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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON


Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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COUR D’APPEL DU CENTRE CENTER COURT OF APPEAL
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨ ¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
TRIBUNAUX DE GRANDE HIGH COURT OF MEFOU AND
INSTANCE DE LA MEFOU ET AKONO AND COURT OF FIRST
AKONO ET DE PREMIERE INSTANCE OF
INSTANCE DE NGOUMOU NGOUMOU
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PARQUET LEGAL DEPARTMENT

LES INNOVATIONS ISSUES DE LA REVISION DU 17 OCTOBRE


2023 RELATIVE A L’ACTE UNIFORME PORTANT ORGANISATION
DES PROCEDURES SIMPLIFIEES DE RECOUVREMENT ET DES
VOIES D’EXECUTION

Par Mme Eurika BISSE EVINA, Substitut du Procureur de la République

L’Acte Uniforme a fait l’objet de nombreuses innovations touchant à la quasi-totalité de son contenu
à l’occasion de la révision du 17 octobre 2023. En effet, elles ont précisé le rôle des huissiers de justice
et des nouvelles « autorités chargées de l’exécution » et « de la vente » et ont introduit une
dématérialisation des procédures d’élaboration et de signification des actes de saisie notamment.

Par ailleurs, ces innovations ont également touché les saisies mobilières et immobilières ainsi que
divers autres aspects qui seront énumérés ci-après.

1. Innovations relatives à la terminologie et à la syntaxe

A la faveur de la révision du 17 octobre 2023, ont été effectuées les corrections suivantes :

-ordonnance d’injonction de payer, en lieu et place d’injonction de payer (articles 5 et suivants) ;

-à l’article 286 relative à la déclaration dite « de commande », devenu désormais « de command » ;


-article 298 alinéa 2, sur la nature de l’acte de saisine en cas de contestation ou de demande incidente
relative à une poursuite de saisie immobilière :

➢ Ancienne formulation : « Elle est formée contre toute partie n’ayant pas constitué d’avocat, par
requête avec assignation ».
➢ Nouvelle formulation : « Elle est formée, contre toute partie n’ayant pas constitué avocat, par
assignation » ;
-la saisine de la « juridiction statuant à bref délai », en lieu et place de la « juridiction statuant en matière
d’urgence » (articles 211, 261 alinéa 2 nouveau).

-Suppression de la définition du terme « enchères » à l’alinéa 2 de l’article 282 : ledit alinéa 2 indique
désormais que « toute personne qui désire acquérir l’immeuble (saisi) fait une ou plusieurs enchères. Celle
qui fait l’offre la plus importante est déclarée adjudicataire ».

2. Innovations relatives à la procédure d’injonction de payer


Relativement au délai pour statuer, l’article 5 de l’Acte Uniforme révisé a imparti à l’égard du président de
la juridiction compétente ou du juge délégué par lui un délai de 3 jours à compter de sa saisine pour
statuer.

Le même article exige désormais qu’en cas de rejet de tout ou partie de la requête, l’ordonnance
d’injonction de payer, insusceptible recours pour le créancier sauf pour celui-ci à procéder selon les voies
de droit commun, doit être motivée.

-Introduction d’un critère de recevabilité de la requête aux fins d’injonction de payer : ce nouveau critère
tient à l’origine de l’engagement visé à l’article 2 de l’Acte Uniforme. Désormais, il est possible
d’enclencher une telle procédure lorsque l’engagement résulte aussi de l’endossement et de l’aval de tout
effet de commerce.

-Institution d’une action aux fins d’annulation de l’acte de signification de l’ordonnance aux fins
d’injonction de payer (article 8-1) ;

-Innovations relatives à l’opposition contre l’ordonnance d’injonction de payer

➢ Réduction des délais d’opposition contre l’ordonnance d’injonction de payer (article 10 nouveau) :
ceux-ci passent de 15 à 10 jours suivant la signification de l’ordonnance. A propos du recours en
opposition, l’opposant est désormais tenu de le signifier aussi à l’huissier de justice ou à l’autorité
chargée de la vente, en plus des parties et du greffe de la juridiction ayant rendu l’ordonnance
(article 11 révisé).

➢ innovations relatives à la procédure proprement dite :


Auparavant, la juridiction saisie sur opposition procédait elle-même à la préalable tentative de conciliation
entre les parties. En vertu de l’article 12 révisé, elle désignera un juge chargé d’y procéder, en chambre
de conseil, dans un délai de 15 jours à compter de sa désignation. Si la tentative de conciliation aboutit à
une issue favorable, le procès-verbal subséquent se substitue à l’ordonnance d’injonction de payer même
revêtue de la formule exécutoire.
En revanche, en cas d’échec de cette tentative, le juge se borne à en faire le constat et renvoie l’affaire à
la plus prochaine audience. Pour ce cas précis, l’article 12 nouveau a institué un délai de 2 mois à compter
de la date de la première audience pour statuer sur l’opposition ; le jugement à intervenir est
contradictoire, même en l’absence du débiteur ayant formé opposition.

