Vous êtes sur la page 1sur 61

PROCÉDURE CIVILE ET PÉNALE

Trois sujets n’ont pas été traités : l’enquête préliminaire, la présomption d’innocence,
la représentation en justice

SUJET 1 : LE NON LIEU


Le juge d’instruction saisi d’une affaire, instruit à charge ou à décharge. Lors de son
instruction, il peut condamner ou peut classer l’affaire sans suite ou prend une ordonnance de
non-lieu. Ce dernier est l’objet de notre étude. Le classement sans suite est différent du
non-lieu. Le non-lieu est une ordonnance de règlement rendue par le juge d’instruction à l’issu
d’une enquête. Il consiste à clore l’enquête sans poursuite judiciaire. Le non-lieu est
déterminé par des conditions mais ces conditions ne sont sans effets.

I- LES CONDITIONS DU NON-LIEU

A- Le non-lieu partiel
Le non-lieu partiel est prévu par l’article 216 du code de procédure pénale :

- Lorsqu’au cours d’une enquête, il n’y a pas de suffisante de preuves suffisante le juge
prend une ordonnance de non-lieu ;
- Le non-lieu partiel peut pris avant l’exécution d’un mandat d’arrêt ou un mandat dépôt
prévu à l’article 215 du code de procédure pénal.

B- Le non-lieu total

- Concernant le mineur, le juge des enfants peut estimer qu’il n’y a pas de charge
suffisante pour condamner le mineur, donc il prend une ordonnance de non-lieu selon
l’article 812 alinéa 6 du code de procédure pénal ;
- Si l’inculpé avant sa condamnation a pu prouver son innocence
- Si le juge d’instruction estime que les faits ne constituent pas une infraction
- Soit l’auteur de l’infraction reste inconnu ;
- Si le juge estime qu’il n’y a pas de charge suffisante.

II- LES EFFETS DU NON-LIEU

A- La remise en liberté

- L’inculpé provisoirement emprisonné est mis en libéré (article 211 alinéa 2 du code de
procédure pénal);
- Si l’inculpé avait payé un premier cautionnement lors de sa détention, la première
partie du cautionnement est acquise à l’Etat malgré la décision de non-lieu prévu par
l’article 186 alinéa 2 du code de procédure pénal;
- Si l’inculpé avait payé un premier cautionnement, le montant affecté à la deuxième
partie du cautionnement lui est restitué (article 187 alinéa 1er du code de procédure
pénal) ;
- Le juge statue sur la restitution des objets saisis (article 211 alinéa 3 du code de
procédure pénal).

B- La contestation du non-lieu

- L’ordonnance du non-lieu porté à la connaissance de l’inculpé, la partie plaignante peut


interjeter appel dans un délai de vingt-quatre heures auprès du procureur de la
république (article 217 alinéa 3 du code de procédure pénal)
- Le procureur de la république peut également interjeter appel devant la chambre
d’instruction (article 219 du code de procédure pénal) ;
- Le droit d’appel appartient à l’inculpé contre l’ordonnance de non-lieu si le juge
d’instruction statue sur sa compétence (article 220 du code de procédure pénal) ;
- La partie civile peut interjeter des ordonnances de non-lieu (article 221 alinéa 1er du
code de procédure pénal).

En définitive, le non-lieu est une ordonnance de règlement. Il y a des conditions du non-lieu


mais aussi des effets du non-lieu. Les conditions du non-lieu peuvent être partielles et totales.
Il est à noter que ces conditions ne sont pas sans effets. Les effets du non-lieu sont la remise
en liberté et le non-peut être contesté par les différentes parties.

SUJET 2 : LA PEREMPTION D’INSTANCE


Il est fréquent qu'après l'ouverture d'un procès, les parties au procès font preuve de
négligence de sorte qu'ils n'accomplissent plus aucune diligence nécessaire à faire avancer
l'affaire. Cette situation donne ainsi lieu à la péremption d'instance, thème qui nous soumis.
Dès lors quelles sont les conditions de mise en œuvre de cette décision et quels sont les effets
qui s'y rattachent. Ainsi dans les quelques minutes qui suivent, nous allons nous atteler à
répondre aux préoccupations soulevées plus haut.

I- LES CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE DE LA PEREMPTION D'INSTANCE


- inaction des parties depuis trois ans après le dernier acte de procédure
- introduite contre toutes les parties
- délai court contre toutes les parties

II- LES EFFETS DE LA PEREMPTION D'INSTANCE


- extinction de l'instance
- annulation de tous les actes de procédure
- possibilité de reprendre la même action

CONCLUSION :
Au terme de notre exposé, nous pouvons dire que la péremption d'instance intervient donc
comme une sanction à l'inaction des parties à un procès.

SUJET 3 : L’ITERATIF DEFAUT

Au nom du principe du contradictoire et de la défense, toute personne dispose du droit


d'exercer une voie de recours contre une décision de justice rendue en son absence. Toutefois
en matière pénale, ce droit ne profite en réalité qu'au prévenu diligent. En effet, pour le
prévenu négligeant, qui ne comparaît pas une fois de plus à la date d'audience alors qu'il a
formé opposition du premier jugement, il est prononcé à son encontre un jugement plus ferme
dit d'itératif défaut, objet de notre étude.

Le prononcé d'une décision d'itératif défaut, intervient seulement dans des cas précis et
produit des effets. Notre analyse de ce sujet s'articulera donc autour des Deux axes que sont
les conditions d’ intervention de la décision d'itératif Défaut et les effets de cette decision.

I- LES CONDITIONS D'INTERVENTION DE LA DÉCISION D'ITÉRATIF DÉFAUT

A- L'EXIGENCE D'UNE OPPOSITION FORMEE PAR LE PREVENU


- L'affaire concernant le prévenu doit avoir fait l'objet d'un premier jugement au cours duquel
qu'il n'a pas comparu

- Le prévenu doit avoir formé opposition contre le premier jugement par défaut dans les
formes et délais prévus par la loi

B- L'ABSENCE DE COMPARUTION DU PRÉVENU A LA DATE INDIQUÉE

- Le prévenu doit être absent à nouveau à la date fixée pour connaître de l'opposition par lui
faite

- Cette date est celle soit à lui notifiée verbalement et constatée par procès verbal au moment
où l'opposition a été formée soit celle contenu dans la citation à lui délivrée

II- LES EFFETS DE LA DÉCISION D'ITÉRATIF DÉFAUT

A- A L'ÉGARD DE L'OPPOSITION FORMEE

- l'opposition formée est non avenue, elle est considéré comme n'avoir jamais existée

-il n'ya donc pas rétractation du premier jugement et réexamen de l'affaire

B- A L'ÉGARD DU PRÉVENU

- la décision d'itératif défaut s'applique à lui comme une décision rendue contradictoirement

- il ne peut attaquer ce jugement que par la voie de l'appel.


SUJET 4 : LA CONTUMACE (art 354 CPP)
La contumace n’existe qu’en matière criminelle. Il s’agira d’étudier les conditions et les effets.

I-CONDITIONS
-L’individu doit être traduit devant le Tribunal criminel.

-L’individu sans raison valable est en fuite.

-Une ordonnance de prise de corps est rendu par le Président du tribunal criminel (art 277
CPP). En cas d’absence non valable de l’accusé.

-L’accusé ne comparaît pas, dans ce cas le Président renvoie l’affaire à une autre date. Et si à
cette audience, l’accusé ne comparaît pas, le Juge continue la procédure et rend un jugement
de condamnation de l’individu.

C’est le jugement par contumace.

II-EFFETS (art 359CPP)


-L’appel n’est pas ouvert contre la condamnation par contumace. Seul le pouvoir en cassation
(art 361 CPP).

-Le délai d’opposition est de 15 jours (art 604 CPP).

-Art 667 CPP.

SUJET 5 : LE TRANSPORT SUR LES LIEUX

Lorsqu’une information judiciaire est ouverte, le Juge d’Instruction compétent peut accomplir
tous actes lui paraissant utiles à la manifestation de la vérité, conformément à l’article 98 du
code de procédure pénale. A cet égard, il peut notamment effectuer des visites dans certains
lieux de son choix ; et on parle dans ce cas de transport sur les lieux, objet de notre analyse.

Pour une meilleure compréhension du sujet, notre travail s’articulera autour de deux points :
les conditions de régularité du transport sur les lieux (I) et les implications de cette
opération(II).

I- LES CONDITIONS DE REGULARITE DU TRANSPORT SUR LES LIEUX

A- L’information préalable du Procureur de la République


♣ Lorsque le Transport se fait dans son ressort habituel, le J.I doit aviser le P.R de son
ressort…….article 113 CP
♣ Lorsque le Transport se fait dans son des ressorts des Tribunaux de Cote d’Ivoire, le J.I
doit aviser le P.R de son ressort et le P.R du ressort dans lequel a lieu le transport.
…….article 114 CP
N.B : Le Procureur de la République avisé, peut accompagner le J.I…article 113 CPP

B- L’Assistance obligatoire de son greffier

Article 113 alinéa 2 CPP


♣ L’assistance est requise dans tous les cas où le J.I se transporte
♣ La portée de cette exigence légale

N.B : Le juge d’Instruction prend une ordonnance dite de transport sur les lieux.

II- LES IMPLICATIONS DU TRANSPORT SUR LES LIEUX

A- Les Pouvoirs reconnus au Juge d’Instruction


♣ Le Juge d’Instruction qui se transporte peut procéder à tous actes qui lui paraissent
utiles à la manifestation de la vérité…..article 113 alinéa 1 CPP
♣ Il pourra requérir le concours de la force publique en cas de besoin….article 58 alinéa
3 CPP

B- La production par le Juge d’Instruction d’un procès-verbal


♣ Le J.I dresse à l’issue de ses opérations un Procès-verbal, lequel doit contenir certaines
mentions : les actes accomplis, les horaires, les lieux……article 114 CPP
♣ Le P.V doit mentionner les motifs du transport lorsque celui-ci intervient dans un
ressort autre que son ressort habituel….article 114 CPP

……………………………

En dernière analyse, nous pouvons retenir qu’à travers le transport sur les lieux, le Juge
d’Instruction peut accéder directement à des informations très précises sur tel ou tel point
de l’affaire dont il est saisi. Toute chose qui contribue à aiguiser son efficacité dans les
orientations qu’il pourrait donner à l’information.

SUJET 6 : L’EXEQUATUR
Notre étude porte sur l’exéquatur. Prévu par les articles 345 à 350 du Code de
Procédure Civile, Commerciale et Administratif, l’exequatur est un procédé par lequel une
décision judiciaire étrangère, contentieuse ou gracieuse, est rendue exécutoire sur le territoire
de la République de Côte d’Ivoire. Selon l’article 350 du code précité, les jugements étrangers
rendus en Côte d’Ivoire sont exécutés conformément à la loi ivoirienne.

Il paraît, donc, opportun de s’interroger de la manière suivante : Comment obtient-on


l’exequatur ? Et, quels sont les effets de la décision d’exéquatur ?

Nous analyserons dans un premier temps l’obtention de l’exequatur (I) et dans un second
temps ses effets (II).

I- L’OBTENTION DE L’EXEQUATUR

A- LES CONDITIONS DE L’OCTROI DE L’EXEQUATUR

Selon les articles 347 et 348 du Code de Procédure Civile, Commerciale et


Administratif, l’exequatur ne peut être accordé que si les conditions suivantes sont remplies :

- Le jugement émane d’une autorité judiciaire compétente selon les lois du pays où il a
été rendu ;
- La partie condamnée a été régulièrement appelée devant le Tribunal qui a rendu le
jugement et elle a été mise en mesure de se défendre ;
- Le jugement est passé en force de chose jugée et est susceptible d’exécution dans le
pays où il a été rendu ;
- Le litige sur lequel a statué le Tribunal étranger ne relève pas, selon la loi ivoirienne, de
la compétence exclusive des Tribunaux ivoiriens ;
- Absence de contrariété entre le jugement étranger et un autre déjà rendu par une
juridiction ivoirienne, sur la même cause, le même objet et entre les mêmes parties et
passé en force de chose jugée ;
- Conformité de la décision étrangère à l’ordre public ivoirien ;
- A titre de réciprocité, les jugements rendus en Côte d’Ivoire peuvent obtenir exequatur
dans le pays dont émane la décision ;
- La sentence arbitrale n’est susceptible d’exécution forcée qu’en vertu d’une décision
d’exequatur rendue par le juge compétent dans l’Etat Partie. (Article 30 de l’Acte
Uniforme relatif au droit de l’arbitrage).

B- LA PROCEDURE D’EXEQUATUR

- L’instance en exequatur est engagée par voie d’assignation selon les règles du droit
commun;
- Le tribunal compétent est celui du domicile ou de la résidence du défendeur en Côte
d’Ivoire et à défaut, celui du lieu de l’exécution. En matière gracieuse, l’instance est
dirigée contre le Ministère Public.

II- LES EFFETS DE L’EXEQUATUR


A- RECONNAISSANCE DU CARACTERE EXECUTOIRE DE LA DECISION ETRANGERE

- L’exequatur a pour effet de rendre la décision (le jugement ou la sentence arbitrale)


exécutoire ;
- Permet l’exécution forcée (valant titre exécutoire, il est alors possible de recourir à
toutes les voies d’exécution forcée telles que la saisine exécution, l’attribution…).

B- DES RECOURS CONTRE LES DECISIONS D’EXEQUATUR

- L’obtention de l’ordonnance d’exequatur fait courir le délai des voies de recours.


- Les décisions statuant sur une demande d’exequatur sont susceptibles des voies de
recours du droit commun, sauf dispositions particulières des conventions
internationales. (Article 349 du Code de Procédure Civile, Commerciale et
Administratif) ;
- La décision qui refuse l’exequatur n’est susceptible que de pourvoi en cassation devant
la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage. (Article 32 alinéa 1 de l’Acte Uniforme
relatif au droit de l’arbitrage) ;
- La décision qui accorde l’exéquatur n’est susceptible d’aucun recours. (Article 32
alinéa 2 de l’Acte Uniforme relatif au droit de l’arbitrage).

En définitive, retenons qu’une décision de justice rendue par une juridiction étrangère
peut faire objet d’exécution forcée en Côte d’Ivoire lorsque certaines conditions sont réunies
et selon une procédure bien déterminée.

Toutefois, notons que l’exequatur permet de consolider les relations entre les Etats.

SUJET 7 : L’EXTRADITION

Pour assurer au mieux la répression des individus qui commettent des infractions dans
les Etats et qui se retrouvent hors de ces Etats, des mesures sont prises pour que ces individus
soient ramenés dans les Etats victimes et punis par ceux-ci. Parmi ces mesures figure
l’extradition qui peut être définie comme la coopération judiciaire internationale par laquelle
un ETAT au moyen d’une demande formelle obtient d’un autre Etat la remise d’un individu
poursuivi ou condamné pour cause d’infractions de droit commun pour qu’il puisse y être jugé
ou pour exécuter la peine prononcée contre lui. Ainsi donc comment se présente
l’extradition ? Quels en sont les conditions ?

