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TD 2 de procédure pénale :

Les actions judiciaires en matière pénale : Action publique et action civile


FICHES d’arrêts :

Cour de cassation, Chambre criminelle – 24 septembre 2008 – pourvoi n°08-80.872

Cet arrêt est un arrêt de rejet émanant de la Chambre criminelle de la Cour de cassation en date du
24 septembre 2008.

En l’espèce, Nathalie X est suspecté d’abus de biens sociaux. De ce fait, elle a été assignée en justice.

Elle est donc poursuivie sur ce chef d’accusation.


Lors du jugement de première instance, le procureur de la République a requis la relaxe oralement.
Cependant, les juges n’ont pas déclaré le l’extinction de l’action publique.
La personne poursuivi a alors interjeté appel pour annulation de la décision du tribunal mais
également pour extinction de l’action publique à son encontre.
Dans sa décision du 19 décembre 2007, la cour d’appel d’Aix-en-Provence n’a pas fait droit à la
demande de Nathalie X. en effet, elle estime que la relaxe exprimé oralement par le procureur de la
République n’emportait pas l’abandon des poursuites, cela ne reposait sur aucun fondement
juridique. Et que dès lors, l’action publique qui poursuivait le suspect reste optimale. La nullité
invoqué par la prévenue ne peut donc être recevable et elle est condamnée à quatre mois
d’emprisonnement avec sursis.

Nathalie X se pourvoi donc en cassation. Elle estime d’abord qu’étant une entité indivisible, le
parquet ne peut pas d’un coté dire que le tribunal restait tenu de la requête délivrée par le procureur
de la République et également prendre en considération la relaxe exprimé oralement par le
procureur.
De plus, le procureur de la République représentant le ministère public a pour rôle d’exercer l’action
publique et donc que, dès lors que le ministère public partie poursuivante a prononcé la relaxe cela a
produit les mêmes effets que le désistement de la partie civile poursuivante lorsque le ministère
public est parti jointe. Ainsi, l’action public a été éteinte.

Est-ce la relaxe prononcée par le MP entraine forcément l’extinction de l’action publique ?

Dans un arrêt du 24 septembre 2008 la CCASS se base sur le fait que l’action publique
ne s’éteint que sur les conditions prévues à l’article 6 du CPP et que le MP ne peut disposer de
l’action publiques après l’avoir engagée. Par conséquent, la relaxe requise oralement par le MP
ne constitue pas un extinction de l’action publique.

o Cour de cassation, Chambre criminelle - 11 juillet 2012 - Pourvoi n°11-87.583

Cet arrêt est un arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation en date du 11 juillet 2012.

En l’espèce, M. Christian X était impliqué dans une affaire de délit financier, un abus de biens
sociaux. Les faits remontaient au 15 décembre 2004, lorsque MX.. a procédé à la cession de pièces
détenues dans la SARL AS par la SARL MM, dont il était le gérant. Il a acquis ces parties en utilisant
des sommes figurant sur son compte courant associé dans la société MM, pour son propre bénéfice,
sans avoir obtenu l'autorisation de l'assemblée générale des porteurs de parts, ce qui constitue un
abus de biens sociaux. Par la suite, une plainte a été déposée par la SARL MM concernant ces faits. La
plainte est datée du 4 décembre 2007 et a été reçue au parquet de Saintes le 6 décembre 2007.

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Le 20 décembre 2007, le procureur de la République a fait une réquisition qui a été adressée
à la police judiciaire aux fin de procéder à une enquête sur ces faits.
S’en suit des poursuites et une assignation en justice de ce M.X. ce dernier invoque la prescription de
l’action publique car les trois ans seraient écoulés.
Par un jugement, le tribunal juge M.X coupable des faits reprochés, à savoir abus de biens sociaux.
M.X interjette appel et demande l’annulation de la décision de la cour d’appel mais également la
prescription de l’action publique. Il indique qu’il se serait écoulé plus de trois ans entre la date de la
cession litigieuse ayant eu lieu de 15 décembre 2004 et la réquisition faire par le procureur en date
du 20 décembre 2007.
Dans son arrêt du 1er septembre 2011, la cour d’appel rend un arrêt confirmatif. En effet, elle estime
que la plainte de la SARL MM déposée le 4 décembre 2007, intervenue moins de trois ans avant la
date de la cession litigieuse, et reçue le 6 décembre 2007 constitue un acte interruptif de
prescription, donc un acte de poursuite ou d’instruction, qui justifie la validité du jugement précédent
et donc de la continuité des poursuites à son égard.