Il faut noter que cet amendement a habilité la juridiction saisie sur opposition à se prononcer sur
l’entier litige y compris les demandes incidentes et défenses au fond.

-Innovations relatives à l’appel formé contre les ordonnances d’injonction de payer rendues sur opposition

Initialement fixé à 30 jours à compter de la date de l’ordonnance, le délai d'appel a été ramené à
quinze jours à compter du prononcé de la décision si celle-ci est contradictoire ou à compter de la
signification de la décision, lorsqu’elle est rendue par défaut. Cet appel doit être formé par acte
extrajudiciaire, signifié à l’autre partie et au greffe de la juridiction qui a rendu la décision.

En outre, l’article 15 nouveau indique que l’appel comme le délai d’appel sont suspensifs et que
toutefois le tribunal peut assortir sa décision de l’exécution provisoire.

A l’égard du greffier de la juridiction qui a rendu la décision et de la juridiction d’appel


respectivement, le susdit article a institué un délai de :
-10 jours à compter de la signification de l’acte d’appel pour transmettre le dossier de la procédure
accompagné de l’ensemble des pièces à la juridiction d’appel compétente.

-deux mois à compter de la première audience (qui ne peut se tenir plus d’un mois à compter de la
réception du dossier) pour statuer.

-Institution au bénéfice du débiteur de la faculté de demander la discontinuation des poursuites


Ainsi que le prévoit désormais l’article 16 nouveau, le débiteur qui forme opposition peut
demander la discontinuation des poursuites à la juridiction saisie de l’opposition lorsque la formule
exécutoire est apposée en application du présent article, alors que l’opposition peut encore être formée
conformément à l’article 10 de l’acte uniforme. Dans ce cas, l’huissier ou l’autorité chargée de
l’exécution qui diligente l’exécution est mis en cause dans la procédure et la juridiction saisie rend sa
décision dans un délai de quinze jours à compter du jour de la première audience.

La décision rendue sur la demande de discontinuation des poursuites n’est pas susceptible de
recours.

-Institution au bénéfice du créancier d’une action aux fins d’apposition de la formule exécutoire sur
l’ordonnance d’injonction de payer
En vertu du nouvel alinéa 3 de l’article 17, lorsque le greffier, saisi d’une demande tendant à
l’apposition de la formule exécutoire dans les conditions prévues par le présent article, oppose un refus,
le demandeur, notamment le créancier, peut saisir, par requête, le président de la juridiction compétente
aux fins d’injonction d’apposition de la formule exécutoire. Son ordonnance n’est susceptible d’aucun
recours.

3. Innovations relatives aux huissiers de justice et autorités chargées de l’exécution


L’article 1-2 nouveau habilite de façon exclusive ces acteurs à procéder dans les Etats parties à
l’accomplissement des mesures conservatoires ou actes d’exécution prévus dans l’Acte Uniforme et leur
donne obligation de le faire, de sorte que le refus par eux de procéder à l’exécution sollicitée en vertu de
l’Acte Uniforme entrainerait la mise en jeu de leur responsabilité civile. Il y a lieu de préciser qu’ils sont
déliés de cette obligation lorsque la mesure requise présente un caractère manifestement illicite.

En vertu de l’article 1-3, les huissiers de justice et des autorités chargées de l’exécution munis d’un
titre exécutoire ont désormais la possibilité d’accéder à tous renseignements utiles après y avoir été
autorisés par le président de la juridiction compétente, saisi par requête, ou le juge délégué par lui, aux
fins de demander aux administrations de l’État, aux autres personnes morales de droit public et aux
bureaux d’information sur le crédit, de lui communiquer les renseignements utiles, sans que puisse leur
être opposé le secret professionnel.

Les renseignements visés à l’alinéa premier du présent article concernent la composition du


patrimoine du débiteur, son adresse, s’il y a lieu, l’identité et l’adresse de son employeur, à l’exclusion de
tout autre renseignement.

La personne désignée pour communiquer les informations peut saisir le juge d’une demande en
rétractation.

La décision de rejet de la requête ainsi que celle par laquelle le juge se prononce sur la demande de
rétractation sont insusceptibles de recours.

Par ailleurs, l’Acte révisé a institué un régime de nullités pour vice de forme1 des actes des huissiers
de justice et des autorités chargées de la vente.