Nous verrons donc les conditions de forme et les conditions de fond qu’implique la
notion d’extradition.

I. CONDITION DE FORME
A. Règles relatives à la compétence
● Compétence de l’Etat requérant : infraction commise soit sur son territoire ou par son
national
● Compétence de l’Etat requis (ne doit pas être apte à juger)

B. Règles relatives à la personne


● Respect des droits de la défense
● Respect des autres règles de procédure : l’autorité de la chose jugée (non bis in idem)
et le classement sans suite.

II. CONDITION DE FOND

A. Infractions extradables
● Nature des infractions : infractions de droit commun (exclusion des infractions
politiques et des infractions militaires qi ne sont pas de droit commun)
● Nécessité d’une double incrimination
● Conditions relatives à la peine : infraction doit être punie à un minimum de 2 ans

B. Les personnes extradables


● Influence de la nationalité sur l’extradition(en principe, on n’extrade pas son national)
● Le statut du refugié
● Considération d’ordre humanitaire

SUJET 8 : ENTRAIDE JUDICIAIRE


Dans la procédure pénale, l’enquête criminelle utile à la manifestation de la vérité et préalable
à tout jugement peut s’étendre au-delà des frontières d’un État. Cela nécessite que les
autorités judiciaires nationales collaborent avec celles d'autres États pour démasquer des
délinquants et mettre fin aux activités de malfaiteurs. Cette manière de procéder est pour
certaines affaires indispensable voir incontournable : c’est l'entraide judiciaire.

Pour mieux comprendre notre sujet nous analyserons d’abord les fondements juridiques de
l'entraide judiciaire (I) pour ensuite aborder sa mise en œuvre et ses effets (II)

I – LES FONDEMENTS JURIDIQUES DE L'ENTRAIDE JUDICIAIRE


A- L’entraide judiciaire fondé sur des accords internationaux de coopération

- Il s’agit de l’adhésion de plusieurs États dans le cadre d’une coopération interétatique


en matière criminelle

- À titre d’illustration on peut citer INTERPOL qui est un organisme international


financé par plusieurs états membres pour une coopération policière. Chaque pays
membre possède un bureau central national qui relie ses services nationaux chargé de
l’application de la loi aux autres pays et au secrétariat général via un réseau mondial
de communication policière. La côte d’ivoire est un État membre d'Interpol
(international Criminel Police Organisation) depuis le 4 Septembre 1961

- La côte d’ivoire a ratifié la convention des nations unies contre la corruption le 6


Décembre 2011

- La directive n°07/2002 du 19 Septembre 2002 relative à la lutte contre le blanchiment


de capitaux dans les États membres

- La convention de Genève de 1949

B- L'entraide judiciaire fondée sur des accords bilatéraux de coopération

- Il s’agit d'accords signés entre deux États dans le cadre d’une collaboration en matière
répressive
- C’est par exemple le cas de l’accord entre le Mali et la Côte d’Ivoire le 10 Mai 2018
pouetr faciliter la procédure d’extradition des terroristes entre les deux États
signataires

II- LA MISE EN ŒUVRE ET LES EFFETS DE L'ENTRAIDE JUDICIAIRE


A- Les actions concrètes d'entraide judiciaire

- Demande d’information
- Partage de données criminelles
- Extradition vers un autre États
- Arrestations transnationales
- La recherche d’auteurs
- Le jugement devant les tribunaux nationaux pour des faits commis dans un autre État

B- Les effets de l'entraide judiciaire

- L'entraide judiciaire assure et développe l’assistance réciproque la plus large de toutes


les autorités de police criminelle dans le cadre de lois existantes dans les différents
pays
- L'entraide judiciaire établi et développe les institutions capables de contribuer
efficacement à la prévention et à la répression des infractions
- Elle facilite les procédures judiciaires et les enquêtes policières
- Elle contribue à l’éradication des paradis pénaux

SUJET 9 : LA COOPERATION INTERNATIONALE


N°1

« Seul, on va vite. A deux, on va loin !» Cet adage invite chacun à coopérer avec les
autres pour un meilleur développement. Quand la collaboration se fait entre plusieurs Etats,
on parle de coopération internationale. Il s’agit pour les Etats de travailler de concert dans un
ou plusieurs domaines particuliers. Et en matière de procédure, la coopération est visible au
plan pénal. Ainsi, comment se présente la coopération internationale ?

I. LA COOPERATION INTERNATIONALE EN TEMPS DE PAIX


A. La prise en compte des sentences étrangères
● Conditions prévues à l’article 22 de la loi de 2019 portant code pénal : nature de
l’infraction (crime ou délit de droit commun) ; type de juridiction (rendue par une
juridiction ordinaire et non une juridiction d’exception) ; constat de caractère
conforme avec l’ordre public ivoirien)
● Effets : pour l’octroi et la révocation du sursis, la récidive, l’application des mesures de
sûreté, les incapacités et déchéances.
B. La coopération internationale dans certaines matières
● La loi du 7 juillet 2015 portant répression du terrorisme/article 20
● La loi du 14 novembre 2016 sur le blanchiment dans l’espace UEMOA
II. LA COOPERATION INTERNATIONALE EN TEMPS DE CONFLIT ARME
A. L’extradition

*Pour procéder au jugement des individus situés dans d’autres Etats ou pour leur appliquer les
sanctions prévues.

● Conditions tenant aux infractions : nature des infractions et peine applicables


● Conditions tenant aux personnes : prise en compte des considérations d’ordre
humanitaire. Ne doit pas avoir le statut de réfugié
B. L’entraide judiciaire

Prévue par le protocole additionnel 1 applicable au conflit armé international en son article 88,
elle vise effectuer un partage d’informations au niveau de la procédure relative à une
infraction grave au droit des conflits armés.

N°2
La mise en œuvre du service public de la justice dépasse parfois le simple cadre national,
surtout lorsqu’elle met en relation plusieurs Etats. Dans ce cas, et dans l’optique de garantir
une meilleure justice, la collaboration des différentes institutions des Etats concernés
s’impose inévitablement dans les procédures : c’est la coopération internationale en matière
judiciaire. Véritable instrument de l’exercice du pouvoir judiciaire à l’échelle internationale,
elle s’entreprend dans un contexte diplomatique en constante évolution. Mieux, le recours à la
coopération internationale devient de plus en plus important, permettant ainsi de prévenir
éventuellement les conflits de lois. Mais, il convient, à l’effet de mieux la cerner, d’analyser
d’une part ses différents domaines (I). C’est alors que nous nous intéresserons, d’autre part,
aux moyens employés (II).

I. LES DOMAINES DE LA COOPERATION INTERNATIONALE

A. Les domaines de la coopération internationale en matière civile


- L’exécution des décisions de justice (compétence judiciaire, reconnaissance des
décisions de justice, collaboration dans l’exécution de justice, etc.)
- La preuve (obtention de preuve, protection des éléments de preuve…)
- Signification et notification des actes judiciaires et extrajudiciaires

B. Les domaines de la coopération internationale en matière répressive


- Les domaines classiques (actes d’investigation, poursuites, exécution des peines…)
- Extension du domaine : extradition…

II. LES MOYENS DE LA COOPERATION INTERNATIONALE

A. Les moyens juridiques de la coopération internationale


- Les accords de coopération bilatéraux et multilatéraux
- Les principes directeurs qui gouvernent la coopération internationale (la confiance
mutuelle, l’équivalence des décisions judiciaires, la reconnaissance mutuelle des
décisions judiciaires)

B. Les moyens matériels de la coopération internationale


- Les organes de coopération policière
- La disponibilité de données
- L’échange d’informations

SUJET 10 : LA GARDE A VUE


La liberté est de droit. Ce principe à valeur constitutionnelle consacré à l’article 7 du titre 1er
de la constitution prévoit que tout individu vivant en république de CI doit bénéficier des
conditions d’arrestation et de détention qui préserve sa dignité. C’est pourquoi lorsque l’OPJ
est amené pour, les besoins d’une enquête policière à retenir dans leurs locaux un individu
soupçonné d’être impliqué dans la commission d’une infraction, le législateur met en place des
règles r afin que la procédure suivie soit légale. C’est le cas de la garde à vue, objet de notre
analyse. Pour une meilleure compréhension du régime de la garde à vue, notre analyse
s’articulera autour de deux points à savoir d’une part les conditions de validité du placement
en garde à vue et d’autre part ses implications.

I- LES CONDITIONS DE VALIDITE DU PLACEMENT EN GARDE A VUE

Le placement d’un individu en garde à vue obéit à des conditions tant de fond que de
forme

A- Les conditions de fond


- La mesure doit être prise par une personne ayant la qualité d’officier de police
judiciaire
- La garde à vue doit avoir un caractère nécessaire (art 71)
- Il doit exister à l’encontre du mis en cause des indices graves et concordant qu’il aurait
participé à la commission d’une infraction
B- Les conditions de forme
- Information du procureur de la République dès le début de la garde à vue
- Point de départ de la garde à vue : (appréhension de l’individu ou présentation de
celui-ci dans les locaux de la police en réponse à la convocation de l’OPJ
- Durée de la garde à vue : EN PRINCIPE 48h avec possibilité de prolongement sur
autorisation du PR d’un nouveau délai de 48h.
EXCEPTIONNELEMENT : 96h pour les activités
terroristes
Et 72h pour les activités illicites portant sur les
stupéfiants

II- LES EFFETS DU PLACEMENT EN GARDE A VUE

A- A l’égard de l’officier de police judiciaire


- L’obligation d’informer le gardé à vue de ses droits
- L’obligation de requérir un médecin lorsque le garé à vue le demande
- Respect du principe de présomption d’innocence

B- A l’égard du garé à vue


- Droit d’être informé du motif de son placement en garde à vue, de la durée de la garde,
de la nature des faits qui lui sont reprochés
- Droit de communiquer
- Droit à une assistance (médicale et judicaire)
- Droit à l’alimentation

Conclusion

SUJET 11 : LA CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE


la constitution de partie civile est prévue et consacrée par diverses dispositions de la loi
portant code de procédure pénale. Elle peut être définie comme l'acte par lequel une
personne qui s'estime victime d'une infraction prend la qualité de demandeur dans un procès
pénal pour demander la reparation du dommage à lui personnellement subi.Alors, l'analyse du
sujet commande que nous abordions premièrement les conditions de constitution de partie
civile et deuxièmement les effets qui s'y rattachent.

I) LES CONDITIONS

A) LE TITULAIRE DE L'ACTION
- toute personne qui se prétend lésée par un crime ou délit peut, en portant plainte se
constituer partie civile.

- le tilaire de l'action doit donc avoir personnellement souffert du dommage causé directement
par l'infraction

B) LE MOMENT

- la victime peut se constituer partie civile devant le juge d'instruction compétent.

- la victime peut egalement se constituer partie civile à l'audience

II)LES EFFETS

A) LES EFFETS RELATIFS A LA PARTIE LÉSÉE

- la victime de l'infraction devient partie au procès

- la partie lesée acquiert la qualité de partie civile

- la partie civile peut se faire representer par un avocat

- La partie civile ne peut plus être entendue en qualité de témoin

B)LES EFFETS TENANT A LA DECISION

- le magitrat instructeur après une information ouverte sur constitution de partie civile peut
rendre après une ordonnance de non lieu dans ce cas les personnes visées par la plainte
peuvent demander des dommages et interêts à la partie civile pour abus de constitution de
partie civile.

- lorsque la constitution de partie civile est faite à l'audience , le tribunal apprécie les
recevabilités de la constitution de partie civile et ,s'il échet, declare cette constitution
irrecevable
- l'irrecevabilité peut egalement être soulevée par le ministère public , le prévenu, le
civilement responsable ou une autre partie civile.

En definitive , notons que l'étude sur la constitution de partie civile nous aura permi de
comprendre que la victime d'une infraction devient partie à un procès pénal lorsqu'elle se
constitue partie civile.
SUJET 12 : LA PLAINTE AVEC CONSTITUTION DE PARTIE
CIVILE

Lorsque le procureur de la république a connaissance d’une infraction, celui-ci appréciant la


suite à lui donner, peut décider de mettre ou non en mouvement l’action publique. Cependant,
la partie lésée par l’infraction peut sans référer au procureur de la république, mettre en
mouvement l’action publique et demander réparation du préjudice par elle subi en portant
plainte avec constitution de partie civile devant le juge d’instruction. (cf. art. 106 du code de
procédure pénale)

I- CONDITIONS DE LA PLAINTE AVEC CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE

A- Conditions de fond

● L’infraction en cause doit être un crime ou un délit. Les contraventions sont exclues du
champ de la plainte avec constitution de partie civile. (art.96 et 106 du code de
procédure pénale)
● Le préjudice dont la victime demande réparation doit tirer sa source de l’infraction.
● L’action publique ne doit pas avoir encore été mise en mouvement. Dans ce cas, la
victime doit seulement se constituer partie civile.

B- Conditions de forme

● Le juge d’instruction est la juridiction compétente pour recevoir la plainte avec


constitution de partie civile.
● Le paiement par la partie lésée d’une consignation dont le montant est fixé par le juge
d’instruction.
● Elle est présentée par déclaration ou par écrit.

II- EFFETS DE LA PLAINTE AVEC CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE

A- Effets sur l’action publique et l’action civile

● L’action publique pour l’application de la loi pénale est mise en mouvement.


● Les juridictions pénales sont saisies de l’action civile pour la réparation du préjudice
subi par la victime.
● L’action publique n’est mise en mouvement qu’autant que la partie lésée à payer la
consignation.

B- Acquisition par la victime de la qualité de partie au procès

● La victime ‘’participe’’ à l’instruction : elle peut tout comme le procureur de la


république demander le dessaisissement du juge d’instruction ou demander à ce
dernier d’accomplir tout acte d’instruction qu’il estime nécessaire. (cf. art. 101 et 103
du code de procédure pénale)
● Le dossier de la procédure est mis à la disposition de la partie lésée travers son conseil
(art. 135 du code de procédure pénale)
● Le droit d’exercice des voies de recours contre les décisions des juridictions
d’instruction et des juridictions de jugement (cf. art. 221, art 363 …)

SUJET 13 : LES ORDONNANCES SUR REQUETE (Art 231 CPC)


L’ordonnance sur requête est une décision rendue par le tribunal sur la demande d’une partie
bien qu’une partie ne soit appelée à contredire.

I-LES CARACTERISTIQUES
⮚ Non contradiction
⮚ Procédure non contradiction
⮚ Elles sont exécutoires sans délai
⮚ Elles peuvent être rétractées
⮚ Elles peuvent être prises dans tous les domaines
⮚ Elle est exécutoire sans délai

II-PROCEDURE
Il rédige sur requête qu’il dépose au Greffe qui le transmet au Procureur de la République
tribunal ou au Juge délégué.

La requête est accompagnée de pièces justificatives sans qu’il soit tenu et la partie adverse
ne soit entendue.

2 cas ou on peut faire appel d’une décision d’ordonnance sur requête.

1-Refus de l’accorder

2-Statue sur la rétractation

L’appel est fait par voie d’assignation (rétractation).

