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Table des matières

LOI N° 2007-669 DU 27 DECEMBRE 2007 PORTANT STATUT DU CORPS DIPLOMATIQUE . 3


TITRE I : ............................................................................................................................................... 4
DISPOSITION GENERALE ................................................................................................................ 4
TITRE II : .............................................................................................................................................. 9
RECRUTEMENT ET PROFIL DE CARRIERE ................................................................................. 9
TITRE III : ...........................................................................................................................................14
DROITS – OBLIGATIONS ET INCOMPATIBILITES ....................................................................14
TITRE IV : NOTATION ET AVANCEMENT ...................................................................................19
TITRE V : MOUVEMENT DIPLOMATIQUE ..................................................................................22
TITRE VI : REGIME DISCIPLINAIRE ............................................................................................23
TITRE VII : ..........................................................................................................................................25
CESSATION DEFINITIVE DES FONCTIONS, RETRAITE ET PENSION ...................................25
TITRE VIII :.........................................................................................................................................27
DIGNITE D’AMBASSADEUR DE CÔTE D’IVOIRE ET DECORATION DES MEMBRES DU
COPRS DIPLOMATIQUE ..................................................................................................................27
TITRE IX : DISPOSITIONS SPECIALES .........................................................................................29
TITRE X : DISPOSITIONS TRANSITOIRES ...................................................................................30
TITRE XI : DISPOSITIONS FINALES ..............................................................................................32
DECRET D’APPLICATION ...............................................................................................................33
ANNEXES...........................................................................................................................................107

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LE STATUT DU CORPS
DIPLOMATIQUE

(Loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant statut du corps diplomatique)

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TITRE I :

DISPOSITION GENERALE

CHAPITRE PREMIER : DOMAINE D’APPLICATION

ARTICLE PREMIER

La présente loi fixe les règles générales relatives au statut du Corps diplomatique.

Le présent statut s’applique aux membres du Corps diplomatique composé des


Diplomates de Carrière qui remplissent les conditions fixées en son article 9.

Toutefois, il peut s’appliquer, dans certaines de ses dispositions, et à titre dérogatoire,


à des personnalités qui, autres que les Diplomates de Carrière, sont nommées dans
les fonctions d’Ambassadeur conformément aux dispositions de l’article 55 de la
présente loi.

ARTICLE 2

Est Diplomate de Carrière, au terme du présent statut, la personne ayant satisfait aux
conditions de l’article 9 dudit Statut, nommée à titre permanent pour occuper un
emploi dans l’Administration centrale du ministère chargé des Affaires étrangères
ou dans les missions diplomatiques et/ou postes consulaires à l’étranger et titularisé
dans un grade de la hiérarchie administrative.

En sa qualité de fonctionnaire de l’Administration ivoirienne, le Diplomate de


Carrière est régi par le présent statut.

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CHAPITRE 2 :

COMPOSITION DU CORPS DIPLOMATIQUE

ARTICLE 3

Le Corps diplomatique est constitué par :

 les Ambassadeurs ;
 les Ministres plénipotentiaires ;
 les Conseillers des Affaires étrangères ;
 les Secrétaires des Affaires étrangères.

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CHAPITRE 3 :

MISSIONS DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE

ARTICLE 4

Les membres du Corps diplomatique ont pour mission, sous la haute autorité du
Président de la République et sous le contrôle du ministre chargé des Affaires
étrangères et, conformément aux conventions de Vienne du 18 avril 1961 sur les
relations diplomatiques et du 24 avril 1963 sur les relations consulaires, de mettre en
œuvre la politique extérieure de la Côte d’Ivoire et notamment, de :

 représenter auprès de l’Etat d’accréditation et des Organisations et Institutions


internationales, l’Etat de Côte d’Ivoire et son Gouvernement ;
 protéger dans les Etats d’accréditation les intérêts de l’Etat de Côte d’Ivoire et
ceux de ses ressortissants ;
 négocier au nom de la Côte d’Ivoire avec les autres Etats et avec les
Organisations et Institutions internationales ;
 informer le Gouvernement sur les événements survenant dans les Etats
d’accréditation ;
 promouvoir les relations d’amitié et de coopération et développer les relations
économiques avec l’étranger ;
 préserver et promouvoir l’image de la Côte d’Ivoire à l’extérieur.

En outre, les membres du Corps diplomatique sont appelés à accomplir toutes les
missions que l’Etat aura à leur confier.

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ARTICLE 5

A l’étranger, l’Ambassadeur a vocation normale à occuper les fonctions de Chef de


Mission diplomatique et Poste consulaire ou de Représentant permanent.

Il peut également être chargé de missions extraordinaires ou exercer les fonctions de


Représentant permanent adjoint.

A ce titre, il est dépositaire de l’autorité de l’Etat dans sa circonscription


diplomatique. Il représente le Président de la République, le Gouvernement et chacun
des ministres.

En outre, il supervise, ordonne et anime l’action de tous les services extérieurs civils,
militaires et paramilitaires de l’Etat.

En Côte d’Ivoire, il peut exercer les fonctions réservées aux emplois supérieurs de
conception, de direction ou de contrôle.

En cas d’absence temporaire du Chef de Mission ou du Représentant permanent,


l’Ambassade ou la Représentation est dirigée par un chargé d’Affaires ad intérim
(a.i.) désigné suivant l’ordre hiérarchique établi dans la Mission diplomatique.

ARTICLE 6

A l’étranger, le ministre plénipotentiaire a vocation normale à occuper les fonctions


de ministre conseiller, de chargé d’Affaires en pied ou de consul général. A ce titre,
il seconde et supplée le Chef de Mission ou le représentant permanent.

En Côte d’Ivoire, il est chargé des fonctions de conception et des fonctions de


direction.

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ARTICLE 7

A l’étranger, le conseiller des Affaires étrangères a vocation normale à occuper les


fonctions de premier conseiller, de conseiller d’Ambassade ou de Consul dans une
Mission Diplomatique ou Poste consulaire.

En Côte d’Ivoire, il participe aux tâches de conception, seconde et au besoin, supplée


le ministre plénipotentiaire dans les fonctions de direction.

ARTICLE 8

A l’étranger, le secrétaire des Affaires étrangères a vocation normale à occuper les


fonctions de secrétaire d’Ambassade ou de Vice-consul dans une Mission
diplomatique ou Poste consulaire.

En Côte d’Ivoire, il est chargé des fonctions d’application et des fonctions


d’encadrement.

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TITRE II :

RECRUTEMENT ET PROFIL DE CARRIERE

CHAPITRE PREMIER : RECRUTEMENT

ARTICLE 9

Pour être Diplomate de carrière, il faut :

 être de nationalité ivoirienne ;


 être titulaire du diplôme du Cycle supérieur de l’ENA, filière diplomatie ou
d’un diplôme équivalent reconnu par le ministère chargé de la Fonction
publique ;
 avoir été recruté et titularisé dans l’un des emplois à caractère diplomatique ;
 jouir de ses droits civiques et être d’une bonne moralité ;
 être en position régulière au regard des lois sur le recrutement dans l’Armée
ivoirienne.

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CHAPITRE II : PROFIT DE CARRIERE

SECTION 1 :

GRADES DES MEMBRES DE CORPS DIPLOMATIQUE

ARTICLE 10

Les grades des membres du Corps diplomatique sont :

— Le Hors groupe : Ambassadeur ;

— Le Groupe 1 : Ministre plénipotentiaire ;

— Le Groupe 11 : Conseiller des Affaires étrangères ;

— Le Groupe III : Secrétaire des Affaires étrangères.

SECTION 2 : NOMINATION DANS LES EMPLOIS DU CORPS


DIPLOMATIQUE

ARTICLE 11

Les Ambassadeurs sont nommés par décret pris en Conseil des ministres, sur
proposition du ministre chargé des Affaires étrangères, parmi les ministres
plénipotentiaires classés à l’échelon le plus élevé de leur groupe et inscrits sur une
liste d’aptitude.

Les ministres plénipotentiaires, nommés Ambassadeurs sont classés Hors Groupe ;


leurs affectations mutations et rappels font l’objet d’un décret pris en Conseil des
ministres.

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ARTICLE 12

La nomination dans l’emploi de ministre plénipotentiaire est faite par décret sur
proposition du ministre chargé des Affaires étrangères.

Les ministres plénipotentiaires sont nommés parmi les conseillers des Affaires
étrangères classés au dernier Echelon de leur groupe, n’ayant fait l’objet d’aucune
sanction disciplinaire du second degré et inscrits sur une liste d’aptitude.

ARTICLE 13

La nomination dans l’emploi de conseiller des Affaires étrangères est faite par décret,
sur proposition du ministre chargé des Affaires étrangères.

Les conseillers des Affaires étrangères sont nommés parmi les secrétaires des
Affaires étrangères classés au dernier échelon de leur groupe n’ayant fait 1’objet
d’aucune sanction disciplinaire du second degré et inscrits sur une liste d’aptitude.

ARTICLE 14

La nomination dans l’emploi de secrétaire des Affaires étrangères est faite par décret
selon les dispositions de l’article 9 du présent Statut.

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SECTION 3 : FONCTION DU MEMBRE DU CORPS DIPLOMATIQUE

ARTICLE 15

Selon son groupe, le membre du Corps diplomatique occupe au Département central,


les fonctions à caractère diplomatique, consulaire, administratif ou toute autre
fonction.

ARTICLE 16

Selon son groupe, le membre du Corps diplomatique occupe dans les Missions
diplomatiques ou Postes consulaires, les fonctions ci-après.

— Ambassadeur, Chef de Mission diplomatique et Poste consulaire ;

— Ambassadeur, représentant permanent ou délégué permanent i

— Ambassadeur itinérant ;

— Ambassadeur, représentant permanent adjoint ou dëlègu6 permanent adjoint,

— Chargé d’Affaires en pied ;

— Chargé d’Affaires ad intérim (a.i.) ;

— Ministre conseiller ;

— Conseiller d’Ambassade ;

— Secrétaire d’Ambassade ; Et/ou

— Consul général ;

— Consul ;

— Vice-Consul.

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ARTICLE 17

Nonobstant les dispositions prévues à l’article précédent de la présente loi et selon la


procédure de l’exequatur conformément à la Convention de Vienne du 24 avril 1963
sur les relations consulaires, le ministre chargé des Affaires étrangères peut confier
l’exercice de la fonction consulaire ä des Consuls honoraires.

ARTICLE 18

A l’exception de la fonction d’Ambassadeur, chef de Mission diplomatique et Poste


consulaire, du représentant permanent ou de l’Ambassadeur itinérant, les fonctions
prévues à l’article 16 sont réservées aux Diplomates de Carrière.

Les conditions de nomination et d’exercice de ces fonctions sont définies par décret
pris en Conseil des ministres.

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TITRE III :

DROITS – OBLIGATIONS ET INCOMPATIBILITES

CHAPITRE PREMIER : DROITS ET AVANTAGES – REMUNERATION


ET INDEMNITES

SECTION 1 : DROITS ET AVANTAGE

ARTICLE 19

Outre les droits reconnus aux Diplomates par les conventions internationales, ceux-
ci bénéficient des droits reconnus aux fonctionnaires par le Statut général de la
Fonction publique ainsi que des droits spécifiques énoncés dans le présent Statut et
dans ses décrets d’application.

ARTICLE 20

Le conjoint non membre du Corps diplomatique qui est amené à suivre le membre
du Corps diplomatique affecté dans une Mission diplomatique ou Poste consulaire,
perçoit une indemnité mensuelle.

Si le conjoint exerce un emploi rémunéré dans la Mission diplomatique ou Poste


consulaire, il perd le bénéfice de cette indemnité.

Les modalités d’octroi et le taux de ces indemnités, de même que le régime des
cotisations pour la pension de retraite, sont fixés par décret pris en Conseil des
ministres.

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ARTICLE 21

Le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou


Poste consulaire a droit à un congé de soixante (60) jours à passer en Côte d’Ivoire,
au terme de deux (2) années de service effectif. Durant ce congé, il conserve
l’intégralité de son traitement indexé.

ARTICLE 22

A l’étranger, le membre du Corps diplomatique bénéficie de la protection de l’Etat


contre les faits de guerre, les voies de fait, la destruction de ses biens, toute autre
agression, accident ou catastrophe naturelle ; il bénéficie d’une réparation des
préjudices qui en résultent.

ARTICLE 23

Le membre du Corps diplomatique, qui retourne en Côte d’Ivoire pour faits de


guerre, fermeture provisoire ou définitive de la Mission diplomatique ou Poste
consulaire, continue de percevoir l’intégralité de sa rémunération à l’étranger jusqu’à
la fin de l’année budgétaire.

ARTICLE 24

En cas de décès à l’étranger d’un membre du Corps diplomatique ou d’un membre


de sa famille, l’Etat apporte une assistance aux ayants-droit ou au membre du Corps
diplomatique.

L’Etat prend en charge l’intégralité des frais relatifs au traitement, à la conservation


et au transfert du corps du défunt en Côte d’Ivoire jusqu’au lieu de l’inhumation.

Les ayants-droit du membre du Corps diplomatique défunt perçoivent, jusqu’à leur


rapatriement, une assistance financière équivalente au traitement auquel il avait droit.

Le rapatriement de la famille du membre du Corps diplomatique défunt n’intervient


qu’à la fin de l’année scolaire et universitaire.
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Les modalités de cette assistance sont définies par décret pris en Conseil des
ministres.

ARTICLE 25

Le membre du Corps diplomatique rappelé à l’Administration centrale après un


séjour dans une Mission diplomatique ou Poste consulaire bénéficie des avantages et
d’exonération déterminés par décret pris en Conseil des ministres.

ARTICLE 26

A son rappel à l’Administration centrale, le membre du Corps diplomatique a droit à


trois (3) mois de congé pour le service accompli en poste à l’étranger.

Pendant ces trois (3) mois de congé pour services accomplis en poste à l’étranger, le
membre du Corps diplomatique perçoit la contre-valeur en monnaie locale de
l’intégralité du traitement auquel il a eu régulièrement droit durant son séjour à
l’étranger.

ARTICLE 27

Le droit à la formation continue est reconnu au membre du Corps diplomatique.

Les modalités d’exercice de ce droit sont fixées par décret pris en Conseil des
ministres.

ARTICLE 28

Le membre du Corps diplomatique en poste à l’étranger peut bénéficier de congés


exceptionnels dont les modalités sont fixées par décret pris en Conseil des ministres.

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ARTICLE 29

Le membre du Corps diplomatique a droit à des congés maladie conformément au


Statut général de la Fonction publique et ses décrets d’application.