1
Article 1-16 : Aucun acte de procédure prévu par le présent acte uniforme ne peut être déclaré nul pour vice de forme
si la nullité ne résulte d’une disposition expresse dudit acte uniforme ;
La nullité ne peut être prononcée qu’à charge pour celui qui l’invoque de prouver qu’il a subi un grief du fait de
l’inobservation de la formalité ou du défaut d’une mention sur un acte ;
Nonobstant les dispositions des alinéas 1er et 2 du présent article, la nullité est prononcée en cas d’inobservation d’une
formalité substantielle ou d’une règle d’ordre public.
4. Introduction de la dématérialisation des modes d’établissement et de signification des actes et
de la tenue des registres dédiés aux procédures d’injonction de payer
-Les actes visant la conservation ou le recouvrement des créances peuvent être dressés (article 1-5
nouveau) ou signifiés (article 1-8 nouveau) par les huissiers de justice et/ou les autorités chargées de la
vente soit sur support papier, soit par la voie électronique. Dans ce dernier cas, l’Acte Uniforme fait
obligation aux huissiers de justice et autorités chargées de la vente de s’assurer que les actes concernés
soient :

• équivalents aux supports papiers dans leur mode d’établissement ;


• maintenus selon un procédé technique fiable qui garantit, à tout moment, leur accessibilité, leur
origine et leur intégrité au cours des traitements et transmissions électroniques.
Les formalités de signification sont détaillées dans les articles 1-8 à 1-10.

5. Les innovations relatives à la computation des délais


Tandis que l’article 335 ancien énonçait que les délais prévus à l’Acte Uniforme sont francs, les articles
1-13 à 1-15 nouveaux prévoient des délais non francs2 et d’autres délais3 selon les cas.

En outre, l’article 1-15 énonce que tout délai expire le dernier jour à minuit et que lorsque le délai
expire en dehors des jours ouvrables, l’acte ou la formalité peut être accompli le premier jour ouvrable
suivant.

-S’agissant de la tenue sous la forme électronique des registres dédiés aux procédures d’injonction de
payer, le président de la juridiction compétente ou le juge délégué par lui a la faculté d’y procéder en vertu
de l’alinéa 2 nouveau de l’article 18 modifié. Ledit registre comporte les mêmes mentions que celui conçu
sur support papier et doit être tenu selon un procédé technique fiable qui garantit, à tout moment, son
accessibilité, son origine et son intégrité.

6. Les innovations relatives aux biens et droits insaisissables


A l’origine, la formulation originelle de l’article 51 énonçait que « les biens et droits insaisissables sont
définis par chacun des Etats parties ». Le récent amendement en dresse désormais la liste, en laissant à
nouveau la latitude aux Etats parties d’en définir au plan interne une liste supplémentaire. A titre

2
Article 1-14, alinéa 1er : Lorsqu’un délai est exprimé en jours, le jour qui en constitue le point de départ et celui de
l’échéance ne sont pas pris en compte dans la computation.
3
Article 1-13 : Lorsqu’un acte ou une formalité doit être accompli avant l’expiration d’un délai, celui-ci court du jour de
l’acte, de la décision, de la notification, de la signification ou de l’évènement qui en constitue le point de départ ;
Article 1-14, alinéa 2 : Lorsqu’un délai est exprimé en mois ou en années, il expire le jour du dernier mois ou de la dernière
année qui porte le même quantième que le jour de l’acte, de l’évènement, de la décision ou de la notification qui le fait
courir ; à défaut de quantième identique, il expire le dernier jour du mois.
Article 1-14 alinéa 3 : Lorsqu’un délai est exprimé en mois et en jours, les mois sont d’abord décomptés, puis les jours.
d’illustration, sont insaisissables les avoirs des banques ainsi que ceux des autres établissements
financiers ou de crédit, de microfinance ou de paiement sous forme de dépôts dans les comptes des
banques centrales, les provisions alimentaires adjugées par décision de justice, les biens déclarés
indisponibles par la loi nationale des États parties, les biens que la loi rend incessibles, à moins qu'il n'en
soit disposé autrement; les provisions, sommes et pensions à caractère alimentaire, sauf pour le paiement
des aliments déjà fournis par le saisissant à la partie saisie ou encore les biens mobiliers nécessaires à la
vie du débiteur et de sa famille ou encore les objets indispensables aux personnes en situation de
handicap ou destinés aux soins des personnes malades.

Cet amendement a été suivi de celui relatif à l’article 50 de l’AU, qui prévoit désormais que les saisies
peuvent porter sur tous les biens appartenant au débiteur alors même qu’ils seraient détenus par des
tiers, sauf s’ils ont été déclarés insaisissables.

7. Innovations relatives aux tiers saisis


Celles-ci tiennent au montant des dommages-intérêts dont la fixation par le juge devra désormais être
fonction de la gravité du préjudice causé au créancier poursuivant, sans toutefois dépasser le montant
global des causes de la saisie (article 38 révisé), lorsque les tiers saisis auront manqué à leurs obligations
de ne pas faire obstacle aux procédures en vue de l'exécution ou de la conservation des créances et d’y
apporter leur concours lorsqu'ils en sont légalement requis.

