence d’un droit de regard de l’administration publique
- Existence de prérogatives, de puissance publique pour le fonctionnement de l’activité
(ce sont des moyens propres, c’est-à-dire des pouvoirs que ne détiennent pas les
personnes privées).
L’émergence de nouveaux besoins conduit l’Etat à déléguer, par voie de convention, la
gestion de certains services. Le recours aux formules de droit privé présente des avantages
certains en terme de flexibilité et d’efficacité pour la gestion du personnel, notamment ou
encore pour ce qui concerne les procédures de passation de marchés.
Elle permet aussi de développer une action partenariale avec d’autres acteurs (privés
ou publics), ce qui peut s’avérer positif en termes d’efficacité.
Le transfert de certaines activités à des structures de droit privé doit cependant
répondre à certaines conditions et être entouré de certaines précautions. Il va de soi qu’un tel
transfert ne devrait concerner que des activités limitées, sous peine de porter atteinte (ou
d’hypothéquer) à la nécessaire cohérence d’action de l’Etat.
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hiérarchique des autorités centrales permet de faire prévaloir leur volonté sur celle des agents
locaux.
Il prend les formes suivantes :
- Le pouvoir d’instruction permet au supérieur hiérarchique de donner à ses
subordonnés des ordres ou instructions de service, soit générales soit individuelles.
- Le pouvoir d’approbation préalable.
- Le pouvoir d’annulation permet au supérieur hiérarchique de faire disparaître une
décision illégale ou simplement inopportune du subordonné.
- Le pouvoir de suspension permet au supérieur hiérarchique de suspendre
provisoirement l’application d’une décision.
En Côte d’Ivoire, c’est par le vote du budget, par la mise en œuvre de commission
d’enquête et par la procédure de questions orales ou écrites (informations parlementaires) que
ce contrôle est exercé (article 82 de la Constitution). Ce contrôle ne peut s’exercer que, si les
parlementaires sont tenus au courant des actes et des interventions du gouvernement. Par
conséquent, l’information est la condition essentielle pour l’exercice de ce contrôle.
Les procédés d’information des parlementaires vont de la déclaration de politique
générale à la participation des membres du gouvernement au débat, en passant par les
questions d’actualité et les commissions d’enquête et de contrôle.
Les parlementaires ont la possibilité de s’informer en posant des questions au
gouvernement, il peut s’agir soit des questions écrites, soit des questions orales autour
desquelles s’établit un dialogue entre les parlementaires et le Ministre compétent. Il peut y
avoir des dialogues avec ou sans débat.
Conclusion
Se définissant comme une fonction (définition fonctionnelle) et un ensemble de
structures (définition organique), l’Administration Publique, par son organisation et sa visée,
a pour but de produire des services. C’est donc l’institution par laquelle les pouvoirs
politiques satisfont les besoins des populations qui ne peuvent l’être par des initiatives
personnelles ou privées.
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2- Les fonctionnaires
2-1- Définition
La définition légale du fonctionnaire est contenue dans l’article 1er de la loi n°92-570
du 11 septembre 1992 portant statut général de la Fonction Publique qui dispose :
« Le présent statut s’applique aux personnes qui, nommées à titre permanent pour occuper un
emploi dans l’Administration centrale de l’Etat, les services extérieurs qui en dépendent et les
Etablissements Publics de l’Etat, ont été titularisées dans un grade de la hiérarchie
administrative. Il ne s’applique pas aux magistrats de l’ordre judiciaire, au personnel
militaire et au personnel de la sureté nationale ».
Au regard de cette définition, le Fonctionnaire peut être défini par quatre critères :
- Occupation d’un emploi administratif ou emploi public
- Nomination à titre permanent pour occuper un emploi public
- Titularisation dans un grade
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Un contrat
Une convention juridique par laquelle une ou plusieurs personnes s’engagent envers
d’autres personnes à faire ou à ne pas faire quelque chose. Document officiel qui constate une
convention.
Contrat social : Convention expresse ou tacite qui, selon Jean Jacques Rousseau, est conclue
entre chaque individu et la communauté.
Grade
Echelon, degré d’une hiérarchie. Titre acquis par le Fonctionnaire à l’intérieur de sa
catégorie et qui lui donne vocation à occuper un emploi du niveau de sa spécialité dans la
hiérarchie administrative.
