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Mme Boaca Aliona

N° Elève : 249591

Juriste d’Entreprise

Introduction au droit

Devoir D0002

Devoir D0002

Monsieur Pierre CHIMENE vient nous voir, pour nous demander :

1. Contre qui doit-il engager l’action ? Pourquoi ?

Monsieur Pierre CHIMENE doit engager une action à l’encontre de son co-contractant, la SARL
« Toute la technologie à domicile », personne morale qui sera représentée à l’instance par son
gérant.

Monsieur Badi est un salarié de la SARL « Toute la technologie à domicile », qui a effectué le travail
en conformité avec les instructions données par son employeur, et les obligations fixées par son
contrat de travail. Le salarie a agi pour le compte de la SARL.

2. Devant quelle juridiction ? Pourquoi ?

Pour débuter la procédure d’action en justice Monsieur Pierre CHIMENE doit choisir une juridiction
de première instance.

Conformément a l’article 42 CPC, la juridiction territorialement compétente est celle du lieu où


demeure le défendeur, en l’espèce celui du siège social de la SARL. Toutefois, M.CHIMENE peut
aussi opter pour la juridiction du lieu où le bien a été livre, le Tribunal de Versailles.

Le litige concerne un acte mixte conclu entre un commerçant, la SARL e un non-commerçant,


Monsieur CHIMENE lequel agit à l’acte en sa qualité de consommateur. Cependant, dans le contrat
de vente, il est prévu la compétence exclusive du tribunal de commerce de Paris. En l’espèce, la
clause attributive de juridiction au bénéfice du TC est inopposable à la personne non-commerçante
conformément à l’article 48 CPC.

En conséquence, Monsieur Pierre CHIMENE, la partie non-commerçante pourra, à sa convenance,


choisir d’intenter une action à l’encontre de la société, soit devant le TC, soit devant le tribunal
judiciaire.

3. Un avocat sera-t-il obligatoire ? Les débats seront-ils publics ?

Pour agir en justice, le recours à l’avocat peut être obligatoire en fonction de la nature de procédure,
du montant du litige ou de la juridiction saisie. Conformément aux dispositions de l’article 761 du
CPC, les parties sont dispersées de constituer avocat notamment dans les matières ne relevant pas
de la compétence exclusive du

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Tribunal judiciaire et dont le montant de la demande est inférieur ou égal à 10000 euros.

Le préjudice qu’a subit Monsieur CHIMENE pour l’acquisition du téléviseur porte sur un montant
inférieur à 10000 euros, donc la représentation par avocat ne sera pas obligatoire que ce soit devant
le tribunal judiciaire ou devant le tribunal de commerce (art.853 du CPC).

Il pourra se faire assister et représenter en justice par un auxiliaire de la justice si sella lui semble
nécessaire.

L’article 433 du CPC dispose que « les débats sont publics sauf les cas où la loi exige qu’ils aient lieu
en chambre du conseil ». En l’espèce dans l’affaire qui nous intéresse, la nature du litige ne permet
pas de contrevenir à la publicité des débats. Les débats auront donc lieu en audience publique.

4. Par quel acte engager l’instance ? Que doit-il contenir ?

Monsieur CHIMENE doit engager l’action en justice par une assignation adressé au SARL par
l’intermédiaire d’un huissier de justice, pour l’inviter à comparaître devant le juge.

L’assignation doit contenir, à peine de nullité, des mentions relatives à l’identité des parties : pour les
personnes physiques, le nom, prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance de
chacun des demandeurs; pour les personnes morales, leur forme, leur dénomination, leur siège
social et l’organe qui les représente légalement; les diligences entreprises en vue d’une résolution
amiable du litige ou la dispense d’une telle tentative; la juridiction devant laquelle l’affaire est
portée, ainsi que des précisions sur la date et l’objet de la demande avec un exposé des moyens en
fait et en droit ; l’indication des modalités de comparution devant la juridiction et la précision que,
faute pour le défendeur de comparaître, il s’expose à ce qu’un jugement soit rendu contre lui sur le
seuls éléments fournis par son adversaire( art. 54, 56, 648 et 752 du CPC).

La demande formée par assignation doit être déposée au moins 15 jours avant la date d’audience.

5. Que doit-il demander et que le défendeur peut-il répliquer ?

Le contrat de vente ne présente aucune clause de garantie, en l’espèce M.CHIMENE doit utiliser les
mécanismes de la garantie légale prévu et encadre par la loi. Parmi elle : la garantie légale de
conformité ; la garantie des vices cachés.

La garantie légale de conformité permet à M.CHIMENE de demander au vendeur la réparation ou le


remplacement du téléviseur, sans frais.

La garantie légale de vices cachés prévue par les articles 1641 à 1649 du Code civil permet à
l’acheteur d’obtenir réparation du préjudice subi. M.CHIMENE peut demander au vendeur soit un
remboursement total (annulation de la vente), soit un remboursement partiel et réclamer des
dommages et intérêts. L’action doit être intentée dans deux ans après la découverte du vice caché
(art.1648C.Civ.).

