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8e séance : La garde à vue (2)

Document 1 : Cass. crim., 25 avr. 2017, n° 16-87.518.

En l'espèce, un individu était interpellé sur la voie publique avec une arme à la main et
des témoins alléguaient qu'il avait tiré sur un homme. Placé en garde à vue, celui-ci était
avisé de ses droit et demandait l'assistance d'un avocat, y compris lors de ses auditions
et confrontations. Il s 'entretenait avec lui. Puis, alors que les enquêteurs le ramenaient
au commissariat après qu'une perquisition ait été réalisée à son domicile, ce dernier
faisait des déclarations spontanées par lesquelles il expliquait la manière dont il avait
acquis l'arme. Il expliquait également aux enquêteurs avoir tiré involontairement sans
viser la victime. Les policiers dressaient procès-verbal, mentionnant les déclarations du
mis en cause

Mis en examen par le magistrat instructeur et acquérant par là tous


les < droits > procéduraux de son statut, il déposait une requête en annulation de
pièces de procédure et, notamment, du procès-verbal de mention de ses déclarations. La
chambre de l'instruction accédait à sa requête au regard
du < droit > de < ne > < pas > < s >'< auto >-< incriminer >, lequel est consacré par
la jurisprudence européenne depuis une décision déjà ancienne (CEDH 25 févr.
1993, Funke c/ France) et au regard du < droit > de < ne > < pas > être entendu en
l'absence de son avocat (C. pr. pén., art. 64-3-2). En outre,
l'individu < gardé > à < vue > n'avait < pas > renoncé à son avocat de manière non
équivoque, modalité d'expression du refus d'être assisté déjà posée par la
jurisprudence de Strasbourg (CEDH, 2e sect., 1er déc. 2009, Ahmet Engin Satir c/
Turquie). Enfin, les déclarations faites hors procès-verbal d'audition, seul avec les
enquêteurs, et sans circonstance exceptionnelle insurmontable empêchant de recueillir
ses propos dans les locaux du commissariat, méconnaissaient
les < droits > du < gardé > à < vue >.

Le parquet général formait un pourvoi devant la Cour de cassation qu'elle rejetait, la


juridiction retenant l'absence de raison impérieuse permettant aux enquêteurs de
recueillir les déclarations faites par le défendeur en méconnaissance de
son < droit > au silence et à celui d'assistance.

Document 2 : Cass. crim., 19 mars 2014, n° 13-80.884.

II) Nullité en raison d’une irrégularité lors de la garde à vue 

Document 3 : Cass. crim., 27 mai 2015, n° 15-81.142.


Dans une décision du 27 mai 2015, la Chambre criminelle vient apporter une nouvelle
pierre à la lente -et très empirique- construction de cet édifice en décidant que le
défaut de notification, au moment du placement en garde à vue, du lieu de commission de
l'infraction soupçonnée constitue, non point une cause de nullité automatique, mais
soumise à l'exigence d'un grief. La solution mérite d'être remarquée en ce qu'elle
montre que, même lorsque la formalité omise a trait aux droits de la défense, le
prononcé de la nullité n'est pas nécessairement automatique, contrairement à ce que la
jurisprudence pouvait pourtant jusqu'ici laisser entendre. L'affaire. Dans cette affaire,
un individu fut interpelé aux termes d'une course poursuite menée par les agents des
douanes après que le conducteur du véhicule automobile eut refusé d'obtempérer à leur
injonction de s'arrêter. Au cours de la poursuite, les agents ont perçu que le conducteur
jetait sur la chaussée deux sacs contenant une importante somme d'argent en petites
coupures, ce qui justifia son placement en garde à vue. Un officier de police judiciaire lui
notifia un tel placement sans toutefois mentionner le lieu de commission du blanchiment
soupçonné ainsi que l'exige pourtant l'article 63-1, 2° du Code de procédure pénale
(N° Lexbase : L3163I3K). Mis en examen de ce chef, l'intéressé déposa une requête en
annulation à laquelle la chambre de l'instruction fit droit en annulant certains actes de
la procédure, au motif qu'"une telle omission portait nécessairement atteinte aux
intérêts" du requérant. Selon les juges du fond, aucun élément du procès-verbal ne
permettait à l'intéressé, même au prix d'une déduction, de déterminer dans quel lieu les
policiers le soupçonnaient d'avoir commis le blanchiment alors pourtant que "la
connaissance de ce lieu était de nature, eu égard particulièrement au type d'infraction
poursuivie, à lui permettre d'organiser sa défense".

La solution. La décision est cassée par la Chambre criminelle de la Cour de cassation au


visa des articles 63-1, 2°, 171 (N° Lexbase : L3540AZ7) et 802 (N° Lexbase :
L4265AZY) du Code de procédure pénale au motif que si, aux termes du premier de ces
textes, la personne gardée à vue doit être informée du lieu l'infraction soupçonnée,
"l'omission de cette précision lors de la notification de la garde à vue ne peut entraîner
le prononcé d'une nullité que si elle a eu pour effet de porter atteinte aux intérêts de la
partie concernée". Plus précisément, afin de prononcer une cassation sans renvoi, la
Chambre criminelle, qui fait ainsi de cette formalité une cause de nullité soumise à
l'exigence d'un grief, vient décider "que le lieu de l'infraction de blanchiment notifiée
était, en l'état de la procédure, indéterminé et que l'absence de l'information, au début
de la garde à vue, sur la localisation du délit reproché n'a, en l'espèce, causé aucune
atteinte aux intérêts du demandeur".