En outre, en cas de condamnations au paiement des causes de la saisie dirigée contre plusieurs tiers
à propos de cette seule saisie, le montant cumulé des condamnations ne peut être supérieur aux causes
de la saisie, en vertu de l’alinéa 2 révisé de l’article 38.

8. Les innovations relatives à l’exécution forcée dirigée contre les personnes morales

➢ L’atténuation du caractère absolu de l’immunité d’exécution dont bénéficient les personnes


morales de droit public
Les articles 30 (1) et 30-3 nouveaux ont donné des précisions sur les bénéficiaires de l’immunité
d’exécution. Au plan interne, il s’agit de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics
notamment et au plan international, des personnes morales de droit public étrangères et les organisations
internationales qui bénéficient de l’immunité d’exécution en vertu de conventions sur les relations
diplomatiques ou consulaires ou d’accords d’établissement ou de siège.
Tandis qu’en vertu de l’ancienne formulation de l’article 304, l’immunité d’exécution revêtait un
caractère absolu, elle peut désormais faire l’objet de dérogation en cas de renonciation expresse par la
personne morale de droit public concernée. A cet effet, s’agissant spécifiquement des personnes morales
de droit public nationales, le nouvel article 30-1 prévoit que les créances constatées par un titre exécutoire
ou résultant d’une reconnaissance de dette par une personne morale de droit public peuvent faire l’objet
d’une inscription d'office dans les comptes de l'exercice et dans le budget de ladite personne morale, au
titre des dépenses obligatoires. Ladite inscription doit être précédée d’une mise en demeure adressée à
l'organe dirigeant ou à l'autorité compétente dans chaque État partie et restée infructueuse pendant un
délai de trois mois à compter de la notification d'une reconnaissance de dette par une personne morale
de droit public, notamment l'État, une collectivité territoriale ou un établissement public.

Cette demande d’inscription est adressée au ministre chargé des Finances et doit être accompagnée
des pièces justificatives de la créance et de la mise en demeure. Les créances ainsi inscrites à la suite
d’une demande d’inscription d’office portent de plein droit intérêt au taux légal en vigueur à compter de
la mise en demeure. Elles demeurent soumises aux nécessaires critères de certitude, de liquidité et
d’exigibilité.

➢ La possibilité nouvelle pour les personnes morales investies d’une mission de service public
d’obtenir des facilités d’aménagement de paiement de leurs dettes
Par ailleurs, relativement à l’exécution forcée et les mesures conservatoires dirigées contre les
personnes morales autres que celles bénéficiaires de l’immunité d’exécution, l’article 30-2 nouveau
prévoit que le juge peut, à la demande de la personne morale intéressée ou du ministère public, prendre
toutes mesures urgentes appropriées, en subordonnant de telles mesures à l’accomplissement, par le
débiteur, d’actes propres à faciliter ou à garantir le paiement de la dette. De telles mesures peuvent être
prises lorsque l’exécution forcée ou les mesures conservatoires sont de nature à porter gravement à la
continuité du service public (ces dispositions semblent viser les établissements dans lesquels l’Etat ou
une personne morale de droit public détient moins de la majorité du capital d’une entreprise).

9. Innovation relatives aux titres exécutoires


L’article 33 a indiqué que les accords de médiation revêtus de la formule exécutoire en application de
l’Acte uniforme relatif à la médiation constituent désormais des titres exécutoires. S’agissant des PV de
conciliation, ces titres exécutoires sont désormais signés par le juge, le greffier et les parties5.

4
« l’exécution forcée et les mesures conservatoires ne sont pas applicables aux personnes qui bénéficient de
l’immunité d’exécution ».
5
L’ancienne formulation prévoyait que lesdits PV étaient signés par le juge et les parties.
Par ailleurs, le nouvel alinéa 2 de l’article 32 précise que la disposition de l’alinéa 1er dudit article ne
s’oppose pas à ce que le juge compétent prenne des décisions ayant pour objet les défenses à exécution
provisoire ou le sursis à exécution.

10. L’introduction de l’exigence de l’effectivité de la réception par le destinataire de lettres


recommandées
Il en est désormais ainsi en vertu des articles :

-141 révisé, lequel exige, en matière d’action en distraction de biens saisis, que le créancier saisissant
mette en cause les créanciers opposants par lettre recommandée avec avis de réception ou tout moyen
laissant trace écrite et permettant d’établir la réception effective par le destinataire ;

-article 180, lequel exige que le créancier soit notifié des lieu, joue et heure de la tentative de conciliation
par lettre recommandée avec avis de réception ou tout autre moyen laissant trace écrite et permettant
d’établir la réception effective par celui-ci (en matière de saisie de rémunérations) ;

-article 181 révisé, lequel exige que le greffier convoque le débiteur à comparaitre, 15 jours au moins
avant l’audience, dans le cadre de cette tentative de conciliation par lettre recommandée avec avis de
réception ou par tout autre moyen laissant trace écrite et permettant d’établir la réception effective par
celui-ci.