Rejet de la requête : appel par requête adressée au 1er Président de la Cour d’Appel.
SUJET 14 : LA PROCEDURE DE FLAGRANT DELIT Art 402
CPP

N°1

Lorsqu'est découvert la commission d'une infraction flagrante, plusieurs mécanismes tant


généraux
que spécifiques se mettent en œuvre par l’intervention d’autorités judiciaires habilités à cet
effet.
C’est justement entre autre mécanismes parmi lesquels figure la procédure de flagrant délit
contenue dans les importants articles 86 et suivants du code de procédure pénale faisant
l’objet de
notre analyse. Celle-ci s’entend d'un ensemble de formalités devant être suivies pour
soumettre une
prétention, une cause, une affaire ou un litige à un juge juridictionnel. Ainsi, cette procédure
doit sa
particularité au fait que le procureur de la république ne peut engager de poursuites contre
des
suspects d'un crime par lui qualifié de flagrant (I) mais aussi d’être l’émanation exclusive du
fait
délictueux commis(II).

I-L'EXCLUSION DE LA PROCÉDURE DE FLAGRANT DELIT EN MATIÈRE CRIMINELLE

-La faculté donnée au de demander des formalités d’interpellation et de déclinaison d’identité


de
l'infracteur.
-la défense faite au procureur d'imputer à l'infracteur les charges d’imposition d’une
procédure de
flagrant délit à un crime commis.

II-L'ADMISSION DE LA PROCÉDURE DE FLAGRANT DELIT EN MATIÈRE


CORRECTIONNEL LE
-la pleine et exclusive habilitation accordée au procureur d'inculper un infracteur des charges
de
commission de délit flagrant.
-la compétence attribuée au procureur de la république d’engager souverainement contre
l’infracteur la procédure de flagrant délit.

N°2
Procédure de jugement qui peut être ouvert en cas de délit flagrant Art 77 CPP

I-LES CONDITIONS D’OUVERTURE D’UNE PROCEDURE DE FLAGRANT DELIT


⮚ L’existence d’un cas de flagrant délit (Art 77 CPP)
⮚ Délit qui vient de se commettre
⮚ L’aveu Art 86 CPP

II-LE DEROULE DE LA PROCEDURE


⮚ Le procès- verbal d’enquête préliminaire +mandat de dépôt.
⮚ Il doit être jugé dans un délai de 15 jours à défaut le tribunal va ordonner la main levée
de mandat de dépôt. Art 406 CPP

SUJET 15 : LES PROCEDURES D’URGENCES

Les procédures d’urgence sont des procédures permettant de demander à une juridiction
qu’elle ordonne des mesures provisoires mais rapides tendant à préserver les droits du
demandeur. Elle facilite également l’obtention rapide une décision du tribunal. L’inconvénient,
est qu’elle permet à la partie qui use de cette voie de ne pas avoir de contestations sérieuses
car le juge ne statue pas sur le fond du litige. Pour mener à bien notre réflexion sur ce thème,
il convient d’analyser les conditions pour procéder à la procédure d’urgence et les effets qui
en découlent.

I- Les conditions pour engager la procédure d’urgence


Ces conditions sont à la fois liées au fond et à la forme.

A- Les conditions tenant au fond (art 221)


- Ces procédures ne sont engagées que pour les cas extrêmement urgents.
- Elles exigent la prise d’une décision rapide pour protéger ou sauvegarder les droits et
intérêts. (art 231)
- Elles doivent avoir pour but d’ordonner des mesures provisoires.
- Elles n’exigent pas l’examen d’un jugement sur le fond.
- En cas d’extrême urgence, le juge peut ordonner l’exécution sur minute. (art 227)
B- Les conditions tenant à la forme
- Elles sont introduites par voie d’assignation ou requête.
- Elles sont confiées au président du Tribunal de première Instance ou celui des sections
détachées. (art 221)
- Outre, le Président du Tribunal de première Instance, le premier Président des Cours
d’appel et les Présidents de la Cour de Cassation et du Conseil d’État sont compétents
en matière de procédures d’urgence.
- Nous avons les référés et les ordonnances sur minutes comme les procédures
d’urgence.

II- Les effets de la procédure d’urgence


Les procédures d’urgence permettent l’obtention d’une décision provisoire dépourvue de
l’autorité de la chose jugée.

A- L’obtention d’une décision provisoire


- La décision provisoire permet d’exécuter l’ordonnance rendue sans que la partie
succombante puisse faire appel pour suspendre les effets de la décision provisoire.
- La décision est exécutée malgré à la possibilité de statuer sur le fond. Le risque est que
la partie bénéficiaire d’une telle décision, peut en cas de décision sur le fond, perdre le
procès.
- Le juge qui a statué n’est pas dessaisi de l’affaire.

B- Une décision dépourvue de l’autorité de la chose jugée

- Les parties pourront remettre en cause la décision rendue.


- Les parties peuvent également demander au juge de statuer à nouveau sur l’affaire.

Les procédures d’urgence ne peuvent être mise en œuvre que si certaines conditions sont
réunies. Ces dernières, une fois réunies, produisent des effets juridiques.

SUJET 16 : L’ENQUETE PRELIMINAIRE

SUJET 17 : LA DETENTION PREVENTIVE

Le droit à la liberté et à la sûreté est un droit fondamental inhérent à la personne. Lorsqu'une


infraction à la loi
pénale est commise, certaines personnes font l'objet d'une poursuite aux fins à répondre de
leurs actes. Il arrive
généralement que ces personnes sont détenues quand les éléments qui constituent la preuve
ne sont point réunis.
Pour mieux appréhender notre analyse, il serait impérieux de s'interroger comme suit : Quel
est l'impact de la
détention préventive sur la vie des justiciables ?
La réponse à votre cette question nous poussera à voir successivement les conditions relatives
au prononcé de la
détention préventive (l) ainsi que les causes d'extinction de celle-ci (ll)).

I- LES CONDITIONS RELATIVES AU PRONONCÉ DE LA DÉTENTION PRÉVENTIVE.

A- La détention préventive expressément manifeste.

-Une détention motivée par le juge d'instruction


-Une soustraction volontaire des mesures prévues à l'article 163 du Code de procédure pénale
par l'inculpé.
B- Les autres cas de détention préventive
-La procédure de comparution immédiate, lorsque le détenu est prévenu d'un délit
d'emprisonnement.
-La procédure sur la reconnaissance de culpabilité.

Il- LES CAUSES D'EXTINCTION DE LA DÉTENTION PRÉVENTIVE .

A- Les délais en matière correctionnelle

-Principe : Six(06)mois , durée d'une détention préventive


-Exception : la possibilité de prorogation du délai par le juge d'instruction, allant jusqu'à six
mois.
. Le non respect dudit délai encoure une sanction, la nullité de la détention. Confère article
166,alinéa 1 du code de
procédure pénale.

B- Les délais en matière criminelle

Principe : Huit(08)mois , durée d'une détention préventive


-Exception : la possibilité de prorogation du délai par le juge d'instruction, allant jusqu'à huit
mois.
. Le non respect du délai est assorti d'une sanction, la nullité de la détention. Confère article
167,alinéa 1 du code de
procédure pénale.
En définitive, retenons que l'exercice de la détention préventive présente certaines conditions
. Ainsi, l'inobservation
desdites conditions pourrait mettre fin au droit de tout exercice. Pour notre part, les
conditions et délais doivent scrupuleusement être appliqués de manière stricte afin d'établir
une justice équitable.

SUJET 18 : LES EXCEPTIONS DE PROCEDURE

Le défendeur, c’est-à-dire la personne assignée à comparaitre en justice par le demandeur,


peut se défendre sur le fond, ou opposer une fin de non-recevoir ou invoquer une exception de
procédure. Une exception de procédure est tout moyen opposé par le défendeur à l’instance et
qui tend soit à faire déclarer la procédure irrégulière ou éteinte, soit à en surprendre le cours
devant la juridiction saisie par le demandeur. Il s’agira, pour nous de faire d’une part
l’inventaire des exceptions de procédure et d’autre part d’étudier leurs régimes juridiques.
I. L’INVENTAIRE DES EXCEPTIONS DE PROCEDURE

Le code de procédure civile commerciale et administrative a prévu diverses exceptions de


procédure que sont entre autre :

- Exception d’incompétence : elle a pour but le renvoi de l’affaire devant la justice


compétente. La partie qui la soulève doit à peine d’irrecevabilité, indiquer la juridiction
qui selon elle est compétente pour connaitre du litige. (article 115)
- Exception de litispendance : elle a pour objet le renvoi de l’affaire devant un autre
tribunal déjà saisi d’une demande ayant le même objet. (article 116)
- Exception de connexité : elle a pour but le renvoi de l’affaire et sa jonction avec une
autre instance déjà pendante soit devant la même juridiction soit devant une autre,
lorsque les deux affaires présentent entre elles un rapport tel qu’il parait nécessaire,
dans l’intérêt d’une bonne administration de justice, qu’une décision intervienne sur
les deux contestations. (article 117)
- Exception de renvoi : elle a pour objet le dessaisissement d’une juridiction en faveur
d’une autre, pour cause de parenté, d’alliance, de suspicion légitime ou de sûreté
publique. (article 118)
- Exception de règlement de juge : elle a pour but de faire déterminer par une juridiction
supérieure laquelle de deux ou plusieurs juridictions inférieures doit connaitre d’une
procédure dont elles se trouvent simultanément saisies (article 119)
- Exception de communication de pièces : elle a pour but d’exiger que soient
communiquées à la partie qui la soulève, les pièces sur laquelle la partie adverse
entend fonder sa demande ou sa défense. Ces pièces sont déposées au dossier et il en
est donné connaissance sous le contrôle du juge. (article 120)
- Exception de garantie : elle a pour but de subordonner la poursuite d’une procédure à
la présentation d’une caution ou au dépôt d’un cautionnement. (article 121)
- Exception de nullité : elle a pour but de faire déclarer nul un acte de procédure lorsque
cet acte ne réunit pas les conditions de formes prescrites par la loi (article 122)

II. LE REGIME JURIDIQUE DES EXCEPTIONS DE PROCEDURE

A. LES NULLITES DE FORME

- Les exceptions de procédure doivent être soulevées simultanément avant tout moyen
de défense au fond.
- Pas de nullité de forme sans texte.
- Pas de nullité sans grief : pour obtenir nullité, il faut justifier d’un grief et ce peu
importe que la formalité soit substantielle ou non.
- Elles relèvent en droit commun de la compétence du juge de la mise en état et doivent
être soulevées in limine litis (dès le début de l’instance).
- Dans tous les cas où un juge de la mise en état est désigné, il est seul compétent pour
statuer sur les exceptions de procédure.

B. NULLITES DE FOND

- Elles sont moins rigides que les nullités de forme


- Elles peuvent être soulevées en tout état de cause sauf si de manière tardive dans un
but dilatoire, l’adversaire qui subit la nullité demande des dommages et intérêts.
- Pas besoin de grief
- le juge relève d’office la violation des règles d’ordre public. De même pour l’incapacité
d’agir en justice.
- La nullité entraine anéantissement de l’acte lui-même et des actes subséquents.

SUJET 19 : L’HOMOLOGATION

Dans le but de désengorger les tribunaux, les autorités ont développés des mécanismes de
résolution amiables des différends. Dès lors, afin de consolider la force des accords issus de
ces négociations, elles doivent être soumises à l’homologation du juge. Cette dernière faisant
l’objet de notre étude. L’homologation entant qu’approbation par un tribunal des accords
obtenus à la suite d’un processus conventionnel de règlement des différends est soumise à des
conditions d’octroi (I) avant de produire ses effets (II).

I- LES CONDITIONS DOCTROI DE L’HOMOLOGATION

A- LES CONDITIONS TENANT A LA NATURE DE LACTE SOUMIS A HOMOLOGATION


(CONDITIONS DE FORME)

- L’homologation porte uniquement sur les actes juridiques conventionnels


- Les jugements et les actes unilatéraux sont exclus des actes pouvant être soumis à
homologation

B- LES CONDITIONS TENANT AU CONTENU DE L’ACCORD (CONDITIONS DE FOND)


- L’accord ne doit pas porter atteinte à l’ordre public
- L’accord doit être conforme à la légalité

II- LES EFFETS ATTACHES A LHOMOLOGATION

A- LA FORCE EXECUTOIRE CONFEREE AUX ACCORDS


- Conférer à l’accord présenté, une force exécutoire
- Consolider l’accord
- Donner un titre d’exécution forcée de l’accord
B- LA PORTEE DE L’HOMOLOGATION
- Les décisions d’homologation ou de refus d’homologation ne sont pas susceptibles
d’opposition ni d’appel
- En cas de refus d’homologation, la validité de l’engagement n’est pas remise en cause
En définitive, retenons que pour obtenir l’homologation d’un accord, des conditions tant de
forme que de fond doivent être réunis. Aussi, l’homologation d’un accord par la juridiction
compétente produit des effets tenant principalement à la force de l’accord. Pour notre part,
l’homologation constitue une protection des parties offrant une sécurité accrue aux accords
amiables alternatives à la saisine des juridictions.

SUJET 20 : LE JUGEMENT EN CHAMBRE DE CONSEIL

D’après les dispositions de l’article 141 du code de procédure civile, commerciale et


administrative, les jugements sont toujours rendus en audience publique sauf si la loi décide
qu’ils seront en chambre du conseil. Ces dernières faisant l’objet de notre étude, seront
analysés suivant deux (02) axes majeurs à savoir : Premièrement les raisons ou motifs
juridiques du choix des jugements en chambre de conseil (I) et deuxièmement, les effets des
jugements pris en chambre du conseil (II).

I-Les raisons ou motifs juridiques du choix d’un jugement de conseil

A-Les raisons évoquées pour le chox d’un jugement en chambre de conseil

-Article 138 du CPCCA

-la sauvegarde de l’ordre public,

-les bonnes mœurs,

-l’inviolabilité de secret de famille

B-les organe de décision du choix du mode de jugement

-Le tribunal (soit d’office, soit à la demande du ministère public)

--Une partie au procès

II-Les effets des jugements pris en chambre de conseil

A-Les jugement pris en chambre de conseil revêtus des mêmes caractères que les
jugements intervenus en audience publique

-les mêmes obligation de rédaction (exposé des motifs, arguments des parties, dispositifs)
-La même force obligatoire et exécutoire

B-l’appel des jugements pris en chambre du Conseil soumis aux mêmes règles et
conditions des jugement rendus en audience publique pour les appels

-les délais ;

-les effets de l’appel

En définitive, nous retenons que les jugements pris en chambre du conseil dans les cas prévus
par la loi. Exceptées les raisons, ils produisent les mêmes effets et sont soumis aux mêmes
règles que ceux intervenus en audience publique en ce qui concerne l’appel.

SUJET 21 : LES MANDATS DE JUSTICE

Considérés comme des ordres d'une autorité judiciaire tendant à s'assurer d'une
personne ou à la faire comparaître d'où résulte sa mise en examen, les mandats de justice sont
des instruments juridiques. Il en existe quatre types, à savoir : le mandat de comparution, le
mandat d'amener, le mandat de dépôt et le mandat d'arrêt. Ces mandats, soumis à certaines
règles juridiques(II), sont l'apanage de certaines autorités judiciaires (I).