SECTION 2 : REMUNERATIONS ET INDEMNITES

ARTICLE 30

Au Département central, le membre du Corps diplomatique perçoit une rémunération


qui comprend le traitement soumis à retenue pour pension et ses accessoires, ainsi
que des indemnités tenant compte des sujétions spéciales inhérentes à l’exercice de
ses fonctions.

Dans les services extérieurs, le membre du Corps diplomatique perçoit une


rémunération qui comprend le traitement soumis à retenue pour pension et ses
accessoires, ainsi que des indemnités affectées d’un coefficient de correction, tenant
compte des sujétions spéciales résultant de son expatriation.

Les indices de traitement, les taux des indemnités et le coefficient de correction sont
définis par décret pris en Conseil des ministres.

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CHAPITRE 3 : INCOMPATIBILITES

ARTICLE 37

L’exercice des fonctions de représentation à l’étranger est incompatible avec :

 la qualité de dirigeant d’une organisation politique ;


 l’exercice d’un mandat politique ;
 le soutien public à un candidat à un poste politique.

ARTICLE 38

Tout manquement aux obligations et incompatibilités vices aux chapitres II et III ci-
dessus, constitue une faute passible de sanctions disciplinaires prévues dans le
présent Statut.

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TITRE IV : NOTATION ET AVANCEMENT

CHAPITRE PREMIER :

COMMISSION D’AVANCEMENT DE PROMOTION ET DE DISCIPLINE

ARTICLE 39

Il est créé une Commission d’Avancement, de Promotion et de discipline dont la


composition, l’organisation et le fonctionnement sont déterminés par d6cret pris cri
Conseil des ministres.

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CHAPITRE 2 : NOTATION

ARTICLE 40

Il est attribué chaque année, à tout membre du Corps diplomatique en activité ou en


détachement, une note formulée dans un bulletin individuel de notation en vue
notamment, de son appréciation et de son inscription au tableau d’avancement et sur
les listes d’aptitude.

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CHAPITRE 3 : AVANCEMENT

ARTICLE 41

L’avancement comprend l’avancement d’échelon et l’avancement de groupe.

L’avancement d’échelon a lieu de façon continue d’échelon à échelon. Cet


avancement d’échelon est fonction de la notation et de l’ancienneté.

La promotion est le passage d’un groupe à un autre immédiatement supérieur.

La promotion est fonction de la notation, de l’ancienneté et de l’inscription sur une


liste d’aptitude établie par la Commission d’Avancement, de Promotion et de
Discipline.

Les modalités de notation et d’avancement sont déterminées par décret pris en


Conseil des ministres.

ARTICLE 42

L’acquisition d’un diplôme, titre ou attestation par un membre du Corps


diplomatique au cours de sa carrière, n’emporte pas son reclassement dans un grade
supérieur.

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TITRE V : MOUVEMENT DIPLOMATIQUE

ARTICLE 43

Dans le cadre du déroulement de la carrière, le Mouvement diplomatique s’entend


du redéploiement régulier et statutaire du membre du Corps diplomatique entre les
services de l’Administration centrale et les Missions diplomatiques et Postes
consulaires d’une part, et entre les services extérieurs d’autre part. Il s’agit
notamment de l’affectation, de la mutation et du rappel.

ARTICLE 44

Le Mouvement diplomatique a lieu tous les ans. Les règles et modalités d’exécution
du Mouvement diplomatique sont fixées par décret pris en Conseil des ministres.

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TITRE VI : REGIME DISCIPLINAIRE

ARTICLE 45

Toute faute commise par un membre du Corps diplomatique dans l’exercice de ses
fonctions, l’expose à des sanctions disciplinaires, sans préjudice le cas échéant des
peines prévues par la législation en vigueur.

ARTICLE 46

Tout manquement aux obligations fixées par la présente loi est considéré comme
faute disciplinaire.

ARTICLE 47

Les sanctions disciplinaires sont de deux ordres :

a) les sanctions du premier degré :

 avertissement ;
 blâme ;
 mutation d’office.

b) les sanctions du second degré :

 rappel ;
 radiation du tableau d’avancement ;
 abaissement d’échelon ;
 exclusion temporaire du Corps diplomatique pour une durée ne pouvant
excéder six mois ;
 révocation avec ou sans suspension des droits à pension.

L’exclusion temporaire du Corps diplomatique entraîne la perte de toute


rémunération, à l’exception des prestations familiales.

Toute décision d’ordre disciplinaire doit être motivée et notifiée à l’intéressé.


23
ARTICLE 48

Le membre du Corps diplomatique pour sa défense, peut se faire assister d’un


Conseil.

La décision de sanction est susceptible de recours.

Les modalités et procédures disciplinaires sont fixées par décret pris en Conseil des
ministres.

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TITRE VII :

CESSATION DEFINITIVE DES FONCTIONS, RETRAITE ET PENSION

CHAPITRE PREMIER : CESSATION DEFINITIVE DES FONCTIONS

ARTICLE 49

La cessation définitive des fonctions du membre du Corps diplomatique résulte :

 de la démission régulière acceptée et de ce fait irrévocable ;


 de la révocation ;
 de l’admission à la retraite ;
 du décès.

25
CHAPITRE 2 : RETRAITE ET PENSION

ARTICLE 50

Sous réserve des prorogations pouvant résulter des textes applicables à l’ensemble
des agents de l’État, la limite d’âge des membres du Corps diplomatique est fixée à
soixante-cinq ans pour les Ambassadeurs et les Ministres plénipotentiaires et
soixante ans pour les autres diplomates.

ARTICLE 51

A leur retraite, les membres du Corps diplomatique ont droit à une pension dans les
conditions fixées par la loi et les règlements en vigueur.

En ce qui concerne les Ambassadeurs, il s’y ajoute une rente viagère dont les
modalités d’octroi sont fixées par décret pris en Conseil des ministres.

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TITRE VIII :

DIGNITE D’AMBASSADEUR DE CÔTE D’IVOIRE ET DECORATION


DES MEMBRES DU COPRS DIPLOMATIQUE

CHAPITRE PREMIER : DIGNITE D’AMBASSADEUR DE CÔTE


D’IVOIRE

ARTICLE 52

Il est créé une « Dignité d’Ambassadeur de Côte d’Ivoire ». Les conditions de


nomination et les avantages y afférents sont fixés par décret.

27
CHAPITRE 2 :

DECORATION DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE

ARTICLE 53

Le membre du Corps diplomatique justifiant d’une ancienneté d’au moins dix (10)
ans dans l’Administration des Affaires étrangères ou dans toute institution et n’ayant
fait l’objet d’aucune sanction disciplinaire du second degré, peut bénéficier, dans les
conditions fixées par les textes en vigueur, de la décoration dans les Ordres de la
Nation.

ARTICLE 54

Le membre du Corps diplomatique à la retraite peut bénéficier des décorations dans


les Ordres de la Nation.

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TITRE IX : DISPOSITIONS SPECIALES

ARTICLE 55

Le Président de la République peut nommer dans les fonctions d’Ambassadeur, Chef


de Mission diplomatique, toute personnalité de son choix n’ayant pas la qualité de
Diplomate de carrière.

Les personnalités ainsi nommées dans les fonctions d’Ambassadeur, Chef de


Mission diplomatique, bénéficient des mêmes droits et avantages et sont soumises,
pendant la durée de leurs missions, à l’étranger aux mêmes devoirs, obligations et
incompatibilité, que les membres du Corps diplomatique, conformément aux
dispositions du présent Statut.

Ces nominations, qui n’excèdent pas 5 % du nombre total des chefs de Missions
diplomatiques, obéissent aux critères de nationalité et de moralité visée à l’article 9
de la présente loi. Elles ne confèrent pas à ces personnes la qualité de membre du
Corps diplomatique.

Celles-ci réintègrent leurs emplois ou organismes d’origine à la fin de leurs


fonctions.

29
TITRE X : DISPOSITIONS TRANSITOIRES

ARTICLE 56

Pour la constitution initiale du Corps diplomatique, les Ambassadeurs, les conseillers


des Affaires étrangères et les secrétaires des Affaires étrangères en activité, sont
nommés, dès l’entrée en vigueur du présent Statut, dans les emplois correspondant à
leurs titres et groupes. Ils feront à cet effet, l’objet d’un reclassement catégoriel et
indiciaire.

Les secrétaires adjoints des Affaires étrangères et les Chanceliers des Affaires
étrangères en activité, demeurent membres du Corps diplomatique jusqu’à
l’extinction de leurs emplois. A ce titre, ils bénéficient des dispositions prévues aux
titres III, IV, V, VI et VII (articles 47 et 49) de la présente loi et font, à cet effet,
l’objet d’un reclassement indiciaire, dès l’entrée en vigueur du présent Statut.

Les modalités de la constitution initiale du Corps diplomatique ainsi que celles des
reclassements sont fixées par décret pris en Conseil des ministres.

ARTICLE 57

L’extinction des emplois de secrétaire adjoint des Affaires étrangères et de


Chancelier des Affaires étrangères se fera, soit par reclassement par voie de
concours, soit par admission à la retraite des concernés, soit par toute autre cause.

Les modalités d’organisation de ces concours sont fixées par décret pris en Conseil
des ministres.

ARTICLE 58

Le recrutement aux emplois de secrétaire adjoint des Affaires étrangères et de


Chancelier des Affaires étrangères prend fin dès l’entrée en vigueur du présent
Statut.

30
ARTICLE 59

La pension de retraite du membre du Corps diplomatique admis à faire valoir ses


droits à la retraite après la promulgation de la présente loi portant statut du Corps
diplomatique, sera calculée sur la base des dispositions de celle-ci.

ARTICLE 60

Le membre du Corps diplomatique admis à faire valoir ses droits à la retraite avant
l’entrée en vigueur de la présente loi mais maintenu en activité pour nécessité de
service, bénéficie des dispositions du présent statut.

31
TITRE XI : DISPOSITIONS FINALES

ARTICLE 61

Les incidences financières de la présente loi prennent effet à compter de la date qui
sera fixée par décret pris en Conseil des ministres.

ARTICLE 62

Les membres du Corps diplomatique sont régis par la loi n° 92-570 du 11 septembre
1992 portant Statut général de la Fonction publique en ses dispositions qui ne sont
pas contraires au présent Statut.

ARTICLE 63

La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République de Côte d’Ivoire et


exécutée comme loi de l’Etat.

Fait à Abidjan, le 27 décembre 2007

Laurent GBAGBO

32
DECRET D’APPLICATION

33
DÉCRET N° 2011-468 DU 21 DECEMBRE 2011 FIXANT LES MODALITES
D’APPLICATION DE LA LOI N° 2007-669 DU 27 DECEMBRE 2007
PORTANT STATUT DU CORPS DIPLOMATIQUE.

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,

Sur proposition conjoint du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la


Fonction publique et de la Réforme administrative et du ministre de l'Économie et
des Finances ;

Vu la Constitution ;

Vu la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les Relations diplomatiques ;

Vu la Convention de Vienne du 24 avril 1963 sur les Relations consulaire ;

Vu la loi n° 92-570 du 11 septembre 1992 portant Statut général de la Fonction


publique ;

Vu la loi n° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps Diplomatique ;

Vu le décret n°61-9 du 9 janvier 1961 portant Statut particulier du Personnel


diplomatique :

Vu le décret n° 87-36 du 14 janvier 1987 relatif au déplacement des fonctionnaires ;

Vu le décret n° 93-607 du 2 juillet 1993 portant modalités communes d'application


du Statut général de la Fonction publique ;

Vu le décret n° 93 - 608 du 2 juillet 1993 portant classification des grades et emplois


dans l'Administration de l’Etat et dans les Établissement publics nationaux ;

Vu le d6crct n° 93-609 du 2 juillet 1993 portant modalités particulières d'application


du Statut général de la Fonction publique. ;

Vu le décret n° 2011-101 du 1er juin 2011 portant nomination des membres du


Gouvernement ;

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Vu le décret n° 2011-118 du 22 juin 2011 portant attributions des membres du
gouvernement ;

Vu le décret n° 2011-387 du 16 novembre 2011 portant organisation du ministre


d'Etat, ministre des Affaires étrangères,

Le Conseil des ministres entendu,

DÉCRET :

CHAPITRE PREMIER : DOMAINE D'APPLICATION

ARTICLE PREMIER

Le présent décret fixe les modalités d'application de la loi N° 2007-669 du 27


décembre 2007 portant Statut du Corps diplomatique.

ARTICLE 2

Le présent décret s'applique aux membres du Corps diplomatique compost de


diplomates de Carrière qui remplissent les conditions fixées à l’article 9 de la loi
portant Statut du corps diplomatique.

Toutefois, il peut s'appliquer, dans certaines de ses dispositions, et à titre dérogatoire,


à des Personnalités qui, autres que les diplomates de Carrière, sont nommées dans
les fonctions d'ambassadeur, chef de Mission diplomatique et de Poste consulaire,
conformément aux dispositions de l'article 55 de la loi portant Statut du Corps
diplomatique.

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CHAPITRE 2 :

COMPOSITION DU CORPS DIPLOMATIQUE

ARTICLE 3

Le Corps diplomatique comprend dans l'ordre décroissant quatre groupes qui sont :

— le Hors Groupe : ambassadeur ;

— le Groupe I : ministre plénipotentiaire ;

— le Groupe II : conseiller des Affaires étrangères ;

— le Groupe III : secrétaire des Affaires étrangères.

ARTICLE 4

Conformément à l'annexe 1 du présent décret, chaque groupe comporte dans l'ordre


croissant, trois échelons :

— le premier Échelon ;

— le deuxième échelon ;

— le troisième Échelon.

36
ARTICLE 5

La répartition de l’effectif des membres du Corps diplomatique s'établit comme suit:

— ambassadeur : 10 %;

— ministre plénipotentiaire : 20 %;

— conseiller des Affaires étrangères : 30 %;

— secrétaire des Affaires étrangères : 40 %.

Le nombre de membres du Corps diplomatique en position de détachement ne peut


excéder dix pour-cent de l'effectif total et le nombre de ceux en position de
disponibilité ne peut excéder dix pour cent de l'effectif total.

37
CHAPITRE 3 :

NOMINATION DANS LES EMPLOIS

ARTICLE 6

Conformément aux dispositions de l'article 11 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, les ambassadeurs sont nommés par décret prit en Conseil des
ministres, sut proposition du ministre des Affaires étrangères, parmi les ministres
plénipotentiaires classés au 3ème échelon de leur groupe, n'ayant fait l'objet d'aucune
sanction disciplinaire du second degré durant les cinq dernières années de leur
carrière professionnelle et inscrits sur une liste d'aptitude.