M. X forme donc ainsi un pourvoi en cassation en estimant que le plainte simple d’un
particulier ne constituait pas un acte de poursuite ou d’instruction de nature à interrompre la
prescription.

La plainte d’un simple particulier adressée à un pro de la rep peut-elle constituer un acte
interruptif de l’action publique ?

Dans un arrêt de cassation du 11 juillet 2012, la cour de cassation estime qu’une plainte
adressé au procureur de la République ne constitue pas un acte de poursuite ou d’instruction et n’a
pas d’effet interruptif de la prescription de l’action publique. Dès lors, elle retient que la plainte
déposée par la société Meubles Martel en date du 4 décembre n’est pas de nature à interrompre la
prescription de l’action publique. Elle déclare donc implicitement qu’il y a prescription entre le jour
de la cession litigieuse à savoir le 15 décembre 2004 et la réquisition aux fins d’enquête datant du 20
décembre 2007.

o Cour de cassation, Chambre criminelle – 18 novembre 2014 – pourvoi n°13-88.24

Cet arrêt est un arrêt de cassation de numéro 13-88.24 rendu par la chambre criminelle de la Cour de
cassation le 18 novembre 2014.

En l’espèce, M. Jean-Pierre X a été accusé de violences aggravées avec une machette à


l’encontre de M. Denis Y, a qui il a causé des blessures.

Dans cet arrêt de la Cour de Cassation, il est fait référence à la décision de la première instance, c'est-
à-dire le jugement du tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre en date du 22 octobre 2008. Selon
l'arrêt de la Cour de Cassation, ce jugement de première instance avait relaxé M. Jean-Pierre X...
(l'appelant dans cette affaire), en raison de doutes subsistants quant à sa participation à l'infraction
qui lui était reprochée, à savoir des menaces de violences avec arme à l'encontre de M. Denis Y....

Ce jugement de première instance avait acquis force de chose jugée, ce qui signifie que ses effets ne
pouvaient plus être remis en cause par la suite. La cour d'appel, dans la décision examinée par la Cour
de Cassation, a pris en compte ce jugement de première instance en statuant sur l'extinction de
l'action publique et la recevabilité de l'action civile, ce qui a conduit à la cassation de cette décision
par la Cour de Cassation, comme expliqué précédemment.

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CAS PRATIQUE :

Le 19 août, Joslin qui est âgé de 17 ans est sorti seul faire la fête sans argent. Il s’est enfui d’un
bar après avoir commandé et reçu son verre qu’il n’a donc pas payé. Le barman a, de ce fait, appelé le
police nationale et les enquêteurs ont pu retrouver l’identité du jeune homme grâce aux caméras de
vidéo-surveillance de l’enseigne. Le 26 août, toutes les petites infractions de vol ont été abrogée.
Joslin se cachant depuis tout ce temps, reprit donc sa vie. Cependant, ce dernier fut arrêté à
l’occasion d’un contrôle routier le 30 août. il est conduit au commissariat où l’OPJ lui notifie ses droits
en le plaçant en GAV pour l’infraction qu’il est présumée avoir commise dans la brasserie.
En GAV, ce dernier soutient que « nul ne peut être poursuivi ou condamné pour un fait qui n’est plus
punissable » puisqu’à ce jour l’infraction qu’il est présumée avoir commise n’est plus inscrite dans le
CP. Néanmoins, le procureur de la République l’assigne en citation directe devant le tribunal judiciaire
de Bayonne.