Voir aussi les articles 75, 76, 114, 123, 167, 174, 180, 181, 226.

11. Eclatement de compétences


Désormais, le président de la juridiction compétente, à connaitre du, peut désormais déléguer ses
attributions à un autre juge relativement au contentieux relatif aux procédures simplifiées de
recouvrement et voies d’exécution dans la quasi-totalité des aspects dudit contentieux

Il en est désormais ainsi, notamment, pour les :


-procédures aux fins d’injonction de payer (articles 2 et suivants) ;
-autorisations spéciales aux fins d’exécution de mesures de saisie en dehors des jours ouvrables (article
46) ;
-action en opposition à la délivrance du certificat prévu à l’article 316 relativement aux saisies
immobilières ;
-diminutions des mises à prix des immeubles objet d’adjudication, lorsqu’aucune enchère n’est portée ;

-autorisations préalables aux fins de vente forcée d’immeubles situés dans les ressorts de juridictions
différentes, lorsque la valeur des immeubles situés dans un même ressort est inférieure au total des
sommes dues tant au créancier saisissant qu’aux créanciers inscrits (article 252 paragraphe 2 nouveau) ;

-décisions rendues sur requête aux fins d’immatriculation de l’immeuble destiné à faire l’objet de vente
forcée (article 253 nouveau) ;
-désignation du séquestre entre les mains duquel sont déposés les fruits naturels ou industriels, les loyers
et fermages recueillis postérieurement au dépôt du commandement ou le prix qui en provient (article 263
nouveau) ;

-désignation d’un expert à la demande de la partie qui conteste le montant de la mise à prix en matière
de saisie immobilière (article 272 alinéa 2 nouveau) ;

-décision de restriction ou d’extension de la publicité légale de la nature et la valeur des biens saisis prévue
en matière de saisie immobilière (article 279 révisé) ;

-taxation des frais de poursuite en matière de saisie immobilière (article 280 révisé) ;

-tentatives de conciliation préalables aux saisies des rémunérations des travailleurs (article 174 révisé) ;

-le devoir de coter et parapher les registres relatifs aux actes de nature quelconque, décisions et formalités
concernant les saisies et cessions des rémunérations des travailleurs (article 176 révisé) ;

-la détermination des modalités des fractions saisissables des salaires objet de saisies et cessions de
rémunération (article 178 révisé) ;

Voir aussi les articles 49, 182, 197, 198, 201, 233.

12. Innovation relative à la procédure portant injonction de délivrer ou de restituer

Désormais, le chapitre consacré à cette procédure s’intitule comme suit : « la procédure simplifiée
tendant à la délivrance ou à la restitution d’un bien meuble déterminé ».

L’acte uniforme fait désormais obligation au président de la juridiction compétente ou le juge délégué
par lui de rendre son ordonnance dans les trois jours de sa saisine.

Par ailleurs, relativement aux délais de délivrance ou de restitution du bien réclamé à être spécifié dans
l’acte de signification de l’ordonnance, celui-ci est passé de 15 à 10 jours.

Enfin, l’article 27 modifié donne au créancier la faculté de solliciter l’apposition de la formule exécutoire
sur la décision au greffe de la juridiction compétente. Sous l’empire de l’acte uniforme originel, une telle
demande devait être adressée au président de ladite juridiction.

13. Innovations relatives aux saisies mobilières


D’un point de vue général, a été institué à l’égard du président de la juridiction compétente dans
chaque État partie ou du juge délégué par lui un délai de deux mois pour statuer sur tout litige ou toute
demande relative à une mesure d'exécution forcée ou à une saisie conservatoire en matière mobilière
(article 49, alinéa 1er révisé). Ce délai court à compter de l’appel de la cause.

En outre, l’alinéa 2 du susdit article renvoie désormais aux règles de procédure internes pour
l’exercice de tous recours contre les décisions rendues par le président de la juridiction compétente ou du
juge délégué par lui. L’ancienne formulation fixait le délai d’exercice de tels recours à 15 jours à compter
du prononcé de ladite décision à compter du prononcé des susdites décisions.

Par ailleurs, il est désormais possible pour le juge d’ordonner des astreintes pour assurer l'exécution
de sa décision. A cet effet, il liquide l'astreinte en tenant compte du comportement du débiteur de
l’obligation et des difficultés qu'il a rencontrées pour l'exécuter.

