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DEVOIR DE PROCEDURE CIVILE

Etudiant : Luther Darwin JULES

Master 1 de Droit
FICHE D’ARRET 1
En date du 8 février 2012, la chambre commerciale de la cour de cassation française a rendu un arrêt
relatif à la qualité de salarié.

LE FAIT

En l’espèce, il s’agit d’une contestation qui est portée sur la candidature du défendeur pendant les
élections des délégués du personnel du technicentre Est de l’européen du SNCF. Pourtant, ce
dernier a été déjà radié des cadres de la SNCF en date du 25 février 2011.

LA PROCEDURE

La partie demanderesse, en date du 3 mars 2011 a saisi le tribunal d’instance aux fins de statuer sur
le fait sus parlé. La partie défenderesse, insatisfaite de la décision rendue par le tribunal d’instance
qui sursoit à statuer en raison du fait que l’affaire est déjà pendante par devant le conseil de
prud’hommes que la partie défenderesse avait saisi en référé âpres avoir été radié par la SNCF.
Mecontent de cette décision, le demandeur s’est pourvu en cassation. La cour de cassation a cassé
et annulé la décision du tribunal d’instance par un arrêt rendu en date 8 février 2012.

LES MOYENS DES PARTIES

La partie demanderesse a formé un pourvoi en cassation parce qu’elle a estimé que le la partie
défenderesse n’a pas eu la qualité pour être candidat. Cependant, le défendeur a estimé que l’affaire
est encore pendante en reféré par devant le conseil de prud’hommes.

LE PROBLEME DE DROIT

Est-ce que la juridiction de grande instance est compétente pour statuer sur la qualité du
défendeur ?

SOLUTION

Par application des dispositions de l’article 49 du code de procédure civile, que « toute juridiction
saisie d’une demande de sa compétence connait, même s’ils exigent l’interprétation d’un contrat, de
tous les moyens de défense á l’exception de ceux qui soulèvent une question relevant de la
compétence exclusive d’une autre juridiction », La cour de cassation considère que le tribunal
d’instance de Bobigny a violé les dispositions des articles 49 du CPC et 2314-25 du CT. En
conséquence, La cour casse et annule la décision du tribunal d’instance de Bobigny.

FICHE D’ARRET 2

La cour de cassation, en date du 23 janvier 1990, a rendu en chambre commerciale un arrêt à propos
de la régularité d’une cession.

En l’espèce, après autorisation du ministre des finances et du budget, la régie nationale des Usines
Renault a vendu les 51% des actions qu’elle détenait de la société Renix Electronics, devenu Bendix
Electronics, à Bendix France une société américaine, le 6 aout 1985. Le comité de groupe Renault, la
fédération des travailleurs métallurgiques CGT et le syndicat local CGT des travailleurs Rive gauche,
ces trois entités contestaient la régularité de cette cession dite d’une entreprise du secteur public.

En se basant sur les dispositions de l’article 873 du nouveau code de procédure civile, la partie
demanderesse a saisi le tribunal commercial, statuant en référé, elle a demandé l’obtention de
l’interdiction de toutes mesures pouvant rendre irréversible la dite cession qui est litigieuse, en cas
d’annulation de cette dernière par le juge de fond, la désignation d’un mandataire de justice. La cour
d’appel de Paris, dans un arrêt le juin 1986, a accueilli les demandes formulées par la partie
demanderesse. La partie défenderesse a formé un pourvoi en cassation contre la décision de la cour
d’appel en avançant que la compétence du juge des référés est restreinte aux litiges dont la
compétence appartient en raison de la matière aux juridictions civiles ; que le judiciaire est
incompétent pour connaitre la légalité d’un acte administratif produit par l’autorité ministériel en
date du 2 aout 1985, qu’en outre, un trouble ne saurait être illicite quand il résulte d’un acte
administratif non annulé et enfin la cession ne saurait revêtir d’un caractère dommageable
puisqu’elle a été autorisée par l’autorité ministériel.

Est-t-il recevable par la cour de cassation le moyen d’une partie qui n’a pas été présenté devant la
cour d’appel ?

La cour de cassation a considéré que même quand les juges du fond n’ont pas obligation de déclarer
d’office leur incompétence et même en cas de violation d’une règle de compétence d’attribution
d’ordres public, le moyen qui n’a pads été présenté devant la cour d’appel est irrecevable devant la
cour de cassation, rejette en conséquence le pourvoi formé par le défendeur.

Consultation 1

1- En quoi consiste donc l’action en justice ?


Suivant les dispositions de l’article 30 du code de procédure civile, l’action en justice se définit
comme étant le droit pour l’auteur d’une prétention d’être entendu sur le fond de celle-ci afin que le
juge la dise bien ou mal fondée. Pour l’adversaire, l’action est le droit de discuter le bien fondé de
cette prétention.

L’action en justice est l’objet d’un droit subjectif indépendant du droit qu’elle tend éventuellement à
mettre en œuvre, dont l’exercice peut constituer un abus. Par contre, cette notion d’action en justice
est à différencier du droit substantiel dont elle permet la sanction judiciaire.