Le grade est désigné par une lettre (A, B, C, D) qui est celle de la catégorie suivie d’un
chiffre (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7) ou indice A4.
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Loi n° 92-570 du 11 septembre 1992, portant statut général de la Fonction Publique.
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Les sources du droit de la Fonction Publique sont de deux sortes : la loi, le règlement
et la jurisprudence.
1- La loi et le règlement
1-1- La loi
D’un point de vue matériel, la loi est une règle de droit général (elle doit,
théoriquement, s’appliquer à tous de la même manière), impersonnelle et permanente (la loi
est faite pour durer).
D’un point de vue formel, la loi est un acte juridique élaboré selon la procédure
législative, c’est-à-dire adoptée, par le Parlement et promulguée par le Président de la
République (PR).
Dès sa promulgation, la loi acquiert force obligatoire. Elle s’applique dans le temps et
dans l’espace. Expression de la volonté générale, la loi a force obligatoire pendant son
existence, c’est-à-dire entre le moment de sa naissance et celui de sa mort, elle ne cessera de
s’appliquer que lorsqu’elle aura été abrogée, c’est-à-dire, lorsque ses dispositions auront été
supprimées. La loi est donc l’expression de la volonté générale.
Logiquement l’abrogation de la loi ne peut être décidée que par l’autorité qui a été
compétente pour la créer.
La procédure législative d’élaboration de la loi est la suivante : initiative - discussion
de la loi – vote au parlement – promulgation par le PR – publication au Journal Officiel.
L’Administration Publique ivoirienne s’est dotée d’un dispositif juridique dont le
dernier en date est celui de la Loi n° 92-570 du 11 septembre 1992 portant statut général de la
Fonction Publique.
Cette loi comprend 89 articles et constitue aujourd’hui le texte de base de la gestion
des Fonctionnaires en Côte d’Ivoire. Elle comporte des dispositions générales, fixe les
conditions de recrutement, de rémunérations, de notation et d’avancement du Fonctionnaire.
Elle traite également du régime disciplinaire et des différentes positions qu’un Fonctionnaire
peut occuper.
Le texte de loi est accompagnée par différents décrets parmi lesquels on peut citer :
* le décret n° 93-607 du 02 juillet 1993, portant modalités communes d’application du
statut général de la Fonction Publique ;
* le décret n° 93-608 du 02 juillet 1993, portant classification des grades et emplois
dans l’Administration de l’Etat et dans les Etablissements Publics nationaux (EPN).
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1-2- Le règlement
Le règlement est l’action de déterminer des règles relatives à un domaine. C’est
l’ensemble des prescriptions, des dispositions auxquelles on doit se conformer.
Le règlement administratif est un acte de portée générale et impersonnelle édicté par le
pouvoir exécutif et les autorités administratives, pour assurer l’exécution d’une loi ou pour
réglementer des matières autres que celles réservées à la loi.
1-3- La jurisprudence
Selon le dictionnaire Petit Larousse en couleurs 1988, ISBN 2.03.301.289-1, vient du
latin jurisprudentia, qui désigne la science du droit. Le mot désigne également l’ensemble des
décisions de tribunaux qui constitue une source de droit.
Faire jurisprudence, c’est faire autorité et servir d’exemple dans un cas déterminé,
créer un précédent.
Selon le Dictionnaire Universel 0812007 : collection N° 12-59/4660/3 4e édition. Le
mot indique :
- l’interprétation du droit et des lois par un tribunal. Exemple : jurisprudence du
Conseil d’Etat en matière du droit administratif.
- L’ensemble des décisions rendues par les tribunaux dans des cas semblables et
permettant de conduire principes de droit. On parlera alors d’un jugement qui fait
jurisprudence, qui sert de référence.
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La centralisation (ici) découle en grande partie de l’adoption des systèmes basés sur la
carrière et le mérite. Elle consiste à confier à un seul ministère (ministère de la Fonction
Publique), l’application de la politique du gouvernement en matière de Fonction Publique, à
coordonner, à animer et à superviser la gestion du personnel, le recrutement et la formation du
fonctionnaire, à organiser les services administratifs en vue de leur grande efficacité, ne
laissant aux Ministères techniques que les attributions courantes de relais, de gestion des
personnels.
Ainsi, dans la gestion centralisée, le Ministère de la Fonction Publique apparaît
comme le gestionnaire commun à tous les Ministères.