I- LES PERSONNES POUVANT DÉLIVRER LES MANDATS DE JUSTICE

A- Le principe

- Le juge d'instruction, dans l'accomplissement des différents actes d'information.

B- Les atténuations au principe

- Le Procureur de la République

- Le Président de la Chambre d'instruction

- Le Président de la formation de jugement

II- LES RÈGLES APPLICABLES AUX MANDATS DE JUSTICE

A- Les règles communes à tous les mandats

- Le mandat de justice est individuel et précise l'identité de l'inculpé ;

- le mandat est daté et signé par le Magistrat qui le décerne, et revêtu de son sceau ;

- le mandat est exécutoire sur toute l'étendue du territoire de la République ;


- le mandat est obligatoirement visé par le Procureur de la République.

B- Les règles spécifiques à chaque type de mandat

Les quatre types de mandats peuvent être regroupés en deux grandes catégories : les
mandats aux fins de comparution et les mandats aux fins d'incarcération provisoire.

- Les mandats aux fins de comparution tendent à faire comparaître l'inculpé devant le
magistrat instructeur. Il s'agit d'une part du mandat de comparution, lorsque la personne qu'il
vise ne répond pas aux convocations. Ce mandat lui est notifié généralement par un
commissaire de justice, mais dans certains cas par un officier ou agent de la police judiciaire
ou par un agent de la force publique. Et d'autre part le mandat d'amener, qui est notifié et
exécuté par un officier ou agent de la police judiciaire ou par un agent de la force publique, ou
encore par le chef d'établissement pénitentiaire si l'individu est déjà en détention pour une
autre cause.

- Les mandats aux fins d'incarcération provisoire ou de détention, est la seconde


catégorie constituée du mandat d'arrêt et du mandat de dépôt. Cette catégorie prescrit de
mettre l'inculpé en état de détention préventive. S'agissait du mandat d'arrêt, c'est l'ordre
donné aux agents de la force publique de rechercher activement un individu en vue de
l'appréhender. Quant au mandat de dépôt, c'est l'ordre donné par le Juge d'instruction au
surveillant-chef de la maison d'arrêt, de recevoir et détenir une personne. Ce mandat n'est
délivré qu'après interrogatoire et à condition que l'infraction soit passible d'une peine
privative de liberté.

En définitive, il convient de retenir qu'il existe quatre types de mandats de justice


soumis à certaines règles de forme et de procédure. L'inobservation des formalités prescrites
pour les différents mandats peut donner lieu à des sanctions disciplinaires.

SUJET 22: LA PRESOMPTION D’INNOCENCE?????

SUJET 23 : LA PERQUISITION

Une perquisition consiste, pour un magistrat ou un officier de police judiciaire , à fouiller un


lieu afin d’y découvrir et saisir tous éléments pouvant prouver une infraction pénale. En
d’autres mots, une perquisition est la fouille d’un lieu pour chercher des preuves d’infraction
pénale. Elle est prévue dans le code de procédure pénale , aux articles 67, 68 et 69 et vises aux
articles 113 a 117. Quels en sont les caractéristiques et le déroulement ? Cette interrogation
sera analysée sous l4angle du cas général et sous l’angle du cas spécifique.

I. CARACTERISTIQUES ET DEROULEMENT DE LA PERQUISITION DANS LE CAS


GENERAL
A.CARACTERISTIQUES DE LA PERQUISITION DANS LE CAS GENERAL

-La perquisition peut se faire avec l’autorisation d’un magistrat ou sans que cela
ne soit nécessaire selon des cas précis.

-la perquisition doit se faire avec l’accord du perquisitionné ou sans que cela ne
soit nécessaire dans certains cas.

B. DEROULEMENT DE LA PERQUISITION DANS LE CAS GENERAL

-L’heure
-le lieu
-la présence ou non du perquisitionné

II. CARACTERISTIQUES ET DEROULEMENT DE LA PERQUISITION DANS LES CAS


SPECIFIQUE.

A. CARACTERISTIQUES DE LA PERQUISITION DANS DES CAS SPECIFIQUES

-Perquisition dans un cabinet de médecin

-Perquisition dans une étude d’officier public et ministériel.

-Perquisition exceptionnelle dans un cabinet d’avocat

B. DEROULEMENT DE LA PERQUISITION POUR CES CAS SPECIFIQUES

-Présence absolument du procureur de la république ou l’un de ses substituts

-Présence imposée du bâtonnier en exercice dument appelé.

SUJET 24 : L’INCULPATION

Le Juge d’instruction, lorsqu’il estime avoir réuni suffisamment d’indices de la culpabilité


d’une personne, peut l’accuser des actes qu’elle a posés. Cet acte accompli par le Juge
d’instruction, organe judiciaire et ayant pour rôle premier d’ouvrir une information judiciaire,
lorsqu’une infraction est commise et qu’il s’avère nécessaire de mener des recherches
approfondies, à l’effet de faire éclater la vérité n’est rien d’autre que « l’inculpation », objet de
notre analyse. Mais, il est à relever qu’inculper une personne ne signifie pas, comme certains
pourraient le penser, que la personne inculpée est tout de suite coupable. Il ne s’agit pas non
plus d’un jugement et la personne inculpée n’est pas immédiatement arrêtée. Elle est toujours
présumée innocente comme le souligne l’article 7 alinéa 4 de la constitution ivoirienne, à
savoir que : « Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à
la suite d’un procès équitable, lui offrant toutes les garanties indispensables à sa défense. Cela
dit, quelle est la signification de la notion d’inculpation ? Et quels en sont les effets ?
I- LA NOTION ET ACTE D’INCULPATION

A- La notion d’inculpation

- Selon le Code de Procédure pénale ivoirienne, l’inculpation de tout individu est le


fait d’une autorité judiciaire, à savoir le Juge d’instruction.

B- L’acte d’inculpation

- Le Juge d’instruction constate l’identité de l’individu lui notifie les charges qui
pèsent lui. Cet acte s’appelle l’inculpation.
- L’individu soupçonné est alors inculpé.
- Toutes les pièces de la procédure lui sont alors communiquées, Article 133, code
de procédure pénale ;
- Lorsque le Juge d’instruction décèle un mandat d’arrêt contre un individu, cela
vaut inculpation.

II- LES EFFETS

A- Les effets à l’égard de l’inculpé

Le Juge d’instruction peut décider soit :

- de mettre l’individu en détention préventive,

- sous contrôle judiciaire

- le laisser en liberté.

- Il peut décerner tous les mandats à partir de l’inculpation.

B- Les effets à l’égard des actes du Juge d’instruction

- L’inculpé peut attaquer tous les actes d’instruction par la voie de l’appel,
- L’inculpé a droit à un Avocat, il peut être entendu ou interrogé,
- Lors de l’inculpation, l’individu peut garder le silence.

NB : L’inculpation prend fin, soit par une l’ordonnance de règlement, soit par l’ordonnance de
clôture ou par une ordonnance de renvoi.

En définitive, il convient de retenir que l’inculpation est le fait de rattacher les faits
infractionnels à un individu pressenti par le Juge d’instruction pour être l’auteur desdits faits
incriminés par la loi pénale. C’est donc à ce niveau que le Juge d’instruction recueille toutes
les informations relatives au mis en cause. Cependant, l’inculpation n’est pas sans effets. Elle
suscite des effets tant à l’égard de l’inculpé qu’à l’égard des actes d’instruction du Juge. Pour
notre part, l’inculpation est d’autant plus importante que nécessaire dans un monde où la
violence est devenue la règle d’or. Etant donné qu’en matière pénale, il est admis la
responsabilité personnelle, il devient nécessité, voire impératif d’attribuer la paternité des
faits infractionnels à leurs auteurs présumées, d’où l’inculpation.

SUJET 25 : LA RECONNAISSANCE DE CULPABILITE

Dans l’optique d’éviter le renvoi de l’auteur d’un délit devant le Tribunal correctionnel et
d’instaurer un dialogue entre l’accusé et le Procureur de la République, un mode de traitement
de certaines infractions qualifiées délits, consistant au terme d’une procédure allégée à
proposer au prévenu une peine inférieure à celle encourue, en échange de la reconnaissance
de sa culpabilité a été mis en place. Il s’agit de la procédure de reconnaissance de culpabilité,
désignée en droit positif sous le vocable de procédure de comparution sur reconnaissance
préalable de culpabilité. Ce mode de traitement régit par les articles 521 et suivant, du code de
procédure pénale obéit cependant à des conditions de mise en œuvre et est soumis à une
procédure propre.

I- Les conditions de mise en œuvre de la procédure de reconnaissance de culpabilité

A- Les conditions relatives à la nature du délit et à l’âge du prévenu

* Les conditions relatives à la nature du délit


.Art 521 : le délit doit être passible d’une peine de 5ans au plus
.Art 530: Exclusion de certains délits

*Les conditions relatives à l’âge du prévenu


.Art 530 : Exclusion du mineur
L’accusé doit donc être majeur

B- la condition relative à la reconnaissance des faits reprochés

*Art 521: l’accusé doit avoir reconnu les faits qui lui sont reprochés

Il - La procédure de la reconnaissance de culpabilité

A- Le déroulement de la procédure

* Art 521: l’assistance obligatoire du prévenu, d’un conseil


*Art 522: la proposition des peines faite par le procureur au prévenu

B- L’issue de la procédure de reconnaissance de culpabilité


*Art 523: En cas d’accord sur les peines le prévenu est présenté devant le Président du
tribunal ou le juge Délégué par lui, saisi par le Procureur d’une requête en homologation.
. Le Président du tribunal peut décider d’homologuer les peines proposées par le procureur.

* Art 525 : le Président du tribunal statue par ordonnance motivée

*Art 526 : En cas de refus d’acceptation des peines proposées:


- Ordonnances de refus d’homologation

- Saisine du Tribunal correctionnel par le Procureur de la République

* Art 527: information de la victime de la procédure


*Art 528: procès-verbal des formalités accomplies à peine de nullité de la procédure
*Art 529 : en cas de citation directe

En définitive il convient de retenir que la procédure de reconnaissance de culpabilité est une


procédure obéissant à des conditions, permettant d’éviter le renvoi de l’auteur d’un délit
devant le Tribunal correctionnel, et par la même occasion, le prononcé de peines plus souples.
Elle se présente de ce fait comme une véritable aubaine pour le prévenu.

SUJET 26 : LA TRANSACTION

La transaction est une procédure par laquelle le Procureur de la République propose à l’auteur
d’une infraction le paiement d’une amende. Ainsi dit, pour mieux appréhender la transaction il
convient de voir dans un premier temps les conditions d’exercice de la transaction (I) et dans
un second temps ses effets (II)

I- LES CONDITIONS D’EXERCICE DE LA TRANSACTION

A- La nature de l’infraction (article 13 code de procédure pénale)

- La transaction intervient qu’en matière délictuelle et contraventionnelle jusqu’au


prononcé du jugement
- La transaction est non susceptible d’opposition sauf dans les cas prévus par la loi
notamment en cas d’ infractions commises sur mineur, les vols commis avec les
circonstances aggravantes etc.

B- L’obligation incombant au procureur de la république (art 14 code de procédure


pénale)
- Le procureur de la république est tenu d’aviser la victime du projet de transaction
- Le procureur de la république recueille les avis et observations préalables de la victime
- Le procureur de la république doit signer le procès-verbal contenant l’accord et les
signatures des parties.

II- LES EFFETS DE LA TRANSACTION

A- Au regard de l’action publique (art 14 alinéa7 ; art 18 alinéa 1)

- La transaction éteint l’action publique


- Le refus de transiger de la victime ne fait pas obstacle à la transaction sur l’action
publique

B- Au regard de l’action civile (art 18 alinéa 4)

- La transaction intervenue sur les intérêts civils éteint l’action civile.

Au terme de notre analyse il est à retenir que la transaction vise le paiement d’une amende
proposée par le procureur de la république au délinquant en tenant compte des peines
d’amende prévues par la loi. Par ailleurs, la transaction est soumise à des conditions et
comporte divers effets dont l’extinction de l’action publique.

SUJET 27 : LE POURVOI EN CASSATION


I-EN MATIERE CIVILE (ARTS 206 A 208 CPC).

A-LES CONDITIONS D’OUVERTURE


-Les cas d’ouverture art 206 CPC.

Conditions et formes du pourvoi (arts 209 à 210 CPC.

B-Les effets du pourvoi (arts 212 à 214 CPC.

II-LE POURVOI EN CASSATION EN MATIERE PENALE


(Arts 603 à 636 CPP).

A-LE POURVOI DANS L’INTERET DES PARTIES


1-Les conditions du pourvoi

(603 CPP)

-Conditions de forme article 603 CPP

-Conditions de fond article 626 CPP

2-Les effets du pourvoi

B-LE POURVOI DANS L’INTERET DE LA LOI


(Article 634 CPP)

1- Sur ordre des sceaux

2-Dans l’intérêt de la loi proprement dite

SUJET 28 : L’OPPOSITION

L’opposition exercée tant en matière civile que pénale, s’entend d’une voie de recours par
laquelle une partie condamnée par défaut sollicite de la juridiction qui a statué la rétractation
après débat contradictoire, de la décision rendue.

I- L’OPPOSITION EN MATIERE CIVILE

A-CONDITIONS DE L’EXERCICE
- Condition de fond : Décision rendue par défaut

-Condition de forme : L’opposition est introduite suivant les formes et règles établies pour la
saisie de la juridiction qui a statué. Elle est faite par exploit de commissaire de justice, par
voie d' assignation selon l'article 157 du code de procédure civile et par voie de requête en ce
qui concerne les recours contre l’ordonnance du Président du Tribunal.
-Délai d’opposition : L’opposition doit se faire dans un délai de 15 jours, selon les dispositions
de l’article 154 et 158 du code de procédure civile.

B-EFFETS D’OPPOSITION
L’opposition a pour effet de mettre les parties en l’état initial suivant les dispositions de
l'Article 158 du code de procédure civile.

Elle a pour effet de suspendre la décision rendue.

II-L’OPPOSITION EN MATIERE PENALE

A-CONDITIONS
-Conditions de fond : arrêts ou jugements rendus par défaut selon les dispositions de l’article
514 du code de procédure pénale.

-Conditions de forme : Les personnes susceptibles de faire opposition : le prévenu, la partie


civile, l’assureur et la personne civilement responsable par déclaration au greffe selon les
articles 515 et 518 Code de Procédure pénale.

-Le délai de l’opposition est de 10 jours si le prévenu réside en Côte d’Ivoire et 1 mois pour les
autres cas selon les dispositions de l'Article 516 du code de procédure pénale

B-EFFETS D’OPPOSITION

Elle a pour un effet suspensif ou instinctif du jugement par défaut non avenu dans toutes ses
dispositions et le tribunal statuant sur opposition rend un nouveau jugement.