Conformément aux dispositions de l'article 12 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, les ministres plénipotentiaires sont nommés par décret, sur proposition
du ministre des Affaires étrangères, parmi les conseillers des Affaires étrangères
classés au 3e échelon de leur groupe, n'ayant fait l'objet d’aucune sanction
disciplinaire du second degré durant les cinq dernières années de leur carrière
professionnelle et inscrits sur une liste d'aptitude.

Conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, les conseillers des Affaires étrangères sont nommés par décret sur
imposition du ministre des Affaires étrangères, parmi les secrétaires des Affaires
étrangères, classés au 3e Échelon de leur groupe, n'ayant fait l'objet d'aucune sanction
disciplinaire du second degré durant les cinq dernières années de leur carrière
professionnelle et inscrits sur une liste d’aptitude.

Les secrétaires des Affaires étrangères sont nommés par décret, parmi les titulaires
du diplôme du cycle supérieur de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA) ou do
tout autre diplôme reconnu équivalent, conformément à l’article 7 du présent décret,
et classés au 1er Echelon du groupe III, conformément aux dispositions des articles
9 et 14 de la loi portant Statut du Corps diplomatique.

38
ARTICLE 7

Au sens de l'article 9 de la loi posant statut du Corps diplomatique, le diplôme


équivalent s'entend du diplôme délivré par les Instituts de formations spécialisés en
diplomatie et reconnus équivalents au diplôme du cycle supérieur de l’Ecole
Nationale d'Administration, par le ministre de la Fonction publique.

Le postulant, titulaire du diplôme Équivalent visé à l’alinéa précédent, doit satisfaire


à un stage probatoire d'un an au ministère des Affaires étrangères, sanctionné par un
mémoire soutenu devant un jury à l’Ecole de Gestion administrative et de la
Diplomatie de l'E.N.A. Lorsque le stage est concluant, il est recruté au premier
Échelon du groupe III du Corps diplomatique.

Le pourcentage des candidats ainsi recrutés par promotion ne doit pas excéder dix
pour cent de l’effectif total des élèves de la filière diplomatie, en formation à l'ENA.

39
CHAPITRE 4 :

NOMINATION DANS LES FONCTIONS

ARTICLE 8

À l'Administration centrale et dans les Missions diplomatiques et Postes consulaires,


les membres du Corps diplomatique, selon leur groupe, sont nommés dans les
fonctions à caractère diplomatique, consulaire et administratif.

SECTION I : FONCTION A L’ADMINISTRATION CENTRALE

ARTICLE 9

Selon leur groupe, les membres du Corps diplomatique occupent à l'Administration


centrale les fonctions à caractère diplomatique, consulaire et administratif,
conformément à ta réglementation en vigueur et en tenant compte des spécificités du
ministère chargé des Affaires étrangères.

Les fonctions d'ambassadeur itinérant sont exercées par un ambassadeur.

L’ambassadeur à l'Administration centrale a vocation à occuper des fonctions de


conseiller diplomatique dans les institutions de la République ou les ministères
techniques.

40
ARTICLE 10

Ont vocation à occuper les fonctions de Secrétaire général du ministère des Affaires
étrangères, les ambassadeurs classés au 3e Echelon et qui sont membres du Corps
diplomatique. Ils doivent avoir servi en qualité de chef de Mission diplomatique et
de Poste consulaire et exercé les fonctions de directeur d’Administration centrale.

Le Secrétaire général est nommé par décret pris en Conseil des ministres, sur
proposition du ministre des Affaires étrangères.

ARTICLE 11

Ont vocation à occuper les fonctions de Secrétaire général adjoint du ministre des
Affaires étrangères, les ambassadeurs classés au 3e Echelon qui sont membres du
corps diplomatique. Ils doivent avoir servi en qualité de chef de Mission
diplomatique et de Poste consulaire et exercé les fonctions de directeur
d'Administration centrale.

Le Secrétaire général adjoint est nommé par décret pris en Conseil des ministres, sur
proposition du ministre des Affaires étrangères.

41
ARTICLE 12

La classification des emplois du Corps diplomatique, en rapport avec les fonctions à


l’inspection générale et les groupes afférents, se présente de la manière suivante :

FONCTIONS GROUPES EMPLOIS

Ambassadeur, 3e Echelon,
membre du Corps
Inspecteur génial Hors groupe diplomatique, ex-Chef de
Mission diplomatique et
ex-directeur
d’Administration
centrale.

Ambassadeur, 3e
Echelon, membre du
Inspecteur Hors groupe Corps diplomatique, ex-
chef de Mission
diplomatique et ex-
directeur
d’Administration centrale

Chargé d’Etudes Groupe III Secrétaire des Affaires


étrangères, membre du
Corps diplomatique

ARTICLE 13

Ont vocation à occuper les fonctions d'inspecteur général des Postes diplomatiques
et consulaires, les ambassadeurs classés au 3e échelon et qui sont membres du Corps
diplomatique. Ils doivent avoir servi en qualité de chef de Mission diplomatique et
de Poste consulaire et exercé des fonctions de directeur d’Administration centrale.

42
ARTICLE 14

Ont vocation à occuper les fonctions d'inspecteur des Postes diplomatiques et


consulaires, les ambassadeurs classés au 3e échelon et qui sont membres du Corps
diplomatique. Ils doivent avoir servi en qualité de chef de Mission diplomatique et
de Poste consulaire et exercé des fonctions de directeur d'Administration centrale.

ARTICLE 15

La classification des emplois du Corps diplomatique en rapport avec les fonctions au


Cabinet ministériel et les groupes y afférents, se présente de la manière suivante :

FONCTIONS GROUPES EMPLOIS


Directeur de Cabinet Hors groupe Ambassadeur, membre du Corps diplomatique, ex-
directeur d’Administration centrale
Directeur de Cabinet Hors groupe Ambassadeur, membre du Corps diplomatique,
adjoint '

Chef de Cabinet Hors groupe Ambassadeur, membre du Corps diplomatique

Chef de Cabinet Hors groupe / Ambassadeur, ou minime plénipotentiaire,


adjoint groupe I membre du Corps diplomatique
Conseiller technique Hors groupe Ambassadeur, ou minime plénipotentiaire,
membre du Corps diplomatique
Chargé d’Etudes avec Groupe II Secrétaire des Affaires étrange, membre du Corps
rang de sous-directeur diplomatique

Chargé de Mission Groupe I au Tout membre du Corps diplomatique à


Groupe III l’exception du hors groupe

43
ARTICLE 16

Ont vocation à occuper les fonctions de directeur de cabinet, les ambassadeurs qui
sont membres du Corps diplomatique. Ils doivent avoir exercé des fonctions de
directeur d’Administration centrale.

ARTICLE 17

Ont vocation à occuper les fonctions de directeur de Cabinet adjoint, les


ambassadeurs qui sont membres du Corps diplomatique.

ARTICLE 18

Ont vocation à occuper les fonctions de chef de Cabinet, les ambassadeurs, membres
du Corps diplomatique.

ARTICLE 19

Ont vocation à occuper les fonctions de chef de Cabinet adjoint, les ambassadeurs et
les ministres Plénipotentiaires, membres du Corps diplomatique.

ARTICLE 20

Ont vocation à occuper les fonctions de Conseiller technique, les ambassadeurs et les
ministres plénipotentiaires, membres du Corps diplomatique. Toutefois, le ministre
des Affaires étrangères peut nommer à ces fonctions, toute personne autre qu’un
membre du Corps diplomatique.

Cette nomination n'emporte par intégration du bénéficiaire dans le Corps


diplomatique.

44
ARTICLE 21

Ont vocation à occuper les fonctions de chargé de Mission, les membres du Corps
diplomatique.

Toutefois, le ministre des Affaires étrangères peut nommer à ces fonctions, toute
personne autre qu'un membre du Corps diplomatique.

Cette nomination n'emporte pas l'intégration du bénéficiaire dans le Corps


diplomatique.

ARTICLE 22

La classification des emplois du Corps diplomatique, en rapport avec les fonctions


dans les Directions d’Administration centrale et les groupes afférents, se présente de
la manière suivante :

FONCTIONS GROUPES EMPLOIS

Directeur général Hors groupe Ambassadeur, 3 Echelon,


membre du Corps
diplomatique, En-chef do
Mission diplomatique
Directeur général Hors groupe Ambassadeur, 3e échelon,
membre du Corps
diplomatique

Directeur Hors groupe Ambassadeur, membre


du Corps diplomatique

Directeur adjoint Hors groupe / groupe I Ambassadeur ou


ministère

45
plénipotentiaire, membre
du Corps diplomatique

Sous-directeur Groupe II Conseiller des Affaires


étrangères, membre du
Corps diplomatique

FONCTIONS GROUPES EMPLOIS

Chef de service avec rang Secrétaire des affaires


de sous-directeur étrangères, membre du
Groupe III
Corps diplomatique

Chargé d’études ayant Secrétaire des affaires


rang de sous-directeur étrangères, membre du
Groupe III
Corps diplomatique

Chargé de division et Secrétaire des affaires


chef de bureau étrangères, membre du
Groupe III
Corps diplomatique

ARTICLE 23

Ont vocation à occuper les fonctions de Directeur général, les ambassadeurs classés
au 3e échelon et qui sont membres du Corps diplomatique. Ils doivent avoir exercé
les fonctions de chef de Missions diplomatiques et de Postes consulaire.

46
ARTICLE 24

Ont vocation à occuper les fonctions de directeur général adjoint, les ambassadeurs
classés au 3 échelon et qui sont membres du Corps diplomatique.

ARTICLE 25

Ont vocation à occuper les fonctions de directeur d'Administration centrale, les


ambassadeurs qui sont membres du Corps diplomatique.

ARTICLE 26

Ont vocation à occuper les fonctions de directeur adjoint d'administration centrale,


les ambassadeurs et les ministres plénipotentiaires qui sont membres du Corps
diplomatique.

ARTICLE 27

Ont vocation à occuper les fonctions de sous-directeur d’Administration centrale, les


conseillers des Affaires étrangères qui sont membre du Corps diplomatique.

ARTICLE 28

Ont vocation d’occuper les fonctions de chefs de service avec rang de nom-directeur
d’Administration centrale, les secrétaires des Affaires étrangères qui sont membres
du Corps diplomatique.

ARTICLE 29

Ont vocation à occuper les fonctions de chefs de division et de chefs do bureau, les
membres du Corps diplomatique du groupe III justifiant d’une ancienneté de service
d'une année au minimum.
47
ARTICLE 30

Ont vocation à occuper les fonctions de chargé d'Études avec rang de sous-directeur
d'Administration centrale, les membres du Corps diplomatique du groupe III en
service au cabinet, au Secrétariat général, à l'inspection générale des Postes
diplomatiques et consulaires et dans les directions générales, justifiant d’une
ancienneté de service d'une année au minimum.

SECTION 2 : FONCTIONS DANS LES MISSIONS DIPLOMATIQUES ET


POSTES CONSULAIRES

ARTICLE 31

Selon leur groupe, les membres du Corps diplomatique occupent dans les Missions
diplomatiques et Postes consulaires, les fonctions à caractère diplomatique,
consulaire et administratif, conformément aux dispositions de l'article 16 de 18 la loi
portant Statut du Corps diplomatique.

48
ARTICLE 32

La classification des emplois du Corps diplomatique en rapport avec les fonctions


dans les Missions diplomatiques, les Postes consulaires et les groupes y afférents, se
présente de la manière suivante :

FONCTIONS DANS
LES MISSION
FONCTIONS GROUPES
DIPLOMATIQUES ET
POSTES
CONSULAIRES

Ambassade, chef de
mission diplomatique, et
de Poste consulaire,
Ambassade Hors groupe Représentant permanent,
délégué permanent,
représentant permanent
adjoint et délégué
permanent

Ministre plénipotentiaire I Chargé d’Affaires en


pied, ministre conseiller,
consul général

Conseiller des affaires II Conseiller d’ambassade,


étrangères Consul

Secrétaire des affaires III Secrétaire d’ambassade,


étrangères vice-Consul

49
ARTICLE 33

Les fonctions de chef du Mission diplomatique et de Poste consulaire, de


représentant, de délégué permanent, de représentant permanent adjoint ou de délégué
permanent adjoint sont exercées par l’ambassadeur qui a la qualité de membre du

Corps diplomatique.

Toutefois, le président de la République, conformément aux dispositions de l'article


51 de la loi portant Statut du Corps diplomatique, peut nommer dans les fonctions
d'ambassadeur, chef de Mission diplomatique et de Poste consulaire, toute personne
de son choix n’ayant pas la qualité de diplomate de carrière.

La personnalité ainsi nommée dans ces fonctions bénéficie des autres droits et
avantages et est soumise, pendant la durée de sa mission à l'étranger, aux mêmes
obligations et incompatibilité que le membre du Corps diplomatique.
Ces nominations, qui n'excèdent pas la limite fixée à l'alinéa 3 de l'article 55 de la loi
portant statut du Corps diplomatique obéissent aux critères de nationalité et de
moralité établis par les disposions de ladite loi.

Ces nominations ne confèrent pas à la personnalité ainsi nommée dans ces fonctions
la qualité du membre du Corps diplomatique. Elles n'emportent pas non
plus intégration dans le Corps diplomatique de ladite personnalité, qui réintègre son
emploi ou son organisme d’origine au terme de sa mission à l'étranger,
conformément aux dispositions de l'article 55 de la loi portant Statut du Corps
diplomatique.

50
ARTICLE 34

L’ambassadeur, chef de mission diplomatique et de Poste consulaire, est le


dépositaire de l’autorité de l’Etat dans sa circonscription.

À ce titre, il représente le président de la République, le Gouvernement et chacun des


ministres.
Il est chargé, sous l'autorité du ministre des Affaires étrangères, de la mise en œuvre
dans le pays accréditaire, de la politique étrangère de la Côte d’Ivoire.
En outre, il supervise, coordonne et anime l'action de tous les services extérieurs,
civils, militaires et paramilitaires de l’Etat dans sa circonscription.

Il peut également être chargé de missions spéciales.

L'ambassadeur, chef de Mission diplomatique et de Poste consulaire et les


personnalités visées à l'article 2 alinéa 2 du présent décret, sont nommés par décret
pris en Conseil des ministre, sur proposition du ministre des Affaires étrangères.

ARTICLE 35

Avant son départ en poste à l'étranger, l’ambassadeur nommé chef de Mission


diplomatique et de Poste consulaire, outre ses Lettres de Créance, reçoit, à l'initiative
du ministre des Affaires étrangères, les instructions du président de la République,
lui définissant les objectifs à atteindre durant sa mission.

ARTICLE 36

Les fonctions de chargé d'Affaires en Pied sont exercées par le ministre


plénipotentiaire, membre du Corps diplomatique.