L’action en justice est une liberté fondamentale pour chaque individu. Elle a pour intérêt de créer un
lien d’instance entre les 2 parties au litige.
Selon la doctrine, on considère 2 classifications des actions en justice. Il ya l’une qui est fondée sur la
nature du droit qui fonde l’action et l’autre qui est fondée sur l’objet du litige. Une 3eme distinction
distingue les actions suivant leur finalité et pour qualifier un intérêt pour agir incertain.

L’action en justice est soumise au respect des conditions de procédure telles existence de droit,
intérêt et la qualité à agir comme condition de recevabilité. Le code de procédure civile prévoit une
condition préalable à la validité à toute action judiciaire la recevabilité de la demande en justice.

La recevabilité de la demande en justice est subordonnée à la présence de l’intérêt à agir et a celle


de la qualité à agir

2- Déclinez la phase avant l’ouverture du procès civil devant le TGI.

On a d’abord la demande.

Selon les prescrits de l’article 750 du code de procedure civile, la demande se forme par assignation,
par simple requête ou par remise au greffe d’une requête conjointe. Cependant l’assignation reste et
demeure le mode d’introduction utilisé par les parties.

Cette demande doit contenir les mentions obligatoires requissent par l’article 56 du code de
procédure civile.

L’article 755 du code de procédure civile prévoit que le défendeur est tenu de constituer avocat à
compter de l’assignation dans un délai de 15 jours.

Selon l’article 756 du code de procédure civile, le tribunal connait la constitution d’avocat grâce à la
remise d’une copie de l’acte de constitution au secrétariat-greffe.

La saisine du TGI se fait le jour de l’enrôlement de l’affaire suivant l’article 757 du cpc.

La copie d’assignation doit être remise au greffe dans un délai de 4 mois suivant l’assignation sous
peine de caducité.

L’enrôlement de l’affaire signifie que l’affaire a été distribuée à une chambre du tribunal, avec le jour
et l’heure où elle sera appelée, que l’affaire est inscrite au répertoire général avec indication de la
date de la saisine, le numéro de l’affaire, le nom des parties, et la nature de l’affaire. (Art. 726 CPC)

Pour que l’affaire soit instruite devant le TGI, les parties doivent nécessairement échanger des
conclusions.

Grace aux conclusions, les parties portent à la connaissance et du juge, les prétentions qu’elles
invoquent.

3-Quelle est la compétence territoriale du tribunal saisi par le demandeur à


l’instance ?
En référant à l’article L201-3 et suivant du code de l’organisation judiciaire, le demandeur doit
s’adresser en principe au T.G.I du domicile du défendeur.

Lorsqu’il ya plusieurs défendeur, on peut saisir le tribunal de grand instance ou réside l’un
quelconque des défendeurs.
Si le défendeur n’a pas de domicile ou de résidence connue en France, le demandeur peut saisir le
TGI du lieu où il demeure.

Si le demandeur n’a pas lui-même de résidence en France et habite à l’étranger, il peut saisir le TGI
de son choix.

Cependant, il existe certaines exceptions attachées à ce principe.

Dans certains cas, on a la possibilité de choisir un tribunal autre que celui du défendeur.

En cas de problème de livraison ou de prestation de service, il est possible de saisir le TGI du lieu de
livraison ou d’exécution de la prestation.

En matière délictuelle, il est possible de choisir le tribunal du lieu où le dommage a été subi ou celui
du lieu où la faute a été commise.

En cas de litige relatif au bien immobilier, le tribunal compétent sera obligatoirement celui du lieu de
situation de l’immeuble.

En matière de succession, les demandes des héritiers ou des créanciers du de cujus relèvent
obligatoirement de la compétence du TGI du dernier domicile du défunt.

2eme consultation

Quel est alors la juridiction compétente pour connaitre le litige


opposant Martine et Mylène ?
En l’espèce, Martine et Mylène sont 2 commerçants qui ont été lié par un contrat conclu dans le
cadre de l’exercice de leur profession. Il ya un litige survenu entre les parties signataire de ce contrat
pour manquement d’exécution du contrat. C’est une affaire purement commerciale.

Le tribunal de commerce est par essence la juridiction compétente en matière commerciale en


première instance. En matière commerciale, les règles de compétences sont fixées par l’article L721-
3 du code de commerce.

Par contre, en l’espèce, le contrat contient une clause et celle-ci prévoit en effet que tous litiges qui
peuvent survenir lors de l’exécution du contrat seront résolus par un arbitre. En ce sens, le tribunal
de commerce n’est pas compétent pour connaitre le litige mais plutôt, le tribunal d’arbitrage qui est
compétent pour connaitre le litige.

Etant donné que les parties ont oublié le nom de l’arbitre, ils doivent se présenter devant le tribunal
d’instance afin qu’un juge puisse designer un arbitre.

2- La clause sera une clause compromissoire.


Selon les dispositions de l’article 1442 du code civil, la clause compromissoire est une
convention aux termes de la quelle les parties à un contrat s’engagent à soumettre à un
arbitrage, et non à un juge, le litige qui pourrait les opposer à l’occasion de leur contrat.

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