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négociation entre lui et son employeur (Etat). Il adhère sans discussion sur ce qui a été préparé
par d’autres sans son avis.
Contrairement aux personnels du secteur privé, la situation des fonctionnaires n’est
pas régie par un contrat. En principe, seuls la loi et le règlement organisent leur statut. Cela
n’empêche pas, en pratique, les fonctionnaires de participer très largement à la détermination
de leurs conditions de travail. Ils le font d’abord grâce à des organismes paritaires
(comprenant des représentants du ministre et des représentants des fonctionnaires) existant au
sein de chaque administration mais aussi, plus généralement, par le biais de leurs syndicats.
Les garanties statutaires lui assurent une protection professionnelle à l’égard du
pouvoir politique, ce qui est renforcé par l’existence de droits et obligations spécifiques :
* c’est le principe de recrutement par concours
* la liberté syndicale et le droit de grève (reconnu à l’ensemble de la Fonction Publique)
* certaines règles en matière disciplinaire : tout fonctionnaire a un droit de regard sur sa
carrière.
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DEUXIEME PARTIE
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Le budget est essentiellement un acte politique. Le budget est la traduction financière d’une vision et d’une
volonté politique. Le gouvernement et le Parlement peuvent débattre et prendre des décisions mais sans budget,
tout cela reste virtuel.
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La forme des actes administratifs comportent certains éléments qui jouent aussi un rôle
important (les visas3 et les motifs4).
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Les visas sont les textes en vertu desquels l’acte est pris, ils donnent donc ainsi la base juridique de l’acte.
L’apposition des visas est une chose importante, car elle est à la fois un moyen pour l’administration de contrôler
la régularité de ses actes, et un moyen pour l’administré de vérifier la régularité de ceux-ci.
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Les motifs sont les faits qui justifient la décision. La motivation des actes administratifs impose à
l’administration une telle obligation pour toutes les décisions individuelles défavorables et pour les refus
d’autorisation.
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2- Le Gouvernement
C’est l’ensemble formé par le Premier ministre et les Ministres. Il comporte dans son
fonctionnement :
une instance collégiale et solidaire : le Conseil des ministres qui est l’organe de
décision privilégiée ;
un acteur essentiel : le Premier Ministre, chef de gouvernement ;
un nombre variable de ministres dont les fonctions et les titres sont différents selon la
formation gouvernementale et les besoins du moment.
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Parmi les agents locaux de l’administration d’Etat on distingue : les régions, les
départements, les sous-préfectures et les villages.
1-2- Le sous-préfet
Le sous-préfet est nommé par décret présidentiel pris en Conseil des Ministres sur
proposition du Ministre de l’Intérieur et de la décentralisation. Il est révocable à tout moment.
Il est le représentant de l’Etat dans la Sous-Préfecture. Il agit sous l’autorité du Préfet.
En ce sens, il agit par délégation du Préfet en tant qu’auxiliaire et délégué du Préfet.
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Le contrôle de l’Administration Publique peut se faire, aussi bien, sur le plan externe
que sur le plan interne.
I- CONTROLE EXTERNE
Se fait par les citoyens qui disposent de plusieurs moyens pour contrôler l’action de
l’administration.
* Assister aux délibérations et consulter les budgets de conseils municipaux et
régionaux de sa localité. Tout citoyen peut le faire.
* Exercer un recours hiérarchique. Lorsqu’une décision est prise par un fonctionnaire,
un citoyen peut exercer un recours hiérarchique. Le supérieur hiérarchique peut toujours
revenir sur la décision de son subordonné. Il peut le faire pour des raisons de légalité mais
aussi d’opportunité. S’il considère que la décision n’est pas bienvenue, pour des raisons
d’équité par exemple, le supérieur hiérarchique peut l’annuler.
* Saisir le juge administratif. La saisine du juge administratif permet aussi au citoyen
de savoir si l’action de l’administration a respecté les règles en vigueur. En revanche, cette
saisine ne permet pas de déterminer si l’action administrative était ou non opportune. En effet,
un acte administratif peut être parfaitement légal tout en étant mal venu.
1- Le contrôle hiérarchique
Le contrôle hiérarchique constitue une forme de contrôle efficace. Il découle du
principe hiérarchique en vertu duquel un subordonné doit obéir à son supérieur sauf en cas
d’illégalité manifeste de l’ordre donné.