-Introduction de nouvelles saisies mobilières

➢ La saisie-attribution de créances sur les porte-monnaies électroniques


L’article 153 révisé a introduit la possibilité de procéder à la saisie-attribution de créances consistant
en « avoirs en monnaie électronique dont le débiteur peut disposer en effectuant un retrait, un paiement
ou un transfert ». A cet égard :

-l’article 157 alinéa 2 nouveau prévoit que l’acte de saisie est signifié à l’établissement émetteur lorsque
la saisie porte sur un avoir en monnaie électronique ;

-l’article 161 révisé fait obligation aux établissements émetteurs de monnaie électronique de déclarer la
nature des avoirs en monnaie électronique du débiteur lorsque la saisie est pratiquée entre leurs mains ;

-l’article 162 révisé prévoit que le paiement est effectué en prélevant en prélevant en priorité sur les avoirs
en monnaie électronique notamment si le débiteur est titulaire de plusieurs comptes, à moins qu’il ne
prescrive le paiement d’une autre manière.

➢ Les saisie conservatoire et saisie-vente du bétail (articles 73-1 à 73-10) qui peut donner lieu à une
mise sous séquestre par ordonnance sur requête du bétail concerné même avant le début des
opérations de saisie (article 73-4) et à une conversion en saisie-vente (articles 73-7 à 73-10).
Par ailleurs, les créanciers peuvent également procéder immédiatement à la saisie-vente du bétail
conformément aux règles spécifiées aux articles 152-1 à 152-15 nouveaux.

➢ La saisie des biens placés dans un coffre-fort appartenant à un tiers


➢ La saisie du fonds de commerce (articles 245-1 à 245-34) : celle-ci présente des similitudes d’avec
la saisie immobilière en ce qu’elle est précédée d’un commandement préalable et fait l’objet d’un
formalisme prononcé. Elle peut donner lieu à une vente amiable ou aboutir à l’adjudication en cas
de vente forcée.

➢ Les saisies des titres négociables


Les articles 236 et suivants qui prévoyaient déjà la saisie des droits d’associés et des valeurs
mobilières ont introduit la possibilité de pratiquer la saisie-appréhension de tous autres titres négociables.

Relativement à ce type particulier de saisie, l’article 237 paragraphe 6 nouveau prévoit désormais que
huit jours après un commandement de payer demeuré infructueux, le créancier procède à la saisie par un
acte qui contient à peine de nullité la sommation de faire connaitre, dans un délai de huit jours, les
informations relatives aux titres ainsi que le relevé de compte du titre concerné s’il y a lieu, outre les
mentions relatives à l’existence d’éventuels nantissements ou saisies et d’avoir à communiquer au
saisissant copie des statuts.
Par ailleurs, l’article 238-1 nouveau énonce que les créanciers munis d’un titre exécutoire constatant
une créance liquide et exigible peuvent se joindre à la procédure de saisie de titres négociables au moyen
d’une opposition dans les conditions prévues par les articles 130 à 133 de l’Acte Uniforme.

➢ Innovations relatives à la saisie-attribution


L’article 159 révisé a précisé que la saisie-attribution est pratiquée sans commandement préalable.
Sous l’empire de l’Acte Uniforme originel, aucun commandement n’était exigé pour ce type de saisie ; la
pratique a pourtant révélé que certaines décisions judiciaires se sont fondées à tort sur l’absence de
commandement pour prononcer la nullité de la saisie pratiquée (voir à ce sujet, CCJA, 3ème chambre, Arr.
n°095/2015, 23 juillet 2015, Aff. M. KONE Lassina C/ Monsieur AMON KOUASSI Richard).

Relativement aux contestations afférentes aux saisies-attributions, l’article 170 révisé prévoit que « le
débiteur qui élève une contestation signifie son recours au greffe et à toutes les parties ».

-Octroi de pouvoirs de mainlevée de saisie en matière de saisie-attribution


Le nouvel article 154-1 donne à l’huissier de justice et à l’autorité chargée de l’exécution de la
saisie-attribution le pouvoir de procéder, d’office ou à la demande du débiteur, à la mainlevée d’une ou de
plusieurs saisies.

Lorsque l’huissier de justice ou l’autorité susvisée n’a pas exercé ce pouvoir d’office ou à la
demande du débiteur, ce dernier a la possibilité de saisir le président de la juridiction compétente pour
obtenir la mainlevée escomptée. Dans ce cas, le président ou le juge délégué par lui statue dans les huit
jours de sa saisine.

En outre, il est également prévu que le président du tribunal ou le juge délégué par lui ordonne la
mesure sollicitée s’il constate que le montant des créances saisies dépasse notablement celui de la
créance cause de la saisie et indique la ou les créances visées.

La décision doit être signifiée à tout tiers saisi à l’égard duquel la saisie est privée d’effet.