Le chargé d’Affaires en Pied, conformément aux dispositions de l'article 14 de la


Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les Relations diplomatiques, exerce les
fonctions de chef de Mission diplomatique et de Poste consulaire.

Il est accrédité auprès du ministre des Affaires étrangères du pays d'accueil. A ce


titre, il est porteur de Lettres de cabinet du ministre des Affaires étrangères.
51
Le chargé d'Affaires en Pied est nommé par arrêté du ministre des Affaires
étrangères.

ARTICLE 37

Le chargé d'Affaires ad intérim (a.i.), conformément aux disposions de l’article 19


de la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les Relations diplomatiques, est
chargé de la direction de la Mission diplomatique et du Poste consulaire pendant
l'absence tempérait du chef de Mission.

Il est désigné par l'ambassadeur ou par le ministre des Affaires étrangères, suivant
l'ordre hiérarchique établi parmi les membres du Corps diplomatique de la Mission
diplomatique.

ARTICLE 38

Le ministre plénipotentiaire, membre du Corps diplomatique, a vocation à exercer


les fonctions de ministre conseiller et de Consul général. Il est nommé par décision
du ministre des Affaires étrangères.

ARTICLE 39

Le conseiller des Affaires étrangères, membre du Corps diplomatique, a vocation à


exercer les fonctions de Conseiller d’ambassade et de Consul.

Le Conseiller d’Ambassade est nommé par décision du ministre des Affaires


étrangères.

52
ARTICLE 40

Le secrétaire des Affaires étrangères, membre du Corps diplomatique, a vocation à


exercer les fonctions de secrétaire d’ambassade et de vice-Consul.
Le secrétaire d’Ambassade est nommé par décision du ministre des Affaires
étrangères.

ARTICLE 41

À l'exception de la fonction d'ambassadeur, chef de Mission diplomatique et de Poste


consulaire, de représentant permanent, d'ambassadeur itinérant, de conseiller
technique ou de chargé de Mission, les fonctions prévues dans le présent décret, sont
exercées par les membres du Corps diplomatique.

53
TITRE II : DROITS ET OBLIGATIONS

CHAPITRE PREMIER :

DROITS ET AVANTAGES, REMUNERATION ET INDEMNITES

SECTION I : DROITS ET AVANTAGES

ARTICLE 42

Le membre du Corps diplomatique a droit au respect, à la considération, à l’aide et à


la protection dus à ses fonctions et à son rang de la part des officiers civils et
militaires chargés du maintien de l'ordre en Côte d'Ivoire.

ARTICLE 43

À l'Administration centrale ou dans une Mission diplomatique ou Poste consulaire,


lorsque le membre du Corps diplomatique est poursuivi par des tiers pour fautes de
service, l'Etat est responsable des condamnations civiles prononcées contre lui dans
la mesure où aucune faute personnelle détachable du service ne peut lui être imputée.

Nonobstant les dispositions prévues par les Conventions de Vienne sur les Relations
diplomatiques et les Relations consulaires, le membre du Corps diplomatique
bénéficie à l’étranger de la protection de l’Etat contre les faits de guerre, les voie de
fait, la destruction de ses biens, toute autre agression, accident ou catastrophe
naturelle. Il bénéficie d'une réparation par l'Etat des préjudices qui en résultent,
conformément à la réglementation en vigueur.

54
ARTICLE 44

Le membre du Corps diplomatique, son conjoint, ses enfants mineurs et ceux


poursuivant des études jusqu'à l'âge de trente ans, ont droit au Passeport
diplomatique.

Le conjoint s'entend de l'époux ou de l'épouse du membre du Corps diplomatique.

ARTICLE 45

Le membre du Corps diplomatique en service à l’Administration centrale bénéficie


pour ses missions officielles à l’étranger de titres de transport, par voie aérienne,
conformément à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 46

A son départ de l’Administration centrale pour son poste d'affectation, le membre du


Corps diplomatique a droit à la prise en charge par le Budget de l'Etat des frais de
transport de ses bagages, par voie aérienne, en fret non accompagné dont le poids est
fixé comme suit :

— l'ambassadeur : 250 kgs

— les autres membres du Corps diplomatique : 150 kgs

ARTICLE 47

Le membre du Corps diplomatique en poste à l’étranger, son conjoint et ses enfants


mineurs bénéficient de la prise en charge intégrale des frais médicaux et
pharmaceutiques ou d'une couverture médicale totale souscrite par la Mission
diplomatique ou le Poste consulaire, auprès d'une compagnie d'assurance.

55
ARTICLE 48

Le membre du Corps diplomatique en service à l'Administration centrale a droit à un


congé administratif, conformément à la règlementation en vigueur.

ARTICLE 49

Le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou un


Poste consulaire, a droit à un congé administratif d’un mois à passer sur place, après
douze mois de service ininterrompu, à compter de la date de prise ou de reprise de
service.

ARTICLE 50

Conformément aux dispositions de l'article 21 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission
diplomatique ou un Poste consulaire, a droit à un congé administratif do deux mois
à passer en Côte d'Ivoire, après deux années de service effectif, à compter de la date
de prise ou de reprise de service.

Durant ce congé, le chef de la Mission diplomatique ou du Poste consulaire et le


membre du Corps diplomatique conservant l'intégralité de leur rémunération à
l'étranger.

Les titres de transport pour se rendre en Côte d'Ivoire à l'occasion de ce congé sont
pris en charge par le Budget de l'Etat, tant pour le chef de la Mission diplomatique
ou du Poste consulaire que pour le membre du Corps diplomatique, leur conjoint et
leurs enfants, conformément à la règlementation en vigueur.

56
ARTICLE 51

En application des dispositions de l'article 28 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique en poste à l'étranger bénéficie, quel
que soit le lieu, de congés exceptionnels fixés selon les modalités ci-après :

- un congé de vingt jours, en cas de décès de son conjoint ou d'un de ses descendants
;

- un congé de quinze jours, en cas de décès d'un de ses ascendants au premier degré
ou d'un des ascendants au premier degré de son conjoint.

Outre la permission spéciale en cas de naissance survenue au foyer du fonctionnaire


prévue par la réglementation en vigueur, le membre du Corps diplomatique bénéficie
d'une autorisation d’absence, en cas d'accouchement de son épouse hors de la
circonscription diplomatique.

ARTICLE 52

A l'occasion des congés prévus à l’article 51, à l'exception de la permission spéciale


en cas de naissance au foyer du fonctionnaire et de l'autorisation d'absence, le
membre du Corps diplomatique, son conjoint et ses enfants bénéficient,
conformément à la règlementation en vigueur, de titres de transport pris en charge
par l’Etat.

ARTICLE 53

Les frais médicaux, chirurgicaux et pharmaceutiques résultant d’accidents ou de


maladies graves, ayant nécessité une intervention chirurgicale, une hospitalisation ou
une consultation médicale, survenus au membre du Corps diplomatique, à son
conjoint ou à ses enfants lors des congés prévus aux articles 50 et 51 du présent
décret, sont pris en charge par la Mission diplomatique ou le Poste consulaire, sur
présentation des pièces justificatives.

57
ARTICLE 54

L'ambassadeur, chef de Mission diplomatique et de Poste consulaire ou le chargé


d’Affaires en Pied ou le chargé d’Affaires ad intérim qui effectue une mission
officielle à l'intérieur ou hors de sa circonscription bénéficie de titres de transport et
d’indemnités, conformément à la règlementation en vigueur.

Lorsque le conjoint de l'ambassadeur ou du chargé d'Affaires en Pied ou du chargé


d'Affaires ad intérim est amené à l'accompagner dans une mission officielle
nécessitant sa présence, il bénéficie des mêmes conditions de transport.

Le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou un


poste consulaire qui effectue une mission officielle, à l'intérieur ou hors de sa
circonscription, bénéficie de titres de transport et d'indemnités, conformément à la
règlementation en vigueur.

Les missions de l'ambassadeur ou du chargé d'Affaires en Pied ou du chargé


d'Affaires a.i. se déroulant hors de la circonscription diplomatique et du Poste
consulaire doivent être autorisées par le ministre des Affaires étrangères.

ARTICLE 55

Les frais médicaux, chirurgicaux et pharmaceutiques résultant d'accidents ou de


maladies, ayant nécessité une intervention chirurgicale, une hospitalisation ou une
consultation médicale, survenus au membre du Corps diplomatique ou, le cas
échéant, ä son conjoint, lors de la mission spécifié à l'article 54, sont pris en charge
par la Mission diplomatique ou le Poste consulaire, sur présentation des pièces
justificatives.

58
ARTICLE 56

Le membre du Corps diplomatique en service à l’Administration centrale, effectuant


une mission officielle à l'étranger, bénéficie, en cas d’accidents ou de maladies
survenus lors de cette mission, des mêmes avantages que ceux prévus à l'article 55
du présent décret.

Toutefois, les frais découlant des dispositions de l'alinéa premier, sont pris en charge
par la Budget de l'Etat.

ARTICLE 57

En application des dispositions de l'article 27 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique en service à l'Administration
centrale ou dans les Missions diplomatiques ou Postes Consulaires a droit à la
formation continue et au renforcement des capacités par des cours, séminaires,
conférences et stages en Côte d’Ivoire et à l'étranger.

Les frais occasionnés par cette formation continue et ce renforcement des capacités
font l'objet d'une inscription budgétaire annuelle dont les modalités sont fixées par
arrêté conjoint du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la Fonction
publique et du ministre de l'économie et des Finances.

ARTICLE 58

Le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou un


Poste consulaire, bénéficie d’un logement de fonction selon son groupe.

Dans les pays chauds, les frais de climatisations du logement du membre du Corps
diplomatique durant la période de forte chaleur sont pris en charge par la Mission
diplomatique ou le Poste consulaire. Le montant de cette prise en charge est fixé par
le chef de la mission ou du Poste consulaire dans la limite des crédits disponibles.

Dans les pays froids, les frais de chauffage du logement du membre du Corps
diplomatique sont, pendant la période de froid, pris en charge par la Mission
diplomatique ou le Poste consulaire.
59
ARTICLE 59

Les frais de téléphone, d'eau et d'électricité du logement du membre du Corps


diplomatique sont à sa charge.

Toutefois, les frais de téléphone du ministre conseiller ou à défaut, du premier


conseiller du chef de Mission diplomatique ou du Poste consulaire sont pris en charge
par la Mission diplomatique ou le Poste consulaire dans les limites fixées par le chef
de Mission.

Les frais de téléphone fixe, d'eau et d'électricité de la résidence de Côte d’Ivoire sont
supportés par le budget de l'Etat.

Un arrêté conjoint du ministre des Affaires étrangères et du ministre de l'Économie


et des finances détermine les autres frais de communication de la résidence de Côte
d’Ivoire et du chef de Mission diplomatique qui sont supportés par le budget de l'Etat.

ARTICLE 60

Le membre du Corps diplomatique en fonction dans une Mission diplomatique et /


ou Poste consulaire a l'obligation de bonne tenue, d’entretien et de conservation des
biens meubles et immeubles mis à sa disposition.

ARTICLE 61

Le membre du Corps diplomatique qui n'est pas au terme de son séjour et qui retourne
en Côte d’Ivoire, dans les circonstances énumérées à l'article 23 de la loi portant
statut du Corps diplomatique, continue de percevoir l'intégralité de la rémunération
qui lui était versée à l’étranger jusqu'à la fin de l'année budgétaire.

60
ARTICLE 62

En car de décès à l'étranger d'un membre du Corps diplomatique, dans les conditions
visées à l’article 24 de la loi portant statut du Corps diplomatique, l’Etat prend en
charge :

1/ l’intégralité des frais relatifs au traitement, à la conservation et au transfert de sa


dépouille jusqu'au lieu de l’inhumation ;

2/ les titres de transport du conjoint survivant, des enfants et d'un membre de la


Mission diplomatique ou du Poste consulaire désigné pour accompagner la dépouille.

En outre, l'Etat accorde aux ayants-droit une assistance financière mensuelle


équivalente au traitement mensuel auquel le membre du Corps diplomatique avait
régulièrement droit, jusqu'à leur rapatriement qui n'intervient qu'à la fin de l'année
scolaire et universitaire.

Les modalités d’octroi de cette assistance financière mensuelle aux ayants-droit sont
définies par arrêté conjoint du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la
Fonction publique et du ministre de l'Économie ci des Finances.

Le montant de cette assistance financière est versé en mains propres aux ayants-droit
du membre du Corps diplomatique.

61
ARTICLE 63

Dans l’attente de son rapatriement la famille du membre du Corps diplomatique


défunt continue de bénéficier du logement et des avantages prévus par la
règlementions en vigueur, à l'exception de la résidence de Côte d'Ivoire en ce qui
concerne le chef de Mission diplomatique ou du Poste consulaire.

La famille du chef de Mission diplomatique ou du Poste consulaire bénéficie d'un


logement autre que la résidence jusqu'à la fin de l’année scolaire et universitaire.

Le membre du Corps diplomatique affecté en remplacement du de cujus, bénéficie


d'un autre logement.

Les frais afférents à ces logements sont pris en charge par le budget de la Mission
diplomatique ou du Poste consulaire.

ARTICLE 64

Le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou un


Poste consulaire bénéficie, en cas de décès à l'étranger de son conjoint ou d'un
descendant au premier degré, de la prise en charge des frais de traitement, de
conservation et de transfert de la dépouille jusqu'au lieu de l’inhumation.

Les frais de transport du membre du Corps diplomatique et de ses enfants pour


accompagner la dépouille du conjoint, sont pris en charge par le budget de l'Etat.

De même, les frais de transport du membre du Corps diplomatique, de son conjoint


et de ses enfants pour accompagner la dépouille d'un descendant au premier degré,
sont pris en charge par le budget de l'Etat.

62
ARTICLE 65

En cas de décès en Côte d'Ivoire d'un ascendant en ligne directe du membre du Corps
diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou un Poste consulaire ou
d'un ascendant en ligne directe de son conjoint, ceux-ci bénéficient de titres de
transport pris en charge par le budget de l'Etat en vue de se rendre en Côte d'Ivoire
pour prendre part aux obsèques.

ARTICLE 66

Le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou un


Poste consulaire bénéficie, durant son séjour à l'étranger, de la prise en charge par le
budget de l'Etat des frais de scolarité de ses enfants, âgés de vingt-cinq ans au plus
et poursuivant des études maternelles, primaire, secondaires classiques, techniques
ou professionnelles.

ARTICLE 67

Le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission diplomatique ou un


Poste consulaire bénéficie, durant son séjour à l'étranger, d'une aide forfaitaire
annuelle par enfant pour les frais de scolarité de ses enfants âgés de trente ans au plus
et poursuivant des études supérieures classiques, techniques ou professionnelles.