En définitive, nous pouvons retenir que l’opposition est une voie de recours ordinaire ouverte
au défendeur défaillant et à toutes les parties intéressée, dont l’exercice obéit à des conditions
et produit des effets.

SUJET 29 : L’APPEL
L’APPEL (art : 162)

L’appel est la de recours par laquelle une partie sollicite de la cour d’appel la reformation de
la décision rendue par la juridiction de première instance. Il faut distinguer l’appel que l’on
soit en matière civile ou en matière pénale.

I- AU NIVEAU DE L’APPEL EN MATIÈRE CIVILE

A-CONDITIONS DE FOND, FORME, DÉLAI ET PROCÉDURE

CONDITIONS DE FOND

-Toutes les décisions rendues en premier ressort, contradictoirement ou par défaut


-L’appel ne peut etre interjeté que par les parties à la décision attaquée ou leurs ayants cause.

CONDITIONS DE FORME

L’appel peut se faire par :

-Par exploit d’huissier

-Par déclaration au greffe de la juridiction qui a rendu la décision attaquée.

CONDITIONS DE DÉLAI

L’appel se fait à compter de la signification de la décision dans un délai :

-1 mois à compter de la signification par la partie diligente en oublier que les délais peuvent
augmenter comme le prévoit l’article 34 al 2

-15 jours pour les ordonnances sur requête

Articles 162 à 175 CPC.

B- LES EFFETS DE L’APPEL

-L’appel suspend l’exécution décision entreprise, sauf si l’exécution provisoire a été ordonnée.

-L’appel a pour effet de remettre la cause en l’état où elle se trouvait avant la décision
entreprise.

Article 177 à 184 CPC.

II-L ’APPEL EN MATIÈRE RÉPRESSIVE

A-APPEL DE JUGEMENT

-Appel de jugement de simple police. Article 581 CPP.

La faculté d'appeler appartient Le procureur général ; au prévenu, à la personne


civilement responsable, au procureur de la République, lorsque le jugement prononce une
peine d'emprisonnement ou une peine d'amende supérieure à 100.000 francs. Sauf dans le cas
prévu à l'article 565, l'appel est interjeté dans le délai de vingt jours, à compter du prononcé
du jugement contradictoire. La requête, ainsi que les pièces de la procédure sont envoyées par
le procureur de la République au procureur général près la Cour d'Appel dans le délai d'un
mois au plus tard. Le procureur général forme son appel par déclaration au greffe de la Cour
d'Appel, dans le délai de quatre mois, à compter du jour du prononcé du jugement.

-Appel des jugements correctionnels. Article 555 et 568 CPP.

L'appel est interjeté dans le délai de 20 jours à compter du prononcé de la décision


contradictoire.

-Appel des jugements criminels ; article 363


La faculté d'appeler appartient à l'accusé, au ministère public, à la personne civilement
responsable quant à ses intérêts civils, à la partie civile quant à ses intérêts civils, en cas
d'appel du ministère public, aux administrations publiques dans les cas où celles-ci exercent
l'action publique. Le procureur général peut également faire appel des jugements
d'acquittement.

L'appel est interjeté dans le délai de 20 jours à compter du prononcé de la décision


contradictoire. Les délais d'appel ne courent qu'à compter de la signification du jugement pour
la partie qui n'était pas présente ou représentée à l'audience où la décision a été prononcée,
mais seulement dans le cas où elle-même ou son représentant n'auraient pas été informés du
jour où le jugement serait prononcé. En cas d'appel d'une partie pendant les délais ci-dessus,
les autres parties ont un délai supplémentaire de 5 jours pour interjeter appel.

B-APPEL DES ORDONNANCES DE JUGE D’INSTRUCTION

Articles 219 et suivants de CPP.

- Cet appel, formé par déclaration au greffe du tribunal, est interjeté dans les vingt-
quatre heures à compter de la notification de 1' ordonnance. Le procureur général a
également dans tous les cas le droit d'interjeter appel, lequel est formé par déclaration
au greffe de la cour, dans les dix jours qui suivent la notification de l’ordonnance du
juge d'instruction au procureur de la République. Une expédition de la déclaration
d'appel est transmise sans délai au greffe de la juridiction d'instruction intéressée.

NB : Les décisions susceptibles d’appel articles 162, 163 CPC. Article 164 CPC parle des
différentes formes d’appel. Article 168 CPC parle des délais d’appel.

SUJET 30 : L’ASSIGNATION
Pour remédier par voie judiciaire à un contentieux né entre deux ou plusieurs individus le
législateur selon le code de procédure civile, commerciale et administrative a prévu deux
modes d’introduction de l’instance qui sont notamment la requête et l’assignation. Cette
dernière prévue par le code de procédure civile, commerciale et administrative en son article
33, fera l’objet de notre présente étude. Pour bien élucider ce thème a nous soumis, il est
judicieux de se savoir : Quelles sont les différentes formes d’assignation et quels en sont ses
effets ? Répondre à une telle interrogation nous emmènera à analyser les formes et le contenu
d’une assignation (I) avant aborder les implications(II)

I- FORMES ET CONTENU D’UNE ASSIGNATION

A- FORMES
Il existe deux types d’assignation à savoir :
⮚ l’assignation par voie électronique et écrite (ordonnance de 2015-180 du 24 mars 2015)
⮚ un acte extra-judiciaire qui émane d’un commissaire de justice (article 32 CPC)

B- CONTENU
⮚ Sous peine d’assignation doit contenir (l’objet de la demande et l’exposé des moyens)
⮚ L’indication du tribunal compétent avec la date et l’heure de l’audience ou de
comparution (article 33 et 246 CPC)
II- PROCEDURE ET EFFETS

A- PROCEDURE

⮚ Il s’agit pour le commissaire de justice de signifier au défendeur l’assignation ou porter


à sa connaissance selon la loi qu’il doit comparaitre devant la juridiction compétente
saisie de l’affaire à l’effet d’y comparaitre.
⮚ Dans un délai de 8 jours pour le défendeur résident dans le ressort territorial de la
juridiction et dans un délai de 15 jours s’il est hors du territoire de la république.

B- EFFETS
L’assignation introduit l’instance et fait naitre à la charge du défendeur des obligations.
S’il ne comparait pas il peut être sanctionné par le juge.
Pour finir retenons que l’assignation est la voie royale pour introduire une instance qui obéit à
un formalisme très exigeant sous peine d’irrecevabilité.

SUJET 31 : LE SUPPLEMENT D’ENQUETE


L’enquête désigne L’ensemble des opérations et investigations menées par les officiers et
agents de police judiciaire en vue de constater les infractions, d’en rechercher les auteurs et
d’en rassembler les preuves tant qu’une information n’est pas ouverte. Ainsi, le supplément
d’enquête est celui qui sera ordonné après clôture de la précédente.

I /LE SUPPLEMENT D’ENQUETE EN PHASE D’INSTRUCTION

Ici, il peut être ordonné par le juge d’instruction ou la chambre d’instruction.

A/LE SUPLEMENT D’ENQUETE ORDONNE PAR LE JUGE D’INSTRUCTION


-(art 223 cpp) lorsque le juge d’instruction a dit n’y avoir lieu à suivre, l’auteur resté inconnu,
l’information peut être reprise en cas de découverte d’éléments nouveaux qui permettent
d’envisager l’ inculpation d’une personne dénommée.

-(art 225 cpp) sont considérés comme charges nouvelles les déclarations des témoins, pièces
et procès-verbaux qui n’ayant pu être soumis à l’examen du juge d’instruction, sont cependant
de nature soit à fortifier les charges, soit à donner aux faits de nouveaux développements
utiles à la manifestation de la vérité.

B/LE SUPLEMENT D’ENQUETE ORDONNE PAR LA CHAMBRE D’INSTRUCTION

-(art 234 cpp) la chambre d’instruction peut, dans tous les cas, à la demande du procureur
général, d’une des parties ou même d’office, ordonner tout acte d’information complémentaire
qu’elle juge utile et décerner des mandats.

-(art 235 cpp) la chambre d’instruction peur d’office ou sur les réquisitions du procureur
General, ordonner qu’il soit informé à l’égard des inculpés ou prévenus renvoyés devant elle,
sur tous les faits principaux ou connexes susceptibles de qualifications pénale résultant du
dossier de la procédure, qui n’auraient pas été visés par l’ordonnance du juge d’instruction ou
qui auraient été distraits par une ordonnance comportant non-lieu partiel, disjonction ou
renvoi devant la juridiction correctionnelle ou de simple police.

-(art 238 cpp) il est procédé au supplément d’information conformément aux dispositions
relatives à l’instruction préalable soit par un des membres de la chambre d’instruction, soit
par un juge qu’elle délègue à cette fin.

II/ SUPPLEMENT D’ENQUETE EN PHASE DE JUGEMENT

Il peut intervenir en cas de jugement devant le tribunal criminel ou devant le tribunal


correctionnel et de simple police.

A/LE SUPPLEMENT D’ENQUETE ORDONNE PAR LE TRIBUNAL CRIMINEL

-(art 289 cpp) le président, si l’instruction lui semble incomplète ou si des éléments nouveaux
ont été révélés depuis sa clôture, peut ordonner tout acte d’information qu’il estime utile.

-il y est procédé soit par le président, soit par un de ses assesseurs ou un juge d’instruction
qu’il délègue à cette fin : dans ce cas, les prescriptions relatives au juge d’instruction
s’appliquent.

B/LE SUPPLEMENT D’ENQUETE ORDONNE PAR LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL ET DE


SIMPLE POLICE
*devant le tribunal correctionnel :(art 466 ccp alinéa 3) au cas où la nullité de l’acte entraine la
nullité de toute la procédure ultérieure, il ordonne un supplément d’information si la nullité
est réparable.

-(art 285 ccp) le tribunal commet par jugement un de ses membres pour y procéder, ce
dernier dispose des pouvoirs prévus aux articles 188 à192, sauf celui de décerner mandat de
dépôt ou d’arrêté. Le supplément d’information obéit aux règles des articles 135 à 139.En
outre, le PROCUREUR de la REPUBLIQUE peut obtenir au besoin par voie de réquisition la
communication d’une partie du dossier à toute époque de la procédure.

*devant le tribunal de simple police :(art 547 cpp) s’il y’a lieu à supplément d’information, il y
est procédé par le juge du tribunal de simple police, conformément aux articles 135 à 139 du
cpp. Les dispositions de l’article 485, alinéa 3, sont applicables.

NB : IL faut noter ici que le supplément d’information équivaut au supplément d’enquête

SUJET 32 : LE SURSIS A STATUER

Le prononcé de bien de décisions de justices dépend parfois d’un évènement dont la prise en
compte est impérative pour la suite du procès. Ce qui justifie que le juge puisse être amené à
sursoir à statuer lorsqu’il est saisi d’une affaire. Ainsi dit, le sursis à statuer objet de notre
analyse s’entend, en l’absence de définition légale en droit ivoirien, d’une décision prononcée
par le juge dont la vocation est de suspendre le cours normal de l’instance jusqu’à la
survenance d’une date fixée ou d’un évènement déterminé. Il se rencontre en procédure civile
et se distingue du sursis à exécution qui a pour but de suspendre l’exécution d’une décision de
justice aussi bien en matière civile, pénale, qu’administrative. Il présente des caractéristiques
singulières (I). Une fois ordonné, le sursis produit des effets(II).

I- LES CARACTERISTIQUES DU SURSIS A STATUER

Le sursis à statuer peut-être obligatoire(A) ou facultatif(B).

A- Le sursis à statuer obligatoire


Le sursis à statuer est obligatoire lorsqu’il s’impose au juge. En effet, il est fait obligation au
juge de surseoir à statuer dans certaines circonstances, lesquelles sont énumérées ci-dessous.
Il s’agit notamment :

- De l’octroi de délais d’option successorale

✔ Il faut entendre par là que le juge doit suspendre l’instance lorsque la partie qui
demande le sursis dispose d’un délai pour accepter ou refuser la succession. Il en est
ainsi car, l’article 43 de la loi relative à la succession prévoit que pendant le délai de
prescription, l’héritier ne peut être contraint à prendre qualité
✔ Ce délai est de 5 ans conformément à l’alinéa 1er de l’article 42 de la loi relative aux
successions qui dispose que <<la faculté d’accepter ou de répudier une succession se
prescrit par cinq ans à compter de l’ouverture de la succession>>.
- Des bénéfices de division et de discussion en matière de cautionnement

✔ Le juge est amené à suspendre l’instance lorsque la partie qui demande le sursis jouit
d’un bénéfice de discussion ou de division. Le premier permet à la caution d’exiger du
créancier qu’il saisisse et fasse vendre les biens du débiteur avant de l’actionner.
✔ Quant au second, il autorise la caution à exiger du créancier qu’il divise préalablement
son action et la réduise de la part et portion de chaque caution.
- Des questions préjudicielles adressées à un juge administratif ou tout autre juridiction
spéciale

✔ Il convient de noter dans cette partie que, quand la solution d’un litige dépend d’une
question qui soulève une difficulté sérieuse relevant de la compétence de la juridiction
administrative ou de toute autre juridiction spéciale, la juridiction judicaire
initialement saisie transmet la question à la juridiction compétente et sursoit à statuer
jusqu’à la décision de ladite juridiction sur la question préjudicielle.

- De l’exception d’inconstitutionnalité d’une loi (le contrôle de la constitutionalité d’une


loi par voie d’exception)

✔ Le juge sursoit à statuer aussi lorsqu’en cours d’instance, il est soutenu qu’une
disposition législative est contraire à la constitution et que le conseil constitutionnel
est de ce fait saisi pour vérifier la conformité de cette loi à la constitution.

- De la règle du pénal tient le civil en l’état

✔ En vertu de cette règle, le juge saisi d’une action civile doit sursoir à statuer sur celle-ci
tant qu’il n’a pas été prononcé définitivement sur l’action publique lorsqu’elle a été
mise en mouvement. (Exemple d’une action civile exercée en réparation du dommage
causé par l’infraction pour laquelle et engagée une procédure pénale).

- Des cas de poursuites criminelles en faut principal (il est sursis au jugement de la
cause, si elle ne peut être jugée indépendamment de la pièce arguée de faux selon
l’article 98 alinéa 1 du CPC).

B- Le sursis à statuer facultatif


Ici, le juge apprécie l’opportunité de la demande, avant de rendre sa décision.
Ce sursis à statuer, peut-être prononcé par le juge dans les cas suivants :

- L’octroi de délai aux fins d’exercice d’une voie de recours extraordinaire

✔ Le juge peut sursoir à statuer lorsque l’une des parties invoque une décision frappée
d’une tierce opposition, d’un recours en révision ou d’un pouvoir en cassation. A
condition que la décision dont se prévaut le demandeur soit susceptible d’avoir une
incidence sur la solution du litige qui lui est soumis.

L’appel à un garant au cours d’une instance


✔ Il faut dire ici que quand le juge accorde un délai au défendeur pour appeler un garant,
il sursoit à statuer jusqu’à l’expiration de ce délai ou de la mise en œuvre de la
garantie.