Il peut être déclenché par le supérieur hiérarchique lui-même, ou par un administré
mécontent d’une décision administrative et qui aura exercé un recours hiérarchique. Dans ce
cadre, le supérieur dispose de trois pouvoirs. Il peut : - annuler la décision de son
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subordonné ; - lui ordonner de prendre une décision dans un sens déterminé ; - réformer la
décision, c’est-à-dire en modifier tout ou partie.
3- Le contrôle de tutelle
Le contrôle de tutelle est une autre forme de contrôle de l’action de l’administration.
Certains organismes (administration décentralisée) jouissent d’une relative autonomie par
rapport aux autorités administratives. Mais celles-ci exercent tout de même un contrôle sur
eux, que l’on qualifie de contrôle de tutelle.
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s’agit d’un contrôle éminemment technique, qui vérifie que les règles spécifiques
s’imposant aux comptables publics sont bien respectées. Dans le cas contraire, elle
sanctionne la gestion de fait et les fautes de gestion.
- La Cour des comptes est chargée de contrôler le bon emploi et la bonne gestion des
fonds publics, y compris dans les organismes non dotés de comptables publics.
Chaque année, la Cour procède à des investigations au cours desquelles les conseillers
enquêtent sur pièces et sur place. A l’issue de ces « enquêtes », la Cour des comptes établit un
rapport, destiné au ministre concerné, qui pointe les éventuelles défaillances ou gaspillages
constatés dans un service.
Cette activité se concrétise aussi par la publication du rapport annuel de la Cour des
comptes. Les conclusions de la Cour des comptes sur les dysfonctionnements administratifs
dans l’utilisation de l’argent public doivent en principe donner lieu, de la part des pouvoirs
publics, à des corrections.
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3- La commission de la Réforme
Elle donne un avis sur :
- les allocations d’invalidité ;
- les demandes de rente en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle ;
- l’admission à la retraite pour invalidité.
4- Le conseil de discipline
Le conseil de discipline fait des propositions de sanction du second degré, donne un
avis sur les demandes de retrait de sanctions disciplinaires.
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1- Le principe
Les fonctionnaires sont recrutés par voie de concours, sauf dérogations prévues par
décret.
Le concours a pour avantage de préserver au mieux l’impartialité et les risques
d’erreur. Par voie de conséquence, de par le système de l’anonymat, il limite le favoritisme. Il
permet ainsi l’égalité de chance et la sélection des meilleurs candidats.
2- Les dérogations
Il s’agit du recrutement des contractuels, prévu par l’article 15 du statut général de la
Fonction Publique.
En effet, des agents non fonctionnaires peuvent être recrutés pour occuper des emplois
de la catégorie A lorsque la nature des fonctions et les besoins des services le justifient. Les
agents ainsi recrutés sont engagés par contrat pour une durée déterminée qui ne peut excéder
deux (02) ans et n’est renouvelable qu’une seule fois.
Il s’agit en outre de la nomination de certaines personnes aux emplois supérieurs par le
Président de la République en sa qualité de détenteur du pouvoir exécutif et de chef de
l’administration.
1- La nomination
C’est l’acte d’attribution d’un emploi permanent de l’administration. Par la
nomination, l’agent reçoit compétence pour accomplir les actes de sa fonction. Toutefois, sa
situation demeure encore précaire du fait de son statut de fonctionnaire stagiaire.
En effet, conformément à l’article 36 du statut général de la Fonction Publique, toute
personne admise à occuper un emploi public en qualité de fonctionnaire est soumise à un
stage probatoire d’une année, à l’exception du personnel enseignant, dont des dispositions
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spécifiques sont prises par décret en conseil des ministres (article 18 du décret d’application
du statut général).
2- La titularisation
Conformément à l’article 37 de la loi n° 92-570 du 11 septembre 1992 portant statut
général de la Fonction Publique, la titularisation est l’acte qui confère un grade à titre définitif
dans la hiérarchie administrative. Elle confère au bénéficiaire les droits attachés à ce grade par
le statut général et lui ouvre le droit à poursuivre une carrière dans le service public.
La titularisation est donc conditionnée par une nomination préalable et régulière et par
un stage régulier et concluant. L’arrêté de titularisation est pris par le Ministre de la Fonction
Publique sur la base du bulletin de notation de l’année de stage et du certificat de première
prise de service.
