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Faits:
en statuant sur une action publique qui était éteinte, en déclarant Bernard X... coupable d'abus
de biens sociaux, et en le condamnant à une amende, la cour d'appel
Procédure:
l'arrêt infirmatif attaqué a énoncé que l'effet dévolutif de l'appel de la seule partie civile
s'étend à l'action publique et condamné Bernard X... au paiement d'une amende de 3 000
euros
QDD:
Casse et annule
alors que les juges de première instance ne s'étaient pas prononcés sur la validité de la
poursuite mais sur une cause d'extinction de l'action publique
Doc. n° 2 : Crim., 13 oct. 2015, n° 14-82.272
Faits:
suite à une rixe les participants ont été poursuivis devant le tribunal correctionnel pour
violences réciproques ;
Procédure:
Les premiers juges ont relaxé MM. Z... en retenant la légitime défense, mais ont déclaré M.
X... coupable de violence et Mme Y... coupable de tentative de vol.
De plus, ils ont déclaré M. X... et Mme Y... irrecevables en leur constitution de partie civile.
M. X... et Mme Y... ont fait appel des dispositions pénales et civiles, tandis que le ministère
public a fait appel des dispositions pénales concernant ces derniers.
QDD:
Le juge saisis pour statuer sur une action civile peut-il retenir la culpabilité d’un individu pour
la commission d’une infraction pénale lorsque celui-ci a été précédemment relaxé ?
Solution:
casse et annule
renvoie
saisi du seul appel d'un jugement de relaxe formé par la partie civile, le juge répressif ne peut
énoncer que les faits qui lui sont déférés constituent une infraction pénale, sans méconnaître le
principe de la présomption d'innocence garanti par l'article 6, § 2, de la Convention
européenne des droits de l'homme
la cour d'appel, qui pour statuer sur l'action civile, a retenu la culpabilité des intimés alors
qu'ils avaient été définitivement relaxés, a méconnu les textes susvisés et le principe ci-
dessus rappelé
Doc 3:
Faits
Un homme est rendu coupable de quatre vols à main armée commis entre le 23 mai et le 24
juillet 1989 au préjudice de la Banque, la cour d'assises des Alpes-Maritimes, statuant sur les
intérêts civils, le 2 novembre 2015, a débouté la partie civile (la banque) de ses prétentions ;
Procédure:
que la Banque Populaire de la Côte d'Azur a interjeté appel de cette dernière décision
La cour d’appel condamne l’auteur du vol à payer à la Banque la somme de 225 622,75 euros
à titre de dommages-intérêts
QDD:
Solution:
Rejette le pourvoi au motif que la présence du ministère public n'est pas obligatoire devant
cette juridiction lorsque les débats ne portent plus que sur les intérêts civils des délits,
qu’en évaluant, comme elle l'a fait, au jour où elle a statué, la réparation du préjudice
résultant pour la Banque Populaire de la Côte d'Azur des infractions dont M. X... a été
déclaré définitivement coupable, la cour d'appel n'a fait qu'user de son pouvoir d'apprécier
souverainement, dans la limite des conclusions des parties, l'indemnité propre à réparer les
dommages nés de ces infractions, tout en relevant exactement que l'indemnisation de la
victime par son assureur ne limite pas l'obligation de réparation pesant sur l'auteur de
l'infraction
Faits :
Des époux agissant en qualité de représentants légaux de leur fille mineure Nesrine, se sont
constitués parties civiles par voie d'intervention dans l'information suivie contre un homme
poursuivi pour agression sexuelle aggravée
Procédure :
Avant la majorité de leur fille, les époux ont interjeté appel en son nom de l'ordonnance de
non-lieu rendue par le juge d'instruction
La cour déclare l’appel sans objet au motif que la fille devenue majeure n'a pas manifesté
l'intention de réitérer ni la constitution de partie civile ni l'appel intervenus en son nom
QDD :
Les actes accomplis au nom du mineur, partie civile, au cours de la procédure d'instruction,
doivent-ils être réitérés par celui-ci après sa majorité ?