- Le faux incident civil ou le juge n’est pas obligé d’accorder l’enquête, s’il est
suffisamment éclairé
(Selon l’article 92 du CPC, celui qui évoque la fausseté ou la falsification d’une pièce
produite au cours d’une procédure peut être autorisé à prouver le faux qu’il évoque.
Mais, le juge peut rejeter la demande d’inscription en faux si elle est dénuée de tout
fondement ou sans intérêt pour la solution de l’affaire).

La vérification d’écriture, entraîne la faculté pour le juge d'apprécier la nécessité de


surseoir à statuer ou non.

II- LES EFFETS DU SURSIS A STATUER


Il s’agit d’une part, des effets qui surviennent pendant l’exécution de la décision ordonnant le
sursis (A) et d’autre part, des effets qui s’observent à l’expiration du sursis à statuer (B).

A- Les effets pendant l’exécution de la décision ordonnant le sursis

Il s’agit de la suspension de l’instance et du non dessaisissement du juge.

1- la suspension de l’instance initiale


Le sursis à statuer a pour effet principal de suspendre l’instance.
- C’est donc dire que pendant l’écoulement du temps fixé par la décision ordonnant le
sursis, l’instance principale est suspendue.

- De même, l’instance est suspendue jusqu’à la survenance de l’évènement déterminé


par la décision ordonnant le sursis à statuer.

Il faut noter que le jugement ordonnant ou refusant le sursis à statuer, une fois rendu est
susceptible d’appel (Art 98 du CPC).

2- le non dessaisissement du juge

Le sursis à statuer ne dessaisi pas le juge du contentieux initial, de sorte qu’il dispose de la
faculté de revenir sur sa décision, a tout le moins d’abréger ou de proroger le délai fixé. Ainsi,
à l’expiration du sursis, l’instance est poursuivie à l’initiative des parties ou à la diligence du
juge, sauf la faculté pour lui d’ordonner, s’il y a lieu, un nouveau sursis. En effet, Il est dit de la
juridiction saisie qu’elle n’est pas dessaisie de l’affaire en ce sens qu’elle n’a pas encore rendu
de décision au fond. Laquelle décision peut être influencée par les résultats du sursis.

B- Les effets à l’expiration du sursis à statuer

A l’expiration du sursis, l’instance reprend son cours.


- Dans le cas où la cause ayant milité en faveur du prononcé du sursis à statuer est
réglée ou régularisée, l’instance est poursuivie ou reprise sans que les parties aient
besoin d’une forme quelconque pour reprendre l’instance. Ici l’affaire est simplement
remise aux rôles des affaires en cours afin de recevoir jugement définitif.
- Le sursis prend fin en cas de révocation de la décision ordonnant le sursis et l’instance
reprend son cours.

En définitive, il convient de retenir que le sursis à statuer est une mesure de sauvegarde des
droits et de préservation des intérêts des justiciables qui permet à l’autorité compétente saisie
d’une affaire de différer sa décision. Fort malheureusement, un seul article lui est consacré
dans la législation ivoirienne, en l’occurrence l’article 98 du code de procédure civile. Il
apparait donc opportun que le législateur puisse envisager à l’avenir une règlementation plus
complète de la notion.

SUJET 33 : L’ENQUETE SOCIALE


Lors de la commission de l'infraction, le juge d'instruction instruit à charge ou à décharge
mais avant de passer au procès, le juge d'instruction mène une enquête afin d'en savoir plus
sur l'infraction commise par l'individu. Cette enquête est faite sur les éléments qui ont poussé
l'individu à commettre l'infraction. L'enquête menée est appelée l'enquête sociale. C'est ce
type d'enquête qui est l'objet de notre étude. Pour mieux comprendre l'enquête sociale, il faut
déterminer l'enquête sociale en matière civile (I) d'une part et d'autre part l'enquête sociale en
matière pénale (II).

I-L'enquête sociale en matière civile

A- L'enquête au niveau des personnes habilitées à comparaître

- Le juge chargé de la mise en état autorise les parties qui invoquent leurs témoignages à
les faire comparaître (Art 77 du code de procédure civile, commerciale et administrative);

- Le juge peut ordonner la comparution des personnes nécessaires à l'audition (Art 77 du


CPCCA);

- La possibilité de procéder par voie de commission rogatoire;

- Le sourd-muet à la possibilité de témoigner par écrit ou par des signes s'il en est capable
(Art 79 du CPP).

B- Les personnes n'ayant pas la qualification à comparaître

- Les proches directes ne peuvent être témoins (Art 78 du CPCCA);

-Les fonctionnaires publics ne peuvent pas témoigner sans l'autorité administrative de


laquelle ils dépendent (Art 80 du CPCCA).

II- L'enquête sociale en matière pénale


A- Les personnes habilitées à mener l'enquête

- Les officiers de police judiciaire procèdent à des enquêtes lorsqu'ils reçoivent une
plainte ou des dénonciations (Art 29 du code de procédure pénale);

- L'officier de police judiciaire convoque la personne qui fait l'objet de l'enquête, il dresse
un procès-verbal de ses déclarations (Art 62 du CPP).

B Le rôle primordial de l'officier de police judiciaire

- S'il doit procéder à des constatations d'ordre techniques ou scientifiques, il peut avoir
recours à une personne qualifié dans ce domaine (Art 64 du CPP);

- L'officier de police judiciaire à seul avec la personne experte dans le domaine technique
ou scientifique connaissance des documents avant de procéder à leur saisie (Art 65 du CPP);

- L'officier de police judiciaire peut procéder sous son contrôle sur toute personne contre
laquelle il existe des soupçons d'avoir commis ou tenté de commettre l'infraction aux
opérations de prélèvement nécessaires à la réalisation d'examens techniques et scientifiques
(Art 66 alinéa 1 du CPP).

SUJET 34 : LA MISE EN ETAT


La mise en état est prévue par les articles 48 à 53 du code de procédure civile commerciale et
administrative. Il résulte de ces dispositions que la mise en état est l’ensemble de procédés
aboutissant à l’instruction d'un dossier en matière civile. Elle a lieu lorsqu'un juge est désigné
par le président du tribunal afin d’effectuer des enquêtes plus appropriées. Elle est
généralement admise dans les affaires complexes, difficiles à élucider. Cependant quel est le
domaine de la mise en état et quel en est son régime juridique ?

I- LE DOMAINE DE LA MISE EN ÉTAT

Le domaine de la mise en état s’étend tant à certaines mesures (A) qu’aux incidents de
procédure (B)

A- LES MESURE CONCERNEES PAR LA MISE EN ÉTAT

-procéder à une enquête

- ordonner une expertise

- recevoir ou ordonner toute intervention

- statuer sur les exceptions de caution ou de cautionnement, de communication de pièces ou


de nullité d'acte,…

- se prononcer sur les demandes de provision sur dommages et intérêts

- ordonner une mise sous séquestre ou toutes mesures conservatoires

B- LES INCIDENTS CONCERNES PAR LA MISE EN ÉTAT

-les Demandes additionnelles ou reconventionnelles


- l'intervention

- les interruptions, reprises et péremptions d'instance

- les exceptions et fins de non-recevoir

II- LE REGIME JURIDIQUE DE LA MISE EN ÉTAT

Le régime juridique de la mise en état concerne ses effets (A) et les recours contre les
ordonnances du juge (B)

A- LES EFFETS DE LA MISE EN ÉTAT

Mettre le dossier en état d’être jugé et permettre ainsi au tribunal de mieux statuer car le
dossier de la procédure est complet. Il a pour effet de purger la procédure de tous vices.

B- LES RECOURS CONTRE LES ORDONNANCES DU JUGE DE LA MISE EN ÉTAT

-les ordonnances du juge de la mise en état ne sont pas susceptibles d’opposition. Elle ne
peuvent êtres frappées d’appel ou de pourvoi en cassation qu'en même temps que la décision
du tribunal, sauf si elles mettent fin à l'instance

- les ordonnances sont immédiatement exécutoires

- cependant, ses ordonnances statuant en matière d’exception et de fin de non recevoir ne


peuvent faire l'objet d’appel, qu’après le jugement sur le fond et conjointement avec l'appel de
ce jugement, sauf si elles mettent fin à l'instance.

SUJET 35 : LE CLASSEMENT SANS SUITE


En procédure pénale, des pouvoirs sont reconnus à certains acteurs de l’appareil
judicaire dans l’exercice de leur fonction. Au rang de ces de prérogatives, le principe de
l’opportunité des poursuites donne la faculté aux magistrats du parquet de déclencher ou de
ne pas déclencher l’action publique. La première hippothèse conduit à la poursuite et permet
de rétablir l’ordre public ou la paix social troublé. La seconde traduit par un classement sans
suite soulève des inquiétudes quant à l’existence de trouble et mérite notre attention.
L’examen du classement sans suite nécessite une connaissance des conditions de son
prononcé (I) avant ses effets (II)

I-LES CONDITIONS DU CLASSEMENT SANS SUITE

A-L’EXISTENCE DE CIRCONSTANCES PARTICULIERES LIEE A LA COMMISSION DES


FAITS

Le classement sans suite doit être motivé par des circonstances liées à la commission des
faits.

Ces motifs peuvent tenir à des raisons :

- D’opportunité ;
Existence d’une infraction insuffisamment caractérisée (problème de preuve) ou la
personnalité de l’auteur

-JURIDIQUES

Absence d’infraction ou d’irresponsabilité pénales

La prescription ou l’extinction de l’action publique

B- L’INFORMATION DE LA VICTIME ET DU PLAIGNANT

- Le procureur de la République avise le plaignant du classement de l’affaire ;


- Le procureur de la République avise la victime du classement sans suite.

II LES EFFETS DU CLASSMENT SANS SUITE

A- LA SUBSISTANCE DE L’ACTION PUBLIQUE NON ETEINTE


- La possibilité pour le ministère publique de reprendre la procédure
- la victime peut relancer (la procédure (articles 106 et 107 du CPP)

B – LA RESTITUTION DES OBJETS SAISIS

-une restitution de principe des objets saisis ;

- la conservation ou la destruction exceptionnelle des objets saisis.

En définitive, il convient de retenir que le procureur de la République classe l’affaire sans


suite, lorsque des conditions tenant à certaines circonstances et à l’information de la victime
sont réunies. Un tel classement sans suite de l’affaire qui est suivi en principe de restitution
des objets saisis n’est pas définitif.

SUJET 36 : LE JUGEMENT CONTRADICTOIRE


En vertu du principe du contradictoire, un principe général de droit, les parties à un procès
pénal ou civil doivent avoir été mises en mesure de débattre contradictoirement et
loyalement. Ainsi, le le jugement rendu par un juge conformément à ce principe est dit
jugement contradictoire^.

Aussi, les conditions de qualification du jugement contradictoire diffèrent selon qu’on se situe
dans une procédure pénale ou qu’on est dans une procédure civile.

Quelles sont les conditions au vue desquelles l’on peut qualifier un jugement de
contradictoire ?

La réponse à cette interrogation commande que l’on fasse une distinction entre le jugement
contradictoire en procédure pénale et le jugement contradictoire en procédure civile.
I- LE JUGEMENT CONTRADICTOIRE EN MATIERE PENALE

Principe : le jugement est contradictoire lorsque toutes les parties ont comparu.

Exceptionnellement il ressort des dispositions des articles 420 et 421 CPP que le jugement
est contradictoire alors même que le prévenu n’a pas comparu lorsque :

- il est établi qu’il a eu connaissance de la citation régulière le concernant bien qu’il n’ait
pas été cité à personne
- il a adressé une lettre au président du tribunal demandant à etre jugé en son absence à
condition l’infraction commise soit passible d’une peine d’amende ou d’une peine
d’emprisonnement inférieur à deux ans.

II- LE JUGEMENT CONTRADICTOIRE EN MATIERE CIVILE

Principe : Les différentes parties ont comparu à l’audience.

L’article 144 du CPCCA pose par ailleurs les conditions de qualification de jugement
contradictoire lorsque les parties n’ont pas comparu.

D’après ce texte, il suffit que la partie contre laquelle a été rendu le jugement ait eu
connaissance de la procédure pour que le jugement soit contradictoire. Cette
connaissance résulte :

- Soit l’acte introductif d’instance lui a été signifié ou notifié à personne


- Soit elle a comparu en cours de procédure, elle-même ou son représentant ou
mandataire
- Elle a fait valoir à un moment quelconque de la procédure ses moyens

SUJET 37 : LES DECISIONS DEFINITIVES


La justice est organisée de sorte qu’une affaire, une fois la décision rendue par le
tribunal, peut être portée devant d’autres juridictions tant qu’elle n’est pas devenue définitive.
Il faut entendre par décision définitive, une décision de justice (jugement ou arrêt), peu
importe la matière, qui n’est pas ou n’est plus susceptible, de la part des parties, de voie de
recours ordinaires ou extraordinaires. Ce caractère attaché aux décisions de justice vise à
consolider et assurer l’application effective desdites décisions et subséquemment la bonne
administration de la justice. Ainsi, quelles sont les conditions pour que les décisions soient
définitives et quels en sont les effets ?

Il importera donc de voir les conditions avant d’aborder les effets de la décision
définitive.

I. LES CONDITIONS D’UNE DECISION DEFINITIVE


A. L’épuisement des voies de recours contre la décision rendue
● Définition des voies de recours
● Toutes les voies de recours ont été exercées si bien que la décision n’est plus
susceptible de voies de recours devant une quelconque juridiction.
B. Le défaut d’exercice des voies de recours dans le temps requis
● Les différentes voies de recours et leurs délais (appel (en toute matière : civile, pénale,
administrative, commerciale, sociale) ; opposition ; pourvoi en cassation).
● Les parties n’ont pas exercé les voies de recours dans les délais prévus à cet effet.
II. LES EFFETS DE LA DECISION DEVENUE DEFINITIVE
A. L’autorité de la chose jugée
● Application ou exécution obligatoire de la décision par les parties
B. Impossibilité de remettre en cause la décision

SUJET 38 : LA COMPARUTION VOLONTAIRE

L’introduction de l’instance est le moyen par lequel une action est portée devant une
juridiction.

Traditionnellement, elle est introduite soit par la voie d’une assignation, soit d’une requête,
toutefois il arrive des situations où l’instance est ouverte du fait du consentement des parties,
elle est dite la comparution volontaire inscrit dans la loi n°72-833 du 21 décembre 1972,
modifiée plusieurs fois, portant code de procédure civile, commerciale et administrative en
son article 39. Quelles sont dès lors les conditions requises pour l’application de la
comparution volontaire? Pour mieux cerner cette préoccupation, nous allons subdiviser notre
travail autour de deux grands axes, d’une part des conditions de fond (I), et d’autre part des
conditions de forme (II).

I- LES CONDITIONS DE LA COMPARUTION VOLONTAIRE


Il ressort de l’article suscité que pour être introduite la comparution volontaire obéit à des
conditions de fond et de forme.

- L’accord préalable des parties

D’un commun accord, ils s’entendent pour aller devant l’instance. Cette procédure permet aux
parties de définir leur position dès le départ.