La titularisation aura pour effet essentiel de conférer définitivement à l’agent la qualité
de fonctionnaire en le rattachant à un grade. Ainsi l’agent pourra débuter sa carrière de
fonctionnaire.
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I- LA CARRIERE
La loi portant statut général de la Fonction Publique met l’accent sur l’importance de
l’aménagement des carrières dans la Fonction Publique et sur la nécessité d’assurer à tous les
agents, une amélioration de leur situation.
C’est pourquoi, une fois titularisé au sein du corps (emploi aujourd’hui) dans lequel il
est nommé, le fonctionnaire y poursuit normalement une carrière.
Le déroulement de cette carrière suppose son avancement à la suite de la notation dont
il est l’objet tous les ans.
1- La notation
Il est attribué chaque année, à tout fonctionnaire en activité ou en service détaché, une
note chiffrée suivie d’une appréciation générale exprimant sa valeur proportionnelle (article
23 de la loi portant statut général de Fonction Publique).
La notation des fonctionnaires est obligatoire. En donnant une note, le supérieur
hiérarchique exprime son jugement sur la manière de servir de l’argent placé sous son
autorité.
Le fonctionnaire de son côté, trouve dans la notation, la juste appréciation de ses
qualités et de ses défauts et un encouragement à mieux servir.
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Au-delà du 15 novembre, si aucun bulletin n’a été rempli par le fonctionnaire, l’année
considérée ne sera pas prise en compte pour son avancement.
* Si l’impossibilité n’est pas du fait (du ressort) du fonctionnaire, soit parce qu’il a été
suspendu de ses fonctions, soit parce qu’il est en congé de maladie, la notation pourra être
établie, même après le 15 novembre.
Attention : Si par sa faute, le fonctionnaire n’a pas été noté dans les délais réglementaires,
l’année ne sera pas prise en compte pour son avancement.
2- Avancement
Le système d’avancement des fonctionnaires comporte un avancement d’échelon et un
avancement de grade.
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3- Promotion
La promotion est le passage du fonctionnaire de son grade à un grade immédiatement
supérieur à l’issue de son concours professionnel, sauf dérogations prévues par décret (le
concours professionnel est la seule voie d’accès à une promotion).
Il existe deux types de concours : le concours professionnel ordinaire et le concours
professionnel spécial.
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1- L’activité
C’est la position du fonctionnaire qui régulièrement titularisé dans un grade, occupe
effectivement un emploi.
Sont également considérés comme étant en activité, les fonctionnaires en congé ou en
stage de formation ou bénéficiant d’une autorisation d’absence avec traitement. (Art 39 du
statut général)
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2- Le détachement
Le détachement est la position du fonctionnaire autorisé à interrompre temporairement
ses fonctions, pour exercer un emploi ou un mandat public national ou international, un
mandat syndical, ou exercer une fonction ministérielle. (Article 40 du statut général)
Le détachement du fonctionnaire ne peut se faire que dans l’un des cas suivants :
- auprès d’un Etablissement Public National dans un emploi ouvrant droit à pension ;
- auprès d’une administration ou établissement public, d’une collectivité territoriale ;
- auprès d’une administration ou entreprise publique dans un emploi n’ouvrant pas droit
à pension ;
- auprès d’un autre Etat ;
- pour exercer un enseignement ou pour remplir une mission publique à l’étranger ou
dans des organismes internationaux ;
- pour exercer une fonction de membre du gouvernement, une fonction publique
élective ou un mandat syndical lorsque la fonction ou le mandat comporte des
obligations incompatibles avec l’exercice normal de l’emploi ;
- auprès d’une entreprise privée, après accord du Conseil des Ministres, pour une
période non renouvelable, qui ne peut excéder trois ans.
Dans cette position, le fonctionnaire continue à bénéficier de ses droits à l’avancement
et à la retraite. De même, sa rémunération est assurée par l’organisme auprès duquel il est
détaché.
Le fonctionnaire en détachement doit solliciter sa réintégration auprès du Ministre
chargé de la Fonction Publique deux (02) mois avant l’expiration de la période de
détachement en cours.
Il existe plusieurs types de détachement : le détachement de courte durée et le
détachement de longue durée.
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3- La disponibilité
La disponibilité est la position du fonctionnaire dont l’activité est suspendue
temporairement à sa demande et qui cesse de bénéficier, dans cette position, de son droit à la
rémunération, de ses droits à l’avancement et à la retraite.