-Innovations relatives à la tentative de conciliation préalable en matière de saisie des


rémunérations
Le nouvel alinéa 3 de l’article 181 a introduit une plus grande souplesse dans l’instruction de la tentative
de conciliation. En effet, alors que l’Acte Uniforme se contentait de prescrire au président de la juridiction
compétente de procéder à la saisie après vérification du montant de la créance en principal, en intérêts
et en frais dans l’hypothèse où elle estimait n’y avoir pas lieu à une nouvelle convocation du débiteur non
comparant, la nouvelle formulation a institué une procédure plus aboutie de l’instruction des tentatives
de conciliation :

-en cas de non-comparution du créancier sans motif légitime : ici, le juge a la possibilité de :

• rendre une décision sur le fond qui sera contradictoire à la demande du débiteur ou de renvoyer
l’affaire à une audience ultérieure ;
• radier l’affaire du rôle. Dans ce cas, le créancier peut demander le rétablissement de celle-ci, s’il
fait connaître au greffe dans un délai de quinze jours le motif légitime qu'il n'aurait pas été en
mesure d'invoquer en temps utile. Dans ce cas, les parties sont convoquées à une audience
ultérieure.
-en cas de non-comparution du débiteur ne comparaît pas, le président de la juridiction compétente ou le
juge délégué par lui ordonne la saisie, à moins qu’il n’estime nécessaire une nouvelle convocation.

Cette décision, qui n’est pas susceptible d’opposition, peut être attaquée par la voie de l’appel
dans un délai de quinze jours. Ce délai court du jour du prononcé de la décision ou, s’il n’y a pas eu de
retour de l’avis, du jour de sa signification.

-Innovations touchant aux modes de libération et voies de recours en matière de saisie des
rémunérations
Relativement aux modes de libération, la nouvelle formulation de l’article 188 prévoit que
l’employeur6 doit effectuer le paiement escompté contre quittance entre les mains du créancier saisissant
ou de son mandataire justifiant d’un pouvoir spécial qui en informe immédiatement son mandant.

En outre, il est prévu que l’employeur est libéré dudit paiement sur la quittance du greffier au
moyen d’un ordre de virement, de la remise d’un chèque ou de la présentation de tout autre moyen
sécurisé, outre l’avis de réception du mandat délivré par l’administration des postes comme le prévoyait
la précédente formulation du susdit article.

Par ailleurs, relativement aux voies de recours, l’article 189 révisé a introduit des délais d’exercice de
recours nouveaux et prévoit que la décision7 rendue sur opposition est susceptible d’appel dans un délai
de quinze jours à compter de son prononcé. Quant à l’appel, celui-ci est jugé dans un délai d’un mois à
compter de la première audience.

14. Innovations relatives à la saisie-vente


Celles-ci tiennent notamment à l’acte de saisine à être usité aux fins de désignation du séquestre
des biens objet de la saisie. Alors que la précédente formulation de l’article 103 énonçait que la juridiction
compétente devait être saisie par requête, il est désormais prévu que ladite juridiction doit désormais être
saisie par voie d’assignation8.

En outre, l’article 106 alinéa 2 nouveau prescrit désormais qu’à compter de la date du
commandement de payer, les objets saisis sont indisponibles ; ils sont placés sous la garde du tiers, qui
ne peut ni les aliéner ni les déplacer, si ce n’est dans le cas prévu par l’article 97 du présent acte uniforme.

Par ailleurs, l’alinéa 3 nouveau de l’article 121 donne la possibilité d’annoncer la vente en ligne, en
sus des voies médiatiques (presse écrite et parlée initialement prévues).

15. Innovations relatives à la saisie immobilière

6 Référence est faite ici à l’employeur du salarié dont les rémunérations font l’objet de saisie, lequel doit adresser tous les mois
au greffe notamment le montant des sommes retenues sur la rémunération du saisi, sans excéder la portion saisissable.
7 Il s’agit de la décision rendue à l’encontre de l’employeur qui ne s’acquitte pas des versements relatifs à la saisie des

rémunérations de son employé.


8
Toutefois, la juridiction compétente, saisie par voie d’assignation, peut ordonner, à tout moment, même avant le
début des opérations de saisie et après avoir entendu les parties ou celles-ci dûment appelées, la remise d’un ou
plusieurs objets à un séquestre qu'elle désigne.
-Sur l’introduction de la publicité par voie audiovisuelle ou électronique de la vente (article 276
alinéa 2 nouveau) : la publication de l’extrait du cahier de charges prévu à cet article peut être faite par
ces voies, outre celles déjà prévues dans l’Acte Uniforme originel (insertion dans un journal d’annonces
légales et apposition de placards à la porte du domicile saisi, de la juridiction saisi ou du notaire convenu
ainsi que les lieux d’affichage de la commune de la situation des biens concernés).

-Sur les délais d’appel contre les décisions rendues en cette matière :

En vertu de l’ancienne formulation de l’article 301, la juridiction d’appel devait statuer sur les recours
formés devant elle dans les quinze jours à compter de l’acte d’appel. Ladite juridiction devra désormais
se prononcer dans le délai d’un mois à compter de la première audience.

Les dispositions de cet article précisent désormais que « le délai d’appel et l’exercice de l’appel
dans le délai sont suspensifs ».