Distinction des causes de nullité. Plusieurs causes de nullité doivent être distinguées,


suivant que l'on est en présence de nullités textuelles, "en cas de violation des formes
prescrites par la loi à peine de nullité" (1), ou de nullités virtuelles, procédant de
l'"inobservation des formalités substantielles" (2) qui, bien que non formellement
prescrites par le code, n'en présentent pas moins un caractère fondamental. Toutefois,
malgré quelques tentatives pour donner corps à cette distinction (3), elle ne présente
plus guère d'intérêt aujourd'hui, sinon en ce qui concerne la possibilité d'y renoncer,
pour les seules causes de nullités substantielles (4). La distinction est désormais
supplantée par une autre classification, autrement plus fondamentale (5), entre les
nullités d'ordre public, dispensées de la preuve d'un grief, pour lesquelles le prononcé de
la nullité est donc automatique, et les nullités d'ordre privé qui sont, quant à elles,
subordonnées à la preuve que l'irrégularité "a eu pour effet de porter atteinte aux
intérêts de la partie qu'elle concerne" (6).

Document 4 : Cass. crim., 22 juin 2000, n° 00-82.632.

En outre, l'article 170 du Code de Procédure Pénale restreint au juge d'instruction, au


procureur de la République et aux parties le droit de faire valoir la nullité d'un acte.

Dans un arrêt du 14 février 2012, la Cour de Cassation a d'ailleurs précisé que le


coprévenu d'un gardé à vue était sans qualité pour se prévaloir de la méconnaissance
d'un droit qui appartient en propre à ce dernier. 

Correction de la séance :
GAV seulement pour délit puni d’emprisonnement ou de crime. Pour prolongation faut que
ce soit au moins 1 an d’emprisonnement. Auj on va voir les droit de la personne placée en
GAV.

Le gardé a vue à des droits : cela est détaillé à l’article 63-1 du CPP, crée en 2000,
comme l’article préliminaire. Il a été ajouté en 2011 et 2014.

- Faut infirmer la personne de son placement en GAV ; durée être renouvellement


éventuel de sa GAV
- Elle a droit de connaitre la nature et date et lieu précis de l’infraction dont elle
est suspecté : c’est la qualif juridique des faits.
- Elle a le droit de prévenir un proche et son employeur ; Art 63-2
- Le droit à un médecin : 63-3 CPP
- Le droit à l’avocat : 63-3-1 et suivants : il a le droit de consulter une partie du
dossier : le PV de notification de la GAV et de ses droits, PV d’audition du
suspect et le certificat médical. Il a le droit d’émettre des observations au JLD
ou Proc sur prorogation de la GAV. Depuis la loi Uguas de 2016, avocat a doit à
participation à une reconstitution ou séance d’identification des suspects
- On doit lui notifier son droit au silence, sachant que cela n’inclut pas le droit de
garder le secret de son identité.

En cad de non-respect de l’une des conditions de la GAV : Art 802( mobilisé en cas de
condition présente dans l’affaire et son non-respect est soulevé par un magistrat.
La règle générale est l’article 171 du CPP. Quand GAV pas respecté, 2 hypo :

- Soit la cour exige la preuve d’un grief


- Soit elle considère que la défaut est tellement important que l’on peut présumé le
grief. Ici il y a assouplissement dans certains cas. La cour considère que ça porte
nécessairement atteinte aux intérêts de la personne mise en cause.

2 espèce de nullité en matière de PP. ici avec l’aticle 71, c’est une nullité substantielle,
cad quand la conséquence 17MIN

La nullité textuels : La conséquence du non-respect de la loi est prévu par les textes
eux-mêmes : pas la peine de cherché un grizf, on rentre pas dans l’article 171 :

Document 1 : Cass. crim., 25 avr. 2017, n° 16-87.518.

Qst : Les policiers peuvent ils prendre un PV de mention, en dehors de la présence d’un
avocat et pdt une audition informelle en matière criminelle ?

Solution : Négative. Comme on est en matière criminelle, c’est important.


L’enregistrement de l’audition ne peut connaitre une exceptions qu’en raison de ….

3élements….

- La personne s’est prévalu de son droit22MIN

Au regard de ces 2 élémentrs fadrait des circonstance exceptionnelles pour accepter


le PV de mention.

Document 2 : Cass. crim., 19 mars 2014, n° 13-80.884.

Qst la restriction de l(accè à l(avocat a certaisn pièce du dossier, m »connait elle le


droit à un procès équitable ?

Solution ; ici tentative de parties pour élargir les pièce auquel avait l’avocat. Cela faisait
suite à une directive du 22 mars 2012, relative au droit à l’information en matière de PP,
et ne mentionne que les … cela allait dans la directikn de la loi de 2011, qui visait … et
toutes les juridictions fr ont validé cela : CE, 12 juillet 2012, CC, 18 nov 2011, Cass….

L’argument avancé ici est que la communications de ces 3 documents suffit ici en l’état
de la procédure, et que la ….

II) Nullité en raison d’une irrégularité lors de la garde à vue 

Document 3 : Cass. crim., 27 mai 2015, n° 15-81.142.


Qst : l’absence de communication du lieu de l’infraction lorsqu’il est inconnu au moment
du placement en GAV, viole elle les droits de la défense ?

Solution : Faut prouver un grief. Par ex , des ex ou on considère que le grief est
implicite et que pas nécessaire de le prouver : retard dans la notification de droit au
silence, ou non-respect des règle de procédure de prolongation de la mesure.

Document 4 : Cass. crim., 22 juin 2000, n° 00-82.632.

Qst : L’irrégularité qui affecte la GAV peut-elle contaminer d’autre procédure ayant lieu
dans le cadre de la même enquête.

Solution : cela dépend. Le critère retenu par JP constante est l’acte supporte
nécessaire, cad que la nullité va toucher en cascade tous les actes nécessaire ayant pour
support l’acte nuls.

Solution commode car logique.

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