La demande doit être formulée et transmise par voie hiérarchique au Ministre chargé
de la Fonction Publique au moins deux (02) mois avant la date de départ.
La disponibilité est prononcée par le Ministre chargé de la Fonction Publique, après
avis favorable du Ministre technique.
Le fonctionnaire en position de disponibilité doit solliciter sa réintégration auprès du
Ministre chargé de la Fonction Publique deux (02) mois au moins avant l’expiration de la
période de disponibilité en cours, sous peine de radiation.
La disponibilité ne peut être accordée que dans les cas suivants :
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- soit à la date à laquelle il atteint la limite d’âge qui est applicable (55 ans pour les
grades D1 à A3 ; 60 ans pour les grades A4 à A7 ; 65 ans pour les magistrats hors
hiérarchie et les enseignants du supérieur des A6 à A7) ;
- soit en cas d’invalidité.
2-1- La démission
Elle est laissée à l’initiative du fonctionnaire. En effet, la démission résulte d’une
demande écrite de l’intéressé qui marque ainsi sa volonté non équivoque de quitter
l’administration. Cette démission n’a d’effet que lorsqu’elle a été acceptée par l’autorité
investie du pouvoir de nomination et prend effet à la date fixée par cette autorité.
La décision de l’autorité compétente intervient dans un délai de deux mois de la
demande. Au-delà de ce délai, la démission est réputée acceptée.
Dès que la démission est acceptée, le fonctionnaire ne peut plus revenir sur sa
décision.
La démission n’empêche pas des poursuites judiciaires à l’encontre du fonctionnaire
s’il a été constaté des malversations pendant qu’il était en fonction.
Tout fonctionnaire qui cesse son activité dans l’attente de la décision de démission est
passible de sanction disciplinaire (abandon de poste).
2-2- Le licenciement
C’est une mesure administrative qui met fin à la carrière de l’Agent de l’Etat pour des
motifs non disciplinaires. Le licenciement intervient, sur initiative de l’administration, pour :
- inaptitude physique ou mentale ;
- insuffisance professionnelle notoire ;
- perte de la nationalité ivoirienne.
Le licenciement est prononcé par arrêté du Ministre chargé de la Fonction Publique.
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2-3- La révocation
C’est une mesure administrative qui met fin à la carrière de l’Agent de l’Etat suite à
une faute professionnelle lourde. Elle est prononcée sur l’initiative de l’administration, au cas
de sanction disciplinaire. Elle ne donne pas toujours droit à pension.
2-4- Le décès
Marque la rupture définitive des liens qui unissent l’Agent à l’administration. Dans
cette situation, les droits de l’Agent défunt reviennent à ses ayants-droits.
Ces droits se composent comme suit :
- des droits à pension ;
- un capital décès représentant une année de rémunération.
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- Congé annuel
Après une année de travail, le fonctionnaire a droit à un congé annuel d’une durée de trente
(30) jours avec rémunération.
* le congé de maladie
Il est accordé un congé de maladie de six (06) mois maximum à un fonctionnaire
atteint d’une maladie dûment constaté et qui le met dans l’impossibilité d’exercer ses
fonctions pendant une période de douze (12) mois consécutifs. Il perçoit l’intégralité de sa
rémunération.
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Il est à préciser toutefois, qu’il y a que deux (02) cas où le fonctionnaire a le droit et
même le devoir de désobéir à un ordre :
- Lorsque l’exécution de l’ordre constituerait une infraction pénale. En effet, d’après la
jurisprudence pénale, le fait qu’une infraction ait été commise en exécution d’un ordre
reçu, ne constitue pas pour l’atténuer de l’infraction une excuse absolutoire.
- Lorsque l’ordre reçu est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement
un intérêt public.
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Remarque : si elle vérifie l’exactitude matérielle des faits et la réalité de la faute, la Cour
Suprême n’apprécie ni l’opportunité de la sanction, ni sa proportion avec la faute.
L’annulation à la suite du recours juridictionnel fait disparaître la sanction et devrait
amener l’administration en principe à replacer le fonctionnaire dans la situation où il se
trouvait avant l’intervention de la décision.
Les obligations auxquelles le fonctionnaire est soumis pendant toute sa carrière, tant
dans l’exercice de ses fonctions que dans sa vie privée, seraient dénuées de toute force
contraignante si elles n’étaient pas assorties de sanctions.