Le montant de cette aide qui est prise en charge par le budget de la Mission
diplomatique ou du Poste consulaire est fixé en annexe VII du présent décret.

63
ARTICLE 68

Le total cumulé du nombre d'enfants visés aux articles 66 et 67 ne peut excéder six,
conformément à la réglementation en vigueur.

ARTICLE 69

Le membre du Corps diplomatique affecté dans des pays où les possibilités de


scolarisation des enfants sont inexistantes ou pas satisfaisantes peut, en accord avec
le chef de Mission diplomatique et ou Poste consulaire et avec l'autorisation préalable
de l'Administration centrale, faire scolariser ses enfants dans un aucun pays, sans
préjudice de leurs droits et avantages relatifs à la scolarité, aux frais de santé et à
l'indemnité du conjoint les accompagnant.

ARTICLE 70

En cas de décès d'un membre du Corps diplomatique survenu à l’occasion ou dans


l'exercice de ses fonctions et résultant soit de faits de guerre soit de voies de fait, soit
d'attentats ou d'actes terroristes, soit de catastrophes naturelles ou de circonstances
liées à des conflits année, son conjoint bénéficie d'une aide forfaitaire équivalente à
50 % de la rémunération annuelle du de cujus. Par ailleurs, ses descendants au
premier degré deviennent pupilles de l'Etat jusqu’à l'âge de 30 ans.

De même, en cas de décès d'un ou de plusieurs membres de sa famille (conjoint et


descendants), dans les conditions à l'alinéa précédent, alors qu’ils résident avec lui à
l'étranger, le membre du Corps diplomatique bénéficie d'une aide forfaitaire
équivalente à trente pour-cent de sa rémunération annuelle par victime.

64
ARTICLE 71

L'ambassadeur, chef de Mission diplomatique et/ou Poste consulaire ou le membre


du Corps diplomatique faisant l'objet d'une mutation ou d'un rappel à
l'Administration centrale après un séjour dans une Mission diplomatique et/ou Poste
consulaire, bénéficie d’une somme forfaitaire pour le transport de ses effets
personnels.

Le montant du cette somme forfaitaire est pris en charge par l’Etat et fixé à l’annexe
IX du présent décret.

ARTICLE 72

Conformément aux dispositions de l'article 25 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique rappelé à l'Administration centrale
après un séjour dans une Mission diplomatique et / ou Poste consulaire, bénéficie
d’avantages et d'exonérations déterminés par décret pris en Conseil des ministres.

ARTICLE 73

Conformément aux dispositions de l'article 26 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique rappelé à l'Administration centrale,
a droit à trois mois de congé pour le service accompli à l'étranger.

Pendant ces trois mois de congé, le membre du Corps diplomatique perçoit la contre-
valeur, en monnaie locale, de l'intégralité du traitement auquel il a eu régulièrement
droit durant son séjour à l’étranger.

65
SECTION 2 : REMUNERATION ET INDEMNITES

ARTICLE 74

Conformément aux dispositions de l'article 30 de la loi portant statut du Corps


diplomatique et sous réserve des augmentations pouvant intervenir ou être appliquées
à l'ensemble des fonctionnaires et agents de l'Etat, les indices de traitement des
membres du Corps diplomatique sont ceux prévus par les grilles indiciaires établies
aux annexes III, IV et V du présent décret.

En outre, les ambassadeurs bénéficient d'un forfait indiciaire ambassadeur modulé


de trente-cinq pour-cent des points d’indice de chacun des trois échelons du Hors
Groupe.

Le code poste, forfait indiciaire ambassadeur, sur le bulletin de solde de


l'ambassadeur, est soumis à pension.

ARTICLE 75

En application des dispositions de l'article 30 de la loi portant statut de Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique perçoit des indemnités tenant
compte des sujétions spéciales inhérentes à l'exercice de ses fonctions.

A l'Administration centrale le membre du Corps diplomatique perçoit une indemnité


compensatrice mensuelle dont le montant est fixé à l'annexe VI–A du présent décret.

Les ambassadeurs, membres du Corps diplomatique en fonction à l'Administration


centrale ou exerçant des fonctions de conseiller diplomatique dans une institution de
la République ou dans un ministère technique, perçoivent une indemnité mensuelle
représentative de frais dont le montant est fixé à l'annexe VI-A du présent décret.

Cette indemnité n'est pas cumulable avec celle de même nature que perçoivent les
ambassadeurs occupant de hautes fonctions différentes de celles visées à l’alinéa
précédent.

66
En outre, à l'administration centrale et dans les Missions diplomatiques ou Postes
consulaires, le membre du Corps diplomatique perçoit une indemnité mensuelle de
sujétion dont le montant est fixé aux annexes VI-A et VI-B du présent décret.

Les montants de ces indemnités sont pris en charge par le budget de l'Etat.

ARTICLE 76

En application des dispositions de l’article 30 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, une indemnité mensuelle de risque peut être allouée au membre ou
Corps diplomatique selon son group, dans les missions diplomatiques ou Postes
consulaires pour certains pays ou pour certaines circonstances, déclarés à risques.
Elle n’est ni générale ni permanente.

Ces pays et ces circonstances, ainsi que les modalités d’octroi de cette indemnité sont
définis par un arrêté conjoint du ministre des Affaire étrangères, du ministre de la
Fonction publique et du ministre de l'Économie et des Finances.

Dans les pays déclarés à risques, le membre du Corps diplomatique et sa famille


bénéficient d'une assurance-vie ou d’invalidité dont les modalités de souscription
sont déterminées par arrêté conjoint du ministre des Affaires étrangères, du ministre
de la Fonction publique et du minime de l’économie et des Finances.

ARTICLE 77

En application des dispositions de l'article 30 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique en service dans une Mission
diplomatique ou un Poste consulaire, à l'exception du chef de Mission diplomatique
ou de Poste consulaire, bénéficie d’une indemnité mensuelle pour usage de son
véhicule personnel pour accompli les missions officielles.

Les conditions d'octroi et les montants de cette indemnité sont déterminés par arrêté
conjoint du ministre des Affaires étrangères et du ministre de l'Économie et des
Finances.

67
ARTICLE 78

En application des dispositions de 1er article 30 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, le traitement et les indemnités du membre du Corps diplomatique,
dans les Services extérieurs, sont affectés d’un coefficient de correction par zone
géographique comme suit :

Zone Afrique : 4,3

Zone Europe : 4,6

Zone Amérique-Asie-Moyen-Orient-Océanie : 4,9

Pour tenir compte d'une éventuelle augmentation du coût de la vie dans les zones
susmentionnées, ces coefficients peuvent être revalorisés par arrêté conjoint du
ministre des Affaires étrangères, du ministre de la Fonction publique et du ministre
de l'Économie et des Finances.

ARTICLE 79

En application des dispositions de l'article 20 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, il est accordé une indemnité mensuelle au conjoint non-membre du
Corps diplomatique qui est amené à suivre le membre du Corps diplomatique affecté
dans une Mission diplomatique et/ou Poste consulaire.

L’indemnité mensuelle octroyée au conjoint de l'ambassadeur en poste dans une


Mission diplomatique et Poste consulaire est égale à un tiers (1/3) de la rémunération
mensuelle de l'ambassadeur.

Pour les conjoints des autres membres du Corps diplomatique en poste dans une
Mission diplomatique et/ou Poste consulaire, cette indemnité est égale au quart (1/4)
de la rémunération mensuelle du membre du Corps diplomatique.

Un arrêté conjoint du ministre des Affaires étrangères, du ministre de la Fonction


publique et du ministre de l'Économie et des Nuances fine les modalités de mise en
œuvre de cette indemnité.

68
ARTICLE 80

Lorsque le conjoint du membre du Corps diplomatique est un fonctionnaire exerçant


au ministère des Affaires étrangères, il bénéficie d’une affectation régulière en même
temps que le membre du Corps diplomatique, à l’exception du conjoint de
l'ambassadeur.

Le conjoint du membre du Corps diplomatique visé à l'alinéa précédent ne peut


bénéficier de l’indemnité prévue aux alinéas 2 et 3 de l'article 79.

Le fonctionnaire, conjoint de l'ambassadeur, amené à suivre celui-ci à l'étranger, est


mis en position de disponibilité pendant la durée du séjour en poste à l'étranger et
perçoit l'indemnité mensuelle visée à l'article 79 alinéa 2 du présent décret. Toutefois,
il conserve son droit à la retraite.

Le fonctionnaire, conjoint du membre du Corps diplomatique, exerçant dans une


autre Administration et qui est amené à suivre celui-ci à l'étranger, est mis en position
de disponibilité et perçoit l'indemnité mensuelle visée à l'article 79 alinéa 3 du
présent décret, pendant la durée du séjour en poste à l'étranger. Toutefois, il conserve
son droit à la retraite.

ARTICLE 81

Si le membre du Corps diplomatique est rappelé à l'Administration centrale, son


conjoint perd le bénéfice de l'indemnité mensuelle visée à l'article 79 du présent
décret.

Un certificat de cessation de paiement de cette indemnité lui est délivré par la


Mission diplomatique ou le Poste consulaire à la date de la cessation de service de
son conjoint, membre du Corps diplomatique rappelé.

69
ARTICLE 82

L'ambassadeur, nommé dans les fonctions définies à l’article 33 alinéas 1 et 2 du


présent décret, perçoit une indemnité spéciale de première mise d’équipement dont
le montant est égal à quatre mois de sa rémunération en poste à l’étranger.

Le chargé d'Affaires en pied perçoit, lors de son affectation, une indemnité spéciale
de première mise d'équipement dont le montant est égal à trois mois de sa
rémunération en poste à l’étranger.

Le membre du Corps diplomatique affecté dans une Mission diplomatique ou un


Poste consulaire, à l'exception de l'ambassadeur et du chargé d’Affaires en Pied,
perçoit une indemnité de première mise d’équipement dont le montant en égal à deux
mois de sa rémunération en poste à l'étranger. Les montants de ces indemnités sont
pris en charge par le budget de l’Etat.

ARTICLE 83

Lorsqu’il est affecté dans une Mission diplomatique ou un Poste consulaire, le


membre du Corps diplomatique, à l'exception de l'ambassadeur, bénéficie d'une
allocation pour l'acquisition de d'ameublement de son logement de fonction selon la
réglementation en vigueur.

Cette allocation est prise en charge par le budget de l'Etat. Le montant de cette
allocation est fixé à l'annexe VIII du présent décret.

ARTICLE 84

Les dispositions prévues aux articles 82 et 83 ne sont pas applicables en cas de


mutation.

70
ARTICLE 85

Le membre du Corps diplomatique qui assure les fonctions de chargé d'Affaires en


Pied bénéficie, en sa qualité de chef de Mission et pendant la durée de ses fonctions,
des mêmes avantages et indemnités que l'ambassadeur chef de Mission diplomatique
et do Poste consulaire.

ARTICLE 86

Le membre du Corps diplomatique qui assure les fonctions de chargé d'Affaires ad


intérim, perçoit une indemnité de représentation égale à l'indemnité de représentation
de l'ambassadeur chef de Mission dont il assure l'intérim.

ARTICLE 87

Le membre du Corps diplomatique qui assure à titre intérimaire les fonctions de


Consul général, perçoit une indemnité de représentation égale à l'indemnité de
représentation du Consul général, chef de Poste consulaire dont il assure l'intérim.

ARTICLE 88

Le membre du Corps diplomatique qui assure à titre intérimaire les fonctions de


Consul général, perçoit une indemnité de représentation égale à l'indemnité de
représentation du Consul général, chef de Poste consulaire dont il assure l'intérim.

71
ARTICLE 89

Les monnaies de référence pour les transactions et le paiement de la rémunération


des membres du Corps diplomatique à l’étranger sont le dollar américain et l'euro.

Lorsque le Franc CFA est défavorable au taux de la monnaie de référence visée à


l'alinéa précédent, un sursalaire mensuel est accordé aux membres du Corps
diplomatique en poste dans les Missions diplomatiques et/ou Postes consulaires des
pays concernés.

Le mode de calcul du sursalaire est fixé par un arrêté conjoint pris par le ministre des
Affaires étrangères, le ministre de la Fonction publique et le ministre de l'Économie
et des Finances.

72
CHAPITRE 2 : OBLIGATIONS

ARTICLE 90

Outre les obligations définies par la loi portant statut du Corps diplomatique, le
membre du Corps diplomatique est soumis aux obligations fixées par le présent
décret.

ARTICLE 91

Le membre du Corps diplomatique en service à l'étranger est tenu de respecter les


lois ni règlements de l’Etat accréditaire, conformément aux dispositions de la
Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les Relations diplomatiques et de la
Convention de Vienne du 04 avril 1963 sur les Relations consulaires.

ARTICLE 92

Le membre du Corps diplomatique ne peut témoigner ou ester en justice à l'étranger


qu'après l'autorisation expresse du ministre des Affaires étrangères levant son
immunité diplomatique.

73
ARTICLE 93

A son rappel à l'Administration centrale, le membre du Corps diplomatique doit


s'acquitter de toutes dettes personnelles contractées à l'étranger durant son séjour,
sous peine :

- d'émission à son encontre d'un ordre de recettes conformément à la réglementation


en vigueur, jusqu'au remboursement de l'intégralité de ses dettes ;

- de son maintien à l'Administration centrale jusqu’à extinction de ses dettes et sans


préjudice de sanctions disciplinaires.

Avant le départ du membre du Corps diplomatique rappelé à l'Administration


centrale ou muté dans un entre Poste, la Mission diplomatique ou le Poste consulaire
a obligation d’apurer l’intégralité de ses dettes à l'égard dudit membre.

Dans l'impossibilité pour la Mission diplomatique ou le Poste consulaire d'apurer


lesdites dettes, la Mission ou le Poste est tenu d'en garantir le remboursement vis-à-
vis du membre du Corps diplomatique, par une attestation dûment cosignée du Chef
de Mission diplomatique ou du Poste consulaire et du Payeur ou, le cas échéant, du
ministre des Affaires étrangères.

Dans ce cas, le membre du Corps diplomatique concert rappelé à l’Administration


centrale ou affecté à son nouveau poste, peut se faire rembourser par le ministre
chargé de l'Économie et des Finances sur la dotation budgétaire de ladite Mission
diplomatique ou dudit Poste consulaire, sur présentation des preuves de sa créance.

ARTICLE 94

En cas de mutation dans une autre Mission diplomatique ou un autre Poste


consulaire, le membre du Corps diplomatique ayant contracté des dettes personnelles
est tenu de s'en acquitter avant son départ.