- La présentation volontaire des parties devant la juridiction

Les parties se présentent, sans avoir été assigné par l’une ou l’autre partie et demandent que la
justice soit rendue à leur profit, donc être jugé spontanément.

II- LES EFFETS DE LA COMPARUTION VOLONTAIRE

- Paiement d’une consignation obligatoire, sauf si les parties bénéficient d’une


assistance judiciaire au regard de l’article 43 du CPCCA.
- La signature par les parties de leur déclaration
- Celle-ci est inscrite au plumitif, comportant leur signature, sauf si elles ne savent pas
signer (mention en sera faite)
- A leur demande, le greffe de la juridiction doit établir le procès-verbal de leur
comparution.
SUJET 39 : LE JUGEMENT DE DEFAUT
En procédure judiciaire, le principe du contradictoire constitue le premier facteur d’une
justice de qualité. Il signifie que nulle partie ne être jugé sans avoir été entendue. Toutefois
dans certaines circonstances la loi elle-même prévoit que des décisions soient rendues en
l’absence d'une partie.

Ainsi en matière pénale comme en matière civile le juge peut rendre des jugements dits
jugements de défaut.

Pour mieux comprendre notre sujet il convient d'abord d'analyser les critères de qualification
d’un jugement de défaut et les effets juridiques qu'emporte ce type de décisions.

I- LES CRITÈRES DE QUALIFICATION D’UN JUGEMENT DE DÉFAUT

A- Le défaut de comparution de la partie régulièrement citée à comparaître


- La signification de l’assignation à été régulièrement faite
- La partie concernée a délibérément renoncée à comparaître

B- Le défaut de délivrance d’une citation à la partie devant comparaître


- La partie devant comparaître n'a reçu aucune notification de l'acte introductif
d'instance
- Elle n'a pas eu connaissance de la citation

II- LES EFFETS JURIDIQUES D’UN JUGEMENT DE DÉFAUT

A- Les effets quant à la valeur juridique de la décision rendue par défaut

- Le jugement rendue par défaut à autorité de chose jugée


- Le jugement rendue par défaut est exécutoire

B- Les effets quant à l’existence de voie de recours

- La partie jugée par défaut peut attaquer la décision par la voie de l’opposition
(rétractation) surtout si c’est une décision rendue en dernier ressort
- La partie jugée par défaut peut attaquer la décision par la voie de l’appel
SUJET 40 : LA REPRESENTATION EN JUSTICE ??????

SUJET 41 : LA PRESCRIPTION DE L’ACTION PUBLIQUE

LA PRESCRIPTION DE L’ACTION PUBLIQUE (article 12 CPP)

La prescription est un mode ou une cause d’extinction de l’action publique résultant du non
exercice de celle-ci avant l’expiration du délai fixé par la loi dont la survenance résulte du seul
écoulement du temps. La prescription de l’action publique est le temps écoulé depuis la
commission de l’infraction ou depuis le dernier acte de poursuite ou d’instruction jusqu’à un
délai après lequel aucune poursuite n’est plus possible.

I- CONDITION POUR INVOQUER LA PRESCRIPTION

Condition de fond

-Les infractions de droit commun la contravention, le délit ou le crime

-L’existence d’une infraction n’ayant pas été définitivement jugée.

Cependant, les infractions de génocide, de crime de guerre et de crime contre l’humanité sont
imprescriptibles.

Condition de délai

La durée du délai varie en fonction de la nature de l’infraction. C’est ainsi on aura :

-1 an pour les contraventions

-3 ans pour les délits

-10 ans pour les crimes

La prescription peut être suspendue ou interrompue et elle a pour but d’arrêter


provisoirement la prescription.

II- LES EFFETS DE LA PRESCRIPTION DE L’ACTION PUBLIQUE

A – l’effet principal

-Aucune action relative aux faits infractionnels ne peut plus être poursuivie ni par le
procureur de la république, ni par la victime L’auteur ou le complice devient libre.
B- EFFETS SECONDAIRES

-L’action civile se prescrit par le mécanisme de la solidarité des prescriptions.

-L’action civile demeure si elle a été engagée avant la prescription de l’action publique
seulement devant les juridictions civiles.

SUJET 42 : LA CONTRAINTE PAR CORPS


À l’issue de chaque procès pénal, le juge peut prononcé à l’encontre de la partie qui a
succombé des condamnations pécuniaires. Il s’agit d'amendes ou de frais au profit du trésor
public. Lorsque le débiteur ne s’exécute pas, le législateur a prévu dans le code de procédure
pénale une mesure privative de liberté pour l’y contraindre : c’est la contrainte par corps.

Pour une fluidité de notre argumentation nous analyserons d'abord les conditions préalables
au prononcée de la contrainte par corps (I) pour ensuite voir ses effets (II)

I- LES CONDITIONS PRÉALABLES À LA CONTRAINTE PAR CORPS

A- Les conditions de forme

- Le greffier en chef de la juridiction doit délivrer au condamné 03 extraits de la décision


comportant le décompte des condamnations pécuniaires mise à sa charge (article 747
cpp)
- Le condamné doit s’exécuter dans un délai de 3 mois a compter de la condamnation
définitive (article 746 cpp)
- À l’expiration des 3 mois le greffier transmet au parquet les extraits des
condamnations non exécutées (article 749 cpp)

B- Les conditions de fond

- La contrainte par corps ne peut être exercée que contre les personnes dont la
culpabilité à été établie par décision de justice devenue irrévocable (article 742 cpp)
- La personne doit avoir été condamnée à une amende pénale ou civile, aux frais, aux
dommages et intérêts ou tout autre paiement au profit du Trésor public
- La personne condamnée doit être âgée de plus de 18 ans et ne doit pas avoir 60 ans au
moment de la condamnation (article 724 cpp)

II- LES EFFETS DE LA CONTRAINTE PAR CORPS

A- Les effets à l’égard du débiteur

- La personne condamnée est emprisonné pour une durée fixée suivant la valeur de sa
dette (article 741cpp)
- La contrainte par corps est réduite de moitié pour les condamnés qui justifient de leur
insolvabilité en produisant un certificat (article 743 cpp)
B- Les effets sur la dette

- Le condamné qui a subi la contrainte par corps n’est pas libéré de sa dette (article
753cpp)
- Il peut toutefois faire cesser les effets de la contrainte par corps en fournissant une
caution solidaire ou en payant ou consignant une somme suffisante (article 752cpp)

SUJET 43 : LA LIBERTE PROVISOIRE


La liberté provisoire selon le Professeur Bienvenu Wané Baméré, se définit comme une
mesure qui se prend en faveur d’un individu qui était préalablement, placé en état de
détention, et qui après l’avoir demandé, pour des raisons biens évidentes , va recouvrer sa
liberté, mais à titre provisoire. A titre provisoire, parce que de façon temporaire, et ce, lorsque
la décision de mise en liberté provisoire n’a pas autorité de la chose jugée. Il faut noter qu’en
matière pénale, la liberté est de principe, tandis que la détention est l’exception. En effet, au
nom du principe dit, de la présomption d’innocence, consacré même par le Droit international,
en général et en particulier ,par la loi fondamentale ivoirienne, on est présumé innocent
jusqu’à ce que la culpabilité ait été établie, suite à un procès équitable, offrant toutes les
garanties indispensables de défense. Mais alors, quelles sont les conditions requises pour
bénéficier d’une liberté provisoire ? Et quels en sont ses effets ?

I- LES CONDITIONS D’OBTENTION DE LA LIBERTE PROVISOIRE

A- Les conditions de forme


- Le détenu doit formuler une demande écrite ou verbale de mise en liberté provisoire
- Il doit déposer entre les mains du Greffier un cautionnement destiné à garantir sa
représentation à tous les actes de procédure et l’exécution par lui des peines privatives
de liberté aussitôt qu’il en sera requis.

B- Les Conditions de fond


- Le prévenu doit assurer qu’il se présentera devant le Tribunal, lorsque cela est
nécessaire ;
- Garantir que sa mise liberté ne compromettra pas la sécurité du public, des victimes et
des témoins ;
- Assurer qu’il ne commettra pas une infraction criminelle ou ne nuira pas à
l’administration de la justice.

II- LES EFFETS DE LA LIBERTE PROVISOIRE EN CAS DE DECISION D’ACCORD OU


DE REFUS

A- Les effets en cas d’accord


L’autorité judiciaire, c’est-à-dire, le Juge d’instruction qui accorde la liberté provisoire peut,
imposer à l’inculpé :
- D’habiter la localité où l’officier du ministère public a son siège;
-De ne pas s’écarter audelà d’un certain rayon de la localité sans
autorisation du magistrat instructeur ou de son délégué.
-De ne pas se rendre dans tels endroits déterminés, tels que gare, port, etc. ou de ne pas s’y
trouver à des moments déterminés.
-De se présenter périodiquement devant le magistrat instructeur ou devant
tel fonctionnaire ou
agent déterminé par lui ;
-De comparaître devant le magistrat instructeur ou devant le juge dès qu’il en sera requis

B- Les effets en cas de refus

En cas de refus de mettre en liberté provisoire, le prévenu peut faire appel contre les
ordonnances de refus.

L’appel des ordonnances de refus de mise en liberté se fait auprès de la chambre de


l’instruction, dans un délai de dix jours à compter de la notification ou de la signification de la
décision ;

En pratique, la personne en détention préventive, peut interjeter appel de l’ordonnance de


refus de mise en liberté en s’adressant au chef de son établissement pénitentiaire, qui
transmet cette demande au greffe de la juridiction qui a rendu la décision. Son avocat peut
également interjeter appel directement par déclaration auprès du greffe de la juridiction qui a
rendu la décision de refus.

Au terme de notre propos, retenons que la liberté provisoire, à la différence de la liberté


conditionnelle qui ne se demande qu’après une condamnation et soumise à des conditions
prévues par la loi, est un procédé de mise en liberté d’un individu placé en détention
préventive par le Juge d’instruction. Elle admet pour son obtention aussi bien des conditions
que des effets. Pour notre part, la liberté provisoire est d’une importance capitale, pour la
simple bonne raison qu’elle vient pour accorder une liberté momentanée à la personne
détenue qui pourrait se trouver n’avoir rien fait, mais détenue avant même que sa cause soit
analysée par le Tribunal. La liberté provisoire résultant d’un jugement avant dire droit
sommairement motivée, prononcé à l’audience même ou après délibéré, peut faire être
accordée avec ou sans cautionnement ou être rejetée purement et simplement, si elle n’est pas
justifiée par des circonstances susceptibles de favoriser son admission.

SUJET 44 : L’EXECUTION DE LA DECISION ????


SUJET 45 : L’OPPORTUNITE DE POURSUITES DU
PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE

Prévue par l’article 51 et 788 du code de procédure pénale, l’opportunité des poursuites du
Procureur de la République, objet de notre étude, est une faculté reconnue au Ministère public
lorsqu'une infraction lui est dénoncée de déclencher ou pas l’action publique. Il convient donc
de mieux approfondir l’étude cette notion (I) avant de voir ses limites (II).

I_ LA NOTION D’OPPORTUNITE DES POURSUITES (DEFINITION)

A - SIGNIFICATION DU PRINCIPE
-Un pouvoir reconnu au Procureur de la République

-Un pouvoir justifié par la protection de l’intérêt général

-L’obligation d’informer la victime en cas de classement sans suite

B- DOMAINE D ' APPLICATION


-A la suite d’une enquête préliminaire

- A la suite d'une enquête de flagrance

II- LES LIMITES AU PRINCIPE

A- PLAINTE AVEC CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE


- Obligation pour le Procureur d’ouvrir l’action publique

B- PRESCRIPTION DE L 'ACTION PUBLIQUE


-Impossibilité pour le Procureur d’ouvrir une action éteinte

En conclusion, retenons que l’opportunité des poursuites semble faire du Procureur de


la République, un organe incontournable par sa capacité à pouvoir classer sans suite
ou non une affaire. Fort heureusement, ce pouvoir connait des limites. Pour notre part,
Il convient en tout état de cause d’affirmer que ce principe instaure une justice
répressive plus humaine qui fait de l’intérêt général sa priorité.

SUJET : LA GRACE (article 132 CPP)


I-CONDITIONS D’OCTROI DE LA GRACE
-CONDITIONS TENANT AU FOND
-Il faut une condamnation devenue définitive

-Il faudrait que l’infraction concernée ne soit pas une infraction aggravée ou contre les biens.

-CONDITION TENANT A LA FORME

Le Ministère de la justice reçoit une liste venant de la Direction des Affaires Pénitentiaires des
prisonniers éligibles à la grâce. Le Garde des Sceaux prend un projet d’arrêté qu’il soumet au
Président de la République qui prend un arrêté.

II-EFFETS
-Dispense totale ou partielle. La grâce n’a pas d’effets lorsqu’une mesure de sûreté ou
d’internement dans une maison de sûreté est prise ou une confiscation.

La grâce n’a d’effet que pour l’avenir.

CONCLUSION

SUJET : LA CONSIGNATION
I-LA CONSIGNATION EN MATIERE PENALE
A-Les cas de constitution avec partie civile (articles 106 à 109 CPP)

B-Les cas de citation directe (article 401 CPP)

II-COSIGNATION EN MATIERE CIVILE


A-Le principe (article 43 et s CPP)

C- ?

SUJET : LES TRAVAUX D’INTERET GENERAL


(art 55 à 58 CP)

NOTION
Le travail d’intérêt est une peine principale en matière pénale qui contraint l’individu à
exécuter un travail sans toucher de rémunération pour le compte d’une collectivité publique,
d’une association agrée ou d’une personne de droit privé. Un décret viendra fixer les modalités
d’exécution du travail d’intérêt général.

I-LES CONDITIONS DE COMMUTATION D’UNE PEINE DE CONDAMNATION EN UNE


PEINE DE TRAVAIL D’INTERET GENERAL
-la nature de l’infraction

-il doit s’agir d’un délit ou d’une contravention. La peine d’emprisonnement n’excédant pas 3
ans.

-La comparution du prévenu à l’audience

II-LES EFFETS
-A défaut d’exécution de travail d’intérêt général, il va exécuter la peine initialement prévu

-En cas d’exécution 20h à 280 h,

-Non cumul de la peine de condamnation et l’exécution d’un travail d’intérêt général.

SUJET : L’AMENDE (art 52 à 54 CP)


Introduction
L’amende est une peine principale prononcée judiciairement par le tribunal qui consiste au
paiement d’une somme d’argent.

Ainsi, nous avons l’amende forfaitaire et l’amende de composition.