C’est pourquoi la loi portant statut général de la Fonction Publique a organisé un
régime propre de sanctions, dites disciplinaires applicables au fonctionnaire pour les fautes
commises dans l’exercice de ses fonctions publiques.
Tous les fonctionnaires sont soumis à ce régime disciplinaire administratif.
La caractéristique de cette répression disciplinaire est qu’elle est liée à la fonction à la
fois en ce qui concerne les fautes qui la provoquent et la nature de la sanction.
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CONCLUSION GENERALE
En se dotant d’une Fonction Publique, la Côte d’Ivoire entendait, à l’instar de
beaucoup d’autres pays organisés, faire de son Administration Publique un outil de
développement.
Cette Fonction Publique, issue de l’Administration coloniale, est de création récente et
reste tributaire de celle de la France.
En effet, entre le système de carrière (Fonction Publique fermée) et de l’emploi
(fonction publique ouverte) l’Administration ivoirienne a opté pour le premier qui lui a été
légué par la puissance coloniale.
Ce système consiste pour le fonctionnaire à se mettre entièrement au service de l’Etat
durant le déroulement de sa carrière. Cette sécurité de l’emploi est nécessaire à la pérennité de
l’Administration.
En outre, ce système protège le fonctionnaire en le soustrayant des vicissitudes
politiques.
A l’opposé, il y a le système de l’emploi pratiqué dans certains pays anglo-saxons
comme les Etats Unis. Ici, les fonctions administratives sont conférées à titre précaire. Il s’agit
d’une administration de spécialistes. Ainsi, si l’emploi pour lequel l’agent a été recruté
change, son titulaire fera l’objet de licenciement.
Par ailleurs, l’Administration ivoirienne a fait un autre choix en matière de Fonction
Publique, celui du « Merit system » par opposition au « Spoil system ».
Le « Spoil System » (Etas Unis), lié à l’origine au système d’emploi, consiste pour le
parti politique parvenu au pouvoir de réserver les emplois publics à sa clientèle électorale.
Quant au « Merit system » choisit par la Côte d’Ivoire, il est fondé sur le recrutement des
fonctionnaires suivant le mérite et les compétences individuelles par voie de concours.
L’Administration ivoirienne a aussi fait le choix d’un système de gestion centralisée
au niveau d’un seul Ministère ; la gestion des fonctionnaires a été confiée au Ministère de la
Fonction Publique et de l’Emploi, les autres Ministères techniques gardant la gestion courante
de leur personnel.
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BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
- C. LALUMIERE et P. SADRAN, Droit administratif, Mémentos, Thémis, PUF, Paris, 1977.
- François GAZIER, La Fonction Publique dans le monde, édition Cujas, Paris, 1972.
- HONGLA-MOMHA, Déontologie Administrative en Afrique, édition Harmattan, Paris,
1993.
- Raymond FERETI, Droit administratif, Maître de conférences à l’Université de Metz
- Réné DEGNI-SEGUI, Droit Administratif Général, Editions CEDA, Tome 2, Abidjan 2003.
- Yao Diassié Basile, Vie Administrative, droit Administratif Général, fonction Publique,
ENA, 2008.
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ANNEXES
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Loi
- Loi n° 92-570 du 11 septembre 1992 portant statut général de la Fonction Publique ;
- Loi n° 92-571 du 11 septembre 1992 relative aux modalités de la grève dans les
services publics ;
- Loi n° 92-572 du 11 septembre 1992 portant abrogation de la loi n° 77-526 du 30
juillet 1977 fixant la durée minimum de service à accomplir dans l’administration par
les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes ;
- Loi n° 92-573 du 11 septembre 1992 relative au licenciement pour motif économique.
Décrets
- Décret n° 2007-695 du 31 décembre 2007 modifiant et complétant le décret n° 93-608
du 2 juillet 1993 portant classification des grades et emplois dans l’Administration de
l’Etat et dans les Etablissements Publics Nationaux ;
- Décret n° 2009-208 du 29 juin 2009 portant fixation des échelles de traitement
fonctionnaire enseignants des emplois secteur Education / Formation
Arrêté
- Arrêté n° 9482 du 13 août 2008 portant disposition transitoires d’application du décret
n° 2007-695 du 31 décembre 2007.
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