Dans l'impossibilité d’honorer ses engagements, le membre du Corps diplomatique


devra rembourser lesdites sommes intégralement à son nouveau poste, sous peine
d’émission de son encontre d’un ordre de recettes.

74
ARTICLE 95

Nonobstant les audits et contrôles qui peuvent, le cas échéant, être assurés par
l'inspection générale d'Etat, la Mission diplomatique ou le Poste consulaire fait
l’objet, au moins une fois par an, et sur instruction du ministre des Affaires
étrangères, d'une inspection menée par l’inspection générale des Postes
diplomatiques et consulaires, sans préjudice des inspections ponctuelles, en cas de
besoin.

A l’occasion de l’entrée en fonction d’un nouveau chef de Mission diplomatique ou


Poste consulaire, il est procédé à une inspection administrative et à un contrôle de la
gestion comptable et financière de ladite Mission ou dudit Poste.

Au cours de l’inspection, il est procédé à la passation des charges entre l’autorité de


Tutelle et le Chef de la Mission diplomatique ou du Poste consulaire entrant ainsi
qu'à l'installation de celui-ci.

L'intérim du chargé d'Affaires prend fin dès l’entrée en fonction du nouvel


Ambassadeur dans l'Etat d'accueil.

ARTICLE 96

Dès notification de son rappel ou de sa mutation, le Chef de la Mission diplomatique


ou du Poste consulaire doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire ses
adieux aux Autorités du pays d'accueil et regagner l’Administration centrale ou son
nouveau poste à l'étranger, dans un délai maximum d'un mois, après réception de ses
titres de voyage et dès la liquidation par la Mission diplomatique ou le Poste
consulaire, des frais afférents au transport de ses effets personnels.

Les dispositions du précédent alinéa s’appliquent également aux autres membres du


Corps diplomatique.

75
ARTICLE 97

En début de carrière, le membre du Corps diplomatique prête serment sur le Drapeau


national devant le Président du tribunal de première Instance et en présence du
ministre des Affaire étrangères dans les termes définis à l'article 33 de la loi portant
Statut du Corps diplomatique.

Le Président du tribunal de première instance en dresse procès-verbal en double


exemplaire dont l'un est scellé dans les archives dudit tribunal et, l’autre, conservé
aux archives du ministère chargé des Affaires étrangères.

Chaque fois qu’un nouveau président de la République est investi et avant de


rejoindre leur poste d’affectation, les ambassadeurs, chefs de Mission diplomatique
et de Poste consulaire, prêtent serment devant le Chef de l'Etat dans les tenues définis
à l'article 33 alinéa 4 de la loi portant Statut du Corps diplomatique.

Ce serment est reçu par le Président do la Cour suprême qui en dresse procès-verbal
en triple exemplaire, dont l’un est scellé dans les archives de la Présidence de la
République et les autres, dans les archives de la Cour suprême et du ministère chargé
des Affaires étrangères.

ARTICLE 98

Le membre du Corps diplomatique promu à des fonctions ne relevant pas du


ministère des Affaires étrangères, conserve les droits et avantages de son statut.

Il reste assujetti à toutes les obligations prévues par le présent décret.

ARTICLE 99

Tout manquement par un membre du Corps diplomatique ou par l'une des


personnalités visées à l'article 2 alinéa 2 du présent décret aux obligations prévues
par la loi portant Statut du Corps diplomatique et par le présent décret, au code de
l'honneur, aux règles d'éthique et de déontologie, constitue une faute passible de
sanctions disciplinaires.

76
TITRE III :

COMMISSION D’AVANCEMENT, DE PROMOTION ET DE DISCIPLINE

CHAPITRE PREMIER :

COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT

ARTICLE 100

Conformément aux dispositions de l'article 39 de la loi portant statut du Corps


diplomatique, il est créé une Commission, dénommée « Commission d'Avancement,
de Promotion et de Discipline » (C.A.P.D.).

La Commission d'Avancement, de Promotion et de Discipline comprend quinze


membres titulaires et huit membres suppléants répartis comme suit :

— Président : Le représentant du ministre des Affaires étrangères ;

— 1er Vice-Président : Le représentant du ministre de la Fonction publique ;

— 2ème Vice-Président : L'Inspecteur général des Postes diplomatiques et


consulaires ;

— Rapporteur : Le Directeur des Ressources humaines du ministre chargé des


Affaires étrangères ou tout autre membre désigné en cette qualité par le Président de
la Commission ;

— Rapporteur Adjoint : Un collaborateur du ministre de la Fonction publique ;

— Membre : - un collaborateur du ministre de la fonction publique

— deux Ministre plénipotentiaires et deux suppléants ;

— deux Conseillers des Affaires étrangères et deux suppléants;

— deux Secrétaires des Affaires étrangères ci deux suppléants ;

Les rapporteurs assurent le secrétariat de la Commission.


77
ARTICLE 101

Hormis le Président, les Vice-président et les Rapporteurs, les autres membres de la


Commission sont élus par leurs pairs en même temps que leurs suppléants.

La durée du mandat des membres élus est de deux ans, renouvelable une seule fois.

ARTICLE 102

Le membre suppléant siège à la Commission en cas d'empêchement du membre


titulaire.

En cas d'empêchement du Président, il est suppléé par l'un des Vice-présidents de la


Commission dans l'ordre de préséance tel que prévu à l’article 100 du présent décret.

ARTICLE 103

Le Commission d'Avancement, de Promotion et de discipline se réunit en sessions


ordinaires et en sessions extraordinaires sur convocation de son Président.

Les sessions ordinaires se tiennent deux fois par an et les sessions extraordinaires
autant que de besoin.

La première session ordinaire se tient le premier trimestre de l'année, la deuxième, le


quatrième trimestre de l'année et leur durée respective est de quinze jours.

La Commission d'Avancement, de Promotion et de Discipline ne peut valablement


délibérer que si deux tiers au moins de ses membres sont présents.

La Commission délibère à la majorité simple des voix. En cas d'égalité des voix, celle
du Président est prépondérante. Les délibérations se déroulent à huis clos et sont
confidentielles.

La violation du caractère confidentiel des délibérations par l'un des membres de la


Commission expose celui-ci à des sanctions disciplinaires. Les résultats des travaux

78
de la Commission sont soumis sans délai au ministre des Affaires étrangères pour
décision et transmission au ministre de la Fonction publique, en matière
d’avancement et de promotion, et au Président de la république en ce qui concerne
les sanctions du second degré.

ARTICLE 104

La qualité de membre de la Commission est gratuite. Toutefois, il peut être attribué


aux membres de la Commission, une indemnité pour travaux supplémentaires dont
les modalités d’octroi sont fixées par arrêté conjoint du ministre des Affaires
étrangères et du ministre de l'Économie et des Finances.

ARTICLE 105

La Commission peut être saisie par le ministre des Affaires étrangères ou par écrit,
par l'un des représentants du Groupe du membre du Corps diplomatique ayant intérêt
pour agir.

79
CHAPITRE 2 :

COMPETENCES ET ATTRIBUTIONS

ARTICLE 106

La Commission d’Avancement, de Promotion et de Discipline a une compétence


consultative.

La Commission est compétente pour connaître des mérites et des fautes commises
par tout membre du Corps diplomatique ou par toute personnalité visée à l'article 2,
alinéa 2 du présent décret, dans l'exercice de ses fonctions ou à l’occasion de
l’exercice de ses fonctions.

ARTICLE 107

En matière d'avancement et de promotion, les attributions de la Commission sont :

- recevoir et analyser les notes et appréciations définitives attribuées au membre du


Corps diplomatique lorsque celles-ci lui sont communiquées ;

- établir et soumettre la liste d'aptitude à l'avancement d'échelon des membres du


Corps diplomatique à l'approbation du ministre des Affaires étrangères ;

- proposer des réductions, des majorations d'ancienneté et des pertes du bénéfice de


l'avancement d'échelon au profit ou à l’encontre, selon le cas, des membres du Corps
diplomatique ;

- recevoir et analyser les résultats de l'évaluation professionnelle des membres du


Corps diplomatique intéressés par le passage d'un Groupe à un autre ;

- établir la liste d'aptitude à l'avancement de Groupe des membres du Corps


diplomatique en fonction des quotas fixés ;

- soumettre la liste d'aptitude à l'avancement de Groupe des membres du Corps


diplomatique à l’approbation du ministre des Affaires étrangères.

80
ARTICLE 108

En matière de discipline, la Commission d'Avancement, de promotion et de


discipline veille au respect de la discipline par les membres du Corps diplomatique
et par les personnalités visées à l'article 2, alinéa 2 du présent décret, en statuant sur
les cas de manquements aux obligations prévues par le loi portant statut du Corps
diplomatique et par le présent décret, au code d'honneur, aux règles d’éthique et de
déontologie auxquels ils sont astreints.

A ce titre, la Commission d'Avancement, de Promotion et de Discipline est


compétente pour :

- recevoir les dossiers relatifs à des faits motivant des poursuites disciplinaires contre
les membres du Corps diplomatique et les personnalités visées à l'article 2 alinéa 2
du présent décret ;

- diligenter des enquêtes et auditions nécessaires au bon déroulement de toute


procédure disciplinaire ;

- délibérer et émettre un avis motivé sur les affaires qui lui sont soumises ;

- proposer au ministre des Affaires étrangères, les sanctions en rapport avec la gravité
des fautes commises dans les cas où les faits reprochés au membre du Corps
diplomatique et aux Personnalités visées à l'article 2 alinéa 2 du présent décret sont
établis.

81
TITRE IV :

NOTATION, AVANCEMENT ET PROMOTION

CHAPITRE PREMIER : NOTATION

ARTICLE 109

Il est attribué, chaque année, à tout membre du Corps diplomatique, en activité ou en


détachement, une note formulée dans un bulletin individuel de notation, en vue de
son inscription au tableau d'avancement et sur les listes d'aptitude.

Le bulletin individuel de notation est gracieusement mis à la disposition du membre


du Corps diplomatique par le ministère charge des Affaires étrangères.

La notation du membre du Corps diplomatique a lieu du 1er janvier au 28 février de


l'année en cours.

La notation porte sur l’évaluation des services accomplis du 1er janvier au 31


décembre de l'année précédente. Elle produit ses effets sur mesures de l'année civile
suivante.

La note chiffrée de 1 à 5 constitue la synthèse d'une strie d'appréciations détaillées


portées sur le bulletin de notation et basées, elles aussi, sur la cotation de 1 à 5
correspondant aux appréciations suivantes :

1 = Mauvais ;

2 = Insuffisant ;

3 - Bon ;

4 = Très bon ;

5 - Exceptionnel.

Les notes 1, 2 et 5 font l'objet d'un rapport circonstancié par l'autorité ayant procédé
à la notation.
82
ARTICLE 110

Les Ambassadeurs et les Consuls généraux sont notés discrètement par le sinistre dm
Affaires étrangères.

Les autres membres du Corps diplomatique sont notés par le ministre des Affaires
étrangères, sur proposition de leur supérieur hiérarchique. Le membre du Corps
diplomatique en position de détachement est noté par l'autorité de la structure auprès
de laquelle il est détaché.

Le bulletin de notation du membre du Corps diplomatique en position de


détachement est adressé au ministre des Affaires étrangères.

ARTICLE 111

La note attribuée au membre du Corps diplomatique doit lui être notifiée par la
remise d'une copie du bulletin individuel de notation au plus tard le 31 mars de
l'année en cours.

Si à cette date, l'intéressé n'a pas reçu copie de son bulletin individuel de notation, il
est fondé à introduire une réclamation auprès de son supérieur hiérarchique.

ARTICLE 112

Le membre du Corps diplomatique peut, dans les huit jours do la réception du bulletin
individuel de notation, introduire une réclamation écrite contre sa note.

Cette réclamation est adressée à l’autorité ayant procédé à la notation.

83
ARTICLE 113

Après avis de la Commission d'Avancement, de Promotion et de Discipline sur la


réclamation, la note définitive arrêtée par le ministre des Affaires étrangères est
adressée au membre du Corps diplomatique concerné.

Les différentes copies du bulletin de notation doivent impérativement parvenir à


leurs destinataires au plus tard le 30 avril de l'année en cours. Si à cette date, le
membre du Corps diplomatique n'a pas reçu copie du bulletin de sa notation, il est
fondé à s'adresser par écrit au ministre des Affaires étrangères ou à l'autorité qui a
procédé à la notation, en ce qui concerne te membre du Corps diplomatique en
position de détachement.

Il dispose à cet effet d’un délai d’un mois.

Passé ce délai et si aucune suite favorable n’a été réservée à sa demande, le membre
du Corps diplomatique peut, dans la limite d’un nouveau délai de quinze jours, saisir
le ministre de la Fonction publique qui prend alors toutes mesures appropriées.

ARTICLE 114

Lorsque de son fait, un membre du Corps diplomatique n’a pu être noté dans les
délais réglementaires, l'année considérée n'est pas prise en compte pour son
avancement d’échelon ou de groupe.

ARTICLE 115

La procédure de notation déterminée par le présent décret ne s’applique pas au


membre du Corps diplomatique placé en position de détachement pour exercer les
fonctions de membre du Gouvernement ou appelé à servir dans les Institutions de la
République dont les activités sont compatibles avec la qualité de membre du Corps
diplomatique.

84
CHAPITRE 2 : AVANCEMENT

ARTICLE 116

En application des dispositions de l'article 41 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, l'avancement comprend l'avancement d'échelon et l'avancement de
groupe qui ont lieu de façon continue, d'échelon à échelon et de groupe à groupe, à
l'intérieur de la même échelle de traitement.

ARTICLE 117

L'avancement d'échelon est fonction à la fois de l'ancienneté et de la notation.


L'avancement d'échelon est acquis après deux années dans l'échelon initial et après
l'obtention d’une note d’au moins trois sur cinq pour chacune des deux années de
référence.

Après examen e appréciations dos notes qui lui sont communiquées, la Commission
d’Avancement, de Promotion et de Discipline propose le tableau d’avancement
d’échelon des membres du Corps diplomatique.

Le tableau d’avancement est publié par arrêté du ministre des Affaires étrangères et
devient exécutoire.

Cet arrêté est transmis au ministre de la Fonction publique pour prise des décisions
individuelles d'avancement.

85
ARTICLE 118

La durée moyenne d'avancement peut être réduite ou majorée après avis de la


Commission d'Avancement, de Promotion et de Discipline selon les modalités ci-
après :

- réduction de six mois en faveur du membre du Corps diplomatique ayant obtenu,


sur les deux années de référence, une note professionnelle de cinq sur cinq ;

- majoration de trois mois pour le membre du Corps diplomatique ayant obtenu une
note professionnelle inférieure à trois sur cinq au cours de l'une des deux années de
référence ;

- perte du bénéfice de l’avancement d'échelon pour le membre du Corps


Diplomatique qui reçoit, au cours des deux années de référence, une note
professionnelle inférieure à trois sur cinq.