Est-ce que

I- Citation direct ok parce que petite infraction donc pas d’instruction :

Lorsqu’on ne saisit pas la juridiction d’instruction, le MP va saisir directement la juridiction de


jugement par la citation directe. C’est par celle-ci qu’il saisit le tribunal de police mais aussi le tribunal
correctionnel. C’est la convocation à une personne donnée à venir assister à son procès, à
comparaitre devant une juridiction. C’est le procéder le plus classique.

En l’espèce, c’est une petite infraction donc pas d’instruction et le tribunal correctionnel peut
être directement saisi par citation directe par le proc de la REP.

II- Pour la mise en GAV :

La GAV est une technique d’investigation de droit commun. C’est une mesure à dispo des force de
l’ordre tant au stade de l’enquête judiciaire qu’au stade de l’instruction.
Il y a des conditions à la mise en GAV :
La première condition : c’est que l’OPJ doit justifier obligatoirement des raisons qui l’oblige à placer en
GAV et le texte précise qu’il faut qu’il existe des raisons plausibles. L’OPJ doit caractériser la qualité de
suspect.
La deuxième condition : Cette qualité de suspect est limitée aux infractions graves à savoir des crimes
graves et moyennement grave ou les délits punis d’une peine d’emprisonnement.
La troisième condition : La GAV doit servir une finalité prévue par la loi.

En l’espèce, les conditions ne sont pas ttes réunies. En effet, on parle d’une petite infraction
donc la qualité de suspect limitées aux infractions graves ou moyennement et aux délits punis de
prison ne s’applique pas ici.

III- Pour la citation directe devant le tribunal judiciaire

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En droit, l’article 6 du CPP liste les causes d’extinction se trouve dans l’alinéa 1 à savoir : Le décès de
la personne poursuivie, L’amnistie, L’abrogation de la loi pénale, La chose jugée (décision définitive,
La composition pénale (mesure alternative aux poursuites), La prescription.

De plus, en raison d’une modification législative, les faits poursuivis cessent d’être punissables avant
qu’une décision définitive soit intervenue. 30 janvier 1992.

En l’espèce, aucune décision définitive n’a été rendue à ce jour bien que les poursuites aient
été engagées à son encontre. Dès lors, Joslin ne peut plus être arrêté et condamner pour son fait à
savoir le vol de son verre.

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TD 2 de procédure pénale :
Les actions judiciaires en matière pénale : Action publique et action civile

Correction :

Action publique : action menée par le MP (proc de la rep, le parquet, magistrature debout) devant le
tribunal / vise à réprimer une infraction à la loi pénale. Dans l’action publique la répression de
l’infraction (dans le CP) sera organisée par le CPP.
Mettre en mvmt l’AP = il y a un comportement répréhensible dans le code. C’est le déclenchement de
la PP devant l’instance judiciaire. Peut découler de la plainte auprès du commissariat ou de la
gendarmerie. Mais aussi par le procureur de la République car c’est le garant de la paix publique en
raison de la stabilité de la paix sociale.
L’exercice de l’AP = soit le MP peut engager les poursuites soit classer l’affaire soit mettre en place
des mesures alternatives aux poursuites. Va choisir l’opportunité de la poursuites puis peut saisir les
tribunaux.
*Dans la poursuite il peut diligenter les OPJ, il peut ouvrir une information judiciaire qui est une
procédure judiciaire ouverte par le juge d’instruction sur réquisition. Dans la démarche de la poursuite,
le proc a fait des poursuites à travers ses OPJ ou lui-même pour faire un réquisitoire introductif qui
sert à demander au proc à ouvrir une info judiciaire. Il peut également décerner une citation direct
(tous les éléments sont réunis pour qu’on puisse juger l’individu) = on passe direct au jugement.
*Il peut aussi classer sans suite une affaire
*Mais également mettre en place des mesures alternatives aux poursuites.

Action civile = réparation d’un préjudice causé par l’auteur de l’infraction.


