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Thème 1
Arrêt important car réaffirme la primauté de l’oralité dans le procédure devant les
juridictions d’exception
Faits : un défendeur est assigné devant le tribunal de commerce et avait déposé au greffe
des conclusions au fond mais durant l’audience il a oralement décliné la compétence du
tribunal
Valeur : mettre en apport et comparer avec les décisions de la 2ème ch.civ 6 mai 1999 et
CCass.Comm 6 juin 2000 qui ont été remises en cause par cet arrêt puisque dans ces
arrêts le déclinatoire avait été jugé irrecevable → beaucoup de commentaire sur ces
décisions avec jurisprudence très ferme → article intangible même lors d’une procédure
orale
Le référé : dispositions contenus dans les articles 484 c.proc.civ à 492 c.proc.civ
Procédure ordinaire : procédure avec des délais notamment que l’appelant et l’intimé
concluent dans 3 mois → délai magentis / magentiques (orthographe à revoir je n’ai pas
trouvé !)
Procédure à bref délai : procédure particulière prévu dans certains cas notamment en
matière d’appel d’ordonnance des référés
Appel à bref délai : délai classique réduit à 1 mois → mécanisme particulier pour conclure
Cas pratique 2
Nous avons 4 types de référés prévus aux articles 834 et 835 c.proc.civ dans sa version
réformée. Dans certain la notion d’urgence est requise, absence de contestation sérieuse
et dans d’autres cas la notion d’urgence n’est pas nécessaire il faut remplir une autre
condition comme le dommage imminent, la cessation d’un trouble manifestement illicite.
Article 834 c.proc.civ : « Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal judiciaire ou
le juge du contentieux de la protection dans les limites de sa compétence, peuvent
ordonner en référé toutes les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse
ou que justifie l'existence d'un différend. »
Particularité : le référé probatoire (article 145 c.proc.civ) avec comme conditions le motif
légitime et l’absence de procès → mesure d’instruction in futurum soit par référé soit par
requête → permet de solliciter des mesures avant tout procès.
Différence entre le référé et la requête est le principe contradictoire puisque :
- par référé : assignation i.e par nature l’adversaire est au courant
- par equête : le contradictoire vient une fois la décision rendue en offrant la possibilité à
la partie d’exercer un recours contre cette décision
Article 145 c.proc.civ : « S'il existe un motif légitime de conserver ou d'établir avant tout
procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d'un litige, les mesures
d'instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout
intéressé, sur requête ou en référé. »
Dans chaque référé il faut remplir une ou plusieurs conditions comme l’urgence ou le
dommage imminent.
Article 872 c.proc.civ : « Dans tous les cas d'urgence, le président du tribunal de
commerce peut, dans les limites de la compétence du tribunal, ordonner en référé toutes
les mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse ou que justifie l'existence
d'un différend. »
Article 873 c.proc.civ : « Le président peut, dans les mêmes limites, et même en présence
d'une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise
en état qui s'imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un
trouble manifestement illicite.
Dans les cas où l'existence de l'obligation n'est pas sérieusement contestable, il peut
accorder une provision au créancier, ou ordonner l'exécution de l'obligation même s'il
s'agit d'une obligation de faire. »
NB : on peut engager la procédure d’injonction de faire avec une procédure sur requête
mais la procédure de référé est plus opportune
Cas pratique 1
En l’espèce, une mesure d’instruction in futurum a été obtenue sur requête i.e procédure
non contradictoire. Pièces mises sous séquestre dans l’attente d’une décision.
article 496 c.proc.civ : « S'il n'est pas fait droit à la requête, appel peut être interjeté à
moins que l'ordonnance n'émane du premier président de la cour d'appel. Le délai
d'appel est de quinze jours. L'appel est formé, instruit et jugé comme en matière
gracieuse.
S'il est fait droit à la requête, tout intéressé peut en référer au juge qui a rendu
l’ordonnance. »
Si on se réfère aux conditions de l’article 493 c.proc.civ : manque d’efficacité car preuve
électronique → caractère non contradictoire justifié pour préserver l’effet de surprise
On peut par contre se référer aux conditions de l’article 145 c.proc.civ : on peut contester
les conditions, en l’occurence le motif légitime. Pas de procès mais pour le motif légitime
la jurisprudence de la Cour de cassation a établi que les mesures d’instruction doivent
être proportionnées à l’objectif du requérant et ne doivent pas être des mesures
d’instructions générales → arrêt de la 2ème chambre civile du 7 janvier 1999
En l’espèce, expiration du délai le 29 mars à minuit → non respect du délai de recours est
sanctionné par une une fin de non recevoir → Chicaneau ne peut pas faire appel, il s’est
manifesté le 30 mars car il est forclos.
Point cours
La décision de référé n’a pas autorité de la chose jugée → pas d’autorité de la chose
jugée au principale i.e juge qui statue au principale n’est pas tenu par l’appréciation du
juge des référés et inversement le juge des référés ne tranche pas au principal.
Juge des référé : juge de l’évidence / juge de l’urgence → statue sur un point particulier
et non sur le litige auquel cas c’est le juge du fond qui statue → procédure de passerelle
qui existe entre le juge des référés et le juge du fond quand le juge des référés se
considère incompétent.
Maella blondelle
‼ Pour tout ce qui est représentation obligatoire en matière de référé car depuis le 1er
janvier 2020 certaines règles de représentation obligatoire devant le tribunal judiciaire sont
applicables.
↳ cf article 760 et 761 c.proc.civ