ARTICLE 119

Le membre du Corps diplomatique classé au 1er échelon du groupe III ne peut


bénéficier de réduction d'ancienneté.

86
CHAPITRE 3 : PROMOTION

ARTICLE 120

La promotion ou l'avancement de Groupe est le passage d'un groupe au groupe


immédiatement supérieur. Elle est fonction à la fois de la notation, de l'ancienneté et
du mérite.

La promotion à lieu chaque année après une évaluation du membre du Corps


diplomatique par la Commission d'Avancement, de Promotion et de Discipline.

Les modalités de cette évaluation sont fixées par arrêté conjoint du ministre des
Affaires étrangères et du ministre de la Fonction publique.

Cette évaluation concerne le membre du Corps diplomatique qui, ayant accompli les
deux années au dernier échelon de son groupe, a obtenu une note d'au moins trois sur
cinq pour chacune des deux sentes dc référence.

Après délibération, la Commission propose la liste d'aptitude à la promotion pour


chaque groupe conformément à la réglementation en vigueur.

La liste d'aptitude à l’avancement de groupe proposée par la Commission est soumise


à l’approbation du ministre des Affaires étrangères.

Une fois approuvée par le ministre des Affaires étrangères, cette liste d’aptitude
devient le tableau de promotion qu’il transmet au ministre de la Fonction publique
pour publication par arrêté.

Les actes individuels ou collectifs de promotion sont pris par décret.

87
TITRE V :

REGIME DISCIPLINAIRE

ARTICLE 121

Le pouvoir disciplinaire est exercé à l’égard du membre du Corps diplomatique et


des personnalités visées à l'article 2, alinéa 2 du présent décret, par le ministre des
Affaires étrangères en ce qui concerne les sanctions du premier degré.

Dans l'exercice de ce pouvoir disciplinaire, le ministre des Affaires étrangères


sollicite l'avis de la Commission d’Avancement, de Promotion et de Discipline.

Le pouvoir disciplinaire est exercé à l’égard du membru du Corps diplomatique et


des personnalités visées à l'article 2 alinéa 2 du présent décret, par le Président de la
République en ce qui conclure les sanctions du second degré.

ARTICLE 122

La procédure disciplinaire est engagée par une demande d’explication écrite adressée
au membre du Corps diplomatique ou à la personnalité visée à l'article 2, alinéa 2 du
présent décret par son supérieur hiérarchique.

ARTICLE 123

En cas de faute grave commise par un Ambassadeur ou par l’une des personnalités
visées ä l'article 2 alinéa 2 du présent décret, le Président de la République peut, par
mesure conservatoire, suspendre l’intéressé de ses fonctions et/ou le rappeler, avant
la saisine de la Commission d'Avancement, de Promotion et de Discipline par la
ministre des Affaires étrangères pour avis.

En cas de faute grave commise par un membre du corps diplomatique autre qu’un
Ambassadeur ou l’une des personnalités visées à l'article 2 alinéa 2 du présent décret,
88
le ministre des Affaires étrangères peut, par mesure de conservatoire, suspendre
l'intéressé de ses fonctions et/ou le rappeler avant la saisine de la Commission
d'Avancement, de Promotion et de Discipline pour avis.

Conformément à la réglementation en vigueur, en application de l'alinéa premier du


présent article, la situation de l'intéressé doit faire l'objet d'une décision définitive
dans un délai de trois mois à compter du jour où la suspension dudit membre a pris
effet.

Si aucune décision n'est intervenue au bout de trois mois, l'intéressé perçoit à


nouveau l'intégralité de sa rémunération sauf s'il fait l’objet de poursuites pénales.

Si l’intéressé n'a subi aucune sanction ou n'a fait l'objet que d'un avertissement, d’un
blâme ou si, à l'expiration du délai prévu à l'alinéa précèdent, il n'a pu être statué sur
son cas, il a droit au remboursement des retenues opérées sur sa rémunération.

ARTICLE 124

Lorsque la Commission est saisie, selon les modalités de l'article 108 du présent
décret, de faits motivant des poursuites disciplinaires à l’encontre du membre du
Corps diplomatique, elle procède à une enquête ou à des investigations dont la durée
ne peut excéder trois mois sauf en cas de force majeure dûment constatée par la
Commission.

Au cours de l'enquête, il est procédé à l'audition du mis en cause et de tout sachant.

Toute pièce adressée à la Commission dans le cadre de l’affaire doit être


communiquée au membre du Corps diplomatique mis en cause.

Lorsque l'enquête est terminée, le membre du Corps diplomatique mis en cause doit
être immédiatement cité à comparaître devant la Commission.

Il est tenu de comparaître en personne et peut se faire assister par un conseil. Il ne


peut se faire représenter qu’en cas de force majeure dûment constatée par la
Commission.

89
La non comparution d’un membre du Corps diplomatique régulièrement cité à
comparaître, pour une raison autre qu’un cas de force majeure reconnu, n'entache
nullement la validité de la délibération de la Commission.

La Commission délibère à huit clos. Ses délibérations sont confidentielles. Son avis
doit être motivé.

Si les faits reprochés au membre du Corps diplomatique ne sont pas établis,


l'intéressé est rétabli dans ses droits et fonctions.

ARTICLE 125

Les membres du Corps diplomatique et les personnalités visées à l'article 2 alinéa 2


du présent décret sont passibles des sanctions disciplinaires suivantes :

Sanctions du premier degré :

- l'avertissement ;

- le blâme ;

- la mutation d'office

Sanctions du second degré :

- le rappel avant terme ;

- la radiation du tableau d'avancement ;

- l'abaissement d'échelon ;

- l'exclusion temporaire du Corps diplomatique pour une durée ne pouvant excéder


six mois avec perte de toute rémunération, à l’exception des prestations familiales ;

- l'exclusion définitive du Corps diplomatique avec perte de tous les avantages y


afférents. Dans cette hypothèse, l'intéressé est remis à la disposition du ministre de
la Fonction publique ;

- la révocation.

90
ARTICLE 126

Les sanctions du premier degré sont prononcées par arrêté du ministre des Affaires
étrangères.

ARTICLE 127

Les sanctions du second degré sont prononcées par le Président de la République, sur
rapport conjoint du ministre des Affaires étrangère et du ministre de la Fonction
publique.

ARTICLE 128

La mesure de révocation du membre du Corps diplomatique est prononcée par le


Président de la République sur rapport conjoint du ministre des Affaires étrangères
et du ministre de la Fonction publique.

La sanction de révocation est prononcée avec ou sans suspension de droit à pension.

ARTICLE 129

Toute sanction prise à l’encontre du membre du Corps diplomatique ou de l'une des


personnalités visées à l'article 2 alinéa 2 du présent décret est motivés, notifiée à
l’intéressé et versée à son dossier. Elle est susceptible de recours.

91
TITRE VI : MOUVEMENT DIPLOMATIQUE

ARTICLE 130

Le Mouvement diplomatique s’entend du redéploiement régulier et statutaire des


membres du Corps diplomatique entre l’Administration centrale et les Missions
diplomatiques ou Poster consulaires d'une part, et entre les Missions diplomatiques
ou Postes consulaires d’autre part.

Le Mouvement diplomatique a lieu tous les ans, de février à juillet et porte sur
l'affectation, la mutation et le rappel des membres du Corps diplomatique.

Le Mouvement diplomatique tient compte de la rotation du membre du Corps


diplomatique entre les différentes zones géographiques en fonction des postes
disponibles.

ARTICLE 131

Le redéploiement régulier et statutaire des membres du Corps diplomatique entre les


services de l'Administration Centrale et les Missions diplomatiques ou les Postes
consulaires se fait par décret pour les Ambassadeurs et par décision du ministre des
Affaires étrangères pour les autres membres du Corps diplomatique.

ARTICLE 132

L'affectation est la désignation par un acte administratif, d'un membre du Corps


diplomatique en service à l'Administration centrale pour occuper une fonction dans
une Mission diplomatique ou un Poste consulaire.

Sauf cas de nécessités de service, l'affectation intervient après trois années révolues,
à compter de la date de prise de service à l'Administration centrale.

La décision d'affectation est prise tous les ans à la fin du mois de mars puis est
notifiée au membre du Corps diplomatique au plus tard à la fin du mois d’avril.

92
ARTICLE 133

La durée du séjour du membre du Corps diplomatique affecté dans une Mission


diplomatique ou un Poste Consulaire est de cinq ans pour compter de la date de prise
de service de l'intéressé, sauf avis contraire du Président de la République en ce qui
concerne l'Ambassadeur.

ARTICLE 134

Le Ministre des Affaires étrangères procède au rappel du membre du Corps


diplomatique au terme de la période de séjour fixée à l'article précédent du présent
décret.

ARTICLE 135

La mutation est le redéploiement du membre du Corps diplomatique d’une Mission


diplomatique ou d'un Poste consulaire à un(e) autre. Elle intervient pour nécessités
de service.

ARTICLE 136

Le rappel est l'acte administratif qui met fin au séjour réglementaire du membre du
Corps diplomatique dans une Mission diplomatique ou un Poste consulaire et qui
notifie à l’intéressé son retour à l'Administration centrale.

Il intervient à la fin de la cinquième année à compter de la date de prise de service


du membre du Corps diplomatique.

La décision de rappel est notifiée au membre du Corps diplomatique au plus tard à


la fin du mois de mars de l'année en cours.

Toutefois, le rappel peut intervenir avant terme pour :

93
- nécessités de service ;

- sanction disciplinaire ;

- admission à la retraite.

ARTICLE 137

Le rappel ou la mutation d'un Ambassadeur, chef de Mission diplomatique et de


Poste consulaire, doit lui être notifié(e) par pli confidentiel du ministre des Affaires
étrangères.

ARTICLE 138

Le membre du Corps diplomatique affecté, muté ou rappelé, doit rejoindre son


nouveau poste à l'étranger ou à l’administration centrale au plus tard le 31 juillet de
l'année en cours.

ARTICLE 139

Au terme de sa mission, l'ambassadeur est, à l’initiative du ministre des Affaires


étrangères, reçu en audience par le Président de la République à qui il remet son
rapport de fin de mission.

94
ARTICLE 140

Aucun membre du Corps diplomatique ne peut s'opposer, de quelque manière que ce


soit, à une décision d'affectation, de mutation ou de rappel.

Toute résistance ou entrave au Mouvement diplomatique et tout refus de s'y


soumettre, exposent l’intéressé à une sanction disciplinaire.

Toute réclamation contre la décision visée à l'alinéa premier du présent article, est
soumise par écrit à examen du ministre des Affaires étrangères.

La décision finale du ministre des Affaires étranges intervient dans un délai de deux
mois, à partir de la date de sa saisine.

Passé ce délai, la réclamation est réputée acceptée.

95
TITRE VII :

CESSATION DEFINITIVE DES FONCTIONS, RETRAITE ET PENSION

ARTICLE 141

La cessation définitive des fonctions du membre du Corps diplomatique résulte :

- de la démission régulière acceptée et de ce fait irrévocable ;

- de l'exclusion définitive ;

- de la révocation ;

- de l'admission à la retraite ;

- du décès.

ARTICLE 142

Conformément aux dispositions de l'article 50 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique et sous réserve des prorogations pouvant résulter des textes applicables
à l'ensemble dos agents de l'Etat, la limite d'âge des membres du Corps diplomatique
est fixée à soixante-cinq ans pour les ambassadeurs et les ministres plénipotentiaires
et soixante ans pour les autres membres.

ARTICLE 143

Conformément aux dispositions de l'article 51 alinéa 1 de la loi portant statut du


Corps diplomatique ainsi qu'aux dispositions du présent décret, le membre du Corps
diplomatique e droit, à sa retraite, à une pension dans les conditions fixées par la
réglementation en vigueur.

96
ARTICLE 144

La pension de retraite du membre du Corps diplomatique admis à faire valoir ses


droits à la retraite après la promulgation de la loi portant Statut du Corps
diplomatique, est calculée ou égard au dernier emploi qu'il occupait avant son départ
à la retraite, après son reclassement catégoriel et/ou indiciaire conformément aux
dispositions de l'article 59 de ladite loi et du présent décret.

ARTICLE 145

A la retraite, le membre du Corps diplomatique et son conjoint conservent le bénéfice


du Passeport diplomatique.

Leurs enfants scolarisés et âgés de trente ans au plus, bénéficient également du


Passeport diplomatique.

97
TITRE VIII :

DECORATION DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE

ARTICLE 146

En application des dispositions des articles 53 et 54 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique justifiant d’une ancienneté d'au
moins dix ans dans l'Administration des Affaires étrangères ou dans toute autre
Institution, et n'ayant pas fait l'objet de sanctions disciplinaires, peut, sur rapport du
ministre des Affaires étrangères, bénéficier dans les conditions fixées par les textes
en vigueur de la décoration dans les Ordres de la Nation.

ARTICLE 147

Le membre du Corps diplomatique nommé Ambassadeur, est élevé dans l'Ordre


National, sur proposition du ministre des Affaires étrangères.

Pour les autres membres du Corps diplomatique, le ministre des Affaires étrangères
peut, sur rapport faisant état de leurs mérites, proposer au Président de la République
leur distinction dans l’Ordre National.

Par ailleurs, les Ambassadeurs en fin de carrière ou admis à faire valoir leur droit à
la retraite ou élevés à la dignité d'Ambassadeur, sont distingués dans l’Ordre National
sur proposition du Ministre des Affaires étrangères.

98
TITRE IX : DISPOSITIONS SPECIALE

ARTICLE 148

Une réunion des Ambassadeurs ivoiriens, dénommée « Conférence des


Ambassadeurs », se tient tous les deux ans, en Côte d’Ivoire, sous l'égide de Président
de la République. La mise en œuvre de l’organisation de cette conférence est assurée
par le ministère des Affaires étrangères.

Les frais d'organisation et de participation à cette conférence sont assurés par le


budget de l'Etat.

ARTICLE 149

En application des dispositions de l’article 60 de la loi portant Statut du Corps


diplomatique, le membre du Corps diplomatique admis à faire valoir ses droits à la
retraite avant l'entrée en vigueur de ladite loi, mais maintenu en activité pour
nécessités de service sur avis du ministre des Affaires étrangères, bénéficie des
dispositions du présent décret.