-Tandis que son ancienne formulation était silencieuse sur l’autorité judiciaire à être saisie pour de
telles demandes, l’article 305 nouveau a précisé que le président de la juridiction devant laquelle la vente
est poursuivie ou le juge délégué par lui est compétent pour connaitre des demandes de subrogation. Le
nouvel alinéa 5 de cet article spécifie que :

➢ le président de la juridiction compétente ou le juge délégué par lui statue dans un délai de huit
jours à compter de sa saisine ;
➢ le délai d’appel est de 15 jours à compter de la signification de la décision ;
➢ l’appel est jugé d’urgence.
-L’article 316 a introduit l’obligation pour le greffier ou le notaire d’informer l’adjudicataire de la
poursuite de la folle enchère par une autre personne et de la délivrance du certificat attestant que celui-
ci (c’est-à-dire l’adjudicataire) n’a pas justifié de l’exécution des clauses et des conditions du cahier de
charges.

Introduction d’infractions pénales sanctionnant le non-respect de certaines obligations mises à la charge


des débiteurs saisis, tiers détenteurs, gardiens, huissiers de justice et autorités habilitées à procéder
aux ventes aux enchères publiques (articles 335 à 335-9 nouveaux)

L’Acte Uniforme a érigé en infractions pénales :


-le fait pour les débiteurs saisis et les tiers détenteurs :
➢ de ne pas se conformer aux obligations attachées à leur qualité de gardien par l’article 36 du
présent acte uniforme, aliéner ou déplacer un bien sans justifier d’une cause légitime rendant
nécessaire ce déplacement ou cette aliénation dans le cas d’une saisie conservatoire,
➢ ou de ne pas en informer préalablement le créancier du déplacement ou de l’aliénation du bien
saisi, sauf en cas d’urgence absolue,
➢ de ne pas indiquer au créancier, en cas de déplacement, le lieu où le bien est placé ;

-le fait pour les gardiens :


➢ en dehors du cas prévu par l’article 97 du présent acte uniforme, d’aliéner ou de déplacer un bien
faisant l’objet d’une saisie-vente ;
➢ dans le cadre d’une procédure de vente amiable, de déplacer, sauf en cas d’urgence absolue, un
bien avant la consignation du prix prévue à l’article 118 du présent acte uniforme ;

-le fait pour les débiteurs d’aliéner les biens faisant l’objet de la saisie-vente sans se conformer à la
procédure prévue par les articles 115 et suivants du présent acte uniforme ;
-le fait pour l’autorité habilitée à procéder à la vente aux enchères publiques de recevoir une somme au-
dessus de l'enchère ;
-le fait pour le détenteur d’aliéner ou déplacer un bien faisant l’objet d’une saisie-revendication en dehors
du cas prévu par le présent acte uniforme ;
-le fait pour le propriétaire d’un fonds de commerce faisant l’objet d’une saisie, de céder ledit fonds ou d’y
consentir un droit réel ou une charge en violation de l’interdiction prévue par l’article 245-9 du présent
acte uniforme ;
-le fait pour le débiteur ou le tiers détenteur d’aliéner ou de déplacer un bien faisant l’objet d’une saisie
conservatoire de bétail en violation de l’article 73-1 du présent acte uniforme ;
-le fait pour le débiteur ou le gardien d’aliéner ou déplacer, sauf pour le pâturage, le bétail objet d’une
saisie sans en avertir l’huissier de justice ou l’autorité chargée de l’exécution en violation de l’article 152-
12 du présent acte uniforme ;
-le fait pour l’huissier de justice ou l’autorité chargée de l’exécution de détourner de leur finalité des
renseignements communiqués dans les conditions prévues par l’article 1-3 et les photographies visées à
l’article 45 du présent acte uniforme.

Relativement à l’applicabilité de l’Acte Uniforme révisé, l’article 336 nouveau précise que « sauf
dans les cas où il est renvoyé aux stipulations des conventions internationales ou aux règles applicables
dans les États parties, seules les dispositions du présent acte uniforme sont applicables aux procédures
et mesures conservatoires ou d’exécution qu’il régit ».

Il convient de préciser que relativement à son entrée en vigueur, conformément à l’article 9 du


Traité OHADA, le présent Acte Uniforme entrera en vigueur le 15 janvier 2024, soit quatre-vingt-dix jours
après sa publication intervenue le 17 octobre 2023 (article 338, nouvel AU). Par ailleurs, le nouvel acte
uniforme, qui abroge et remplace celui adopté le 10 avril 1998, n'est applicable qu'aux procédures
simplifiées de recouvrement et aux voies d’exécution engagées après son entrée en vigueur. Quant à celles
engagées avant l’entrée en vigueur de l’AU du 10 avril 1998, elles demeurent soumises à la législation
interne en vigueur dans les Etats parties concernés (article 337, nouvel AU).

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