⮚ Forfaitaire est payé avant le jugement


⮚ Composition est payée après le jugement

I-AMENDE, PEINE PRINCIPALE EN MATIERE PENALE


⮚ La fixation en tenant compte de la situation du condamné. L’amende est payée au trésor
public
⮚ Condamnation solidaire
⮚ Préférence aux dommages et intérêts

II-LE RECOUVREMENT DES AMENDES


⮚ S’il n’a pas payé l’amende, on peut prendre en son encontre une ordonnance ?
⮚ 3 mois à compter de la sortie de prison
⮚ 3 mois à compter du jour du prononcé du jugement de la condamnation.
⮚ Versement de la somme au Trésor
⮚ Effet libératoire de l’individu

SUJET : LA GROSSE (ART 257 CPC)

I-LES AUTORITES CHARGEES DE DELIVRER UNE GROSSE


La grosse n’est pas l’apanage du Juge. Elle est délivrée au Greffe d’une juridiction ou
d’un Tribunal.
⮚ Elle peut être délivrée par un Notaire ou un Commissaire de justice. Dans la pratique,
les parties doivent payer un montant fixé par le Greffier en Chef pour le retrait de la
Grosse est fonction de l’intérêt du litige.
II- L’EXECUTION DE LA GROSSE
⮚ Signification : l’expédition par voie de Commissaire de justice
⮚ Après 1 mois, la partie gagnante va retirer un certificat de non appel et de non
opposition.
⮚ La partie gagnante passe à la phase concrète de l’exécution.(art 259 CPC).

SUJET : LA COMPETENCE TERRITRIALE EN MATIERE


PENALE

Distinguer la compétence territoriale du Parquet et du jugement du parquet et de


jugement.

I-COMPETENCE TERRITORIALE DES MEMBRES DU PARQUET ET DES OPJ


⮚ Celle des OPJ Art 30 CPP
⮚ Lieu des infractions Art 54 CPP
II-COMPETENCE TERRITORIALE DES JURIDICTIONS PENALES
A-Instruction (art 59 cpp)
B-Jugement : correctionnelle (Art 390 al 1 CPP) et de simple police (art 390 CPP) ;
criminelle (art 262 CPP).

SUJET : LA REQUALIFICATION
Requalifier un fait c’est donner une neutre qualification.

I-LES CONDITIONS DENLA REQUALIFICATION


⮚ L’existence d’une infraction qualifiée des faits de même nature (vol, escroquerie...)
⮚ Même nature et ressemblance. Cela ne peut pas dans la requalification aggraver la
peine.
⮚ Les juridictions habilitées à la requalification
-juridiction d’instruction
-Le tribunal correctionnel
-Le tribunal criminel
-La Chambre d’instruction

II-LES EFFETS
⮚ Amélioration du sort de la personne poursuivie
⮚ Effet sur la compétence des juridictions
⮚ Effets sur la nature de l’infraction
SUJET : LES ORDONNANCES DU JUGE D’INSTRUCTION
I-LES DIFFERENTES SORTES D’ORDONNANCE DU JI
A-Ordonnance prise à l’ouverture de l’ordonnance
⮚ Ordonnance d’incompétence art 111 CPP
⮚ Ordonnance de refus d’informer
⮚ Ordonnance d’irrecevabilité

L’action civile est irrecevable

⮚ Une consignation (plainte avec constitution de partie civile)


⮚ Ordonnance soit communiquée au Ministère Public

B-Ordonnance prise au cours de l’infraction

⮚ Ordonnance de refus de procéder à un acte d’instruction.


⮚ Ordonnance de désignation d’expert
⮚ Ordonnance du transport sur les lieux
⮚ Ordonnance de mise en détention
⮚ Ordonnance de la prolongation de la détention
⮚ Ordonnance de soit communiqué

C-Les ordonnances à la clôture de l’information

Toutes les ordonnances de règlement sont non-lieu partiel, renvoyées, transmission au


Procureur Général.

II-NATURE JURIDIQUE DES ORDONNANCES JI


A-ORDONNANCE ADMINISTRATIVE ET JURIDICTIONNELLE

Communique à toutes les parties et sont susceptibles de recours devant la Chambre


d’Instruction.

-Toutes les ordonnances sont susceptibles d’Appel (juridictionnelle). La partie civile 72


heures, Le Procureur 10 jours.
Les Ordonnances administratives ne peuvent pas faire objet d’appel de la partie civile et de
l’inculpé. Art 229 CPP.

B-CRITERES DE DISTINCTION ORDONNANCE ADMINISTRATIVE /


JURIDICTIONNELLE

Lorsque le JI choisit une solution personnelle, plusieurs proposées dont le rejet peut faire
grief.

Ordonnance administrative =commission rogatoire.


Sujet : LA LIBERATION CONDITIONNELLE ART 734 CPP

La libération conditionnelle est une forme de libération permise par la sentence


d’emprisonnement qui a pour but la meilleure protection de la société en favorisant la
réinsertion sociale des détenus.

I-LES CONDITIONS D’APPLICATION

⮚ Fond : L’existence d’un condamné ayant subi une peine privative de liberté. Il doit
donner des preuves suffisantes de bonne conduite.
⮚ Il doit présenter des garanties de représentation
⮚ Purger la moitié de sa peine
⮚ Le récidiviste doit avoir purgé les 2/3 de sa peine
⮚ Le condamné doit avoir purgé les 15 ans de prison.
⮚ Forme : Le droit d’accorder la libération conditionnelle est accordé par le ministre de
la Justice sur avis du ministre de l’intérieur.
⮚ Exception : Par décret du Président de la République. Dans ce cas, il n’a pas besoin de
suivre une quelconque procédure.
Le condamné fait sa demande de libération conditionnelle, le chef de l’Etablissement
pénitentiaire donne son avis et transmet le dossier au JAP.
Le ministère public donne sur avis. Le Préfet du lieu d’habitation donne son avis.
⮚ La libération conditionnelle art 736 CPP.

II-L’EXECUTION
⮚ La durée est fixée dans l’arrêté de libération conditionnelle.
⮚ Elle diffère d’une peine temporaire à une peine perpétuelle.
⮚ Peine temporaire =la durée ne peut être inférieure au restant de la peine non susis.
⮚ Peine perpétuelle=durée comprise entre 5 et 10 ans.
⮚ Arrestation.

B-A DEFAUT D’INCIDENT D’EXECUTION

⮚ Libération devient définitive à l’expiration du délai des mesures d’instance et de


contrôle qui sont fixées dans l’arrêté de libération conditionnelle.
En cas de peine temporaire, elle est réputée terminée depuis l’octroi de la libération.

SUJET : L’EXECUTION FORCEE


Art 324 CPC et suivants/ 328 CPC

L’exécution forcée, c’est lorsqu’une décision est rendue et que le vaincu refuse l’exécution
volontaire. Dans ce cas, on a recours à l’obligation forcée.

I-LES CONDITIONS DE L’EXECUTION FORCEE


L’existence d’une décision de condamnation devenue définitive notifiée au condamné qui
ne dispose d’aucune voie de recours.
⮚ Défaut d’exécution volontaire de la part du condamné.
⮚ Décision revêtue de la formule exécutoire.

II-LES EFFETS DE L’EXECUTION FORCEE


Recouvrement forcé de la créance avec le concours de la force publique : possibilité par le
bénéficiaire de procéder à la saisie des biens du condamné.

SUJET : LE REFERÉ
Il existe deux procédures d’urgence à savoir : le Référé et les Ordonnances sur requêtes

I-CONDITIONS D’OUVERTURE DE REFERE


⮚ En cas de difficultés d’exécution.
⮚ Les délais
⮚ Les actes introductifs (actes d’assignation ou par voie de requête

Acte d’assignation est un acte d’Huissier. L’une des parties est convoquée.

Voie de requête :

La fonction de Juge de référé est exercée par le Président du Tribunal. Il peut déléguer cette
fonction. Il existe 2 types de référés :

-Quand on parle de référé d’heure en heure en 24 heures ou 48H, l’individu comparait à


l’audience.

-La décision est rendue le lendemain pour le référé d’heure en heure.

II-LES EFFETS ET VOIES DE RECOURS

A-EFFETS
⮚ Exécution immédiate de la décision nonobstant appel ou voie de recours.
Article 227 CPC ;
⮚ Certaines décisions sont exécutées sur minute et avant enregistrement.
⮚ La minute est la décision rendue par Tribunal écrite de sa propre main et conservée au
Greffe.
Article 256 CPC.
⮚ La Grosse : une décision de justice revêtue de la formule exécutoire.

Article 257 al 3 CPC.

B-RECOURS
⮚ La voie de l’appel est ouverte à la décision de référé devant la Cour d’Appel (Article
228 CPC) dans un délai de 8 jours.
⮚ La voie d’opposition n’est pas ouverte contre le référé.
SUJET : LES ACTES DES COMMISSAIRES DE JUSTICE
La présentation du Commissaire de Justice à travers la loi no 2018-974 du 27 Décembre 2018
portant statut des Commissaires de Justice (Huissier de Justice et Commissaire-Priseur).

I-LES ACTES DU COMMISSAIRE DE JUSTICE AVANT ET PENDANT L’INSTANCE

Article 253 CPC.


Dresser et signifier les actes de procédure (l’assignation).

⮚ L’Assignation est un acte par lequel une personne saisit le Juge, elle ouvre les portes de
l’instance.
⮚ Au cours de l’instance en justice, il fait assurer la police de l’audience.
⮚ Les décisions avant dire droit sont signifiées d’abord par l’autre partie.

II-LES ACTES DES COMMISSAIRES DE JUSTICE APRES L’INSTANCE


⮚ Exécution des décisions de justice.
⮚ les ventes publiques aux enchères

Conclusion : Les actes des Commissaires de justice en dehors de toute procédure :

⮚ Recouvrer les créances,


⮚ Dresser les PV de réunions
⮚ Dresser les actes de cession
⮚ Dresser les PV de constats d’adultère
⮚ Dresser les actes d’administration des biens
⮚ Dresser les protêts, faute de paiement.

SUJET : LA COMPETENCE TERRITRIALE

I-LA COMPETENCE TERRITRIALE EN MATIERE CIVILE

(Article 10 CPC)

A-LA COMPETENCE TERRITORIALE DE PRINCIPE EN MATIERE CIVILE


-le domicile du défendeur

Atténuations au principe : article 11 al 3 et 4 CPC.

⮚ En matière commerciale :
-Si c’est un commerçant article 13
-Si c’est un non commerçant article 9 de la loi sur les juridictions de commerce de
2016.
⮚ En matière administrative : article 15 CPC
⮚ En matière fiscale : article 16 CPC.

B-LA COMPETENCE TERRITRIALE D’EXCEPTION


⮚ En matière civile Article 11 al5 et article 12 CPC
⮚ En matière commerciale Article 14 CPC.
⮚ En matière sociale : lieu d’exécution du contrat de travail ou la juridiction du lieu de
domicile du travailleur. Article 81.10 Code de travail.

II-LA COMPETENCE TERRITORIALE EN MATIERE PENALE


⮚ En matière correctionnelle :
-Le principe est posé par l’article 390 al1 CPP ;
-Exception : article 390 al 2 et 3, Articles 391 et 392 CPP.
⮚ En matière d’instruction Article 59 CPP.
⮚ En matière criminelle, article 262 CPP.
⮚ En matière contraventionnelle :
-Principe article 532 CPP
-Exception : article 390 al 2 CPP.

SUJET : LES COMMISSSIONS ROGATOIRES

Elles sont le fait d’un Juge d’Instruction de mandater un autre Juge d’Instruction pour mission
d’exécuter des enquêtes pour lui. Article 188 CPP.

I-LES COMMISSIONS ROGATOIRES NATIONALES

A-LES CONDITIONS
Article 188 al 3 et 4. (1ere condition)

La nature de l’infraction datée et signée par le Magistrat.

-Les actes d’instruction sont indiqués dans le mandat.

B-LES LIMITES DE LA COMMISSSION ROGATOIRE


Le Juge d’instruction et l’OPJ mandatés peuvent exercer tous les pouvoirs du Juge
d’instruction mandant.

-L’OPJ ne peut pas interroger le mis en cause ou procéder à une confrontation.


-L’OPJ ne peut garder à vue au-delà de 48h.

-Le Juge d’instruction peut décerner tous les mandats sauf des mesures de garde à vue.

II-LES COMMISSIONS ROGATOIRES INTERNATIONALES

A-LES CONDITIONS
⮚ L’existence d’un accord de coopération judiciaire entre la CI et ce pays.
⮚ Il doit informer le Procureur de la République du TPI qui à son tour informe le
Procureur Général de la Cour d4appel et le Ministère de la justice et ce par voie
diplomatique à l’Ambassade de ce pays.

Le dossier est transmis au ministère des affaires étrangères qui le transmet par voie
diplomatique.

II-LES EFFETS
Le Magistrat instructeur du pays étranger va poser tous les actes d’instruction dans le seul but
de parvenir à la manifestation de la vérité.

Après les enquêtes les résultats reviennent par le même cana

SUJET : LA TIERCE OPPOSITION

Prévue par les articles 157 à 173 du CPC, la tierce opposition consiste pour une personne non
partie à un jugement mais dont les effets de ce jugement lui font grief ; et qui demande sa
suspension à son égard.

I-LES CONDITIONS DE RECEVABILITE

A-LES CONDITIONS DE FOND


-La personne est tierce au procès.

-La décision doit porter atteinte à ses droits.

-Inexécution du droit dont elle se fonde.

-Elle peut être dirigée contre toute décision de n’importe quelle nature même si elle a été
exécutée.

B-LA FORME
-Elle est introduite par voie d’assignation ou des requêtes.
-La consignation de la somme de 5 mille francs sauf s’il s’agit de l’Etat ou les personnes
bénéficiant de l’assistance judiciaire.

II-LES EFFETS
-Elle ne suspend les décisions rendues ; sauf décisions contraires du Juge des référés.

-Elle ne profite aux parties que si l’objet du litige est indivisible.

-Elle entraine l’effet du réexamen de l’affaire.

SUJET : LES OBSTACLES AUX POURSUITES


I-LES OBSTACLES RELATIFS
-Tenant à la qualité des personnes poursuivies : le Président de la République, les Ministres,
les Députés, Magistrats.

-Tenant à la nécessité d’une plainte. Exemple en matière d’adultère, abandon de famille, le


rapt (suivi de mariage), infraction fiscales, pêche dans les eaux d’autrui.

-Tenant à une question préjudicielle.

II-LES OBSTACLES ABSOLUS


-Le décès du prévenu, de l’accusé ou de l’inculpé.

-La prescription de l’action publique.

-La transaction

-L’extinction de l’action publique.


SUJET : L’EXPEDITION
(Article 257 al 2CPC)

I-LES DIFFERENTS TYPES D’EXPEDITION


-Expédition judiciaire qui est le fait des Commissaires de justice et des Notaires.

-L’expédition judiciaire délivrée par le Juge.

Elle est la décision rendue par le Juge qui découle de la minute qui est conservée au Greffe et
consignée par le Juge. On parle d’expédition d’un jugement, d’un arrêt, d’une ordonnance.

-Expédition par les Commissaires de justice parce qu’ils gardent l’original dans leurs cabinets.

-L’expédition délivrée par les Notaires en tant qu’acte notarié.

II-LA VALEUR DE L’EXPEDITION


-En tant qu’élément de preuve, l’expédition a une valeur probante. Elle est inattaquable.
C’est-à-dire qu’on ne peut exercer contre elle aucune voie de recours. Toutefois, un recours en
rectification est toujours possible. Article 185 CPC.

-L’expédition peut valoir titre de renseignement.

Vous aimerez peut-être aussi