ARTICLE 150

L'Ambassadeur, Chef de Mission diplomatique et de Poste consulaire n’ayant pas la


qualité de diplomate de carrière, nommé avant l'entrée en vigueur de la loi portant
Statut du Corps diplomatique, peut intégrer à titre exceptionnel le Corps
diplomatique, à sa demande et après avis du ministre des Affaires étrangères.

Cette disposition est valable pour une période transitoire d'un an à compter de la date
de signature du présent décret.

99
TITRE X :

DISPOSITIONS TRANSITOIRES

ARTICLE 151

La période transitoire est de trois ans à compter de la date de signature du présent


décret.

ARTICLE 152

A l'issue de cette période transitoire, les recrutements dans les emplois du Corps
diplomatique se font conformément aux dispositions de l'article 9 de la loi portant
Statut du Corps diplomatique.

ARTICLE 153

Pour la constitution initiale du Corps diplomatique, les Ambassadeurs, diplomates


de Carrière et les Secrétaires des Affaires étrangères en activité, intègrent, à titre
exceptionnel, le Corps diplomatique.

A ce titre, ils font l'objet, sur proposition du ministre des Affaires étrangères, d'un
reclassement catégoriel et indiciaire.

100
ARTICLE 154

Les Secrétaires adjoints des Affaires étrangères et les Chanceliers des Affaires
étrangères en activité font l’objet, avant leur concours de promotion dans les Emplois
supérieurs du Corps diplomatique, d'un reclassement indiciaire conformément aux
dispositions de l’article 56 de la loi portant Statut du Corps diplomatique et comme
indiqué aux annexes IV et V du présent décret.

ARTICLE 155

Les membres du Corps diplomatique, Secrétaires des Affaires étrangères, nommés


ambassadeurs, intègrent l'emploi d’ambassadeur et sont classés hors groupe
conformément à l'annexe II du présent décret.

Sont classés au 3e échelon du hors groupe, les ambassadeurs justifiant d’une


ancienneté de plus de dix ans dans les fonctions d'ambassadeur.

Sont classés au 2e échelon du hors groupe, les ambassadeurs justifiant d’une


ancienneté de six à dix ans au plus dans les fonctions d'Ambassadeur.

Sont classés au 1er échelon du hors groupe, les ambassadeurs justifiant d’une
ancienneté de moins de six ans dans les fonctions d'Ambassadeur.

ARTICLE 156

Les Secrétaires des Affaires étrangères en activité à la date de signature du présent


décret intègrent le Corps diplomatique aux groupes correspondant à l'ancienneté
totalisée dans le groupe A4 conformément à l’annexe II du présent décret.

101
ARTICLE 157

Les Secrétaires des Affaires étrangères totalisant au moins quinze années


d’ancienneté dans le grade A4, peuvent intégrer le groupe I du Corps diplomatique
dans l'emploi de ministre plénipotentiaire.

Sont classés au 3e échelon du groupe I, les Secrétaires des Affaires étrangères


justifiant d'au moins dix-neuf ans d'ancienneté dans le grade A4.

Sont classés au 2e échelon du groupe I, les Secrétaires des Affaires étrangères


justifiant d'au moins dix-sept ans d’ancienneté dans le grade A4.

Sont classés au 1e échelon du groupe I, les Secrétaires des Affaires étrangères


justifiant d'au moins quinze ans d'ancienneté dans le grade A4.

ARTICLE 158

Les Secrétaires des Affaires étrangères totalisant au moins dix années d'ancienneté
dans le grade A4, peuvent intégrer le groupe II du Corps diplomatique dans l'emploi
de Conseiller des Affaires étrangères.

Sont classés au 3e échelon du groupe II, les Secrétaires des Affaires étrangères
justifiant d'au moins quatorze ans d'ancienneté dans le grade A4.

Sont classés au 2e échelon du groupe II, les Secrétaires des Affaires étrangères
justifiant d'au moins douze ans d'ancienneté dans le grade A4.

Sont classés au 1er échelon du groupe II, les Secrétaires des Affaires étrangères
justifiant d'au moins dix ans d’ancienneté dans le grade A4.

102
ARTICLE 159

Les Secrétaires des Affaires étrangères totalisant une ancienneté de moins de neuf
ans dans le grade A4, peuvent intégrer le groupe III du Corps diplomatique dans
l'emploi de Secrétaire des Affaires étrangères.

Sont classés au 3e échelon du groupe III, les Secrétaires des Affaires étrangères
justifiant d'une ancienneté de six ans à moins de neuf ans dans le grade A4.

Sont classés au 2e Échelon du groupe III, les Secrétaire des Affaires étrangères
justifiant die ancienneté de trois ans à moins de six ans dans le grade A4.

Sont classés au 1er Échelon du groupe III, les Secrétaires des Affaires étrangères
justifiant d'une ancienneté de moins de trois ans dans le grade A4.

ARTICLE 160

Les membres du Corps diplomatique peuvent, après avis de la Commission


d’avancement, de promotion et de promotion et de discipline, bénéficier d’une
bonification d’échelon ou d’ancienneté dans le cadre du reclassement catégoriel et
indiciaire prévu à l'annexe II du présent décret.

Cette bonification fait l’objet d’un arrêté du ministre de la fonction publique sur
proposition du ministre des affaires étrangères.

ARTICLE 161

Les personnes nommées à titre exceptionnel dans les emplois de Secrétaire des
Affaires étrangères, de Conseiller des Affaires étrangères ou de ministre
plénipotentiaire, à la date de prise présent décret, intègrent le Corps diplomatique à
l'Emploi et à l'indice correspondant à l’échelon égal ou immédiatement supérieur à
celui antérieurement acquis.

103
ARTICLE 162

Des concours professionnels — exceptionnels ou spéciaux — sont organisés chaque


année, à compter de la date de signature du présent décret, en vue de permettre aux
Secrétaires adjoints des Affaires étrangères et aux Chanceliers des Affaires
étrangères d'intégrer les Emplois immédiatement supérieurs du Corps diplomatique.

Les modalités pratiques d'organisation de ces concours sont fixées par arrêté de
ministre de la Fonction publique.

ARTICLE 163

Les membres du Corps diplomatique faisant l’objet du reclassement prévu aux


articles 153 à 161 du présent décret ne doivent pas avoir enfreint aux obligations
prévues par le présent décret, au code de l'honneur, aux règles d’éthique et de
déontologie.

En car de manquement aux obligations prévues à l'alinéa précédent, le membre du


Corps diplomatique perd le bénéfice d'un échelon lors de son reclassement.

ARTICLE 159

Les Secrétaires des Affaires étrangères totalisant une ancienneté de moins de neuf
ans dans le grade A4, peuvent intégrer le groupe III du Corps diplomatique dans
l'emploi de Secrétaire des Affaires étrangères.

Sont classés au 3e échelon du groupe III, les Secrétaires des Affaires étrangères
justifiant d'une ancienneté de six ans à moins de neuf ans dans le grade A4.

Sont classés au 2e Échelon du groupe III, les Secrétaire des Affaires étrangères
justifiant die ancienneté de trois ans à moins de six ans dans le grade A4.

Sont classés au 1er Échelon du groupe III, les Secrétaires des Affaires étrangères
justifiant d'une ancienneté de moins de trois ans dans le grade A4.

104
ARTICLE 160

Les membres du Corps diplomatique peuvent, après avis de la Commission


d’avancement, de promotion et de promotion et de discipline, bénéficier d’une
bonification d’échelon ou d’ancienneté dans le cadre du reclassement catégoriel et
indiciaire prévu à l'annexe II du présent décret.

Cette bonification fait l’objet d’un arrêté du ministre de la fonction publique sur
proposition du ministre des affaires étrangères.

ARTICLE 161

Les personnes nommées à titre exceptionnel dans les emplois de Secrétaire des
Affaires étrangères, de Conseiller des Affaires étrangères ou de ministre
plénipotentiaire, à la date de prise présent décret, intègrent le Corps diplomatique à
l'Emploi et à l'indice correspondant à l’échelon égal ou immédiatement supérieur à
celui antérieurement acquis.

ARTICLE 162

Des concours professionnels — exceptionnels ou spéciaux — sont organisés chaque


année, à compter de la date de signature du présent décret, en vue de permettre aux
Secrétaires adjoints des Affaires étrangères et aux Chanceliers des Affaires
étrangères d'intégrer les Emplois immédiatement supérieurs du Corps diplomatique.

Les modalités pratiques d'organisation de ces concours sont fixées par arrêté de
ministre de la Fonction publique.

105
ARTICLE 163

Les membres du Corps diplomatique faisant l’objet du reclassement prévu aux


articles 153 à 161 du présent décret ne doivent pas avoir enfreint aux obligations
prévues par le présent décret, au code de l'honneur, aux règles d’éthique et de
déontologie.

En car de manquement aux obligations prévues à l'alinéa précédent, le membre du


Corps diplomatique perd le bénéfice d'un échelon lors de son reclassement.

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011

Alassane OUATTARA

106
ANNEXES DECRET N° 2011-468 DU 21
DECEMBRE 2011 FIXANT LES
MODALITES D’APPLICATION DE LA
LOI N° 2007-669 DU 27 DECEMBRE 2007
PORTANT STATUT DU CORPS
DIPLOMATIQUE

107
ANNEXE I

Annexe I au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
diplomatique.

GROUPE EMPLOIS ET ECHELONS DES MEMBRES DU CORPS


DIPLOMATIQUE

GROUPES EMPLOIS ECHELONS

Hors groupe Ambassadeur 2

Groupe I Ministre Plénipotentiaire 2

Groupe II Conseiller des Affaires étrangères 2

Groupe III Secrétaires des affaires étrangères 2

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

108
ANNEXE II

Annexe II au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
diplomatique.
GROUPE EMPLOIS ET ECHELONS DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE

GROUPES ÉCHELONS CLASSIFICATION

3e De plus de 10 ans
Hors groupe
2e De 6 ans à 10 ans
Ambassadeurs
1er De moins de 6 ans

3e Secrétaire des Affaires étrangères d'au moins 19 ans


Groupe I
2e Secrétaire des Affaires étrangères d'au moins 17 ans
Ministre
plénipotentiaire 1er Secrétaire des Affaires étrangères d'au moins 15 ans

3e Secrétaire des Affaires étrangères d'au moins 14 ans


Conseillers des
2e Secrétaire des Affaires étrangères d'au moins 12 ans
Affaires
étrangères 1er Secrétaire des Affaires étrangères d'au moins 10 ans

3e Secrétaire des Affaires étrangères de 6 à 9 ans


Conseillers des
Affaires 2e Secrétaire des Affaires étrangères de 3 à 6 ans
étrangères
1er Secrétaire des Affaires étrangères de moins de 3 ans

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

109
ANNEXE III

Annexe III au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
Diplomatique.
GRILLE INDICIAIRE DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE

GROUPES EMPLOIS ECHELONS INDICES

3 3450
Hors groupe Ambassadeur 2 3340

1 3165

3 2995
Groupe I Ministres Plénipotentiaires 2 2820

1 2645

3 2475
Groupe II Conseiller des Affaires 2 2303
étrangères
1 2130

3 1910
Groupe III Secrétaires des Affaires 2 1680
étrangères
1 1445

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

110
ANNEXE IV

Annexe IV au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
diplomatique

ECHELLE DES INDICES DE TRAITEMENTS DES SECRÉTAIRES ADJOINTS


DES AFFAIRES ETRANGERES

CLASSES ÉCHELONS INDICES


Classe 3 1660
exceptionnelle 2
1630
1 1605
3 1445
Classe principale 2 1250
1 1185
3 1125
1er classe 2 1060
1 970
4 860
2e classe 3 785
2 740
700

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

111
ANNEXE V

Annexe V au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d'application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
Diplomatique

A- ECHELLE DES INDICES DE TRAITEMENTS DES CHANCELIERS DES


AFFAIRES ETRANGERES

CLASSES ÉCHELONS INDICES


3 1195
Classe 2 1170
exceptionnelle 1
1140

3 1055
Classe principale 2 1005

1 955

3 870
1er classe 2 820
1 760
4 710
3 655
2e classe 2 600
1 500

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

112
ANNEXE VI

Annexe VI au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
Diplomatique

A- INDEMNITÉS DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE A


L’ADMINISTRATION CENTRALE

Ministre Conseiller Secrétaire des


Emplois Ambassadeur plénipotentiaire des Affaires Affaires
étrangères étrangères

Groupes Hors groupe Groupe I Groupe II Groupe III

Indemnité de sujétion 210 000 200 000 175 000 150 000

Indemnité 250 000 200 000 175 000 150 000


compensatrice

Indemnité 400 000


représentative

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

B- INDEMNITES DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE DANS LES


MISSIONS DIPLOMATIQUES OU POSTES CONSULAIRES

Emplois Ambassadeur Ministre Conseiller des Secrétaire des


plénipotentiaire affaires étrangères affaires étrangères
Groupes Hors groupe Groupe I Groupe II Groupe III
Indemnité de 250 000 200 000 150 000 100 000
sujétion

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

113
ANNEXE VII

Annexe VII au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application dc la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
Diplomatique

AIDE FORFAITAIRE ANNUELLE DE SCOLARITÉ HORS CÔTE D’IVOIRE

Pour les études post-Baccalauréat……………………………………………….. par


enfant.

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

---------------

ANNEXE VIII

Annexe VIII au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
Diplomatique.

ALLOCATION POUR L’AMEUBLEMENT DU LOGEMENT DE FONCTION


DES MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE EXERCANT A L’ETRANGER,
A L’EXCEPTION DES AMBASSADEURS

Ministre Conseiller …………………………………………… 12. 000 000 F CFA

Conseiller ……………………………………………………... 10. 000 000 F CFA

Autre membre du Corps Diplomatique ………………………. 8. 000 000 F CFA

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

114
ANNEXE IX

Annexe IX au décret N° 2011-468 du 21 décembre 2011 fixant les modalités


d’application de la loi N° 2007-669 du 27 décembre 2007 portant Statut du Corps
Diplomatique

TABLEAU FORFAITS BAGAGES

EMPLOIS ZONE AFRIQUE ZONE HORS AFRIQUE

Ambassadeur 5. 000. 000 F CFA 6.000. 000 F CFA

Ministre Plénipotentiaire 4. 000. 000 F CFA 5.00.000 F CFA

Conseiller des affaires étrangères 3. 000. 000 F CFA 4. 000. 000 F CFA

Secrétaire des affaires étrangères 2. 500. 000 F CFA 3. 000. 000 F CFA

Secrétaire adjoint des Affaires étrangères 2. 000. 000 F CFA 2. 500. 000 F CFA

Fait à Abidjan, le 21 décembre 2011. Alassane OUATTARA

115
IVOIRE-JURISTE – Edition 2021

116

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