Peut porter plainte devant une juridiction pénale = par voie d’action ou par voie d’intervention.
Voit d’intervention c’est quand le MP a déjà mis en mvmt l’AP et que la victime se greffe à lui et par
voie d’action c’est quand c’est la victime elle-même qui initie ce processus.
Se constituer partie civile = action en cours et la victime vient se greffer en cours
Porter plainte avec constitution de partie civile = le proc a décider ne pas poursuivre, classer l’affaire
sans suite du coup la victime va porter plainte et se constituer PC devant le juge d’instruction.
Peut aussi aller devant une juridiction civile. La victime peut s’appuyer sur la base d’une préjudice à
l’article 240 du code civil.
Pour cas pratique :
On va analyser au cas par cas. DONC PAS D’INTRO.
D’abord, est-ce qu’on est dans situation de l’enquête de flagrance ou non = selon le cadre de l’enquête,
les OPJ auront plus ou moins de pouvoirs coercitifs. Enquêtes de flagrance = ils auront plus de
pouvoir.
Il faut révéler tjr la nature de l’infraction avec le CP.
I- Le cadre de l’enquête

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Les faits :
Le pb : quel est le cadre de l’enquête ?
A) On pose la règle de droit :
Dire qu’il y a 2 cadres : enquête de flagrance et enquête préliminaire.
Enquête de flagrance pose 3 conditions cumulatives à l’article 53 du code de PP et à défaut de l’une de
ces conditions, nous sommes dans une enquête préliminaire.
- Critères de gravité (crimes ou délits punissable d’une peine d’emprisonnement) article 67 du
CPP. On doit évoquer l’article de la filouterie.
- Critère temporel, article 53, qui se commet ou qui vient de se commettre et qui est poursuivis
par la clameur publique
- Critère matériel, critère jurisprudentiel avec arrêt crim. 4 janv 1982 : existence d’indices
objectifs et apparents relevant un comportement délictueux.

B) Application à l’espèce
Délit de filouterie, pas de vol. Article 313-5 du code pénal. OK critère de gravité remplie.
Critère temporel : interpellation ne s’est pas faite au moment de l’action donc délai qui s’est passé
DONC pas de flagrance.
On arrive aps au critère matériel, pas besoin car ce sont des critères cumulatives.
Donc dans un CPratique si la personne n’est pas interpellée dans un temps voisin (24h selon la J) alors
pas de flagrance, on sera dans un enquête préliminaire.

II- Les règles procédurales de la GAV


Est-ce que les règles procédurales ont été respectée ?
L’interpellation
Pb :
R : article 70 du CPP. Il a été interpellé dans le cadre de l’enquête préliminaire.
A : l’interprétation ne pose pas de pb de droit donc elle ne sera pas invoquée dans le Cas pratique
S:
A) La garde à vue pour un mineur
PB : est-ce que la GAV est régulière ?
CHERCHER les conditions de GAV d’un mineur de 17 ans. == Faire méthode RAS. Règles
spéciales applicables à son cas.
Ramasser cet exercice la séance = juste les conditions.
B) L’action du proc
Est-ce qu’un mineur peut être déceler par citation directe.
On ne peut pas déceler une citation directe à l’égard d’un mineur.

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C) Abrogation de la loi qui condamne les délits mineurs
Puisque J affirme que 26 aout il y a eu abrogation, cette loi ne doit plus être application puisque
extinction de l’AP.
MAIS ATTENTION, ce n’est pas un vol mais un délit de filouterie donc cela n’a pas été abrogé.
Solution : vu que l’abrogation en touche pas au délit de filouterie mais au délit de vol, la loi quant au
vol ne peut lui être imposable.
Donc délit de filouterie donc procureur en droit de poursuivre mais cela n’aboutira pas car joslin a 17
ans et est mineur. La citation direct est vicié d’autant plus que c’est un mineur de 17 et on ne peut pas
lui déceler une citation directe. PEUT PAS ETRE POURSUIVI.
On peut affirmer que J peut demander annulation de la procédure.

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