Solution :
CASSE et ANNULE
RENVOIE
les actes accomplis au nom du mineur, partie civile, au cours de la procédure d'instruction,
n'ont pas à être réitérés par celui-ci après sa majorité
l'appel formé par la partie civile contre une ordonnance de non-lieu du juge d'instruction a
pour effet de remettre en question devant la chambre de l'instruction le sort de l'action
publique
art 388 cc : définit le mineur : Le mineur est l'individu de l'un ou l'autre sexe qui n'a point
encore l'âge de dix-huit ans accomplis
art 389-3 cc : Le tiers administrateur : L'administrateur légal représentera le mineur dans
tous les actes civils, sauf les cas dans lesquels la loi ou l'usage autorise les mineurs à agir eux-
mêmes.
Art 186 cpp: La partie civile peut interjeter appel des ordonnances de non-informer, de non-lieu
et des ordonnances faisant grief à ses intérêts civils.
Art 591 cpp : Les arrêts de la chambre de l'instruction ainsi que les arrêts et jugements rendus
en dernier ressort par les juridictions de jugement, lorsqu'ils sont revêtus des formes prescrites
par la loi, ne peuvent être cassés que pour violation de la loi.
Art 593 cpp : Les arrêts de la chambre de l'instruction, ainsi que les arrêts et jugements en
dernier ressort sont déclarés nuls s'ils ne contiennent pas des motifs ou si leurs motifs sont
insuffisants et ne permettent pas à la Cour de cassation d'exercer son contrôle et de reconnaître
si la loi a été respectée dans le dispositif.
Doc 7
Faits
En l'espèce, une femme dénonce des faits de viol 4 ans après la commission des faits et
dépose plainte pour d’autres faits de viol presque 10 ans après la prétendue commission des
faits, elle dépose deux plaintes avec constitution de partie civile pour les faits de viols, l'une
plainte14 ans après la date des faits dénoncés et l'autre près de 11 ans après leur prétendue
commission.
Procédure
La demanderesse interjette appel, la cour d’appel confirme les ordonnances et justifie le refus
des demandes de suppléments d’informations aux motifs que l’origine des troubles
psychologiques dont souffrait l’appelante est vague ; que le rapport de l’expert était
insuffisant pour caractériser les faits dénoncés, en rappelant qu’une expertise quelle qu'elle
soit ne saurait, à elle seule, constituer un indice suffisamment grave pour justifier une mise en
examen et encore moins ne saurait motiver une mise en accusation pour crime ; qu'il n'existait
pas de charges suffisantes contre quiconque d'avoir commis les crimes de viol ni toute autre
infraction. ; que la date des faits dénoncés est incertaine; que leur dénonciation est
particulièrement tardive puisqu'elle n'est intervenue qu'en novembre 2002, soit
approximativement 4 ans après leur prétendue commission, qu'aucun élément matériel ni
aucun témoignage ne viennent accréditer les dires de la plaignante, que les deux mis en cause
nient avoir commis les faits dénoncés ; qu'aucune autre mesure d'instruction ne permettra
d'aboutir à la manifestation de la vérité 18 années après la prétendue commission des faits
Le procureur général requiet deux amende civile à l’encontre de l’appelante, la cour d’appel
condamne l’appelante à une amende civile pour abus de constitution de partie civile aux
motifs que ses dénonciations ne reposaient que sur ses seules affirmations et ne pouvaient à
l'évidence prospérer et que le temps entre les plaintes et faits étaient conséquents.
QDD
De ce fait, l’amende civile doit-elle est compatible avec les ressources financières du mis en
cause ?
Solution
Casse et annule sur l’amende civile, renvoie les parties à la cour d’appel, au visa des articles
177-2 et 212-2 du code de procédure pénale
Attendu qu'il se déduit des premiers de ces textes que la juridiction d'instruction qui prononce
une condamnation à une amende civile doit motiver sa décision en tenant compte des
ressources et des charges du plaignant