La SARL pour répliquer à votre demande en déposant une défense peut: soulever l’incompétence
du tribunal d’instance ; déposer une demande reconventionnelle, contre M.CHIMENE ou quelqu’un
d’autre ;

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invoquer son absence de faute, prétexter une faute de M.CHIMENE ou de son fils ; appelé en
garantie le transporteur du téléviseur ou son fabricant.

6. La décision sera-t-elle rendue en premier ou en dernier ressort ? Pourquoi ?

Depuis le 1er janvier 2020, lorsque le TJ et le TC statuent sur une demande dont le montant est
inférieur ou égal à 5000 euros, il statue en dernier ressort, c’est –à-dire sans appel possible.

Dans notre cas, le montant de la demande est supérieur à ce taux, donc peut faire l’objet d’un appel.
Cependant, la décision sera rendue en premier ressort, pour être rejugé une seconde fois par la Cour
d’appel.

7. SI M.CHIMENE obtient gain de cause, quand et comment la décision deviendra-t-elle


exécutoire ?

L’article 501 du CPC dispose que « le jugement est exécutoire à partir du moment où il passe en
force de chose jugée ». Toutefois, il existe des conditions préalables à son exécution.

Pour faire exécuter le jugement, il faut d’abord que la SARL soit informée de la décision de la justice,
par une notification du greffe du tribunal, soit via une signification par huissier de justice. Ensuite,
l’article 538 du CPC énonce que le délai de recours par une voie ordinaire est d’un mois, en l’espèce
le jugement ne peut pas devenir exécutoire avant que le délai d'exercice de la voie de recours
suspensive ne soit écoule.

Cependant, si la SARL décide de contester en appel la décision rendue en première instance, et la


nouvelle instance qui s’engage suspend l’exécution de la décision de première instance, en l’espèce
M.CHIMENE peut demander au juge de première instance d’assortir sa décision de l’exécution
provisoire.

8. Et si jamais c’était l’adversaire qui agissait le première devant le TC de Paris, que pourrait
faire MCHIMENE, alors défendeur, pour contester la compétence de ce tribunal ?

Le nouveau Code de procédure civile déclare nulles les clauses attributives de compétence aux
juridictions commerciales lorsqu’elles sont insérées dans des actes civils. Puisqu’il s’agit d’un acte
mixte, la clause attributive de juridiction au bénéfice du tribunal de commerce est inopposable au
M.CHIMENE. Le commerçant doit assigner le non-commerçant à une juridiction civile, alors que le
non commerçant peut choisir entre le tribunal du commerce ou le tribunal civil.

9. Quelle serait ensuite la voie de recours ouverte à M.CHIMENE, si le TC de Paris s’estimait


compétent mais sans statuer sur le fond ? Même question si le TC de Paris s’estimait
compétent et statuait sur le fond.

Lorsque le juge s’est prononcé sur la compétence sans statuer sur le fond du litige, sa décision peut
faire l’objet d’un appel, conditions prévues par les articles 83 à 89 du CPC. Cet appel particulier doit
être interjeté pour contester le jugement qui statue exclusivement sur la compétence.

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Le délai d’appel est des 15 jours à compter de la notification du jugement, par lettre recommandée
avec demande d’avis de réception. La déclaration d’appel devra préciser qu’elle est dirigée contre un
jugement statuant sur la compétence et devra, à peine d’irrecevabilité, être motivée. Une procédure
d’appel spécifique en renvoyant à jour fixe.

Lorsque le juge statue sur la compétence et le fond du litige, l’appel ordinaire sera ouvert pour
contester l’ensemble de ses décisions (art 83 à 85 CPC, issus du décret n°2017-891).

10. Enfin, si les deux protagonistes du litige saisissaient la justice en même temps, chacun
devant une juridiction différente, comment s’appellerait cette situation ? Comment y
remédie-t-on ?

En cas, que les deux parties du litige saisissaient la justice en même temps, chacun devant une
juridiction différente, mais compétente : on appelle cela la litispendance (une identité des parties,
une identité d’objet des demandes et une identité de leurs causes).

L’article 100 du CPC prévoit que la litispendance suppose que le litige soit pendant « devant deux
juridictions de même degré ».

Si un cas de litispendance est révèle, l’une des parties peut soulever une « exception de
litispendance » en demandant à la juridiction saisie en second lieu de décliner sa compétence au
profit de l’autre, saisie préalablement. Ce déclinatoire, doit être présente au début du litige, avant
toute défense au fond et fin de non-recevoir et simultanément avec les autres exceptions de
procédure.

Bibliographie

Code de procédure civile – Editions Dalloz

Serge GUINCHARD, Droit et pratique de la procédure civile – Editions Dalloz

Bibliographie en ligne

https:/www.dictionnaire-juridique.com

http:/www.droitenligne.com/jurispru/Cass.html

http:/www.droit – finances.net

https:/ www.actu.dalloz-etudiant.fr

https:/www.jusice.fr

http:/doc-etudiant.fr

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